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SYNDICALISME HEBDO CHIMIE ENERGIE CAOUTCHOUC CHIMIE INDUSTRIES ÉLECTRIQUES ET GAZIÈRES PAPIER-CARTON PÉTROLE PHARMACIE PLASTURGIE VERRE SOMMAIRE ÉDITO Vous pouvez retrouver et télécharger les articles de l’hebdo sur Internet, site FCE : www.fce.cfdt.fr e-mail : [email protected] Ê tre étudiants ou jeunes diplômés en période de pandémie mondiale n’est pas la panacée. Entre la perte du job étudiant qui permettait de subvenir aux besoins quotidiens ainsi qu’à payer son loyer, la recherche désespérée d’un stage de fin d’études voire d’un premier emploi, la crise sanitaire impacte à tous les niveaux. Cela entraîne détresse sociale et psychologique, au point de devenir pour certains une « colère sociale » qui s’adresse non pas à autrui, mais à une entité sociale, autrement dit « le système ». De là à parler de génération sacrifiée, il n’y a qu’un pas. Les jeunes sont la principale variable d’ajustement face aux aléas économiques. Selon l’Insee, 9% des 15-24 ans ont perdu leur emploi suite au confine- ment, contre moins de 2% chez les 40-65 ans. Selon l’Observatoire des inégalités, l’appauvrisse- ment des 18-29 ans est antérieur à cette crise sanitaire. Le taux de pauvreté des jeunes est passé de 8% en 2002 à 13% en 2018. Aucune autre catégorie d’âge n’a connu une telle progression. La crise aggrave aussi la fracture entre les diplômés et les non-diplômés. Dans ce contexte, le passage entre la fin d’études et le premier emploi est encore plus problématique. Souvent le stage de fin d’études ou d’alternance permet d’avoir un pied dans l’entreprise et peut-être un emploi durable. Or là, avec la crise qui perdure, ces contrats sont les premiers à être supprimés. Face à cette situation, le gouvernement a lancé, en juillet 2020, le plan « 1 jeune, 1 solution » doté d’une enveloppe de 6,7 milliards d’€ pour protéger l’avenir des jeunes et en proposant des mesures adaptées à chaque situation. Un signal fort a été envoyé en direction des entreprises. Plus de 220000 primes ont été versées depuis et 440000 contrats d’apprentissages signés en 2020 (contre 353000 en 2019). Outre les aides directes aux entreprises, les dispositifs d’aide à l’insertion des jeunes ont été renforcés, les contrats aidés et les parcours emplois compétences font leur retour, la Garantie Jeunes, les missions de services civiques. Depuis le 5 février, deux nouvelles mesures ont été ajoutées : pour les anciens boursiers et ceux en accompagnant intensif via Pôle emploi ou l’Apec. Ces mesures, largement portées par la CFDT et bien que conséquentes, ne sont pas à la hauteur des enjeux pour nos 8 millions de jeunes à qui le gouver- nement refuse encore aujourd’hui l’accès au RSA par exemple. Pour la FCE-CFDT l’accès à l’emploi est une des réponses prioritaires à la situation de notre jeunesse. Elle exhorte les employeurs de son champ professionnel à s’inscrire dans une démarche positive pour l’entreprise, car les jeunes sont une richesse pour son avenir et nos équipes syndicales à engager partout des négociations sur l’emploi. Pour les jeunes, agissons ! ENTREPRISES, EMBAUCHEZ NOS JEUNES ! 1 IEG : Trois CNB extraordinaires et un ordinaire pour la branche IEG 2 VERRE : Premier CNB Verre de l’année 3 SYNDICAT FRANCHE-COMTÉ / PLASTURGIE : L’entreprise Malachowski en danger L’HEBDO DE LA FCE DU 24 FÉVRIER 2021 / DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : DOMINIQUE BOUSQUENAUD 47-49, AVENUE SIMON BOLIVAR / 75950 PARIS CEDEX 19 / TÉL. 01 56 41 53 00 / CRÉDITS PHOTOS : FCE-CFDT Dans le cadre de la RGPD, la FCE-CFDT s’engage sur tous ses supports de respecter les données personnelles de ses adhérents et sur la transparence de leur utilisation. Pour toutes informations, vous pouvez contacter le responsable au sein du secteur communication via [email protected] > 24 février 2021 DU 24 FÉVRIER 2021 956

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SYNDICALISME HEBDOCHIMIE ENERGIECAOUTCHOUC • CHIMIE • INDUSTRIES ÉLECTRIQUES ET GAZIÈRES • PAPIER-CARTON • PÉTROLE • PHARMACIE • PLASTURGIE • VERRE

SOMMAIRE ÉDITO

Vous pouvez retrouveret télécharger les articlesde l’hebdo sur Internet,site FCE : www.fce.cfdt.fre-mail : [email protected]

Être étudiants ou jeunes diplômés en période de

pandémie mondiale n’est pas la panacée. Entre la perte du job étudiant qui permettait de subvenir aux besoins quotidiens ainsi qu’à payer son loyer, la recherche désespérée d’un stage de fin d’études voire d’un premier emploi, la crise sanitaire impacte à tous les niveaux. Cela entraîne détresse sociale et psychologique, au point de devenir pour certains une « colère sociale » qui s’adresse non pas à autrui, mais à une entité sociale, autrement dit « le système ». De là à parler de génération sacrifiée, il n’y a qu’un pas.Les jeunes sont la principale variable d’ajustement face aux aléas économiques. Selon l’Insee, 9% des 15-24 ans ont perdu leur emploi suite au confine-ment, contre moins de 2% chez les 40-65 ans. Selon l’Observatoire des inégalités, l’appauvrisse-ment des 18-29 ans est antérieur à cette crise sanitaire. Le taux de pauvreté des jeunes est passé de 8% en 2002 à 13% en 2018. Aucune autre catégorie d’âge

n’a connu une telle progression. La crise aggrave aussi la fracture entre les diplômés et les non-diplômés.Dans ce contexte, le passage entre la fin d’études et le premier emploi est encore plus problématique. Souvent le stage de fin d’études ou d’alternance permet d’avoir un pied dans l’entreprise et peut-être un emploi durable. Or là, avec la crise qui perdure, ces contrats sont les premiers à être supprimés. Face à cette situation, le gouvernement a lancé, en juillet 2020, le plan « 1 jeune, 1 solution » doté d’une enveloppe de 6,7 milliards d’€ pour protéger l’avenir des jeunes et en proposant des mesures adaptées à chaque situation. Un signal fort a été envoyé en direction des entreprises. Plus de 220000 primes ont été versées depuis et 440000 contrats d’apprentissages signés en 2020 (contre 353000 en 2019). Outre les aides directes aux entreprises, les dispositifs d’aide à l’insertion des jeunes ont été renforcés, les contrats aidés et les parcours emplois compétences

font leur retour, la Garantie Jeunes, les missions de services civiques. Depuis le 5 février, deux nouvelles mesures ont été ajoutées : pour les anciens boursiers et ceux en accompagnant intensif via Pôle emploi ou l’Apec. Ces mesures, largement portées par la CFDT et bien que conséquentes, ne sont pas à la hauteur des enjeux pour nos 8 millions de jeunes à qui le gouver-nement refuse encore aujourd’hui l’accès au RSA par exemple.Pour la FCE-CFDT l’accès à l’emploi est une des réponses prioritaires à la situation de notre jeunesse. Elle exhorte les employeurs de son champ professionnel à s’inscrire dans une démarche positive pour l’entreprise, car les jeunes sont une richesse pour son avenir et nos équipes syndicales à engager partout des négociations sur l’emploi. Pour les jeunes, agissons ! •

ENTREPRISES, EMBAUCHEZ NOS JEUNES !

1 IEG : Trois CNB extraordinaires et un ordinaire pour la branche IEG

2 VERRE : Premier CNB Verre de l’année

3 SYNDICAT FRANCHE-COMTÉ / PLASTURGIE : L’entreprise Malachowski en danger

• L’HEBDO DE LA FCE DU 24 FÉVRIER 2021 /DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : DOMINIQUE BOUSQUENAUD

47-49, AVENUE SIMON BOLIVAR / 75950 PARIS CEDEX 19 / TÉL. 01 56 41 53 00 / CRÉDITS PHOTOS : FCE-CFDT

Dans le cadre de la RGPD, la FCE-CFDT s’engage sur tous ses supports de respecter les données personnelles de ses adhérents et sur la transparence de leur utilisation. Pour toutes informations, vous pouvez contacter le responsable au sein du secteur communication via [email protected]

> 24 février 2021

DU 24 FÉVRIER 2021 956

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EN BREF

N° 956 / PAGE • 2 • L’HEBDO DE LA FCE / 24 FÉVRIER 2021 •

JURIDIQUE

TROIS CNB EXTRAORDINAIRES ET UN ORDINAIRE POUR LA BRANCHE IEG

Trois comités nationaux de branche (CNB) extraor-dinaires « thématiques »

et un ordinaire des Industries Electriques et Gazières (IEG) ont été organisés depuis début octobre afin de répondre aux attentes identifiées par nos militant(e)s, lors de retours d’expérience concernant le fonctionnement de ces instances. Les thématiques choisies correspondent à des enjeux d’actualité, telles que la Pers 285 (une directive du statut des IEG concernant notamment les remboursements de frais de déplacement), les activités du secteur APS (Activités et Protection Sociale), ainsi que la présentation du nouveau plan de communication stratégique de la branche des IEG et de son tout nouveau réseau de communicant(e)s.Le premier CNB a permis d’échanger sur le positionne-

ment à adopter suite à la déci-sion prise unilatéralement par le comité exécutif d’EDF de ne plus appliquer la Pers 285, ce qui aurait eu pour effet d’ouvrir une porte au « détricotage » du statut, pouvant aller jusqu’à mettre en péril son avenir… les employeurs nous ont entendus.Les animateurs du secteur APS ont présenté, lors de la réunion du deuxième CNB thématique, leurs instances, les projets politiques de la FCE-CFDT dans ces activités, ainsi que les résultats de l’enquête menée auprès des salariés sur l’avenir de la protection et des activités sociales. Les enjeux cruciaux ont été rappelés en cette période pré-électorale de la CAMIEG (Caisse d’assu-rance-maladie des IEG) en juin 2021 et des administrateurs des CMCAS (activités sociales de l’énergie) en novembre 2021. Nul n’ignorant, en effet, la diffi-culté à « grignoter » la position

hégémonique historique de la CGT dans ce domaine, et nous sommes devant une occasion historique de la faire basculer sous la barre des 50%.Le troisième CNB thématique était consacré à la présen-tation du nouveau plan de communication stratégique de la branche des IEG. En effet, suite aux dernières élections professionnelles, des besoins importants ont été exprimés, notamment pour appuyer les militants en communication. Le but est de se mettre d’ores et déjà en ordre de marche pour les prochaines échéances électorales et de rendre la communication plus attractive pour les adhérents.La forte participation à ces CNB thématiques encourage la branche à poursuivre dans cette voie, en fonction de l’actualité et des besoins de nos militant(e)s. •

LES STANDS DU E-CONGRES RESTENT OUVERTS

Pour le premier e-congrès de la FCE-CFDT, les partenaires de la Fédération issus des

secteurs de la protection sociale, de l’épargne salariale, des services aux salariés pour les activités so-ciales et culturelles, ou encore des cabinets d’experts pour les CSE avaient décidé de nous soutenir et de s’engager pour aller à la rencontre des congressistes. N’ayant pas la possibilité de les rencontrer en présentiel et d’échanger avec eux, comme ha-bituellement, pour cause de crise sanitaire, nos partenaires avaient organisé des stands virtuels au tra-vers de la plateforme du congrès SpotMe, avec le soutien du secteur communication de la FCE pour le paramétrage et l’organisation des différents événements. Idéforce, le secteur développe-ment avec les EPI, les responsables des branches, du groupe jeunes ou du réseau Cfdt’Elles se sont égale-ment impliqués dans l’organisation d’événements pour échanger et débattre avec les congressistes.Au total, ce sont près d’une cinquantaine d’événements qui ont été organisés sous forme de questions/réponses, de quizz ou de Webinaires pendant les pauses et les après-midi des deux premiers jours. L’objectif de la Fédération était de permettre aux congressistes de s’approprier les sujets comme la santé et la qualité de vie au travail, les complémentaires santé et les régimes de prévoyance, ou encore sur les prérogatives des CSE ou le rôle des élus dans le choix des activités sociales et culturelles.Même si le distanciel n’a pas favo-risé la participation aux différents stands, tous les congressistes peuvent encore retrouver jusqu’au 5 mai 2021, en se connectant à la plateforme, les différentes docu-mentations mises à disposition ou récupérer les coordonnées de nos partenaires.•

FORMATION SUR L’INSPECTION DU TRAVAIL DU RÉSEAU DES JURISTES

Le réseau des juristes fédéraux et confédéraux se réunit régulièrement

pour mutualiser l’appropriation des textes législatifs. Il se réunit aussi plusieurs fois par an pour se former sur des théma-tiques courantes auxquelles sont confrontées les équipes. L’Institut des sciences sociales du travail organise ainsi, à la demande du réseau, des temps forts de formation, qui sont né-cessaires et bienvenus dans un contexte législatif très mouvant, où droit « dur » et droit « soft » se conjuguent.Accompagner juridiquement les équipes, c’est aussi les orienter vers des interlocuteurs clefs pour assurer les stratégies juridiques, pour assurer des paliers entre le contentieux et la voie judiciaire. Pour orienter, il faut maîtriser le « qui fait

quoi ? ». Faut-il recourir à un expert ? A la Direccte ? A l’ins-pection du travail ? A la CNIL ? A un avocat ?Notre dernière formation commune s’est concentrée sur le rôle et les moyens d’une institution bien connue des élus et mandatés : l’inspection du travail. L’inspection du travail fait partie de ces interlocuteurs incontournables qui peuvent intervenir pour aider les équipes à faire respecter le droit, quand celui-ci est source d’interprétation, lorsqu’il n’est pas appliqué, dans le cadre des restructurations (PSE), ou encore lors de la mise en œuvre des nouveaux dispositifs (APLD, RCC…). C’est ainsi le cas pour les entraves au fonction-nement des IRP (ordre du jour, tenu des réunions, matériels appropriés, etc.), aux préroga-

tives des mandatés, comme lorsque l’articulation entre leur charge de travail et l’exercice de leur mandat n’est pas respectée.De nombreuses dispositions législatives imposent le recours à l’inspection du travail : mise en œuvre de mesures d’orga-nisation du travail, règlement intérieur de l’entreprise, durée du travail, santé / sécurité, licenciement de salariés protégés. Rappel à la loi, constat des infractions, sanction, procès-verbaux, arrêt d’une activité dangereuse… autant de prérogatives qui font de l’inspection du travail un acteur majeur pour le respect du droit, des droits, et un acteur clef pour accompagner les équipes.•

IEG

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SYNDICALISME HEBDOCHIMIE ENERGIE

CAOUTCHOUC • CHIMIE • INDUSTRIES ÉLECTRIQUES ET GAZIÈRES • PAPIER-CARTON • PÉTROLE • PHARMACIE • PLASTURGIE • VERRE

EN BREF

N° • L’HEBDO DE LA FCE / 24 FÉVRIER 2021 • 956/ PAGE • 3

AXA : RISQUE CLIMATIQUE, COMMENT ANTICIPER ? PLONGEZ AU CŒUR DE DEMAIN !

Axa accompagne les en-treprises sur le risque cli-matique en temps réel (ex.

: sècheresse, inondations…), mais aussi sur plusieurs années, avec l’impact du réchauffement sur le rendement agricole, la montée des eaux, etc. Ils aident également à améliorer la compréhension sur le sujet face aux climatoscep-tiques et aux désinformations qui circulent, entre autres, sur les réseaux sociaux. Le changement climatique, on en parle beau-coup, mais qu’est-ce que c’est exactement ? Le climat suit des variations naturelles cycliques de 5 °C tous les 100000 ans, mais depuis l’ère industrielle, on assiste à une augmentation drastique de la température qui diffère selon les régions (Arctique + 4 °C depuis 1960), parallèlement le taux de CO2 augmente de +50% depuis 1850, c’est le gaz à effet de serre qui augmente le plus (les autres étant la vapeur d’eau et le méthane). L’effet de serre est ce qui rend notre planète habitable ! Ce réchauffement climatique a plusieurs effets : la fonte des glaces et l’augmentation du niveau de la mer (20 cm depuis 1900 et 9 cm en 20 ans), de la vapeur d’eau (donc de l’effet de serre…), des fréquences des inondations, de la sècheresse et désertification et des vagues de chaleur. A cause de la durée de vie du CO2 dans l’atmosphère, toutes nos actions n’auront un impact qu’après 2040 ! Le scénario le plus pessimiste prévoit une augmenta-tion de la température de +7 °C en 2100, le plus optimiste, en phase avec l’Accord de Paris, prévoit une augmentation inférieure à 2 °C mais, à ce jour, les politiques internationales restent insuffisantes pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.•

TOTAL DEVIENT TOTAL ÉNERGIE

En proposant aux actionnaires un chan-gement de nom du

groupe à l‘assemblée générale, qui se tiendra au mois de mai, Total actera définitivement la rupture avec le tout-pétrole. Le groupe pétrolier est très critiqué dans son message vertueux sur l’environnement, et ce malgré des acquisitions de plus en plus importantes dans les énergies renouvelables. La stratégie de produire de l’électricité ou bien encore de transformer les plateformes de La Mède et de Grandpuits en bioraffineries n’est que de l’affichage pour de nombreux observateurs. Pour que l’annonce du PDG de TOTAL de devenir un groupe multi-énergie soit effective et crédible, il est dans l’obligation de restructurer le groupe bâti sur le tout-pé-

trole et d’acquérir d’autres compétences dans ces nou-veaux métiers. En créant une nouvelle branche ONETECH, qui a pour objet essentiel-lement la transformation du groupe en un groupe multi-énergie, Total se donne les moyens de faire ce qu’il dit. L’objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2030 est clairement affiché avec l’outil pour sa réalisa-tion. Avec la crise sanitaire, l’opinion publique et les marchés financiers sont devenus encore plus sensibles à la problématique du réchauffement climatique. Total utilise cette contrainte pour en faire un atout. Dans cette transformation du groupe Total, la FCE-CFDT veut prendre toute sa place parce qu’elle y voit une recomposition du secteur énergétique en France, et en Europe. Des milliers

d’emplois sont susceptibles de disparaître, d’autres seront créés, mais à quel prix social !? Nous savons tous que cette transition énergétique a un coût, et les salariés ne peuvent pas être la seule variable d’ajuste-ment. Total a déjà annoncé la rémunération du dividende de ses actionnaires jusqu’à 2023, alors qu’il pratique le gel des salaires et supprime des emplois. Une rupture conventionnelle collective est en phase d’être conclue avec des syndicats maison et un syndicat catégoriel, RCC qui supprimera 500 emplois au minimum… tout cela n’est évidemment pas acceptable, et il est grand temps de nous mobiliser pour réussir une transition énergétique juste ! •

PREMIER CNB VERRE DE L’ANNÉE

Le premier CNB Verre de l’année s’est déroulé les 27 et 28 janvier, entre pré-

sentiel et visioconférence. Nous avons pu compter sur la pré-sence d’une dizaine de militants fidèles, avec quelques jeunes qui pointent le bout de leur nez. Ce mix fait d’expérience des an-ciens et de la volonté des plus jeunes d’apprendre et de vou-loir tenter cette aventure qui est le syndicalisme, avec tout ce que cela comporte (solidarité, camaraderie, et fraternité), est un réel plaisir. Ce CNB s’est ouvert avec la présentation du nouveau secrétaire fédéral en charge de la branche, Laurent Soulier, qui a été tout de suite accueilli dans le monde des Verriers. Au menu : actualités confédé-

rales et fédérales et challenge Développement. Après un tour de table sur l’actualité des sec-tions, nous pouvons constater une reprise d’activité et des bons résultats dans la Miroiterie et dans le Verre mécanique. En revanche, nous sommes inquiets du nombre de départs non remplacés en CDI, en re-gard d’un nombre croissant de CDD et d’intérimaires chez Arc, par exemple. Ce point pourrait d’ailleurs être largement abordé lors de notre CNB du mois de juin, en faisant une étude sur la perte de compétences et le manque de formations et de savoir-faire. Nous avons également retenu les problé-matiques d’un dialogue social compliqué et l’impact sur les salariés, ainsi qu’une guerre sans merci entre la direction et

la CGT, comme chez Verallia. La seconde journée a été consacrée aux conséquences de la crise sanitaire, avec une première présentation de notre partenaire Malakoff Humanis sur les risques liés à la Covid-19. Les militants du CNB ont pu échanger et débattre sur la nécessite et le rôle des élus sur la révision du DUERP (docu-ment unique d’évaluation des risques professionnels) dans un contexte de crise sanitaire. Un second débat « Parlons vulné-rabilités » s’est ensuite engagé, où nous avons pu constater grâce à des chiffres précis et aux regards croisés salariés/dirigeants que plus de la moitié des salariés en 2020 étaient en situation de fragilité. •

VERRE

PÉTROLE

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EN BREF

N° 956/ PAGE • 4 • L’HEBDO DE LA FCE / 24 FÉVRIER 2021 •

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SYNDICAT FRANCHE-COMTÉ / PLASTURGIE

CADRE

L’ÉPARGNE SALARIALE, SUJET DE NÉGOCIATIONS

Lors du 7e congrès, les congressistes ont pu échan-ger et débattre avec notre

partenaire Axa sur les préoccu-pations solidaires, citoyennes et environnementales dans l’épargne salariale, ainsi que et sur l’épargne retraite, avec notre partenaire Amundi.Un constat : l’épargne salariale est l’un des premiers sujets des négociations d’entreprise. Néanmoins, si les représentants des organisations syndicales qui siègent dans les différents comités de surveillance de ces fonds ils s’aperçoivent très rapidement que ce sont des mécanismes financiers très complexes. Mais le rôle des représentants est de flécher vers des investissements socialement responsables.Alors, qu’est-ce qu’investissement socialement responsable ? C’est avant tout une façon de peser sur le choix d’investissement des salariés, avec une mise en place de critères environnementaux, responsables, de gouvernance, ou encore de maintien de l’emploi. Ces fonds sont dorénavant autant performants que vertueux.L’épargne salariale est aussi une des réponses à une probléma-tique majeure des Français sur la retraite. Les organisations syndicales ont un rôle primordial à jouer dans la mise en œuvre et l’évolution du dispositif d’épargne salariale & retraite dans l’entre-prise ! La récente loi ASAP (accé-lération et simplification de l’action publique) de décembre 2020 prolonge la possibilité d’avoir des accords de branche, notamment pour les entreprises de moins de 50 salariés. La FCE devra être un acteur incontournable de ces négociations. A défaut d’accord de branche, les TPE auront la possibilité de mettre en place tous les dispositifs d’épargne salariale. La loi PACTE (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) de 2019 rend plus lisible et donne plus de souplesse au dispositif d’épargne retraite. •

SUITE DU E-STAND CADRE DU CONGRÈS FÉDÉRAL : DES ACTIONS DÉVELOPPEMEMNT EN PRÉPARATION

Lors Lors du E-congrès de la FCE-CFDT de février 2021, un E-stand déve-

loppement cadres vous a ac-cueillis afin de vous informer et vous faire découvrir ce que la FCE peut proposer comme aide pour développer votre notoriété et vos adhérents chez les cadres. Nous vous remercions pour vos visites, questions et suggestions, car ce fut aussi l’occasion pour certain(e)s de nous faire part de leurs idées et de leurs propositions pour améliorer la présence de la FCE-CFDT auprès des cadres de nos champs professionnels. Nous en prendrons compte tout au long de la mandature. Beaucoup de contacts ont été noués, dont certains en live. Il reste désormais au chargé

de mission cadre à contacter directement celles et ceux qui n’ont pas pu échanger avec lui lors du E-congrès. Soyez toutes et tous assurés qu’il entrera prochainement en contact avec chacun de vous. D’ores et déjà de nouvelles communications et de nou-velles actions sont en prépara-tion et vous seront proposées au cours de l’année 2021. La nomination d’un « responsable CAD et/ou développement cadres » dans les Syndicats nous amènera, après recense-ment, à la mise en place d’un réseau piloté par le CMF. La crise que traverse notre pays, si grave soit elle, est aus-si une opportunité de déve-loppement. Les cadres, pour beaucoup, étaient jusqu’alors protégés, d’une certaine ma-

nière, des aléas et difficultés économiques des entreprises. Ce n’est plus le cas, et comme tout salarié, l’intérêt syndical change dans un sens favo-rable pour nous. L’image de la CFDT est aussi très positive chez cette catégorie, nous ne cessons de le dire, il nous faut capitaliser dessus. Se dévelop-per chez les cadres, c’est aussi avoir la possibilité de toucher les managers et de favoriser ainsi un style de management en lien avec nos valeurs et, par rebond, s’offrir une vitrine auprès de celles et ceux qui sont sous la responsabilité de leur manager. N’hésitez donc pas à contacter Emmanuel Terrier sur sa boite mail : [email protected]

L’ENTREPRISE MALACHOWSKI EN DANGER

Lors d’un CSE extra en date du 7 janvier 2021, M.Delesalle, directeur du

site de Malachowski situé à Saulnot, spécialisé dans la fa-brication de scellés de sécurité, a annoncé son intention de délocaliser sa production afin de la fusionner avec une autre entreprise du groupe (Etigo) à Tourcoing dans le nord de la France. Le personnel abasourdi par cette annonce vit cette situa-tion comme une injustice et estime que l’activité est viable sur le site actuel.Le Syndicat CFDT de Franche-Comté avait alors appelé les salariés à débrayer pendant une heure, le 21 jan-vier, en présence de la presse et des élus locaux, afin de dénoncer les actions cavalières de cette direction qui annonce déjà un transfert de l’activité pour mai 2021 sans en avoir

informé ni consulté le CSE, et surtout sans avoir présenté un projet clair de cette délocali-sation. A ce jour, l’ensemble des 17 salariés, CDI, CDD et inté-rimaires n’étant pas mobiles sont décidés à se battre afin de garder leur outil de travail, fleuron de la commune de Saulnot depuis 1936.En fin de matinée, une déléga-tion CFDT, accompagnée du maire, a été reçue en pré-fecture de Haute- Saône par un conseiller technique de la ministre déléguée à l’insertion, Brigitte Klimbert, en visite ce jour-là à Vesoul, étaient également présents des repré-sentants de la Direccte et les services de la préfecture afin d’exposer le dossier.Les salariés ont été soutenus par le maire, monsieur François Ribière, et le député (LREM) Christophe Lejeune. A noter

également le soutien du séna-teur (LR) Olivier Rietman avec qui le Syndicat a eu plusieurs échanges téléphoniques sur le sujet. •