CIN

ÉMA

AVRIL2018 N° 307

MOUVEMENT

DRAMATURGIES

MUSIQUES ET VOIX

CINÉMA Kings / Deniz Gamze ErgüvenKings / Deniz Gamze Ergüven

Du 21 mars au 10 avril

LA PRIèREDE CÉDRIC KAHN

La gueule amochée, Thomas, 22 ans, arrive dans un foyer de montagne tenu par des religieux. Il y rejoint d’autres jeunes toxicos, tentant de trouver un autre chemin au travers d’un dur labeur, de règles strictes et de prières. Mais rapidement, l’envie de se retrouver seul prend le dessus, chose pourtant interdite ici...

Au delà d’un film sur la foi en Dieu, Cédric Kahn réussit une œuvre âpre sur l’effort et la possibilité de se choisir une voie. Observant un groupe de jeunes en retraite, encadrés plus que dirigés par quelques prêtres et surtout les uns par les autres, il dépeint avec minutie une communauté aux règles strictes, dans laquelle chacun a sa place mais se doit aussi de la mériter. Entre culpabilité initiale, refus de la punition, besoin de moments d’isolement, entraide fraternelle, le personnage principal doit apprendre le respect des autres et de la communauté, avant de savoir se respecter lui-même. (…) Se plaçant auprès de son personnage, tel un observateur le plus neutre possible, Kahn saisit les élans de vie, ne jugeant aucun rituel, mais cherchant avec sa caméra le même apaisement, qui ne mène pas forcément pour tout un chacun, à l’abstinence ou au séminaire. Grâce à un jeune acteur formidable, Anthony Bajon qui incarne à merveille le balancier entre rébellion et formatage, Cédric Kahn représente une parenthèse salvatrice des plus lumineuses.

Olivier BachelardAbusdecine.com

— France – 2017Durée : 1h47

Scénario : Fanny Burdino, Samuel Doux, Cédric KahnPhotographie : Yves Cape

Avec : Anthony Bajon, Damien Chapelle, Àlex Brendemühl, Hanna Schygulla, Louise Grinberg

Ours d’argent du meilleur acteur, Berlin 2017—

Du 28 mars au 10 avril

LES DESTINÉES D’ASHER DE MATAN YAIR

Asher, 17 ans a toujours été un élève pertubateur et impulsif, dissipé en cours et mû par la colère et la violence. Il est également doté d’un charme certain et d’une sagesse apprise dans la rue. Alors que son père le voit comme le successeur naturel de l’entreprise familiale d’échafaudages, Asher trouve en Rami, son professeur de littérature, un autre modèle paternel…

J’enseigne la littérature au lycée, pour des élèves en difficulté ou sous probation. J’ai eu des étudiants qui étaient violents, charmants, brutaux, et préparés à lutter pour leur survie. Pendant des années, j’ai cru dur comme fer que mes leçons pourraient leur donner l’envie de lire, et en apprécier la beauté. Pourtant, j’étais hanté par ce risque probable que leur expérience de la littérature puisse s’arrêter en même temps que leur scolarité. J’ai commencé à m’interroger sur l’intérêt de ces classes. Si quelqu’un demandait aux élèves ce qu’ils avaient appris ici, que répondraient-ils ? Que restera-t-il de tout ce temps passé ensemble ? J’éprouvais le besoin d’écrire quelque chose pour cultiver l’espoir, pour croire à nouveau que mon travail avait un sens, que des liens importants pouvaient se forger en salle de classe, que les textes que nous lisions pouvaient avoir un impact durable. C’est ainsi que j’ai commencé à mentalement tracer les contours d’une histoire.

Matan Yair

— Israël, Pologne– 2017Durée : 1h33

Scénario : Matan YairPhotographie : Bartosz Bieniek

Avec : Asher Lax, Ami Smolarchik, Yaacov Cohen, Keren Berger

Sélection officielle ACID, Cannes 2017—

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— Etats-Unis – 2017Durée : 1h45

Scénario : Chloé ZhaoPhotographie : Joshua James RichardsMontage : Alex O’FlinnMusique : Nathan Halpern

Avec : Brady Jandreau, Tim Jandreau, Lilly Jandreau, Lane Scott

Grand Prix, Festival du Film Américain Deauville 2017Quinzaine des Rélisateurs, Festival de Cannes 2017—

Du 28 mars au 10 avril

THE RIDER DE CHLOÉ ZHAO

Le jeune cowboy Brady, étoile montante du rodéo, apprend qu’après son tragique accident de cheval, les compétitions lui sont désormais interdites. De retour chez lui, Brady doit trouver une nouvelle raison de vivre, à présent qu’il ne peut plus s’adonner à l’équitation et la compétition qui donnaient tout son sens à sa vie. Dans ses efforts pour reprendre en main son destin, Brady se lance à la recherche d’une nouvelle identité et tente de définir ce qu’implique être un homme au coeur de l’Amérique.

L’histoire est vraie. Ceux qui l’interprètent sur l’écran, sont ceux-là mêmes qui l’ont vécue. La réalisatrice Chloé Zhao, née à Beijing et vivant actuellement à Denver aux Etats-Unis, aurait pu choisir de tourner un documentaire. Les protagonistes auraient été les mêmes, et l’histoire aussi. Elle a pourtant choisi de raconter cette réalité à la manière d’une fiction. (…) Tout comme lors de son premier film, Chloé Zhao, emmène le spectateur au plus près de la réalité quotidienne de ses personnages. Ici les grands espaces ne s’accompagnent pas de violons ou de couchers de soleil rougeoyants. Les terres poussièreuses du Dakota du Sud n’ont rien de romantique et ceux qui y vivent n’ont rien de héros. Les chevaux sont partout, pour travailler comme pour le sport spectacle qu’est le rodéo. Chloé Zhao filme le quotidien de ces déshérités de l’Amérique, y compris dans ce qu’il a de plus spectaculaire. (…)On ne peut qu’admirer la justesse avec laquelle la réalisatrice parvient à montrer la réalité de la société américaine. Ces paysans qui vivent pauvrement loin de New York ou de Los Angeles, loin aussi de Pierre, la capitale du Dakota du Sud, ils sont aussi l’Amérique. Une Amérique sans le rêve américain.

Jean-Francois LixonCulturebox.fr – 21 mai 2017

Du 11 au 17 avril

AMERICADE CLAUS DREXEL

Novembre 2016 : les États-Unis s’apprêtent à élire leur nouveau président. America est une plongée vertigineuse au cœur de l’Arizona, à la rencontre des habitants d’une petite ville traversée par la Route 66, les héritiers cabossés du rêve américain qui nous livrent leurs espoirs et leurs craintes.

Les États-Unis, c’est un pays qui me fascine depuis toujours, un pays que j’aime et qui me désespère à la fois. En mai 2016, quand Donald Trump est devenu le candidat offi-ciel du parti républicain, j’ai ressenti une certitude : cette campagne qui s’annonçait entre lui et Hillary Clinton, je voulais la vivre sur place. (…) Je suis parti en ethnologue, pas pour étayer une thèse mais pour essayer de comprendre. Et j’ai découvert la du-reté de la vie de ces gens, une dureté qui explique la rudesse dont ils font preuve eux aussi. Mais j’ai surtout été frappé par la disposition des gens à voter contre leur propre intérêt : Trump était manifestement le candidat des riches et tous les pauvres ont voté pour lui. Comme si l’illusion de faire partie d’une équipe qui gagne était plus importante que leur propre situation : des fantassins prêts à se sacrifier pour la gloire la Nation. C’est une démarche viscérale, naïve, suicidaire, même. Car au fond d’eux-mêmes, ils savent bien que Trump ne sauvera pas l’Amérique. Je crois qu’ils voulaient mettre un coup de pied dans la fourmilière. Sauf que cette fourmilière, c’est notre planète…

Claus Drexel

Du 28 mars au 10 avril

TESNOTA UNE VIE À L’ÉTROITDE KANTEMIR BALAGOV

1998, Nalchik, Nord Caucase, Russie. Ilana, 24 ans, travaille dans le garage de son père. Un soir, son jeune frère David et sa fiancée sont kidnappés. Une rançon est réclamée. Au sein de cette communauté juive repliée sur elle-même, appeler la police est exclu. Comment réunir la somme nécessaire pour les sauver ?

Ce premier long métrage d’un réalisateur de 27 ans est sidérant. Un coup de maître, une claque, qui frappe, à chaque plan, par son intensité et ses partis pris. Comme son choix d’emprisonner littéralement le mouvement des corps et les visages dans un cadre dont ils semblent sans cesse vouloir s’échapper. Kantemir Balagov s’est inspiré d’un fait divers survenu à Naltchik, sa ville d’origine, dans la Russie des années 90, au cœur d’une famille juive très soudée, qui vit dans quelques mètres carrés. (…) Mais le vrai sujet du film n’est pas un thriller sur un kidnapping, mais la lutte d’une jeune fille pour son émancipation. Comment exister contre l’amour de sa famille ?

Guillemette OdicinoTélérama – 6 mars 2018

— Russie – 2017Durée : 1h58

Scénario : Kantemir Balagov, Anton YarushPhotographie : Artem Emelyanov

Avec : Darya Zhovner, Olga Dragunova, Veniamin Kats, Artem Tsypin

Sélection Un Certain Regard, Festival de Cannes 2017Grand Prix du Jury, Festival Premiers Plans d’Angers 2018—

— France – 2018Durée : 1h22

Photographie : Sylvain LeserMontage : Veronique BruqueMusique : Ibrahim Maalouf—

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AVANT-PREMIÈRE En présence de la réalisatrice

Elsa Diringer

Lundi 2 avril 20h

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— France – 2017Durée : 1h33

Scénario : Elsa Diringer, Claude MouriérasPhotographie : Elin KirschfinkMontage : Sarah TernatMusique : Thibaut Barbillon

Avec : Laëtitia Clément, Rod Paradot, Lyna Khoudri, Julien Bodet, Frédéric Pierrot—

Avant-première le lundi 2 avril 20h Du 11 au 24 avril

LUNADE ELSA DIRINGER

Luna vit près de Montpellier et travaille dans une exploitation maraichère. Elle est belle, drôle, elle dévore la vie. Elle serait prête à tout pour garder l’amour de Ruben. Au cours d’une soirée trop arrosée avec ses amis, ils agressent un jeune inconnu. Quelques semaines plus tard, celui-ci réapparait dans la vie de Luna. Elle va devoir faire des choix.

A l’origine de ce film, il y a le souvenir d’une amitié. Le souvenir d’une fille extraordinaire qui m’a fascinée pendant mon adolescence à Montpellier. Moi j’étais l’intello, la raisonnable, celle qui donnait les bonnes réponses aux contrôles. Elle, c’était la fouteuse de merde, honnie par les profs, conspuée aux conseils de classe où j’étais évidemment déléguée...Luna est inspiré du caractère, de la folie et de l’énergie de cette amie. De l’immense fascination que j’avais pour elle à l’époque, et de mon incompréhension quand je l’ai vue changer, prendre de plus en plus de risques pour plaire à ce type qui se servait d’elle sans rien lui donner. J’ai eu envie de parler de ça dans mon film : de ce que l’amour peut nous amener à faire. De ce qu’on est prêt à commettre pour exister aux yeux de l’autre, aux yeux d’un groupe.

Mon défi est de vous faire aimer Luna malgré tout, malgré vous. Elle va nous faire rire, nous énerver, nous faire pitié parfois. J’aimerais qu’on ne puisse plus la juger, qu’on soit embarqué avec elle, collé à elle. Qu’on puisse la comprendre quand elle ment, mais qu’on la déteste aussi pour ça. Qu’on ait peur que la situation lui explose à la figure, tout en espérant qu’elle dise enfin la vérité. Accumuler les nuages au-dessus de sa tête, alors qu’elle continue à danser sous la pluie. Luna est une histoire d’amour. Amorale, impossible. Et pourtant... Luna y croit. A l’image d’une de ces plantes vivaces, improbable, qui pousse au mauvais endroit, de travers, mais qui pousse quand même.

Elsa Diringer

1992, dans un quartier populaire de Los Angeles. Millie s’occupe de sa famille et d’enfants qu’elle accueille en attendant leur adoption. Avec amour, elle s’efforce de leur apporter des valeurs et un minimum de confort dans un quotidien parfois difficile.A la télévision, le procès Rodney King bat son plein. Lorsque les émeutes éclatent, Millie va tout faire pour protéger les siens et le fragile équilibre de sa famille.

— Etats-Unis, France – 2018Durée : 1h30

Scénario : Deniz Gamze ErgüvenPhotographie : David ChizalletMontage: Mathilde Van De MoortelMusique: Nick Cave, Warren Ellis

Avec : Halle Berry, Daniel Craig, Lamar Johnson, Kaalan « Kr » Walker, Rachel Hilson—

Du 11 au 24 avril

KINGSDE DENIZ GAMZE ERGÜVEN

Pour son premier long métrage en langue anglaise, la réalisatrice turque révélée par Mustang en 2015, ne cherche à reconstituer l’affaire « Rodney King », mais à humer l’air suffocant de la poudrière, à capter le crépitement des premières étincelles, jusqu’à l’em-brasement total. Kings n’est pas un film dossier, c’est une immersion vibrante dans le quartier-ghetto de South Central, l’un des plus durs de la ville, où réside une majorité d’Afro-Américains. (…)Kings déploie la colère et les tensions entre communautés (afro-américaines, latino, et coréenne). Les armes à feu s’affichent parfout. Dans les mains des flics à cran, du voisin d’à côté, des gamins de la rue, ou d’une épicière, transformée en meurtrière pour un jus d’orange volé. Peu à peu, le sentiment d’injustice embrase le film, et la chronique se convulse, s’incarne dans une galerie de personnages forts, dans le mouvement perpétuel des émotions. Une esthétique de la rage, de toutes les rages, y compris celle de vivre, qui rappelle celle des gamines rebelles de Mustang.Sur un sujet qui reste, vingt-cinq ans plus tard, d’une brûlante actualité aux Etats-Unis, où la multiplication des meurtres de citoyens noirs par la police a remis le feu aux poudres, où le mouvement Black Lives Matter milite pour plus de justice, ce beau film dur ne donne pas de leçons : il tire juste in extremis un peu d’espoir du brasier.

Cécile MuryTélérama.fr – 18 septembre 2017

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Du 18 au 24 avril

IL FIGLIO, MANUELDE DARIO ALBERTINI

Manuel vient d’avoir 18 ans. Il est temps pour lui de quitter le foyer pour jeunes dans lequel il a vécu ces dernières années, depuis l’incarcération de sa mère. Mais la liberté retrouvée a un goût amer. Errant dans les rues de son quartier en banlieue de Rome, Manuel tente devenir un adulte responsable. Pour que sa mère obtienne l’assignation à résidence, il doit prouver aux autorités qu’il peut veiller sur elle. Manuel pourra-t-il aider sa mère à retrouver sa liberté sans perdre la sienne ?

(…) Sensible et attentif aux moindres inflexions du doux visage mélancolique de son protagoniste, Dario Albertini livre un portrait très juste (et assez peu bavard) d’une jeunesse flottante au milieu d’événements qui la dépassent et qu’il faut néanmoins traverser. Tirant le meilleur de son expérience de documentariste pour restituer l’âpre réalité de l’environnement social de Manuel, le cinéaste développe son récit dans un faux-rythme subtil, en jouant avec les personnages secondaires comme autant de perspectives d’échappatoire que son protagoniste hésite à suivre, et en injectant quelques bribes oniriques. Une tenue bien maîtrisée qui donne au film un charme délicat et une authenticité rugueuse. (…)

Fabien LemercierCineuropa.org – 7 mars 2018

Du 25 avril au 1er mai

FROSTDE SHARUNAS BARTAS

Rokas et Inga, un couple de jeunes lituaniens, se portent volontaires pour conduire un van d’aide humanitaire en Ukraine. Alors que leurs plans changent, ils se retrouvent livrés à eux-mêmes. Ils traversent les vastes terres enneigées de la région de Donbass à la recherche d’alliés et d’abris, dérivant entre les vies de ceux touchés par la guerre. En dépit du danger, ils s’approchent de la ligne de front et se lient de plus en plus l’un à l’autre, appréhendant peu à peu la vie en temps de guerre.

Il y a longtemps, je me suis rendu compte que je ne pou-vais faire des films que sur ce que je sais intimement, sur ce que j’ai vécu. Frost est un film sur la guerre, sur un combat pour l’indépendance. Le film a lieu pendant la guerre, mais l’action militaire est presque absente de son contenu. Nous voyons ce que la guerre laisse derrière elle, ce qui l’entoure, ce qui reste en marge de celle-ci: les colonies abandonnées, ruinées et les villes, les personnes âgées et les enfants, ceux qui n’ont pas d’endroit où aller ou ceux qui ne veulent simplement plus se retirer. J’ai grandi parmi les gens qui croyaient qu’un jour la Lituanie retrouverait son indépendance. Déjà enfant, je me suis rendu compte qu’il fallait lutter pour la liberté, que la liberté n’est pas acquise. Je savais qu’un jour j’aurai envie d’en parler, de faire un film.

Sharunas Bartas

— Italie – 2017Durée : 1h37

Scénario : Simone Ranucci, Dario AlbertiniPhotographie : Giuseppe MaioMontage : Sarah McTeigue

Avec : Andrea Lattanzi, Francesca Antonelli, Raffaella Rea, Giulia Elettra Gorietti—

— Lituanie, France, Pologne, Ukraine– 2017Durée : 2h

Scénario : Sharunas Bartas, Anna Cohen YanayPhotographie : Eitvydas DoskusMontage : Dounia SichovMusique : Pawel Mykietyn

Avec : Mantas Janciauskas, Lyja Maknaviciute, Andrzej Chyra, Vanessa Paradis—

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Du 25 avril au 1er mai

ABRACADABRADE PABLO BERGER

Carmen est mariée à Carlos, un conducteur de grue macho, fan de foot, qui ne lui prête plus guère attention. Après une séance d’hypnose dont il est le cobaye pendant un mariage, Carlos devient le parfait époux. Quelque chose a changé !

Pablo Berger signe une comédie fantastique abracadabrantesque ! Un pur film de genre, comme on aime que l’Espagne nous en livre, mais aussi et surtout un improbable pamphlet à l’émancipation de la femme face à une société machiste.(…) Là où le mélange de genres est une réussite, c’est dans la façon dont il parvient à se muer en véritable thriller psychologique, et donc en source de suspense qui sache véritablement prendre aux tripes. Le talent comique des acteurs masculins, additionné à la gravité que parvient à imposer le jeu de Maribel Verdu, parvient également à enrober ce drame social dans une trame rocambolesque et pleine d’humour. Autant dire qu’Abracadabra profite d’une écriture baroque et chargée en surprises. Mais cette affirmation pourrait tout aussi bien s’appliquer à l’aspect esthétique du film, qui n’hésite pas à faire appel à un univers visuel bariolé. Le discours féministe, audacieux car présenté comme anticonformiste, qui naît de ce conte moderne est le fruit d’un cinéaste qui maitrise son art.

Julien DugoisAvoir-alire.com

Du 25 avril au 1er mai

LES BONNES MANIÈRESDE JULIANA ROJAS ET MARCO DUTRA

Clara, une infirmière solitaire de la banlieue de São Paulo, est engagée par la riche et mystérieuse Ana comme la nounou de son enfant à naître. Alors que les deux femmes se rapprochent petit à petit, la future mère est prise de crises de somnambulisme...

Moitié homme, moitié bête, le loup-garou fait peur et surtout, il fait sens : tout est croisement dans ce film réalisé par deux moitiés, Marco Dutra et Juliana Rojas. Visuellement, on voyage du côté de chez Almodóvar, avec des décors intérieurs superbes et superbement travaillés. Et un univers de femmes, aux prises avec un enfant sauvage, que l’on voit grandir dans la seconde partie du film. Mais on plonge en même temps dans un merveilleux quasi hollywoodien, un rêve séduisant auquel se mêle la cruauté du cauchemar. C’est tout naturellement que Marco Dutra et Juliana Rojas font un cinéma qui se revendique, de toutes les façons possibles, différent. Ils maîtrisent parfaitement leur créativité sans barrière et accompagnent la mutation du spectateur d’aujourd’hui, de plus en plus ouvert aux passerelles entre les genres, aux croisements entre toutes sortes d’imaginaires. Les Bonnes Manières n’en est pas moins un choc, une sorte d’ovni. Mais le cinéma d’auteur trouve là une proposition passionnante, aussi ludique que très réfléchie. Et qui fera réfléchir.

Frédéric StraussTélérama.fr – 1er février 2018

— Brésil, France – 2017Durée : 2h15Interdit aux moins de 12 ans.

Scénario : Juliana Rojas et Marco Dutra

Avec : Isabél Zuaa, Marjorie Estiano, Miguel Lobo

Prix spécial du jury, Festival de Locarno 2017Prix du public, L’Etrange Festival 2017 2018—

— Espagne – 2017Durée : 1h33

Scénario : Pablo BergerPhotographie : Kiko de la RicaMusique : Alfonso de Vilallonga

Avec : Maribel Verdú, Antonio de la Torre, José Mota—

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Vendredi 27 avril 20h

L’INSOUMISDE GILLES PERRET

Gilles Perret, réalisateur de La Sociale et des Jours heureux, a suivi Jean-Luc Mélenchon pendant plusieurs mois au cœur de sa campagne présidentielle, et nous livre un portrait intime de cet « animal politique ».

A l’origine de presque tous mes documentaires, il y a une rencontre marquante avec un personnage qui déclenche l’envie d’un film. Je ne connaissais pas personnellement Jean-Luc Mélenchon avant que je fasse son interview pour les besoins du film Les Jours heureux et qu’il vienne voir La Sociale. J’ai tout de suite été frappé par sa personnalité et le ton très direct qu’il a donné à nos discussions. C’est un affectif. Dès les premiers échanges, on sent qu’on a affaire à quelqu’un qu’on peut aimer ou détester, mais qui ne laisse surtout pas indifférent. Et, en ce sens, c’est un vrai personnage de cinéma. Par ailleurs, j’ai toujours été un passionné de politique et avoir la possibilité de me glisser à l’intérieur d’une campagne électorale, c’était un rêve qui trouvait là l’occasion de se réaliser.

Gilles Perret

— France – 2017Durée : 1h35—

RENCONTRE PUBLIQUE AVEC LE RÉALISATEUR GILLES PERRET Vendredi 27 avril 20h Les billets seront en vente à l’accueil dès le 4 avril.

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Jeudi 19 avril 20h Tarif unique 5 €

IRRINTZINALE CRI DE LA GÉNÉRATION CLIMATDE SANDRA BLONDEL ET PASCAL HENNEQUIN

Face au sentiment d’impuissance que provoque l’extrême gravité du dérèglement climatique, quelques militants de l’organisation basque Bizi ! font un pari fou : construire en quelques années une mobilisation sans précédent en vue de la COP21 et lancer un grand mouvement non-violent pour le climat : Alternatiba.

De Bayonne à Paris, sur des vélos multiplaces, coup de pédale après coup de pédale, en multipliant les villages des alternatives, de petites victoires en grandes mobilisations contre les multinationales des énergies fossiles et les banques qui les soutiennent, le film raconte les étapes de cette mobilisation. Irrintzina, c’est un cri d’alarme sur l’effondrement de notre monde mais c’est aussi un cri de joie poussé par des centaines de militants déterminés qui ont réalisé que si, ensemble, ils ne faisaient rien, personne ne le ferait à leur place.

— France – 2017Durée : 1h40—

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RENCONTRE PUBLIQUE AVEC DES MEMBRES D’ALTERNATIBA POITIERS

Jeudi 19 avril 20hProjection organisée en collaboration avec La Dynamo dans le cadre de son «Mini Festival (mais c’est pas la taille qui compte...)» qui se tiendra du 19 au 21 avril. Renseignements : https://ladynamo79.fr/

Du 18 au 24 avril

J’AI MÊME RENCONTRÉ DES TSIGANES HEUREUXDE ALEKSANDAR PETROVIC

De nombreux Tziganes vivent dans la vaste plaine de la Voïvodine, en Serbie, où ils exercent de petits métiers. Vivant de son commerce de plumes d’oie, Bora, jeune et insouciant, se veut libre mais il est marié à une femme plus âgée. Il rencontre Tissa, une jeune sauvageonne, et s’éprend d’elle. Mais Mirta, beau-père de Tissa, déjà son rival en affaires, devient aussi son rival en amour.

Coup de poing et coup au cœur, J’ai même rencontré des Tziganes heureux est une plongée sans concession dans un univers beau et dur qui saisit la vie d’un peuple, profondément épris de liberté et de musique, dans toute son intensité.

Du 18 au 24 avril

LE LAURÉATDE MIKE NICHOLS

Benjamin Braddock vient d’achever ses études couvert de diplômes. Au cours d’une réception organisée par ses parents, il rencontre Mme Robinson, une amie de ces derniers. Elle séduit le jeune homme, lui faisant découvrir les plaisirs de l’amour. Les parents de Benjamin, qui ignorent tout de cette relation, incitent bientôt leur fils à sortir avec Elaine, la fille des Robinson. Réticent au début, il s’attache rapidement à l’étudiante…

Le Lauréat est considéré comme l’un des films clés ayant contribué à l’émergence du Nouvel Hollywood. Cette œuvre fait preuve d’une certaine audace stylistique et remet surtout en question l’establishment américain et le rapport au sexe. Largement influencé par le cinéma européen, notamment par la Nouvelle Vague française, Mike Nichols invente un nouveau langage cinématographique…

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Du 18 au 24 avril, C’est l’occasion de voir ou revoir les plus beaux classiques de l’année en version restaurée.

Une initiative nationale proposée par l’ADFP (Association des Distributeurs des Films de Patrimoine) qui met à l’honneur dans les salles françaises les chefs-d’oeuvres et raretés du cinéma ressortis récemment.

TARIF PLEIN : 5€ / ADHÉRENT : 4€

— Etats-Unis – 1967Durée : 1h46

Avec : Anne Bancroft, Dustin Hoffman, Katharine Ross

Oscar 1968 du meilleur réalisateur—

— Yougoslavie – 1967Durée : 1h22

Scénario : Kantemir Balagov, Anton YarushPhotographie : Artem Emelyanov

Avec : Bekim Fehmiu, Gordana Jovanovic, Bata Zvojinovic

Grand Prix Spécial du Jury, Festival de Cannes 1967—

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CINÉ-DANSEMercredi 18 avril 14h

Après la séance, entrez dans la danse !Les élèves de l’école «Danse and Scène»

vous proposent d’apprendre ensemble une chorégraphie. Durée : 45 min / Tout public

Inscriptions, informations auprès de Lise Glaudet : 05 49 77 32 40 / l.glaudet@moulinduroc.asso.fr

— CINÉ-DANSEMER 18 AVRIL À 14H—

Du 18 au 24 avril

DU SILENCE ET DES OMBRESDE ROBERT MULLIGAN

En 1932, dans la petite ville de Maycomb (Alabama), Atticus Finch avocat, veuf, élève ses deux enfants, Scout, âgée de six ans, et Jem, âgé de dix ans. Calpurnia, la gouvernante noire tient la maison. Le petit Dill Harris, âgé de six ans, voisin de la famille Finch, est fasciné par les récits de Jem qui lui parle sans cesse de la « maison hantée » où habite leur mystérieux voisin Boo Radley. Un jour, Bob Ewell, un fermier ivrogne, accuse Tom Robinson, un ouvrier noir d’avoir tenté d’abuser de sa fille, Mayella. Atticus Finch va se charger de sa défense...

Certes, ce film est plus que jamais d’actualité, car ce qui était déjà peu pensable en 1932, l’est encore moins en 1963. Et pourtant… mais là ne réside point l’intérêt principal de Du silence et des ombres, dont le sujet a été traité maintes fois par le cinéma américain. Ce qui en fait la valeur c’est la sobriété, la retenue, la finesse avec lesquelles toute l’histoire nous est contée. Les auteurs montrent les gens du Sud butés dans l’étroitesse de leurs conceptions racistes. Il est rare qu’outre Atlantique on produise un film aussi réaliste où on ne fait aucune concession aux charmes d’une grandiose mise en scène. Gregory Peck tient à lui seul l’écran pendant deux heures de projection.

L’Aurore - 31 mai 1963

Du 18 au 24 avril

BILLY ELLIOTDE STEPHEN DALDRY

Billy, onze ans, découvre avec surprise qu’un cours de danse partage désormais les mêmes locaux que son club de boxe. D’abord intrigué puis bientôt fasciné par la magie de la gestuelle, Billy abandonne les gants de cuir pour assister discrètement aux leçons de danse...

Billy Elliot est un film sur la rébellion. Rébellion des mineurs contre un pouvoir qu’ils estiment injuste mais surtout rébellion de Billy contre les stéréotypes du genre. Le film est à la fois un récit d’apprentissage et un récit familial. (…) Mais c’ est aussi un film sur la danse. La danse comme moyen d’expression, comme liberté, comme moyen d’exister, mais aussi comme oubli de soi.

Benshi.fr

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— Angleterre – 2000Durée : 1h50

A partir de 9 ans

Avec : Jamie Bell, Gary Lewis, Jamie Draven

En version originale le vendredi 20 avril —

— Etats-Unis – 1962Durée : 2h05

Avec : Gregory Peck, Mary Badham, Phillip Alford

3 Oscar dont celui du meilleur acteur—

Samedi 7 avril 14h45 Du 11 au 22 avril

LE VENT DANS LES ROSEAUX— Programme de 5 courts-métrages d’animationDurée : 1h04 / À partir de 5 ans—Cinq aventures autour de la liberté, avec des musiques originales, des héroïnes surprenantes et des graphismes sublimes…

Dentelles et dragon, de Anaïs Sorrentino (5mn)Jouer à la princesse et à la dînette, voilà un passe-temps qui ennuie terriblement Roxane. Ce qu’elle veut c’est jouer au chevalier ! Mais seule, ce n’est pas très amusant… La chasse au dragon, de Arnaud Demuynck (6mn)Dans un château lointain, deux frères partent à la chasse au dragon. Leur jeune sœur rêve de les accompagner, mais ces derniers ne l’entendent pas de cette oreille…

La petite fille et la nuit, de Madina Iskhova (8mn) Chaque soir, une petite fille ne peut s’empêcher de craindre la nuit qui tombe et vient plonger le monde dans l’obscurité.

La licorne, de Rémi Durin (13mn)Un beau jour, alors qu’il se promène en forêt, le roi fait la rencontre d’un animal ex-traordinaire…

Le vent dans les roseaux, de Nicolas Liguori et Arnaud Demuynck (27mn)Lors d’un voyage, un troubadour apprend à ses dépens que le royaume où il se trouve interdit à ses sujets de jouer de la musique.

Du 7 au 17 avril

PAT ET MAT DÉMÉNAGENTDE MAREK BENES— Programme de 5 courts-métrages d’animation République Tchèque – 2017 / Durée : 40mn / À partir de 3 ans—Pat et Mat ont posé leurs cartons dans une toute nouvelle maison. Les deux inséparables bricoleurs ont des idées à la pelle pour améliorer leur quotidien. Mais leur nouveau terrain de jeux va-t-il résister à leurs expériences farfelues?

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NOUVEAU ! CINÉ-ATELIERMercredi 11 avril à 15h15

Pour les enfants entre 4 et 6 ans

1 film Pat et Mat déménagent+

1 atelier « Crée ton décor»

Cette animation se déroulera à l’issue de la projection, limitée à 10 enfants (accompagnés de leurs parents).

Inscriptions, informations auprès de Lise Glaudet : 05 49 77 32 40 / l.glaudet@moulinduroc.asso.fr

Lundi 30 avril 18h30 Entrée libre

MON COEURDE PAUL-ELIE BOUTHIER

Durant l’été, Elie, 24 ans, attend désespéré-ment des nouvelles de son ami Tom. Pourquoi Tom ne l’appelle plus ? Pourquoi ne répond-il plus aux messages ? C’est grâce à son amie d’enfance Léa que Elie comble son manque et tente de sortir de cette dépendance.

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— Scénario : Paul-Elie BouthierPhotographie : Sébastien BigetSon : Hugo JaouenMontage : Charlotte Losito

Avec : Maxence Vigneron, Melissa Favreau, Caroline Tricoche, Alex Gauthier

Durée : 22 min—

Du 28 mars au 3 avril

WILLY ET LES GARDIENS DU LACDE ZSOLT PALFI— Hongrie – 2017 / Durée : 1h11 / À partir de 4 ans—Les Verdies sont de petits hommes verts. Leur mission, quand ils en ont l’âge : garder le lac ! L’un d’eux,Willy, rêve d’aventure et de devenir un Gardien. Un jour, le lac se trouve menacé par une alliance de la tribu des Bougons avec les cygnes. Willy, avec l’aide de son grand-père, de la couleuvre et des rainettes, élabore alors un plan pour aider les Gardiens à sauver la paix dans les marais…

En avant-programme de Les Destinées d’Asher les 29, 31 mars, 2, 5, 8 et 9 avril

LE PÊCHEUR ET L’HOMME D’AFFAIRESDE SIMON FRANÇOIS Durée : 3mn34

Un homme d’affaires se rendant à la pêche pour ses vacances en bord de mer rencontre un pêcheur local. Un dialogue s’installe entre les deux hommes.

En avant-programme de America les 12, 14 et 15 avril

GARDEN PARTYDE V. CAIRE, F. BABIKIAN, G. GRAPPERON, V. BAYOUX, T. DUFRESNE ET L. NAVARRO Durée : 7mn25Nominé aux Oscar 2018, Meilleur court-métrage d’animation

Dans une villa abandonnée, des amphibiens explorent les environs, poussés par leurs instincts primaires..

En avant-programme de Luna les 20, 21 et 23 avril

T’ES UN BONHOMMEDE SYLVAIN CERTAINDurée : 2mn14Grand prix du Jury Takavoir 2017

Sous la pression de son grand frère, Willy va devoir devenir un homme...

Paul-Elie Bouthier avait déjà présenté au Moulin du Roc, en février 2016, son premier court-métrage (Dans la chambre des filles) tourné à Niort. Deux ans après, il réalise son deuxième court. Cette fois-ci, c’est en grande salle, accompagné de son équipe, qu’il discutera avec le public à l’issue de la projection.

Mardi 3 avril 20h30

OCÉANEROSE-MARIECHATONS VIOLENTS

Océanerosemarie croque au vitriol les modes de vie et les angles morts de la pensée et des comportements des BBB (les bons blancs bobos) qui ont grandi avec Mitterrand et Touche pas à mon pote et sont aujourd’hui totalement désabusés : « On vote EELV, ça sert à rien mais on aime bien ». Epinglant un racisme de gauche qui « veut garder ses privilèges », vit entre soi et dénonce le communautarisme des autres.

En pantalon et chemise noire, juste avec quelques accessoires, elle campe les multiples personnages de ses méditations et coups de colère, déconstruit les rapports de domination, prend le public, qu’elle rend complice et dont elle déplace le regard, à témoin et à partie.

Cela pourrait parfois sembler moralisateur ou naïf, mais cela marche parce que c’est porté avec talent et conviction, ancré dans une expérience vécue qui éclaire le présent.

Marina Da Silva – L’humanité.fr

TARIFS DE 10 À 26 €

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Mercredi 4 avril 20h30

BRUCE BRUBAKER CODEX

Virtuose visionnaire et provocateur artistique, Bruce Brubaker a été formé à la Juilliard School de New York, qui lui décerne le Prix Edward Steurmann et où il enseignera lui-même.

« Codex fait du bruit, maintenant et aujourd’hui, à partir d’empreintes d’un passé lointain. Une véritable révolution technologique. Au contraire des parchemins qui imposaient jusqu’alors la lecture de la totalité d’un document, le Codex donne un accès direct à l’information grâce à un système ingénieux de pages tournantes. Rédigé par des musiciens anonymes au XVe siècle, les premiers écrits de musique pour piano apparaissent dans un Codex intitulé Faenza. La plupart de ces écritures est basé sur des chants anciens – arrangés, embellis et modernisés pour le clavier. Les musiciens ont pu y découvrir de nombreux détails sur les rythmiques et l’organisation des phrases mélodiques. Près de 500 ans plus tard, les études de Terry Riley pour le clavier présentent des similitudes étonnantes, dans la manière dont les éléments sont associés entre eux à chaque instant. »

Bruce Brubaker

TARIFS DE 10 À 26€ `

Vendredi 6 avril 19h00

RÉPARER LESVIVANTSD’APRÈS LE ROMAN DE MAYLIS DE KERANGALMISE EN SCÈNE : SYLVAIN MAURICE

Dans cette adaptation du livre de Maylis de Kerangal signée Sylvain Maurice, Vincent Dissez habite le texte avec une profondeur rare, toutes ses forces contenues dans un corps sec et souple retrouvant l’équilibre au dernier moment sur le tapis roulant sous ses pieds…

Il n’y a rien d’anecdotique dans ce dispositif spectaculaire, qu’il maitrise parfaitement. Au contraire, son récit dans un couloir au sol glissant fait écho au sujet : la course contre la montre, au détail près, pour « sauver » le cœur d’un jeune surfeur qui vient de rencontrer la mort. Entre les points de vue de l’équipe médicale et celui de la famille, Dissez bascule sans cesse entre récit de vie et récit de mort, dans un équilibre paradoxal bouleversant. Il donne le texte, au plus juste, discrètement soutenu par Joachim Latarjet à la guitare et au trombone.

Emmanuelle Bouchez - Télérama

La coordination hospitalière des dons d’organes animera un débat à l’issue de la représentation.

TARIFS DE 10 À 26 €

DURÉE : 1h20

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Samedi 28 avril 21h00

GAËL FAYERÉVÉLATION SCÈNESAUX VICTOIRES DE LA MUSIQUE 2018

Fils de l’exil et du métissage, Gaël Faye exorcise ses maux par l’écriture. Une plume alerte, vivante, à la précision chirurgicale, qui lui a valu de remporter le Prix Goncourt des lycéens avec son roman Petit Pays. Écrivain donc, mais aussi talentueux rappeur.

Après Pili Pili sur un croissant au beurre, Gaël Faye navigue à nouveau de ses origines africaines au jazz et au hip hop en une seule et grande respiration. Et exhorte à ne former qu’un bloc d’humanité, de Paris au Burundi, en terra incognita.

Pour terminer en beauté cette saison riche en partenariats, le Camji et le Moulin du Roc mettent à l’honneur la scène émergente hip-hop. Un aller/retour entre les deux salles niortaises avec deux artistes en pleine ascension : Eddy de Pretto, le vendredi 27 avril au Camji (complet) et Gaël Faye, le samedi 28 avril en salle Avron (complet - concert debout).

TARIFS DE 10 À 20 €

EN PARTENARIAT AVEC LE CAMJI

Jeudi 3 mai 20h30 Vendredi 4 mai 19h00

NÉVROTIK HÔTELMICHEL FAU

Entre personnages kitsch et humour ciselé, le comédien-metteur en scène revisite le mélo amoureux rose bonbon.

C’est un monstre hybride entre Ava Gardner et Michou, Emma Bovary et Freddy Krueger. Le camp, ce mélange d’ironie, d’esthétisme et de théâtralité qui a innervé la culture gay, a produit une tripotée de névrosées excentriques qui répondrait au descriptif. Mais le personnage de Lady Margaret, interprété ici par l’incomparable Michel Fau, est une des représentantes les plus nobles de l’indispensable clique des « mamies bitchy ».

Michel Fau s’est bien entouré : chansons inédites de Michel Rivgauche, musiques signées Jean-Pierre Stora, dialogues parfaits de Christian Siméon qui portent haut l’art de l’humour vipérin et de la mauvaise foi accablante. De quoi lui donner toute la liberté de revisiter de manière minutieusement ciselée les grands stéréotypes du jeu mélodramatique et d’appliquer le programme qu’il ne cesse d’affiner depuis ses collaborations avec Olivier Py.

Eve Beauvallet - Libération

TARIFS DE 10 À 32 € DURÉE : 1h30

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Mardi 24 avril 20h30 Mercredi 25 avril 19h00

BOVARYTIAGO RODRIGUES

Une plongée envoûtante dans l’œuvre de Flaubert, qui, par une voie détournée - le procès intenté à l’écrivain en 1857 pour immoralité -, fait rebattre à tout rompre le cœur de l’héroïne. Emma ressuscite sous nos yeux, amoureuse et libre pour l’éternité.

D’abord, paraît Flaubert lisant une lettre adressée à sa chère Elisa Schlésinger, dans laquelle il se plaint du sort néfaste réservé à son livre. Puis s’ouvre le procès, où s’opposent le redoutable Pinard pour l’accusation et le madré Sénard pour la défense. Tiago Rodrigues maîtrise avec naturel et fluidité ce chassé-croisé entre histoire, littérature et théâtre. Cultivant le côté « free style » du théâtre de plateau, il multiplie les morceaux de bravoure[...].Les comédiens, d’une justesse infinie, changent sans cesse d’humeur, de ton et de rôle : les magistrats se métamorphosent en amants. Tout le monde aime Emma - sur scène comme dans la salle - et participe à la consolidation du mythe.

Philippe Chevilley - Les Echos

TARIFS DE 10 À 26 €

DU 28 MARS AU 3 AVRIL MER. 28 JEU. 29 VEN. 30 SAM. 31 DIM. 1ER AVRIL LUN. 2 MAR. 3THE RIDER 18h . 20h 16h 16h . 20h 14h . 18h . 20h 16h . 18h30 18h15 20hLES DESTINÉES D’ASHER 15h45 . 20h15 18h* 18h 16h . 20h15* 18h . 20h 16h15* . 17h45 18hLA PRIÈRE 14h . 16h 20h 14h . 18h30 18h15 16h30 . 20h30 20h15 16hTESNOTA 17h45 - 20h30 15h45 - 15h30 -LUNA - - - - - 20h + débat -WILLY ET LES GARDIENS DU LAC 14h15 - - 14h15 15h15 15h -

DU 4 AU 10 AVRIL MER. 4 JEU. 5 VEN. 6 SAM. 7 DIM. 8 LUN. 9 MAR. 10THE RIDER - 18h15 16h 16h15 . 20h15 18h . 20h 18h30 . 20h30 20h15LES DESTINÉES D’ASHER 20h45 20h15* 14h 18h 16h30* . 18h30 18h* 20h30LA PRIÈRE - - 20h15 16h . 18h15 20h15 16h 15h . 18h30TESNOTA 18h30 16h 18h 20h 15h45 20h 18hPAT ET MAT DÉMÉNAGENT - - - 15h + ciné-goûter 15h30 15h 17hLE VENT DANS LES ROSEAUX - - - 14h45 + ciné-goûter - - -

DU 11 AU 17 AVRIL MER. 11 JEU. 12 VEN. 13 SAM. 14 DIM. 15 LUN. 16 MAR. 17KINGS 16h15 . 20h30 18h15 . 20h30 18h30 . 20h 14h15 . 16h15 . 20h 18h 16h15 . 20h15 16h . 18h30LUNA 18h15 . 20h15 18h30 15h15 . 20h30 18h . 20h15 16h . 20h 18h30 . 20h30 18h . 20h30AMERICA 18h30 14h15 . 20h15* 18h 14h . 18h15* 18h15* . 20h15 18h15 20hPAT ET MAT DÉMÉNAGENT 15h15 + ciné-atelier 16h 17h 15h45 15h45 14h 15hLE VENT DANS LES ROSEAUX 14h 17h 14h 16h45 17h 15h -

DU 18 AU 24 AVRIL MER. 18 JEU. 19 VEN. 20 SAM. 21 DIM. 22 LUN. 23 MAR. 24KINGS 18h30 . 20h45 18h 18h30 20h15 16h15 . 18h 16h 14h . 20hLUNA 17h15 16h 20h* 18h30* 18h15 . 20h15 20h* 18hIL FIGLIO, MANUEL 20h30 18h30 18h 20h30 20h 18h 16hIRRINTZINA - 20h + débat - - - - -LE VENT DANS LES ROSEAUX - 14h30 14h30 14h30 15h - -

LE LAURÉAT - - 20h30 - 16h - - DU SILENCE ET DES OMBRES - 20h30 - 18h - - - J’AI MÊME RENCONTRÉ… 19h - - 16h - - - BILLY ELLIOT 14h (VF) + ciné-danse - 16h (VOSTF) - - - -

DU 25 AVRIL AU 1ER MAI MER. 25 JEU. 26 VEN. 27 SAM. 28 DIM. 29 LUN. 30 MAR. 1 MAIABRACADABRA 14h . 20h30 18h30 15h 14h . 16h 18h30 20h30 -LES BONNES MANIÈRES 18h 20h15 17h 20h15 15h30 . 20h15 15h30 . 18h -FROST 15h45 14h . 16h15 - 18h 18h . 20h30 16h . 20h15 -L’INSOUMIS - - 20h + débat - - - -MON COEUR - - - - - 18h30 + débat -

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2018

—N° 307

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9 BD MAIN79000 NIORT

Mensuel cinéma du Moulin du Roc, Scène Nationale de Niort. 9 boulevard Main CS 18555 - 79025 Niort Cedex / Tel : 05 49 77 32 30

www.moulinduroc.asso.fr / contact@moulinduroc.asso.frRédaction et choix des textes : Marc Lanel,

Directeur de la publication : Paul-Jacques Hulot.

Les salles de cinéma du Moulin du Roc sont classées Art et Essai avec les labels «Recherche et Découverte», «Jeune Public» et «Patrimoine et Répertoire» et labellisées « Europa Cinémas » .Le Moulin du Roc est adhérent de l’ACOR, de l’AFCAE, de l’ACID, de l’ADRC.

I.S.S.N.1161 - 7799 .Licences spectacles n°1-1061165/ n°2-1061166/ n°3-1061167

Conception graphique : BANG / Réal. : E. Autain et L. Glaudet Imprimé sur les presses de Raynaud Imprimeurs sur papier Magno satin, en 5500 ex.

TARIFS CINÉMA Plein tarif : 7 € Carte AMDR : 5,50 € Carte JMDR (-30 ans)et carte RMDR : 5 € Moins de 14 ans : 4 € Lundi tarif réduit : 5,50 € forfait ciné 10 : 47 €

version française sous-titréepour sourds et malentendants

PLAY

IT

AG

AIN

* Séance précédée d’un court-métrage