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Page 1: Concours PSI 2016 – Épreuve d’anglais · PDF fileConcours PSI 2016 – Épreuve d’anglais . I. L’écrit . Mise en place en 2015, la nouvelle épreuve écrite de langue vivante

Concours PSI 2016 – Épreuve d’anglais

I. L’écrit

Mise en place en 2015, la nouvelle épreuve écrite de langue vivante de la filière PSI donne désormais aux candidats la possibilité de démontrer un large éventail de compétences, tant au niveau de la compréhension de textes et de documents iconographiques et de la production écrite, que de la méthode, de la logique et de l’esprit de synthèse. Au terme de cette deuxième session, nous donnerons ici quelques conseils généraux ainsi que des éléments de méthodologie spécifiques au sujet 2016. Il est bien entendu essentiel de rédiger dans une langue correcte (syntaxe et en particulier maîtrise du fonctionnement des auxiliaires, modaux, conjugaisons, connaissance des verbes irréguliers, etc.) et de faire preuve d’une connaissance approfondie du lexique, qui exclut le recours à des aberrations syntaxiques (*non-return point) et autres barbarismes calqués du français (*evoluate, *multiplicate). Les examinateurs ont en revanche apprécié les copies dans lesquelles les candidats prenaient le risque d’utiliser une terminologie spécifique au sujet, même au prix de quelques fautes vénielles. Il faut toutefois se garder d’utiliser hors contexte des expressions idiomatiques apprises par cœur sans en maîtriser l’usage. En cas de doute, il est préférable de se contenter de structures et de termes simples plutôt que se risquer à produire des énoncés au mieux non idiomatiques et au pire inintelligibles. Enfin, on déplore à nouveau cette année, à l’écrit comme à l’oral, les trop nombreuses erreurs de conjugaison et/ou de morphosyntaxe (-S de pluriel ou de troisième personne du singulier oubliés, verbes irréguliers malmenés, syntaxe de la phrase interrogative calquée sur le français, syntaxe du comparatif méconnue – confusion entre AS et LIKE, confusion entre THAN et THAT). 1. Synthèse de documents L’épreuve de synthè̀se de documents doit permettre à un lecteur qui n’aurait pas lu les documents proposés d’en avoir un aperçu exhaustif structuré, dans un anglais clair et précis. L’épreuve permet donc de tester à la fois la compréhension et la production écrites, mais aussi les capacités à développer une argumentation structurée apte à souligner la problématique commune aux divers documents et les points de vue convergents ou divergents sur le sujet (en évitant les lectures trop superficielles des textes qui se traduisent par de vagues évocations et, par ailleurs, les transitions lourdes du type "in the first document", "in the fourth document"). L’esprit de synthèse des candidats est d’abord jugé par leur capacité à élaborer une introduction concise et pertinente, en énonçant avec clarté l’ordre dans lequel les diverses idées seront traitées. La session 2016 a vu de nombreux candidats bien préparés formuler efficacement une problématique claire en début de synthèse, celle-ci étant par la suite marquée par une réelle progression dans la pensée. D’autres ont en revanche passé trop de temps à décrire de façon détaillée les documents dans leur introduction. Certains candidats y consacrent parfois plus d'une page, en rappelant les titres des articles fournis ainsi que leur date de publication. Ces développements liminaires sont peu utiles : il convient de commencer par une brève introduction

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qui campe la thématique générale du dossier, et de proposer dès le début de l'exercice des éléments de synthèse denses et précis. Le type de publication, l’identité et la fonction des auteurs, ou la nature des documents pourront être mentionnés ensuite dans le développement s’ils apportent un éclairage sur les divers points de vue. Dernier élément pour cette étape de l’épreuve, le choix du titre (citons parmi les tentatives réussies, AI to supersede mankind, AI: towards a better future, Designing our future through AI, AI : thrill or threat, et une mention spéciale pour le candidat qui cite astucieusement les paroles de l’ordinateur HAL9000 dans 2001 : A Space Odyssey : « I can’t do that, Dave »). Si tout type de formulation était accepté, on a regretté l’emploi trop fréquent de lexies figées telles que a double edged-sword, boon or bane, dream or nightmare, dont la généralité convient peu au rôle nécessairement accrocheur du titre. Le jury apprécie au contraire les titres qui évoquent la phraséologie de la presse anglo-saxonne et témoignent chez le candidat d’une pratique régulière des médias de langue anglaise. Il est impératif de trouver une structure qui permette de comparer les divers documents, tout en distinguant les textes d’opinion de ceux qui rapportent des informations ou des points de vue divers. On ne désigne pas chaque document par un numéro, mais par son auteur. Il est bien entendu indispensable de bien distinguer le point de vue exprimé par l’auteur du document de celui qu’adoptent les personnes ou organismes qu’il cite. Erreurs à ne pas commettre dans la synthèse

Oublier de donner un titre Ne pas citer les sources Inclure le texte d’opinion dans la synthèse Attribuer systématiquement les documents à des journalistes Attribuer à l’auteur d’un document les propos ou points de vue de ceux qu’il cite Oublier de se référer aux divers documents Insérer de longues citations entre guillemets Résumer les documents les uns après les autres sans contraster les points de vue Sortir du contexte de l’aire géographique (comme spécifié dans le sujet) Faire l’impasse sur l’un des documents ou ne lui accorder que quelques lignes Ajouter des éléments subjectifs, des commentaires Mal répartir son temps de telle manière que le texte d’opinion sera bâclé Ne pas indiquer le nombre de mots

Le dossier proposé en 2016 avait pour fil directeur les bénéfices et les risques induits par le développement accéléré de l’intelligence artificielle, conséquence de l’accroissement spectaculaire des capacités de calcul et de mémoire des ordinateurs depuis les quatre dernières décennies. Le premier document, rédigé par un chercheur britannique de haut niveau (le candidat était du reste invité à tirer parti de la note bibliographique en bas de page), proposait une réflexion sur la nature de l’« intelligence artificielle », et des conditions de son émergence. Certains systèmes informatiques très puissants peuvent surpasser l’homme, mais dans des tâches qui restent spécialisées (jeux d’échecs ou de go, tests de connaissances factuelles) et sans jamais prétendre à une véritable conscience de soi ; l’exemple des drones militaires montre en outre la nécessité de mettre en place des garde-fous fiables au cœur de la technologie. A cette tribune succédait la recension d’un essai sur le Maître Algorithme, logiciel utopique, sorte

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d’extrapolation « idéale » des algorithmes déjà à l’œuvre dans nos actuels moteurs de recherche. L’instrument serait théoriquement capable de convertir des quantités infinies de données en lois physiques et en prédictions, à l’instar d’un cortex cérébral aux capacités de calcul illimitées. A rebours de l’optimisme univoque de l’auteur, le journaliste du New Scientist dénonce avec ironie le néodarwinisme périlleux d’une telle utopie, où coexisteraient une majorité d’oisifs assistés par l’Etat et une élite richissime. Dans le troisième document, tiré de Time Magazine, les trois auteurs rappellent la nécessité d’encadrer les progrès de l’intelligence artificielle par diverses restrictions et barrières légales et éthiques, sans pour autant nuire à l’innovation. Enfin, un document iconographique établit un bilan inquiétant (on remarquera la présence en haut à droite d’un robot-exterminateur « Dalek », de la série Doctor Who) de la place des robots dans l’industrie et se projette sur 2025, où ceux-ci occuperont la moitié des emplois aux Etats-Unis. La structure devait faire apparaître immédiatement les convergences ou divergences entre les articles, sans pour autant classer les prises de position en deux parties, selon qu’elles étaient pour ou contre le développement de l’intelligence artificielle. Le propos pouvait s’organiser autour d’une problématique sous-jacente dans l’ensemble des documents, à savoir le risque de voir des instruments forgés par l’homme (supercalculateurs, moteurs de recherche, algorithmes heuristiques, machines-outils et systèmes d’armes informatisés) prendre le pas sur l’humain et devenir une menace (pour notre sécurité physique, éthique et intellectuelle ; pour notre cognition, pour nos emplois), faute d’un contrôle adapté des progrès technologiques. Le candidat pouvait dès lors déterminer deux ou trois axes d’analyse pour préciser la nature de l’enjeu ou déterminer le positionnement de chaque acteur (par exemple, l’impact de l’intelligence artificielle sur (1) notre vie quotidienne et notre santé, (2) les structures socio-économiques dans le monde du travail, (3) notre rapport à la technologie, entre les mythes véhiculés par les (science-) fictions hollywoodiennes et la réalité de terrain dans l’entreprise). D’une manière générale, la rédaction de la synthèse n’a que trop rarement su tenir compte de la spécificité de chaque document : tout candidat doit savoir différencier l’expression du point de vue d’un expert issu du monde universitaire (doc. 1) d’une recension d’ouvrage (doc. 2) fortement critique ; en outre, le jury a bonifié toute prestation capable d’exploiter l’agencement d’un document iconographique (doc. 4) et, le cas échéant, reconnaître les références culturelles (à Doctor Who) qu’il inclut. Si l’épreuve exclut toute prise de position de la part du candidat, celui-ci doit pouvoir discerner la subjectivité (notamment l’ironie dans l’article d’A. Ananthaswamy, doc. 2) des documents sur lesquels il travaille. Enfin, la nature des documents iconographiques a souvent été l’objet de méprises ou d’approximations : plusieurs candidats ont étiqueté le doc. 4 comme cartoon ou comme image ; d’autres n’ont pas su identifier les pie-charts ou, à la rigueur, au prix d’une légère inexactitude, histograms. On s’étonne qu’à ce niveau certains confondent encore hardware et software, search engines et websites, AI et robots/computers et utilisent le calque informatics au lieu de computer science ; enfin, l’expression de la crainte devant la montée de l’intelligente artificielle, centrale dans le dossier, a pu être malmenée ("the writer was feared about", "it fears many people", "should we scare a destruction") – fallait-il y voir une forme-sens ? Dans tous les cas, il était essentiel de montrer les diverses oppositions qui parcouraient le dossier, notamment dans la définition même d’intelligence artificielle (algorithmes surpuissants vs. conscience réflexive, intelligence « générale » vs. tâches spécialisées, programmes non évolutifs

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vs. capables d’autorégulation), dans les fonctionnalités et propriétés allouées à celle-ci (drones militaires meurtriers vs. algorithmes heuristiques utilisés dans le diagnostic médical ; traitement de données brutes vs. élaboration de lois physiques ou de prédictions (cf. doc.2), jeu (Deep Blue, Watson, DeepMind, cf. doc. 1) vs. gestion des réalités mondaines (au sens sémiologique du terme, cf. doc. 3, the Internet of Things), (cyber-) sécurité vs. faillibilité des systèmes (doc. 1 & 3). La conclusion de la synthèse, nécessaire, devait chercher à répondre aux questions posées dans la problématique, par exemple en dressant un bilan des propriétés pertinentes du concept d’intelligence artificielle, récapitulation utile par la suite pour aborder dans les meilleures conditions le texte d’opinion. 2. Texte d’opinion La deuxième partie de l’épreuve incluait un article du Washington Times invitant le lecteur à envisager la possibilité, dans un futur plus ou moins proche, de reconnaître aux robots des droits civiques. Le ton de l’article, tantôt plaisant, tantôt ironique, invitait le candidat à fournir une prise de position tranchée ; pour autant, son contenu recelait des problématiques complexes (redéfinition possible de la frontière homme/machine compte tenu de l’existence de caractères humains dans la machine et, réciproquement, d’instruments technologiques greffés au corps humain ; nature juridique du débat dans le contexte très particulier du droit américain, dimension éthique et politique de la question, etc.) qui excluaient un développement trop simpliste, et surtout trop éloigné du contenu proposé. D’un point de vue formel, le jury n’attend pas un exercice académique structuré à la manière d’une dissertation, mais plutôt une production évoquant les éditoriaux ou courriers de lecteurs que l’on rencontre dans la presse anglo-saxonne de qualité. Concernant le fond, une majorité de candidats ont choisi de suivre l’argumentaire et le ton de l’article, choix licite au demeurant, en dénonçant avec indignation ou dérision la possibilité d’accorder des droits civiques à des machines. On peut toutefois regretter que l’exercice n’ait que très rarement donné lieu à une réflexion originale, même superficielle, sur les raisons même qui expliquaient l’existence d’un tel débat : raisons historiques et technologiques, dues au développement exponentiel des instruments de calcul et de compilation de données depuis le début de l’ère informatique ; raisons juridiques quand on sait la place particulière qu’occupe le concept de liberté dans le droit américain ; raisons philosophiques enfin si l’on voit dans l’effacement de la frontière entre l’homme et la machine non pas la seule conséquence des progrès technologiques accomplis dans le domaine de la robotique, mais aussi celle d’une mécanisation croissante de l’humain depuis la révolution industrielle, peut-être accélérée depuis l’informatisation à outrance de nos sociétés. Si le jury n’attendait pas a priori de connaissances spécifiques au sujet, il a apprécié et valorisé les prestations faisant preuve d’un minimum de curiosité intellectuelle et de culture générale. Les défauts remarqués dans les copies de certains candidats ont été les suivants :

un semblant de structure sans vraie problématique et sans plan (une succession de remarques et de réactions à l'article),

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une prise de position confuse, sinon absente, un propos constitué de recommandations éthiques ou morales assez peu convaincantes, des remarques hors sujet et un manque de connaissance de ce que sont, par exemple, des

ONG, l'absence d'exemples variés et pertinents choisis dans le domaine de la science, ou des

exemples insuffisamment développés pour réellement nourrir la démonstration, l’absence de recul ou l’ajout d'informations non pertinentes, des développements trop longs pour résumer l’éditorial aux dépens de la construction

d’un argumentaire personnel, et surtout, un hors sujet sur l’ensemble qui laissait penser que les candidats avaient utilisé

un commentaire appris par cœur. Conclusion La session 2016 a montré qu’une grande majorité des candidats sont bien préparés à l’épreuve. Cela dit, la syntaxe laissait souvent à désirer et, dans un effort de reformulation, certaines expressions idiomatiques étaient utilisées à mauvais escient (on pense notamment au verbe to skyrocket, utilisé dans très grand nombre de copies, souvent avec un sujet inadéquat : ?The weight of technology has skyrocketted over the past few years). Une relecture attentive aurait sûrement pu empêcher le nombre important de fautes d’orthographe que l’on a pu trouver même dans des copies par ailleurs satisfaisantes. Le texte d’opinion était parfois trop court et plus rarement absent, ce qui indiquait une mauvaise maîtrise du temps. Seul un entraînement répété dès le début de l’année peut permettre de mieux équilibrer le temps imparti à chaque exercice le jour de l’épreuve. II. L’oral Le candidat dispose de 30 minutes pour préparer un résumé et un commentaire d’article. Le texte qu’il devra présenter est extrait de la presse anglo-saxonne et a été publié au cours des 12 mois qui précèdent l’épreuve. Les sujets abordés sont de nature diverse, notamment, mais pas exclusivement, scientifique. L’épreuve a pour but d’évaluer la capacité des candidats à communiquer et à s’exprimer avec aisance, tout en testant leur compréhension d’un texte écrit, des compétences essentielles pour des scientifiques qui devront évoluer dans un milieu international majoritairement anglophone. Il s’agit tout d’abord d’introduire l’article. Le jury apprécie les introductions originales (et non plaquées, du type “The text was published in…”, “is taken from…”, “and deals with…”). L’expression “the text talks about…” est, bien entendu, à proscrire. Les textes n’ayant pas en anglais le don de parole, cette faculté est réservée aux journalistes qui en sont les auteurs. Les examinateurs ont noté que certains bons candidats avaient à bon escient recours aux questions rhétoriques quand d’autres introduisaient leur propos par une formulation accrocheuse – au bon sens du terme.

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Le compte-rendu qui suit est un exercice qui permet au candidat de mettre en évidence sa compréhension précise et détaillée de l'article. Il ne peut donc pas se limiter à quelques secondes et doit proscrire les impasses sur tel ou tel paragraphe. L'article doit tout d'abord être résumé en insistant sur les idées clefs que l'on prend soin de bien reformuler. Il est impératif d’éviter la glose et le patchwork de phrases surlignées. Il ne faut pas non plus se contenter de faire un inventaire des sujets abordés dans l’article proposé et il est essentiel de dégager l’idée principale. A cette occasion il est peut-être opportun d’expliquer le titre, et, éventuellement, le sous-titre. Si la date de publication et le type de source (magazine, quotidien, revue électronique ; anglais, américain, australien, canadien... ; presse généraliste/spécialisée) sont sans doute importants, en revanche l’auteur ne doit être mentionné que s’il est célèbre. Lorsqu’il s’agit, comme souvent, de sources récurrentes et connues (The Guardian, The Observer, The Economist, The Independent, The Washington Post, The New York Times…), il est utile de faire état de connaissances sur leur positionnement politique, au moins dans les grandes lignes. En préparant le compte-rendu, le candidat devra s’assurer qu’il a bien compris le texte dans ses détails, même s’il n’a pas une parfaite maîtrise du lexique. Les questions qui lui sont plus tard posées par l’interrogateur, loin de chercher à le déstabiliser, ont pour but de rectifier un propos erroné ou trop parcellaire, toujours dans le sens d’une bonification de la note finale ; le candidat doit donc s’efforcer de fournir un effort particulier à cette étape de l’épreuve.

Il est recommandé de terminer le compte-rendu par une phrase de liaison pour annoncer clairement que l’on aborde le commentaire lui-même. Les candidats doivent alors annoncer le plan de manière adroite et, par la suite, éviter de lire leurs notes : l’oral étant une épreuve de communication, le candidat doit regarder l’examinateur et parler avec conviction d'une voix claire et audible. Dans le commentaire, le candidat ne doit pas se contenter de donner son opinion personnelle, mais il doit aussi dégager une ou plusieurs problématiques en relation avec le texte, et la ou les développer. Il faut veiller à ce que le commentaire ait un lien direct avec l’article et s’abstenir de réciter un commentaire passe-partout. L’épreuve dure vingt minutes, la prestation en autonomie du candidat devant être à peu près de dix minutes pour laisser le temps à l’examinateur de poser des questions. Les candidats qui parlent moins de dix minutes courent moins de risque de faire des erreurs et sont donc notés en conséquence. Les examinateurs ont été heureux cette année de constater que peu de candidats s’arrêtaient au bout de quelques minutes, comme cela avait été le cas pour nombre d’entre eux aux sessions précédentes. Les prestations entendues en 2016 comportaient souvent les erreurs de grammaire et maladresses habituelles (formes verbales, verbes irréguliers, erreurs de propositions, gallicismes...). Si les interrogateurs ont pu fréquemment déplorer l’absence de commentaire structuré présentant un lien direct avec le sujet de l’article à présenter, ils ont, par ailleurs, trop souvent entendu des commentaires superficiels ou peu pertinents. Les candidats doivent s'efforcer d’étayer leurs propos par des exemples concrets et d’éviter le recours systématique à des épithètes axiologiques sans contenu (tels que good, bad, important, interesting…). Beaucoup de candidats ont un anglais clair et authentique, mais certains ignorent totalement les

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quelques règles élémentaires et facilement assimilables d’accentuation du mot (dissyllabiques d’origine germanique normalement accentués à l’initiale ; règles des suffixes forts -ic, -ity, -ion ; « h » épenthétique à l’initiale de mots commençant par une voyelle et à l’inverse oubli de « h » à l’initiale de mots commençant (vraiment !) par un « h »), et déforment les phonèmes. Des mots aussi courants que development, government ou beginning, sont trop souvent mal accentués. La plupart des candidats ne réduisent pas les voyelles en syllabes inaccentuées et ont tendance à remplacer les voyelles tendues ou les diphtongues par des voyelles brèves (i au lieu de i: ou ai). A l’inverse, un redoublement consonantique (comme dans riddle, bidding, fiddle) est fréquemment interprété à tort comme nécessitant une tension du « i » (comme dans ride, abide ou fidel). Pour les consonnes, on retrouve en 2016 la confusion habituelle dans le domaine des fricatives (szʃʒθð) ainsi que le traditionnel oubli du « s » suffixe de pluriel ou marque de troisième personne du singulier. Enfin, en dépit de ces remarques, force est de constater ces dernières années et en 2016 en particulier une amélioration sensible de l’aisance des candidats à l’oral. Cette année comme pour 2015, la notation de l’oral était fondée sur les critères suivants :

• Présence d’une introduction qui dégage la problématique • Résumé synthétique et non paraphrastique • Commentaire construit

Pertinence du contenu informatif Richesse des connaissances culturelles, choix des exemples, enchaînement des idées (mots de liaison bien maîtrisés)

• Syntaxe Correction de la langue ainsi qu’utilisation de structures variées et authentiques

• Vocabulaire Vocabulaire riche, sans expressions plaquées

• Prononciation Discrimination phonétique, rythme, intonation, authenticité

• Communication Capacité d’engager une discussion Débit et dynamisme Compréhension et réaction aux questions

• Durée suffisante de la prestation en autonomie Les notes d’oral pouvaient atteindre 20/20 pour des candidats non bilingues dont la prestation répondait à ces critères.