Thème : TICE et autonomie en SVT : développer l'autonomie des apprentissages par le numérique (Classe inversée, remédiation, relation TP Cours)

MÉTHODOLOGIE :

1er axe – La classe inversée.

Les outils : ENT, Socrative, Edpuzzle et Screen cast o matic.

Principe : Construire des séances de classe où les élèves se familiarisent avec le cours à la maison à travers la consultation de ressources en ligne (en général des vidéos) disponibles sur le Web ou construites par le professeur.

- Construction de séquences avec podcasts (parties Génétique et Immunité pour les 3ème et Géologie pour les 4ème).

- Chaque podcast étant associé à un « questionnaire Socrative » afin de vérifier le visionnage des vidéos et de pointer les notions posant problème. Rem. La pertinence de la diffusion de ce support fut renforcée du fait de l’absence de livres distribués aux classes de 3ème cette année.

Classes expérimentées : 5 classes de 4ème et 6 classes de 3ème, soit environ 300 élèves.

Les plus-values : - Rapidité et souplesse : Ressources numériques courtes (quelques minutes) : informations

rapides à assimiler, connaissances classées, synthèse des informations, l'essentiel est proposé, procédés mnémotechniques.

- Engouement de la part de certains élèves : certains très demandeurs de la suite à venir des vidéos; des élèves décrocheurs ont même indiqué qu’ils aimaient bien visionner les podcasts à la maison (peu ou pas de travail par ailleurs dans l’ensemble des autres disciplines) et entendre la voix du professeur.

- Accompagnement individualisé : Le temps de classe libéré est utilisé pour approfondir, appliquer et assimiler les notions.

L'enseignant est en effet plus disponible pour vérifier davantage la compréhension des élèves, pour remédier et étudier ainsi d'autres exemples afin d'approfondir les notions.

Les interactions et les contacts personnalisés entre les élèves et l’enseignant sont facilités et amplifiés.

Nécessaire changement de posture des enseignants : de transmetteur de savoir (« prof sur l’estrade »), nous devenons accompagnateur d’apprentissage attentif de l’élève dans la construction de son savoir, ce qui favorise la différenciation.

- Adhésion des familles pour la plupart conscientes de l’apport de l’outil mais aussi d’un travail régulier nécessaire. Des échanges entre les élèves et leurs parents se font autour de ces ressources numériques.

- Responsabilisation et auto-adaptation : Sur un extrait de vidéo, l'élève peut mettre le déroulement du cours sur pause, pour prendre des notes, par exemple, ou réécouter pour mieux comprendre et intégrer l'information. Il peut réécouter l’extrait autant qu'il le souhaite, le faire visionner à quelqu'un d'autre (les parents peuvent s’impliquer plus aisément) dans le but de lui demander son aide, sans être gêné de poser des questions directement devant la classe.

- Méthode d’apprentissage permettant de capter l’attention de l’élève en sollicitant à la fois la mémoire visuelle de travail et la mémoire auditive. Les animations entraînent une interactivité qui implique l’élève qui se sent considéré et motivé.

- Ressources exploitables pour les élèves absents (témoignages nombreux de certains élèves attestant de l’aide apportée par ces podcasts en plus des autres ressources). Les contenus travaillés sont accessibles tout le temps pour les révisions, la remédiation, les examens ;

Les difficultés :

- La plateforme de l’ENT n’a été mise en place que tardivement (courant octobre au collège), engendrant des problèmes pour la mise en action du projet.

- Difficultés pour certains élèves perdant leur code ENT.

- Aspect chronophage dans la création pour l'enseignant (synopsis, recherche de ressources, montage, prise de vue....). La rentabilité doit être envisagée au long terme.

- Nécessité de qualité, de concision et de pertinence des supports ainsi que le texte : auxquels s’ajoutent des exigences de compétences techniques même si très simples parfois.

- Edpuzzle (permet d’inclure des QCM sur une vidéo) : Droit d’auteur dans le cas de l’utilisation et de la diffusion de vidéos prises sur youtube ou autres.

Remédiation : création d’un podcast par un élève sur l’utilisation du microscope (mise à disposition pour les autres élèves). Là encore, rentabilité à long terme.

- Dilemme pour ceux n’ayant pas visionné les vidéos ni effectué le QCM. Il faut ancrer cette culture sur du long terme.

- L’émerveillement des premiers usages passé (l’effet nouveauté).

- L’optimisation du potentiel du dispositif qui doit être fait de tâches, de projets à construire, de défis pour les élèves, d’interactions, de sollicitations, d’évaluation de compétences. L’essentiel réside dans les interactions rendues possibles dans le cadre même de la classe et dans les activités d’apprentissage porteuses de sens. Une expérimentation nécessaire !

Retour réflexif : la classe inversée a-t-elle permis une meilleure réussite des élèves cette année ?

- La classe inversée a de toute évidence fait naître des échanges réguliers entre les élèves et l’enseignant de SVT (mails, ENT, questions, remarques), témoignant d’un investissement accru de certains élèves. Les retours bénéfiques ont été plus nombreux concernant la discipline, y compris de la part des parents. Ces témoignages mériteraient peut être d’apparaître sous forme de mutualisation (mur collaboratif ?)

- Les parents peuvent se rendre compte de l’implication de l’enseignant, entraînant un regain de motivation chez certains (personnalisation de l’enseignement à la maison et en classe).

- Cette individualisation n’a pas empêché pour autant (bien au contraire !) les échanges entre les élèves. Est accru le bénéfice commun d’une culture, non pas geek, mais sur un intérêt commun : les compétences à conforter lors des activités de groupe.

- La nécessité de l’outil numérique prend pleinement son sens quand celui-ci, dans le cadre de la classe inversée, est géré et pensé pédagogiquement, visible sur un temps très court à la maison (alors que celui-ci est souvent décrié de par son usage).

- Un des objectifs de la classe inversée est aussi de rendre l’élève acteur de son apprentissage et de son enseignement et de l’amener à une meilleure autonomie. Rem. Le regret de constater que certains élèves ne se montrent pas très enthousiastes dans cette démarche active. Cela demande, à l’évidence, un effort de communication de la part de tous.

Prolongements : Les conditions environnementales pour améliorer l’expérimentation l’an prochain.

Poursuivre et faire évoluer le projet : le changement de « philosophie du cours » fait que l’on ne peut prévoir des avantages que sur du moyen terme et non s’attendre à des effets immédiats. Il convient donc d’inculquer cet état d’esprit aux élèves, de développer l’intérêt, de montrer le potentiel, en vue des activités pratiques en groupe.

Envisager des formes d’affichage plus nombreuses dans la classe concernant les traces quotidiennes d’utilisation de ces podcasts (ex. des QR codes affichés, à flasher de manière autonome).

Argumenter davantage en début d’année sur le principe de la classe inversée, face aux élèves, aux parents, aux collègues et à l’Administration. La nécessité d’expliquer clairement aux parents le fonctionnement, les objectifs et les raisons de la démarche lors de la réunion de début d’année.

Élargir la diffusion (ENT, plateforme …) au moins au sein du Collège, afin d’informer les collègues des autres disciplines de la démarche, tout en espérant des mutualisations de pratiques pédagogiques.

ANNEXE 1 – PODCAST ANNEXE 2 – TUTORIEL EDPUZZLE

ANNEXE 3 – TUTORIEL SCREENCAST-O-MATIC ANNEXE 4 – TUTORIEL SOCRATIVE

2ème axe – La construction d’une aide

L’outil : Wink.

Principe : Les tutoriels sont réalisés par les élèves de 1ère S dans le cadre de l’horaire de l’accompagnement personnalisé. L’exemple choisi est celui du microscope polarisant.

Les plus-values : Une dynamique du travail en groupe. Une nécessaire écoute de l’autre et donc le respect de points de vue différents ! La difficulté est plus aisément ressentie par l’élève, ce qui engendre des échanges plus

fructueux entre élèves et professeurs. Le sentiment renforcé de maîtrise d’un concept (Les élèves se doivent d’être le plus concis

possible). Le renforcement de la confiance en soi et d’utilité ressentie.

La construction commune d’un outil qui sera utilisable et utilisé par d’autres classes de 1ère S permet d’apporter une vraie source de motivation pour les élèves et donne un sens nouveau aux activités scolaires. Ainsi les élèves, à travers un compte-rendu collaboratif, deviennent « producteurs de savoirs » et développent de nombreuses compétences liées à la dimension collective.

L’écueil : le temps qu’il faut accorder pour un « produit abouti » !!

Prolongement : La demande de création d’un groupe d’accompagnement personnalisé en 2nde va être faite. Les élèves volontaires pourront s’y inscrire. Sera notamment envisagée la création de tutoriels via Wink.

TUTORIEL WINK : http://artic.ac-besancon.fr/svt/res_ped/logivim/wink/index.htm

3ème axe – Créer une classe de SVT « augmentée » et faire du manuel scolaire un manuel « augmenté »

Les outils principaux : NEOREADER (pour la lecture des QR codes) et AURASMA (pour la réalité augmentée).

Principe : À tout moment, en classe et en dehors de la classe, l’élève, en utilisant son propre téléphone, peut avoir accès à des aides type fiche technique, fiche méthodologie, aide à la résolution ou encore critères de réussite.

Démarche d’une utilisation des appareils personnels connectés des élèves pour les amener à disposer d’un potentiel d’autonomie plus important (BYOD = Bring Your Own Device ou AVAN = Apportez Votre Appareil Numérique). La classe et/ou le manuel sont ainsi enrichis par :

o Des conseils méthodologiques pour travailler efficacement. o Des « contrats de réussite » : ce qu’il faut comprendre et ce qu’il faut apprendre pour préparer un

une évaluation. o Des exercices d’entrainement (ex. lien vers QCM) o Le corrigé d’une évaluation. o Des vidéos d’approfondissement « Pour en savoir plus ». o Des informations sur les métiers liés au thème étudié.

AVANTAGES ÉCUEILS !

- Responsabilisation des élèves (c’est leur matériel et non celui de l’établissement, comme le sont les ordinateurs fixes !) - Communication favorisée (entre les élèves, entre élèves et enseignant et entre élèves et parents). - Collaboration entre élèves clairement favorisée. - Productivité des élèves plus conséquente. - Accès aux aides proposées non seulement en tout temps, mais aussi dans et en dehors de la classe.

La continuité du travail dans et après la classe est ainsi facilitée. - Différenciation des accès aux ressources (texte, image, son, vidéo) et enrichissement en fonction du besoin des élèves.

Les élèves ont l’opportunité d’apprendre à leur rythme avec leur propre matériel.

- La multiplication des outils du marché et la compatibilité avec les logiciels retenus (ex. Aurasma et Windows Phone). - Le manque d’équité entre les élèves (différences entre outils connectés voire absence de ces derniers). Rem. La mise en place des ENT a d’ores et déjà créé ces inégalités.

Il faut favoriser la formation en binômes en classe (mais à la maison ?) - La charge de travail conséquente pour l’enseignant pour la création spécifique des aides et leur mise en services (Aurasma). - La gestion de l’utilisation des aides (canaliser l’accès impulsif aux aides proposées !)

L’objectif à atteindre est de voir les élèves utiliser les aides proposées uniquement en cas de besoin, que l’élève en difficulté soit d’une part apte à reconnaître sa difficulté à poursuivre un raisonnement donné et d’autre part actif en se dirigeant vers l’aide proposée. Trop souvent, pour l’instant, j’observe des élèves « consommateurs » de la technologie ou avides de connaître « tout de suite » la solution à la problématique du moment.

Le contexte Les apports du numérique

- Difficultés constatées dans la mise en activité de l’élève : perte de motivation, compréhension des consignes, organisation du travail, finalité de ce travail, son lien avec les autres apprentissages …

Apporte de l’interactivité. Plus ludique et donc davantage fédérateur ?

- Difficultés dans l’appropriation des outils spécifiques à notre discipline (microscope, ExAO …) et des outils informatiques de base (tableur …).

Les élèves s’approprient des savoir-faire à leur rythme.

- Une inadéquation des pratiques pédagogiques aux besoins des cohortes d’élèves parvenant actuellement à chaque niveau d’enseignement.

- Un travail hors de la classe peu important ou peu efficace, car souvent vu comme une succession d’activités, le plus souvent disjointes et où l’urgence (l’évaluation du lendemain !) l’emporte sur la régularité.

La démarche permet une continuité entre l’école et l’extérieur.

Retour réflexif : La reproduction dans un établissement d’une utilisation optimisée des outils personnels des élèves nécessiterait :

- d’impliquer le chef d’établissement :

règlement intérieur (L’intégration du wifi dans les établissements reste un réel souci et a contraint un collègue de collège à renoncer à son projet d’utilisation des outils nomades dans ces cours),

infrastructure adéquate avec une bande passante satisfaisante, réflexion autour de la sécurité des données et du réseau, achat de quelques tablettes ou de smartphones sans abonnement pour une réelle équité.

- d’impliquer les parents d’élèves pour les rassurer et les rendre acteurs (utiliser l’’ENT pour partager des

ressources et leur donner aussi la possibilité, via un forum, de participer aux progrès de leurs enfants).

- de responsabiliser les élèves dans leur utilisation générale des outils connectés : projet d’établissement, charte à constituer en collaboration avec les élèves (utilisation de mon smartphone en classe uniquement

dans le cadre de mon travail). la « relation » de l’élève avec son smartphone n’est pas neutre (messages personnels, photos …).

L’enseignant peut-il intervenir sur le matériel d’un élève ? (crainte de l’élève, d’où un blocage, problèmes juridiques ?)

- d’impliquer l’équipe pédagogique pour identifier les besoins (ex. l’avis des autres collègues de l’établissement dans la conception des aides aurait

été le bienvenu). pour optimiser les scénarios pédagogiques et ainsi une vraie plus-value pédagogique.

- de former les enseignants :

maîtrise technique nécessaire (la formation à l’usage des smartphones est à réaliser). envisager la présentation d’utilisations pédagogiques.

Au bout du cheminement, l’autonomie comme condition d’apprendre et l’autonomie comme un des objectifs majeurs d’apprentissage !

ANNEXE 5 – TUTORIEL AURASMA

Les dernières médiafiches de l’Académie de Créteil : http://mediafiches.ac-creteil.fr/spip.php?article360

http://mediafiches.ac-creteil.fr/spip.php?article353

http://mediafiches.ac-creteil.fr/IMG/pdf/abonnement_chaine_aurasma.pdf

ANNEXES

ANNEXE 1 - PODCAST

ANNEXE 2 – TUTORIEL EDPUZZLE

ANNEXE 3 – TUTORIEL SCREENCAST-O-MATIC

ANNEXE 4 – TUTORIEL SOCRATIVE

ANNEXE 5 – TUTORIEL AURASMA

Le principe de la réalité augmentée est d'enrichir l'environnement réel par des contenus virtuels.

On observe (le paysage, un objet, un document …) à travers la caméra d’un téléphone portable ou d’une tablette.

L'application va superposer des éléments virtuels à la réalité observée. Ce principe peut être utilisé en classe, pour enrichir l'environnement de travail, et rendre disponible des contenus (images, vidéos, textes, liens Internet, image 3D …), mais aussi en dehors de la classe afin d’enrichir le manuel scolaire. Aurasma Studio est l’outil en ligne qui permet de créer des "Auras", c'est-à-dire des situations de réalité augmentée.

Tout d'abord, pour utiliser Aurasma vous devez créer un compte (gratuit).

Pour cela, se rendre à l’adresse suivante https://studio.aurasma.com/login

Rem. Le tutoriel qui suit est basé sur la nouvelle plateforme datée d’août 2014.

Un peu de vocabulaire.

L’image « déclenchante ». C’est elle qui sera reconnue par l'application et déclenchera l'apparition d'un ou plusieurs « Overlays ».

L'élément numérique, comme des vidéos, des images ou des modèles 3D, qui se superpose à la réalité.

Les « Overlays » peuvent déclencher des actions s'ils sont soumis à un clic ou à un double-clic.

L'expérience de réalité augmentée qui se produit quand la caméra de votre appareil numérique fixe l’image « déclenchante ».

Le lieu où vos « Auras » sont enregistrés.

Les « Channels » peuvent être publiques ou privées. Elles sont le moyen de partager vos « Auras » avec vos élèves.

Créer une « Aura »

Étape 1 : Déterminer l’image cible qui déclenchera « l’Aura ».

Pour charger une nouvelle image « déclenchante »

(fichiers png ou jpg)

Pour charger une image présente dans

votre bibliothèque

Un titre est attendu

Géolocalisation possible (utile au cours

d’une sortie)

Choisir l’image « déclenchante »

Elle peut se trouver :

- sur votre ordinateur (choisir « From File » et

« Browse »)

- sur votre Dropbox (choisir « From

Dropbox » et « Choose ») Cette dernière possibilité est

un grand plus, car il suffit de photographier l’image

« déclenchante » avec votre portable et de partager vos

photos sur Dropbox.

Une image « déclenchante » efficace doit être

nette,

bien contrastée,

avec des contours bien définis,

sans éléments parasites aux alentours

(par ex. une personne posant devant l’image

« déclenchante »).

Permet de définir les parties qu’Aurasma

va ignorer (élimine les parasites).

PENSER À CLIQUER SUR SAVE !

Étape 2 : Déterminer l’élément numérique qui se superposera à la réalité.

Pour charger l’élément numérique superposé

(présent sur votre ordinateur ou Aurasma Studio)

Ici, l’élément qui se superposera est une

vidéo

Mais il peut s’agir d’une image, d’une page

internet ou encore d’une image 3D

Penser à ENREGISTRER

Le positionnement et la taille de la vidéo sont

modifiables

Vous pouvez ajouter un grand nombre

d’actions possibles

ENREGISTRER !

Par exemple, lorsque vous cliquez sur « l’Overlay », i.e. l’élément qui se

superpose à la réalité, votre vidéo se met en

plein écran.