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1 M algré le lancement officiel de l’année académique 2015- 2016, le démarrage des acvités pédagogiques n’est pas encore effecf dans toutes les facultés de l’Uac. L’heure est encore aux correcons et à la préparaon... CHEVAUCHEMENT DES ANNÉES ACADÉMIQUES Mensuel d’informations, d’analyse et de publicité, paraissant sur le campus d’Abomey-Calavi – N°180 Janvier 2016 N° d’enregistrement 691/MISD/DC/SG/DAI/SCC PRIX: 200F SOUTIEN 1000 F CFA Adrien Houngbédji, l’ultime trophée de Yayi Page 13 F Page 8 Page 3 ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE FÉVRIER 2016 AU BENIN Les universitaires fustigent les cacophonies préparatoires Des naufrages économiques enlisent le bilan de Yayi Page 9 Page 5 F Les vieux démons de l’Uac loin d’être exorcisés Deux années académiques se superposent Les rattrapages et les résultats de l’année antérieure toujours en attentent Page 3 REMISE DE MATERIELS DE TRAVAIL PAR LE COUS/AC Les agents du Cous et de la presse universitaire encore plus équipés DU CHANGEMENT À LA REFONDATION Le venin d’araignée beaucoup plus efficace que le viagra FAIBLESSE SEXUELLE Paix à l’âme du disparu Condoléances attristées aux familles éplorées Le Héraut Feu Edouard ADJADOHOUN 1 er RECTEUR DE L’UAC

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Page 1: CHEVAUCHEMENT DES ANNÉES ACADÉMIQUES Les ......2015. Sur le terrain, le démarrage de cette nouvelle année aca-démique est toujours hypothétique. Pour preuve, à la Faculté de

1 N° 180 Janvier 2016

La source des légendes

Malgré le lancement officiel de l’année académique 2015-2016, le démarrage des activités pédagogiques n’est pas encore effectif dans toutes les facultés de l’Uac.

L’heure est encore aux corrections et à la préparation...

CHEVAUCHEMENT DES ANNÉES ACADÉMIQUES

Mensuel d’informations, d’analyse et de publicité, paraissant sur le campus d’Abomey-Calavi – N°180 Janvier 2016 N° d’enregistrement 691/MISD/DC/SG/DAI/SCC PRIX: 200F SOUTIEN 1000 F CFA

Adrien Houngbédji, l’ultime trophée de Yayi Page 13

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Page 3ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE FÉVRIER 2016 AU BENIN

Les universitaires fustigent les cacophonies préparatoires

Des naufrages économiques enlisent le bilan de Yayi

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F

Les vieux démons de l’Uac loin d’être exorcisés

Deux années académiques se superposentLes rattrapages et les résultats de l’année antérieure toujours en attentent

Page 3

REMISE DE MATERIELS DE TRAVAIL PAR LE COUS/AC

Les agents du Cous et de la presse universitaire encore plus équipés

DU CHANGEMENT À LA REFONDATION

Le venin d’araignée beaucoup plus efficace que le viagra

FAIBLESSE SEXUELLE

Paix à l’âme du disparu Condoléances attristées

aux familles éplorées Le Héraut

Feu Edouard ADJADOHOUN1erRECTEUR DE L’UAC

Page 2: CHEVAUCHEMENT DES ANNÉES ACADÉMIQUES Les ......2015. Sur le terrain, le démarrage de cette nouvelle année aca-démique est toujours hypothétique. Pour preuve, à la Faculté de

2 N° 180 Janvier 2016

La source des légendesPêle - Mêle

Journal des Etudiants du Bénin créé en Novembre 1988 (27 ans) / N° d’enregistrement 691/MISD/DC/SG/DAI/SCC Membre du Carrefour International de la Presse Universitaire Francophone (CIPUF)

Siège B10 Campus d’Abomey Calavi 09 BP 616 Jéricho -Tél : 21034109 / 21081662. E-mail : [email protected] / www.leherautbenin.info

Chefs RubriquesCampus : Carolle TONOUKOUEN Sciences & Cultures : Akouavi MISSAINHOUNSanté & Féminin/ Env.: Carmel AHEHEHINNOUSport : Richard HOUNSOSSOUArêne des Collègiens : Spéro Tite ADOKPOAfrique-Inter : William ATTIOGBEEconomie & Dév. : Oslo Chester WANOUDDBG: Sylvestre TCHOMAKOU

Impression: Imprimerie Le Matinal

EditoPar Mastiano Bernard DAVID

Le Héraut- Mensuel d’informations, d’investigations, d’analyses et de publicités paraissant sur le Campus d’Abomey-Calavi

Direction de PublicationDirecteur de Publication

Mastiano Bernard DAVID ( 96 166 847)Rédacteur en chef

Koudous A. AYAH (61 210 704)Secrétaire de rédaction

Cédrique Kouami KOUDOKPON (96 810 184)Secrétaire Administratif

Walter GBESSI (96 754 291/ 94 716 028)Secrétaire aux Finances et au Marketing

Alfréry AKUE-TOUNOU (96 401 797/94 082 903)

Correcteurs:*Childéric SESSOU*Assaf ADJOVI

Graphisme:Section graphisme du journal

(96 166 847)

Le retour de la vague du chevauchement

Nous y voilà, de plain-pied en 2016 ! L ’ an -

née nouvelle ! Dans quelques jours, plus personne ne rever-ra « janvier », si ce n’est dans le télévi-seur des souvenirs. Agir devient donc une urgence, pour que le temps passé, celui laissé s’échapper par les circonstances instables et de dé focalisa-tion ne devienne un évènement funeste. Et c’est bien ce que l’université se voit contrainte de faire en ce moment : courir, courir pour rattraper ces longs mois de cessation des cours pour fait de grève et de manifestations n’ayant laissé sur son passage que des dégâts.

Après trois années académiques normales, l’Uac se retrouve replongée dans un état de chevauchement des années que l’on croyait pourtant avoir définitivement renvoyé aux calendes grecques. Une nouvelle rentrée est lancée alors que la précédente est loin d’avoir livré son verdict à la communauté universi-taire. Des compositions et des rattrapages en cours dans plusieurs entités pour colmater les brèches ouvertes en 2015 par les mouvements étudiants dirigés contre la réforme des ses-sions à la Faculté des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH). Mais c’est peine perdue. Les secousses d’hier ne sauraient manquer de rattraper. Le vide laissé se doit d’être comblé. À la fin, chacun se retrouve face au fait accompli. L’année est prolongée au-delà de sa mesure, entrainant du coup un inévitable chevauche-ment à moins de vouloir prononcer une année blanche. Les œuvres sociales ne manquent pas d’être fortement brouillées par cette spirale.

La normalisation en permanence n’est donc pas un acquis pour l’Uac. C’est ce que l’on peut conclure après s’être livré à une conjugaison de l’histoire. On peut même se permettre d’aller plus loin pour dire que la normalisation ne semble pas faire partie de la normalité à l’Uac. Elle est une exception. Il apparaît avec évidence que la normalisation, pour être en permanence, ne pourra que résulter de l’instauration d’un cadre permanent de dialogue entre les acteurs universitaires tous bords confondus. Surtout lorsqu’on sait que le prolongement de l’année académique est souvent le fait des mouvements orchestrés par les étudiants ou comme ce fut le cas en 2009-2010, des enseignants. Ce doit être un cadre de dialogue où l’on ne fait pas semblant de s’écouter, mais où l’on s’écoute pour de vrai. Il est vrai, les autorités ont souvent souligné des vices dans le comportement et dans la légitimité des responsables étudiants. Mais il n’est pas aussi faux que certaines décisions de l’autorité surprennent grandement et ne laissent que des questionnements interminables.

« Pour qu’aucune secousse ne nous éclabousse en 2016 ! » Telle fut notre prière dans notre parution de décembre. Mais, nous sommes convaincus qu’il ne s’agira pas seulement de prier, il faudra très souvent penser à ouvrir les yeux de temps à autre, après avoir passé du temps sur la « montagne de prière », pour agir. La prière ne pourra recevoir son exau-cement que par les mains des acteurs uni-versitaires : autorités et syndicats à divers niveaux. Si l’année 2016 se déroule sans secousses, c’est leur œuvre en fin de compte.

CÉRÉMONIE DE PRÉSENTATION DE VŒUX AU COUS-AC

Responsables et personnel sacrifient à la tradition

La directrice du centre des œuvres universitaires et sociales (Cous) d’Abomey-Calavi, le personnel administratif, ainsi que les organisations estudiantines se sont échangé les vœux du nouvel an le samedi 23 janvier 2016. La cérémonie s’est déroulée dans la ferme-éco touristique Jacques ville sise à Tori kada.

Moise TCHEGNONSI (Stag)

Faire le bilan d u c h e m i n parcouru afin

de prendre de nou-veaux engagements pour l’avenir. Tel est l’objectif atteint par cette cérémo-nie de présentation de vœux au Cous-AC. C’est d’abord Isnelle Amoussou-Chou, représentante du personnel qui a d’abord sacrifié à la tradition. Elle a félicité la directrice pour son leadership. « Vous avez marqué d’un sceau indélébile votre passage à la tête de notre maison commune. En moins de cinq mois, vous avez non seulement écrit des pages en or dans l’histoire du Cous-AC mais aus-si vous êtes engagé pour l’amélioration

durable des condi-tions de vie et de tra-vail des ressources humaines », a-t-elle affirmé. Elle finit en souhaitant les vœux de santé, de promo-tion et de courage à la directrice pour l’année 2016. A sa suite, le représen-tant des étudiants en la personne de Nicolas Zinsou, pré-sident de l’Union na-tionale des étudiants du Bénin (Uneb) n’a pas aussi manqué de féliciter Christhelle Houndonougbo pour les actions menées à la tête du Cous-AC. Il formule les meilleurs vœux à la directrice et finit en faisant quelques doléances. Prenant la parole, la directrice Christhelle Houndonougbo, a réitéré sa détermi-nation à satisfaire

dans la mesure du possible, les condi-tions de vie et de tra-vail du personnel de l’institution et la pré-occupation des res-ponsables étudiants pour un Cous-Ac plus considérable et mieux apprécié par tous. Ainsi, elle a rappelé qu’en dehors de cette cérémonie, le professionnalisme soit de mise « au-delà de ses vœux, je vou-drais que 2016 soit

une année de prise de conscience col-lective pour la quête permanente du tra-vail bien fait, dans l’assiduité, le respect de la hiérarchie et le respect des règles et principes établis. » Notons que la cé-rémonie a pris fin par la remise d’at-testation de félici-tation à neufs (09) agents du Cous-AC admis à la retraite.

La directrice du Cous-AC

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3 N° 180 Janvier 2016

La source des légendes

Le Héraut- Mensuel d’informations, d’investigations, d’analyses et de publicités paraissant sur le Campus d’Abomey-Calavi

CampusCHEVAUCHEMENT DES ANNÉES ACADÉMIQUES À L’UAC

Les vieux démons encore loin d’être exorcisésMalgré le lancement officiel de l’année académique 2015-2016, le démarrage des activités pédagogiques n’est pas encore effectif dans toutes les facultés de l’Uac. L’heure est encore aux corrections et à la préparation de l’affichage des résultats comptant pour l’année académique 2014-2015. Les anciennes manières demeurent toujours, malgré les réformes apportées par le recteur, surtout dans le sens du découpage de l’année universitaire en semestre.

Luc Antoine AMEGNISSE

Sur les cinq fa-c u l t é s q u e compte le cam-

pus d’Abomey-Cala-vi, seules la Faculté des Sciences écono-miques et de Gestions (Faseg) et la Faculté des Sciences agrono-miques (Fsa) ont effec-tivement démarré les cours pour le compte de cette année acadé-mique. Au niveau des autres facultés, les ac-tivités entrant dans le cadre de l’année aca-démique 2015-2016 sont bien loin de com-mencer. Et pourtant, le professeur Brice Augustin Sinsin, rec-teur de l’Uac a don-né le top le 9 octobre 2015. Sur le terrain, le démarrage de cette nouvelle année aca-démique est toujours hypothétique. Pour preuve, à la Faculté de droit et de Sciences politiques (Fadesp), les résultats défini-tifs de l’année 2014-

2015 ne sont même pas affichés et l’heure est encore au proces-sus d’inscription pour le compte de l’année en cours. À la Facul-té des Lettres Arts et Sciences Humaines (Flash), malgré le lan-cement de l’année aca-démique 2015-2016 le mercredi 20 janvier 2016, rien n’augure d’un commencement des activités. Comme à la Fadesp, les étu-diants attendent tou-jours les résultats des examens, de surcroît, les rattrapages dans les différents départe-ments sont toujours en cours. Florent Dognon, secrétaire à la communication et à la mobilisation du bureau d’union d’entité (Bue) de la fa-culté confirme : « L’an-née 2014-2015 n’est pas encore terminée à la Flash puisqu’actuel-lement, les sessions de rattrapages n’ont pas été effectives ». Dans

tout ce cafouillage, la Faculté des Sciences et Techniques (Fast) ne fait pas exception. Le président du Bue de la faculté, constate : « les résultats ne sont pas encore affichés et je ne peux donc pas dire que l’année 2014-2015 est terminée ici à la Fast ».

Les ra isons qui justifient ce retard

A la Fadesp, « Les étu-diants et professeurs attendent l’installation du nouveau doyen de la faculté pour une programmation du démarrage des activi-tés », martèle Wilfrid Comlan, Directeur Adjoint de Cabinet du Président BUE Fadesp. A la Flash par contre, les causes sont toutes différentes. Pendant que le secrétaire à la communication et à la mobilisation du bue de la faculté, Florent Dognon, constate : « en ce qui concerne

la reprise des activi-tés académiques de la nouvelle année dans notre faculté, même les autorités ont du mal à définir la date de la reprise des cours », Ainsi le SG de ladite faculté, explique que cela est dû au proces-sus de correction et à la préparation des rattrapages dans la faculté. Mais toujours est-il que, même le processus des inscrip-tions n’a pas encore démarré dans la facul-té alors que c’est une étape importante. À la Faculté des Science et Technique (Fast), la situation est similaire à celle de la Flash. Les résultats des rat-trapages n’étant pas encore affichés, le démarrage des cours a été reporté. Néan-moins, le processus d’inscription est déjà en cours dans ladite faculté comme c’est le cas à la Fadesp.

La date de la reprise toujours incertaine

D’une faculté à l’autre, les spéculations vont bon train. Si à la Fast le Président du bue affirme que les activi-tés comptant pour la nouvelle année acadé-mique reprendront le 4 février 2016, même si confirmation n’a pas encore été donnée

par l’autorité déca-nale, à la Flash, rien n’est encore certain. Le secrétaire de la faculté rassure néanmoins que les activités re-prendront dans un bref délai. Pendant ce temps, les étudiants de la faculté de droit espèrent le retour et l’installation de leur nouveau doyen avant toute programmation.

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DE FÉVRIER 2016 AU BENIN

Les universitaires fustigent les cacophonies préparatoires Les élections présidentielles de février 2016 font couler depuis quelques mois beaucoup de salives. Des meetings politiques aux préparations des organismes chargés de l’organisation, les tumultes sont assez énergiques dans le pays. Votre journal vous propose ici les analyses de quelques universitaires.

Professeur Léon Bani Bio Bigou, Secrétaire général

de l’Uac

« On s’amuse avec l’avenir du Bénin »

Ce qui est en train de se passer au Bénin n’est pas du tout bien. On s’amuse avec l’ave-nir du Bénin. Je ne sais pas sur la base de quoi sans avoir été militant on se permet de convoiter le poste présidentiel, qui est normalement l’auto-rité suprême sur terre pour un État. Le plus grave, c’est le fait qu’on pense que l’argent de-vient seul critère pour gérer un État. C’est cela la grande ques-tion qui inquiète. Vous

verrez qu’il y a certain qui n’ont même pas pu se faire élire au niveau de leurs com-munes, et qui main-tenant pensent qu’ils peuvent être élit au plan national. Lorsque vous n’avez pas eu la confiance de votre commune, la 77e par-tie du pays, vous pen-sez que vous pouvez avoir la confiance de plus de la moitié des 77 communes pour être président de la République ? Il y a quelque chose qui ne va pas là. Ça pose le problème d’orienta-tion idéologique dans notre pays. On n’a pas des orientations idéologiques. On n’a quand même pas 200 idéologies différentes ! Donc premièrement il faut définir d’abord les grandes idéologies autour desquelles les gens peuvent s’orga-niser en partie poli-tique. Vous pouvez vous proclamer de la droite, vous pouvez vous proclamer de la gauche, du centre, etc., mais vous n’allez

pas au-dessus de 5 partis. Comme cela ceux qui se proclame de la droite, entre eux mènent leurs dé-bats, ceux qui se pro-noncent de la gauche aussi, ainsi de suite. Là, le débat devient intéressant, utile pour le pays. Mais dans tout ce cafouillage, cette facilité, il y aura le pouvoir d’argent. Ça devient fonds de com-merce. Avec ça on ne peut pas assoir un bon et solide pays, parce qu’on engage la procé-dure de paupérisation. Quelqu’un qui a sorti des milliards pour être élu, tout le monde sais que ce n’est pas pour les beaux yeux de x ou y ! Ce ne sont pas des enfants de chœur ! Les milliards dépensés, vous croyez que c’est de l’aumône ? C’est de grande question que cela pose. Tout cet argent d’ailleurs, il l’a eu comment ? Qu’est-ce qui devait revenir aux populations et qui est parti par voie détournée ? Voi là pourquoi, 37 candi-

dats ne me rassurent pas. On espère que ça va diminuer encore.

Professeur Fulgence Affouda, Secrétaire général du Synares

« L e p r o c h a i n gouvernant devra s’atteler à nous g u i d e r s u r l a voie d’un avenir

meilleur »

Je préfère m’attar-der sur les défis du prochain président. Vous savez qu ’on est dans le gouffre aujourd’hui. Sur le plan économique, c’est du gouffre, la misère plane, on a des mil-liers de chômeurs. Sur le plan politique,

c’est la question de la démocratie et les vio-lations sont monnaie courante aujourd’hui. Au-delà de ça, nous avons les questions économiques et on sait que la plus grande entrave aux questions économique, c ’est le détournement et l’impunité. Vous allez apprendre que pour ces élections, les gens déploient des millions, ils donnent dépensent des millions pendant les campagnes ; alors que l’université ne de-mande que quelques millions pour régler les questions d’infras-tructures, régler la question des recrute-ments des enseignants permettre que les gens soient recrutés à la fonction publique. Donc, le prochain gouvernant devra s’atteler à régler les problèmes auxquels nous faisons face au-jourd’hui, penser à mettre fin à l’impu-nité en punissant les responsables qui sont liés à des malversa-tions, et enfin penser à

nous guider sur la voie d’un avenir meilleur.

P r o f e s s e u r Kakpo Hounkpevi

« Rien de bon ne sor tira de cette

élection »Rien de bon ne sortira de cette élection, donc je n’y attends rien, c’est clair. D’abord qui est candidat et au nom de quoi ? Il n’y a pas vraiment de texte qui régit ces choses-là. On n’est pas can-didat parce qu’on est béninois ! Il faut avoir un programme. Est-ce que tous les can-didats ont des pro-grammes ? Est-ce que tous les candidats ont réfléchi sur leur pays ? On dit même que certains candi-dats ne connaissent pas le Bénin. Donc, est-ce que tous ces candidats connaissent le Bénin ? C’est ça le plus important.

Réalisation : Luc Antoine AMEGNISSE & Moïse TCHEGNONSI (Stag)

Le recteur Brice Augustin Sinsin

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4 N° 180 Janvier 2016

La source des légendes

En véritéPar Koudous AYAH

Le colimaçon de la vie nous en-seigne toujours une vérité qui nous échappe continuellement. Derrière

les velléités insoupçonnées, les comédies hideuses, les convictions factices, les vic-toires vicieuses que nous prenons pour ac-quises dans la galerie de nos chimères les plus réalistes, se trouve inéluctablement cette vérité. Mais comme il faut plus que des yeux pour voir, ne vous peinez pas à scruter les legs de l’histoire outre mesure.

Chaque année à l’université d’Abomey-Calavi, les différentes institutions et orga-nisations estudiantines changent leurs tuniques et se parent de leurs belles armes afin de bien commencer la rentrée. Elles changent de membres. Elles changent de visions. Elles changent de stratégies. Mais est-ce que les revendications et les problèmes qu’elles rencontrent changent pour autant ? Pardonnez-moi mon incré-dulité, mais avec toute ma bonne foi et le positivisme qui m’animent, c’est avec stupeur que je réalise que nous sommes dans une routine qui ne dit pas son nom. Et tous les gens honnêtes qui ont l’outrecuidance de voir la réalité en face sans la taillader devraient arriver aussi à cette conclusion. Loin d’être abstrus, c’est simplement l’immuable principe de « cause à effet » qui dicte sa loi. 2014-2015 aura été un annus mirabilis. Nous avons fleuré la flânerie sous la menace des grèves en cascade qui l’ont jalonnée. La lourdeur des déboires que nous a montrée la chorégraphie exotérique, mais surtout ésotérique des responsables étudiants et des autorités en dit long sur les défis à relever en cette nouvelle année acadé-mique (S’il elle se tenait bien sûr). Si le menu peu digeste de l’année académique passée a été fait de dissemblances dans l’application du système Lmd, du chaos dans la correction des examens, du K.-O. des résultats académiques dans certaines facultés, du retard dans le paiement des allocations, de la partialité dans l’attribu-tion des résidences, de la déficience des bus de transport…, de quoi sera fait celui de l’année 2015-2016? Sans me faire pas-ser pour un oiseau de mauvais augure, je préfère vous laisser y réfléchir. Mais ce sera désolant, si à la rentrée prochaine, on revient avec la même ritournelle, les mêmes refrains et les mêmes chansons. Certains diront « Chi va piano, va sano » pour ainsi dire « Qui va lentement, va sûrement » et moi, je répondrai avec exaspération «Bone Deus » : Bon Dieu ! De toutes les manières, plus ça change, plus c’est la même chose, car l’incons-cience de nombre de décideurs, qui ont laissé leur scrupule croupir dans ce que La Rochefoucauld appelait la comédie des vertus, ne pourra rien changer. Du moins, pas grand-chose. N’est-ce pas une dommageable élégie de la récurrence?

Elégie de la récurrence

Campus

Le Héraut- Mensuel d’informations, d’investigations, d’analyses et de publicités paraissant sur le Campus d’Abomey-Calavi

PERTURBATION DES ACTIVITÉS DE ZINSOU ET DE KOUPAKI À L’UAC

Le rectorat fait le procès des syndicats estudiantins

Suite aux incidents survenus les 19 et 20 janvier 2016 dans le cadre de l’arrivée du premier ministre Lionel Zinsou et de l’ancien premier ministre Pascal Iréné Koupaki sur le campus, la cellule de communication du rectorat de l’Uac a sorti un communiqué dans lequel elle accuse le sieur Emmanuel Assimada, Président de la Fneb d’être le responsable principal des faits enregistrés. Ce dernier n’est pas resté non plus sans se défendre.

Sylvestre DOSSA

L’arrivée du pre-mier ministre Lionel Zinsou et

de l’ancien premier ministre Pascal Iréné Koukpaki sur le cam-pus d’Abomey-Calavi les 19 et 20 janvier 2016 a été troublée par des manifestations de quelques groupes d’étudiants. Les activi-tés des deux hommes politiques ont dû faire face à une barrière de contestations dres-sée par les étudiants. Selon les explications du rectorat sur ces incidents, « le premier ministre Lionel Zinsou a été invité, en sa qua-lité d’enseignant du supérieur, par des res-ponsables de certains Bue réunis au sein du mouvement Forces vives des Etudiants Leaders (FoVEL) de l’Uac, à animer un forum le mardi 19 jan-vier 2016. A cet effet, les organisateurs ont cru bien faire en allant voir le président de la Fédération natio-nale des Etudiants du Bénin (Fneb) en vue de l’informer et de lui

adresser son invitation ainsi que son badge. Mais à leur grande surprise, Monsieur Emmanuel Assimada, président de la Fneb, leur a posé la ques-tion de savoir combien ils avaient reçu pour l’organisation dudit forum. Ils ont répondu en disant : “Nous pro-fitons en fait de l’AG constitutive du mou-vement des universi-taires pour le dévelop-pement du Bénin (Mu-deb) des enseignants pour obtenir ce forum avec le premier mi-nistre”, ne l’ayant pas satisfait, il a aussitôt

menacé d’empêcher la tenue du forum. »

Le Président de la Fneb s’explique

Ces explications du rectorat des faits du mardi 19 janvier 2016 ne sont pas approu-vées par Emmanuel Assimada qui dit être accusé à tort. Pour ce dernier, il est vrai que le 18 janvier, les responsables du Fo-VEL sont venus le voir pour l’informer de ce que le Mudeb voulait accueillir le premier ministre. Le président de la Fneb confie leur avoir dit que si ce sont

les enseignants qui organisent que cela ne concerne pas la Fneb, mais si les étudiants sont impliqués, c’est là que la Fneb serait concernée. Selon ses explications, c ’est lorsque les troubles ont commencé le jour de l’arrivée du premier ministre Zinsou que le professeur respon-sable du Mudeb l’a appelé pour calmer les ardeurs des étudiants qui empêchaient la tenue de l’activité. C’est arrivé sur les lieux qu’il a constaté que l’activité en ques-tion ne concernait pas que les enseignants, mais aussi les étu-diants. Le président de la Fneb note que c’est alors qu’il a de-mandé au professeur qui organise l’activité ce qu’il faut faire pour calmer les étudiants. Et sa réponse était : « c’est l’argent vous voulez non ? ». Emma-nuel Assimada notifie qu’il n’a jamais dit qu’on devrait deman-der la permission à la Fneb avant toute activité sur le Campus.

ELECTIONS DÉCANALES À UAC

Les facultés et écoles font peau neuveRenouveler les équipes dirigeantes à la tête des différentes facultés et écoles de l’université d’Abomey Calavi de façon démocratique pour de nouveaux mandats de trois ans. C’est à cet exercice que les professeurs et étudiants desdites écoles et facultés se sont donné le vendredi 15 janvier 2016. Voici la liste des nouveaux Doyens, Vice-doyens, Directeurs et Directeurs adjoint, selon les résultats provisoires rendu public le soir des élections.

ENEAM : Directeur : Rosalie Worou Houndékon ; Directeur Adjoint : Théophile DAGBA.

ENAM : Directeur : Epiphane SOHOUENOU. Directeur Adjoint : Edouart AHO.

EPAC : Directeur : MOHAMED soumanou ; Directeur Adjoint : Clément AHOUANNOU.

FADESP: Joél AIVO. Vice-Doyen: Eric MONTCHO AGBASSA.

FAST : Doyen : Félix HONTINFINDE ; Vice-Doyen : Paul YEDOMONHAN.

FSS : Directeur : Delphin MEHINTO ; Vice-Doyen Santé : Emile Fiossi KPADONOU ; Vice-

Doyen Pharmacie : Aurore OGOUYEMI-HOUNTO ; Vice-Doyen École : Eugène ZOUMENOU.

FSA : Doyen Joseph HOUNHOUIGAN ; Vice-Doyen : Bonaventure AHOHUENDO.

FLASH : Doyen : Flavien Gbeto. Vice-Doyen : Odile DOSSOU-GUEDEGBE.

FASEG : Non élu

YVON KOSSOU-YOVO (Stag)

Emmanuel Assimada, président Fneb

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5 N° 180 Janvier 2016

La source des légendes

Boulets RougesPar Cédrique Kouami KOUDOKPON

Un pas en avant et plusieurs en arrière…

Campus

Le Héraut- Mensuel d’informations, d’investigations, d’analyses et de publicités paraissant sur le Campus d’Abomey-Calavi

REMISE DE MATERIELS DE TRAVAIL PAR LE COUS/AC

Les agents du Cous et de la presse universitaire encore plus équipés

Le centre des œuvres universitaires et sociales d’Abomey-Calavi (Cous/Ac) a doté ses agents et la presse universitaire de nouveaux matériels. C’est à la faveur d’une cérémonie qui a eu lieu le mardi 5 janvier 2016 au restaurant principal de l’Université d’Abomey-Calavi.

Moise TCHEGNONSI (Stag)

L’objectif princi-pal de cette dé-marche est de

soutenir et d’alléger la tâche aux agents du Cous et aux membres de la presse universi-taire. Évalué à près de 50 millions de Francs CFA, ce don est com-posé entre autres de moyens roulants , d’ustensiles de cui-sine, d’équipements médicaux, de maté-riels de presse, d’ins-truments de musique, etc. Pour la Directrice du centre des œuvres universitaires et so-ciales d’Abomey-Ca-lavi (Cous/Ac), Chris-thelle Houndonougbo, ces matériels contri-

bueront à renforcer et à améliorer la qua-lité du travail d’une part et d’autre part à augmenter la pro-ductivité au niveau de chaque institution bénéficiaire. Heureux, les bénéficiaires ont salué le geste à sa juste valeur. Le directeur de publication du journal Le Héraut, Mastiano Bernard David, porte-parole de la presse uni-versitaire, a, au nom des institutions qu’il représente, exprimé toute sa reconnais-sance à la directrice du Cous-Ac. Augustin Capo Chichi, inten-dant du Cous-Ac, et Inoussa Nayimatou, chef service santé et

actions sociales, repré-sentant le personnel du Cous-Ac, ont dans la même lancé, affirmé leurs reconnaissances et promis un bon usage

des matériels. La céré-monie s’est achevée par la remise main à main des dits maté-riels à chaque repré-sentant d’institution.

CONFERENCE PUBLIQUE A L’UAC SUR LES ELECTIONS AU BENIN

Le Synares œuvre pour la destruction du pouvoir d’argent et de la fraude

L’amphi Houdégbé de l’université d’Abomey-Calavi a servi de cadre le jeudi 21 janvier 2016 à une conférence publique. Organisée par le Synares, elle a pour but d’informer la jeunesse estudiantine et de les aider à vaincre le pouvoir d’argent et la fraude au cours des élections à venir.

Luc Antoine AMEGNISSE

« Les élections au Bénin, le rôle du pouvoir d’argent et

de la fraude : quelle perspective pour le Bénin ?». C’est sur ce thème que c’est basé la conférence publique organisée par le Syndi-cat National de la Re-cherche et des Ensei-gnants du Supérieur (Synares). Avec pour objectif de sensibili-ser la communautaire universitaire, cette conférence animée par Jean Cocou Zou-non, porte-parole du Parti Communiste du Bénin (PCB) a tourné autour de deux points

principaux : rétrospec-tive sur les élections organisées depuis la conférence nationale et, position du PCB sur la candidature de Lio-nel Zinsou. Dans ses propos, le conféren-

cier a déploré l’achat des consciences par l’argent et invité à une prise de conscience générale. Par ailleurs, il a fustigé la candida-ture de Lionel Zinsou et invité la commu-

nauté universitaire à une vigilance. Il a par ailleurs souhai-té l’organisation des états généraux afin de palier à la mauvaise gouvernance et aux différents maux qui minent le Bénin. À sa suite, l’assistance est intervenue, les uns pour faire des témoi-gnages et les autres pour plus d’éclaircisse-ment. Cette conférence a pris fin sur l’exhor-tation du secrétaire général du Synares, le professeur Fulgence Affouda. L’universi-taire a invité à une prise de conscience p o u r u n a v e n i r meilleur au Bénin.

INAUGURATION DU LABEFLa faculté des sciences agronomiques dotée d’un nouveau laboratoire

Le laboratoire de biomathématiques et d’estimations forestières (Labef) a été officiellement inauguré le lundi 28 décembre 2015. Créé et dirigé par le professeur Romain Glèlè Kakaï, le laboratoire est implanté dans l’enceinte de la faculté des sciences agronomiques.

Cédrique Kouami KOUDOKPON

L’utilité de plus en plus grandissante des mathématiques

dans la compréhen-sion des phénomènes du vivant. Telle est la motivation de la créa-tion du Labef. Pour le promoteur, le profes-seur Romain Glèlè Ka-kaï, avec l’évolution des

connaissances sur le vivant, l’implication des mathématiques dans la biologie est devenue une nécessité et le concept qui décrit le mieux cette association est « Bioma-thématique », c’est-à-dire l’association des deux sciences : la biologie et la mathématique. Présent à cette inauguration, le recteur de l’Uac, le pro-fesseur Brice Augustin

Sinsin a félicité le promo-teur et invité les ensei-gnants chercheurs de l’Uac à toujours créer des laboratoires, car pour le recteur, ce sont les labo-ratoires qui aménagent la vie du chercheur. Il faut noter que l’inaugu-ration de ce bâtiment est l’aboutissement d’un long processus qui a débuté le 3 juillet 2015 avec la signature du contrat de

prestation entre l’entre-prise BIG International, l’agent comptable du rec-torat et le promoteur lui-même. Le laboratoire est composé d’une biblio-thèque servant aussi de salle de réunion, d’une salle de cours faisant aussi office de salle de conférence, d’une salle informatique non encore équipée, neuf bureaux et une salle des doctorants.

Le conférencier et le SG/Synares

Disons les choses ainsi. L’Université d’Abomey-Calavi est encore malade de son ancien mal. Pendant qu’on croyait

que St Sin a trouvé l’antidote juste pour une guérison absolue, le mal s’est pointé encore à l’horizon. Le diagnostic était bien effec-tué, seulement les dispositions qui doivent être prises pour finir définitivement avec le mal, ont été bafouées. Pourquoi donc en ce haut lieu de savoir, on continue de trainer les vieux maux déjà endigués les années antérieures ? Ce qui est sûr, le mal sera encore traité avec les mêmes cachets. Un traitement qui ne manque pas de sacrifices.

Retour à la case départ. Deux années uni-versitaires sont toujours en cours à l’Univer-sité d’Abomey-Calavi. Le premier trimestre de l’année académique 2015-2016 est fini, mais l’année académique 2014-2015 n’est pas achevée dans certaines facultés. Les étudiants de ces facultés attendent encore leurs résultats pour pouvoir réaliser leurs réinscriptions. Une mascarade règne à l’Uac et va pénaliser à coup sûr l’avenir des étudiants. Enjambons les inscrip-tions et réinscriptions. Arrêtons-nous aux portes des salles de cours. Dans cer-taines facultés et écoles, les cours se font déjà pour le compte de la nouvelle année. Dans les autres facultés, les examens de rattrapages sont en train d’être organisés pour l’année académique 2014-2015. Quel paradoxe !!! Mais il est certain que la nor-malisation de l’année académique reste une exigence avec des remèdes efficients.

L’espérance peut basculer. Mais comment aménager cette année académique pour que celle 2016-2017 débute pour toutes les facultés et écoles à la même date ? Tout compte fait, St sin appliquera la solution efficace. Peut-être que ça vaudra encore des prix. Mais quel prix ? Le plus grand prix est la connaissance médiocre desti-née aux apprenants. Le second prix est la privation de congé ou de vacance de fin d’année dans certaines facultés. Il est donc évident que certains doivent encore faire des sacrifices pour que tout entre dans l’ordre. Et pourtant, on pouvait éviter ce mal.

Nous sommes, nous-mêmes, les premiers responsables de nos malheurs. Les ensei-gnants diront peut-être que ce sont les étudiants qui perdent. Et ils diront à leur tour, nous nous sacrifions pour un meilleur avenir. Si on demande à Frantz Fanon, il dira qu’ils ont peut-être accompli la mission de leur génération ou qu’ils l’ont trahie. Mais les sacrifices ont commencé depuis que l’Uac est Unb. Les générations se sont succédé avec leurs formes de lutte, mais l’Uac est toujours ce qu’il est. L’espoir nous a été donné par St Sin, mais les embarras sont toujours aux rendez-vous. Enfin, doit-on être toujours dans l’espoir ? Il est vrai que le drapeau du Bénin respire plus l’espoir, mais pour ma foi, nous devons finir avec l’espoir et aller de l’avant. S’il le faut, on peut enlever le vert du drapeau béninois. Allons de l’avant…

Des matériels offerts à la presse universitaire

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La source des légendes

Le Héraut- Mensuel d’informations, d’investigations, d’analyses et de publicités paraissant sur le Campus d’Abomey-Calavi

CampusENTRETIEN AVEC SERGE ABIHONA DIRECTEUR DU CENTRE D’INCUBATION UAC START-UP VALLEY

« On vient à Uac Start-up Valley avec une idée innovante et on part avec une entreprise performante »

L’université d’Abomey-Calavi s’est dotée depuis peu d’une nouvelle structure : le centre d’incubation Uac Start-up Valley. C’est dans l’objectif de mieux faire connaitre ce centre que nous nous sommes rapprochés de son directeur.

L e H é r a u t : présentez-vous à

nos lecteurs ?Abihona Serge, je suis entrepreneur. Je me suis investi dans l’agro-business et dans le conseil en gestion. Je suis expert consultant-formateur en entrepreneuriat et Ingénierie financière, actuellement directeur du centre d’incubation Uac start-up Valley.

Le parc d’Incubateurs s p é c i a l i s é s d’entreprises, qu’est-

ce que c’est ?C’est un centre que l’université d’Abomey-Calavi a créé en 2014 et qui a pour voca-tion d’accueillir les diplômés des universi-tés. Il les accompagne à formuler une idée d’entreprise, les aide à faire les études de faisabilité et de renta-bilité de leurs projets, les accompagne dans la rédaction de leurs plans d’affaires, leur donne un appui pour la recherche de finan-cement et leur offre un suivi au quotidien pen-dant deux ans après l’obtention du finan-cement, suivi qui leur permet d’être sûr que l’entreprise a amorcé sa croissance avant d’organiser leur sortie du parc d’incubateurs.Quel est son objectif ?C’est pour résoudre le problème de chômage des diplômés des uni-versités que le parc d’incubateurs a été créé afin de leur offrir la possibilité de créer non seulement leurs propres entreprises, mais aussi de créer de l’emploi. Ce faisant, nous participons à l’émergence et à la pro-motion d’une nouvelle classe d’entrepreneurs intellectuels avertis qui résolvent effective-ment les problèmes de leurs communautés.

Q u e l s s o n t l e s critères à remplir pour être incubé ?

Nous lançons des ap-pels à idées d’entre-prises et chaque fois que nous les lançons, nous demandons aux diplômés des univer-sités de se mettre en un groupe pluridisci-plinaire de quatre per-sonnes au plus. C’est

la première condi-tion. La deuxième, le groupe doit avoir une idée d’entreprise inno-vante, avoir une vision et l’envie de résoudre un problème de la société ; puisqu’on vient à Uac Start-up Valley avec une idée innovante et on part avec une entreprise performante. Enfin, la troisième condition, le groupe doit désigner un leader et celui-ci doit être forcément un diplômé de l’Uac. Ce sont là les trois grandes conditions pour pos-tuler à notre appel à idées d’entreprises.

Comment se passe la sélection après le dépôt des dossiers ?Nous faisons d’abord une présélection sur la base des conditions de participation. Après la présélection, nous constituons des ju-rys et chaque groupe passe pour défendre son idée d’entreprise. Le jury est compo-sé d’un entrepreneur du domaine d’activité de l’idée d’entreprise, d’un bailleur de fonds et d’un représentant de l’Uac. Au cours de ces entretiens, les groupes sont notés suivant deux critères : le niveau d’engage-ment entrepreneurial et le caractère inno-vant de leur idée d’en-treprise. Nous prenons des projets qui veulent apporter une amélio-ration à un produit existant ou un ser-vice existant ou bien une invention d’un produit ou d’un ser-

vice. Nous mesurons le caractère innovant de l’idée. Après les entretiens devant les jurys, nous faisons la liste des 40 meilleures idées d’entreprises, donc des 40 meilleurs groupes. Ce sont ces 40 groupes qui rentrent dans le processus d’accompagnement.

P a r l e z - n o u s d u p r o c e s s u s d’encadrement et d’accompagnement

de ces incubésLe processus com-mence par la parti-cipation à un atelier technique que nous appelons : « comment devenir un entrepre-neur professionnel du métier ? » Nous organisons cet atelier pour leur expliquer les contraintes du métier de l’entrepreneur. Le deuxième atelier porte sur l’application de la méthode d’analyse et de résolution de pro-blème (Marp) pour for-muler son idée d’entre-prise. Cet atelier a pour objectif de permettre à chaque groupe d’iden-tifier le problème que le groupe a envie de résoudre en ayant l’idée d’entreprise avec laquelle il a postulé, identifier les causes et conséquences du problème, identifier les solutions possibles à ce problème et choisir la meilleure solution pour résoudre ce pro-blème. Le troisième atelier est le passage de l’idée d’entreprise au projet d’entreprise. Nous soumettons donc chaque idée d’entre-

prise à 7 questions fon-damentales : qu’est-ce que le groupe a envie d’offrir comme pro-duit ou service pour résoudre le problème identifié ? Quelle est la cause que le groupe défend en proposant ce produit ou ce service ? Quelle est la technique à mettre en œuvre par le groupe pour produire le produit ou le service ? Qui veut fabriquer le produit ou le service ? Qui sont les clients potentiels ? Où les produits et les services seront faits et où ils seront vendus ? Quand est ce que le groupe veut offrir le produit ou le service sur le marché ? Et enfin, combien faut-il pour lancer le projet ? Lorsqu’un groupe ar-rive à apporter des ré-ponses convaincantes à ces questions, il passe de l’étape d’idée d’entreprise à l’étape de projet d’entreprise. Au quatrième atelier nous faisons l’étude de faisabilité des pro-jets d’entreprise. Cette étude de faisabilité a pour objectif de per-mettre aux porteurs de projet de chercher toutes les réponses

à toutes les ques-tions qu’un bailleur de fonds ou un inves-tisseur, etc. peuvent se poser sur un pro-jet. Cinquième atelier, nous faisons l’étude de rentabilité des pro-jets d’entreprise. Cette étude a pour objectif de détecter de façon exacte, le coût global du projet et toutes les prévisions financières liées au projet. Puis vient l’atelier 6. Au niveau de cet atelier, nous accompagnons les groupes dans la rédaction des docu-ments projets qui n’est rien d’autre que la compilation des don-nées de l’étude de fai-sabilité et l’étude de rentabilité. A l’étape 7, nous faisons la réali-sation des prototypes, échantillons et test de produit. Étape 8, rédaction des plans d’affaires suivant les canevas des institu-tions financières. A l’étape 9, nous faisons la formalisation, le lancement, l’héberge-ment administratif et industriel puis le suivi des entreprises pen-dant deux ans. Donc le groupe de diplô-més qui a suivi tout

ce processus a créé son entreprise, a com-mencé par vendre et par faire de bénéfice a commencé alors par amorcer la croissance de l’entreprise. Après ces deux ans d’incuba-tion, nous passons à l’étape 10 qui est l’éva-luation de la situation économique et finan-cière de l’entreprise, l’organisation de la sortie de l’entreprise et le suivi post-incuba-tion. Ce suivi dure un à deux ans en fonction du résultat de l’éva-luation de l’entreprise.

Un mot à l’endroit des jeunes et des

décideurs ?Aux jeunes diplômés sans emploi, je dis que l ’entrepreneu-riat est un antidote contre la pauvreté. J’exhorte par ailleurs les décideurs à divers niveaux à s’engager véritablement pour assurer la pérennité des dispositifs inno-vants de promotion de l’entrepreneuriat que représentent les incubateurs et les pé-pinières d’entreprises.

Réalisation : Kévin ADOKPO (Stag)

RENTREE ACADEMIQUE 2015-2016 A LA FLASH

Flavien Gbéto et son équipe lancent officiellement les activités

La rentrée académique 2015-2016 a officiellement démarré à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) de l’Université d’Abomey-Calavi. Enseignants, personnel administratif et étudiants se sont retrouvés dans l’amphi Flash pour le lancement des activités. L’équipe rectorale a été représentée par le professeur Maxime da-Cruz, vice-recteur chargé des Affaires académiques.

Moise TCHEGNONSI (Stag) « Douze millénaires de Technique, arts et métiers du feu en Afrique de l’ouest : Enjeux de “pays patri-moines” pour un déve-loppement viable au XXIème siècle ». C’est le thème de la confé-rence inaugurale qui a marqué le lancement des activités acadé-miques pour le compte de l’année académique 2015-2016 à la facul-té des lettres arts et sciences humaines (Flash). Elle a été ani-mée par le Professeur Obaré Bagodo, Maître de conférences des Universités. L’archéo-logue préhistorien a noté que « l’idéal néo-humaniste de fonde-ments afro-endogènes

deviendra désormais l ’ indicateur étalon d’un développement autogène et viable ». Cette dynamique sera nécessairement an-tinomique, du capi-talisme néolibéral et hyper-mercantiliste a-t-il poursuivi. Il a alors invité la communauté estudiantine à plus de conscience pour sau-vegarder le patrimoine national. Selon le Pro-fesseur Flavien Gbéto, doyen de la Flash la conférence inaugurale a permis à l’assistance de se plonger dans son passé archéologique et de se situer par rap-port au présent. Se prononçant sur la por-tée de la rentrée aca-démique, il a indiqué qu’il s’agit d’une acti-

vité solennelle qui an-nonce une année aca-démique pleine d’es-poir à la Faculté des lettres arts et sciences humaines. Par ail-leurs, Flavien Gbéto a annoncé que plu-sieurs innovations se-ront apportées par son équipe pour conduire à bien l’année 2016.

Serge Abihona

Le doyen de la Flash

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Campus

La voix du chroniqueurPar Epiphane Tchègoun ADADJA

Le monde, la société, dans son universalité, l’université, cette république dans la République…

De la course effrénée aux maux qui minent le haut lieu du savoir…« La Voix du Chroniqueur »

« Je crois d’un bon citoyen de préférer les paroles qui sauvent aux paroles qui plaisent ….»

Bonjour !

Radio Univers : le nouveau monde Est-elle encore à présenter, la station universitaire, première du

genre en Afrique francophone depuis les années 1990 ? Oui et/ou non. Parler d’une radio sur elle-même est un acte d’allure

immorale, mais que le devoir et le droit de morale amène à poser. Les faits se sont faits dans les locaux de l’Assemblée Générale de la Radio étrangement qu’en parler, se greffe aux premières lignes de notre lecture. Des affaires de zéro à X valeur ayant monopolisé la rencontre annuelle. Enfin luciole a jailli dans les débats généraux, et le Bureau Directeur de la radio est sorti de l’ombre, d’accouchement difficile ; hélas, digeste pour la trouvaille d’un idéal, la compétence en radio voulue de tous les vœux pour Radio Univers.

A la séance statutaire, le baromètre indice de l’ordre du jour est resté sur place du matin au soir, avec des discussions houleuses et tutti quanti… A la parole de Jean Jacques Rousseau : « Enle-vez les hommes et tout est bien, j’ai toujours répondu : enlevez les hommes et tout n’est rien. » Cette contradiction d’Henry Millon met fin au contrat social de certains membres. Les membres souvent dits anciens étaient au rendez-vous annuel, chapeauté par leur leader, Samuel Elijah, le fondateur de Radio Univers. La première rencontre, dans une incapacité furibonde à vider le dossier des près de la dizaine des points inscrits à l’ordre du jour, c’est à l’issu de la deuxième confrontation que le bon vin a été tiré, celui qui fait boire Clément Aviti comme Directeur de la Radio au nouveau mandat qui démarre. Il y avait trois candidatures ; ce triumvirat renaissant n’aura pas eu l’occasion d’aller jusqu’au bout de ses idées, les uns d’ores et déjà dans le triomphalisme outrancier. Tout ça était bien ; sauf que Clément Aviti, au compte, devait prendre le pouvoir gardé tout au long du dixième mois de l’année, la date du 26 octobre incluse.

Pour qui ne le savais pas, Aviti est un jeune Caméléon qui par res-pect à sa propre dignité de ne jamais baisser les bras ou encore de ne plus échouer dans « le dynamisme de ses affaires », soulève et pose à pas feutré lentement. Rappels. Ce personnage très qualifié par ses compétences a fait les frais des inventions langagières grossières et décousues, mais qui ont fini malheureusement par effacer sa mémoire partiellement de la Radio qu’il voulait continuer par servir. Conspi-ration est égale à constipation. Au lendemain de cette Assemblée Générale, je l’avais vu avec les pieds complètement engourdis pour ne plus pouvoir marcher, les lèvres plâtrées, pour ne plus pouvoir piper mots, le sens déformé par ce roman policier, l’action associable de certaines langues, pour ne plus pouvoir mûrir d’ambitions et de rêves pour Radio Univers. Il nous faut revisiter le répertoire de Jean de la Fontaine dans « le loup et l’agneau » pour nous souvenir avec Clément Aviti: « Un agneau se désaltérait dans un courant d’eau. Soudain un loup survînt à jeun, et qu’en ces lieux la faim attirait: qui te rendit si hardi de troubler mon breuvage ?, reprit cette bête cruelle qui ajouta : je sais que de moi tu médis l’an dernier… ; et il faut que je me venge » Là-dessus ils se sont jetés sur l’innocent Aviti pour le jeter dehors, sans aucune autre forme de procès.

Mais enfin Aviti écrit son histoire. C’est un nouveau jour qui se lève à Radio Univers ; un autre vient juste de passer. Clément Aviti veut tout oublier. Les nouveaux membres de son Bureau sont aussi neufs, à fleur d’âge, tels Hervé Tognité, Aboubacar Sadikou, Spéro Awous-sinou…, autour de Clément Aviti, avide de solidarité pour ramener l’unité et la cohésion nationale à la station des étudiants. Son règne est divin. A l’image de l’homme intègre dans le pays d’Uts, Aviti retrouve ses honneurs perdus. Je me rappelle cette parole d’assu-rance du Psalmiste : « Tandis que tous les hommes me haïssent et me rejettent, Dieu me recueille… » Dans ce décor incolore et inodore bien planté cette année, une autre « Radio Univers » est possible.

Et…Le monde, la société, dans son universalité, l’université, cette

république dans la République… De la course effrénée aux maux qui minent le haut lieu du

savoir…« La Voix du Chroniqueur », « Je crois d’un bon citoyen de préférer les paroles qui sauvent

aux paroles qui plaisent …. N’en déplaise ! »

CARNET NOIR

Le Premier recteur de l’université du Dahomey n’est plus

L’éminent professeur de la botanique et de l’ethnobotanique d’Afrique tropicale, Edouard Joshua Adjanohoun, ancien recteur de l’université du Dahomey, est passé de vie à trépas. C’était le samedi 16 janvier 2016 en France où il a été enterré une semaine après à savoir le samedi 23 janvier 2016.

Gwladys MEVOWANOU (stag)

Grand deuil dans le monde des scientifiques et

des universitaires en général. L’émérite pro-fesseur, premier bota-niste noir, premier rec-teur de l’université du Dahomey, aujourd’hui Université d’Abomey Calavi (Uac), Edouard Joshua Adjanohoun, a rendu l’âme le sa-medi 16 janvier 2016 à Bruges en France. Il s’en est allé dans 88ème année laissant derrière lui plusieurs généra-tions de scientifiques. Né le 5 novembre 1928 à Ouidah au Bénin, il a été un scientifique d’un parcours meilleur et remarquable qui selon les dires des universi-taires a vite perçu l’im-portance de former des cadres au Bénin, mais aussi dans plusieurs autres pays d’Afrique et d’Europe. Plus de 200 travaux scienti-fiques ont été publiés par ce professeur dans le domaine de la Bota-nique, de l’Ethnobo-tanique, de l’Ecologie végétale, de la Phytoso-ciologie, de la gestion

et de la conservation des ressources phyto-génétiques, selon les statistiques de 2007 le rendant ainsi im-mortel dans le monde des recherches et de l’enseignement supé-rieur. Sa notoriété est non négligeable jusqu’au point où l’Uac a reconnu l’éminence de cette légende de la Botanique et de l’Eth-nobotanique. Pour ce fait, l’entrée principale de l’Uac est baptisée « Boulevard Edouard

Adjanohoun » après le symposium scienti-fique de trois jours en septembre 2012. Il en est de même pour le bâtiment du rectorat et le Jardin botanique et zoologique de l’Uac qui portent son nom. L’inhumation a été effective le samedi 23 janvier 2016 au nou-veau cimetière Bois Gramont après une messe donnée à l’église Saint-Martin d’Eysines en France. Priez pour le repos de son âme.

PRESENTATION DES. VŒUX DE NOUVEL AN A L’UAC

Brice Sinsin pour la continuité des réformes

L’équipe rectorale de l’Université d’Abomey-Calavi a sacrifié ce jeudi 7 janvier 2016 à la tradition de présentation des vœux de nouvel an à la communauté universitaire. A cette occasion, le professeur Brice Sinsin a inscrit l’année 2016 sous le signe de la poursuite des réformes. C’est l’amphi Idriss Deby Itno qui a abrité l’évènement.

YVON KOSSOU-YOVO

Le recteur de l ’Un i ve r s i t é d’Abomey-Ca-

lavi, le professeur Brice Augustin Sin-sin a adressé ses meilleurs vœux à l a communauté universitaire. A cette occasion, il a exprimé sa volonté de continuer avec les réformes. Ces différentes mesures prises concernent les inscriptions dans les différentes facul-tés et la réglementa-tion de l’année pour qu’elle redevienne à la normale. Il a éga-lement annoncé la création d’une télé-

vision et d’une ra-dio numérique pour l’Uac. A en croire ses propos, l’œuvre sera disponible d’ici la fin du mois de juillet 2016, afin de diffuser les résul-tats des recherches sc i en t i f i ques e t autres. Le person-nel administratif et le corps professoral de l’Uac ont aussi profité de l’occasion pour présenter leurs meilleurs vœux à l’équipe rectorale. Après la minute de silence à l’endroit des enseignants et étudiants disparus, le représentant de l’intersyndical et le

du doyen de la Fast ont porté leurs voix. L’intersyndical par la voix de son pré-sident a demandé au recteur et à son équipe d ’œuvrer pour que chaque en-seignant ait à sa dis-position un bureau. Le doyen de la facul-té des sciences agro-nomiques, porte-pa-role des doyens et directeurs de toutes les facultés et écoles a pour sa part fait des recommanda-tions pour une an-née apaisée. Une prestation artistique des étudiants et un cocktail sont venus mettre un terme à la cérémonie .

Feu Edouard Joshua Adjanohoun

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La source des légendesSanté - Féminin - Environnement / Campus

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BANANIER

Une graminacée aux vertus variéesLe bananier, encore appelé Musa Paradisiaca de son nom scientifique, est une plante originaire de la grande région de l’Inde. Cette dernière regorge essentiellement de valeurs pour un meilleur être.

Yvon KOSSOU-YOVO (Stag)

Doté de multiples qualités, d’une taille maximum

de 14m après 9 à 12 mois de plantation, le bananier a vu le jour dans le Sud-est de l’Asie, notamment dans la région de la grande Inde. Elle se retrouve dans tous les continents au-jourd’hui et ne dis-pose pas un véritable tronc. Ce tronc n’est qu’un ensemble de feuilles. Elle est le vé-gétal qui dispose de la plus longue feuille au monde. Cette plante produit jusqu’à 100 bananes par régime et existe sous deux grandes catégories à savoir la banane plan-tain et dessert. Les-dites bananes sont re-connaissables par les différentes couleurs quand elles mûrissent. Celle de dessert, verte-ment éclos, se mange cru et est sucré, or le plantain, de nature jaune doit être cuite ou frite afin d’être di-

geste. La banane crue pour consommation avec comme contenu 76% d’eau, 22% de glucide, de vitamine A, de vitamine C, et des vitamines B, est souvent utilisée pour sevrer les enfants de 4 à 6 mois puisqu’il dispose d’une capacité de régulation légère. Des recherches scien-tifiques récentes ont montré que la consom-mation régulière ré-

duit indéniablement le risque de survenue du cancer du colon. Aus-si, Berthe ASSOGBA, une maman, certifie que son emploi à son bébé, sur recomman-dation du pédiatre, a facilité la rupture du lait maternel car il y a pris goût. La banane cuite se démarque de la précédente par sa capacité à rendre plus jeune, à travers ses substances en phytos-

térols et polyphénols, aux bienfaits anti-âges remarquables. Autant par ses utilisations esthétiques au tra-vers des masques, que par sa prédis-position alimentaire. « On le conseille vive-ment en esthétique puisqu’il a des consé-quences magiques sur la peau », sou-tient Pélagie ADJAK-PA, une esthéticienne. Des frondaisons aux

revers féériques

A la différence de cer-taines arbres, le bana-nier est utiles à des fins thérapeutiques, tant par ses feuilles que ses fruits. Des lors, Perfide BAKAYOKO, un nutritionniste, dé-montre que les feuilles servent à nourrir les bétails, sa décoction réduit considérable-ment l’entéralgie après consommation de l’in-fusion. Dans la région de l’inde, les feuilles sont également utili-sées pour fabriquer

des cordes et même des filets de pêche. Il importe de noter qu’il comporte des nutri-ments et des éléments minéraux tels que le magnésium et le po-tassium. La consom-mation crue des ra-cines corrige toutes les formes d’hémorroïdes. Dorcas, étudiante à l’université d’Abomey Calavi, reconnait d’ail-leurs que le feuillage guérit beaucoup de maladies, entre autres celle citée plus haut. La pousse entre dans la composition de plu-sieurs produits ou mets africains. Ainsi, plus loin, elle précise que les feuilles servent à emballer de l’akassa et vendre des beignets dans son village. Son utilisation à caractère auditif est également un remède non négli-geable. Une expérience connue d’Yvonne, étu-diante à l’école poly-technique d’Abomey Calavi. Ce qui lui per-met de conseiller l’uti-lisation des rameaux

du bananier pour cor-riger les soucis audi-tifs. Le bananier reste une plante entière parce que tout son en-semble est à exploiter.

U n e s è v e p a s comme les autres

Semblablement aux autres plantes, celle-ci renferme une sève. Mais sa sève revêt un soulagement certain. En effet, lorsqu’elle est appliquée abondam-ment sur la peau pour causes de plaies, d’in-fections ou de brûlures cutanées, elle opère efficacement pour leur cicatrisation. C’est un antiseptique as-sez puissant bien que d’un usage pas trop commode. Lors d’une extraction dentaire, sa prouesse est remar-quable. Néanmoins, il faut rappeler que cette plante ne dispose pas de tronc véritable mais juste une fausse tige composée d’un assemblage de feuilles.

FAIBLESSE SEXUELLE

Le venin d’araignée beaucoup plus efficace que le viagra

Plusieurs conclusions obtenues suite à des expériences effectuées sur des souris, montrent que le venin d’araignée s’avère être efficace pour lutter contre la dysfonction érectile, selon une publication dans la revue médicale American Urological Association (AUA).

Lebeau AYITE (stag)

Le venin de l’arai-gnée « phoneu-tria nigriventer »,

selon des conclusions effectuées par les cher-cheurs de l’Université Fédérale de Madras au Brésil, «peut permettre de fabriquer un traite-ment naturel pour soi-gner efficacement les troubles de l'érection». Pendant longtemps, le viagra a été la solution la plus fiable pour le traitement de la dys-fonction érectile (ou impuissance) encore définie comme «l'inca-pacité » persistante ou répétée d'obtenir et/ou de maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satis-faisante », selon l'Or-ganisation Mondiale de la Santé (OMS). Cependant, à l’issue de recherches scienti-fiques très récentes, il a été découvert que le venin de cette araignée serait plus efficace que le viagra. En effet, après avoir constaté

que parmi les effets se-condaires que produit la piqûre de la pho-neutria nigriventer, les patients souffrent d’une érection très douloureuse qui dure des heures, ces cher-cheurs de l’Université Fédérale de Madras au Brésil ont effectué des travaux qui leur ont permis, après avoir analysé le venin de cette araignée, d’ob-server deux toxines : la PnTx2-6 et la PnPP-19 qu’ils ont ensuite re-produit en laboratoire. Pour expérimenter ces toxines, les chercheurs les ont testées sur des souris de laboratoire et ont observé que la substance PnTx2-6

provoquait des effets indésirables chez les rongeurs. Elle a favo-risé une congestion sanguine qui provoque à terme des insuffi-sances cardiaques. En revanche, la deu-xième toxine semble plus prometteuse. La PnPP-19 a permis de stimuler l'érection des souris et n'a provoqué aucune modification de la concentration sanguine ni favorisé d'autres effets secon-daires. Les résultats de ces tests étant prometteurs certes, ils n’ont néanmoins pas encore été mis à l'épreuve avec des tests cliniques sur l'homme.

LEÇON INAUGURALE À L’UAC

Le professeur Pierre Dossou-Yovo expose ses recherches sur le Lanhouin

Le professeur Pierre Dossou-Yovo a présenté les résultats de ses recherches sur le Lanhouin à la communauté universitaire le mercredi 30 décembre 2015 dans l’amphi Houdégbé du Campus d’Abomey-Calavi. Cette leçon inaugurale, la première au département de chimie à la faculté des sciences et techniques, est placée sous l’autorité scientifique du professeur Brice Augustin Sinsin, professeur titulaire de chaire.

Cédrique Kouami KOUDOKPON

« Production de Lanhouin : une activité culturel-

lement scientifique », c’est le thème des recherches du pro-fesseur Pierre Dos-sou-Yovo sur Lan-houin. Les recherches entreprises ont trait aux phénomènes de la fermentation du poisson, surtout au chimisme qui a court dans cet organisme biologique pour abou-tir à une maturation qui donne une sen-teur appréciée par les consommateurs du produit dérivé de ladite fermentation. Selon les résultats de recherches du profes-seur, une technologie artisanale de traite-ment et de transfor-mation du poisson en condiment se réalise au Bénin par des pro-

ductrices habituées. Mais ladite technolo-gie n’est pas sans dan-ger : elle peut livrer à la population des produits qui créent la toxi-infection alimen-taire. Pour remédier à cette toxi-infection, alimentaire, le profes-seur Pierre Dossou-Yovo et son équipe se sont donnés comme tâche d’œuvrer pour l’amélioration de la technique en l’exa-minant. I ls pour-ront ainsi contribuer à assainir les pra-tiques de production, puis à élaborer de nouvelles gammes de bouillon d’assai-sonnement de sauce. Leurs recherches s’appesantissent sur les voies d’inhibition des phénomènes qui accélèrent la putré-faction du poisson à travers l’utilisation des méthodes physi-co-chimiques. L’utili-

sation de substances de nature phénolique et l’injection de bacté-ries lactiques à mani-festation avérée dans les corps biologiques leur ont permis d’ob-tenir des résultats probants. En pers-pectives, le professeur et son équipe ont en vue l’engraissement de la volaille à par-tir de la formulation d’une provende à base de farine de poisson fermenté. Les ensei-gnants de la Faculté des sciences et tech-niques ainsi que les autorités rectorales de l’Université d’Abomey-Calavi venus soutenir le professeur n’ont pas manqué de le féliciter. Le recteur Brice Sinsin a invité les enseignants-cher-cheurs à emboiter les pas au profes-seur Pierre Dossou-Yovo pour la culture scientifique à l’Uac

Le venin de cette araignée serait plus efficace que le viagra.

Le bananier, encore appelé Musa Paradisiaca de son nom scientifique

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La source des légendesEconomie & Développement

Le Héraut- Mensuel d’informations, d’investigations, d’analyses et de publicités paraissant sur le Campus d’Abomey-Calavi

DU CHANGEMENT À LA REFONDATION

Des naufrages économiques enlisent le bilan de Yayi En dix ans de gestion, le président Boni Yayi et ses divers gouvernements, auront initié de multiples reformes et chantiers en vue d’inscrire le Bénin au nombre des nations émergentes. Reste cependant qu’ils ont tout de même beaucoup brillé sur le terrain des dossiers scandaleux.

Oslo Chester WANOU

Arrivé à la tête de l’Etat béninois en 2006, le président Thomas

BONI Yayi entendait insuf-fler à l’économie béninoise, un réel dynamisme en vue d’un essor certain. Ça peut changer, ça va changer et ça doit changer : c’est le mot d’ordre qui a amené les Béninois à accorder leurs suffrages au politi-cien néophyte. Le geste fut répété, assorti d’un Knock-out ‘’KO’’ cinq ans plus tard. C’est déjà l’heure du bilan et le Chef de l’Etat et ses gouvernements succes-

sifs, en cumulent de biens funestes avec leur gestion calamiteuse de certains dossiers ; en l’occurrence ceux économiques de la République. Pour avoir hérité d’un taux de crois-sance pas très reluisant, Yayi aura peut-être eu le mérite de l’avoir porté à … . Néanmoins, le régime passe dans les dossiers mal conduits ou exécutés en queue de poisson. Il passe Premier en improvi-sation de taux que viennent régulièrement contester des experts. Le dernier en date serait celui du Pib qui a fait monter au créneau

Abdoulaye Bio, un expert économiste. Quant aux dossiers mal conduits, la liste est bien longue et re-met en cause les aptitudes du président économiste. Des tracteurs ou machines

agricoles à Icc service ; la turbine à gaz demeurée en état comateux, les rési-dences Cen-Sad, la dispari-tion de deux milliards à la société béninoise d’énergie électrique, la table ronde

de Paris restée sans suite malgré les promesses de milliards, la non publica-tion des audits réalisés sur certaines structures étatique, les fonds Fadec détournés, l’affaire Ppea II, sans oublier le programme de vérification des impor-tations qui a absorbé des fortunes pour ensuite subir une suspension. Sans ou-blier l’affaire des logements dits sociaux abritant par endroits des bêtes sau-vages comme à Lokossa. En tout état de cause, la liste n’est pas exhaustive.

Des statistiques et

performances en dents de scie

Les politiques de dévelop-pement engagées par les différents régimes Yayi, ne sont pas restées sans por-ter de fruits. Néanmoins, un maintien à la hausse des différentes performances, a du plomb dans l’aile. Sui-vant le point de l’Indice du Développement Humain (Idh), le Bénin aura réussi à maintenir le cap au niveau de la réduction de la pau-vreté. Dans tous les cas, les records de mauvaises gou-vernances sous les régimes Yayi foisonnent et plombent ses mult iples efforts.

MARCHÉ DE L’EMPLOI AU BÉNIN

Le business de la misèreEn raison de la hausse du taux de chômage au Bénin, la fiabilité des annonces de recrutement publiées çà et là n’est plus assurée. De ce fait, certains individus malintentionnés abusent de la confiance et de la naïveté des demandeurs pour les escroquer.

Oslo Chester B. WANOU

Des milliers de di-plômés déversés chaque année sur

le marché de l’emploi ; un marché déjà hautement saturé. Cette situation, normalement déplorable, est devenu depuis peu le pactole de certaines per-sonnes sans foi ni loi. Dans tous les coins de rue, sur les poteaux électriques, sur les murs, des offres d’emploi foisonnent. Des sociétés aussi fictives qu’anonymes, animent ce secteur qui, sans au-cune exagération, rime à une réelle mafia. Il faut s’adonner un instant au jeu pour se rendre à l’évi-dence de la triste réalité. Ce sont des offres fictives qui restent pour la plu-part du temps sans suite. On soutire aux pauvres demandeurs d’emploi des frais de dossiers allant de 1000F à la somme élevée que sa candeur lui de-manderait de débourser pour décrocher l’emploi. Gabin Edjèba, étudiant en quatrième année de Géo-graphique, expose son aventure : « j’ai lu quelque part un appel d’offres et j’ai réuni les dossiers pour aller déposer. Une fois sur les lieux, je me rends compte que c’est dans une poissonnerie et il fallait encore payer 2000F pour les frais d’étude de dossier. J’ai pris ensuite leur contact ; lequel, par

la suite, n’a plus marché. Je repars sur les lieux et je me rends compte que la poissonnerie est fermée. Quelques temps après, je repasse au même endroit et je constate que ladite poissonnerie est trans-formée en une boutique de divers.» Ceci aurait-il un autre nom, sinon la spoliation et l’escroquerie érigées en système ? Le cas de Kolawolé Radji ren-seigne et convainc davan-tage sur cette forme de business. ‘’ J’ai postulé à un appel d’offres lancé par une structure et pas des moindres ici au Bénin. On nous a rassuré qu’on nous fera signe par la suite. L’attente me paraissait assez élastique. Puis, je me suis décidé un jour de me rendre au secrétariat de ladite structure. Vous

vous en doutez peut-être, la réponse qu’on m’a servi après une supposée vérifi-cation, c’est que je n’ai pas été retenu. » Il déplore cependant les multiples légalisations et pièces qui ont composé le dossier au vu de leur coût ; en plus duquel, il a débour-sé 2000 f cfa pour les frais dit d’étude de dos-sier. Par ailleurs, certains employeurs exploitent ou sous-emploient leurs employés, sans jamais penser à les rémunérer à un taux normal. C’est le cas de Ingrid qui raconte avoir travaillé dans une structure où ciel et terre lui ont été promis mais à l’arrivée, elle a été victime de sa bonne foi naïve.

L’Etat au banc des coupables

Le gouvernement béni-nois, de par l’accepta-tion d’une pléthore de dossiers dans le cadre d’un recrutement, s’in-vite au banc des accusés. Le phénomène n’est pas moins que de l’arnaque par ici. Pour pourvoir à mille postes au dernier concours de recrutement en faveur de la Police Nationale, on a accepté enregistrer jusqu’à 18778 dossiers de postulants sous prétexte qu’on en-tend accorder une éga-lité de chance au tous. Et pourtant, nul n’ignore que les quotas sont les choses les mieux partagés au haut sommet de l’Etat. Loin de promouvoir une réelle politique entre-preneuriale, les quelques acteurs du domaine sont poursuivis jusque dans leur dernier retranche-ment. Il s’impose donc une réorganisation du marché de l’emploi. Dans ce cadre, l’Etat pourrait penser à des structures de coordination du secteur, comme l’Anpe, lesquelles structures seront habi-litées à étudier le profil des offres et à étudier leur sincérité en vue d’éviter aux jeunes demandeurs, des pièges d’escroquerie. Les demandeurs aussi peuvent davantage se renseigner sur l’aura et la crédibilité des struc-tures d’offres d’emploi, avant tout engagement.

STATIONNEMENT DES BUS ET TAXI-MOTOS DEVANT L’UAC

Entre recherche d’intérêt et assistance au Cous /AC

Le stationnement des véhicules à 4 et 02 roues est récurent au grand portail de l’Uac. Ceci permet aux conducteurs de trouver assez de clients et de bonifier leurs revenus.

Estelle GUIDI (Stag)

Malgré le service transport étu-diant du Cous/

Ac, il est loisible de consta-ter en plein temps des stationnements de diffé-rents moyens de transport public ; bus et taxi-moto à la devanture du cam-pus d’Abomey-Calavi. Si le spectacle que ce sta-tionnement offre s’appa-rente à du désordre vu la disposition anarchique des conducteurs par mo-ments, ils restent tout de même, des hommes de confiance de multiples ac-teurs du monde universi-taire. En quête permanent de clients, ils stationnent devant l’Uac. Déjà à 8h, ils sont au rendez-vous, pour proposer leurs services aux usagers. Pour Agbangla, conducteur de zém, c’est le moyen pour échapper à la misère. « Lorsque tu ne restes pas dans un endroit public, tu ne feras rien avant la fin de la journée et le campus est un lieu public. Là au moins, il y a des étudiants, des em-ployés, bref, des usagers qui doivent prendre zèm pour rentrer ». Il en est de même en ce qui concerne

les minibus. Diane, étu-diante en agronomie, ré-sidant à Agla et cliente, déclare : « Moi je préfère prendre les minibus plu-tôt que les taxi-motos car avec 200f tu es déjà chez toi contrairement au taxi-moto qui est à 400f ». Par ailleurs, les conducteurs rendent un énorme ser-vice aux étudiants. Au fait, Wilfrid donne son appré-ciation « ce n’est pas que j’apprécie ce fait car après tout nous parlons de la devanture de la première et la plus grande univer-sité du Bénin. Mais ces conducteurs nous rendent un énorme service en ce qui concerne le déplace-ment. Par exemple, quand le Cous /AC ne fonctionne pas pour diverses raisons et les cas de panne alors que tu dois être au cours à une heure donnée, ils nous dépannent énormément. Aussi, dans les situations de rupture de tickets, des embouteillages, etc., je pré-fère prendre ces minibus qui sont prêt à n’importe qu’elle heure, n’importe qu’elle moment pour te satisfaire car vous n’êtes pas sans savoir que les bus du Cous ont des heures spécifiques de départ.

N’est-ce pas trop?

La honte publique

Utile informel!

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THÉODORE TOGAN AU SUJET DE LA PÉRIODE ÉLECTORALE

« L’apprenant ne doit pas être une proie pour les campagnes »

L’élection présidentielle est d’une importance capitale dans un système démocratique. Le 28 février 2016, les Béninois sont appelés aux urnes, pour élire le prochain président. En prélude à cette date, les acteurs du système éducatif, comme d’autres d’ailleurs, seront sollicités de part et d’autre au cours de la période des campagnes. Face à cette situation, une équipe de notre rédaction s’est rapprochée de Togan Théodore ; directeur du complexe scolaire Sessime de cocotomey. Il explique ici le comportement que doivent avoir apprenants et enseignants pour la bonne marche des activités scolaires en cette période.

Le Héraut : Le peuple béninois entre dans les prochains jours d a n s l a p é r i o d e d e s c a m p a g n e s p o u r l ’ é l e c t i o n présidentielle. Que vous inspire cette p é r i o d e e n t a n t qu’acteur du monde

éducatif ?

TOGAN Théodore : Je crois que loin d’être une période d ’observation de mauvais compor-tement cela aurait puis être pour nous une période où, nous devons sortir pour voter dans la paix et la cohésion sociale. En ce qui concerne le monde éducatif, je crois en ma que cela doit être l’occa-sion pour les acteurs du monde éducatif d’être à l’écoute de nos enfants. On ne peut pas refuser à quelqu’un de faire la politique, seule-ment qu’il faut être avec les élèves au moment opportun, car cela ne va durer qu’un temps éphé-mère alors que c’est un sacerdoce ce que nous faisons et cela contribuera à la paix et à la quié-tude de notre nation.

Le vote étant un devoir citoyen, quel est selon vous le rôle que d o i v e n t j o u e r les apprenants pendant cet te période électorale où le système éducatif béninois s o u f f r e l e

martyre ?

Nous traversons une période assez cruciale de notre démocratie, et il est évident qu’à la fin d’un quinquennat

comme l ’ indique notre constitution nous allons à l’élec-tion présidentielle. Je crois que cette période doit servir d’occasion pour les élèves au moment où d’autres enseignants seront absents de ré-viser les cours, pour-quoi ne pas travailler avec les camarades ? Ce serait même bien de former un petit groupe d’étude afin de revoir ce qui est fait avant la période de la campagne. I l s do ivent tout faire pour se faire accompagner de grandes personnes. Le comportement contraire étant lé-gion dans les écoles publiques, il fau-dra que ses derniers puissent prendre leur avenir en mains.

Il ne serait donc p a s é t o n n a n t de voir certains apprenants mettre leur temps au profit des cours. En personne avertie, par ler nous du compor tement que doivent avoir les apprenants dans cet intervalle pour concilier les deux si possible ?

Aucun élève ne doit oublier qu’il a un résultat a donné à ses parents à la fin de l’année, et cela ne doit qu’être positif. Je crois que la ma-jeure partie revient surtout aux élèves en classe d’examen. Je ne peux pas avoir un examen et être une proie pour les c a m p a g n e s . O ù est-ce que j’ai lais-sé mes cahiers ? C’est un manque de conscience quand un candidat adopte

ses comportements. Si éventuellement l e s ense i gnants ne sont pas là, ils doivent en profiter pour étudier et pré-parer leur examen. Il ne s’agit même pas de chercher à joindre les deux bouts. Les élèves doivent juste essayer d’éviter être une machine pour les politiciens, car les études valent plus que les miettes qu’ils vont gagner.

C e t t e p é r i o d e n ’ a f f e c t e r a - t -elle pas le bon fonctionnement du prog ramme scolaire ; vu que des enseignants se sont engagés avec des partis

politiques ?

Surement que oui, mais on ne peut que faire avec, car c’est pour un temps et cela va passer, mais je vous le dis la majeure partie reviendra aux ap-prenants. Les élèves doivent continuer la lutte pour garder la base au centre. Il n’est pas évident que les programmes

d’étude soient ache-vés donc la parti-c ipat ion de nos élèves est de mise.

Pouvons-nous dire

que ce temps aura un impact négatif sur les résultats des examens de

fin d’année Normalement non, mais tel qu’on voit l e s choses ce l a risque d’être le cas, car avant tous, les apprenants n’étu-dient plus et pire, il y a d’autres qui ne recopient pas les cours. Bon ! À cette allure, vous conve-nez avec moi que ça ne sera pas encou-rageant. Les résul-tats deviennent les mêmes comme ce fut le cas l’année anté-rieure. Si chaque acteur du monde éducatif peut jouer son rôle, on aura un résultat vrai-ment appréciable.

U n c o n s e i l à l ’ e n d r o i t d e s a p p r e n a n t s d ’ u n e p a r t e t des enseignants

d’autre part.

Aux enseignants, je demande une prise de conscience pro-fessionnelle, c’est vrai que nous devons faire la politique, mais il ne faut pas oublier nos enfants au moment oppor-tun. À mes appre-nants, je leur de-mande de penser à leur avenir et de savoir que cela vaut mieux plus que tous.

Réalisation : Anselme KOSSOUHO (Stag)

CONSTITUTION DES DOSSIERS D’EXAMEN DE FIN D’ANNÉE

Le casse-tête continu dans le rang des candidats

Bientôt les examens de fin d’année. En prélude à ces grands rendez-vous, apprenants et membres des administrations des collèges et lycées du Bénin s’activent pour le dépôt à bonne date des dossiers des différents candidats. Une étape qui laisse à désirer dans le rang des apprenants vu les différentes difficultés auxquelles ces derniers sont souvent confrontés.Anselme KOSSOUHO(Stag)

« C ’ e s t u n m a l p o u r nous éduca-

teurs de voir nos élèves souffrir à cause des pro-blèmes d’acte de naissance, frais de scolarité et autres, en ce moment où cha-cun s’active pour déposer à temps s o n d o s s i e r d’examen » tels sont les propos de Kevin Gnan-cadja, directeur d u c o m p l e x e scolaire la gloire divine de hèvié. Cette situation devient préoccu-pante et inquiète plus d’un. « Je me sens de plus en

plus frustré, car les difficultés fi-nancières pour le payement de ma contribution empêchent le dé-pôt de mon dos-sier d’examen ». Affirme Hermann élève en classe de terminale au col-lège d’enseigne-ment général 1 d’Abomey-Cala-vi. Cet argument est également partagé par beau-coup d’autres. Une situation qui les oblige parfois à man-quer les cours. Pour Henriette, élève en classe de 3ème au Ceg Cocotomey , c’est une situation pé-

nible. Face à ce constat, Ke-vin Gnancadja soul igne per-plexe que tout ceci contribue au retard obser-vé dans l’envoi des dossiers à la direction des e x a m e n s e t concours. Tou-tefois, certains élèves ont pu remplir les for-malités néces-saires à temps. C’est le cas de Ulrich Ahanhan-zo candidat au BAC « j’ai déjà déposé mon dos-sier et ce qui me reste maintenant c’est d’apprendre pour réussir ».

Arène des Collègiens

Togan Théodore, directeur du Cs Sessimè

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Droit Démocratie & Bonne GouvernanceABONDANCE D’ATTAQUES VERBALES POUR LA PRESIDENTIELLE 2016

La démocratie béninoise vouée aux gémonies !(Des discours haineux pour quel envol ?)

Les périodes d’affrontement politique au Bénin, riment avec de violentes attaques. Des individus en sont la cible en défaveur des projets de sociétés. Ceci, avec des leaders politiques et citoyens partisans de partis. Ce constat, loin d’unir le peuple comme le soulignent la Constitution et la devise de la République du Bénin, emprûnte la droite ligne de la division nationale.

Sylvestre TCHOMAKOU

En prélude au 28 février pour la tenue de l’élec-

tion présidentielle de 2016, le théâtre de déviance verbale s’orchestre déjà entre ceux censés animer et pacifier la vie poli-tique. Des injures, des menaces, des propos porteurs de germes de division, de stigmati-sation et du rejet de l’autre ; des sorties publiques pointant la race et la peau de cer-tains candidats en lice pour le scrutin prési-dentiel. Ce sont entre autres, les nouvelles options de certains citoyens, partisans et leaders de partis poli-tiques. Ceux-ci, en lieu et place des messages à passer aux citoyens pour les convaincre de l’importance de leur choix, ont pris comme ‘’ ligne rouge’’ la prononciation des allocutions racistes et haineuses. On en veut pour preuve que les propos de Antoine Robert Détchénou qui, dans sa lettre ouverte à Lionel Zinsou, af-

firmait : « Les sou-tiens que t’apportent quelques quinquagé-naires qui n’ont su rien faire dans leur vie… donne à l’évi-dence la preuve que tu as partie liée avec des voyous et des ban-dits… mais si… tu pré-fères accéder au pou-voir dans un bain de sang… alors persévère dans ton entêtement». Aussi l’honorable Issa Salifou de l’UPR, lors du dépôt de sa can-didature à la Cena, déclarait: « on fera tout pour que le candidat de Boni Yayi ne passe pas. Voilà pourquoi moi, je suis candidat». A la longue liste se joint le Parti Commu-niste du Bénin (Pcb) à travers des formules aux allures racistes : « non à la candida-ture de Lionel Zinsou». Ainsi, tous prétendent sauver la démocratie chèrement acquise, avec des quiproquos tendant à la xénopho-bie. Et pourtant en son article 36, la Constitu-tion du 11 décembre 1990 impose comme devoir suprême à

chaque béninois, can-didat ou non : « de res-pecter et de considérer son semblable sans discrimination aucune et d’entretenir avec les autres des rela-tions qui permettent de sauvegarder, de renforcer et de pro-mouvoir le respect, le dialogue et la tolé-rance réciproques en vue de la paix et de la cohésion nationales ». Mais, s’en tenant aux stigmatisations et aux flétrissures qui fusent de toutes parts à une période aussi sensible, plusieurs interrogations restent

ouvertes. Les élections doivent-elles être une occasion de haine ? Mieux, l’heure doit-elle être aux injures et clichés si les aspi-rants à la magistrature suprême s’estiment capable d’atteindre leur but ? Par ail-leurs, même si les dif-férentes craintes des béninois par rapport à la candidature de Lionel Zinsou, semble être légitimes, n’est-ce pas une confrontation des idées qui permet-trait aux candidats de gagner les cœurs des citoyens ? En réa-lité, pour un pays en

voie de développement comme le Bénin, les périodes électorales doivent être le mo-ment par excellence du débat des idées et non la période idéale pour les différends.

Des débats d’idées pour un Bénin phare

Sans aucun doute, pour un développe-ment efficace, les in-vectives ne sauraient faire bonne marche avec les projets de développement dans aucune société, encore moins dans aucune nation. Considérant que la communication des grands axes de tra-vail est l’unique moyen permettant aux candi-dats de s’attirer plus de chance de réussite, il est inadmissible que les vexations trouvent place à un moment aussi décisif pour la destinée du pays, quand on sait qu’en 2013 le Bénin a arra-ché la huitième place, pour la publication de la banque mondiale sur les Etats les plus pauvres du monde.

Sans oublier aussi l’énorme descente aux enfers du pays en ma-tière de lutte contre la corruption ; avec une politisation à outrance de l’administration. De la sorte, seule la parole, la plus puis-sante arme, est sus-ceptible de faire rallier aux idéaux des candi-dats, les citoyens. Au vu des multiples défis à relever pour pas-ser le cap d’un pays à économie dominée et dépendante, les débats d’idées et la vulga-risation des projets de société de chaque candidat seraient les bienvenus au détri-ment des calomnies qui dressent davan-tage le lit à la division nationale. Par consé-quent, les candidats s’érigeant en antago-nistes face à la candi-dature des uns et des autres, se doivent de cultiver la tolérance, le respect du droit des autres, tout en faisant rayonner leur idéologie de manière respon-sable et sans trouble de la démocrat ie .

PRECAMPAGNES POUR L’OCCUPATION DE LA MAGISTRATURE SUPREME

Les biens et moyens de l’Etat mis à rudes épreuvesLes tractations pour la succession de Boni Yayi à la magistrature suprême, s’annoncent fastidieuses. Chaque candidat aiguisant ses armes comme à l’accoutumée, des biens de l’Etat sont hautement sollicités. Le parti au pouvoir, ses chantres et autres autorités sont à la première loge de cet abus.

Sylvestre TCHOMAKOU

A quelques se-maines de la présidentielle

de 2016, il est aisé de constater que les maigres moyens du peuple béninois sont en train d’être utilisés à des fins politiques. Ceci, bien entendu, par des hommes qui sont dans les administra-tions et donc, censés dignement les gérer. Pis, des citoyens in-vestis du rôle de cen-sure et de contrôle ne sont pas du reste. Et étant donné qu’au Bénin, certaines lois ne semblent être adoptées que pour le plaisir, libre champs est donc donné à tout abus. Combien ne sont-ils pas, ces membres plus qu’ac-

tifs du régime au pouvoir, à se dépla-cer sur des terrains politiques avec des moyens les plus re-marquables de l’Etat ? Au fait, on en veut pour exemple le pa-tron de la primature, candidat en lice de l’alliance Rb, Prd et Fcbe en la personne du Franco-Béninois Lionel Zinsou qui, pour ses sorties poli-tiques, s’arroge tout un cortège de la pri-mature. C’est éga-lement sans comp-ter avec les sorties politiques du staff du régime en place. Il faut assister à la supposée rencontre manquée du can-didat des Fcbe et alliés avec les étu-diants de l’Université d’Abomey – Calavi

le 19 janvier pour comprendre de quoi il est question. Ain-si, même quand du poste de premier ministre, on devient candidat à la prési-dentielle, plus ques-tion de libérer au peuple ce qui lui ap-partient. Mais, n’y a-t-il pas un adage qui enseigne qu’« il faut manger le merle face au lustre couteux de l’hôtel ? » Pour ainsi dire, il est souhai-table que le candidat des Fcbe et associés, se contentent de leur propre bourse, comme nombre de leurs homologues candidats. Au-delà, si le Président Boni Yayi en 2006, a pris le soin de démission-ner de la Boad, ins-titution où il inter-

venait, pour se livrer corps et âme à la campagne en vue de siéger à la Marina, on se demande bien où est passé le bon sens pour que ce der-nier ne puisse ins-truire son candidat à l’école de la bonne gouvernance et de la responsabilité. Bien plus, les textes du Code Electoral en disent long. En son article 63, on peut lire : «L’utilisation des attributs, biens ou moyens de l’Etat, d’une personne mo-rale publique, des institutions ou orga-nismes publics aux mêmes fins (cf art 62) est et reste inter-dite six (06) mois avant tout scrutin et jusqu’à son terme notamment ceux des

sociétés, offices, pro-jets d’Etat et d’ins-titutions internatio-nales, sous peine des sanctions pré-vues à l’article 144 alinéa 1er du présent code.» Cependant, la réalité pointe à l’œil. De la sorte, le respect des lois est hautement banalisé.

Le spectre de la mau-vaise gouvernance

Si déjà de telles ges-tions s’observent pour le scrutin pré-sidentiel, point de doute que la chance de développement du pays s ’amin-cit. Car, des suites accompagnant un candidat di t -on, mais qui jusque-là est toujours premier ministre, équivalent

sans doute à des primes exorbitantes de déplacement per-çues de la chétive caisse du peuple. Les cargaisons de bons d’essences au détriment d’une So-nacop moribonde, n’en parlons même pas. Et pourtant, l’éthique enseigne la bonne gestion du bien public, quel que soit sa nature. Néan-moins, même si les codes et lois adop-tés pour concrétiser la lutte ne sont que d’inactifs garants, il convient de sou-ligner cependant que le bon sens instruit que le sage commence à faire ce qu’il veut ensei-gner et ensuite, qu ’ i l l ’ ense igne .

De l’anarchie démocratique

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« CRABE ROUGE » MISE EN SCENE DE CARLOS ZINSOU

Un impressionnant jeu d’acteur au service d’un devoir de mémoire Le centre culturel Artisttik Africa a accueilli en novembre 2015 «Crabe rouge», le premier spectacle qui a ouvert la troisième édition des Embuscades de la Scène.

Akouavi MISSAINHOUN

«Crabe rouge», c’est le récit de quatre resca-pés de la guerre qui

viennent raconter dans un bar dénommé «Crabe rouge» les affres subies. Au cours de cette guerre, Bibiche y a perdu des parents, notamment ses enfants dont les sou-venirs demeurent tou-jours vivants. Bayous le tenancier du bar «Crabe rouge» y a survécu avec un bras coupé (man-chot). Désormais, ce bar devient un lieu de refuge de certaines personnes : Bibiche y va pour attirer la clientèle de par ses prestations musicales envoûtantes: cas du co-lonel. Au bar le «Crabe rouge» on assiste égale-ment à un affrontement armé entre le colonel Dolpic et le lieutenant Marley ex-enfant soldat. Au bar «Crabe rouge» tout se fait ; tout se dit…

Entrée sur scène déroutante

Une entrée sur scène inattendue ce soir au centre Artisttik Africa. Puisque le spectacle tant annoncé tardait à commencer, le public a commencé à montrer son impatience. Certains firent une escale à la cafétéria pour se désal-térer avec une bonne coupe de bière. D’autres se formaient en groupes pour discuter entre eux.

Au cours d’une pause-slam avec Nasser le man-geur de silence, soudain entend-on des bruits de pas menant des esca-liers venant du haut de la bibliothèque Nicé-phore Soglo. Le public stupéfait, détourne le regard et s’y intéresse. Les spectateurs aper-çoivent alors quatre sil-houettes de personnes venir vers eux, tous voi-lés de tuniques violettes cachant tout leur corps et ce, jusqu’au visage. Ils marmonnent tous en cœur des mots presque inaudibles, faisant la ronde dans le public comme des zombies et se dirigent après quelques minutes dans la salle de spectacle puis sur la scène. Un décor parti-culier les accueille : un bar peint en blanc sur lequel est soigneuse-ment dessiné un crabe avec une couleur rouge vif puis le nom « rouge » écrit au noir. Le bar fait aussi office de prétoire. À côté, 3 pneus hissés de drapeaux vert, blanc rouge servant de bateaux devant une télévision posée pour égailler la clientèle du bar (où sera retransmis le procès des ‘’disparus du beach’’). C’est ainsi que ces quatre comédiens embarquent tous les spectateurs pour une virée de 1h30min de temps qui sera consa-crée à la restitution de la guerre au Congo

Brazzaville et à corri-ger l’injustice du procès des disparus du beach.

U n e x e r c i c e d e mémoire

Ces jeunes acteurs, de par leur prestation, sont parvenus à captiver l’at-tention des spectateurs en retraçant chacun, les points clés de cette guerre qui a emporté dans les entrailles de la mort leurs parents, alliés et amis. Certains ont vu s’écrouler en un laps de temps leur richesse, leur travail… On pouvait lire sur le visage de cer-tains rescapés la peur, la tristesse, le remords, l’angoisse et surtout les souvenirs restent inou-bliables. Chacun des acteurs raconte les dé-sastres qu’a occasionnée la guerre. Le bar «crabe rouge» lieu de rencontre de ces personnages n’est qu’un prétexte de l’au-teur pour raconter la guerre au Congo. Exer-

cice de mémoire : en 1999, sous le régime de Dénis Sassou-Nguesso au cours de la guerre civile au Congo, le gou-vernement autorise le retour au Congo des civils refugiés à Kinshasa pendant la guerre. Des personnes par milliers ont traversé le fleuve Congo pour accoster au port de Brazzaville. Par la suite, on constate la dis-parition de beaucoup de personnes ce jour-là. On soupçonne un massacre. Alors les familles des disparus intentent un procès contre les respon-sables militaires. Touché par cette crise, le dra-maturge et metteur en scène congolais Julien Mabiala Missila s’en ins-pire pour écrire sa pièce Crabe rouge. Un contexte de parution atypique qui a couté à l’auteur, l’exil.

Une représentation atypique

«Crabe rouge» , sort

des formes classiques du théâtre, à travers l’étonnante prouesse de jeunes acteurs chevron-nés à la tâche, de par leur parcours intéressant. Adjaratou Yérima, sortie de l’Ecole Internationale de Théâtre du Bénin, Parfait Dossa, conteur de l’association Katou-lati, puis Rolly Godjo et Carlos Zinsou, deux produits de l’Ensemble Artistique et Culturel des Etudiants. Ces acteurs, tels des conteurs, ont pu transporter à travers leur prestation scénique, le public béninois dans cette chaude et houleuse ambiance qui a prévalu au bar «Crabe rouge» au Congo. Une repré-sentation qui déroute et accroche le public de par les envolées lyriques, dansantes (musique rumba, soukouss) avec un mélange de tragi-co-médie, où côtoie égale-ment le réalisme. «Crabe rouge», c’est plusieurs variétés linguistiques avec des couleurs locales qui tiennent en liesse les spectateurs : le lingala (une langue locale congo-laise), le français (langue officielle du Congo) puis le fongbé (langue locale béninoise) une touche spéciale apportée par le metteur en scène Carlos Zinsou. Connu déjà pour sa créativité dans plusieurs mises en scène: ‘’7 milliards de voi-sins’’, ‘’le mariage coûte

plus cher de nos jours’’ et sur d’autres spec-tacles comme ‘’Kabiila’’. Après avoir suivi cette représentation théâtrale, le spectateur a beaucoup de difficultés à retracer exactement la trame de l’histoire; elle n’a vérita-blement pas de trame. On peut oser alors dire que cette mise en scène assurée par Carlos Zin-sou a été une réussite compte tenu de la folle prestation des acteurs (une bonne occupation scénique, de bons jeux des acteurs. On assiste à beaucoup de déplace-ments sur scène, on di-rait un film western hol-lywoodien. Des échanges de tirs, des massacres, des viols, choses qui révèlent l’instabilité qui règne lors de la guerre). Néanmoins, le metteur en scène doit revoir la notion du temps pour ne pas ennuyer les specta-teurs. Au-delà du Congo, Carlos Zinsou circonscrit le sujet dans le cadre bé-ninois «Il y a des choses qui se trament, tellement de secrets de polichi-nelle qui pourrissent nos vies au Bénin. On a l’impression que ces choses sont si loin de nous, mais faux : c’est l’affaire Dangnivo, ICC service et d’autres qu’on ne saura jamais. Il faut être vigilent». Cependant, il y a des morts que la terre, la mer, le fleuve n’enterreront jamais…

MATCHS D’IMPROVISATION THEATRALE AU BENINDes comédiens béninois à l’école des Belges

Le mercredi 06 janvier 2016, la ligue belge d’improvisation en collaboration avec celle béninoise, a organisé un tournoi théâtral au Centre Culturel “Le Centre“ à Cocotomey. Gwladys MEVOWANOU (Stag)

Ce tournoi s’inscrit dans le cadre de la restitution d’une

formation donnée à plu-sieurs comédiens impro-visateurs béninois par la ligue belge d’improvisa-tion en partenariat avec celle du Bénin. Selon les organisateurs, il s’agit d’une initiative inédite au Bénin. En confron-tation, trois équipes venues de Porto-Novo, de Cotonou et Abomey-Calavi. L’objectif princi-pal de ce tournoi est de promouvoir l’improvi-sation théâtrale au Bé-nin. Il s’agit de manière spécifique d’organiser des tournois de matchs après les formations pour partager avec les artistes improvisateurs béninois, les réalités du domaine. Jean-Marc Cu-velier, représentant de

la ligue belge d’improvi-sation au Bénin, précise : « nous partageons avec les comédiens improvisa-teurs béninois une nou-velle forme d’expression théâtrale qu’est l’impro-visation. Nous leur pro-posons des formations au sein des associations culturelles de leur choix pour qu’ils s’approprient des réalités du théâtre improvisé puis ensuite nous organisons les matchs». Cette volonté d’étendre l’improvisation théâtrale au Bénin, est née à la suite de plu-sieurs matchs d’Impro-visation joués au Québec et en Bruxelles notam-ment avec des comédiens improvisateurs béninois.

Du déroulement des matchs

Le tournoi a opposé plusieurs équipes: les

équipes de Porto-No-vo, de Cotonou et de Calavi. Les comédiens ont improvisé sur divers thèmes particuliers dont le masque du pouvoir, la mission, confession d’un gardien de parking ou de prison, audience au palais… Avant chaque match, l’arbitre a donné les instructions du jeu. A la fin de chaque match, sur ordre de l’arbitre, le public procède au vote par l’affichage des cartes correspondant à la couleur de l’équipe. Au terme de la confron-tation du mercredi, c’est l’équipe de Calavi qui est sortie vainqueur. Il faut noter qu’un tour-noi national se prépare pour 2017 aux dires du Président de la ligue béninoise d’improvisa-tion, Guy Kponhento.

“BONJOUR BENIN 2016” Une édition réussie

La salle du Fitheb a abrité dans la soirée du same-

di 16 Janvier 2016, la deuxième édition de ‘‘Bonjour Bénin’’. Un spectacle initié par le jeune comédien Bardol Migan pour

promouvoir le théâtre One Man Show. Cette deuxième édition a connu la présence sur scène de plusieurs comédiens dont Gio-vanni Houansou, Ju-dicaël Avaligbé, Anicet Adanzounnon, Fidel

Anato, Gérard Houn-nou, Lydie Chokki, David Ganda du Togo, Hilarion Kouassi de la Cote d’Ivoire. Ces derniers ont réussi à maintenir le public en éveil jusqu’à la fin du spectacle à tra-vers de petites scènes humoristiques. Cer-tains acteurs culturels béninois comme Mar-cel Zounnon, Pascal Wanou, Aladé Koffi Adolphe, Claude Ba-logoun et Eric-Hec-tor Hounkpè ne sont pas restés en marge de l’évènement. ‘’Bon-jour Bénin 2016’’ c’est également des pres-tations folkloriques et des pauses slam avec Hagbè Gopal Das, Amagbégnon le pouvoir du verbe, Harmonie, Nasser le mangeur de silence.

Lebeau AYITE(Stag)

Crabe rouge

Deux humoristes Béninois

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13 N° 180 Janvier 2016

La source des légendesNation

Le Héraut- Mensuel d’informations, d’investigations, d’analyses et de publicités paraissant sur le Campus d’Abomey-Calavi

OPINION

Adrien Houngbédji, l’ultime trophée de YayiOUSMANE ALEDJI

MARDI 19 JANVIER 2016

« La photographie est l’écriture vi-vante de la lumière,

elle retrace l’identité de l’être humain ».

Une image vaut un livre. La preuve est ici, flagrante. Il y a des images détes-tables que l’on jette à la poubelle, d’autres qu’on retourne avec les pages du journal sans y prêter attention et d’autres encore aux-quelles l’on consacre des heures, une es-pèce de virus qui vous parasite la pensée pendant des jours, voire des années. Cette image-ci est de la dernière catégorie. Dans dix… cinquante ans, chaque fois que nos fils et petits-fils parleront de l’histoire politique de notre pays, dans les écoles, dans les universités, dans les colloques, dans les conférences, dans les salons, dans les bars où se débattront le houngbédjisme cette image réapparaitra.

C’est une image qui restera dans les es-prits et ceci, pour plu-sieurs raisons. Elle illustre mieux qu’un roman de 1000 pages, le HOUNGBEDJISME et consacre l’ultime succès politique de son tout nouvel amant, le Président Boni Yayi dont nos syndica-listes, y compris les magistrats, disent énormément de bien.

Malgré ses défauts, cette image a une grande valeur histo-rique parce qu’elle fige pour la postérité un moment inattendu et raconte une histoire importante au peuple béninois. C’est aussi une pièce à conviction dont la valeur au plan éthique et politique saute aux yeux. La va-leur du sujet éclipse les faiblesses techniques. L’on y voit schéma-tiquement, un mon-sieur revêtu de blanc et entouré de gens en habits sombres. Il y a clairement deux parties. La position de chaque partie fait ap-paraître, en filigrane, l’expression d’un rap-port de forces. Comme des soldats présentant leur conquête - une équipe exhibant fiè-rement son trophée !

L’image la plus popu-laire à laquelle celle-ci renvoie est celle de Sadam Hussein pris par les Marins amé-ricains. Un spectacle mémorable retrans-mis en direct sur les chaines de télévisions internationales. Les béninois de mon âge se rappelleront de la séquence où les sol-dats américains rica-naient et défilaient tour à tour dans le dos de leur prise de luxe pour immorta-liser un moment qui restera pour eux l’un des plus importants de leur carrière militaire.

Sur cette image-ci, il n’y a ni armes ni uni-

formes encombrants mais pareillement, tous les membres de l’unité d’élite de Yayi avec en tête, son com-mandant en chef, plus clair et plus grand que les autres, arborent une pose de fierté, la poitrine bombée, un rictus de satis-faction, le triomphe contenu. ‘’ Regardez bien, nous l’avons eu’’ ; semblent-ils afficher.

Au milieu, leur tro-phée. Il a beau se re-vêtir de blanc, il sait que sa vraie nature et son véritable rang ne trompent plus per-sonne. Il essaie juste de se donner de l’al-lure en mettant une main dans la poche, mal à l’aise. Ses lèvres entrouvertes laissent voir qu’il a encore toutes ses dents bien en place. Mais une bouche pleine ne mord pas. Nous le savons vous et moi. Nous le savons, il le sait lui-même et l’unité d’élite de Yayi le sait aussi.

J ’ imagine Yayi au téléphone dans son immense bureau du palais, s’enfoncer pro-gressivement dans le creux de son fauteuil en écoutant le compte rendu de son chef de mission, le grand clair et dauphin. Je l’imagine s’enfoncer l’autre bout du com-biné dans les oreilles pour bien s’assurer que celui-ci n’est pas factice. Je l’imagine plier de plaisir lachant un gros coup de poing

sur son bureau en bois de teck, râlant trois fois « yes ! yes ! yes ! » . Il peut se le per-mettre. Ce qu’il vient de faire est unique ; à moins de trois mois de la fin de son mandat il a réussi à humi-lier son 1er opposant. Cette fois sa victoire est sans bavure, to-tale. Il partira du pou-voir avec le scalpe de HOUNGBEDJI dans sa besace. Honnête-ment, cela s’applaudit.

Qui ne jouirait pas ainsi à la place de Yayi quand on sait les mar-tyres que sa conquête de la semaine lui a infli-gés et quel est le poids politique de cette der-nière. Il a conscience qu’il vient de réaliser le plus gros recrutement de son parcours poli-tique, non pour une compétition crédible et réglementaire mais bien pour le placer au cœur d’une conspi-ration périlleuse que lui-même a de la peine à assumer tout seul. Il fallait en compro-mettre d’autres et il a choisi pour ce rôle des cibles de premier plan.

Une conspiration à laquelle même un gros bras ‘’s’en fout la mort’’ comme Rachidi Gba-damassi a dit non, Houngbédji pense que nous sommes suffi-samment sots pour le suivre. C’est là tout le respect que nous méri-tons, nous qui avons placé notre confiance en lui. Après dix ans de combats acharnés

à ses côtés, il reste dans son salon, em-poche son butin, garde la main gauche bien fermée dessus et se livre sans vergogne. Avec lui, pense-t-il, les autres et moi. Tous les autres et moi! Nous, bétail sans importance négocié au rabais et conduit à l’abat-toir avant minuit.

Il vaut mieux en rire. En rire parce que c’est la réponse la plus intel-ligente à l’insulte mais aussi par respect pour ses enfants qui auront à traîner ce lourd héri-tage. Y a-t-il plus ter-rible punition que de se retrouver obligé de porter un nom souillé ?

Il me semble que nous nous devons de dire un grand merci à ce photographe anonyme et amateur dont le geste anodin et géné-reux nous aura permis de rire du sacrilège.

Quant à Maître Houng-bédji, vu que nous sommes nombreux à avoir eu la politesse

de le considérer et de l’appeler chef, il n’est pas exagéré de lui ap-prendre que dans ce même pays, au prix de leurs vies, des chefs ont conduit, surveillé, protégé, défendu ce même peuple dont il est le fils et petit-fils.

A notre tour de lui dire haut et fort : monsieur le Président, il y a des choses qui comptent sur lesquelles on peut mettre un prix et il y en a qui comptent et qui n’ont pas de prix ; notre amour propre, notre honneur et notre fierté de béni-nois sont du second lot. Nous sommes fiers d’être des béninois de culture, d’âme et d’es-prit. C’est cette fierté qui rythme le flux de notre sang, elle est non négociable et aucun conspirateur ne doit s’attendre à nous en dépouiller sauf si elle compte ajouter à sa nature première, celles de Hitler et de Musso-lini réunies, je veux dire, celle du diable.

Une image vaut un livre

LANCEMENT DES ACTIVITÉS À LA JCI ABOMEY-CALAVI ELITE

L’année 2016 placée sous le signe d’impacts durables

La jeune chambre internationale (Jci) Abomey-Calavi Elite a lancé officiellement les activités du mandat 2016 ainsi que le projet « Alafia Election » le samedi 23 janvier 2016 au stade Mathieu Kérékou. La cérémonie a été parrainée par olivier Aonblo, président 2011 de la Jci Abomey-Calavi Elite.

Cédrique Kouami KOUDOKPON

« Soyons meilleurs pour un impact durable », c’est le

thème du mandat 2016 à la jeune chambre in-ternationale Abomey-Calavi Elite. Ce thème témoigne de l’enga-gement de la Jci Abomey-Calavi Elite à accomplir des actions contribuant au déve-loppement du pays. Pour le directeur de la cérémonie, les dé-fis majeurs de la Jci

Abomey-Calavi Elite sont de contribuer à l’éducation, à la paix et à un environnement sain. C’est ainsi que plusieurs activités ont été initiées et se pour-suivront au cours de ce mandat. Concer-nant lesdites activités, il faut noter le projet « Alafia Election » qui a été aussi lancé le même jour. Ce projet a pour but d’amener les populations à cultiver un esprit de paix en période électorale. Les

différentes étates de celle-ci passera par: la sensibilisation des jeunes, des formations à l’endroit des jour-nalistes et des Zémi-djan et la diffusion des messages de paix, etc. Le président 2016 de

la Jci Abomey-Calavi Elite, Walid Agro a réi-téré son engagement à continuer d’œuvre pour les objectifs de la Jci et la paix. Car dit-il : « La paix est pour une nation, ce que la santé est pour un Homme. »

Le président 2016 de la Jci Abomey-Calavi Elite

CommuniquéVous êtes bacheliers, étudiants désireux De faire partie d’une association socialeVous êtes passionnée de la vie associativeInscrivez-vous massivement à la police uni-versitaire pour bénéficier des avantages en formation-Leadership-Sécurité-Maitrise de soi-Développement personnel-Etc.Dossier à fournir

-Lettre de motivation adressée au directeur de la police universitaire-Copie de la carte d’étudiant et de la fiche de préinscription validée-1700 f Cfa pour les hommes et 1000 f Cfa pour les femmesPériode de dépôt de dossiers : 18 janvier au 26 février 2016

-Lieu : Restau Bid, U et Annexe

-Renseignement : 67 32 73 13 / 97 75 53 33

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14 N° 180 Janvier 2016

La source des légendesAfrique - InterChronique Continentale

Par Carmel AHEHEHINNOU

La sagesse dans la folie

Le Héraut- Mensuel d’informations, d’investigations, d’analyses et de publicités paraissant sur le Campus d’Abomey-Calavi

Ouf !!! Il y a eu plus de peur que de mal, fort heureusement. La défaite du Front National (Fn), ce 13 décembre 2015, a

été cinglante et tonitruante. Je me suis lais-sée à masturber ma pensée pour imaginer ce qu’aurait été le sort des africains si ce parti garni de racisme criard avait gagné le dernier scrutin régional, avant la prochaine présidentielle 2017. Cela aurait juste été un avant-gout du traitement nauséeux que leur a toujours réservé ce parti d’extrême-droite. Cet échec nécessite, aux chefs africains, du moins pour la plupart d’entre eux, une analyse méti-culeuse de leur avenir s’il dépendait laborieu-sement, clandestinement de la France. Car à en croire les objectifs du Fn qui ne démord pas, en ce qui concerne le peuple africain, ils tiendront dans le futur leurs promesses d’au-jourd’hui vis-à-vis d’eux. Des objectifs qui ne les arrangent pas forcément. Notamment que ledit mouvement politique prend de l’avance. Le résultat du premier tour à hauteur de 49 à 53% en leur faveur et le large record de voix remporté cette année par rapport à celle de l’an 2012, dépeint bien leurs chances de diriger la France, dans un présent proche. Aussi, de multiples questions s’invitent à califourchon au cœur des idées. Deux parmi elles restent indéniablement essentielles.

Quel lendemain se profile à l’horizon pour un continent si unique en son genre ? Unique, puisque son pouls s’intensifie, son combat s’amoindrit. Un silence aux allures despo-tiques s’imprègne juste de pulsions amères. Sinon comment comprendre que normale-ment pour trouver sans chercher, il faut avoir cherché sans trouver, mais que cette première reste une utopie et que la deuxième se ligue contre la recherche, la détermination. En effet, une découverte se mérite avec un regain de convictions de rêves honnêtes. Il s’agit ici de développer une indépendance versatile cependant lumineuse, une conversion de mentalité. La fragrance de stratégies efficaces, au risque de brûler la politesse, ne doit-elle pas se distiller sous forme de rêves qui nous empêcherait de dormir, pour vaincre royale-ment ? L’infirmation de situations batârdes telles que l’auto-décret du titre de proprié-taire du fabuleux fauteuil, la corruption, à vrai dire, ne serait sans doute pas immédiate néanmoins convenable : un grand début. La population a sans ambages son mot à dire. En toute connaissance de cause ce mot se doit d’être dit. Sans influence aucune. Plus besoin de dire que les cieux n’ont cessé de prescrire réellement leurs lois avec une réalité le plus souvent loin du sursaut humain, du sursis patriotique. Le besoin de survivre propre à soi étale son parchemin ensemencé d’une domination inéluctable, voire sans faille. Et si l’erreur est humaine, y végéter relève d’une conquête dangereuse aux fruits scandaleux. La clairvoyance, meilleure alliée dans ce sché-ma chaotique, requiert non pas une réflexion banale ou bancale mais une subtilité béante.

« On n’élève pas le chien le jour de la chasse » ; révèle une pensée célèbre. Il est essentiel que l’Afrique prenne soin d’elle. De ses fils d’ici et d’ailleurs pour ne pas s’entuber au point de perdre ses repères, et ne dormir que sur des séquelles dont elle détient la fière chandelle. La léthargie dans laquelle sommeille le continent africain se porterait certainement mieux si l’enchantement se brise. Ne soyons plus des néophytes du chan-gement mais des acteurs de raisonnement !!!

NPCRISES POST-ELECTORALES EN AFRIQUE

Le Burundi dans le spectre d’une guerre civile Déclenchée depuis l’annonce de candidature de pierre Nkunruziza pour un troisième mandat, la crise politique puis sécuritaire au Burundi s’aggrave de plus en plus. L’élection de ce dernier malgré les contestations, donne à la crise une tournure encore plus inquiétante.

Prosper Yessoufou HOYETON (Stag)

De p u i s l a r é é l e c t i o n d e P i e r r e

Nkrunziza à la tête du Burundi, le pays souffre d’une insécu-rité notoire caracté-risée par des assas-sinats, des arresta-tions arbitraires de violentes attaques voire des tortures. Le pays semble s’enfon-cer dans une crise pol i t ique chaos pointu. 21 janvier 2016, au moins un mort dans une opé-ration d’explosion et de tirs à Bujumbura Deux morts dans une opération de po-lice à Bujumbura. 9 autres morts deux jours plus tôt, dans l’attaque d’un bar dans la même ville. Quatre autres per-sonnes ont été tuées dans semaine der-nière, à Bujumbura.

Ces diverses malver-sations suscitent de l’indignation de la population burun-daise. Ce qui réveille alors sans doute des champs de tensions dans le camp de l’op-position. Laquelle ne se lasse déjà d’uti-liser d’armes à feu pour les répressions à ‘’ l’oppression ‘’ gouvernementale. La situation conduit de plus en plus le Burundi dans du gouffre. Cette crise n’est sans doute conséquente sur les Burundais. Des scé-narios de pareille nature sont devenus de plus en plus répé-titifs depuis plus de cinq mois. La crise politique est-elle en train de dégénérer à une possible guerre civile ? Depuis la réélection pour un troisième mandat du président Burundais

Pierre Nkunruziza, en juillet passé, réé-lection tant contes-tée par l’opposition du pays, le Burundi s’engouffre peu à peu dans une pro-bable guerre civile. Déjà, plusieurs si-gnaux, se reflètent annonciateurs des prémisses d’un len-demain clair-obscur aux Burundais. La seule goutte d’eau qui a fait déborder le vase ne serait la réélection inconsti-tutionnelle du pré-sident burundais.

Burundi presque enflammé ?

Les affrontements ont fait au moins 250 morts et quelque 200.000 réfugiés dans les pays voi-sins notamment au Rwanda. Selon Hu-man Right Watch, les violences meur-

trières sont de trois sortes. Cadavres re-trouvés dans la rue, assassinats ciblés de personnalités poli-tiques et surtout la descente de la police dans les quartiers de violences. La com-munauté interna-tionale et les États-Unis s ’ indignent d’une mauvaise ges-tion de la crise par le président Nkrunziza. Mais il serait néces-saire de trouver des mesures fiables pour sortir le Burundi du gouffre que d’accu-ser le président de la République. En effet, le Burundi a connu entre 1993 et 2006 une longue guerre civile occa-sionnant plus de 300 mille morts. L’ac-tuelle crise pourrait toutes fois muter en une guerre civile ou ethnique. Le plus tôt serait le mieux.

APRES UN AN A LA TETE DE L’UA

Robert Mugabe au terme d’une mission sans issue, piètre et dérisoire ?

Elevé au rang de Président de l’Union Africaine(Ua) le 30 janvier 2015, Robert Mugabe se voit a la fin de sa noble responsabilité. Mais les fruits de ce gigantesque baobab semblent n’avoir pas tenus la promesse des fleurs. Le bilan de ses douze mois de labeur laisse à désirer.

Yvon KOSSOU-YOVO (Stag)

Silence, sommeil, sur-dité, démotivation et manque de volonté,

politique de simple obser-vation. Telle est l’image que reflète la fin des douze mois de Robert Mugabe à la tête de l’Ua. En effet, le chef d’Etat zimbabwéen a gisé dans une utopie sans précédent face aux divers maux dont souffre le continent Noir. Les divers projets de société naguère établis se sont pieusement noyés dans l’océan lais-sant les citoyens à leur compte. Pléthore ont été ses ambitions et ses objec-tifs pour le rayonnement d’une Afrique beaucoup plus prospère et meilleure. Face aux menaces, sans cesse du groupe terroriste Bokoharam , le nonagé-naire prévoit la création d’une force militaire sous régionale de 7500 hommes pour une lutte efficace. En outre le retrait de la com-munauté africaine de la Cour Pénale Internationale au profit de la cour africaine de justice est l‘un de ses

défis majeurs. aussi vou-drait-il donner à l’écono-mie africaine une nouvelle dimension en faisant une rupture avec la pratique de l’exportation des produits de base et l’importation des produits finis. Voilà quelques uns des rêves les plus grands de Mugabé qui se voient non réalisés au cours de son mandat. Une rétrospection dans les années antérieures permet de voir une réelle volonté de faire de l’Ua une forte

institution. Les missions de médiation dans les crises ivoiriennes, en Ethiopie Erythrée et du Darfour avec des signatures d’accord mettant fin aux différentes tensions dans les pays en crise. Le vieux tyran visible-ment ne fait que condam-ner les attaques terroristes justes par les discours, sans y prendre de concrète résolution pour contrer les actes de criminalités de vio-lences et de barbaries tant observés sur le continent.

De la situation du Burundi passant par le Centrafrique pour échouer au chao qui règne en Libye, l’Ua n’a fourni grand effort. C’est un honneur de se vêtir en ‘’toge’’ au couleur du lea-der de l’Ua mais une honte de ne pouvoir y apporter grain de sel. Excellence, honneur et gloire étaient à son actif ce jour, jour de son investiture. Mains et pieds se sont joints pour applau-dir sa brillante nomination à la tête du berceau de l’humanité ne saurait que lui accorder une chance de diriger la plus haute institution de l’Afrique. Est-ce son état de santé fragile qui lui empêche de prendre des résolutions ou son âge très évolué qui ne lui permet plus de statuer sur les sujets préoccupant du continent ? De cette interrogation, le choix du leader du continent de-vrait être minutieusement fait suivant les critères de santé, d’âge, et de réelle volonté de palier aux dif-ficultés de la société. Loin d’un bilan, une expérience.

le président Robert Mugabe

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15 N° 180 Janvier 2016

La source des légendesSportTir Franc

Par Richard HOUNSOSSOU

Le Héraut- Mensuel d’informations, d’investigations, d’analyses et de publicités paraissant sur le Campus d’Abomey-Calavi

Trophée du meilleur joueur africain 2015 : De la surprise à la frustration !Pourquoi pas une cinquième récompense

pour Yaya Touré ? Parce qu’il a gagné la Coupe d’Afrique des Nations (Can

2015) avec la Côte d’Ivoire. Nombreux sont les fans de l’ivoirien à se poser cette ques-tion. Bien ! Mais la Confédération Africaine de Football (Caf) a aussi ses statistiques. Mettons d’ailleurs chaque évènement dans son contexte. Les analyses du football afri-cain montrent Yaya Touré comme le favori du trophée de 2015. En compétition avec le ghanéen André Ayew et le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang, l’Ivoirien sortait de quatre victoires consécutives de cette récompense. Pour beaucoup, l’homme de Manchester City n’a plus de concurrent sur le continent. C’est risquer de tenir de tels propos, non ? Evidemment, est-on tenté d’affirmer. Puisque, il faut mal connaitre l’instance du football africain en matière de surprise pour le dire. La confédération diri-gée par le président par intérim de la Fifa a le dernier mot. Chers lecteurs, dans une récente interrogation, ne voudrions-nous pas tous savoir réellement le mode de vote de la Caf ? Bien sûr que oui ! Mais à cette interrogation, vous êtes surpris d’entendre les directeurs techniques, les capitaines et les sélectionneurs d’équipes nationales. N’attendez pas que l’instance dirigée par le Camerounais Issa Hayatou vous fournisse plus de détails. Car la Caf aime plutôt agir que de se lancer dans des explications. La devise de l’instance africaine : Agir pour créer la polémique ; on est tenté de dire. Toutefois, la confédération a ses hommes qui suivent les joueurs africains à travers le monde. Considérant tous ces paramètres, le Camerounais et sa bande ont toujours le contrôle du cuir rond africain. Ne leur demandez surtout pas de confirmer le joueur que vous autres, vous trouvez meilleur. C’est bien ça la surprise chers lecteurs. Mais vous vous demandez encore en quoi cette surprise à engendrer la frustration ? « welcome » à Abuja au Nigéria pour la remise des trophées Caf Awards. Une soirée de Gala est organisée dans ce cadre. Soirée au cours de laquelle la Caf va honorer les footballeurs performants de l’année 2015. Aucun mal à ça ! Mais roya-lement en attente pour son cinquième sacre, l’ivoirien de City s’est vu trahir à la remise du trophée. Trophée qui revient au Gabonais Aubameyang qui a convaincu la Caf grâce à ses performances avec son club de Borus-sia Dortmund. De là, l’éléphant blessé a du mal à contrôler sa trompe. Ce qui l’amène à mettre en cause la crédibilité de l’instance qui lui a pourtant offert quatre trophées. Yaya, cet argument de Can ne tient pas. Si la Caf prenait en considération la Can à cette échelle, tes récompenses seront remises en cause. Mais, il est important que la Caf arrive un jour à rendre public le mode d’attribu-tion des récompenses africaines. Car, cela ne s’appelle pas du suspens, mais de choix de l’humeur. Malgré tout ce que les uns et les autres disent, le citizen doit prendre au sérieux la montée en puissance d’autres joueurs du continent. Le beau jeu et le sus-pens sortiront de la concurrence. Et c’est ça le football. La Caf reste et demeure ce qu’elle est. Et vive le Football du continent noir !

A LA DECOUVERTE DE BIENVENU DINA BABADJIDE

Le nouveau porte-drapeau de l’arbitrage béninois

Le premier numéro de votre sous-rubrique ‘A la découverte’ de l’année 2016 s’intéresse à l’une des étoiles montantes de l’arbitrage béninois. Un international qui ne cesse de travailler pour porter haut le Vert-Jaune-Rouge du Bénin. Il s’agit de l’inépuisable Dina Bienvenu ; le seul béninois dans le corps arbitral du CHAN Rwanda 2016.

Richard N. HOUNSOSSOU

Originaire de Pobè, Bienvenu Dina est né le 29 Octobre

1974. L’homme du Pla-teau a d’abord exercé une carrière d’enseignant après ses études universitaires. Amoureux du football, Bienvenu Dina a toujours rêvé d’une carrière d’arbitre international. Mais il a fallu attendre 2012 pour que son rêve devienne une réalité. En effet, Bienvenu Dina a depuis son plus jeune âge une vraie passion pour l’arbitrage du football. Une passion qu’il a tirée des grands arbitres qu’il voyait sur les écrans. En 1992, le jeune lycéen s’est lancé dans l’arbitrage. Il officie des rencontres au niveau local pour apprendre sur le tas. Cette auto-formation lui a permis d’avoir déjà en 1996 le niveau du grade

fédéral. Bienvenu ne cesse de travailler pour atteindre ses objectifs. Il continue d’apprendre de ses aînés et surtout de Bonaventure Codjia. Sa véritable cou-ronne n’est venue qu’en 2012. C’est cette année-là que Dina a été sacré arbitre international par la Fédé-ration Internationale de Football Association (Fifa).

Ainsi, la carrière du quadra-génaire a pris une nouvelle tournure. Il a participé à plusieurs évènements foot-ballistiques de la Confédé-ration Africaine de Foot-ball. Il va suivre en 2013 et 2014 plusieurs stages de la Fifa en tant qu’arbitre-assistant Fifa. Il s’est fait découvrir par le public sportif béninois lorsqu’il

a participé à la finale de la Coupe d’Afrique des Nations cadets (CAN-17) au Niger en mars 2015. Il faut rappeler tout de même qu’il a déjà participé à une phase finale de cette com-pétition en 2013 au Maroc. En Septembre 2015, l’ar-bitre béninois a été désigné par la Caf pour participer aux XIème jeux africains de Brazzaville. Ce qui a permis à l’homme de Pobè de continuer à progresser. Et une fois encore, Bien-venu Dina Babadjidé n’a cessé d’honorer le Bénin. Il a été sélectionné pour participer au Champion-nat d’Afrique des Nations (CHAN) qui se déroule du 16 janvier au 07 février 2016 au Rwanda. Grâce à cet arbitre, le drapeau du Bénin flotte lors des grands rassemblements. Il ne reste qu’à souhaiter au « sifflet » béninois, bonne chance !

Sport en TélégrammeFOOTBALL

Fifa : Le secrétaire général Jérôme Valcke limogéRelevé de ses fonctions depuis le mois de Septembre 2015, le secrétaire général de la Fédération Internationale de

Football Association (Fifa) Jérôme Valcke est limogé. C’était le Mercredi 13 Janvier 2016 après une enquête de la commission d’éthique de l’instance faîtière du football. En effet, le français est mis en cause dans un scandale de

revente de billets au marché noir. Il a été aussi cité dans des affaires comme l’affaire Visa/MasterCard en 2006. Et en Juin 2015, dans le versement controversé de 10 millions de dollars de l’Afrique du Sud vers le compte de Jack Warner ; un des anciens vice-présidents de la Fifa. Il faut rappeler que malgré ce licenciement, l’ancien collaborateur de Blatter n’a pas pour autant fini avec l’instance faîtière. Il risque toujours une suspension de neuf ans de toute activité liée au Football.

FÉCOFOOT

Pierre Lechantre prend les rênes des Diables rougesEn vue d’une alternance suite au départ de Claude Le Roy, les autorités du football congolais ont enfin décidé. Pierre

Lechantre assurera la succession afin de conduire le Congo à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2017). Après avoir dirigé le Mali, le Cameroun avec lequel il a remporté la CAN en 2000, le sexagénaire Français connait

bien l’Afrique. Avant sa nomination en tête de l’équipe congolaise, il était jusque-là entraineur du club d’Al Ittihad à Tripoli en Lybie. Le nouvel entraîneur reste confiant et ne compte que sur le dynamisme de ses joueurs pour hisser haut le drapeau congolais. Le challenge est important. « C’est la qualification pour la Can 2017 qui est l’objectif premier mais après, on verra pour le mondial», expliquait-il, conscient de la lourde mission qu’il a à accomplir. Le français a promis de redorer le blason du Football congolais afin que dans les années à venir, le Congo puisse s’illustrer lors des grandes compétitions africaines en matière de football. « C’est ensemble qu’on peut relever de grands défis » a-t-il conclu.

HANDBALL

Sénégal : un nouveau sélectionneur pour les lionnesFrédéric Bougeant, entraîneur du club Fleury-les-Aubrais de France s’engage avec

l’équipe féminine du Sénégal. Il a été choisi par la fédération sénégalaise de Hand-ball pour conduire les lionnes en Angola. Ce sera en décembre prochain dans le

cadre du Championnat d’Afrique des Nations. Il faut rappeler que, Bougeant a été appro-ché par les autorités sénégalaises de la discipline suite à la démission de Cheik Seck. Il a été donc choisi pour insuffler une nouvelle dynamique au handball féminin du Sénégal. Frédéric Bougeant est avec son club le champion en titre de France. Il a signé un contrat d’un an avec le Sénégal. Et il entraînera parallèlement les lionnes et son club en France.

Réalisé par : Sènou Carlos WANOU (stag)

Bienvenu Dina

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La source des légendes

Suite à l’Assemblée Générale Elective de l’Ensemble Artistique et Culturel des Etudiants (EACE), une nouvelle équipe a pris les rênes de l’institution.

L’actuel Bureau Directeur de L’EACE

La directrice

le DA

le SA

le SRP

le SO

le SCPM

le SFT

Les voeux de Christhelle Dossi Houndonougbo, Directrice du Cous-Ac, à

la communauté universitaireBéninois et Béninoise,Personnel du Centre des Oeuvres Universitaires et Sociales d’Abomey-Calavi,Chers Acteurs du monde universitaire, Chers partenaires,C’est avec un réel plaisir que je viens rendre grâce à Dieu, avec vous et pour nous tous, pour tous ses bienfaits au long de l’année 2015.A l’orée de cette nouvelle année 2016, je vous présente à vous, personnel du Cous-Ac, à nos chers partenaires étudiants, à nos acteurs de la communauté universitaire, mes très bon voeux de Bonne et Heureuse Année.Mes voeux, les meilleurs, vont également à l’endroit de nos autorités politiques à divers niveaux de la hiérarchie sans oublier nos partenaires, qui nous aident dans l’accomplissement des tâches que le Président de la République, son excélence le Docteur Thomas Boni Yayi, a bien voulues nous confier. Nous passons par ce canal, pour souhaiter au Docteur Boni Yayi et à tout son gouvernement, tous nos voeux de Bonne et Heureuse Année,A toutes les institutions, nous disons nos Bons Voeux,A tout le peuple béninois, nous souhaitons une Excélente Année,Bonne Fête à toutes et à tousJe vous remercie.

Directrice : Gloria DANSOU-LADJI, DA : Euloge TOSSOU, SA : Pautiphar GANSE,SFT : Parfait DEGBEY, SO : Stéphane ADOGONY, SRP : Samson HESSA, SCPM : Sèhidi AGNIDE

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