communautés locales et produits forestiers non ligneux au

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Communautés Locales et Produits Forestiers non Ligneux au secours de la Grande Faune sauvage au Sud-est Cameroun? Alidou Lytti 1 & William Kamgaing 2 Forest Savanna Sustainability Projet, Cameroon 1 Kyoto University Japan 2 www.futura-sciences.com

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Page 1: Communautés Locales et Produits Forestiers non Ligneux au

Communautés Locales et Produits Forestiers

non Ligneux au secours de la Grande Faune

sauvage au Sud-est Cameroun?

Alidou Lytti1

&

William Kamgaing2

Forest Savanna

Sustainability Projet, Cameroon1

Kyoto University Japan2

www.futura-sciences.com

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CONSERVATION

=

SENSIBILISATION + SURVEILLANCE??

Peu d’efforts ont été entrepris afind’identifier les potentiels locaux delutte contre le braconnage, y comprisles rôles joués par les communautéslocales dans la conservation des produitsforestiers non ligneux (PFNL).

Introduction

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Manifestations du trafic d’ivoire au

niveau local 1. Exploitation « semi-ouvert » au niveau local i.e illégale mais pas

immorale dans le contexte villageoise; les braconniers sont bien connus, admirés, respectés, mais pas effectivement réprimandés

2. Complicités à différents niveaux:

Autorités traditionnelles (maîtrisent mais restent neutres) Transport public (taxi brousse)

Autorités administratives et agents de lutte anti-braconnage: Corruption dans les villages et dans les postes de contrôle.

3. Pas de sanction effective (surtout des autochtones Baka)

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Pourquoi les populations cèdent au braconnage de l’Eléphant?

Prix d’achat 1 kg d’ivoire ≈ 200.000 FCFA (300 Euros) au niveau local.Une partie de chasse peut produire en moyenne 15 à 20 kg.Environ 4.000.000 FCFA (4500– 6000 Euros)/ commanditaire

Estimation du « payement » des assistants braconniers (Baka) par partie de chasse réussie

En fonction du nombre et de la masse des ivoires rapportées:Tireur (1): 100.000- 150. 000FCFA (150- 230 Euros)Porteur (3 à 4): 40.000 à 50.000 FCFA/ personne (60 à 75 Euros)

www.ecoconseil.org

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Pourquoi les populations cèdent au braconnage de l’Eléphant?

Estimation du « revenu de Irvingia gabonensis » uniquement, sans accompagnement technique des ménages Bantou

Entre 2012 et 2015 chaque ménage Bantou a collecté en moyenne4 cuvettes (22.4 kg) de noix chaque année soit environ 170000FCFA (260 Euros)/ménage Bantou /an

Page 6: Communautés Locales et Produits Forestiers non Ligneux au

Pourquoi les populations cèdent au braconnage de l’Eléphant?

L’ivoire produit des revenus de loin plus élevés que les PFNLaussi bien pour les Bantou que les Baka

Mais pour combien de temps??

Revenus Ivoire vs Irvingia gabonensis et

Bantou vs Baka

BakaBantou

(1 commanditaire)

Ivoire (par expédition)

Tireur (01) 100 000- 150 000FCFA (150- 225 Euros) 3 600 000 FCFA (5500 Euros)

Porteurs (03)40 000 à 50 000 FCFA/ personne (60 à 80 Euros)

Irvingiagabonensis(par an)

Principalement troc avec les Bantous (70%), 170 000 FCFA

(260 Euros)subsistance (20%) et faible transaction financière

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Potentiel (Hirai donnée non publier)

Ressources sous-exploitées

Ex: Mangues sauvages Irvingia gabonensis ( en 2015)

Production fruitière: 250 tonnes /360 km² Total de noix sèches commercialisées: 9,4

tonnes/360 km² (seulement 3,7% )

Les PFNL ont donc un énorme potentiel à multiplierles revenus des populations locales. Leur valorisationpourrait contribuer à réduire le braconnage

Potentiels locaux des PFNLs(Hirai, données non publiées)

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Complexités de l’application effective des sanctions contre les Baka

Une application effective et sévère des sanctions pourraitcontribuer à désintéresser les population locales à courir le risquede braconnage.

Toutefois, il faudrait rester vigilent au risque d’augmentation destensions sociales (suite aux répressions) et des potentiellesconséquences de mise en arrêt des contrevenants, qui ontsouvent été totalement abandonnés à eux-mêmes en prison, dufait de la pauvreté de leur famille: les prisonniers ne peuvent passurvivre en prison sans support de leur famille et amis.

En conséquence, les contrevenants sont souvent relâchées (aprèsquelques semaines au maximum) et retournent au braconnage.

Cette réalité extrêmement délicate compromet considérablementl’application effective des sanctions.

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Conclusion La valorisation des PFNL pourrait

contribuer à réduire l’incitation aubraconnage, si le risque associé àl’exercice du braconnage est aussiélevé que le revenu généré par celui-ci.

En d’autre termes, tant que lesalternatives proposées, ainsi que lessanctions affligées aux contrevenantsresteront financièrement minimespar rapport au revenu dubraconnage, il sera pratiquementimpossible de réduireconsidérablement ce fléau.

Mangue sauvage

Mangue svtransformé

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Merci pour votre aimable attention