comment atteindre vos objectifs personnel et professionnel
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Michel Sassure
©2008-2009 www.club-positif.com - http://www.services-ebook.com
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1
Table des matières
................................................................................................................ 0
Introduction ............................................................................................ 7
Chapitre 1 : Sentiment de culpabilité ? Débarrassez-vous en à tout
jamais !........................................................................................................ 10
Un mal bien inutile ........................................................................... 10
Êtes-vous coupable de fautes que vous n’avez pas commises ? ....... 11
La culpabilité vous ronge-t-elle ? ...................................................... 11
La culpabilité n’a rien à voir avec les évènements ............................ 12
L’ex Beatles John Lennon se sentait coupable .................................. 13
À quel type appartenez-vous ? ......................................................... 13
Les causes de la culpabilité ............................................................... 13
Vous a-t-on demandé d’être toujours parfait ? ................................ 14
L’obligation insoutenable d’être toujours fort .................................. 14
Seul James Bond n’est jamais faible ................................................. 15
Mini-scénarios supplémentaires ....................................................... 15
Identifiez ceux qui cherchent à vous culpabiliser ............................. 16
Tire-t-on sur votre ficelle de culpabilité ? ......................................... 16
Comment une mère culpabilise subtilement sa fille ......................... 16
La fille “se rend” rapidement égoïste ............................................... 17
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2
Le truc du patron qui tient son employé par la culpabilité ............... 17
Il lui rappelle toujours une erreur passée ......................................... 17
Qui sont vos manipulateurs ? ........................................................... 17
2 trucs pour dévoiler leur identité .................................................... 18
Vie familiale ...................................................................................... 19
Vie conjugale .................................................................................... 19
Vie professionnelle ........................................................................... 20
Vie sociale ......................................................................................... 20
Une amie me reproche d’être égoïste .............................................. 22
Chapitre 2 : D’autres armes pour combattre la culpabilité et ceux qui
l’utilisent contre vous ................................................................................. 25
Comment une juste compréhension de la situation vous libère de
toute culpabilité ...................................................................................... 25
Ne gaspillez pas votre énergie psychique ! ....................................... 25
Chaque être est responsable de son destin ...................................... 26
Un ami alcoolique ............................................................................. 26
Ne confondez pas fermeté et dureté ! ............................................. 26
Il me prenait pour son père .............................................................. 27
Je me sens responsable de la mort d’une amie ................................ 27
Pénétrez les causes profondes de votre culpabilité.......................... 28
Ne portez pas sur vos épaules la destinée de vos amis .................... 28
Vous avez droit à l’erreur ................................................................. 29
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3
Pourquoi existe-t-il des culpabilisateurs ? ........................................ 29
Votre patron vous accuse pour masquer sa mauvaise gestion ......... 30
Méthodes de défense contre les culpabilisateurs ............................ 31
Que cherchent les gens en vous attaquant ? ................................ 31
Faites preuve de véritable supériorité .......................................... 32
Comment désarçonner un supérieur ............................................ 32
Jouez la comédie ! ........................................................................ 33
Le méchant loup devient une fragile brebis.................................. 33
Connaissez-vous le point faible de tous les hommes ? ................. 33
Utilisez la contre-attaque “aimable”............................................. 33
Ils n’y verront que du feu ! ........................................................... 34
Votre sang-froid glace l’adversaire ............................................... 34
Une astuce déloyale pour contrer une attaque déloyale.............. 35
Chapitre 3 : L’art subtil d’admettre ses torts pour en tirer une force
étonnante ................................................................................................... 36
Dissociez-vous de votre erreur ......................................................... 36
Cessez de vous auto-déprécier ......................................................... 37
Un client vous reproche quelque chose ........................................... 37
Découvrez d’abord la vraie raison de sa colère ............................ 37
Puis rassurez-le ! ........................................................................... 37
Un exemple de parade ..................................................................... 38
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4
Admettre ses torts désamorce le débat ........................................... 38
Cherchez-vous la mort de l’autre ? ................................................... 38
Tenez-vous droit ! ............................................................................. 39
Un aveu assorti d’une requête imparable ........................................ 39
Vous changez à nouveau de niveau .................................................. 39
Vous faites preuve d’une maturité supérieure ................................. 40
Votre maturité triomphe de la vieille loi du talion ........................... 40
Votre interlocuteur se sentira soudain ridicule ................................ 40
J’admets parfois mes torts pour une question de stratégie ............. 40
Mais n’abusez pas de cette ruse ................................................... 41
La variété est la meilleure des astuces ......................................... 41
Variez vos parades ............................................................................ 41
Découvrez les vertus du “je-m’en-foutisme” ................................ 42
À chaque jour suffit sa peine ........................................................ 42
Chapitre 4 : Évitez le piège de la comparaison ..................................... 43
Avez-vous tendance à vous comparer ? ........................................... 43
En qui aimeriez-vous vous réincarner ? ............................................ 43
Cessez de vous comparer ................................................................. 44
Aimeriez-vous ressembler à Redford ? ............................................. 44
La réussite des autres vous est-elle insupportable ? ........................ 44
L’émulation a du bon mais... ............................................................ 45
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5
Vous êtes unique .............................................................................. 45
Visitez, par la pensée, le jardin du voisin .......................................... 46
Réagissez-vous encore comme un petit enfant ? ............................. 46
Certaines personnes n’aiment que celles qui sont déjà prises ......... 47
L’illusion de la comparaison ne résiste pas au test de l’expérience .. 48
Un écrivain se plaignait de n’avoir pas de souliers ........................... 48
Ne vous laissez pas manipuler par ceux qui vous comparent à
d’autres ................................................................................................... 48
Techniques de défense contre les comparateurs ............................. 49
Comment garder toujours le haut du pavé en toute circonstance 49
Ceux qui vous comparent se comparent aussi .............................. 52
Chapitre 5 : Comment échapper au piège du perfectionnisme ............ 54
Êtes-vous un perfectionniste ? ......................................................... 54
Quand il faut être parfait et quand il ne le faut pas .......................... 55
Comment vous défaire de la manie du perfectionnisme .................. 56
Les américains n’ont pas le temps d’être perfectionnistes ........... 56
Recourez à la loi de Pareto ............................................................... 56
Ne perdez pas votre temps pour des broutilles ................................ 59
Comment appliquer la loi de Pareto ................................................. 60
Fixez-vous des délais ........................................................................ 61
Ne passez pas 10 heures à chercher une citation sans intérêt ..... 61
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6
La véritable racine du perfectionnisme ............................................ 62
Vous craignez la condamnation des autres ...................................... 62
Votre manque de confiance influence le jugement des autres ........ 63
Découvrez mon truc infaillible ...................................................... 63
Et si vous aviez encore moins de temps ? ..................................... 65
Mais ne tombez pas dans l’excès !................................................ 65
Conclusion ............................................................................................ 66
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7
Introduction
Vous êtes-vous déjà demandé d‟où vient le fait
que vous manquiez de confiance en vous ?
Cette grande question découle probablement
d‟autres questions qui en sont les conséquences
directes.
Pourquoi suis-je incapable de réussir ma vie ? C‟est-
à-dire ma vie personnelle, ma vie de couple, ma vie
familiale, ma vie professionnelle ?
Pourquoi est-ce que je n‟arrive pas à atteindre mes
objectifs, même simples et à court terme ? Etc.
Vous vous remettez sans cesse en question, mais les
causes que vous trouvez sont-elles réelles, fondées ?
Dans ce livre, j‟ai voulu vous exposer le non-sens de
ce manque de confiance en vous.
Je dis non-sens par incohérence avec la réalité
objective, mais je tiens compte aussi du
conditionnement de l‟éducation et de faits extérieurs
qui nous conduisent à ces habitudes.
La bonne nouvelle est que premièrement, je vais
vous aider à en prendre conscience et deuxièmement,
qu‟il est facile de changer ces mauvaises habitudes et cela dès maintenant.
Vous allez vite comprendre que ce ne sont que des
habitudes, mauvaises d‟ailleurs car elles nous
empoisonnent la vie si on n‟y remédie pas.
C‟est notre ego qui nous maintient dans ces
habitudes.
Oui, notre ego fait que nous avons tous tendance à
vouloir avoir raison même lorsque nous ne réussissons
pas – ou pire encore – lorsque nous sommes malheureux.
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8
J‟ai élaboré ce livre en chapitres simples illustrés de
divers exercices pour vous expliquer le fonctionnement
de votre pensée.
Je vous conseillerais donc de vous munir d‟un carnet
ou cahier et d‟un crayon pour répondre aux questions
que je vais vous poser.
Le manque de confiance est dû en grande partie au
terrible sentiment de culpabilité.
Il est en général inconscient et ancré en vous depuis
votre plus jeune âge par l‟éducation au sein de votre famille, à l‟école et aussi par la religion.
Ces facteurs parmi lesquels vous grandissez et qui
font de vous un adulte sont des conditionnements à
votre évolution.
Rassurez-vous, en les reconnaissant et en en
comprenant les mécanismes, vous êtes tout à fait
capable de les éradiquer totalement.
Débarrassez-vous du sentiment de culpabilité une
bonne fois pour toute et gagnez votre liberté, faites naître votre véritable essence et personnalité.
Certaines personnes vous manipulent, vous font
culpabiliser et du coup vous perdez votre confiance en
vous.
Alors si vous les reconnaissez et vous analysez leurs
méthodes, il est facile de ne plus vous laisser faire, de
mettre fin à leur manège.
Qui vous empêche maintenant d‟être libre et de
réussir votre vie ? C‟est simple comme bonjour.
Nous allons étudier ensemble ces comportements.
Alors vous êtes prêt à changer ? À devenir la
personne la plus confiante en ses propres pouvoirs ?
Voulez-vous vraiment réussir votre vie personnelle ?
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9
Juste une chose encore avant de démarrer ce
travail.
Vous êtes responsable de vous-même et de votre
vie, car tout être est responsable de lui-même et de ses
actes.
Vous décidez de changer et d‟être heureux, c‟est
alors une nouvelle vie qui commence pour vous.
Par contre, si vous continuez de penser que le
monde est contre vous, que vous n‟avez pas de chance
et que vous ne pouvez rien contre cela, c‟est également votre décision.
Vous êtes responsable de ce qui vous arrive. Bien
sûr, vous me direz que vous n‟êtes pas seul.
Je vous répondrais que vous êtes aussi responsable
que l‟autre dans toute relation.
Donc chacun a sa part de responsabilité.
Si vous êtes responsable, vous pouvez changer une
situation, une relation qui ne vous satisfait pas.
N‟est-ce pas rassurant de savoir que vous êtes à
même de changer votre histoire ?
Alors au travail.
En partageant mes connaissances et mon expérience
en la matière avec vous, je vous souhaite d‟en tirer le
maximum de profit.
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Chapitre 1 :
Sentiment de culpabilité ? Débarrassez-
vous en à tout jamais !
Un mal bien inutile
Il est inimaginable de voir à quel point certaines
personnes traînent avec elles de lourds fardeaux qui
pourtant sont tout à fait inutiles.
La culpabilité vous pèse et vous fait avancer au ralenti. C‟est comme si vous portiez un sac à dos
rempli de pierres qui ne vous serviraient de toute façon
à rien.
Le problème avec la culpabilité c‟est qu‟on ne se
rend même pas compte que ce lourd fardeau inutile
nous empêche d‟avancer.
La vie, en effet, comporte pas mal de difficultés que
l‟on ne peut éviter.
Alors pourquoi restons-nous si longtemps dans cet état d‟esprit ?
Un jour ou l‟autre il va falloir jeter tout ce qu‟il y a
dans votre sac à dos. Après ce geste, qui paraît
pourtant si difficile, vous découvrirez que dans votre
sac à dos vide vous pourrez y mettre plein d‟autres
choses.
Si vous gardez votre sac plein, il sera un poids toute
votre vie. Soyez certain que cela ne rallonge pas votre
vie, pire encore, elle vous l‟écourtera.
La culpabilité ronge de l‟intérieur, aigri, ralenti … Il est même des maladies qui naissent de ce sentiment
comme par exemple les migraines, les maux de ventre,
la nervosité, voire même le cancer, … !
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11
Êtes-vous coupable de fautes que vous n’avez
pas commises ?
Il est donc temps que vous en preniez conscience et
que vous vous en débarrassiez. Et le comble c‟est
qu‟elle est parfaitement inutile.
C‟est d‟autant plus important qu‟en fait, elle mine considérablement votre confiance en vous. Elle vous
paralyse.
Elle vous empêche de passer à l‟action parce qu‟elle
vous enferme, souvent pendant des années, dans le
passé.
D‟ailleurs, pire encore, la plupart des gens se
sentent coupables de fautes qu‟ils n‟ont souvent pas
commises !
La culpabilité vous ronge-t-elle ?
Vous vous demandez peut-être si vous souffrez de
culpabilité.
Je vais vous citer des exemples dans lesquels vous
vous reconnaîtrez peut-être.
Vous avez tendance à continuellement ressasser le
passé, à penser à des erreurs que vous avez pu
commettre mais que vous ne pouvez plus corriger
maintenant.
Vous avez, par exemple, abandonné un partenaire
parce qu‟il ne correspondait plus à vos attentes ou
parce qu‟il vous traitait de manière inacceptable, et
que, malgré tout, vous vous sentez responsable de son
bonheur.
Vous vous demandez continuellement comment se
débrouille tel collègue à qui vous avez refusé votre aide
parce que vous étiez littéralement débordé.
Vous vous sentez inconfortable, ou même
méprisable, parce que vous avez mieux réussi que les
autres membres de votre famille, ou même que la
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plupart des gens de la société (dans le cas d‟une
réussite exceptionnelle).
Vous repensez pendant 3 jours au refus que vous
avez opposé à une demande charitable, même si vous
ne croyez pas en la philosophie – et peut-être en
l‟honnêteté – de l‟organisme en question.
Vous ne cessez de vous en faire et de vous accuser,
même si vous faites tout votre possible pour être un
bon parent, parce que l‟un de vos enfants n‟a pas réussi
comme vous l‟auriez souhaité.
Dès qu‟un échec se produit dans une entreprise
commune, vous avez immédiatement tendance à vous
en attribuer l‟unique responsabilité.
Vous vous accusez toujours, dans quelque
circonstance que ce soit.
Vous avez le sentiment, sinon la certitude, ce qui est
encore bien pire, que vous n‟en faites jamais assez ou
que ce que vous faites n‟est jamais assez bien.
Et encore, vous ne vous défendez jamais lorsqu‟on vous accuse, même si ces accusations sont tout à fait
injustifiées, arbitraires ou excessives.
Alors vous souffrez probablement de culpabilité !
La culpabilité n’a rien { voir avec les
évènements
Vous voyez qu‟elle peut prendre de nombreuses formes et surtout, elle peut se retrouver dans tous les
domaines de votre vie.
Le plus étonnant, c‟est que la culpabilité n‟a pas
grand-chose à voir avec les événements.
C‟est plutôt l‟interprétation qu‟on fait soi-même de
ces événements qui est déterminante.
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13
Par exemple certaines personnes se sentent
coupables de n‟avoir pas connu le succès alors que
d‟autres se sentent coupables d‟avoir réussi.
C‟est paradoxal, mais c‟est ainsi.
L’ex Beatles John Lennon se sentait coupable
Saviez-vous par exemple que l‟ex-Beatles John
Lennon se sentait coupable d‟avoir gagné tant d‟argent
parce qu‟il écrivait la plupart de ses chansons avec une
facilité déconcertante ?
Nous voyons à l‟œuvre ici le vieux complexe judéo-
chrétien : il faut suer pour gagner de l‟argent sinon ce
n‟est pas de l‟argent bien gagné !
Évidemment certains individus ont vraiment une
“personnalité à culpabilité”, si je peux dire.
Ce sont des gens qui manifestent des tendances à la
passivité, au repli sur soi et à une certaine forme de
masochisme.
Ceux qui en souffrent le moins sont plus orientés vers l‟action, vers le présent. Ils sont souvent plus
agressifs.
Ils auront d‟ailleurs tendance, lorsqu‟une contrariété
ou un échec se présente, à jeter la faute sur quelqu‟un
d‟autre plutôt qu‟à l‟endosser eux-mêmes.
À quel type appartenez-vous ?
Au premier ou au second ?
Écrivez la réponse dans votre carnet.
Mais quelles sont donc les véritables causes de la
culpabilité ?
Les causes de la culpabilité
La culpabilité provient souvent de causes très
anciennes. Elle origine parfois d‟aussi loin que la tendre
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14
enfance, surtout dans le cas de gens qui en souffrent
de manière inconsciente et chronique.
Vous souvenez-vous des mini-scénarios qui vous ont
conditionnés ? Ces ordres que vous avez acceptés il y a
très longtemps et qui régissent maintenant votre
comportement et vos pensées sans que vous vous en
rendiez compte ?
Je vous en rappelle les principaux :
– “SOIS PARFAIT !”
– “EFFORCE-TOI !” – “FAIS PLAISIR !”
– “DÉPÊCHE-TOI !”
– “SOIS FORT !”
Prenons, par exemple, le premier mini-scénario :
“SOIS PARFAIT !”
Vous a-t-on demandé d’être toujours parfait ?
Il est terrible, en y réfléchissant bien. Chaque fois
que je l‟entends je ne peux faire autrement que me
rappeler ces images de mon enfance où l‟on représentait Dieu assis sur son trône, l‟air terrible et
courroucé, pointant un doigt accusateur vers un fidèle
invisible.
Il est bien évident que c‟est une “commande” que
vous ne pourrez jamais satisfaire ! (Nous reviendrons
d‟ailleurs un peu plus loin sur le piège du
perfectionnisme.)
Et, par conséquent, en essayant de vous y
soumettre, tout ce que vous faites est susceptible
d‟engendrer la culpabilité.
Réfléchissez quelques instants et demandez-vous si
ce mini-scénario contribue à alimenter votre culpabilité.
Comment se manifeste-t-il dans votre vie ?
Écrivez la réponse dans votre carnet.
L’obligation insoutenable d’être toujours fort
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Le mini-scénario “SOIS FORT !” fait également des
ravages chez bien des gens.
Dès qu‟ils expriment leurs sentiments, dès qu‟ils
éprouvent ce qu‟ils considèrent comme une faiblesse,
ils se sentent coupables.
Qu‟est-ce qu‟une “faiblesse” à leurs yeux ? Ce peut
être tout simplement de la couler douce ? Ou ne pas
pouvoir accepter d‟éprouver à l‟occasion des moments
de déprime ou de tristesse ?
Seul James Bond n’est jamais faible
Alors que même les êtres les plus équilibrés et les
plus forts traversent des moments difficiles.
Ils les cachent peut-être, pour sauvegarder leur
image, mais ils en font quand même l‟expérience.
Il n‟y a que James Bond qui n‟éprouve jamais de
faiblesse.
D‟ailleurs il a réglé le problème, ou plutôt Ian
Fleming l‟a réglé pour lui, en n‟éprouvant jamais aucun sentiment. Sauf peut-être un mépris froid pour ses
ennemis qu‟il élimine impitoyablement !
Ces héros impossibles et les modèles que la publicité
– comme, aussi, une éducation maladroite – véhicule,
alimentent évidemment ces mini-scénarios.
Songez à l‟impératif “SOIS FORT !” et essayez de
déceler ses effets dans votre vie.
Il y a évidemment d‟autres mini-scénarios qui vous
rendent coupables :
Mini-scénarios supplémentaires
Dressez la liste dans votre carnet de tous ceux que
vous avez réussi à voir à l‟œuvre dans votre vie, et
décrivez les manifestations qu‟ils engendrent.
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Identifiez ceux qui cherchent à vous
culpabiliser
Vos mini-scénarios vous viennent en général de
votre milieu familial ou scolaire.
Une fois que vous les avez identifiés, vous pouvez
plus facilement vous en débarrasser encore que des manifestations sournoises auront tendance à se
produire occasionnellement, comme une vieille
résurgence d‟un fantôme du passé.
Cependant, une autre source importante de
culpabilité, ce sont tout simplement les gens que vous
fréquentez hors du cercle familial ou scolaire.
Tire-t-on sur votre ficelle de culpabilité ?
En effet beaucoup de gens vous manipulent comme
une marionnette en tirant la corde de la culpabilité. C‟est d‟ailleurs une ficelle qu‟utilisent les publicitaires
dans beaucoup de domaines.
Ces individus appartiennent à 2 catégories : ceux qui
manipulent leur entourage inconsciemment, et ceux qui
le font délibérément.
Comment une mère culpabilise subtilement sa
fille
Par exemple, il se peut qu‟une mère provoque
continuellement la culpabilité chez sa fille parce qu‟elle
ne lui rend pas visite assez souvent.
Elle est persuadée que sa fille pourrait lui accorder
plus de temps alors que sa fille lui rend déjà visite 2
fois par semaine et est absolument débordée avec ses
3 enfants, son conjoint et son emploi !
Les reproches maternels sont souvent subtils, et pas
toujours verbaux : soupirs, mine chagrinée, appels téléphoniques répétés, plaintes...
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17
La fille sent qu‟elle est “mauvaise” (expression qui
vient souvent de la mère, bien entendu !)
La fille “se rend” rapidement égoïste
Elle se croit égoïste, mais que peut-elle vraiment
faire de plus sans négliger ses enfants, son conjoint ou
son emploi ? Et, dès lors, un sentiment de culpabilité
persistante s‟installe en elle, qui du reste survivra peut-
être à la mort de sa mère.
Le truc du patron qui tient son employé par la
culpabilité
Songez également au patron qui s‟efforce de
culpabiliser subtilement, ou parfois même ouvertement,
un employé, et ce, de manière délibérée parce qu‟il a
découvert que le truc fonctionnait à merveille !
Il emploie cette arme démodée mais néanmoins
encore efficace, du moins à court terme, pour obtenir davantage de la part de son employé.
Il lui rappelle toujours une erreur passée
Ainsi, il lui rappellera régulièrement une erreur qu‟il
a commise, ou une période où les ventes ont été
particulièrement faibles, pour le forcer à se dépasser.
Peut-être aussi pour justifier son refus à une
demande d‟augmentation de salaire.
Qui sont vos manipulateurs ?
Il est vital d‟identifier ceux qui cherchent à vous
manipuler.
Pourquoi ne pas le faire immédiatement ?
Prenez quelques minutes pour le faire
systématiquement ! Analysez votre vie familiale,
conjugale, professionnelle, et sociale.
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18
Il se peut que vous ayez de la difficulté à en
identifier certains parce qu‟ils agissent souvent de
manière subtile et d‟ailleurs inconsciente.
2 trucs pour dévoiler leur identité
1. Si vous vous sentez toujours déprimé ou mal
dans votre peau après avoir passé un certain
temps en compagnie de quelqu‟un, c‟est peut-
être qu‟il s‟agit d‟un manipulateur.
2. J‟appelle manipulateur un “vampire” psychique. Ce sont réellement des personnes
qui drainent votre “sang moral”, qui vous
minent par leur seule présence, par leurs
paroles...
3. Ils en sont également si ces personnes vous
disent des expressions du genre des suivantes
(Mayne Dyer, auteur du best seller “Ne vous
laissez plus faire”, en a fait un répertoire assez
complet dont voici quelques exemples) :
– “Pourquoi avez-vous agi de la sorte ?”
– “Si seulement vous m‟aviez d‟abord demandé mon
avis !”
– “Mais nous avons toujours procédé de cette
manière !”
– “Puisque vous l‟avez dit auparavant, pourquoi
n‟êtes-vous plus d‟accord ?”
– “Vous auriez dû !”
La liste de vos culpabilisateurs est probablement très
longue, mais limitez-vous-en à 3 dans chaque domaine
de votre vie. Choisissez évidemment ceux qui vous
culpabilisent le plus et qui sont donc les plus nocifs.
Une fois que vous les avez repérés, décrivez leur
comportement à votre égard. Quelles stratégies
utilisent-ils pour vous manipuler ? Quelles paroles ?
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19
Vous serez surpris de constater, à mesure que votre
analyse progressera, à quel point la plupart des gens
agissent en suivant quasi-religieusement (nous
devrions plutôt dire mécaniquement) des modèles
préétablis.
Vous verrez que ces manipulateurs sont eux aussi
des marionnettes.
Le seul ennui, c‟est que leur petit numéro vous nuit,
alors qu‟ils en tirent profit.
Ceci dit, n‟allez pas croire qu‟ils sont tous malveillants. Certains, nous l‟avons dit, agissent
inconsciemment.
Pas question de devenir à votre tour accusateur,
manipulateur. Mais ce n‟est pas non plus parce qu‟ils
agissent inconsciemment qu‟il faut vous laisser faire !
Essayez aussi de définir vos réactions. Quelle corde
sensible leurs attaques font-elles vibrer ?
Notez dans votre carnet de la manière suivante :
Vie familiale
NOM :
COMPORTEMENT :
RÉACTION :
Écrivez de la même manière, 3 personnes dans
chaque domaine de votre vie : vie familiale, conjugale,
professionnelle et sociale.
Vie conjugale
Penchez-vous sur le cas de vos anciens partenaires,
c‟est un exercice fort instructif et révélateur.
En effet, nous avons souvent tendance à répéter –
tant que nous n‟en avons pas pris conscience – les
erreurs du passé.
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20
Et ce n‟est pas par hasard que nous nous retrouvons
presque invariablement avec le même genre de
personne, même – et surtout, devrais-je dire – s‟ils
sont destructeurs, manipulateurs et peu valorisants
pour nous.
Vie professionnelle
Vie sociale
Il existe plusieurs méthodes pour affronter ce
problème et le solutionner.
Je ne peux évidemment pas prévoir toutes les
situations que vous aurez à vivre, mais voici les
techniques de base que vous pourrez appliquer avec
succès dans presque tous les cas.
1. Prenez d’abord la ferme décision de ne plus
jamais, ou le moins possible en tout cas, laisser les
gens vous culpabiliser. La culpabilité est inutile. Elle ne
vous rend ni plus aimable ni plus efficace. C‟est un
véritable poison. Vous cherchez à vous épanouir, vous n‟en avez donc pas besoin.
2. Cette attitude nouvelle changera déjà le
comportement de plusieurs personnes à votre égard. Si
vous êtes ferme intérieurement, si vous avez confiance
en vous, les gens n‟auront plus tendance à vous
culpabiliser car dorénavant ils craindront votre réaction,
vos répliques.
Une très profonde maxime bouddhiste dit : “IL FAUT
TOUJOURS TOUT RAPPORTER À SOI.” Ce qui ne signifie
évidemment pas qu‟il faut se montrer parfaitement égoïste. Non ! Il faut en fait toujours chercher en soi, et
non dans les circonstances extérieures ou chez les
autres, la véritable cause de nos tourments et de nos
difficultés.
Si votre entourage cherche à vous culpabiliser, c‟est
peut-être parce que vous prenez une attitude
“coupable”, que vous ne réagissez pas ? C‟est peut-être
tout simplement parce que vous ne dégagez pas une
impression d‟assurance suffisante ?
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21
Mais maintenant que vous êtes sur la voie de la
confiance, vous allez gagner une ATTITUDE toute
NOUVELLE qui bâillonnera littéralement les
“culpabilisateurs”, les “accusateurs”.
3. Habituez-vous à répliquer immédiatement à
ceux qui cherchent à vous manipuler. De manière très
ferme ! Sinon, votre interlocuteur aura l‟impression que
vous acceptez ses reproches.
4. Contre-attaquez
Les vertus de la contre-attaque sont étonnantes. En effet, l‟interlocuteur reste souvent surpris : lui,
l‟accusateur, se retrouve dans le rôle d‟accusé ! Et il ne
sait plus trop quoi faire !
Votre contre-attaque peut prendre 2 formes :
– Vous pouvez le faire directement en lui répliquant,
par exemple, qu‟il a fait la même erreur la semaine
précédente.
– Ou vous pouvez simplement contre-attaquer en lui
disant que sa remarque n‟a pas de sens, ne tient pas.
Une excellente méthode de contre-attaque, c‟est de
lui dire tout simplement : “Tu cherches à me
culpabiliser ? Tu crois que ces vieux trucs fonctionnent
encore avec moi ?”
Une autre excellente technique qui donne souvent
de merveilleux résultats, c‟est de faire comme si votre
interlocuteur n‟avait pas parlé.
Ou encore vous lui dites très fermement : “Je ne
vois pas du tout où tu veux en venir avec cette
remarque. Es-tu sûr que tu te sens bien ?”
Ou même : “Je ne vois pas du tout le rapport avec
ce que nous discutons actuellement. Change de sujet !”
ou “Retournons à notre sujet de conversation”.
5. N’acceptez pas les généralisations hâtives,
surtout si elles sont accusatrices.
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Qu‟est-ce qu‟une généralisation hâtive ?
C‟est lorsque quelqu‟un (vous pouvez fort bien être
vous-même cette personne, parce qu‟on est parfois
beaucoup plus sévère avec soi que ne le sont les autres
avec nous) dégage une règle ou un jugement à partir
d‟exemples ou de cas insuffisants.
En science, cela prend un sens très précis. En effet,
ce serait comme si le chercheur observait un et un seul
phénomène pour en tirer aussitôt un principe qu‟il
prétendrait être général !
Qu‟est-ce que cela signifie dans les relations
humaines ?
C‟est comme lorsque vous commettez une petite
erreur, ou que vous faites quelque chose de
désagréable aux yeux d‟un autre et qu‟il en déduit
aussitôt que vous avez tel ou tel défaut.
Par exemple, vous avez eu un petit retard, ce qui ne
vous arrive pour ainsi dire jamais, et votre partenaire
ou votre patron vous fait une scène terrible et vous
accuse d‟être toujours en retard, d‟être désorganisé, etc.
Le pire, bien souvent, c‟est qu‟on ne voit pas
vraiment à quel point c‟est faux, que c‟est exagéré.
J‟ai même vu des cas, assez fréquents du reste, où
la généralisation hâtive ne reposait sur aucun fait mais
seulement sur une IMPRESSION.
Une amie me reproche d’être égoïste
Par exemple, une amie me reprocha un jour d‟être
égoïste et de manquer totalement de générosité.
Je fus surpris. Je ne m‟attendais pas à une telle
charge de sa part. D‟autant plus que c‟était la première
fois qu‟on m‟accusait de ce travers.
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Je lui demandai si elle pouvait m‟en donner un
exemple. Non, me répondit-elle, mais l‟impression
qu‟elle en avait était très forte !
Surprise de ma part !
Un seul exemple, quémandai-je. Non. Elle n‟en
n‟avait pas, mais elle en demeura tout de même
persuadée !
Comme j‟étais intrigué, je me permis, faisant fi de
ma règle de ne jamais me vanter, de lui fournir des
exemples où je m‟étais montré généreux.
Sa réaction ? C‟était justement là une preuve que je
n‟étais pas généreux.
Car, disait-elle, les gens vraiment généreux ne se
souviennent même pas des manifestations de leur
générosité et en tout cas ne s‟en vantent pas pour se
donner bonne conscience.
Lorsque je répliquai que j‟avais cité ces cas
simplement pour lui démontrer que sans être l‟être le
plus généreux de la planète, je n‟en étais pas pour autant plus égoïste et mesquin que la plupart des gens.
Elle me taxa en plus d‟être raisonneur et
prétentieux.
Évidemment, la discussion n‟est pas facile dans de
telles circonstances.
Elle s‟arrêta d‟ailleurs là, en même temps que cette
amitié naissante qui ne paraissait pas destinée à
survivre à l‟épreuve du temps, ni surtout de la
généralisation hâtive.
Vous avez sans doute connu des expériences
similaires.
L‟ennui, avec la généralisation hâtive, c‟est que trop
souvent on ne l‟identifie pas assez tôt et on en subit les
affres !
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6. Restez calme et demandez des explications
détaillées
Les attaques de votre interlocuteur ne résisteront
pas toujours à une simple demande d‟explication
supplémentaire.
En effet, ces attaques sont souvent lancées sans
réflexion véritable ou simplement dans le but de vous
manipuler.
Par exemple : “Vous trouvez que je ne suis pas
assez productif ces temps-ci ? Mais en quoi au juste ? Est-ce que vous avez des chiffres ? Je serais curieux de
les consulter.”
Ou encore : “Sur quoi vous basez-vous pour avancer
cela ?”
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Chapitre 2 :
D’autres armes pour combattre la
culpabilité et ceux qui l’utilisent
contre vous
Comment une juste compréhension de la
situation vous libère de toute culpabilité
Il y a bien entendu des situations où la culpabilité
est justifiée.
Difficile tout de même de demander à Judas de ne pas éprouver de culpabilité après avoir vendu pour 30
deniers le Sauveur du Monde !
Pourtant, dans la plupart des situations de la vie
quotidienne, la culpabilité est non seulement inutile –
elle n‟arrange en rien les choses – mais elle est
INJUSTIFIÉE !
Mais ceux qui en souffrent ne s‟en rendent pas
compte parce qu‟ils sont trop conditionnés par leurs
mini-scénarios et manipulés par leur entourage.
Également parce qu‟ils ne se sont jamais arrêtés une heure pour réfléchir au bien fondé de cette maladie qui
les ronge.
Ne gaspillez pas votre énergie psychique !
Vous êtes nombreux à gaspiller des quantités
considérables d‟énergie psychique à vous demander ce
que vous auriez dû faire pour éviter une erreur et à
vous tourmenter pour l‟avoir commise.
Réfléchissez quelques instants aux principes ci-dessous. Ils vous aideront à ne plus vous laisser
prendre au piège de la culpabilité.
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Chaque être est responsable de son destin
Tout un chacun est responsable sauf, bien entendu,
les jeunes enfants. Vous n‟avez donc pas à endosser la
responsabilité du malheur des autres. Vous pouvez
certes les aider. Mais seulement dans une certaine
limite. Vous ne pouvez pas être heureux à leur place.
Vous ne pouvez pas non plus agir pour eux !
Je vais vous citer en exemple une histoire
personnelle :
Un ami alcoolique
J‟ai un ami qui souffre d‟alcoolisme. J‟ai essayé de
l‟aider à de nombreuses reprises. Je lui ai procuré du
travail. Je lui ai représenté que l‟alcool allait le tuer à
petits feux, ce qu‟il savait déjà du reste. Mais il avait
régulièrement un comportement extrêmement
désagréable avec moi.
Je lui donnais des contrats, souvent assez lucratifs.
Et, bien souvent, il me laissait tomber, sans prévenir.
Il se remettait à boire après une pause de quelques
jours. Je lui donnai souvent la chance de se reprendre,
de se rattraper. Mais il y retombait toujours.
Ne confondez pas fermeté et dureté !
Un jour que ma femme était venue me rejoindre au
bureau, il se pointa. Je ne l‟avais pas vu depuis des
mois. Il avait beaucoup vieilli, comme il arrive souvent
aux alcooliques.
Il s‟informa de moi et me demanda si j‟avais du
travail pour lui.
– “Pas pour le moment”, lui répliquai-je.
Et je dus mettre rapidement fin à cette rencontre. Il
n‟avait pas pris rendez-vous et de toute manière j‟étais
pressé.
Lorsqu‟il eut refermé la porte, ma femme me dit :
“Tu ne te sens pas coupable ? Tu t‟es montré dur
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envers lui. Il te demande du travail. Tu sais qu‟il est
dans le besoin et tu refuses.”
Je lui expliquai alors que je ne me sentais nullement
coupable.
Auparavant, je l‟aurais senti peut-être parce que je
confondais FERMETÉ et DURETÉ.
Il me prenait pour son père
J‟avais compris qu‟avec cet ami, il me fallait me montrer plus ferme.
Il ne me manifestait aucun respect et, d‟ailleurs, la
seule manière de vraiment l‟aider c‟était de lui faire
comprendre qu‟on ne peut traiter ainsi les gens
indéfiniment sans atteindre leurs limites.
Le problème, c‟est qu‟il se comportait envers moi
comme si j‟étais son père ! Il s‟attendait à ce que
j‟accepte inconditionnellement son comportement
erratique et frustrant, comme le fait un père pour son
enfant.
Ma femme admit que j‟avais raison et la soirée fut
excellente.
Adopter cette attitude ferme ne signifie pas que
vous n‟aiderez plus les gens. Mais vous le ferez de
manière différente. En évitant le sentiment de
culpabilité.
Je me souviens d‟un autre cas.
Je me sens responsable de la mort d’une amie
J‟avais une amie suicidaire, une personne
extrêmement malheureuse et déchirée, elle avait
souvent tenté de mettre fin à ses jours.
La veille de ce qui allait s‟avérer être sa dernière
tentative de suicide (qu‟elle réussit malheureusement
cette fois-là), elle me téléphona pour demander à me
rencontrer le soir même.
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Il était déjà près de 17 h et j‟avais encore 2 autres
rendez-vous extrêmement importants qu‟il m‟aurait été
difficile de décommander.
Je refusai mais lui proposai de déjeuner avec moi le
lendemain. Elle fut extrêmement déçue et réitéra sa
demande que je dus repousser à nouveau.
Le lendemain, j‟apprenais son suicide. Ma première
réaction fut le chagrin, évidemment, et puis un
immense sentiment de culpabilité.
Le raisonnement que je me tiens, vous le devinez sans aucun doute, était : “Si j‟avais accepté de la voir,
elle ne se serait probablement pas suicidée !”
De là à conclure que j‟étais responsable de sa mort,
il n‟y avait qu‟un pas évidemment.
Pénétrez les causes profondes de votre
culpabilité
Mais avec un peu de recul, une fois passée la
douleur de cette mort si triste (il s‟agissait d‟une
personne remarquablement douée dont le seul défaut,
fatal, était d‟être totalement dépourvue de ce minimum
de force morale dont nous avons besoin pour traverser
la vie), une fois remis de mes émotions, du moins en
partie, je me mis à raisonner et à analyser les causes
de ma culpabilité.
Chaque fois que possible, procédez à une analyse de
ce genre. La culpabilité, qui se nourrit avec une
gourmandise insatiable de l‟irrationalité, résiste rarement à une analyse réaliste.
Ne portez pas sur vos épaules la destinée de vos
amis
Je me suis alors dit que ma rencontre n‟aurait peut-
être pas différé son suicide.
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D‟accord, elle ne se serait peut-être pas donner la
mort le soir même, mais peut-être 3 semaines, 3 mois
plus tard.
Je ne pouvais tout de même me plier à cette forme
de chantage. Je ne veux évidemment pas la
condamner. C‟était une personne extrêmement
malheureuse. Mais elle exerçait néanmoins, sans la
moindre malice et seulement parce que sa détresse
était infinie, une forme de chantage. Y céder aurait
empoisonné ma vie, et celle de ma femme, qui ne
voyait d‟ailleurs pas d‟un très bon œil ma si grande
disponibilité à son égard surtout qu‟il s‟agissait d‟une femme extrêmement séduisante.
Tomber dans le piège de cette culpabilité, surtout
dans ce cas, m‟aurait condamné à des années de
tourments.
Je ne pouvais plus rien faire, je ne pouvais pas la
ramener à la vie. Elle était partie.
Je me consolai à l‟idée qu‟elle était peut-être mieux
là où elle se trouvait qu‟ici, dans un monde qui ne lui
convenait pas selon toute apparence.
Vous avez droit { l’erreur
Vous n‟êtes pas un surhomme. Vous avez le droit de
vous tromper, d‟avoir des faiblesses.
Évidemment, si vous répétez des dizaines de fois la
même erreur, il se peut que vous provoquiez l‟irritation
de vos proches.
Mais, en général, la plupart des gens sont de bonne
foi. Ils ne font pas d‟erreur simplement pour s‟amuser, mais par inexpérience, par inattention...
Et bien souvent aussi parce qu‟on ne leur a pas
fourni d‟explications suffisantes. C‟est, par exemple,
très fréquent au travail.
Pourquoi existe-t-il des culpabilisateurs ?
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Votre patron vous accuse pour masquer sa
mauvaise gestion
Votre patron vous fait une scène terrible, cherche à
vous culpabiliser parce que vous avez commis une
erreur, et vous vous rendez compte que cette erreur
vient tout simplement d‟une mauvaise délégation de sa
part.
Apprenez à vous défendre. LA PLUPART DES
ATTAQUES CONTRE VOUS SONT INJUSTIFIÉES !
Voici sans doute le point le plus important à retenir !
Si vous ne disposiez que d‟une arme contre les
attaques des “culpabilisateurs”, c‟est certainement celle
que je vous conseille !
Quelle est à votre avis la véritable raison pour
laquelle les gens cherchent à vous culpabiliser ?
Écrivez votre réponse.
En vérité, ils le font pour des raisons que je
qualifierais de “personnelles”.
Qu‟est-ce que cela veut dire ?
C‟est qu‟ils ne cherchent pas à vous culpabiliser ou à
vous accuser parce que vous êtes fautif, parce que
vous les avez vraiment lésés ou parce que vous avez
commis une erreur, mais plutôt parce que :
• ils sont aux prises avec un problème personnel qui les agace et vous représentez un exutoire, ou
• ils sont frustrés. Cette frustration n‟a rien à voir
avec vous, si ce n‟est qu‟ils veulent que vous en fassiez
les frais, ou bien
• l‟erreur qui s‟est produite, ou la faute que vous
avez commise, les met dans une situation
embarrassante et provoque en eux une inquiétude qui
n‟est pas nécessairement justifiée.
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Demandez-lui alors ce qui se passe vraiment et
apaisez son inquiétude, rassurez-la en lui fournissant
calmement des explications.
• Ce sont des gens carrément malveillants.
Leur vie est axée sur la manipulation des autres. On
dirait qu‟ils s‟en nourrissent, qu‟ils ne peuvent
fonctionner sans elles.
Il est évidemment possible de corriger ces gens,
mais ce n‟est pas la chose la plus facile au monde.
Vous devrez souvent y consacrer beaucoup de temps et d‟énergie mais il est fort probable que vous
échouiez. Pourquoi ?
Parce que cette attitude est si profondément ancrée
en eux qu‟ils se sentiraient complètement remis en
question, menacés dans leur identité même, s‟ils
devaient changer.
Ils préfèrent ne s‟entourer que de gens qu‟ils
peuvent manipuler plutôt que de changer d‟attitude. Il
est donc bon que vous en soyez avisé.
Lorsque vous identifiez des gens qui veulent vous
culpabiliser parce qu‟ils viennent de subir une
contrariété, ou parce qu‟ils sont carrément frustrés,
vous pouvez utiliser un truc fort simple que j‟ai souvent
utilisé et presque toujours avec succès.
Méthodes de défense contre les
culpabilisateurs
Que cherchent les gens en vous attaquant ?
La personne vous attaque. Elle fait une charge en
règle.
Elle s‟attend :
– à ce que vous vous effondriez sous cette charge,
que vous admettiez vos torts et fassiez amende
honorable, ou
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– à ce que vous vous défendiez.
Or, que faites-vous ?
Faites preuve de véritable supériorité
Vous conservez un calme olympien, vous souriez
légèrement, sans trop d‟ironie et vous lui demandez,
sans tenir compte de ce qu‟il vient de dire, comme un
médecin répondrait à un patient qui vient de dresser
pathétiquement la liste de tous ses maux.
“Ça ne va pas aujourd‟hui, hein ? Qu‟est-ce qui se
passe ? Tu as eu une contrariété, une déception ?”
Vous faites preuve de véritable supériorité !
Évidemment si vous avez affaire à votre patron ou à
un supérieur hiérarchique, c‟est plus délicat. Car alors il
risque de vous répliquer de vous mêler de ce qui vous
regarde !
Comment désarçonner un supérieur
Dans ce cas précis, je vous suggère alors d‟utiliser la
technique suivante, variante de celle qui précède. C‟est
une manière presque infaillible de le désarçonner et de
le remettre à sa place.
C‟est un peu déloyal, je le concède, mais après tout
il l‟a bien cherché et pourquoi vous priver d‟employer
des armes redoutables puisqu‟il vous attaque assez
sauvagement ?
Vous pouvez tout simplement lui demander : “Je
vous trouve très pâle, aujourd‟hui. Êtes-vous certain de vous sentir bien ?”
Si vous le connaissez et que vous savez par exemple
qu‟il a des problèmes de foie ou d‟estomac, demandez-
lui avec une fausse compassion : “Ce doit être à
nouveau votre foie. Avez-vous fait une crise hier ?”
Même s‟il n‟en a pas fait, la pensée qu‟il est peut-
être sur le point d‟en faire une sous peu le remettra à
sa place et le calmera.
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Il ne sera plus agressif. Il deviendra très inquiet. Il
trouvera même sympathique de vous en faire pour sa
santé.
Jouez la comédie !
Vous pouvez même en rajouter : “Vous devriez
éviter de vous mettre dans un tel état. J‟ai entendu
dans un reportage scientifique à la télé un médecin qui
disait que cela pouvait aggraver votre état...”
Ou encore demandez-lui s‟il a bien pris ses
médicaments, et très innocemment : “Êtes-vous bien
sûr que vous ne devriez pas consulter votre médecin ?”
Vous pouvez, en le regardant, afficher une mine
atterrée, comme s‟il était à l‟article de la mort.
Ces méthodes ne ratent presque jamais.
Ce n‟est peut-être pas très sympathique (et
d‟ailleurs beaucoup de gens les utilisent plus ou moins
consciemment pour vous faire perdre pied), mais c‟est
fort utile pour remettre un agresseur à sa place.
Le méchant loup devient une fragile brebis
De méchant loup qu‟il était, le voilà devenu soudain
une petite brebis !
Pourquoi est-ce si efficace ?
Connaissez-vous le point faible de tous les
hommes ?
Répondez simplement à la question : pourquoi,
socialement, les médecins sont les individus les plus
respectés ?
Parce que le médecin s‟occupe de notre santé. Il
peut nous guérir, nous sauver de la plus grande
calamité : la mort !
Utilisez la contre-attaque “aimable”
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Ainsi, lorsque vous répondez à votre agresseur qu‟il
n‟a pas l‟air très bien (il en va de même lorsqu‟on vous
attaque de la même façon), vous touchez du doigt
l‟inquiétude fondamentale des gens : la maladie et, par
conséquent, l‟éventualité de la mort.
Lorsque vous utilisez la contre-attaque “aimable” ou
sa variante, la plupart du temps, et même 9 fois sur
10, vous toucherez juste.
Ils n’y verront que du feu !
Le plus amusant, c‟est que votre interlocuteur
l‟admettra. Et il s‟en étonnera.
Comment diable avez-vous fait pour vous apercevoir
qu‟il traversait une période difficile, qu‟il ne se sentait
pas très bien ?
En fait, la raison en est bien simple. Si votre
interlocuteur était en pleine forme, frais, dispos, pas
stressé du tout, il ne vous aborderait tout simplement
pas de cette manière.
Il n‟essaierait pas de vous manipuler et de vous culpabiliser. C‟est donc qu‟il a un problème.
Votre sang-froid glace l’adversaire
Bien sûr, dans certaines situations il est préférable
de contre-attaquer de manière ferme et même
virulente, mais chaque fois que possible, faites-le en
conservant un très grand sang-froid.
Il y a quelque chose de désarmant à se montrer si
calme. Votre interlocuteur sent immédiatement votre supériorité et il se rend compte qu‟il a tort, alors il
s‟incline.
Ce n‟est évidemment pas toujours le cas mais
l‟expérience m‟a prouvé que c‟est extrêmement
fréquent.
C‟est en tout cas un excellent exercice pour
renforcer votre confiance.
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Une astuce déloyale pour contrer une attaque
déloyale
Je ne vous conseille pas d‟y avoir continuellement
recours, mais dans le cas où vous cherchez à
désarçonner un interlocuteur malhonnête en lui disant
qu‟il n‟a pas l‟air très bien, c‟est nécessaire. Aux grands
maux, les grands remèdes !
On vous taxera peut-être de vous servir d‟une
astuce déloyale ? Mais n‟avez-vous pas simplement
combattu le feu par le feu, la fourberie par une
fourberie plus grande, ou en tout cas plus subtile ?
Les gens n‟ont qu‟à bien se tenir avec vous ! Finie
l‟époque où ils pouvaient faire de vous ce qu‟ils
voulaient !
Le chapitre suivant vous paraîtra peut-être
paradoxal à première vue, vous y verrez que s‟il faut
apprendre à se défendre et à ne pas accepter de porter la faute, il faut aussi, dans certaines situations,
admettre ses torts.
C‟est un art subtil et peu pratiqué dont il me tarde
de vous en révéler les secrets.
Vous en tirerez un bénéfice surprenant parce que
vous serez l‟une des rares personnes de votre
entourage à le faire !
Vous apprendrez à jeter aux oubliettes l‟habitude de
retomber dans les pièges de la culpabilité.
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Chapitre 3 :
L’art subtil d’admettre ses torts pour en
tirer une force étonnante
Nous venons de passer des dizaines de pages à
comprendre pourquoi il ne faut pas tomber dans le
piège de la culpabilité. Or il existe une technique très
simple qui désarme presque toujours ceux qui veulent
vous culpabiliser.
C‟est tout simplement d‟admettre ses torts ! Du
moins lorsqu‟ils sont justifiés.
C‟est une technique extrêmement simple, quasi-
naturelle, mais qu‟il m‟a pourtant fallu des années à
découvrir.
Je l‟ai souvent essayée depuis et, chaque fois, j‟ai
été enchanté des résultats.
Il faut d‟entrée de jeu bien faire la distinction entre
admettre ses torts et se culpabiliser de ses erreurs.
La différence est fondamentale.
Quelle est-elle ? Pourriez-vous l‟expliquer ? Penchez-
vous dessus et écrivez votre réponse.
Je vous l‟explique en suivant :
Dissociez-vous de votre erreur
Admettre ses torts signifie que vous reconnaissez
avoir commis une erreur, être fautif, mais cela ne veut
pas dire que vous en concevez pour autant un
sentiment de culpabilité.
Vous vous dissociez de votre erreur. Vous l‟examinez très objectivement. À la limite, comme si quelqu‟un
d‟autre l‟avait commise. Et vous vous attardez
beaucoup plus aux mesures à prendre pour y remédier
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au lieu de perdre votre énergie mentale à vous
déprécier parce que vous l‟avez commise.
Cessez de vous auto-déprécier
Que vous apporte en effet cette autodépréciation à
laquelle la plupart des gens ont tendance à se livrer ?
Serez-vous plus performant parce que vous aurez
passé des heures à vous répéter que vous êtes un raté,
un incapable, simplement parce que vous avez échoué
dans une entreprise quelconque ?
Vous avez certainement assez bien compris les
conséquences néfastes de cette forme d‟autosuggestion
inconsciente pour vous rendre compte que la culpabilité
est extrêmement destructrice et complètement inutile
lorsqu‟il s‟agit de régler vos problèmes !
Un client vous reproche quelque chose
Supposons, par exemple, que vous êtes comptable
et que vous avez commis une erreur sur la feuille
d‟impôt de votre client. C‟est évidemment extrêmement ennuyeux pour ce dernier. Personne n‟aime faire
d‟erreurs avec le fisc. On craint toujours le pire.
Votre client vous téléphone et vous reproche cette
erreur. Il est hors de lui.
Découvrez d’abord la vraie raison de sa colère
Que devez-vous faire ? Découvrir d‟abord, et le plus
rapidement possible car la conversation téléphonique
risque de n‟être pas très longue, la véritable raison de sa colère. Car, en fait, cette erreur de calcul ne l‟est
pas !
Quelle est-elle à votre avis ? Notez la réponse dans
votre carnet.
Puis rassurez-le !
Cette raison, c‟est la CONSÉQUENCE de cette erreur
de calcul.
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En effet, le fisc va-t-il lui chercher des ennuis ?
Sera-t-il pénalisé ?
Pour vous en sortir habilement, donnez des
explications de nature à rassurer votre client à ce sujet.
Dites-lui par exemple : “Vous n‟avez pas à vous
inquiéter. Le fisc est habitué à ce genre d‟erreur. Ils
savent que vous êtes de bonne foi. De toute façon,
comme je suis votre comptable, je me charge de tout.
Je leur passe un coup de fil immédiatement.”
La colère et l‟inquiétude de votre client tomberont d‟un coup.
Commencez d‟abord par reconnaître vos torts, mais
en accompagnant votre aveu d‟une explication qui vous
excuse, du moins en partie.
Un exemple de parade
Par exemple, “C‟est vrai, c‟est mon erreur, je suis
sincèrement désolé. J‟ai été vraiment débordé. Il y a
même des clients dont je n‟ai pas eu le temps de
compléter la déclaration, parce que j‟ai donné priorité aux plus importants.”
Votre client est flatté et rassuré.
Admettre ses torts désamorce le débat
Admettre ses torts a, en général, un effet
absolument étonnant. Savez-vous lequel ?
C‟est qu‟il met presque automatiquement fin à la
discussion. En fait toute forme de discussion devient
impossible lorsque l‟un des interlocuteurs admet sa faute.
Cherchez-vous la mort de l’autre ?
Tout se passe comme si son but, en vous agressant
pour vous culpabiliser, c‟est de vous FORCER à
admettre vos torts, MAIS PAS TOUT DE SUITE ! Il veut
vous tuer à petit feu, savourer son lent triomphe.
Or, vous ne lui en donnez pas l‟occasion !
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39
Le grand philosophe Hegel a dit : “Chaque
conscience cherche la mort de l‟autre.”
Parole extrêmement pessimiste sans doute mais
d‟autant plus véridique dans le cas des manipulateurs.
Ils cherchent votre mort, à vous réduire à néant, à
ce que vous vous incliniez comme si vous étiez leur
laquais.
Tenez-vous droit !
Admettez vos torts mais tenez-vous droit.
Faites-le de manière parfaitement claire et sans
émotivité aucune, et NE VOUS ASSOCIEZ PAS, EN
TANT QU‟INDIVIDU, À VOTRE ERREUR.
Par exemple, vous avez fait une erreur comptable.
Ce qui ne veut pas dire d‟admettre que vous êtes pour
autant un mauvais comptable !
En agissant ainsi, vous faites une profonde
impression sur votre adversaire. Vous lui coupez l‟herbe
sous le pied !
Un aveu assorti d’une requête imparable
Une dernière petite subtilité que j‟aimerais ajouter et
qui rend votre contre-attaque presque imparable (car,
ne vous y laissez pas prendre, il s‟agit bien d‟une
contre-attaque même si vous admettez vos torts).
Vous commencez par reconnaître votre tort, et vous
enchaînez immédiatement en disant : “Auriez-vous des
suggestions pour m‟aider à ne plus répéter ce type d‟erreur ?”
Vous changez à nouveau de niveau
Vous renvoyez la balle à l‟adversaire, et surtout vous
DÉPLACEZ LE NIVEAU DE LA CONVERSATION.
Tactique également extrêmement efficace et la
plupart du temps imperceptible à la majorité des gens.
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Vous faites preuve d’une maturité supérieure
En agissant de la sorte vous démontrez de grandes
qualités.
Et la plus importante est sans doute votre maturité.
En effet, peu de gens admettent calmement – et SANS
SE CULPABILISER – leurs torts.
Car il est triste de constater que la plupart des gens
sont des enfants. Ils réagissent de manière primaire. Vous leur enlevez un jouet et ils se mettent
immédiatement à crier.
Votre maturité triomphe de la vieille loi du
talion
Les gens réagissent pour la plupart selon la vieille loi
du talion : œil pour œil, dent pour dent.
Ainsi si vous vous montrez agressif, ils seront
agressifs. Si vous vous montrez irrespectueux, ils
feront de même.
Votre interlocuteur se sentira soudain ridicule
Alors que répondre à l‟agression par le calme et la
politesse demande de la maturité.
Cette maturité en impose presque toujours, elle démontre votre supériorité.
Votre interlocuteur se sent tout à coup ridicule. Il
comprend qu‟il a agi comme un enfant et s‟empresse de
changer de niveau, souvent en se répandant en
excuses !
J’admets parfois mes torts pour une question
de stratégie
Dans certaines situations où je veux éviter la
discussion (parfois parce que je suis moi-même de
mauvais poil, un peu fatigué ou irrité, et je crains
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qu‟une escalade verbale ne me fasse dire des choses
que je pourrais regretter plus tard), j‟admets avoir tort
même si, en toute honnêteté, je crois être dans mon
droit.
Mais je prends bien soin alors de demander ce que
je devrais faire pour m‟améliorer ou remédier à la
situation.
Si je ne suis vraiment pas dans mon tort, comme je
le crois, cette personne se trouve en général très
embarrassée de me le dire. Et elle changera elle-même
le niveau de la conversation.
Quelle aubaine ! Il n‟y a pas eu d‟éclat et mon
interlocuteur se sent au pire un peu ridicule. De plus, il
y pensera à 2 fois quand il voudra me lancer des
accusations fallacieuses.
Mais n’abusez pas de cette ruse
Faites cependant attention au sujet de cette
méthode, admettre ses torts. Je ne vous recommande
pas d‟y recourir systématiquement, surtout avec la
même personne. Car celle-ci finira peut-être par croire que vous avez toujours tort, et qu‟elle peut vous
accuser de n‟importe quoi.
Vous passeriez alors à ses yeux pour un faible, un
être qui n‟a pas de colonne vertébrale !
La variété est la meilleure des astuces
L‟expérience m‟a appris qu‟il vaut mieux varier vos
techniques selon les gens impliqués et les
circonstances.
Un peu comme un pianiste. En effet, vous ne
pourriez pas toujours jouer “pianissimo” ou “forte” sans
lasser votre auditoire.
Variez vos parades
Variez donc vos contre-attaques et vos parades. Non
seulement la variété est en soi un charme mais elle est
vraiment plus efficace.
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Vous devenez par le fait même plus imprévisible,
plus insaisissable, un des attributs des gens vraiment
puissants !
Découvrez les vertus du “je-m’en-foutisme”
Au fond, ce dont vous avez tout simplement besoin,
dans bien des circonstances où vous sentez atteint de
culpabilité, c‟est de faire preuve de “je-m‟en-foutisme”.
Et c‟est d‟ailleurs une attitude tout à fait saine.
À chaque jour suffit sa peine
Elle n‟implique pas que vous vous foutez carrément
de tout le monde.
Mais vous avez compris que vous n‟êtes pas
responsable du sort du monde entier ni de tous ceux
qui gravitent dans votre orbite personnelle.
Comme le veut le proverbe : “À chaque jour suffit sa
peine !” Vous ne pouvez faire plus en une journée.
Vous ne pouvez surtout pas régler le sort du monde.
Ni soulager tous ceux qui souffrent.
Comme le disent les Américains : “Don‟t carry the
world on your shoulders !” (“Ne portez pas le monde
entier sur vos épaules !”)
Vous vous sentirez plus léger, plus insouciant.
Rappelez-vous encore de la parole de Jésus :
“Toutes vos inquiétudes n‟ajouteront pas une heure à votre vie.”
Votre sentiment de culpabilité ne changera rien, lui
non plus.
Essayez de vous en souvenir lorsque vous vous
laisserez envahir par cette habitude pernicieuse.
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Chapitre 4 :
Évitez le piège de la comparaison
Avez-vous tendance à vous comparer ?
Woody Allen, à qui on demandait en quel
personnage célèbre il aimerait se réincarner, répondit :
“En bouts des doigts de Warren Beaty !”
Allusion au fait que Warren Beaty est le Casanova
hollywoodien par excellence et qu‟il a serré dans ses
bras, et caressé, les plus belles femmes du monde !
La réponse de Woody Allen, en plus d‟être comique
est profonde. Et c‟est peut-être justement parce qu‟elle
est profonde qu‟elle est comique !
Avant de vous en expliquer le pourquoi, permettez-
moi de vous poser la même question qu‟à Woody Allen.
En qui aimeriez-vous vous réincarner ?
Écrivez votre réponse.
Je suis absolument certain d‟une chose : c‟est que je
sais en qui vous avez choisi de ne pas vous réincarner.
La plupart des gens sont hautement prévisibles à ce
propos.
J‟ai posé en effet la question à des centaines et des
centaines de gens au cours des années, et aucun –
absolument aucun – n‟a répondu qu‟il aimerait se
réincarner en lui-même.
La raison en est fort simple (c‟est d‟ailleurs pour cela
que l‟on trouve la plaisanterie de Woody Allen si
hilarante), c‟est que la plupart des gens, et SURTOUT
ceux qui manquent de confiance en eux, ont TENDANCE
À SE COMPARER.
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En général, surtout lorsque leur estime de soi est
minime, la comparaison n‟est évidemment pas très
avantageuse. Et cela peut d‟ailleurs devenir une
véritable manie.
Cessez de vous comparer
Certaines personnes, en effet, ne pensent
continuellement qu‟en termes de comparaison avec les
autres.
Si le voisin vient de faire l‟acquisition d‟une nouvelle voiture, surtout si elle est plus jolie ou plus puissante,
ils en ressentiront eux-mêmes immédiatement le
besoin urgent.
D‟autres ne sont jamais heureux de leur succès car
celui d‟une personne de leur entourage leur paraît
tellement plus éblouissant.
En comparaison, tout ce qu‟ils ont atteint peut
même leur sembler dérisoire.
Aimeriez-vous ressembler à Redford ?
Et vous ? Souffrez-vous de cette fâcheuse manie de
la comparaison ?
Vous arrive-t-il par exemple de souhaiter ressembler
à un acteur très séduisant ?
Lorsque vous étiez étudiant, désiriez-vous
continuellement connaître les résultats des autres
élèves ?
Craignez-vous de faire quelque chose d‟un peu fantaisiste ou original, de peur qu‟on vous taxe de
bizarrerie ou tout simplement qu‟on vous remarque et
vous pointe du doigt ?
La réussite des autres vous est-elle
insupportable ?
Ou éprouvez-vous beaucoup de difficulté à vous
réjouir de leur triomphe et les féliciter sincèrement ?
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Vous fixez-vous des objectifs en fonction de ceux
des autres plutôt qu‟en vous basant sur vos propres
critères ?
En vue d‟une sortie, cherchez-vous à découvrir de
façon insistante ce que porteront les autres avant de
choisir vous-même votre tenue ? Est-ce au point que si
vous n‟y réussissez pas vous préférez déclarer forfait ?
Si vous avez répondu oui à la plupart de ces
questions, c‟est que fort probablement vous souffrez
plus ou moins de cette tendance à la comparaison.
L’émulation a du bon mais...
Bien sûr, elle peut avoir du bon. L‟émulation, la
compétition dans certains domaines se nourrissent
évidemment de la comparaison.
Si vous êtes un marathonien, vous devez
évidemment vous comparer aux meilleurs si vous
voulez évaluer vos chances de l‟emporter.
Dans plusieurs domaines, par exemple à l‟école, il n‟est pas mauvais d‟essayer de surpasser d‟autres
élèves.
Seulement voilà ! Le problème surgit lorsque,
n‟étant pas le premier de classe, vous vous mettez à en
faire une maladie, un complexe d‟infériorité.
Voici donc quelques conseils qui vous aideront à
vous débarrasser de cette tendance à vous comparer.
Vous êtes unique
Oui ! Vous êtes unique ! Vous n‟êtes pas comme les
autres.
Vous avez vos défauts et vos qualités, comme les
autres d‟ailleurs.
Essayez de tirer le meilleur parti de ce que vous
faites et de ce que vous avez.
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N‟oubliez pas d‟ailleurs que toute comparaison est
pour ainsi dire infinie.
En effet, si vous ambitionnez par exemple de
devenir aussi riche ou même plus encore, que telle ou
telle personne, vous trouverez toujours, une fois votre
but atteint, une autre personne plus riche que vous et
qui provoquera aussitôt votre “démon de la
comparaison !”
Le problème est en vous. C‟est une espèce de cancer
qui vous ronge !
L‟esprit humain est fait ainsi. Nous croyons en effet
que notre folie de la comparaison s‟apaisera lorsque
nous aurons surpassé tel ou tel rival. Mais une fois que
nous avons triomphé, un nouveau rival surgit et nous
rend à nouveau misérable.
Visitez, par la pensée, le jardin du voisin
On dit que le jardin du voisin est toujours plus vert.
Pourquoi le dit-on à votre avis ?
Parce qu‟on le voit de loin et parce qu‟il ne nous appartient pas.
Marcel Proust a dit fort justement : “Le désir fleurit,
la possession flétrit toute chose !”
C‟est malheureux, mais l‟esprit de la plupart des
gens, et surtout de ceux qui se comparent
continuellement, fonctionne ainsi.
On est attiré par ce qu‟on n‟a pas, surtout quand ce
sont les autres qui le possèdent. Et on se désintéresse
de ce qu‟on a, on ne l‟apprécie pas, tant et aussi longtemps qu‟on n‟a pas découvert l‟art mystérieux et
rare du contentement.
Nous y reviendrons un peu plus tard.
Réagissez-vous encore comme un petit enfant ?
C‟est d‟ailleurs un mécanisme qui se produit très tôt,
dès la prime enfance en vérité.
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L‟expérience a sûrement dû vous arriver.
Vous êtes au travail ou vous vous livrez à une
quelconque activité. Un enfant arrive. Il s‟intéresse à
l‟objet. Votre stylo ou votre tournevis. Il le veut. Il le
veut parce que vous vous y intéressez, alors que tous
les autres objets, contenus dans votre boîte à outils ou
tous vos autres stylos, ne l‟intéressent nullement.
Vous le lui remettez pour vous intéresser aussitôt à
un autre. Du même coup, l‟objet que vous lui avez
volontiers remis ne l‟intéresse plus du tout. Il n‟a plus aucune espèce de valeur à ses yeux. Car il tirait sa
seule valeur de votre intérêt.
Or, à ce moment, l‟objet qui à revêtu une certaine
valeur aux yeux de l‟enfant, c‟est celui que vous avez
entre les mains et aucun autre !
N‟êtes-vous jamais tombé, même adulte, dans ce
petit piège ?
Certaines personnes n’aiment que celles qui
sont déjà prises
C‟est du reste un phénomène très fréquent au cours
des amours adolescentes. Certaines femmes et certains
hommes ne s‟intéressent qu‟à des candidats qui ne sont
pas libres.
Ce n‟est pas tant qu‟ils aiment les conquêtes
difficiles. C‟est qu‟ils n‟estiment jamais une personne
intéressante si l‟amour d‟une autre personne ne lui a pas d‟abord conféré une “plus-value” pour ainsi dire.
C‟est d‟ailleurs pour cette raison qu‟il est plus
souvent facile de draguer, dans une discothèque, si
vous y entrez au bras d‟une jolie femme, et ce même si
vous n‟êtes pas un Don Juan.
Le seul fait d‟être accompagné de cette très belle
femme vous confère une valeur, une beauté, un intérêt
aux yeux des autres femmes.
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L’illusion de la comparaison ne résiste pas au
test de l’expérience
En fait, la situation des autres nous paraît tellement
plus avantageuse simplement parce que NOUS NE LA
VIVONS PAS.
S‟il nous était possible de la vivre, nous y trouverions certainement toutes sortes d‟inconvénients,
inconvénients que nous ne voyons pas “à distance”.
De fait, chaque état comporte ses avantages et ses
inconvénients.
De loin, nous ne voyons que les avantages. Les
inconvénients ne nous apparaissent pas.
D‟où notre envie, notre jalousie et notre manie de
nous comparer.
Un écrivain se plaignait de n’avoir pas de
souliers
Un écrivain américain a eu cette très amusante
boutade : “Je me plaignais de ne pas avoir de souliers
jusqu‟à ce que je rencontre quelqu‟un qui n‟avait pas de
pieds !”
Voilà une bonne manière, et sans doute la seule, d‟utiliser la comparaison de façon profitable.
Ne vous laissez pas manipuler par ceux qui
vous comparent { d’autres
Vous devez non seulement vous protéger de votre
propre manie de vous comparer aux autres, mais de
plus de celle des proches qui vous comparent aux
autres !
– “Mon premier mari, lui, n‟aurait jamais fait une
chose pareille !”
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– “L‟employé précédent avait l‟habitude de faire son
inventaire de cette manière...”
– “Pourquoi ne fais-tu pas comme tout le monde !”
– “Ton frère jouait déjà du piano à 5 ans, pourquoi
ne te décides-tu pas à t‟y mettre ?”
– “Vous êtes le seul à vous plaindre !”
– “Depuis 10 ans que nous sommes en affaires,
jamais un client ne nous a fait de telles
récriminations !”
Avez-vous déjà entendu ce genre de phrases ?
D‟attaques, devrais-je dire ? Ces comparaisons peuvent
facilement saper votre confiance si vous n‟y prenez
garde.
Techniques de défense contre les comparateurs
Comment garder toujours le haut du pavé en
toute circonstance
Voici quelques techniques pour garder le haut du
pavé. Vous verrez que plusieurs ressemblent aux
méthodes d‟auto-défense contre les “culpabilisateurs”.
D‟ailleurs plusieurs de ces techniques peuvent
également être mises à profit pour neutraliser ceux qui
usent de l‟arme de la comparaison.
Je souligne qu‟ils le font souvent de manière
inconsciente.
C‟est un vilain défaut dont ils n‟ont même pas
conscience et qui empoisonnent leur vie comme la
vôtre.
Il empoisonne leur vie parce qu‟il les rend
totalement incapable de vous apprécier pour ce que
vous êtes vraiment.
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La comparaison est une sorte de filtre, des lunettes
à travers lesquelles ils regardent, lunettes qui les
empêchent de vous percevoir tel que vous êtes.
C‟est une situation extrêmement fréquente dans les
relations amoureuses par exemple.
Votre partenaire ne cesse, verbalement ou en
pensée, de vous comparer à son ancien partenaire.
Il ne vous apprécie pas à votre juste valeur et vous
dévalorise. En effet, il est rare que les comparaisons
soient flatteuses !
Et savez-vous le pire ? C‟est que si vous vous
séparez de votre partenaire et qu‟il se retrouve avec
quelqu‟un d‟autre, il recommencera certainement le
même petit jeu de comparaison avec l‟autre.
Vous deviendrez alors le partenaire idéal, objet de
toutes les comparaisons et vous empoisonnerez malgré
vous la vie du nouveau conjoint de votre ancien
partenaire.
1. Faites la sourde oreille C‟est une méthode très efficace.
Vous faites comme si vous n‟aviez rien entendu.
Vous n‟embarquez pas dans le jeu de la comparaison.
Vous y êtes en effet toujours perdant parce que
l‟autre, supposément doté de qualités si merveilleuses,
n‟est pas là pour souffrir le difficile test de la réalité !
2. Vous identifiez et dénoncez la comparaison
“Voilà que tu recommences à faire des
comparaisons. Tu sais fort bien que cela me laisse
absolument indifférent. Je ne vois vraiment pas pourquoi tu t‟acharnes de la sorte !”
3. Vous lui administrez la même médecine
Votre conjoint vous dit que son ex-mari était plus
habile au bricolage ? Vous rétorquez que votre ex-
épouse était bien meilleure cuisinière.
Attendez de voir sa réaction !
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Si elle s‟offusque que vous la compariez ainsi, vous
lui faites prendre conscience que c‟est exactement ce
qu‟elle vient de faire à votre sujet à l‟instant même !
4. Servez-vous de l’ironie
C‟est une arme redoutable en de telles
circonstances, et presque toujours efficace.
Supposez par exemple que votre mari vous dise que
son ex-épouse était une cuisinière admirable.
Vous lui répliquez : “J‟aimerais vraiment la rencontrer. Nous devrions la fréquenter. Elle a l‟air
d‟être une femme exceptionnelle. Je me demande
seulement comment tu as pu la quitter ? Mais d‟ailleurs,
au fait, est-ce bien toi qui l‟as quittée ? N‟est-ce pas
plutôt le contraire ?”
5. Abondez dans le même sens
C‟est en fait une forme d‟ironie. Comme technique,
elle est tout à fait similaire à celle qui consiste, pour
neutraliser les tentatives de culpabilisation, à admettre
ses torts.
Votre patron vous compare par exemple à un autre
employé qui, à ses yeux, est très méritoire – plus que
vous, forcément, sinon il ne vous y comparerait pas –
et vous répliquez :
“Je l‟ai rencontré, et c‟est vrai qu‟il est vraiment
formidable. Peut-être que si je le voyais à nouveau, il
pourrait me donner certains trucs.”
Vous passerez pour quelqu‟un de modeste.
Et si vous le dites d‟une manière extrêmement
calme, sans vous montrer le moins du monde menacé, mais plutôt intéressé, quoique détaché, COMME SI
VOTRE PATRON AVAIT COMPARÉ UN AUTRE EMPLOYÉ
QUE VOUS, vous le désarçonnerez à coup sûr !
Votre patron non seulement vous trouvera supérieur
mais admirera votre objectivité et votre magnanimité,
sans compter, bien sûr, votre modestie qu‟il découvre
ainsi pour la première fois.
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Évidemment, il faut une certaine dose de sang-froid
pour utiliser cette méthode.
Il faut pour ainsi dire ne pas avoir de réaction
lorsque votre patron vous agresse ainsi.
Je suis personnellement si habitué à ces techniques
et j‟ai réussi à développer si profondément ma
confiance que j‟arrive, dans la plupart des cas où je
subis des agressions de la sorte, à avoir l‟impression
marquée et extrêmement convaincante qu‟elles
S‟ADRESSENT À QUELQU‟UN D‟AUTRE !
Je peux vous dire que c‟est extrêmement agréable et
que c‟est un des secrets de la véritable liberté
intérieure !
Ceux qui vous comparent se comparent aussi
Voici à ce sujet une dernière petite découverte que
j‟aimerais vous confier.
J‟ai observé que les gens qui ont tendance à
comparer les autres sont aussi ceux qui ont la manie de se comparer eux-mêmes !
Ils sont rarement bien dans leur peau.
Soyez ferme avec eux, mais vous n‟avez en général
pas de raison de vous montrer aussi stratégique et
machiavélique qu‟avec ceux qui veulent toujours vous
culpabiliser.
Cette constatation me conduit au dernier truc que je
vous donne pour négocier avec les maniaques de la
comparaison.
6. Ayez une discussion franche et sérieuse au
sujet de ce défaut
Cela peut aussi s‟avérer très efficace.
Dès que vous essuyez une attaque de comparaison,
vous arrêtez l‟agresseur et vous lui demandez si vous
pouvez avoir une petite conversation avec lui.
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Ne commencez évidemment pas en disant : “Mon
ancien patron ou mon ex-épouse ne me...”
Dites simplement : “Je ne vois pas pourquoi tu me
compares continuellement. Cela me chagrine. Est-ce
que tu penses que nous pourrions essayer d‟éviter
toutes comparaisons au moins pour la prochaine
semaine ? Je sais que tu n‟aimes pas que je te
compare, et malheureusement je suis fait comme toi et
je n‟aime pas cela moi non plus ! On fait un pacte ?
C‟est curieux mais cette conversation amicale et
franche peut avoir un effet formidable, surtout dans le cas où la manie de la comparaison n‟est pas consciente
chez votre interlocuteur.
Souvenez-vous en dernier lieu que vous êtes
unique ! Personne n‟a vécu – et jamais personne ne
vivra après vous – exactement ce que vous vivez !
N‟est-ce pas en soi un trésor inestimable ? Pourquoi
perdre une minute de votre temps à vous comparer aux
autres ? Et pourquoi avoir une minute de chagrin à
cause d‟une comparaison désavantageuse qu‟on vous
inflige ?
Ceux qui agissent ainsi ne sont pas bien dans leur
peau et ne comprennent tout simplement pas la
véritable beauté de la vie et des êtres que nous
croisons tous les jours.
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Chapitre 5 :
Comment échapper au piège du
perfectionnisme
Êtes-vous un perfectionniste ?
Êtes-vous très rarement satisfait de ce que vous
faites ? Demandez-vous toujours un délai
supplémentaire pour compléter une tâche parce qu‟elle
ne vous paraît pas tout à fait satisfaisante ?
Avez-vous des difficultés à accepter un compliment
au sujet d‟un travail que vous avez accompli ?
Si c‟est le cas, c‟est sans doute que vous souffrez de
PERFECTIONNISME.
Winston Churchill disait : “Le perfectionnisme
s‟épelle
P-A-R-A-L-Y-S-I-E !”
C‟est en fait le grand danger de cette tendance qui,
chez certains, devient une véritable manie.
Car, en effet, comment peut-on jamais atteindre la
perfection ? On peut toujours retoucher un rapport,
fignoler un compte-rendu, amasser davantage
d‟informations pour prendre une décision.
Une des principales causes du perfectionnisme est la
mauvaise compréhension.
D‟ailleurs le perfectionnisme conduit souvent à des
problèmes très contre-productifs. La principale raison
en est que les gens perdent de vue leur objectif
principal.
Souvent lorsqu‟on tarde trop à compléter une tâche,
parce qu‟on veut être certain qu‟elle est parfaite, on fait
une erreur grave : on oublie l‟échéance, le délai.
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Vous perdez des heures à emballer un paquet sans
valeur
Imaginez par exemple que vous travaillez pour une
entreprise qui fabrique un objet X. Vous avez reçu une
commande importante. Mais à l‟emballage, votre
employé fait du zèle. Il est perfectionniste.
Il veut absolument que l‟objet soit emballé
“parfaitement”. Il recommence 3 ou 4 fois son
emballage. Il n‟est toujours pas satisfait. Finalement il
se rend compte que le papier qu‟il utilise lui déplaît. Il prend quelques jours à trouver un papier idoine. Il finit
enfin par expédier le colis. Mais le client est insatisfait.
Il a reçu l‟objet en retard malgré les promesses du
vendeur.
Il ne passe plus de commande ! Le perfectionnisme
de l‟employé a donc été extrêmement coûteux puisqu‟il
s‟est soldé par la perte d‟un client.
Quand il faut être parfait et quand il ne le faut
pas
Si vous avez des employés, vous rencontrez
probablement ce problème de perfectionnisme.
Votre secrétaire, par exemple, peut recommencer 3
fois une lettre au complet parce qu‟elle a fait une faute
de frappe et qu‟elle ne veut pas utiliser de correcteur
liquide.
Évidemment si la lettre est adressée au Président de la République, il est tout à fait justifié de se montrer si
perfectionniste.
Mais si la lettre n‟est qu‟une commande adressée à
une manufacture quelconque, son perfectionnisme est
coûteux et inutile.
La raison de ce perfectionnisme dans ce cas est
évidente. La secrétaire n‟a pas tenu compte du critère
de la rentabilité.
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Elle est soucieuse de l‟image de la société, (qui est
évidemment reflétée – entre autres choses – par la
perfection visuelle de la lettre) mais elle oublie que
l‟image de la société ne sera pas desservie par cette
lettre imparfaite, du moins dans le cas qui nous occupe.
Comment vous défaire de la manie du
perfectionnisme
Les américains n’ont pas le temps d’être
perfectionnistes
Beaucoup d‟Américains par exemple, et c‟est une
pratique qui tend d‟ailleurs à se répandre en France et
dans d‟autres pays européens, répondent directement
sur la lettre qu‟ils ont reçue.
Cela présente 2 avantages. Non seulement c‟est
extrêmement rapide.
Mais le correspondant qui reçoit la lettre sait
exactement à quel dossier elle se rapporte.
Il a sa question et sa réponse sur la même lettre !
Nous avons vu précédemment qu‟il ne fallait pas
consacrer des heures – et donc de l‟argent – à une
décision insignifiante.
Il faut faire la même chose avec les tâches.
Recourez à la loi de Pareto
Un autre truc pour se défaire du perfectionnisme,
c‟est la LOI DE PARETO.
Que dit cette loi ? Elle affirme que 20 % de l‟effort
donne 80 % du résultat !
Qu‟est-ce que cela veut dire ? Cela signifie que les
80 % de l‟effort que vous apportez par souci de perfectionnisme ne donnent comme amélioration
concrète qu‟un maigre 20 % !
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Votre rentabilité générale se trouve néanmoins
considérablement diminuée par cette volonté de
perfectionnisme.
Arrêtez-vous quelques instants et essayez de voir
comment la loi de Pareto s‟applique dans votre travail.
Trouvez-en 3 exemples, 3 situations et écrivez-les
dans votre carnet ainsi : EXEMPLES DE LA LOI DE
PARETO (Exemple n° 1, Exemple n° 2 puis Exemple
n° 3).
La LOI DE PARETO permet d‟améliorer
considérablement votre rendement.
Elle explique par exemple que :
• 20 % de vos clients vous donnent 80 % de vos
revenus.
• 20 % de vos activités vous apportent 80 % de vos
revenus.
La LOI DE PARETO n‟est évidemment pas applicable
dans toutes les situations, mais essayez de garder
continuellement à l‟esprit cette loi.
Personnellement, je fais régulièrement, au moins 2
fois par an, un examen très détaillé de mon emploi du
temps.
C‟est un investissement qui en vaut vraiment la
peine.
Imaginez que vous découvrez que certaines activités
qui prennent beaucoup de votre temps ne vous
donnent que de maigres résultats et vous
empoisonnent la vie.
Cela vaut vraiment la peine que vous vous penchiez
sur la question quelques minutes, et même quelques
heures, et que vous départagiez ce qui est vraiment
profitable pour vous et ce qui vous fait carrément
perdre votre temps.
Utilisez le tableau comme suit :
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Prenez votre agenda, (si du moins vous en avez un :
si vous n‟en avez pas je vous suggère vivement d‟en
avoir un !) et transcrivez dans le tableau la liste de vos
principales activités quotidiennes.
Puis faites-vous une échelle de l‟importance ou de la
valeur de vos tâches.
Vous pouvez faire une échelle de 1 à 10.
Évidemment, cette échelle est arbitraire. Vous
l‟établissez en fonction de vos propres valeurs.
Pour vous aider, vous pouvez inclure dans l‟élaboration de cette échelle des valeurs telles la
rentabilité, le degré de satisfaction, l‟investissement à
long terme que l‟activité représente dans votre carrière
(même si elle ne vous rapporte pas immédiatement, ce
n‟est pas grave), le développement personnel que
l‟activité vous procure.
Faites-le pour une dizaine d‟activités. Ne vous
leurrez pas.
Choisissez ces activités surtout en fonction du temps
que vous leur consacrez et non pas de leur importance. Vous établirez son importance par la suite.
Il se peut fort bien que vous découvriez que vous
passez beaucoup de temps à faire une activité qui n‟est
pas très importante.
Si vous rencontrez certaines résistances à remplir ce
tableau parce que vous vous dites que c‟est impossible
à faire, c‟est très instructif.
C‟est probablement parce que vous n‟avez jamais
pris le temps de réfléchir vraiment à votre emploi du
temps et à ce qui est vraiment important et profitable pour vous.
Or, c‟est très important. Savez-vous pourquoi ?
Réfléchissez-y quelques instants et notez votre
réponse dans votre carnet.
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Ne perdez pas votre temps pour des broutilles
C‟est que si vous n‟avez pas découvert ce qui est
vraiment important pour vous, vous pouvez passer des
heures chaque semaine à faire des choses insignifiantes
ou qui, en tout cas, n‟ont pas de grande portée dans
votre vie.
Pas étonnant ensuite que vous ayez l‟impression de
perdre votre temps, de tourner en rond, de faire du
sur-place !
Lorsqu‟on sait ce qui est vraiment important pour
nous, et qu‟on le fait, on éprouve une grande
satisfaction.
Et ce sentiment a évidemment des répercussions
immédiates sur notre niveau de confiance.
Prenez maintenant quelques minutes et réfléchissez
à votre emploi du temps.
Faites la liste de toutes vos activités principales.
Et notez le temps que vous consacrez à cette
activité. Pas besoin d‟être précis à la minute près.
Ce peut être relativement approximatif.
Tableau de la loi de Pareto
1. ACTIVITÉ VALEUR TEMPS
2. ACTIVITÉ VALEUR TEMPS
3. ACTIVITÉ VALEUR TEMPS
4. ACTIVITÉ VALEUR TEMPS
5 ACTIVITÉ VALEUR TEMPS
6. ACTIVITÉ VALEUR TEMPS
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7. ACTIVITÉ VALEUR TEMPS
8. ACTIVITÉ VALEUR TEMPS
9. ACTIVITÉ VALEUR TEMPS
10. ACTIVITÉ VALEUR TEMPS
Examinez maintenant votre tableau.
Avez-vous beaucoup d‟activités qui ont une cote
élevée ?
Et les activités auxquelles vous avez accordé une
cote élevée correspondent-elles à celles auxquelles
vous consacrez beaucoup de temps ?
Sinon, cela revient à dire que vous passez la
majorité de votre temps à faire des choses qui ne sont
pas vraiment importantes ! Il est peut-être temps que
vous y apportiez des correctifs !
Comment appliquer la loi de Pareto
Je vais vous donner un exemple tout simple.
David Ogilvie, un des grands de la vente par
correspondance a démontré que 5 fois plus de lecteurs
lisent une accroche (ou un titre d‟article) que l‟annonce
elle-même (ou l‟article).
Vous avez cette donnée en main et vous voulez vous
défaire de cette vilaine habitude du perfectionnisme.
Qu‟allez-vous faire ?
Vous allez tout simplement consacrer 5 fois plus de
temps à la rédaction de votre accroche qu‟à celle du
reste de votre article.
C‟est LA CHOSE LA PLUS LOGIQUE À FAIRE.
Si vous faites le contraire, si vous passez des heures
et des heures à polir votre annonce, vous risquez que
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les gens ne la lisent même pas parce que vous n‟avez
pas travaillé assez sur votre accroche.
Votre perfectionnisme est donc ruineux !
Lorsque vous pourrez consacrer la part la plus
importante de votre temps à des activités importantes,
vous obtiendrez un niveau extrêmement élevé de
satisfaction et d‟efficacité.
Et l‟emprise du perfectionnisme dans votre vie sera
beaucoup moindre. Vous pourrez l‟éliminer en bonne
partie.
Fixez-vous des délais
Il existe un autre truc pour contrer les effets du
perfectionnisme, et qui peut également guérir de la
procrastination.
En fait, comme vous avez probablement pu le
constater déjà, ces 2 affections vont pour ainsi dire la
main dans la main. Les “procrastinateurs” ne sont pas
tous des perfectionnistes.
Mais tous les perfectionnistes sont des
“procrastinateurs” : c‟est-à-dire qu‟ils prennent plus de
temps qu‟il n‟en faut pour accomplir leur tâche.
Fixez-vous à l‟avance une date limite ou une somme
de temps que vous ne dépasserez pas.
Par exemple dites-vous : “Pour préparer mon
allocution, je ne puis m‟accorder plus de 10 heures. 10
heures que je pourrai trouver avant le...”
Et vous choisissez une date.
Ne passez pas 10 heures à chercher une
citation sans intérêt
Et si vous ne le faites pas, si vous êtes
perfectionniste, vous pourrez perdre des heures à
chercher telle citation ou telle anecdote pour émailler
votre discours.
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Il est vrai qu‟il est excellent d‟enjoliver votre
discours d‟anecdotes. C‟est même la meilleure manière
de commencer une allocution. Mais vous n‟avez pas
besoin d‟avoir 10 anecdotes. Celle que vous avez est
peut-être excellente.
La citation que vous tenez absolument à ajouter ne
fera pas nécessairement la différence entre un bon et
un mauvais discours.
En fait, tout est question de jugement.
Ne pas être perfectionniste ne signifie pas que vous
deviez devenir négligent et expédier toutes vos tâches
sans vous soucier du résultat, mais que vous trouviez
un équilibre.
La véritable racine du perfectionnisme
Quelle est à votre avis la principale cause du
perfectionnisme ?
Écrivez votre réponse dans votre carnet.
Vous l‟avez sans doute deviné, c‟est le manque de
confiance. Ce n‟est pas évident à première vue, mais si
on s‟arrête pour y réfléchir, on en convient rapidement.
On repousse le moment où l‟on considère que la
tâche est terminée, parce que la plupart du temps, on
veut repousser le moment où on devra affronter le
JUGEMENT CRITIQUE DES AUTRES.
Jugement qui peut reposer entre les mains d‟un
patron, d‟un collègue, d‟un ami.
Vous craignez la condamnation des autres
En fait, nous craignons surtout un jugement
défavorable, en un mot, une condamnation.
Tous les secrets que vous avez commencé à utiliser
vont évidemment vous aider à ne plus craindre l‟opinion
d‟autrui.
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Ils vont également vous persuader que ce que vous
faites est bien.
Vous allez également développer une très grande,
mais malheureusement très rare qualité : vous allez
vous habituer à vous fier à votre propre jugement, et à
ne plus vous reposer uniquement sur celui des autres.
C‟est une des raisons d‟ailleurs pour laquelle vous
craignez tant d‟affronter le jugement critique des
autres.
Vous ne réussissez pas à vous convaincre que ce que vous avez fait est bien.
Vous ne vous fiez pas à vous-même en tant que
juge. Et pourtant, votre jugement vaut bien celui des
autres.
Votre manque de confiance influence le
jugement des autres
D‟ailleurs, encore plus terrible, votre manque de
confiance n‟est pas indifférent au jugement que les
autres porteront sur votre travail.
Si vous le présentez d‟une manière peu confiante,
cela se reflétera et les gens auront tendance à être plus
sévère.
Votre confiance grandissante vous avantagera
d‟ailleurs doublement. Non seulement vous n‟aurez plus
peur d‟affronter le jugement des autres, mais vous
n‟aurez plus besoin d‟autant de temps pour accomplir vos tâches.
Découvrez mon truc infaillible
J‟ai d‟ailleurs un truc à ce sujet que j‟utilise
régulièrement depuis que je l‟ai découvert.
Il est très peu connu et très peu utilisé sauf par ceux
qui ont atteint un très haut niveau de performance.
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Imaginez que vous avez une tâche X à accomplir.
Avant de vous mettre au travail, vous estimez que vous
devez lui consacrer un minimum de 10 heures.
Comment établissez-vous cette évaluation ?
En fonction de votre expérience passée évidemment.
Et surtout en fonction d‟une notion très psychologique
du temps.
Vous avez des critères préétablis qui vous disent que
telle tâche prend un minimum de x heures, PARCE QUE
DANS LE PASSÉ, IL VOUS A TOUJOURS FALLU X HEURES POUR L‟ACCCOMPLIR.
L‟erreur, c‟est que vous n‟avez jamais questionné la
valeur, la pertinence de cette HABITUDE. Parce que, au
fond, c‟est une habitude.
Mon truc est le suivant : avant d‟entreprendre
chaque tâche, demandez-vous combien de temps il
vous faut pour l‟accomplir.
Inscrivez le nombre d‟heures ou de jours sur une
feuille de papier.
Puis posez-vous la question suivante :
“Qu‟est-ce que je ferais si je n‟avais que la moitié de
ce temps pour accomplir la même tâche ?”
Évidemment, au début, cela peut vous causer une
sorte de choc. Vous vous direz peut-être que c‟est
absolument impossible.
Mais examinez la situation l‟idée comme si vous
étiez placé devant le fait accompli.
Ou mieux encore comme si vous n‟aviez pas le
choix. Vous serez étonné du travail qui se fera petit à
petit dans votre esprit.
N‟oubliez pas que celui-ci fonctionne avec des
habitudes qui sont la plupart du temps inconscientes.
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Une idée nouvelle a toujours quelque chose de
choquant et de rébarbatif.
L‟esprit s‟y oppose. Il trouve toutes sortes de raisons
pour ne pas l‟accepter.
Et si vous aviez encore moins de temps ?
Vous pouvez même aller plus loin. Posez-vous à
nouveau la question.
Si au lieu d‟avoir la moitié du temps, vous n‟en aviez que le quart ?
Ces questions vous amèneront à réviser votre façon
de voir le temps, et vous forceront dans bien des cas à
déléguer efficacement.
C‟est également une excellente manière de
combattre le perfectionnisme.
Mais ne tombez pas dans l’excès !
Évidemment il y a une limite matérielle. Vous ne pouvez pas contracter indéfiniment le
temps. Il faut toujours un minimum de temps pour faire
une tâche.
Et il ne faut pas tomber dans le défaut contraire du
perfectionnisme, la négligence.
Mais au début, n‟ayez pas peur d‟aller un peu trop
loin dans l‟opposé au perfectionnisme.
Vous pourrez corriger le tir avec le temps. C‟est un
mouvement de balancier normal.
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Conclusion
Pour clore ce débat sur l‟influence que votre
manque de confiance a sur votre entourage et sur vous-même, rappelez-vous que vous êtes responsable.
Il ne tient qu‟à vous de changer, d‟être libre,
totalement, pleinement en gagnant cette confiance en
vous-même.
La vérité est que la peur d‟être condamné, jugé,
critiqué par les autres n‟a rien à voir avec le fait de
perdre l‟amour et le respect des autres.
Elle a à voir car pour vous c‟est cela qui est menacé,
mais en réalité et objectivement, c‟est faux.
Il faut en premier lieu vous respecter et vous aimer
vous-même. En conséquence logique, vous attirerez
l‟amour et le respect de autres en retour.
Si vous avez des pensées négatives, vous obtenez
des résultats négatifs.
Si vous avez des pensées positives, vous obtenez
des résultats positifs.
Amenez à la lumière vos pensées négatives
inconscientes, nommez-les, cherchez-en les causes en vous posant des questions simples comme pourquoi
n‟ai-je pas réussi à obtenir mon augmentation ? Les
vacances que je voulais ? Le mariage avec mon
partenaire, etc.
La réponse est souvent que vous ne le méritez pas
parce qu‟inconsciemment c‟est ce que vous pensez.
Alors recommencez : pourquoi est-ce que je ne le
mérite pas, pourquoi je n‟y arrive pas ? Si votre
réponse est : “Je ne suis pas capable” alors changez
votre pensée pour le contraire : “Je suis capable, je suis bonne” et recommencez votre requête.
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Je dirais donc que vous devez mettre en pratique
toutes les recettes que je vous ai données dans ce
livre, constamment.
Faites-vous plaisir le plus possible, prenez du temps
pour vous et pour analyser chaque situation
désagréable ou agréable.
Regardez objectivement votre part, votre rôle dans
vos relations.
Ne vous condamnez pas, travaillez votre confiance.
Personnellement, j‟y travaille constamment car les
habitudes sont fortement ancrées en nous et l‟ego se
satisfait de notre manque de confiance simplement
pour avoir raison une fois de plus.
Même dans votre vie personnelle, la loi de Pareto
fonctionne !
Essayez et vous verrez.
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Petit message :
--- Il y a un passage du livre de „L‟Ecume Des Jours‟
de Boris Vian que j‟aime beaucoup et auquel je me suis
souvent référée :
« «Dans la vie l'essentiel est de porter sur tous des jugements à
priori. Il apparaît en effet que les masses ont tort, et les individus
toujours raison. Il faut se garder d'en déduire des règles de conduite:
elles ne doivent pas avoir besoin d'être formulées pour qu'on les
suive. Car dans la vie il y a seulement deux choses: c’est l’amour, de
toutes les façons, …, et la musique …. Le reste devrait disparaître,
car le reste est laid, et les quelques pages de démonstration qui
suivent tirent toute leur force du fait que l’histoire est entièrement
vraie, puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre.» Nicole Devosse ---