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ÉDITION 2014 TOME 1 RAPPORT AU COMITé INTERMINISTéRIEL DE LA JEUNESSE

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  • DITION 2014 TOME 1

    RappoRt au Comit inteRministRiel dela Jeunesse

  • 3SOMMAIREPrambule mthodologique .......................................................................... 4

    Avant propos.................................................................................................... 5

    Point davancement par objectif ................................................................. 10

    1. Orientation : Crer un service public dinformation, daccompagnement

    et dorientation qui rponde la diversit des besoins des jeunes ................ 12

    2. Dcrochage scolaire : Promouvoir la russite de tous les jeunes

    en luttant contre le dcrochage scolaire ......................................................... 15

    3. Sant : Amliorer la sant des jeunes et favoriser laccs la prvention

    et aux soins ..................................................................................................... 20

    4. Logement : Faciliter laccs des jeunes au logement ................................ 25

    5. Emploi : Favoriser laccs lemploi des jeunes ........................................ 28

    6. Insertion : Scuriser les parcours dinsertion sociale

    et professionnelle des jeunes .......................................................................... 34

    7. Rinsertion : Favoriser le parcours de rinsertion des jeunes dtenus

    ou faisant lobjet dune mesure judiciaire ........................................................ 37

    8. Sport, art et culture : Favoriser laccs des jeunes aux sports, lart,

    la culture et une offre audiovisuelle et numrique de qualit .................... 43

    9. Culture numrique : Dvelopper la culture numrique

    et laccs des jeunes aux nouveaux mtiers de lInternet .............................. 49

    10. Mobilit : Accrotre et diversifier la mobilit europenne et internationale des jeunes ............................................................................ 53

    11. Engagement : Promouvoir et valoriser lengagement des jeunes ........... 56

    12. Participation citoyenne : Renforcer la reprsentation des jeunes

    dans lespace public ................................................................................................59

    13. Institutions et lutte contre la discrimination : Conforter le lien

    entre les institutions et les jeunes et lutter contre les discriminations ............ 63

    Liste des contributeurs ................................................................................ 67

  • PRAMbulE MthOdOlOgIquE

    La prparation de ce rapport davancement des travaux du Gouvernement

    sur le plan Priorit Jeunesse a fait lobjet de runions dchanges

    et de concertation organises par le ministre charg de la jeunesse

    pour chacun des treize chantiers arrts lors du Comit interministriel

    de la Jeunesse en fvrier 2013.

    Chaque ministre pilote a eu la responsabilit de rdiger une note

    de synthse concernant lavancement de la ou des mesures dont il a la charge.

    Ces notes ont t partages entre lensemble des participants (autres

    ministres, rfrents internes du ministre charg de la jeunesse, reprsentants

    de lINJEP1, organisations de jeunes : conseil national de jeunesse

    et dducation populaire /CNAJEP2 et Forum franais de la jeunesse).

    A lissue de chacune de ces runions, des synthses ont t labores,

    dgageant les ides fortes pour chaque mesure et ouvrant des perspectives

    plus gnrales en prparation du prochain Comit interministriel

    de la Jeunesse.

    La liste de lensemble des contributeurs est prsente ci-contre.

    1. Institut national de la jeunesse et de lducation populaire

    2. Comit pour les relations na-tionales et internationales des associations de jeunesse et dducation populaire

  • 5AVANt-PROPOS

    La priorit donne la jeunesse par le Prsident de la Rpublique est porte par lensemble

    du Gouvernement. Lobjet de cette nouvelle politique est daccompagner les jeunes dans

    leur parcours, leur vie quotidienne, leurs projets afin de favoriser leur accs lautonomie et

    la responsabilit dans les meilleures conditions possibles. Cette politique sinscrit pleinement

    dans le nouveau modle franais qui fait de la co-construction, du dialogue et de la concertation

    des principes incontournables de sa mise en uvre.

    Lobjectif qui sous-tend lensemble du plan daction du gouvernement en faveur de la jeunesse vise

    la transformation de laction publique autour de quatre fondamentaux :

    favoriser le droit commun pour laccs aux droits sociaux : trop souvent mconnus des

    jeunes ou trop complexes pour tre apprhends spontanment, les droits sociaux donnent

    lieu des dispositifs cibls qui se succdent et saccumulent sans toujours atteindre leur cible,

    alors que la plupart des situations devraient tre traites par le droit commun ;

    viser lautonomie et la scurisation des parcours dans leur globalit : la politique en faveur

    de la jeunesse doit permettre chaque jeune de construire un projet de vie et daccder

    lautonomie au terme dun parcours scuris. Laccompagnement propos dans le cadre

    des politiques publiques doit tendre englober leur parcours depuis la formation jusqu lemploi,

    en prenant en compte laccs au logement, la sant, aux ressources, aux loisirs, la culture,

    et la mobilit ;

    lutter contre les ingalits et les discriminations : la politique de jeunesse sadresse tous

    les jeunes, et permet de lutter efficacement contre toutes les discriminations dont ils sont lobjet ;

    encourager la participation des jeunes et la co-construction des politiques publiques :

    acteurs de la citoyennet, les jeunes aspirent tre reconnus comme tels. Leur participation doit

    tre encourage et valorise tous les niveaux, en prenant appui notamment sur leurs organisations

    et en co-construisant les politiques publiques avec eux.

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 20146

    Le premier comit interministriel de la jeunesse runi le 21 fvrier 2013 a permis de dfinir

    13 chantiers prioritaires, dclins en 47 mesures concrtes. Celles-ci ont t labores en rponse

    aux attentes exprimes par les jeunes eux-mmes.

    Au-del de la mise en uvre des 47 mesures, dont les bnfices sont dores et dj tangibles

    pour certaines dentre elles, le plan daction pour la jeunesse a renforc de faon significative

    la dynamique interministrielle. Il a donn une impulsion dcisive au dialogue avec les jeunes et jet

    les bases indispensables pour dvelopper des politiques de jeunesse globales et intgres.

    Une affirmation de la priorit franaise en faveur de la jeunesse, dclinant nos engagements

    au niveau europen

    En prenant appui sur la dynamique engage pour le Plan priorit jeunesse, les autorits

    franaises ont transmis la Commission europenne, le 20 dcembre 2013, un plan national

    de mise en uvre de la Garantie europenne pour la jeunesse. Il porte la rponse de la France

    la Recommandation du Conseil europen du 22 avril 2013 sur ltablissement dune Garantie

    europenne pour la jeunesse, qui a t fortement soutenue par la France. Il sagit de veiller

    ce que tous les jeunes de moins de 25 ans se voient proposer un emploi de qualit, une formation

    continue, un apprentissage ou un stage dans les quatre mois suivant la perte de leur emploi

    ou leur sortie de lenseignement formel . Le plan national traduit leffort engag et permet

    de construire et de mobiliser de nouvelles initiatives pour renforcer les dispositifs existants,

    amliorer la coordination des acteurs, mieux assurer la complmentarit des structures dans

    le reprage des jeunes NEETS et leur prise en charge et accompagnement. Il rejoint et impacte

    notamment les chantiers 5, 6 et 10 du CIJ.

    Une dynamique interministrielle qui a contribu structurer le travail men par les comits

    dadministration rgionale

    Llaboration du plan daction du gouvernement pour la jeunesse sest effectue ds lautomne

    2012 dans une dynamique interministrielle forte.

    Le ministre charg de la jeunesse sest mobilis pour animer la coordination interministrielle,

    suivre le dveloppement de chacune des mesures et veiller la cohrence entre lvolution du plan

    et les autres dynamiques interministrielles en cours dans les champs de la lutte contre la pauvret,

    la politique de la ville, la promotion de lgalit entre les femmes et les hommes ou le handicap.

    Parmi les 24 ministres engags dans le plan daction, 11 pilotent la mise en uvre de mesures

    en lien avec les ministres partenaires concerns ; tous contribuent aux remontes dinformation

    et llaboration des points dtape prparatoires aux runions interministrielles et participent

    rgulirement aux temps dchanges organiss par la coordination interministrielle.

  • 7Pour accompagner ces nouvelles modalits de travail, le ministre charg de la jeunesse

    a adapt un outil de suivi existant, en lien avec le secrtariat gnral la modernisation de laction

    publique (SGMAP), pour mettre disposition de lensemble des partenaires un espace partag

    interministriel. Cette application, dnomme SIPAJ (Systme dInformation du Plan dAction

    du gouvernement pour la Jeunesse), est oprationnelle pour les administrations centrales et son

    accs sera tendu aux services dconcentrs en 2014.

    A la suite de linstruction adresse aux prfets de rgion le 23 juin 2013 par la ministre charge

    de la jeunesse, ceux-ci ont runi dans toutes les rgions des comits dadministration rgionale

    (CAR) consacrs la jeunesse; les directions rgionales de la jeunesse, des sports et de la cohsion

    sociale (DRJSCS) jouant un rle moteur pour animer le travail entre les services dconcentrs

    en lien troit avec les secrtaires gnraux aux affaires rgionales (SGAR). Dans les territoires

    ultramarins, les directions de la jeunesse, des sports et de la cohsion sociale (DJSCS)

    et les sous-prfets la cohsion sociale et la jeunesse se sont fortement impliqus en raison

    de lacuit des problmes rencontrs par les jeunes dans ces territoires.

    Dans la totalit des rgions, les prfets ont valid des dclinaisons territoriales du plan Priorit

    Jeunesse qui sont actuellement en cours de dploiement. Ces plans rgionaux sappuient la fois

    sur le plan gouvernemental valid par le CIJ et sur des diagnostics territoriaux.

    A la faveur des travaux de dclinaisons territoriales du CIJ, la collaboration tat/Rgions est appele

    se renforcer et des stratgies communes voient le jour. Certaines dmarches de formalisation sont

    construites en rfrence la proposition de la Commission Jeunesse de lAssociation des rgions

    de France (ARF) du 17 janvier 2013 de mettre en place, dans chaque rgion, une confrence

    permanente de la jeunesse .

    En Guadeloupe, une confrence rgionale permanente de la jeunesse a t installe le 10 octobre

    dernier sous la coprsidence de la prfte de rgion, de la prsidente du Conseil rgional et du

    prsident du Conseil gnral. Une convention assortie dune charte dengagement a t signe

    pour trois ans, la dclinaison territoriale du CIJ constituant ainsi le volet tat du schma rgional

    des politiques de jeunesse.

    En Lorraine, la charte de partenariat LORJeune conclue en 2012 entre ltat et le Conseil rgional

    a t ractualise le 19 dcembre 2013 en associant les Conseils gnraux. Cet espace rgional

    de concertation des politiques jeunesse doit permettre de dfinir, engager et valuer un programme

    concert dactions sappuyant sur huit priorits partages permettant ainsi de mieux structurer

    et renforcer les dynamiques des politiques publiques. LORJeunes comprend dans ses instances

    une confrence jeunesse qui a vocation runir chaque anne lensemble des acteurs publics

    et privs, ainsi que les jeunes.

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 20148

    Un dialogue avec les jeunes renouvel tous les niveaux qui permet denvisager la mise

    en uvre de politiques de jeunesse intgres dans chaque territoire

    Si des temps dchanges rguliers entre la puissance publique et les bnficiaires sont largement

    dvelopps, la co-construction des politiques publiques avec les jeunes est une pratique encore

    rcente.

    Dans les domaines de laction publique o il existe une reprsentation structure des jeunes

    bnficiaires, par exemple les tudiants, la co-construction est plus avance. Ces domaines

    restent minoritaires ce jour. A linverse, certains publics, comme les jeunes sous main de justice,

    prsentent des spcificits qui ncessitent une rflexion complmentaire pralable la mise en

    place de modalits adaptes pour cette interlocution.

    De ce fait, la mise en place dun dialogue spcifique avec les jeunes dans le cadre du plan priorit

    jeunesse a ncessit un temps dappropriation et dadaptation de la part des ministres concerns

    mais au terme de cette premire anne, un dialogue rgulier est instaur avec les organisations

    reprsentatives des jeunes, au premier rang desquelles le Forum franais de la jeunesse.

    Les modalits retenues pour linterlocution avec les jeunes sont diverses : invitation des jeunes aux

    groupes de travail de construction des mesures (garantie jeunes, mesures concernant la garantie

    universelle des loyers) ; participation aux comits de suivi des exprimentations (garantie jeunes) ;

    prise en compte de la dimension de co-construction comme un des critres de slection

    des projets exprimentaux soutenus par ltat (Fonds dExprimentation pour la Jeunesse pour

    lappel projets logement des jeunes en errance notamment).

    Plusieurs ministres ont souhait afficher leur volont de co-construire avec les jeunes en ouvrant

    leurs travaux par un dbat public dont la dynamique repose sur la parole des jeunes.

    Ainsi la Confrence Nationale de Sant et le ministre des affaires sociales et de la sant ont-ils

    eu recours un dbat public sur le thme Les jeunes et la sant : comment tre plus solidaires ?

    dans le cadre de llaboration de la nouvelle stratgie nationale de sant.

    Ldition 2014 des Assises de lentrepreneuriat ciblera les jeunes, les petites et moyennes

    entreprises (PME) et sera loccasion de btir avec eux une politique qui les concerne. Des dbats

    rgionaux seront organiss avec la participation des organisations de jeunes.

    Dans certains territoires, des temps dchanges sont galement ouverts aux jeunes et rassemblent

    institutions et organisations reprsentatives de jeunes (Conseil rgionaux ou gnraux de jeunes,

    Conseils acadmiques de la vie lycenne, organisations tudiantes, reprsentants locaux

    des membres du Forum franais de la jeunesse, organisation locale de jeunes).

    Les DRJSCS mettent en uvre des dmarches de sensibilisation en direction des jeunes en vue

  • 9dune participation citoyenne individuelle (jeunes en mission de service civique, ou suivis par

    la mission locale, en formation,).

    En accroissant ainsi la part des projets partags entre les services dconcentrs de ltat et les

    collectivits territoriales et en mettant lchange avec les jeunes au cur de la dynamique politique,

    se dveloppent peu peu des politiques de jeunesse intgres en phase avec les besoins exprims

    par les jeunes.

    Un rapport annuel sur ltat de la jeunesse, construit autour dun tableau de bord pour

    partager les constats et mesurer les impacts des actions engages

    Le Comit Interministriel de la Jeunesse du 21 fvrier 2013 a act que le rapport prsentant ltat

    davancement du plan daction du Gouvernement pour la jeunesse serait complt dun tat de

    la jeunesse tabli partir dune slection dindicateurs statistiques, linstar du tableau de bord

    de la jeunesse mis en place par les institutions europennes.

    Le Premier ministre a confi lInstitut national de la jeunesse et de lducation populaire (INJEP -

    Observatoire de la jeunesse et des politiques de jeunesse) le soin de prparer un rapport annuel sur

    ltat de la jeunesse en concertation avec les organisations de jeunes. Il sagit de doter les politiques

    de jeunesse dlments objectifs et partags.

    Pour finaliser, suivre et actualiser ce tableau de bord de ltat de la jeunesse, un groupe

    interministriel permanent, prsid par le directeur de lINJEP, a runi des reprsentants des

    services statistiques ministriels (SSM) de tous les ministres concerns par les mesures du CIJ.

    Le rapport annuel sur ltat de la jeunesse qui constitue la seconde partie de ce rapport au Premier

    ministre comprenant deux parties :

    un tableau de bord qui est une production collective du groupe interministriel rassemblant

    les organismes producteurs de donnes de la statistique publique coordonn par lINJEP ;

    chaque service statistique concern a collect les indicateurs retenus de son champ et rdig

    les commentaires lis. La version dtaille du tableau de bord est prcde dune version

    synthtique de celui-ci abrge ;

    une mise en perspective europenne ralise par lINJEP sous sa seule responsabilit qui offre

    une vision territorialise de la situation des jeunes et met disposition les donnes statistiques

    europennes sur les jeunes. Celles-ci couvrent cinq grandes thmatiques (lducation, lemploi,

    la culture/le numrique/ la crativit, lengagement/la participation sociale et politique, la mobilit

    europenne et internationale) correspondant aux priorits retenues par lUnion europenne pour

    la coopration europenne dans le cadre de la stratgie pour la jeunesse 2010-2018.

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 201410

    POINt dAVANcEMENt PAR ObjEctIf cl

    Fruit dun travail interministriel et dune nouvelle approche des politiques en

    faveur de la jeunesse, le point davancement qui suit dcrit, pour chacun des

    chantiers, les dmarches inities en 2013 et les perspectives de dveloppement

    pour 2014.

  • 11

    Point davancement par objectif

  • Rappel de la pRoblmatique

    CReR un seRviCe publiC dinfoRmation, daCCompagnement et doRientation qui Rponde la diveRsit des besoins des jeunes

    1. ORIENtAtION

    u n service public de lorien-tation au plus prs des ter-ritoires et des besoins en qualifications des jeunes et des en-treprises est un enjeu direct de com-

    ptitivit pour la France et est inscrit

    ce titre comme une dcision du

    Pacte de comptitivit (mesure 20).

    Les dfauts dorientation produisent

    de nombreux dcrochages scolaires

    et de sorties sans qualification, alors que, dans le mme temps, de nom-

    breuses entreprises ne trouvent pas

    de personnels qualifis. Un service public de lorientation de qualit est

    aussi indispensable dans le cadre de

    la vie professionnelle afin de faciliter linsertion et la reconversion profes-

    sionnelle des jeunes actifs soumis

    des mobilits professionnelles de

    plus en plus frquentes.

    De multiples acteurs et oprateurs,

    ingalement rpartis sur le territoire,

    produisent et diffusent de linforma-

    tion, conseillent et accompagnent les

    jeunes. Paralllement, linformation

    distance ne rpond pas tous les

    besoins.

    Lenjeu de ce chantier est de rpondre

    la ncessit dun service public de

    lorientation pertinent pour les diff-

    rents publics et sinscrivant dans une

    logique de continuit et darticulation

    entre lorientation scolaire, universi-

    taire et professionnelle et dune offre

    dinformation lisible, accessible et

    efficace travers de deux mesures :

    n Cration dun nouveau service

    public de lorientation dans le cadre

    de la loi relative la formation

    professionnelle, lemploi et la

    dmocratie sociale (mesure 1)

    n Rationalisation des dispositifs

    dinformation des jeunes (mesure 2)

  • 13

    avanCement du ChantieR oRientation et dClinaison teRRitoRiale

    l e nouveau service public de lorientation (SPO) sera mis en place par les conseils r-gionaux en lien avec les ministres

    concerns dans le cadre de la loi re-

    lative la formation professionnelle,

    lemploi et la dmocratie sociale.

    Il aura pour mission de coordonner

    et mettre en rseau au niveau rgio-

    nal tous les services et les structures

    spcialises et gnralistes dinfor-

    mation, dorientation et daccompa-

    gnement des jeunes afin de leur pro-poser des solutions adaptes leur

    situation en matire de formation, de

    logement, de sant ou de mobilit.

    Dbute en septembre 2013, cette

    prfiguration a pour objet danticiper

    la nouvelle organisation et un nou-

    veau pilotage du service public de

    lorientation au niveau rgional.

    Elle est suivie par un comit de pi-

    lotage associant les ministres de

    lducation nationale, de lagriculture,

    de lenseignement suprieur et de la

    recherche, de lemploi, de la jeunesse

    ainsi que le ministre charg des col-

    lectivits territoriales.

    De son ct, le ministre des

    Sports, de la Jeunesse, de

    lducation populaire et de

    la Vie associative

    lance un programme dex-

    primentation pour intgrer

    la dimension information

    jeunesse dans le SPRO

    Construit en collaboration avec les

    Directions Rgionales de la Jeunesse,

    des Sports et de la Cohsion Sociale

    (DRJSCS), ce programme sadresse

    aux structures Information Jeunesse

    (IJ) engages dans le SPO actuel

    (CRIJ, PIJ, BIJ) des 8 rgions concer-

    nes. Les exprimentations menes

    devront tester lintgration et/ou le

    renforcement de la dimension infor-

    mation et accompagnement des

    jeunes dans les services publics r-

    gionaux de lorientation prochaine-

    ment mis en place. Une enveloppe globale de 800 000 euros est alloue

    cette exprimentation.

    Le calendrier prvu a t respect : lancement du programme dexpri-

    mentation en octobre 2013, pour une

    mise en uvre allant de fin novembre 2013 fin 2014.

    Dans ce contexte, le ministre de lducation

    nationale pilote la mise en place, conjointement

    avec lAssociation des rgions de France,

    dune prfiguration de la rforme du service public

    de lorientation dans 8 rgions (Aquitaine, Auvergne,

    Bretagne, Centre, Limousin, Pays de la Loire,

    Poitou Charente et Rhne Alpes)

    le calendrier prvu a t respect : lancement du programme dexprimentation en octobre 2013, pour une mise en uvre allant de fin novembre 2013 fin 2014.

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 201414

    Les organisations de jeunes seront

    associes sur les aspects de conseil

    personnalis, doutils numriques

    dinformation et daccompagnement

    des jeunes.

    Un plan daction relatif la rationali-sation des dispositifs dinformation

    des jeunes a en outre t labor par

    les ministres de la jeunesse et des

    affaires sociales.

    La priorit a t donne

    lapproche parcours

    dusagers , partant ainsi

    des besoins et situations

    relles des jeunes et lin-

    formation en tant quoutil et

    cl dentre pralable la

    mobilisation effective des

    droits, aides et dispositifs

    qui concernent les jeunes.

    peRspeCtives 2014

    l e Service public rgional de lorientation (SPRO) sera g-nralis en 2014. Le conseil en volution profession-

    nelle en direction des jeunes sera d-

    ploy dans le courant de lanne par

    le rseau des missions locales pour

    tre oprationnel partir du 1er jan-

    vier 2015. Il sera mis en uvre dans

    le cadre du SPRO, il intgre le premier

    niveau de service de ce dernier sur le

    champ de linformation et du conseil

    de premier niveau en orientation. Il

    assure en outre laccompagnement

    renforc llaboration dun projet

    professionnel et laccs la forma-

    tion. Il doit ainsi faciliter la mobilisa-

    tion du compte personnel de forma-

    tion et le retour en formation initiale

    diffr chaque fois quun jeune en

    exprime le souhait.

    - Loffre de formation universitaire

    sera rendue beaucoup plus lisible

    avec la poursuite dune meilleure ar-

    ticulation entre le lyce et le premier

    cycle de lenseignement suprieur

    dans le cadre du chantier Bac-3/

    Bac+3, la simplification des intituls de licences gnrales (rentre 2014),

    des licences professionnelles et des

    masters (2014 et 2015).

    - Les choix dorientation des lycens

    vers lenseignement suprieur seront

    facilits par la simplification de la pro-cdure Admission Post-Bac.

    Une nouvelle mesure, caractre transversal, visant lamlioration de

    loffre dinformation porte par les

    administrations (Etat et collectivits

    territoriales) pour promouvoir laccs

    des jeunes aux droits et aux services

    qui les concernent, sera porte par le

    ministre des Sports, de la Jeunesse,

    de lducation populaire et de la Vie

    associative avec lappui technique

    du Secrtariat la modernisation de

    laction publique qui en a manifest

    lintrt.

  • 15

    Rappel de la pRoblmatique

    pRomouvoiR la Russite de tous les jeunes en luttant ContRe le dCRoChage sColaiRe

    2. dcROchAgE ScOlAIRE

    d fini comme la situation dun jeune qui quitte le systme de formation ini-tiale avant lobtention dun diplme

    de niveau quivalent au CAP ou BEP

    (soit au moins le niveau V), le d-

    crochage scolaire concerne environ

    140 000 jeunes chaque anne.

    Les moyens didentification des d-crocheurs existent via le systme

    interministriel dchanges dinfor-

    mations (SIEI). Les 360 plateformes

    dappui et de suivi des dcrocheurs

    sont actives dans la plupart des bas-

    sins de formation et demploi.

    Lobjectif fix par le Prsident de la Rpublique est de diviser par deux le

    nombre de jeunes dcrocheurs avant

    la fin de la mandature.

    Pour rpondre cet objectif, 5 types

    dactions ont t mis en uvre :

    n Dvelopper des rseaux formation

    / qualification / emploi (FOQUALE) pour offrir une solution adapte

    chaque dcrocheur (mesure 3)

    n Recourir au service civique pour

    offrir une solution aux dcrocheurs

    (mesure 4)

    n Prvenir et lutter contre le dcro-

    chage (mesure 5)

    n Prvenir les sorties sans diplme

    du 1er cycle post-baccalaurat et

    amliorer la russite des tudiants

    (mesure 6)

    n Exprimenter la possibilit de lais-

    ser aux parents le choix de la d-

    cision dorientation en fin de 3me (mesure 7).

    le dcrochage scolaire concerne environ 140 000 jeunes chaque anne.

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 201416

    avanCement du ChantieR dCRoChage sColaiRe et dClinaison teRRitoRiale

    l es actions engages pour favoriser le retour en forma-tion diplmanteEn dcembre 2012, le ministre de

    lducation nationale mettait en

    place un dispositif rseaux For-

    mation, qualification, emploi (FO-QUALE). Lobjectif fix tait de faire revenir 20 000 jeunes, sortis sans

    diplme du systme ducatif, dans

    un parcours de formation qualifiante durant lanne 2013.

    Des rseaux FOQUALE ont t pro-gressivement mis en place dans

    chaque bassin de formation et dem-

    ploi autour des 360 plates-formes

    dappui et de suivi du dcrochage

    scolaire. Celles-ci assurent la coor-

    dination de laction des acteurs de

    terrain (rectorats, service public de

    lemploi, services de ltat, des R-

    gions et des collectivits locales) qui

    identifient, contactent et orientent les dcrocheurs vers une solution.

    Les rseaux FOQUALE offrent des solutions de retour en formation : lyces professionnels, micro lyces

    et solutions innovantes, GRETA, ap-

    prentissage public , actions de

    la mission de lutte contre le dcro-

    chage scolaire. Ils proposent ga-

    lement des solutions en partenariat

    avec lAgence du service civique.

    Dsormais plus de 450 responsables

    acadmiques de rseaux FOQUALE proposent des solutions aux jeunes

    dcrocheurs qui sengagent en si-

    gnant un contrat Formation Qualifi-cation Emploi quand ils entrent dans

    un processus de retour en formation.

    l es rsultats obtenus en 2013 ont dpass les objectifs :Durant lanne 2013, les plate-formes dappui et de suivi aux dcro-

    cheurs ont repris contact avec plus

    de 180 000 dcrocheurs dont plus

    de 100 000 ont bnfici dun entre-tien et plus de 90 000 ont obtenu une

    solution ou un accompagnement,

    dont 34 000 dans les rseaux

    FOQUALE, 44 000 dans les missions locales et 12 000 auprs dautres par-

    tenaires, en particulier les Rgions.

    Pour 34 000 jeunes, les

    rseaux FOQUALE ont

    trouv une solution ou un

    accompagnement :

    20 000 sont de retour en

    formation initiale diplmante

    (par exemple :

    places disponibles dans

    des formations en lyces

    professionnels menant

    des mtiers ayant des

    besoins de recrutement

    avrs), 3 000 sont en

    service civique et 11 000

  • 17

    jeunes bnficient dun

    parcours de retour en

    formation accompagn par

    la Mission de lutte contre

    le dcrochage scolaire

    (MLDS).

    Environ 60% des jeunes qui ont trou-

    v des solutions sont gs de 16

    18 ans ; la majorit sont issus des

    filires professionnelles.

    De nombreuses solutions inno-

    vantes sont galement nes de cette

    dynamique. Des collaborations avec

    lONISEP ont t dveloppes ;

    notamment le site daccompagne-

    ment masecondechance.fr. Des

    clauses sociales de formation , au

    bnfice des jeunes dcrocheurs, ont t introduites dans les marchs pu-

    blics de lducation nationale.

    De nouvelles structures innovantes

    de raccrochage (micro lyces notam-

    ment) sont cres afin de disposer dau moins une structure par acad-

    mie la rentre 2014. En janvier 2014,

    24 structures sont implantes dans

    16 acadmies et accueillent plus de

    1000 lves.

    l a prvention du dcrochage scolaireLa mission gnrale din-sertion (MGI) a volu en Mission

    de lutte contre le dcrochage sco-

    laire (MLDS), troitement associe

    lanimation des plates-formes et des

    rseaux FOQUALE. Ses objectifs prioritaires sont dsormais dviter

    les sorties prmatures du systme

    ducatif et de favoriser lobtention

    dun diplme. Elle apporte un conseil

    au niveau de ltablissement scolaire

    et du bassin de formation, ainsi quun

    accompagnement spcifique pour

    les jeunes en risque de dcrochage.

    Afin dagir au plus tt et pour favori-ser la persvrance scolaire, les dis-

    positifs de prvention du dcrochage

    et de lutte contre labsentisme sont

    renforcs. Avec lappui de la protec-

    tion judiciaire de la jeunesse, des

    dispositifs relais, complts par les

    internats relais pour les lves en

    rupture plus profonde, proposeront

    des jeunes de moins de seize ans un

    accompagnement ducatif renforc

    dans le cadre dfini par une circulaire interministrielle ducation nationale,

    russite ducative et justice.

    Lamnagement dun premier tri-

    mestre de dtermination en 2nde pro-

    fessionnelle permettra des jeunes,

    mal orients, de changer de filire de formation professionnelle.

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 201418

    Lensemble de ces mesures prend

    appui sur le renforcement de la coo-

    pration entre les parents et lcole.

    Lexprimentation du dernier mot

    laiss aux parents lors du choix de la

    voie dorientation en fin de troisime devrait galement contribuer pr-

    venir le dcrochage scolaire, en favo-

    risant lorientation choisie plutt que

    subie.

    Cette mesure est inscrite larticle 48

    de la loi dorientation et de program-

    mation pour la refondation de lcole

    de la Rpublique. Le dcret portant

    exprimentation dune procdure

    dorientation des lves, drogatoire

    larticle L.331-8 du code de ldu-

    cation, a t publi le 9 janvier 2014.

    A la suite de la publication de lap-

    pel candidatures et du cahier des

    charges de lexprimentation adres-

    ss aux recteurs dbut juillet, lex-

    primentation est lance depuis la

    rentre 2013 dans 117 collges vo-

    lontaires de 12 acadmies. Elle se

    droulera sur trois annes scolaires.

    Les tablissements volontaires

    se sont engags accompagner

    les jeunes et leurs familles tout au

    long dun parcours dinformation et

    dorientation afin de dvelopper un climat de confiance et dinstaurer un dialogue approfondi entre les jeunes,

    les familles et les quipes ducatives.

    Trois outils de communication ont t

    diffuss auprs des tablissements

    exprimentaux : un support des-tination des familles, un support

    destination des quipes ducatives

    et une plaquette de communication.

    Cette exprimentation mettra en lu-

    mire les facteurs de russite et les

    leviers permettant de dpasser les

    obstacles une orientation choisie.

    Lvaluation de lexprimentation

    prendra en compte le parcours ult-

    rieur des lves, sur la base de lvo-

    lution dindicateurs de devenir des

    lves des tablissements expri-

    mentateurs.

    peRspeCtives 2014

    P our la campagne 2014 daide aux jeunes en situation de dcrochage, lobjectif des rseaux FOQUALE sera rehauss

    25 000 contre 20 000 en 2013.

    Dans le cadre du programme des

    Investissements davenir et en colla-

    boration avec les collectivits locales,

    des internats de la russite duca-

    tive seront dvelopps. Ces internats

    pourront accueillir des jeunes en

    risque de rupture scolaire en raison

    dun contexte familial, conomique et

    socioculturel dfavorable. Le nouveau

    PIA prvoit la cration de 6 000 places

    nouvelles cofinances avec les collec-tivits locales.

    La loi pour la refondation de lcole de

    la Rpublique donne tout jeune sor-

  • 19

    tant du systme ducatif sans diplme

    la possibilit de disposer dune forma-

    tion complmentaire qualifiante. La loi relative la scurisation de lemploi

    prvoit pour sa part la cration dun

    compte personnel de formation qui

    fera lobjet de la part de ltat et des

    Rgions dabondements particuliers,

    en particulier pour les personnes ()

    qui, lissue de leur formation initiale,

    nont pas obtenu de qualification pro-

    fessionnelle reconnue . La ngocia-

    tion entre les partenaires sociaux et la

    concertation avec les Rgions a per-

    mis de dfinir les modalits de mise en uvre de ce droit une formation

    diffre , au sein du compte person-

    nel de formation.

    Enfin, dans le cadre de la modernisa-tion de laction publique (MAP), une

    valuation de lensemble des poli-

    tiques de prvention et daccompa-

    gnement des jeunes dcrocheurs est

    engage. Elle associe tous les acteurs

    concerns. Son objectif est dtablir

    un diagnostic partag et damliorer

    lefficacit des dispositifs de prven-tion du dcrochage et dencourage-

    ment de la persvrance scolaire. Un nouveau plan dactions sera propos

    avant lt 2014.

    dans les territoires, le principe de flexibilit des parcours sera adopt en multipliant les passerelles entre les formations et les possibilits de rorientation.

  • Rappel de la pRoblmatique

    amlioReR la sant des jeunes et favoRiseR laCCs la pRvention et aux soins

    3. SANt

    l e statut social joue un rle important dans les com-portements de sant des jeunes. On constate que les jeunes

    qui subissent une situation sociale,

    ducative ou familiale dfavorable

    prsentent des niveaux de pratiques

    addictives, de sdentarit et de sur-

    poids nettement plus levs.

    Les jeunes constituent une popu-

    lation particulirement touche par

    les conduites risques et un public

    difficile atteindre par les messages de prvention. Ces difficults sont renforces pour celles et ceux qui

    cumulent des difficults financires, ducatives, daccs lemploi et de

    lien social.

    Lenjeu du chantier 3 est de permettre

    tous les jeunes, quel que soit leur

    parcours ou conditions de vie, dac-

    cder la prvention et aux soins.

    Il sagit de :

    n Rendre le dispositif daide lac-

    quisition dune couverture maladie

    complmentaire plus lisible et plus

    accessible pour les jeunes (me-

    sure 8)

    n Dfinir les grandes priorits sant des jeunes pour les annes venir

    (mesure 9)

    n Augmenter le nombre de centres

    de sant dans les universits (me-

    sure 10).

    avanCement du ChantieR sant et dClinaison teRRitoRiale

    Des avances ont t faites pour

    permettre aux tudiants de bnfi-

    cier de la CMU-C et de lACS.

  • 21

    l a Convention dobjectifs et de gestion signe entre ltat et la Caisse Nationale dAssurance Maladie des Travailleurs

    Salaris (CNAMTS) fait de laccs la

    CMU-C, notamment des tudiants,

    une priorit. La CNAMTS a cr un

    simulateur de droits afin de clarifier

    linformation sur les conditions dac-

    cs la CMU-C et lACS, au regard

    des critres dligibilit aux disposi-

    tifs. Cet outil est disponible tant pour

    les usagers que pour les organismes

    (notamment les mutuelles tudiantes)

    susceptibles dorienter les deman-

    deurs potentiels vers une demande

    daide. Le ministre de lEnseigne-

    ment Suprieur et de la Recherche a

    travaill avec les mutuelles tudiantes

    pour quelles relaient linformation

    auprs de leurs bnficiaires. Paral-

    llement, le site internet du CNOUS

    a t rform, en partenariat avec la

    CNAMTS, afin dapporter une infor-

    mation plus lisible sur les dispositifs

    daide la complmentaire sant :

    lien vers le simulateur de droits, infor-

    mation sur les avantages lis au b-

    nfice de lACS.

    La loi de financement de la scurit

    sociale pour 2014 comporte gale-

    ment des dispositions qui facilitent

    laccs la CMU-C pour les tudiants

    en situation disolement ou de rupture

    familiale, en leur permettant de dpo-

    ser une demande indpendamment

    de leurs parents. Un arrt doit fixer

    la liste des aides permettant de ca-

    ractriser la situation disolement.

    Il sagit de viser les 6 000 tudiants

    qui bnficient chaque anne dune

    aide annuelle du fonds national daide

    durgence qui pourront demander la

    CMU-C titre individuel.

    La feuille de route de la stratgie

    nationale de sant (SNS) a t an-

    nonce le 23 septembre 2013.

    Elle met laccent sur la ncessit de

    renforcer la prvention et de travailler

    sur un nombre restreint de priorits

    de sant publique, pour rduire les

    ingalits de sant. Parmi celles-ci

    figure la sant des jeunes.

    Cest pourquoi, dans le cadre des

    travaux de mise en oeuvre de la stra-

    tgie nationale de sant, le chan-

    tier sant des jeunes a t engag

    au niveau national par le ministre

    des affaires sociales et de la san-

    t. Ce chantier pourra prconiser

    des volutions de nature lgislative

    dans la future loi de sant prvue

    au premier semestre 2014. Il devra

    particulirement sarticuler avec

    dautres thmatiques de la SNS tels

    que le renforcement des stratgies

    de prvention ou le dveloppement

    de lducation pour la sant, ainsi

    quavec des plans ou programmes

    existants, tels que le nouveau plan

    gouvernemental de lutte contre la

    drogue et les conduites addictives.

    Dores et dj, des dbats ont eu lieu

    en rgion sur les divers thmes de

    la feuille de route de la stratgie nationale de sant (SNS) a t annonce le 23 septembre 2013.

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 201422

    la SNS, linitiative des ARS. Dans

    ce cadre, 13 rgions ont prvu et

    fait ltat des mesures concernant la

    sant des jeunes dj inscrites dans

    le Plan Rgional de Sant (PRS).

    Celles-ci impliquent des partenariats

    multiples (DRJSCS, collectivits terri-

    toriales, DRAAF, Rectorats) et sap-

    puient frquemment sur les Contrats

    Locaux de Sant. La priorit est mise

    sur les actions de prvention, lin-

    formation des jeunes, la pdagogie.

    Les thmes prioritaires sont les ad-

    dictions, notamment le tabagisme,

    lobsit et le surpoids, et la prven-

    tion du suicide.

    Le dbat public qui a t lanc d-

    but dcembre 2013, linitiative de

    la Confrence nationale de sant, sur

    le thme : Comment tre plus soli-daire dans le domaine de la sant ?

    Le point de vue des jeunes sest ins-

    crit dans le cadre des travaux de la

    stratgie nationale de sant.

    Enfin, compte-tenu du nombre impor-tant de ministres impliqus sur les

    questions qui ont trait la jeunesse,

    la cration du comit interministriel

    pour la sant, dbut 2014, sera une

    opportunit pour mieux coordonner,

    au niveau national, les diverses poli-

    tiques susceptibles davoir un impact

    sur la sant des jeunes.

    Les services de mdecine prven-

    tive implants dans les universits

    peuvent constituer un centre de

    sant afin de proposer des consul-

    tations mdicales gratuites aux

    tudiants.

    Cette mission facultative est relan-

    ce par le MESR. Un sminaire na-tional de formation a runi les 25

    et 26 mars 2013 les universits qui

    ont le projet de constituer un centre

    de sant (luniversit finance avec laide du MESR lamnagement des

    locaux, lacquisition du matriel m-

    dical, la rmunration du personnel).

    Des reprsentants du ministre de la

    sant, de la CNAMTS et de lARS Ile-

    de-France ont prsent les modalits

    de constitution dun centre de sant

    et la gestion de lactivit curative.

    Une plateforme daccom-

    pagnement a t cre

    pour aider la monte en

    puissance du nombre de

    centres de sant opration-

    nels, passant ainsi de 16

    centres 25 en 2015 et un

    guide pratique est en cours

    de rdaction lattention

    des prsidents duniversit.

    Certaines universits comme celle

    de Clermont-Ferrand ont implan-

    t un centre de sant au bnfice de la communaut duniversits ;

    diverses initiatives peuvent inspirer

    les universits : rseau de soins Crteil ; conventions entre les uni-

  • 23

    versits et les centres municipaux

    ou les centres mutualistes de sant

    ( Strasbourg par exemple).

    peRspeCtives 2014

    l es orientations en matire de sant des jeunes seront pr-cises dans le cadre de la stratgie nationale de sant, lors de

    la synthse nationale des 26 forums

    rgionaux et quelques 200 dbats

    organiss par les agences rgionales

    de sant.

    Ces orientations se dclineront no-

    tamment dans la loi de sant qui sera

    prsente en 2014. La loi traitera du

    renforcement des stratgies de pr-

    vention lattention des jeunes, no-

    tamment face au tabac, lalcool et

    aux aiutres addictions.

    Pour les coliers et lycens, la loi

    de sant 2014 sarticulera avec la

    loi de refondation de lcole afin de renforcer la prvention, la promotion

    et lducation la sant des jeunes

    dans le cadres scolaire.

    Concernant la simplification de laccs la CMU-c, larrt fixant la liste des aides qui permettent de caractriser

    une situation disolement intgrera les

    1 000 allocations prvues daides

    lautonomie, galement finances

    dans le cadre du Fonds national

    daide durgence.

    Par ailleurs, il convient damliorer

    larticulation de cette mesure avec

    les autres types daides dlivres

    aux tudiants qui ne sont pas ratta-

    chs au CROUS (par exemple, les tudiants inscrits dans les Instituts

    de Formation aux Soins Infirmiers ou dans les tablissements relevant de

    lenseignement agricole).

    La question de lamliora-

    tion et de la simplifaction

    daccs ces dispositifs

    doit tre pose, en lien avec

    les CROUS.

    Enfin, dans une logique globale dac-cs aux soins, la question de laccs

    la sant des jeunes qui ne sont pas

    tudiants mais sont en situation de

    prcarit sera traite dans le cadre de

    la politique gnrale mene en faveur

    de la ralisation de lengagement pr-

    sidentiel dune gnralisation dune

    couverture complmentaire sant de

    qualit pour tous.

  • Rappel de la pRoblmatique

    faCiliteR laCCs des jeunes au logement

    4. logement

    E n tendance, lindpendance rsidentielle des jeunes est la fois plus tardive, du fait de lentre retarde dans la vie active

    (allongement des tudes), mais aussi

    plus complexe, la stabilisation dans

    lemploi pouvant tre diffre. La

    part des jeunes qui vivent chez leurs

    parents tend augmenter. En 2010,

    parmi les jeunes en emploi, plus du

    tiers nont toujours pas de logement

    indpendant.

    La situation de lemploi nexplique

    pas elle seule ce constat. Le parc

    social accueille seulement un quart

    des jeunes de moins de trente ans

    (dont 7% dtudiants) et la tendance

    est au recul depuis 10 ans, notam-

    ment parce que loffre ne correspond

    pas aux besoins des jeunes.

    Paralllement, la chert des locations

    dans le parc priv rend le taux def-

    fort moyen des jeunes mnages loca-

    taires de 25 29 ans plus lev que

    celui des autres gnrations.

    Ces difficults prennent une acuit particulire lorsque les ncessits de

    la formation en alternance amnent

    un jeune cumuler une rsidence

    principale et un hbergement pour

    une dure limite.

    Lenjeu du chantier est de :

    n Mettre en place une garantie

    universelle des loyers (mesure 11)

    n Optimiser le droit commun pour

    faciliter laccs des jeunes au

    logement dans le parc priv et le

    parc social (mesure 12)

    n Amliorer les conditions dhber-

    gement des jeunes en alternance

    (mesure 13)

  • 25

    avanCement du ChantieR logement et dClinaison teRRitoRiale

    l es mesures concernant le logement ont t labores dans la perspective doptimi-ser le droit commun pour faciliter lac-

    cs de tous les jeunes au logement : la cration dune garantie universelle

    couvrant lensemble des loyers dans

    le parc priv a t adopte par le Par-

    lement, dans le cadre de la loi pour

    laccs au logement et un urbanisme

    rnov (ALUR).

    Lobjectif de cette garantie est de

    faciliter laccs au parc locatif priv

    des publics ne prsentant pas toutes

    les garanties usuelles de solvabilit et

    daider au maintien dans le logement

    des locataires rencontrant des diffi-cults de paiement, en garantissant

    les revenus locatifs des propritaires.

    Sur la base du rapport de la mis-

    sion IGF-CGEDD3 sur la moderni-

    sation des rapports entre les bail-

    leurs et les locataires paru en mars

    2013, la loi ALUR prend en compte la Garantie Universelle des Loyers (GUL) et la modernisation de loi de 1989 sur les meubls. Elle est

    actuellement en lecture dans les

    assembles. Elle a t adopte par

    le parlement le 20 fvrier 2014 et

    sera prochainement promulgue ;

    la mise en uvre de la GUL est pr-vue pour le 1er janvier 2016.

    Paralllement une Caution locative

    tudiante , inspire par des exp-

    riences conduites par les rgions

    Aquitaine et Midi-Pyrnes, pre-

    nant en compte lhbergement des

    jeunes en alternance, est galement

    mise en place par ltat en lien avec

    les CROUS et en partenariat avec la Caisse des dpts et consigna-

    tions pour permettre aux jeunes tu-

    diants les plus isols de trouver un

    logement. Cette mesure concerne

    2 000 tudiants en 2013 et pourrait en

    toucher 14 000 20 000 en 2014.

    Plusieurs mesures incluses

    dans la loi ALUR, adopte

    dfinitivement par le parle-

    ment le 20 fvrier 2014, fa-

    ciliteront laccs des jeunes

    au logement en permettant

    une meilleure application du

    droit commun, notamment

    lencadrement des loyers

    dans les zones tendues,

    la clarification des frais

    dagence, ou la simplifi-

    cation de lattribution des

    logements sociaux. Deux

    mesures auront un impact

    particulier sur les jeunes :

    lencadrement de la pra-

    tique des marchands de

    liste ; la simplification et la

    scurisation de la location

    (justificatifs exigs et dlais

    de pravis).

    le parc social accueille seulement un quart des jeunes de moins de trente ans (dont 7% dtudiants) et la tendance est au recul, notamment parce que loffre ne correspond pas aux besoins des jeunes.

    3. Inpection gnrale des fi-nances conseil gnral de lenvironnement et du dvelop-pement durable)

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 201426

    Par ailleurs, la ministre charge du lo-

    gement a mis en place, sous le pilotage

    de la Dlgation Interministrielle

    lHbergement et lAccs au Loge-

    ment (DIHAL), un groupe de travail pour

    faire des propositions concernant les

    modalits daccs loffre existante, la

    production dune offre diversifie, les moyens doptimiser le pilotage local

    et lintermdiation locative. Ce groupe

    de travail est largement ouvert aux mi-

    nistres partenaires, aux associations

    (UNHAJ4, UNCLAJ5, FNARS6, ALJT7, rseau CEMEA8), et aux organismes

    comme la Caisse nationale des allo-

    ciations familiales (CNAF), lUnion na-tionale des missions locales (UNML) ou lUnion sociale pour lhabitat (USH). Il constitue galement un lieu de par-

    tage, dchanges et dinformation ainsi

    que de valorisation des expriences et

    initiatives locales.

    Pour les jeunes les plus en

    difficult, un appel projets

    innovation sociale dans

    le champ de lhbergement

    et de laccs au logement

    a t lanc dans le cadre

    du plan quinquennal contre

    la pauvret. Le comit

    de slection a examin

    200 projets et en a retenu

    20, dont 6 au bnfice des

    jeunes en errance.

    Les projets ont t lancs

    en dcembre 2013.

    La question de laccs au logement

    est lun des axes essentiels des

    plans territoriaux Priorit jeunesse.

    Les pistes de travail qui se dgagent

    portent sur plusieurs points. Dune

    part, il sagit de prendre en compte

    le logement des jeunes dans les ins-

    tances de concertation des acteurs

    des politiques publiques du logement

    (Comits rgionaux de lhabitat, plans

    dpartementaux daction pour les lo-

    gements des personnes dfavorises

    - qui sont transforms en plans dpar-

    tementaux daction pour le logement

    et lhbergement des personnes d-

    favorises dans le projet de loi ALUR, programmes locaux de lhabitat).

    Dautre part, il est ncessaire de dis-

    poser dune stratgique rgionale sur

    le logement des jeunes, la connais-

    sance des besoins et des dispositifs,

    la capitalisation des initiatives locales,

    les outils de recherche dun logement,

    les aides au logement, laccueil des

    jeunes en recherche de logement, le

    dveloppement de lintermdiation

    locative et la prvention des ruptures.

    Dans le cadre de laction du Pro-

    gramme dinvestissement davenir

    (PIA), une enveloppe de 200 millions

    deuros finance des projets de cra-tion, reconstruction ou rnovation de

    places dhbergement pour les jeunes

    en formation par alternance : celui-ci sera clos le 31 dcembre 2014. Lob-

    jectif est de financer environ 10 000 places dans des centres de formation

    proposant des solutions internes dh-

    4. Union nationale pour lhabitat des jeunes

    5. Union nationale des comits locaux pour le logement auto-nome des jeunes

    6. Fdration nationale des as-sociations daccueil et de rin-sertion sociale

    7 Association pour le logement des jeunes travailleurs

    8 Centre dentranement aux mthodes dducation active

  • 27

    bergement, mais aussi dans des rsi-

    dences sociales, des rsidences pour

    tudiants, etc. Sur ce volet logement,

    56 projets ont t retenus ce jour pour

    un financement total denviron 127 M pour plus de 5 000 places cres.

    Enfin, il existe des capacits dh-bergement parfois sous-utilises

    dans des internats de lyces profes-

    sionnels. En ce qui concerne spci-

    fiquement loffre dhbergement des Centres AFPA , un accord-cadre de

    partenariat a t sign entre lAFPA

    et Adoma le 6 fvrier 2013, visant la

    restructuration et la mobilisation des

    capacits daccueil de certains sites.

    peRspeCtives 2014 Dans le cadre du nouveau Programme des Investisse-

    ments davenir (PIA2) et en

    collaboration avec les col-

    lectivits locales, des inter-

    nats de la russite duca-

    tive seront dvelopps. Ces

    internats pourront accueillir

    des jeunes en risque de

    rupture scolaire en raison

    dun contexte familial, co-

    nomique et socioculturel

    dfavorable.

    peRspeCtives 2014

    P our faire du logement un droit accessible tous les jeunes, il est propos :- davancer sur le logement des

    jeunes les plus en difficult notam-ment ceux qui nont aucune res-

    source (optimiser laccompagnement

    vers le logement dans la mise en

    uvre de la garantie jeunes ) ou qui

    sortent de lAide Sociale lEnfance

    (30% des jeunes dans la rue sortent

    de lASE) ;

    - de travailler la rationalisation des

    lieux daccueil et dinformation ;

    - dapprofondir les mesures inities,

    en travaillant notamment sur leurs d-

    clinaisons territoriales et llaboration

    de stratgies rgionales.

    Dans le cadre du plan

    quinquennal de lutte

    contre la pauvret et pour

    linclusion sociale, un

    deuxime appel projets

    sera lanc et pourrait

    concerner les jeunes

    sortant notamment du

    systme de protection de

    lenfance.

  • Rappel de la pRoblmatique

    favoRiseR laCCs lemploi des jeunes

    5. EMPlOI

    740 000 jeunes font leur entre dans la vie active chaque anne, dans

    des conditions qui varient fortement

    avec les fluctuations du march du travail. Avec la crise, depuis mi 2008,

    lemploi des jeunes a davantage re-

    cul que lemploi total. En 2013, prs

    de 100 000 jeunes sans qualification ou peu qualifis ont bnfici dun emploi davenir leur assurant une in-

    sertion professionnelle durable, avec

    un accs la formation et un accom-

    pagnement, la fois au sein et lex-

    trieur de lentreprise. 50 000 nou-

    veaux emplois davenir sy ajouteront

    en 2014, contribuant conforter la di-

    minution du chmage des jeunes ob-

    serve depuis quelques mois, mme

    si prs dun quart des jeunes actifs de

    15 24 ans, sont aujourdhui deman-

    deurs demploi.

    Cette situation est trs ingale se-

    lon le niveau de diplme : en 2010,

    trois ans aprs avoir quitt le systme

    ducatif, 85% des diplms de len-

    seignement suprieur ont un emploi

    contre 48% des non diplms. Les

    raisons de ces difficults sont mul-tiples : un systme ducatif qui pr-pare imparfaitement la vie profes-

    sionnelle, un systme dorientation

    souvent dfaillant, des liens entre

    la sphre ducative et le monde

    de lentreprise qui restent encore

    dvelopper, des acteurs multiples

    mal coordonns et une rpartition de

    leffort public ingale.

    Le plan Priorit Jeunesse vise donc

    favoriser laccs lemploi des jeunes

    selon quatre axes :

    n Mettre en place le contrat de gn-

    ration (mesure 14)

    n Stimuler et soutenir les initiatives

    des jeunes crateurs (mesure 15)

    n Renforcer le partenariat entre les

    tablissements denseignement

    En 2010, trois ans aprs avoir quitt

    le systme ducatif, 85% des diplms de lenseignement

    suprieur ont un emploi

    contre 48% des non diplms.

  • 29

    suprieur et le service public de

    lemploi pour anticiper la recherche

    demploi (mesure 16)

    n Exprimenter les emplois francs

    pour lutter contre les discrimina-

    tions dont sont victimes les jeunes

    issus des quartiers prioritaires (me-

    sure 17).

    avanCement du Chan-tieR emploi et dClinaison teRRitoRiale

    l a loi du 1er mars 2013 porte cration du contrat de g-nration. Le dispositif est en marche et connat une monte en

    charge progressive : au 31 dcembre 2013, prs de 18 000 demandes

    daide ont t dposes par les entre-

    prises de moins de 300 salaris, ce qui

    a permis de crer ou maintenir prs de

    36 000 emplois. Dans le mme temps,

    4500 accords dentreprises ont t

    dposs et 40 branches, regroupant

    plus de 5 millions de salaris, sont

    couvertes par un accord sur le contrat

    de gnration.

    Un important travail daccompagne-ment des entreprises (et particulire-

    ment des TPE et PME) est effectu

    la suite dun conventionnement avec

    14 branches professionnelles.

    Outre le contrat de gnration qui

    comporte un volet incitant les chefs

    dentreprise seniors transmettre

    leur entreprise un jeune, les Assises

    de lentrepreneuriat 2013 ont identi-

    fi 18 mesures visant encourager la cration ou la reprise dentreprises

    par les jeunes. Ces mesures visent la

    sensibilisation ds le plus jeune ge,

    le financement et laccompagnement des jeunes, en lien avec les ministres

    concerns. En matire de sensibilisa-

    tion des plus jeunes, la loi sur la Re-

    fondation de lcole de la Rpublique

    a inclus une disposition en ce sens,

    qui se dploie dj au travers dacti-

    vits priscolaires : des chefs dentre-prise interviennent dans les classes

    pour tmoigner de leur exprience

    notamment. Le Conseil suprieur des

    programmes a galement t saisi

    sur lintgration de cette thmatique

    dans les programmes scolaires. La

    concrtisation de cette dynamique

    est attendue pour les rentres 2014

    ou 2015.

    Un appel projet

    a t lanc auprs

    des tablissements

    denseignement suprieur,

    des entreprises, des

    collectivits, afin de crer

    30 Ples Etudiants pour

    lInnovation, le Transfert

    et lEntrepreneuriat (PEPITE)

    afin doffrir aux jeunes un

    parcours entrepreneurial

    dans le suprieur,

    sur la priode 2013-2016.

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 201430

    Son financement est assur par le mi-nistre de lEnseignement suprieur et

    de la Recherche (MESR), le ministre

    dlgu charg des PME, la Caisse

    des dpts et consignations (CDC),

    des collectivits territoriales et des

    partenaires privs. La part du finance-ment de ces projets par ltat slve

    4,6 millions deuros sur trois ans, avec

    une participation du MESR hauteur

    de 3 millions et de 1 million deuros de

    la CDC.

    Ces ples sont chargs de former

    les tudiants lentreprenariat, dac-

    compagner ceux qui ont un projet de

    reprise ou de cration dentreprise

    et de valoriser leur dmarche, no-

    tamment par lattribution dun label

    tudiant entrepreneur et loctroi de

    units denseignement (ECTS).

    Trs concrtement, les tu-

    diants entrepreneurs pour-

    ront galement bnficier

    de la scurit sociale tu-

    diante pendant une certaine

    dure aprs lobtention de

    leur diplme.

    Le ministre de lEnseignement sup-

    rieur et de la recherche prpare la

    cration dun diplme duniversit

    (DU) ddi lentrepreneuriat et exa-mine avec le ministre de lducation

    nationale, dans le cadre de la forma-

    tion des enseignants, les modalits de

    sensibilisation et de formation qui

    pourraient tre retenues.

    Paralllement, les jeunes pour-

    ront bnficier dun nouveau portail

    numrique facilitant la mise en re-

    lation des crateurs avec les r-

    seaux daccompagnement au niveau

    rgional : le Pass entrepreneur

    numrique . Il est conu sous la

    forme dun site internet sur lequel

    toutes les offres daccompagne-

    ment sont runies et structures

    par rgion et o les entrepreneurs

    peuvent rendre accessibles des

    lments de leurs business plans.

    Ce portail sera expriment dans

    trois rgions pilotes (Rhne-Alpes,

    Nord-PasdeCalais, Aquitaine). Le

    dploiement de ce projet commen-

    cera dans le courant du premier se-

    mestre 2014.

    Lcole de lentrepreneuriat, annon-

    ce par le ministre dlgu charg

    des PME, de linnovation et de lco-

    nomie numrique la fin de lt 2013,

    ciblera les jeunes les plus loigns

    de la sphre entrepreneuriale ; toute

    personne qui estime manquer de

    connaissances juridiques, fiscales,

    sociales pour monter son projet de

    cration ou reprise dentreprise pour-

    ra en bnficier. La mise en uvre de

    ce protocole se traduira notamment

    en 2014 par un appel projets pour

    encourager les actions partenariales

    entre les tablissements denseigne-

  • 31

    ment suprieur et les acteurs du ser-

    vice public de lemploi.

    Les dispositifs existants sont plei-

    nement mobiliss : NACRE9, Cra-Jeunes et microcrdit de lADIE10,

    Cap jeunes du rseau France active,

    JEUNESS11, etc. Quelques disposi-tifs territoriaux financent galement les crations dentreprise portes

    par des jeunes (Auverboost, FIPJ

    alsacien...). Des actions spcifiques dveloppent des liens entre le milieu

    universitaire et la cration dentre-

    prises par la mise en place du statut

    dtudiant-entrepreneur ou lappel

    projets PEPITE12.

    Afin de renforcer galement

    la cration dentreprises

    dans le secteur de lcono-

    mie sociale et solidaire (ESS),

    un webzine ddi la sensi-

    bilisation des jeunes lESS

    (www.say-yess.com) a t

    cr en juin 2013.

    Il vise notamment encourager

    les jeunes la cration dactivi-

    t dans lESS et valoriser les ac-

    teurs dj engags dans le soutien

    de ces initiatives. Il a en particulier

    pour ambition de valoriser laction,

    la vitalit de lESS et lesprit den-

    treprise. Lobjectif est de gnrer

    une augmentation trs significative des consultations pour atteindre

    ds 2014 une vitesse de croisire de

    10 000 visiteurs uniques par mois.

    La lutte contre le chmage des jeunes

    ncessite galement une forte coor-

    dination de lensemble des acteurs.

    Le ministre de lenseignement sup-

    rieur et de la recherche et le ministre

    charg de lemploi ont ainsi labor

    un protocole de collaboration visant

    identifier prcisment le rle de

    chaque acteur (missions locales, Ple

    Emploi, Association pour lemploi des

    cadres (APEC), service dinsertion

    professionnelle des universits) au-

    prs de chaque type de public jeune :

    il sagit de personnaliser au maximum

    laccompagnement de chaque tu-

    diant en assurant une offre de services

    en continu et sur lensemble du terri-

    toire. La mise en uvre de ce proto-

    cole sera effective en 2014.

    Les actions en cours et envisages

    sarticulent selon deux approches

    complmentaires :

    - une approche visant susciter da-

    vantage lesprit dentreprendre et

    mieux informer les jeunes sur les

    possibilits et dispositifs daccom-

    pagnement la cration dentreprise

    (sensibilisation, exemplarit, commu-

    nication, ...) ;

    - une approche visant mieux ac-

    compagner et soutenir les jeunes

    crateurs dans leurs dmarches dun

    point de vue technique, juridique et

    financier.

    9. Nouvel accompagnement pour la cration et la reprise dentreprises

    10. Association pour le dve-loppement de linitiative co-nomique

    11. Le programme est destin mieux faire connatre lcono-mie sociale et solidaire auprs des jeunes et renforcer leur implication dans ce secteur

    12. Ples tudiants pour linno-vation, le transfert et lentrepre-neuriat, soutenus par la Caisse des dpts et consignations.

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 201432

    Outil de lutte contre les discrimina-

    tions dont sont victimes les jeunes

    des quartiers populaires, le dispositif

    emplois francs permet dattribuer

    une aide de 5 000 une entreprise signant un contrat de travail avec un

    jeune domicili en ZUS. Lance sur 10 territoires, lexprimentation a

    t tendue lt 33 agglomra-

    tions pour un objectif de 5 000 jeunes

    bnficiaires. Oprateur charg du dploiement de la mesure, Ple

    Emploi a mis en place un rseau de

    correspondants territoriaux chargs

    dappuyer les prfectures dans le d-

    ploiement de la mesure et la mobili-

    sation des entreprises et du service

    public de lemploi.

    La premire valuation de ce dis-

    positif exprimental lance sous le

    pilotage des Ministres de lEmploi,

    de la Ville et de Ple Emploi a per-

    mis didentifier un certain nombre de points de blocages et de complexits

    ralentissant le dploiement du dispo-

    sitif qui sera adapt.

    En complment, ltat

    a soutenu la cration et

    le dveloppement dune

    CVthque en ligne (http://

    mozaikrh.tv/) prsentant le

    curriculum vitae de jeunes

    diplms issus de quartiers

    dfavoriss afin de les aider

    surmonter les discrimina-

    tions lembauche.

    La base de donnes est gratuite pour

    les TPE-PME et les acteurs de lco-

    nomie sociale et solidaire (ESS). Sur

    une anne, plus de 1 000 CV sont in-

    tgrs la CVthque.

    peRspeCtives 2014

    S ur le chantier de lemploi des jeunes, les mesures iden-tifies au CIJ 2013 seront poursuivies et renforces. En matire

    dincitation lentrepreneuriat, la

    saison 2 des Assises de lEntre-

    preneuriat aura pour thme chapeau

    jeunes et PME : grandir ensemble ! : il sagira notamment dtudier les

    moyens dlargir laccs des jeunes

    la cration ou la reprise dentre-

    prise, de rflchir aux moyens de mieux valoriser les PME auprs des

    jeunes et de sinterroger sur les voies

    permettant de faire des jeunes le mo-

    teur dun nouvel esprit de conqute

    des PME. Le comit de pilotage de

    cet vnement runira les ministres

    chargs des PME, de lEmploi et de

    la Jeunesse, ainsi que le Forum fran-

    ais de la jeunesse.

    Pour faciliter les transmissions den-

    treprise, un chef dentreprise senior

    pourra bnficier du contrat de gn-ration transmission dentreprise sil

    recrute un jeune de moins de 30 ans

    en vue de lui transmettre lentreprise

    (la borne dge tait prcdemment

    fixe 26 ans).

  • 33

    Les organisations de jeunes sou-

    haitent galement que les tudiants

    en contrat dalternance et/ou en

    contrat dapprentissage puissent

    bnficier part gale de ces dis-positifs et incitations, mais aussi que

    des actions de formation au droit du

    travail soient envisages. Elles se-

    ront en particulier attentives au pro-

    jet de rforme de la formation pro-

    fessionnelle et la scurisation des

    parcours.

    En 2014 sera organise une nouvelle

    dition du forum destin lemploi

    des jeunes dans lconomie sociale

    et solidaire (ESS) qui avait runi plus

    de 3000 jeunes en 2013 et dont ldi-

    tion 2014 prvoit des dclinaisons

    rgionales.

    Des actions visant promouvoir les

    valeurs de lconomie sociale et so-

    lidaire auprs des tudiants, favo-

    riser lattractivit des mtiers ports

    par le modle ESS, soutenir et d-

    velopper toutes les initiatives mises

    en place par les tablissements den-

    seignement suprieur et dvelopper

    des formations diplmantes spciali-

    ses en conomie sociale et solidaire

    seront conduites en 2014.

    En parallle, le programme JeunESS

    continuera de soutenir le dveloppe-

    ment dentreprises de lESS portes

    par des jeunes en partenariat avec

    des acteurs du financement et de laccompagnement. En 2014 laccent

    sera port sur le dveloppement de

    loutillage des acteurs de linsertion

    professionnelle pour la sensibilisa-

    tion des jeunes lESS, la publication

    dune ltude sur lemploi des jeunes

    dans lESS et le soutien aux jeunes

    entrepreneurs sociaux.

    Le plan entreprenariat des quartiers

    permettra de mettre en place ds 2014

    des moyens supplmentaires (double-

    ment du plafond de prt la cration

    dentreprise, mise en place dun ou-

    til dintervention ddi par la BPI) et

    de renforcer laccompagnement des

    jeunes portant un projet de cration

    dentreprise que ce soit par la mise en

    ligne du site www.entreprisesdesquar-

    tiers.fr ou par le lancement dune ex-

    primentation permettant de soutenir

    les jeunes sans ressources dans leurs

    projets de cration dentreprise.

    La garantie europenne pour la jeunesse dcoule

    dune initiative europenne fortement soutenue par

    la France. Elle vise permettre que chaque jeune

    sorti du systme ducatif de se voir proposer dans

    les quatre mois un emploi, un stage ou un retour en

    formation. Des fonds europens spcifiques sont

    ddis cet objectif et reprsenteront 300 M pour

    la France en 2014 et 2015. Ces fonds seront mobiliss

    par ltat et les rgions pour cofinancer des actions

    concourant linsertion professionnelle des jeunes

    comme la garantie jeunes, la formation des jeunes

    en emploi davenir, les groupements de crateurs

    qui accompagnent les jeunes vers la cration

    dentreprise, les platefomes de suivi et dappui aux

    jeunes dcrocheurs ou les bureaux transfrontaliers de

    lapprentissage.

  • Rappel de la pRoblmatique

    sCuRiseR les paRCouRs dinseRtion soCiale et pRofessionnelle des jeunes

    6. INSERtION

    l es jeunes doivent assumer des dpenses importantes pour se former et sinsrer socialement et professionnellement,

    des dpenses que les solidarits

    familiales tentent de compenser par

    des aides directes ou indirectes.

    Ils ont ainsi de plus en plus recours

    aux structures sociales et lendet-

    tement. En 2011-2012, 26,4% des

    tudiants ont bnfici dune bourse sur critres sociaux.

    Lenjeu du chantier est de lutter

    contre la pauvret des jeunes en leur

    apportant une aide mieux adapte

    et en favorisant laccs lemploi

    durable et la formation travers

    quatre types daction :

    n Mobiliser la garantie jeunes pour

    apporter aux jeunes un accompa-

    gnement intensif, des propositions

    adaptes de formation et demploi,

    ainsi quune garantie financire

    quivalente au revenu de solidarit

    active (mesure 18)

    n Aller vers une allocation dtudes

    et de formation sous condition de

    ressources (mesure 19)

    n Rduire le taux de rupture des

    contrats dapprentissage pour les

    jeunes les plus fragiles (mesure 20)

    n Encadrer le recours excessif aux

    stages et amliorer le statut des

    stagiaires (mesure 21).

    avanCement du ChantieR inseRtion et dClinaison teRRitoRiale

    d ans le cadre de la garantie jeunes , partir de lexpri-mentation initiale mene par la mission locale de Carcassonne, les

    41 missions locales des dix territoires

    volontaires pour entrer dans lexp-

    rimentation ont t quipes dune

    boite outils et les conseillers ont t

    En 2011-2012, 26,4% des tudiants

    ont bnfici dune bourse

    sur critres sociaux.

  • 35

    forms. Cette phase prparatoire a t

    mene avec une grande vigilance de

    sorte garantir la qualit de laccom-

    pagnement propos aux jeunes.

    La phase pilote a dmarr dans 10

    territoires : Bouches-du-Rhne (ag-glomration de Marseille-Provence),

    La Runion, Seine St Denis (agglo-

    mration dEst ensemble), Vaucluse,

    Lot-et-Garonne, Allier associ au

    Puy-de-Dme, Finistre, Eure, Aude,

    Vosges. A la fin de lanne 2013, environ 700 jeunes avaient t s-

    lectionns par les commissions ter-

    ritoriales, dont 355 jeunes avaient

    dbut leur parcours.

    Une deuxime vague sera lance en octobre 2014 dans 20 territoires sup-

    plmentaires dont 10 ont dj t

    slectionns (Essonne, Seine Mari-

    time, Pas de Calais, Dordogne, Ille

    et Vilaine, Savoie, Oise, Aisne, Isre,

    Creuse), pour atteindre 30 000 jeunes

    bnficiaires lautomne 2014.

    Les jeunes, intgrs par

    cohortes de 10 20 bnfi-

    ciaires, se voient proposer

    un accompagnement global

    individualis et un travail

    dans le cadre de sessions

    collectives. En octobre

    2013, 10 000 jeunes de-

    vraient tre rentrs dans la

    garantie jeunes.

    Lvaluation mene par la DARES,

    sous lgide du comit scientifique prsid par Jrme Gauti, permet-

    tra de dterminer les conditions et les

    modalits de la gnralisation de la

    dmarche partir de 2016.

    Concernant les tudiants, 200 M sont affects sur trois exercices bud-

    gtaires la rforme des bourses. La

    premire phase est entre en vigueur

    la rentre 2013 : un nouvel chelon 0 bis a permis 50 000 tudiants

    de bnficier dune aide de 1000 ; la cration dun 7me chelon

    5 500 a concern 30 000 tudiants ; toutes les autres bourses ont t re-

    valorises hauteur de 0.8 % ; enfin 1000 allocations individuelles ont t

    cres pour des jeunes en situation

    dautonomie avre, en raison, par

    exemple, de ruptures familiales ; ces

    allocations ont t verses ds sep-

    tembre 2013.

    Dans le cadre dun appel projets

    dot de 2 M lanc par le minis-tre charg de lemploi en lien avec

    lARF, des exprimentations portes

    par les CFA sont menes pour un an

    dans 14 rgions (Alsace, Bourgogne,

    Centre, Corse, Franche Comt, Ile de

    France, Lorraine, Basse-Normandie,

    Haute-Normandie, Midi-Pyrnes,

    Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire,

    Picardie, La Runion) pour prvenir

    la rupture des contrats dapprentis-

    sage. Les projets retenus visent des

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 201436

    jeunes prsentant des difficults

    particulires, exclusivement pour les

    premiers niveaux de qualification.

    Ils se caractrisent par un recours

    des personnes externes lentreprise

    pour accompagner les apprentis et

    les matres dapprentissage.

    La loi du 22 juillet 2013 relative

    lenseignement suprieur et la

    recherche dfinit le stage en tant que priode temporaire de mise en si-

    tuation professionnelle intgre un

    cursus pdagogique.

    peRspeCtives 2014

    l enjeu est de dpasser lesdispositifs pour voluer vers un vritable droit linsertion.

    La rforme du RSA activit et de la

    prime pour lemploi constituera un

    volet prioritaire de la remise plat fis-cale.

    La deuxime phase exprimentale de

    la garantie jeunes sera lance

    lautomne 2014.

    La rforme de la vie tudiante sera

    poursuivie

    Les exprimentations visant prve-

    nir la rupture des contrats dappren-

    tissage seront values fin 2014.Au regard des bonnes pratiques identi-

    fies, une gnralisation au niveau national pourrait tre envisage.

    Une proposition de loi dpose la mi-janvier 2014 prvoit de dvelopper

    un cadre de qualit pour les stages en

    prcisant les missions de ltablisse-

    ment denseignement et du tuteur de

    stage. Elle comporte des dispositions

    visant empcher les stages abusifs

    se substituant des emplois et ren-

    force les droits des stagiaires.

  • 37

    7. RINSERtIONfavoRiseR le paRCouRs de RinseRtion des jeunes dtenus ou faisant lobjet dune mesuRe judiCiaiRe

    Rappel de la pRoblmatique

    l e rle du milieu ouvertLe suivi des jeunes qui font lobjet de poursuites et de condamnations judiciaires constitue

    un dfi pour les pouvoirs publics. En

    effet, les jeunes sous main de justice

    cumulent frquemment nombre de

    difficults familiales et sociales. Leur

    profil est galement marqu par des

    ruptures scolaires, un manque de

    qualification et souvent labsence

    dun projet professionnel dfini.

    Ainsi, laccompagnement propos

    dans un cadre pnal par les services

    de milieu ouvert du ministre de la

    justice (Direction de lAdministration

    Pnitentiaire (DAP) et Direction de la

    Protection Judiciaire de la Jeunesse

    (DPJJ) vise prioritairement la rinser-

    tion sociale et professionnelle de ces

    jeunes par leur inscription dans les

    dispositifs de sant, de remobilisa-

    tion scolaire et professionnelle, leur

    accs au logement, etc. qui sont au-

    tant de leviers indispensables de la

    lutte contre la rcidive.

    Le dveloppement des partenariats,

    par le biais de conventions ou dac-

    cords cadre avec dautres adminis-

    trations dEtat, des collectivits ou

    avec le secteur associatif, est un

    des facteurs de russite des actions

    conduites dans cette perspective. Il

    facilite notamment linstauration de

    passerelles daccs ces disposi-

    tifs de droit commun en faveur de

    ces publics particulirement fragi-

    liss et exposs au risque dexclu-

    sion sociale.

    Lorsque le jeune est incarcr :

    lintensification de laccompagne-

    ment

    Les jeunes dtenus (mineurs ou ma-

    jeurs) cumulent souvent nombre de

    carences ce qui suppose dinten-

    sifier davantage les actions du-catives et laccompagnement judi-

    ciaire pour lutter plus efficacement contre les risques de rcidive, au

    premier rang desquels demeure la

    prcarit sociale.

    les risques de rcidive sont concentrs dans les premiers mois aprs la libration : 62 % des personnes recondamnes de la prison ferme le sont dans lanne de leur sortie de prison (81 % dans les deux ans).

    Au 1er octobre 2012 : 25% des personnes dtenues sont ges entre 18 et 25 ans ; en milieu ouvert, les 18 -25 ans suivis par ladministration pnitentiaire reprsentent 40 362 personnes. .

    Au 31 janvier 2014, 33.841 jeunes de 10 21 ans sont suivis par la dPjj (hors mesures dinvestigation)

    ces statistiques illustrent limportance fondamentale des actions dinsertion entreprises immdiatement aprs les sorties de dtention

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 201438

    Les tudes sur la sortie de la dlin-

    quance montrent que la clef princi-

    pale de ce processus est linsertion

    sociale et professionnelle, laquelle

    est largement conditionne par lac-

    cs une qualification.

    Lenjeu est de rendre possible cette

    insertion, par le renforcement et la

    continuit des actions menes en

    dtention et en milieu ouvert. Le

    travail interministriel montre que

    la politique de rinsertion ncessite

    linvestissement de nombreux ac-

    teurs publics aux cts de laction

    des professionnels de la Justice

    pour accompagner ces jeunes vers

    un logement, un enseignement, une

    formation, un emploi, et construire

    avec eux un parcours ax sur leur

    inscription dans les dispositifs de

    droit commun. Ce travail partena-

    rial a form le cur des mesures qui

    constituent ce chantier et sont dcli-

    nes comme suit :

    n renforcer laccs la formation,

    lorientation et la validation des

    comptences (mesure 22)

    n permettre laccs au droit com-

    mun, notamment en matire dem-

    ploi et dautonomie (mesure 23)

    n amliorer laccs aux soins et au

    logement (mesure 24)

    avanCement du ChantieR RinseRtion et dClinaison teRRitoRiale

    l es mesures visent renfor-cer les partenariats entre les diffrents acteurs que sont, aux cts des services de la protec-

    tion judiciaire de la jeunesse (PJJ) et

    des services pnitentiaires dinsertion

    et de probation (SPIP-DAP), services

    de lducation nationale (enseignants

    exerant en tablissements scolaires

    et en milieu pnitentiaire, services

    dorientation de lducation natio-

    nale), Ple Emploi et les missions lo-

    cales sans oublier les acteurs de la so-

    cit civile uvrant dans le champ de

    linsertion sociale et professionnelle.

    Dans cette perspective, une circulaire cadre de coop-

    ration est en cours de rcriture entre les ministres de

    la Justice (DPJJ) et de lducation nationale (DGESCO).

    Elle traduit une volont commune de donner une coh-

    rence globale aux diffrentes formes dintervention des

    quipes de lducation nationale en direction des jeunes

    sous main de justice suivis par la PJJ et de prciser lim-

    plication des professionnels de la PJJ en faveur de la

    rinsertion scolaire.

    Cette circulaire dveloppera notam-

    ment les partenariats entrepris en faveur

    de la prvention des violences en milieu

    scolaire, la construction conjointe de

    parcours dinsertion scolaire, dont lim-

    portance a t rappele aux recteurs au

    moment de la rentre 2013.

  • 39

    Depuis septembre 2013, les conseil-

    lers dorientation psychologues inter-

    viennent de manire rgulire auprs

    des mineurs incarcrs sur les res-

    sorts des units pdagogiques rgio-

    nales (UPR) des directions interrgio-nales des services pnitentiaires de

    Lille, Marseille et Strasbourg.

    En Provence-Alpes-Cte dAzur, le

    rectorat de Nice a par exemple mis

    en place lintervention dun conseiller

    dorientation (150 heures annuelles)

    et dun coordonnateur de la Mission

    de Lutte contre le Dcrochage Sco-

    laire (1/2 journe par mois) au sein

    du quartier des mineurs de la maison

    darrt de Grasse.

    Ce partenariat renforc se traduit par

    ailleurs par la contribution de la DPJJ

    deux autres projets de circulaires.

    La premire est relative aux disposi-

    tifs relais. Ces dispositifs contribuent

    fortement la prvention du dcro-

    chage scolaire et la prise en charge

    des publics les plus en difficult din-sertion scolaire. Il sagit de reprciser

    et dactualiser les modalits de fonc-

    tionnement des dispositifs relais, ainsi

    que les modalits darticulation par-

    tenariale. A ce titre, limplication de la

    DPJJ y est plus nettement identifie. En septembre 2013, la DPJJ mettait

    disposition 79 ducateurs (quivalents

    temps plein) au sein de ces dispositifs.

    La DPJJ est galement implique

    dans les dispositifs en faveur du sou-

    tien la parentalit et la lutte contre

    labsentisme. Laccompagnement

    des familles, parfois trs loignes

    du monde de lcole, est une priorit

    dans la scolarit des enfants.

    Le second axe du chantier concerne

    linsertion professionnelle de jeunes

    sous main de justice et par cons-

    quent leur accs lemploi. Il uvre

    favoriser la continuit des parcours et

    linscription des jeunes sous main de

    justice dans les rformes entreprises

    en matire demploi des jeunes.

    Laction mene repose

    donc sur la consolidation

    des partenariats entre les

    services pnitentiaires

    dinsertion et de probation,

    les services de la PJJ

    et les missions locales,

    notamment par le biais

    dune convention nationale.

    Par ailleurs, le partenariat

    interministriel entre la

    Direction de ladministration

    pnitentiaire et lducation

    nationale a t formalis

    ds 1995

    Ds septembre 2013, des conseillers dorientation

    psychologues et la Mission de Lutte contre le

    Dcrochage Scolaire (MLDS) ont t mobiliss

    auprs des mineurs incarcrs. Laction des

    quipes de lducation nationale peut porter sur

    des enseignements comme sur des interventions

    de conseillers dorientations psychologues et de

    professionnels de la MLDS.

  • Rapport au Comit interministriel de la jeunesse | 30 janvier 201440

    Les interlocuteurs privilgis des

    jeunes en insertion sont les conseil-

    lers de missions locales.

    Cette convention donnera un cadre

    et un lan nouveau des exprimen-

    tations et des pratiques locales. Par

    exemple, une convention cadre rgio-

    nale a t rcemment signe en Rh-

    ne-Alpes entre le prfet de rgion, les

    reprsentants interrgionaux des ser-

    vices du ministre de la justice et le

    rseau rgional des missions locales

    afin de prenniser et de dvelopper encore ce partenariat sur ce territoire.

    De manire complmentaire, la

    convention cadre Administration p-

    nitentiaire - Ple emploi 2013-2015

    va permettre galement de renfor-

    cer laccs des publics sous main

    de justice au droit commun et de

    faciliter la continuit des parcours

    en sortie de dtention. Ce dispositif

    va se dployer progressivement sur

    lensemble du territoire en 2014. Il

    permettra dtablir des statistiques

    issues du systme dinformation Ple

    emploi sur le profil des personnes suivies (mtier, diplme, ge, exp-

    rience...). Ce dploiement progressif

    passe au pralable par la formation

    de lensemble des conseillers ple

    emploi/justice de droit commun dans

    les 190 tablissements pnitentiaire.

    En outre, un travail est galement

    men pour favoriser linsertion des

    jeunes sous main de justice dans les

    emplois davenir et dans le cadre de

    la garantie jeunes . Ainsi, les ser-

    vices dconcentrs du ministre de

    la justice sont notamment impliqus

    dans les commissions territoriales

    relatives la mise en uvre de la ga-

    rantie jeunes.

    Le projet de convention cadre minis-

    tre de la justice, ministre charg

    de lemploi et de la formation profes-

    sionnelle avec le rseau des missions

    locales en cours dcriture permet-

    tra de renforcer la