chomage-causes et conséquences

7
Qu’est ce que le chômage ? Le terme même de chômage couvre des situations qui ne sont pas identiques d'un pays à un autre : ainsi, une personne qui travaille une heure seulement en un mois n'est pas considéré comme chômeur au Japon alors qu'il le sera en France. Pour pouvoir effectuer des comparaisons internationales, il a été nécessaire d'établir une définition internationale du chômage, ce qui a été fait par le Bureau International du Travail qui propose la définition suivante : Un chômeur (au sens du BIT) est donc toute personne qui, apte à travailler, est sans emploi et en recherche un. Pour être considéré comme chômeur, il faut donc : être capable d'occuper un emploi (en avoir l'age par exemple) être sans emploi, c'est à dire être disponible immédiatement rechercher un emploi, c'est à dire être capable de prouver avoir entrepris des démarches dans le but de trouver un emploi. Sont donc exclus de cette définition : les personnes qui n'ont pas l'âge légal de travailler (soit parce qu'ils sont trop jeunes ou trop âgés), les personnes ne pouvant obtenir un travail immédiatement (les étudiants en cours de scolarité...) et les personnes n'ayant pas d'emploi mais n'en cherchant pas activement (les mères au foyer...). De plus, l'emploi recherché doit être un emploi durable à temps complet, et il faut en France être inscrit à l'ANPE pour être comptabilisé comme chômeur. En général, un chômeur est une personne qui peut et veut travailler mais ne trouve pas d'emploi. II. La mesure du chômage - L'INSEE calcule Le taux de chômage (nombre de chômeurs par rapport à la population active) Taux de chômage = ( nombre de chômeurs / population active totale ) * 100 - La population active comprend toutes les personnes en âge de travailler, en activité ou pas.

Upload: riz-med

Post on 22-Dec-2015

3 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

le chomage ses causes et ses conséquences

TRANSCRIPT

Page 1: Chomage-causes Et Conséquences

Qu’est ce que le chômage   ?

Le terme même de chômage couvre des situations qui ne sont pas identiquesd'un pays à un autre : ainsi, une personne qui travaille une heure seulement en unmois n'est pas considéré comme chômeur au Japon alors qu'il le sera en France.Pour pouvoir effectuer des comparaisons internationales, il a été nécessaired'établir une définition internationale du chômage, ce qui a été fait par le BureauInternational du Travail qui propose la définition suivante : Un chômeur (au sens du BIT) est donc toute personne qui, apte à travailler,est sans emploi et en recherche un. Pour être considéré comme chômeur, il faut donc :

être capable d'occuper un emploi (en avoir l'age par exemple) être sans emploi, c'est à dire être disponible immédiatement rechercher un emploi, c'est à dire être capable de prouver avoir entrepris

des démarches dans le but de trouver un emploi. Sont donc exclus de cette définition : les personnes qui n'ont pas l'âge légal detravailler (soit parce qu'ils sont trop jeunes ou trop âgés), les personnes ne pouvantobtenir un travail immédiatement (les étudiants en cours de scolarité...) et lespersonnes n'ayant pas d'emploi mais n'en cherchant pas activement (les mères aufoyer...). De plus, l'emploi recherché doit être un emploi durable à temps complet, etil faut en France être inscrit à l'ANPE pour être comptabilisé comme chômeur.

En général, un chômeur est une personne qui peut et veut travailler mais ne trouve pas d'emploi.

II. La mesure du chômage

- L'INSEE calcule Le taux de chômage (nombre de chômeurs par rapport à la population active)

Taux de chômage = ( nombre de chômeurs / population active totale ) * 100

- La population active comprend toutes les personnes en âge de travailler, en activité ou pas.

- L'indicateur utilisé est celui des Demandes d'emploi de fin de mois (DEFM), publié par l'ANPE.

soit en données brutes (nombre total de demandeurs) soit en données corrigées des variations saisonnières (CVS) (répartition dans le temps)

III. Les caractéristiques du chômage La durée du chômage s'accroît (16 mois en 2000) ce qui augmente les difficultés de

réinsertion. Les jeunes et les femmes sont les plus touchés. Baisse importante de l'emploi dans l'agriculture surtout, mais aussi l'industrie. Les ouvriers et les employés sont plus touchés que les cadres et les professions

intermédiaires. Le taux de chômage diminue selon l'élévation du diplôme. Les emplois précaires (emplois à durée limitée) risquent s'ajouter aux demandeurs

d'emploi.

IV. types de chômage :

A – Selon la nature du chômage

Selon les époques et les pays, le chômage peut prendre des formes différentes.

Page 2: Chomage-causes Et Conséquences

le chômage conjoncturel est dû au ralentissement de l’activité économique à court terme. C’est le chômage keynésien : une baisse de la demande entraîne un ralentissement de l’activité économique. La demande anticipée des entrepreneurs est insuffisante.

le chômage structurel ou chômage d’adéquation est lié aux changements à long terme intervenus dans les structures démographiques, économiques, sociales et institutionnelles.

le chômage frictionnel est lié aux délais d’ajustement de la main d’oeuvre d’un emploi à un autre à court terme (absence d’information).

le chômage saisonnier apparaît lorsque l’activité du salarié fluctue avec les saisons. le chômage technique est dû à une interruption du processus technique de production à

court terme (pannes, pénuries…). le chômage technologique apparaît à la suite d’innovations qui économisent du travail par la

substitution du capital au travail (robotisation, informatisation). le chômage partiel est dû à la réduction temporaire de l’activité d’une entreprise. Exemple :

une entreprise automobile reçoit moins de commandes au mois d’août : les employés travaillent 2 heures de moins par jour. En septembre, ils sont employés à plein temps. Les 2 heures sont payées par les ASSEDIC.

B – Selon le courant de pensée 1 – Pour les libéraux

Le chômage est structurel avec des causes structurelles selon les libéraux :

SMIC indemnités chômage syndicats conventions collectives : accord entre syndicats des salariés et les syndicats du patron

Le chômage est aussi frictionnel. Le chômage volontaire n’existe pas.

2 – Pour les keynésiens

Le chômage est conjoncturel :

demande anticipée des entrepreneurs insuffisante le chômage peut être involontaire : équilibre de sous-emploi

C – Selon le type de chômeurs 1 – Chômage de conversion

progrès technique : restructurations industrielles : licenciement des emplois stables, protégés par les conventions collectives (hausse des indemnités)

formation pré- retraite

2 – Chômage répétitif succession de périodes courtes d’emploi et de chômage emplois précaires (faible indemnisation) touchant les jeunes et les femmes

3 – Chômage d’exclusion (long terme) les employeurs sont de plus en plus sélectifs lors de l’embauche exclus : Rmistes, marginaux ou CES couverture sociale nulle travailleurs âgés et jeunes sans qualification

V. Les causes économiques du chômage

Les causes du chômage sont diverses. Les explications traditionnelles d'inspiration libérale ou keynésienne présentent aujourd'hui peu d'intérêt face aux causes profondes du chômage :

Page 3: Chomage-causes Et Conséquences

-- les causes internes : l'innovation technologique (automatisation, robotisation, changements structurels et organisationnels), les lourdeurs institutionnelles (le poids des charges sociales) et les facteurs psychologiques et sociologiques (difficultés d'adaptation aux nouveaux métiers, difficultés de réinsertion après le chômage de longue durée, etc.).

-- les causes externes : la mondialisation (la concurrence internationale, l'interdépendance des entreprises, les délocalisations).

1. le progrès technique et l’évolution de la productivité o Le progrès technique fait disparaître des emplois, dans 1 premier temps :

les machines remplacent les hommes=chômage technologique. il s'agit de la "substitution du capital au travail" (le capital=les machines)

o Le progrès technique crée malgré tout des emplois à long terme :

11 le progrès améliore la productivité, donc la rentabilité des Ent, 11 L'entreprise peut baisser son prix de vente, 11 Les consommateurs gagnent en pouvoir d'achat, 11 Ces consommateurs peuvent satisfaire de nouveaux besoins, 11 ces besoins génèrent de nouveaux emplois, notamment en services.

2. la crise économique et la ralentissement de la croissance o Le chômage évolue à l'inverse de la croissance :

si la croissance baisse, alors le chômage progresse, si la croissance monte, alors le chômage baisse.

o Les entreprises licencient pour réduire leur coût de production : quand elles sont en difficulté :

baisse de leur carnet de commande, concurrence très forte

quand elles sont en bonne santé : baisser le coût de production pour rester compétitives. Investissement de productivité (machines) > investissement de capacité

(emplois) 2. La concurrence des pays en développement et les délocalisations denter . o Les pays en développement (Sud- E Asie) produisent et exportent à bas prix. o Certaines industries des pays développements sont en péril ;

(textile, habillement, maroquinerie, horlogerie, jouets) o les entreprises délocalisent vers ces pays "à bas salaires" ; (Nike, Adidas, Philips...) o le secteur tertiaire est aussi délocalisé (télétravail/Internet). o Globalement, le commerce avec ces pays en développement, nous est favorable :

+ d'emplois crées, grâce à ce commerce, que d'emplois supprimés. l'amélioration du niveau de vie dans ces pays, relance la consommation.

VI. les causes démographiques et sociales

1. L’évolution démographique. o Dès 1970, augmentation du nombre d'actifs qui coïncide avec :

apparition des jeunes sur marché travail issus du baby boom 45-65. à l'époque, le départ en pré -retraite à 63-64 ans était mal supporté.

o ce phénomène doit s'inverser vers 2006 : Aspect positif : l'emploi s'améliore.

moins d'arrivées sur marché travail (suite à baisse natalité). l'âge de la retraite a diminué.

Aspect négatif : une pénurie de main d'oeuvre dès 2005. les départs (suite baby boom) > aux arrivées sur marché travail, les 35 heures renforcent cette situation de pénurie, problème de financement des retraites face :

population qui vieillit (papy boom) l'âge retraite ne suit pas l'allongement durée vie

Page 4: Chomage-causes Et Conséquences

o un certain manque de mobilité des actifs. 2. Le développement du travail féminin o Dès 70, les femmes peuvent travailler + facilement :

moins d'enfants à élever, simplification tâches ménagères, recherche d'1 second salaire

o considéré comme progrès de société (épanouissement, égalité, liberté...) 3. Le chômage d’incohérence o les entreprises ne trouvent pas de salariés pour les emplois qualifiés, o la dévalorisation travail manuel engendre manque candidats dans ces métiers.

VII. Les conséquences du chômage 1 – pour le chômeur

Conséquences économiques :

difficultés matérielles surendettement diminution du revenu frais de déplacement téléphone, journaux, timbres…

Conséquences sociales :

difficultés morales : dignité regard des autres perte de repères, d’expérience chômage : facteur d’exclusion qui affaiblit le lien social divorce repli, suicide démarche d’inscription à l’ANPE

2 – pour l’entreprise les employeurs ont le choix de la main d’oeuvre moins chère les cotisations augmentent, il faut indemniser les chômeurs car sinon baisse de la demande :

baisse de la consommation : baisse de la production.

3 – pour le salarié les cotisations des salariés augmentent crainte d’être licencié multiplication des emplois précaires les salaires n’augmentent plus aussi vite qu’avant

4 – pour l’Etat financement de l’ASS (Allocation de Solidarité Spécifique) manque à gagner par l’exonération des entreprises les plans emplois coûtent cher (stages, formations…) développement du travail au noir

5 – pour la région1. exode

cause de l’importance du chômage ces dernières années, les organisations humanitaires ont pris beaucoup d’importance.

VIII. Solutions pour lutter contre le chômage

• Elles diffèrent selon la forme de chômage que l’on entend combattre

Page 5: Chomage-causes Et Conséquences

1. En ce qui concerne le chômage de nature purement conjoncturelle, il faut utiliser les moyens prévus par la LACI pour éviter que cette période, surtout si elle se prolonge, ne transforme un chômage conjoncturel en un problème structurel

Il faut utiliser notamment des instruments tels que les entreprises d’entraînement, les semestres de motivation (SEMO), les stages professionnels

Il s’agit surtout d’éviter d’installer les jeunes dans des positions d’attente inactives ou de simples mesures passives

2. En ce qui concerne le chômage frictionnel, il convient de développer, dans le cadre des études, des stages professionnels, favoriser le développement des HES, aménager les temps de formation à l’exercice d’une activité de travail ou offrir des formations intermédiaires (bachelier/master)

3. Pour le chômage structurel, les mesures sont plus complexes; elles touchent l’offre et la demande de travail et elles concernent plusieurs systèmes

Au niveau du système scolaire tout d’abord, les mesures suivantes doivent être envisagées:

Rétablir la confiance des employeurs envers la scolarité obligatoire qui est mise en cause par l’émergence d’un marché privé de l’évaluation (Basic-Check, etc.)

Il faut introduire dans tous les cantons des examens de fin d’année qui certifient les compétences des élèves

Établir des socles de connaissances et de compétences à atteindre pour tous les élèves en fin de scolarité obligatoire (PECARO, HarmoS, projet « poste d’aiguillage »)

Développer le potentiel des jeunes par un enseignement adapté aux points forts individuels Mettre en place les conditions cadre qui rendent ces objectifs accessibles pour l’institution

et ses enseignants Au niveau de l’orientation scolaire, il conviendrait de: Revaloriser l’image de la formation professionnelle Eviter la stigmatisation liée à l’organisation de la scolarité obligatoire en filières Supprimer la tyrannie du choix qui s’impose à des élèves de 15 ans, en fin de scolarité

obligatoire, qui sont aussi souvent ceux qui sont les moins performants sur le plan scolaire et à qui on demande de faire la preuve de leurs compétences pour trouver un apprentissage

Au niveau de l’apprentissage , il faut tout d’abord constater que :• Les changements de structure économique, liés notamment à la baisse du secteur

secondaire, contribuent à réduire la demande d’apprentis• De surcroît, les PME qui sont aussi celles qui présentent le taux d’embauche d’apprentis le

plus élevé en proportion de leur personnel (9% contre 4% pour les grandes entreprises) sont aussi celles qui subissent le coût d’embauche les plus élevés (frais administratifs etc)

• Face à cette diminution de la demande d’apprentis, on constate que pour des raisons purement démographiques, le nombre d’élèves en fin de scolarité obligatoire va augmenter encore jusqu’en 2008

• Au-delà de 2008, ce nombre va baisser contribuant ainsi à réduire la pression sur le nombre de places d’apprentissage

• Reste encore les problèmes d’adéquation entre l’offre et la demande • Ils sont dus aux exigences accrues du marché du travail et aux difficultés d’un nombre

croissant d’élèves en fin de scolarité obligatoire• Pour y remédier, il faut : Former des réseaux d’entreprises formatrices Favoriser le passage des apprentis à travers plusieurs entreprises d’un même domaine pour

couvrir toutes les facettes d’un métier Mise en place du mentoring ciblé sur les élèves en difficulté et du coaching des apprentis en

période de transition Création de fonds de formation obligatoire dans certaines branches Promoteurs de place d’apprentissage Certification des entreprises formatric