compte rendu technique 2017 - areflec
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DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 1
Titre du projet (acronyme) :
Cors’Expé : Réduction des intrants phytosanitaires en
arboriculture et viticulture en Corse
Partenaire porteur du projet :
AREFLEC
Nom du chef de projet : Noémie Dubreuil
Noémie Dubreuil, Philippe Kreiter, Gabrielle Ciccolini, Marie-
Madeleine Ottomani.
Introduction
L’arboriculture fruitière et la vigne tiennent une part importante dans l’économie corse et sont
soumises à une forte pression des insectes phytophages et des adventices, entraînant des pertes de
rendements. Pour les réduire, les agriculteurs, pour une grande majorité, utilisent des méthodes de lutte
chimique raisonnée. Ces traitements, bien qu’homologués, n’en demeurent pas moins dangereux pour
l’environnement et la santé humaine. Ces cultures sont souvent voisines de zones non agricoles et
touristiques subissant des effets non intentionnels des traitements chimiques. Pourtant de nombreuses
méthodes alternatives à la lutte chimique existent, car expérimentées et éprouvées par l’AREFLEC,
mais ne sont pas utilisées ou rarement intégrées les unes avec les autres. C’est dans ce contexte un peu
singulier que le projet Déphy expé Ecophyto « diminution des intrants chimiques en arboriculture et
viticulture en Corse » a été élaboré afin de pouvoir combiner ces méthodes.
Pendant la première année du projet, un inventaire faunistique des différents ravageurs a été établi en
essayant d’en mesurer l’impact sur les cultures choisies. Parallèlement, les méthodes connues,
alternatives à la lutte chimique et pouvant être considérées comme des leviers, ont été mises en place.
Par ailleurs, des indicateurs permettant de « mesurer » l’apport au niveau des cultures ont été élaborés.
Les deux années suivantes ont été caractérisées par des améliorations de protocole et la recherche de
nouveaux indicateurs et de nouvelles méthodes de lutte. Ces améliorations ont fait l’objet de deux
stages étudiants de Master en 2013.
L’année 2017 s’est déroulée dans la continuité des deux années précédentes concernant
l’expérimentation dans le réseau de parcelle Dephy Expé, avec la poursuite de l’amélioration des
itinéraires techniques et leur comparaison. De plus, l’ensemble des leviers et des moyens de lutte
testés ont été reconduits cette année. En 2012 et 2013, une cartographie de la pression des ravageurs
avait été entreprise. En 2017, une étudiante de master a effectué un stage afin de réaliser une nouvelle
cartographie finale afin de pouvoir comparer la pression initiale de celle actuelle.
N° du projet EXPE :
COMPTE RENDU
TECHNIQUE
2017
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 2
A L’ECHELLE DES SITES EXPERIMENTAUX
A. Bilan de la campagne
Les résultats seront présentés par parcelles et par variété avec une comparaison des systèmes de
culture pour chaque indicateur.
a) Les agrumes
Données climatiques
Figure 1 : données météorologiques de l'année 2016 à Borgo
Les températures ont été particulièrement élevées en été, avec des moyennes supérieures aux normales
de saison. En ce qui concerne la pluviométrie, on remarque que l’année 2017 s’est caractérisée par une
faible pluviométrie tout au long de l’année (un seul épisode pluvieux d’importance en février avec 53
mm). Il est a noté que les besoins en eau des agrumes sont importants, les irrigations ont donc dû duré
plus longtemps cette année (figure 1).
Comparaison de la pression des ravageurs 2012/2017
Entre 2012 et 2017, une cartographie des populations des ravageurs présents sur les parcelles a été
entreprise. Une échelle de notation a été créée afin d’estimer visuellement les niveaux de populations
présentes (tableau 1)
Tableau 1 : exemple d’équivalence entre l'échelle de notation et les estimations de populations de ravageurs
Echelle de notation
Ravageurs 0 1 2 3 4 5
Cochenilles
(toutes espèces) 0 1-20 21-500 501-3000 3001-6000 >6000
Pucerons Absence Présence / / / /
Metcalfa 0 1-50 51-200 >200 / /
Le suivi de 2017 n’a considéré que les espèces de bio-agresseurs les plus caractéristiques dans le suivi
de 2012 en vue d’une comparaison entre ces deux années. Parmi les espèces de cochenilles, le suivi
s’est concentré sur la cochenille chinoise (Ceroplastes sinensis), la cochenille australienne (Icerya
0
10
20
30
40
50
60
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5
10
15
20
25
30mm °C
Pluviométrie mm Température moyenne °C
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 3
purchasi), le pou rouge (Aonidiella aurantii), la cochenille noire de l’olivier (Sassetia oleae) et la
cochenille plate (Coccus hesperidum). Les populations de pucerons et de flatides pruineux (Metcalfa
pruinosa) ont également été évaluées.
SRA 85
Figure 2 : évolution 2012/2017 des fréquences des classes d'abondance des bioagresseurs dans le SdC LB
Figure 3 : évolution 2012/2017 des fréquences des classes d'abondance des bioagresseurs dans le SdC 50%
Figure 4 : évolution 2012/2017 des fréquences des classes d'abondance des bioagresseurs dans le SdC CH
Par rapport à 2012, les populations de cochenilles chinoises (C. sinensis) ont baissé de manière
significative sur tous les SdC. En effet, les populations observées en 2017 ne dépassaient pas une
dizaine d’individus par arbre voir des niveaux de populations nuls sur le SdC CH. Une diminution a
été observée également sur les populations de Metcalfa, plus aucun arbre n’a été noté en classe 3 en
2017. Au niveau des deux autres ravageurs observés, on remarque une augmentation significative d’I.
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017
C. sinensis I. purchasi Puceron M. pruinosa
LB
fré
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e c
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ace
0 1 2 3 4 5
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2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017
C. sinensis I. purchasi Puceron M. pruinosa
50
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nd
ance
0 1 2 3 4 5
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2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017
C. sinensis I. purchasi Puceron M. pruinosa
CH
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d'a
bo
nd
ance
0 1 2 3 4 5
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 4
purchasi (cochenille australienne) avec une légère intensification des populations en 2017 par rapport
à 2012 (observation d’arbres en classe 3) (figures 2,3 et 4).
Caffin
Figure 5 : évolution 2012/2017 des fréquences de classes d'abondance dans le SdC LB
Figure 6 : évolution 2012/2017 des fréquences de classes d'abondance dans le SdC 50%
Figure 7 : évolution 2012/2017 des fréquences de classes d'abondance dans le SdC CH
0
0,2
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1
2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017
I. purchasi A. aurantii C. sinensis M.pruinosa
Puceron C.hesperidum
S. oleae
LB
fré
qu
en
ce d
e c
lass
e d
'ab
on
dan
ce
5
4
3
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2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017
I. purchasi A. aurantii C. sinensis M. pruinosa PuceronC. hesperidum S. oleae
50%
fré
qu
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nd
ance
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0,8
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2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017
I. purchasi A. aurantii C. sinensis M. pruinosa PuceronC. hesperidum S. oleae
CH
fré
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lass
es
d'a
bo
nd
nac
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DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 5
Entre 2012 et 2017, on observe une diminution des populations de cochenilles pour A. aurantii, C.
sinensis, M. pruinosa, C. hesperidum et S. oleae sur tous les SdCs seuls les populations de cochenille
australienne sont en augmentation sur les trois SdCs. Pour les pucerons, les populations ont augmenté
pour les SdCs LB et CH et ont diminué sur le SdC 50% (figures 5,6 et 7).
SRA 92
Figure 8 : évolution 2012/2017 des fréquences des classes d'abondance dans le SdC LB
Figure 9 : évolution 2012/2017des fréquences des classes d'abondance dans le SdC 50%
Figure 10 : évolution 2012/2017 des fréquences des classes d'abondance dans le SdC CH
0
0,2
0,4
0,6
0,8
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2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017
C. sinensis I. purchasi M. pruinosa Puceron A. aurantii C.hesperidum
S. oleae
LB
5
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3
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0,2
0,4
0,6
0,8
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2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017
C. sinensis I. purchasi M. pruinosa Puceron A. aurantii C.hesperidum
S. oleae
50
5
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0,4
0,6
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2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017 2012 2017
C. sinensis I. purchasi M. pruinosa Puceron A. aurantii C.hesperidum
S. oleae
CH
5
4
3
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DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 6
Comme pour les deux autres parcelles, on observe une intensification des populations de cochenilles
australiennes sur les trois SdCs entre 2012 et 2017. Sur cette parcelles, deux autres espèces de
cochenilles sont présentes plus intensément : S. oleae et C. hesperidum. Pour les autres ravageurs, les
populations sont toutes en baisse sur tous les SdCs (figures 8,9 et 10).
Les traitements phytosanitaires
Les traitements phytosanitaires sont appliqués en fonction des règles de décision mis en place dans le
cadre du projet avec la participation des partenaires.
SRA 85
Tableau 2: itinéraire technique appliqué sur la parcelle SRA 85
Comme tous les ans, les caractéristiques de la parcelle (mauvais ressuyage) ont favorisé l’apparition
de symptômes de Phytophtora. Par rapport aux années précédentes, les applications ont été limitées
(une seule application par modalité). Comme l’année dernière, de l’argile kaolinite a été pulvérisé sur
les arbres afin de prévenir les tâches de brûlures causées par le soleil. Ces tâches entrainent des écarts
de triage. Le reste des traitements concernent les ravageurs principaux des clémentiniers, à savoir : la
cératite et les cochenilles. En raison de dépassement de seuil (8 mouches/piège/jour), des traitements à
base de spinosad ont été appliqués et ce malgré la mise en place du piégeage massif dans les SdC 50%
et LB (tableau 2). Pour la gestion de l’enherbement, le lycée agricole a pris le parti d’appliqué des
herbicides sur une plus petite surface (par rapport à la référence chimique) que l’utilisation du
désherbage mécanique. Le rotofil n’a été utilisé que dans la modalité LB (tableau 3).
Parcelle Modalité Date CibleSurface
totale en ha
Surface
traitée en
ha
Nom commercial du
produitMatière active
Dose de
référence
Dose
appliquée par
ha
Dose appliquée
en kg/hl ou l/hl
Volume par
ha en L
18-avr cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
03-mai maladies 0,4 Aliette fosétyl-al 2,5kg/ha 2,5kg 2000
20-juin
27-juin
10-juil
29-juil ceratite 0,4 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U
17-août cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000
14-sept cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
cochenille 0,4 Lâchers d'auxiliaires A. melinus 100 000/ha 100 000
16-oct
28-oct
01-févr adventices 0,1 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200
15-févr adventices 0,1 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g 200
18-avr cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
03-mai maladies 0,4 Aliette fosétyl-al 2,5kg/ha 2,5kg 2000
20-juin
27-juin
10-juil
08-août ceratite 0,4 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U
17-août cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
14-sept cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000
28-oct ceratite 0,1 Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha 1,5L 30
31-janv adventices 0,17 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200
15-févr adventices 0,17 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g 200
18-avr cochenille 0,5 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
03-mai maladies 0,5 Aliette fosétyl-al 2,5kg/ha 2,5kg 2000
20-juin
27-juin
10-juil
10-juil adventices 0,17 Gallup Super glyphosate 4L 2L 200
17-août cochenille 0,5 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
14-sept cochenille 0,5 Movento Spirotetramat 1,9L/Ha 1,9L 1000
21-sept
04-oct
13-oct
28-oct
30
50%
ceratite
CH
1000brûlure 0,5 SoKalciarbo WP 30kg/ha 25kgkaolin
Syneïss appât Spinosad 1,5L
1000
brûlure SoKalciarbo WP kaolin 25kg0,4 100030kg/ha
30kg/haSoKalciarbo WP0,4 kaolin 25kg
1,5L 30ceratite
brûlure
LB
SRA 85
0,5
0,12
0,1
0,4
0,4
1,5L/Ha
1,5L/HaSyneïss appât Spinosad
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 7
Tableau 3 : nombre de passages effectués pour la gestion de l'enherbement
SdC Nombre de passage
Rotofil
Nombre de passage
broyeur
1 (CH) 0 5
2 (50%) 0 5
3 (LB) 5 5
Caffin
Tableau 4 : itinéraire technique appliqué sur la parcelle Caffin
Concernant les traitements, ils correspondent à l’itinéraire technique classique pour la gestion de la
cératite et des cochenilles. Pour la gestion de la cératite, nous observons le même phénomène que sur
la parcelle de SRA 85. Un dépassement de seuil de nuisibilité a entraîné l’application de spinosad dans
les trois modalités. La pression des ravageurs ayant été assez faible au cours de l’année, l’itinéraire
technique appliqué a été réduit à son minimum.
Tableau 5 : nombre de passages effectués pour la gestion de l'enherbement
SdC Nombre de passage
débroussailleuse
Nombre de passage
broyeur
1 (CH) 0 5
2 (50%) 0 5
3 (LB) 5 5
Parcelle Modalité Date CibleSurface
totale en ha
Surface
traitée en
ha
Nom commercial du
produitMatière active
Dose de
référence
Dose
appliquée par
ha
Dose appliquée
en kg/hl ou l/hl
Volume par
ha en L
18-avr cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
20-juin
27-juin
10-juil
29-juil ceratite 0,44 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U
17-août cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000
14-sept cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
cochenille 0,44 Lâchers d'auxiliaires A. melinus 100 000/ha 100 000
03-oct ceratite 0,11 Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha 1,5L 30
01-févr adventices 0,11 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200
15-févr adventices 0,11 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g 200
18-avr cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
20-juin
27-juin
10-juil
08-août ceratite 0,44 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U
17-août cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
14-sept cochenille 0,44 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000
28-oct
09-oct
16-oct
31-janv adventices 0,2 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200
15-févr adventices 0,2 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g
18-avr cochenille 0,62 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
20-juin
27-juin
10-juil
10-juil adventices 0,2 Gallup Super glyphosate 4L 2L 200
17-août cochenille 0,62 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
14-sept cochenille 0,62 Movento Spirotetramat 1,9L/Ha 1,9L 1000
21-sept
04-oct
13-oct
1000
kaolin 30kg/ha 25kg 1000
30kg/ha 25kg
Caffin
LB 0,44
brûlure 0,44 SoKalciarbo WP
brûlure 0,44 SoKalciarbo WP
50%
ceratite 0,11
0,44
kaolin
CH 0,62
brûlure 0,62
ceratite 0,15
SoKalciarbo WP kaolin 30kg/ha 25kg 1000
Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha 1,5L 30
Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha 1,5L 30
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 8
La gestion de l’enherbement a été la même dans cette parcelle que dans la parcelle de SRA 85.
SRA 92
Tableau 6 : itinéraire technique appliqué sur la parcelle SRA 92
L’itinéraire technique appliqué est sensiblement le même que dans les parcelles de Caffin et SRA 85.
Sur cette parcelle, la pression de cératite a été particulièrement importante dans les modalités CH et
LB. Malgré le piégeage massif dans la modalité LB, autant de traitements ont été effectués que dans la
modalité CH. Dans la modalité 50%, la pression est restée en dessous du seuil de nuisibilité. Il n’y a
donc pas eu de traitement (tableau 5)
Tableau 7 : nombre de passages effectués pour la gestion de l'enherbement
SdC Nombre de passage
Rotofil
Nombre de passage
broyeur
1 (CH) 0 5
2 (50%) 0 5
3 (LB) 5 5
La gestion de l’enherbement a été la même que dans les autres parcelles.
Parcelle Modalité Date CibleSurface
totale en ha
Surface
traitée en
ha
Nom commercial du
produitMatière active
Dose de
référence
Dose
appliquée par
ha
Dose appliquée
en kg/hl ou l/hl
Volume par
ha en L
18-avr cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
20-juin
27-juin
10-juil
29-juil ceratite 0,4 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U
17-août cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000
14-sept cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
cochenille 0,4 Lâchers d'auxiliaires A. melinus 100 000/ha 100 000
29-sept
03-oct
16-oct
28-oct
01-févr adventices 0,1 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200
15-févr adventices 0,1 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g 200
18-avr cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
20-juin
27-juin
10-juil
08-août ceratite 0,4 Piégeage massif Decistrap 80U/ha 80U
17-août cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
14-sept cochenille 0,4 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2000
31-janv adventices 0,17 Potomac glyphosate 3L/Ha 4L 2L 200
15-févr adventices 0,17 Katana Flazasulfuron 0,2kg/Ha 66g
18-avr cochenille 0,5 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
20-juin
27-juin
10-juil
10-juil adventices 0,17 Gallup Super glyphosate 4L 2L 200
17-août cochenille 0,5 Oviphyt huile de vaseline 2l/hl 40L 2L 2000
14-sept cochenille 0,5 Movento Spirotetramat 1,9L/Ha 1,9L 1000
21-sept
29-sept
09-oct
16-oct
0,4 SoKalciarbo WP
0,5 SoKalciarbo WP kaolin 30kg/ha 25kg
SRA 92
CH
LB
ceratite
kaolinbrûlure 0,4 SoKalciarbo WP
kaolin 30kg/ha 25kg 100050% 0,5brûlure
1000
ceratite 0,12 Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha 1,5L 30
0,5
brûlure
1,5L 300,1
0,5
Syneïss appât Spinosad 1,5L/Ha
30kg/ha 25kg 1000
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 9
Les IFT
SRA 85
Tableau 8 : indice de fréquence de traitements par catégories de produits phytosanitaires
Modalité Total
IFT
IFT
herbicide
IFT
insecticide
IFT
fongicide
IFT
biocontrôle
IFT hors
biocontrôle
LB 11,97 0 0 1 10,97 1
50% 11,13 0,4 0 1 9,73 1,4
CH 10,29 0,9 1 1 7,45 2,84
Les IFTs globaux sont légèrement plus importants sur les SdCs LB et 50% par rapport au SdC
CH. En revanche, la diminution des IFTs s’observe sur l’IFT hors biocontrôle. Sur cette
parcelle, pour le SdC LB, seul l’utilisation du fongicide n’a pas pu être comptabilisé comme
un levier de biocontrôle. Cependant, tous les autres moyens de lutte utilisés contre les
bioagresseurs font partis de la liste des NODU vert (tableau 8).
Caffin
Tableau 9 : indice de fréquence de traitements par catégorie de produits phytosanitaires
Modalité Total
IFT
IFT
herbicide
IFT
insecticide
IFT
fongicide
IFT
biocontrôle
IFT hors
biocontrôle
LB 10,73 0 0 0 10,73 0
50% 10,62 0,41 0 0 10,21 0,41
CH 9,05 0,84 1 0 7,21 1,84
L’IFT est plus légèrement faible que dans la parcelle précédente car il n’y a pas eu de traitement
contre le Phytophtora. Dans cette parcelle, IFT hors biocontrôle du SdC LB est nul. Celui du SdC 50%
correspond aux deux herbicides appliqués dans la modalité (tableau 9).
SRA 92
Tableau 10 : indice de fréquence de traitements par catégories de produits phytosanitaires
Modalité Total
IFT
IFT
herbicide
IFT
insecticide
IFT
fongicide
IFT
biocontrôle
IFT hors
biocontrôle
LB 11,45 0 0 0 11,45 0
50% 9,9 0,41 0 0 9,49 0,41
CH 9,29 0,84 1 0 7,45 1,84
L’IFT hors-biocontrôle a été diminué de 100 % entre la modalité « CH » et la modalité « LB ».
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 10
Sur l’ensemble des parcelles, l’IFT global est sensiblement le même dans les trois SdC. La diminution
n’est observable que lorsque l’on prend en compte les produits de biocontrôle utilisés.
Les indicateurs agronomiques
L’analyse physico-chimique des fruits
Pour l’ensemble des parcelles, l’analyse de jus a été effectuée sur un jus de 100 fruits de tout calibre
une semaine avant la récolte. Le sucre a été mesuré grâce à un réfractomètre et l’acidité à l’aide d’un
titrateur. La teneur en sucre est exprimée en ° Brix et l’acidité en quantité (gramme) d’acide citrique
pour 100 g de jus.
SRA 85
Tableau 11 : pourcentage de jus par modalité
Modalité % jus
LB 53
50% 55
CH 56
Figure 11 : teneur en sucre et acidité des fruits par
modalité
La teneur en sucre légèrement plus faible sur la modalité 50% que sur les deux autres modalités. En ce
qui concerne l’acidité, elle est légèrement supérieure dans la modalité LB et équivalente dans les deux
autres modalités. L’ensemble des valeurs sont conformes aux critères de l’IGP clémentine de Corse.
Caffin
Tableau 12 : pourcentage de jus par modalité
Modalité % jus
LB 52
50% 53
CH 51
Figure 12 : teneur en sucre et acidité de fruits par
modalité
Les trois modalités obtiennent les mêmes teneurs en sucre comprise entre 9,5 et 11°Brix. Sur la
modalité LB, la teneur en sucre est légèrement plus importante ce qui explique la teneur en acidité plus
faible que sur les autres modalités. Les valeurs de l’ensemble des critères sont dans les normes pour
l’obtention de l’IGP.
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
0
5
10
15
LB 50% CH
Sucre Acide
0
0,5
1
1,5
0
5
10
15
LB 50% CH
Sucre Acide
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 11
SRA 92
Tableau 13 : pourcentage de jus par modalité
Modalité % jus
LB 57
50% 59
CH 55
Figure 13 : teneur en sucre (E) et acidité (A) des fruits
par modalité
La teneur en sucre et l’acidité est sensiblement la même dans tous les SdC de la parcelle de SRA 92.
Toutes les caractéristiques organoleptiques entrent dans les normes de l’obtention de l’IGP.
Pour l’ensemble des parcelles étudiées, les valeurs obtenues restent similaires entre les modalités. La
diminution d’intrants ne semble pas impacter les qualités physico-chimiques des fruits. Tous les
résultats sont conformes au cahier des charges pour l’obtention de l’IGP clémentine de Corse.
Les indicateurs économiques
La récolte et les écarts
SRA 85
La récolte s’est étalée du 24 novembre au 23 décembre.
Figure 14 : rendements et écarts par modalité
Le rendement le plus élevé est obtenu dans la modalité en diminution d’intrants avec 60 T/ha. La
modalité chimique obtient un rendement équivalent avec 57 T/ha. Ces résultats sont particulièrement
exceptionnels et bien au-dessus des rendements moyens .Dans la modalité LB, le rendement est très
en-dessous des autres modalités, bien que dans la moyenne pour des arbres en pleine production. Cet
écart peut être dû à la gestion de l’enherbement mécanique qui peut engendrer une concurrence au
niveau des nutriments avec l’arbre. Dans tous les SdC, les écarts restent tolérables économiquement.
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
0
2
4
6
8
10
12
LB 50% CH
g d
'aci
de
cit
riq
ue
/ 1
00
g d
e ju
s
°Bri
x
Sucre Acide
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
4500
0
10
20
30
40
50
60
70
LB 50% CH
Kg/
Ha
T/H
a
Rendement Ecart
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 12
Caffin
La récolte s’est étalée du 20 octobre au 12 novembre.
Figure 15 : rendements et écarts par modalité
Dans cette parcelle, les écarts de rendements sont plus faibles entre les modalités. Les rendements sont
plus importants dans la modalité « 50% » avec 47 T/ha. Dans les modalités LB et CH, ils sont
respectivement de 37 T/ha et 41 T/ha. Ces résultats sont en nette amélioration par rapport à l’année
précédente et dépassent la moyenne de production de 30 T/ha.
SRA 92
La récolte a débuté le 11 novembre et s’est terminée le 18 décembre.
Figure 16 : rendements et écarts par modalité
Dans cette parcelle, les rendements sont en légère augmentation par rapport à ceux de l’année
dernière. La modalité chimique obtient le meilleur rendement avec 45 T/ha suivi de la modalité
« 50% » avec 39 T/Ha. En ce qui concerne les écarts, comme pour les deux autres parcelles, ils restent
économiquement acceptables.
0
1000
2000
3000
4000
5000
6000
0
10
20
30
40
50
LB 50% CH
Kg/
Ha
T/H
a
Rendement Ecart
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
0
10
20
30
40
50
LB 50% CH
Kg/
ha
T/h
a
Rendement Ecart
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 13
Les temps de travaux
SRA 85
Tableau 14 : temps de travaux par modalité sur la parcelle de SRA 85
Modalité Gestion des adventices en
min/ha
Gestion des bio-
agresseurs en min/ha Total en H/ha
LB 2610 1102,5 61:52:30
50% 2210 650 47:40:00
CH 1250 750 33:20:00
L’utilisation de produits alternatifs tels que le piégeage massif demande plus de temps qu’un
traitement insecticide, notamment au niveau du suivi des pièges. Ceci explique que le temps de travail
soit multiplié par deux, pour la gestion des ravageurs, entre la modalité chimique et les deux autres
modalités. Le désherbage mécanique dans la modalité sans intrant participe à l’augmentation du temps
de travail bien que les passages aient été limités. Lorsque l’on compare les temps par hectare, on
observe un gradient de la modalité sans intrant vers la modalité chimique.
Caffin
Tableau 15 : temps de travaux par modalité sur la parcelle de Caffin
Modalité Gestion des adventices en
min/Ha
Gestion des bio-agresseurs en
min/Ha
Total en
h/Ha
LB 2211 1166 56:17:16
50% 2086 755 47:20:55
CH 865 750 26:55:23
Les mêmes constats peuvent être faits sur cette parcelle. Sur cette parcelle, les seuils de nuisibilité de
la mouche des fruits (8 mouches/piège/jour) ont été dépassés dans toutes les modalités et ce malgré le
piégeage massif dans les modalités LB et 50%.
SRA 92
Tableau 16 : temps de travaux par modalité sur la parcelle de SRA 92
Modalité Gestion des adventices en
min/Ha
Gestion des bio-agresseurs en
min/Ha
Total en
h/Ha
LB 2156 1026 53:02:00
50% 1626 664 38:10:00
CH 1160 930 34:50:00
Dans cette parcelle, on peut observer le même phénomène que sur les autres. Cependant, l’écart de
temps de travaux entre les modalités CH et 50% est moins important. En effet, le seuil de nuisibilité de
la mouche des fruits a été dépassé sur la modalité CH et pas sur la 50%.
Il est difficile de conclure que l’augmentation du temps de travail est préjudiciable économiquement
tant que les marges ne seront pas disponibles (à partir d’avril).
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 14
b) Le kiwi
Données climatiques dans le secteur de San Giuliano.
Figure 17 : évolution des données météorologiques au cours de l'année
Les données climatiques proviennent de la station météorologique de l’INRA de San Giuliano située à
1 km des parcelles de kiwis de l’AREFLEC. Cette année s’est caractérisée pluviométrie assez
importante surtout les deux premiers mois et le mois de décembre. Les températures restent dans les
normales de saison tout au long de cette année.
Les traitements phytosanitaires
Sur l’ensemble de la saison, les populations de ravageurs (M. pruinosa et P. pentagona) sont restées
très faibles.
Kiwi 2004
Tableau 17 : itinéraire technique réalisé sur la parcelle de kiwi 2004
Aucun traitement n’a été effectué dans les SdC 50% et LB et aucun insecticide dans le SdC CH. Les
populations de Metcalfa et de P. pentagona n’ont jamais dépassé le seuil de nuisibilité défini dans les
règles de décisions. Par ailleurs, aucun lâcher de Rhyzobius n’a été réalisé cette année. Dans le SdC
CH, deux herbicides ont été appliqués : deux anti-germinatifs (tableau 17).
0
20
40
60
80
100
120
0
5
10
15
20
25
30mm °C
Pluviométrie Température moyenne
Modalitées Dates CiblesSurfaces
Totales
Surfaces
Traitées
Nons
produits
Matières
actives
Doses
Homologatio
ns
Doses
appliquées
L/Ha ou
Kg/Ha
Doses
appliquées
en Kg/Hl ou
L/Hl
Volumes bouillie par
Ha en Hl
22/03/2016 Herbe 3600 2280 Basta F1GLUFOSINATE
AMMONIUM5L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha
13/06/2016 Herbe 3600 2280 Basta F1GLUFOSINATE
AMMONIUM5L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha
CH
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 15
Tableau 18 : nombre de passage effectué par type d'outils pour la gestion de l'enherbement (rang et inter-rang)
SdC Nombre de passage
Herbanet®
Nombre de passage
Faucheuse
Nombre de passage
Broyeur
CH 0 5 3
50% 1 5 3
LB 1 4 3
Le passage des outils est déclenché en fonction de la hauteur de l’herbe. Un seul passage
« d’herbanet » a été nécessaire afin de maîtriser les adventices sur le rang. Le nombre de passages
dans les SdC 2 et 3 reste comparable au nombre de passages de désherbants dans le SdC 1.
Kiwi 2012
Tableau 19 : itinéraires techniques appliqués dans la parcelle de kiwi 2012
Comme dans la parcelle de 2004, aucun traitement n’a été effectué dans le SdC 2 et 3. Dans le
SdC1, quatre herbicides ont été appliqués.
Tableau 20 : nombre de passage effectué par type d'outil pour la gestion de l'enherbement (rang et inter-rang)
SdC Nombre de passage
Herbanet®
Nombre de passage
Faucheuse
Nombre de passage
Broyeur
CH 0 3 3
50% 1 4 4
LB 1 4 4
Contrairement à la parcelle de kiwi 2004, un passage d’ «Herbanet® » supplémentaire a été réalisé
dans les SdC 50%. En contrepartie, un passage de plus de faucheuse a été appliqué dans le SdC 2.
Modalitées Dates CiblesSurfaces
Totales
Surfaces
Traitées
Nons
produits
Matières
actives
Doses
Homologatio
ns
Doses
appliquées
L/Ha ou
Kg/Ha
Doses
appliquées
en Kg/Hl ou
L/Hl
Volumes bouillie par
Ha en Hl
22/03/2016 Herbe 3600 2280 Basta F1GLUFOSINATE
AMMONIUM5L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha
13/06/2016 Herbe 3600 2280 Basta F1GLUFOSINATE
AMMONIUM5L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha
30/07/2016 Herbe 3528 1764 Basta F1GLUFOSINATE
AMMONIUM5L/Ha 5 L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha
28/09/2016 Herbe 3528 1764 Basta F1GLUFOSINATE
AMMONIUM5L/Ha 5 L/Ha 5 L/400 L H2O 400 L/Ha
CH
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 16
Les IFT
Kiwi 2004
Tableau 21 : indice de fréquence de traitements par catégories de produits phytosanitaires
Les IFT sont nulles pour les SdC 2 et 3. Un contrôle des populations de ravageurs et l’application de
règles de décision a permis de réduire de manière importante l’IFT quel que soit le SdC (tableau 21).
Kiwi 2012
Tableau 22 : indice de fréquence de traitements par catégories de produits phytosanitaires
Comme en 2015, la faible pression des ravageurs a permis de supprimer la totalité des traitements dans
les SdC 2 et 3. La réduction de l’IFT est donc de 100% (tableau 22).
Les indicateurs agronomiques
Analyse physico-chimique des fruits
Kiwi 2004
Comme en 2014, trois critères sont pris en compte : le pourcentage de jus, la teneur en sucre et
l’acidité. Les analyses ont été effectuées sur un seul jus de 30 fruits tous calibres confondus.
Tableau 23: pourcentage de jus par modalité
Modalité % de jus
LB 56
50% 60
CH 57
Figure 18 : teneur en sucre et acidité par modalité
0
0,5
1
1,5
2
0
2
4
6
8
10
LB 50% CH g d
'aci
de
cit
riq
ue
/ 1
00
g
de
jus
° B
rix
Sucre Acide
Modalité IFT Total IFT herbicide IFT acaricide IFT
insecticide
IFT
fongicide
IFT
biocontrôle
LB (SdC 3) 0 0 0 0 0 0
50% (SdC 2) 0 0 0 0 0 0
CH (SdC1) 1,26 1,26 0 0 0 0
Modalité IFT Total IFT herbicide IFT
acaricide
IFT
insecticide IFT fongicide
IFT
biocontrôle
LB 0 0 0 0 0 0
50% 0 0 0 0 0 0
CH 2 2 0 0 0 0
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 17
Les analyses physico-chimiques ont montré une teneur en jus légèrement plus importante dans le SdC
50% (tableau 23). Cependant, cette différence n’est pas imputable aux itinéraires techniques mais à
des variations dans l’échantillonnage aléatoire (calibre des fruits, position dans l’arbre,…). Au niveau
de la teneur en sucre et de l’acidité, aucune différence n’a pu être observée (figure 18).
Kiwi 2012
Tableau 24 : pourcentage de jus par modalité
Modalité % de jus
LB 58
50% 53
CH 57
Figure 19 : teneur en sucre et acidité par modalité
La teneur en jus est plus importante dans les modalités « CH » et « LB » (tableau 24). Par ailleurs, les
modalités ont été récoltées avec la teneur en sucre minimale (7° Brix). On observe une teneur en sucre
légèrement supérieure dans la modalité CH. L’acidité est strictement la même dans toutes les
modalités (figure 19).
Les indicateurs économiques
La récolte et les écarts
La récolte a été calibrée dans la station de conditionnement FRUITICOR, à Moriani (commune de San
Nicolao, 2b). Elle est déclenchée lorsque la teneur en jus est supérieure à 7° Brix (fig.18 et 19).
Kiwi 2004
La récolte a débuté le 12 novembre et s’est terminée le 19 novembre.
Figure 20 : rendements et écarts par modalité de la parcelle de kiwis 2004
Cette année se caractérise par des rendements au-dessus de la moyenne pour la modalité LB (22T/ha),
conforme à la moyenne pour la modalité 50% (19T/ha) et légèrement en-dessous de la moyenne pour
la modalité CH (16T/ha). Les écarts de rendement sont relativement faibles avec 124 kg/ha à
189kg/ha. Aucun écart n’a été dû à la présence des ravageurs. Ils se répartissent entre les kiwis
« malformés », trop mûrs et les petits calibres.
0
0,5
1
1,5
2
2,5
0
2
4
6
8
10
LB 50% CH
g d
'aci
de
cit
riq
ue
°Bri
x
Sucre Acide
0
50
100
150
200
0
5
10
15
20
25
LB 50% CH
Kg/
ha
T/h
a
rendement/ha écart/ha
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 18
Kiwi 2012
Figure 21 : rendements et écarts par modalité de la parcelle de kiwis 2012
Les rendements sont les mêmes entre les trois modalités (15T/ha). Les écarts de triage sont très faibles
dans cette parcelle aussi (118 à 199kg/ha). La modalité « 50% » obtient le plus d’écarts de triage.
Mais, encore une fois, ces écarts sont dus aux malformations et au défaut de calibré.
Le temps de travail
Dans ce calcul, seule la gestion des bio-agresseurs et des adventices est prise en compte. Les travaux
de mis en état des parcelles en sorti d’hiver et l’entretien du verger au cours d’année (fertilisation,
ébourgeonnage, éclaircissage,…) ne sont pas pris en compte car identiques dans les trois modalités.
Kiwi 2004
Tableau 25 : temps de travaux sur la parcelle de kiwi 2004
Modalité Gestion des bio-agresseurs en
min
Gestion des adventices en
min
Total en
h/Ha
LB (SdC 3) 0 575 26:37:13
50% (SdC 2) 0 630 29:10:00
CH (SdC 1) 0 420 19:26:40
Comme pour les années précédentes, les travaux sont plus importants dans les SdC 2 et 3 que dans le
SdC 1. Cependant, les écarts tendent à se réduire grâce à la suppression des insecticides et un meilleur
raisonnement des passages d’outils de désherbage.
Kiwi 2012
Tableau 26 : temps de travaux sur la parcelle de kiwi 2012
Modalité Gestion des bio-agresseurs en
min
Gestion des adventices en
min
Total en
h/Ha
LB (SdC 3) 0 549 25:25:00
50% (SdC 2) 0 566 26:12:13
CH (SdC 1) 0 401 18:33:53
Les mêmes observations peuvent être faites ici. On observe cependant un écart moins important dans
cette parcelle entre le SdC 1 et les deux autres.
0
50
100
150
200
250
0
5
10
15
20
LB 50% CH
rendement/ha écart/ha
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 19
Les coûts de production
Kiwi 2004
Le tableau ci-dessous compare les coûts de main d’œuvre et de produits phytosanitaires entre les
systèmes de culture. Les temps de travaux sont issus du tableau ci-dessus.
Tableau 27 : comparaison des coûts de production liés à la diminution d’intrants
LB 50% CH
Nombre de traitement 0 0 2
Nombre d'herbicide 0 0 2
Nombre d'heure/ha pour
traitement 0 0 4,7
Coût main d'œuvre €/ha* 13,9 13,9 13,9
Coût MO €/traitement/ha 0 0 65,33
Coût herbicide €/ha 0 0 75
Coût insecticide €/ha 0 0 0
Coût phytosanitaires €/ha 0 0 75
Temps de travail manuel h/ha 26,5 29,1 14,8
Coût MO €/ha 368,35 404,49 205,72
Coût total €/ha 368,35 404,49 346,05
*sur la base du taux horaire Smic 2016
Le coût de production est plus élevé, cette année, dans le SdC 2 car la gestion de l’enherbement a été
légèrement plus chronophage (une application « d’Herbanet » en plus par rapport au SdC 3). Dans le
SdC 1, seulement deux herbicides ont été appliqué ce qui a permis de diminuer les temps de travaux et
donc les coûts de production (tableau 27).
Kiwi 2012
Tableau 28 : comparaison des coûts de production liés à la diminution d'intrants
LB 50% CH
Nombre de traitement 0 0 4
Nombre d'herbicide 0 0 4
Nombre d'heure/ha pour traitement 0 0 7,6
Coût main d'œuvre €/ha 13,9 13,9 13,9
Coût MO traitement/ha 0 0 105,64
Coût herbicide €/ha 0 0 150
Coût insecticide €/ha 0 0 0
Coût phytosanitaires €/ha 0 0 150
Temps de travail manuel h/ha 28 26,9 11
Coût MO €/ha 389,2 373,91 152,9
Coût total €/ha 389,2 373,91 408,54
DEPHY EXPE - Compte-rendu technique 2017 20
L’écart entre les modalités est moins important dans cette parcelle. En effet, les temps de travaux entre
les SdC sont comparables. Le désherbage mécanique est comparable à l’application de quatre
herbicides (tableau 28).
B. Retours d’expérience Glyphosate, Néonicotinoïde, Traitement de semences
Glyphosate
Le glyphosate a été utilisé dans les modalités CH des deux cultures (clémentines et kiwis) et suivant les années sur la modalité 50% des clémentines. La gestion de l’enherbement spontané sur le rang a été réalisée à l’aide de cette molécule avec une moyenne de 2,5 traitements par an. Il a été souvent associé avec une molécule anti-germinative. Sur des cultures installées telles que les nôtres, le passage du glyphosate a suffi à contrôler les adventices. En effet, l’ombre apporté par les arbres a ralenti la croissance des plantes au sol. Une première méthode de limitation de l’emploi du glyphosate a été envisagée, sur clémentines, par la diminution de la surface traitée au sol. En général, 30% de la surface au sol est désherbé chimiquement. Ici, nous sommes passés à 20% de la surface traitée (2 buses activées sur 3). Cette méthode, bien qu’elle ne supprime pas complètement l’utilisation du glyphosate, permet de limiter son emploi et de contrôler la flore adventice. La deuxième méthode utilisée a été le désherbage mécanique. Sur la parcelle de kiwi, plusieurs outils ont été testés : brosse, rotofil, outils déportés. Les trois dernières années du projet, l’outil « Herbanet® » a été choisi. Celui-ci a montré qu’il s’adaptait bien à notre culture. Il permet de maintenir la flore adventice à un niveau relativement bas. En cours d’année, lorsque le port de l’arbre est bien développé, la flore a tendance à ralentir sa croissance ce qui permet de limiter l’utilisation de l’outil. En général, deux passages ont été nécessaires dans l’année pour gérer les adventices. Sur clémentiniers, notamment, sur les jeunes parcelles l’utilisation des outils de désherbage a été plus difficile. Le premier outil utilisé, une brosse, a montré ses limites sur notre système. Le passage répété a abîmé le racinaire superficiel de l’arbre ce qui entraîné des retard de croissance et des baisses de rendements. Ce phénomène aurait pu se corriger après plusieurs années d’utilisation. En effet, l’arbre fini par s’adapter à la machine en plongeant son racinaire plus profondément dans le sol. Il a été décidé de tester un deuxième outil, un rotofil, qui a pour avantage de ne pas toucher le racinaire de l’arbre et de maîtriser la hauteur des adventices. Cependant, le nombre de passage appliqué dans les parcelles a fait augmenter les temps de travaux de manière considérable rendant le désherbage mécanique non supportable économiquement et par conséquent non transposable chez des producteurs. Sur clémentiniers, la gestion mécanique de l’enherbement a montré ses limites dans les conditions d’utilisation dans notre essai. Des travaux supplémentaires devraient être entrepris afin d’améliorer la méthode et de la rendre économiquement compétitive à un désherbage chimique.
Néonicotinoïdes
Notre projet n’a pas été concerné par le recours aux néonicotinoïdes.