cinquieme annee-n°14- août 2011- editeur : … · paysanne fopac du nord-kivu, espérance nzuzi...

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TRIMESTRIELD’INFORMATIONSAGRICOLES,DUMONDERURAL ETDEL’ENVIRONNEMENT-Prix:1500FCKIN-2000FCProvinces CINQUIEME ANNEE-N°14- AOûT 2011- EDITEUR : BAUDOUIN HAMULI - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : JEAN-BAPTISTE LUBAMBA LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS 1150 avenue Tabora. C/Barumbu- Tél 0999982097- 0819982097- 0997653390. B.P 14582 kin 1.Fax:001-775-402-7683.e-mail:lavoixdu [email protected]./www.lavoixdupaysancongolais.wordpress.com www.lavoixdupaysancongolais.wordpress.com ACTUALITES PROVINCES La tomate et le Piment Montée en puissance de la FOPAKO P.4 PP10-11 ACTUALITES Le Deuxième Carrefour paysan en Octobre 2011 Encore 1500 tracteurs : pourquoi faire? FICHE TECHNIQUE P.22 P.5 L Lire aussi les pages 13,14 & 15 La filière pêche en RDC: quel avenir? a RDC est un pays avec un potentiel halieutique estimé à 700 000 T par an à travers ses nombreux lacs, rivières, fleuves et 40 kms sur la côte Atlantique. Malgré ce potentiel, la production de la RDC est très faible, estimée à environ 250 000 T par an. Pour satisfaire la demande en poissons, elle est obligée d’importer 200 000 T des poissons par an dont les célèbres poissons chinchards communément appelés par les congolais « Thomson » ou «Mpiodi» accessibles à toutes les bourses alors que le besoin en poissons est estimé à 450 000 T par an. Ainsi, la pêche reste une activité de survie pour la population qui ne gagne que de quoi survivre. Or, si cette filière est organisée et modernisée, la pêche peut satisfaire le besoin local en poissons et générer des devises en vendant les surplus à l’étranger. Les principales causes qui minent ce secteur sont entre autre une production, une transformation, une conservation et commercialisation...tout est resté depuis les nuits de temps archaïque, artisanale. Parmi les pistes de solutions, il faudrait moderniser la pêche qui prend en compte tout le circuit de la production (Suite en page 13) Les femmes jouent un rôle clé dans le commerce du poisson (Photo Inades formation)

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TRIMESTRIEL D’INFORMA TIONS AGRICOLES, DU MONDE RURAL ET DE L’ENVIRONNEMENT - Prix: 1500 FC KIN- 2000 FC ProvincesCINQUIEME ANNEE-N°14- AOûT 2011- EDITEUR : BAUDOUIN HAMULI - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : JEAN-BAPTISTE LUBAMBA

LA VOIX DU PAYSANCONGOLAIS

1150 avenue Tabora. C/Barumbu- Tél 0999982097- 0819982097- 0997653390. B.P 14582 kin 1.Fax:001-775-402-7683.e-mail:lavoixdu p [email protected] ./www.lavoixdup aysancongolais.word press.com

www.lavoixdupaysancongolais.wordpress.com

ACTUALITESPROVINCES

La tomateet

le Piment

Montée enpuissance dela FOPAKO

P.4PP10-11

ACTUALITES

Le DeuxièmeCarrefourpaysan en

Octobre 2011

Encore 1500tracteurs :pourquoi

faire?

FICHE TECHNIQUE

P.22P.5

L

Lire aussi les pages 13,14 & 15

La filière pêche enRDC: quel avenir?

a RDC est un paysavec un potentielhalieutique estimé à700 000 T par an à

travers ses nombreux lacs,rivières, fleuves et 40 kmssur la côte Atlantique. Malgréce potentiel, la production dela RDC est très faible,estimée à environ 250 000 Tpar an. Pour satisfaire lademande en poissons, elle estobligée d’importer 200 000 Tdes poissons par an dont lescélèbres poissons chinchardscommunément appelés parles congolais « Thomson » ou«Mpiodi» accessibles àtoutes les bourses alors quele besoin en poissons estestimé à 450 000 T par an.Ainsi, la pêche reste uneactivité de survie pour lapopulation qui ne gagne quede quoi survivre. Or, si cettefilière est organisée etmodernisée, la pêche peutsatisfaire le besoin local enpoissons et générer desdevises en vendant lessurplus à l’étranger.Les principales causes quiminent ce secteur sont entreautre une production, unetransformation, uneconservation etcommercialisation...tout estresté depuis les nuits detemps archaïque, artisanale.Parmi les pistes de solutions,il faudrait moderniser lapêche qui prend en comptetout le circuit de la production

(Suite en page 13)

Les femmes jouent un rôle clé dans le commerce du poisson (Photo Inades formation)

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .02

Editorial Par Emmanuel Kokolo

D é

ACTU

ALIT

ESAGRICONGO félicite la Cellule de Plaidoyerdes Organisations Paysannes de la RDC

Doter les p aysans producteursagricoles de toutes les lois

epuis plusieurs années lesorganisations paysannes de laRépublique Démocratique duCongo luttent pour l’adoption

d’une loi portant principes fondamentauxrelatifs au secteur agricole. Il n’était quelogique que le pays se dote enfin d’une loiqui reconnaisse, renforce et protègel’agriculture familiale, source de revenusde 70% de la population, pièce maîtressede l’économie nationale et un secteur avecun grand avenir.Lorsque le projet de loi fut adopté par leSénat en avril 2010, les organisationspaysannes ont compris que leurs activités

de plaidoyer et de lobbying des annéesantérieures ont commencé à porter desfruits. Avec la fin de la législation quis’annonçait déjà et le processus électoralen vue, il fallait maintenant redoubler lapression pour éviter que l’adoptiondéfinitive de la loi soit reléguée à 2012 ouencore plus tard.AgriCongo, une alliance de 6 ONG1

belges en faveur de l’agriculture familialeen RDC, a compris l’importance d’unecellule de plaidoyer permanente àKinshasa tout au long des travaux dansl’Assemblée nationale et a mobilisé lesmoyens avec une contribution majeure del’IFDC et de VFS-Espagne pour

permettre à un groupe de lobbyistes desorganisations paysannes de se mettre àl’œuvre avec l’appui du Ministère del’Agriculture, Pêche et Elevage, et d’unreprésentant des ONG congolaisesd’appui, le Forum des Amis de la Terre.

De début décembre 2010 à la mi-janvier 2011, et de fin mars à début mai2011, Paluku Mivimba de la fédérationpaysanne FOPAC du Nord-Kivu, Espérance Nzuzi Muaka du FOPAKO duBas-Congo, Rosalie Biuma del’organisation de rizicultrices AFRIKI àKinshasa et Donatien Malonda duREPAM ont quitté leurs exploitationsagricoles et leurs familles pour venirplaider la cause de tous les producteursfamiliaux du pays, et en retour, les tenirinformés des évolutions des travaux.Leshésitations de certains parlementaires etles interférences avec d’autre processus

AgriCongo est prête à appuyer, une foisde plus, cette lutte noble. La tenue desélections locales, prévues désormais pour2013, est une condition indispensablepour la mise en œuvre de la loi agricole,celle-ci étant construite sur les principesd’une décentralisation réelle.

Entretemps, sur le plan national, le travailde plaidoyer n’est pas terminé. La loi surl’élevage et celle sur la pêche, la loifoncière, celle sur l’eau et l’énergie sonten préparation, et nécessitent unrapprochement avec la réalité desexploitations familiales, tout comme uneharmonisation entre le code minier,forestier et la loi agricole s’impose.AgriCongo retient le 3 mai 2011 commela date d’une percée importante des actionsen synergie des organisations paysannes,et comme le début d’une nouvelle ère enfaveur d’une agriculture familiale

Adoption de la Loi agricole p arl’Assemblée nationale

Réactions

(suite en page 3)

Après l’adoption de la loi agricole, nous avons pu recueillir quelques réactions auprès des membres de lacellule de plaidoyer

«J’ai une bonne impression par rapport àl’adoption de la loi. Car, nous venons d’avoirune autre constitution pour les agriculteursqui est la loi fondamentale portant principesdu secteur agricole. Car, sans laConstitution, le pays n’est pas sécurisé et demême pour les agriculteurs sans le codeagricole, ils ne sont pas sécurisés. Lesattentes sont nombreuses mais le plus en vueest qu’après le vote et la promulgation decette loi par le Chef de l’état, il va falloirassurer une large diffusion et lavulgarisation mais plus l’application de

Mme Rosalie KADIMA del’Association des FemmesRiziculteurs de Kinshasa(AFRIKI)

cette loi au niveau de la base de notre payspour améliorer la qualité de notre travail.Aussi, je remercie le Ministre del’Agriculture pour l’opportunité offerte auxagriculteurs de participer à l’élaborationde ce code agricole longtemps attendu parles producteurs agricoles.

M.MALEMBE SIMPLEXKAMBALE du Forum desAmis de la Terre (FAT)

«La loi est intéressante particulièrementpour moi au niveau du volet foncier. Auniveau local, il sera mis en place un conseilconsultatif provincial qui traitera tous lesconflits fonciers avant de déférer le problème

devant la justice, car le problème foncierconstitue plus de quatre-vingt-dix pour centdes problèmes traités dans les cours ettribunaux à l’intérieur de notre pays. Leconseil va mener les enquêtes pourdéterminer les terres vacantes et donnerason avis pour tous les problèmes. Le codeagricole a été voté, qu’entendez-vous pourla suite. Après cette étape, nous disons quepour son accomplissement, seul le codeagricole ne suffit pas mais les lois sur lasemence, la pêche, l’élevage et bien d’autresmatières qui rendront au complet le codeagricole pour aider le petit paysan dans laproduction.»

législatifs ont été nombreuses, mais leslogan « sans notre loi, pas de voix », lapersévérance de la cellule de plaidoyer etleur capacité croissante de mobiliser desalliés ont finalement grandementcontribué à l’adoption, ce mardi 3 mai2011, de la loi agricole, avec 282 voix enfaveur, aucune voix contre, et uneabstention. C’est un résultat remarquablequi ouvre la voie à la mise en œuvre de laloi. L’étape suivante sera encore plusimportante. Après la promulgation de laloi, les mesures d’application doivent êtreélaborées au niveau de chaque province, etc’est la qualité de ce travail qui finalementdéterminera l’impact sur le vécu quotidiendes exploitants agricoles. Les actions deplaidoyer doivent maintenant semultiplier et se diversifier, et l’alliance

productive et prospère. L’alliance réitèreson engagement en appui à lastructuration paysanne nationale, garantde la participation réelle des producteursagricoles organisés à toutes les décisionsqui dessineront leur avenir.

Pour l’alliance AgriCongo,

DiobassOxfam-Solidarité BelgiqueSolidarité socialisteSOS-FaimTriasVr edeseilanden (VECO)

la loi sur la pêche, la loi surl’élevage, la loi sur lesOrganisations paysannes, la loifoncière, etc. Tous ces outilsjuridiques apporteront plusd’éclairage et de paix au sein dumonde paysan et dans le secteurde la production agricole dans unesprit de complémentarité.Aujourd’hui, l’offensive de l’agro-business sur de vastes espacespour exploiter le carburant d’originevégétale, l’occupation de grandsterrains par des sociétésd’exploitation agricoles, etc.réduisent de plus en plus lesmarges de manœuvre des

paysans qui se retrouventconfinés dans des lopins moinsfertiles ou soumis dans unrégime de métayage presqueavilissant. Ces lois sont doncnécessaires et urgentes.Il est aussi nécessaire que lanouvelle loi agricole adoptée auParlement soit maintenant vitepromulguée afin que certainesdispositions soient déjàd’application. Bien plus, cenouveau Code agricole devraêtre vulgarisé afin de permettreaux paysans de s’enapproprier nnnnn

La satisfaction des paysansproducteurs agricoles notéeaprès l’adoption par l’Assembléenationale de la loi portantprincipes fondamentaux relatifsau secteur agricole a vite fait delaisser la place aux inquiétudes.Les Organisations paysannesqui ont longtemps et durementmilité pour l’adoption de la loiagricole sont montées encore aucréneau pour ouvrir le débat surles autres lois importantes quileur donneront une certaineprotection par rapport à leursactivités. Pèle mêle, on peut citer

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .3

ACTUALITESAdoption de la Loi agricole p ar

l’Assemblée nationale

Chers Camarades Paysans, chersPartenaires,C’est avec une très grande joie et beaucoupd’émotions que je vous écris ce messaged’espoir à l’occasion de l’adoption et du votede la loi portant principes fondamentauxrelatifs à l’agriculture, outil nécessaire pourun développement durable de l’agriculturedans notre pays.En effet, après plusieurs mois de tractations,d’hésitations, de doutes et de stress, la loi ci-dessus évoquée a été votée le 4 mai à 14heures, heure de Kinshasa à l’Assembléenationale. Deux cents quatre vingt deux voixont voté pour, contre une seule voixd’abstention ; donc, il y a lieu de se poser laquestion de savoir quelle est cette personnequi n’aime pas les paysans et l’agriculture.Tous les députés présents dans la salle sesont également posés la même question.Selon les informations en notre possession,cette personne semble-t-il, serait parmicelles qui pensent qu’il ne faut pas exonérerl’agriculture ; car, exonérer celle-ci, priveraitl’Etat des ressources nécessaires dont il abesoin pour son fonctionnement.Chers camarades, le combat a été gagné,mais la lutte continue. Il s’agit aussi bien decelle de la mise en application de cette loiune fois promulguée par le Président de laRépublique que celle de l’adoption desautres lois du secteur agricole notammentla loi zoo sanitaire, la loi sur la pêche etl’aquaculture, la loi semencière etc. Cettevictoire est le résultat d’un long combat menépar nous, paysans. La manifestation despaysans de FOPAC, SYDIP et FAT lors de lafoire agricole pour la paix (FAGOP) deGOMA du 30 juin au 7 juillet 2009 et le memoremis au ministre de l’agriculture, qui avaitpour mot d’ordre : « nous disons oui pour lecode agricole concerté du gouvernement »ont été les éléments déclencheurs duprocessus qui a aboutit au résultatd’aujourd’hui.Cette victoire est aussi le corollaire de lagrande campagne des plaidoyers despaysans lors de leur premier carrefourorganisé à Kinshasa par PRODDES ennovembre 2010. Cette rencontre étaitorganisée dans le cadre de la campagneAGRICONGO où tous les délégués despaysans de toutes les provinces étaient réunispour la première fois. A cette occasion, ilsont osé hausser ensemble leur voix en disant :« pas de loi agricole, pas de vote ». Cettevictoire est finalement celle du gouvernementqui a compris cette fois-ci qu’il fallaitimpliquer les acteurs du secteur agricoledans le processus d’élaboration de la loi.Elle est due à l’engagement de nos différentsamis et partenaires qui nous ont soutenusdurant tout le processus.Je salue ici le consortium AGRICONGO,VECO, IFDC/catalist, AGRITERRA,

Message de Paluku Mivimba Methuselam, Président de la FOP AC,président de la cellule de plaidoyer et président du CNAP AC

CCFD, AGRISUD, VSF/Espagne...sanslesquels, il serait difficile sinon impossibled’atteindre ce résultat. Le combat a été dur,plein d’embuches et avec beaucoup d’enjeuxpour des intérêts parfois inavoués. Dieumerci, nous avons franchi le premier pas.Cette expérience a démontré que les paysanscongolais, une fois organisés, sont capablesd’amener le vrai changement démocratiquedans ce pays.Je remercie toute personne de près ou de loinqui a contribué à ces démarches laborieuses.Que tous les points focaux de toutes lesprovinces ainsi que tous les amis juristesdaignent bien recevoir nos sincèresremerciements. Toute notre gratitude à tousnos alliés (complices) qui nous fournissaientrégulièrement des informations. Je remercieégalement tous les médias (presse écrite,radios et télévisions) qui faisaient passernotre voix auprès des publics congolais etétranger. Je remercie enfin toute l’équipe dela cellule de plaidoyer qui est demeuréesereine pendant toutes les étapes difficilesqui ont caractérisé le processus du vote decette loi au parlement. Je féliciteparticulièrement chacun des membres de lacellule pour l’abnégation et le sacrifice d’êtreresté loin de leur famille respective pendantplusieurs mois.

Que Dieu vous bénisse tous.

Réactions(Suite de la page 2)

Paluku Mivimba, Président de la cellule de plaidoyer au Parlement(Photo Kok)

Donatien MALONDA du Regroupement des PaysansProducteurs de Mayombe (REPAM)

Mme Espérance NZUZI de l’Association pour la Promotion de la

Femme de Lukula (APROFEL) et de la FOPAKO

«La plus part des associations membres duREPAM se retrouvent dans les zones où lesconflits battent le plein et avec ce code, nousaurons les pistes de solutions. L’implicationdes paysans dans les conflits qui touchentau secteur foncier et d’autres secteurs vaapporter un soulagement pour les uns et lesautres. Dans la prévention et la protectionde l’environnement, l’accès à la terre arableest une source des conflits. Le REPAM qui aété parmi les deux représentants de l’ouestde la RD Congo au niveau de la cellule esttrès fier du travail

abattu pour l’intérêt des petits producteurscongolaisD’abord, le vote de la loi par les députés puisune grande appropriation de la loi par lespaysans pour assurer son application. Unecontinuité de la collaboration entre lesautorités et les paysans pour rendre cette loiau complet avec le secteur qui reste. Auprésident la promulgation de cette loi dansun bref délai. Au partenaire, de continue àsoutenir dans la lutte qui ne pas encore aubout et un grand merci au Journal La Voixdu Paysan Congolais qui ne cesse de nousinformer et faire la promotion de travail.

M. PALUKU MIMVIMBA de la Fédération des Organisation desProducteurs Agricoles du Congo (FOPAC)

«La FOPAC se réjouit du faite que la loi soit adoptée au Parlement puisque dans sesstratégies, elle avait compris qu’il fallait travailler sur le secteur des lois qui est un instrumentde la sécurité pour tout le monde. Dès 2003, nous avons identifié les lois qui freinent lesagriculteurs d’où il fallait travailler au niveau supérieur entre autre le parlement. Cette loiva mobiliser et sensibiliser les paysans autour d’un point commun et l’opinion congolaiseautour de l’agriculture aussi consolider le mouvement paysan qui est une dynamique despaysans. A travers cette loi ,la FOPAC a été connue et acceptée au niveau local et nationalcomme un mouvement qui défend les paysans. L’adoption n’est pas un point final ,mais cetteloi bénéficiera au paysan et une appropriation de cette loi sera assurée par le petit paysan.Les attentes que la loi soit appliquée une fois votée et promulguée.

le plus important , est l’appropriation ducode par les associations à la base et que lesmembres de l’APROFEL vulgarisent le codeune fois voté et promulgué au niveau le plusreculé de notre province et au niveau de laFOPAKO une large diffusion de la part deces membres.»nnnnn

Pour une association à vocation agricole, ily a beaucoup de raisons d’être contente carl’acquisition du code agricole apportera unebouffée d’oxygène pour les membres de cetteassociation qui doivent parcourir plus de15 kilomètres à pied pour cultiver la terre etune négociation avec les ayants droits quiposent de conditions lesplus souventdifficiles à respecter par les paysans. Mais,avec le code agricole qui est un atout pourles paysans et qui garantit un accès à laterre, au crédit avec des fonds qui serontalloués aux agriculteurs, l’accès auxintrants agricole pou r l’amélioration denotre travail. Les attentes sont nombreusesétant donné qu’au niveau provincial lesproblèmes sont nombreux. Mais, le souhait

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ACTU

ALIT

ES

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .04

a mobilisation desOrganisations paysannes autourdu plaidoyer sur la loi agricole aprouvé que réellement les

paysans peuvent, s’ils sont bien organisés,influencer les décisions et la mise en placedes lois.La loi foncière est importante, dansla mesure où le foncier est le soubassementde l’agriculture, soutient M. Malembe pourqui le gros des efforts doit être concentré surla loi foncière en cours de révision auministère des affaires foncières.

« Nous en appelons aux OP et à leurs alliéslocaux et internationaux à se pencher sur laloi foncière en disant aussi que la mise enœuvre de la loi agricole est un autre défi.Nous devons faire un mariage sur le chapitrefoncier se trouvant dans le code minier auniveau de la loi foncière. Il faut ramener ceséléments au niveau de la commissionfoncière », a-t-il ajouté.

Carrefour p aysan et Forum socialCongolais: deux événement s en

octobre 201 1 à Kinshasa

L

Deux évenements de grande portée citoyenne pourraient se tenir à Kinshasa en Octobre 2011. Il s’agit du Deuxième Carrefour paysan et du troisièmeForum Social Congolais. Ces rencontres pourraient aborder plusieurs thèmes, notamment la loi foncière, la loi sur les organisations paysannes,l’efficacité de l’aide, etc. Déjà, les commissions d’organisation sont à pied d’oeuvre pour des dispositions pratiques. Pour Simplexe Kambale Malembe,Coordonnateur national du Forum des Amis de la Terre, FAT/Grands Lacs, le prochain carrefour devra arriver à arrêter une stratégique efficace quiservira à influer aussi sur la réforme de la loi foncière en cours.

La loi qui régit les Asbl ne parle pas desorganisations paysannes. Or, les O.Pconstituent une dynamique dont il faut tenircompte, explique Malembe. En Afrique del’Ouest, des pays comme le Mali, le Sénégal,le Burkina Faso, etc. ont des lois spécialessur les O.P et sont dotés de mouvementspaysans forts. « Nous devons aussi voir, au

niveau de la RDC, les OP se coaliser pourproposer un projet de loi qui va régir les OPqui sont confondues avec les ONGD et lesASBL de toutes les catégories alors que lesOP revêtent une caractéristique spécifique. » En RDC, les OP sont encore faibles parceque certaines provinces ne sont passolidement structurées. Encore moins au

niveau national où il y a eu la création duCNAPAC, une structure qui est à ses débutset qui mérite donc d’être renforcée. Au niveaudu FAT, nous pensons que nous devonsaccompagner le CNAPAC pour sonimplantation dans l’ensemble du pays,souligne Malembe.

« Sans un mouvement paysan fort, nousaurons beaucoup de difficultés à convaincrele gouvernement et lui dire qu’il nous fautune loi spéciale pour organiser les OP »,conclut-il. C’est un défi à relever.

JBL

ous venons d’abord àtravers ce message,adresser nos salutations àvous tous qui oeuvrez dedifférentes manières dans

vos structures respectives pour ledéveloppement de l’activité agricole.Nous sommes très heureux de savoirque des femmes et des hommes de vosassociations ne baissent pas les brasface à tous les fléaux qui entravent labonne marche de ce secteur. Courageet succès dans vos diverses initiatives.Nous, hommes de médias, sommesaussi dans cette logique car conscientque c’est cette agriculture qui peutpermettre à nos populations deparvenir à une autosuffisancealimentaire. Ce qui expliqued’ailleurs la création de notreassociation dénommée: Journalistes

NAfricains pour l’Agriculture et leDéveloppement (JAAD). Installée auTogo, cette association vise leregroupement des journalistes ducontinent engagés dans ce processus pourmener ensemble nos activités quiconsistent entre autres à :-Définir avec les autorités et lesorganismes nationaux et internationauxayant les mêmes visions, les axesprioritaires de la politique agricole et dedéveloppement au Togo et en Afrique-Contribuer à la sécurité alimentaire despopulations-Associer les jeunes et à la pratiqueagricole-Emettre des projets de vulgarisationagricole-Viser la diversification des produitsd’exploitation et la restructuration desgrandes filières de Production

-Accompagner les paysans à maîtriserau mieux les opérations de production etde Commercialisation-Lutter pour la remise à niveau desfilières de rente-Appuyer l’appareil de production etpermettre la libéralisation du commercedes intrants-Contribuer à faciliter l’importation desengrais chimiques et des pesticides-Convaincre les établissementsfinanciers à accorder des crédits à destaux bonifiés aux promoteurs des petiteset moyennes entreprises agricoles-Assister les coopératives agricoles àproduire davantage-Disposer de vastes champs de culturevivrière et de rente afin d’assurer lastabilité financière-Former des comités villageois sur lacommunication agricole

-Négocier des accords de développementavec d’autres partenaires en faveur desgroupements Agricoles-Encourager les producteurs africainspour de meilleurs rendements-Aider les agriculteurs à se ravitaillerdes intrants sur le marché international-Permettre l’amélioration des standardsde vie et d’éducation-Assurer la promotion des technologiesadaptées à l’environnement pour réduirela pression sur les écosystèmes-Valoriser la gestion de l’énergie, de l’eauet des ressources naturelles pour assurerleur durabilité à long terme.

Nous souhaiterions à cet effet travailleren synergie avec votre association afinde profiter de vos expériences et deréussir pleinement notre pari qui

demeure le meilleur devenirl’activité agricole dans les pays dusud. Nous invitons à cet effet, tousles confrères, journalistesspécialisés dans ce domaine, à nousrejoindre dans cette mission pourqu’on apporte ensemble notre pierreà la valorisation de l’agricultureafricaine et au développement de cecontinent.Comptant sur la disponibilité dechacun d’entre vous pour unpartenariat efficace, nous vousremercions par avance.

Cordialement

Gilles PodjoleyPrésident JAAD

Message des Journalistes Africains pour l’Agriculture et le Développement

Une vue des participants au premier Carrefour paysan organisé en novembre 2010 à Kinshasa (Photo LVPC)

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C

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .5

Encore 1500 tracteurs pourquoi faire?

Par Emmanuel Kokolo

inq mille tracteurs seront mis àla disposition des coopératives,des associations et desorganisations paysannes. C’est

l’option prise par le gouvernement de laRépublique qui vient de procéder à lasignature d’un protocole d’accord pour ladeuxième étape de son partenariat avec legroupe Demimpex et la société américaineJohn Deere (fabricant de tracteurs). C’est uncontrat pour la fourniture de 500 tracteursagricoles (avec tous les accessoires possibles)pour un point d’achèvement de 1.500tracteurs qui seront livrés en trois phase. Decet accord, une première livraison a étéeffectuée en 2008 avec l’acquisition de 700tracteurs de marque John Deere, dont 450 de65 Cv et 250 de 75 Cv; 700 charrues dont450 à quatre disques et 250 à trois disques;700 herses dont 450 à vingt-deux disques et250 à quatorze disques; 140 remorques; 140

semoirs mécaniques et enfin 70 épandeursd’engrais. Ceci avait coûté à la Rdc 34millions de dollars américains.. Selon leMinistre de l’Agriculture, Pêche et Elevage,Norbert Basengezi Katintima, «le rêve duChef de l’Etat est de doter la Rd Congo de4.000 tracteurs agricoles d’ici 2013 ».La mécanisation a été toujours présentéecomme une des pistes les plus sûres pourrelever l’agriculture congolaise. Cettemécanisation agricole devra donc améliorerla sécurité alimentaire par l’intensificationde la production agricole et l’extension desterres agricoles ; améliorer les revenus despaysans et des acteurs opérant dans la filièredu machinisme agricole ; alléger les travauxpénibles de la femme en développant deséquipements adaptés aux travaux agricoles ;promouvoir l’emploi en milieu rural endéveloppant la fabrication du matérielagricole et les différents services d’appui ;

enfin appuyer la protection del’environnement.Mais, par rapport cette mécanisation agricole,le représentant de la FAO en Rd Congo,Ndiaga Gueye, met un bémol en signalantque la mécanisation agricole ne s’improvisepas. Une étude sérieuse sur le matériel àutiliser et sur sa rentabilité doit être effectuéeavant toute acquisition au risque d’essuyerde graves échecs.Le Ministre Basengezi reconnait l’achat deces matériels agricoles a permis à la la Rdc dese satisfaire, depuis l’an 2009, d’une nettecroissance relative de plus de 7%, de laproduction agricole grâce à la mécanisationagricole. Malgré ce chiffre, difficilementvérifiables la réalité sur le terrain,on n’ajamais su évaluer le vrai impact de ces tracteurssur le développement agricole du pays dontl’utilisation sur terrain a été catastrophiqueen tous points de vue. On se souviendra que

les 700 tracteurs de la première commandéont été distribués à toutes les provinces dupays . Mais, ces tracteurs ont vite serviscomme des objets de vitrine pour faire élogeau «programme présidentiel» de «cinqchantiers» .Il faut dire que l’absence des infrastructureslogistiques de base, notamment les routes,ne permettra pas un bon déploiement destracteurs à travers le territoire national. Lalogistique elle-même ne suit pas. Dans lescentres de production, il manque de carburant,des pièces de rechange, des accessoires, voirede tractoristes…Toujours est-il que la mécanisation agricoleest une bonne chose mais elle devra sesoumettre à des étapes contraignantesidentifiées et classifiées. L’essaimage destracteurs à travers le pays peut donc se faireprogressivement suivant les situationsgéographiquesde chaque provincen

’objectif de la formation a été deconsolider et d’accroitre le rôledes organisations paysannes

dans la lutte contre les pénuries alimentaireset dans les actions visant à stabiliserl’approvisionnement des produits depremière nécessité en Afrique.Plus de 30 représentants des OP et OIP deKinshasa et quelques autres œuvrant dansles provinces du Katanga et du Bas Congoont participé à cette formation. Au cours de laformation, monsieur CAPOCCHINIRicardo, expert consultant du programmeProivest, a développé plusieurs modulesentre autre : Pourquoi l’instabilité des prixdes biens alimentaires ?; Les effets del’instabilité des prix alimentaires sur lasécurité et souveraineté alimentaire (étudesdes cas) ; Les instruments de régulation desmarchés alimentaires en fonction des causesd’instabilité ; Les forces et faiblesses desoutils de régulation des marchés alimentaires(banques des céréales, stocks de proximité,bourses aux céréales, systèmes d’informationde marchés, warrantage, etc.) ; Les politiquescommerciales au sein des espaces régionales(CEDEAO/ECOWAP et CEEAC /PAC) etles mesures envisagées pour ledéveloppement du secteur agricole ; Les rôleset actions des organisations paysannes et desorganisations interprofessionnelles pourmieux commercialiser.Dans la réflexion, monsieur RICARDOCAPOCCHINI a affirmé qu’il y a un filconducteur commun qui relie tout les

paysans du monde et ce fil conducteur estla terre. Sa crainte était de savoir si les mêmesmécanismes de régulation des marchésappliqués ailleurs peuvent être aussiappliqués en RDC.Dans l’ensemble, les représentants desorganisations paysannes ont démontré queles mécanismes de régulation appliquésailleurs peuvent aussi être appliqués enRépublique Démocratique du Congo. Parmiles actions qui influencent les mécanismesdes régulations des marchés pour mieuxcommercialiser, il y a les actions

individuelles de vente. Il s’agit de la vente aubord du champ à travers des intermédiairesou collecteurs agissant pour le compte descommerçants des ventes sur les marchés deproximité aux commerçants ou auxconsommateurs finaux. Les actions desorganisations paysannes en aval de laproduction pour écouler une productiondonnée.Le transport de produits des membrespar l’OP pour accéder à des marché, il fautsavoir qui a produit ou des acheteurs éloignés,achat-stockage des produits des membres parl’OP et vente après une période de stockage,

crédit par l’OP pour la commercialisation desproduits, transformation et conditionnementpost-récolte pour créer de la valeur ajoutée.Les actions des OP visant à améliorer lesconditions de transaction et de réalisation demarchés avec une meilleur rencontre et plustransparence entre l’offre et la demande desproduits . Les actions et participations d’OPavec acteurs des filières au niveau de plate-forme de concertation d’espaces de régulationinterprofessionnelle et ou avec l’Etat. Le programme de partenariat pour lapromotion des investissements et de

Des organisations p aysannes renforcées en mécanismes derégulation des marchés pour lutter contre l’inst abilité des prix

Un atelier de formation sur les mécanismes de régulation des marchés et le rôle des organisations paysannes (OP) et les organisations interprofessionnelles (OIP) pour mieuxcommercialiser, a été organisé dans le cadre du programme de l’Union Européenne Proivest en collaboration avec la Confédération Paysanne du Congo, COPACO en sigle, le 20 Juin2011 à Kinshasa dans la commune de Masina.

transferts de technologie vers les pays ACPen sigle PROIVEST arrive à la fin duprogramme. Monsieur RICARDOCAPOCCHINI et tous les participants de laformation ont souhaité la reconduction dece projet est la RDC soit parmi le payssélectionné lors de l’exécution du nouveauprogramme de PROIVEST.Les participants ont profité de cette occasionpour demander à l’Etat ensemble avec lesprivés de mettre en application un systèmed’information pour réguler les marchés afinde lutter contre l’instabilité de prix.La Confédération Paysanne du Congo existedepuis le 28 Février 1998. Elle regroupe 452organisations membres qui sont structuréesdans 11 coordinations paysannes danschaque province, souligne monsieur BUKAMUPUNGU Nathanaël qui est porte parolenational de la COPACO. Pour satisfaire lebien être social des paysans, les activités dela confédération se focalisent sur : la défensedes intérêts des paysans, la coordination desorganisations paysannes membres, lerenforcement de la capacité des membres àtout le niveau.Le programme de l’Union EuropéenProivest, est un programme de partenariatpour la promotion des investissements et detransfert de technologie vers le pays ACPentrepris par la commission européenne aunom et le pour compte du groupe des EtatsACP.

THOMAS MUKOKO ET PETRA IYELI

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Photo de famille des participants à l’atelier organisé par la COPACO (Photo LVPC)

ACTUALITES

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P . 06

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endant deux jours,plusieurs thèmes ont étéprévues et se sontreposées sur 5 enjeux de

la sécurité alimentaire et de mise envaleur durable du territoire. Il s’agitde « La sécurité alimentaire, uneurgence en RDC », « La sécuritéalimentaire est possible, en fertilisantdes cultures vivrières diversifiées surun sol durable », « La sécuritéalimentaire passe par le

Projet CA TALIST : 5 enjeux de la sécuritéaliment aire congolaise au centre d’un

atelier à KinshasaLa salle de conférence de la Fédération congolaise du Congo a servi, mardi 28 au jeudi 29 juin 2011, d’espace à l’ouverture d’un atelier de deux jours sous le thème « la sécurité alimentairecongolaise est-elle possible ? », dans le cadre du projet CATALIST (Catalyser l’Intensification Agricole Accélérée pour une stabilité sociale et environnementale) de l’IFDC (CentreInternational pour la Fertilité des Sols et de Développement Agricole).

développement des filières et uneéconomie d’exportation », « Assurerla sécurité alimentaire par unenouvelle agriculture réconciliel’homme et l’environnementnaturel » et « La sécurité alimentaire,mode d’emploi ».Devant plusieurs personnalités demarque, les représentants desorganisations paysannes, deschercheurs, maraîchers, décideurs etmouvements associatifs, le secrétaire

général au ministère de l’Agriculture,Hubert Ali Ramazani, qui a ouvertcette activité, a reconnu que la sécuritéalimentaire de la RDC est unenécessité et même une urgence.La RDC dispose d’un grandpotentiel agricole, « Je suisconvaincu que sa mise en valeurpasse par un changement radical decertaines pratiques culturales nonadaptées à l’environnementd’aujourd’hui », a-t-ii dit. « Je pensequ’il nous faut bannir l’agricultureitinérante sur brulis et promouvoir

les recettes fiscales et les moyensd’entretenir le réseau routier, protégermieux nos ressources naturelles, nosparcs et réserves, notre biodiversité,sont des objectifs très importantspour la stabilisation sociale de noshabitants, et la stabilisationenvironnementale de notre pays ».L’Administrateur délégué de laFEC, Jean Kalala Mukonga aindiqué que la sécurité alimentaireet à la fois une urgence et unenécessité en RDC avant de rappelerque le gouvernement consacre 3% de

belge VECO, VMD (fabricant belgedes médicaments pour animaux),CEPROSEM…Il sied de rappeler que CATALIST(Catalyser l’intensification agricoleaccélérée pour la stabilité sociale etenvironnementale) est un projetrégional financé par la coopérationnéerlandaise et exécuté par l’IFDC.En effet, contribuer au processus depaix et de stabilité dans la région desGrands Lacs de l’Afrique centrale etce, à travers l’intensification agricole

A l’issue des travaux ; la conférence a dégagé les recommandations suivantes :

Pour le gouvernement de la RDC-Elaborer plan directeur d’aménagement du territoire -Augmenter le budget alloué au secteur agricole conformément aux accords de Maputo afin redynamiser larecherche appliquée, renforcer le système de formation et de vulgarisation agricole améliorer les infrastructuresrurales, subventionner les intrants et équipements agricoles -Promulguer la loi sur les principes fondamentaux relatifs à l’agriculture-Impliquer la société civile et le secteur privé dans la révision de la loi foncière

Pour les organisations des producteurs agricoles-faire entendre la voie des producteurs agricoles à travers une représentation permanente au niveau de toutes lesprovinces et au niveau national.-sensibiliser les producteurs sur la loi portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture dès que promulguéeet assurer un suivi de son application effective sur terrain.

Pour le secteur privé :Investir dans la création de la valeur ajoutée aux produits agricolesInvestir dans l’importation et production des intrants agricoles

Pour tous les acteurs (OP,Privé,Public) :-Instaurer un cadre de concertation permanente entre le secteur public, les entreprises privés et les organisationsdes producteurs à tous les niveaux-Soutenir l’approche GIFS(gestion intégrée de la fertilité des dols) qui donne une place primordiale aux engraisminéraux pour arriver à la sécurité alimentaire de la RDC-Donner une place de choix aux femmes dans tout le processus de recherche de solution à la sécurité alimentaire

Pour IFDC Catalist :-Vulgariser et faire le suivi des résultats de la conférence.

Pour les bailleurs des fonds-Financer les projets qui améliorent la sécurité alimentaire en RDC-Soutenir les différents cadres de concertation.

Recommandations

orsqu’à la veille del’indépendance lespaysans congolaisdécouvrirent qu’ils

étaient membres de leur coopérativeau même titre que les colons belges,ils se révoltaient, ce qui mena à lachute de la coopérative Coprocafe ».Muhindo Vanganayirire, un desfondateurs de l’actuelle CoopérativeCentrale du Nord-Kivu(COOCENKI) se rappelle avec

amertume les premièrescoopératives agricoles de sa région.Leur mérite était que la productionet la commercialisation du caféétaient très bien organisées (conseilstechniques culturales et post-récolte,boutures de café, mécanisationagricole), de telle sorte qu’à l’époquele Congo était le deuxièmeproducteur mondial de café dequalité. Certes, ce qui frustrait lespaysans congolais, c’est que les

colons belges, grands propriétairesdes plantations de café, dirigeaientseuls la coopérative, et les petitsplanteurs locaux exécutaient toutsimplement leurs ordres, à tel pointqu’ils ne savaient rien sur la gestionde la coopérative, ni le pourquoi desdécisions que prenaient lesdirigeants.Mais les structures qui succéderontà ces premières coopérativescoloniales ne perdureront pas. Soit

les biens de la coopérative neservaient pas à tous des églises avecl’appui des ONG internationalescréèrent les membres de manièreéquitable, soit le gérant utilisait cesbiens à ses propres fins. Ou encoredes coopératives agricoles au servicedes producteurs, mais sans que cesderniers s’en approprient réellement.C’est ainsi que les grandescoopératives dans le diocèse deLisala, qui dans les années 70 – 80

disposaient des mini-rizeries,descamions, . sont tombées en faillitedès que le financement externecessait.Les leaders paysans locaux et lespaysans membres ne se sont pasdonnés la peine de sauver leurcoopérative car celle-ci était perçucomme appartenant à l’Eglise, et auxpremiers responsables quitravaillaient directement avecl’Eglise/ONG. Ces premières

coopératives disposaient clairementdes atouts économiques, mais leurgestion non-démocratique et non-émancipatoire faisaient desproducteurs membres, de simplesbénéficiaires des services de lacoopérative et non les vraispropriétaires.

Tiré In Défis sud numéro 101,Juin-Juillet 2011

Coopératives agricoles : mais au bénéfice de qui, contrôlées p ar qui ?

une agriculture plus professionnelleet respectueuse de l’environnement,en ces temps où l’évolutionclimatique nous intéresse tous », amartelé Hubert Ali Ramazani.Selon ce dernier, « Produire plus etmieux, nécessite de sécuriser lespaysans sur cette terre, pour favorisercet investissement à long terme etc’est certainement l’un des objectifsfondamentaux de la révision de la loifoncière ».Le secrétaire général au ministère del’agriculture a enfin souligné :« gagner plus, faire gagner plusd’argent à nos paysans, augmenter

son budget national à l’agriculturealors que les accords de Maputoexigeaient au gouvernement d’yallouer 10%.« Il appartient au gouvernement dedonner un signal au secteur agricole.Il nous faut une agriculture intensive.Notre pays ne produit pas. Nousdevons nous mettre ensemble pourproduire », a-t-il dit.Il y a eu des expositions dans l’enclosde la FEC. Les paysans, chercheurset autres personnes ont étalé leursproduits. Il s’agit de l’Institutinternational de l’agriculturetropicale (IITA), AGRISEM, Ong

et la protection environnementale,est sa mission.Il fait la promotion et apporte unsoutien au développement desfilières agricoles, afin de favoriser laproduction compétitive etd’améliorer l’efficacité des marchésdes intrants agricoles et des produitsagricoles.Et, tout ceci contribue à la créationd’un cadre d’investissement incitatifet une sécurisation foncière pourtous.

Hygin Mandiangi/AJAC

La mise en valeur de l’Agriculture congolaise passe par un changement radical de certaines pratiquesculturales non adaptées à l’environnement d’aujourd’hui (droits tiers)

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .07

ACTUALITESD ans le cadre de l’atelier sur la sécurité

alimentaire du projet Catalist del’IFDC, des journalistes, membres

de l’AJAC ont participé à la première matinéede presse sur cette problématique de lasécurité alimentaire est-ce nécessaire, est-cepossible ?, le 24 Mai 2011 dans la salle desréunions du Cenadep. Le premier orateurAlain Huart, expert sur les questions agricoleset de développement rural en RDC, a attirél’attention des professionnels des médias surle danger que représente l’avancée des désertsdu Sahara et de Kalahari pour l’Afrique engénéral et pour la RDC en particulier. Face à ce drame annoncé, Alain Huart a invitéles professionnels des médias à conscientiserles riverains des forêts à une vie en harmonieavec la nature et surtout à lancer des signauxpour une gestion responsable aux grandsgroupes agro-forestiers du pays.Il a aussi souligné que la RépubliqueDémocratique du Congo occupe la place despays au taux de malnutrition le plus élevéd’Afrique centrale juste après le Tchad et cemalgré qu’elle dispose d’importantes terresagricoles.Des pertes de récoltes de l’ordre de 40%attaquées par des insectes sont dues à demauvaises conditions de conservation dansles dépôts de fortune avant des hypothétiquesévacuations.La sécurité alimentaire n’est assurée que dans7 territoires (dont 5 au Bas-Congo et 2 auSud-Kivu) sur les 146 que compte le pays, a-t-il démontré. Un autre tableau a montrél’extraversion de la consommationcongolaise avec 150 mille tonnes de surgeléset 80 mille tonnes de poulets congelésimportés. Le pire est l’importation de 400mille tonnes de riz et de 60 mille tonnesd’huile de palme que l’on peut produire sur

1 million de T de nourriture importée pour1 milliard de dollars p ar an, cela peut - être

évité en RDC

place. La RDC a été un pays premierproducteur de l’huile avant l’indépendance.Au total, 1 million de tonnes de nourritureimportée pour 1 milliard de dollarsannuellement peut être évité, voire, réduit enRDC. A part des œufs locaux, les autresproduits proviennent de l’extérieur commeles abats de veau. Donc, la RDC enrichit despays voisins comme la Zambie où l’onimporte du maïs jusqu’aux Etats lointains

es membres de l’Association desJournalistes Agricoles du Congo,AJAC, ont assisté à la deuxièmematinée de presse sur le thème : «

La sécurité alimentaire, est-ce possible enRDC ? » qui a eu lieu samedi 4 juin 2011 auCENADEP. Cette journée a connu laparticipation de 28 membres de cetteorganisation en prélude de l’atelier sur lasécurité alimentaire prévu vers la fin du moisde juin 2011 à Kinshasa, organisé par le projetCatalist de l’IFDC .Pour répondre à cette interrogation, desinterventions de trois spécialistes dans ledomaine agricole : le professeur ApollinaireBiloso de l’Université de Kinshasa sur :« L’agro foresterie comme point de départ del’intensification agricole et de latransformation agro-alimentaire » ;Monsieur Alphonse Nkoba, DirecteurCADIM et le Dr Alain Huart, expert enagriculture sur : « Mampu, une expériencepilote qui est confirmée et qui indique la voieà suivre » et l’ingénieur Aimé Akanisi de

ROMBAUT Agence DAI/AJACImportant changement climatique mondiale avec une forte influence en Afrique face à cela laRDC peut sauver le continent si la forêt est préservée. En interne, l’exploitation inadéquate dela forêt induit sur l’insécurité alimentaire dans les zones enclavées. La solution reviendra à lamaitrise du circuit de la commercialisation par les paysans avec l’évacuation des produitsagricoles. Ceci réussira avec l’instauration de la politique agricole nationale.

Gérardine MAKILA Radio Rurale RTNC1/AJACDeux exposés enrichissants pour les chevaliers de la plume. Il faudrait associer les acteurs dessecteurs agricoles, des Ministères de transport, de l’économie, de la recherche à ces genres derencontre pour trouver des issues favorables. Aux congolais de choisir des hommes qu’il fautà la place qu’il faut au regard des accords ratifiés par-ci et par là.

Dina Buhake, Forum/AJACLes OMD sont un échec en RDC. La RDC ne profite pas de sa position stratégique et de ses80 million d’hectares de terres arables. La dépendance de la RDC concerne les importationsdes produits alimentaires. Malgré, la remise de la dette, cet argent sert à l’importation desproduits que d’affecter à certains besoins. Restructuration de ministère de l’agriculture. Lesproducteurs congolais ne profitent pas

Le petit BAENDE l’A venir/AJACLa RDC est très loin d’atteindre les OMD d’ici 2015. Malgré les importations massives desproduits alimentaires en RDC, la population congolaise n’a pas la sécurité alimentaire, ce quis’avère très nécessaire pour la vie de la nation. Protéger la forêt du bassin du Congo pourl’abandonner à une agriculture intensive serait œuvre utile pour le développement de la RDC.A la place d’accepter de l’aide structurelle, exiger plutôt de l’investissement dans le secteuragricole. Le Gouvernement congolais devrait réellement faire de l’agriculture une priorité.

Didier KESONGO/Syfia Grand Lacs/AJACSi nous congolais, nous changeons nos comportements, l’impact du changement climatiquesera nul. Le paradoxe de la RDC qui présente le taux de malnutrition le plus élevé du mondealors que le pays est l’un de plus grands en terme de terres agricoles disponibles. Cherchercomment faire passer le message auprès de gens qui vivent essentiellement de la forêt de lapréserver tout en l’exploitation et éviter les effets négatifs du changement climatique.

Raymonde SENGA/Le Potentiel/AJAC)La sécurité alimentaire pose problèmeen RDC ? Mais le problème peut facilement être résolu au regard du grand potentiel agricoledont dispose le pays. Il faut, pour y arriver, revoir la politique agricole de la RDC, redynamiserle système et améliorer les infrastructures, notamment les routes pour aboutir à des solutionsdurables. Le gouvernement doit également s’investir dans l’intensification de l’agriculturepour éviter de débourser des milliers de dollars pour les importations.

Théo Tshabela/UPEC/AJACPauvreté accrue dans les milieux urbano-ruraux par manque de production suffisante desdenrées alimentaire, Non encadrement des paysans par les structures gouvernementales dontle ministère de l’agriculture et de l’environnement, Manque d’informations nécessaire auniveau des milieux ruraux, sur ce que sera la condition mondiale dans 5, 10, 15 ans.Question : Que faire pour que l’information sur l’anticipation des événements parvienne auxpaysans ? Que faire pour amener les produits cultivés localement ?

tels que la Chine, la Thaïlande et les Etats-Unis d’Amérique…, pour le riz importé.Paulin Osit a relevé que la consommationalimentaire à l’échelle mondiale va doubleren 2050 alors qu’en même temps laRépublique Démocratique du Congo va voirsa population passer de 65 à 170 millionsd’habitants. Que faire pour nourrir une tellepopulation ?

Alain Huart et Paulin Osit ont proposécomme solution l’intensification agricolenotamment par la production locale quipermet de fixer et de contrôler les prix sansdépenser outrageusement à l’extérieur. Dansun pays post-conflit, intensifier l’agricultureentraîne l’amélioration des revenus des petitspaysans producteurs et leur sécuritéalimentaire.Bref, une politique nationale incitativepousse le producteur à investir dans leur terre,les entrepreneurs à venir dans le marché avecdes intrants, des produits et des entreprisesde transformation. Les cultures de rentepeuvent équilibrer une balance d’échangesouvent déficitaire dans les exportationsagricoles. Les journalistes ont été invités às’impliquer pour sensibiliser le mondepaysan sur les nouvelles innovations dans lesecteur agricolen JBL

La sécurité aliment aire est possible enRDC avec la foresterie communaut aire et

l’utilisation des engraisRawAgro sur : « Les engrais à l’Ouest de laRépublique », ont été nécessaires.De leurs interventions, on peut retenir quel’agroforesterie et l’utilisation des engrais(chimiques et minéraux) contribuent à lagestion intégrée de la fertilité du sol en vuede mettre fin à l’insécurité alimentaire enRDC ou plus de 70% de sa population viventdans l’insécurité alimentaire. Pour le Dr AlainHuart, « Ce qui réduit aujourd’hui lerendement agricole en RDC, c’estl’agriculture itinérante sur brulis, pratiquéedepuis toujours par les paysans congolais »et pour palier à cette exploitation abusive dusol, il a proposé la gestion intégrée de lafertilité des sols en pratiquant l’agroforesterieet l’utilisation des engrais. M..Alphonse Koba a parlé de l’expérience sur le systèmeagro forestier à Mampu, au plateau desBateke qui renfloue le centre-ville deKinshasa en denrées alimentaires. Il a indiquéqu’une espèce d’acacia, riche en biomasse,une légumineuse capable de capter l’azote del’air et le fixer au sol pour le fertiliser, a été

plantée dans ce site. L’Agroforesterieappliquée à Mampu dans la culture de manioc,de l’acacia et de maïs, a donné de bonsrésultats. Le professeur Apollinaire Biloso afait savoir que le système d’Agroforesteriequi met au centre l’arbre, s’avère trèsindispensable pour fertiliser les sols, dans lecadre de la gestion intégrée des sols. Commel’Agro foresterie est basée sur l’arbre, leprofesseur Biloso a démontré l’importancede celui-ci qui fertilise les sols, garantit lagestion durable de l’écosystème (changementclimatique…) et permet la culture vivrière,la pisciculture et l’élevage. A travers l’arbre,on peut développer la filière des plantesmédicinales dont font recours les tradi-praticiens. L’ingénieur Aimé Akanisi adémontré l’importance de l’utilisation desengrais. Il a affirmé que le sol est notrepatrimoine, nous ne pouvons pas le perdresans lui appliquer du fumier et des engrais. Ila soutenu que l’utilisation des engrais estindispensable pour une agricultureaméliorée en RDC. JBL

Quelques réactions des journalistes à cette premièrematinée de presse sur la sécurité alimentaire

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La production locale permettra de fixer et de contrôler les prix sansdépenser outrageusement à l’extérieur (Photo LVPC)

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .8

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ESe Centre National d’Appui auDéveloppement et à laParticipation Populaire,CENADEP, a organisé avec

l’appui de l’Alliance AgriCongo, mardi21 juin 2011 dans la salle VIP de l’EgliseNotre Dame de Fatima à Kinshasa/Gombe,la présentation du livre intitulé : « Changerl’agriculture congolaise en faveur desfamilles paysannes…», écrit par Frans VanHoof et édité par l’Alliance Agricongo.Celivre de 144 pages, bien illustré, démontre demanière claire que les producteurs agricolescongolais s’organisent et prennent desinitiatives pour faire évoluer leur agriculture,mais ces dynamiques locales ne sontabsolument pas prises en considération.Mme Rosalie Biuma, responsable de l’OngAssociation des femmes riziculteurs deKingabwa, AFRIKI, qui a fait la présentationdu livre, a souligné que celui-ci constitue unebase des données sur l’agriculture congolaiseet réhabilite l’identité des paysans congolais.

Présentation du livre « Changer l’agriculture congolaise en faveur des familles paysannes… »

Un vérit able répertoire des réalitéspaysannes en RDC

Il présente la réalité naissante du monde ruraldu Congo avec de multiples initiatives dedéveloppement et aussi des contraintes.

Monsieur Alphonse Kapuya, CoordonnateurRégional de TRIAS, prenant la parole au nomde l’Alliance Agricongo, a souligné que letravail réalisé par l’Alliance Agricongo aconduit à l’émergence de plusieurs dynamiques des organisations paysannes enRDC. Cette alliance a été créée afin de briserles différents réseaux fermiers entre autrespour que les politiques agricoles seconstruisent en tenant compte desorganisations paysannes. L’AllianceAgricongo agit à travers quatre stratégies : lePartenariat Sud-Nord (faisant la campagnesur plusieurs fronts dont, le dialoguepermanent avec les organisationspaysannes), Appui à la structuration desorganisations paysannes, Appui le plaidoyerpolitique et Construction des alliances enBelgique (mobilisation d’un large éventaildes acteurs).Mme Françoise Donnay del’Ambassade de Belgique était doncparticulièrement heureuse de découvrir lechapitre donné à la femme paysanne la placequi lui revient, avec l’histoire d’Espérance,qu’elle a déjà rencontrée. Elle a aussi indiquéqu’outre les informations sur lesorganisations paysannes par provinces, trèsutiles pour les agences de coopérationbilatérales et multilatérales pour lapréparation de nouveaux programmes decoopération, cette brochure comprend laplupart des thèmes importants pour lespaysans et paysannes : la vulgarisation, lafinance agricole, l’accès à l’information, latransformation, la commercialisation,… plusinhabituel mais tout aussi intéressant, lechapitre sur la recherche et le savoir paysanen RDC, qui restent méconnus et négligés...

Elle a souligné que dans sa coopération avecla RDC dans le domaine de l’agriculture, laBelgique cherche à appuyer les dynamiquespaysannes, en particulier dans les zonesprioritaires de la coopération belgo-congolaise : Bandundu, Kasaï oriental, suddu Maniema et district de la Tshopo enprovince Orientale. Pour sa part, PatrickHouben en charge des projets surl’agriculture, la sécurité alimentaire et ledéveloppement rural à l’Union Europpéenne,a loué la publication de cet ouvrage qui donneun certain nombre d’informations sur lesorganisations paysannes en RDC. Il asouligné que les organisations paysannesconstituent une priorité pour l’UE. Plusieursappels à projet portent sur le renforcementdes capacités, la durabilité et la pérennisationdes organisations paysannes. Après la brèvecérémonie de baptême du livre, Jean PierreMizinzi, le représentant du Ministre del’agriculture, pèche et élevage, a déclaré àpropos du livre: « Il est nouveau, il intègreaussi les éléments nouveaux. Ce nouveau-

né a l’avantage de mettre un accent surl’agriculture familiale ». Présidée par leConseiller du Ministre de l’Agriculture,Monsieur Jean Pierre Mizinzi, cettemanifestation a connu la participation duConseiller principal du Chef de l’état encharge de l’agriculture, Monsieur LibendeleLobuna ; du Conseiller du Ministreprovincial de l’agriculture, Faustin Moduba.Le secrétariat général du Ministre del’agriculture a été représenté par AndréLusakueno. L’Union Européenne a étéreprésentée par Monsieur Patrick Houben etl’Ambassade de Belgique par MmeFrançoise Donnay. Des organisationsinternationales ont été aussi bienreprésentées, pour la CTB par WilfreedGoddens, la SNV par Silva Leghana ; DAIpar Isabelle Buisha... Il y a eu une forteparticipation des OP de Kinshasa,Bandundu et Bas Congo ainsi que desreprésentants des organisations d’appui. Autotal, 80 personnes ont pris part à cettecérémonien JBL

Patrick Houben en charge des projets agricoles, sécurité alimentaire et développement rural à l’ UEL’Union européenne appuie la structuration et les organisations paysannes qui sont bien présentes dans tous les appels à projets. Nous pensonsque l’organisation paysanne est un passage obligatoire dans le contexte du congo où les paysans représentent 70%. Nous avons un souci surla réelle représentativité des OP. Les Op sont une priorité dans tous nos financements. C’est un livre très intéressant qui retrace l’état des OP.On parle des réalités des OP qui sont disponibles. C’est intéressant ces listings, mais ils doivent être vérifiés.Dans l’appel à projet que l’UEva lancer, l’aspect organisation paysanne est central. Plusieurs et même une grande majorité de nos projets rappellent le renforcement des OP.C’est un secteur prioritaire. Nous mettons l’accent sur le renforcement et leur perenisation, leur durabilité. Il est très important que les oppuissent gérer les AGR pour avoir des autofinancements et leurs durabilités.

Jean Pierre Mizinzi, Conseiller du Ministre de l’agriculture en charge des étudesComme agronome et pour avoir longtemps travaillé dans le monde paysan. Le titre du livre est un défi pour tous les congolais surtout pournous politiciens congolais. Nous devons chercher à changer cette agriculture. Nous avons un document qui nous permet d’avoir des élémentssur le monde rural pour changer les choses parce que 70% de la population en RDC est paysanne. Si le monde paysan se développe, on peutdévelopper tout le congo.

Alphonse Kapuya, Coordonnateur régional de TRIAS et Représentant de l’Alliance AgricongoL’auteur de ce livre a fourni un effort pour pouvoir présenter au public certaines réalités des OP qui ne sont pas prises en compte dans leurexistence qui font que l’agriculture familiale continue à exister. Progressivement, le livre sera disponible au niveau des points focaux. Nousencourageons les paysans d’être fier de leur identité. Ils ont comme mission de nourrir le Congo et une bonne partie du monde.

Thoba Tshoma Cathérine, présidente de l’ Action pour le développement agricole de Maluku, ADAMAC’est une joie pour assister à la présentation du livre. On ne s’occupait pas de l’agriculture dans le temps. C’était un travail fait par desanalphabètes, des femmes ratées. Aujourd’hui, l’agriculture est l’économie du pays. Tous ces grands messieurs qui font des discours, c’est parcequ’ils ont mangé , c’est pourquoi ils ont de la force. Nous allons vulgariser ce livre auprès des agriculteurs sachant qu’ils ont un rôle importantà jouer dans ce pays. C’est un travail à ne pas négliger, nous avons une grande place dans la société.Nzuzi Espérance, présidente de la FOPAKO . En tant que paysanne moi-même, ce livre est un outil précieux pour les paysans. Celivre est nécessaire pour les paysans de la RDC parce que depuis longtemps les paysans étaient oubliés. Je suis très contente et flattée, je demandeà tous les congolais à chercher et à lire ce livre.

L

Réactions après la présentation du livre

L’ouvrage baptisé par le Conseiller du Ministre de l’Agriculture....

Alphonse KAPUYA prononce le discours au nom de l’Alliance AgriCongo

Mme Rosalie BIUMA remettant un exemplaire du livre à M. Patrick Houben de l’UE

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .09

esdames et Messieurs lessénateurs belges,Monsieur le ministre de lacoopération au Développement,Distingues invités,

Au nom de l’Association des FemmesRiziculteurs de Kingabwa « AFRIKI » ensigle et au nom du Cadre National despaysans producteurs Agricoles du Congo «CNAPAC » en sigle, nous avons l’honneurde vous remercier pour nous donnerl’opportunité de prendre la parole devant leSénat Belge et d’avoir accepté de rehausserde votre présence la cérémonie deprésentation du livre : « Changer l’agricultureCongolaise en faveur des familles paysannes». Comme cela est dit dans son intitulé, cetouvrage constitue une base de données del’Agriculture Congolaise et réhabilite à lafois l’identité du paysan producteurcongolais qui, jadis, était complètementoublié par les bailleurs et les décideurspolitiques.1. L’histoir e de la dynamique locale(AFRIKI)L’Association des Femmes Riziculteurs deKingabwa est une organisation nongouvernementale et apolitique. Cetteassociation des producteurs à la base a vu lejour en 1980 sous l’initiative de MadameBIUMA Rosalie travaillant en informel eten 2001, elle obtiendra ses papiers defonctionnement et son acte Juridique sous

Plaidoyer deMme Biuma

Rosalie Ilunga auSénat belge...

Mme Rosalie Biuma, paysanne de Kinshasa et Présidente de l’Association des Femmes Riziculteurs de Kingabwa « AFRIKI » ensigle et au nom du Cadre National des paysans producteurs Agricolesdu Congo « CNAPAC » en sigle, a saisi l’opportunité de prendre laparole devant le Sénat Belge lors de la cérémonie de présentation dulivre : « Changer l’agriculture Congolaise en faveur des famillespaysannes » au cours d’une mission qu’elle a effectuée en Belgique audébut du mois de juillet 2011. Ci -dessous le discours qu’elle a prononcédevant le Sénat Belge.

M

le numéro F/92 du Ministère de la justice.Elle encadre 75 membres dont 73% defemmes, elle a comme activité principale laproduction de riz et les maraîchages commeactivités secondaires. Son organigramme seprésente de la manière suivante :l’Assemblée Générale, le Conseild’Administration,le Comité de Contrôle etde Suivi,la Coordination1. L’histoir e de la dynamique locale,agriculture familiale (AFRIKI/KINSHASA)L’histoire de la petite association est partied’une observation de 3 femmes quitravaillaient sur le marécage de Kingabwadans la commune de LIMETE, un quartierpéri-urbain de ville province de Kinshasa,sans calendrier agricole, sans expérience etsans encadrement dans le domaine maiselles le faisaient par imitation des chinoisqui avaient travaillés sur le périmètre ettoutefois s’était un échec. Etant donné que lesite est non aménagé donc pas d’ouvragehydro-agricole. Après avoir maîtrisé leuractivité rizicole ; la production de riz étaitconsidérée comme une activité de faire playet la production pourra être distribuée commedon, cadeau aux membres de famille. Enretour elle se rendra compte qu’elle faisait untravail qui ne pouvait pas la valoriser ; elleprendra conscience en décidant de mettretoute sa production à la vente cela acommencé à lui procurer de l’argent ainsi ellevalorisa son métier et pourrait faire face auxbesoins vital dans sa vie. D’où est partie lanaissance d’AFRIKI sous l’initiative deMadame BIUMA ILUNGA Rosalie.2.Emergence du mouvement paysan enRDCDu 08 au 11 avril 2007, l’atelier national deréflexion sur l’état de lieu du mouvement

paysan en RDC a Goma ; Du 22 au 24septembre 2010, l’atelier de Kangu sur lesenjeux et perspectives de la dynamique dumouvement en RDC ; Du 28 novembre au01 décembre 2010 : le 1er carrefour desPaysans Congolais venus de toutes lesprovinces et de la ville province de Kinshasa,a été organisé avec le concours de l’allianceAgricongo. A l’issue des travaux, les paysanscongolais ont élevé la voix pour la premièrefois en réclamant un code agricole qui n’ajamais existé. « Pas de loi, pas de voix ». Aucours de ce même carrefour, 11 pointsprovinciaux ont été mis en place avec lamission d’identifier les organisations depaysans producteurs agricoles de 2ème et3ème niveau provincial et national. Ce travailest en cours de réalisation.A l’issue des travaux de ce même carrefour, 4thèmes prioritaires étaient retenus àsavoir : Le crédit agricole, Le code agricole,La sécurité foncière et l’accès à la terre, Laconstruction et l’entretien des infrastructuresrurales. La mise en place d’une cellule deplaidoyer pour suivre l’évolution du codeagricole au niveau du Sénat et de l’AssembléeNationale. En mars de cette année, le ministrenational de l’agriculture a fait remarquerl’absence depuis toujours du caractère nonfédérateurs des organisations de producteursagricoles et l’absence d’un interlocuteurvalable au niveau National. En réponse lesleaders paysans ont mis en place un CadreNational des Producteurs Agricoles duCongo, en sigle CNAPAC et ont signé lacharge agricole PDDAA (ProgrammeDétaillé pour le Développement del’Agriculture en Afrique) au nom des paysanscongolais. Nous sommes ravis de voir quecette fois-ci les institutions de notre pays,notamment : le Sénat, l’AssembléeNationale et le Gouvernement, ont entendula voix du paysan congolais, et le codeagricole a été voté au mois de juin 2011 sousl’appellation : « La loi portant principesfondamentaux relatifs au secteur agricole ».latransformation, à l’évacuation et à lacommercialisation, à l’accès à la terre et auxrenforcements des capacités. Après ce vote,les paysans attendent la promulgation decette loi par le Chef de l’Etat. Il existe 5 grandstypes de contraintes : Liés à la production, àla conservation et à latransformation, Les difficultés liées à laproduction : insuffisance des intrantsappropriés (semences, petitsoutillages, tracteurs, bateaux de pêche,géniteurs …) Les difficultés liées à laconservation et à la transformation :insuffisance des infrastructuresd’entreposages, de stockage et deconservation de produits agricoles etinsuffisance des unités de transformation(décortiqueuse à riz, moulins, ruches,égraineuses) Les difficultés liées à

l’évacuation et à la commercialisation,Enclavement des zones de productions(mauvais état des routes de desserteagricoles), insuffisance de moyen detransport (gros véhicules, pirogues) etemballages appropriés. Les difficultés liéesà la terre telles que les conflits de terre(spoliation des sites), tracasseriesadministratives (taxes) illicites) etlotissement anarchique des sitesd’exploitations agricoles. Conflit coutumier.Les difficultés liées aux renforcements descapacités telles que l’insuffisance enformation techniques, analphabétisme etfinalement l’accès à l’internet et àl’acquisition de matériel informatique. A quis’adressent les paysans ? la réponse est simple,A ceux qui s’intéressent à l’agriculture etparticulièrement : aux autorités politico-administratives de la RDC ainsi qu’auxresponsables de la coopération bilatérale etmultilatérale. Les organisations des paysansproducteurs vous invitent à les rejoindre poursurmonter ensemble les obstacles pourrenforcer les actions de développementagricole. D’où l’intitulé même du titre quimet l’accent sur le changement del’agriculture en RDC.Pour terminer, nos remerciementss’adressent à l’alliance AGRI CONGO, àl’auteur de ce livre, aux ONG d’appui locale(tel que CENADEP, PRODDES etPREFED) pour leur accompagnement ainsi

que ceux qui ont contribué de loin ou de prèspour la réalisation de cet ouvrage. Nosremerciements s’adressent au Sénat Belgequi nous donne ici l’occasion de parler aunom des paysans Congolais, de faire entendrela voix des paysans.Quelques recommandationsQue lors des grandes décisions de mise enoeuvre de projet de financement lacomposante du mouvement paysan soitreprésentée et considérée comme partiesprenantes, Concernant la bonne gouvernanceet le contrôle de l’exécution budgétaire queles organisations du mouvement paysansoient associées, Que la destination desfonds alloués dans l’agriculture au niveaudu pays soit fixé avec une implicationparticipative des organisations de base,représenté au sein du Cadre National desPaysans Producteurs du Congo, CNAPAC,Que nos deux interlocutrices membres dusénat belge pèsent de tous leurs efforts pourl’obtention d’un financement considérablequi couvrira tout le pays et aideraient lesfemmes dans leur métier d’agricultrice afinde lutter contre la pauvreté (OMD d’ici 2015),De doter les moyens considérables auxpoints focaux du Cadre National des PaysansProducteurs Agricoles du Congo,CNAPAC, pour la vulgarisation de la loiportant principes fondamentaux relatifs auxsecteurs agricoles auprès de nos paysans.Je vous remercien

Cette nouvelle publication éditée par l’alliance Agricongo est lapremière qui tente de faire un inventaire exhaustif des dynamiquespaysannes dans les différentes provinces de la RDC.Toutes les provinces sont passées en revue, ce qui offre le mérite de valoriser toutes les OPactives, récentes et anciennes, petites et grandes. À travers les exemples décrits, la réalité dumouvement paysan en RDC devient concrète et ne peut plusL’ouvrage projette aussiquelques importants enjeux pour le changement de l’agriculture en faveur des famillespaysannes et non de l’industrie agricole - à savoir : Donner à la femme paysanne la placequi lui revient. La recherche et le savoir paysan, méconnus des chercheurs scientifiquesUn sous-secteur semencier bien organisé, la garantie d’une augmentation de la productionagricoleLa vulgarisation ou le conseil agricoles : facteurs clés dans le développement agricoleAugmenter les capacités des producteurs par le financement agricoleL’accès à l’information est un handicap important pour la professionnalisation desproducteursLa transformation des produits agricoles, unevaleur ajoutée !La commercialisation : un défi majeur pour les OPLe plaidoyer : créer un environnement politique favorable pour les producteurs.Pour plus d’informations,contactez François Cajot,chez SOS Faim : [email protected]

Mme Rosalie BIUMA del’Association AFRIKI

ACTUALITES

Mme Sabine de BETHUNE, Sénateur belge

... Restitution de la misson la baseDes OP membres de l’AFRIKI etd’autres organisations paysannes dela ville de Kinshasa ont participé àla séance de restitution de la missioneffectuée par Mme Rosalie BiumaIlunga en Belgique du 27 juin au 10juillet 2011 dans la salle de réunionsde l’UCOOPMAKINà Ndjil iBrassérie, mardi 2 Août 2011.L’objectif de sa mission a été laprésentation du livre intitulé :« Changer l’agriculture congolaiseen faveur des familles paysannes».Invitée par les sénatrices BelgesSabine de Bethune et Marie Arena,Rosalie Biuma a présenté ce livreau Sénat belge et au siège du partisocialiste. Elle s’est entretenueavec Mr Célestin MURENGEZI del’Union Européenne, Mr MamadouCissoko et la présidente dumouvement paysan Japonais sur

des questions paysannes.Leçons tirées de sa mission :La volonté et l’amour de partageentre les paysans ; Le respect decotisation ; L’implication desorganisations de base, des unionsainsi la fédération dans l’élaborationdes cahiers des charges ; lesmouvements paysans sont associésdans la prise de grandes décisions ;Le mouvement paysan présente etélabore un mémorandum lorsqu’ily a un nouveau gouvernement ; Lespaysans sont consultés dans lesdiscussions sur le budget.

Recommandations : Faciliter deséchanges avec d’autresmouvements paysans qui ont plusd’expériences. Petra Iyeli.

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ACTU

ALIT

ES La FOPAKO monte en puissance et s’affirmede plus en plus comme une grande

organisation provinciale incontournableLa Force Paysanne du KONGO Centrale, FOPAKO est une véritableorganisation provinciale qui est en train de monter en puissance après sadeuxième assemblée générale, tenue dans le village historique deNsiamfumu, territoire de Moanda, autre fois lieu d’embarquementd’esclaves pour un voyage sans retour vers l’Amérique. Pendant deuxjours, soit du 10 au 11 juillet 2011, environ 230 participants venus de10 territoires que compose toute la province et deux villes, ont répondu àce grand rendez vous de l’histoire du mouvement paysan de la provincedu Bas Congo. En dehors des Unions et des OP de cette province, lesorganisations d’appui et les partenaires ont aussi contribué à la réussitede ces travaux en apportant les moyens financiers, logistiques et techniques.

Il s’agit notamment du CENADEP, PREFED … SOS FAIM, TRIAS…et toutes les organisations faisant partie de l’alliance Agricongo.Aprèsune première identification des unions sur l’ensemble de la province duBas Congo, la FOPAKO dispose de 175 unions et filières porteuses quireprésentent 2.320 OP du premier degré et 65 884 membres. Il y a d’autresunions qui se bousculent à son portillon après avoir observé sa montéefulgurante. Ce qui fait que ces chiffres sont en train d’être largementdépassés. Au regard de cet engouement, la FOPAKO apparait comme laseule force au niveau provincial et qui s’impose comme incontournable.

es débats de l’AG de Nsiamfumuont porté essentiellement surl’examen et l’adoption article pararticle des textes réglementaires

devant régir cette organisation, à savoir : lestatut et le Règlement d’Ordre Intérieur, ROI. A l’issue des travaux, deux grands résultatsont été enregistrés. Le premier est lié àl’adoption des textes réglementaires qui ontété examinés auparavant dans les troisdistricts et deux villes de la province. Lesecrétariat de la FOPAKO a été chargé definaliser tous les textes avant de les soumettreà la signature des autorités provinciales.Le deuxième grand résultat et pas de moindrea été l’élargissement du comité fédérateur dela FOPAKO qui comprenait 5 membresaprès l’atelier de Matadi en septembre 2010au lieu de 10 proposés. A Nsiamfumu, l’optiona été levée pour porter ce chiffre de l’équipe à13 membres pour intégrer toutes les autres

structures qui n’ont pas pris le train de laFOPAKO en septembre 2010, mais qui ontmanifesté le désir de monter à bord même siil a déjà quitté la gare. Parmi les nouvellesvenues au sein du comité fédéral de laFOPAKO, il y a l’entrée du REPAM quiprend la place de troisième vice présidenceen charge du plaidoyer et de la défense desintérêts des paysans, alors qu’il étaitobservateur à l’atelier de Matadi. MonsieurDonatien Malonda été désigné à ce poste.

D’autres innovations décidées par la plénièreont été la constitution des postes deconseillers en charge des filières pour appuyerle travail du comité fédéral. C’est ainsi,Monsieur Philippe Bope, président de laCAPM a été désigné conseiller en charge dela filière pêche ; Mme Marie JoséeMandiangu est désignée conseiller en chargede la filière Miel ; Mombo Puati, présidentde la COCAMA, Conseiller en charge de lafilière Cacao ; Muanda Luvuezo Emmanuel,

Conseiller en charge de la filière riz ; JeanPierre Mangovo Khonde, conseiller encharge de la filière maraîchage ; FaustinLukanda conseiller en charge de la filière huilede palme , Thomas Yibila Banzenza, conseileren charge de la filière sezame.Trois autrespersonnes au regard de leurs expériences, ontété désignées membres de la commission decontrôle. Il s’agit de André Nzomoni Nsitu,Marie Claire Tuzolana et Charles Makabi.

Le nouveau compte ainsi trois femmes enson sein contre une dans l’ancien comité.Cette assemblée générale s’est déroulée dansun climat apaisé et les débats ont étéenrichissants et nous avons noté la fermevolonté de chacun d’apporter sa contributionpour faire avancer la grande machine de laFOPAKO qui affiche désormais l’ambitionprovinciale et elle dispose de tous les atoutspour jouer son rôle de défenseur des paysans.Pour le Directeur du Cabinet du Ministreprovincial de l’agriculture, Nzungu Luntadi,cette assemblée générale a été une étapecruciale pour la légitimation et l’effectivitéde l’existence de la FOPAKO ». Il a indiqué« les objectifs de la FOPAKO s’inscriventparmi les objectifs poursuivis par le ministèreprovincial en charge de l’agriculture, à savoir :l’accroissement de la production agricole dela province ; l’autosuffisance alimentaire ;l’accroissement de l’offre des produitsagricoles à l’exportation la réduction de lapauvreté et la lutte conséquente contrel’exode rural ». A cette Assemblée générale, les autoritésprovinciales ont été représentées par ledirecteur du cabinet de la Ministre provincialde l’Agriculture Nzungu Lutandi qui avait àses côtés des Inspecteurs provinciaux del’agriculture et du développement rural. Leterritoire de Moanda a été aussi représentéainsi que le village Nsiamfumun.

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NZUZI ESPÉRANCE, Présidente de la FOPAKOJe suis très satisfaite, car toutes les délégations ont répondu à l’invitation. La présence deplusieurs partenaires, des ONGD nationaux qui ont réfléchi sur comment ils peuvent nousaider et la présence du directeur du cabinet du Ministre provincial de l’Agriculture et autresautorités territoriales ont été d’une importance capitale. La volonté de la contribution de tous?à savoir: les territoires, le gouvernement provincial, autres ONGD nationaux ont accompagnéles paysans entre autre : CENADEP, PREFED, FORMOZA, BERDEF... et surtout la présencede Maman Rosalie Kadima de l’AFRIKI ont contribué à la réussite de cette assemblée générale.

Jérôme BODI, président du REPAMLa rencontre a été caractérisée par un esprit d’ouverture et de compréhension ; de même qued’une volonté commune de se tenir la main dans la main pour un même objectif final. Nouspensons que c’est un véritable démarrage du vrai mouvement paysan du consensus pour leBas-Congo.

Davier BAMENI NSEKENous, participants de Songololo à cette assemblée, nous sommes très contents de pouvoirparticiper à cette assemblée générale, car, notre Province dispose des potentialités énormesraison pour laquelle, nos paysans doivent être encadrés pour l’augmentation de la productionet l’amélioration de leurs conditions de vie. Je suis très très content et que vive FOPAKO.

Réactions à l’issue de l’Assemblée Générale

Mme Espérance NZUZI remettant le livre sur le mouvement pysan en RDC et le journal La Voix du paysanCongo au Dircab de la Ministre Provincial de l’Agriculture

(Suite en page 11)

Un reportage de Jean Baptiste Lubamba

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .10

REPARTITION DES MEMBRES

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .11

ACTUALITESLa FOPAKO : un mouvement p aysan fort, uni,dynamique, représent atif, solidaire en devenir

L’union fait la for ceLa FOPAKO a pour vision de construireun mouvement paysan fort, uni, dynamique,représentatif, solidaire, capable de défendreles intérêts politiques et culturels des paysansdu Bas - Congo à tous les niveaux et desusciter par conséquent, une classe paysannemoyenne affranchie et autonome sur le planintellectuel et financier ; une classe socioéconomiquement forte, partenaire potentielde l’Etat.La promotion des producteursagricoles. La FOPAKO a pour mission principalede promouvoir les organisations desproducteurs agricoles, des pêcheurs et deséleveurs du Bas-Congo et en tant queporteuse des projets à mettre en œuvre, elleles accompagne dans toutes leurs activités àtravers : -le renforcement des capacités,-les actions sur la promotion du leadership,-les actions d’accompagnement structurel,

-les actions de vulgarisations multiformeset -les lobbyings et plaidoyers

Améliorer les conditions de vie despaysans. La résultante des objectifs poursuivis parla FOPAKO est l’amélioration desconditions de vie du paysan. Il s’agit desobjectifs explicites dont les membres ont prisconscience. L’amélioration dont il estquestion ici se manifeste à travers lesprincipaux indicateurs ci-après :

•Sécurité alimentaire assurée pour chaqueménage•Habitat amélioré•Environnement assaini et protégé•Besoins familiaux (ménages) satisfaits•Droits de la femme et de l’enfant respectés•Intérêts des paysans défendus

Faciliter la concertation dans lamise en oeuvre des politiquesagricoles.•La FOPAKO est une structure faîtièrepaysanne du Bas-Congo. Elle regroupetoutes les organisations paysannes de laprovince du Bas-Congo notamment : lesunions des associations paysannes, lesfilières de productions agricoles, d’élevageet de pêche et les regroupements locaux.• A ce titre, elle a pour principal rôle defaciliter la concertation entre toutes lesstructures sus-évoquées dans la mise enœuvre concertée des politiques agricoles,conformément aux lois du pays en cettematière.

• En collaboration avec le CARG, elle devraà travers ses comités de territoires et desecteurs :1.Veiller aux tracasseries administratives etpolicières perpétrées à l’endroit des paysans.2.Veiller à la mise en œuvre d’une fiscalité dedéveloppement juste et correcte.3.Veiller à la formation et à l’information dupaysan sur ses droits et ses devoirs.4.Veillez à l’exécution correcte des projetsplanifiés dans le cadre des différentsprogrammes gouvernementaux et nongouvernementaux par rapport aux résultatsattendus.5.Veiller à la structuration des paysans enfilière, à l’organisation des associations encoopérative et à l’implantation des structuresde microcrédit.6.Veiller à la maintenance de bons rapportsentre acteurs de développement et gérer lesconflits qui peuvent préjudicier l’élan dedéveloppement.7.Veiller à la négociation des achats des bienset des services recherchés par les paysansproducteurs, à l’organisation des marchésd’évacuation des produits paysans et aucontrôle permanent des prix.

Président : Mme Nzuzi Muaka EspéranceVice- président chargé de l’administration: Simbu PaulVice président chargé des techniques rurales et agricoles : Nsongi MbembaVice président chargé du lobbying et plaidoiyer : Donatien Malonda1er secrétaire rapporteur : Nsasa Mvuza2ème secrétaire rapporteur : Nlongi EddyConseiller en charge de la filière pêche : Philippe Bope, Conseiller en charge de la filière Miel : Mme Marie Josée MandianguConseiller en charge de la filière Cacao :Mombo PuatiConseiller en charge de la filière riz : Muanda Luvuezo Conseiller en charge de la filière maraîchage : Jean Pierre Mangovo Khonde, ;Conseiller en charge de la filière huile de palme : Faustin LukandaConseiller en charge de la filière sésame: Thoamas Tuyibila Banzenze

Commission de contrôle :-André Nzomoni Nsitu,-Marie Claire Tuzolana-Charles Makabi.

LE COMITÉ FÉDÉRALLE COMITÉ FÉDÉRALLE COMITÉ FÉDÉRALLE COMITÉ FÉDÉRALLE COMITÉ FÉDÉRAL

Le nouveau Comité fédéral de la FOPAKO (Photo LVPC) Réactions à l’issue de l’Assemblée Générale

(Suite de la page 10)

MOMBO PHUATI RUSSEL Président de la coopérative Cacao Mayumbe (COCAMA)Mandaté par le comité (directeur) de gestion de la COCAMA, Territoire de Tshela , j’éprouveune grande joie d’être élu au comité fédéral de la FOPAKO, Province du Bas-Congo dans lesoucie de défendre la filière cacao au niveau de la province précitée et je crois mieux faire depart mon expérience sur cette spéculation entre temps je fournirai le moindre effort pourréveiller mes frères des autres territoires et districts en cette matière de façon à apporter etpartager notre expérience partout dans le Bas-Congo et j’assure que j’apporterai unecontribution favorable à la FOPAKO pour la COCAMA.

Donatien MALONDA de REPAMPersonnellement, je suis satisfait et dégagé en constatant qu’à cette rencontre de Nsiamfumu,toute la province a été représentée et un large consensus sur les options a été trouvé dans uneconcertation franche et ouverte contrairement à l’atelier de Matadi de 2010. Les craintesrelatives à l’identité et à l’autonomie des unions membres de la FOPAKO ont été librementeffacées, dans une compréhension réciproque. Nous remercions tous les partenaires présentsà cette rencontre pour la fidélité et le respect des engagements pris pour la réalisation effectivede cette rencontre. Nous, à notre tour, nous allons apporter notre contribution pour que laconcertation provinciale soit forte et durable. Sincèrement,P.S : ces rencontres à grande dimension soit à encourager pour que les différentes réunionspuissent se connaître et échanger. Tous les résultats attendus ont été atteint à 78%, ce qui estdéjà bien et satisfaisant.

Marie- Claude TUZOLAMA membre de la commission de contrôle.Je suis personnellement ravie de la façon dont s’est déroulée notre assemblée générale extraordinaire de la FOPAKO, ici à NSIAMFUMU. A titre illustratif, j’ai beaucoup apprécié lesfaits suivants:-Tous les territoireset ville de la province ont pris part à cette assemblée,-La participation active des délégués aux débats qui ont contribué à l’adoption de nos textesjuridiques,-La représentation des unions de tous les territoires et villes de la province du Bas-Congo etc’est là qui prouve le souci de bâtir une organisation paysanne inclusive. Bref, un coup dechapeau à la FOPAKO.

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°13.P .12

INTE

RVIE

WQuelle est votre réaction après l’adoption etle vote de la loi sur la micro finance auParlement de la RDC ?Ma réaction est positive, car le processus a étéextrêmement long face au besoin de plus enplus pressant de réglementation du secteurde la microfinance en RDC. En effet, c’estdepuis bientôt dix ans que le processus deréglementation du secteur de microfinance aété enclenché ; la première version del’instruction n°1 de la Banque Centrale duCongo remonte au 12 septembre 2003. Ellea été revue le 18 décembre 2005. Et depuis le14 juillet 2009, un avant-projet de loi a étéproposé par la Banque Centrale aprèsconsultation des principaux acteurs demicrofinance congolais. Cette longueévolution dénote la volonté du législateur demettre en place à une loi au travers de laquelleles institutions de microfinance sereconnaitront et les intérêts des épargnants etmême emprunteurs seront bien protégés.C’est donc, en soi, un heureux aboutissement.

Quels sont les points forts et les pointsfaibles contenus dans cette nouvelle loi ?Parmi les points forts, il y a lieu de retenir,entre autres :

La RDC dotée de sa première loi sur la microfinance

1° la suppression de la forme juridique dite« entreprise de microfinance de premièrecatégorie qui, d’après les anciens textes (lesdeux versions de l’instruction n°1) était uneboîte à pandore dans la mesure où ce statutautorisait à une organisation de microfinancede prendre la forme de juridique de son choix,en ce compris le statut d’ASBL pourtantincompatible avec l’activité d’octroi de créditqui est considérée comme un acte decommerce (cf. Article 1, alinéas 17 et 18 de laloi sur la microfinance). Cette question alongtemps opposé la Banque Centrale auxIMF. Sa suppression est donc un point fort.2° L’élargissement des produits et servicesfinanciers reconnus comme relevant de lasphère de la microfinance. Alors que les textesantérieurs à la loi limitaient la microfinanceaux seuls produits d’épargne et demicrocrédit, l’article 5 de la loi inclut parmiles produits de microfinance, le crédit-bail, letransfert des fonds et la distribution de lamonnaie électronique, la location des coffres-forts ainsi que les services non financierscomme les formations et conseils aux clientsdes IMF. Cette disposition légale est uneincitation, pour les IMF, à la diversificationnon seulement de leurs produits, mais aussiet surtout de leurs sources de revenus et leursrisques. Tel est le socle de touteprofessionnalisation en matièred’intermédiation financière. Les plus grandsbénéficiaires de cette disposition légale, sielle est bien mise en œuvre, seront les clientsdes IMF car ils auront accès à un large éventaildes produits et services. Ils pourront donclibrement et surtout rationnellement opérerleur choix pour optimiser leur niveau desatisfaction.

3° Le renforcement des mécanismes degouvernance des IMF. L’abondance desarticles (de l’article 15 à l’article 29) et lapertinence de leur contenu témoignent de lavolonté du législateur d’assainir le secteur etde placer l’industrie de microfinancecongolaise sur les bases solides defonctionnement institutionnel et de gestionorganisationnelle. L’application rigoureusede toutes ces dispositions légales, lors del’octroi d’agrément aux nouvelles IMF etsurtout le contrôle du respect de ces mesurespar les IMF (supervision par la BanqueCentrale) préviendraient plusieurs de faillites

précoces et des cas ’escroqueries de masses(déjà vécus en RDC : BINDO, NGUMA,etc.).

4° La valorisation de la caution solidairecomme mécanisme légal de garantie (article40) et l’accent mis sur la transparence (articles57 et 58) sont des dispositions novatrices decette loi susceptible d’accroître la portée desIMF en les incitant à adopter la technologiedes crédits de groupe et d’améliorer leurcompétitivité en réduisant leurs coûts detransaction du fait de l’obligation légale decommuniquer à leurs clients la totalité del’information sur leurs coûts.

Les points faibles, il y en a beaucoup,mais nous n’en retiendrons quedeux :1° L’absence de vraies normes prudentielles.Il n’est prévu nulle part dans la loi lesdispositions sur la solvabilité, le degréoptimal de liquidité, le taux optimal detransformation de l’épargne en crédit, encoremoins les mesures d’adéquation des fondspropres et de provisionnement pour créanceslitigieuses et/ou passées en pertes. Cet étatdes choses risque d’être un frein à l’adoptionpar les IMF congolaises des « best practices »universellement reconnues dans l’industriede microfinance.2° Aucun réel incitant fiscal. L’article 52précise même que les IMF sont soumises aurégime de droit commun. Ceci n’est pas denature à attirer les investisseurs privésnationaux et étrangers vers ce secteur vitalpour l’économie congolaise.

Quelles sont les innovations contenues dansla nouvelle loi par rapport à l’ancienne?Ceci est la première loi sur la microfinanceen RD Congo. Il n’y a donc jamais eu d’autreslois dans ce domaine. S’agissant desinnovations, on peut se référer aux points fortssusmentionnés.

Quel est votre avis sur le financement enmilieu rural en termes de défis par rapportà la nouvelle loi sur la micro finance ?Le financement en milieu rural a de touttemps été l’enfant pauvre de la microfinanceet ce pour trois raisons principales :(1)Les délais relativement plus longs destravaux agricoles – activité principale enmilieu rural. Ceci est incompatible avec les

microcrédits caractérisés par la brièveté de leuréchéance ;(2)Les risques spécialement élevés enagriculture – sécheresse, maladies des planteset/ou d’animaux, etc.(3)Les infrastructures de base sont généralesinexistantes ou de faible envergure dans lesmilieux ruraux. Ceci accroît le coût detransaction et rend par conséquent les créditsinadéquats aux besoins réels desorganisations paysannes.Aucune loi au monde ne peut apporter laréponse à ces trois problèmes. Il s’agit d’undomaine où seuls les investisseurs privésapprécient les risquent avant de s’engager.

Les perspectives de la micro finance enRDC ? Les perspectives de la microfinance en RDCsont bonnes. Le secteur est encore jeune, maisles potentiels et la volonté de tous les acteursd’aller de l’avant sont énormes. Il faut résoudrele premier défi qui est relatif à la formationdes acteurs. Le Centre congolais Allemandde Microfinance, le Cabinet « Prémices –consulting & Training in Microfinance »ainsi que le Fonds de Promotion deMicrofinance offrent leurs services deformation aux étudiants et acteurs du secteurde la microfinance en RDC.Le deuxième plus grand défi est laprofessionnalisation du secteur. Ceci passepar le recours aux normes internationales auniveau microéconomique, c’est-à-dire auniveau de chaque IMF. Au niveaumacroéconomique, la mise en place d’uneassociation professionnelle chargée decontribuer aux efforts de professionnalisationdes IMF et de protéger ses membres. Il faudraaussi mettre en place une centrale des risquespermettant aux IMF d’échangerl’information sur la solvabilité de leursclients.

Quelle est la conclusion de cet entretien ?Cette loi contient plusieurs bonnesdispositions. Mais le plus grand défi résideau niveau de son application et donc de lasupervision du secteur de la microfinance parla Banque Centralen

Interview réalisée par Jean BaptisteLUBAMBA

La loi sur la microfinancepour faciliter l’accès aux

services financiers

Le ProfesseurFREDERICKALALA de

l’Université deKinshasa.

Les députés nationaux ont voté, au cours de la plénière du mardi3 mai 2011, la proposition de loi sur la microfinance qui était sousexamen. Ce texte devrait être examiné en deuxième lecture au Sénatavant son envoi au chef de l’Etat pour promulgation. Cette loi estappelée à réglementer l’activité de la microfinance en RDC, enfacilitant notamment l’accès aux services financiers.L’objectifconsiste à répondre aux problèmes criants de l’environnementéconomique de la RD Congo caractérisé, notamment, par le manqued’intégration du secteur informel dans l’économie réelle.A cela, s’ajoutent d’autres maux:·un secteur financier très peu développé,·une intermédiation déficiente,·un développement désordonné du secteur informel et·une absence d’investissements dans les infrastructures financièresde proximité.Autant des contraintes aux conséquences défavorables évidentessur le cadre macroéconomique, parmi lesquelles, la dépréciationde la monnaie nationale.D’où, l’accès difficile aux services financiersde base, dont l’épargne et le crédit.De ce point de vue, lamicrofinance peut devenir un des leviers fondamentaux dudéveloppement et de la lutte contre la pauvreté, a estimé un analysteéconomique. Pour beaucoup de personnes et pour le grandpublic en particulier, la microfinance se confond avec lemicrocrédit. Elle désigne les dispositifs permettant d’offrirde très petits crédits (« microcrédit ») à des familles trèspauvres pour les aider à conduire des activités productivesou génératrices de revenus leur permettant ainsi dedévelopper leurs très petites entreprises. Avec le temps et ledéveloppement de ce secteur particulier de la finance partoutdans le monde, y compris dans les pays développés, lamicrofinance s’est élargie pour inclure désormais unegamme de services plus large (crédit, épargne, assurance,transfert d’argent etc.) et une clientèle plus étendueégalement. Dans ce sens, la microfinance ne se limite plusaujourd’hui à l’octroi de microcrédit aux pauvres mais bienà la fourniture d’un ensemble de produits financiers à tousceux qui sont exclus du système financier classique ouformelnnnnn

Le Professeur FREDERIC KALALA: «L’application rigoureuse de cette loi préviendrait defaillites précoces et des cas d’escroqueries de masses comme BINDO, NGUMA, etc.»

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La filière pêche en RDC:quel avenir?

a journée du 24 juin de chaque annéeest dédiée à la pêche. Elle est célébréesur l’ensemble du territoire. Dansla province de Bandundu, à

Inongo, diverses activités ont été organiséesà l’occasion de cette journée. Il s’agit deorganisation de la pêche collective, de la

hilipe Kobe, marié et père de 4enfants, exerce le métier de pécheurdepuis 1984 à Moanda juste aprèsla fin de son cycle secondaire.

Actuellement, il est président de la plateforme coordination des pécheurs de Moanda,CPM qui regroupe 10 associations, 3 unionset 6 000 membres.

La pêche en RDC est encore au niveau artisanal. De Muanda au Katanga, les pêcheurs éprouvent d’énormes difficultés pour exercer leur métier. Cedossier tente de proposer quelques instantanés pour attirer l’attention sur l’urgence de penser au développement de ce secteur prometteur .

Pêche archaïque pratiquée p ar des pêcheurs de MoandaLes principaux problèmes auxquelsles pêcheurs de moanda sont confrontés sontentre autres : Le manque de formation desmembres, L’utilisation des méthodesarchaïques de la pèche ; Le multi usages del’océan, mais le plus faible opérateur c’est lepêcheur. Les chalutiers détruisent souvent lesfilets des pêcheurs, car il n’y a pas des zones

exclusivement réservée à la pêche ; Lesconsommateurs sont très pauvres. Le faible pouvoir d’achat des populations ades répercussions sur le prix de poissons ;Les diverses taxes comme celle de permis depêche 8000 Fc, le rôle de l’équipage 65 Usdsont une charge supplémentaire pour lespêcheurs ; Les intrants de pêche de bonne

qualité sont achetés en Angola à partir de 100Usd à 120 Usd par paquet tandis que lesplastics coûtent 40 Usd. Les intrants vendusà Kinshasa sont de mauvaise qualité, a-t-ildit.Comment s’organise le circuit de la vente ?Quand les pécheurs amènent leurs poissonssur le marché, il y a des opérateurs qui achètentpour aller les revendre à Moanda, Boma,Kinshasa. Dans ce circuit de vente, celui quiachète est pauvre et il n’y a pas des marchéssurs, a déclaré Philippe Kobe.

La pr oduction. A l’époque, ilsremettaient les statistiques de la productionau service de l’environnement, aujourd’huicela ne se fait plus. La pêche est une activitépériodique du mois d’Octobre jusqu’enAvril-Mai, la pêche se fait dans l’océan tandisque de mai à juillet la pêche se fait beaucoupplus sur le fleuve. Les pécheurs produisent 6T de poissons par jour, soit 2190 T par an.Les Avantages des membres. Lafilière pêche est une force. Aujourd’hui, ilspeuvent dire non aux pétroliers, ils peuventleur ester en justice. Il y a des lettres deprotestation de la coordination contre ladestruction des filets des membres par despétroliers qui ont été déposées auprès desautorités et des entreprises au mois dedécembre 2010. Les démarches sont en courspour que les pécheurs soient rétablis dansleurs droits, affirme Kobe.Perspectives.. En 2011, l’organisationaura une chambre froide et un camionfrigorifique et elle va tenter à vendredirectement vers les consommateurs avec lachaîne de froid qu’elle compte mettre en place.La coordination va acheter toute la productionpour aller revendre à Boma, Kimpese,Matadi, Muanda. Il y a une chambre froide à

Nsiamfumu, une autre à Banana et unetroisième chambre froide est en cours deréalisation à Moanda.Projets. La coordination va se lancer dansle domaine de la pisciculture et del’agriculture maraîchère.

Réactions des membres de lacoordination des pêcheurs deMoanda. Zima Zimba, Pêcheur à Nsiamfumu à18 Kms de Moanda depuis 1984. Il estmembre de la coordination des pêcheurs deMoanda depuis 2010. Il est content de voir letravail que cette coordination réalise àl’intention des membres. Il se réjouit que cetteorganisation puisse être reconnue par desautorités locales et sur le plan national. Il aaffirmé que le circuit de vente se présente dela manière suivante : s’il attrape les poissons,il vend chez les particuliers qui revendent àleur tour à Boma, Kinshasa, Matadi. Il penseque les différents prix qu’ils donnent sontraisonnables d’autant plus qu’ils paient desfrais de transports, des glacières…Avec letravail de pêche, il a acheté une parcelle àNsiamfumu et assure la scolarisation de sesenfants.

Jean Marie Buedandele : Pêcheur àNsiamfumu depuis 1985, il est membre dela CPM depuis cette année 2010.Il a étéenseignant avant d’exercer pleinement cetteactivité de la pêche. Il a bénéficié desformations sur la justice et sur ledéveloppement durable, sur le plan d’affairesavec le Cenadep.Le travail de la pêche est difficile, ils vontjusqu’à 80 Km dans l’océan. Ils passent lanuit en train de pêcher, les navires détruisentleurs filets, mais parfois s’il y a beaucoup depoissons, les prix s’abaissent sur le marchéoù 1 kilos coûte 1500 Fc. S’il y asurabondance de poissons commeaujourd’hui fin décembre 2010, le kilo revientà 1000 Fc.

JBL

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Promotion d’une pêche responsable et durable à Inongoconférence- débat sur la pêche responsable etdurable ;l’ exposition et vente des poissonscapturés et le défilé.Toutes ces activités ontété organisées avec la collaboration despêcheurs de la fédération d’Inongo, de Nkole,de Nkolobeke, de N’selenge sous la

supervision du bureau de coordination duprojet Ndjamba Ndjale.En ce qui concerne la pêche collective, desmoyens étaient affectés pour louer des coqueset moteurs en vue de permettre aux pêcheursde faire une pêche collective dans le souci de

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Les femmes ont été présentes à toutes les activités de pêche à Inongo (Photo LVPC)

(Suite en page 14)

Dossier réalisé par Emmanuel Kokolo et JB Lubamba

Pêcheurs de Moanda au bord de l’océan Atlantique (Photo LVPC)

jusqu’à la vente despoissons.Le gouvernementdoit réhabiliter, par exemple,ces pêcheries qui ont existédans ce pays, mais qui sontà l’article de la mortaujourd’hui.Pour SylvainTusanga, chef de divisionchargé de la planification auservice national depromotion et développementde la pêche, legouvernement congolais doitinciter les opérateurs àintervenir au niveau de laproduction au lieu de faire lacommercialisation et créeraussi un cadre susceptible depromouvoir la pêche enRDC.

(Suite de la page 1)

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .14

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relever l’indicateur réel de la quantitédes poissons sur le lac. L’objectif decette pêche était purementpédagogique dans le souci de fairecomprendre aux pêcheurs lanécessité de conservation desressources halieutiques et lapromotion d’une pêche responsable.4 associations d’Inongo ontcontribué à cette activité dont les

participation active des autoritéslocales entre autres le commissairede district de Maï – Ndombe, lesagents de l’administration publiqueet surtout les services spécialisés dedéveloppement rural, del’agriculture, élevage et pêche et del’environnement ainsi que lespartenaires du développement duterritoire d’Inongo.

alternatives à la pêche, a soulignéMonsieur Chrisanthe Tuzayene,chef du projet. La sécurité de lafemme a fait également l’objet del’intervention de mademoiselleValérie Ndongo qui a reconnu queles femmes font également de la pêcheavec l’écopage et qu’elles courenttrop de risques.

produits de la pêche a été repartis en3 parts dont 30% aux associationsqui ont donné les filets, 30% auxpêcheurs mobilisés pour la cause etles 40% devaient être versés dans unecaisse pour le fonctionnement del’inter fédération, une manièreégalement de préparer lesassociations à l’auto prise en chargepost projet.La conférence était tenue dans lasalle paroissiale « Lingomba » de laparoisse Saint Albert et a connu laparticipation de plus de 85 personnesdont 23 femmes avec une

Monsieur Jean Paulin Maswaku,coordonnateur du projet NdjambaNdjale a parlé de la pêche responsableet durable et la conservation desressources halieutiques du lac ;Monsieur Chrisanthe TUZAYENEsur la charte de pêche et parMademoiselle Valérie Ndongo surl’implication de la femme sur lapêche responsable. Pour résoudre les problèmes deconservation des ressourceshalieutiques, il faut un code éthiquequi puisse respecter la période defrayère des poissons et des activités

Le Commissaire de district adjointa fait état des souvenirs sur lacélébration de la journée du poissondans le district de Maï Ndombe etque ces habitudes ont disparu depuisplus de 20 ans. A cet effet, il a profitépour remercier et reconnaître lesefforts fournis par le projet NdjambaNdjale pour redonner encore de lavaleur au poisson et au pêcheur.Dans les banderoles dont voici lerésumé : « le lac est mon avenir, jesuis responsable de l’avenir du lac,et je le protège ! ».

JBL

Les messages interpellent la conscience de la population

Promotion d’une pêcheresponsable et durable à Inongo

Journée nationale du poisson

La réglement ation de la pêche en RDCvivement réclamée

insi, l’un desreprésentants desassociations despêcheurs de PoolMalebo ayant pris la

parole, avait déclaré à cette occasionque la réglementation de ce secteurs’avère imminente étant donné queleurs associations comptent à ce jour,plus de dix mille personnes. «Depuisplus de trente ans, il n’y a jamais euune réglementation de la pêche…Le poisson est une denrée périssable.Le gouvernement doit prendre desmesures de protection de cepotentiel, parce qu’aujourd’hui, il ya baisse du niveau de capture qui al’incidence sur le revenu du pêcheur»,avait-il déclaré.

Le 24 juin de chaque année, la Rd-Congo célèbre la « Journée nationale du poisson ».Et comme par tradition, le gouvernement avait organisé la 44ème

édition de cette fête nationale des pêcheurs le 24 juin 2011 à la Cité de Kinkole dans la commune de la N’Sele à Kinshasa, malgré à l’absence du ministrede l’Agriculture. A cette occasion, les associations des pêcheurs du Pool Malebo avaient plaidé pour une réglementation du secteur de la pêche en RDCet demandé que leur sécurité soit garantie sur le fleuve Congo.

Par ailleurs, le représentant despêcheurs avait dénoncé de multiplestracasseries dont ils sont victimes dela part des hommes en arme (marins)qui ont leurs habitations tout le longdu fleuve dans le Pool Malebo.Le secrétaire général du ministère del’Agriculture, M. Hubert AliRamazani, qui avait représenté leministre Norbert Basengezi , avaitpour sa part, promis de transmettretoutes ces préoccupations au ministrede l’Agriculture, Pêche et Elevagepour une solution durable.Cette journée avait été égalementmarquée par un défilé de quelquesassociations des pêcheurs. Etl’assistance a été conviée dans unautre instant à visiter une grandeexposition de différents types depoissons. Comme à l’accoutumée,une course des piroguiers femmes ethommes sur le fleuve Congo, au portde Kinkole a été organisée pourclôturer l’événement.

Pourquoi pas la pêchesemi-industrielle voireindustrielle en RDC ?Pour rappel, l’année passée en margede cette même fête exceptionnelle, leconseiller alimentaire duGouvernement avait expliqué à lanation l’état des lieux du secteur dela pêche en RDC. Dans son discours,il avait indiqué que la RDC est dotéed’un important potentielhalieutique estimé à plus de 700.000tonnes de poisson par an. Cepotentiel, a-t-il dit, est logéprincipalement dans un vaste réseauhydrographique dominé par lemajestueux fleuve Congo auquelviennent se greffer de grands coursd’eau et dans les lacs de la RDC, toustrès poissonneux.Le ministre avait cependant déclaréqu’en dépit de ce potentielconsidérable, la production annuelleen poisson réelle en RDC ne dépasse

pas 250.000 tonnes de poissons etest l’œuvre de la pêche artisanale.Cette faible production correspondà une consommation individuellemoyenne de 4 kg de poisson par an,alors que la FAO recommande 21 kgpar individu et par an.Et le ministre a reconnu qu’à elleseule, la pêche artisanale ne sauraitcombler ce déficit, même si l’onpouvait l’améliorer.Voilà pourquoi il avait prôné qued’autres catégories de pêche voientle jour, il voudrait parler de la pêchesemi-industrielle et industrielle.

Également, il faudrait développerd’autres méthodes de production depoisson, notamment la pisciculture,a renchérit Norbert Basengezi.Puisque, la production du poissonpeut aussi se faire grâce à son élevage.Parlant de la pêche semi-industrielle,signalons que le Ministère del’Agriculture, Pêche et Elevage avaitaménagé un bateau de pêche, le MBMINAGRI qui devrait opérer dansun premier temps auPool Malebo.

LepetitBaende (AJAC)

Un pêcheur de Moanda brandissant sa merveilleuse prise(PhotoLVPC)

Exposition des poissons sur la berge de Moanda(PhotoLVPC)

(suite de la page 13)

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°13.P .15

DOSSIERe 24 juin 2010, lors de la43ème édition de cettejournée, le ministre del’Agriculture, Pêche etElevage Norbert

Basengezi Katintima,voulaitpromouvoir la pêche semi-industrielle. Et, il avait inauguré unbateau de pêche semi-industriellebaptisé MB MINAGRI qui devraitdans un premier temps, opérer dansle Pool Malebo. C’était à NgandaMosolo au quartier Domaine dansla commune de la N’Sele où lesactivités cérémoniales marquant cegrand événement ont été organisées.MB MINAGRI était une adaptationdu bateau de commerce en bateau depêche expérimenté pour la toutepremière fois en RDC par lesingénieurs de la Régie des voiesmaritimes (RVM)en collaborationavec les experts du Ministère del’Agriculture.Pour Norbert Basengezi, lafabrication et l’inauguration de cebateau « ayant un caractère à la foisincitatif et éducatif », était un signalfort adressé aux opérateurséconomiques, aux associations et

Où est p assé le bateau de pêche MB MINAGRI ?

Lcoopératives de pêche ainsi qu’auxéglises, pour qu’ils investissent dansle secteur de la pêche. Car, soutenait-il, le rendement de la pêche en RDCdemeurait toujours faible malgré despetits efforts.Un grand cérémonial avait alorsentouré cet événement de hauteportée sociale. On s’attendait à ce quela production des pêcheurs soitquintuplée ou même décuplée. Mais,les plaintes des pêcheurs demeurenttoujours les mêmes. Aujourd’hui, ilsréclament que leur secteur soitstrictement réglementé.

Ainsi, on se pose la question desavoir par où est passé le bateau depêche qu’on avait inauguré avecbeaucoup de pompe ? Est-il en panneet on ne sait pas le réparer ? Pourquoiest-il non opérationnels ? N’est-cepas là les manœuvres desimportateurs de poissons quicraignent la baisse drastique desimportations de ce produit ? Autantde questions que se pose l’opinionnationale. Le mystère demeure entierau sujet de cette disparution.Ce pays regorge d’autant de coursd’eau qui sont des réservesincommensurables de poissons.

Dans le lac Tanganyka, par exemple,qui, selon les spécialistes en lamatière, est le lac le plus poissonneuxdu monde.Les poissons y meurent de vieillesse.Mais, curieusement etparadoxalement, le pays continue àdépenser des millions de dollarsaméricains pour importer lechinchard communément appelé«mpiodi». Pourquoi les nationauxou les expatriés n’exploitent pas cetteressource naturelle pour réduiresensiblement les importations decette denrée ?se demande –t-on. Augouvernement de la république de

es pêcheurs de la ville deKinshasa regroupés ausein de quatre unions, àsavoir Union desassociations des

pêcheurs de Maluku (UAPM) ;Union des associations des pêcheursde Ngamanzo (UAPNG), Union desassociations des pêcheurs deKinkole (UAPK) ; Union desassociations des pêcheurs deKingabwa-Masina (UAPKM).Selon l’INADES Formation quiencadre les pêcheurs dans cesdiférents sites, les communautés depêche du Pool sont installées dans 5sites : Maluku à 80 Km du centreville ; Ngamanzo à 60 Km ; Kinkoleà 30 km ; Kingabwa /Masinarattaché au centre ville et Kinsuka .Tous ces sites regroupent près de7 000 pêcheurs.Au niveau du PoolMalebo, on rencontre les pêcheursqui travaillent en association etd’autres en indépendant. Le nombredes pêcheurs indépendants est plusélevé que ceux qui sont dans lesassociations. Ces différentesassociations ont fêté le 24 juindernier la journée de poissons, maisleurs problèmes demeurent entiers.Il s’agit notamment de la :-La faiblesse d’organisation desacteurs qui se caractérise par lafragilité des associations, le manquede professionnalisme, le centragedes appuis au niveau des pêcheurs,

la mauvaise coordination desactions des acteurs indirects,l’absence d’autorité de régulation etd’un cadre de concertation entreacteurs ou l’interprofession.-La faiblesse des appuisinstitutionnels, caractérisé parl’inadaptation des lois aux actionset au contexte économique,l’irrégularité du suivi, de lasurveillance et la non application dessanctions, la faiblessed’encadrement des acteurs, l’absencede la recherche fondamentale et lemanque des statistiques fiables.-L’inadaptation des mécanismes definancement, caractérisé parl’absence de mécanismes definancement de la filière,l’inadaptation des institutions demicro finance, l’absence desmécanismes de mobilisation desressources financières endogènes auniveau des acteurs et le manque desressources au niveau des ministèrespour un accompagnement adéquatde la filière.-Faiblesse des infrastructures etéquipements, caractérisée parl’absence de débarcadères sur leslieux de pêches, la faiblesse deséquipements de conservation,l’inadaptation du système detransport et l’absence des marchésspécialisésn.

JB Lubamba

Manque de professionnalismedes pêcheurs de la ville de

KinshasaL

’ACIDH est inquiète dela décimation despoissons et autresespèces végétales de larivière Kafubu. Elle

invite les autorités tant nationalesque provinciales à diligenter uneenquête sérieuse en vue d’identifierl’origine de cet empoisonnement etde sanctionner sévèrement

Décimation des poissons et autres espèces végét ales de la rivière Kafubu au Kat angaL

bien méditer cette problématiquepuisqu’on vient tout récemment decommémorer la 44ème édition de laJournée du Poisson à l’issue delaquelle, les pêcheurs réclament unerèglementation de leur secteur.Si on résout cette problématique defaçon rationnelle, croit-on, lesCongolais y gagneraient beaucoupnon seulement parce qu’ils vontconsommer du poisson fraisprovenant des eaux du leur terroirmais ils auront aussi équilibré leurrégime alimentaire.

LepetitBaende (AJAC)

l’entreprise minière qui seraitreconnue coupable.D’après les informations recueilliessur terrain, la population a constatéla mort des poissons entre le 8 et le12 avril 2011. Les médias ontvéhiculé l’information,malheureusement avec un grandretard (de plus d’un mois, c’est-à-direle 18 mai de l’année en cours) alorsque les faits se sont déroulés àenviron 15 km de la ville deLubumbashi ;De l’origine de la décimation despoissons :Les populations ont déclaré enignorer l’origine. Cependant, ellessuspectent que la présence de laCompagnie Minière du SudKatanga (CMSK) et de Cota Miningqui L’ACIDH est une ONG desDroits Humains créée le 15 janvier

2004 avec pour objectif : Mettre finà l’impunité en RDC.déploient leurs activités en amont dela rivière Kafubu être à la base de ladite pollution. Un habitant du villageKINANDU qui a requis l’anonymata déclaré : « On pouvait, il y a quelquetemps boire l’eau de la Kafubu,cependant avec l’installation desentreprises minières notammentCMSK et Cota Mining en amont dela rivière il n’est plus possible d’enconsommer » ;2 Un autre habitant du même villagequi a requis également l’anonymat adéclaré ce qui suit : « En dehors deschamps, nous n’avons plus d’autresactivités(…) La rivière Kafubu estd’une importance capitale car tousnos champs sont arrosés à partir deses eaux… Elle nous permet detrouver à manger y compris les

poissons et de quoi payer le minervaldes nos enfants, le savon, les habits(… ) bref, elle est notre père et notremère, comme ce fut la Gécamines »

De l’importance de cetterivière :Non seulement que les populationsriveraines dépendant pour leur surviede l’existence de cette rivière, sontexposées à l’intoxication, mais aussi,l’ensemble de la population deLubumbashi qui consomme lespoissons et les produits maraîchersdont les étangs et les fermes sontalimentés par les eaux de la Kafubul’est.L’ACIDH considère la pollution dela rivière Kafubu comme étant unequestion qui touche à la santépublique et qui viole les dispositions

suivantes de la constitution : Art 47,53 et 54 « le droit à la santé et à lasécurité alimentaire est garanti…» ;Des recommandationsEu égard à ce qui précède, et sachantque dans le passé les enquêtes de lamême nature n’ont pas donné lieu àde sanctions exemplaires, l’ACIDH,vous recommande ce qui suit :initier les enquêtes sérieuses pouridentifier l’entreprise ou lesentreprises qui sont à l’origine de lapollution de la rivière Kafubu ;

Sur base du principe de précaution,en attendant que l’entreprisecriminelle soit identifiée desuspendre les activités desentreprises suspectées n

a pêche dans la ville deKisangani est jusque làartisanale. Elle sepratique sur le fleuveCongo et la rivière

Tshopo, c’est une pêche desubsistance.Les sites ChutesWagenia, Simisimi, Lubunga etTshopo sont identifiés et retenuscomme centres de production despoissons dans la ville de Kisangani,chef-lieu de la province Orientale oùla pêche se pratique toute l’annéeexclusivement par les filets,hameçons, nasses avec des piroguesà pagaies. Les pêcheurs de ces sitessont regroupés théoriquementdepuis 2005 au sein de l’associationdénommée : Union des pêcheursindustriels et artisanaux (Udepia)dont, les objectifs consistent àdévelopper la pêche sous toutes lesformes à travers toute l’étendue de laprovince Orientale qui d’ailleursdispose d’énormes potentialitéshalieutiques . Au niveau de la ville de Kisangani,depuis que l’idée a été lancée par leurprésident national (MonsieurBobina Kalonda ), il n’existe pasencore un comité fiable et officiel de

Célèbres chutes W agenia : site de productionartisanale de poissons à Kisangani

cette structure. D’où les pêcheurstravaillent en ordre dispersé.De cessites, le plus redoutable, c’est lesChutes Wagenia qui sont réputéspour l’originalité des techniques depêche y développées depuis dessiècles par des pêcheurs Enya.Normalement, à travers la grande etpetite pêcherie, prés de 400 kg depoissons sont attrapés et mis envente par jour sur les divers marchésde Kisangani. Cette quantité est loininférieure par rapport au besoin de lapopulation qui envoisine prés d’unmillion d’âme. La conséquence decette situation est palpable aux

différents marchés de Kisangani, leprix du poisson frais est à la hausseet beaucoup des enfants même despêcheurs souffrent des maladies duesau carence des protéines d’origineanimales.Beaucoup des invendusdes poissons chez les vendeuses auxdifférents marchés où elles sontobliquées de rabattre les prix le soirdans les « ZANDO YA BITULA . »pour éviter la putréfaction de leursmarchandises comme il n’ y a pasassez des chambres froide dans laville et la coupure intempestive ducourant pour conserver leurs

poissons et elles vendent ainsi àperte . Quelques raisons qui font quela production de poissons soit faibledans la ville de Kisangani sont : Lestechniques et les moyensrudimentaires de pêches ; La nonréglementation des périodes despêches ; Les montées récurrentes deseaux (fleuve Congo et rivièreTshopo) ; La non structuration desassociations des pêcheurs ; Aucunepolitique claire et efficace sur lesactivités piscicoles

Ghislain Lokonda CENADEP/PO

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°13.P .16

Lisez etfaites lire

La VoixDu Paysan Congo-

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ES Filière cacao au Bas Congo : secteurpromotteur , mais trop d’intermédiaires

Par JB Lubamba

a filière cacao est toute une chaînede la production à lacommercialisation. Le Districtdu Bas Fleuve et le Territoire deTshela en particulier ont une

vocation agricole. Les populations cultiventpresque tout. Mais, ce qui procure plus derevenu, c’est le cacao. Hier, c’était le café, aujourd’hui le cacao.C’est grâce à cette production du cacao queles gens arrivent à scolariser leurs enfants, àrésoudre le problème de la santé, à épargnerdans une banque ou à la Coopec au momentoù hier, l’épargne se faisait en nature,explique MomboPuati.Cette filière cacao existe depuis 1960.Aujourd’hui elle comprend 630 membres,6 associations, cultivant 810 Ha dont 215en progression. Comment la filières’organise-t-elle ? La floraison va dumois de Décembre jusqu’au mois de Janvierde chaque année. Les cabosses se forment aumois de Janvier. A partir de fin Février etMars, il y a des prémisses de la maturationqui commencent et la récolte arrive fin Marsou Avril. La campagne s’ouvre au mois demai et elle dure 8 à 9 campagnes respectivesen deux trimestres, à savoir : mai-avril :premier trimestre ; septembre-décembre :deuxième trimestre.Les acteurs de cette filière sont les opérateurséconomiques et les producteurs de cacao.Les producteurs recourent à un personnelpour ceux qui ont des quantités abondantes.Les opérateurs économiques utilisent lesintermédiaires.

a Faitière des OrganisationsPaysannes du Bas Congo,FOPABAC axe son action dansla production des semences.Cette faitière a vu le jour le 03

septembre 2010 dans la province du BasCongo précisément dans les districts deLukaya, Cataractes et du Bas fleuve. Elleregroupe en son sein 12 unions et 236organisations paysannes.Elle poursuit comme objectif principaldéfendre les intérêts et les droits desassociations des membres vis-à-vis destiers ; commercialiser et assurer le marketingdes produits des membres.

Selon monsieur Jean Jacques NITUMFUIDIMAMBU, président de la FOPABAC, celle-ci se focalise sur la production de semencescomme une activité principale à l’instar desproduits vivriers tel que : riz, soja, maïs….Elle réalise d’autres activités comme latransformation des semences en produitssemi-finis.La faitière est aussi confrontée au problèmede location de tracteur qui coûte 180 dollars,

Pour MomboPuati, président de la Cocama,la multitude des intermédiaires dans lachaîne est un problème majeur qu’ilsrencontrent. La Cocama plaide pour laréduction de ces intermédiaires quialourdissent inutilement le circuit. Lestracasseries administratives sont aussilégions au niveau de l’exportation au portde Boma avec la multitude de services qui yopèrent. Le souhait des exportateurs estd’avoir un seul guichet unique, explique-t-il.Au niveau des intrants, la filière cacaosouffre de problème des intrants agricolesque les membres ne peuvent pas acquérirfaute des crédits agricoles qui n’existent pas.Il y a aussi le problème d’évacuation desproduits qui se pose aussi suite au manquedes navires pour le compte de la RDC. C’estl’acheteur qui choisit le navire et cela peutprendre du temps, soutient-il.Selon Mombo Puati, le séchoir qu’on utilisea deux pistes, mais un seul est opérationnelpuisque il a connu un incendie vers l’année2000, la charpente même était tombée. Ilsont réhabilité une seule piste qui fonctionne.La Cocama éprouve des difficultés

sites, car, on ne pourra pas réunir tous lescacaos d’un groupement dans un seul site.Chiffre de production. La Cocama aune responsabilité de négocier le marché,notamment sur ce qu’on il ne peut pas séchersuite à la capacité de séchoir avec des vendeurslocaux qui s’indignent du fait que lesopérateurs donnent un prix différent à celuiproposé par la coopérative. Ça dérange unpeu la Cocama.La Cocama peut arriver à réaliser 450 T paran s’il n’y a pas des aléas climatiques. Si leclimat est favorable, elle peut dépasser les 450T. En 2008, la Cocama a produit autour de300 T, en 2009, elle a produit autour de 280ou 270 T. Il y a plus d’une année, uneassociation était capable de fournir 150 T, oril y a 6 associations, affirme Mombo.Les atouts. Selon Mombo, la grandeproduction il y en a ; Des espaces pour cetteculture existent ; Les gens comprennent lesens de l’union ; Des bulletinsd’analyse existent; Ils savent préparer laqualité de cacao appréciée au niveauinternational.Perspectives.

Il faudrait aussi : Construire des dépôtsd’entreposage ; Construire des bureaux,pourquoi pas des centres de santé, desécoles… ; Augmenter le calendrier du cacao,ils feront 20 T x 21 T et demi, on pourraitatteindre 50 T par mois ; Diversifier le marchéen augmentant les partenaires commerciaux.Car, si telle qualité n’est pas appréciée par unpartenaire, les produits peuvent être pris parun autre. Or, pour le moment, la Cocama a unseul client à l’exportation, il s’agit deBelgalade de la société belge Piratos ;Evacuer 25 T contenu dans un contenaire de40 pieds.Comment répartir les bénéfices ?Pour le moment, ils ne partagent pas lesbénéfices, affirme le président de la Cocama.Car, « nous cherchons à augmenter le fond deroulement de façon à payer plus. Mais, onparvient à résoudre un certain nombre desproblèmes des membres grâce aupréfinancement reçu de TRIAS ».

RÉACTIONS DES MEMBRESDE LA COCAMA

Ntoto Makaya, membre de la Cocamadepuis 2008. Il a affirmé qu’il est content dutravail abattu par la Cocama au profit desmembres. Grâce à la Cocama, son cacao sevend à un bon prix. Il a affirmé que les autresopérateurs économique achètent à 400 Fc lekilo de cacao tandis que la Cocama achèteaux membres le kilo à 500 Fc. L’argent perçul’aide à scolariser ses enfants et à résoudre lesproblèmes de son foyer. Il a affirmé avoirconfiance à la Cocama.

Barthémy Puati Puati, 27 ans, il estmembre de la Cocama depuis 2008. Il aaffirmé qu’il bénéficie du soutien de laCocama avec comme avantage le prix d’achatdu cacao, la Cocama achète à 500 Fc tandisque les opérateurs économiques donnent 400Fc. Finaliste en 2010, il a payé ses études grâceau prix de la vente de cacao. Il a souligné qu’ila confiance à la Cocama.Jérôme Ngoma, membre de la Cocamadepuis 2007 a bénéficié des plantules dequalité grâce à son appartenance à la Cocama.Il a aussi reconnu le prix rémunérateur donnépar la Cocama aux membres. Il a aussibénéficié des formations sur les techniquescomme le traitement post récolte etl’organisation. Il épargne l’argent qu’il gagne.

JBL

affirme madame Clarisse WUMBA di-Nsongo. En plus de la location de tracteur , lafaitière supporte la main d’œuvre pour lestravaux secondaires de labour (hersage,binage, sarclage, etc.).

Pour le volet commercial, la faitière fait faceaux problèmes de manque de subvention desengrais, de l’absence de loi portant laréglementation du marché des semencesprovoquant une concurrence déloyale quis’observe en se sens que : « les produitsimportés coûtent moins chers alors que lesproduits locaux coûtent plus chers » , déclareJean Jacques NITUMFUIDI. En plus de cela,les producteurs des cultures associéesvendent leurs semences à un prix bas parrapport à ceux qui produisent la semencecomme culture pure.

Pour paliers aux différents problèmes, unesynergie entre les organisations est souhaitéeafin de permettre une collaboration et lapromotion de la formation des paysans.

Petra IYELI

L

La FOPABAC axe sonaction dans la production

des semences

suivantes : Le calendrier imposé parl’autorité locale ; L’imposition des prix pardes autorités locales sous l’influence desopérateurs économiques.

Comment le marché est organisé ?Il est décrété par l’autorité locale un calendrierde vente. Chaque site a presque un jour pourassurer la vente de cacao. Il y a aussi des sous

Il pense qu’il faudra construire un séchoir àdeux pistes pour une valeur de 25 000 Usd. Ilpeut sécher plus ou moins 70 T sansabandonner celui qui existe dont la capaciténe dépasse pas 30 T au risque d’abîmer laqualité de cacao. Il faudrait avoir plusieursséchoirs, car pour le moment il y en a deuxseulement d’une capacité d’accueil de 21 Tchacun.

L

L’une de deux pistes réhabilitées du séchoir de la COCAMA à Nganda Nsundi (Photo CENADEP)

Le Président MOMBO PUATY de la COCAMA visite un champ decacoa à Nganda Nsundi (Photo LVPC)

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°13.P .17

ECHOS DES PROVINCES Bandundu: Des plant ations de

palmiers nains ont vieilli

L

Le réseau de la palmeraie (nain) en sigle PDK du district ecclésiastique de Kikongo(MAF), situé dans le territoire de BAGATA, secteur de la WAMBA/FATUNDU, district du kwilu, province de Bandundu éprouve d’énormes difficultés pour son épanouissement.

D

e réseau PDK existe depuis 1999et regroupe plusieursproducteurs de l’huile de palme.Le président de ce réseauMonsieur Balala Muzinga

Mauris a affirmé qu’au lancement du PDKil y avait 7 associations et 5 autres se sontajoutées. Aujourd’hui, le réseau regroupe163 associations membres et a pour missionla production en grande quantité de l’huilede palme pour une commercialisationnationale et internationale. Mais, ce secteurest miné principalement par la destruction

des usines existantes ; le vieillissement desplantations, le mauvais état desinfrastructures routières , le manque des outilsaratoires nécessaires lors de l’entretien desplantations, le manque de malaxeur, des fusvides de 200 litres et de Baleinièrescommerciales et surtout du désintéressementdu métier des coupeurs des noix par lestravailleurs.La situation dans ce secteur acommencé à se détériorer avec les mesures dela zaïrianisation décrétées par le régime deMobutu en 1973. Beaucoup d’usines ont étéconfiées aux personnes sans expériences de

gestion, mais par des critères du militantisme.Conséquences, tout a été mis à genoux. Lespillages des années 90 ont aussi porté un coupfatal sur ce qui restait des huileries de palmedu Bandundu. Avant l’indépendance, leCongo –Belge dénombrait près de centhuileries sans compter les petites usinesartisanales. La production congolaises’élevait à la veille de l’année 60 à plus de200.000 tonnes d’huile de palme par an .Leniveau de cette production d’huile de palmes’est maintenu jusqu’à l’année 1998 durantlaquelle le Congo avait réalisé 225.000

tonnes dont 141.200 tonnes exportées et80.000 tonnes ont servi à la consommationlocale. La production industrielle s’élevait à17.670 tonnes. A partir de 1973, la productiond’huile de palme est tombée à 175.000 tonnesentrainant aussi la baisse des exportations.Aujourd’hui, le secteur est presqu’abandonné.D’où, la nécessité d’encourager etd’accompagner le réseau PDK qui veut tantsoit peu relever les défis.

Thomas Mukoko

’est depuis 1998 que laCoopérative Paysanne Agricolede Développement Intégré,COOPADI , en sigle, œuvre dansles domaines de production et de

commercialisation des produits agricoles.Elle est située dans la localité de KINUANGI,secteur de WAMBA/FATUNDU, Territoirede BAGATA, District de KWILU, dans laprovince du Bandundu. Elle regroupe en son sein vingt(20) membresou associations qui travaillent en groupespour le défrisage et la récolte de leurs produits.

Des producteurs agricoles de Kwilu p aient des frais detransport contre la moitié de leurs productions

Selon Joseph Kibididi Mupa, cettecoopérative à vocation agricole a commeobjectif principal la réduction de la pauvreté.Elle forme les petites associations ayant pourmission la vulgarisation de différentescultures comme le maïs, le manioc, lesarachides, le café et les arbres fruitiers.Il a affirmé que la quantité produite de maniocet du maïs par an est chacun de 10 Tcontrairement à la culture des arachides quidonne 1,2 T par an. Comme difficultésrencontrées, du point de vue de la production,le président de la coopérative affirme qu’ils

sont confrontés à des problèmes : manque declinique des plantes, pénurie des semencesaméliorées, manque des outils oratoires,manque d’emballages qui sont à la base dusystème de troc en défaveur de producteur.Concernant les difficultés liées à lacommercialisation, il y a lieu de souligner :le délabrement des pistes rurales. Le présidentKabididi a souligné un autre problèmemajeur qui réside au niveau de transport demarchandises assuré par les tierces personnes(privés). Ceux-ci exigent la moitié de lamarchandise ou de la production comme coût

de transport. La partie restante qui revient auproducteur lui permet de faire face à d’autresexigences telles que: la manutention (1 sacde maïs), le droit de parking (2000FC), lefrais de déchargement qui varientéventuellement selon le prix du marché.Comme recommandations, le gouvernementet les ONGD doivent mettre en place lesmécanismes facilitant l’évacuation desproduits et d’implanter une banque agricolepour permettre aux OP de faire face auxdifficultés. Petra IYELI

C

Equateur: le riz Bumba indésirable à Kinshasa et dans d’autres villes de la RDC?u riz de montagne,communément appelé «rizBumba», est devenu de plus enplus rare sur le marché. A

Kinshasa notamment où l’essentiel de laproduction était vendue, ce riz a disparulaissant la place au riz importé qui inonde lemarché. Qu’est-ce qui explique la rareté duriz Bumba ces derniers temps? Le «rizBumba» est produit dans le territoire deBumba, dans la province de l’Equateur.Autrefois, ce territoire était considéré commele grenier de la RDC. Mais, ces derniers temps,à Kinshasa comme à Mbandaka, le riz Bumbaest devenu rare.Selon l’inspecteur del’Agriculture du territoire de Bumba,plusieurs raisons expliquent cette rareté.L’inspecteur Maurice Lihau en évoquequelques-unes: « A l’époque, explique-t-il,le service de l’Agriculture était encadré parl’administration du territoire. Ce qui n’estplus le cas actuellement. De plus, lesentreprises qui achetaient de grandesquantités de riz ne le font plus ».En fait, dansles années 80, certaines entreprises commeScibe, Nogueira, Griza et Socam ratissaientles villages pour acheter des sacs de riz paddydécortiqué auprès des paysans et les évacuer,par bateaux, vers les grands centres deconsommation tels que Kinshasa.Al’époque, la production atteignait plus 500mille tonnes par an. Les guerres que le pays aconnues, depuis 1996, ont beaucoup affectéla filière riz dans le territoire de Bumba.Malgré le retour de la paix, précisel’Inspecteur de l’Agriculture Maurice Lihau,

la production varie entre 85 mille à 110 milletonnes de riz par an.Une grande quantité decette production est achetée par la sociétéSocam qui la revend aux deux brasseries dela RDC, pour la fabrication de la bière. A encroire ce technicien du service del’agriculture, bien que la production reprennedu poil de la bête ces dernières années, ellen’a pas la même ampleur que par le passé.« Ceriz est davantage consommé par lespopulations locales. Et les paysansproducteurs ne font plus de gros bénéfices

comme jadis», explique Maurice Lihau.Unebonne partie de la production du riz Bumban’est pas évacuée vers les grands centres decommercialisation à cause du mauvais étatdes routes de desserte agricole.Selon PapyEkwa, président de l’Association descommerçants de Bumba, le riz Bumbacontinue à être écoulé vers Kinshasa. Mais,son absence sur le marché actuellement estdû au fait que la récolte du paddy n’a pasencore commencée. « La récolte doitintervenir au mois d’août 2011 et la campagne

d’achat ne pourra commencer qu’à partir dumois d’octobre 2011 », a-t-il affirmé.Autreexplication à la rareté du riz Bumba constatéeces derniers temps sur le marché, indiquel’Inspecteur de l’Agriculture, le PAM(Programme Alimentaire Mondial) a achetéune grande quantité de la production de 2010.Au moins 99 000 tonnes achetées aux paysanssont acheminées au Congo-Brazzaville pournourrir les réfugiés qui ont fui l’insurrectionde Dongo à l’Equateur en novembre 2009.

Radio OkapiL ’ONG Oxfam internationale, enpartenariat avec l’ONG Action sociale et d’organisation paysanne (ASOP), a lancé un

projet de sécurité alimentaire au bénéfice deplus de 2000 ménages des moyens plateauxd’Uvira au Sud-Kivu où les différentsconflits armés ont causé la perte des moyensde subsistance des habitants indique unenote d’information du bureau decoordination des affaires humanitaires(OCHA).Ce projet d’une durée de 18 mois,a pour objectif d’améliorer la disponibilitéet l’accès à la nourriture, d’augmenter lesrevenus des ménages vulnérables à travers notamment la distribution des kits agro-pastoraux, l’organisation des champs demultiplication des boutures saines demanioc et la construction des marchés.Cette zone est caractérisée par la perte des moyens de subsistance, le manque d’encadrement de l’ élevage, la pratique des techniques culturales inappropriées,l’absence de connaissance des techniques delutte antiérosive qui sont à l’origine de labaisse chaque année de 20% de la production agricolen

Un projet desécurité

aliment aire auSud-Kivu

Une décortiqueuse installée dans la ville de Bumba (Photo LVPC)

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .18

ECHO

S DES

PROV

INCES

es enseignements tirésde cette visite portentnotamment sur les axes: Conditionsnécessaires pour

promouvoir des dynamiquespaysannes durables ; Conditionsd’émergence et de développementde filières agricoles dans lesquels lesorganisations de producteurs jouentun rôle moteur ; Innovationstechniques porteuses (élevage desruminants) ; Pratiques porteuses enmatière de production semencière ;Le financement adapté des activitésagricoles Les faîtières du Bas-Congo et de Bandundu ontégalement apporté à la FONGS et àses associations, l’expérience despaysans de la R.D. Congo et leurssuggestions par rapport à ce qu’ellesont vu sur le terrain. En outre, ellesont manifesté à la FONGS leurintérêt pour un partenariat qui devraitconsolider la solidarité paysanne etcontribuer au développement dumouvement paysan en R.D. Congo.Cette délégation de la RDC étaitcomposée de Jean Jacques NITUMFUIDI (FOPABAC), ClarisseWUMBA (FOPABAC), JacquesMITINI(FOPABAND) etGéneviève MUNENE(FOPABAND).

LES CONSTATS FAITS

Toutes les structures visitées dans lestrois régions (Thiès, Louga et Saint

Le gouverneur Hubert KabasuBabu a déclaré que la politiqueagricole de sa province est fondéesur l’augmentation progressivede la production grâce à lamécanisation de l’agriculture etl’utilisation optimale destracteurs agricoles.Cette déclaration a été faite àl’occasion de la tenue du forumprovincial sur la promotion del’agriculture.Le gouverneur du KasaïOccidental a souligné qu’ilgarantira les appuisinstitutionnels indispensables àla réussite de ce programme enévitant tout discours dedestruction avant d’appelerchaque habitant à apporter sapierre à la construction de saprovince.Pour le chef de l’exécutifprovincial, « la volonté de larenaissance du Kasaï Occidentalconstitue le leitmotiv de l’actioncollective tirant ses origines dansla politique de gouvernanceparticipative» estimant que lalutte contre la pauvreté est uncombat collectif.

Riche échange d’expériences entre desorganisations p aysannes du Bas Congo et

Bandundu et celles du Sénégal

Louis) sont bien organisées ; Lespaysans de chacune des régionsvisitées pratiquent les culturesadaptées à leur environnement ; Lamaîtrise des techniques culturales afait que les paysans puissentproduire au-delà de laconsommation familiale quiimplique la transformation etexportation ; Partenariat trèsdéveloppé qui se manifeste par laprésence des apports des partenairesextérieurs dans toutes les structuresvisitées ; Existence desinfrastructures de base au siège desunions (Entrepôts, bureaux équipés,salles de réunions / formation,bâtiment d’hébergement ; Volontépolitique exprimée par la subventionde l’état sénégalais auxorganisations paysannes(construction des bâtiments, stationdes pompages d’eau, centre de triagedes semences (Chaîne deconditionnement dessemences) ;Pas des tracasseriesroutières lors de lacommercialisation des produitsagricoles ; Les routes servant àl’évacuation des produits agricolessont bien asphaltées jusqu’au centrede consommation ; Il y a une forteproduction d’oignon, riz, tomatesmais il y a difficulté d’écoulementmalgré l’existence de quelquesunités de transformation de latomate, riz… ; Une prise deconscience des paysans producteursaux problèmes qui sont les leurs et

une ferme conviction d’affronter lesobstacles ;Elevage de gros et petitsbétails très développés dans toutesles provinces visitées ; Dans toutesles structures visitées le système demicro finance est opérationnel c’est-à-dire que chaque structure a un brasde mutuelle qui assure l’épargne etle crédit à ses membres. Lesconditions de remboursement sontfavorables au paysan.Les unions despaysans ont réussi au travers leplaidoyer à mener les actions pourobtenir de l’état : La subvention enintrant et en engrais ; Rentabilité desmarchés cas de oignon et lesentretiens sont encours pour lapomme de terre et autres ; Foraged’eau dans le milieu rural ; Canauxd’irrigation ; L’électrification demilieu rural….

LEÇONS APPRISES

La prise de conscience des paysanset leurs déterminations à résoudreleurs problèmes. ; Le plaidoyer estla seule manière d’obtenir gain decause auprès de l’état ou auprès despartenaires extérieurs ; Les échangesd’expériences entre associations depays différents peuvent contribuer àaméliorer les performances de cesassociations, renforcer lesdynamiques nationales etinternationales ; La présence desentrepôts de stockage dans lesvillages encourage les paysans àproduire d’avantage parce que cela

garantit la sécurité et la conservationde leur production ; La formation etéchanges d’expériences des paysansà la base sont un outil très importantqui favorise l’appropriation destechnologies développés(Techniques culturales, élevage,gestion familiale…

RECOMMANDA TIONS

Aux organisations visitées : Effortspour avoir des plus de palettes pourles stockages des produits de récoltedans les différents entrepôts ;Maintenir les entrepôts de stockagepropre en tout temps ; Rechercher lesplus des partenaires possible pouracheter la production non vendue(Cas de la tomate)A la FONGS : Solliciterl’implantation d’autres usines detransformation des produitsagricoles (Car les usines existantesn’arrive pas à absorber toute laquantité produite, cas de la tomate)ou encore solliciter la constructiondes entrepôts spécifiques à laconservation de la tomate ; Menerune étude pour déterminer la quantitéproduites et la capacité de stockagedes entrepôts existants.Au Ministère del’Agriculture, dudéveloppement Rural et auProjet PARSAR : Au regard desperturbations climatiques, lesystème d’irrigation par motopompes parait très importants aux

unions des producteurs en vued’augmenter la production agricolemême en contre saison ; Définir unenouvelle politique visant à redonnerune place de choix à l’agriculturecongolaise, aux organisations despaysans producteurs de la R.D.Congo. Afin de les impliquer danstoutes les questions relatives à larégularisation des marchés desproduits agricoles ; Doter les siègessociaux des faîtières desorganisations paysannes debâtiments constitués des bureaux,salles informatiques, d’un dortoir,cuisine et salles audio-visuel ;Faciliter les échanges d’expériencesnationales et internationales ;Organiser des foires agricolesprovinciales, nationales et faciliter laparticipation paysanne à des foiresagricoles internationales ;Développer et appuyer le volettransformation des produits agricolelocaux ; fruits, légumes, céréales,tubercules… ; Installer un systèmede crédit agricole favorable auxpaysans producteurs pour lesstimuler à augmenter la productionlocale ; Soutenir l’émergence desunions des organisations paysannespar des subventions et octroi decrédits agricoles ; Stimulerl’intégration des jeunes dans laproduction agricole en instaurant lespratiques des techniques culturalesdans les écoles et universités (Jardinscolaires)n JBL

La politique agricoledu Kasaï-Occidental

fondée surl’augmentation

progressive de laproduction

D

Le Projet d’Appui à la Réhabilitation du Secteur Agricole et Rural (PARSAR), a organisé une visite d’échanges des Faîtières des Organisations Paysannes du Bas-Congo et de Bandundu au Sénégalen vue de faciliter la pérennisation et le développement des acquis du projet. Cette visite a été effectuée auprès de la Fédération des organisations non gouvernementales du Sénégal (FONGS ActionPaysanne) et de ses membres. Quatre associations membres de la FONGS ont été visitées dont les centres d’intérêts ont été : La structuration et le fonctionnement des organisations de producteurs ;Les activités menées par l’association et les principaux résultats obtenus notamment en faveur des familles ; Le financement des activités et le partenariat ; Les logiques filières : tomateindustrielle, riz, oignon, élevage ; Les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des activités.

NPM: La délégation congolaise lors de leur visite à la FONGS (Sénégal)

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ECHOS DES PROVINCES

Le Centre Régional d’Appui et deFormation pour leDéveloppement, CRAFOD aorganisé la première foireagricole de Kimpese du 11 au 12

juin 2011 qui a connu un succès. Pour WillyBongolo, Directeur du CRAFOD, cette foirea été une occasion de mettre en contact lesproducteurs de Kimpese avec lesconsommateurs venus de Kinshasa, Matadi,Mbanza Ngungu, Moanda et Boma afin queces consommateurs se rendent compte quenous ne sommes pas dans un pays désertique.Le souci du CRAFOD estd’institutionnaliser cette foire en créant unespace permanent ou les producteurs vontvendre continuellement, explique WillyBongolo. Les producteurs de Kimpese et desenvirons ont été présents à cette foire mêmeceux qui sont venus de Kisantu, MbanzaNgungu… Il y a eu aussi des pêcheurs deMoanda.A travers cette foire, les producteurs de laLukaya ont montré qu’ils sont desproducteurs de légumes, manioc et au niveaude Kimpese, les producteurs font l’élevagedes canards, didons… « Nous voulonsdémystifier les cuisses de didon et de lavolaille de manière générale », souligneWilly Bongolo.Cette foire est une première expérience et noussommes contents surtout de l’arrivée despartenaires qui ont vu les produits du BasCongo. Certes, il y a eu quelques difficultés,notamment les problèmes de déplacementde certains producteurs avec leurs produitsqui n’ont pas pu rejoindre la foire suite auxmauvais états de routes de déserte agricole.Avant, des partenaires ont participé au raidqui les ont conduits jusqu’aux monts deCristal qui est une façon de mettre en contactles paysans avec d’autres cultures en faisantvoir ce qu’ils réalisent.

Bas-Congo: la première foire agricolede Kimpese a connu un succès

Le CRAFOD, créé en 1966, a pour but socialde promouvoir le développement intégré descommunautés locales de son rayon d’action.Et il poursuit plusieurs objectifs à savoir :contribuer à la participation citoyenne de lapopulation du kongo central au processus dedécentralisation, de la bonne gouvernancelocale et du développement local ; contribuerà la lutte contre la pauvreté en facilitant l’accèsaux ressources matérielles, financières etsocio culturelles…n

Par JB Lubamba

Le CIVAK tente de résoudre les problèmes de sécurité aliment airedans la province du Bas Congo

e Centre d’Information et deVulgarisation Agroalimentairede Kimpese, CIVAK a été créé en2002, comme une réponse auproblème de la faim en RDC en

général et au Bas Congo en particulier. LePère Charles Kusika Nzau, Responsable decette Ong a répondu à cette question lors del’entretien qu’il a accordé au journal La Voixdu paysan congolais à Kimpese le 11 juin2011. Pour le Père Charles, la RDC étant unpays le plus mal nourri de la planète etpourtant elle est nanti du point de vue del’agriculture. Le repas quotidien est devenuun véritable cauchemar pour la femmecongolaise qui va se coucher avec commesouci majeur et se réveille avec un désespoiren disant « de quoi je vais nourrir ma familledemain ».Et pourtant, la nourriture ne peut pas poserproblème en RDC au regard de sespotentialités. Les marchés congolais surtoutles centres urbains sont envahis par desproduits importés. Pourtant, la plupart de ces

denrées alimentaires importées, peuvent êtreproduites sur place en RDC. Au regard de ce constat, le CIVAK est devenucomme une solution de sécurité alimentaireen RDC dans la transformation et laconservation des aliments. Il s’est fixé commeobjectif de former et d’informer des femmeset des hommes capables pouvant faireaugmenter les productions agroalimentairesdes populations par une saine transformationet conservation, mais aussi arriver à persuaderla population de l’importance du travail sielle veut un avenir alimentaire meilleur.Depuis 2002, le CIVAK dispose d’un atelierlabo agroalimentaire pour étudier lespossibilités d’une bonne transformation etconservation de tous les produitsagroalimentaires locaux. Plusieursexpériences ont donné des résultats positifs,il s’agit notamment de la transformation etla conservation de diverses charcuteries,épices fraîches et sèches, farine et succédanés,biscuiteries, panification, jus et boissons,

confitureries…Le CIVAK fait aussi lacommercialisation de ses produits.Pour réussir son pari, le CIVAK s’appuie surl’Institut supérieur des techniques appliquéesen chimie et agroalimentaire, ISTACHA pourassurer la formation des ingénieurstechniciens, créateurs d’emplois enagroalimentaires et en arts culinaires. La

devise : « Un ingénieur technicien del’ISTACHA ne doit pas être un demandeurd’emploi, mais un génie créateur de sonpropre emploi. D’où le diplôme universitairedélivré par l’ISTACHA est lié à la créationd’un atelier de transformationagroalimentaire ».

Le CIVAK a formé plus de 2 000 femmes etdes hommes pour cet exercice jusqu’en 2012.Avec l’appui de l’ONUDI, 1000 personnesseront formées dans les techniques deconservation et de transformation de maniocet des fruitsn JB LUBAMBA

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .19

L

Fabrication de savon à CIVAK

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A

LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°13.P .20

ECHO

S DES

PROV

INCES Nord Kivu : La FOP AC s’engage à contribuer à l’élaboration

des autres lois sur l’élevage, la pêche, la semence, les op...

près les étapes protocolairesdeux thèmes importants ont étéprésentés avant que lesparticipants se regroupent entrois carrefours des travaux.

La première intervention animée parMonsieur Malembe Simplex du Forum desAmis de la Terre a été centrée sur le processusde l’implication de la FOPAC et des autresorganisations de la société civile dansl’élaboration de la loi agricole depuis 2007et les résultats atteints jusqu’à nos jours dansle cadre du plaidoyer et lobbying pourson adoption. Quels défis pour sa mise enapplication et quelles autrescomplémentaires en mettre en place.Il en a également présenté les principalesparties de la loi qui concernent les petitsproducteurs agricoles. Le deuxième thèmesur le développement des filières pourl’autofinancement des OPA de la FOPAC aété animé par le Directeur de la COOCENKI.Après l’organisation des carrefours et laprésentation des résultats, plusieurs rapportspour l’exercice 2010 ont été présentés etvalidés.Il s’agit notamment de celui du conseild’administration,de la commission decontrôle, du secrétariat exécutif et del’audition externe. Ainsi, d’autresinformations ont étéportées au courant des participants avant deprocéder aux élections des nouveauxmembres de la commission de contrôle.C’est notamment celles liées au programmegenre au sein de la FOPAC, aufonctionnement de la COOECA(Coopérative d’Epargne et de CréditAgricole), à l’actualisation du membershipde la FOPAC et enfin à l’état de lieux actuel

L’an deux mille onze, respectivement le dixième et le onzième jour du mois de juin s’est tenu à Butembo, dans la salle des réunions du SYDIP, la neuvième Assemblée Générale des Déléguésde la Fédération des Producteurs Agricoles du Congo, en sigle FOPAC. Etaient présentes à ces assises 71 personnes dont les autorités administratives, les représentants des ONGpartenaires de la FOPAC, les membres du conseil d’Administration et de la commission de la FOPAC, les agents de cette fédération, l’auditeur externe et 44 délégués membres des OPAen provenance des six territoires du Nord-Kivu.

de la structuration du mouvement paysanscongolais dans les autres provinces de laRDCongo. Ces travaux de deux jours ontabouti à des recommandations et résolutionssuivantes :1. Que la FOPAC et ses partenaires appliquentles stratégies mises en place lors de l’AGDpour contribuer à l’élaboration d’autres lois(sur l’élevage, la pêche, semencière…) ;2. Que des stratégies prises pour une bonnestructuration et développement agricole desfilières soient mises en application strictedans les ménages et les OPA ;3. Que la FOPAC renforce les voyagesd’échanges pour raffermir les alliances, lamobilisation des ressources, le plaidoyer et

le lobbying auprès des autres acteurs publicset privés ;4. Que le secrétariat exécutif de la FOPACrenforce le système de communicationexistant avec la base ;5. Que les agriculteurs au sein de leurs OPAcréent des entreprises agricoles économiquesafin de se professionnaliser et de changerleurs conditions de vie socio-économique ;6. Que le programme du genre et jeunesagriculteurs soit séparé au sein de la FOPAC;7. Les OPA doivent sensibiliser leursmembres pour adhérer et épargner à comptebloqué au sein de la COOECA ;

8. Les OPA n’ayant pas encore cotisé jusqu’en2010 ne doivent jamais bénéficier en aucundroit et service de la FOPAC ;9. Que le CA prévienne les OPA qui ont eu lagrâce depuis 2005 de leur suspensionprochaine et la sensibilisation doit continuerjusqu’à ce que toutes les OPA soient en ordrede cotisation ;10. Que le secrétariat exécutif de la FOPACétablisse un devis pour la valorisation de laparcelle de la FOPAC érigée à Buhimba àGoma et en informe aux OPA membres ;11. Pour rendre plus fonctionnel les organesde la FOPAC, il faut renforcer les stratégiesde mobilisation des cotisations, profiter desprojets financés par les partenaires,promouvoir le bénévolat ;12. Qu’il n’y ait plus des travaux entreprispar les agronomes de l’administrationpublique sans faire intervenir les paysansagricoles ;13. Que la FOPAC informe les paysans sur laloi agricole en attendant sa promulgation pourune large vulgarisation ;14. Que la FOPAC ensemble avec ses OPA etl’administration publique aident les paysansà faire leur choix des cultures à pratiquer et lesorienter pour améliorer leur rentabilité parrapport aux milieux respectifs répondant à lafilière agricole porteuse ;15. Que les agriculteurs fassent la promotionde leur production locale afin d’êtrecompétitive sur le marché ;16. La FOPAC vient d’instituer une nouvelleéquipe de la commission de contrôle à l’issuedes élections libres et transparentes. Cettenouvelle équipe est composée de• Mme Kahindo Siwako de la COOCENKI/Bwatsinge comme Président de la CCO• Mr Habimana Shirambere du SYDIP/Bweremana comme secrétaire et• Mr Germain Mwanamolo de la CETEIBulongo comme membreSignalons que la réussite de cette AssembléeGénérale de la FOPAC résulte des effortspersonnels des membres.

Tiré In Wakulima Amkeni n°12 Avril-juin 2011.

a Ligue des Organisations Paysannes desFemmes au Congo (LOFEPACO) estune organisation faîtière des 12organisations paysannes des femmes,dont la mission est de défendre les intérêts

des agricultrices dans le pays. Entre Octobre etNovembre 2010, LOFEPACO a organisé une séried’activités visant à comprendre les lois et règlementsautour de l’accès à la terre pour les femmes.Une réunion consultative a eu lieu avec l’invitationdes autorités provinciales et du député provincial pourdiscuter ces lois et autres facteurs qui limitent l’accèsdes femmes à la terre. Lors de la réunion, lesagriculteurs ont appris que chaque personne a le droitd’accès à la terre conformément à la loi foncière duCongo (Art.61). En outre, les agriculteurs ont apprisdes différents types de titres de propriété et leursignification.À la suite de cette réunion et d’autres activitésconnexes, les agricultrices sont plus habilitées àaccéder aux terres agricoles. Les participants ontconvenu d’informer et de sensibiliser la populationet particulièrement les femmes paysannes sur laprocédure d’acquisition de titres de propriété.

Tiré In wakilima Amkeni n°12 Avril-Juin 2011

Nord Kivu: Les femmes p aysannes de la LOFEP ACO fontle lobbying pour un accès facile aux titres de propriété

L

Le maire de Butembo s’entretenant avec le président Paluku Mivimba de la FOPAC (Photo Wakulima))

Marche de plaidoyer des femmes de la LOFEPACO (Photo Wakulima))

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .21

ECHOS DES PROVINCES

a confirmation a été donnée parles ministres provinciaux del’Agriculture et lescoordonnateurs provinciaux desONG partenaires de mise en

œuvre du projet CGP/040 EC financé parl’Union européenne (UE) et exécuté parl’Organisation des Nations unies pourl’alimentation et l’agriculture (FAO).C’était lors d’un atelier organisé, le mercredi29 juin 2011 par le comité opérationnel desuivi du projet dénommé « Lutte contre laflambée des prix en RDC ». Le salon Bonobode l’Hôtel Venus à Gombe a servi de cadre àcette rencontre. Evoquant les avantages de ceprojet, les représentants des provincesbénéficiaires ont soutenu que ce projet leur apermis de pallier certaines contraintes à labase de la flambée des prix des denréesalimentaires dans leurs provinces,notamment la production agricole, lamultiplication des semences vivrières, lemaraîchage, la transformation des produitsagricoles, la réhabilitation des routes dedesserte agricole, l’aménagement desinfrastructures de stockage et des marchésruraux ainsi que la structuration desorganisations paysannes. La réponse à cesquestions a, selon ces ONG, fait que les prixdes produits soient revus à la baisse.

En fait, 3.600 ménages d’agriculteurs ont reçudu projet 183.000 outils agricoles, 714 tonnesde semences vivrières, 2,3 tonnes de semencesmaraîchères et 311 unités de transformationcomprenant des moulins, des décortiqueusesà riz, des râpeuses trancheuses et pressesmanioc ainsi que des malaxeurs de noix depalme.En plus des outils aratoires, semenceset machines agricoles, 279 kits de matériaux

Cinq provinces de la RDC saluentl’imp act positif du projet de lutte contre la

flambée des prixLe Katanga, le Kasaï-Occidental, le Kasaï Oriental, le Maniema et la Province

Orientale ont bénéficié des avantages du projet de lutte contre la flambée des prix.

L

(tôles, ciment, barres de fer,…) pour laconstruction d’abris pour ces machines etl’entretien des routes ont également étédistribués aux organisations paysannes.Les intrants et unités précités ont permisd’améliorer la production et devrontdéboucher sur la diminution de la flambée

des prix des produits agricoles de premièrenécessité dans les provinces appuyées ; 267km de routes de desserte agricole ont étéréhabilités, 38 dépôts agricoles et 12 marchésruraux construits en faveur des organisationspaysannes ; 90 organisations paysannes

comprenant 1300 groupements paysans ontété structurés et devront ainsi évoluer en précoopératives agricoles de production dans lesprochaines années ; 1 bulletin mensuelrenseignant sur les prix des denrées agricolesessentielles a également été publié.Appui au secteur agricole

Saluant ce projet, le représentant du ministrede l’Agriculture, Yalulu Désiré, a, pour sa part,indiqué que le projet en appui aux petitsproducteurs du secteur agricole, a bénéficiéd’un montant de 40 millions d’euros répartiscomme suit : 1 million en appui extrabudgétaire à l’Etat, 10 millions à la FAO et10 millions aux ONG partenaires de mise enœuvre du projet.Avant d’exhorter les partiesprenantes du projet à poursuivre les effortstendant à la protection des organisationspaysannes structurées dans le cadre du présentprojet. De son côté, le représentant de la FAOen RDC, Ndiaga Gueye, a souligné lanécessité pour le gouvernement congolaistant au niveau provincial que national,d’appuyer le secteur agricole au Congo. Il aaussi réaffirmé l’engagement de la FAO àsoutenir le secteur agricole en Républiquedémocratique du Congo. A un mois de laclôture du projet, cette réunion a eu pourobjectif majeur de présenter aux participantsles résultats atteints en se référantnaturellement au cadre logique du projet. Misen œuvre depuis mai 2009, le projet de luttecontre la flambée des prix en RDC arrivera àson terme en juillet 2011. Ont pris part à cetatelier, plusieurs personnalités dont lereprésentant de la délégation de l’Unioneuropéenne en RDC, les ministresprovinciaux de l’Agriculture du Katanga, duKasaï Occidental, Kasaï Oriental, de la

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Les femmes vendeuses soumises aux caprices des prix sur le marché(Photo François Cajot)

Province Orientale et du Maniema (zoned’intervention du projet) ainsi qu’unreprésentant des ONG partenairesd’exécution du projet par provincen Tiré du journal Le Potentiel

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°13.P .22

La tomate

FICHE TECHNIQUE

Variétés

La plupart des variétés améliorées sont trèssensibles aux maladies. Etant donné qu’unmauvais choix variétal peut compromettretoute la production (récolte), il est mieux debien faire le choix. Les variétés déjà testées etqui s’adaptent mieux dans le Mayumbe sont :·Les variétés locales (toute saison) trèsrésistante aux maladies ;·Les variétés Marglobe (à gros fruits rond) ;·La variété Roma VF (à fruits allongés etpotelés)

Ecologies

- La tomate aime les sols et meubles, richesen matières organiques ;

1. Généralités

Nom scientifique : Lycopersicum esculentumNom commun : Tomate

- Elle criant les excès de chaleur et d’humidité.Ainsi, les variétés améliorées ne conviennentqu’en saison sèche- PH optimal pour la culture se situe entre 6et 7.

Technique culturales

1. Semis-Il est possible de faire un semis direct : Mettre3 à 4 graines par poquet et démarier en cas deréussite pour laisser un seul plan. Les autresseront bien sûr repiqués-Généralement, le semis se fait sur germoir àdes lignes distantes de 20cm. Il faut 3 à 5g degraines/m2, ce qui permettra d’obtenir 1.000à 1.500 plants. La profondeur de semis est de1cm

1. Généralités

Nom scientifique : CapsicumfrutescensNom commun: PimentFamille : SolanacéesUsages : Alimentaire, insectifuge, Génèrefacilement les Recettes

2. VariétésOn a des variétés à fruits charnus(conservation difficile) et à fruits pointus(conviennent bien au séchage).

3. Ecologie-Le premier exige des sols fertiles, biendrainés et des températures comprises entre25 et 30°C.-Le PH optimal pour la culture se situe entre6 et 7.

4. Techniques culturales4.1. Semis

Famille : SolanacéesUsages: Alimentair e ; Utilisée en pharmacopée

-Les grains lèvent 4 à 5 jours après semis etles plants restent en pépinières entre 25 à 40jours.

2 Repiquage- Repiquer les plants vigoureux d’environ15 à 20cm de hauteur aux écartements suivants : * 70cm x 50cm : Variétés à croissancedéterminée * 1m x 1m: Variétés à croissance indéterminée- Arroser abondamment avant et après lerepiquage- Enterrer les plantules courbées en dépassantle collet pour un meilleur enracinement.N.B : Planter la tomate sur des buttes ensaison pluvieuse.

3. Fertilisation-Fumure de fond : Compost ou fumier biendécomposé (type NPK)-Fumure d’entretien : Type (NP) ex DAP,TSP (triple super phosphate) et lesphosphates ammonées.

4 Entretien-Arrosage sur pied-Sarclo-binage selon le besoin-Enlever les feuilles basales et vieilles et lesgourmands-Tuteurage pour éviter le contact des fruitsavec le sol-La taille est déconseillée pour éviter lesviroses et les coups de soleil-Buttage des plants quelques jours après lareprise.

5. Ennemis et lutte-Il est conseillé un traitement mixte :Fongicide + insecticide tous les 15 jours commel’oignonMouchés de fruits-Chenilles-Champignons-Acariens

6. Récolte-Elle débute à partir du 3ème mois-Récolter à maturité tournante (encore un peuverte) si le marché de vente est éloigné en vuede la résistance pendant le transport. Pouraccélérer le mûrissement des tomatesrécoltées, ajouter quelques fruits rouges-Rendement : 80 à 150Kg/are.

Le Piment-Il peut être direct (placer les grainesdirectement dans les points de plantation enrespectant les écartements) ou il peut se fairedans un germoir à raison de 4g 2m2 desgraines. Cela permet de produire des plantspour 100m2.-Les semences proviennent des fruits mûrs ;-La levée a lieu après une semainegénéralement ;-Le séjour en pépinière est de 1,5 – 2 mois.

4.2. Repiquage-Il intervient quand les plants sont âgés de 1,5 mois c’est-à-dire au moment où les plantsont 6 à 8 vraies feuilles-Les écartements proposés sont : 1m x 1msur sol riche ; 1m x 0,5m sur sol moyennementfertile.

4.3. Fertilisation-Fumure de fond : Enfouir par bêchage aupoint de plantation une bonne quantité defumure ou du compost (± 2 boites de lait Nidode 400g remplies de matières organiques).

-Fumure d’entretien : Celle qui apporteraitles éléments N,P car le piment est un légumefruit. Ex : DAP (diamonium phosphate).

4.4. Entretien-Arrosage régulier-Sarclage-Paillage des interlignes-Ajouter la cendre autour des plants pourneutraliser le PH car le PH des sols dans leBas-Congo est généralement acide.

4.5. Récolte et conditionnement-La récolte intervient à partir du 3ème moisaprès le semis jusqu’à l’épuisement de laproduction ;

-L’occupation du terrain varie entre 6 à 8 mois-Les fruits se vendent avec leur pédoncule-Le rendement varie entre 80 et 150 Kg/are-La conservation ne dure que quelques joursà l’état frais. Pour les variétés adaptées, sécherles fruits entiers au soleil et conserver.-Possibilité de piler et de confectionner unepoudre ou une pâte conservable pendantsquelques joursn

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LA VOIX DU PAYSAN CONGOLAIS N°14.P .23

ECHOS

DES MA

RCHES

Source:ObservatoireEconomiquedes Marchés-Bulletin n°059

AGRISUD

Prix moyens des produit s agricoles au dét ail (Fc/Kg) et en gros (Fc/unité de vente) prélevés dans lesmarchés de Kimpese, Luozi, Kinshasa, Mat adi et Brazzaville - Période du 15 au 30 Juin 201 1

ECHOS

DES MA

RCHESPrix moyens des produit s agricoles au dét ail (Fc/Kg) et en gros (Fc/unité de vente) prélevés dans

les marchés de Kimpese, Luozi, Kinshasa, Mat adi et Brazzaville - Période du 15 au 30 Juin 201 1

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La La La La La VVVVVoix duoix duoix duoix duoix duPaysanPaysanPaysanPaysanPaysan

CongolaisCongolaisCongolaisCongolaisCongolaisMENSUEL D’INFORMA TIONS DU

MONDE RURAL ET DE L’ENVI-RONNEMENT

EditeurBaudouin Hamuli

Directeur de PublicationJean Baptiste Lubamba

Rédacteur en ChefEmmanuel KokoloComité Editorial

Baudouin Hamuli, Jean-BaptisteLubamba, François Cajot, Jeanine

Mukanyir wa, Alber t Kabuya, FreddyMumba, Emmanuel Kokolo, Danny

SingomaCollaboration

Thomas Mukoko, Petra Iyeli, AlainHuart, Hygin Mandiangu, Dina

Buhake, Jean Baptiste Musabyimana,Baende Lepetit, Raymonde Senga, JR

Bompolonga

Administration et FinancesJustin Kangwenyenye

DistributionThomas MukokoChrispin Assimbo

ImpressionIPC Services

Kinshasa

CINQUIEME ANNEE-N°14-AOûT 2011 EDITEUR : BAUDOUIN HAMULI - DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : JEAN-BAPTISTE LUBAMBA

Contact: 1150 avenue Tabora. C/Barumbu- Tél 0999982097- 0819982097- 0997653390. B.P 14582 kin 1.Fax:001-775-402-7683.e-mail:lavoixdu p [email protected] ./www.cenadep.net

www.lavoixdupaysancongolais.wordpress.comRetrouvez ce journal sur le siteweb

TRIMESTRIEL D’INFORMA TIONS AGRICOLES, DU MONDE RURAL ET DE L’ENVIRONNEMENT - Prix: 1000 FC KIN- 1500 FC Provinces

Les membres de l’AJAC au Congrès de l’IF AJ2011 au Canada

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près sa visite d’inspection quil’a conduit à Nioka,Yangambio, N’gazi et Yaemaen province Orientale, ledirecteur général adjoint

de l’INERA/PO, Jean KindokiNdoki a retenu comme prioritésla reconstruction desfumigatoires et l’achat descalandreuses des Centres etStations de recherche de laProvince. Ces derniers n’ont paséchappé aux guerres ethniquesdont a souffert la province,

notamment en Ituri. La station deLekwa a perdu toutes sesinfrastructures immobilières, leCentre de Nioka où tout le cheptelévalué à plus de 1.000 têtes de bétaila été emporté, la destruction mêmedes infrastructures, l’envahissementde la concession.Partout où il est passé, Jean KindokiNdoki a exhorté les agents àtravailler toujours dans la discipline,la conscience, la transparence, lerespect de la hiérarchie et desprocédures et règlements en vigueur.

Ils doivent privilégier le sens de lacréativité, de l’imagination en leurlançant : «Auxproblèmes locaux,il faut apporter des solutions localesau lieu d’attendre toujours dessolutions venant de Kinshasa. ». Au terme de sa visite dans lesCentres et Stations de la ProvinceOrientale, le Dga a.i. Kindoki estconvaincu que si les résultats derecherche pouvaient bénéficier àune large proportion desagriculteurs et paysans disséminésà travers le pays, il y a fort à parier

que d’ici quatre à cinq ans,l’insécurité alimentaire dontsouffre la population congolaiseserait résolue. Pour cela, il suffitque le gouvernement ait la volontépolitique d’appuyer efficacementle travail de l’Inera et et lapopulation serait suralimentée.Il faut aussi que soit assurée lafranche collaboration du ministèrede l’Agriculture, Pêche et Elevage,singulièrement du service de lavulgarisation, …

JBL

A

Des centres et st ations de recherche de l’INERA enProvince orient ale reprennent vie

u 14 au 18 septembre 2011, lesjournalistes agricoles dumonde entier vont se retrouverau Canada pour participer au

55 ème Congrès de la FédérationInternationale des Journalistes Agricole,IFAJ, édition 2011. Les travaux de ceCongrès vont se dérouler respectivementdans les villes de Guelph et de NiangaraFalls. Placé sous le thème : « Nouvellesexpériences mondiales pourl’agriculture », les délégués aurontl’opportunité d’explorer beaucoup detechniques nouvelles en vogue sur lesactivités d’élevage de gros bétail,l’horticulture, la production du vin et autressecteurs de l’agriculture canadienne.En outre, ils auront l’occasion d’apprendrecomment les canadiens ont révolutionné

les pratiques agriculturales et continuentd’aider à définir les perspectives d’avenir deleur agriculture. En marge de ce Congrès del’ IFAJ 2011, Owen Roberts, co organisateurdu Congrès a déclaré que le « Canada est unmonde renommé dans le développementagricole au niveau national et nous avonsconçu un programme qui permettra auxdélégués de voir, entendre et goûter les réalitéssur terrain ». Ce congrès va regrouper 240journalistes de tous les continents et la RDCsera présente à ces assises par trois membresde l’association des journalistes agricoles duCongo, AJAC, qui est une nouvelleorganisation des journalistes agricoles de laRDC qui existe depuis décembre 2010. Ilsvont aussi participer au master class enprélude de ce Congrès. JBLNPM: Les participants au master class en marge du 54 ème congrès de l’IFAJ en Belgique en 2010

Haro sur la vente illicite et spoliation des sitesagricoles à Kinshasa

epuis quelques temps, unphénomène s’observe àKinshasa ayant trait à la

spoliation des sites agricoles par despersonnes qui privent les agriculteurs deleurs lieux d’exploitation des activitésagricoles . Le dernier cas en date est la vente du siteagricole de Kisenso, situé dans lacommune périphérique de Kinshasa. Lesagriculteurs ont été interdits d’accès dansles sites par des policiers ; Les véhiculesde moellon et du sable déversent desmatériaux de construction dans le site à unrythme accéléré. L’occupation de ce site

s’est faite sans négociations avec les agriculteursqui occupent ce terrain depuis sous Mobutu,ni proposer des compensations ouindemnisations. Devant cette suppressionbrusque de leurs activités de survie, puisquebeaucoup vivent de cela, nourrissent leursfamilles et envoient leurs enfants à l’école, desagriculteurs regroupés au sein de l’unionnationale des agriculteurs pêcheurs et éleveursdu Congo, UNAGRICO, ont décidé demarcher mardi 2 Août 2011 jusqu’augouvernement provincial. L’objectif de leurmarche était de protester vivement contre cequ’ils appellent la vente illicite de leurs terrains.Ils déplorent l’impuissance du gouvernement

face au lotissement à grande échelle desespaces agricoles situés à Kisenso, NdjiliBrasserie , Kingabwa Masina. Ils accusentaussi les chefs coutumiers qui se disentpropriétaires de terres, d’être à la base de cesventes illicites moyennant des espècessonnantes et trébuchantes. A l’Hôtel dugouvernement provincial, le collectifsyndicat des maraichers de Kinshasa atransmis leurs revendications aux Ministresprovinciaux de l’Agriculture, des Affairesfoncières, urbanisme et habitat qui ont promisde descendre sur terrain et de démolir d’icipeu les concessions anarchiques érigées dansles sites agricoles de Masina, Ndjili Brasserieet Kingabwa. Le Ministre de l’Agriculture aproposé que les pêcheurs aient leurs cartesd’identification et leurs pirogues doivent êtrecodifiées. Une maman, légumes à la main , alancé : « A cette allure, tout sera vendu àKinshasa même nos propres maisons». Uneautre jeune femme, célibataire et mère de troisenfants, n’avait que des yeux pour pleurer

quand elle sait qu’elle ne sera plus en mesurede nourrir et d’élever ses trois enfants commele site est vendu.Pour rappel, d’autres sites de Kinshasa ontété spoliés au détriment des agriculteurs quisont condamnés à une mort lente. Il s’agit dusite des riziculteurs de Kingabwa dont unebonne partie a été vendue malgré leurs vivesprotestations . Une autre partie de ce site a étéspoliée par la cité du fleuve en construction.Un autre site, la pépinière de Bandalungwa aété cédé au gouvernement pour laconstruction des logements sociaux, maisrien ne se fait jusqu’à présent A l’allure oùvont les choses, la ville de Kinshasa risquede mourir de faim, car ces sites sontd’importantes sourcesd’approvisionnement en produits agricolescomme les légumes. C’est la ceinturenourricière de la ville de Kinshasa à côté desprovinces voisines du Bas Congo et duBandundu. qui se trouve en danger.

JBL