comba te sommaire

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1 ; SOMMAIRE TE VOL UTION DU CAPITAL •••••••••••••• 1 BILAN DES LUTTES OUVRIERES •••••••• 4 HI~TOIRE DE ••• SYNDICATS •••••••••• 5 STAKHANOV-TAYLOR PAS MORTS (suite)6 CRI SE EN THEM~ •••••••••••••••••••• 6 RENAULT-CLEON : BILAN 7 AVIS - MISE AU POINT •••••••••••••• 7 MAT C H DUS l ECL E • • • • • • • • • • • • • • .'. ••• 8 LES RADIS ROUGES •••••••••••••••••• 8 - 9 EVOLUTION du CAPITAL COMBA pour l'autonomie ouvrière 8 aout-septembre 78. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE ,LA PERIODE Aucun Etat ll' a réussi à pro~oquer 011' à inciter aux inTestissements, èondition D'- ce.sair. à un Douveau cycle de production. Partout dans le aon_e, le ch'.age et lli.tl_tion .'amplitient à de. rythmes diT.ra, sans que les secteurs clés de l'économie ne retrouvent la moindre ren- tùilité. Pour 1977, la croissance économique a été de 6 % au Japon, 5 % aux USA, et entre 2 et' 4 % lIanaua pour le. autres paya industrialisé •• Les experts pré- voient un fl-échissemeDt pour 1978. Cette qua.Bi atapatioJl de la productioD. prouT.e 'lue le. in-.:eatis.ements -quand il. enstent- nlaffectent que les ecteura marginaux de l'é~o.omie. La faible accumulation de capital révèle la tendance à la baisae du taux de profit. Une loi se trouTe confira •• : partout le ca- pi tal assure une domination réelle sur l' en- s••ble du travail social, le rapport du pro- fit aux capitaux engagés a tendance à dimi- nuer. Il en résulte que le capital est his- toriquement 4épassé, paree qu'il alessouf- tle au fur et à mesure de son déTeloppement, tout en approfondissant le. contradictions inhérentes à son, fon:ctionnement. Bien que le. conditions objectives de la Révolution Communiste .oient réunies, le dépassement réTOll1tionJlaire du capital u'est qu'une 1'08- sibilité, parce ,u'il dépend aussi de carac- tères 8ubjee.tif. de l'organisation des pro- létaife. dans, puis contre le capital. ~'a- Tenir est plus l'aff~re de. salariés que l'aDoutis8ement des lois du salariat: les premiera peuT.nt encore par leur action é- tonner le moade, alors que les sec.ondes ont déjà épuisé le.ra ressource. historiques. PAGES _ 2- 3 - 5 LIBAN ••••••••••••••••••••••••••••• 9 RAPT HORO ET NIVEAU REPRESSIF ••••• 9 - 1() AL GE RI E ••••••••••••••••••••••••••• 10 2F 15FB 300L

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SOMMAIRETE VOL UTION DU CAPITAL •••••••••••••• 1BILAN DES LUTTES OUVRIERES •••••••• 4HI~TOIRE DE ••• SYNDICATS •••••••••• 5STAKHANOV-TAYLOR PAS MORTS (suite)6CRI SE EN THEM~ •••••••••••••••••••• 6RENAULT-CLEON : BILAN 7AVIS - MISE AU POINT •••••••••••••• 7MAT C H DUS l E CL E • • • • • • • • • • • • • • .'. • • • 8LES RADIS ROUGES •••••••••••••••••• 8 - 9

EVOLUTION duCAPITAL

COMBApour

l'autonomieouvrièren°8 aout-septembre 78.

PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE ,LA PERIODE

Aucun Etat ll' a réussi à pro~oquer 011' àinciter aux inTestissements, èondition D'-ce.sair. à un Douveau cycle de production.

Partout dans le aon_e, le ch'.age etlli.tl_tion .'amplitient à de. rythmesdiT.ra, sans que les secteurs clés del'économie ne retrouvent la moindre ren-tùilité.Pour 1977, la croissance économique aété de 6 % au Japon, 5 % aux USA, etentre 2 et'4 % lIanaua pour le. autrespaya industrialisé •• Les experts pré-voient un fl-échissemeDt pour 1978.Cette qua.Bi atapatioJl de la productioD.prouT.e 'lue le. in-.:eatis.ements -quandil. enstent- nlaffectent que les

ecteura marginaux de l'é~o.omie.

La faible accumulation de capital révèle latendance à la baisae du taux de profit. Uneloi se trouTe confira •• : partout 0ù le ca-pi tal assure une domination réelle sur l' en-s••ble du travail social, le rapport du pro-fit aux capitaux engagés a tendance à dimi-nuer. Il en résulte que le capital est his-toriquement 4épassé, paree qu'il alessouf-tle au fur et à mesure de son déTeloppement,tout en approfondissant le. contradictionsinhérentes à son, fon:ctionnement. Bien quele. conditions objectives de la RévolutionCommuniste .oient réunies, le dépassementréTOll1tionJlaire du capital u'est qu'une 1'08-sibilité, parce ,u'il dépend aussi de carac-tères 8ubjee.tif. de l'organisation des pro-létaife. dans, puis contre le capital. ~'a-Tenir est plus l'aff~re de. salariés quel'aDoutis8ement des lois du salariat: lespremiera peuT.nt encore par leur action é-tonner le moade, alors que les sec.ondes ontdéjà épuisé le.ra ressource. historiques.

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Superficiel1.ment, le rythme de l'ap-profondissement de la crise parait lent. Iln'y a pas d'écroulemeat spectaculaire depans entiers de l'économie, mais plutôt de-puis plusieurs années, un lent reflux decapitaux. L'industrie lourde (sidérurgie)est la première touchée, les sources d. ma-tières pr.mières a. se dév.lopp.nt pas etles sect.urs retardataires de la productionsont liquidés (vi.i1les usin.s de textilesou viell.s méthodes de gestion relayées parl'infor.ati~ue)

ove.bre 1977 tEn Suède, l}Etat contribue à la fusiondes entr.pris.s .idérurgique. et prendune partiCipation 'e 50 % dana le nou-T:eaugroupe; av.c l'accord des syndi-cats, il s'agit de port.r la producti-vité de 160 à 300 tonll•• par ••ployé .tpar aa, et dè réduire le. effectifs de20 %, soit 4 000 sappres.ions d'emploi ••En Grande-Br.tagne, la British SteelCorporation (90 % de l'acier britan-nique) soumet au gouvernement et auxsyndicats un proj.t de fermeture d'u-sines déficitaires, soit 15 000 sup-pressio.s d'.mplais.

La .idérurgie fraaçai.e a lic.ncié10 % de ses salarié. entre janvier 77et avril 78 (16 000 travaill.urs).la juin, Usinor et Sacilor-Sollac ontrendu p.Dlic la d.rnière phas. du pro-j.t d. res\ruct.ratiGn, qui préVOitun. rallonge de pl.si ••r•• illi.rs dech~meur. d'ici un aB. L•• p.rtes &n-•oncée. par ces groupes pour 77 s'é-lèvent à 5 milliards de francs, dont•nviron l .illiar' de franc. d'invea-ti.ae.ents. La produotioB .e rétrécitet le. inve.tisse.eats vis.nt plus à.odernis.r de. procédé. d. faDrication.xistants qu'à créer une conc.ntrationfinancière et iadu.trielle à la haut.urdu nécessa1re DOU. de la productivité.

ILa relance dans le cadr. d.s frontièresnationales ou d'un a.•ct.ur d'activitéest impossible ou superficielle. Lesbénéfice. d. Renault et d. quelquesautres u.in.s de transformation n.tiendront pas toujours l'économie fra.-çaise à bout de bras.

1

De janvier 77 1 .ai 78, la sidérurgie dela CEE a licencié 53 600 travailleur.~ur les 740 000 qui étaient employé.lébut 77.

te. vale~. du capital font beaucoupde tapa,e autour d. qu.l~ue. innovationsannonciatrice. -8e10n eux- d'une relanc •• Enfait, ce. élélll.ats de repri ••• ont limitésau .ecteur d•• bi••• de con.o••ation, l'in-dustri. auto.obil ••••• nti.lle ••at ; une v,-ritab1e croi ••anc. économi,us capitalist.néce.site de. .atières pr.mières, et uneindu.trie lourde adaptées.

Les usiDe. FIAT vienne.t de mettre aupoint des charDes d. me.tag. de carro-.s.rie. entièr.ment robotisée •• L•• co«tsde production -1•• lic.ncie ••nts une foiseff.ctué.- vont diminu.r et le. profitsaugaenter ; .ai. jus,u'à quand? Le. in-dustries de transfor.ation .ont dépen-dante. de l'énergie pétrolière et del'industrie lourde, toutes deux dans lemarasme. Quant aux infrastructures,routes, .ervices commerciaux, 1•• Etat.sont bien incapab18S de prévoir quoique ce aoit à long terme.

Incapable de fournir la base d'un dé-velopp.ment quelconque dans les pays .ou.-dév.loppés, le capital a fait avort.r lesréforme. agraires, provoquant par suite lafamine à l'échelle .ondiale et l'épuisementde p.upl •• entier.. Partout ailleurs, ils'avère impossible de coati.uer à satisfairedes besoins créés par le fonctionnement mAmed. la société capitali.te; cette situationa été créée par l'équilibre précair •• ntre1•• forces .ociales dans un contexte de finde cycle de production ; elle détermine leslutt •• sociale. pré.entes et à venir.

Mais l'élém.nt qui fait 1. plus défautau capital, c'est un rapport sati.fai.antde. salariés ~u travail, c. qui .s traduitpar d.s difficulté. à extraire de la p1u.-value de l'.xploitatioll des travaill.ur. :ou bi.. ce.x-ci S8 rébellent, ou encor.,sous la botte de la dictature, le cal.e ap-parent cache un. passivité et una réticencequi font éch.c à la rentabilité.

C'est la concurr.nce .xacarDé. ..tr.l.s Etat. capitali.te. ,.i r.nd p8s.iDl. lapré••nc. d. ce. 'eux t••dallc•• ; l'Eur.,.,en difficalté, .st prAte à inv ••tir dan. c••paya quitte à. ris,uer UJL. co.cur.nc •• acor.plus forte ; les Etats-Unis, à ferc. de vou-loir imposer partout la loi i.périali.t ...fav.ur de leur éco.oai. propr., .&inti ••n.atdes anachroai .... écoaolli,u••• t politi,u ••,et ce faisant, p.rd.nt pi•••• di,lo.ati ••La CIA na pourra pas toujours cont.air 1••.xplosions sociales -••t.....t .n Améri,••Latiae- en l'a•••nce de perspectiv •• politi-ques et éco"olli'lle•••• év.loppellent capita-liste.

Incapabl~~~e fournir la ba•• d'...dé-:veloppement qU81coa~ •• d... 1•• paya ••••-a.développés, 1. capital a fait avort.r 1•••••réforme. agrair.s, provoquant par .uite la••tasine à l'échelle mOlldial. et l·épui •••••t:de peuple. entier •• Partout aill.ur., il ••••s'avère impossible de contiau.r à .ati.rair.d•• b.soins créé. par 1. fonctionn •••nt ••••de la société capitali.t. ; c.tt•• itua\ioJL.a été créée par l'équilibre précair ••• tr•••le. fore•• sociales dan. ua co.t.xt. d. fin.de cycle d. production ; .11. dét.rmin. 1•••iuttea .oeiales pré••nte. et • y.nir.

0, 23 % •••propriétair •• co.tr'l.nt la.oitié d•• terr •• cultiva81e ..... 1.aond •• L'introd.ctio. de. t.c"i,u ••modern •• (••grai., ia ••cticid ••, .oao-cultur.) néc•••it.nt ••• 1..T••t1••e•••'.t.l. ,ua le. pay.... pauTr •• ~.itt ...t lat.rre au bénéfic ••• s tru.t. acro-ali-.entair •• ; partout d... 1. Ti.r.-Mo.d.,le. cultur.s d••tiné•• à l'.xp.rtatio •au,aent.nt donc au détri••nt d. c.ll ••des bi.ns de .ubsistaace ; 400 '.r ••n....meurent de lai. 'o.tes les heures a&t••~l.m.nt dans le .oa4e.

L·ex.mple de la France est typiqued'une ~eprise liaitée, bitie sur dusabl•• Lea indu.tries 1•• plu. modernessont l.s usiaes automobile. qui pro-dui.ent pour le lIlarchéintérieur oul'exportation dans les pays industria-li.és. Paral1èlem.nt, d•••• cteursvoi.ins co.nais ••nt linretard inouf :Saviem et Berliet ont fourgué ~ d.sprix non co.pétitif. des camion. auxEtats dépendants de l'Etat français ;.ais, grâce au pétrole qui lui con-fère un argument comm.rcial, l'Algériese fo.rnit maintenant aill.urs.En relatioD avec la politique .éo- co-lonialist. de l'Etat français, le.usines chimiques ont biti leur pros-périté sur les bas prix des matièr ••premières (pétrOle, phosphates). LesconcentratioDs de capitaux dans cesecteur et 1•• intervention. militaire.en Afrique ne sont pas étrangère. à cespréoccapation. ; mai. une rentabilisa-tion de ce secteur néce.site une doub1.défaite du prolétariat: en Afrique, eten France face aux liceaci.ment. prévus.L'économie français. dép...d des autrespays pour l'énergie et les matière.première., les ~arc.és. mais aussi pourles moyens àe productioa (1. s.ct.ur dela machine-outil e.t peu développé en

IFranCe) ; elle dépend d'autre part desprolétaire., tant en Fr..ee ,u~à l'é-tranger.

Dans les pays occide.taux, le. béné-fices .n 1977 ORt été ,a••ablem.ntlaminés par 1. paiement d'heures detravail improductiv •• ; 1•• dirigeantsde la production hé.it.nt à impo.erle ch~mage, de crainte de su.citer des.xplosions soci'ales ou de crainte dedevoir réembaucher dan. des conditionsdéfavorabl.s.

LUTTES OUVRIERES DANS LE MONDE

Pour tent.r de créer une nouvelle or-g8.lli.aatioDmondial. du travail et pour re-mettre en .elle la domi.ation capitalistesur le travail, deux politique. s'affrontentdans les .étropole. c.apitalistes avancées:

- Le coloRiali... ou 1. aéo-colonia-li.me ; il .'agit d'i.po ••r par 1•• iai. d••capitaux d•• ,rande. .ociété •• ulti.ationa-1•• i.plallté•• dan. 1•• p~. p•• déT.lopp4."un. production agricol •• t indu.tri.l1 •• pé-ciali.é •• n TU. de l'.xportation ; 1. .ou-tien aux régi.e. fantoche. i.po.. un Watta-chement i.déf.cti.lew 1 la .'tropol. 4la-pitalist. .o.i."te; c. type de relation••t général par rappGrt aux paya prociuc.teur.de .ati.re. pr.a1're •• t de produits ali••n-taire. •

1Les capitaux saoudien. et la technologiefrançai.e vont s'allier dana la créationd'u.ine. de lIatériel aérospatial enEgypte ; il Y a que1,ues années, leséchanges franco-égypti.n. se limitaientau pétrole et a•• ar••••

Analyse de. gr'v...... 1•• pay. i..4u.-triali.és : voir 1••••• éro. pré~éd.nt5 ;lire aussi les articl •• du pré••nt .umé-ro sur la vague d. grève de ce prin-te.p. en Fraace.

Dans les pays coloni.é. ou pillé. parun impérialis.e, 1. prolétariat n'a pa. é••r-gé politiquem.nt 1 il s'.St aalé aux a.pira-tions nationalistes de la bourg.oi.i. local.,liant s•• intérlt. économiq••• immédiat. a.xperspectives d. développ •••nt éco••miqu ...a-tional. C•• limite. a. ~ollvem.nt oat été pre-voqué.s par l'ab.eno ••• prolétaria' .0..41al.t de per.pectiv.. po11tiqu •• ,10Dal •• a.to-noae. du développemeat capitali.t ••

Les lutt.. •• liDératio •• atio.al ••• tpartout abouti à .n. domin.ti••• upéri ••r. d•capital sur des ..ouv.ll •• I~a.ti.n. de prolé-taires ; ell.s ont •• c.pendaat d •• rép.rc ••-sions sur le fonCtionn •••nt ,é.éral d. capi-tal : l'indépendance d. l'Allérie a i.po.é .aremaniement politique au ••in d. la Dourl ••i-sie français., l.s gu.rr.. caloaial •• o.,p••é lourd dan. l'éclat ••ent •• la cri••• 0-ciale portugai.. ; d... ce•• OUT.a.x Itat.indépendanta, le. prolétaire. •• tro.v.ntconfrontés à un. coalitiGa ••• tore••• Bur-g.oi.8s te1leaallt flagraat. q•• l.s pr.cDai-••• explosions social •• lai.seront loi•••• -ri.re ell•• le natioRali ••e .t 1•• yndioali.-m ••

En 1967, 540 millions de dollar. ontété inve.ti. en Afri,ue. l, 4 milliard.de dollar. de bénéfices ont été rapatriésd·Afrique.

"Ju.,u'à présent, il n'existe pa. d'in-dustries africaines. Les investiss.meat.industriels ont été exclu.ivement appli-qués à d•• opération. 'e ~duction pourl'exportation? L'é,uipement électrique,la construction du che.in de fer .ont enfait d•• projectiona aur le continent~fricain d'opération. téléguidé.s parles .iège. sociaux des grandes société.européennes." Pierre George, dansPanorama du Monde actuel

L'industri. crée 50 % du Produit Inté-rieur Brut ou.st allemand, seul•••nt26 % en Afrique (.oins l'Union Sud-Africaine).

L•• 'vèn•••nt•• ai •• t .'t.raia' l'6T.-lution des Pays de l'Est montrent qu'au delàdes rodomontades des bureaucraties localespour une plUS grande autonomie par rapport àl'impérialisme russe, un mouvement ouvrier seconstitue autour de perspectives politique.qui dépassent le cadre des institutions enplace; ce n'est pas par hasard que l8s syn-dicats libres russes se créent malgré la ré-pression et le poids du syndicalisme officiel~lors que dans les autres pays du glacis, lesluttes ouvrières s'opposent directement auxinstitutions contr~lées par les staliniens,partis et syndicats compris.

AoOt 1968 : la fin du « Printemps de Prague .,et l'ent.d~ chars du pacte de Varsovie vues par un dessinateur tchèque.

Les syndicats ne représentent pas for-cément les intérêts de la fraction politiquebourgeoise au pouvoir; c'est le cas notam-

1 ment en France; militant pour d'autres for-mes de domination capitaliste, le syndicalia-me français est d'autant plus mystificateur.

- Llaid. aux pays .k voie d. dév.lop-p.m.nt 1 1.. lutt.. .ocial.s 4an. le. payap.u industrialisés, .n l'ab ••nce d. per.p.~-tive révolution.aire ... 41ale, favorisentles lutt.s •• libératioa .ational. ; llex ••-ple d. la C.hi•• et plu. ré t ci.l'Indo-chine .ontre ,u'il a'y a plu. plac. ,our 1.développ.ment indépeadant d".onomies eapi-tali.te. concurr ••t.s d•• grandes métropole.déjà constituées ; l'Atrique du Nord et 1.Moyen Ori.nt peuv.nt cependant, gric. à leurplace favorable daas la concurr.nc •• ondial.pour l'éa.rli., .xig.r ••• investiss ••••t.sur place.

Page 3: COMBA TE SOMMAIRE

Voir l'article : Stakhanov-Tay~or pasmorts dans ce numéro et le précédent.

Il peut encore encadrer le8 luttes pour desobjectifs immédiats. Le capital ne pouvantplus supporter davantage de dépenses socialesle syndicat d.vra, comme en Italie, rejoindrele combat de l'Etat contre les travailleurs.

Lea syndicats montrent déjà·partout leurattachement • l'économie natiGnale. Lesluttes parti.llea qui ont te.té de briserlocalement 1. cadre fixé par les appareilsse trouvent toujours e. oppo.ition avec cesorganisations

Les organiaations autonomes d.s syndi-cats issu.. d. c.s luttes sont fragilès, é-parpillé.a .t souve.t confu.ea ; cette situa-tion .st due en partie à la faibl.ss. desluttes,. Duua auasi à l'absence de p41e poli-tique cohérent qui reprenne en compt. lestendanc•• à l'autonoai. révélées par 1••luttes quotidi••••••

CONSEQUENCES DES LUTTES OUVRIERES POUR L'EVO-LUTION DU CAPITJL

Mlae .i 1•• l.ttes sont incapables d.r.a.ttr. e. oa••• la .ociété capitalist. dan.soa en•••bl., 1.. ..carmouch.s aociales nesont pa. sana i.fl•••ce .ur 1. rapport desforces .ociale••

La .écessair. négociation de nouveauxco.promi. imposent de perpétuels réajuste-senta à la politique dea valets du capital.

En France, Giscard a dd mener une poli-tique social. modérée jusqu'aux élection8de mars dernier ; le plan Barre de blo-cage des .alaires et de libéralisationdes prix se garde bien de trancher cer-tains problèlle. épineux: tel, l'indem-Disation du ch~mage, dont la discussioneat remi.e à aeptembre.

Cette cris. SOC1a~e larvée s'ajoute à 1.cri.e d.s inv.atissellents ; l'ensemble de ce.facteura rend illpo.sibleune politique capi-tali.te appuyée aur des projets à long terme.'Comme le. orientations politiques, économi-que•• t social•• sont indi.p.n.abl.s au redé-ploi.ment de la production capitaliste, lacri.e larvée qui atteint tous les rouages dela aociété ne peut aboutir qu'à un affronte-_.nt social généralisé : des prolétaires oud•• valets d. capital surgira une classe po-litiquement homogène qui prendra, sans par-ta,., le commandement de la sociét~.

Le. rapports au sein m'lIe de ~a bour-,.oisi. n'échappent pa. à l'influ.nc.e deslutte. ouvrières. Chaqu. fraction nationaled. la bourgeoi.i. mondiale t.nte de perpétuer.a do.ination sur 1•• travailleur. ; mais, enpériode de crise, les valet. du capital sontloin d. form.r .ne classe homogène : les in-térlt. particulier. ont tendance à .upplanterlea intérlts généraux dans le. préoccupation8d. chacun d•• Etats. L'unité'politique bour-geols. est .n fait imposée par les Etats im-périali.tes dominants parce que ce sont euxqui profitent 1. plus du maintien du statuquo.

Lea impérialismes américains et rU8c~Smainti.nnent le monopole des relation. com-_erciales et politiques avec les Etats mi-neur. de leurs .phère. d'influence respec-tiv... Avec l'approfondissement de la criseéconomique, ils ne peu~t plus satisfaireles revendications des':&availleurs soumis'c.. Etat.. L'immobilism. met en situationd~fficile c•• Etats .t accélère le processusde crise sociale.

A l'inverse, le. Etats de puissancesecondaire, le. Etat. d'Europe ou le Japon,tentent d. ·s'i.pos.r à la fav.ur des diffi-cultés rencontrée. par les USA. Les initia-tive. particulières pour obtenir des sourcesd'énergie sont d'autant plu. fréquentes quec'.st l'impériali.me 8.IIléricainqui a déclen-ché la valse des prix du pétrole dès les an-nées 72-73.' Mai. ces manoeuvre. retardent laconqu'te par l'industrie capitaliste d'uneaouvelle source d'énergie, taat sur le plantechnique que sur le plan économique et poli-tique, car une relance économique réelle né -c.saite une concentration de capitaux énorll8pour réunir les énergies, la technologie etl.s machin... Tout investissement en dehorsd. ce. objectifs est, du point de vue de lasurvi. du capital, improductif.

L'Etat français m~ltiplie les inter-ventiona diplomatiques, économiquesou militaires en Afri,ue et au MoyenOrient afin d'investir sur place, des'as.urer de. marchés et des sourcesénergétiques.' Dans le m'm. temp., lacoopération économique au sein de laCU piétine.

Les luttes ouvrières partielles e.tra-vent la réalisation de la pl••-value et ap-profondissent les dissensions entre fractionsbourgeoises concurrentes. Elles sont donc endernière analyse le moteur de la crise géné-ralisée du capital.

NATURE ET ROLE DES FRACTIONS POLITIQUES

La division des forces sociales se re-flète dans la diversité des fractions poli-ques présentes aujourd'hui. Il n'y a pas àproprement parler de courants nouveaux, etderrière la multiplicité des étiquettes, ilfaut savoir saisir les principaux courants.Les limites de leurs influences respectivessont fixées par le processus économique etsocial qui a été décrit plus haut~ Il seraitdonc vain de répertorier toutes les organisa-tions existantes.

La convergence des intérêt. politiqu ••entre le ch4meur africain ~ui meurt defaim et l'O.S·français 'luine voit pa.le jO\lrà caus. des (ladeaceaa'apparûtpas dan. la lutte syndiCale, qui, par-tout, ·.st strict.m.nt prufe.aio.a.lleet .~tioaalist.. Ce caractère inéluc-table du .7Ddi~i.m. lui confère uarcUe partic.ulière.ent anti-ouvrier dan.la période pré.ente, parce que le pro-létariat doit att.indre 1. sta4. d. lalutte anti-salariat internationale oupérir dan. la répre••ion qui acoompagne-ra la tentative de redémar~ace d'unautre cycle de production capitaliste.

Les régimes d. di.,.ture sont intime-ment liés à la domi. ~n d'un impérialismedan. un pays. Ils né ent donc pas avoir LA STRUCTURATION DE L'AUTONOMIE OUVRIEREune politique autonoa. de la fraction bour-geoise qui les domine.

50 F pour lU numéros et le bulletin cri-tique (le bulletin critique nO 2 vad'ailleurs parattre pendant ces vacan-ces).Adressez les chèques à l'adresse suivan-te : ATTENTION CHANGEMENTCORRESPONDANCE : H. ARSON BP 244

76120 GRAND_QUEVILLYDirecteur de; Publication : D. PotierCommission paritaire en cours.Dépet LégalContact :J. G. BP 108 Marseille Cedex 1CPAO cio Librairie parallèle 47 rue St·

Honoré 75001 PARIS

Il n'y a pas de permanence à Paris pen-dant les vacances

Les fractions bourgeoises dominantess'inspirent du libéralisme, libéralisme tem-péré par la nécessaire coordiantion imposéepar l'insubordination ouvrière. En ~ance,par exemple, la bourgeoisie reprend le thèmegaullien de "l'indépendance nationale", touten restant fidèle à l'OTAN. Elle est donctout naturelleaent représentée par les partisde la droite libérale. Les fractions les plusen difficulté sont sensibles à la propagandedu PS qui met l'accent sur une nécessaire in-tervention de l'Etat et sur une critique del'hégémonie américaine. Il y a déjà dans lasituation les éléments objectifs d'une con-vergence politique entre les partis de droiteet centristes avec les partis socio-démocra-tes dans l'Europe de l'Ouest: ces fraction.sont favorables au maintien des échanges in-ternationaux et à· la concurrence, tout enessayant de s'imposer dans les chasses gar-dées américaines.

Ces fractions de la bourgeoisie sontpar contre oppo.ées à une geation par l'Etatet les organisations prof.ssionnelles lié. àun repli économique sur les frontières natio-nales : les partis .talinien. ne trouv.nt pa.la ha.e objective· néceasair. à la mise enapplication de leur pr~gramme ; ils ne peu-vent donc plus jouer que le r41e de maintiend. l'anci.n ordre économique et social. ensoutenant l'impérialisme rU8se.

L'évolution de l'extrAme gauche a déjàété analysée : elle tend de plus en plu. à ••confondre dan. les objectifs principaux d. lagauche : combat anti-impérialiste, contr41.d. l'économi. par l.s syndicats .t .outien àces syndicat., un. terminologie radical. n.cach. pa. la fin de l'existence autonome d.ces fractions politiq••••

La nature institutionnelle des syndi-cats les enferme à tout jamais dan. leurrdle policier contre les grèves politiques;leur immobilisme apparAtt partout, mai. leurrôle contre révolutionnaire ne pourra 'trerévélé qu'à l'occa8ion des initiative. auto-nomes des prolétaire.. Leurs objectifs sontceux des fractions bourgeoises libérales ou.taliniennes. C'est p.urquoi l.s initiativesde lutte émanant des syndicat.-•• limitent etse limiteront toujours aux pro~èmes d. rému-nération et de condition. di travail. Cettestratégie entérine les divisions déjà exis-tantes parmi les travailleurs et en crée desnouvelles; elle sous-tend le projet politi-que de participation ou d'auto-ge.tion quivise à faire soutenir la politique d'un Etatpar les travailleurs et les organisation. quiS8 réclament d'eux.

Des fraction. politiq.e. déjà exia-~antes, il ne reste riea qui puisse Itr. uti-liaé par une nouvelle génération d. prolé-taires révolutionnaires. Il ne faut pa. théo-riser ce constat : tout mouvememt qui ••lance à l'assa.t d. l'Etat exige une homogé-néité. Los organisations de combat des prolé-taires n'atteindront pas leun'but ravoluti.A-naire spontanément: leur adaptation au rGllhistorique de la cias•• ouvrière sera 1. r6-sultat de combat. entre fractions de pro16-tairas tout au ~ong d•• luttes contr. l'Etat.

Une structure politique efficace n•• ecrée pas par .écret, ni par l'action volonta-riste de tell. ou telle fraction. Le de,r6,d'organisation politique doit correspondre'l'approfondiss ••ent d. la critique dea prolé-taires dana leur en.emble. CREER UNE ORGANI-SATION INDEPœDAMMmT DES TRAVAILLWRS LESPLUS COMBATIFS, C'EST CREER UNE ORGANISATIOIAUTONOME, NON PAS DES FBRCEI CAPITALISTES,MAIS DU MOUVDtiXT OUVRIER.

Nou. ne pouvons donc .tructur.r que 01

qui e.t ré.lle.ent J 1•••• ule. p.r.p.ctiv ••.fficaces sont dono de coordoa••r 1•• lutt••,d'en critiquer les 11mites .t d. d6.asqu.rl.. forc•• contre-révolutionnair ••• C. n'••t~u" la lumière d.s .xpérienc.. d. lutteayant .ntraf.6 des traction. aotabl •• de pre-létaires que d•• o~jeotit. plue prici. po.r-ront Itr. avanc6•• La .truet.ratit•• 't. p'lepolitique p.rmanent .e peut ,ue ••ivr. CIrythme. L'activité prati,u. de. ailitaatlpeut clarifier et .truotur.r .n mouv••e.tré.l, il. n. p.uvent pa. 1. cré.r, car l'ac-tion individu.ll ••• pe.t Itre plac6. a. de.-sus·d•• force. sooial•••

Renforcer .t clarifi.r l'expre••ion p.-litique d. l'AutORO_i. O.vriir., ra.....l.11.. fore.. .%1.tant••, voilà o. ,u'il estpo.sible d. fair. iamédiat ••••t. Editer ••oonfession. politi'l••• per.onn.ll•• et ior1rle n iè•• projet.e .tatat d'erg ..isatiO.,c'••t évidemm••t pl.s !acil., .ai. ça ~'av..-c•• rien.

Roc

Impr imer-Lee minographie.

Page 4: COMBA TE SOMMAIRE

P4·

BILAN DESOU'VRIERES

Depuis le résultat des élections dumois de Mars. se sont déroulés un certain nom-bre de conflits qui ont touché tous les sec-teurs de la vie sociale et économique de no-tre beau pays.

Pour mémoire, on peut citer en vrac:

- .rève chez ~errin, grève des agentshospitaliers, grèv. des conducteurs de bus et.e métro de la région parisienne, grève decertains agents de la SNCF, grèv~ des travail-leurs du groupe Boussac.

Plus récemment, tout le monde se souvientde la grève de Renault qui a touché l'ensem-Dle des usines du groupe. Elle a été caracté-risée par une "queue" de grève importante,celle de l'Atelier des grosses presses àFlins ; il Y a eu des bagarres entre grévisteset non grévistes, plusieurs interventions desforces dites de l'ordre J

Oa peut rappeler aussi la grève des Ar-aenaux Où depuis fort longtemps pratiquementdepuia mai 68 il D. '1 avai.tpas eu de mouwementd. grève significatif et de quelque ampleurque ce soit ; pour finir, on peut noter lagrève Moulinex qui elle, a aussi touché l'en-.emble des usines du gro.pe. Il e.t significa-tif de remarquer que les travailleurs de l'u-aine d'Alençon qui ont lancé le mouvement,ont accepté le. premiera le. proposition. dela Direction .alors que les autres se sontfait tirer l'oreille et ontmontré une mauvai-.e volonté évidente à les accepter, donc à re-prendre le travail.

L'ensemble de ces grèves, leur revendi-cation, leur durée, pose problème aux mili-taats communistes. C'est pourquoi nous tentonsdans cet article d'en faire un bilan et detracer quelques perspectives pour l'activitédes militants se réclamant de la RévolutionCo..uniste. Ce texte doit Itre pris comme uneincitation au déDat et rien d'autre, en cesens que nous ne penson. pas détenir la "Vé_rité", "Toute la vérité" sur le compo~tement

. pratl_ue des travailleur ••à DOU. tous seul••liSi nous disons débat, nous entendons par là

nOD le simple fait d'assener de part et d'au-tre quelques vérités et affirmations; à no-

11 tr'eavi. cette liai te exclut du débat d'entréec.rtains groupes spécialistes en la matière 1

L' article se pré'sente dans sa lerepartie sous forme de différentes consta-tions ?elatives à ces grèves.

1ère Constatation

La quasi totalité de ces grèves sesont déroulées après les élections dumois de mars qui a vu, faut-il le rappe-ler, l'échec de la gaUChe, ou pour par-ler plus concrètement l'organisation deson échec par elle-..... Ces grèves sesont déroulées d'autre part dana un. pé~~iod. apparemment peu propice aux grandsmouvements sociaux, , savoi~ la périodedes vacances Où le. travailleurs sea-blent Atre le plus préoccupés d'aller sereposer, récupérer un peu plut~t que depenser àengager un affront.ment avec leCapital .t ses Valets,

2ème Constatation

Les luttes ont eu des importancesinégales :

- centaines luttes se proposaientquant à leur objectif de riposter' desoffensives organisées par le Capitaldans le cadre de sa restructuration. Cesluttes se sont d'emblée heurtées' lavolon té poli tique du Capital de liquidercertaines de ses branches qQ~i~'jug.archafq~e8 et retardataiies.~an. le meilleur des casijil s'agit deles moderniser, de les .t&ntabiliser,donc d'organiser le ch6mage pour les •travailleurs qui seraient en~surnombre.

- les autres luttes se sont dérou-lé.s dans des secteurs "rentables" dupoint de vue du Capital Où ne se pos.ntpas'les problèmes de débouché_, de li-quidation ou de fermeture ; dans la plu-part de ces cas, la grève dans ces sec-t eura.,est partde d'un ras le bol anté-,rieur à la grève elle-mAme. Ce n'est queplus tard que les bureaucrates ont sura-jouté leur propre catalogue revendicatif.

LUTTESDans l'ensemble, c.s greves ont été

caractérisées par la détermination donton fa1.tpreuve les travailleurs, grèvelongue avec occupation ; piquets de grè-ve ; dans certains cas, amorce de mesured'autO-défense, mais aussi par ,1. déter-mination du patronat' les fair. échouer,appel à la Police pour faire vider leslieux, refus de négocier sous la "con-trainte". C'est la traditionnelle poli-tique du bâton et de la carotte ; en cesens qu'ils veulent bien négocier parailleurs avec des partenaires sociauxbien polis et respectueux du jeu !

3ème conSLatat1on

Dans l'ensemble, les revendica-tions ont toujours eu pour objet l'augmentation des salaires, l'amél~o-ration des conditions de travail,donc aussi parfois la lutte pour l'emploi. Dans certains cas, il fautle noter, il n'y avait aucune reven-dication précise exprimée par lestravailleurs en lutte, et ce n'estqu'après avoir pris le train en mar-che que les bureaucrates ont plaquéleur catalogue revendicatif sur lagrève., pour pouvoir mieux la cour-c~iter, car en effet que peut-onnégocier dans une grève sans revendi-cations, alors qu'avec des revendic~-tions précises, tous les espoirs sontpermis, toutes les compromissions ha-bituelles avec le patronat deviennentpossibles. On peut m@me se donner leluxe de laisser quelques os à rongeraux travailleurs. C'est le vieux pro-blème de la nature capitaliste dessynndicats qui a horreur du vide dansle débat avec leurs autres partenai-res sociaux' S'il n'y a plus rien ànégocier, à quoi servent-ils ?

4ème constatation

L'ensemble des ces luttes sontre~tées circonscrites à l'usine ouaux groupes d'usines. Constatons sim-plement que si la lutte a touché l'ensemble des usines Renault, des Ar-senaux, de Moulinex pour ne prendreque ces trois exemples, la lutte n'apas débordé, ne s'est pas élargieaux autres entreprises de la brancheindustrielle. Sim~a, Peugeot, CitroënBerliet sont restés inactifs devantla lutte des Renault, de même que lestravailleurs de l'industrie électro-ménagère devant le conflit Moulinex,et de même que les travailleurs desentreprises de guerre "privées" de vanle conflit des Arsenaux.

D'autre part, les travailleurssont restés dans l'usine en se con-teLtant simplement de l'o~per, etpendant son déroulement ils n'ont pa~essayé de populariser leur mouvementde façon autonome, laissant de faitle champ libre à toutes les manoeu-vres des Bureaucrates : pour ne

prendre qu'un exemple, celui de Renault-Cléon 'est significatif; en effet, cen'est qu'après l'intervention des flicsque les bureaucrates ont organisé une ma-nifestation de protestation qui sortaitde l'usine, mais m@me à ce niveau ll, ilY a eu courcircuitage des directivessyndicats, ils ne tenaient pas à ce qu'ily ait trop de monde dans les rues. On nesait jamais ce qui peut arriver 1 Il fautconstater que la SOlidarité de classe laplUS élémentaire n'a pas jou~ 1

Si dans de nombreux ca s, et cen'est pas le moindre intérêt de ces lut-tes da printemps 78, le déclenchement ~tl'organisation de la grève ont été à l'initiative des travailleurs, mais danstous les cas rapidement les syndicatsont pris le train en, marche et ont impo-sé leur propre strat~gie • Stratégie quia conduit ces luttes dans des voies degarage, qui sont devenues habituel~es.

5ème constatation

La politique des organisations syn-dicales, par rapport l ces luttes, parrapport à un niveau plus g~n~r.l et glo-bal n'a qU'un but, celui de pr~5erver ltout prix la paix sociale, et dan~ cedomaine ils sont devenus imbattables'

D~s le lendemain des ~lections,ils se sont empressés d'aller rendGntreret discuter avec l'ensemble du petitmonde du capital. Il s'agissatt de pré-parer l'ouverture de négociations véri-tables, de donner un os • ronger auxtravailleurs pour les calmer, car l'in-

quiétude perce parfois ; Bergeron décla-rait-il il y a quelque temps l FranceInter : "Il faut arriver l des résultatsconvenables avant les vacances~ A larentrée ce sera très difficile, et on nerépondra plus de rien·. En clair, celasignifie c.acher donc quelque chose ,nous pourrons le mettre dans la balanceau cas où certains travailleurs éprou-veraient le plaisir morbide de vouloirfaire grève pour le plaisir • avec ceque vous nous donnez, nous pourronsplus ~acilement séparer le bon grain del'Ivraie.

On a négocié branche par branc~esur les bas salaires, le ch8mage et sonindemnisation, les conditions et duréesdu travail~ Bergeron et ses accolytespeuvent dormir tranquilles ; au 10 juil-

let 78, 18 accords avaient ~t6 sign'" etles mass m~dia d'insister lourdement surle climat de détente qui s'in.taure. Ilfaut noter toutefois que ni la CGT, nila CFDT ont massivement sign' ceux-ci.Par contre, la CFTC, laCGC, FO et la FENne se sont pas laits prier. Henry le PDGde la FEN après avoir ·obtenu· 2,5 % au1er septembre a tranquillement déclar' :"qu'il s'agissait II d'une br~che impor-tante ouverte dans le plan Barre". Merci~nry, ça c'est de la lutte des clas-ses 1

Lors des grèves, les organisationssyndicales n'ont eu de cesse que pourenliser les luttes dans les m6andresclassiques et'marécageux de la n~gocia-tion sans principe, sans rapport d. ~or-ce. Toutefois, les ficelles ont été uti-lisées pour parvenir à leur tin s

_ premièrement l'organisation dela discorde entre organisations syndica-.es ; chacune d'elles ressortant ses

propres perspectives. A Renault, la CGTétait pour le maintien de l'occupation,alors que la CFDT se prononç&it pour desgrèces par secteur et par entreprisecar a-t-elle expliqu~ : ·11 n'est pasnormal que 5000u 600 travailleurs suppor~tent des revendications qui sont cellesde l'ensemble des travailleurs de la Ré-gie. Constatons simplement que l'idéesimple de l'occupation et la n'cessairepopu1arisation de la lutte n'a a.me paseffleur' ces bureaucrates, chacune apréfér' se crisper sur •• s propres pers-pectives pour désorienter enco~. ~avan-tage les travailleurs.

- 2) l'organisation du cloisonne-ment des luttes, que ce soit par ..sb.ou par groupe d'usines, les syndicatsont tout ~ait -et c'est nor.al- pouremp.cher tout échan,e d'expérience con-crète de la lutte •• :.-lapart des tra-vailleurs. De tait, elles ont e.p.ckétoute extenston r'el.e des luttes. A~mieux, elles ont toléré leur juxtaposi-tion et rien d'autre 1 M.is de leur partil n'était aucuneaent question de ~aTO-riser le dépassement des luttes tel q..elles se menaient.

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PS

~ 3) Nous avons vu pourquoi ellesont plaquA des revendications, leur ca-talo,u. revendicatit sur le ras le bol.'n' ral de. tra vailleurs.D-autre part, elles ~ent organisé, aprèsWB certain te-ps, la reprise du travailen taisant _iroiter les quelques avanta-fea que le patronat a bien voulu leurcOJlc'der. Nous ne parlerons pas dëlïer,anisation de la division entre travail-le.ra, et toutes leurs petites magouil-le. traditionnelle. coame le recours au.ote l lnllletin secret pour ou contre 1 areprise.

-4) L'organisation de la démorali-sation .t d. la d'.obilisation des tra-vailleurs. Certains piquets de grève•• rtain _atin l Renaul t-C160n valâient1. d'plac •• ent, et quand les tra vail-leurs de Koulinex Alençon reprenaientle travail, alors que les tr.vailleursdes autres usines d. groupe continuaientla lutt •• Qu.lle a été l'activité desbureaucrates pour e.p@cher la cassure ?1i.n 1 On avait d6jà compris 1

D6cid •••• nt ces gr~ves ont beau-eoup ennuy' les bureaucrates de service.Toute leur activit6 en t6.oigne, etco•• e on n'a pas pu casser les luttes defaçon trontale on a pris le train en_arche .ais pour pouvoir mieux l'enliserDurant toute cette p6riode, les bureau-crates ont donné l'iMpression d'une im-_ense activité, _ais c'6tait pour .ieuxla.oriser la Paix sociale 1

L'ense.ble de ces luttes montreque nous so•• es lune crois6e des che-.ins possible, crois6e des chemins pos-sible du tait du rapport contradictoireentre la possibilit6 r6e11e qu'ont lesbureaucrates d'i.poser leur stratégie etla nécessité de le taire, de l'imposerdu tait ••• e de la co.bativité ouvrière.Il .st si,niticatif de noter que le lan-gage des bureaucrates a changé depuis un.oaent. Avant les élections, ils disaienten aubstanc. 1 ·Patience la Gauche serabient8t au pouvoir· ••• Aujourd'hui ilsinsistent sur les négociations diffici~les qu'ils .~n~nt avec le Capital et surles n'c.ssités de la lutte qui seulepourra etc •••

ClUX QUI "'-SIRBCLAMENT DE LA REVOL UTION

Les gauchistes dans leur ensembleont fait leur travail habituel de dénon-ciation des syndicats .ais pour pouvoir.ieux les redresser par la suite. Lebilan de la LCR sur Renault-C160n estsignificatif l cet égard. Apr~s quelquesconstatations justes concernant les pra-tiques .t .anoeuvres bureaucratiques, saperspective se ré.u.e au redressement desyndicats, l'arme de tous les travailleurs, la proposition d'une centrale syndi-cale unique avec droit de tendance pourtoutes les co.posantes du .ouvement ou-vrier, ainsi qu'un catalogue revendica-tif que ne désavoueraient pas les bu-re au cra tes.

Signalons pour finir que les mili-tants du PCI (Bordi,uiste) qui publie lePro16taire ont eu grosso modo la .@Med6_arche. Dans un tract dittus6 àRenault-Cléon, ils expliquaient en subs-tance qu'il n'y avait rien l attendredes organisations syndicales, mais pourproposer une série de revendications quiresse.ble comme une goutte d'eau à celledes bureaucrates 1

LES TACHES QUI NOUS ATTENDENT

On peut toujours évacuer cettequestion en la taxant de Léniniste, d'ouvriériste, de confusionniste, vu quenous n'avons pas encore construit uneorganisation internationale coh6rente.Expliquer qu'il faut défendre le "pro-gramme communiste", ou qu'il suffit d'at-tendre que les travailleurs fassent leurex~érience tout seuls et qu'il surfit d'attendre relève au .ieux de l'affirmationde principe, et n'est pas notre problé-

~atique. Ca ne peut plUS l'@tre. Disonssimplement que les luttes des travail-1eur~ à venir ne dépendent pas fondamen-talement de nous ; nous ne sommes pas lesmagiciens de la lutte des classes quid'un coup de baguette magique feraientsurgir partout dans le monde des luttesradicales; disons aussi que ces luttesdépendront aussi de l'activité des mili-~ants communistes 1 ·L'important n'estpas de savoir ce que la société a faitde nous, mais ce que nous faisons de cequ'elle a fait de nous" (Iar1 Marx).

Pour tinir, cito~ 1 •• probl~mesqui se posent aux militants communistesqui souhaitent autre chose que d'!treque des commentateurs de la lutte desclasses, en un mot ses parasites.

COmment pouvons-nous en tant quefraction communiste favoriser l'organi-sation des travailleurs en rupture avecles pratiques bureaucratiques tant syndi~cales que pOlitiques?

Comment briser l'isolement des lut-tes, isolement organisé par tous les te-nants de la conservation sociale ?

Comment ~aire que les les dénoncia-tions syndicales et politiques ne relè-vent pas simplement du discours -nécessai-re-, mais qu'elles soient~pératoires" ?

Comment rendre concr~te la perspec-tive marxiste du communisme qui est "lemouvement qui abolit l'ordre des chosesexistant"., en un mot comment taire queles luttes ne se diSSOlvent pas dans l'inertie? qu'elles puissent rester soustendues par une stratégie d'ensemble quiest celle de l'Abolition du Salariat.

Il va de soi que les questions dé-passent largement les capacités de tel 0tel groupe, capacités pourtant indispen-sables. Si ce texte permettait enlin delancer le d~bat •••

Voja

HISTOIRE DE ....

'Monsieur,les faits qui vont suivre sontvéridiques.Je vous autorise l les publi-er dans leur intégralité.

Au cours de l'année 1972,j'~tais syndiqué à la CGT et collect.ur de mon sect-eur aux automobiles Peugeot Sochaux.Suite l un accident de moto,la directionPeugeot .'a licencié,et ceci sans aucundoute pour mes antécédents syndicaux.Acette époque l'action de la CGT pour medéfendre a été plut8t inexistante.Ensuite j'ai travaillé dans une entre-prise à l'intérieur de laquelle il n'yavait qU'un syndicat,la CFDT.C'était unepetite entreprise,et l'agence qui m'ava-it embauché comptait environ 24 ouvriers.Pour lutter con~re le patron,je me suis R6sultat: la mise au ch~mage, délibérédonc syndiqué l la CFDT.Quatre ans apr~s ment, d'un jeune militant.j'étais licencié car je devenais trop Dois-je encore croire à ce que la CGTg~nant. construction a affirmé dans une alli-Le Comité d'Entreprise des Automobiles che?Peugeot (C.E.), majorité CGT, m'a propo-sé l plusieurs reprises des contrats !Jeunes, les besoins justifient ton emtemporaires, et toujours pour le m@me p10i; lutte pour le droit au travail".poste, factotum. (So~rce : affiche Graphic, Re Paris,Ce dernier a débuté le 18.04.77 et s' B 305035289)est terminé le 31.12.77. Des militants responsables co.me Mon-Au mois de décembre 77, un emplio d'ai- sieur ROTH, ancien secrétaire de lade matérialiste a été créé au C.E. section syndicale du DS, MonsieurCe poste reprenait le travail que j'a- JHEZAUD, ancien délégué du personnel,vais effectué jusqu'à maintenant, avec aux autos Peugeot ont contribué à cet-en plus d'autres taches. te injustice.J'ai donc posé ma candidature pour cet Ce qu'un militant n'a pu accepter duemploi, et, à ma grande surprise, le CE patronat, il ne l'acceptera pas nonm'a purement remercié et mis au chema'e •• plus de certains représentants d'un syn-Deuxième surprise, j'ai appris que le dicat pour lequel il a milité sanscandidat retenu et embauch6 occupait un faillir.emploi stable dans une entreprise de la Je suis à l'entière disposition derégion. ceux qui voudrait ou exigeront desJe ne crois pas que de telles pratiques éclaircissements sur cette affaire.soient conformes aux orientations quidoivent @tre celles des représentantsdes travailleurs.Par cette déclaration, je dénonce lemanque de d~mocratie de la direction dela CGT Sochaux, au sein de laquelle_Monsieur BUSCHH, membre du tecrétariattrésorier g~néral de la section syndi- r

Q•

cale Peugeot Sochaux, G ~~tte lettre ~ ét~ c~mmun1quée_M i CADET membre du bureau de la au roupe Autonome uga11ta1re Peugeot,

on~ eur .,. et ces camarades tout comme nous es-sect10n synd1cale, # è t 1 . ~'_Monsieur MEILLANT membre du secreta- p ren que es synd1qués apres sariat, responsable ;égiOna1e(union 10cale)lec~Ure ~ommendcent à.com~rendre laont un comportement inadmissible de la vra1e na ure u synd1ca11sme.part 4e représentants élus des travail-leurs.

SYNDICATS

Jean René29 rue sous les vignes25600 Sochaux

___ =_=_=_s_

-=-=-=-=-:--=:-

Page 6: COMBA TE SOMMAIRE

Ps

stakhonov- taylor, pas morts

_ reconcilier le travail et 1. produc-teur, le capital n. sera jasai. capable d.le faire, c'••t contrair. au% conditions ao-cial•• aécessair •• à .on accumulation ; 1 •

L'autoge.tion, voilà un be.oin e%primé capital arrache au prolétaire le produit depar les travailleur. ; qu'est-ce que cela son travail, pour accusul.r du capital .oussignitie pour les prolétaire. ? Nous voulons forme d. machines par le biai. de.quelle. ilprendre notre .ort en main, savoir ce que .%ploitera un plU. grand Dombr. d. prolétai-~ou. produi.ons, pourquoi DOUS le produi.on.res dan. 1. cycle d. production suivant ;~omment nous le produi.on. t

C'e.t en ce ••n. que l'activité d••Groupe. Autonome. de Travailleur. doit s'in-tensifier .t se donner une expres.ion pOli-tique. Il faut propag.r partout 1•• m.il -

accumule~ du capital, produire de la plu. leure. leçons des lutte. vivant •• ; il fautCe la néc.s.it. une organisation de la value, c est exploit.r le prolétaire, c'est aussi clore le bec.aux dogmati.ues i••~.

société dirigée par le. prolétaire. pou r 1. dépoaséder du produit de son travail, le d. toutes le•• ecte. qui jugent 1 ' aotivité1•• prolétaire •. Mais les partis .t'le •• yn- .éparer de la matière qU'il manipul., 1. r.n- de la clas.e ouvri.re .elOD les critèr •• d.iicat. utili.ent un mot à la mode pour grim- cireétran,.r aux obj.c..tifsd. e e travail l.ur idéologie; I1Gn, m.ssi.ur., l'au.nté-p.r sur 1. plus haute march. du podium d. la et 1. r.ndre étrang.r à. la société ; le pro- i••e n,'.st pa. un comportement intividual1.-politique. Pour eux en etfet, l'autoge.tion duct.ur d. la .ociété ...pital1st. sera tou- t. lor.qu' il pr.nd les proportion. 'u•• GUS•• réduit à : _ la .atisf.ction de. revendi- jour. un prolétaire alié.é ; lui conaais.on. aujourd'hui (1) , RO&, .e. -cations le. plu. pr.ssante. des travaill.urs - dall.la .1tuatioB .,écifique que Iloua.i.ur., 1•• travailleur. ne soat pa. là pour

_ la concertation p.rmanente' viT.on., le capital doit fair. fl.ch. d. tout construire des c.ellule. de parti; aon, •••-.ntre les dirig.ant. de la production et le. bois pour tent.r d•• ur.ont.r .a cri•• ; il .ieur., vou. ne deviendre. pas le. chet. du"représent~t. d•• mas.e. laborieu ••s", afin utili ••ra tout pour aug.enter la productivi- prochat~ .0uT.•••nt ouvrier 1 L •• travail-d'aménag.r le procès de travail .n fonction té du tr.vail ; 1•• etforts rétorai.t •• pour leur. on~ mieu% ~ue qa à fair. : ila d.iv.ntde. impératifs économiqu ••• t .ociaux. "..élior.r- 1. -40ntort· d•• traTailleurs a- .

boutiront immanquabl •••nt à -l' ..élioration s. r.connattre, se constituer en un. cl••••d. la production- ; 1•• nouvelle. co.ditioas homog~De .t gacn•r un _onde. C'est un pro-d. travail _a.qu.At pour u. te.ps la réalité gr..m. qui exclut le rétorai ••e de l'..'li•d. l'.xploi tatioA, mai. c•• '••t Clu. t._po- ration d.s condi tia•• de travail et 1 •rair.. ps.udo radicali.m. du parti politique au-__________________ .,.... d•••u. d. la lIalé. bas••••nt quotlcl1enne.

Mai. les syndicat. Il.ttent .n val.ur cequi .. t immédiat •••nt po.itif : l ' ..énage-•ent d. t.l po.t. d. travail, et .'pèr.nt ~ ,d.venir (av.c 1••• péciali.tes en el~onomi. OU\l~'E" ,ql/rO s.alfset autre •• ci.ntifique. de. condition. detr.Tail) d'inéTitable. int.rlocuteur. dan.1•• u.in •• Où 1•• traTaill.ur. "aurai.nt da-vantag. d. r••pon ••bilité.-. Encore une foi.1•• bonz •• aurai.nt toua 1.. bénéfic.. etle. travaill.ur. toute l'.xploitation quandla chatne aura pria .a nouv.lle vit.... d.croi.ière.

Dans le numéro précédent, noua avioDa•ontré que le capital tentait d. récupér.r1•• lutt •• ouvrière. contre l.s conditionsd. travail imposé.s dans le. usin.s, notam-••nt en demand.nt à des spécialiste. de pro-po••r d•• r.mèdes peu codteux aux po.tes detravail le. plu. durs ; noua allons voir au••i comment le. parti. de gaUChe et les syndi-~at •• ntrent dan. le jeu patronal, parce quec•• propo.ition. l.ur perm.tt.nt d'alimenterla fameu •• propagande autog ••tionnaire.

QUELLE AUTOGESTION ?

Dan. ce 1I0dèle social, l.s p.rllanenta•yndicaux ont déjà en poche 1. tick.t d. ré-••rTation pour le t.pis Tert, pui.qu'il •• o~déjà apPOintés pour parler au nOIl d.. ou-Yrier. à l'occa.ion de toute. le. négocia-tion•• L. projet autog ••tionnaire n'.st doncqu'un proj.t de r.mplac •••nt.de la directionpolitique du capital : éliminer la pré-doai-aana. anarchiqu. de. intérit. privé. (-grandupi tal"), .ettr •• n 'place un. bureaucratie-tri-parti t.- : capi tali.t •• privé., Etat-,.yndic.t •• On a déjà TU ça qu.lqu. part 1

su stJ CRE; MAIRE ! .lU PIED l

La CFDT est à la point. du -progrès au-tog.stionnair.". L.s propo.1 tion•. d'..élio-Il'ationd•• condition. d. travail .t de par -ticipation .ont limité ••• t.. rép.rcut.nt.ur la productivité ; .lle. .bouti •••nt àmn. exploitation plus ,rande encore de. tra-t'ailleur••

DES EXPERUJ(CES PROBANTES

De'.applic.tions concrète. ont été mi-.e. au point chez Volvo (Suèd.), chez Volk.-....n (Allem.gn.) et à l'usine SaTie. à Caen.Réc.ptif. aux amélioratioA. d. travail prop~.ée., de. volontair •• ont co••titué de. é-quip •• r••pon.ables d. la répartition de.t'ch.. et de. h.ure. d. pré.enc. • url •a_atn •• AD début, le. travaill.ur. •• con-tr41ai.nt eux-~ •••• d. manière à ce que l'é-tuip. att.icn •• a production, .n aménag.antd•• t.mps d. pau •• dan. de. foyer. prévu. àcet .ftet. L•• aD••nce••• fir.nt plu. rare..t 1. qualité du travail .'alléliora.

Mai., rentabilité oblige, il fut .ugg~ré à ce. é.uip •• d'.ugm.nter le volume de laproduction. Fini de rir., pa••on. aux chos••.érieuse. !Peu à peu, chez Volvo, l'ab ••n-téisme, le. grèv.~la rotation du personnelont repris l.ur ryth•• normal.

La critique pratique d•• prolétaire. aété la plus fort••

LE TRAVAIL : LE CENTRE DE LA GUERREDES CLASSES

Le. patron. boudent 1•• un. aprèa le.autr •• 1•• proposition. d••• rgonom •• ; à laSavie. notamm.nt, l'aménagement de. postesde tr.vail r.st. limité, quasi expérim.ntal.L'échec de. t.chaocrates des méthodes de tr.Tati était prévi.ible pour d.ux séries d.raison. :

SOCIALISER LES LUTTES ; RADICALISER LECOMBAT GONTRE LE TRAVAlL

(SUITE)

Ca.n-Saviem 1967, Peugeot- SochaUX 19~Lordatown, Fiat dans les années 70, autantde j.lons qui marquent d.s rupture. dan. 1.

eomport.ment des O.S. De faqon différente, 1.travail a été c.ritiqué par 1•• prolétaire ••Le déroulement de ces grèves a été déjà dé-crit d. nombreuses toia, nous n'y revi.ndronsdonc p••. ·R.ppelona que c.s lutte. signi-fiaient toutes .n profond.ur

A B.j.SLI: TRAVAIL !

QU'.n r.ste-i~il 1Des travailleurs se .ouviennent, .ais

1. plupart d.s prolétair.s d.vra réapprendr.Ils 1. feront grAc. à de. lutt.s parti.ll ••,lutte. qui s'élargiront s1 de. group •• poli-tique. ont s'II.ociali.er le. expéri.nCe. Oll-vièr ••, leur donaer leur ••n. prefo.d..

Mou. ne craignons p•• d. noua .Il.r àla lutte ,u~tidi.nn. ; et .'11 faut lutterpour UBe paire de bleu•• upplé ••ntair.,no.sle t.ro•• , .ai •• n expliquant pourquoi.

Rous répèt.ron. que tout avanta,e ac-,ui ••• t aléatoire ; noua .avoa. 'lu. touale. prolétaire. en f.ron. t't ou tard l'.x-péri.nce, .t co.pre.dron. pourquoi _eu •••fi.oa. pa. l'1amédiat comme but de n~tr.lutt •• c'••t •• proclaaant dè•• ai.te.ant 1A BAS LE !RAVAIL, q•• le. t.tér.t. d.•• fr'-l'tair.s .eroat le aieu. d'fe.du8.

(1) Dan. 1.... né •• 75-76, 1•• eek-eadch.& FI~ s'étalait du j.udi soir a. lIar41.atin pour un. proportion aoa .6,li, ••)1.d.s tr.vài~l ••r••

Roc

CRI/E En THEmE

L'EST REPUBLICAIN 13 Mai 1978 (Besançon)

"UHE DELEGATION DE LA CFDT A TURIN"

"Un. délégation d. l'Union Régional.CFDT était à Turin (Italie) 1. mardi 9 maicomprenant Louis Martin (••crétaire régio-nal), G. Juseie.u (cons.ill.r économiqueet social) et Kr Ponzi (ouvrier de LIP).cetts délégation a participé à. la mani-festation appelée par les .yndicat. uni-fiés pour prot.ster contr. l'ass.ssinatdu président Aldo MORO".

A l'Assemblée générale llne remm. aposé la qu.stion suivant. %

nPourrait-on savoir pourquoi .st-cequ'on n'est pas allé. à l'.nt.rrem.nt dePierre Maitr. (ouvrier abattu aux V.rr.rie.de Reims alors qu'il était au piqu.i d.grèv.), .t qu'un. délégation de LIP e'estrendue à Turia à l'ent.rrement d'AldoMoro 1"

Re_oas dane l'Ass.mblé. Qéaéral., .ai.pa. d. répons. d•• dét.Il'tft.I".sda.. aicre .

Page 7: COMBA TE SOMMAIRE

p

i

IILAn:

REnAULT,CLEon,

Rappel rapide des faits.Vendredi 26 mai:le ras- le bol général.1500ouvriers votent la grève avec occupation gé-né rale.Compl~tement débord~s,les syndicatspréf~rent s'évaporer dans la nature.Le motd'ordre d'occupation ne sera pas suivi.~undi 29 mai:appel CGT CFDT pour une grèvede.•••d.ux heures.Mardi 30 mai:débordant une nouvelle fois lessyndicats,les travailleurs votent à nouveaul'occupation,qui cette fois,devient effective.Mercredi 31 mai:laCGT et la CFDTtenteDt unenouvelle fois d'enrayer la progression 'du mou-v.ment en mettant au vote l'alternative suivante:arret limités durant tout le temps des pourparlers avec la direction,ou grève de 24heuresreconductible.Les ouvriers,eux,reconduisentl'occupation;Jeudi 1er juin:la CGT déclare la grève minori-taire (!?), puis ce mame jour fait machin,e ar-rière devant le mécontentement des travailleurslAcculée,elle 80rt un nouveau tractcette fois.n faveur de l'occupationMais à partir de cejour,la CFDTet la CGT ne cesseront de fairepression. de tout le poids de leur appar ef.];afin que la grève crève à petit feu.Dans la DAit de vèndredi à samedi,à deuxheures trente,les CRS investissent l'usine(après décision du tribunal).Faute d'avoir misen place une structure d'occupation et de grèvesuffisante,la grève est morte malgrès la comba-tivité des travailleurs.

Après cette énumération defaits,~uelques évidences s'i.posent:

Au lendemain des elections,n'en déplaise aux organisations gaucàistes,lacombativité des travailleurs n'a pas décru etle prolétariat n'a null.ment subi de défaite;le8 grèves des usines de la régie leprouventainsi que bien d'aµtres mouvements de lutte.

Deuxièmement,l.s organisa-tions syndicales ont ,joué leur r~le haQituelde t:reinet d'encadrement du prolétari;at:.ncondamnant le mouvement dès 1. début,{ils l'ontcatalogué comme flou et incertain),puis,aprèsleur machine arrière,en ralentissant la mise enplace effective de l'occupation,e. refusant d'aider à l'extension du mouvement,en limitantle ras le bol des travailleurs aux seules revendications de salaires et de conditions de tra--v81l,il. ont grandement favorisé l'extinctiondu mouvemeat.Il est à noter que ni les organi-sations syndicales,ni les gauchistes en placedans la bOite,n'ont,à un seul moment tenté demettre en place un système de navette permet-tant aux ouvriers d'aller exposer eux-m8mesleur point de vue aux autres usines du groupeet aux travailleurs de la région. Oubli .igni-ficatif.

Après l'énoncé de ces magouilles syndi-cal'es,on peut s'etonner que la LCR, dans unebrochure intitulée "Cléon,juin 78,1& grève"r.-'Dr.ADe.un de .es ch.vaux de bataille: "faire du

.yndicat l'arme de tous les travailleurs".Com-m.nt peut-o~ encore esperer changer du tout autout c.s vieille. organisations réformistes, quiont de tout tempsservi de fre~ de secours aucapital,si ce n'est en retombant dans l'arché-

"type de l'organisation pyramidale,ou le sommet"pensant" diffuse à la base prolétarienne lav'rité poli tique. •

De cela,certain travailleursen sont conscients.UN ouvrier de Cléon aveclesquels nous avons discuté nous a dit "le sa-botage des syndicats,on s'en souviendra,on apas l'intention de se laisser faire en septembre

L'inquiètude est loin d'8tre dia8ipée à Cléon ou le bruit court que la di~ec_ -tion,de la régie vient de passer un accord avecla Général Motors.Aux termes de ce contrat,lespièces et les moteurs de la R 18,aeraient expo~tés vers les USA ou la voiture serait assembléece qui expliquerait le prix élevé. de la R 18

Une foie de plus le bilan d'unegrève va dans le sena de notre analyse:seul ledépassement des organisations syndicales et po-litiques peut etre le garant du succés d'une lutt. pour les travailleurs. -

IZNOGOUD

AVIS:Le PIC dans sa pol~mique avec CPAO s'estservi d'un texte sign~ Lopez sur le Mo-yen-Orient.Les conclusions de cet article permettait a. PIC de souligner notrecaractère confus et crypto-l~niniste.Il n'a pas jug~ utile de parler d'un ar-ticle pr~c~demment paru sur le m!me suj-et(CPAO n05) contradictoire avec celuiqui nous a~t~ reproch~.Les id~es de cetexte peuvent se r~sumer l:

-L'activit~ de la r~sistance palestin-ienne n'est plus qu'une activit~ de "d~gespoir ".

-Les transformations politico-~conomi-ques dans cette partie du monde ont vid~la r~sistance paléstinienne de toute su-bstance et contenu politique.

_On assistait à l'apparition bien quede façon encore embryionnaire de la classe ouvrière,"apparition" CONTRADICTOIREavec les perspectives ou ce qui en rest-ent politiques de la r~sistance palesti-nienne.

-Le capital "local" se pr~parait l af-fronter son seul et v~ritable enneMi:le prol~tariat.L'arti.le de Lopez(M!.e si aujourd'huiil ne peut que le renier vu son ~volu-tion r~cente) posait pourtant quelquesquestions r~elles.Il constatait notamm-ent que la lutte des classes n'est jam-ais un m~canisme bien r~gl~ où à une 6-tape de la lutte succede une autre ~ta-pe sans interraction entre elles.Il posait le problèMe des incidences politiques de la lutte de la r~sistancepalestinienne sur le d~veloppeMent ult~rieur du capital dans cette r~gion du •monde,incidences sur les luttes des travailleurs eux-~!mes. lous nous autorisons donc l eMpecher laIl posait le problèmedu rapport entre parution de cette brochure si un recti-"lutte nationale" et lutte du prol~tari. licatif ne,~ui est ajout~, et nous attir-at.Il serait bon de relire l ce sujet l mons que OPAO ,continue la parution aules *extes de Marx et Engels sur la Co. nO 8 et les eng~geMents que nous avonsMune de Paris,qui initialement a ~t~ un pris en t~moignent sullisaMMent.sursaut national et r~publicain contrela d~faite et l'empire.Il serait bon de Si nous sommes terMeaent d~cid~. lcomprendre et d'analyser le r~le qU'a poursuivre nos activit~s, ce n'est pa.pu jou~ la d~laite de l'imp~rialisme el. parce que notre bouti~ue no~ •• eable pl~slemand dans le d'clenchement de la r~vo belle que celle du voisin, .ais parce quelution allemande.A contrario le fait de nous penons aborder une nouvelle situa-s'!tre trouv~ "parmi" les vainqueurs a tion politique et sociale (reaont6. ~vi-ob~r~ dans une certaine mesure la "capa dente des luttes au niveau aondial). M,_cit~" r~volutionnaire du prol~tariat lr- me s'il ne faut pas mythifier la p6rio-ançais après 1918. de, celle-ci nous iapose des taches quiIl ne sert donc à rien de nier des ~vi- rre sont plus celles de l' ~poque contre-dences,mais il faut essayer de les com- r~volutionnaire triomphante.prendre pour pOUVOir mieux les d~passerpour po~voir mieux en d~gager les limi-tes et lrs impasses qu'elles impliquentpour la lutte du prol~tariat pour le

L'organisation da. travailleursautonome par rapport l toutes les insti-tutions du capital devient un. per.pec-tive concrète. Il est d'ailleurs trèsr~v~lateur que "Rouge", le quotidien dela Ligue anti-co •• uniste contre-r~volu-

La pol~mique entre les deux articles puÎ tionnaire en vienne l changer la loraebli~s dans CPAO ~tait de savoir si un .de son discours sur l'autonomie ouvrière.tel processus pouvait se d~velopper dan~ Pour discr~diter celle-ci, les calOMniesle cadre de la r~sistance palestinienne. du genre "provocations policières· coa-Pour la majorit~ du groupe,ce processus mencent l !tre un peu grosses l l'heureest impossible(voir plus haut) il ne re. où des militants gauchistes se po.entprend donc pas à son compte le~ conclus. des questions. Quant l l'ultra-gaucheions qui se d~gagent de l'article de L. classique, elle en vient l s"~lev~r con-Signalons pour finir qu'il y aura sans tre cette perspective antagonique l sondoute encore des textes contradictoires projet politiqu~. Le CCI s'Obstine ldans le journal,en ellet les questions vouloir apport~~ !a conscienc~ aux ,tra-qui se posent aux militants communistes vailleurs et le PIC continue l con.trui-sont aussi des 4uestions qui se posent re son parti s'appuyant sur une base deà l'ensemble de la classe ouvrière,il n masse gr.ce ~ux GAO tran8tor.~s en cour-y a donc aucune raison de cacher les di roie de transmission (conception social-vergences qui pourraient exister. d~mocrate bien connue).

PLOEZ-Voja.

AVII

communisme.

FRED

milE AU POinTDepuis quelque temps, certains

groupes ou individus (PIC, RI et Lopezex-militant de CPAO) d~noncent commeconfus et contre-r~volutionnaire lesgroupes qui se r~clament de l'autonomieouvrière, en particulier CPAO. Cetteunanimit~ dans la d~nonciation nous taitnous poser des questions. Nous pensonsen effet qu'elle n'est pas totalementgratuite.

Pour RI nous sommes des proudho-niens ; pour le PIC nous sommes des l~-ninistes voulant cr~er un parti directi-viste ; ces ~tiquettes nous sont coll~essans argumentation s~rieuse pour les ~-tayer ; le PIC allant meme jusqU'à uti-liser des m~thodes inacceptables pour ungroupe r~volutionnaire : il a publi~ desextraits d'un texte interne de CPAO o~Lopez aflirme que l'AG des militantsn'est pas souverain~. En faisant croireque cette thèse est celle de CPAO, alorsque l'ensemble du groupe l'a condamn~,le PIC ne fait rien d'autre que falsi-fier sciemment nos positions. Quant lLopez, qui a rompu avec CPAO en mai, sespositions sont celles du CCI ( R~volu-tion Internationale), avec lequel il 'veutconstruire le "parti mondial de la clas- 1

se" (hors de tout lien dialectiq~~ avecle mouvement r~el, selon les conceptionsdirectivistes de cette org~nisation). Ila lui aussi utilis~ des .~thodes que noun'~hsiterons pas l qualifier de stali-niennes. Qu'il pense et ~crive que CPAOest un groupe contre-r~volutionnairedont la disparition est souhaitable estson droit le plus strict ; aais il estin.eeep~able qu'il tasse publier sabrochure de "rupture avec CPAO· o~ ilannonce d'ailleurs tausse.ent la disso-lution totale du groupe de Lillesous lasignature de notre groupe alors qu'il arejoint le CCI. Nous avons ainsi ~t~plac~s devant le tait accompli de la pa-rution 'd'un texte en d~saccord totalavec nos positions •••• ais portant notresignature 1 1 • Cette Magouille risquede faire croire l l'auto-diSSOlution dugroupe ainsi que le confirme un certainno.bre de lettres de lecteurs et syMpa-thisants que nous venons de recevoir.

Page 8: COMBA TE SOMMAIRE

mATCH

OU IIECLEIl ~'est pas dans nes habitudes de ne us

intewsser de façen j~urnalistique à ce quise passe dans les différentes $fficines dupcuvoir du capital.Mais quand ce qui s'ypasse interesse directement dans leur viepratique le s~rt de milliend de travaille-urs,il est nécessaire de rendre compte etd'analyser ce que le capital mijote danssen coin.DU COTE DE LA MAJORITE MAINTENUE:Elle a obtenu 290 sieges alers que l'opposition n'en a que 200.Ce résultat mentreque le capital a dans sen ensemble rejetéle programme cemmun et son projet de nationalisation des secteurs clefs de l'industrie,cemme le moyen efficece pour sortirde la crise qu'il traverse,ce projet étantinadéquat avec la peursuite de la peliti-que d'intégration du capital français auniveau européen et m~ndial.Il est inv~mpatible avec la multinatienalisatien de l'écen~mie.L'état n'est pas un instrument audessus des rapports de classes ,il est l'instrument du capital,il organise donc sapOlitique économique et sociale en fenctien de ses intérets généraux.La majorité se retrouve quelque peu rééq-uilibrée,la "nébuleuse"UDF est devenue ungreupe parlementaire presque aussi impor-tant que le RPR.C'est la victoire de lastratégie de VGE qui seuhaitait une cert-aine décrispation de la vie politique française,en clair cela signifie amorcer lenécessaire élargissement du personnel "gouvernant" peur accelerer la restructurat-ien économique et politique du pays;peurrépendre d'autre part plus efficacement aaux luttes de la classe ouvrière.Cette politique s'inscrit dans une période gébérale de dé~tabilisation des institutiens depouv.ir.Aleng~rme une nouvelle majorité poLitiquese dessine qui vise • iseler le fC et leRPR tout deux marqués par une rigidité gaullienne dans la conception du role, de l'état.Que des gens de l'UDF dès le résultat desélections connu,aient parlé d'euvertureetc •••est un indice suffisant.La formationdu nouveau gouvernement ,ressemblant commeune goutte d'eau au précédent a fait beaucoup rigoler.Mais l'ouverture politiqueprendra dans les meis qui viennent et adéjl;pris un tout autre chemin que la simpIe preposition de quelques stapontins mini~tériels.De pa~ et d'autre ils be sentquand m@me pas b@tes à ce peintlà,et enplus ils ont leur "dignité" à respecter.Et en a pas attendu longtemps,teut le mende s'est précipité chez VGE puis chez Ba-rre,m@me que Mitterand a demandé un statutpour l'oppesition.Deux rencAntres ont eu

lieu jusqu'à présent,dans la première aléré Ciscuté du prebl~me du désarmement,et .@me un député socialiste a été du vvoyage avec VGE lors de son déplacementl l'ONU,dans la secende a été abordé leprebl~me de La crise écencmique et lesmeyens d'y répondre.Mitterand a trouvécette réunion positive.La crise que traverse le PS a pour toile de fond les rapports que ce parti doit entretenir avecla .ajerité,on parle m@me d'un cengrèsextraerdinaire,pendant ce temps Chiracpiquait une belle colère et convoquaitd'urgence un congrès extraordinaire duRPR,il a peur d'une alliance socialo-centriste qui l;termen écarterait le RPR du peuvoir,et le moins que l'en pui-sse dire est que ses rapports avec VGEne se sont pas améliorés depuis.Et pen-dant ce temps le PC ne finit pas de dé-noncer les virages à droite de ses ex-

cepains.SUR LE PLAN ECGNOMIQUEtLe rés.ltat des électiens , libéré des

éner,ies qui vent teutes Cans le sens Cune libéralisatien du syst~me écenemiqueCe la liquiCatien .~ la ri,iCité ,aullienne en la mati~re.L'état se réservantdC'intervenir nen plus de façon systéma-tique en directien de teus les secteursen Cifficulté mais au ceup par ceup enfenctien des intérets généraux du sys-t~.e.

Treis mesures ~ssentielles ent eté prises:-Remettre sue pie. la pelitique cencractuelle peur assurer la paix seciale,peurmieux faire avaler la pilule aux travailleurs;cette pelitique a l'assentimentdes erganisatiens syndicales qui ne rè-vent que de s'asseeire auteur du 'tapisvert,m@me si elles fent semblent parfeisde se faire tirer l'erielle.-augmentatien impertante de teus les ta.rifs publiques,ce qui a une incidencesur la vie de milliens de travailleurs,il s'agit peur le capital de rentabiliser les entreprises publiques et natienaliées.-erganiser d'ivi la fin de l'année laliberté des prix industriels afin de neplusetre ebligé de seutenir ·les canardsbeiteux",cela signifie l'augaentatien dela preductivité,mais aussi la fermeturedes entreprises nen rentables donc lechemage.Ces mesures s'inscrivent dans la velentéqu'a le capital de restructurer et de mmederniser sen appareil preductif.(veirarticle sur ce sujet dans ce numére)NOUS AVIONS RAISON:Rappelens peur mémeire que neus aviensdéjà parlé:

-de la perspective pessible d'un ce.premis histerique l la française,ils se sent teus rués l l'elysée peur discuter.de la meilleure façen de baiser les travailleurs.-d~s septembre la rupture de l'unien Cela gauche neus apparaissait cemme ~éPi-nitive,qu'en reste-t-il?-elle ne veulait pas prendre le peuveirn'ayant rien l etfrir aux travailleursen cette périede de crise en échan,e d'un effert ie leur part peur participerà une remise en erdre du syst~me dencde l'expleitatien.Le résultat des électiens,l'évelutiende teus les pays capitalistes avancésCepuis quelques années mentrent que fa-ce l la rementée de 1a lutte des classesil ne peut plus exister deux pre jets degestien apparemment diPférent du capitalil y a cenver,ence de ce petit .ende etgemma,e de teutes les spécificités pre-grammatiques peur se retreuver d'accerdsur l'essentiel:faire marcher la beuti-que et encadrer teujeurs plUS le prelé-tariat.Qu'en se remémere les situatiensan,laise ,allemanie ,italienne.P. S. Il est-significatif que PC et .!l~Rd'une part et PS et UDF C'autre partest la .eme pesitien tenda.entle par rappert A l'entée de l'Espagne Cans le marché cemmun.

Voja

;;

LEI RADII

C'est un nouveau pas dans l'escalade dela ·stratégie"de rupture entre les dif-férents pays du socialis.e trioaph_nten Asie du Sud Est, pays présentés pen-dant longtemps comme le bastion uni dela lutte anti impérialiste .ondi~le.Certains propos de l'oncle Ho, certainsslogans: .1.2.3.4. Vietna.· etc ••• n'en prennent aujourd'hui que plus de reliefet de cocasserie pOlitique.Nous avions analusé dans un numéro pr'-cédent les bases éconOMiques et politi-ques qui ont conduit A la rupture entrele Vietnam et le Cambodge. Elles tenai-ent à notre avis dans les rythmes différents du développeme~t du capital desdeux pays, dans les rythmes ditf~rentsde formation des différentes bureaucra-ties locales. Elles impliquaient A ter-me pour la bureaucratie du Ca.bodge, sielle ne réagissait pas, et elle l'.flit avec le bonheur que l'on sait, son"int~gration· dans la "sph~re· politiqueet économique du Vietnam et l tera •• adisparition. (voi~ CPAO n)5).

DU ROLE DE CERTAINES GRANDES PUIS-SANCES DU SOCIALISME MONDIAL :Il nous taut faire ici un bre~ rapp.lhistorique du schiSMe Sino Sovi6tiquedes années 60, présenté A l'~poque comme le combat titanesque entre le r6-visionisme et la R~vo1ution.Mais on oubliait A l'époque - sauf Ade trop rares exceptions, .'.e siaujourd'hui on teint de les retrouvercom.e le tont certains 'apprentis bu-reaucrates- les bases 6cono.ique. etpOlitiques de ~ette rupture qui te-naient elles aussi dans les difl~ren-ces iMportantes d'accumulation du capital entre wg~ants· du sociali •••• Siil est vrai que l'industriali.atian ,-tait p~us d6velappée en URSS qu'enChine, il est vrai égal •• ent que l'URSS 'tai. incapable d. participer r6-elle.ent au d'veloppement ~cono.iquede la Chine, par .anque de capitaux,dont les besoins étaient et restentia.enses. Pour finir il est vrai quel'URSS, COMpte tenu du rapport de tGrce en sa laveur, tentait d'i.pser sGnpropre mod~le d~ d6veloppe.ent l laChine, .od~le qui ne carrespondaitpas l ses possibilité. r'ell ••• C'.sttoute la probl~.atique des vaie. nationales de construction du ·.Gcialis •• ••De lA découle la rupture entre ces 2pays.Chaque p,ys ou groupes de pays t.nt.ntde jouer sa wcarteW dans les difticul-tés et les rivalités des capitali ••••secandaires. Dans ,les cas qui nous pr6occupent ici, le souti.n de la Ckine auCambOdge, le .outien de l'URSS, au Viet-nam et l'alignement de ces du.x payssur les grands lr~res ne provienn.nt pa.du hasard, ni de la m~uvai.e hu •• ur d.quelques respansables ou d. l.ur lectureplus ·révolu~ionnaire.· des o•• vr.s 4el'ex prési4.nt Mao ou de l'es oncle Boils sont contenus dans les dift6renc.sde développement de chacun d•• pays.Pour résumer on peut dire qU'en URSS etau Vietna., en chine et au Ca.~od,. setrouvent pos6s les meme. prObléMatiquesde développement bien qu'eil •• soientau'ourd'hui symétriques et contradictoires.Ce~i témoigne des énor.e. difficult6.de valorisation du capital que r.ncon-trent ces pays encore larg.ment sous-développés.

SUI TE Pc)

ROUGEILES CONTRADICTIONS DU SOCIALISME DANS---=-=-=-=-:-=-=-=-=-=-=-=--_--=---=-UN SEUL - PLUSIEURS PAYS-_-=-c-:-=-=-=-=-=-=-=_=

Décidément il continue de se passer deschoses étranges dans certaines patrie.du socialisme, plus précisément dans leSud-Est asiatiqu~ -ex tranch'e avancéedu pralétariat Mondial-.- Le Vietna. a expulsé de son territoi-re quelques cent mille ressortissants darigine chinoise, la majorité d'entre-eux était installée lA depuis des annéesle motif invoqué : ces chinois étaientle suppot inp.me de la voie capitaliste~u Vietnam., L a guerre dite de "libération Natio-nale" entre le Vietnam et le CAmbodgecontinue de façon larvée, il ya parloisquelques accés de ti~vre; R'ce •• ent lesjournalistes ont parlé d'interventionmassive du Vietnam: 70 000 hOM.es, ap-puyés par l'aviation et l'~rtillerie.- La Chine vient d'interro.pre touteson aide économique au Vietnam en rap-pelant de ce beau pays tous ses cadreséconomiques pelitiques etc ••• Les bu-reaucrates chinois ont expliqué qu'ilsétaient contraints d'agir ainsi, pourprotester contre les agressions dontétaient victimes leurs ressortissantsde la part des vilains bureaucratesvietnamiens. On parle m@ae d'accro-chages militaires entre chinois et vietnamiens.

Page 9: COMBA TE SOMMAIRE

les id~es de la partition du Liban avecla constitution d'un petit Liban chr~t-ien continuait à faire son chemin dansles petites têt~s des penseurs de ce ~~uvement,et ils voulaient "museler" enc-ore davantage ce qui reste de la r~sistance palestinienne ,gage pour une bonnecollaboration future avec l'état d'Isra-!l." 'De fait comme on dit les heurts devenaient inévitables et les réglements decompte entre fractions politiques chré-tiennes ont en donné le pr~texte,ils ontmis le feu aux poudres.Nous n'insisterons pas sue ceux-ci.i1s ont culmin~ dansl'assassinat du fils Frangié,ni même surla br-ut aâ dt ë de la r~pression syrienne.Toutes les m~dias en font aujourd'huides gorges chaudes.L'INTERVENTION SY~IENNE:Apr~s avoir mis au pas la resistance palestinienne dont l'existence représenta-it une mencace pour l'intégralité territ'riale du pays;i1 ~tait nécessaire demettre aussi au pas le mouvement phalangiste qui représentait la même menace,bien que de façon symétrique.Ceci explique pour une part la brutalité de l'in-tervention militaire syrienne,en bombardant indistinctemont les quartiers chr~tiens,en cr~ant dés réfexes de terreurdans la population civile,les forces r~-pressives syriennes esp~rent vider "l'eau du bocal" et asphyxier parla meme lepoisson pha1angiste.Cette méthode a d'ailleurs été employée en son temps con-tre les palestiniens.A terme c'est vou-loir empêcher toute possibilité de ren-contre entre travailleurs musulmans ettravailleurs chrétiens.C'est vouloirmaintenir le statu-quo qui existait au-paravant,à savoir la juxtaposition d'éthnies et de confession diff~rentes etle capital pour tous.La Syrie a toujours proclamé son atta-chement pour l'unit~ du Liban,et quel-que soit ses ambitions concernant cepays,elle ne pouvait que liquider lesfractions politiques qui l un niveau ouà un autre s'y opposaient.L'idée d'un LLiban chrétien avec ses rapports privi-légiés avec Israël lui est pOlitiquementet économiquement insuppor*able.

o LE PETIT MONDE OCCIDENTAL:n se souvient enco~e de,la guerre c~vi- Il feint aujourd'hui de s'émouvoir Isra-

le qui ravagea le L1ban 11 y a quelques "temps;guerre civile ui culminait dan ël organise des opérat1ons aëriennes ps-

a "q 5 " ychologiques sur Beyrouth et renforce1 défai te des palestino-progressistes d' 't'f il' t' à 1ft' èdans l'occupation du Liban par les for- ~on 1~POS1 1 m 1 a1re, , a ron ~ reces ·syrien e et a di 't' 11 cra1nt que les palest1n~ens prof1tentn s s spar1 10n comme ,état "indépendant". de ces tens10ns pour organiser des opé-La Syrie jouait et joue encore le rele rations contre son territoire.La Francede gendarme dans ce pays en contolant eten limitant l'activité des "palestino-progressistes" qui n'avaient pas été massacrés,en limitant aussi l'activité des·phalangistes" avec qui pourtant s'étaitétablie une alliance pleine de compr~-hension pendant un temps,le temps de li-quider les palestiniens.

APRES LE MASSACRE DES UNS ,'VOICI LEMASSACRE DES AUTRES:

lES RADIS ROUGES

(suite)

LA CLASSE OUVRIERE DANS TOUT CE FOURBI- a. niveau de ces pays, le réflexe nationaliste a pu jouer, les ressortissants

chinois ont regagné leur mère patrie,.e.e si certains nly avaient encorejamais ais les pieds. Les bureaucra-tes vietnamient et cambodgiens peuventse payer le luxe tout relatif de setaire tuer entre eux des travail1e~rspour la plus grande gloire de la valorisation bien coaprise du capital -un juifallemand avait poutant dit à une époqueque les travailleurs n'avaient pas ~e p2~rie- un r@veur sans doute- mais par la•8.e elles batissent les bases objectives de leur élimination radicale. Lepoid~ d.s tonnes d'ingéniosité mensongère et crapuleuse des bureaucrates ourexpliquer aux trawailleurs qu'ils dé-lendent le socialisme nepourra )as ré-sister éternellement l la pression dela réalité, l la pression de sa misèreré.lle. D'autre part dans tous ces paysl'explotation forcenée de la classe ou-vrière est l l'ordre du four. La vieilletaupe n'en continue pas moins de creuse]-au niveau international, de telles pér;péties ne peuvent que taire tomber lesillusions encore entretenues sur cespays par de no.breux travailleurs, lesillusions sur la tinalités de ces butset les illusions sur le bla bla théo-rique qui les a enveloppées.L'kistoire s'accél~re, s'il a falludes dizaines d'années pour que le masquetombe pour l'URSS, aujourd'hui quelquesannées l peine ont sutti pour savoir ceque sont réellement le Vietnam et leC.abod.e. Tout saut des pyas socialis-tes, et ce tout n'est rien d'autre quele capital.

RINFORCIMENT DU BLOC A L'EST63 ruptures Sino-Soviétique, 78 ruptureentre le Vietna. et le CambOdge, 78 rup !

t~re entre la Chine et le Vietna., 77rupture entre la Chine et l'Albanie.La ckine consciente du rapport dé forceentre elle et l'URSS tant du point devue éconoaique que ailitaire, tente debloquer -e-n d6pi-t d-e quelques ettortsde noraalisation- toutes les initiati-ves politiques de l'URSS et a1~gne detait ses positions sur celles des iM-périalisaes occidentaux : elle sou-tient Mobutu alors que l'URSS soutien,le FNLC, dans le passé en Angola ellea soutenu le FNLA et l'URSS SOUTENAITle MPLA.La Ckine essaie de aettre sur pied un~loc de pays pour eapêcher la pénétra-tion éconOMique et pOlitique de l'URSSdonc de bloquer son développement éco-

noaique pour pouvoir rétablir le rap-port de torce en sa taveur.Cette pOlitique .st l!expression destendances centrifuges qui agitent lesblocs, en derni~re analyse elle sertles intérêts des impérialisaes occi-dentaux.Constatons pour tinir que dans les ann~es 50-60 l'URSS apparatssait co•• ele seul p~le alternatif au capitalis-ae occidental et que les l~ttes delib~r.tion nationale s'alignaient surelle. Voja

LIBAn

Cette pOlitique devait conduire à dés rréactions de désespoir de la part de larésistance palestinienne,l'occupation d~SUd-Liban par les forces isra!liennes etleur remplacement ult~rieur par les casques bleus pour contenir encore davant-age celle-ci dans son rele de jo~et-lliquider et l briser-entre les mains desdifférentes bourgeoisies arabes locales?LES REGLEMENTS DE COMPTE:Le maintien des ,orees syriennes montreles difficultés et les atermoiements relatifs au probl~me de la restaurationde la, puissance de l'~tat libanais.Cer-tains responsables libanais ont bien ac-cepté la présence syrienne,il faut direque cet état présentait toutes les gar-anties:face à une armée libanaise qui avolé en éclat et qui se "reconstitue"suivant des affinités pOlitiques et id-~ologiques(cf l'armée du commandantHaddad dans le sud et ses rapports privilégiés avec Israël)elle représentaitla seule force répressive sur le terraincapable de créer les conditions "normales" pour une reprise des activit~s éco-nomiques,capable de garantir l'intégra-lité territoriale du Liban face à toutesles tendances centrifuges.D'autre part et en prime,ce pays se pr~sente comme un pays progressiste,et quin'a pas entendu parlé·du fameux social-isme syrien.Il ne pouvait donc pas etresuspecté de sordides visées COlonialis-tes-puisque c'est un pays progressiste,diront certains-CQFD-Les rancoeurs:Par contre les phalangistes -seule forcepOlitique et militaire libanaise réelle-force politique qui a encore vu son poi-ds augmenté du fait m!me de la liquida-tion des autres-voyait cette pr~senceétrangère d'un "mauvais oeil",elle exa-sp~rait leur sentiment national,en outrE

pet les USA demandent à la Syrie de r~tr-ener un peu ses ardeurs guerrières.Ces braves gens veulent montrer qu'on nepeut laisser des amis de l'occidertt' cre-ver comme ça sans réagir.Mais il est fOrt probable que compte tenu de la norm-alisati~n qui se dessine difficilementdans cette parie du monde,leur intervention n'ira pas jusqu'à:heurter de Irontl'armée syrienne.Cette politique remet-trait imm~diatement en cause les maigre!r~sultats obtenus jusqul pr~sent et l'URSS ne pourrait pas ne pas intervenir.Ces prises de position,l'attitude et lesmenaces de démission du pr~sident Sarkisqui demande 'qu'on lui donne enfin lesmoyens ~e pouvoir gouverner qui vont to-utes dans le sens du maintien du Libantel qu'il existait,ont d'ailleurs sutt~it:la Syrrie reste présente,mais pourl'instant elle a mis une sourdine A sesmassacres. Voja •

RRPT MOROET niVEAU

REPREIIIFPIL ROUGE PROLE'rAIRE (J ournal Ital,ieri)

Le rapt MORO et toutes ses conséquene ••sont au centre de la discussion et on nepeut pas ne pas en parler.

Chez les gens se mélange le désarroi,la peur et le désint8ret,l'ironie maoabre~mais la manifestation qui prévaut est d.toute fa~on la contusion •.Partis ,gouverne-ment et syndicats attrapent la balle auvol afin de trouver un oonsensus à leurpropre politique d'attaque anti-prolétaireEn gonflant ce qui s'est,passé,ils oher-chent à faire oublier la réalité du choma-ge,d'un régime basé sur les clientèles,desmassacres organisés par les services secretde l'etat (cf notes) des dizaines de mortspar accident de travail tout les jours,etils veulent créer le soutien populaire aunouveau régime qui s'empresse de rendreobligatoire dans les faits d'autres sacri-fices(augmentations,plus de ch5mage,aggra-vation des lois sur l'ordre publiC);

Nous ne pouvons pas ne pas rendrecompte que cette pratique "d'attaque aucoeur de l'etat",si,d'une part.elle neproduit aucune poussée de l'organisationautonome des forcea, prolétaires et de leurconscience,d'autre part elle rend plus facile au système et à l'etat la reeherche d'un~~neensus vers ln niveau de restructura-tion et de répreSSion.

suit e p.10

Page 10: COMBA TE SOMMAIRE

(suite)RAPT MORO

ALGERIE~s manifestations,~aè un regard à la si-tuation aotuelle dans les quartiers péri-

,phériques,danlilles campagnes,là ou l'onpaye le.crise; ce n "est pas une attaquecontre les profits,co~tre la richesse éf-frontée,mais encore des sacrifices pour lestravail]eurs en core du travail au noir,deslicenciements et des augmentations du cOut.de la vie.

Il est nécessaire de '3 ',opposerdèsmaintenant au plan des patrons et des bu-reaucrates dê l'etat,des partis et des syndicatszpas une parole,pas une minute degrève dépensée pour les manoeuvres tuéspar la police,pour les ouvriers morts autravail,pour les étudiants assassinés danskes manifestations

AUGMENTATIONS DE SALAIRES: LA CAROTTE_=_=_=_=_=_=_= a_=_=_=_;_=_=_=_=_=_=ET LE BATON.-12-=-=-a-=-=

Une activit~ intense a lieu depuis quel-que temps en Alg~rie.Après le congr~s del'UGTA,ça a ~t~ le congr~s de l'UNPA(union nationale des paysans alg~riens).Sil'encadrement des travailleurs a ~t~ Al'ordre du jour au congr~s de l'UGTA,c'est de l'encadrement de la paysannerie(travailleurs agricoles et petits pay-sans) qu'il a~t~ question au congr~s del'UNPA. '

Mais 11 n'y a pas eu que cela:au congr~sde l'UGTA,Boumedienne avait annonc~ ~'augaentation du SMIG(de 600 DA A 800DA leII.11.78) et au congr~s de l'UNPA,celuidu SMAG(salaire minimum dans l'agricult-ure) qui passera de 24 DA l 28 DA parjour.La g~n~rosit~ du pouvoir n'est pas gratuite.Ces augmentations annonc~es à grandrenfort de publicit~ par la presse et lat~l~vision,m~ritent d'!tre examin~es deplus p r-è s ,

D'abord il faut pr~cise~ que ces augmentations sont pr~vues pour novembre 78,et,si l'on se r~tere à ce qui s'est d~jlpass~ lors des pr~c~dentes hausses de ssalaire,ces derni~res risquent de ne de-venir effective que bien apr~s la fin del'ann~e.Et encore,peu~-être que,commeles pr~cedentes,elles ne toucheront pasl'ensemble des travailleurs,tout au moi-ns pas en même temps ••••

De plus ces hausses 4e salaire ne com-pensent pas l'augmentation des prix su-rvenues ces dernières ann~es.En 1977,lecafé a ainsi augmenté de 190%,le sucrede 60%,les légumes de 165%(de 71 à 77),les légumes frais de 150%"les lriuts de50%.Le gouvernement annonce même une ma-joration de 5 l10% d'ici la tin de l'an-n~e pour~ensemble des p~oduits agrico-les Don c~r~aliers,et il pr~voit-li di-minution du soutien de l'~tat aux prixdes ,produits de pre.ière n~cessit~.

,Une constatation s'illpose d'ores er d~-jà:le pouvoir d'achat des travailleursdiminuera malgré les augmentations desalaire.

Mais le régime a d'autres visées.Commele disait Boumediene,en commentant leshausses de salaire dans son discours aucongr~s de l'UGTA:"Le gouvernement et ladirection politique ont pris leurs res-ponsabilit~s •••en prenant les mesuresn~cessaires pour la pr~servation du pou-voir d'achat des travai11eurs.Est-ce quenos fr~res travailleurs ont fourni lesefforts indispensables à l'augmentationde la productio~ et à l'amélioration dela prOductivité? Nous y voilà.On commence à voir le fond du problème.Il faut produire,il faut que les trav-ailleurs triment plus.C'est ainsi que

notre dictateur se d~masque.On vous don-ne quelques miettes,mais montrez vouscoop~ratifs.

Il apparait donc que la p61itique du rrégime a deux composantes:la première,c'est la prétendue am~liorations d~s co-nditions de vie des masses,qui avait po-ur but d'une part de d~samorcer la con-testation sociale ~rappelons nous lesgrèves de l'~t~ dernier) et d'autre partde pousser les travailleurs à produireplus,dans l'espoir de voir le pouvoiraccorder d'autres augmentations de sal-aire.

ii

La deuxieme composante de la politiquedu pouvoir,c'est pour le r~gi.e d'avoir.es structures d'encadrement dans lesusines (l'UGTA),' la campagne (ltUNPA),qui lui permettent de d~voyer les luttesdes travailleurs et de les pr~venir,doncen assurant la paix sociale,de promouv-oir la prOduction.

En lin de compte,on voit que l'aug.èn-tation des salaires,qu~ est loin de com-penser la baisse du niveau de vie desmasses,n'est qu'une mesure qui vi.e l d~mobiliser les travailleurs et à leur pr-~parer un nouveau coup bas:l'aug.enta-tion de la prOduction.

Cette maneuvre,il est important que lestravailleurs la comprennent,et qU'ilS vvoient que la seule solution pour d~ten-dre nos interêts imm~diats (sa1aires,co-nditions de vie,de travail),et pour enfinir une fois pour toutes avec l'expl-oitation et la dictature,c'est la luttesyst~matique et sans rel ache contre ler~gi.e.- - -- - '~

Cet article est extrait du n022 de •Travailleurs 1mmigr~s en Lutte·,aen.uelde l'organisation communiste internationa1iste d'Alg~rie.Pour prendre contact on peut ~crire 1:T.I.L.,29 rue Descartes Paris 75005.Ne sp~cifier que T.I.L.

On ne peut pas donner en m8-Ile temps une couver-tur-a poli tique à qui pr.2,pose et pratique, la lutte armée aujourd 'huien Ft,alie.La pratique toute priv.ée de guer-re à l'état dérive en effet de:

f

-la nan-considération de la p.2,ssibilité d'une réelle autonomie de la c]a~se prolétarienne;

-]la, conoeption de l'arévolut:i1oll,comm. une prise de pouvoir de type stali-nienne qui mettrait le prolétariat dans Unesituation égala sinan pire que celle qw~i1vit actuellement.

Il faut ma~enant 8tre en g~rde par rapport à la manière dont la bour-geoisie et la bureaucratie d'état vont uti-liser ces éve__ na.Les lois ,spéciales é-

taient prètes à temps,le plan répressif etillhérent à l'organisation1 du travail tendaujourd'hUi à diviser les prolétaires,tendà les isoler,tend à mettre en avant seule-ment deux alternative.lou.:une violeltCe in~dividue11e et le terrorisme,ou une identi-fication dans les structures de pouvoir etde gouvernement.,

S"vre' la terreur,suivre lapeur sert aux patrons à canaliser l'OPPOSi-tion sur des terrains qui leur sont favora-b~es,leur sert à faire oublier beaucoupd'autres éven~ments,beaucoup d'autres choses

Nous ,nous ne dewons pas tom-ber dans cette logique:nous avons des pro-blèmes réels à résoudre,et que nous vivonstoua les jours;à partir de ces problèmes

nous devons construire nos luttes sans fai-,re notre cette terreur,cet "état de gueree

dans lequel le système veut nous faire tou~'ner en rond et sans esperer en même temps'un quelconque"raccourci" pour la lutte des

classes.

Voja

NOT.li::Les camarades' Italiens font ici allusion à un attentat contre une banque orga-nisé par les services secrets Italiens;ilprovoqua treize morts et fut attribué auxanna,rchistes.