communauté du puits de jacob - noël 2017 · photos : puits de jacob a c l d b n lors que...
TRANSCRIPT
Noël 2017
64
2
VIE COMMUNAUTAIRE p 4 - 7 • La Communauté poursuit sa route
dans la confiance
• Décès de Joseph et Renate
• Arrivée de Moïse
• Rentrée des Alliés
• Engagements d’Alliés
LA THUMENAU p 8 - 10 • Les travaux avancent… et nous avec eux !
• Le Tourner à gauche
• Des vacances communautaires au Puits de
Jacob
MISSION p 11 - 14 • Chercher et trouver Dieu en toutes choses
• À Sichem, grâces sur grâces
• Les dons du Saint-Esprit, un plus pour notre
vie de soignants
• Apprendre ce qu’est le discernement spirituel
• Du neuf ! Un week-end familles
• Libres et joyeux à la suite du Christ
AU TOGO p 15 - 19 • Quand souffle la tempête
• Réorganisation de la Fraternité de Sokodé
• L’engagement de Moïse
• Une année de formation pour Marie Pichard
• Le maître mot : s’adapter !
FENÊTRE OUVERTE p 20 • Les Servantes de l’Unité
COMMUNION ECCLESIALE p 20 - 21 • Bienvenue au P. Stanislas, notre nouveau
curé !
• Jubilé à Rome
• Une expérience fraternelle d'altérité
• Une impressionnante veillée de prIère pour la
guérison
EVENEMENTS p 22
PROPOSITIONS p 23 • La Communauté fête ses 40 ans
• Journée exceptionnelle organisée par la FORA
Responsable de la publication : Père Bernard Bastian
Responsables de la rédaction : Père Bernard Bastian, Elisabeth Jaeger
Comité de rédaction : Marie Paule Ades, Père Bernard Bastian, Mieke Beaugendre, Anne-Marie Benez,
Monique Graessel, Claudie Merckling, Sylvie Zink
Réalisation et maquette : Elisabeth Jaeger, Jean-Charles Mougel
Photos : Puits de Jacob
A
C
L
D
B
N
lors que j’aborde la rédaction de cette
Ouverture, l’évangile de la guérison du
serviteur d’un centurion romain (Mt 8,5-11) ne
cesse de résonner en moi : plus qu’un esclave,
plus qu’un païen, plus même qu’un occupant
romain, ce que voit Jésus, c’est qu’un homme
souffre et qu’un deuxième homme souffre de la
souffrance du premier auquel il tient beaucoup.
Jésus voit d’abord des humains qui souffrent...
Sa réaction ne se fait pas attendre : « J’irai
moi-même le guérir ! » (v. 7). Qui qu’ils soient,
semble déclarer Jésus, où qu’ils se trouvent,
quelle que soit leur religion, voici que je vais me
rendre « en personne » auprès des souffrants
tels ceux-ci afin de les soigner moi-même, de
les libérer de leurs peines et de les remettre
en santé. Il est certain qu’en plaçant d’emblée
le mystère de l’Incarnation dans la lumière de
cette parole, la liturgie de l’Avent 1 fait passer un
message fort : Noël, c’est Dieu qui se rend « en
chair et en os » auprès de l’homme souffrant
afin de le guérir !
omment, en l’année de ses 40 ans, notre
Communauté ne recevrait-elle pas de ce
comme la vieillesse chasse la jeunesse). Or la
vie dans la Présence du Saint Esprit montre
qu’Il sait très bien faire cohabiter l’esprit de
sagesse et de discernement avec l’esprit
d’audace et de puissance (Cf. Is 11,2) ! En fait,
la maturité spirituelle nous donne même
davantage d’assurance pour nous lancer sans
peur dans une vie d’obéissance croissante au
Saint Esprit ! Au fil des pages de cette Lettre,
vous en percevrez les échos : les témoignages
si divers sont irrigués d’un même courant de
force, sont porteurs d’une même saveur, ont le
même pouvoir de (bonne) contagion, celui que
donne la vie dans le Saint-Esprit.
Temps de Noël 2017 un nouvel encouragement
pour sa mission de restauration de l’homme
dans toutes ses dimensions ? Non pas que
nous soyons découragés ou fatigués, mais
pour qu'on n'oublie pas que c’est à toute l’Église
que le pape François demandait il y a quelques
années d’être un « hôpital de campagne »2. Notre
joie, c'est d'être un des services de cet hôpital
d'un type un peu particulier et de participer à
notre petite mesure – en France et au Togo – à
ce cadeau de Noël de Dieu à l'humanité.
’Esprit Saint… Pas de Noël sans Esprit
Saint. Il en est ainsi depuis qu’un certain
e voir à quel point nos Alliés s'associent
avec ardeur à cette mission nous est une
autre source d’encouragement. Plusieurs
parmi ces fidèles frères et sœurs ont en effet
demandé lors de cette Rentrée à s’engager
pour trois ans. Les uns comme les autres, ils
ange répondit à Marie : « L’Esprit saint viendra
sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira
de son ombre. C’est pourquoi l’enfant qui naîtra
sera saint ; il sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1,35).
eau Temps de Noël, amis lecteurs, que Dieu
vienne « en personne » vous visiter, vous
nous bouleversent par leur amour et leur don.
Que serions-nous sans eux ?
libérer et vous guérir ! P. Bernard Bastian
ous aimerions dans cette Lettre vous faire
sentir le souffle tout à la fois de fraîcheur
et de maturité qui traverse la Communauté
en ces temps. On croit parfois que c’est fatal
que la maturité chasse la fraîcheur (un peu
1 Lecture du lundi de la 1ère semaine de l'Avent. 2 Pape François : « Je vois avec clarté que la chose dont a le
plus besoin l’Église aujourd’hui c’est la capacité de soigner les
blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la
convivialité. Je vois l’Église comme un hôpital de campagne
après une bataille. » (interview aux revues jésuites, septembre
2013).
3
Fig
urin
es K
arin
Bu
tte
rlin
4
La Communauté poursuit sa route dans la confiance Le mot de la Modératrice
Qu’est-ce qui mobilise particulièrement la Communauté en ce début d’année pastorale ? C’est
évidemment le neuf dans lequel nous entrons et comment nous y entrons. La Communauté franchit
une nouvelle étape. Ses trois ainés, engagés à vie, ont rejoint paisiblement le Père du ciel. Au même
moment, elle accueille en son sein un jeune Togolais, engagé temporaire, dans la personne de Moïse ;
des regardants frappent à la porte, désirant approfondir leur lien et leur appel dans la Communauté.
Au Togo, Daniel, notre novice de deuxième année, poursuit allègrement sa route. Marie Pichard, notre
sœur, se forme comme maîtresse des novices durant cette année 2017-2018, d’abord dans la région
lyonnaise au Centre ignatien jésuite du Châtelard, puis à l’Institut Catholique à Paris. Ainsi elle pourra
assumer cette responsabilité portée aujourd’hui encore par notre Fondateur. Le Seigneur entend et
répond à nos prières et nous sommes dans la gratitude.
Nous en sommes persuadés, le trésor contenu dans le don du Puits doit se déployer encore très largement.
Aussi, croyez- vous que nous nous serions lancés dans les constructions comme nous le faisons si nous
n’y avions pas perçu un appel à partager la grâce du Puits, et cela dans de meilleures conditions ?
Chacun de nous, à la place qui est la nôtre, Allié et Communautaire, nous désirons accompagner ce
mouvement de vie. « Comment ? », me direz-vous.
• En creusant toujours davantage ce qu’est notre identité du Puits, car plus nous serons nous-même,
plus nous attirerons.
• En vivant ce qui nous a rassemblés à nos débuts : l’expérience charismatique. Le Jubilé à Rome à la
Pentecôte 2017 a fortement réveillé cette grâce, que nous n’avons pas fini de traduire dans notre vie et
notre mission. Le pape François nous le demande instamment : « J’attends de vous que vous partagiez
avec tous la grâce de l’effusion de l’Esprit Saint »
• En poursuivant notre formation concernant la guérison. Nous avons déjà travaillé sur cette question l’an
passé, mais il y a encore à continuer cela, à l’affiner en creusant également la question de la libération
et de la délivrance.
Pour tout cela nous avons des aiguillons qui sont là pour nous stimuler : celui du Noviciat, des jeunes
et des Regardants. Alors que je parlais à Renate des colocations et de ceux qui demandent à entrer en
Communauté, elle me disait, à quelques jours de son Passage : « Cadeau, ces jeunes !». Je crois qu’elle
et Joseph ne pouvaient partir avant d’avoir vu que s’ouvrait, pour leur Communauté chérie dans laquelle
ils ont tout misé, une aurore nouvelle.
Enfin la mission, bien évidemment, nous pousse sans cesse en avant : Il y a tant de besoins, de soifs,
de souffrances, de non-sens auxquels nous pouvons répondre pour notre part. Sur ce chemin, nous
sommes ensemble avec vous tous chers lecteurs. L’Eglise notre mère nous porte, et la grâce nous est
donnée jour après jour. Alors bonne année à tous !
Monique Graessel, Modératrice
Décès de Joseph et Renate Témoignages
Deux de nos anciens, engagés à vie, ont rejoint le Père en ce début d'année pastorale. Joseph
Freymann, jusqu'au bout, a été un frère fidèle et heureux de servir le Seigneur à la Thumenau.
Renate Lindner, allemande et luthérienne, avait choisi la Communauté du Puits de Jacob,
française et catholique. Tous deux nous ont fortement marqués.
Jo, mon beau-père, notre frère en communauté, est venu
habiter à la Thumenau en 2012. La chambre qu’il a occupée
était voisine de notre lieu de vie familiale. Combien de fois
avons-nous pu bénéficier de ses paroles sages, empreintes
de liberté et de vérité, de ses remarques pertinentes
et ajustées, de son audace et son enthousiasme dans
certaines décisions à prendre, de sa fidélité, de sa droiture,
de sa foi simple en Celui qu’il a sans cesse servi.
Au crépuscule de sa vie je l’entendais souvent à travers la
cloison enregistrer sur cassettes les textes liturgiques de chaque jour pour les personnes aveugles ou
malvoyantes proches de la Communauté. La veille de sa mort, Jo invitait encore les Communautaires
rassemblés pour un discernement par ces mots : « Il faut y aller ! ».
Toi qui as toujours eu confiance en l’avenir de la Communauté, merci Jo d’intercéder pour nous tous afin
que nous demeurions dans l’espérance.
Christian Ades, Communautaire
Quand j’ai connu Renate, elle avait déjà un âge avancé. Je me sentais peu d’affinités avec elle et je
préférais garder mes distances.
Lorsque son état physique s’est dégradé elle est venue habiter près de chez moi. J’ai pris conscience
que, si je voulais être cohérente avec mon engagement à la suite du Christ, il me fallait l’accueillir. Elle
avait besoin d’une aide de proximité et même d’intimité. Je ne pouvais me dérober.
Sentant mes réticences intérieures, j’ai prié le Seigneur pour être au service de ma soeur de manière
respectueuse et bienveillante. J’ai été prise de compassion pour Renate, pour sa souffrance de perdre
ses moyens physiques, de dépendre des autres, et son combat pour essayer de ralentir la dégradation.
J’ai pu prendre soin d’elle paisiblement, fraternellement, et finalement tisser avec elle une relation
d’affection que je n’aurais pas crue possible.
Mais je n’étais pas seule. C’est avec mes sœurs de Communauté que nous avons porté Renate durant
ces 16 mois.
Le Seigneur m’a ouvert le cœur et m’a appris à mieux aimer.
Geneviève Mercky, Communautaire
Renate était l’une des plus anciennes parmi les
Servantes de l’Unité. Elle avait une vocation de prière
contemplative et particulièrement à coeur la prière pour
l’unité du corps du Christ. Elle était très discrète sur elle-
même mais on la savait marquée, dans sa jeunesse,
par le nazisme et la deuxième guerre mondiale.
Rejoindre les Servantes de l’Unité et la Communauté
de Grandchamp, c’était retrouver des sœurs ayant vécu
la même expérience et animées du même désir ardent
de réconciliation et d’unité. Renate a accepté de vivre
cela sur les frontières ecclésiales et géographiques.
Grâces soient rendues au Seigneur.
Marthe Westphal, Servante de l’Unité
5
Arrivée de Moïse
Mon « oui » prononcé lors de mes engagements à
Sokodé m’a conduit aujourd’hui en France. Deux
mois se sont déjà écoulés depuis mon arrivée
à la Thumenau. Je découvre en profondeur la
Communauté du Puits. J’ai la grâce aussi de
vivre la fraternité en Christ et de faire l’expérience
quotidienne de la vie dans l’Esprit.
Ici, à la Thumenau, les retraites, les sessions et
les activités organisées me permettent de toucher
du doigt le charisme et de goûter à la grâce
particulière de la Communauté. Du Jeudi Thum
en passant par la RIVE, la Retraite de guérison,
les Assemblées de Prière, le Week-end des
Jeunes … grande est ma consolation de me sentir
touché et rejoint par ce qui est proposé et transmis.
Du coup, je me sens en marche et invité à grandir
dans la mission.
J’ai la grâce aussi d’avoir des frères et des sœurs.
Lors de mon arrivée ils m’ont accueilli et accepté
comme leur petit frère, un nouveau-né dans
la famille, et vice versa. Je me sens bien dans
ma nouvelle famille. Je partage avec eux mes
moments de joie et de difficultés. Pendant ces
temps de troubles sociopolitiques que traverse
mon pays le Togo, ils sont pour moi un soutien. Je
découvre les visages rayonnants d’autres frères et
sœurs qui nous entourent (Alliés et Amis) et qui
portent la mission avec nous. Je suis émerveillé
de la qualité et de la valeur des
relations ici.
La densité de la vie quotidienne
rythmée par le travail, les
offices, la prière et l’eucharistie
m’apprend à vivre dans l’Esprit
et à ne pas être dispersé, ni
inaccessible. Cette dimension de
la vie unitive, celle de « trouver
Dieu en toutes choses », est pour
moi une intégration concrète de
ce que j’ai vécu dans la formation
au Noviciat. Ainsi, je chemine et
demeure dans l’élan et la vie
que m’apporte le Christ en qui je
mets toute ma confiance.
Les Communautaires résidents de la Thumenau ; debout de g. à dr. : Geneviève,
Monique, Claudine, Moïse, Véronique, Christian, Marie Paule, Marie-Thérèse,
P. Bastian, Claudie, Mariette ; accroupies : Karine, Pascale ; absent : Gilbert
Rentrée des Alliés
Moïse, Communautaire
Le week-end de rentrée est le temps fort du début de l’année pastorale. Il rassemble les
Communautaires et les Alliés qui accueillent les grandes orientations qui vont conduire la vie et
la mission. Alors que la Communauté était endeuillée par la mort de Renate (ses obsèques ont
eu lieu le lundi suivant), un souffle de vie a traversé tout ce rassemblement.
J’ai été saisie dans un élan de vie, par la joie qui
nous habitait de nous retrouver tous ensemble
pour cette rentrée alors que nous aurions pu être
dans la peine de la mort des ainés. C’est sûrement
leur témoignage d’une vie donnée à Dieu et à la
Communauté, leur joie de rencontrer le Père qui
l’emportait sur la tristesse. C’est également l’arrivée
d’un frère africain qui vient nous rejoindre et se
former en France, et d’autres frères et sœurs qui
frappent à la porte. Ce qui est commun à tout cela
et qui me rejoint, c’est le sérieux de l’engagement.
Aussi j’entends le Seigneur Jésus me dire : « Et
6
toi ? Que veux-tu pour ta vie ? ». Ȇtre
Alliée de la Communauté, pour moi,
c’est participer à la transmission du
charisme que je goûte avec gratitude
depuis des années. J’ai simplement le
désir de me laisser davantage conduire
par le Saint-Esprit, qui sait ce qui est
bon pour moi.
Corine Bernat, Alliée
Un mot dans ma bouche et dans mon
cœur après ce week-end : « Joie » pour
cette rentrée, et même joie en Eglise
lors des obsèques de Renate. C’était le
même élan de samedi à lundi.
Marie-Nöelle Proeschel, Alliée
Engagements d’ Alliés Il y a plus de vingt ans, je me rendais pour la première fois à une assemblée
de prière du Puits de Jacob. J’avais le sentiment qu'on y parlait « ma langue »,
que là était ma place. Cette année il nous a été proposé de choisir de nous
engager comme Alliés pour une durée d’un an ou trois ans. J’ai choisi de
m’engager pour trois ans sans hésiter. Mon appartenance à cette famille
spirituelle et humaine est forte. Au Puits je peux, et nous pouvons, nous vivre
et nous accueillir réciproquement tels que nous sommes, dans notre beauté
filiale et dans nos fragilités. Ce chemin de fraternité n’est pas linéaire. Il est
d’abord à recevoir, à vivre humblement, et aussi à choisir. Je sens combien
ce type de relations authentiques tisse notre corps Communautaires-Alliés.
Pour moi, recevoir du Corps tout entier la vie du Christ est essentiel. Alors je
peux la redonner plus loin, dans la mission, dans ma vie quotidienne concrète,
dans mon travail. Je nous sens modestement donner chair à l’Evangile qui
nous est transmis tout au long des différents temps où nous nous retrouvons tous ensemble.
Anne Schwaab, Alliée
Pour moi c’est clair, j’en reste à l’engagement annuel. Pour un an ou pour trois ans, la question était
très secondaire. Il m’a semblé plus important et judicieux de travailler sur l’engagement d’Allié, ce à quoi
nous sommes invités et/ou appelés voire interpellés. Je salue avec reconnaissance la reformulation en
douze points de cet engagement auquel je redis un « oui » libre et joyeux. Merci au Conseil de s’être
laissé bouger après avoir écouté les Alliés en cours d’année.
Anne-Marie Benez, Alliée
7
Samedi 26 août 2017 ont eu lieu les élections des assistants de la Modératrice
au Conseil de Communauté. Ont été élus pour trois ans : Christian Ades,
Veronique Mercky, Véronique Vignon et Francois Vignon. Nous remercions
particulièrement Marie Paule Ades qui a été membre du Conseil durant de
nombreuses années.
Les travaux avancent… et nous avec eux !
Nous voici depuis quelques mois dans la deuxième phase des travaux de construction et de
restructuration. Nous avons fait le choix, malgré les inévitables désagréments, de continuer à
accueillir groupes extérieurs, sessions, retraites, personnes en accueil individuel.
Durant les
m i s s i o n s
d’été, nous
avons été
amenés à des
adaptations,
voire à des
contorsions,
pour permettre
aux retraitants
d’être le moins
d é r a n g é s
p o s s i b l e ,
notamment en
leur assurant
au mieux le
silence, u n
Anne-Françoise, Maitresse de maison
le salon de la Maison Principale réaménagé en
une belle salle à manger. Aucun inconvénient
pour les retraitants, mais quelques adaptations
ingénieuses pour l’équipe d’accueil ! La cuisine
continuant à se faire dans le bâtiment de la
Grange, il fallait trouver un moyen d’acheminer les
plats chauds le plus rapidement possible, tout en
respectant les zones interdites du chantier. Après
plusieurs essais, nous avons trouvé une formule
surprenante mais efficace : poser les grosses et
lourdes caisses isothermes sur un fauteuil roulant,
traverser la cour et emprunter le plan incliné. Nos
trajets n’ont pas manqué d’attirer l’attention et la
sympathie des retraitants !
Nous sommes reconnaissants pour notre
Maîtresse de maison inventive, toujours à l’affût
d’une amélioration qui puisse soulager son équipe !
cadre stable, un confort correct.
Par exemple en juillet, pour la semaine des
Exercices Spirituels, les repas ont été pris dans
Claudie Merckling, Communautaire
Depuis la parution de La Lettre de Pentecôte, les travaux d’assainissement et l’agrandissement
de la Grange ont transformé une partie du visage de la Thumenau.
Les travaux du système d’assainissement ont eu
lieu en mai et juin sur la grande pelouse du parc
côté ruisseau : tout était défoncé, d’énormes cuves
et autres gros tuyaux y ont été enfouis. L’entreprise
a veillé avec soin à ce qu’aucun arbre ne soit
endommagé. Dès cet été, une pelouse toute neuve
et tendre recouvrait l’ensemble. Mais les travaux
d’assainissement n’étaient de loin pas terminés :
les mois d’octobre et de novembre ont vu la mise
en place des raccordements par le creusement de
profondes et larges tranchées dans la pelouse du
parc intérieur, depuis la Maison Principale jusqu’à
la Maison des Fraternités. Il nous fallait nous
faufiler dans cet entrelacs de tranchées, sous la
pluie et dans la boue ! Nous nous salissions, nous
faisions beaucoup de ménage, et pourtant il n’y
avait aucune plainte. C’est qu’il s’était tissé un lien
entre les ouvriers et nous au travers d’explications Réunion de chantier
8
demandées et données, d’un émerveillement
exprimé, d’un café servi… Presque une complicité.
Quant aux travaux d’agrandissement de la
Grange, ils nous ont beaucoup impressionnés. Il
a fallu démolir avant de construire, afin que les
fondations soient solides pour porter ce qu’on
ajoutait. Il fallait voir la valse des gros engins :
grue, engins de relevage, tractopelles de toutes
tailles, bétonnières, voiles de béton ! Tels des
enfants, nous restions souvent captivés pendant
de longues minutes !
Depuis que le second œuvre s’active, il arrive
que quatre ou cinq entreprises se croisent. Le
traditionnel café offert en milieu de matinée délie
les langues et transforme les visages : « On aime
venir ici », « Qu’est-ce que vous faites, ici ? ».
Comme ces contacts, même rapides, ont bon goût !
Je voudrais encore ajouter qu’au fur et à mesure
que les murs montaient, que les fenêtres et le toit
étaient posés, nous nous sommes familiarisés
avec cet agrandissement : l’articulation du
fonctionnement et de l’esthétique semble souple,
l’utilisation des nouvelles salles se dessine. En ce
qui concerne la chapelle, qui double de surface,
notre attente est rendue joyeuse par la perspective
des célébrations plus déployées qui s’y dérouleront
et des grâces que ne manqueront pas de recevoir
ceux qui nous rejoindront.
Véronique Mercky, Communautaire
Coulage des murs en béton
Pause café
Le Tourner à gauche Après de nombreuses années d’attente,
les travaux de sécurisation du carrefour
de la CD 468 avec la rue Fin de Banlieue
ont été achevés fin septembre. La
création d’un Tourner à gauche vers
notre Centre d’Accueil, ainsi qu’une
limitation de vitesse passée à 70 km/h en
amont et en aval du carrefour, permettent
à nos résidents et retraitants d’arriver et
de repartir en sécurité. Nous sommes
reconnaissants à la commune d’avoir
suivi ce dossier jusqu’à sa réalisation.
Philippe Murfitt, Coordinateur technique
Célébration
Des vacances communautaires au Puits de Jacob
Notre maison de la Thumenau a vocation, entre autres, d’accueillir des groupes pour un ou
plusieurs jours. Frère Raphaël était venu en reconnaissance pour préparer ce séjour pour ses
frères de communauté. Il témoigne de ce qu’ils ont pu vivre entre eux et avec nous.
La formule « vacances communautaires », proposée dans beaucoup de communautés contemplatives
ou apostoliques, peut surprendre. Il s’agit pour les religieux de s’extraire quelques jours de leur cadre
habituel afin de redonner à leur vie fraternelle un nouveau souffle : temps de détente, rencontres et
prière à un rythme où l’on compte moins son temps.
Pour les dix frères Serviteurs de Jésus et de Marie du prieuré d’Ottmarsheim, c’est à la Communauté du
Puits de Jacob qu’a eu lieu ce temps de recréation, dans tous les sens du terme, du 3 au 6 septembre.
Trois jours pour allier repos, balades, visites de la région, et reprendre force avant la rentrée apostolique.
En plus des éléments habituels d’un accueil (chaleur et générosité, qualité des repas et du site joints
à la prière et à l’eucharistie quotidienne), nous avons découvert une Communauté aux petits soins
avec nous, dont les vertus « recréatives » méritent d’être soulignées. Sans trop nous y attendre, étant
plutôt dans un état d’esprit de découverte d’une région, nous avons finalement pris une belle leçon de
vie fraternelle, ce qui est le premier mérite et non le moindre de ces vacances ! Car des religieux en
vacances sont parfois bien exigeants : chambre individuelle, repas entre soi, horaires décalés, coutumes
propres, allées et venues intempestives… Nos frères et sœurs de la Thumenau se sont mis en quatre
pour répondre à chacune de nos demandes, allant jusqu’à constituer une équipe dévolue à l’accueil rien
que pour nous ! Et cela sans que perce une note de contrariété, de tension. Entre repas apportés depuis
la cuisine dans un salon spécialement affrété en slalomant entre les échafaudages, soirée ménagée
autour du Père Bernard malgré la fatigue, vaisselle et rangement assumés par les Communautaires :
une leçon de vie fraternelle ! Et souvent, les leçons de vacances produisent les meilleurs fruits…
Frère Raphaël
10
Chercher et trouver Dieu en toutes choses
Nous aimons faire appel, pour l’équipe d’animation de nos missions, à des frères et sœurs
proches de la Communauté. Cette année nous avons proposé à Serge de nous rejoindre pour le
Chantier-Retraite de juillet. Il nous partage son vécu.
Les petits déjeuners en équipe d’animation m’ont permis de dire ce qui m’habitait, d’être écouté, de
remettre ma journée dans les mains de Celui qui nous avait rassemblés. À travers la profondeur des
partages, de la bienveillance, de la vérité, j’ai pu démarrer dans une paix et une joie intérieure très
rarement vécue. J’étais en charge d’un secteur de travail qui n’était pas compliqué. Mais je n’aime pas
particulièrement la peinture et je sais que mes compétences sont…très limitées ! Pour autant j’ai été
heureux de partager cette expérience avec des frères et sœurs. Nous avons eu des échanges riches
et inspirés tout en peignant. Quelle joie d’être simplement au service et de pouvoir ensuite apprécier le
résultat final de notre travail ! J’ai trouvé ce que je venais chercher : " Voir Dieu en toutes choses ". Et
cela m’a rendu profondément heureux. C’est une très, très belle expérience.
Je sais combien je dois à la Communauté du Puits de Jacob. Cette retraite m’a conforté dans mon désir
de vivre plus justement et joyeusement, dans la paix.
Rendez-vous pour le Chantier-Retraite de printemps du 3 au 8 mai 2018 ! Serge Couvreur, Ami
Répartition du travail de la journée
À Sichem, grâces sur grâces
Une des grâces reçues cet été est le goût de la fraternité : dans le groupe de partage et le groupe de
prière pour la guérison ou pour l’effusion de l’Esprit Saint, lors de l’assemblée pour l’eucharistie, ou
autour de la table pour le repas.
J’ai pu confier au groupe de partage une blessure liée à un bref essai de vie monastique qui a été un
échec il y a quatre ans. La consolation et la paix que j’ai reçues durent encore. J’avais gardé le contact
avec cette communauté, et les échanges entre nous sont devenus plus simples depuis Sichem.
Ensuite, par la prière et les textes de la Parole de Dieu reçus au moment de la prière de guérison, j’ai été
consolée d’un deuil vécu dans ma tendre enfance : la mort in utero d’un petit frère ou une petite soeur.
La grâce reçue est une grande confiance en Dieu devant la gratuité et l’adéquation de sa réponse qui
est allée au-delà de ce que je pouvais demander.
Et puis, lors d’un repas (parlé !), chacun a évoqué son vécu quotidien. J’ai aimé l’attention et l’écoute qui
régnaient. J’ai reçu ces témoignages comme des aides pour me décentrer et m’encourager à agir. Merci.
Anne Metais, Alliée
11
Les dons du Saint-Esprit, un plus pour notre vie de soignants
Prendre soin de la personne malade demande pour nous, soignants, de mobiliser des compétences,
un savoir-faire mais aussi un savoir-être. Nous sommes sollicités dans nos capacités à accueillir l’autre
tel qu’il est, à croire en lui et pour lui. Nous mobilisons des ressources de patience, de bienveillance, de
respect, de créativité, de joie. La psychologie médicale nous enseigne cela et c’est fort bon, mais nous
puisons dans nos propres forces dont nous connaissons bien les limites. Pour nous, chrétiens soignants,
il nous faut réaliser que nous disposons d’un trésor puissant : les dons du Saint-Esprit. Consciemment
accueillis, ils dynamisent notre élan et notre joie pour accompagner et soigner. Ce week-end de prière
et de formation spirituelle nous a dévoilé davantage ce magnifique trésor.
François Vignon, médecin, Communautaire
Cette plongée dans les dons de l’Esprit Saint m’a remplie de paix, de joie, de patience, en particulier dans
mon travail auprès des enfants autistes, pour tout ce qui n’avance pas aussi vite que je l’espère. Dans
mon quotidien, je me découvre davantage présente et disponible aux imprévus qui ne me contrarient
plus mais que je vis dans la légèreté et la confiance que c’est le Seigneur qui est à l’oeuvre en moi.
À tout moment de la journée et quel que soit le lieu, je me surprends en train de chanter, de louer et
rendre grâce. Je me sens alors pleinement habitée par l’Esprit Saint, je goûte à ses fruits que je laisse
s’épanouir en moi, j’en prends soin dans ma vie de prière et la relecture. J’ai vécu une véritable effusion
de l’Esprit Saint durant le week-end à travers les enseignements, les temps de prière personnelle en
silence, de partage en petits groupes et les eucharisties.
Anne Uffler, Alliée, infirmière, membre du Réseau Santé
Apprendre ce qu'est le discernement spirituel
Pour les chrétiens que nous sommes, que choisir ? Comment
décider en étant à l’écoute de l’Amour du Père ? La spiritualité
de St Ignace de Loyola nous donne des clés pour avancer et
goûter à une liberté nouvelle. Guy, l’un des 20 participants à
ce parcours de formation, témoigne.
Discerner est devenu important dans ma vie. Avant de faire
un choix d’achat, d’aménagement, de m’engager dans un
service, je sens avoir à m’arrêter. Je connaissais différentes
techniques de discernement, mais pour le croyant que je suis j’ai
eu à coeur de me former avec la méthode ignatienne. Là j’ai
creusé ce qu’est la liberté spirituelle, l’indifférence ignatienne,
les motions spirituelles, l’accueil de la volonté de Dieu sur nos
vies. Aussi, je suis désormais vigilant, je me laisse emplir de la
présence du Saint Esprit, guider par Lui et j’écoute ce qu’Il me suggère
au plus profond de moi. Car pour discerner, il faut sentir ce qui se passe en
nous, reconnaître les différentes motions qui nous habitent et puis, enfin, faire le choix. Depuis, la peur
que le Malin essaie de distiller en moi s’estompe, et je peux m’en remettre aux suggestions proposées
par l’Esprit. Je le fais librement car c’est ainsi que notre Père me veut. C’est une vraie libération qui
m’ancre davantage encore dans ma vie de foi. En plus des bases théoriques qui nous sont enseignées
avec rigueur, les textes pour la méditation et le partage en groupe sont éclairants et stimulants. Nous
nous aidons les uns les autres. Les remarques de mes frères dans la foi sont un cadeau du Seigneur ,
présent au milieu de nous qui le cherchons de tout notre cœur.
Depuis, je veille à rester attentif aux motions intérieures, à la prière régulière et à la relecture pour que
le Seigneur me conduise là où est mon bonheur.
Guy Mercier
12
Du neuf ! Un week-end familles
Plusieurs familles ayant participé au dernier Triduum pascal ont aimé l’intensité de la vie spirituelle
et fraternelle. Pour répondre à leur désir de poursuivre cette expérience, nous avons programmé
cet automne un week-end avec un Samedi de la Thumemau et une eucharistie pour les familles le
dimanche. Ecoutons Xavier, Annabel et leurs enfants.
Toute notre famille prit la route, dès le vendredi soir, pour rejoindre la Thumenau où se tenait le premier
week-end des familles. Nous avons été magnifiquement accueillis ! En effet, l’heure des complies avait
été spécialement retardée pour nous permettre d’y participer. Quelle joie de pouvoir confier, dès notre
arrivée, ce week-end au Seigneur.
Nous eûmes, durant la première nuit, une mauvaise surprise : notre fils Guillaume était malade et vomit
à plusieurs reprises. Notre participation au Samedi Thum fut quelque peu bouleversée. Nous avons
heureusement tous pu être présents à la messe avant d’enchaîner avec le déjeuner. Tout semblait donc
rentrer dans l’ordre… mais nous nous étions réjouis trop tôt ! De retour dans sa chambre, Guillaume
vomit à nouveau, bouchant par la même occasion l’évier. Christian vint alors à notre secours, sans
parvenir toutefois à résoudre notre problème. Ceci nous fit repenser à l’homélie du Père Bernard qui,
évoquant notre travail du matin, nous incitait à nous regrouper pour prier aux intentions les uns des
autres. Comme les feuilles mortes que nous ramassions, nous formerions ainsi des " petits tas ". Avec
Christian, Annabel eut l’idée de confier, dans la prière, notre problème de plomberie. Aussitôt une idée
jaillit qui fit écho à une autre. En quelques minutes une solution fut trouvée et l’écoulement fut rétabli. Le
lendemain matin, Guillaume allait mieux et le petit déjeuner lui permit de rattraper, sans encombre, son
jeûne forcé de la veille. Nous avons alors pu profiter plus sereinement du dimanche en famille sous un
soleil radieux.
Merci à la Communauté du Puits de Jacob pour son accueil. Merci aux autres familles pour cette
communion fraternelle. Rendez-vous pour un prochain week-end !
Xavier, Annabel, Eléonore, Guillaume et Pauline
13
Libres et Joyeux à la suite du Christ
Désireux de partager leur joie de marcher à la suite du Christ, les Fraternités de Jeunes de la
Communauté ont invité largement leurs connaissances et amis pour goûter à l’eau du Puits. Les
11 et 12 novembre, ils étaient une vingtaine, venus d’horizons divers. Voici quelques témoignages
d’entre eux.
J’ai été particulièrement touchée par la simplicité des rencontres avec tous ces jeunes, que je ne
connaissais pas pour la plupart. Dans mon groupe de partage, nous avons pu parler librement et en
vérité de notre relation au Christ et aux autres, sans jugement et avec une écoute réelle et accueillante
de ce que nous étions chacun. Quelle joie de pouvoir être soi aussi simplement et de découvrir les autres
en profondeur !
J’ai aussi beaucoup aimé la beauté de l’eucharistie de dimanche. La communion fraternelle avec des
Communautaires était palpable et m’a fait goûter la présence du Christ non seulement dans le corps et
le sang partagés mais aussi avec tous mes frères et sœurs présents.
Merci encore à l’équipe qui a organisé ce week-end, et à la Communauté de nous avoir partagé sa joie
de marcher à la suite du Christ.»
Sophie
Lorsque j’ai entendu parler du Week-end Jeunes par l’intermédiaire d’Élise, quelque chose s’est dit en
moi comme : Viens, et vois (Jean 1, 46). Oui, je suis allé et j’ai vu ; j’ai rencontré, j’ai appris, j’ai loué, j’ai prié
Dieu avec mes frères et sœurs en Christ. Belle occasion pour moi de découvrir la Communauté du Puits
de Jacob par la bienveillance et la simplicité de ses membres ; de voir les frères et sœurs en Christ prier
Dieu ouvertement pour les uns et les autres dans la grande assemblée aussi bien que dans les petits
groupes de partage. J’ai appris à mieux comprendre la volonté de Dieu dans chaque situation de la vie
lors des deux enseignements et de la messe du dimanche. Je suis rentré chez moi avec l'assurance que
Dieu, dans sa miséricorde, veut mon bien et ma joie.
Gérald
Je me suis sentie portée tout au long du week-end par l’atmosphère toute simple et la cohésion du
groupe quasi immédiate. La joie était au rendez-vous ! J’ai été confortée dans le fait que même les
événements malheureux ou les déserts peuvent être des sources d’espérance et de joie. Les partages
du cœur et les retours en petits groupes dans l’amour et la compassion ont été très édifiants.
Manuela
On a beaucoup chanté !
14
Quand souffle la tempête
Depuis mi-août 2017, des manifestations du « Front Démocratique », une coalition de 14 partis
d’opposition, ont lieu à travers tout le Togo. Celui-ci réclame la démission du président Faure
Gnassingbé (qui est à la tête du pays depuis 2005, année de la mort de son père après 38 ans de
règne), le retour à la Constitution de 1992 limitant le nombre de mandats présidentiels, la révision
du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des Togolais de l’étranger. L’un des principaux
leaders de l’opposition étant de Sokodé, cette ville se trouve de plus en plus à l’épicentre des
troubles. Voici le témoignage de Cécile, Communautaire engagée à vie et directrice du laboratoire
d’analyses médicales du Centre Médical la Source.
Le bâtiment de la Poste incendié à Sokodé
Mi-octobre, un incident a
déclenché une vague de violence
mettant littéralement la ville en
état de siège et entretenant un
climat de peur : bâtiments publics
incendiés, démonstrations de
force des militaires et opérations
commandos de miliciens. Au
Centre Médical, cette semaine-là,
nous avons accueilli des blessés.
Parmi le personnel du Centre, peu
pouvaient venir et les malades
hospitalisés ont dû rester plus
longtemps car ils ne pouvaient
pas rentrer à domicile.
Je suis chef d’îlot, c’est-à-dire qu’en cas de troubles je suis l’intermédiaire entre le Consulat de France
et les Français de Sokodé. Deux fois par jour au moins, j’envoyais des nouvelles à l’Attaché militaire
de l’Ambassade de France. Il était proche et en même temps très professionnel, m’aidant à rester dans
l’objectivité des faits et à prendre du recul. À vrai dire, pendant cette période, je n’avais pas tant peur
pour nous, les Blancs, que pour le pays.
Début novembre, le calme est revenu, les écoles ont rouvert, le Centre Médical fonctionne presque
comme avant. Mais rien n’est résolu, aucune entente ne s’est faite entre le gouvernement et l’opposition.
Puis de nouvelles manifestations ont eu lieu, avec quelques actes de violence de part et d’autre. Notre
banque a brûlé. Aussi, pour la moindre opération bancaire il faut faire plus de cinquante kilomètres pour
trouver un bureau provisoire ouvert dans une autre banque. La Poste aussi a brûlé, probablement avec
notre courrier, et pour l’instant personne ne sait où le courrier arrive. La Sécurité Sociale a également été
en partie brulée ; depuis, elle reste fermée. La RIVE, notre retraite dans la vie courante qui se déroule
actuellement, a dû être repoussée d’une semaine et commence plus tôt le soir pour permettre à chacun
d’être bien rentré chez lui avant le couvre-feu de 20h30.
Je rends pourtant grâce à Dieu car les communications n’ont jamais été durablement coupées. C’est
vital de pouvoir communiquer avec les nôtres dans ces périodes difficiles ! Ce qui est aussi important
pour nous en Communauté, c’est de rester dans l’unité et la fraternité, dans la vigilance à la prière. Merci
à tous ceux qui nous soutiennent par des messages, des appels, ou des intercessions. Ce pays a bien
besoin de notre prière !
Cécile Bobillier, Communautaire
(écrit le 14 novembre 2017)
15
Réorganisation de la Fraternité de Sokodé
Pendant l’absence d’un an de Marie Pichard et Moise
Edorh, la Fraternité de Sokodé a dû se réorganiser.
Marlise Hurstel témoigne.
Durant la journée de fraternité de septembre, nous avons
fixé notre rythme hebdomadaire : l’eucharistie le dimanche
à 17h, puis partage de notre vie, suivi du repas convivial ;
les jeudi soirs, repas entre nous à la Communauté ou à
la Maison du Ruisseau ; tous les deux mois une journée
communautaire. Les activités de mission sont toutes
reportées en janvier 2018, sauf la Retraite d’Introduction
à la Vie dans l’Esprit (RIVE).
Les événements de l’automne nous ont donné raison.
Les manifestations politiques ayant conduit à des
violences, surtout à Sokodé, nous avons dû reporter le
début de la RIVE au 25 octobre. Par ailleurs, notre sœur
Catherine s’est fracturé le col du fémur. L’opération a eu
lieu à Lomé. Depuis, elle bénéficie d’une bonne prise en
charge à domicile, de l’attention de son époux Joseph et
d’une rééducation adaptée. Cécile a réendossé en partie
la responsabilité du Centre Médical.
Nous avons la joie d’avoir parmi nous trois jeunes
désireux de nous rejoindre. Le P. Bertrand est investi
prioritairement au Noviciat avec Daniel. Il assure aussi avec mon aide la formation des Regardants, Joël
et Ephrem, qui font également le cheminement de la RIVE.
Pour ma part, je me trouve être au cœur de la Maison et de la Mission bien diversifiée, assistée par nos
jeunes, des Alliés et des Amis.
Ce qui m’aide le plus au quotidien c’est chercher à vivre la juste distance avec la multiplicité et la diversité
des tâches qui se présentent. C’est aussi la confiance en notre Père qui me précède sur le chemin où
j’ai à marcher. C’est, au cœur de mon cœur, chercher « la Source ». Elle vient étancher ma soif et me
donne une joie contagieuse et reposante.
L’engagement de Moïse
Marlise Hurstel, Communautaire
Après une période de probation, Moïse Edorh a prononcé son engagement initial dans la
Communauté du Puits. Une première au Togo ! Le Père Bertrand Lepesant, Fondateur, nous
partage son vécu de cet événement.
Trois ans de formation pour une meilleure connaissance mutuelle dans la vie communautaire du Puits
de Jacob à Sokodé, trois ans pour mieux connaître et aimer Celui qui l’a conduit à demander à entrer au
Puits de Jacob. Trois ans qui l’ont amené à choisir de donner sa vie à Jésus dans notre Communauté.
C’est avec grande émotion, et grande action de grâces, que j’ai reçu l’engagement de Moïse au cours
de l’eucharistie le 16 septembre dernier. Marie Pichard, qui m’a assisté pendant les deux années de
Noviciat, assurait les commentaires au long de la célébration.
Dans l’amphithéâtre aménagé et décoré simplement pour la circonstance, s’est rassemblé un petit peuple.
16
Une quinzaine de prêtres avait répondu à notre invitation et la plupart des congrégations religieuses
de la place étaient représentées. Le Père Raphaël, délégué par Monseigneur Célestin Marie Gaoua,
notre évêque, présidait la célébration. Beaucoup de jeunes étaient venus, des amis, et puis plusieurs
membres de la famille de Moïse qui avaient fait le voyage depuis Lomé pour participer à cet événement.
Quand, au moment de l’offertoire, j’ai
appelé Moïse, le papa et la maman l’ont
accompagné jusque devant l’autel. Puis
ils sont retournés à leur place, laissant
vide la chaise où était assis Moïse, entre
eux deux. C’était comme le symbole de
l’offrande de leur fils à Jésus, à l’Église,
au Puits de Jacob.
Après que Moïse ait prononcé son
engagement, je lui ai passé la croix
communautaire autour du cou et lui ai
offert une petite Bible de Jérusalem.
Je lui ai alors donné l’accolade et les
Communautaires, sa famille, les prêtres,
religieux, religieuses, des amis, sont
également venus faire ce geste fraternel.
Nous sommes franco-togolais depuis
le début de la Communauté rue des Le P. Bertrand remet la croix de la Communauté à Moïse
Dentelles à Strasbourg, mais ce pas
de Moïse prend un tout autre sens. Il signe la foi de Moïse en la fidélité du Père pour notre petite
Communauté, il signe notre foi en Lui, et l’espérance que du neuf surgira encore de la source qui
bouillonne au fond du Puits de Jacob.
Aujourd’hui, Daniel continue sa deuxième année de Noviciat et deux jeunes, Joël et Ephrem, ont
demandé à mieux nous connaître pendant l’année 2017/2018. Ils ont commencé leur année chez nous
par la RIVE. La transmission continue.
Bertrand Lepesant s.j., Fondateur
Une année de formation pour Marie Pichard
Durant deux années, elle a secondé le P. Bertrand au Noviciat. En
décembre 2016, il lui a demandé d’en prendre la responsabilité et de
s’y préparer par une formation.
Je ne m’y attendais pas du tout à ce moment-là. J’avais vécu ces deux
années comme assistante avec un certain bonheur, tant au niveau des
formations que dans les temps de préparation avec le P. Bertrand. Je me
sentais bien dans le rôle de second. Mais j’ai discerné dans mon cœur
et dans la prière que j’avais à accepter cette nouvelle proposition et ce,
malgré les craintes inévitables devant l’ampleur d’une telle tâche. Comme
notre Communauté est de spiritualité ignatienne, il nous a semblé logique
que je devais suivre la Formation des Formateurs Religieux proposée par
les Jésuites de France.
Me voici donc, dans un groupe très international, au Châtelard à Lyon de
septembre à décembre, puis, de janvier à juin 2018 à Paris, au Centre
Sèvres.
Le premier trimestre au Châtelard est centré sur un travail sur soi, sous
17
forme de sessions hebdomadaires axées sur la connaissance de soi, l’écoute, puis un temps de retraite,
des repères pour vivre l’accompagnement spirituel, le combat et la croissance dans la vie spirituelle, la
pratique du discernement.
La formation à Paris sera plutôt centrée sur des connaissances et une réflexion théologiques. Cela
couvre l’histoire et la théologie de la vie religieuse, des aspects canoniques de la formation des religieux,
une initiation aux grandes spiritualités, les différentes étapes de formation, les exigences évangéliques
et humaines de pauvreté, chasteté et obéissance.
Je vis cela comme une grande chance que le Seigneur, et la Communauté, me donnent : approfondir mes
connaissances au plan humain et spirituel, afin de pouvoir au mieux transmettre aux Novices l’essentiel
du charisme du Puits de Jacob dans des temps de formation et dans la vie au quotidien avec eux.
Marie Pichard, Communautaire
Le maître-mot : s’adapter !
Un médecin et un infirmier témoignent
Exercer la médecine en Afrique demande parfois des adaptations inattendues. Le Docteur
Charles, Volontaire de Solidarité Internationale (VSI), l’a expérimenté.
Cela fait maintenant un peu plus d’un an que je suis
en Volontariat pour le Centre médical la Source
en tant que médecin généraliste. Cela m’a donné
l’occasion de goûter aux joies et aux difficultés
liées à la rencontre interculturelle dans le monde
professionnel.
Aujourd’hui, par exemple, je peux rendre grâce
plus spontanément pour le simple fait de me
réveiller en bonne santé, ou invoquer le secours de
l’Esprit Saint en consultation lorsque les mots ou
l’attitude juste viennent à me manquer. J’ai aussi
appris à échanger tout simplement des salutations
en cotokoli avec les patients qui arrivent dans
mon cabinet et à apprécier leur sourire quand ils
m’entendent parler. Ils sont tout étonnés de croiser
un médecin « ani-sara » (le Blanc) qui les comprend
« tchouko-tchouko » (un peu, un peu).
J’ai également rencontré des difficultés avec
certains de mes collègues dont les pratiques
diffèrent sensiblement des miennes. Cela a été
le sujet de nombreuses colères intérieures, voire
extérieures, et la cause de semaines de remise
en question. Mais, au fil du temps et grâce à l’aide
des soeurs Cécile Bobillier et Marie Pichard, j’ai
réussi à demander la paix du cœur et à accepter
de changer mon regard sur ces collègues aux
pratiques « étranges ». Je suis parvenu à voir que
derrière nos différences, nous avions le même
souci du malade mais des moyens différents pour y parvenir, ce qui finalement pouvait convenir à un
large panel de patients.
Quelque part on peut dire que je me suis converti !
Charles Pardessus, VSI
18
Konogan, infirmier VSI, envoyé par la Délégation Catholique pour la Coopération, a rejoint
pour deux ans le Centre Médical la Source.
Charles et Konogan avec l'équipe de soignants
Au Togo, une partie de mon expérience professionnelle est sans cesse remise en question par la
médecine et la culture africaines. La relation interculturelle avec mes collègues infirmiers est très
enrichissante. Cette alliance française et togolaise permet, à mon sens, d’obtenir une prise en charge
efficace et énergique.
Humainement cette mission m’invite chaque jour à aller à la rencontre de l’autre. Sur le plan professionnel,
c’est une réelle « bouffée d’oxygène ». Je parfais mes connaissances médicales et paramédicales,
notamment sur la prise en charge des enfants, sur les maladies et les thérapeutiques de la zone tropicale.
Le contact avec la réalité du terrain a provoqué plusieurs chocs culturels. Aujourd’hui je constate que je
m’adapte plus facilement. Je sais que mes collègues apprécient mon implication dans le service, mes
apports, ainsi que ma démarche d’infirmier occidental qui questionne constamment. Nous essayons de
ne pas rester de simples exécutants, mais plutôt d’interroger notre manière de travailler, mon but n’étant
pas de la révolutionner, mais d’y apporter une amélioration. Par ma mission ici je peux ainsi contribuer
à une pratique de soin de qualité.
La Communauté est proche, je sais que si j’en ressens le besoin elle sera présente. En arrivant ici, j’ai
découvert le Renouveau Charismatique, petit à petit, à mon rythme. Les repas avec la Fraternité, deux
fois par semaine, permettent d’échanger sur le Centre, la culture africaine ou la Communauté.
Konogan Desvaux, VSI
19
Photo
: P
hili
pp
e B
uro
w
Les Servantes de l’Unité
Nous sommes heureux de faire connaître les Servantes de l’Unité, une des branches de la famille
spirituelle de Grandchamp et de Taizé. Ces femmes engagées dans le monde ont pour vocation
de prier pour qu’advienne l’unité du Corps du Christ telle que Jésus l’exprime : Père saint, garde
les dans ton Nom que tu m’as donné pour qu’ils soient un comme nous. (Jn 17,11)
Fidèles à l’Eglise de notre baptême nous prions pour l’unité visible des chrétiens et du monde jusqu’à ce que Dieu
soit tout en tous (1 Cor 15,28).
À la fin des années 50, Mère Geneviève, première « Mère » de la Communauté de Grandchamp en Suisse, voyait
venir vers elle des femmes qui avaient une vocation de prière contemplative, non pas en communauté mais en
plein monde et dans la discrétion. De son côté le prieur de Taizé, Fr. Roger, avait écrit à l’intention de ceux qui
entreraient dans cette perspective, un petit texte qui est devenu notre texte de base. C’est ainsi que sont nées les
Servantes de l’Unité, ces quelques femmes venues de différentes Eglises et divers pays d’Europe et d'Amérique.
C’est en 1964 que les premiers engagements à vivre cette vocation dans la chasteté du célibat, la simplicité et
l’obéissance, ont été fêtés. Toujours, la Communauté de Grandchamp a été notre référent ecclésial et la maison
de Taizé notre grand frère. Dans l’esprit de la Règle de Taizé nous entendons cet appel :
Prie et travaille pour qu’Il règne.
Que dans ta journée labeur et repos soient vivifiés par la Parole de Dieu.
Maintiens en tout le silence intérieur pour demeurer en Christ.
Pénètre-toi de l’esprit des Béatitudes : joie, simplicité, miséricorde.
Notre communion s’enracine dans la prière, la méditation de l’Ecriture et l’eucharistie ; elle se nourrit aussi d’une
rencontre annuelle d’une semaine, de deux week-ends en novembre et février, de lettres circulaires, de visites
réciproques, appels téléphoniques, etc. La discrétion est un impératif pour certaines d’entre nous qui travaillent
dans la fonction publique. Elle relève du discernement de chacune.
Aujourd’hui encore les divisions dans le monde et dans le Corps de Christ nous appellent à la vigilance et à la
prière pour l’unité et la réconciliation toujours à réaliser et pourtant déjà accomplies en Christ.
C’est une vocation à vivre dans la solitude mais non l’isolement. Comme toute vie de prière, c’est un combat mais
c’est aussi une joie, un don de Dieu, pour lequel nous ne pouvons qu’exprimer notre reconnaissance et implorer
la miséricorde du Christ.
Marthe Westphal et Hilary Wilson (recueillante)
Contact : hilary.wilson50@gmail;com
Bienvenue au P. Stanislas, notre nouveau curé !
Le 8 octobre, Mgr Luc Ravel, Archevêque de
Strasbourg, a nommé le P. Stanislas Kupzcak curé
de notre communauté de paroisses des Rives de
l’Andlau et de l’Ill, tout en restant responsable de la
Mission Polonaise du Grand Est et Juge au Tribunal
Ecclésiastique de Strasbourg. Ordonné prêtre en 1980
à Cracovie en Pologne dans le Diocèse de saint Jean-
Paul II, il a vécu 29 années de son ministère dans le
Diocèse de Strasbourg et 4 en Algérie dans le Diocèse
de Constantine.
Que le P. Stanislas soit le bienvenu parmi nous. Et que
l’Esprit Saint le soutienne par sa force et ses dons dans
son ministère !
P. Bernard Bastian
20
Installation à l’abbatiale d’Eschau. De g à dr : P. Didier
Muntzinger, vicaire épiscopal ; P. Stanislas Kupzcak ; P. Alain
Donius, notre Doyen ; P. Bernard Bastian.
Jubilé à Rome Nous étions une vingtaine de Communautaires,
Alliés et Amis du Puits de Jacob présents. Nous
nous sommes laissé ressaisir avec force dans
la grâce des débuts pour continuer ensemble
avec d’autant plus de confiance.
● Cirque Maximo : 50 à 60 000 personnes de 120 pays
se rassemblent vendredi et samedi soir ; expérience
de faire partie d’un peuple de toutes races, langues,
pays ! Cette foule magnifique était là parce qu’il y a
50 ans une poignée d’étudiants avaient choisi de livrer
leur vie au Saint-Esprit. Inattendue fécondité quand
on s’abandonne au Saint-Esprit ! Patti Mansfield, 72
ans, a témoigné avec force et fraicheur combien cette
expérience a totalement changé sa vie. Nous avons
aussi écouté les témoignages et les exhortations de
nos frères évangéliques par qui notre Église catholique
a reçu cette immense grâce de Pentecôte. Le Pape
nous a rappelé « l’origine œcuménique » du Renouveau
et nous a encouragés à nous engager pour l’unité des
chrétiens.
● Église saint Ignace : rencontre sur les ministères
de guérison et d’int
ercession
prophétique. Là
aussi, témoignages
puissants dans un
climat de louange.
● Basilique sainte
Marie-Majeure :
appel du Pape à
« partager avec
tous, dans l’Église,
l e b a p t ê m e
d a n s l ’ E s p r i t
Saint » avec encore
plus d’audace, de
détermination et de
liberté.
Ce Jubilé a renouvelé fortement en moi le désir d’être
davantage fidèle en toutes choses aux motions du
Saint-Esprit ; il a aussi renforcé la conviction que,
si petite que soit notre Communauté, nous avons à
continuer de proposer cette vie dans l’Esprit Saint dont
nos contemporains ont tant besoin.
François Vignon, Communautaire
Une expérience fraternelle d’altérité Avec quelques membres de l’équipe
d’accompagnement spirituel de la Communauté
Fondacio, nous avons rencontré à la Thumenau,
en octobre, Bernard Bastian et Monique
Graessel. Ils nous ont consacré deux jours pour
échanger sur nos pratiques d’accompagnement
spirituel et la manière d’en parler. Ce fut un moment important, une rencontre dans l’Esprit,
un temps de fraternité où nous nous reconnaissions du
même Père, notamment grâce à la prière partagée,
ancrée dans la louange. Nous nous sommes sentis
accueillis dans notre spécificité, libres dans nos
questions, proches dans nos spiritualités. Forts d’une
amitié déjà longue entre nos Communautés, nous avons
pu confronter dans l’amour et la vérité nos expériences
de l’accompagnement. Dans la transparence et le
respect de nos différences, nous avons ainsi clarifié,
précisé et enrichi notre pratique de l’accompagnement
spirituel à Fondacio.
Nous avons également eu la joie de partager les
célébrations eucharistiques, moments de communion et
de connivence.
Cette rencontre confirme la proximité spirituelle de nos
deux Communautés et l’intérêt de nous recevoir l’une
de l’autre.
Pierre-Yves Driessen
Responsable de l’accompagnement spirituel de la
Communauté Fondacio en France
Une impressionnante veillée de prière pour la guérison A l’invitation du groupe de prière de Cernay
(68), le P. Bernard, accompagné de Cécile et de
Moïse, a animé une grande veillée de prière de
guérison dans une église archicomble. Marie-
Thérèse, la bergère, témoigne. La présence de Dieu a été si forte pendant la veillée
qu’elle s’est comme imprégnée en moi. J’ai repris
conscience de la puissance de mon baptême et de
ma mission de faire advenir le Règne du Père sur la
terre et, entre autres, de prier pour la guérison des
personnes. Une simple prière faite avec foi, dans la
puissance de l’Esprit, guérit et relève. Le P. Bernard a
été un « déclencheur », il a ravivé en nous la nécessité
d’évangéliser, de guérir et de libérer nos frères et sœurs
si malades et si perdus! Je suis également émerveillée
par l’onction de simplicité et de joie qui a régné dans
cette grande assemblée. Le P. Bernard et le Padre Pio
(saint patron de la veillée), « le duo de choc », ont
largement contribué au climat d’intériorité et d’écoute
attentive, ainsi qu’à la joie débordante en fin de soirée.
Un immense MERCI au nom de tous !
Marie-Thérèse Fady
21
Décès
Rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur. (Rm 8, 35)
L’été et l’automne ont été marqués par les décès de membres ou de proches de la grande Famille du
Puits (outre Joseph et Renate, nos frère et sœur communautaires).
Brigitte Deiber
• Nous avons appris avec consternation le décès tragique de Brigitte Deiber le 27
juillet. Amie de la Communauté après avoir été longtemps Alliée. Sa bonté, son sourire,
son amour du Seigneur, étaient appréciés de tous. Une très grande assemblée,
entourant ses enfants Arnaud et Mathilde, a célébré dans la foi son Passage vers le
Père, en sa paroisse de Sélestat.
• Véronique a perdu son Papa, Bernard Mercky, le 13 août à Cannes, après avoir pu
lui être présente dans ses derniers jours.
• Paul Pichard, papa de Marie, est décédé le 23 octobre. Beaucoup le connaissaient
et l’avaient rencontré ainsi que son épouse Madeleine, lors de leurs passages en
Alsace (aux Chantiers ou lors des Triduum) ou en les visitant en Bretagne.
• Angèle Danino, fidèle du Jeudi Thum, est décédée le 30 août.
• D’autres, Communautaires, Alliés, Amis, que nous ne pouvons citer tous, ont perdu un proche.
• Nous sommes aussi en communion avec le Cénacle de Sauges (Suisse) éprouvé par le décès de
Sr Rita Simon le 24 septembre. Leur communauté a rendu grâce pour elle et proclamé sa foi et sa
confiance dans le Seigneur lors d’une belle célébration.
Nous avons cité toutes ces personnes lors de l’eucharistie du 2 novembre, les confiant au Seigneur et
les rejoignant dans la communion des saints.
Nous sommes dans la reconnaissance pour Sr Marie-Vital, ancienne supérieure
générale des Sœurs de la Croix, décédée le 16 novembre. C’est grâce à son
ouverture et sa bonté qu’une de nos fraternités du Puits avait été accueillie
dans leur Maison Mère de la rue de la Charité à Strasbourg, occasion de belles
rencontres et de collaboration entre nos deux Communautés.
Sr Marie-Vital
Mariage et naissances
Magnifique est le Seigneur !
• François, fils de Marie Paule et Christian Ades, a épousé Mylène le 12 août
• Gilbert et Claudine Sohm ont accueilli Oscar, leur 6ème petit enfant, chez Marie-Annick et Marc
• François et Véronique Vignon ont accueillir Ninon, leur 5ème petit enfant, chez Blandine et Claude
• Philippe et Astrid Murfitt sont les heureux parents de Benjamin, venu agrandir la famille le 11 novembre
22
s
é
Ascension : 10 au 13 mai 2018
Eucharistie de
l'Ascension et
Engagement à vie
Jeudi 10 mai 15h30
Abbatiale d'Eschau
Concert de musique
ancienne Dimanche
13 mai 15h30
Eucharistie
en plein air à 10h30
Inauguration des nouveaux
bâtiments 12h
dimanche 13 mai
Soirée Champêtre
festive
Samedi 12 mai 18h-23h
Veillée de prière de guérison
Vendredi 11 mai 20h
Église du Christ Ressuscité
Strasbourg
Samedi 17 février 2018
Journée exeptionnelle avec Reinhard Rehberg pasteur principal de l'Église Vineyard de Speyer
(Allemagne)
Comment, à l'écoute de la voix de Dieu, transmettre la compassion de Jésus à nos
contemporains, jusque dans la rue
Plus d'information sur www. foralsace.fr
i
23
Programme complet sur www.puitsdejacob.com
à partir de janvier 2018
Rendez-vous réguliers avec la Communauté
à la Maison du Puits de Jacob
• Adoration eucharistique quotidienne
d’octobre à juin
lundi, mardi, mercredi, vendredi
entre 15h30 et 16h30
jeudi entre 16h et 16h30
• Rencontres d’aide et de prière
sur rendez-vous les mercredis et samedis matin
d’octobre à juin (tél : 06 58 49 72 97)
• Assemblée de prière à 20h
Chaque deuxième lundi du mois
de janvier à juin 2018
• Journées de vie communautaire
dans le travail, la prière et le partage
(merci de prévenir : 03 88 98 70 00)
Les Jeudis de la Thumenau
chaque semaine de 9h à 16h30 d’octobre à juin
Les Samedis de la Thumenau
une fois par mois de 9h à 17h30,
20 janvier, 17 février, 10 mars, 28 avril,
12 mai, 9 juin 2018
à Strasbourg
• Assemblée de prière le dernier lundi du mois
à 20h toute l’année à l’église du Christ-Ressuscité
4, rue de Palerme
www.puitsdejacob.com
Secrétariat général
Communauté du Puits de JaCob
5 rue Saint Léon
67082 STRASBOURG
Tél : 03 88 22 11 14
Nos Adresses
Centre d’Accueil de la Thumenau
maison du Puits de JaCob
354 rue Fin de Banlieue
67115 PLOBSHEIM
Tél : 03 88 98 70 00
Au Togo
Communauté du Puits de JaCob
bP 55
soKodÉ
Imp
rim
eri
e V
ALB
LO
R
Illk
irch
-Gra
ffensta
den
Lettre
du P
uits d
e J
aco
b :
issn : 1
246-8
517