1

Communion de prière Fraternité de Tibériade

E n ce moment, les frères et les sœurs travaillent sans arrêt à la préparation des camps. En même temps, il y a tout le travail

du jardin à assurer ainsi que les fenaisons. Tibériade est une petite ruche en pleine activité… mais c’est pour récolter le miel de l’Évan-gile. Il est vrai que tous les camps seront l’occasion de goûter qu’il est bon de vivre ensemble et d’être unis autour du Seigneur.

Ce temps des vacances est pour nous l’occasion de transme)re Jésus, l’Ami véritable, aux enfants, aux jeunes et aux familles. Soyons comme ces abeilles qui, avec une ardeur et un zèle étonnant, ba)ent

Paix et joie !Paix et joie !Paix et joie !

Chers amis,

Périodique trimestriel-Bureau de dépôt: 6800 LIBRAMONT P501350 J uille t-Septembre

2015

2

leurs petites ailes pour aller récolter le nectar dans les milliers de diffé-rentes fleurs qu’elles rencontrent. Puisons notre nectar aux fleurs de la charité, de la Bible, de la prière, de l’eucharistie, de la vie des saints… et de tant d’autres. Stockons-le dans la ruche de notre cœur, fabri-quons sous l’action de la grâce un miel parfumé que nous ferons goû-ter à tous ceux qui ne connaissent pas encore cet Ami véritable qu’est Jésus. Soyons des témoins intrépides de son amour. Soyons créatifs pour renouveler et approfondir les relations qui tissent notre vie quo-tidienne : consoler, visiter, jouer avec les enfants, encourager… Émer-veillons-nous aussi de la beauté de la création comme l’aurore du ma-tin ou le soleil couchant du soir.

Il y a quelques jours, je suis allé avec Luc notre vétérinaire voir une vache qui semblait être malade. Le museau de la pauvre bête avait une apparence rougeâtre et n’était pas beau à voir. Le diagnostic du vétérinaire est vite tombé… : « un coup de soleil » ! La pauvre, elle avait probablement profité un peu trop du beau temps dans l’herbe verte et fraîche sans prendre ses précautions… genre casque)e et

crème solaire !

Pour vivre, nous avons tous besoin de temps de gratuité et même… d’un brin de folie. Les vacances – mais aussi le repos do-minical – sont là pour nous le rappeler. Dans notre vie de foi, nous avons aussi besoin d’aéra-tion. Oui, vraiment, profi-tez de temps de prière prolongés, car prier c’est comme s’exposer au soleil de Dieu qui brille pour les méchants et les justes. Dieu est généreux. Là, sous son regard et ses rayons, vous pouvez aller sans crainte, pas besoin d’autant de précautions que notre petite vache, car le soleil de l’Amour de

« Qui regarde vers Dieu resplendira... » (Ps 33)

3

Dieu ne nuit point. Lâchez prise et laissez-vous faire. Vous ne risquez jamais de vous exposer trop longtemps. Soyez-là simplement pour Lui, uniquement pour Lui, gratuitement. « Goûtez comme est bon le Seigneur. » Et persévérant ainsi dans la prière, vous verrez une lente transformation de votre cœur ; tout comme notre peau change de cou-leur quand on revient d’une journée de marche en pleine nature. Vous prendrez les couleurs de l’amour et vous vivrez autrement dans le calme et la paix.

Mais au fond, pourquoi ne pas risquer tout de même un coup de Soleil Divin ? N’est-il pas vrai que chacun ressent en soi le combat spi-rituel entre l’homme ancien et l’homme nouveau ? Demandons que le Soleil de Dieu brûle notre peau de vieil Adam pour qu’apparaisse la peau du nouvel Adam. Profitons de ce temps de vacances pour faire un pas de plus dans le cheminement vers la sainteté, pour renouveler notre élan à la suite du Christ.

Chers amis priants, traversons ensemble ce temps d’été dans une grande communion de prière. Merci de former ensemble une famille de prière. Et avançons ensemble avec courage à la suite du Christ. Trouvons en Dieu notre repos.

Frère Bart

« Ta splendeur est chantée par la bouche des enfants » (Ps 8)

4

Retour à la Portioncule !Retour à la Portioncule !Retour à la Portioncule !Retour à la Portioncule !

M e voici arrivé au terme de mes deux années de formation à lʹIFHIM (Institut de Formation Humaine Intégrale de Mon-

tréal) et j’en rends grâces au Seigneur. Cette formation me servira à assumer avec plus de qualité ma mission de maître des novices au Congo et aussi à aider les personnes (jeunes, familles, etc.) dans leur chemin de croissance, à construire la paix en elles et entre elles. LʹIFHIM propose une formation sous la forme d’un cheminement de transformation personnelle.

À travers ce cheminement, jʹai pu considérablement améliorer la qualité de ma vie dans ses dimensions humaines ; ce qui se répercute bien sûr sur la qualité de ma vie spirituelle, les deux étant intimement liées. La première clé, et la plus fondamentale, que jʹai développée est la « présence à soi », en me rapprochant de ce que je vis dans mon corps et en apprenant à mieux gérer mes fatigues. Ce qui me conduit à être plus présent à moi dans les décisions les plus humbles. En effet, il nous arrive parfois de nous « laisser vivre », sans vraiment décider ce

que nous vivons, et par là nous perdons en présence à nous-même, aux autres et à Dieu, sans compter ce que cela nous fait perdre dʹénergie. Être présent à nos décisions et au sens que nous leur donnons intérieurement est donc un chemin dʹamour incar-né dans les petites choses : faire à manger, introduire une pause dans un travail pour retrouver de lʹeffica-cité, choisir dʹêtre présent à quelquʹun. Jʹai plus conscience dʹintervenir dans un groupe, en tenant compte des sensibilités différentes et les accueil-lant comme une complé-mentarité plutôt que de les subir comme un obs-

Frère Pascal au Canada

5

tacle, ce qui mʹaide à mʹajuster aux autres. Et surtout, jʹai appris à me regarder dans le meilleur de moi-même et, par là, à regarder lʹautre quel quʹil soit dans le meilleur de lui-même.

Durant cette formation jʹai été accueilli très fraternellement aux Fraternités Monastiques de Jérusalem à Montréal. Une très belle expé-rience de fraternité et de complémentarité avec une communauté amie. Cette expérience de vie m’a ouvert à une autre manière de prier. J’ai beaucoup reçu à travers leur liturgie plus étoffée. Nos cinq sens sont abondamment nourris : beauté des icônes et des hymnes, odeur de lʹencens, contact fraternel lors du baiser de paix et au sortir de la messe, enfin le passage de la table eucharistique à la table fraternelle autour dʹexcellents repas. J’ai beaucoup apprécié leur manière de célé-brer la vie fraternelle, notamment autour de la table, marquée par lʹhospitalité et le silence de communion, de complicité dans la quête de Dieu, d’amitié humaine et spirituelle. Différents aspects qui sont fon-damentaux dans la vie consacrée.

En bref, ces deux années de formation ont été un véritable trésor qui mʹa consolidé dans le dynamisme de mon engagement à la suite de Jésus. Ma reconnaissance va vers les frères et sœurs de ma commu-nauté, vers tous ceux et celles qui mʹont accueilli et aidé à grandir du-

Nos frères du Congo qui se réjouissent du retour de frère Pascal à la maison

6

rant ce temps, et vers vous qui mʹavez porté dans votre prière. Tant de personnes que je conserve en moi et qui mʹont enrichi.

Je termine avec ce mot de Gérard Berliet : « Notre croissance, dési-rée, mais accueillie aussi comme un don, devient un des lieux privilé-giés de lʹexpérience de lʹamour du Père et de la suite de Jésus : ʺcʹest la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit et deveniez mes disciplesʺ (Jn 15, 8). »

Frère Pascal

La pêche miraculeuseLa pêche miraculeuseLa pêche miraculeuseLa pêche miraculeuse

N ous sommes au souper. Frère Bart nous annonce que, dans les semaines qui suivent, se vivra la détente communautaire

annuelle et frère Ivan l’introduit à peu près comme suit : « Deux desti-nations sont proposées : soit la mer, avec au programme la visite d’un musée sur la guerre 14-18, découverte du Zwin et temps de gratuité à la plage ; soit les Ardennes avec moi-même, près de Durbuy, chez un couple d’amis où nous pêcherons l’écrevisse. Avec un conte en prime si vous êtes sages ! »

La proposition est à peine lancée que je vois déjà les frères plon-gés dans un profond débat intérieur : la mer ou les écrevisses ? Pour ma part, les contes ont été déterminants. J’ai donc opté pour les Ar-dennes.

Petit pique-nique entre sœurs lors de la journée détente

7

Nous partons armés de cannes à pêche et de paniers ; le soleil est présent, le moral au zénith, on prend note des recommandations de Serge : « A/ention aux requins ! », et arrivons chez nos amis qui nous a)endent pour ainsi dire sur le pas de la porte. À peine arrivés, ils nous font visiter le jardin où court d’un bout à l’autre un ruisseau dans lequel, nous assurent-ils, une de leurs petites-filles a a)rapé plus de cinquante écrevisses en une matinée ! Il n’en faut pas plus pour a)i-ser notre instinct de chasseur. Les yeux pétillants à l’idée de la pêche miraculeuse qui nous a)end, nous nous hâtons de préparer le maté-riel. Mode opératoire : nous lestons au fond de l’eau un panier dans lequel est fixé un morceau de lard gras. On a)end qu’une écrevisse a)irée par l’appât se glisse dedans et on remonte le tout. En dix mi-nutes, tout est fin prêt et nous plaçons nos pièges à des positions sa-vamment étudiées. Une demi-heure passe… « Tu as pris quelque chose ? » - « Rien… et toi ? » - « Rien. » Une heure… nous commençons à trouver des excuses : « C’est le matin, il fait trop froid… » « T’es sûr que c’est un bon endroit ? »… Finalement, midi sonne et, c’est un peu refroi-dis que nous allons prier l’office. J’aurai quand même pris une écre-visse accrochée à un sachet plastique près de la berge ! Rien de glo-rieux, mais déjà de quoi sauver l’honneur. La prière et le repas ayant refait nos forces, nous retournons cœurs vaillants vers nos paniers tou-jours vides. Soudain, j’entends frère Ivan qui crie : « Là ! Là ! Une écre-visse ! » Il a les deux pieds dans l’eau, une grosse mo)e de terre en

Lors d’une étape du Chemin de lumière avec les familles, des frères miment la station de la pêche miraculeuse

8

main sous laquelle se cachait l’animal qui nous menace de ses deux grosses pinces rouges. Frère Vytautas plonge à plat ventre et nous l’envoie tout droit au fond du seau. Elle était sous la mo)e… Le moral remonte et on se met à soulever les pierres des bas-fonds. Une écre-visse sort, une deuxième, trois, quatre… Les ramassant à la main, elles a)errissent dans le seau après de superbes vols planés. La technique marche du tonnerre et tout le monde s’y met. Il faut imaginer les frères dans le ruisseau (et non plus au bord), pliés en deux, le nez dans l’eau, comme des hérons maladroits, s’écriant tour à tour : « Là, là, une autre ! » - « Mais a/ends, tu vois bien que je suis mal mis ! ».

L’après-midi s’écoule ainsi, joyeuse, au son des « plac » d’a)erris-sage dans les seaux de nos apprenties voltigeuses. Début de soirée, nous célébrons la messe au village avant de souper avec nos hôtes et de passer le reste de la soirée en leur compagnie. Le lendemain matin, nous démarrons la journée par une eucharistie « at home », puis repar-tons au jardin, bien décidés à doubler notre capital écrevisse. Après un barbecue au bord de l’eau, allongés dans l’herbe, nous avons mérité l’histoire d’un petit coq noir résolu de se venger d’un cruel renard. La détente touche à sa fin, nous remercions nos amis pour leur accueil si délicat, emportant notre pêche miraculeuse. Comment ne pas murmu-rer : « Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez le Seigneur… » ?

Frère Benoît-Joseph

9

Quelques ‘‘flashs’’ de la missionQuelques ‘‘flashs’’ de la missionQuelques ‘‘flashs’’ de la missionQuelques ‘‘flashs’’ de la mission

Une petite mission

à Bruxelles

Sur l’invitation de jeunes désireux de décou-vrir la vie consacrée, nous avons répondu, frère Ivan et moi, ainsi qu’une petite sœur de Jésus. Nous avons eu la joie de retrouver pour la messe une quaran-taine de jeunes dyna-miques et brûlés d’amour pour Jésus à l’église Sainte-Croix.

C’est tellement beau et touchant de les voir désirer témoigner de leur joie de croire et du bonheur de vivre avec Jésus.

Il nous était proposé de partager sur trois ques-tions : Comment Dieu vous a-t-il appelés ? Pour-quoi avoir choisi telle communauté ? Que signifie votre manière de vivre ? Étant donné que j’étais le plus jeune, j’ai eu le privilège de ra-conter ma vocation, les merveilles que Jésus a faites dans ma vie. Frère Ivan et sœur Sylvie ont parlé du charisme de nos communautés qui désirent répondre aux appels de notre monde. Ensuite, au cours du repas pizza, j’ai été touché par deux jeunes. L’un qui m’a raconté avec un visage épanoui comment il a découvert l’Esprit-Saint lors d’une année de discernement à la communauté de l’Emmanuel et comment il avait ensuite trouvé un très bon métier. Un autre jeune m’a demandé de prier pour lui parce qu’il souffre d’une maladie depuis son enfance, quelqu’un de très simple, qui aime beaucoup le Christ et va chaque jour à la messe. Je suis ému devant la foi de ces jeunes. Que le Sei-gneur les bénisse et les guide pour toujours ! Amen !

Frère Pierre

Pâquerette en mission avec les frères

10

Là où il y a des consacrés, là il y a la joie !

Le Pape François a fait à l’Église le cadeau d’une année de la vie consacrée, occasion pour chacun d’approfondir la signification de cet état de vie, de ce)e vocation. Pour nous particulièrement, qui suivons le Christ dans ce)e voie, nous voilà invités à nous arrêter et à nous de-mander comment nous lui répondons. Le 26 avril, nous n’étions pas loin de mille consacrés à Banneux, rassemblés avec nos évêques pour prier, rendre grâce, fraterniser. Quelle diversité dans les habits, bien sûr, mais aussi dans les formes de consécration. Tant de familles spiri-tuelles représentées, et la nôtre parmi elles : les petits moineaux et mé-sanges de Tibériade. Quelle joie d’appartenir à l’Église. Je n’avais pas l’impression de retrouver des cousins éloignés mais d’authentiques frères et sœurs avec qui je me retrouvais aussitôt à échanger cœur à cœur. C’est bien vrai que le Seigneur donne au centuple dès ce)e vie… Le matin, deux personnes d’expérience nous enseignaient. En voici quelques perles : « le Christ n’appelle pas seulement au renoncement. Il invite à une beauté. Les Pères nous rappellent que l’ascèse conduit à une transfiguration… et que le drame serait de s’arrêter au milieu du gué ». En voyant tous ces consacrés, parfois si cachés mais si enracinés en Dieu, je me disais qu’il y a une manière chaste d’aimer le monde, une qualité d’amour qui est propre aux consacrés et dont le monde a soif. Je ne sais pas encore me)re des mots dessus, mais ce jour-là, j’ai encore pu voir que « là où il y a des consacrés, là il y a la joie ».

Frère Ivan

11

Une mission de

Rêves...

N icolas, un jeune papa, professeur

de religion à Rêves nous a invités à témoigner dans son école. Nous sommes passés dans les classes à quatre frères et sœurs tan-dis que Pâquere)e, notre gentille ânesse était a)a-chée à son arbre. Elle avait son petit succès ! A)irés, les élèves découvraient en-suite la présence de ces cu-rieux frères et sœurs dans leur cour. Une jeune mu-sulmane nous a abordés avec de belles questions : « Qu’est-ce qui est au centre de votre religion ? Parlez-moi de l’amour du Christ ! Oh oui, il n’y a rien de plus important et de plus fort que l’Amour ! » Que de belles ren-contres près de l’âne, sur le terrain de foot (où les talents de frère Bart et de Daniele ont été fort appréciés). À midi, ceux qui le voulaient pouvaient partager un moment de prière dans la chapelle et cinquante jeunes nous ont rejoints ! Merci à toi, Nicolas, d’avoir eu l’audace et le feu pour transme)re à tes élèves la joie de vivre en Christ.

Sœur Asta

"À l'Amour qui t'emporte, ne demande pas où.""À l'Amour qui t'emporte, ne demande pas où.""À l'Amour qui t'emporte, ne demande pas où.""À l'Amour qui t'emporte, ne demande pas où."

A près avoir traversé lʹAtlantique sur les ailes du grand aigle blanc, cʹest en pèlerine que je suis arrivée à Tibériade, comme

on arrive à un oasis au milieu de la marche au désert, a)irée de mon Québec natal par un je-ne-sais-quoi de ce)e petite fraternité. Oui, Ti-bériade répand un parfum unique. Ici, il me semble que le désir de notre pape François prend chair : « Je rêve dʹune vie dʹintimité itiné-rante pour lʹÉglise du Christ ! »

Jésus, qu’il est doux de t’aimer et de te faire aimer

12

Trois mois plus tard, je reprends mes sandales et mon bâton. Lʹheure est venue de repasser sur lʹautre rive. LʹEsprit me pousse au-près des miens, au cœur de lʹÉglise du Québec qui est à renaître de ses cendres, et qui a besoin, plus que jamais, dʹouvriers pour la moisson. « Il faut voler où Dieu nous appelle » (Sainte Marie de lʹIncarnation). Tibériade va tout de même me manquer un peu… Je pose un dernier regard sur ce)e terre bénie, comme pour la graver dans mon cœur.

+++

Après le rude et profond labour de la terre, les légumes poussent paisiblement au jardin. Les roses, les dahlias et les tournesols sʹépa-nouissent, chacun à leur rythme. Le vent souffle et fait onduler les prairies en fleur. Les ânes, les canards, les lapins, les moutons et les limousines sont tous à leur poste : ils caquètent, bêlent ou broutent !

La pâte lève dans le pétrin, et déjà la première fournée cuite sur le feu répand la bonne odeur du pain de Vie, le pain de lʹhomme en route, le vrai pain des enfants de Dieu, que nous partagerons tout à lʹheure, réunis autour de la table, autour de lʹautel.

Puis jʹaperçois la Vierge-Reine, resplendissante de Lumière. Elle veille, recueillie auprès de la source... et saint Joseph aussi, tout sou-riant, à la chapelle de la Transfiguration, là où tout a commencé.

Arrosage communautaire du jardin les soirs d’été...

13

Élise et Paulina, un bon petit duo !

Oui, il fait bon vivre à Tibériade. Une paix profonde et douce, une Présence habite le Bois du Charnet.

Soudain, jʹentends au loin le rire des enfants et des airs joyeux sor-tir de la chapelle. Puis, un à un, une bande de petits moineaux et de belles mésanges apparaissent à mes yeux. Ils chantent et ils marchent. Ils sʹaffairent, lʹun au tracteur, lʹautre au jardin... un autre à la meune-rie et encore un autre à lʹaccueil. Ils prient, travaillent et comba)ent joyeusement. Ils accueillent dans la foi les douleurs dʹenfantement qui annoncent déjà la joie dʹune vie nouvelle.

Surtout, ils sʹoffrent sans mesure, passent inlassablement dʹune rive à lʹautre du lac de Tibériade, pour annoncer, en tout, JÉSUS, leur précieux trésor. Leur chant et leur sourire porteront longtemps ma route, comme le murmure dʹune brise légère qui rafraîchit et rappelle lʹunique nécessaire : Ô ma joie ! Le Christ est ressuscité ! Une petite bougie brille, de jour comme de nuit, au creux de ce)e terre. Lente-ment, je prends un grand souffle et je ferme les yeux pour les re-joindre, du dedans. Tout à coup, jʹentends un ba)ement dʹailes : Oh ! une colombe sʹenvole !

+++

14

Assurément, Dieu a béni et bénit encore aujourdʹhui ce)e terre bien-aimée.

Devant toute ce)e beauté, fragile et forte à la fois, si simple, jʹaime à croire que Dieu nous regarde et quʹIl sourit : quʹIl est là, au creux de nos vies ; quʹIl nous encourage silencieusement, avec tant de bienveil-lance, à nous tenir debout et à continuer ensemble la grande aventure. Je crois même quʹIl nous invite à la danse !

« Élargis lʹespace de ta tente, petit troupeau, car voici : Je viens habiter au milieu de vous. À droite et à gauche, tu vas éclater ! » Dieu nʹémonde que ce quʹil désire rendre plus beau, plus vrai, plus fécond, dʹun fruit abondant, « juteux » du Royaume, dʹun fruit qui demeure. Et comme le dit frère Marc, « dans notre pauvreté, Dieu a de la place pour manifester sa Présence ». Une moisson de Lumière nous a)end !

Marchons donc ensemble, chacun à notre poste de veille, le cœur fixé sur Jésus. Avançons au large, poussés par lʹEsprit, sans trop savoir

où nous allons, mais con-fiants et heureux de Celui qui marche avec nous, du Christ qui nous précède, nous porte et nous con-duit, qui nous surprend aussi !

« Voici que Je fais toutes choses nouvelles. Le désert refleurira. Jʹouvre moi-même un chemin à travers le désert. Promesse de votre Adonaï. »

Si lʹEsprit vous ouvre un jour les portes de lʹAmé-rique : venez, venez ! Saint-Joseph et moi, nous vous a)endons !

Merci pour tout. Je prie avec vous.

Votre petite sœur, Élise +

Transport quotidien en brouette des 17 petits lapins, pour les mettre en sûreté pour la nuit

Calendrier de la Fraternité

JUILLET : 21 Juin-31 août : Fr. Emmanuel en Asie, rejoint par fr. Gilles et fr. Simon Me 1 : Journée à Tibériade de Mgr Garnier et une douzaine de jeunes prêtres Je 2-Je 9 : Camp des Enfants de la Moisson à Pondrôme (garçons) et Neu-ville (filles) + Camp-vélo des Semeurs d’Évangile Di 5-Di 12 : A l’occasion du centenaire de la naissance de fr. Roger, rencontre à Taizé pour jeunes consacrés : présence d’un frère et d’une sœur. Ma 7 : 10 personnes de la Fraternité séculière Charles de Foucauld (France) Me 8-Sa 11 : guides aînées à la colline St Joseph Lu 13-Je 23 : Camp sous tentes du groupe Dominique Savio de France(Bitche) Me 15-Di 26 : Camp louvettes (La Hulpe) à Neuville Sa 18 : Groupe de familles d’Allemagne Ma 21-Di 26 : Camp des Familles à Tibériade

AOÛT : Me 5-Sa 15 : Camp Saint-Damien « Crazy of God » à la colline St Joseph Ma 11-Di 16 : 60 personnes de la fraternité du Serviteur souffrant à Pondrôme Di 16-Di 23 : Groupe de jeunes de Lunéville (France) à Neuville Ma 18-Ve 21 : Quelques Troubadours de Douai Je 20-Je 27 : Quelques frères et sœurs en Lituanie pour les vœux de fr. Jean Sa 22 : Vœux solennels de frère Jean à Baltriskes en Lituanie Sa 22-Di 23 : 2 frères ou sœurs à Tournai au groupe de prière « La Portion-cule » Je 27-Ve 28 : Jeunes de la paroisse Saint Pie X (Ottignies) à la colline St Jo-seph

SEPTEMBRE : (mois plus calme après les camps) Ve 4-Lu 14 : Rencontre du Chapitre de Tibériade pour l’élection d’un nouveau serviteur général Je 17 : Groupe de Nancy Di 20 : Paroisse de Flandres pour la journée Lu 21-Sa 26 : Retraite communautaire (pas d’accueil) Ma 29 : Animation d’une marche avec 170 rhétos de l’Institut St-Laurent (de Marche) suivie d’une veillée de prière avec confession

OCTOBRE : Ve 2-Di 4 : Camp St-François et Ste-Thérèse pour les 15-25 ans

L[ \]^_ ]`a] bc[` de`d f[gf[, h b] \ebbcg[ Sf Jed[_i.

Plus d’infos et inscriptions sur :

http://www.tiberiade.be

Bienvenue !

Invitez largement !

Ca]jk el Gem D` ₅ ]` ₁₅ ]epf ₂₀₁₅

Joie fraternelle

Émerveillement Louange

Itinérance Enseignements

I !" !#$ % &" '(#)("

Ed. re

sp. : B

. Verh

ack, R

ue d

u C

ha

rnet 2

0, B

- 558

0 L

ava

ux-S

te-A

nn

e—

Com

pte

banca

ire IB

AN

: BE

19 0

68

2 0

06

3 3

31

2 e

t BIC

:GK

CC

BE

BB

- ww

w.tib

eria

de

.be

Il y a encore des places pour 2015-2016 dans les kots St-Damien de Leuven, Namur, Louvain-la-Neuve et Bruxelles. Merci de transmettre l’information aux étudiants suscep-tibles d’être intéressés. Plus d’infos sur www.tiberiade.be

1. Nous rendons grâces pour frère Jean qui fera ses vœux le 22 août, en la fête de la Vierge Marie Reine, en Lituanie. Que le Seigneur continue de le conduire sur le chemin de la joie évangélique et de la sainteté, dans sa nou-velle mission. À travers lui, nous prions pour toute la fraternité de Lituanie et nous demandons que Marie étende son manteau de tendresse sur ce pays magnifique. 2. Nous aurons la grande joie d’accueillir tous nos frères du Congo et de Lituanie du 4 au 14 septembre quand nous vivrons le chapitre extraordi-naire qui va élire un nouveau serviteur général pour notre Fraternité. Mer-ci de porter cet événement important dans votre fervente prière. Que nous puissions être dociles à l’Esprit Saint et veiller sur le charisme que le Sei-gneur nous a donné à travers frère Marc. Pour l’instant, notre frère est au Canada, un pays qu’il a toujours désiré découvrir, entre autre, pour la pré-sence particulière de saint Joseph. Il y vit un temps de découverte, de for-mation et de rencontres. Merci Seigneur de si bien veiller sur lui ! 3. Pour les chrétiens persécutés en Syrie, en Irak, au Nigéria, en Chine et dans bien d’autres pays ! Que leur foi stimule la nôtre au témoignage. Qu’aucune religion ne soit l’occasion de guerre mais bien source de com-munion (comme le dit notre Pape François). Demandons au Seigneur, à travers leur témoignage, la grâce de l’ardeur pour vivre notre foi au quoti-dien. Nous les confions spécialement à la protection de la Vierge Marie. 4. Merci de prier le Seigneur pour tous les camps que nous vivrons en Lituanie, au Congo et en Belgique, ainsi que pour la mission de nos frères en A sie. Que nous puissions transme)re Jésus, l’A mi véritable, aux jeunes. 5. Pour Daniele, Ward, Jonathan, A ntoine, Paulina, ainsi que pour Elise et Edgaras. Merci Seigneur pour leur si belle présence à l’accueil, leur joyeuse disponibilité, leur cœur désireux de te servir. Guide-les chacun dans sa vo-cation. 6. Prions les uns pour les autres ! Pour chacun de vous, amis priants. Nous sommes unis par ce)e communion dans la prière. Merci de tout cœur à tous ceux qui nous ont si généreusement accueillis lors de nos itiné-rances ; à tous ceux qui ont été pour nous instruments de la Providence lors de nos missions et dans la vie quotidienne… Nous nous sentons forte-ment portés par votre bienveillance. Que chacun puisse se savoir profondé-ment dans les mains de Dieu et sous son regard plein de miséricorde. Ren-dons grâce de former ensemble un beau « réseau » qui nous connecte en-semble au Seigneur. Qu’Il donne à chacun de grandir dans la foi, la charité et l’espérance.