codages de l'information numerique

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   RĂ©sumé  —Cet article prĂ©sente l’usage de deux maquettes pĂ©dagogique pe rmettant l’étude pratique des t ransmissions numĂ©riques en bande de base. Ces compĂ©tences sont intĂ©grĂ©es au module T2 (transmission numĂ©rique) du programme pĂ©dagogique national R&T. I. I  NTRODUCTION Cet article Ă  pour objectif de prĂ©senter Ă  travers l’usage de deux cartes d’applications pĂ©dagogiques les techniques de transmission numĂ©rique en bande base, les limites et contraintes qui lui sont associĂ©es. Le schĂ©ma de ces cartes, ainsi que les documents de fabrication sont fournis en annexe. Chaque carte a un coĂ»t de fabrication infĂ©rieur Ă  50 euros. La premiĂšr e carte (carte1) permet de gĂ©n Ă©rer les codes de transmissions les plus cour ants : NRZ, NRZM, RZ, Manchester, 2B1Q. Pour chacun de ces codes, une trame de 7 bits permet d’étudier leur comportement dans le domaine temporel et une trame pseudo alĂ©atoire de 128  bits, leur comport ement dans le doma ine frĂ©quentiel. La deuxiĂšme carte (carte 2) permet d’étudier les canaux de transmission, les problĂšmes d’adaptation des lignes, l’effet du bruit sur la valence, le dĂ©bit maximal du canal, le diagramme de l’Ɠil, l’IES, les problĂšmes de reconstruction d’horloge et les problĂšmes liĂ©s Ă  la gigue de phase. La mise en Ɠuvre de ces cartes nĂ©cessite peu de matĂ©riel de laborato ire : une alimentation continue sym Ă©trique +12V/0V/-12V, un gĂ©nĂ©rateur de fonction (sortie TTL)  permettant de gĂ©nĂ©rer l’horloge de transmission des donnĂ©es et un oscilloscope avec F FT. Un 2Ăšme gĂ©nĂ©rateur  peut Ă©ventuellement ĂȘtre utile pour gĂ©nĂ©rer un signal de  bruit canal particulier, un gĂ©nĂ©rateur de bruit (presque  blanc) d’amplitude fixe 300mVeff sur la bande de frĂ©quence 5Kh-90KHz est intĂ©grĂ© Ă  cette carte.  A. Transmissi on en bande de base Un signal en Bande de Base est un signal qui n'a pas subi de transposition de frĂ©quence. La transmission en bande de base s'avĂšre particuliĂšrement simple et Ă©conomique pour les signaux synchrones et rapides. Les signaux asynchrones nĂ©cessiteront une rĂ©cupĂ©ration d’horloge au travers du code transmis parfois dĂ©licate.  B. SchĂ©ma fonctionnel Le schĂ©ma fonctionnel (Fig. 1) d’une telle transmission  peut donc ĂȘtre repr Ă©sentĂ© par l a figure ci-des sous : Fig. 1 Support de transmission : Le support de transmission se comporte comme un filtre passe bas ou passe bande. Codage : remplace le signal codĂ© en NRZ par un signal codĂ© diffĂ©remment. Il permet l’adaptation au canal ainsi que l’adaptation au signal transmis (codage de canal et codage de source). DĂ©codage : fonction inverse du codage Amplification : adapte la puissance du signal Ă©mis sur la ligne Ă  une valeur correcte, ni trop forte (interfĂ©rences, diaphonies, Ă©chauffement des conducteurs, consommation d'Ă©nergie), ni trop faible (risque d'ĂȘtre couvert par le bruit de la ligne) Égalisation : correction de la courbe de rĂ©ponse de la ligne  pour rĂ©pondre au critĂšr e de Nyquist. Restitution d'horloge : extraction du signal reçu sur la ligne de l'horloge nĂ©cessaire au dĂ©codeur dans le cas des transmissions synchrones, ou rĂ©cupĂ©ration de l’horloge Ă   partir des donnĂ©es transmises. GĂ©nĂ©rateur d'horloge  : production du signal d'horloge qui fixe le rythme de transmission des bits. II. ÉTUDE DES SUPPORTS DE TRANSMISSIONS . Seuls les supports de transmission Ă  propagation guidĂ©e sont prĂ©sents en transmission en bande de base.  Nous pouvons trouver le support Ă  propagation guidĂ©e suivants : - Les supports cuivre (paires torsadĂ©es, cĂąbles coaxiaux) - Les fibres optiques  A. CaractĂ©rist iques des supports de transmission Fig. 2 Un support de transmission dĂ©nature le signal. Il se TRANSMISSIONS NUMERIQUES EN BANDE DE BASE A. ROUSSEL dĂ©pt. R&T IUT d’Annecy

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Etude comparative entre les differents types de codage de l'information

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 RĂ©sumĂ©   —Cet article prĂ©sente l’usage de deux maquettespĂ©dagogique permettant l’étude pratique des transmissionsnumĂ©riques en bande de base. Ces compĂ©tences sont intĂ©grĂ©esau module T2 (transmission numĂ©rique) du programmepĂ©dagogique national R&T.

I.  I NTRODUCTION 

Cet article Ă  pour objectif de prĂ©senter Ă  travers l’usagede deux cartes d’applications pĂ©dagogiques les techniquesde transmission numĂ©rique en bande base, les limites etcontraintes qui lui sont associĂ©es.Le schĂ©ma de ces cartes, ainsi que les documents defabrication sont fournis en annexe. Chaque carte a un coĂ»tde fabrication infĂ©rieur Ă  50 euros.

La premiĂšre carte (carte1) permet de gĂ©nĂ©rer les codes detransmissions les plus courants : NRZ, NRZM, RZ,Manchester, 2B1Q. Pour chacun de ces codes, une tramede 7 bits permet d’étudier leur comportement dans ledomaine temporel et une trame pseudo alĂ©atoire de 128 bits, leur comportement dans le domaine frĂ©quentiel.

La deuxiĂšme carte (carte 2) permet d’étudier les canaux detransmission, les problĂšmes d’adaptation des lignes, l’effetdu bruit sur la valence, le dĂ©bit maximal du canal, lediagramme de l’Ɠil, l’IES, les problĂšmes de reconstructiond’horloge et les problĂšmes liĂ©s Ă  la g igue de phase.

La mise en Ɠuvre de ces cartes nĂ©cessite peu de matĂ©rielde laboratoire : une alimentation continue symĂ©trique+12V/0V/-12V, un gĂ©nĂ©rateur de fonction (sortie TTL)  permettant de gĂ©nĂ©rer l’horloge de transmission desdonnĂ©es et un oscilloscope avec FFT. Un 2Ăšme gĂ©nĂ©rateur   peut Ă©ventuellement ĂȘtre utile pour gĂ©nĂ©rer un signal de  bruit canal particulier, un gĂ©nĂ©rateur de bruit (presque  blanc) d’amplitude fixe 300mVeff sur la bande defrĂ©quence 5Kh-90KHz est intĂ©grĂ© Ă  cette carte.

 A.  Transmission en bande de base

Un signal en Bande de Base est un signal qui n'a pas subide transposition de frĂ©quence.La transmission en bande de base s'avĂšre particuliĂšrementsimple et Ă©conomique pour les signaux synchrones etrapides. Les signaux asynchrones nĂ©cessiteront unerĂ©cupĂ©ration d’horloge au travers du code transmis parfoisdĂ©licate.

 B.  SchĂ©ma fonctionnel 

Le schĂ©ma fonctionnel (Fig. 1) d’une telle transmission peut donc ĂȘtre reprĂ©sentĂ© par la figure ci-dessous :

Fig. 1

Support de transmission : Le support de transmission secomporte comme un filtre passe bas ou passe bande.Codage : remplace le signal codĂ© en NRZ par un signalcodĂ© diffĂ©remment. Il permet l’adaptation au canal ainsique l’adaptation au signal transmis (codage de canal etcodage de source).DĂ©codage : fonction inverse du codageAmplification : adapte la puissance du signal Ă©mis sur laligne Ă  une valeur correcte, ni trop forte (interfĂ©rences,diaphonies, Ă©chauffement des conducteurs, consommationd'Ă©nergie), ni trop faible (risque d'ĂȘtre couvert par le bruitde la ligne)Égalisation : correction de la courbe de rĂ©ponse de la ligne pour rĂ©pondre au critĂšre de Nyquist.Restitution d'horloge : extraction du signal reçu sur laligne de l'horloge nĂ©cessaire au dĂ©codeur dans le cas destransmissions synchrones, ou rĂ©cupĂ©ration de l’horloge Ă 

 partir des donnĂ©es transmises.GĂ©nĂ©rateur d'horloge : production du signal d'horloge quifixe le rythme de transmission des bits.

II.  ÉTUDE DES SUPPORTS DE TRANSMISSIONS.

Seuls les supports de transmission Ă  propagation guidĂ©esont prĂ©sents en transmission en bande de base.  Nous pouvons trouver le support Ă  propagation guidĂ©esuivants :

-  Les supports cuivre (paires torsadĂ©es, cĂąblescoaxiaux)

-  Les fibres optiques

 A. 

Caractéristiques des supports de transmission

Fig. 2 

Un support de transmission dénature le signal. Il se

TRANSMISSIONS NUMERIQUES EN BANDE DE BASE

A. ROUSSEL dĂ©pt. R&T IUT d’Annecy

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comporte comme un filtre passe-bas. Il est courammentmodélisé par un quadripÎle (Fig. 2).

Les caractĂ©ristiques qui caractĂ©risent un support sont :-  La bande passante (BP)-  L’attĂ©nuation (distorsion d’amplitude ou de

 phase)-  L’impĂ©dance caractĂ©ristique.- La phase ϕ 

Seul le cas des supports cuivre sera abordé ci-dessous :

Ces supports peuvent ĂȘtre modĂ©lisĂ©s par le schĂ©masuivant (Fig. 3) :

Fig. 3Lorsque les pertes sont négligeables on peut alors

considĂ©rer que r=0 et ρ=∞. On aboutit au schĂ©ma de la

ligne sans perte ci-dessous (Fig. 4) :

Fig. 4

La carte 2 intĂšgre une ligne de transmission (Fig. 5) et  permet d’étudier son comportement aussi bien en rĂ©gimeharmonique qu’en rĂ©gime impulsionnel.

Fig. 51)   Ă‰tude en rĂ©gime harmonique d’une cellule LC :

Le strap doit ĂȘtre ĂŽtĂ© afin de dĂ©connecter les 9 cellulessuivantes. La sortie VS1 sera observĂ©e Ă  l’oscilloscope et nesera pas adaptĂ©e.

En appliquant en entrĂ©e de la ligne de transmission unsignal sinusoĂŻdal on peut observer une annulation du signald’entrĂ©e Ă  la frĂ©quence fr=49KHz. Ce phĂ©nomĂšnes’explique par la rĂ©flexion totale positive de la sinusoĂŻdesur la sortie, qui vient s’additionner au signal d’entrĂ©e.Cette annulation se produit lorsque cet Ă©cho se retrouve enentrĂ©e en opposition de phase avec le signal du gĂ©nĂ©rateur.On peut donc estimer que le temps de propagation de cetteligne est de1/4*fr soit de 5.1”s. (Fig6)

Fig. 6

La mesure de l’amplitude du signal rĂ©siduel permet dequantifier les pertes de la ligne pour cette frĂ©quence.

Le diagramme de Bode de la ligne est relevé avec lasortie non adaptée (Fig. 7) et adaptée sur son impédancecaractéristique de 50 ohms (Fig 8).

Fig. 7

Fig. 8

Ces relevĂ©s nous permettent de dĂ©terminer la bande  passante de cette ligne : BP= 60Khz. La frĂ©quence derĂ©sonnance fr =49Khz

La rĂ©ponse en frĂ©quence des 10 cellules peut ĂȘtreobtenue aisĂ©ment Ă  l’aide du relevĂ© du spectre avec un balayage de la frĂ©quence de 100Hz Ă  100KHz (Fig 9).

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Fig. 9

Ce relevĂ© nous permet d’affirmer que la la ligne supprimetoutes les frĂ©quences supĂ©rieures Ă  70KHz

2)  Ă‰tude en rĂ©gime impulsionnel des 10 cellules LC :Le strap sera remis afin de connecter les 10 cellules

ensemble. La sortie Vs sera observĂ©e Ă  l’oscilloscope et nesera pas adaptĂ©.

A l’aide d’un gĂ©nĂ©rateur on envoie pĂ©riodiquement(f=1KHz) des impulsions de durĂ©e trĂšs courte (15”s).

Cette expĂ©rimentation nous permet de mesurer le tempsde propagation entre le signal d’entrĂ©e et celui de sortie(Fig 10).

Fig. 10

Le temps de propagation mesurĂ© est donc  Ï„ =51.2”s pour les 10 cellules, soit 5.12”s pour une cellule.

En plaçant une boite Ă  dĂ©cade en sortie Vs nous allonschercher la rĂ©sistance permettant de minimiser l’écho deretour sur l’entrĂ©e (fig 11).

Fig. 11

Cette rĂ©sistance sera l’impĂ©dance caractĂ©ristique de laligne : Zcar=46Ω 

Des essais complĂ©mentaires en circuit fermĂ©, avec desimpulsions de largeur plus longues peuvent ĂȘtre rĂ©alisĂ©s. Ilsne seront pas dĂ©veloppĂ©s dans ce document

III.  ÉTUDE DE LA FONCTION DE CODAGE.

Le codage consiste Ă  transformer une suite de symboles binaires (0,1) en une suite de symboles appelĂ©s "niveaux"(+V, -V,...) choisis dans un alphabet dĂ©terminĂ©.L’objectif des expĂ©rimentations suivantes est l'Ă©tude des principaux codes utilisĂ©s pour transporter des informationsnumĂ©riques.Cette Ă©tude sera rĂ©alisĂ©e dans un premier temps, dans ledomaine temporel puis dans un second dans le domainefrĂ©quentiel.

La carte 1 permet la gĂ©nĂ©ration pĂ©riodique d’une trame  pseudo alĂ©atoire courte de 7 bits permettant l’étude ducomportement temporel des d iffĂ©rents codes.En basculant l’interrupteur la carte permet la gĂ©nĂ©ration  pĂ©riodique d’une trame pseudo alĂ©atoire (128 bits delongueur) permettant l’étude du comportement frĂ©quentieldes diffĂ©rents codes (fig 12).

Fig. 12

Relevé de la réponseen fréquence des 10

cellules LC

Li ne non ada tée

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 A.   Ă‰tude des principaux codes de transmission :

Pour chacun des codes étudiés, on peut déterminer :Comment est codé un 1Comment est codé un 0Quelle est l'amplitude de la composante continue du signalLes avantages de ce code.Le comportement pendant les longues suites de 0 et les

longues suites de 1L’encombrement spectral du codeLa capacitĂ© Ă  transmettre l’horloge au travers de la donnĂ©e

1)    Le code NRZ (non retour Ă  zĂ©ro : le signal nerevient pas Ă  zĂ©ro pendant la durĂ©e du temps bit T  B )(Fig 13)

Fig. 13

RelevĂ© pratique (Fig 14) du spectre du code NRZ fourni par la carte 1 en mode trame 128 bits.

Fig. 14L’analyse du spectre (Fig 13) nous permet d’observer que :

La largeur des lobes est de 45KHzLe spectre s’annule tous les

 BT 

k (avec k=1,2,3,
)

2)   Le code NRZ M (non retour Ă  zĂ©ro Mark)(Fig 15)

Fig. 15RelevĂ© pratique (Fig 16) du code NRZ et NRZM fourni par la carte 1 en mode trame 7 bits.

Fig. 16

RelevĂ© pratique (Fig 17) du spectre du code NRZM fourni par la carte 1 en mode trame 128 bits.

Fig. 17

Ce code a les mĂȘmes caractĂ©ristiques spectrales (Fig 18)que le code NRZ. La seule diffĂ©rence Ă©tant qu’il n’est passensible Ă  l’inversion des fils d’une paire et par consĂ©quentne nĂ©cessite pas de repĂ©rage des fils de ligne.

Spectre du code NRZ

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3)    Le code RZ (retour Ă  zĂ©ro : le signal revient Ă  zĂ©ro pendant la durĂ©e du temps bit T  B ))(Fig 18)

Fig. 18Relevé pratique (Fig 19) du code NRZ et RZ fourni par lacarte 1 en mode trame 7 bits.

Fig. 19

RelevĂ© pratique (Fig 20) du spectre du code RZ fourni par la carte 1 en mode trame 128 bits.

Fig. 20Ce code prĂ©sente comme le NRZ une forte composantecontinue, le rendant inadaptĂ© pour tous les supports detransmission n’acceptant pas le continu.Le premier lobe reprĂ©sente 90% de la puissance du signalRZ son encombrement est de [0 ; 2/TB] TB Ă©tant la durĂ©e dutemps bit. On s’aperçoit ainsi que ce code possĂšde unencombrement spectral 2 fois plus important que le code NRZ.

La frĂ©quence d’horloge est prĂ©sente dans la donnĂ©e. Onobserve une raie Ă  la frĂ©quence d’horloge. Cela permettraune rĂ©cupĂ©ration relativement aisĂ©e de l’horloge par lerĂ©cepteur. Il existe nĂ©anmoins un problĂšme derĂ©cupĂ©ration de l’horloge dans le cas des longues suites de« 0 ».

4)   Le code Manchester (Fig 21)

Fig. 21

RelevĂ© pratique (Fig 22) du code NRZ et Manchester fourni par la carte 1 en mode trame 7 bits.

Fig. 22

RelevĂ© pratique (Fig 23) du spectre du code Manchester fourni par la carte 1 en mode trame 128 bits.

Fig. 23Ce code ne possĂšde pas de composante continue.Il prĂ©sente un premier lobe plus Ă©troit que le RZ mais pluslarge que le NRZ.L’horloge n’est pas transmise directement avec la donnĂ©e,mais les fronts prĂ©sents dans le signal permettront unerĂ©cupĂ©ration de celle-ci aprĂšs redressement.

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5)   Le code 2B 1Q (Fig 24)Codage : 2 symboles binaires sur 1 symbole Quaternaireou modulation 4 PAM (Pulse Amplitude Modulation)

Fig. 24RelevĂ© pratique (Fig 25) du code NRZ et 2B1Q fourni par la carte 1 en mode trame 7 bits.

Fig. 25RelevĂ© pratique (Fig 26) du spectre du code 2B1Q fourni par la carte 1 en mode trame 128 bits.

Fig. 26

Au travers de l’étude de ces quelques codes nous voyonsque chaque type de code possĂšde des avantages et desinconvĂ©nients.Par exemple, le code NRZ unipolaire requiert une seulesource d’alimentation (+5 V ou +3.3 V). Par contre,l’utilisation de ce type de code implique que le canal detransmission possĂšde une rĂ©ponse en frĂ©quence allant jusqu’à 0 Hz. En effet, le spectre du NRZ unipolaire a descomposantes Ă  trĂšs basse frĂ©quence.

L’avantage du code Manchester est que peu importe lasĂ©quence binaire, la valeur moyenne du signal est toujoursde 0V. Par contre, la bande passante de ce type de code est2 fois plus grande que celle du code NRZ polaire.

Les diffĂ©rents critĂšres permettant de juger de la qualitĂ©d’un code peuvent ĂȘtre rĂ©sumĂ©s ainsi :1. Pas de composante continue (franchissement des

transformateurs, possibilitĂ© de tĂ©lĂ© alimentation en continu)2. Pas de composante continue en cas de longue suite de« 0 » ou de « 1 »3. PossibilitĂ© de rĂ©cupĂ©rer directement l’horloge des bits(facilitĂ© de synchronisation du rĂ©cepteur)

4. PossibilitĂ© de rĂ©cupĂ©rer l’horloge des bits mĂȘme en casde suite de « 0 » et de « 1 ».5 Encombrement spectral rĂ©duit ce qui entraĂźne unemeilleure rĂ©sistance aux distorsions et une meilleurerĂ©sistance au bruit (suppression du bruit blanc par filtrage)

IV.  EGALISATION :

Une ligne mĂ©tallique (ex : cĂąble Ă  paire torsadĂ©e)  prĂ©sente un affaiblissement proportionnel Ă  f et le retardsubi par les signaux dĂ©pend aussi de la frĂ©quence.

En clair, les signaux de fréquence élevée sont plusaffaiblis et plus retardés que les signaux de bassefréquence.

Sur un créneau de tension, l'influence est la suivante :aplatissement et élargissement (Fig. 27)

Fig. 27Sur un signal de données numériques, il se produit desinterférences entre symbole (IES) :

Fig. 28

Le niveau 0 qui était au milieu est "absorbé" par lescréneaux déformés (Fig. 28).

Dibit 00 01 10 11  Niveau -2.5 V -0.8 V +2.5 V +0.8V 

Code NRZ

Code 2B1Q

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Le critÚre de NYQUIST définit la condition permettantde minimiser l'interférence entre symbole :

Il faut que la courbe de réponse de l'ensemble ETTD +ligne + ETCD ait l'allure suivante (Fig. 29) :

Fig. 29

L'Ă©galiseur est chargĂ© de modifier la courbe de rĂ©ponseETTD-LIGNE-ETCD pour qu'elle rĂ©ponde au critĂšre de Nyquist. Si la condition de Nyquist est respectĂ©e toutes les

rĂ©ponses des bits prĂ©cĂ©demment Ă©mis sont nulles Ă  tous lesinstants de dĂ©cision autre que celui qui lui est associĂ©.L’IES est alors totalement supprimĂ© Ă  cet instant (Fig. 30).

Fig. 30

Il existe 3 types d'Ă©galiseurs :- fixe : rĂ©glĂ© en usine, Ă  la fabrication du systĂšme; pour 

les bas débits- manuel : réglé par le technicien lors de l'installation du

systÚme sur la ligne : moyens débits- auto-adaptatif : pour les hauts débits : aprÚs une phase

d'acquisition, il corrige les dĂ©fauts de la ligne mĂȘme s'ilsvarient dans le temps (c'est un filtre numĂ©rique pilotĂ© par un algorithme).

Un filtre numérique du 8Úme ordre est implémenté sur lacarte 2.

V.  I NTERFERENCE ENTRE SYMBOLE. DIAGRAMME DE

L’OEIL.

Fig. 31La donnĂ©e arrivant au rĂ©cepteur est dĂ©gradĂ©e par letransport au travers du canal de transmission (Fig 31).En effet le bruit ambiant s’est ajoutĂ© au signal, ce bruit estappelĂ© bruit canal.De plus un canal de transmission ayant toujours une bande  passante limitĂ©e, les symboles transmis seront dĂ©formĂ©s etsurtout Ă©talĂ©s. Cet Ă©talement est appelĂ© InterfĂ©rence entresymbole (IES). L’IES se rajoute au bruit canal.La prĂ©sence de ces bruits et la synchronisation incertainedu rĂ©cepteur (gigue de phase) peuvent rendrel’identification des symboles difficile.L'objet de cette partie est de mettre en Ă©vidence l'ensemblede ces problĂšmes Ă  partir d'une reprĂ©sentation particuliĂšre :le diagramme de l’Ɠil.Si on suppose que le support de transmission estassimilable Ă  un filtre passe-bas du 1er ordre, la donnĂ©een entrĂ©e du rĂ©cepteur aura l’allure suivante (Fig. 32) :

Fig. 32

La dĂ©tection du symbole s’effectue le plus souvent par Ă©chantillonnage du signal reçu Ă  un instant particulier appelĂ© instant de dĂ©cision. Dans notre cas Ă  la fin dusymbole Ă©mis.L’échantillon prĂ©levĂ© Ă  chaque instant de dĂ©cision estcomparĂ© Ă  la valeur moitiĂ© du niveau de rĂ©ception. Ceniveau est appelĂ© seuil de dĂ©cision. La gigue de phase

caractĂ©rise l’instabilitĂ© dans le temps des instants dedĂ©cision.

Le diagramme de l’Ɠil est une reprĂ©sentation synthĂ©tique  permettant d’observer et de quantifier l’ensemble de cesdĂ©fauts :Pour rĂ©aliser cette reprĂ©sentation il suffit d’afficher en voieverticale d’un oscilloscope le signal de donnĂ©e reçue, desynchroniser l’affichage avec l’horloge de rĂ©ception et derĂ©gler la base de temps sur une durĂ©e de 2 temps bits (TB)

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Fig. 33

Les indications fournies par le diagramme de l'Ɠil sont (Fig.33) :1) L'Ă©paisseur de la paupiĂšre (a) qui est un indicateur de la prĂ©sence de bruit (bruit canal et IES)

2) L'ouverture de l'Ɠil permet de savoir si la dĂ©tection seraaisĂ©e ou non (immunitĂ© au bruit),3) la commissure de l'Ɠil, (c), permet de savoir si le signal prĂ©sente de la gigue, c'est Ă  dire si l'on est ou non parfaitementsynchronisĂ©.

Ce diagramme permet également de détecter la présenced'interférences entre symboles (IES), et donc savoir sil'égaliseur remplie son rÎle et s'il a compensé les effets deséléments de la chaßne de transmission (Fig. 34).

Fig. 34

 A.   Ă‰tude de la rĂ©ception par le diagramme de l'Ɠil :

Les problĂšmes rencontrĂ©s dans une ligne de transmissionseront simulĂ©s Ă  l’aide des cartes 1 et 2 dont le schĂ©ma de principe est illustrĂ© Fig. 35 :

Fig. 35

1)   Influence de la bande passante du canal :Le canal de transmission va supprimer toutes lesfrĂ©quences qui ne sont pas dans sa bande passante. Pour que le signal soit exploitable, il faut que le lobe principalsoit correctement transmis.RelevĂ© pratique (Fig 36) du spectre du code NRZ fourni

 par la carte 1 en mode trame 128 bits Ă  l’entrĂ©e du canal detransmission.

Fig. 36Relevé pratique (Fig 37) du spectre du code NRZ reçu ensortie du canal de transmission.

Fig. 37

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 Nous allons faire varier la frĂ©quence de l’horloge CLK (cequi Ă©quivaut Ă  changer le dĂ©bit de transmission) afin devĂ©rifier la relation de NyquistLa relation de Nyquist (1er critĂšre) nous permet dedĂ©terminer le dĂ©bit maximal sur un canal de transmissionnon bruitĂ© de bande passante BP : 60Khz

Avec R : représente la rapidité de modulation. Elle exprimele nombre de symbole transmis par seconde. Son unité estle Baud.C représente la capacité maximale de transmission du canal(le débit max). Elle est exprimée en Bits/secondes

  Nous pouvons observer la fermeture de l’Ɠil lorsque lafrĂ©quence de CLK augmente. L’Ɠil passe d’un Ɠil bienouvert Ă  un Ɠil pratiquement fermĂ© (Fig. 38).

Fig. 38

L’Ɠil est pratiquement fermĂ© pour une frĂ©quence de CLK de 117KHz. Cette expĂ©rimentation permet de vĂ©rifier larelation de Nyquist

2)   Identification du seuil de dĂ©cision, des instants dedĂ©cision et caractĂ©risation de l’IES :

Pour la suite des expĂ©rimentations nous allons dĂ©finir undĂ©bit de l’ordre de 90Kbits /s (soit CLK : 90KHz). On se  place un peu en dessous du dĂ©bit maximal thĂ©orique(2.BP), Il est possible de dĂ©finir Ă  quel moment il est  prĂ©fĂ©rable de rĂ©cupĂ©rer le signal numĂ©rique et Ă  quelniveau il faut rĂ©gler le seuil de dĂ©cision.

Pour cette mĂȘme frĂ©quence de CLK il est possibled’estimer la valeur de l’interfĂ©rence entre symbole (on peutestimer que le bruit canal est nul) Ă  l’instant de dĂ©cision(Fig. 39).

Fig. 39

3)   Influence du bruit dans le canal de transmission :Afin de mettre en Ă©vidence l’influence du bruit sur lediagramme de l’Ɠil (origine : diaphonie, bruit thermique,effets inductifs, 
) on va rajouter le bruit fournit par legĂ©nĂ©rateur prĂ©sent sur la carte 2 (Fig. 40). Il est possibled’utiliser un gĂ©nĂ©rateur externe pour injecter sur le canal lesignal de bruit que l’on souhaite (bruit blanc, sinus 
).

Fig. 40Appliquer le signal de bruit prĂ©sent sur la carte 2 Ă  l’entrĂ©e bruit canal.Faire varier l’amplitude du signal reçu en ajustant le potentiomĂštre rĂ©glant l’attĂ©nuation du signal par la ligne detransmission jusqu’à la fermeture de l’Ɠil (Fig. 41).

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Fig. 41La relation de Nyquist (2Úme critÚre) en présence de bruitnous permet de savoir que le débit maximal est dépendantdu rapport signal sur bruit.

 N 

 P 

 P  BP C i DĂ©bit  +== 1(logmax 2

), N 

 P 

 P Ă©tant le

rapport signal sur bruit.L’Ɠil Ă©tant fermĂ© pour ce rapport signal sur bruit nous noustrouvons donc au dĂ©bit maximal.En diminuant le dĂ©bit de transmission nous observons quel’Ɠil s’ouvre et permet de nouveau une transmission fiable.

4)   Influence du bruit sur la valence du codage :  Nous allons observer l’effet du changement de valencelorsque le bruit canal devient trop important.Placer en entrĂ©e de la ligne le signal 2B1Q.RĂ©gler le dĂ©bit afin d’obtenir un dĂ©bit proche des90Kbits/s (CLK : 90KHz) puis appliquer le signal de bruit prĂ©sent sur la carte Ă  l’entrĂ©e bruit canal.

Faire varier l’amplitude du signal reçu en ajustant le potentiomĂštre rĂ©glant l’attĂ©nuation du signal par la ligne detransmission jusqu’à la fermeture de l’Ɠil (Fig. 42).

Fig. 42

Le dĂ©bit de transmission est de : 86Kbit/sLa rapiditĂ© de modulation R est de : 43KbaudsSans modifier le rĂ©glage de l’attĂ©nuation du canal, onapplique maintenant le code NRZ en entrĂ©e de la ligne et

on rĂšgle l’horloge CLK Ă  f=45KHz afin d’avoir la mĂȘmerapiditĂ© de modulation R.On observe que pour le mĂȘme niveau de bruit, et la mĂȘmerapiditĂ© de modulation, l’Ɠil s’est ouvert considĂ©rablement, permettant ainsi une transmission fiable. Le dĂ©bit quand Ă lui a Ă©tĂ© divisĂ© par 2.

5)  Gigue de phase :Pour simuler une mauvaise reconstitution du signal

d’horloge, vous allez rajouter un bruit au signalsynchronisant l’oscilloscope.Brancher le gĂ©nĂ©rateur utilisĂ© prĂ©cĂ©demment sur la ficheBruit Horloge.En faisant varier l’amplitude du signal Bruit Horloge, onobserve une instabilitĂ© des instants de dĂ©cision. Si le bruitest trop grand, cela peut aller jusqu’à la perte totale desynchronisation entre l’horloge de rĂ©ception et celled’émission (Fig. 43). Cette instabilitĂ© provoque unefermeture horizontale de l’Ɠil.

Fig. 43

6)   Egalisation :Un filtre en cosinus surĂ©levĂ© est implantĂ© sur la carte 2.

Il ne fonctionne que pour les signaux de valence 2.Son rĂŽle est de supprimer l’interfĂ©rence entre symbole(Fig. 44 et 45).

Fig. 44

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Fig. 45

VI.  DOCUMENTS DE FABRICATION DES CARTES

D’APPLICATION 

 A.  SchĂ©ma et typon de la carte gĂ©nĂ©rateur de code (Fig 

46,47):

Fig. 46

Fig. 47

 B.  SchĂ©ma et typon de la carte canal de transmission(Fig 48,49,50) :

Fig. 48

Fig. 49

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Fig. 50