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reportage

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CHRONIQUE DE LA SEMAINE N°481 du 19 Juillet 2018

cHroniquede la Semaine

REDACTION

Directeur de laPublication

Récépissé n°0338/05/03/0815 BP : 82 Lomé - Togo

Tél: 23 20 92 75 / 90 01 21 69

63 Rue Bekpo, Tokoin Ouest

ALIZIOU ESSODINA

Carole AGHEY

A. KAPO

B. Talom.

Jean-Pierre B.

Espoir D.

Pierre AGBANDA

Imprimerie SDRTirage : 2000 ex.

90 01 21 69

Depuis la semaine du 09au 15 juillet dernier, plu-sieurs journaux et réseauxsociaux parlent de ladécouverte d'un cas de fiè-vre Lassa au Togo. Uneinformation que le gouver-nement vient de démentirpour rassurer la popula-tion.

Le démenti a été apportépar le ministre de la Santé etde la Protection Sociale,Professeur MoustafaMijiyawa dans un communi-qué rendu public le lundi 16juillet 2018. Selon ce commu-niqué, "Aucun cas de fièvre à

virus hémorragique particu-lièrement de Lassa n'estdécelé au Togo".

D'après le communiquéministériel, l'hôpital du districtsanitaire N° 2 de Lomé a reçudans la journée du 12 juillet

dernier, un patient qui mal-heureusement est décédésuite à un vomissementabondant de sang. Les résul-tats des analyses approfon-dies effectuées sur ladépouille se sont révélées

négatifs pour toutes les fièv-res hémorragiques notam-ment, la fièvre de Lassa."Aucun cas autochtone defièvre Lassa n'a été enregis-tré depuis le début de l'année2018 au Togo ", a rassuré leministre. " L'issue de la priseen charge des cas de fièvrede la dengue et de Lassa estfavorable dès lors qu'elleintervient précocement",indique le ministre de laSanté et de la ProtectionSociale, tout en exhortant lapopulation à ne pas céder àla panique.

Il a ensuite invité la popu-lation à une vigilance plus

accrue et à l'adoption desmesures d'hygiène et d'as-sainissement, notamment lapropreté corporelle, la pro-tection des aliments et sur-tout à éviter tout contact avecle sang, les selles, l'urine, lasalive et les vomissuresd'une personne suspecte oumalade d'une fièvre viralehémorragique.

Pour finir, il a exhorté lapopulation à informer le per-sonnel de santé de la forma-tion sanitaire la plus prochepour une prise en chargerapide et adéquate en cas desuspicion.

Carole AGHEY

Togo : " Aucun cas de fièvre Lassa n'est décelé ", selon le ministre de la Santé

Prof Moustafa Mijiyawa, ministre de la Santé

Unique mammifèrerecouvert d'écailles avecune cuirasse protectrice quimalheureusement ne le pro-tège en rien face aux bra-conniers, le pangolin est lemammifère le plus victimeau monde du braconnage etdu commerce illégal, avecplus d'un million d'individuschassés et capturés aucours des dix dernièresannées, selon les dernierschiffres de l'UnionInternationale deConservation de la Nature(UICN).

Au Togo, le pangolin étaitsouvent chassé pour sachair. Mais après lesannées 90, la commerciali-sation de ses écailles vientrendre féroce la chasse decet animal.

"Ici à Kuma, on tue sou-vent les pangolins. Leurchair est succulente. Avant,on jetait leurs écailles maisdepuis quelques années,quand on a appris qu'onpouvait les commercialiser,

Animal solitaire qui senourrit d'insectes, le pan-golin est un mammifèretrès prisé par les bracon-niers au Togo pour sa chairmais surtout pour sesécailles qui ont des vertusthérapeutiques supposées.Et pourtant, cet animalexceptionnel qu'on neretrouve au Togo que dansla région des Plateaux et laCentrale, est une espèceprotégée par la Conventioninternationale sur le com-merce des espèces sauva-

ges menacées d'extinction(CITES). Il ne rencontre lafemelle qu'au moment de lareproduction. Elle met basun seul petit qui resteraaccroché à son dos. Lesécailles des petits n'appa-raissent que quelquesjours après leur naissance.La chasse de cet animal estproscrite ; au Togo, elle estpassible d'une amende de100.000 à 500.000 FCFA etd'un à six mois d'emprison-nement.

Recherché pour sa chairdélicate, mais aussi pour sesorganes comme son crâne etses écailles contenant de lakératine (la même matièreque les cheveux), le pangolinest une des espèces anima-

les en voie de disparition. Il aune mauvaise vue qui estcompensée par un odoratdéveloppé et une bonneaudition. L'on attribue à sesécailles des vertus thérapeu-tiques.

Environnement / Espèces protégées car en voie d'extinction :

Un pangolin avec son ‘’bébé’’ au dos

Le cas du pangolin, un mammifère chassé pour ses écailles et sa chair

L'association SOSVOL-Togo (Savoir Oser laSolidarité pour leVolontariat au Togo) etl'Association des Etudiantsen Orthophonie du Togo(AEO-Togo), en collabora-tion avec leurs partenaires,notamment l'associationdes Etudiants Lillois pour laSolidarité et laCommunication Ici etAilleurs (ELSCIA-France),ont, dans le cadre de l'exé-cution du projet orthogo-phonie et de la promotionde l'orthophonie au Togo,animé une conférence depresse le vendredi 13 juilletdernier à Lomé. Cette ren-contre avait pour objectifd'attirer davantage l'atten-tion de l'opinion sur lestroubles spécifiques du lan-gage et des apprentissa-ges, surtout chez l'enfant.

Démarré depuis 2012 avecles étudiants orthophonistesde Lille en France, le projet

orthogophonie a pris formeavec l'implication effectivedes étudiants en fin de cycleen orhtophonie au Togo, sousforme de sensibilisation surles troubles spécifiques dulangage et des apprentissa-ges chez des sujets jeunes.

Ces sensibilisations qui sedéroulent à Lomé et dans levillage de Wonougba, dans lapréfecture du Zio, visent,selon le coordinateur du pro-jet, Amévi Kuevidji, à amenerles enseignants des écolesprimaires à détecter très tôtles enfants présentant destroubles de ce genre, afin queleur prise en charge soit rapi-

de.Cette campagne qui est à

sa troisième édition, s'articuleautour du thème : " Des trou-bles spécifiques du langageet des apprentissages ", etaura au menu plusieurs activi-tés notamment les sensibili-sations, le suivi des activitésde l'édition dernière, un galade football à Wonougba, desémissions radiophoniques,etc.

Notons que l'orthophonieest une profession paramédi-cale qui s'occupe de la pré-vention, du dépistage et de laprise en charge des troublesdu langage (écrit, oral, ali-

mentaire...) et de la communi-cation. Ces pathologies,selon les chiffres estimatifs,touchent 10 à 30 % de lapopulation sur le plan mon-dial. Les conséquences sontassez graves, surtout chezles enfants en milieu scolaireavec des retards dans l'acqui-sition du langage ou des inci-dences négatives sur leursrésultats scolaires et leur viesociale. Des conséquencesqui peuvent être évitées sil'on se prend tôt en adressantles enfants atteints des trou-bles à un professionnel de lasanté : l'orthophoniste.

Rappelons qu'un congrèssur le thème " des troublesspécifiques du langage et desapprentissages, enjeux etdéfis " se tiendra à Lomé enaoût prochain, selon le prési-dent de la Fédération desO r g a n i s a t i o n sd'Orthophonistes d'AfriqueFrancophone (FOAF),Emmanuel Etognon.

JPB

Promotion de la santé mentale chez l'enfant et l'adulte :

La table lors de la rencontre avec la presse vendredi dernier à Lomé.

SOSVOL et ses partenaires en guerre contre les troubles spécifiques du langage et des apprentissages

Suite à la page 5

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politique

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CHRONIQUE DE LA SEMAINE N°481 du 19 Juillet 2018

La coalition des 14 par-tis de l'opposition organi-se les 20, 21 et 22 juillet2018, des meetings d'in-formation à travers certai-nes villes du Togo et sur-tout les villes interditesde manifestations pourcause de circulation desarmes de guerre en l'oc-currence, les villes deMango, Sokodé et Bafilo.Mais aussi curieux quecela puisse paraitre, leParti National Panafricainde Tikpi Atchadam sedésolidarise de cetteaction de la coalition dontil fait partie. Nombreuxsont les Togolais qui sedemandent pourquoi cerefus du PNP de partici-per à ces manifestationsde la coalition. SelonMme AdjamagboJohnson intervenant surRadio Victoire, la coali-tion a tenté d'amener lePNP à se joindre à ellepour ces manifestationsen vain.

" C'est accepter qu'il nepuisse pas participer à cesmanifestations quand vousavez tout fait pour le (PNP)convaincre et que vousalliez de l'avant dans lamesure où cela ne met pasen cause, ce qui vous unitfondamentalement ", a-t-elle laissé entendre.

La coordinatrice de lacoalition explique les diffi-cultés que la coalition aeues dans la tentative deconvaincre les dignitairesdu PNP à rallier son initiati-ve. Mais peine perdue, carle parti de Tikpi Atchadamn'aime pas trop les mee-tings mais préfère les mar-ches et surtout celles qui sedéroulent dans la violence.Mais pour le parti, il seraitplutôt souhaitable plutôtque la coalition attende lafeuille de route de laCEDEAO avant d'entre-prendre une action.

A priori, l'on peut penserque le PNP est dans uneposture d'apaisement. Cequi n'est pas évident car ceparti a commencé cesactions politiques dans laviolence avec des morts et

des blessés, ce qui l'a pro-pulsé au devant de la scènepolitique en le gratifiant d'unsemblant de popularité. Cequi laisse apparaitre que ceboycott des manifestationsde la coalition du PNP doiveplutôt amener à s'interrogersur ce que les responsablesmijotent d'organiser suite àla sortie de la feuille deroute de la CEDEAO.

Il est vrai que ce partin'aime pas trop les mee-tings parce qu'il n'est paschaud pour les électionslégislatives mais le PNPadore les marches surtoutcelles qui débouchent sur laviolence.

C'est justement ce quenous pensons car ce refuscache mal une autre straté-gie du PNP.

Selon une source prochedu président du PNP TikpiAtchadam, le souhait de cedernier et ses militants,c'est de rester calmes etattendre la fameuse feuillede route de la CEDEAOpour voir si l'organisationsous-régionale a pris encompte leurs préoccupa-tions.

Dans le cas contraire, unplan d'action est en traind'être concocté dans le

laboratoire de Tikpi pourriposter à cette feuille deroute. Or la coalition a uneidée déjà sur la feuille deroute car lors des dernièresdiscussions le 27 juin der-nier, les deux médiateurs,notamment les présidentsghanéen Nana Akufo-Addoet guinéen Alpha Condéleur ont indiqué la lignerouge que la CEDEAO nepeut pas franchir.

La CEDEAO ne peut enaucun cas interdire au pré-sident Faure Gnassingbéde se présenter à l'électionprésidentielle de 2020. Ellene peut pas non plus, exi-ger la mise en place d'ungouvernement de transitioncomme la coalition l’exige.Mais par contre, laCEDEAO va œuvrer pourles réformes et l'améliora-tion du cadre électoral.

La CEDEAO avait dès le

départ indiqué que samédiation respecterait lestextes de la république etces institutions. Ce quirevient à dire clairementque les revendications de lacoalition en l'occurrence leretour à la Constitution de92, la non présentation deFaure Gnassingbé à la pré-sidentielle de 2020 sontignorées.

Que prépare TikpiAtchadam en attendant lafeuille de route de laCEDEAO ?

Certains observateurss'étonnent du mutisme duPNP ces derniers temps. Lecomble, c'est lorsque ceparti refuse de participeraux meetings de la coalitiondont il est pourtant membre.

Un diplomate occidentalnous a confié que Tikpi esten train de préparer un scé-

nario mais qu'il est à piedd'œuvre pour en savoir dequoi il s'agit. Que peut faireTipki et ses acolytes ? Est-ilen train de préparer unautre 19 août 2017 ? Est-ilen train de recruter des mili-ciens et autres djihadistespour déstabiliser le Togo ?Telles sont les questions quitaraudent l'esprit desTogolais à propos d'unhomme politique adepte dela violence.

Sinon quoi de plus nor-mal pour un parti démocra-te d'obtenir sa légitimitédans les urnes et non pardes actions subversives !La démarche de laCEDEAO est noble. Il s'agitd'amener les protagonistesde la crise vers les électionset permettre au peuple dedécider soit d'aller vers unealternance ou de maintenirle régime actuel au pouvoircomme l'avait indiqué leprésident françaisEmmanuel Macron lors deson passage à Abidjan.Mais le PNP de SalifouTikpi Atchadam n'est pasdans cette logique. Pour lui,c'est d'obtenir l'alternancede force ou de gré.Seulement est-il sûr deréussir son opération ? Waitand see !

Aliziou Dominique

Meetings d'informations de la coalition des 14 partis les 20, 21 et 22 juillet prochains :Qu'est-ce qui se cache derrière le refus duPNP de participer à ces manifestations ?

Salifou Atchadam Tikpi, président du PNP

Pour un climat politique apaisé et un dénouement heureux de la crise :

Le chef de l'Etat gracie 19 détenusLe Chef de l'Etat, Faure

Essozimna Gnassingbé aaccordé ce 16 juillet unegrâce présidentielle à uncertain nombre de détenuspolitiques au Togo. Cetteinformation est contenuedans un communiqué rendupublic par la Direction decommunication de laPrésidence de laRépublique.

Selon le communiqué, Ils'agit des personnes "condamnées et détenues pourdes infractions commises lorsdes violentes manifestationspolitiques de ces derniersmois à travers le pays". Ainsi,par décret présidentielN°2018-121/PR du 16 juillet2018, sept (07) détenus dansles prisons civiles de Lomé etde Kpalimé reconnus par lajustice coupables de diverses

infractions commises lors desdernières manifestations poli-tiques et condamnées selonles lois en vigueur, ont bénéfi-cié d'une réduction de peine etont recouvré la liberté. " Douze(12) autres détenus de la pri-son civile de Mango ont béné-ficié d'une liberté provisoire",nous apprend le communiqué.

Cet acte posé par le chefde l'Etat vient corroborer le

souhait émis le 27 juin dernierpar les facilitateurs de laCEDEAO, les présidentsAlpha Condé et Nana Akufo-Addo, de voir le gouverne-ment togolais prendre de nou-velles mesures d'apaisementdont, entre autres, la libérationdes personnes arrêtées lorsdes manifestations politiquesqui ont cours au Togo depuisle 19 août 2017. " Ces mesu-

res témoignent une fois deplus de la volonté manifestedu Président de laRépublique, premier magistratdu pays, de poursuivre lesinitiatives visant l'apaisementde la situation sociopolitique etla préservation de la concordenationale, gages de tout déve-loppement ", a précisé le com-muniqué.

Pour mémoire, la grâceprésidentielle s'apparente endroit togolais à une suppres-sion ou à une réduction de lasanction pénale. Toutefois, lacondamnation reste inscriteau casier judiciaire et la grâcediffère ainsi de l'amnistie.

Vivement que les autresacteurs politique fassent éga-lement preuve de volonté envue d'un dénouement heureuxde cette crise togolaise qui n'aque trop duré.

Espoir

Le Président Faure Gnassingbé

Les révélations

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actualité

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CHRONIQUE DE LA SEMAINE N°481 du 19 Juillet 2018

Fait divers

Nos compatriotes, femmes et hommes qui exercent le métierdes armes connaissent parfaitement l'expression " en tôle ". Ilfaut être de ce métier pour maîtriser les contours de cetteexpression.

Pour le commun des mortels, l'on pourrait faire un lien avec la tôleutilisée comme matériau de construction et qui sert à couvrir les toitsde nos maisons. Mais, loin de là, l'expression signifie une action dereprésailles, mieux, une sanction infligée au subordonné par le supé-rieur, peu importe la faute commise. Le subordonné doit une soumis-sion inconditionnelle à son supérieur.

" Quand le chef parle, on se tait et quand il ne parle pas, le sub-ordonné n'a rien à dire ", c'est la discipline militaire qui institue cetterègle de conduite imposable à tous.

Dans tous les cas, il faut obéir pour être quitte sinon l'on aggraveson cas. Sergent de son état, le sieur Hubert est en train de payercher pour avoir défié son capitaine. Ce soldat marié, père de quatreenfants, se retrouve en tôle depuis deux semaines. Sa faute : il ahumilié son supérieur hiérarchique au cours d'un jeu de ludo.

En effet, profitant d'une pause, le sergent a invité le capitaine àjouer avec lui. Ce dernier a accepté. Le jeu a très bien débuté maisla fin a été tumultueuse. A en croire l'informateur, le sergent s'estmontré imbattable toute la journée. Il a gagné quatre adversairesconsécutifs sous les yeux admirateurs du capitaine. En acceptant dejouer avec lui, le capitaine savait bien à quoi s'attendre. Mais commec'est un jeu, il a bien voulu compter sur son savoir-faire et surtout saruse. Seulement sa stratégie a échoué au dernier moment et ildevrait s'incliner devant son subordonné.

Selon l'informateur, tout allait bien se passer si le sergent avaitgagné dans les conditions normales, c'est-à-dire sans la techniquedite " huit pions ". C'est justement le fait d'avoir gagné avec les deuxpions qui lui restaient en course qui a frustré l'officier.

Pire encore, toute l'assistance a crié de joie pour saluer cette vic-toire du sergent. L'officier n'ayant pas digéré cette humiliation a toutsimplement envoyé son vainqueur au gnouf où il doit passer un bonmoment de privation de liberté. Vraiment drôle, n'est-ce pas ?

B.TALOM

EN TOLE !

Une mission de la CEDEAO à Lomé aujourd'hui pour s'enquérir de l'évolution des positions des protagonistes de la crise

Visite du chantier du marché préfectoral de Bafilo par le chef de l'Etat :Faure Gnassingbé satisfait de l'état d'avancement des travauxLe chef de l'Etat Faure

Gnassingbé était à Bafilo,chef-lieu de la préfectured'Assoli, le 14 juillet dernierpour constater de visu l'é-tat d'avancement des tra-vaux du marché préfectoralde Bafilo en constructiondepuis 08 mois.

Ce qu'a constaté le chefde l'Etat c'est que les travauxsont presque achevés, avecun taux de réalisation de95%. Il a visité les installa-tions du nouveau marché de720 places dont la construc-tion, financée par leProgramme d'Appui auxPopulations Vulnérables(PAPV), a été confiée àl'Agence Nationale d'Appuiau Développement à la Base(ANADEB) , dans le cadre deson Programme de Soutienaux Microprojetsd ' I n f r a s t r u c t u r e sCommunautaires (PSMICO) ;Programme visant à accom-pagner le processus de miseen place et de gestion desinfrastructures socio-collecti-

ves dans les communautés àla base en vue d'assurer l'ac-cès de tous au minimum vitalcommun.

Selon Mme MazaloKatanga, Directrice Généralede l'ANADEB, les ouvragesactuellement réalisés sur lesite du marché occupent unesuperficie de 2 hectares surles 4 hectares disponibles, etcomprennent : 09 hangarspréfectoraux de 60 placeschacun, 6 hangars cantonauxde 28 places chacun, 4magasins de 50 tonnes cha-cun, 2 blocs de latrines, 1bloc administratif, 1 foragemuni d'une adduction d'eau,1 bloc de 10 boutiques, 1 abri

bétails, 02 abris volailles, 1boucherie, 1 dépotoir.

Coût total engagé,407.822.245 FCFA sur les449.975.000 FCFA prévus.Le solde, soit42.152.755FCFA, sera dédiéau renforcement des capaci-tés et à la sensibilisation de lacommunauté.

Les travaux de finition sonten cours et les ouvragespourront être bientôt officielle-ment remis aux populationsd'Assoli.

Pour rappel, les travaux deconstruction du marché ontété lancés le 17 novembre2017 par Mme VictoireTomégah-Dogbé, ministre

chargé du Développement àla base. Le projet est né suiteà la visite du Chef de l'Etat le06 mars 2016 dans l'ancienmarché devenu très exigupour la population estrimée à26.000 habitants.

En marge de cette visitedu marché, FaureGnassingbé a égalementvisité la maison des jeunes,le centre communautaire etl'hôpital en cours de cons-

truction et de réhabilitation." C'est avec satisfaction

que j'ai pu noter l'engage-ment de toute la communau-té pour l'aboutissement rapi-de des travaux, non seule-ment du marché mais égale-ment de la maison des jeu-nes, du centre communautai-re et du centre hospitalier ",a-t-il écrit sur son comptetwitter.

Espoir

Le Président Faure et sa délégation visitant... ...le nouveau marché préfectoral de Bafilo

En prélude au prochainsommet des chefs d'Etat etde gouvernement de laCEDEAO à Lomé consacré,entre autres, à la crise quetraverse le Togo, une mis-sion de l'institution sousrégionale, conduite par leGal Francis Béhanzin, ren-contre aujourd'hui à Lomé,les protagonistes.

À en croire des sourcesautorisées, l'objectif de ladélégation qui rencontrera lesprotagonistes de la crise poli-tique, notamment la Coalitiondes 14 partis de l'opposition,le parti au pouvoir et le gou-vernement, est de s'enquérirde l'évolution des positionsdes parties prenantes au dia-logue inter-togolais. On serappelle, au cours des discus-sions tenues à Lomé le 27juin dernier, les facilitateursdésignés de la CEDEAO, lesprésident Alpha Condé de laGuinée et Nana Akufo-Addodu Ghana, ont invité les prota-gonistes de la crise à poursui-vre les consultations entreeux pour parvenir à unconsensus.

Réagissant à l'arrivée àLomé de cette délégation quise situe dans la droite lignedes discussions du 27 juin

dernier, les leaders de lacoalition des 14 partis de l'op-position, se déclarent prêts àrencontrer le Gal FrancisBéhanzin et sa suite.

Au cas où les positionsdes protagonistes de la crise,au demeurant très éloignéesles unes par rapport aux aut-res, n'auraient pas évolué,comme l'avaient souhaité lesfacilitateurs, le prochain som-met des chefs d'Etat et degouvernement qui s'ouvre àLomé dans deux semaines,sera amené à imposer auxparties prenantes au dialo-gue, une feuille de route envue d'une sortie apaisée decrise au Togo.

Au niveau du gouverne-ment, des efforts sont menéspour l'aboutissement à unconsensus. En dehors de lalevée des interdictions sur la

tenue des manifestations dela C14, 19 personnes arrê-tées lors des manifestationsde la coalition pour être impli-quées dans la commissiond'actes de violences, vien-nent de bénéficier de la grâceprésidentielle. Douze d'entreelles, ont recouvert leur liber-té, les 7 autres restantes ontvu leur peine, réduite.

Au niveau de l'opposition,pour l'heure, aucun acte n'estposé démontrant clairementune évolution dans sa posi-tion. Seuls, les émissaires dela CEDEAO, seront en mesu-re d'apprécier, après leur ren-contre avec les parties pre-nantes au dialogue inter togo-lais, l'évolution ou non de laposition de la bande àBrigitte Adjamagbo Johnson.

Affaire à suivre...Ricardo

Gal Francis Béhanzin, chef de délégation de la CEDEAO

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CHRONIQUE DE LA SEMAINE N°481 du 19 Juillet 2018 economique

Au cours d'un atelierorganisé le 16 juillet 2018,le Togo a rendu public lebilan de ses réformespolitiques, programmeset projets réalisés en2017 dans le cadre deschantiers de l'Union éco-nomique et monétaireouest africaine (UEMOA).La rencontre a été prési-dée par M. Kossi Toffio,directeur de cabinet auministère de l'Economieet des Finances, en pré-sence d'Abdallah BOU-REIMA, président de laCommission de l'UEMOAet de plusieurs partenai-res techniques.

" Le Togo a réalisé autotal soixante-dix-neuf (79)réformes communautairesde l'UEMOA et se position-ne comme l'un des Etatsles plus exemplaires dansce domaine ", d'après lerapport.

" Les efforts du Togo ontété rendus possibles grâcenotamment à l'adoption parle pays de la Loi uniformerelative à la lutte contre leblanchiment de capitaux etle financement du terroris-me dans les pays membres

de l'UEMOA et par la publi-cation de trois séries dedécrets relatifs à la protec-tion du patrimoine routier etdes équipementsconnexes, à la réglementa-tion des transactions et ser-vices électroniques et auService universel des com-munications électroniques", a précisé M. Toffio.

Selon lui, l'édition 2017de la Revue a révélé uneamélioration de l'état géné-ral de mise en œuvre desréformes dans l'Union,avec un taux moyen de62%. " Le Gouvernementtogolais, sous le leadershipdu Chef de l'Etat, Son

Excellence, FaureEssozimna GNASSINGBE,met tout en œuvre afin queles réformes se poursuiventet s'appliquent rigoureuse-ment, dans l'intérêt de nosconcitoyens ", a-t-il ajouté.

Pour lui, avec ses perfor-mances, le Togo atteint untaux de mise en œuvre desréformes de 65%, sensible-ment supérieur à la moyen-ne dans l'Union qui sesituait à 62% en 2017. Pourconclure, il a réaffirmé auxparticipants, l'attachementdu Togo aux valeurs et prin-cipes d'intégration régiona-le.

Carole AGHEY

L'UEMOA nomme le Togo championdes réformes communautaires

La Banque Mondiale offre au Togo 16 milliards de FCFApour améliorer les infrastructures et la gestion urbaine

La table lors de la rencontre

Un nouveau finance-ment vient d'être offert auTogo par la BanqueMondiale pour la réalisa-tion du Projet d'infras-tructures et de dévelop-pement urbain (PIDU).

L'institution de BrettonWoods approuve en effet lecrédit de l'Association inter-nationale de développe-ment (IDA) pour un mon-tant de 30 millions de dol-lars, soit 16 milliards FCFA.

Le Projet d'infrastructu-res et de développementurbain (PIDU) vise la réno-vation, la réhabilitation et

l'amélioration des infras-tructures dans des quar-tiers des villes de Lomé,Kara et Dapaong.

Ce projet prend encompte également le ren-forcement des capacités

institutionnelles des villesde Lomé, Tsévié, Kpalimé,Atakpamé, Sokodé, Kara etDapaong dans la gestionde leur développementdurable.

" Les services d'infras-

tructures ne sont pas enadéquation avec le déve-loppement urbain du Togo.Ce financement, vient amé-liorer les conditions de viedes habitants de certainesvilles", a indiqué M. PierreLaporte, directeur des opé-rations de cette institutionfinancière internationale auTogo.

Pour lui, le projet va éga-lement aider à améliorer lesservices d'aménagementurbain, ce qui pourraitdéboucher par la suite surd'autres investissements.

A travers le Projet d'in-frastructures et de dévelop-

pement urbain, le gouver-nement togolais ambitionned'investir davantage dansles infrastructures urbai-nes. Il s'inscrit dans la droi-te ligne du Projet d'urgencepour la réhabilitation desinfrastructures et servicesélectriques (PURISE), éga-lement financé par laBanque mondiale.

Notons que l'Associationinternationale de dévelop-pement, créée en 1960, estune structure de la Banquemondiale qui œuvre pour ledéveloppement des paysen voie de développement.

Carole AGHEY

Le ministre Sani Yaya

on n'en jette plus. En 2014,j'ai vendu un sac de 12 kilo-grammes d'écailles de pan-golins à un acheteur gha-néen. Notre village est pro-che de la frontière du Ghana,et les acheteurs traversentdes fois la frontière pour veniracheter les écailles cheznous. J'ai attrapé un gigan-tesque pangolin enroulédans un tronc d'arbre. Je l'aivendu à 25 000 francs ", areconnu un agriculteur àKuma, dans la préfecture deKloto.

Comme cet agriculteur,une revendeuse de nourritu-re à Badou a expliqué qu'elle

achète souvent des pango-lins chez les braconnierspour agrémenter ses mets. "La viande de pangolin esttrès prisée chez nous.Certains disent que cetteviande a des vertus spirituel-les. J'en achetais souvent,mais maintenant ce n'est plusfréquent. On ne m'amèneplus presque. Et, si un bra-connier arrive à chasser unpangolin, il le vend souventtrès cher ", a-t-elle souligné.

Selon Jean Kossi, unresponsable de l'Associationpaysanne pour le développe-ment et la protection de l'en-vironnement (APDPE), cetanimal est en voie de dispari-

tion dans les régions desPlateaux et Centrale, parcequ'il est chassé. " C'est unanimal qui ne peut pas fuir encas de danger. Il ne peut ques'enrouler sur lui-même et lesbraconniers le ramassentfacilement. Dans nos forêts, ilen existe encore, mais pascomme avant. Beaucoupignorent dans notre pays quec'est une espèce entièrementprotégée ", a-t-il expliqué.

Le pangolin reste aujourd'-hui encore méconnu, car les

chercheurs n'ont toujours pasréussi à fournir des donnéesfiables de sa population mon-diale. Et pourtant, desexperts préviennent que l'ex-tinction de cet animal modi-fierait l'écosystème desforêts tropicales, en augmen-tant les populations de four-mis et de termites dont senourrissent les pangolins.

Notons que la chasse illici-te et le commerce du pango-lin ont amené les responsa-bles de la CITES, au cours

de la 17ème conférence enseptembre 2016 àJohannesburg, à classerl'espèce parmi les plusmenacées au monde, et à eninterdire la commercialisa-tion. Au Togo, le nouveauCode pénal dispose à sonarticle 796, que les person-nes qui vendent les écaillesde pangolin s'exposent à uneamende de 100.000 à500.000 FCFA et d'un à sixmois d'emprisonnement.

JPB avec EAGLE-Togo

Environnement / Espèces protégées car en voie d'extinction :Le cas du pangolin, un mammifèrechassé pour ses écailles et sa chair

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www.ebene-radio.com La radio de la diaspora

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actualité CHRONIQUE DE LA SEMAINE N°481 du 19 Juillet 2018

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3ème journée de la phase de poule de la ligue africaine des champions (LAC) :L'As Togo Port bat Mamelodi Sundows (1-0) et se donne un peu d'espoir

L'As Togo Port engagédans la ligue africaine deschampions (LAC) a dominé,mardi dernier à Lomé àdomicile, le club sud-afri-cain, Mamelodi Sundows,un but à zéro. Grâce à cettepremière victoire dans lacompétition continentale, leclub portuaire classé troi-sième avec trois points, sedonne un peu d'oxygènesynonyme d'espoir danscette grande messe desclubs africains.

Le représentant du Togodans la ligue africaine deschampions (LAC) a donné del'espoir au public sportif togo-lais après une courte maisimportante victoire (1-0)devant le géant sud-africain,Mamelodi Sundows qui avaitpourtant réussi, lors des deuxpremières journées, à tenir en

échec les bourreaux de l'ASTogo Port.

Après ses deux premièressorties ratées (1-2 contreHoroya de la Guinée à Loméet un sévère 0 -3 à Caablancaface à Wydad Athletic Club(WAC), le représentant togo-lais avait besoin d'une victoirepour garder un mince espoirde survie dans cette compéti-tion continentale. Et cettemission commando, les

joueurs du coach Ayivi Ekuévil'ont parfaitement exécutée,devant son public, en arrivantà bout du club sud-africain (1-0) pourtant venu à Lomé enconquérant. Le but togolaismarqué par KissimboHunlédé à la 39è minute,contre le cours du jeu, ne vafinalement pas réveiller lesvisiteurs qui vont pourtantvendanger plusieurs occa-sions de but.

Et pourtant, les signauxétaient presqu'au rouge pourle club portuaire, 4ème duchampionnat togolais, et quiavant cette troisième journéese classait dernier avec zéropoint au marquoir. Aussi ladéfaite face aux U20 duBénin lors des préparatifs dece match de la 3è journée, aété un tournant décisif pourles poulains d'Ayivi Ekuévi quiont dû se remettre véritable-ment en cause.

Pour le coach togolais, lesjeunes ont décidé de jouer etle résultat est là. Il était pournous question de "ne pas ren-trer en poule et ressortir aveczéro point. Montrer aux yeuxdu monde entier qu'eux aussipossèdent le cuir. Eux aussipeuvent rivaliser d'ardeuravec les grands, eux aussipeuvent rentrer dans la cour

des grands et ils sont rentréset ils ne doivent pas sortir latête baissée, il faut qu'ils res-sortent la tête haute", a indi-qué Ayivi Ekuévi.

Son altère égo, le coachsud-africain, John Mosimane,explique la défaite de sonéquipe par le manque deréalisme de ses attaquants etfélicite du coup la formationde l'As Togo-Port qui s'en estbien sortie avec cette courtemais précieuse victoire.

Comme on peut le consta-ter, cette victoire redonne del'espoir au club portuaire clas-sé désormais 3è avec troispoints, devant sa victime,Mamelodi (2pts), et devantWydad et Horoya qui totali-sent chacun cinq (5) pointsavec un différentiel à l'avan-tage de Horoya.

JPB

SANTÉ : Que retenir sur la fièvre hémorragique Lassa ?

Une phase de jeu du match As Togo Port (en blanc) et Mamelodi mardi dernier à Lomé.

L'infection est propagée par unrongeur péri-domestique(Mastomys natalensis) communé-ment appelé "rat à mamelles mul-tiples", un animal originaire del'Afrique subsaharienne. De plus, lafièvre de Lassa est la fièvrehémorragique la plus souventexportée hors des frontières oùelle sévit. Le virus se transmet parcontact avec des urines ou excré-ments de cet animal.

Environ 80% des personnescontaminées par le virus Lassan'ont pas de symptômes. Une infec-tion sur cinq entraîne une atteintesévère de plusieurs organescomme le foie, la rate et les reins.

La fièvre Lassa est une zoono-se, ce qui signifie que l'homme estcontaminé par contact avec desanimaux infectés. Le réservoir ani-mal ou hôte du virus est un rongeurcommunément appelé "rat àmamelles multiples". L'infection nele rend pas malade, mais il excrè-te le virus dans ses urines et sesexcréments.

L'évolution clinique de la mal-adie étant très variable, sa détec-tion chez les personnes touchéesest difficile. Cependant, quand laprésence de la maladie est confir-mée dans une communauté, l'isole-ment rapide des sujets touchés, debonnes pratiques de protection

contre l'infection et le suivi rigou-reux des contacts peuvent permet-tre d'endiguer la flambée.

La fièvre Lassa est endémiqueau Bénin (où elle a été diagnosti-quée pour la première fois ennovembre 2014), en Guinée, auGhana (diagnostiquée pour lapremière fois en octobre 2011),au Libéria, au Mali (diagnostiquéepour la première fois en février2009), en Sierra Leone et auNigéria, bref dans les pays quientourent le Togo.

Symptômes de la fièvre LassaLa durée d'incubation varie de

02 à 21 jours. Quand la maladieest symptomatique, le début des

manifestations cliniques est engénéral progressif, avec de la fiè-vre, une faiblesse généralisée etun mauvais état général. Aprèsquelques jours, les malades peu-vent présenter des céphalées, uneirritation de la gorge, des myal-gies, des douleurs thoraciques, desnausées, des vomissements, desdiarrhées, une toux et des douleursabdominales.

Dans les cas graves, un œdèmede la face, une pleurésie, unehémorragie buccale, nasale, vagi-

nale ou digestive et une hypoten-sion peuvent apparaître. Une pro-téinurie est possible. À un stadetardif, on peut trouver un état dechoc, des convulsions, des tremble-ments, une désorientation pouvantaller jusqu'au coma. La surdité sur-vient chez 25% des malades quisurvivent à la maladie. La moitiéd'entre eux recouvrent en partiel'ouïe au bout d'un à trois mois. Onpeut observer des chutes de che-veux passagères et des troublesde la marche au cours de laconvalescence.

Dans les cas mortels, le décèssurvient généralement dans les 14jours qui suivent l'apparition dessymptômes. La pathologie est par-ticulièrement grave lorsqu'elle sedéclare en fin de grossesse, ledécès de la mère et/ou du fœtussurvenant dans plus de 80% descas observés durant le troisièmetrimestre.

TransmissionL'homme est généralement

contaminé par exposition à l'urineou aux excréments de ratsMastomys infectés. Le virus peutaussi se transmettre d'homme àhomme par contact direct avec lesang, l'urine, les excréments ou aut-res sécrétions organiques d'unepersonne contaminée.

Aucune donnée épidémiolo-gique n'atteste la transmissionaérienne d'homme à homme. Latransmission interhumaine s'obser-ve au sein de la communauté et enmilieu médical, où le virus peut êtretransmis par du matériel médicalcontaminé, par exemple desaiguilles réutilisées. La transmissionpar voie sexuelle a été signalée.Toutes les tranches d'âge et lesdeux sexes sont concernés.

Les personnes les plus exposéessont les habitants de zones ruralesoù vivent des rats Mastomys surtout

Après l'examen du Brevetd'Etudes du Premier Cycle(BEPC), celui du Certificatd'Etudes du Premier Degré(CEPD), session de juillet2018 a démarré le mardi der-nier sur toute l'étendue duterritoire national et pend finaujourd'hui.

Afin de constater le bondémarrage de cet examen quiouvre les portes du collège, leministre des Enseignementsprimaire, secondaire et de laFormation professionnelle, leProf Komi Tchakpélé a visitétrois centres d'écrit dans laRégion des Plateaux précisé-ment dans la préfecture deHaho, en l'occurrence les cent-

res d'écrit d'AMAKPAPE, deKPELE et de DAKPODI.

" Nous effectuons ces visi-tes pour faire comprendre auxélèves qu'il s'agit d'abord etavant tout d'une évaluation etqu'il n'y a pas lieu de se stres-ser, surtout pour ceux d'entreeux qui, tout le long du cycle,ont fait ce qu'ils devraient faire,c'est-à-dire, apprendre réguliè-rement leurs leçons et faireleurs devoirs.

C'est aussi de nous assurerque cet examen, au plan natio-nal, se déroule bien sur le planorganisationnel. Je peux vousrassurer que notre tournéedans les trois centres d'écrit dela préfecture de Haho est satis-faisante.

Nous avons eu des informa-tions venant de l'intérieur dupays et pour le moment tout sepasse bien. On espère que d'icila fin, tout se passera bien ", adéclaré le Prof Komi PaalamwéTchakpélé.

Le ministre TCHAKPELE ainvité tous les candidats répar-tis dans 83 centres d'écrit sur leterritoire national au travail bien

fait durant les trois jours desexamens.

Au total, 202 032 candidatsdont 97 782 filles sont en exa-men cette année, soit une légè-re baisse par rapport à l'annéedernière, dont le nombre étaitde 202 117.

Après l'examen du CEPDsuivra celui du BAC1.

Espoir

Examen du CEPD session 2018 : La fin, c'est pour aujourd'hui

Le ministre Tchakpélè et sa délégation lors de la visite d’un centre d’écrit

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La fièvre Lassa est une fièvre hémorragique foudroyante (causée par un arenavirusnommé virus de Lassa), proche de la fièvre Ebola, décrite pour la première fois en 1969 dansla ville de Lassa, dans l'État de Borno au Nigeria. Véritable fléau en Afrique de l'Ouest,endroit où elle est responsable d'épidémies mortelles lorsqu'elle touche des individus fragi-les (réfugiés, enfants, personnes âgées), cette maladie a été observée dans plusieurs paysd'Afrique allant du Nigeria au Congo démocratique, en passant par le Liberia, la SierraLeone, la Guinée, la République centrafricaine, le Mali et le Bénin notamment.

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CHRONIQUE DE LA SEMAINE N°481 du 19 Juillet 2018

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actualité

Un segment ministériel duForum politique de haut-niveau sur le développementdurable s'est ouvert hier àNew York. Le Premier minist-re Komi Selom Klassou aprésenté mardi le rapport duTogo concernant la mise enœuvre des Objectifs du déve-loppement durable (ODD).

'Le gouvernement, sous lahoulette du Président de laRépublique, a conduit, dansune approche inclusive, un dia-gnostic détaillé qui a permis dedégager une vision claire duPlan National deDéveloppement (PND). Ce pro-gramme, qui couvre la période(2018- 2022) constitue désor-mais l'unique cadre de référen-ce', a indiqué M. Klassou.

Il a effectué une présenta-tion détaillée de la stratégie

menée par le Togo pour parve-nir aux objectifs fixés par lesNations Unies.

Une stratégie en trois axesqui prend en compte la situa-tion géographique du Togo,l'existence d' infrastructures detransports e qualité (port etaéroport de classe internatio-nale) et un climat la paix et dela sécurité propice à l'investis-sement.

Ces atouts devraient fairedu pays un un hub logistique etun centre d'affaires de premierordre dans la sous-région.Dans cette optique, les autori-tés militent pour l'améliorationdu climat des affaires et un s'é-vertuent a créer un contextefavorable au secteur privé.

Lors de son exposé, le chefdu gouvernement a soulignéque l'objectif du Togo était de

promouvoir l'agriculture quijoue un rôle essentiel dans lasécurité alimentaire et contri-bue à 40% au produit intérieurbrut (PIB). Sans oublier que cesecteur offre de l'emploi à plusde 70% de la population active.

Le gouvernement vientd'ailleurs de lancer un mécanis-me de financement original enfaveur du monde agricole, leMIFA, basé sur le partage derisques et l'accès facile au cré-dit.

Mais les pouvoirs publics nese contentent pas d'aider lesproducteurs, ils veulent lesaccompagner vers l'industriede transformation avec la créa-tion d'agropoles.

Le dernier axe de cette stra-tégie repose sur la consolida-tion du développement socialet le renforcement des méca-nismes d'inclusion.

'Le vrai défi ici est de com-battre les causes premières dela pauvreté en offrant unmeilleur accès à des servicessociaux et infrastructures debase aux populations vulnéra-bles. C'est surtout le cas dansles domaines de l'éducation, dela santé et de l'accès à un sys-tème de protection sociale via-ble', a indiqué Komi SelomKlassou.

La lutte contre la pauvretépasse par l'amélioration de laqualité de vie des populations.Energie, assainissement, eaupotable sont les priorités dugouvernement.

'La motivation majeure duPND est de susciter à la foisune viabilité économique,sociale et environnementale', aexpliqué le chef du gouverne-ment.

Il a conclu son interventionpar un appel lancé à la commu-nauté internationale pour unaccompagnement soutenu duProgramme national de déve-loppement.

En attendant, le Togo vacompter sur ses propres forcespour financer le programme surses propres ressources grâceaux réformes relatives à l'assai-nissement du cadre macroéco-nomique, à l'amélioration del'efficacité des dépensespubliques et à la lutte contre lacorruption ; ensuite avec la par-ticipation du secteur privé etenfin sur les institutions finan-cières et les partenaires endéveloppement.

Source:republicoftogo.com

dans les communautés surpeupléesmanquant de moyens d'assainisse-ment.

Le diagnosticIl faut retenir qu'il est difficile

de distinguer la fièvre Lassa d'au-tres fièvres hémorragiques virales,comme la maladie à virus Ebola, etde beaucoup d'autres maladiesprovoquant de la fièvre, notam-ment le paludisme, la shigellose, lafièvre typhoïde et la fièvre jaune.

Le diagnostic de certitudeexige des examens qui se font uni-quement dans des laboratoires deréférence. Les échantillons delaboratoire peuvent présenter unrisque biologique et nécessitentune manipulation extrêmementprudente.

Traitement et vaccinsLe traitement antiviral à la

ribavirine semble efficace s'il estadministré au début de l'évolutionclinique. Rien ne permet d'affirmerque ce médicament a une quel-conque utilité en prophylaxie post-exposition. Actuellement, aucunvaccin ne protège contre la fièvrede Lassa.

Prévention et lutte anti-infec-

tieuseLa prévention de la fièvre de

Lassa passe par la promotiond'une bonne "hygiène communau-taire" pour éviter que les rongeursne pénètrent dans les habitations.Parmi les mesures efficaces, oncitera la conservation des céréaleset plus généralement des denrées

alimentaires dans des contenantsrésistant aux rongeurs, l'éliminationdes ordures loin des habitations, lemaintien de la propreté à l'inté-rieur de celles-ci et la présence dechats.

Les familles doivent toujoursprendre soin d'éviter tout contactavec le sang et les liquides biolo-

giques d'un malade.En milieu médical, le personnel

doit toujours prendre les précau-tions d'usage en matière de pré-vention et de lutte contre les infec-tions associées aux soins quand ils'occupe des patients, quel que soitle diagnostic présumé. Ces précau-tions comprennent les règles de

base en matière d'hygiène desmains, l'hygiène respiratoire, leport d'un équipement de protec-tion individuelle (pour se protégerdes éclaboussures ou d'autrescontacts avec des matières conta-minées), la sécurité des injections etdes rites funéraires…

Sommet de New York sur le développement durable :Combattre les causes premières de la pauvreté

Une vue d el’assistance lors des travaux

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SANTÉ : Que retenir sur la fièvre hémorragique Lassa ?

Dans le cadre desJournées de Santé del'Enfant, le Ministère de laSanté et de la ProtectionSociale organise du 19 au20 juillet 2018 sur toute l'é-tendue du territoire natio-nal une campagne de vac-cination à l'endroit desenfants et des femmesenceintes.

Pour le bon déroulementde cette campagne, les auto-

rités sanitaires appellent lapopulation à se rendre dans

les centres de santé avecleurs enfants pour les faire

vacciner.Les bénéficiaires de cette

campagne sont les enfantsdont l'âge est compris entre 0et 59 mois, ainsi que les fem-mes enceintes. Ils bénéficie-ront d'une prise en chargegratuite.

Notons que c'est une cam-pagne de vaccination, desupplémentation des enfantsen vitamine A et de déparasi-tage.

Carole AGHEY

Togo/Santé : Une campagne de vaccination débute aujourd'hui

à l'endroit des enfants et des femmes enceintes

Une campagne de vaccination

En marge des chaudes empoignadesdes arènes qui durant toute une semainedéchainent les passions et cristallisentles débats à Kara, d'autres empoignadesbeaucoup plus intimes et sentimentalesopposent, chaque soir, dans le secret dela nuit, les mordus de la chair tendre.

Ces vicieux qui viennent pour la plupartde Lomé et des autres grandes villes dupays en tourisme sexuel pendant lesEVALA, à la tombée de la nuit, prennentd'assaut les bars à haute fréquentation, à larencontre d'une belle de nuit, une anciennecamarade de classe (et pourquoi pas de ser-vice ?), une femme libre croisée sur placeou encore une femme d'autrui.

Après les accolades et une pluie debisous posés çà et là, à la manière deschiens qui se congratulent, ils s'installent "peinards " à table et passent les comman-des. Y passent tour à tour des fagots de bro-

chettes, barbecues accompagnés de Koliko,Akpan et autres abondamment arrosés parla mousseuse qui coule à flot et au rythmeendiablé des décibels qui rendent l'ambian-ce tout simplement explosive. Il s'agit entreautres, des bars devant lesquels on observeune affluence monstrueuse jusqu'à des heu-res indues à Kara...

Mais, certains, pour des raisons très faci-les à imaginer, préfèrent amener leur "conquête " à des endroits discrets (à labrides regards curieux) qui ne manquent pasdans cette vielle.

Plusieurs heures après s'être repus de labonne bouffe et des boissons pétillantesalcoolisées, on les voit s'engouffrer dansdes véhicules ou enfourcher des Zémidjanqui mettent le cap sur des hôtels, aubergesetc. Ces derniers, généralement affichentcomplet à l'occasion. Là, à la faveur deshectolitres de boissons énergisantes ingur-gitées à la va vite, ils se défoulent entre les

jambes de leur partenaire d'une nuit, avecune verdeur indescriptible jusqu'à épuise-ment total.

Dans le secret des chambres d'hôtel etdes baisodromes, le spectacle est tout sim-plement saisissant : folles chevauchéescomme des forcenés des partenaires quiencaissent les coups de boutoir sur desgémissements et des feulements stridents.Après assouvissement total de leurs pul-sions, tous sombrent dans les bras deMorphée.

Au réveil, il arrive que certains se retro-uvent seuls dans la chambre d'hôtel, sansleur compagne de la nuit et surtout sans leurportefeuille qui contient de l'argent et desdocuments indispensables… Mais aussiparadoxal que cela puisse paraitre, on remetles mêmes bêtises, l'année suivante. Plusque jamais, la période des luttes EVALArime avec le tourisme sexuel à Kara.

Ricardo

L'autre EVALA

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