École normale supérieurenewsletter.dec.ens.fr/pdf/monde.pdf · 2018. 3. 8. · obm v]l rm[bsylt]l...

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& grandes écoles universités La France, terre d’accueil Parmi les quelque 200 000 étran- gers inscrits à l’université française, 43 % préparent un master. L’Hexagone est le troisième pays d’accueil des étudiants étrangers. PAGE 16 S’engager dans un mastère spécialisé Les formations post- masters facilitent l’intégration professionnelle grâce à l’acquisition d’expertises très recherchées sur le marché du travail. PAGE13 « Simplification » en cours Les 27 et 28 janvier, la nouvelle nomenclature des masters sera présentée. Le nombre des intitulés devrait tomber à 246 au lieu de 5 000 aujourd’hui. PAGE 2 UGEI Rejoignez une Grande école de commerce ! iscparis.com BAC +2/+3 z Programme Grande école z Diplôme vis BAC +5 z Grade de master BAC +4/+5 z 16 MBA sp cialis s Finance, Management, Marketing… C e sont des pépites, des masters d’université ou d’école, distingués par les organismes officiels d’éva- luation. Ils associent excellence académique, lien avec la recherche et bon- ne insertion professionnelle des diplômés. Certains permettent de devenir avocat fis- caliste, vulcanologue ou scénariste. D’autres forment ceux qui inventeront les voitures du futur, enverront des vaisseaux dans l’espaceou s’adonneront à l’anthropo- logie funéraire (l’étude des restes humains sur les sites de fouille)… Le Monde en a retenu seize, arbitraire- ment, pour composer une sorte d’antholo- gie. Car il ne s’agit, ici, ni de classement ni de catalogue exhaustif. Ces masters sont le symbole d’une réussi- te exemplaire. Celle de ce diplôme de niveau bac +5, lancé en 1998 par Claude Allè- gre, alors ministre de l’éducation nationa- le. Créé pour permettre à la France de tenir son rang dans la compétition internationa- le qui s’amorçait, le master a notamment facilité l’expatriation des étudiants par le biais d’une référence académique lisible partout dans le monde. Quinze ans plus tard, le master s’est imposé comme LE diplôme de référence. Il est l’objectif de 49 % des étudiants, selon l’Observatoire de la vie étudiante (OVE). Une grande partie des autres (37 %) comptent aller au-delà. Trente mois après la fin de leurs études, 90 % des titulaires d’un master ont un tra- vail. A peine moins qu’à l’issue d’une gran- de école. Et 87 % d’entre eux sont cadres ; ce n’est le cas que de 59 % des diplômés d’insti- tuts universitaires de technologie, filière sélective pourtant prisée. Le master est roi, donc. Mais son blason pourrait briller davantage. L’offre de mas- ters est riche. Trop riche. Au point que, dans cette masse de près de 6 000 diplômes (et 5 000 intitulés),les pépites sont à peine visi- bles, si ce n’est des initiés. C’est l’un des chantiers prioritaires de Geneviève Fioraso, la ministre de l’ensei- gnement supérieur et de la recherche. La simplification des licences est faite : à la rentrée 2014, au lieu de 322 intitulés, il n’en existera plus que 45. Celle des mas- ters est en cours. Une nouvelle nomencla- ture sera présentée les 27 et 28 janvier au Conseil national de l’enseignement supé- rieur et de la recherche (Cneser, instance consultative du ministère). En 2015, les 5 000 intitulés ne seront plus que 246. « La ministre veut professionnaliser les masters et améliorer encore l’insertion des diplômés de masters, explique son entoura- ge. Pour être plus lisible par les recruteurs, la nouvelle nomenclature aura plusieurs points d’entrée : par disciplines (mathéma- tiques, par exemple) ; par métiers (comme l’interprétariat) ; par secteurs d’activités (au hasard tourisme), etc. » Pourtant, ce n’est pas gagné, du moins si l’on en croît Pierre Gattaz. Dans une inter- view aux Echos, en décembre 2013, le prési- dent du Medef soupirait : « L’enseignement supérieur pousse très souvent des forma- tions qui ne correspondent pas aux besoins des entreprises et aux métiers futurs. » Quant au roi master, il frisait le crime de lèse-majesté : « Il faut aussi orienter les for- mations vers nos besoins actuels. Car il nous manque des soudeurs, des chaudronniers, des décolleteurs… Il y a une sorte d’élitisme en France qui fait que, si on n’a pas un bac +5, on n’est rien du tout. » p Benoît Floc’h Les meilleurs masters : le choix du « Monde » Proposés par les universités et les grandes écoles, les seize masters retenus par la rédaction allient excellence académique, lien avec la recherche et bonne insertion professionnelle des diplômés. Bref, il s’agit de pépites de l’enseignement supérieur. PAGES 6-13 Cahier du « Monde » N˚ 21466 daté Jeudi 23 janvier 2014 - Ne peut être vendu séparément

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  • &grandes écolesuniversités

    La France, terred’accueilParmi les quelque 200000étran-gers inscrits à l’université française,43%préparent unmaster.L’Hexagone est le troisièmepaysd’accueil des étudiants étrangers.PAGE 16

    S’engagerdansunmastèrespécialisé Les formations post-masters facilitent l’intégrationprofessionnellegrâce à l’acquisitiond’expertises très recherchées surlemarché du travail.PAGE 13

    «Simplification» en coursLes 27 et 28 janvier, la nouvellenomenclaturedesmasters seraprésentée. Lenombredes intitulésdevrait tomberà 246au lieude5000aujourd’hui.PAGE 2

    UGEI

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    BAC+2/+3z ProgrammeGrandeécolez DiplômeviséBAC+5z Gradedemaster

    BAC+4/+5z 16MBAspécialisésFinance, Management, Marketing…

    Ce sont des pépites, des mastersd’université ou d’école, distinguéspar les organismes officiels d’éva-luation. Ils associent excellence

    académique, lien avec la recherche et bon-ne insertionprofessionnelledesdiplômés.Certains permettent de devenir avocat fis-caliste, vulcanologue ou scénariste.D’autres forment ceuxqui inventeront lesvoituresdu futur, enverrontdesvaisseauxdansl’espaceous’adonnerontàl’anthropo-logie funéraire (l’étudedes resteshumainssur les sitesde fouille)…

    Le Monde en a retenu seize, arbitraire-ment, pour composerune sorted’antholo-gie.Carilnes’agit,ici,nideclassementnidecatalogueexhaustif.

    Cesmasterssontlesymboled’uneréussi-te exemplaire. Celle de ce diplôme deniveaubac+5,lancéen1998parClaudeAllè-gre, alors ministre de l’éducation nationa-le. Créépourpermettre à la Francede tenirsonrangdanslacompétitioninternationa-le qui s’amorçait, le master a notammentfacilité l’expatriation des étudiants par lebiais d’une référence académique lisiblepartout dans le monde. Quinze ans plus

    tard, le master s’est imposé commeLEdiplôme de référence. Il est l’objectif de49%des étudiants, selon l’Observatoiredela vie étudiante (OVE). Une grande partiedes autres (37%) comptent aller au-delà.Trente mois après la fin de leurs études,90%des titulaires d’unmaster ont un tra-vail. Apeinemoinsqu’à l’issued’unegran-deécole.Et87%d’entreeuxsontcadres; cen’estlecasquede59%desdiplômésd’insti-tuts universitaires de technologie, filièresélectivepourtantprisée.

    Lemaster est roi, donc. Mais son blasonpourrait briller davantage. L’offre demas-tersestriche.Tropriche.Aupointque,danscettemasse de près de 6000diplômes (et5000intitulés),lespépitessontàpeinevisi-bles, si cen’estdes initiés.

    C’est l’un des chantiers prioritaires deGeneviève Fioraso, la ministre de l’ensei-gnement supérieur et de la recherche. Lasimplification des licences est faite : à larentrée 2014, au lieu de 322 intitulés, iln’en existera plus que 45. Celle des mas-ters est en cours. Unenouvelle nomencla-ture sera présentée les 27 et 28janvier auConseil national de l’enseignement supé-

    rieur et de la recherche (Cneser, instanceconsultative du ministère). En 2015, les5000intitulésne serontplus que 246.

    «La ministre veut professionnaliser lesmasters et améliorer encore l’insertion desdiplômésdemasters,expliquesonentoura-ge.Pourêtrepluslisibleparlesrecruteurs, lanouvelle nomenclature aura plusieurspoints d’entrée: pardisciplines (mathéma-tiques, par exemple) ; par métiers (commel’interprétariat) ; par secteurs d’activités(auhasard tourisme), etc.»

    Pourtant, cen’estpasgagné,dumoinssil’on en croît Pierre Gattaz. Dans une inter-viewauxEchos, endécembre2013, leprési-dentduMedefsoupirait:«L’enseignementsupérieur pousse très souvent des forma-tionsqui ne correspondentpas aux besoinsdes entreprises et aux métiers futurs. »Quant au roi master, il frisait le crime delèse-majesté: «Il faut aussi orienter les for-mationsversnosbesoinsactuels.Carilnousmanque des soudeurs, des chaudronniers,des décolleteurs… Il y a une sorte d’élitismeen France qui fait que, si on n’a pas unbac+5, onn’est riendu tout.»p

    Benoît Floc’h

    Lesmeilleursmasters: le choixdu«Monde»

    Proposéspar lesuniversitéset lesgrandesécoles, lesseizemasters

    retenuspar larédactionallientexcellenceacadémique, lienaveclarechercheetbonneinsertionprofessionnelledesdiplômés.

    Bref, ils’agitdepépitesdel’enseignementsupérieur.

    PAGES 6- 13

    Cahier du «Monde »N˚ 21466daté Jeudi 23 janvier 2014 - Ne peut être vendu séparément

  • u n i v e r s i t é s& g r a n d e s é c o l e s Mastersetmastères

    Intitulés illisibles, trop longs, tropnombreux, peu stables dans ladurée…Voilàprésentéeladiversitéde l’offre (en master, comme enlicence) de formation universitai-re en France. L’un des enjeux

    majeursdela loisur l’enseignementsupé-rieur et la recherche votée en juillet2013vise à la simplifier.

    La première brique de cette simplifica-tion a concerné la licence. A la rentrée2014, au lieude 322intitulés, il n’en existe-raplusque45.Etceux-ciserontrépartisausein de quatre grands domaines: arts, let-treset langues;scienceshumainesetsocia-les ; droit, économie et gestion; sciences,technologieset santé.

    La seconde concernera, un an plus tard,lesmasters. De 5000intitulés demasters,il est prévude tomber à 246.Unenouvellenomenclature sera présentée, les 27 et28janvier, pour avis devant les membresdu Conseil national de l’enseignementsupérieur et de la recherche (Cneser).Actuellement, il existe5900diplômes(undiplômecouplantunementionetunespé-cialité) et 5000intitulés. L’offredemasterest articulée autour d’un triptyque: unnom de domaine (droit-économie-ges-tion, par exemple) ; une mention (étudeseuropéenneset internationales); une spé-cialité(droitetsécuritédesactivitésmariti-me et océanique). Demain, dans notre

    exemple, cemaster s’appellera juste«étu-des européennes et internationales». Car,dans lanouvellenomenclature, leconceptde spécialitédisparaît.

    Officiellement,cettesimplificationviseà rendre plus lisibles les formations pourles employeurs, donc à améliorer l’inser-tion professionnelle. Le Medef rappellerégulièrement la nécessité d’instaurer undialogueentre responsablesacadémiqueset représentants des secteurs économi-ques le plus en amont possible avant lacréation du diplôme et tout au long de samiseenœuvre.«L’enjeuestdefaciliter l’in-sertionprofessionnelledes futursdiplôméset de faciliter le positionnement de la for-mation dans l’offre globale dumarché», aindiqué l’organisation patronale dans sacontributionaucadrenationaldes forma-tions qu’il a envoyée auministère de l’en-seignementsupérieur.

    Une des difficultés pour les directeursdes ressourceshumaines (DRH): l’instabi-lité des intitulés de formations. Pour unemployeur, la seule dénomination d’une

    école de commerce ou d’ingénieur suffitsouvent à labelliser la formation. Ce quiest loin d’être le cas pour une universitépluridisciplinaire. L’idée est donc que lesformations à l’université deviennent aus-si reconnaissables par les DRH. Certainesle sont déjà. Ainsi, le sigle Miage (métho-des informatiques appliquées à la gestiondes entreprises) s’est imposé comme unemarque. L’intitulé n’a jamais été modifiéalors que les contenus ont évolué. «Biensûr, le vecteur d’insertion professionnellene peut être l’intitulé que s’il est reconnucommeunlabel.A l’étudiant,sursonCV,dedétailler ce qu’il aura réellement étudié»,relève-t-onauministère.

    Outre l’améliorationdela lisibilité, l’ob-jectif sous-jacent de cette simplificationest aussi de limiter l’offre des universités.«Il faudra tenir dans cette nomenclature.Celavadissuader lesuniversitésdecréerdenouveaux diplômes et de multiplier lesmasters. Cette période est terminée!», lan-ceGenevièveFioraso,laministredel’ensei-gnement supérieur et de la recherche.

    Néanmoins, derrière les intitulés, lesuniversités conserveront la liberté deleurs parcours. Autonomie oblige. De fait,si une université a unemention «droit del’environnement», elle pourra très biencréer un parcours spécifique «transitionécologique» à l’intérieur.

    Dans les universités, même si certainscritiquent l’idée d’une prédéfinition desintitulésetauraientpréféréqueleministè-re laisseunecertainemargedemanœuvreaux établissements, on reconnaît néan-moins que, ces dernières années, il y a euune inflation demasters. «Dans unemen-tion, on pouvait compter jusqu’à cinq spé-cialités. C’était lemaster deMonsieur X oudeMadameY», ironiseunprésident.«Cet-te réforme nous aide et nous oblige àconcentrer et à clarifier notre offre, estimede son côté Jean-François Balaudé, prési-dent de l’université ParisX-Nanterre. Elleserapluslisible,c’estsûr.Maisfranchement,est-ce qu’elle le sera pour les employeurs, jenepeuxpasencore le dire.»p

    NathalieBrafman

    Legouvernementveut«simplifier»l’offredesmasters

    Lanouvellenomenclatureprévoitderéduiredrastiquementlenombredediplômes,afinderendrelesformationsplusvisiblesauxyeuxdesemployeursetdefaciliterl’insertion.Devifsdébatssontdéjàapparus

    Derrièrelesintitulés,lesuniversités

    conserverontlalibertédeleursparcours.Autonomieoblige

    246intitulésaulieude…5000LASIMPLIFICATIONPROPOSÉEaujourd’huiconsisteendeuxmesurescombinées.D’abord, l’inti-tuléest réduit à la seulemention,par exemple: «étudeseuropéen-neset affaires internationales».Aminima,cela reviendrait à avoir1800intitulésdifférents.Mais leministèrede l’enseignementsupé-rieuradécidéde les limiterdansunenouvellenomenclaturequi encontiendra246. Lenombredediplômessera,dès lors, réduitàquelque3000, au lieude5900aujourd’hui.Dans sa formeactuelle, la nomen-claturepour lemaster affiche septformesd’intitulés.Disciplinairesougénériques: informatique,droit, arts…Des intitulésplus spé-cialisés: calcul hauteperformanceet simulation, droit de la proprié-té intellectuelle…Des intituléscou-plantdesdisciplines:mathémati-queset informatiqueappliquéesauxscienceshumaineset sociales,droit de l’économie, audiovisuel…Des intitulés orientésmétiers:ingénieriede l’image,droit nota-rial,métiersde l’enseignement,del’éducationetde la formation,journalisme…Des intituléspar sec-

    teurd’activités: tourisme, santé,aéronautiqueet espace…Des inti-tulés sur des secteurs endevenir:créationnumérique, économiesociale et solidaire…Enfindes inti-tulés spécifiques sur des secteursà faibles effectifs: théologie catho-lique, études sur le genre…«Nous avonsvoulu simplifiermaispas sacrifier la diversitéde nos for-mations, souligne laministredel’enseignementsupérieuret de larecherche,GenevièveFioraso.Onsait très bienque seules quelquesuniversités en France, voire uneseuleparfois, proposerontdesmas-ters à très faibles effectifs.»

    Des conflitsAutermed’une largeconcertation,des conflits sontapparus.Ainsi,desenseignantsendanse, desartis-tes,des représentantsd’institu-tionsculturelles sontmontésaucréneaupourque lamention«danse» soit inscritedans cettenouvellenomenclature.Dansunepétition, ils critiquent le fait denier l’existenced’unediscipline«particulièrementdynamique».Maispour l’instant, l’intitulérete-nuest«artsde la scèneetduspec-

    taclevivant: danse,musique, théâ-tre». L’universitédeNanterre,quiadécidéde jouer le jeudès la ren-trée2014, sebatpour la reconnais-sanced’un intitulé«théâtre». Sanssuccès. La formationthéâtre seraitfonduedansun«intitulévalise»,selon l’expressionde Jean-Fran-çoisBalaudé, sonprésident.«Onnous refuse cet intituléalorsqu’onencréed’autresqui sontpeut-êtremoins légitimes, commecréationlittéraire,critique-t-il.Ducoup,onauneversionunpeubaroque,où,s’il y adubonsens, il y aaussi desconcessionsétrangesen fonctiondu lobbyingdesunsoudesautres,des intitulésà rallonge…»Unautredébatse joueenpsycholo-gie, cette foisen interne. Lanouvel-lenomenclatureprévoit cinq inti-tulésdepsychologie,mais l’un(psychopathologiecliniqueetpsy-chanalytique)associe lapsycholo-gieet lapsychanalyse.Sur ce sujet,deuxécoles s’affrontent. L’unesou-haite la créationd’un intitulé spéci-fiqueetunique:psychologie.L’autreestimequ’unedesspécifici-tés françaisesestd’associer lapsy-chologieà lapsychanalyse. p

    N.Bn

    2 0123Jeudi 23 janvier 2014

  • Mastersetmastères u n i v e r s i t é s& g r a n d e s é c o l e s

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    Le choixdesorganisationsprofessionnelles

    Certaines fédérationssélectionnentdesmasterspouraider leursmembresàserepérer

    Bilanpositif pour lesuniversitaires et lesDRHMêmes’il restedesaménagementsàprévoir, l’avènementdumasterenFranceestuneavancéemajeure

    C’est une sorte de label. Desassociationsprofessionnel-les distinguent certainsmasters parmi les 5 000

    qui existent enFrance. Ainsi, l’Uni-versité de l’assurance, créée par laFédération française des sociétésd’assurances (FFSA) et le Groupe-ment des entreprises mutuellesd’assurances (GEMA), en référenceune quarantaine. L’objectif est derendre la professionplus visible etd’inciter les établissements à faireévoluer leurs formation.

    «Notre site Internet, précise JoséMilano, directeur des affairessocialesdelaFFSA,donneraunelis-tedespôlesd’excellence,quiregrou-perontdesmasters intégrantà leurparcours de la recherche, unedimension internationale et desinnovations pédagogiques. Ceréseau facilitera l’insertion profes-sionnelle des étudiants ayant suivicesparcours.»Laprofessionbancai-res’appuieaussisurlesuniversitéset les écoles pour ses besoins derecrutement. Comme à l’universi-téBretagne-Sud,aveclemasterban-que «conseiller patrimonial agen-ce», associé au Centre de forma-tionde laprofessionbancaire.«Cetadossement nous permet de nousdifférencier,maisaussi deproposerauxétudiantsun contratdeprofes-sionnalisation pour financer leursétudes, détaille Patrick Le Mestre,doyen de la faculté de droit, scien-

    ces économiques et gestion. Letauxd’insertionest de 100%.»

    Pour l’Institut des actuaires, quilabellise dix cursus, la démarcheest un peu différente. «Les ensei-gnements des filières que nousagréons correspondent aux stan-dardsdesassociationseuropéenneset mondiales d’actuaires. C’est unatout en casdemobilité internatio-nale», explique Florence Picard,présidentedelacommissionscien-tifique de l’institut. La Fédérationnationale droit du patrimoine, quirassemble Dauphine, Paris-I, Ren-nes-I, sous l’égide du barreau deParis,duConseilsupérieurdunota-riat et des associations des juristesde banques et des juristes d’assu-rances, retient sept masters, sur labasedelaqualitéducontenuacadé-miqueetde la réputation.

    «Il y a beaucoup de formationssur lemarché,nousvoulonsassureraux étudiants que celles qui sontsélectionnées offrent de bons pos-tes,etguiderlesprofessionnelsdansleur recrutement», justifie SophieSchiller, secrétaire générale de lafédération et responsable dumas-ter droit patrimoineprofessionnelà Dauphine. Garder un œil sur lessélections de masters effectuéespar les organisations profession-nellespeut constituerpour les étu-diantsuncritèredechoixaddition-nelà l’issuede la licence.p

    CoralieDonas

    Le master a conquis un réel prestigeauprès des étudiants, observeMichelDeneken, premier vice-président àl’université de Strasbourg, chargé de

    la formation. Il est devenu une référence,mêmedans les IUT, les écoles d’ingénieurs oude commerce. Comme dans les autres paysd’Europe, le niveau bac +5 devient un stan-dard correspondantàune formationdehautniveau–avecune spécialisationplus tournéevers la recherche ou la vie professionnelle–sans pour autant que l’une soit inférieure àl’autre.» Autre apport: «Ce diplôme nous apoussésà revoir notre façonde travailler. Noséquipes pédagogiques sont désormais plusouvertes,avecdesprofessionnelsquiintervien-nentauxcôtésdes enseignants-chercheurs.»

    Et le master, en s’harmonisant au planeuropéen, prend son plein essor, insistenttous les responsables universitaires. «C’estuncursusqui stimule lamobilitéétudiante: ilestplusfaciledepartirétudierunanàl’étran-ger ou de venir chez nous en échange, car lesinstitutions étrangères connaissent le niveauet la valeur de cette formation, souligneNathalie Drach-Temam, vice-présidenteinsertionprofessionnelle à l’Université Pier-re-et-Marie-Curie (UPMC), qui compte 28%d’étudiants internationaux au «niveauM».Ilfaciliteaussil’accèsdenosdiplômésaumar-ché international de l’emploi, car les recru-teurs comprennent d’emblée quel parcours aeffectué le candidat.»

    Bref, lemastercontribueàfaireentrerl’en-seignement supérieur français dans la com-pétition internationale. Surtout, il apporteune lisibilité accrue aux institutions parte-naires, entreprises, collectivités, sansoublieraux étudiants. «C’est sans doute le principalbénéfice de la mise en œuvre de ce diplôme,poursuit Nathalie Drach-Temam. Tout lemonde commenceà bien identifier ses carac-téristiques: formation en deux ans, incluantun stage long, avec une spécialisation dansun domaine pointu… D’autant que nos étu-diantsapprennentàdécrire leurparcoursetàpréciser leurs compétences, à côté des savoirsacquis. Et que les DRH savent de mieux enmieux lirenosdocumentset les CV.Depart etd’autre, on fait des efforts: cela rapproche lemondeacadémiqueet l’entreprise.»

    Pour favoriser cette lisibilité, l’UPMC ad’ailleurs choisi de réduire le nombre de sesmentionsàunedizaine(informatique,physi-que, chimie, mathématiques)… Chacuneétant ensuite subdivisée en spécialités.Même jugement positif du côté des grandesécoles.«Legradedemasteraaccru la visibili-té de nos formations, estime Stéphan Bour-cieu,directeurgénéraldel’ESCDijon-Bourgo-gne.Avec la reconnaissancede l’Etat, nos éco-les demanagement ont acquis une forme decrédibilité institutionnelle, qui nous est trèsutiledansnosnégociationsàproposdescom-munautés d’universités. Sans compter que lemaster “grande école” est un diplôme d’Etat,cequi rassurenospartenaires étrangers.»

    Quelques bémolsMêmesilemasterapermisdeclarifierl’of-

    fre de formations, quelques zones d’ombresubsistent. «Certains programmes d’institu-tions privées, présentés comme des masters,peuvent prêter à confusion», note StéphanBourcieu. «Nous avons peut-être été un peutropgénéreuxdans lesautorisationsd’ouver-ture de masters», admet M.Deneken. L’uni-

    versité de Strasbourg envisage ainsi d’enréduire le nombre, et de simplifier les par-cours.

    Néanmoins, du côté des DRH, la tonalitéest positive. «Lemaster 2 (M2) est devenu enquelquesannéesundiplômetrèsappréciéparles entreprises, estime Isabelle Sachot-Moi-rez, responsable du recrutement chez BNPParibas. Les relations que nous avons tisséesavec les universités, par exemple autour demasters banque, marchés financiers, gestionde patrimoine, économie ou maths appli-quées, nous aident à bien identifier ces pro-grammes et leur contenu. La réforme LMD apermis de clarifier les différents niveaux.» Labanque, qui recrute environ 600titulairesd’unM2 chaque année, a notamment nouéun partenariat étroit avec l’université Paris-Est-Créteil (UPEC), qui facilite ce travaild’«étalonnage»desdiplômes.

    Isabelle Sachot-Moirez souligne cepen-dant laproliférationdediplômesdeniveauxprochescommelesmasters«libres»,lesmas-tères spécialisés ou les MSc. «On ne sait pastoujours très bien s’il s’agit de bac+4 ou debac+5», observe-t-elle. «Au départ, il n’est

    pas toujours évident de juger de la qualité etducontenud’uneformation,confirmeOliviadeFaÿ, responsable recrutementet relationsécoles chez Mazars (340 jeunes diplômés àrecruter cette année, dont une petitemoitiéissusd’écolesdemanagement).Ladifférenceest parfois assez ténue entre deux intitulés.Celademandedes’adapteretdesetenirinfor-mé.Nousavonsnouédesliensétroitsavecplu-sieursuniversitésetécoles,cequinouspermetde les connaître etde lesdistinguer.»

    «Lesgrandsgroupes,quidisposentdeservi-ces relationsécolesbienstructurés,ontapprisà se repérer dans les intitulés de masters etdans la nouvelle organisation des cursus,constate Guillaume Verney-Carron, direc-teur associéde Personalis, cabinet de conseilspécialisé dans la professionnalisation desétudiants. Pour eux, l’essor des masters et,plus largement, la réforme LMD, ont clarifiéles choses et constituéuneavancée. En revan-che, les entreprises plus petites peinent à s’yretrouver. Ellesmanquent encore d’outils fia-bles.Pouryparvenir, il leurfautcréerunerela-tionde confianceavec les institutions.»p

    Jean-ClaudeLewandowski

    30123Jeudi 23 janvier 2014

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    Il fait tantpartiede laviedesétudiantsd’aujourd’hui et de leurs projetsd’orientation, des CV des diplômés,que le master semble exister depuistoujours. Pourtant il n’a pas quinzeans, et samise enplace, au cœurde la

    réformedite «LMD», pour«licence,master,doctorat»,areprésentéunevéritableaventu-reeuropéenne,démarréeenFrance.

    A la veille du XXIesiècle, l’enseignementsupérieur français, fondé sur une structureen trois grades (baccalauréat, licence, docto-rat) remontant à l’époque napoléonienne,présente une mosaïque de diplômes qui sesontaccumulésaugrédesréformessuccessi-ves (DEUG, licence,maîtrise,DESS,DEA, sanscompterlesdiplômesd’IUP–Institutuniver-sitaireprofessionnalisé–,BTS,DUT…).

    Le rapport de JacquesAttaliCet empilement, auquel s’ajouteun fossé

    difficilement franchissable entre universitéet grandes écoles, nuit à la lisibilité et à l’at-tractivitédusystèmepourlesétudiantscom-mepour les entreprises.C’est le constatd’unrapport commandéen 1997parClaudeAllè-gre,fraîchementnomméministredel’éduca-tiondugouvernementJospin,àJacquesAtta-li. Il préconise une «nouvelle maîtrise» quipermette de «rassembler sous une appella-tion unique un ensemble de diplômes et detitresdeniveaucomparable,délivrésaunomde l’Etat etbénéficiantde sagarantie».

    «La recherche et l’enseignement ne pou-vaientplus resterdans le cadrenational, ils semondialisaient, et ces activités devenaientcruciales pour la compétitivité des pays»,explique Jean-PierreKorolitski, alors chargé

    des formations à la direction générale pourl’enseignement supérieur, et qui allait setrouver au cœur de la mise en œuvre de laréformeLMDde1998à2008.Orunsystèmecommenceàs’imposermondialement,celuides pays anglo-saxons: bachelor, master etPhD – soit «lycée» +3, +5, +8. Il s’agit de nepas manquer le train de l’internationalisa-tion,etdeprofiterdel’occasionpourrationa-liser le système français. Le master, situé àbac+5, enest le chaînonmanquant.

    Pour contourner écueils et contestations,leministre«changeimmédiatementd’échel-le», se souvient M.Korolitski: «Claude Allè-gre se met d’accord avec trois autres minis-tres de l’éducation européens, italien, britan-niqueetallemand,etc’est ladéclarationde laSorbonne.»Adoptéeenmai1998,celle-cilan-celeprocessusintergouvernementalderéor-ganisation des études supérieures. L’idée,favoriser la mobilité des étudiants des qua-trepaysetrendrelesformationsaussimodu-laires et interchangeables que possible. Lesministres prennent rendez-vous pour l’an-née suivante à Bologne, en Italie, en suggé-rantqued’autrespays les rejoignent.

    Le succès est immédiat: dès 1999, ce sont29pays qui participent au futur «processusde Bologne». Aujourd’hui, près de 50paysfont partie de l’Espace européen de l’ensei-

    gnement supérieur né de ces prémices. «Leproblème était posé de telle façon, jugeM.Korolitski, que cela permettait à chaquepaysdefaireévoluersonpropresystèmeetderésoudre ses difficultés plus facilement ques’il était resté dans son cadre national.» EnFrance, il s’agit donc de créer un grade à bac+5 qui, sans bouleverser l’existant, « secontenteraitdesurligner»toutdiplômeobte-nuàbac+5(DEA,DESS,diplômed’ingénieur,oudiplômefigurantsurunelisteministériel-le et répondant à deux règles: être reconnuparuneautoritépublique,etquesondisposi-tif de formation soit soumis à une évalua-tionpar l’Etat).

    Dès 2002, les textes sontpubliés.«Pour lapremièrefois, onavaitcrééune“marque”quicouvrait l’ensemble des universités et desgrandesécoles,estimeM.Korolitski.Legradedemasterétaitdevenuattractifensoi», et lesdemandesd’agrémentdesdiversministèreset institutsdeformationsesontmultipliées.

    Très vite, les universités adoptent de leurpropre chef l’appellation «master», DEA etautres DESS disparaissant d’eux-mêmes. Lesuccès du master est tel que, une douzained’années après sa naissance, on en compteplusieurs milliers… et que l’Etat s’attache àenréduire lenombre.p

    MurielGilbert

    Etle«mastaire»devint«master»Lorsqu’en 1999, ClaudeAllè-gre, alorsministre de l’éduca-tionnationale, présente sonprojetde «nouvellemaîtri-se»à bac +5, il l’intitulepru-demment«mastaire». En2002, c’est le «master»queson successeur, Jack Lang, por-te sur les fonts baptismaux.Jean-PierreKorolitski, à l’épo-que chargédes formations à ladirectiongénérale de l’ensei-gnement supérieur, se sou-vientdes petits secrets d’unchangementdenomqui a faitcoulerbeaucoupd’encre.«Avec l’appellation “mastaire”,ClaudeAllègre a voulu éviterque sa réformene soit pertur-bée par l’image qu’aurait pu luidonnerunnomàpremière vueanglo-saxon», rappelle-t-il.Deuxansplus tard, les chosesavaientmûri.«C’était avanttoutune questionde lisibilitéimmédiate, notamment sur leplan international, et tout lemondeoupresque l’a com-

    pris.»Presque? «Quand, enfévrier2002, les textes sur lemaster sont soumis auConseilnational de l’enseignementsupérieur et de la recherche(Cneser), de façonunpeu secrè-te il faut bien le dire, nous fai-sons d’abordvoter tous les tex-tes sur le diplômedemasteravec la graphie “aire”.»Puis,poursuit-il,«sans enavoir par-lé à personne», ils sortent«de[leur] chapeau»un texte pro-posantde remplacerdans tousles articles la graphie «aire»par la graphie «er». Le votecontre a été unanime,«maisnous l’avons fait quandmême», l’avis duCnesern’étantque consultatif, souli-gneM. Korolitski.«Nousavonsétéattaqués, évi-demment», notammentparAvenirde la langue française,uneassociationdedéfensedela langue françaiseagrééepar leministèrede la culturepour fai-re appliquer la loiToubonde

    1994,visantàdéfendre le fran-çais en tantque languede laRépublique,notammentcontreles anglicismes.«Maisnousavions fait réaliserdeuxétudes,juridiqueet linguistique. Lapre-mièreconcluaitquenouspou-vionsappeler les choses commenous le souhaitions; la secondeque la langue françaisepouvaitabsolumentaccepter lesemprunts,dontelle estpleine, etque, s’agissantde la finale«er»prononcée«ère», elle est très fré-quente (fer,mer, aster, super…).»LeConseil d’Etat a jugéque lemot «maîtrise»n’était pas uti-lisablepuisqu’il correspondaità unniveaudifférent (bac+4)et que, l’objectif étantprécisé-ment la lisibilité, celuide «mas-ter»constituait une solutionacceptable, puisqu’il n’existaitpas à disposition immédiated’autre termequi enaurait eul’effet et l’impact. «Et il nousaainsi donné raison».p

    Proposrecueillis parM. Gi.

    La«révolutionAllègre»de 1998Lemasterestaujourd’huiuneévidence. Iln’estpourtantpassivieux: ilyaquinzeans,ClaudeAllègre,alorsministredel’éducationnationale, lecréeavecl’objectifdenepasrater letraindelamondialisationdel’enseignementsupérieur

    ClaudeAllègreen 1998.

    ÉLODIE GRÉGOIRE/REA

    4 0123Jeudi 23 janvier 2014

  • Mastersetmastères u n i v e r s i t é s& g r a n d e s é c o l e s

    Les masters naissent, mais ils meurentpeu…L’initiative,ilestvrai,relèvedecha-que établissement et demeure jusqu’àprésentpeucoordonnéeauniveaunatio-

    nal.Certes,ladirectiongénéralepourl’enseigne-ment supérieur et l’insertion professionnellecherche à anticiper les métiers de demain etpeutinciteraudéveloppementdecertainesfiliè-res. En décembre2013, le ministère a d’ailleursinstallé le comité Sup’emploi, pour «renforcerle dialogue entre l’enseignement supérieur etson environnement socio-économique». Enoutre,GenevièveFioraso,ministredel’enseigne-mentsupérieur,ademandéunerationalisationde l’offredevantconduireàuneréductiondras-tiquedunombredesmasters.

    Les créations de nouveaux masters sont enfait assez rares. «L’offre est stable, indique leministère. Aumaximum, de 30à 40nouveauxdiplômesapparaissentchaqueannée,mais il y aaussi des disparitions.» «Nous faisons très peude créations demasters ex nihilo, nous sommesplus souvent dans l’adaptation de l’existant»,confirme Murielle Rabiller-Baudry, vice-prési-denteduconseildesétudesetde lavieuniversi-taire (CEVU) de l’université Rennes-I. D’autantque cela demande du temps. «C’est difficile delancer un nouveau diplôme: il faut vérifier sonattractivité, gagner la confiance des employeurset faire attention ànepasmodifier trop souventle paysage des masters pour ne pas brouillernotre lisibilité», souligne MmeRabiller-Baudry.Certes, leministère peut encourager la créationde modules, par exemple sur la cybersécuritédanslesmastersd’informatique.Celapermetderépondrerapidementàunedemandedesentre-prises. C’est aussi unmoyen de s’assurer que lebesoinestdurable.

    Créer un master, c’est un travail d’équipe.«Onnevapasforcémentfaireuneétudedemar-ché très précise, poursuit Mme Rabiller-Baudry.Onseposed’aborddesquestionsentrecollègues:

    yaura-t-ildescandidats?Lebesoinest-ilréel?Est-iltransposableentermesd’emplois?»Lesuniver-sitaireséchangentavec lesprofessionnels inter-venantdans lesmasters, avec les entreprisesoules laboratoiresde recherche.«Menerune étudede marché avant de lancer un master n’est pasréservé aux écoles de commerce, précise cepen-dant Jean-MarcGeib, directeurde la sectiondesformations et diplômes de l’Agence d’évalua-tion de la recherche et de l’enseignement supé-rieur (Aeres). Dans les télécoms ou l’informati-que, ce sont davantage les innovations scientifi-ques ou techniques qui laissent entendre qu’ilfaut former des gens. C’est moins le cas pour lesmastersde scienceshumaines et sociales.»

    Différents filtresUnprojet de nouveaumaster, ou une refon-

    te, passe par différents filtres. Chaque dossierremonted’abordauniveaududépartement. Sil’avisduconseildesformationsdelacomposan-teestfavorable, ledossieresttransmisauCEVU.Puis, en cas d’accord, le projet est soumis auvote du conseil d’administration. «Ces deux

    conseils examinent les dossiers avec attention,aussi bien sur le plan pédagogique que finan-cier»,préciseMmeRabiller-Baudry.

    Chaquenouveaumasterdoitêtrehabilitéparle ministère, après avis consultatif du Conseilnational de l’enseignement supérieur et de larecherche. Mais l’évaluation des masters exis-tants est conduitepar l’Aeres. Lesprojetsde for-mation des établissements ne sont examinésque tous les cinq ans. «Prèsde 400masters sontévalués chaque année par 800 évaluateurs, quisont des enseignants-chercheurs», expliqueM.Geib. Ils se concentrentsurquatregrandscri-tères: les objectifs scientifiques et profession-nels, l’adossementà la recherche, l’organisationpédagogique et le devenir des étudiants. Unenote est attribuée: A+, A, B, ou C.Le rapport del’Aeres sert de base de discussion auministère,qui négocie avec l’établissement l’améliorationdespoints faibles.

    Unmaster peut-il être supprimépour causedemauvaisesperformances? Trèspeudemas-ters disparaissent chaque année, indique l’Ae-res. «Les universités s’autoévaluent en perma-

    nence, et l’Aeres leur demande aussi de le fairelors de tout nouveau dépôt d’offre de forma-tion»,précise leministère.

    La loi du 22juillet 2013 sur l’enseignementsupérieur incite dorénavant les établissementsà travailler ensemble àune offre globale de for-mation par site, entre universités d’unemêmeville, au sein d’unemétropole ou d’une région.L’Aeres, qui devient Haut Conseil de l’évalua-tion de la recherche et de l’enseignement supé-rieur, ne jaugeraplus chaque spécialitédemas-ter. «Notre évaluationne vapas fondamentale-mentchanger,maisonauradescritèresplusglo-baux. On analysera l’ensemble des mastersd’une discipline sur un site et non plus chaquespécialité. Changement plus conséquent, la loiinstaureuniquementuneévaluationdes forma-tionsaposteriori, auboutde cinqans, abandon-nant celle des projets de formation», expliqueJean-Marc Geib. L’idée est simple: les universi-tés sontautonomeset leurs équipesàmêmededéfinir lecontenuscientifiquede leursmasters.Le rôlede l’Etat estd’êtreunrégulateur.p

    MarcDaniel

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    «Notreenseignementévolueenpermanence»questions à…

    MurielHissler est responsabledumaster2 «chimiemoléculaire» del’universitéRennes-I.Commentun responsable demas-ter fait-il évoluer sa formation?Quandla formationesthabilitée,onrespectece cadrageglobalpour cinqans. Lamaquettedenotremasterestenplacedepuisdeuxans,maisoncommencedéjàà réfléchirà lapro-chaine.Toutefois,nousadaptons

    notreenseignementenpermanence.Onconsulte les enseignantsdumas-ter,nosautres collègues, eton invitenosétudiantsàévaluer leurs ensei-gnements.Par exemple, ilsnousdemandentactuellementuncourssur la chimieverte.Comme il existeunenseignementdansunautremas-ter, onva faire ensortedecréerunmoduleen s’appuyantsur cette com-pétence.Celapermetd’adapternotreformationen fonctiondesbesoins.J’ai aussides contacts réguliersavec

    desentrepriseset des laboratoiresderecherche.Celanouspermetdesavoirsinotre formationestpertinen-te etdeconnaître leursbesoins.Vous créez ensuite unenouvellemaquette pédagogique…Je constitueundossier expliquant lebutde la formation, lesmoyensmisenœuvreet ledétail desenseigne-ments.Nousdevonsaussi fournirdesinformationssur le coûtde la forma-tionet sur l’insertionprofessionnelledesétudiants. Lesmodificationsde

    notremaquette remontentd’abordauniveaude l’unitéde formationetde recherche (UFR), puisauconseildesétudesetde lavieuniversitaire(CEVU), oùpeuventêtredemandéesdesmodificationsoudes informa-tionscomplémentaires.Desmodifica-tionsmineures, telsunchangementdevolumehoraireou la créationd’unnouveaumodule, sontexaminéesauseinde l’université.Mais toutemodi-ficationremonteauCEVU.p

    Proposrecueillis parM. Da.

    PlusdenaissancesquededisparitionsEntre30et40nouveauxmastersapparaissentchaqueannée.Essentiellementdesrefontesdediplômesexistants

    50123Jeudi 23 janvier 2014

  • u n i v e r s i t é s& g r a n d e s é c o l e s Mastersetmastères

    hec.ca

    Niché au cœur des cratèresauvergnats, le master« recherche magmas etvolcans» de l’université

    Blaise-Pascal, à Clermont-Ferrand,bénéficie d’un rayonnementmon-dial. Sesétudiants (25enmaster1et15enmaster2)viennentdepartout.Ils deviendront pour la plupartenseignants-chercheurs en géolo-gie au CNRS, à l’Institut de recher-che pour le développement oudansuneprestigieuseuniversité.

    «Après leurdiplôme,80%denosélèves trouventune thèse en Franceouailleurs», s’enthousiasmeHervéMartin, responsable de la secondeannéedumaster.Quantauxautres20%, ils se tournentversdes entre-prisesprivéesdeBTP,degestionderisquesenvironnementauxouintè-grentmêmeparfois lapolice scien-tifique. Seule une poignée de jeu-nes se réorientent après la forma-tion.«Pourun secteur qui offrepeudedébouchés,nousnous en sortonsvraimentbien», estimeM.Martin.

    Clé de la réussite? L’internatio-nalisationdumaster.Grâce,enpar-tie, au Laboratoiremagmas et vol-cans auquel il est rattaché. C’estdans ce laboratoire d’excellence(Labex) à la réputation mondiale

    que les élèves réalisent leur stagede fin d’année. Six mois pendantlesquels ils expérimentent etmet-tent en pratique ce qu’ils ontappris, l’échantillonnage de mor-ceauxderocheou la simulationdeproductionde lave.

    «Mon objectif a toujours été dedévelopper la mobilité de nos étu-diants pour qu’ils puissent tra-vailler partout dans le monde»,explique le Britannique Benjamin

    vanWykdeVries,spécialistedesris-ques volcaniques et coordinateureuropéendumaster. Depuis 2009,Invoge, un partenariat avec troisuniversités étrangères, dont deuxnord-américaines (l’universitétechnologiqueduMichiganetl’uni-versitédeBuffalo),permetàquatreélèves, «les plusméritants», d’étu-dier pendant une année à l’étran-ger en payant des frais d’inscrip-tion français. Certains se spéciali-sentenplanétologie(étudedesvol-

    cans sur les autres planètes),d’autresen ingénierievolcanique.

    En revanche, tous les étudiantssans exception font un stage dequelques semaines en Italie. «Il estimpensable d’enseigner dans cedomaine sans faire un tour sur lesvolcans actifs de ce pays. C’est enoutrelamagiedecemétierqued’ex-plorerleVésuve,StromboliouVulca-no», s’exclameHervéMartin.

    Enfin, chaque promotionaccueille des étudiants Erasmus,mais aussi des jeunes quivadrouillentendehorsdesconven-tions classiques avec l’étranger.«Beaucoup sont attirés par notremaster parce que leur pays n’offreaucune spécialisation dans cedomaine», expliqueM.Martin.

    C’est le cas de la Roumaine Bog-dana Radu, 23 ans. Pour elle, lechoix s’est imposé de lui-même:«C’était le seulmoyen d’approfon-dir l’étude des volcans et celle desréactions minérales, un secteurdans lequel je rêve de travailler. Etpuis, Clermont-Ferrand, c’est unepetitevilled’unpointdevuedémo-graphique,maisunegrandeenter-mes de recherche scientifique»,conclut-elle.p

    EmmaPaoli

    TouslesétudiantssansexceptionfontunstagedequelquessemainesenItalie

    Aucœurde la rocheMaster«recherchemagmasetvolcans»|UniversitéBlaise-Pascal,Clermont-Ferrand

    Dans le hall d’entrée dudépartement «fiscalitéde l’entreprise» de l’uni-versitéDauphine,àParis,

    le classement SMBGdesmeilleursmasters est fièrement affiché.Depuis 2011, le master2 (M2) dit«221» a obtenu la deuxième placesur le podium. Pour les étudiantsdemaster1 (M1) qui se destinent àdes carrières d’avocat fiscaliste oude directeur fiscal en entreprise,c’est un élément qui compte aumomentdepostuler au«221».

    L’admission y est très sélective.Sur 330 candidats, seuls 28 ont étéacceptésen2013.«Pourêtreadmis,précise Thibaut Massart, le direc-teurdumaster, il faut avoir fait dudroit oude la finance et avoir obte-

    nu au moins 12/20 de moyenne. Ilest indispensabled’être très bon enlanguespour suivre les coursde fis-calité enanglais. Les stages sont lesbienvenus,même s’ils n’ontpasétéréalisés dans de grands cabinetsd’avocats.Unequalitéhumaineestaussi essentielle : l’aptitude à tra-vailler engroupe.»

    Week-endd’intégrationD’ailleurs, tout est fait pour pro-

    mouvoir les initiatives collectivesetassociatives,commeleweek-endd’intégration ou un séjour ski.«C’estmême ledirecteurdumasterqui a arrangé le planning pourqu’onpuissepartiràlamontagne»,raconte Igor Buttin, un des organi-sateurs de ces vacances, l’an der-

    nier. Durant une semaine, les étu-diants rencontrent aussi de jeunesfiscalistes venus d’autres universi-tés européennes. En 2013, ils sontallésenAllemagneà laHochschuleNiederrheindeDuisbourg.En2014,ils accueilleront une délégationétrangèreàParis.

    Lesenseignantssontdesfiscalis-tes issusdegrands cabinetsoudesdirecteurs fiscaux en entreprise.Celapermetauxétudiantsdetrou-ver facilement leur stage de troismois obligatoire. «Sans le master221 sur mon CV, je n’aurais jamaiseumonstagechezEYSociétéd’avo-cats», estime Diane Kany-Bour-cart, une ancienneétudiante.

    Les exercices de mise en situa-tion sont aussi les points forts de

    Le«221», sésamepourdevenirMaster«fiscalitédel’entreprise»|UniversitéDauphine,Paris

    Les 16pépitesde l’enseignement

    supérieurIlspermettentdedeveniravocat,vulcanologue,anthropologueoumêmescénariste…Cesmastersd’universitéoudegrandesécoles

    sonttrèsrecherchés.Maisattention, lesplacessont

    peunombreuseset lesparcoursdemandent

    deconstantsefforts

    6 0123Jeudi 23 janvier 2014

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    21 CENTRES EN FRANCEET 1 CENTRE EN ALGÉRIE

    Mastersetmastères u n i v e r s i t é s& g r a n d e s é c o l e s

    En quinze mois, Christelle Saberpeut se vanter d’avoir fréquentéquatre grandes écoles françaises.Et le tout grâce à un seul cursus !

    Cette Libanaise de 24 ans a été diplômée,le 13décembre 2013, dumaster «mobilitéet véhicules électriques» (MVE). Créée en2010 à l’initiative de la FondationRenaultetdeParisTech, la formationper-met à ses étudiants de découvrir et demaîtriser toute l’ingénieriedes véhiculesdu futur : systèmes électrique, électroni-que, conception…

    A la clé, un diplôme d’excellence queChristelleaobtenucommemajordecettetroisième promotion. «Cela offre desdébouchés extraordinaires, s’enthousias-me la jeune femme. Mes amis et moiavons déjà tous trouvé un travail.» Elle achoisi de poursuivre en thèse avecRenault. « Je vais commencer d’ici troismois, c’est comme une première embau-che», explique Christelle, qui sera rému-nérée 2 000 euros par mois par leconstructeur automobile.

    Chaque promotion est constituée de20 à 25 élèves, dont unemajorité d’étran-gers – la FondationRenault distribue unequinzainedeboursesparanàsesuniversi-tés partenaires dans le monde. L’aide estgénéreuse, et Christelle a pu sans problè-me financer l’inscription de 12500eurosaumaster.

    La formation se déroule en quatre par-ties. De septembre à décembre, les courssont dispensés dans les écoles de larégion parisienne. A l’Ecole nationalesupérieure de techniques avancées (Ens-ta, Palaiseau), à l’Ecole nationale desponts-et-chaussées (Champs-sur-Marne)pourlesenjeuxdemobilitéetdedévelop-pement durable, et à l’Ecole des mines(Paris) pour la conception innovante.«Chacune nous propose son enseigne-ment spécifique. Les cours sont complétéspar des intervenants industriels, détailleChristelle. Nousavions la visionacadémi-que et professionnelle.»

    Apartirde janvier2013, la jeunefemmepart à Lille, direction les Arts et métiers.«Pendant quatre mois, on a eu des courstechniques, raconte-t-elle. On a tout vudes composants électriques, de la concep-tion et des logiciels de simulation.» S’en-suit, d’avril à juin, une période en labora-toire. L’étudiantedoitmenerunprojet enrapport avec le stage en entreprise qui endécoule. Christelle Saber effectue sesrecherches à Lille et poursuit son appren-tissage chez Renault.

    Après ces cinq mois et demi de stage,elle retourne à l’école pour soutenir sonmémoire. Elledécrochesondiplômeavec

    une moyenne générale de 17,2/20. « J’aiappris beaucoup de choses sur les véhicu-les électriques et le développement dura-ble, qui n’est pas un sujet d’actualité auLiban!», plaisante-t-elle.

    «L’aspect multiculturel de la forma-tion» a enchanté la jeune Libanaise. «Il yavait des étudiants du Maroc, de Russie,du Japon…», raconte-t-elle.

    Elle qui ne connaissait la France «qu’àtravers les films » imaginait qu’elle yaurait«la vie en rose». Christelle aunpeudéchanté à son arrivée. «Je pensais vrai-ment bien parler français,mais, au début,ça allait trop vite, constate-t-elle. J’ai dûm’adapter à la langue.»

    Après ces quinze mois de formationultra-professionnalisante, Christelle aencore du temps pour parfaire sonaccent. Elle entreprend trois années dethèse. Son sujet : la compatibilité électro-magnétique dans le chargeur embarquédes véhicules électriques. p

    PaulGiudici

    «Cemasteroffredesdébouchésextraordinaires.

    Mesamisetmoiavonsdéjàtoustrouvé

    untravail»Christelle Saberdiplômée en 2013

    Selon les Nations unies, il yaura 2milliards d’êtreshumains supplémentairesen 2050 : autant de bou-

    ches à nourrir. Une prévision quiprofitedéjàauxétudiantsdumas-ter «agrosciences» de l’universitéd’Avignon.«Lemarchédel’agroali-mentaire explose», indique FaridChemat, responsable dudiplôme.

    Quatre-vingt-dix étudiantssont inscrits dans chacune desdeux années que comporte cetteformation. Ils apprennent, entreautres, à préparer les sols pour yfairepousserfruits,plantesetlégu-mes, et à transformer cesmatièrespremières enproduits finis.

    «Nous formons les étudiantsparla recherche», expliqueM.Chemat.La moitié des enseignements sontdispenséspardeschercheursrecon-nus, issus notamment de l’Institutnationalde larechercheagronomi-que.Maisl’objectifpremierdemeu-re l’insertionprofessionnelle.«Nosétudiants, souligne M.Chemat,

    deviennentresponsablesdeproduc-tion, responsables qualité, direc-teurs de “recherche et développe-ment” en entreprise. 90% à 95%d’entre eux trouvent un travail sixmois après le diplôme.» D’où uneforte proximité avec les entrepri-ses : «Certains cours sont assuréspar des professionnels du secteur.»Enfindecursus, lesétudiants réali-sent un stage de six mois. Celui-cis’achève fin septembre, au débutde lapréparationdes fêtes deNoël,période où la production augmen-te: «60%des étudiantsont déjàunemploien finde stage.»

    Créationd’entreprise fictiveLes élèves de deuxième année

    suivent par ailleurs unmodule decréation d’entreprise – fictive. Ilsdoivent élaborer un produit inno-vant, vérifier la rentabilité du pro-jet, créer un emballage… «Celanous permet de tout voir, de déve-lopper le procédé, de faire dumar-keting», estime Jonathan Dieu-

    saert, étudiant de 22 ans qui amisau point avec ses camarades unmacaron aux huiles essentielles.Originaire du Nord-Pas-de-Calais,il espère devenir responsable enproduction alimentaire, cher-cheur ou responsable deprojet.

    Lesopportunitéssont, ilestvrai,nombreuses. En première année,Jonathan a effectué un stage detroismoisetdemienInde,dansunlaboratoire.Or le jeunehommenepensaitpasêtreadmisdanscemas-ter. « J’ai un bac technologiquesans mention, justifie-t-il, toutcommemonDUT.»Mais «la sélec-tion se fait sur dossier», expliqueM.Chemat.Unquartdesétudiantssont d’ailleurs étrangers. «En pre-mière année, il y avait des Brési-liens», raconte Jonathan, comblé.Pour lui, le bilan est largementpositif : «Enplus d’être bien formé,j’ai découvert des personnes que jen’aurais jamais rencontréesailleurs.»p

    MaxenceKagni

    L’envoléede l’agroalimentaireMaster«agrosciences»|Universitéd’Avignon

    ce master. Chaque année, les étu-diantsparticipentau«clientservi-ce tax game», une compétitiondans laquelle ils doivent proposerdes projets d’amélioration fiscaleà des entreprises du CAC40. «Onapprend plus un métier qu’unematière, tout est fait pour qu’onsoit opérationnelà la sortie», résu-me Matthieu Sabonnadière, unancien en stage, dans le cadre del’école de formation du barreau,chez Baker &McKenzie, un grandcabinet américain.

    Le point faible de cette forma-tion, reconnaît Thibaut Massart,est qu’elle n’inclut pas deprépara-tion au concours du Centre régio-nal de formation professionnelledes avocats (CRFPA), indispensa-

    ble pour exercer cemétier.Mais ledirecteurassume.D’ailleurs, ilpré-vient:«Désormais,plusaucunétu-diant souhaitant passer le CRFPAenM2ne sera admis chez nous, carcela perturbe la scolarité.» Consé-quence pour les diplômés : ilsdevront suivre leur formationd’avocat après le «221».

    Autre nouveauté pour la ses-sion 2014-2015, la formationdevrait se doubler du diplôme dejuriste-conseil d’entreprise. Lesétudiants auront donc deuxmas-ters. Cela permettra d’améliorerencore l’image du «221» auprèsdes employeurs, même si le tauxd’insertionprofessionnelleà lasor-tie flirte déjà avec… les 100%.

    SophieGuignon

    avocat fiscaliste

    RenaultmoteurpourRenaultmoteurpourlesvéhiculesélectriqueslesvéhiculesélectriques

    Master«mobilitéetvéhiculesélectriques»|Master«mobilitéetvéhiculesélectriques»|ParisTech

    70123Jeudi 23 janvier 2014

  • u n i v e r s i t é s& g r a n d e s é c o l e s Mastersetmastères

    Des disciplines qui « fontrêveretquicréentdesvoca-tions». La renommée dumaster«physiqueetappli-

    cations», spécialité «astronomie,astrophysique et ingénierie spatia-le » (AAIS) n’étonne donc guèreMarie-ChristineAngonin,unedesesresponsables,professeure à l’UPMC.

    Cette formation est proposée encohabilitation par les universitésPierre-et-Marie-Curie(UPMC),Paris-Diderot,Paris-Sud,maisaussiparlesécoles normales supérieuresUlm etCachan. «Elle forme les étudiantsdans tous les domaines de la recher-che, mais aussi de l’ingénierie dessciences de l’Univers et de l’espace»,expliqueMmeAngonin.

    Les étudiants deviennentnotam-mentcapablesd’élaborerdesinstru-ments d’observation, demonter unprojet dans un observatoire au solou sur un satellite. A terme, ilsdeviendront chercheurs académi-ques, ou travailleront pour le Cen-tre national des études spatiales(CNES, l’agence française de l’espa-ce), l’Agence spatiale européenne,des industries spécialisées ou deslaboratoires spatiaux. Une offreattractivedont l’établissement sup-port est l’Observatoire de Paris, leplus grand pôle de recherche enastronomiede France.

    Cette formation, qui recrute au

    niveau bac+4, propose trois par-niveau bac+4, propose trois par-cours. Les deux premiers, nomméscours. Les deux premiers, nommés«astrophysique» et «dynamique«astrophysique» et «dynamiquedes systèmes gravitationnels»,des systèmes gravitationnels»,sont axés sur la recherche. Ils ontsont axés sur la recherche. Ils ontpourbutde formerdefuturs docto-pourbutde formerdefuturs docto-rants.«Les45étudiants sélectionnés«Les45étudiants sélectionnésont des cours théoriques, qui sontont des cours théoriques, qui sontdonnés pardes universitaires, desdonnés pardes universitaires, desastronomes, des chercheurs duastronomes, des chercheurs duCNRS», explique Marie-Christine, explique Marie-ChristineAngonin.

    Le troisième parcours, nomméLe troisième parcours, nommé«outils et systèmesde l’astronomie«outils et systèmesde l’astronomieet de l’espace», favorise l’insertionet de l’espace», favorise l’insertionprofessionnelle. Les quinze étu-professionnelle. Les quinze étu-diantsquiontchoisicettevoiereçoi-diantsquiontchoisicettevoiereçoi-vent des enseignements dispensésvent des enseignements dispenséspar des universitaires, des cher-par des universitaires, des cher-cheurs,mais également des acteurscheurs,mais également des acteursde l’industrie spatiale. Ils réalisentde l’industrie spatiale. Ils réalisentaussi, en fin d’année, un stage enaussi, en fin d’année, un stage enentreprise de sixmois.

    Les résultats sontprobants : 90%des personnes issues de ce dernierparcours ont un emploi après dix-huitmois, et lamajorité obtient unCDIaprèscinqans,estimeMmeAngo-nin. Quant aux autres étudiants,80% d’entre eux trouvent une thè-se. Trois ou quatre ans après celle-ci, 70% obtiennent un travail dansla recherche.

    Ces résultats sont liés à la sévèresélection opérée à l’entrée, qui sefait sur dossier avec lettres derecommandation et après entre-tien individuel. «Nous avons desétudiants issus de Polytechnique oude l’Ecole normale supérieure»,expliqueMmeAngonin.

    D’autres entrent dans la forma-tion avec un master 1 traditionneletuntrèsbonniveauenmathémati-ques et en physique. C’est le cas deMarionGrould, 23ans, qui a suivi cecursus l’année dernière. La jeunefille, qui souhaitait intégrer cemas-ter2«depuis laseconde», estaujour-d’hui en thèse à l’Observatoire deMeudon. Elle ne regrette donc passonchoix,mêmesi la formationestexigeante : «Pendant un an, je n’aiplus eu de vie personnelle. C’étaitdur physiquement et mentale-ment.»Efficacemaisélitiste, lemas-ter AAISest donc réservé aux plusmotivés.p

    MaxenceKagni

    entretien

    Le master 2 «mathématiques etapplications», spécialité «mathé-matiques fondamentales» del’université Pierre-et-Marie-Curie

    (UPMC), à Paris, propose à ses étudiantsune formation axée sur la recherche touten ménageant une porte de sortie pourceux qui veulent s’insérer professionnel-lement. Entretien avec Jean-François Dat,coresponsablede ce diplôme.Quel est l’objectif de cemaster?

    Ilapourbutdeformerdesfutursmathé-maticiens en les amenant progressive-ment aux frontières de la recherche dansles principaux domaines desmathémati-ques fondamentales: géométrie, analyseet algèbre. Le spectre couvert est un desplus larges en Europe.Qui sont vos étudiants?

    Ce sont des personnes douées pour lesmathématiques. Un tiers des étudiantssont des normaliens ou issus de grandesécoles comme Polytechnique. Un tierssontétrangers.Lasélectionse fait surdos-sier, en fonctiondes résultats obtenus enpremièreannéedemasterou équivalent.Les postulants doivent avoir brillé dansdes matières « fondamentales» commela géométrie différentielle ou la théoriedes nombres.Pourquoimettre deuxparcours à leurdisposition?

    Cela leur permet de faire un choix auxenvironsdeNoël.S’ilsveulentfaireundoc-torat, ils doivent choisir le parcours«mathématiques recherche». Les autres,s’ils veulent changer de voie, optent pourle parcours «mathématiques avancées».Ils ont alors la possibilité de valider plusfacilement le master. C’est notammentintéressant pour ceux qui se destinent àl’enseignement secondaire.Après l’obtention dumaster, est-il faci-le de s’insérer professionnellement?

    Cemasterestpensécommeunmarche-

    piedvers ledoctorat.Néanmoins, l’obten-tion d’un tel diplôme atteste de qualitésd’analyse, de synthèse et d’abstractionsusceptibles d’intéresser toute structurede «recherche et développement» d’unegrande entreprise, comme Thales parexemple. Les diplômes équivalents sonttrès prisés dans le secteur privé en Alle-magne, au Royaume-Uni ou encore auxEtats-Unis.EnFrance, le systèmedesgran-des écoles entrave un peu le passaged’uneformationorientée«recherchefon-damentale» aumonde de l’entreprise, etc’est bien dommage.Vos étudiants ont-ils toujours la possi-bilité de s’inscrire en thèse?

    Sur la soixantaine de personnes inscri-tes dans le master en 2012-2013, une bon-ne moitié a obtenu un contrat doctoral(CDDdetroisans)pourpréparerunethèseenFrance.D’autres partent ou repartent àl’étranger pour leur thèse. Pour tous, lesdébouchés naturels seront les métiers dela recherche, au CNRS par exemple, ou del’enseignementsupérieur,partoutdanslemonde, ou encore ceux de la «rechercheet développement» dans une entrepriseprivée.D’où viennent les enseignants?

    Ilssonttousissusdel’Institutdemathé-matiques de Jussieu, un des plus grandslaboratoires de mathématiques fonda-mentales du monde. Par ailleurs, nousavons une politique drastique de renou-vellementdes cours. Tous les ans,pour lescours spécialisés, par exemple. Le but estde coller à la dynamiquede la recherche.Y a-t-il un fort tauxd’échec?

    Malgré notre sélection à l’entrée (de30% à 40% de candidatures sont refu-sées), environ 20% des étudiants n’ob-tiennentpas lediplôme.Certainsontsim-plement besoin de plus de temps et sontautorisés à redoubler, d’autres ont sures-timé leur motivation ou leur appétencepour lesmathématiques.p

    Proposrecueillis parMa. K.

    «Unmarchepiedvers«Unmarchepiedversledoctoratdemaths»

    Master«mathématiquesetapplications»,spécialité«mathématiquesfondamentales»|UniversitéPierre-et-Marie-Curie,Paris

    Unesélectionsévèreestopéréeàl’entrée.Celle-cisefaitsurdossieraveclettresderecommandationetaprèsentretien

    individuel

    L’élite atteindra les étoilesL’élite atteindra les étoilesMaster«physiqueetapplications»,spécialité«astronomie,astrophysiqueMaster«physiqueetapplications»,spécialité«astronomie,astrophysique

    etingénieriespatiale» |UniversitéPierre-et-Marie-Curie,Paris

    8 0123Jeudi 23 janvier 2014

  • Mastersetmastères u n i v e r s i t é s& g r a n d e s é c o l e s

    Bien que tout récemment intégréà l’université de Bordeaux, lemaster-recherche «anthropolo-gie biologique, préhistoire», lan-

    cé dans les années 1980à Bordeaux-I, res-te fidèle à ses racines scientifiques.

    Son recrutement privilégie volontiersles parcours de sciences de la terre et debiologieparrapportauxlicencesd’ethno-logie ou d’histoire traditionnellementréclaméesparseshomologuesd’universi-tés toulousainesouparisiennes.Aucoursde la première année, on y étudie pêle-mêle lesquelettehumain, lagéoarchéolo-gie ou les processus de l’évolution. C’esten master 2 (M2) que la trentaine d’étu-diants s’oriente vers deux spécialités dis-tinctes : l’anthropologie biologique et lapréhistoire.

    La première regroupe deux tiers deseffectifs : elle prépare notamment à uneinsertion professionnelle dans le secteurde l’anthropologie funéraire – l’étudedesresteshumainssur lessitesde fouille.Ser-vices d’archéologie des collectivités, del’Institutnationalderecherchesarchéolo-giquespréventives(Inrap)etmêmesocié-tésprivées…«L’insertiondecesprofils spé-cialisésneposeguèredeproblèmes»,noteJacques Jaubert, responsable du master,dont l’équipe veille à limiter son recrute-mentaunombredepostesquepeutoffrirlemarché.

    La spécialité «préhistoire» est plusorientéevers larecherche: sidespossibili-tés sont offertes dans la médiation des

    sciences (expositions, musées, projetspédagogiques), il ne s’agit que d’un«planB» pour beaucoup d’étudiants. Lesésamerestant la thèse, où les places sontchères – une demi-douzaine par promo-tion seulement.

    Lapréparationestassuréepar l’adosse-ment du master au laboratoire Pacea (dela préhistoire à l’actuel : culture, environ-nement,anthropologie).Enoutre, lesétu-diantss’exercentà la rechercheausecondsemestre de M2 dans des laboratoires depremier plan, en France ou à l’étranger.

    Toutefois, Jacques Jaubert refuse deréduirelemaster«anthropologiebiologi-que et préhistoire » à sa dominanterecherche. «C’est une formation hybrideet professionnalisante», dit-il. «Au coursdes deux ans, on multiplie travaux prati-ques, stages et sorties sur le terrain »,acquiesce Alexandra Boucherie, étudian-te en M2, qui a opté pour la spécialité«anthropologie».

    Afin de nouer des contacts et de prépa-rer leur avenir, les étudiants n’hésitentpas à solliciter des stages estivaux nonobligatoires ou à participer bénévole-ment à des fouilles.

    Le point faible de ce master interdisci-plinaire réside, de l’aveude sondirecteur,Jacques Jaubert, dans l’absence de voieroyale de premier cycle, au sein de l’uni-versité de Bordeaux, pour le préparer.«Nous travaillons à amplifier notre pré-sence dans les licences de biologie ou desciencesde la terre, afindemieuxaiguillerles étudiants», explique-t-il. Une carencequi peut conduire certains étudiants àplonger dans l’inconnu.

    Pour pallier les erreurs d’aiguillage,l’équipe pédagogique permet toutefoisde basculer d’une spécialité à l’autre encoursdecursus. Elle travaille égalementàinstaller dans l’université de Bordeauxunelicenced’archéologieouverteà lapré-histoire.p

    MaximeVaudano

    Florian Cova et Paul-Arthurlorian Cova et Paul-ArthurPatarin ont été diplômés, àPatarin ont été diplômés, àtrois ans d’intervalle, dutrois ans d’intervalle, dumaster «sciences cogniti-master «sciences cogniti-

    ves» (Cogmaster) de l’Ecole nor-ves» (Cogmaster) de l’Ecole nor-male supérieure de Paris (ENS), demale supérieure de Paris (ENS), del’Ecoledes hautes études en scien-l’Ecoledes hautes études en scien-cessocialesetdel’universitéParis-cessocialesetdel’universitéParis-Descartes. Le premier est cher-Descartes. Le premier est cher-cheur postdoctoral dans un labo-cheur postdoctoral dans un labo-ratoire genevois de neuroscien-ratoire genevois de neuroscien-ces.Lesecond, issude laneuroéco-ces.Lesecond, issude laneuroéco-nomie, dirige une « jeune pous-nomie, dirige une « jeune pous-se»,Meludia,spécialiséedansl’ap-se»,Meludia,spécialiséedansl’ap-prentissage de la musique par lesprentissage de la musique par lesémotions.

    La diversité de ces deux profilsLa diversité de ces deux profilsreflète celle de la centaine d’étu-reflète celle de la centaine d’étu-diants qui passe chaque année pardiants qui passe chaque année parla rue d’Ulm, à Paris, où est situéela rue d’Ulm, à Paris, où est situéel’ENS. Psychologie,médecine, neu-l’ENS. Psychologie,médecine, neu-rosciences,linguistique,architectu-rosciences,linguistique,architectu-re,commerce,re,commerce,«iln’yapasdeuxpro-fils similaires»,fils similaires», assure EmmanuelDupoux, son directeur. Si l’objetDupoux, son directeur. Si l’objetdes sciences cognitives est l’étudedes sciences cognitives est l’étudedes grandes fonctions mentalesdes grandes fonctions mentales(langage, perception, mémoire…),(langage, perception, mémoire…),l’interdisciplinarité du masterl’interdisciplinarité du masterl’ouvre sur demultiples domainesl’ouvre sur demultiples domainesd’application, de l’éducation aud’application, de l’éducation audesign en passant par le biomédi-design en passant par le biomédi-cal. «Les sciences cognitives sont«Les sciences cognitives sontl’équivalent des humanités il y al’équivalent des humanités il y adeuxsiècles»deuxsiècles», résumeM.Patarin.

    Tout en consolidant la spécialitéTout en consolidant la spécialité

    initialedesétudiants, leCogmasters’attache à les ouvrir sur d’autreschamps de connaissance, aumoyen de cours et de séminairesde chercheurs spécialisés. Pendantsonstageexpérimentalde secondeannée,lephilosopheFlorianCovaaainsiconfronté l’undesessujetsdeprédilection aux méthodes derecherche en psychologie. «Les

    résultatsnecorrespondaientpasdutout aux théories philosophiquesque j’avais jusqu’alors !», racontecelui qui poursuit désormais sesrecherches dans un laboratoire deneurosciences.

    «Le mélange des disciplines estmalcomprisdanslesystèmeuniver-sitairefrançais,encore trèssegmen-té», regrette Emmanuel Dupoux.Un paradoxe qui conduit le Cog-master à jouir d’une plus grandenotoriétéà l’étrangerqu’enFrance.«En Suisse, les gens apprécient les

    profils capables de parler plusieursdisciplines», souligneFlorianCova.

    Même les étudiants qui s’éloi-gnent ensuite des sciences cogniti-ves se félicitent des compétencesacquises pendant le master. Pro-grammationinformatique,statisti-queetméthodologieexpérimenta-le participent du tronc communenseignéenpremièreannée.

    Si la majorité s’oriente vers lathèseàlasortiedumaster,certainstententdefairevaloirleurscompé-tencesdanslemondedel’entrepri-se.«Leprocessusde rechercheétaittrop longetavec troppeud’impactdirect pour moi », confie Paul-Arthur Patarin, qui a choisi derejoindre la start-up Meludia plu-tôt que de poursuivre en doctoratà l’étranger.«Malheureusement, lespectredessciencescognitivesest silarge qu’il est mal identifié par laplupart des entreprises», expliqueEmmanuel Dupoux, qui tente derenforcer les liens du Cogmasteravec le privé, notamment par lebiaisdesanciens.«C’estuneexpres-sionenvoguequepeudegenscom-prennent, alors que cette forma-tion est utile dans tous les aspectsdelavieprofessionnelle,delafinan-ce à l’informatique en passant parle management», assure Paul-ArthurPatarin.p

    MaximeVaudano

    Enpremièreannée,onyétudiepêle-mêlelesquelettehumain,lagéoarchéologieoulesprocessusdel’évolution

    «Lessciencescognitivessontl’équivalent

    deshumanitésilyadeuxsiècles»

    Paul-Arthur Patarindirecteur deMeludia

    Ala rechercheA la recherchedespremiershommes

    Master«rechercheanthropologiebiologique,préhistoire» |Bordeaux-I

    Elargir le champde la connaissance

    Master«sciencescognitives» |Master«sciencescognitives» |Ecolenormalesupérieure,Ecoledeshautesétudesensciencessociales,universitéParis-Descartes,Paris

    90123Jeudi 23 janvier 2014

  • u n i v e r s i t é s& g r a n d e s é c o l e s Mastersetmastères

    C’est en 2004 que l’école d’ingénieursMontpellier-SupAgro a lancé sonfameux master «3A». Consacré àl’agronomie et à l’agroalimentaire,

    sonnomofficielest«scienceset technologiesde l’agriculture,de l’alimentationetde l’envi-ronnement». Mais vous pouvez l’appeler«3A». Master international d’école d’ingé-nieurs(MIEI),«c’estuneformationquis’adres-seauxstagiairesfrançaisdelaformationconti-nue et aux étudiants étrangers, plutôt en pro-venance des pays émergents», explique Isa-belleTouzard,directriceadjointede l’école.

    Depuis ses débuts, la notoriété du «3A»

    n’a cessé de croître. «Pour 2013-2014, nousavons sélectionné 138 étudiants, dont114étrangers, parmi les 937 candidaturesreçues», précise Mme Touzard. Ces étudiantsconstruisent leur formation en choisissantparmi cinq spécialités qui leur offrent neufpossibilitésde parcours.

    La première spécialité, «vigne et vin», estchoisie par un tiers des étudiants. Elle attiredes candidats de tous les pays producteursde vin (Chine, Argentine, Chili, Afrique duSud…),quiseformentpourdevenirresponsa-bles et cadres techniques en viticulture et enœnologie. L’école offre deux cursus, l’un enfrançais, l’autre en anglais, dans le cadre dumastereuropéenVinifera.LabelliséErasmusMundus par la Commission européenne en2008, Vinifera est proposé par un consor-tium regroupant des universités italiennes,

    allemandes,portugaiseset espagnoles; il estcoordonnéparMontpellier-SupAgro.Lapre-mièreannéesedérouleenanglaisàMontpel-lier, la seconde doit se passer dans une autreuniversité européenne. Les autres spéciali-téssont ledéveloppementagricole, l’agrono-mieetl’agro-écologie, lascienceduvégétaletlagénétique,et lagestionenvironnementaleetdesforêtstropicales.Lesparcoursdu«3A»sont composésd’un tronc communenM1 etdedifférents choix enM2.

    Pour accueillir les étudiants étrangers,SupAgro a développé un important disposi-tif. «Nous leur proposons un hébergementsur le site, détaille Isabelle Touzard, et nousorganisons un campus d’été de deux moisorganisons un campus d’été de deux moispendant lequel nous organisons des visites,un stage en exploitation, avec des cours defrançais, afin qu’ils aient un niveau suffisantpour suivre la formation.»

    Particularitédecemaster,ilattiredesétran-gers qui ont fini leurs études et éventuelle-ment déjà travaillé. Ils ont donc souvent desperspectives professionnelles assez préciseslorsqu’ils se portent candidats. Certainss’orientent vers la recherche et poursuiventen préparant une thèse. Les autres rentrentdans leur pays d’origine où ils intègrent desorganismes internationaux, une ONG ou unbureaud’études,voireunefonctionpublique.Cetteparticularitéexpliquelamoyenned’âgedesétudiantsdu«3A» (entre29et 30ans).

    En vue d’augmenter les effectifs, SupAgroveut développer la formation à distance,notamment pour les cours deM1 dumasterVinifera. Organisée en partenariat avec desuniversités internationales, une telle forma-tionserait accessibleauxétudiantsquin’ontpasforcément lesmoyensdevenirpasserunanàMontpellier.p

    SophyCaulier

    ME3 Erasmus Mundus

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    Lapremièrespécialité,«vigneetvin»,

    attiredescandidatsdetouslespaysproducteurs

    C’est peut-être le master du’est peut-être le master dufutur. A première vue, le cur-futur. A première vue, le cur-sus proposé par l’Ecole d’éco-sus proposé par l’Ecole d’éco-nomie de Toulouse (EET) res-nomie de Toulouse (EET) res-

    sembleàunmasterd’économieclassi-sembleàunmasterd’économieclassi-que.Les104étudiantsdumaster1 (M1)que.Les104étudiantsdumaster1 (M1)sont làpouracquérirdesbases solidessont làpouracquérirdesbases solidesen macroéconomie, microéconomieen macroéconomie, microéconomieetéconométrie,avantdesespécialiseretéconométrie,avantdesespécialiserdansl’unedesseptspécialitésdumas-dansl’unedesseptspécialitésdumas-ter2 (M2) : «économie desmarchés etter2 (M2) : «économie desmarchés etdesorganisations»,«marchésetinter-desorganisations»,«marchésetinter-médiaires financiers», «économie demédiaires financiers», «économie del’environnement et ressources natu-l’environnement et ressources natu-relles», «politique publique de déve-relles», «politique publique de déve-loppement», «économieetdroit de laloppement», «économieetdroit de laconcurrence», «statistique et écono-concurrence», «statistique et écono-métrie», «économiethéoriqueet éco-métrie», «économiethéoriqueet éco-nométrie».Alasortie, ilsserontécono-nométrie».Alasortie, ilsserontécono-mistes,analystes,chargésd’étudessta-mistes,analystes,chargésd’étudessta-tistiques, consultantsou chercheurs.tistiques, consultantsou chercheurs.

    «Une école dans l’universit黫Une école dans l’université»La qualité du diplôme tient d’abordLa qualité du diplôme tient d’abord

    àlaformationparlarecherche,affirmeàlaformationparlarecherche,affirmeDavidAlary, responsablepédagogiqueDavidAlary, responsablepédagogiquedu master depuis 2009:du master depuis 2009: «Des cher-cheurs viennent présenter leurs tra-cheurs viennent présenter leurs tra-vaux lors de conférences, et les coursvaux lors de conférences, et les courssontdonnéspar lesenseignantsducen-sontdonnéspar lesenseignantsducen-trede recherchede l’école.»trede recherchede l’école.»L’EETesteneffet née de la transformation de laeffet née de la transformation de lafaculté de sciences économiques defaculté de sciences économiques deToulouseetdesonadossementaucen-Toulouseetdesonadossementaucen-trederecherche,mondialementrecon-trederecherche,mondialementrecon-nu. «C’est une école dans l’universit黫C’est une école dans l’université»,résumeM.Alary.résumeM.Alary.

    La sélection y est forte, mais elle neLa sélection y est forte, mais elle nese fait vraiment qu’à l’entrée en licen-se fait vraiment qu’à l’entrée en licen-ce3, à l’issue de deux années prépara-ce3, à l’issue de deux années prépara-toires,afindepermettreàdesélèvesdetoires,afindepermettreàdesélèvesdeclasse préparatoire d’intégrer l’école.classe préparatoire d’intégrer l’école.Des1500étudiantsenL1-L2,seuls150àDes1500étudiantsenL1-L2,seuls150à200étudiants sont admisenL3.200étudiants sont admisenL3.«Maiss’ils réussissent leurs examens, leurs’ils réussissent leurs examens, leuraccès est automatique enM1»accès est automatique enM1», préciseDavid Alary, reconnaissant une forteDavid Alary, reconnaissant une fortechargedetravailetunniveaudemathschargedetravailetunniveaudemathsélevé.«Letauxd’échecenM1estde25%«Letauxd’échecenM1estde25%environ,mais seulementde7%à8%enenviron,mais seulementde7%à8%enenlevant les abandons en cours d’an-enlevant les abandons en cours d’an-née, qui sont surtout le fait d’étudiantsnée, qui sont surtout le fait d’étudiantsétrangers ne parvenant pas à s’adap-étrangers ne parvenant pas à s’adap-ter», expliqueM.Alary., expliqueM.Alary.

    Autrechoixquidétonnedanslepay-Autrechoixquidétonnedanslepay-sage universitaire français : tous lessage universitaire français : tous lescours sont enseignés en anglais. Pourcours sont enseignés en anglais. Pourattirer les étudiants étrangers (40%deattirer les étudiants étrangers (40%delapromotionenM1, 50%enM2),maisla promotionenM1, 50%enM2),maisaussi pour faciliter l’accès au marchéaussi pour faciliter l’accès au marchédutravail international.du travail international.

    L’EET revendique une attentionL’EET revendique une attentionconstante à l’insertion professionnel-constante à l’insertion professionnel-le. «Notre rôle, c’est que nos étudiants«Notre rôle, c’est que nos étudiantsaient tous un job en sortant,aient tous un job en sortant, explique

    David Alary. Nousconsidérons qu’il vautmieux avoir fait des sta-ges,mêmequandonsedesti-neà la recherche.L’entreprisenedoit pas être unmonde virtuel poureux.» Le responsable insiste sur unepédagogie mêlant théorie et applica-tion, dès le M1, afin de «se frotter aumonderéel».

    «Onestà l’université,maisonprendleboncôtédesécoles», conclut-il.Al’in-tervention régulière de profession-nels lors de conférences s’ajoute unejournée de rencontre annuelle entreentreprisesetétudiants.Enoutre,pré-ciseM.Alary, TSE junior études (où lesétudiantsfontduconseilauxentrepri-ses), l’association des anciens et lebureau des étudiants fonctionnentbien. «C’est assez nouveau pour l’uni-versité», dit-il, en se félicitant deséchanges entre étudiants, du L3 audoctorat, et de l’identification à l’éco-le, qui permet de souder les promo-tionsetdefaçonnerunfuturréseau. p

    MarcDaniel

    Le«3A», chouchoudesétudiants étrangers

    Master«sciencesettechnologiesdel’agriculture,del’alimentationetdel’environnement»|

    SupAgro,Montpellier

    L’économiedansL’économiedanstous sesétatstous sesétats

    Master1«économie»|UniversitéToulouse-I-Capitole,Ecoled’économiedeToulouse

    10 0123Jeudi 23 janvier 2014

  • Mastersetmastères u n i v e r s i t é s& g r a n d e s é c o l e s

    L’Ecole nationale de l’aviati-on civile (ENAC), basée àToulouse depuis 1968, secaractérise par la grande

    diversité des formations qu’ellepropose. «Nous sommes la seuleécoleaumondeà formeràun spec-tre aussi large de métiers dans ledomainedutransportaérien»,affir-meGillesPerbost,directeurdesétu-des et de la recherche. S’ajoute àcela l’augmentation régulière dutrafic aérien mondial (5% enmoyenneparan),quisetraduitparunedemande forte de cadres com-pétents. C’est pour y répondre quel’ENACa créé, en 2007, lemaster ofscience « International air trans-port operations management»,alias Iatom.

    Ce cursus formedes cadres et defutursmanagers pour la construc-tion aéronautique et ses sous-trai-tants,lesecteuraéroportuaireetlescompagniesaériennes. Lesmétiersvont du support client en avant-vente ou en après-vente au suividescertificationsenpassantpar lesopérations aériennes ou la gestionde la sûreté d’un aéroport. Lescours traitent des fondamentauxdu transport aérien (aérodynami-que, recherche opérationnelle…),de la conception, de la fabricationetdelagestiondesavions,del’orga-nisationdes aéroports, du contrôleaérien,maisaussidemarketing,deressources humaines, de planifica-tion ou de législation propres autransportaérien.

    Destinéeàdesétudiantsdumon-deentier, cette formationest entiè-rement en anglais. Elle s’adresse àdes étudiants de niveau bac +3 ouéquivalent (bachelor). Les candi-

    dats viennent pour moitié de lafilière ingénierie aéronautique,pour les autres de filières scientifi-ques. Le dernier semestre de cetteformationendeuxansestconsacréàunstageenentreprise,qu’unétu-diantsurquatreenmoyenneeffec-tue à l’étranger. Le coût pour lesdeux années est de 14000 eurospour les non-Européens et de8000eurospour les Européens.

    De plus en plus connu, et pourl’instantunique aumonde, lemas-ter Iatom attire un nombre crois-santd’étudiants.Lasélectionsedur-citdonc,carl’ENACveutgarderunetaille raisonnable de 35 étudiantsau maximum par promotion.«Depuis le début, nous avons reçu340 candidatures et nous avonssélectionné 148 étudiants en tout,précise Joël Laitselart, responsabledu master. Mais pour la dernièrepromotion, démarrée à la rentrée2013, nous avons reçu 100 dossierspour35places!»

    Enmoyenne, 75% des étudiantsviennent de pays européens, 25%du reste du monde. L’Asie est deplus en plus représentée, Inde etChineentête.«Audébut,beaucoupd’étudiants étaient français, alorsque dans la promotion en coursnous avons dix Indiens et quatreChinois», détailleM.Laitselart.

    Quatre titulaires du master surcinq ont un emploi en CDI au plustard quelques mois après l’obten-tiondudiplôme. Entre 20%et 25%des étudiants sont embauchésavantmême la fin de la formationet un étudiant sur cinq est embau-ché par l’entreprise où il a effectuésonstage.

    Les rémunérations sont plutôtattrayantes: 35000 euros brut paranenmoyenne. Soit unpeumoinsqu’àl’issued’unegrandeécoled’in-génieurs, mais un peu plus quedans une filière classique. Toute-fois, laformationestencoreunpeurécente pour savoir comment sedéroule la carrière d’un diplôméIatom.p

    SophyCaulier

    entretien

    Le master «publics de la culture etcommunication», mention «straté-gie du développement culturel» del’université d’Avignon mise sur la

    professionnalisation depuis sa création. En2013, le taux d’insertion professionnelleétait de 100% dix-huit mois après l’obten-tiondudiplôme.DamienMalinas, responsa-blede la formation,présente lespoints fortsde ce parcours.Dans quel état d’esprit lemasterDans quel état d’esprit lemastera-t-il été créé?

    A l’époque, en 1996, Emmanuel Ethis[président de l’université d’Avignon depuis2007] a voulumêler excellence académiqueet insertion professionnelle. Nous souhai-tons êtreutiles à l’élévationduniveau cultu-

    rel de la nation. Nous offrons aux étudiantsun bon niveau scientifique et professionnel,avec 45% d’intervenants extérieurs et l’ap-pui des chercheurs de l’équipe «culture etcommunication» du Centre Norbert-Elias,rattachéàl’université,maisaussi lapossibili-té de faire des stages en deuxième année, etsurtoutdeparticiper à des projets.En quoi consistent ces projets?

    Desentreprisesetdesstructuresculturel-lesnoussollicitent.Desgroupesd’étudiantspassent des heures à travailler sur les thè-mes commandés. En 2013, 23étudiants dumes commandés. En 2013, 23étudiants dumaster2 sont allés aux Trans Musicales deRennes en tant que professionnels. Ils tra-vaillent sur les produits dérivés du festival.On leur apprend à être responsables. Nousavons de nombreux autres partenariats,avec le Festival de Cannes et le MuCEM, à

    Marseille, par exemple,mais aussi lemuséeMarseille, par exemple,mais aussi lemuséeduQuai-Branly, leLouvreouencorelesciné-duQuai-Branly, leLouvreouencorelesciné-mas Pathé.Jusqu’où accompagnez-vous les étudiantsJusqu’où accompagnez-vous les étudiantssur le plan professionnel?

    Dèslemaster1, lesétudiantspeuventchoi-Dèslemaster1, lesétudiantspeuventchoi-sir de suivre trois séminaires, dont un sur lasir de suivre trois séminaires, dont un sur lacréationd’entreprise.Onleurdemandeaussicréationd’entreprise.Onleurdemandeausside penser leur CV, de ne pas hésiter àmélan-de penser leur CV, de ne pas hésiter àmélan-ger connaissances et compétences, car ellesger connaissances et compétences, car ellessont complémentaires. On vient de mettresont complémentaires. On vient de mettreenplacedescoursdemanagementetdespar-enplacedescoursdemanagementetdespar-rainages avec des professionnels afin qu’ilsrainages avec des professionnels afin qu’ilsgèrent leurs entretiens.Quelle place donnez-vous aux échangesinternationaux?

    Nous avons rapidement souhaité obtenirdespartenariatsavecdesuniversitésétrangè-res afin que lemaster soit reconnudans plu-

    sieurspays,commeauCanadaetenAngleter-re. Le service international de l’universiténoussoutient.Le faitquenospropresrecher-ches, à nous enseignants-chercheurs, et cel-les du laboratoire soient publiées dans plu-sieurspaysnousaide beaucoup.Cette formation d’excellence est-elleouverte à tous?

    Nous avons 500 candidatures pour 35pla-ces en première année. Les étudiants sontavant tout recrutés sur un projet. Nous cher-chonsdesgensmotivésetoptimistes.Lamoi-tié de nos étudiants sont boursiers, et ils sontsouvent en contrat de travail. Et c’est un vraisuccès,puisqueletauxd’insertionprofession-nelle est de 95% à sixmois de l’obtention dudiplôme,etde 100%àdix-huitmois.p

    Proposrecueillis parLaura Lequertier

    «Etreutiles à l’élévationduniveauculturel»«Etreutiles à l’élévationduniveauculturel»Master«publicsdelacultureetcommunication»,mention«stratégiedudéveloppementculturel»|Master«publicsdelacultureetcommunication»,mention«stratégiedudéveloppementculturel»|Universitéd’Avignon

    L’augmentationdutraficaérienmondial (5%en

    moyenneparan)setraduitparunedemandefortedecadrescompétents

    Le Iatom,uniqueaumonde

    Master«Internationalairtransportoperationsmanagement»|Ecolenationaledel’aviationcivile,Toulouse

    110123Jeudi 23 janvier 2014

  • u n i v e r s i t é s& g r a n d e s é c o l e s Mastersetmastères

    entretien

    Marguerite de Causans, 24 ans,estdiplôméedumaster«droitde la santé», spécialité «droitdes industries des produits de

    santé»de l’universitéParis-Descartes.

    Quel est votre parcours?Avant de rejoindre lemaster «droit des

    industries des produits de santé», en 2012,j’aiétudiéàSciencesPoParisetmesuisspé-cialiséeendroit les deuxdernièresannées.Ma formation concernait le droit des affai-res généraliste, mais les stages que j’avaiseffectués ne m’avaient pas permis de medéciderpourunevoieprofessionnelle.

    En préparant le barreau, jeme suis pen-chée sur le droit des personnes et le statutdu corps humain; celam’a attirée. J’ai pré-senté ma candidature au master durantl’été 2012 et passé le barreaude septembreà décembre. J’ai pu intégrer le M2 commeprojet personnel individualisé du barreau,et j’ai suivimon stage à l’Assemblée natio-nale, auprès d’un député s’intéressant auxquestions de santé publique et de protec-tiondesvictimes.

    J’ai achevé mon master en mai2013 etpoursuivi avec un second stage de recher-che en droit de la santé àWashington, une