charte v4 131207 - ceillac · les données du diagnostic du territoire 9 partie 2 - la nouvelle...

Horizon 2021Projet de charte

Parc naturel régional du QueyrasLa ville - 05350

Tél : 04 92 46 88 20 - Fax : 04 92 46 88 29

www.pnr-queyras.fr

Renouvellement de la Charte du Parc naturel régional du Queyras

Sommaire

Avant propos 4

Partie 1 - Les ambitions de la charte 5

1-1 Un territoire des hommes, de nouveaux défis à l'horizon 2021 56 défis pour 2021 6Une statégie pour agir 65 lignes de force pour le projet 7

1-2 La démarche de renouvellement 7La méthodologie choisie 7Les enseignements du bilan évaluatif de l'action du Parc au cours de la décennie 1997-2007 8Les données du diagnostic du territoire 9

Partie 2 - la nouvelle charte 2009 - 2021 11

2-1 Le choix d'un territoire adapté 11

2-2 Les engagements des signataires de la charte 12

2-3 Le choix d'un projet déterminant 13

2-4 les mesures du projet 14

A - Pour que l’être humain soit au coeur du projet “Parc” 14

A.1 Inst aurer une gestion p artagée du projet 14A.1.1 Ouvrir les instances de proposition à la population et instaurer le dialogue participatif 15A.1.2 Appliquer des nouvelles formes de prises de décision et d'évaluation / suivi 15A.1.3 Faire du Parc un partenaire au service du territoire 16

A.2 Créer du lien social et du lien au territoire 16A.2. 1 Se solidariser du territoire et de son patrimoine 16A.2.2 Encourager le développement culturel dans le territoire 17

A.3 Soutenir l’organisation de la vie sociale 18A.3.1 Faciliter la mobilité 18A.3.2 Améliorer l'accès aux logements 28

B - Pour un territoire authentique et son environnement exceptionnel à préserver 19

B.1 Prendre en compte la gestion de l'environnement dans les politiques publiques 20

B.2 Connaître, mieux comprendre et interpréter son territoire 21B.2.1 Collecter les données du territoire 21B.2.2 Comprendre les enjeux du territoire 22B.2.3 Valoriser le patrimoine 22

B.3 Porter et transmettre le p atrimoine du territoire, léguer un capit al ressource 22B.3.1 Préserver l'harmonie des entités paysagères 23B.3.2 Accomplir le devoir de mémoire 23B.3.3 Sensibiliser et éduquer à l'environnement et au territoire 24

B.4 Maîtriser l'esp ace et les ressources naturelles 24B.4.1 Assurer une veille environnementale 24B.4.2 Assurer une gestion intégrée de la ressource en eau 25B.4.3 Garantir l'équilibre entre les espaces naturels, agricoles et urbanisés 26

C - Pour une économie de montagne viable s'appuyant sur les valeurs du patrimoine 27

C.1 Rechercher le développement d'une économie dynamique soutenable sur tout le territoire 27C.1.1 Favoriser l'implantation pérenne des entreprises et leur diversité 27C.1.2 Favoriser les savoir faire traditionnels issus des ressources locales 28

C.2 Dynamiser une agriculture viable, productrice de diversité sociale, de qualité des milieux 28et de produit s du terroirC.2.1 Renforcer une agriculture productive et rentable 29C.2.2 Soutenir une agriculture qui préserve l'environnement 29C.2.3 Contribuer à une agriculture vivable et transmissible 30

C.3 Valoriser une ressource forestière durable génératrice de biodiversité et de pluriactivité 31et de culture rurale

C.3.1 Maintenir l'équilibre des forêts 32C.3.2 Valoriser les bois et l'espace forestier, développer les filières 33C.3.3 Assumer la vocation initiatique et culturelle des mélézins et cembraies d'altitude 33

C.4 Requalifier le tourisme en intégrant les valeurs p atrimoniales de l'esp ace et des activités traditionnelles 34C.4.1 Mettre en place un accueil intégrant les valeurs du territoire 34C.4.2 Améliorer la qualité des hébergements 34C.4.3 Mettre en cohérence le développement des loisirs de pleine nature avec les valeurs du Parc 35

D - Pour un territoire d'excellence qui rayonne 36

D.1 Expérimenter et innover 36D.1.1 Elaborer un plan local de l’énergie 37D.1.2 Favoriser la créativité sur le territoire 37D.1.3 Expérimenter de nouvelles méthodes de développement soutenable du territoire 38

D.2 Etre un territoire d'ouverture et de coopération 38D.2.1 S'inscrire dans l'espace transfrontalier 38D.2.2 Développer la coopération décentralisée 39

D.3 Communiquer pour promouvoir l’image de qualité du territoire 39D.3.1 Développer la communication interne 39D.3.2 Diffuser l'information 40D.3.3 Informer sur la qualité du territoire 40

Partie 3 - Le plan de Parc 41

Partie 4 - L ’organisation et les moyens du Parc 42

4.1 Le Syndicat mixte de gestion du Parc naturel régional 424.2 Le Directeur et l'équipe technique du Parc naturel régional 424.3 La Maison du Parc 424.4 Les organismes de travail et de conseil du Syndicat mixte 424.5 Les partenaires associés 434.6 L'articulation Parc/communautés de communes 434.7 L'articulation Parc/Pays du Grand Briançonnais des Ecrins au Queyras 444.8 Le partenariat sur les espaces périphériques 444.9 Les moyens financiers 444.10 L’emblème et la marque Parc 454.11 La révision de la charte 45

Annexe 1 46

Annexe 2 47

Annexe 3 48

Annexe 4 49

Annexe 5 50

Liste des pièces complément aires 57

Avant propos

Le parc naturel régional du Queyras a 30 ans. Il a été créé en 1977 avec l'objectif de redyna-miser un territoire regroupant les 8 communes duQueyras et les territoires "naturels" contigus detrois communes du Guillestrois, concernés parl'exode rural et d'accord pour unir leurs forces afinde trouver de nouvelles possibilités de prospérer.A l'époque, l'organisation d'une infrastructured'accueil en gîtes d'étapes et sentiers de grandeet petite randonnée a donné un second souffle àune économie de montagne déjà contrainte à lapluri activité, faisant du même coup du tourisme leprincipal moteur de l'activité locale. Mais ce territoire est aussi connu des scientifiqueset des amoureux de la nature pour la richesse desa biodiversité, aux confluences alpines etméditerranéennes, entretenue par les hommes.

Un territoire en mut ationLa recherche de préservation de ce patrimoineexceptionnel, confronté à la nécessaire redynami-sation du territoire a donné lieu aux premièresexpérimentations plus communément appeléesmaintenant actions de développement durable.

Pour autant les avancées restent fragiles tant lesbesoins de consommation de tous ordres sontnombreux, pressants et exigeants. Une profonde mutation sociologique se poursuitmettant à mal les activités traditionnelles plus queséculaires, et diluant les références culturellescaractéristiques de ce territoire.

Pourtant ce massif de montagne conserve uneâme et le devoir de sa communauté est de lapréserver de toute banalisation pour donner dusens à l'action qui s'y développe.

Un avenir à construireTrouver un certain équilibre en mouvement, touten conservant la sérénité et le charme propres àce massif riche de ses habitants talentueux et deson patrimoine exceptionnel, sous-tend lastratégie pour l'avenir de ce territoire au sein del'Arc alpin, du département des Hautes Alpes etde la région Provence Alpes Côte d'Azur. Ainsi cetespace doit-il choisir le niveau le plus pertinent decohérence territoriale pour s'exprimer en tantqu'espace naturel à vocation transfrontalière etconstruire des partenariats solides et actifs pourtenir son rang d'espace modèle de développe-ment durable.

Un projet ensembleL'outil " parc naturel régional " peut porter cetteambition avec sa charte renouvelée et fort desenseignements tirés de l'expérience vécuependant 30 ans. La référence directe au Code del'environnement et à la loi récente sur les parcsnationaux, parcs naturels régionaux et parcsmarins donne désormais une assise plus préciserecadrant et légitimant davantage l'action future

du Parc naturel régional du Queyras

Analyser, échanger, réfléchir, débattre enacceptant la diversité des visions pour concevoirl'avenir : ce projet de charte porte l'ambition derenouveler l'action pour la mise en valeur de ceterritoire et mieux en vivre, de mobiliser lesacteurs publics ou privés, de mieux organiser leséchanges entre les personnes, les structures etles territoires autour d'objectifs consensuels. Laparticipation active d'un grand nombre d'habitantstémoigne de l'intérêt porté à la démarche derenouvellement et manifeste leur attachement aunouveau projet présenté.

Puisse cette charte, fruit d'une concertationpatiente et continue depuis 2005, fédérer lesénergies positives pour que ce territoire demontagne des alpes sud occidentales, d'unegrande notoriété, mais soumis à des pressionsimportantes, prenne en compte les richessespatrimoniales spécifiques remarquables dont il estpourvu, aux confluences des intérêts, afind'assurer pour l'avenir une vie de qualité.

4Parc naturel régional du Queyras Renouvellement de la Charte Version de référence - 12 décembre 2007

Partie 1 - Les ambitionsde la charte

1-1 Un territoire des hommes, denouveaux défis à l'horizon 2021

Voici plus d'un siècle, vers 1890, pour " tenter demettre fin au mouvement de dépopulation " de lavallée du Queyras, une poignée d'hommeslancent les premiers jalons d'un tourismeinnovant, basé sur la mise en valeur de l'authenti-cité du massif.De fait, le petit pays est alors l'expression d'unepopulation paysanne organisée en communautémontagnarde très structurée, vivant d'une interac-tion profonde et féconde évidente avec sonenvironnement. C'est vrai, on y voit les hommesfaçonner habilement l'espace autant que l'espaceles façonne eux-mêmes. La communauté permetde faire face à l'âpreté des lieux - elle fait la forcede l'individu pour autant que celui-ci la nourrissede la sienne…Ainsi, à l'époque certains dénigrent déjà lecaractère surfait dequelques vallées du Tyrolet de Suisse " maladroite-ment truquées pourrecevoir les touristes " alorsque dans le Queyras, onfait l'éloge des beautésinouïes d'un paysage sansartifice animé par deshommes en lien profondavec leur montagne.La destination fait recette. De grands hôtelsrespectables s'y développent et sans doute, va-t-on dans ce massif préservé et superbe, commeaujourd'hui on rend visite aux Nenests de Sibérieou aux Himbas de Namibie pour retrouver dans ledépouillement et l'authenticité des lieux, un peudu sens profond de l'humanité et de la beauté dela nature.

Cet élan touristique est remis au goût du jour pourfaire face à une nouvelle crise d'exode, à la fin desannées cinquante, après que " la réforme Pisani "ait signé la condamnation d'une agriculture demontagne pas assez rentable. Et surtout après lesgrosses inondations de juin 1957, le tourismeprend son essor avec l'arrivée des centres devacances des villes qui avaient participé à l'élande solidarité. Les sports d'hiver attirent les citadinsen recherche d'espace nature et le ski de fonds'implante juste après les jeux olympiques de1968 à Grenoble. .L'écotourisme, le tourisme intégré, le tourismedoux, tourisme durable avant la lettre basé surl'accueil de ruraux garants de l'authenticité, richesde la manne financière ainsi générée mais ausside l'échange entre ceux qui ont gardé deprofondes racines avec la terre et ceux, urbains,qui redécouvrent les leurs.On va aux champs, à l'écurie acheter le lait, et les

skis se louent parfois à la ferme. Tout est prétexteà la rencontre, et la notoriété du pays grandit.Mais si l'activité nouvelle de tourisme fixe etdéveloppe la population, elle contribue à pousserune mutation profonde de la société locale.

Au cours des 20 dernières années, le caractèrecomplémentaire de l'activité touristique s'estestompé. Etre dans le tourisme s'affirme de plusen plus comme un métier à part entière, résultantde la spécialisation des acteurs d'un secteur quimobilise désormais l'essentiel des forces vives.Socialement et économiquement la vie du pays,aujourd'hui se confond avec le tourisme, commehier elle se confondait avec l'agriculture et l'arti-sanat.Force est de constater que le socle rural surlequel le tourisme avait pris son essor s'est effrité. Même si il subsiste encore une quarantained’exploitations agricoles et des ateliers d'artisanattraditionnel, l'environnement avec lequel on estdésormais en interaction n'est plus seulement lamontagne, il se situe à une échelle plus vaste,celle de la société de consommation à dominanteurbaine.

On est ainsi passé d'unecommunauté rurale à unepopulation marchande oùtout se monnaye, où l'indi-vidualisme devient prépon-dérant, où les liens sedistendent, au risque decompromettre la cohésionsociale et de provoquer laperte d'une sensibilité etd'une intelligence subtiles

dans le rapport avec la nature. Localement, celase traduit par la multiplication des malentendus etdes conflits d'usage et d'intérêt, générant unbesoin de médiation sur fond de respect d'unenvironnement de montagne de moins en moinscompris mais toujours aussi fascinant et contrai-gnant.L'individu devient de plus en plus étranger auxvaleurs fondamentales de ses forêts, de sesruisseaux, de ses prairies, de sa faune sauvage...jusqu'à perdre le sens de cet environnementspécifique qui tend à n'être plus qu'un décor.Une voie s'impose.

Il s'agit de retisser des liens profonds avec lamontagne sans pour autant restaurer la ruralitéperdue, de pousser un nouveau projet de vie parlequel l'environnement naturel et humain, avecses fleurs rares, ses bestioles, ses arbres etautres torrents dévastateurs, n'est plus la choseencombrante qu'il faut préserver malgré soi. C'estl'environnement avec lequel on se construit enpermanence, celui que l'on façonne aussi parcequ'il alimente et soutient les activités et assure laqualité de vie de chacun. Il s'agit bien de retrouver et de développer uneculture qui amène l'individu à prendre en comptel'environnement simplement parce qu'il estredevenu une partie de lui-même. Ce projet ne


“on est passé d 'unecommunauté rura le àune populat ion mar-

chande où tout se mon-naye, où l ' ind iv idual isme

devient prépondérant ”

peut être porté que par une démarche collective. Il s'agit aussi de créer les conditions favorables aurétablissement des liens entre les personnesc'est à dire d'organiser l'émergence de lacohésion sociale et politique nécessaire pour faireface aux difficultés et aux dangers de la conjonc-ture internationale. Cette démarche aiderait àretrouver l'authenticité dont on se prévaut sisouvent, que l'on a un temps partagé avecsuccès.Il s'agit enfin sur ces bases de conforter l'identitédu pays pour mieux s'ouvrir aux communautésvoisines, se reconnaître mutuellement, serespecter et s'affirmer ensemble comme un pôlereconnu à l'échelle de l'arc alpin.Le choix du nouveau projet de parc naturelrégional qui émane du territoire consiste donc àrelever six défis majeurs à l'horizon 2021.

6 défis pour 2021

- créer un Parc fédérateur (Institution et mode defonctionnement du territoire) animateur privilégiérespecté de son territoire.- œuvrer ensemble pour construire une nouvelleruralité qui répondra aux défis de la société endevenir- préserver , gérer le patrimoine naturel culturel etpaysager du territoire du parc pour mieux en vivreet transmettre une culture de montagne vivante,en constante évolution- réussir la diversification de l'économie desstations village, de manière adaptée et respec-tueuse du territoire, de ses habitants et de sonenvironnement exceptionnel- choisir le développe-ment d'un tourismedurable en harmonie avecle territoire- s'inscrire dans l'espacealpin

Pour relever cet ensemblede défis, le parc naturel régional du Queyrasreconsidère tot alement sa démarche t antstratégique qu'opérationnelle en adoptant unmode de gouvernance environnementaleéclairée, en privilégiant la recherche de réponsesde proximité adaptées à la réalité du milieumontagnard.En choisissant clairement ce positionnement, leparc adopte une démarche différente de celledéveloppée depuis 30 ans, une démarche deresponsabilisation des acteurs et des habitantsafin de les aider à être bien dans leur parc naturelrégional, conscient de l'environnement excep-tionnel dont ils sont détenteurs et qui constitueleur principal atout pour assurer la vie, le dévelop-pement et l'attractivité de ce territoire originalparticulier.D'où le choix de présenter un projet résolumentconçu pour être opérationnel selon 4 axes straté-giques.

Une stratégie pour agir

Axe 1L'avenir de ce territoire appartient auxpersonnes qui l'occupent, les défis identifiés nepourront être relevés qu'avec une prise deconscience de la nécessité de se rassembler etd'unir les efforts autour d'un projet communambitieux et responsable qui puise sa force dansle caractère original de son territoire. Il s'agit biend'offrir la puissance d'une communauté retrouvéeen lien étroit avec l'environnement et ainsi placerl'être humain au cœur du projet " p arc" .

Axe 2La qualité de l'environnement du territoirecaractérisée par la typicité de la flore, de la faune,de la culture et des paysages, confère une valeurà sa communauté et à chacun de ses acteurs Ilest donc primordial de s'intéresser à ce cadreunique d'évolution du collectif humain, au patri-moine naturel façonné de tout temps par l'inter-vention de l'homme qui doit en assurer l'héritage,le faire fructifier pour mieux le transmettre, et ainsid'œuvrer pour préserver un territoire authen -tique et son environnement exceptionnel .

Axe 3La dynamique du territoire apporte la garantiedu maintien d'une vie diversifiée et durablelorsqu'elle prend appui sur les réalités locales deses ressources humaines et naturelles. Elle semesure alors à la capacité d'initiative et decréation de ses acteurs, au développement de

complémentarités desactivités dans tous lessecteurs de la vie écono-mique et sociale d'où lavolonté de favoriser uneéconomie de mont agneviable s'appuyant sur lesvaleurs du p atrimoine .

Axe 4L'identité de ce territoire ne peut être maintenuesans inscrire le projet dans une démarched'ouverture, se mettre à la hauteur d'une aspira-tion ancestrale à développer l'échange, entretenirdes relations transfrontalières et tenter des formesnouvelles de prise en mains de sa destinée. Ils'agit d'une dimension originale du projet qui nousengage à être un territoire d'excellence quiinnove, expérimente et rayonne .

Le caractère complexe et global de ce projet meten évidence la nécessité de disposer d'une repré-sentation graphique qui situe sur le terrain l'impactdes mesures envisagées à partir de la stratégieprésentée ci-dessus notamment les axes 2, 3, 4.Cette projection, objet du plan de parc partieintégrante de la charte, livre une synthèse quirévèle 5 lignes de force du plan d'actions dansles 12 ans à venir.


“créer un Parc fédéra-teur, an imateur pr iv i lég ié

et respecté deson ter r i to i re”

5 lignes de force pour le projet

- oeuvrer pour une vie sociale et économiqueintégrant l'environnement en conservant au terri-toire son caractère patrimonial singulier. Cetteligne rassemble les actions de prise en compte del'environnement à mener sur la partie non habitéedu territoire de parc, pour valoriser la diversité dupatrimoine et sa richesse. Il s'agit de faire fructifierle capital nature et disposer ainsi d'une ressourcesupplémentaire singulière propre qui va nourrir lavie sociale et économique locale et faire évoluerles comportements dans le sens d'une meilleureprise en compte du patrimoine.- accomp agner le renouvellement du cadre devie rural de montagne et les aménagements struc-turants en respectant le caractère patrimonialarchitectural et paysager typique du lieu. Cetteligne recouvre l'ensemble des actions sur leszones habitées ou d'activités afin de mieux lesintégrer dans leur environnement et renforcer leuroriginalité. - maîtriser les flux de pénétration du territoire enassurant un accueil de qualité. Cela concerne lesactions menées pour mieux informer le public surles pratiques du territoire et le sensibiliser aurespect de l'espace, de la nature et du patrimoine.- concourir à un équilibredans la gestion des eauxen respectant leurcaractère multifonctionnel.Il s'agit de l'ensemble desmesures déjà engagées ouà prendre pour l'améliora-tion de la qualité et ladisponibilité des eaux du bassin versant du Guil,ressource vitale du territoire.- s'ouvrir aux territoires en établissant des coopé-rations. Cette ligne vise l'ensemble des actionslancées ou à impulser pour partager l'expériencedu territoire de Parc avec les espaces protégéssimilaires, l'espace transfrontalier et d'unemanière plus générale les territoires avec qui leParc a intérêt à coopérer.

Pour autant, cette double présentation opération-nelle et spatiale permet de vérifier que le projetd'ensemble répond bien aux missions essentiellesqui incombent à un parc naturel régional à savoir:

- protéger et valoriser le patrimoine naturel etculturel du territoire par une gestion adaptéedes milieux naturels et des paysages,- contribuer à l'aménagement du territoire,- contribuer au développement économique,social, culturel et à la qualité de la vie,- assurer l'accueil, l'éducation et l'informationdu public,- réaliser des actions expérimentales ouexemplaires dans les domaines ci-dessus etcontribuer à des programmes de recherche.

1-2 La démarche de renouvellement

C'est dans ce contexte d'une évolution profondedu territoire et la perspective de relever les défisidentifiés qu'a été engagée la démarche de renou-vellement de la charte du parc naturel régional duQueyras avec l'objectif de prendre la mesure desacquis issus d'une expérience accumuléependant 30 ans, d'évaluer les pratiques del'actuelle charte en vue de situer la capacité del'outil à pouvoir conduire le nouveau projet déter-minant pour le territoire.

La méthodologie choisie

La qualité et la force d'une charte sont d'autantplus avérées que celle-ci réunit une adhésionvolontaire plus conséquente.Ce ne peut donc pas être le fruit d'une quelconquecontrainte autre que celles que les adhérents sedonnent pour l'ambition et la clarté de leur projetcollectif, ni un simple agglomérat d'idées ou demesures disparates, ni le plus petit commundénominateur d'intérêts individuels. C'est le résultat d'une démarche collectiveréfléchie prenant la mesure de l'œuvre accomplie

jusqu'à présent depuis 30ans, posant un regardlucide sur la situationactuelle du territoire, sesatouts et ses faiblesses,ses menaces et ses oppor-tunités, prenant en comptel'ampleur des défis à

relever pour tracer un chemin du possible àl'horizon 2021 et créer une perspective encoura-geante au-delà. Cette vision partagée d'un futur à conquérir donnetoute leur lisibilité et leur crédibilité aux engage-ments souscrits.Le renouvellement de la charte donne aussil'occasion d'une interrogation au fond sur la perti-nence d'un parc naturel régional et sur quel terri-toire approprié le développer, d'une remise encause de ses pratiques et de ses méthodes, d'unrepositionnement stratégique et opérationnel surle cœur de métiers propre à cet " outil "Lancée officiellement par une délibérationunanime du Conseil régional Provence Alpes Côted'Azur le 21 octobre 2005, la procédure de refontede la charte, conduite par le Comité syndical degestion du parc naturel du Queyras désigné pourla porter, se développe effectivement sur le terraindepuis février 2005, dans 3 directions :

- la réalisation du bilan de la charte actuelle- l'élaboration du diagnostic du territoired'étude défini par la Région- la proposition d'un nouveau projet de charte

Transparence dans la démarche, recherchesystématique d'une implication large des citoyenset des acteurs publics ou privés du territoire duParc, se donner le temps de la discussion, ont été


“oeuvrer pour une v iesoc ia le e t économique

intégrantl 'env i ronnement”

P

les principes directeurs retenus par les élus duComité syndical de gestion et l'équipe techniquedu Parc naturel régional du Queyras.L'ensemble de la démarche de renouvellement aété placée sous le contrôle d'un Comité depilotage co-présidé par le Président du Parc et leSous Préfet de Briançon, rassemblant lesServices de l'Etat, les représentants de la Région,du Département, des communes, des commu-nautés de communes, du Pays, des établisse-ments publics de coopération intercommunales,des organismes socio professionnels et desassociations. 4 réunions ont permis d'orienter lestravaux de construction de la nouvelle charte.

Les enseignement s du bilan évaluatif del'action du Parc au cours de la décennie 1997-2007

Etabli sous le contrôle de la commission évalua-tion du Parc composée de tous les présidents decommissions thématiques du Parc, ce bilan a étéconçu en 3 étapes : - constitution d'une base de données de 127fiches actions détaillées, renseignées par l'équipetechnique du Parc - réalisation de 10 bilans thématiques sous laconduite des Présidents de commissions ouvertesau public (environnement, urbanisme et paysage,éducation à l'environnement, eau et rivière,agriculture, tourisme et communication, culture etpatrimoine, Europe et international).- rédaction d'un bilan de synthèse par un expertdes parcs naturelsrégionaux reprenant lesrésultats précédents et lesdéclinant selon les 5missions fondamentalesd'un parc naturel régionalmentionnées dans le Codede l'environnement.

Ce travail s'est considérablement enrichi grâce àune démarche d'information et d'interrogationdirecte du public et des habitants du parc (10réunions publiques en mars 2005, questionnaired'enquête auprès des habitants renseignés par180 d'entre eux, enquêtes auprès des maires etdes jeunes) ainsi que l'intégration des résultatsd'une étude réalisée en 2007 par la RégionProvence-Alpes-Côte d'Azur portant sur les 4parcs naturels régionaux de son ressort territorial.

Globalement, le bilan de la charte analysé autravers des actions impulsées par le Parc sur lapériode 1997-2007 fait ressortir au plan des inter-ventions, les actions les plus reconnues et lesplus appréciées suivantes :

la protection et la valorisation des p atrimoines :renforcement de l'acquisition et de l'améliorationdes connaissances notamment en matière defaune, flore, milieux humides et forestiers, prairiesde fauche, travaux préalables aboutissant à lacréation de la réserve naturelle nationale de

Ristolas Mont Viso, établissement de mesures deprotection du biotope des lacs et sur 3 sitesNatura 2000, élaboration du contrat de rivière duGuil, mise en oeuvre d'un ensemble de mesuresen faveur des paysages, dispositif de soutien aupastoralisme confronté au retour du loup, mise enplace de la marque Parc pour les produits locaux,entretien des sentiers, restauration du patrimoinerural et de l'architecture traditionnelle, acquisitionde la plus vieille maison St Véranaise pour uneprésentation muséographique de l'habitat tradi-tionnel

le développement économique et social :soutien au pastoralisme et à la mise en valeur desespaces agro-pastoraux, mise en place descontrats d'agriculture durable environnementaux,valorisation des produits et savoir faire locauxnotamment par la marque Parc, recherche dediversification de la production végétale, créationd'un fonds pour la réhabilitation de toitures enbardeaux de mélèze, lancement des premierséquipements de chauffage au bois, animation etgestion du programme Leader+, mise en œuvredes nouvelles technologies de l'information et dela communication notamment auprès descommerçants et artisans, mise en œuvre d'unschéma concerté de développement touristique,démarche de labellisation de gîtes, gestion duréseau de sentiers, mise en œuvre deprogrammes transfrontaliers, développement del'offre de services culturels (bibliothèques,cinéparc, muséographies)

l’éducation et l’informa -tion :travail sur les risquesnaturels et l'eau, partenariatavec l'Inspection acadé-mique, exploitation de 4sites muséographiques,

actions de communication, publications,animation du réseau de 7 points d'information enété

l’aménagement de l'esp ace :aide au montage de programmes d'interventionsdans les villages, adoption d'une charte signalé-tique, programme de bibliothèques, programmed'amélioration des sentiers de randonnées, miseen œuvre du contrat de rivière qui a permisd'asseoir le programme d'assainissement encours de réalisation par les communautés decommunes, aménagement d'un réseau de relaisd'information disséminés sur le territoire

l’expériment ation et l’innovation :aménagement d'un réseau de bibliothèques àl'échelle du territoire, l'installation d'équipementsde chauffage au bois dans 2 maisons du Parc, lelancement du projet de réserve mondiale debiosphère transfrontalière, la médiation environ-nementale avec notamment son programmeoriginal d'accompagnement des éleveurs etbergers, l'expérimentation d'une nouvelle signalé-


“une démarche d'informationet d'interrogation directe

du public et des habitantsdu parc”

tique sur 3 communes.

En matière d'animation et d'ingénierie peut êtresouligné le rôle essentiel joué par le Parc pourfaire aboutir le contrat de rivière du Guil (lepremier dans les Hautes Alpes) mettre en oeuvrele contrat territorial de parc Etat Région 2000-2006, développer une méthodologie pragmatiqueet de proximité en matière de médiation environ-nementale, exploiter la marque Parc, permettreaux acteurs du territoire d'accéder auxprogrammes d'initiatives européennes.

L'obtention de ces résultats qui constituent autantd'acquis de tous ordres nedoit cependant pas occulterles difficultés rencontréesau quotidien par le Parcdans l'exercice de sesmissions. En effet, ce parc est composé exclusi-vement de communes rurales de petite taille, nedisposant pas de moyens conséquents. D'où lanécessité pour le Parc de développer uneingénierie territoriale techniquement diversifiéesuffisamment souple pour répondre rapidement àune grande diversité de besoins. Or, d'une part l'absence d'affichage dans la répar-tition des rôles entre communes/parc, commu-nautés de communes/parc laisse percer l'impres-sion d'une cacophonie ou de redoublement decompétences. D'autre part l'inconstance dans le temps desmissions liées notamment à la fragilité des finan-cements, et le cloisonnement de l'organisation deses effectifs donnent l'image d'une " machinerie "un peu lourde, trop lente à réagir ou trop lointaine.Si bien que le Parc n'apparaît plus que l'affaire dequelques élus et techniciens.Par ailleurs, il convient aussi de relever la mise ensommeil à mi parcours du conseil consultatif desQueyrassins et amis du parc ainsi que celle duconseil scientifique privant le comité syndicald'avis éclairés.

Ce bilan dégage, au-delà des acquis plusieurspropositions de correction pour le futur,notamment :

- rapprocher l'Institution Parc de ses habitants- redéfinir le cœur de métier du parc adapté auprojet à conduire ainsi que l'organisationcorrespondante de l'équipe technique, stabi-liser les financements du parc (participationsstatutaires et contrats pluriannuels)- doter le Parc d'un conseil scientifique opéra-tionnel- développer les partenariats notamment avecles organismes institutionnels, socio économi-ques, coopératifs et associatifs- intégrer le paysage en tant qu'atout dedéveloppement économique du parcpoursuivre dans la voie en cours d'explora-tion de création d'une réserve mondiale debiosphère qui donnerait une reconnaissanceinternationale au territoire- mettre en place un plan éco-énergie et

développement des énergies renouvelables- relancer la politique en faveur du tourismedurable

Les données du diagnostic du territoire

Ce diagnostic a été réalisé au cours des années2005-2006 par des Bureaux d'études compétentssélectionnés par appels d'offres en application duCode des marchés publics. Il s'est inscrit dansune démarche poursuivant 3 objectifs de manièreconcomitante : bien sûr la réalisation dudiagnostic pour le territoire prédéterminé par laRégion, mais aussi la conduite d'études prépara-

toires à la création d'uneréserve mondiale debiosphère transfrontalièrereconnue par l'UNESCOautour du Mont Viso, et

enfin une série d'études plus fines pour la défini-tion des documents d'objectifs adaptés aux sitesNatura 2OOO présélectionnés, lesquels couvrentprès des deux tiers du territoire actuel du Parc. Au-delà du recueil et de l'analyse d'un nombreimpressionnant de données, ce travail s'estenrichi d'échanges et entretiens constructifs avecdes personnes ressources actives réunies enateliers pour valider les analyses et dégager despistes nouvelles d'action. Deux réunions publiques de présentation desétudes démographique et socio économiqued'une part et de l'étude socio culturelle d'autre partont été organisées et ont nourri le débat sur lescaractéristiques du territoire.

Le diagnostic socio démographique réalisé parl'INSEE dans le cadre d'une démarche pilote departenariat INSEE/Région Provence Alpes Côted'Azur, souligne une vitalité démographique etéconomique désormais structurée par le tourisme.Depuis que le parc existe, la population des 11communes adhérentes a augmenté globalementd'un tiers avec un solde migratoire plus favorableaux personnes à l'âge de la retraite et moinsfavorable aux jeunes. Près de 2/3 des logementssont en résidence secondaire, 3/4 de l'emploirelève du secteur tertiaire, un taux d'activité élevéquels que soient le sexe et l'âge pour un emploiplutôt précaire (saisonnalité et polyvalence desemplois).

Le diagnostic socio économique réalisé par legroupement de bureaux d'études Ecotone,Etudes actions, Géoscop, fait ressortir quelquesspécificités du territoire d'étude du parc parrapport au territoire avoisinant : un fort enclave-ment du Queyras, 2 entités paysagères leQueyras et le Guillestrois, des paysages naturelsmenacés, une économie du territoire largementdominée par le secteur tertiaire dont notamment letourisme, principalement structuré en très petitesentreprises (96% de moins de 10 salariés)Guillestre comme pôle d'emploi principal, uneactivité agricole agropastorale et forestière endifficulté.


“ rapprocher l ' Ins t i tu t ionParc de ses habi tants”

En terme d'actions, le constat indique un fortinvestissement et de fortes attentes dans ledomaine touristique contribuant au délaissementde l'artisanat, de l'agriculture de l'agro pastora-lisme ou la foresterie considérés comme dessecteurs faiblement créateurs de richesse etd'emploi, voire gênants pour le développementtouristique, des projets nombreux et peuconcertés sur le territoire plus ou moins bienintégrés à l'environnement et au paysage.En terme de prospective, trois axes prioritairessont identifiés : - l'évolution des activités agricoles, agro pasto-rales et forestières, garante de l'identité et de lagestion des paysages dans un contexte fortcontraint (foncier, marché, réglementations) - l'évolution des activités touristiques en fonctiondes potentialités locales, de l'environnementéconomique, de la capacité d'accueil et desmilieux, - enfin l'évolution des autres activités (commerce,artisanat, services, BTP) nécessaires au maintiendes habitants et complémentaires des autresactivités.

Ce diagnostic fait apparaître une bonne complé-mentarité à développer entre le Queyras, zonetransfrontalière présentant une cohérence territo-riale, et " l'aire urbaine " de Guillestre, constitutived'un pôle économique spécifique très lié auQueyras.

Le diagnostic socio culturel met en évidenceune contrée marquée par le poids de l'histoire :passages, échanges et migrations ont eu un fortimpact sur le territoire (façonnant une représenta-tion mêlant le réel à l'imaginaire, puis rompant peuà peu l'isolement géographique du Queyras) surl'organisation et l'évolution de la société aux plansde la culture matérielle (peintures murales,cadrans solaires, travail du bois et du marbre) dela sociabilité du travail (nombreuses coopératives,les Escartons ancêtres des actuelles commu-nautés de communes) de l'économie (développe-ment de l'artisanat local). Il dresse aussi un inventaire du patrimoine mis àjour à cette occasion.Il identifie la dynamique socio culturelle présentesur le territoire. Selon le constat, le développe-ment socio culturel n'est pas une priorité enl'absence de véritable stratégie publique cultu-relle. L'action y est plutôt ponctuelle, localisée, leplus souvent à l'initiative d'organismes associatifsà l'échelle locale qui n'ont pas véritablement deliens entre eux. Le potentiel de développementest fort.

Les études environnement ales ont confirmé larichesse écologique du territoire d'étude enhabitats et paysages spécifiques, espèces " patri-moniales " rares ou endémiques ou emblémati-ques du milieu montagnard alpin. Elles pointentles mesures de protection récemment décidéessur le territoire : 3 sites Natura 2OOO couvrantprès des 2/3 du territoire du parc actuel, la réserve

naturelle nationale de Ristolas-Mont Viso, unarrêté préfectoral de protection du biotope deslacs du vallon de Bouchouse sans oublier lesZones nationales d'intérêt faunistique et floristiqueet autre zones d'intérêt communautaire oiseaux.Le diagnostic identifie comme besoins lanécessité de conserver les milieux ouverts, doncde soutenir l'activité agricole pour conservercertaines espèces, une organisation et unegestion des données performantes et adaptées,un recensement des zones sensibles ou fragilespar rapport à la fréquentation touristique etsportive.

La synthèse territoriale ébauche les contoursd'un projet fédérateur des collectivités du territoiredéfini en tant que parc naturel régional et faisantapparaître sa valeur ajoutée. Elle précise lespriorités et orientations (soutien à l'activitéagropastorale et forestière, choix de la place dutourisme, maintien et développement des activitéset services en faveur des habitants). Elle énonceles principes directeurs pour un projet partagé(privilégier la concertation et la communication,conforter la coopération transfrontalière). Ellepréconise des recommandations pour la mise enœuvre (mise en place d'un SCOT, création d'asso-ciations foncières pastorales, articulation desdocuments d'urbanisme…) et le suivi et l'évalua-tion.


“une v i ta l i té démogra-phique et économiquedésormais s t ructurée

par le tour isme”

Partie 2 - la nouvellecharte 2009 - 2021

2-1 Le choix d'un territoire adapté

Le Parc naturel régional du Queyras a depuis 30ans les mêmes limites, définies lors de la création,en considérant le Queyras historique composé de7 communes - Abriès, Aiguilles, Arvieux, ChâteauVille Vieille, Molines en Queyras, Ristolas et StVéran- auxquelles ont été adjointes la communede Ceillac et la partie attenante non habitée descommunes de Vars, Guillestre et Eygliers. La procédure de renouvellement a été introduitealors qu'était déjà engagéel'étude en vue de la recon-naissance par l'UNESCOd'un projet de réservemondiale de biosphèretransfrontalière autour duMont Viso. La Région Provence Alpes Côte d'Azura donc décidé en première instance, de retenir lemême périmètre pour étudier le nouveau projet decharte excepté les communes situées en rivedroite de la Durance car elles sont situées dans lazone périphérique du Parc national des Ecrins.Les premières investigations ont donc été menéessur 18 communes, celles du parc actuel ainsi quetoutes les communes périphériques attenantessoit Cervières, Villard st Pancrace, La Roche deRame, St Crépin, Mont Dauphin, Risoul, St Paulsur Ubaye. Ce périmètre couvre la totalité dubassin versant du Guil, la rive gauche de laDurance touchant ainsi le Parc national desEcrins à l'Ouest, et déborde sur l'Ubaye. Cet

espace compte près de 10 000 habitants.

Les études notamment socio économiques onttrès vite montré que la cohérence préexistante duparc actuel serait remise en cause par cetteextension très conséquente.L'analyse des principales dynamiques territorialesa permis de dégager un niveau de cohérence debase " le Queyras " homogène au plan socioéconomique, paysager, géographique et histo-rique, auquel peut être associée l'aire urbaine deGuillestre-Eygliers, porte d'entrée du Queyrasavec un repère fort “Mont Dauphin”, présentantd'intéressantes potentialités naturelles, touristi-ques, agropastorales et forestières très complé-mentaires du Queyras notamment pour l'offred'emplois et de services.

Prenant acte de ces éléments, le comité depilotage du 22 juin 2007 avait estimé que lepérimètre d'étude pourrait comprendre les 11communes actuelles du Parc dont Guillestre etEygliers en totalité, plus Mont Dauphin, soit uneentité de 12 communes avec les caractéristiquessuivantes :

- une augmentation du territoire de 4,5% passantà 65300 hectares ;

- la population passant de 2501 à 5409 habitants;

- du point de vue du patrimoine naturel, cettenouvelle configuration, pourrait représenter uneentité écologique formée par les versants italienset français du Mont Viso, plaçant le Parc aucarrefour d'une diversité remarquable dans uncontinuum de préservation de sites naturels entrele Parc national des Ecrins à l'ouest, le parcnaturel régional italien du Val Pô à l'est, et dans levoisinage de 3 autres parcs naturels régionauxitaliens (Val Troncea, Gran Bosco di Salbertand,Orsiera Rocciavrè) et du Parc national du Mercan-tour ;

- au plan culturel et histo-rique, l'ensemble est unlieu de passage,d'échanges et de migra-tions imprégnant le

paysage et la culture locale, avec lequel MontDauphin, site Vauban candidat au classement aupatrimoine mondial de l'humanité, est en synergieindéniable ;

Il convient avant tout de souligner la complémen-tarité qui s'est établie -et qui ne peut que sedévelopper- entre le Queyras et le Guillestrois :

- au niveau économique les débouchés et lespossibilités d'approvisionnement pour le Queyrasque représentent les zones d'activités et les unitésde transformations du Guillestrois (abattoir, froma-geries, commerces, etc …)

- au niveau des communications Guillestre entréedes gorges du Guil avec la RD 902, Eygliers avecla gare ferroviaire de Mont Dauphin/Guillestrereprésentent les passages obligés pour accéderau Queyras. Le Guil qui se déverse dans laDurance au niveau d'Eygliers représente la liaisonrivière,

- au niveau des services, le Guillestrois, outre sescommerces comporte le collège des " HautesVallées ", sa maison de retraite, des servicessociaux utilisés par les Queyrassins

Mais ces constats ne gomment pas le fait que leQueyras conserve ses particularités, sa géogra-phie, son économie, son histoire et son identitépropres. Si bien que des différences subsistententre gens de la montagne (les villages duQueyras sont situés entre 1500 et 2040md’altitude) et ceux de l'aire urbaine de Guillestre(1000 m), ce qui nourrit une résistance affectivetrès forte à l'extension du Parc naturel régional duQueyras.

Un questionnement effectué en mai 2007 a faitapparaître des avis partagés.


un niveau de cohérence debase "le Queyras"

Finalement, réuni le 19 novembre 2007, le Comitéde pilotage de la charte a opté pour présenter unscénario ne portant pas de modification dupérimètre de parc naturel régional du Queyras. Ilest cependant proposé aux communes de MontDauphin et de Saint Crépin d’être communesassociées, à la commune de Guillestre d’êtreporte routière du parc et Eygliers Mont Dauphinporte ferroviaire.Les actions spécifiques à conduire avec les zoneshabitées de Guillestre et Eygliers et avec lescommunes de Mont Dauphin et Saint Crépinseront précisées par conventionnement entre lesparties concernées.

2-2 Les engagement s des signa -taires de la charte

La mise en œuvre de la charte n'est possible quegrâce aux engagements suivants des collectivitésqui l'ont approuvée - Région, Département,Communes, structures intercommunales du terri-toire à fiscalité propre - et de l'Etat qui prononcele classement par décret et qui est signataired'une convention d'application avec le Syndicatmixte de gestion du Parc.

Pour réussir ensemble à relever les défis

Le Parc naturel régional du Queyras est un terri-toire aux richesses patrimoniales remarquablessubissant une profonde mutation susceptibled'entraîner, en cas de choix inappropriés à courtterme, des modifications sensibles de l'écosys-tème et ainsi de remettre en cause les fonde-ments de la qualité de vie surce territoire, au point d'enaffecter le développement etles ressources.Conscients de cette situation,les signataires de la chartedu parc s'engagent à contri-buer, dans toute la mesure dupossible et dans le cadre deleurs compétences, à la mise en œuvre du projetcontenu dans la charte pour les 12 prochainesannées, et à souscrire les 5 engagementscomplémentaires transversaux suivants.

Pour une démarche participative coordonnée

L'institution " Parc naturel régional du Queyras " avocation à initier des projets en s'appuyant sur lesacteurs locaux pour leur réalisation. Il sepositionne en tant que conseiller, fédérateur,catalyseur, accompagnateur des acteurs, concep-teur et innovateur pour garantir la réalisation desobjectifs de la charte et conserver une qualité devie transmissible aux générations futures.Les signataires s'engagent à leur niveau à créer etanimer les lieux d'échanges et de travail propicesà l'expression des acteurs locaux dans le Parc, età encourager toutes les synergies de ces lieux

pour faciliter la mise en cohérence des politiquesterritoriales à l'échelle du Parc.

Pour un territoire de montagne typique etsolidaire

Le parc naturel régional du Queyras est un terri-toire géographiquement cohérent constitué destations villages typiques dispersées dans unécrin de nature drainé par le Guil et porteusesd'identité, dont le Parc tire sa richesse.Les signataires s'engagent à concevoir et réaliserleurs projets conformément aux objectifs de lacharte, en inscrivant leur réflexion à l'échelle dubassin versant du Guil et en transcendant leslimites administratives.

Pour une approche responsable et dynamiquefondée sur une culture de montagne vivante

Les patrimoines humains, naturels, culturels etpaysagers du territoire du parc naturel régional duQueyras sont reconnus et réputés exceptionnels ;ils nourrissent sa notoriété grandissante au fil desannées.Les signataires s'engagent à améliorer encore leniveau de connaissance et de gestion des patri-moines légués pour en assurer la conservation, lavalorisation et la transmission plus dynamiques.

Pour un projet porteur d'avenir , inscrit dans ladurée

Le territoire du parc naturel régional du Queyras,soumis à de fortes pressions de tous ordresrendant difficiles les choix de modes de dévelop-pement ou de soutien aux activités traditionnelles,

requiert des temps d'écoute,d'échanges, de maturationpour trouver de nouvellesidées porteuses d'avenir.Les signataires s'engagent,pour l'avenir du territoire duparc, à prendre en comptesystématiquement l'environ-nement naturel et cultureldans toutes les formes d'acti-

vités humaines, à évaluer la qualité de leursprojets en fonction des conséquences que cesderniers peuvent générer à long terme.

Pour un projet partagé et évalué en continu

Le Parc naturel régional du Queyras est lastructure publique porteuse d'un nouveau projet etd'une nouvelle dynamique sur le territoire du parcdécrit dans la présente charte. Son efficience doitpouvoir être observée et mesurée en continu pourrester en adéquation avec les besoins et attentesdu territoire.Les signataires s'engagent à tout mettre en œuvrepour informer de leurs actions les habitants et lesacteurs de leur ressort territorial et à en mesurerles effets sur le territoire pour un ajustementcontinu.


“La mise en œuvre de lacharte n'est possible quegrâce aux engagementsdes collectivités qui l'ont

approuvée”

C1

2-3 Le choix d'un projet détermi -nant

Il prend appui sur les enseignements tirés del'actuelle charte (bilan) de l'observation fine desgrandes tendances d'évolution du territoire(diagnostic) mais surtout de l'abondance descommentaires des habitants et des acteurs duParc ainsi que leurs propositions mises en débatlors d'ateliers thématiques et d'une journéepublique de construction de la charte balayant lesgrandes problématiques territoriales.

Il résulte aussi du nouvel état d'esprit qui présideà la mise en oeuvre des mesures imaginées afinde faire face aux enjeux nouveaux auxquels leterritoire du Parc est confronté :

- un esprit d'exemplarité et de performanceenvironnement ale

- un esprit d'innovation

- un esprit de solidarité, t ant géographiquequ'entre les générations comme au plansocial, afin de promouvoir le Parc au rang

de lieu de recherche, de formation, d'édu -cation à l'environnement et au territoire, desolidarité et de coopération.

Le projet 2009-2021 se veut déterminant p ar lechoix d'actions volont aristes et concrètes etl'accept ation d'une organisation appropriée àla réalité du milieu mont agnard .Il comprend une série de mesures regroupées paraxe stratégique, qui déclinées sur le terrain grâceau plan de parc révèle cinq lignes de force.

Chaque mesure est décrite ci-après succincte-ment afin d'en préciser le cadrage et les objectifsfixés pour le territoire.Chaque mesure identifie le rôle et les engage-ments de l’Institution Parc en distinguant lesactions les plus importantes (en italique) celles del'actuelle charte qui sont continuées (en gris) etles actions nouvelles. En marge, est repérée lalocalisation de l’action sur le plan de parc (P) ousur les cartes (C).Sont aussi esquissés pour chaque mesure lespartenariats envisagés, ceci afin d'afficher le plusclairement possible les conditions de mise enœuvre des actions.


Le massif duQueyras, terri -toire de mont a-gne des Alpessud occident a-

les d’unegrande noto -

riété, soumis àdes pressionsimport antes,

est pourvu derichesses

patrimonialesspécifiques

remarquables,dont la priseen compte,

aux confluen -ces des inté -rêts, condi -tionne pour

l’avenir une viede qualité

Pour que l’être humain soit au coeurdu projet “parc”

Instaurer une gestion partagée du projet

Créer du lien social et du lien au territoire

Pour un territoire authentique etson environnement exceptionnel à

préserver

Pour une économie de montagneviable s’appuyant sur les valeurs

du patrimoine

Pour un territoire d’excellencequi rayonne

Soutenir l’organisation de la vie sociale

Connaitre, mieux comprendre et interpréter son territoire

Porter et transmettre le patrimoine du territoire, léguer un capi-tal ressource

Maîtriser l’espace et les ressources naturelles

Prendre en compte la gestion de l’environnement dans les poli-tiques publiques

Rechercher le développement d’une économie dynamique sou-tenable

Dynamiser une agriculture viable productrice de diversitésociale, de qualité des milieux et de produits du terroir

Valoriser une ressource forestière durable génératrice de biodi-versité, de pluriactivité et de culture rurale

Requalifier le tourisme en intégrant les valeurs patrimonialesde l’espace et des activités traditionnelles

Expérimenter et innover

Etre un teritoire d’ouverture et de coopération

Communiquer pour promouvoir l’image de qualité du territoire

2-4 les mesures du projet

A - Pour que l’être humain soit aucoeur du projet “Parc”

Au fil de ses 30 années d'existence, le Parcnaturel régional du Queyras s'est enfoncé dansune situation paradoxale : il est de plus en plusperçu d'une part comme un label valorisant,marque évidente d'attachement, et d'autre partcomme une instance de décision déconnectée deses habitants et des réalités du territoireDans la mesure où, un Parc naturel régional,c'est avant tout un rassemblement d'hommes liéspar leur culture, leur histoire et leur patrimoinenature, ce constat " d'un Parc qui s'est éloigné desa population et d'une population qui s'estéloignée du Parc" n'est-il pas le signe révélateurde la désagrégation insidieuse d'une commu-nauté montagnarde locale !

Le Parc naturel régional du Queyras n'a donc defondement que si il existe au travers de seshabitants, et de sens que si il crée une commu-nauté d'intérêts en lien avec son espace pourrelever les défis, une communauté de montagnevivante Un des enjeux majeurs de cette nouvelle charte,est incontestablement que les habitants " soient leParc ", qu'ils le portent.La réussite du projet de vie pour les 12 ans à venirici présenté et notamment l'accomplissement desobjectifs communs résident exclusivement dans lacapacité qu'ont ses acteurs à s'investir dans laréalisation et à travailler ensemble.

Le Parc prend aussi en compte les acteurs nepouvant se mettre autour de la table des négocia-tions et qui sont pourtant porteurs d'enjeux, àsavoir, le vivant biologique et les générationsfutures. Il gère les conflits d'intérêts entre acteurssur son territoire pour organiser la gestion d'unevaste ressource naturelle qui participe à sonidentité. Il évite qu'un éventuel consensus entreacteurs forts puisse amener à la dégradation dubien commun environnemental et culturel. A ceteffet, Il organise et, anime le débat, la négociationpour assurer un avenir pérenne, prometteur etserein au territoire en réunissant en son seintoutes les composantes du territoire : résidents,agriculteurs, artisans, commerçants, hébergeurs,accompagnateurs, associations, collectivités ...

Il s'agit de développer une vaste mission demédiation permettant d'œuvrer dans le sens d'unrééquilibrage social interne au territoire dominépar l'économie touristique, en prenant mieux enconsidération les secteurs intimement liés àl'espace et à la culture, qui, si ils venaient à dispa-raître, lui enlèveraient une grande partie del'authenticité et de l'attractivité. C'est le casnotamment de l'agriculture ou de l'artisanat dubois, secteurs en difficulté de plus en plus consi-dérés comme faisant parti du décor, sans serendre compte du poids qu'ils représentent dansla personnalisation et le façonnage de l'espace et

du fait qu'ils constituent le dernier rempart avant ladévitalisation.

Par ailleurs dans cette société où l'urbanisationprogresse, le territoire du Parc est de plus en plusappelé à une fonction sociale supplémentaire,celle de " Poumon vert ", de ressourcement pourla population des villes. Pour que le brassage deplus en plus intensif ainsi généré soit bénéfiqueau territoire au-delà du simple intérêt financier, leParc choisit l'option de contribuer à une nouvellecommunauté rurale de montagne. Celle-ci seraitfaite d'habitants permanents en lien avec leurterritoire, nourris des échanges avec les résidentssecondaires et ceux de passage porteurs dediversité sociale et de besoins nouveaux trèsdiversifiés ; d'où l'importance de développer unaccueil de qualité en lien au territoire.

Dans ce contexte général de crise, le Parcpropose d'abord de rassembler les énergies pourtrouver les solutions, recréer une dynamique duterritoire basée sur des prises de décision privilé-giant l'intérêt collectif d'une communauté demontagne régénérée. En pratique, le premier axe des missions dunouveau Parc consiste à placer l'homme au cœurdes problématiques du territoire en instaurant unegestion partagée du projet, en créant du lien socialet du lien avec son environnement, en imprégnantla vie locale.

A-1 Inst aurer une gestion p artagée duprojet

Le projet de parc sera d'autant plus efficient qu'ilsera en réponse aux attentes du territoire,compris et approprié par les habitants, exécuté entoute transparence et évalué. Pour atteindre cerésultat chacun doit se sentir acteur du Parc,c'est-à-dire participer activement à son mode defonctionnement, se solidariser des choix parfoisdifficiles à faire au nom de l'intérêt général. D'où lechoix d'instaurer une gestion partagée du projetpour que chacun se sente concerné et exige desresponsables des résultats à la hauteur des défisidentifiés.

A.1.1 Ouvrir les inst ances de proposition à lapopulation et inst aurer le dialogue p articip atif

La population a des difficultés à s'approprier lesobjectifs et les actions du parc naturel régional duQueyras. Le Conseil consultatif des Queyrassinset amis du Parc du Queyras ne fonctionne plusdepuis plusieurs années, ni le Conseil scienti-fique.Pour aller de l'avant, il est nécessaire de réconci-lier les habitants avec leur parc. Ces derniersdoivent être acteurs de leur parc. Ils doivent êtrefiers de vivre dans le parc naturel régional duQueyras. Cela suppose que les conditions soientréunies pour une participation active de leur partaux choix des orientations pour leur territoire ainsiqu'à la vigilance dans la mise en œuvre des choix


constitutifs de la charte.

Objectifs du projetImpliquer les citoyens dans la vie du parc.Informer les habitants et les différentes instancessur l'action du Parc.

Rôle et engagements de l'Institution ParcOrganiser régulièrement des forums, rencontrescitoyennes.Créer un service de recueil des doléances(service Internet dédié, organisation de perma-nences…).Inciter à la création de Comités d'intérêt de Parclocaux regroupant par lieu de vie identifié du terri-toire les personnes intéressées par l'action duParc sur le développement et l'épanouissementde leur cadre de vie.Instaurer un Conseil des jeunes.Reconstituer le Conseil scientifique avec unereprésentation consultative au Comité syndicalMettre en place un Conseil environnemental,économique, culturel et social réunissant desreprésentants de l'ensemble de la société civileavec une représentation consultative au Comitésyndical.Saisir ces instances des questions à traiter parl'Institution Parc pour qu'elles expriment un avisou des recommandations utiles préalables auxchoix stratégiques du Comité syndical.Apporter une assistance au fonctionnement deces différentes instances.

Nature des partenariats envisagésLes partenaires sont des regroupements depersonnes s'engageant à se réunir pour élaborerdes avis partagés ou des recommandations ausein des instances, participer activement à la viedu Parc, exercer une veille permanente sur lerespect de la charte par les acteurs du territoire.

A.1.2 Appliquer des nouvelles formes deprises de décision et d'évaluation / suivi

Ces dernières années le développement des insti-tutions s'est traduit sur le territoire du parc par uneaugmentation du nombre d'acteurs, une évolutionde la répartition des compétences entre eux voireune superposition apparente des institutions aupoint de donner l'impression de " sur administra-tion " du territoire. Ainsi le territoire du parc est administré par11communes, 2 communautés de communes, leDépartement, la Région et l'Etat. (Carte Annexe-Institutions du territoire).Le Parc, auquel toutes ces entités adhèrent, yexerce une mission de cohérence et de coordina-tion des politiques territoriales, qui sera d'autantplus déterminante que le Département est en voied'adopter sa charte de l'environnement et dudéveloppement durable, la Région demande auxparcs naturels de relayer sa politique en faveur dudéveloppement durable, l'Etat demande au parcd'être opérateur sur le terrain pour la gestion des

espaces naturels (réserve nationale, sites Natura2000 notamment).Enfin, le territoire du Parc est entièrement dans lePays du Grand Briançonnais, des Ecrins auQueyras - organisé en association regroupant 4communautés de communes (dont les 2 concer-nées par le Parc) et le Conseil de développementdu bassin de vie correspondant. Le Pays sepositionne depuis peu pour porter un projet dedéveloppement durable qui recouvre le territoiredu parc en totalité.De par son expérience et les missions que luiconfère le Code de l'environnement, le Parc seplace en laboratoire d'idées et d'expérimentationen vue de diffusion des résultats et des bonnespratiques.Cela étant, la clarification du rôle de chacun estnécessaire ainsi qu'est attendue une meilleurecoordination dans l'action et son suivi.

Objectifs du projetMieux administrer le territoire du parc.Clarifier le rôle de chaque Institution pour unemeilleure lisibilité de l'action publique sur le terri-toire.

Rôle et engagements de l'Institution ParcMettre en place, animer et assurer le secrétariatd'une Conférence annuelle des Institutions duterritoire du Parc réunissant les représentants dechacune des institutions pour s'informer mutuelle-ment des projets, mieux orienter et coordonnerleurs efforts sur le territoire, évaluer au niveau duterritoire les actions réalisées.Instaurer, animer et assurer le secrétariat duComité des Directeurs des institutions et struc-tures du territoire pour faciliter l'exécution desprojets, échanger les informations, développerune réflexion commune sur l'évolution du territoireet proposer des améliorations.Construire les partenariats entre le Parc et lesdifférentes Institutions et structures présentes surle territoire pour préciser les rôles et engagementsrespectifs. Etablissement d'un organigrammefonctionnel régulièrement mis à jour.Rassembler les informations utiles pour un bilanannuel partagé du territoire.Créer le centre de ressources commun à toutesles Institutions pour faciliter leurs échanges.Mettre en place une évaluation en continu enrecourant au logiciel d'évaluation EVA développéau niveau national par la Fédération nationale desParcs naturels régionaux en partenariat avec lesparcs, ou à tout autre dispositif équivalent quipourrait être développé au niveau régional parmutualisation des moyens des parcs de la régionProvence Alpes Côte d'Azur.

Nature des partenariats envisagésDes conventions particulières de partenariatétablies dans la 1ere année d'exécution de lanouvelle charte avec l'Etat, la Région, le Départe-ment, le Pays, les Communautés de communes,les communes, les établissements publics decoopération intercommunale, les associations


C2

relais d'action publique précisent les rôles etengagements respectifs sur les thématiquesidentifiées, notamment l'aide et l'assistancetechnique apportées par le Parc.Conventionnement avec la Fédération des parcs,les autres parcs naturels régionaux pour fixer lesmodalités d'évaluation.

A.1.3 Faire du Parc un p artenaire au service duterritoire

Le bilan actuel du Parc a clairement mis enévidence que le Parc en tant qu'Institution étaitéloigné de sa population et que réciproquementcelle-ci n'utilise pas ou peu ses services. Il estdonc nécessaire que l'organisation et l'action duParc soient plus lisibles, et que plus globalementle champ d'investigation de l'institution Parc soitmieux connu.Objectifs du projetApporter la plus value du Parc naturel régionaldans toutes les prises de décision qui requièrentson avis en application de la charte et des textesréglementaires qui le régissent.Assurer à tous les acteurs une informationrégulière traitant du fonctionnement du Parc, faireconnaître les préoccupations et actions spécifi-ques du Parc.

Rôle et engagements de l'Institution ParcApporter une expertise et développer l'assistancetechnique aux maîtres d'ouvrage le plus en amontpossible de l'ébauche de projets pour en faciliterla prise de décision et la réalisation.Elaborer le contrat territorial de Parc avec l'Etat, laRégion et le Département mettant en perspectiveles projets structurants du territoire et permettantde réunir les financements nécessaires à la réali-sation.Développer une stratégie de coopération et decommunication à l'adresse du territoire et parti-ciper activement dans tous les secteurs de vie duterritoire.Organiser le fonctionnement de l'équipe du Parcselon la nouvelle charte du parc, publier l'organi-gramme et ses mises à jour en continu (organi-gramme en annexe).

Nature des partenariats envisagésEtablir et faire respecter une ligne de conduite desacteurs du territoire permettant d'informer, enamont des projets, l'Institution Parc afin qu'elle sepositionne sur les actions et apporte sa valeurajoutée, ou donne son avis.Contractualisation du Parc avec l'Etat la Région etle Département de programmes d'actions plurian-nuels impliquant l'ingénierie du Parc, réalisés parles maîtres d'ouvrage du territoire.Entretenir un échange régulier des porteurs deprojets avec l'équipe du Parc tout au long dudéveloppement des projets.

A.2 Créer du lien social et du lien au terri -toire

Le développement équilibré de ce territoire reposesur la capacité de ses habitants/acteurs à vivre età travailler ensemble.Un territoire en bonne santé est un territoiresolidaire, où la dimension humaine et sociale estvalorisée car constamment prise en compte. Se connaître soi-même, s'épanouir, s'assumer,vivre pleinement sa vie dans un environnementque l'on s'est approprié (passé et présent), ausein d'une communauté et d'un milieu, estessentiel.Les pratiques culturelles sont indispensables pourse situer seul et au sein d'un groupe. Elles fontl'âme et la richesse du territoire, ce qu'il estaujourd'hui et ce qu'il sera demain. Elles lefaçonnent dans le temps, qu'elles soient liées aupatrimoine historique du territoire -savoir-faire(d'artisanat, d'agriculture, de construction, d'amé-nagement) ou savoir-vivre (coutumes, chants,danses, parler, loisirs, pratiques culinaires...)- oubien issues d'autres territoires traduisant alorsune capacité à échanger, à innover. Sur le territoire, elles se manifestent par desmétiers, des loisirs, des évènements (marchés,conférences, débats, spectacles...), elles sontportées par des individus seuls, ou des réseauxou regroupements humains. Pour que ce territoirevive, il a besoin de connexions sociales.

En s'intéressant aux pratiques culturelles sur leterritoire, il s'agit de renforcer les liens sociauxentre ses habitants afin de contribuer au dévelop-pement d'une vie sociale épanouie et riche pourchacun d'entre eux, et d'une vie solidaire etd'échange pour la communauté montagnarde. Ils'agit aussi de faire vivre et mettre en valeur lesidentités individuelles et collectives formant larichesse du territoire.

A.2. 1 Se solidariser du territoire et de sonpatrimoine

Les pressions de la société contemporaine (indivi-dualisme, consommation, déconnexion, artificiali-sation) couplées aux mouvements de populationdu territoire du parc naturel régional du Queyrasintervenus ces dernières années, bousculent lesconditions de vie en montagne déjà réputéesrudes, mettant à mal une tradition de solidarité. Cependant ce territoire possède une grandediversité de savoir faire et sait faire preuve d'undynamisme certain ainsi que d’une capacitéd'innovation importante. Pour favoriser sondéveloppement harmonieux, cette richesse doitêtre stimulée et partagée.Le Parc dispose déjà de moyens avec sa Maisondu Parc et 5 sites muséographiques qu'il met enréseau pour couvrir un éventail déjà riche deprésentation et de compréhension des rapportsde l'homme avec son territoire et son patrimoine(nature et environnement, géologie, habitat tradi-


tionnel, activité agricole, cyclotourisme). Cessites, en gestion directe par le Parc, sont enconstante amélioration : la maison du Soumremise à niveau en 2007 et la maison de la nature" Arche des cimes " de Ristolas dotée d'unenouvelle muséographie en 2007-2008.

Objectifs du projetDévelopper les activités culturelles, sportives etsociales en rapport avec le milieu rural demontagne : l'art de vivre en Queyras.Faire émerger et reconnaître la communauté duparc.Favoriser une dynamique d'échanges ouverts ausein du territoire.Collecter la mémoire culturelle locale (savoir-faired'artisanat, agriculture, construction, aménage-ment, savoir-vivre (coutumes, chants, danses,parler, loisirs, pratiques culinaires...) pour trans-mission et appropriation.Dynamiser les savoir faire locaux.Maintenir et si possible améliorer les servicespublics et la vie locale.

Rôle et engagements de l'Institution ParcInventorier les pratiques culturelles locales,accompagner si nécessaire leur développement.Elaborer un guide " l'art de vivre en Queyras ".Animer la Maison de parc, les bibliothèques multi-médias, et les sites muséographiques pourfavoriser les échanges et l'accès au savoir.Animer au niveau du territoire du parc une plate-forme d'échange et de coordination de l'ensembledes associations du territoire ou y intervenant.Mettre en réseau les professionnels du territoire lecas échéant par le biais de la marque Parc, pourfaciliter les échanges d'information, de savoirfaire, concevoir des ateliers de formation, mieuxutiliser les matériaux locaux...) et favoriser le lienentre les artisans et les écoles de la région (BTSBois, Compagnons du devoir, etc.).Oeuvrer pour le maintien des services deproximité à la population afin de fixer la populationpermanente et préserver la capacité de créationde lien social nécessaire à toute communauté.Participer au travail de collecte de la mémoirepiloté par le Centre de l'oralité alpine.Faire connaître les savoir-faire et favoriser le lienentre le public (locaux, touriste, scolaires) et lesprofessionnels du territoire (organisation derencontres, de visites, journées découverte,d'évènement... communication et promotion par lebiais de la marque Parc).Mettre en place une " école du Parc ", conceptglobalisant toutes les initiatives et propositionsrelative à la présentation et à la compréhensiondes rapports de l'homme avec son territoire et sonpatrimoine.

Nature des partenariats envisagésDes conventions particulières avec des entitésporteuses de projets, notamment les associationsprécisent les sujets et les modalités d'interventionet d'évaluation des actions retenues .

A.2.2 Encourager le développement cultureldans le territoire

Comme le souligne le bilan de l'actuelle charte, leterritoire n'a pas de politique culturelle clairementétablie bien qu'il existe une activité dans ledomaine culturel et une offre très diversifiées.Cette situation doit évoluer pour rendre pluscohérente cette offre et permettre l'épanouisse-ment de la population éloignée de tout pôleculturel important. Le Parc mise sur le renforce-ment des liens entre l'homme et l'environnementde montagne pour faire émerger un nouveau voletculturel plus riche en terme d'échanges, donc decohésion sociale et générateur d'activités dont devaleur ajoutée économique.

Objectifs du projetDisposer d'une stratégie pour le développementculturel et socioculturel.Valoriser l'expression des cultures et la mémoirecollective, facteur de constitution d'une identitépartagée et de lien social. Réunir les conditions favorables pour la créationd'un Centre culturel, salle de spectacles (arts de lascène, danses, cinéma…).Privilégier et valoriser l'accès à l'écrit et auxnouvelles technologies tout en évitant les situa-tions d'exclusion économique, sociale et culturelleque pourrait faire apparaître l'absense de leurmaîtrise.

Rôle et engagements de l'Institution ParcFavoriser les démarches de soutien aux pratiquesculturelles et leur dynamisme en assurant uneréelle rigueur artistique, en favorisant la formationdes formateurs, les rencontres entre jeunesamateurs et artistes professionnels, les liens entrestructures socio-culturelles et professionnels de laculture et en mettant en place une très ambitieusepolitique de promotion de cette offre sur le terri-toire.Recenser les différents acteurs de la culture sur leterritoire du massif du Queyras et identifier leurrôle et leurs actions.Dynamiser l'offre culturelle directe du Parc naturelrégional du Queyras au travers de ses différentséquipements muséographiques et d'information ;Maison de la nature, Musée du Soum, Espacegéologique, Moulin d'Arvieux, points d'accueil,réseau de bibliothèques multimédia et bibliothè-ques communales d'Abriès, Aiguilles, Arvieux,Molines et de Saint Véran.Valoriser le site de la Mine de cuivre de SaintVéran.Stimuler les porteurs de projets dans les diffé-rentes disciplines : le conte et le patrimoine oral,les arts de la scène, les danses et musiques tradi-tionnelles, la vie musicale, la vie Cinématogra-phique actuelle et historique.Faire des bibliothèques des lieux de vie culturelle,pour le confort de la population locale commepour l'accueil des visiteurs.

Nature des partenariats envisagés


Conventionnement du Parc avec les associationsporteuses de projets culturels pour ancrerdurablement leur activité sur le territoire et lessoutenir dans leur recherche de financements,avec les communes, les communautés decommunes pour faciliter le déroulement desprojets culturels.

A.3 Soutenir l'organisation de la vie locale

Le territoire du Parc naturel régional du Queyrasest une zone de montagne située dans les Alpesdu Sud, le long de la frontière italienne, au nord-est de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.Il est inséré dans le territoire italien avec lequel ilne communique que par la route d'altitude du colAgnel (2744 mètres) en été et des cheminsmuletiers franchissant des cols élevés. Il n'estrelié en permanence aux autres zones du terri-toire que par une seule route suspendue audessus de l'étroite ouverture des gorges du Guil.Son isolement géographique, son accès protégépar les gorges du Guil, ses espaces naturelssauvages et ses villages pittoresques ont, de toustemps, séduit les amateurs de nature et d'authen-ticité.Cet attrait génère des flux de population trèsvariables selon les saisons, qui se déplacent, ontbesoin de moyens de transports collectifs, delogements adaptés soit pour y résider de manièrepermanente, saisonnière ou pour de courtsséjours.

A.3.1 Faciliter la mobilité

Le territoire du Parc naturel régional du Queyras afait preuve d'initiative en mettant en œuvre unsystème de portage " sherpa " de vallée en valléeen été à l'attention des randonneurs, l'instaurationde navettes gratuites entre les villages en saisontouristique. Des liaisons navettes autocar et taxisentre la gare de Mont Dauphin et les stationsvillage, pour le ramassage scolaire ont étédéveloppées avec le concours des collectivités. Le Parc soutient ces initiatives et encourage toutdéveloppement allant dans le sens d'une amélio-ration de la qualité de service et de la qualité devie sur le territoire, d'une facilitation de l'accès auQueyras depuis la route nationale Gap- Briançonou la gare de Mont Dauphin, et d'une plus grandemobilité des populations pour les besoins detravail notamment. D'où l'intérêt d'une politique demobilité, d'accessibilité notamment pour lespersonnes à mobilité réduite, d'accueil desnouveaux arrivants permanents, saisonniers ousimplement de passage.

Objectifs du projetAméliorer la mobilité des personnes sur le terri-toire, permettre dans une logique de solidarité àl'ensemble de nos populations de se déplacer.Limiter les nuisances induites par le trafic automo-bile, créer un point de livraison de biocarburant

Prendre en compte les spécificités du handicapdans l'accueil, les activités et l'accès à lamontagne du public à mobilité réduite.

Rôle et engagements de l'Institution ParcFaire connaître les moyens de se déplacer enpolluant moins.Soutenir une bourse des déplacements.Collaborer avec les collectivités et établissementsayant compétence en matière d'organisation destransports publics pour élargir l'irrigation du massifpar les transports collectifs, améliorer les possibi-lités de connexion intermodale, expérimenterl'usage de véhicules propres avec les collectivités,les professionnels des transports et du tourisme.Participer au programme départemental pourencourager l'accueil du public à mobilité réduite. Mutualiser les volontés pour être force de propo-sition dans l'accueil des publics à mobilité réduite.Valoriser la porte d’entrée routière de Guillestre etla porte ferroviaire d’Eygliers Mont Dauphin.

Nature des partenariats envisagésConventionnement avec les collectivités et lesprofessionnels en charge des transports, lesprofessionnels du tourisme pour apporter uneaide à la réflexion et à l'étude de solutions, faciliterle montage technique et financier des dossiers definancement.

A.3.2 Améliorer l'accès aux logement s

L'activité économique du territoire est dominéepar le tourisme dont la caractéristique est d'êtrefortement saisonnalisée, ce qui entraîne desvariations importantes de population et nécessited'accueillir du personnel saisonnier. D'autre part leprojet de nouvelle charte met l'accent sur l'accueilde nouvelles activités qui amèneront sans doutede nouveaux arrivants permanents. Il convient depouvoir accueillir ces personnes, dans un climatpeu favorable d'une offre réduite pas toujoursadaptée et dans un contexte de prix dissuasif del'immobilier, ce qui fait peser le risque d'échec dela politique de dynamisation de l'économie duterritoire de Parc.

Objectifs du projetPouvoir accueillir des nouveaux arrivants.Apporter un soutien aux personnes candidates àl'installation permanente ou saisonnière dans leParc. Réfléchir aux outils innovants facilitant l'ins-tallation.Rééquilibrer le marché du logement pour lesoustraire aux effets pervers de l'offre touristiquespéculative.Améliorer la capacité d'accueil des saisonniers .

Rôle et engagements de l'Institution ParcApporter une aide aux communes pour mieuxconnaître la demande et les besoins en logementsAppuyer les communes qui souhaitent accueillirde nouveaux arrivants, dans les procédures depréemption de terrains notamment pour réaliser


des logements sociaux, dans le recours desconstructions d'excellente qualité environnemen-tale, dans le montage des projets et de recherchede financementAnimer une réflexion sur le logement avec tousles partenaires acteurs du territoire, associations,socioprofessionnels, administrations…organisa-tion d'une table ronde annuelleProposer des formations aux acteurs du territoirepour améliorer l'accueil de nouveaux arrivants.Faciliter le transfert d'expériences permettant deconnaître comment des territoires comparablesont tenté de répondre à cette problématique.

Nature des partenariats envisagés Conventionnement avec les communes et autreslogeurs pour faciliter les réalisations.

B - Pour un territoire authentique etson environnement exceptionnel àpréserver

Rassemblé et organisé selon le premier axe, lecollectif se solidarise de son environnement pourmieux affronter l'avenir. Le territoire sur lequel le Parc naturel régional duQueyras se développe, a forgé son image de terri-toire exceptionnel et attractif en mettant en avantsa spécificité, à la fois celle d'un territoire construitpar ses habitants, principalement éleveurs etartisans, pour répondre à leurs seuls besoins decommunauté rurale de montagne, et celle d'unespace qui au gré de l'évolution de la vie, aconcentré un cortège d'espèces animales etvégétales incomparable.Cette authenticité et cette richesse naturelle sontaujourd'hui menacées. Du fait de l'évolution de la société, les activitéstraditionnelles agricoles et artisanales se sontaffaiblies en même temps que le tourisme a prisson essor. D'une économie organisée autour desréalités de la montagne et centrée sur ses propresbesoins, on glisse vers une économie ouverte surdes demandes extérieures, dont la prise encompte faite jusqu'à présent, conduit à ne plusavoir le même regard, la même appréciation surles valeurs locales qui ont fait la notoriété du pays. Pour corriger ce processus lent de banalisation, ilest nécessaire de retrouver la capacité d'effectuerdes choix guidés par le besoin de développementdurable prenant appui sur les réalités locales etdonc les atouts propres au territoire du parc.Etre un territoire remarquable, au carrefour desdifférents regards, dont la typicité de la faune, dela flore, de la culture, de l'habitat et des paysagesconfère une valeur ajoutée à chacun de sesacteurs pour autant qu'ils se l'approprient. C'estune manière de se rendre plus fort, de reconsti-tuer une certaine force collective en adéquationavec les aspirations du pays, et retrouver ainsiune certaine originalité, une forme d'authenticité.Le diagnostic pointe comme tendances d'évolu-tion de ces dernières années, la progression del'urbanisme, l'abandon de terres agricoles commeles prairies de fauche, le développement excessifde la transhumance ovine, l'extrême concentra-tion de flux touristiques et l'émergence denouvelles pratiques de loisirs mal maîtrisés. Lesdégradations qu'elles engendrent pourraients'avérer irréversibles. Elles constituent dès àprésent les plus sérieuses menaces pour l'avenir. D'où l'ambition du Parc à identifier et promouvoirde nouveaux modes de développement, degestion de l'espace et d'exploitation desressources plus adaptés à son territoire, baséssur la reconnaissance de son patrimoine naturelspécifique, sa préservation, sa mise en valeur etsa transmission aux générations futures.C'est la mission majeure qu'il se donne : préserverun territoire authentique et son environnementexceptionnel.Ainsi pour bien agir, il se propose de mieux


connaître, comprendre et interpréter le territoire,d'en porter et d'en transmettre le patrimoinenotamment par une politique ambitieuse d'éduca-tion à l'environnement et au territoire, de mieux enutiliser l'espace et les ressources par une prise encompte très volontariste de l'environnement.Cette mission est d'autant plus importante que ceterritoire est constellé d'espaces reconnus etclassés, notamment la réserve naturelle nationalede Ristolas Mont Viso, les zones Natura 2000, leszones de protection spéciales, etc. La gestion deces espaces, qui requièrent des efforts particuliersd'intervention et d'animation du Parc, opérateurrégulièrement désigné, est un atout supplémen-taire pour conduire une politique patrimoniale pluscohérente et harmonieuse sur l'ensemble du terri-toire et en rehausser la valeur et la qualité.

B.1 Prendre en compte la gestion del'environnement dans les politiquespubliques

Le territoire du Parc naturel régional du Queyrasabrite un patrimoine naturel remarquable particu-lièrement riche et varié. De par sa situationenclavée et sa position originale dans l'arc alpin,l'endémisme y est très important. Les pratiquesagro sylvo pastorales raisonnées ont permis lasauvegarde et la conservation des milieux les plusoriginaux et le maintien d'une mosaïque demilieux naturels garants de la diversité biologique.Aujourd'hui, les pratiques changeantes coupléesà l'accroissement du tourisme, mettent en péril cepatrimoine naturel et paysager qui fait toute lanotoriété et la force du Queyras. Il convient d'inté-grer dans l'ensemble des outils décisionnels lapréoccupation de la gestion de la ressource et dela conservation durable de ce patrimoine.Le territoire de parc dispose déjà de nombreuxespaces soumis à une réglementation : uneréserve naturelle nationale dans le Haut Guil(Ristolas Mont Viso), 3 sites Natura 2000, unezone de protection de biotope des lacs demontagne du Haut Guil, une zone de protectionspéciale oiseaux. Le Parc a conduit à la demandede l'Etat tous les travaux d'études préalables àl'élaboration de documents d'objectifs Natura2000 et remplit les fonctions d'opérateur au fur età mesure qu'il est désigné.Il existe aussi des réserves communales dechasse dans chaque village. Ces dispositions prises, le territoire et ses acteursdoivent être conscients de la responsabilité quileur incombe pour intégrer dans leur démarcheles préoccupations environnementales comme unoutil de développement et d'aménagement duterritoire.C'est une mission essentielle du Parc qui en faitune priorité de la nouvelle charte

Objectifs du projetFaire de la gestion de l'environnement un outilperformant de développement et d'aménagement

du territoire.Assurer une gestion exemplaire des sites faisantl'objet de classement.

Rôle et engagements de l'Institution Parc Se doter d'outils performants en matière deconnaissance environnementale et avoir lacapacité d'évaluer l'impact des activités sur lesmilieux et les espèces et d’en assurer un suivirégulier.Atteindre un niveau de connaissance et de suivisatisfaisant du territoire.Inciter et associer les forces vives du territoire àparticiper à ses recherches. Identifier des sites d'intérêt environnemental et yhiérarchiser les enjeux.Mettre en place une base de données quantitativeet qualitative.Assurer une prospective environnementale.

Etre un acteur incontournable des politiquespubliques en matière d'environnement et dedéveloppement localFavoriser une prise de conscience, la conciliationdes différents usages et la gestion concertée.Développer la médiation environnementale favori-sant un regard croiséEtablir des partenariats durables pour compléterrégulièrement les connaissances et suivre l'évolu-tion du territoire et de ses pratiques.Associer spécifiquement les élus et décideurs afinde les sensibiliser, en amont et au plus tôt, desproblématiques et enjeux existants.Organiser des échanges, tables rondes et débatsthématiques entre acteurs.

Assurer une gestion intégrée de l'environnementUtiliser les outils de gestion de l'environnement:gérer la réserve naturelle nationale, appliquerl'arrêté de protection de biotope, aider lescommunes à la mise en place de réserves biolo-giques forestières comme celle du Bois d'Assansur Guillestre et Ceillac, animer les programmesNatura 2000, etc.Etudier un plan de restauration et d'entretien descours d'eau, des canaux, et le faire appliquer,gérer les aménagements de rivière.Soutenir les démarches d'amélioration la qualitéde l'eau (Guil, zones humides…) et œuvrer pourla conciliation des différents usages de l'eau.Diagnostiquer et évaluer l'impact des pratiquessur le milieu naturel.Veiller à l'impact des activités sur la gestionquantitative de la ressource en eau, et notammentconcernant la production de neige artificielle.Encourager les bonnes pratiques par un accom-pagnement systématique des acteurs. Lespromouvoir comme véritable guide de référence.Soutenir les activités agricoles et forestières enfaveur de la biodiversité.Gérer les alpages en établissant des bilans biodi-versité.Œuvrer pour la réhabilitation des zonesdégradées.Favoriser l'utilisation des ressources locales.


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Entretenir le réseau de sentiers de granderandonnée et les sentiers thématiques d'intérêtenvironnemental convenus avec les communes.Mettre en oeuvre une politique de prévention desrisques naturels par un accompanement descommunes dans la réalisation de leur plan deprévention des risques naturels et de leur pland’alerte en cas d’aléas.

Nature des partenariats envisagésLe Parc s'appuie sur les possibilités offertes par lacontractualisation avec l'Etat et ses Servicesdéconcentrés (DIREN, DDAF, DRAC pour laprogrammation et la gestion des espaces régle-mentés) l’Agence de l'eau Rhône MéditerranéeCorse (gestion de l’eau), la Région (gestion desespaces naturels, des ressources naturelles etprévention des risques) le Département (entretiende la rivière, sentiers) les communes et commu-nautés de communes pour apporter une assis-tance technique et aider à la recherche de finan-cement de leurs projets.Il établit avec les communes un partenariat spéci-fique pour l'entretien du réseau de sentiers dont lamaîtrise d'ouvrage lui a été confiée.Il établit également un conventionnement avec lemilieu associatif qui joue ici un rôle majeur commeacteur de l'environnement, Il en est de même avec les autres Parcs naturelsrégionaux de Provence-Alpes-Côte d'Azur, leParc national des Ecrins, pour la mutualisation oul'échange de bonnes pratiquesEnfin le Conseil scientifique du Parc naturelrégional du Queyras est sollicité pour orienter letravail de l'équipe technique du parc.

B.2 Connaître, mieux comprendre et inter -préter son territoire

La recherche scientifique a la particularité dedévoiler l'ampleur de notre ignorance ; on saitqu'on ne sait pas. La méconnaissance, l'incerti-tude doit être vue, non pas comme une sourcepotentielle de conflit à caractère négatif, maisplutôt comme le catalyseur d'une nouvelle gouver-nance. Cette quête de la connaissance, de la compré-hension entre les acteurs et leur territoire apparaîtcomme un axe majeur pour un parc naturelrégional, dans l'exercice de ses missions. Le parc naturel régional du Queyras ainsi que sespartenaires institutionnels génèrent, traitent,diffusent une grande quantité d'informations.Depuis trois décennies, le Parc collecte de ladonnée en tout genre. Au regard de la donnéeutilisable, il apparaît fondamental d'améliorer lesprocessus qui font que la donnée est collectée enfonction d'un besoin préalablement déterminé,accessible et utilisable, qu'elle traduise et surlignela valeur patrimoniale et les enjeux du territoire.Pour ce faire, le Parc initie une meilleure gestionde l'information par la mise en place d'une archi-tecture de données cohérente, la maîtrise desméthodes et des outils de traitement, la mise en

œuvre d'une approche organisationnelle dansl'esprit de générer de nouvelle connaissance, cecitout en respectant l'autonomie et le droit depropriété intellectuelle de chacun. Un observatoire territorial d'études et de recher-ches au sein du parc permet de connaître,comprendre, appréhender le caractère du terri-toire, évaluer les impacts des actions menées,répondre à la demande sociale afin de concourir àune meilleure gouvernance territoriale pour ledéveloppement durable du territoire.

B.2.1 Collecter les données du territoire

Au regard des 30 années écoulées, le Parc n'apas encore une base de données opérationnelleordonnée mutualisant l'ensemble des donnéescollectées sur le territoire. La réalisation de celle-ci permettra une aide à la connaissance et à laprise de décision pour une meilleure gestion duterritoire, en réalisant une économie de moyens.

Objectifs du projetAssurer le développement de protocoles d'acqui-sition : inventaires, suivis scientifiques par la miseen place et l'animation de groupes de travail pluri-disciplinaires.Améliorer la production de la chaîne de l'informa-tion : développer les outils d'acquisition dedonnées de terrain (cartographie embarquée,GPS)Archiver et renseigner la donnée collectée(métadonnées).Mutualiser la donnée de référence du territoire.Développer un réseau “d’observateurs Parc”.Développer des savoir faire dans le traitement dela donnée (statistiques, …).

Rôle et engagements de l'Institution ParcPoursuivre les inventaires et suivis scientifiques(patrimoine bâti, culturel, scientifique, sociolo-gique).Animer un observatoire territorial d'étude et derecherche sur le territoire.Dans le cadre d'études coordonnées, mettre àdisposition des acteurs locaux son savoir-faire etses données thématiques.Se donner les moyens d'acquérir les donnéestechniques correspondant à une problématiqueprécise (couverture satellite, photogrammétrieetc.).Développer une infrastructure de données, enutilisant les technologies de l'information et de lacommunication, pour la mutualisation desdonnées : extra- intra- internet et catalogue demétadonnées.Favoriser l'usage des données en mettant enplace des actions de formations ouvertes auxacteurs du territoire.Co-animer avec le service géomatique des inter-communalités une plate forme d'échange dedonnées géographiques et de ses pratiques. Participer aux réseaux de l'information géogra-phique (plate forme du comité régional de l'infor-


mation géographique, système d'informationgéographique transfrontalier).

Nature des partenariats envisagésLe Parc conventionne avec les communes et lesintercommunalités pour le fonctionnement de laplateforme d'échange de données de référence(cadastre, occupation du sol, document d'urba-nisme, document de prévention des risques, suiviqualité eau des Hautes Alpes) selon les règlesadoptées préalablement ; avec les établissementspublics de l'Etat (ONCFS, Fédération de chasse,ONEMA, ONF, CNRS, etc.) dans le cadred'études coordonnées avec coproduction desdonnées pour créer une bibliothèque des étudesréalisées sur le territoire.

B.2.2 Comprendre les enjeux du territoire

La grande biodiversité du territoire est connue etreconnue par la plupart des experts mais elle n'estpas suffisamment vulgarisée. Il est donc importantde permettre une lecture accessible afin d'appré-hender, gérer et protéger au mieux cette richesse.L'expérience d'un campus de jeunes sur le thèmede la prévention des risques à Ceillac en 2006 adémontré l'intérêt de la méthode.

Objectifs du projetEclairer les choix des décideurs notamment par lerecueil des avis du Conseil scientifique.Initier l'analyse pluridisciplinaire des données afinde révéler des enjeux objectifs du territoire.Effectuer des diagnostics locaux en les inscrivantdans des problématiques plus globales (évolutiondu climat, charte paysagère régionale…).

Rôle et engagements de l'Institution ParcDévelopper des partenariats avec les centres derecherches et les universités dans le cadred'accompagnement à la recherche et de projetstutorés.Animer un observatoire territorial d'étude et derecherche, pour la connaissance (inventaire,fonctionnalité), le suivi, l'aide à la décision et l'éva-luation.Soutenir la mise en œuvre de campus/chantiersafin de favoriser la réflexion/action.Veiller à ce que les diagnostics locaux soient faitsur une échelle pertinente et en cohérence(méthodologie, objectifs, …) avec ceux d'échellesplus globales (département, région, arc alpin,espace méditerranéen…).Emettre l'avis et les recommandations sur lesprojets d'aménagement du territoire, de gestion etde prévention du risque naturel, d'élaboration desdocuments d'urbanismes en recherchant uneimplication le plus en amont possible de l'ébauchede projets. Créer et gérer un centre de ressources et dedocumentation.Faire appliquer et évaluer régulièrement le plande parc.Animer la médiation environnementale.

Nature des partenariats envisagésLe parc conventionne avec des organismes scien-tifiques pour soutenir la recherche scientifique ausein du parc, avec les communes pour les aider àconcevoir les projets d'aménagement dans lerespect de la charte

B.2.3 Valoriser le p atrimoine

Le patrimoine du territoire du Parc du Queyras estmal connu du grand public et notamment desjeunes. Afin que ce patrimoine soit respecté etprotégé au mieux, il convient de sensibiliserl'ensemble des acteurs du territoire.

Objectifs du projetAméliorer la fonctionnalité des sites d'interpréta-tion du territoire existants (sites muséographi-ques, sentiers thématiques, tables d'orientation).Organiser de manière concertée l'interprétationdes patrimoines, ne créer de nouveaux sites quesi le besoin est relevé dans le plan d'interprétationPorter à connaissances les données et les enjeuxdu patrimoine, le plan de parc.Analyser les ressources locales et repérer ladiversité des éléments du patrimoine culturel ettouristique, permettant la mise en place de projetsde développement territorial. Connaître les principes de fonctionnement et lesdifférents outils et technologies de communicationet d'information, afin de pouvoir les intégrer lorsde la mise en place des projets.

Rôle et engagements de l'Institution ParcContribuer à la publications d'annales scientifi-ques, porter à connaissance les objectifs, l'actua-lité, les outils et les méthodes de la recherche surle territoire.Diffuser et expliquer le plan de parc.Garantir la cohérence de l'interprétation del'ensemble du territoire dans un plan d'interpréta-tionRéhabiliter les sites existants d’interprétation,utiliser les points d'information du parc pertinentscomme lieux de sensibilisation aux enjeux patri-moniaux.Animer un outil cartographique en ligne permet-tant l'évaluation des actions du Parc et desacteurs locaux.Aider à l'organisation des journées du patrimoineet à toutes actions de valorisation du patrimoine.Inventorier et valoriser les sites archéologiques etpaléonthologiques majeurs.

Nature des partenariats envisagésÊtre relais de la médiation environnementale.Les communes et intercommunalités participentau recensement des aménagements d'interpréta-tion existants, s'impliquent dans le groupe deréflexion et travaillent en amont avec le parc pourcréer de nouveaux outils.Les communes appliquent et communiquentauprès de leurs habitants les recommandations


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de leur plan paysager communal.

B.3 Porter et transmettre le p atrimoine duterritoire, léguer un capit al ressource

L'ampleur des enjeux de conservation face à ladiversité des menaces sur les espèces et lesmilieux à forte valeur patrimoniale imposent unestratégie de protection et de gestion si l'on veutpouvoir transmettre dans de bonnes conditionsaux générations futures le capital ressource donton a hérité et dont on a la charge.Au-delà du devoir de mémoire, l'action quoti-dienne appelle à la vigilance et aux efforts sanscesse répétés pour que les pressions de tousordres exercées sur l'environnement aient unimpact le plus réduit possible. Il est important depouvoir évaluer cette action quotidienne a prioripour s'assurer qu'elle peut concourir à améliorerle capital ressource, et avec du recul dans letemps pour vérifier le résultat.C'est particulièrement indiqué pour le paysage,ressource essentielle du territoire du Queyrasdont l'évolution est un indicateur objectif de l'évo-lution du territoire. L'action du Parc pour préserver l'harmonie desentités paysagères est fondamentale pour l'avenirdu massif et la conservation de son identité.Elle passe par l'identification d'espaces à trèsforte valeur patrimoniale (zones de sensibilitésbiologiques et sites d'intérêts écologiquesmajeurs) et par l'identification des principauxenjeux en matière d'amélioration de la connais-sance, de suivis et de préservation du patrimoinenaturel.

B.3.1 Préserver l'harmonie des entités p aysa-gères

Le territoire du massif du Queyras, est présentécomme ayant deux grandes entités paysagères,le Queyras dans lequel on distingue plusieurssous ensembles (Haut Guil, vallées des Aigues,vallée de l'Izoard, gorges du Guil, plateau deCeillac) et le Guillestrois avec un sous ensemblenotable le Val d'Escreins.Le parc a ces dernières années multiplié les initia-tives en faveur du paysage : réalisation d'un atlasdu paysage, étude d'occupation du sol etévolution des paysages au cours des 50 dernièresannées, expérimentation de plans communaux depaysage, accompagnement des communesréalisant des travaux d'aménagement de village,de restauration du patrimoine existant et voulantprotéger la valeur paysagère des villages (réalisa-tion de guides " Planter et aménager en Queyras" et " Construire et Restaurer en Queyras "),élaboration d'une charte signalétique dont la miseen application a été testée, exercice d'une veilleenvironnementale pour identifier et corriger desatteintes au paysage. Cette démarche lui a valu une distinction en 2007dans le cadre du “prix méditerranéen du

paysage”.

Par ailleurs le territoire possède de par sa genèseet son histoire, une organisation des villages parti-culière et propre à chaque commune. Il est doncimportant de maintenir cette spécificité par unepolitique d'urbanisme exemplaire appropriée.

Objectifs du projetCompléter et poursuivre la politique paysagère :établir une charte paysagère.Mettre à jour le diagnostic paysager du territoire.Révéler la richesse culturelle des paysages.Veiller à ce que les PLU intègrent les enjeuxpaysagers, environnementaux et énergétiques.Mettre en pratique les plans communaux depaysage.Conserver un patrimoine bâti de qualité.

Rôle et engagements de l'Institution ParcElaborer la charte paysagère pour le territoire.Coordonner et animer la mise en œuvre des outilset méthodes utilisées pour les bonnes pratiquespaysagères.Accompagner les porteurs de projets.Sensibiliser les habitants et les décideurs à laprise en compte systématique du paysage dansleur décision de construire, rénover, aménagerdes constructions ou des espaces, en cohérenceavec la charte pour la qualité environnementaledes opérations de construction et de réhabilitationen région méditerranéennes adoptée par laRégion Provence Alpes Côte d'Azur.Diffuser les bonnes pratiques paysagères. Concevoir un plan de restauration du patrimoinebâti dans le cadre d'une démarche concertée parcommune.

Nature des partenariats envisagésConventionnement avec les Communes, commu-nautés de communes, Département, Région, Etat,CAUE, professionnels de l'architecture et despaysages, habitants, associations impliquéesdans la restauration du patrimoine…

B.3.2 Accomplir le devoir de mémoire

Le territoire que nous connaissons aujourd'huiavec ses lignes de force, son armature géopoli-tique et culturelle est la résultante d'une longuehistoire et de représentations. Il y a d'une partl'histoire écrite et savante et d'autre part lamémoire populaire qui choisit dans l'histoire écritesa matière première et élabore des représenta-tions.C'est un lieu de passages, d'échanges et demigrations. Les pratiques et usages se sontdéveloppés pour s'adapter au mieux aux condi-tions de vie en montagne (bâti, pratiquesagricoles, pastoralisme, artisanat local, colpor-tage, pratiques éducatives, …).L'évolution considérable des nouvelles technolo-gies et des médias, les ruptures dans la transmis-sion de savoirs, dues aux migrations de popula-


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tions et à la disparition des anciens, tendent àdiminuer le capital de mémoire et par conséquentréduire le testament patrimonial.

Objectifs du projetMettre en place une politique de collecte de lamémoire sur le territoire du Parc en cohérenceavec le projet du Département de " Maison del'oralité ".Les savoir-faire agricoles doivent pouvoir êtretransmis (techniques pastorales, entretien desprairies de fauche et de canaux, ethnobota-nique…).

Rôle et engagements de l'Institution ParcFaciliter sur le territoire la mise en place d'unréseau de collecteurs de la mémoire, les former,les accompagner dans leur mission.Identifier les savoir-faire spécifiques du territoireet organiser une veille.Constituer un Centre de Ressources accessibleau public.Valoriser le travail de collecte de la mémoire.

Nature des partenariats envisagésFaire fonctionner le réseau de collecteurs de lamémoire avec le Département, Communautés decommunes, communes, associations à vocationculturelle, écoles primaires et secondaires,habitants, musées, gestionnaires d'archivespubliques, chercheurs, ethnologues ...

B.3.3 Sensibiliser et éduquer à l'environne -ment et au territoire

La compréhension du fonctionnement desécosystèmes et les interrelations des hommesavec le milieu est le premier pas vers la préserva-tion du cadre de vie et des ressources pour lesgénérations futures.Faire aimer pour donner envie de respecter etd'agir autrement.L'éducation à l'environnement est une missionfondamentale et prioritaire du parc naturelrégional qu'il a relancée en 2006 en prenant appuisur une commission pédagogique pluridiscipli-naire désormais bien organisée.Le Parc est aussi signataire de la charte proposéepar la Région Provence- Alpes-Côte d'Azurrelative à l'éducation à l'environnement et audéveloppement durable.

Objectifs du projetFavoriser les rencontres entre les acteurs autourdes patrimoines : informer, sensibiliser et formerles acteurs du territoire aux enjeux et à lamédiation environnementale.Constituer et animer un réseau d'acteurs "éducation à l'environnement et au territoire " pourfaciliter et fertiliser les échanges d'expériences.Favoriser la circulation des outils pédagogiques(mallette éducative, manuels, …).Soutenir les initiatives des jeunes en dehors dutemps scolaire.

Inscrire les préoccupations et les actions environ-nementales dans les comportements et lesprogrammes d'actions.Développer la connaissance et l'éducation àl'environnement dans une perspective d'évolutiondurable en prenant appui sur les milieux associa-tifs, professionnels et scolaires.

Rôle et engagements de l'Institution ParcPorter une politique ambitieuse d’éducation àl’environnement et au territoire.Communiquer sur les enjeux territoriaux :formation en direction des acteurs du tourisme, del’agriculture et de la forêt, des élus et des écoles.Donner les moyens aux agents du parc d'assurerune fonction de médiateur local.Favoriser la " rencontre " entre les personnesressources du territoire (agents du parc,chercheurs, collaborateurs) et les habitants :sorties de découverte, ateliers pratiques (sciencesnaturelles, patrimoine bâti, …) au travers desespaces d'éducation du territoire (terrain, musées,salles de travaux pratiques de la maison de lanature, bibliothèques.Animer un groupe de travail initiant la stratégie dela mission d'éduction à l'environnement (typecommission pédagogique).Animer le réseau des acteurs de l'éducation àl'environnement du territoire.Accompagner et encourager les initiatives indivi-duelles et collectives (porteuses de projet) quis'inscrivent dans les valeurs du parc.Accompagner les prestataires pédagogiques(enseignants, centres de vacances, intervenants,etc.) pour l'appropriation du territoire (atelierspédagogiques, formations, …).

Nature des partenariats envisagésConventionnement avec le rectorat d’Aix-Marseille et l’Inspection académique du départe-ment des Hautes-Alpes pour cadrer la missiond'éducation à l'environnement et au territoire etavec les acteurs locaux (écoles, accompagna-teurs, centres d'hébergement …) pour fairefonctionner le réseau “éducation à l’environne-ment et au territoire” du Parc.

B.4 Maîtriser l'esp ace et les ressourcesnaturelles

Le territoire du parc est un territoire de montagnepossédant de nombreuses ressources naturellessur lesquelles il est important de veiller. Il convientpour cela de tenir compte des différents facteurspouvant dégrader ces ressources et de prévenir.D'autre part, ce milieu de montagne est particuliè-rement sujet aux risques naturels qui pourraientporter atteinte à l'intégrité physique de la popula-tion locale. Le Parc en tant que lieu de concerta-tion et d'échange permet d'avoir un regard trans-versal et pertinent sur ces problématiques.


B.4.1 Assurer une veille environnement ale

Le territoire bénéficie d'une richesse naturelle etpaysagère exceptionnelle. Mais les sources depollutions possibles sur le territoire sont multipleset variées. Il est donc important d'avoir unsystème fiable de prévention et de gestion desrisques de pollution sur le territoire.Les communautés de communes sont compé-tentes notamment en matière d'assainissement etd'élimination des déchets. Le Parc leur apporte unappui dans le cadre de la prise en compte de laCharte.

Objectifs du projetEtre un Parc écocitoyen.Garder le territoire propre.Résorber les décharges sauvages du territoire etdépolluer les anciens sites en application de laréglementation.Prévenir les risques de pollution.

Rôle et engagements de l'Institution ParcOrganiser la veille environnementale pourdétecter les pollutions et faire prendre lesmesures nécessaires de prévention et de traite-ment par les responsables.Inciter et relayer, dans la communication du Parc,les actions de sensibilisation, initiées par lescommunautés de communes, en faveur de lalimitation des déchets et du tri sélectif.Apporter un appui aux collectivités s'engageantdans des actions expérimentales et innovantes devalorisation des déchets fermentescibles, ou lerecyclage.Aider les communes à supprimer les déchargessauvages, dépolluer les décharges remblayées etréhabiliter les sites dégradés.Observer la qualité des rejets des stations d'épu-ration dans le Guil dans le cadre du contrat derivière.Suivre l'évolution des cours d'eau (qualitatif,quantitatif, transport sédimentaire).Aider à la sensibilisation de la population et destouristes à leur production individuelle de déchets,à l'intérêt du tri et du recyclage.Sensibiliser les professionnels du territoire à lamaîtrise de leur production de déchets, à leur triet, le cas échéant, à la limitation des emballagesou l'utilisation de matériaux recyclables.Inciter la population aux gestes éco citoyens.Accompagner les professionnels et les personnessoucieuses d'améliorer leur bilan écologique.

Nature des partenariats envisagésLe parc conventionnera avec les communautésde communes ou les communes pour les accom-pagner dans la mise en œuvre de leurs compé-tences, de leurs projets et dans la recherche definancement.

B.4.2 Assurer une gestion intégrée de laressource en eau

Le réseau hydrographique du bassin versant du

Guil constitue le trait d'union et la ligne de vie dumassif du Queyras. A ce titre, les bénéficiaires dela ressource en eau sont attentifs à toutes lesfacettes de la gestion de cette ressource de laqualité à la prévention des risques en passant parla quantité, sans oublier de prendre en compteque cette ressource est une composante essen-tielle de la qualité paysagère du territoire. Lescollectivités territoriales riveraines, lesorganismes concernés par la gestion de laressource en eau, et son usage, l'Agence de l'eauRhône Méditerranée Corse, le Département, laRégion, l'Etat sont signataires depuis 2005 ducontrat de rivière du Guil scellant ainsi un pacte desolidarité pour l'amélioration de la qualité de l'eaudu Guil et de ses affluents, la protection despersonnes et des biens, l'entretien de la rivière etle développement des activités ludiques. Le Parcanime la démarche contractuelle en coursjusqu'en 2009 et s'engage à la poursuivre au délà. Par ailleurs, le programme d'assainissement detoutes les communes est en cours de réalisationpar les Communautés de communes et devraitêtre achevé d'ici 2012.

Objectifs du projetEntretenir la solidarité des acteurs riverains duGuil et de ses affluents pour continuer dans letemps une politique concertée faisant actuelle-ment l'objet d'un contrat de rivière.Rechercher un fonctionnement hydromorpholo-gique et écologique satisfaisant.Reconquérir et préserver les milieux naturelsfragiles inféodés à l'eau.Assurer une qualité des cours d'eau permettant lasatisfaction des différents usages et préservantles potentialités biologiques.Entretenir la mémoire et la culture des risquesnaturels et sanitaires.

Rôle et engagements de l'Institution ParcPoursuivre le travail de portage d'actions, la miseen réseau des acteurs de la gestion de l'eau etl'accompagnement des engagements des collecti-vités.Poursuivre l'animation du contrat de rivière duGuil et entretenir la politique contractuelle.Participer à la réflexion, l’élaboration et le suivi dela Directive cadre sur l’eau et de la revision duSchéma Directeur d'Aménagement et de Gestiondes Eaux.Poursuivre l'accompagnement des communes etdes communautés de communes pour engager lamaîtrise d'œuvre des opérations du contrat derivière, pour établir les dossiers de demande desubvention et pour le suivi des travaux des actions“assainissement”, “hydraulique torrentielle”, “eaupotable” ….Poursuivre la gestion préventive de l’écoulementdes crues et la préservation du fonctionnementhydro-écologique des rivières par la mise en placede programme d’entretien des ripisylves.Réfléchir à la gestion mutualisée des ouvrages deprotection hérités et à venir (recensement,propriété, pertinence du gestionnaire, diagnostic,


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échelle de gestion et exploitation des ouvrages,gestion des travaux post crue, réalisation desplans communaux de sauvegarde).Définir avec l'appui du Conseil Scientifique lanature des informations qui sont déterminantespour évaluer la qualité de l'eau.Mettre en place un dispositif permanent de sensi-bilisation aux risques.Pérenniser la ressource en eau et notammentveiller sur les prélèvements, les rejets et lesaménagements avec comme objectif la nondégradation.Mettre en réseau la production de ces donnéesdans le cadre d'un partenariat conventionné.Créer un “observatoire de l'eau" afin de suivre etévaluer les actions.Mettre à disposition de ses partenaires lesdonnées recueillies et les études réalisées.Améliorer la connaissance des zones humidesafin d’y réaliser des mesures adaptées et d’inciterà une meilleure prise en compte de ces milieuxdans les politiques d’aménagement du territoire(intérêt fonctionnel, actions de restauration et deprotection, sensibilisation).Pérenniser le patrimoine riche et ancien descanaux d’irrigation et de leurs fonctions agricoles,écologiques et touristiques.Emettre un avis sur les dossiers d’autorisation oude déclaration “loi sur l’eau”.

Nature des partenariats envisagésPoursuivre le partenariat établi dans le contrat derivière avec comme objectif l’exécution du contratet de ses avenants et son élargissement au plande gestion des zones humides et à la gestionsédimentaire.Les communes et syndicats de communess'engagent à mettre en œuvre les schémas d'ali-mentation en eau potable et protéger leurscaptages dans un délai de cinq ans.Les communautés de communes compétentess'engagent à achever les travaux d'assainisse-ment d'ici 2012 en associant le Parc.

B.4.3 Garantir l'équilibre entre les esp acesnaturels, agricoles et urbanisés

Le territoire du Parc naturel régional du Queyrasabrite un patrimoine naturel remarquable dont lestrois grandes composantes sont la forêt derésineux de montagne, les milieux ouverts àvocation agricole et pastorale et les crêtes etsommets qui représentent le monde minéral. Leurrépartition est d'environ un tiers de la surface pourchacun. Les villages et les zones urbaniséesoccupent donc une place relativement faible danscette répartition. Face aux contraintes naturelles,les terres à vocation agricole ainsi que lesespaces urbanisables sont rares et convoités. Du fait de la multiplication des projets d'aménage-ment et de l'instabilité des documents d'urba-nisme, les terres agricoles et les milieux naturelspatrimoniaux sont régulièrement menacés. Face à ce constat, en application de la loi

Montagne qui préconise un équilibre entre lesespaces naturels, agricoles et urbanisés, le Parcnaturel régional du Queyras se doit d'être legarant de cet équilibre indispensable à la sauve-garde de la biodiversité.Or, le Parc n'a pas correctement rempli son rôle,faute d’avoir consenti les moyens nécessairespour analyser les projets de POS et de PLU etd'une réelle volonté politique dans le domaine.C’est une priorité incontournable de la présentecharte et cruciale pour garantir l’avenir du terri-toire.

Objectifs du projetAssurer la compatibilité des documents d’urba-nisme avec les objectifs de la Charte, car ils déter-minent sur le territoire ce qui se fera en matière debâtis, d’aménagements, ...Assurer une maîtrise foncière stable en favorisantdes orientations qui s'inscrivent dans uneperspective de développement durable.

Rôle et engagements de l'Institution ParcVeiller à la compatibilité des PLU avec la charte etfaire procéder à la révision si nécessaire.Assister les communes dans l'élaboration de leurPLU et lors de leur révision.Inciter à la réalisation de documents intercommu-naux (PLU intercommunaux, Schéma d'Aména-gement et de Développement Durable).Accompagner les communes dans leur projetd'aménagement.Veiller à l'application des principes d'équilibrepromulgués dans la loi Montagne, la loi SRU etPaysages.Favoriser la conciliation des différents usages etla gestion concertée amont - aval.Veiller à la prise en compte de l'environnement,des enjeux paysagers et énergétiques, de laressource en eau et des espaces agricoles etnaturels dans les outils de planificationcommunaux (PLU …) et intercommunaux(SCOTT …) en respectant l'identité recherchée dechacun de ces territoires.Intervenir comme médiateur. Le métissage entrepréservation d'espaces naturels et développe-ment agricole et économique ne s'opère pas demanière spontanée.Encourager les politiques de maîtrise foncièrepubliques sur les espaces à enjeux particuliers.Définir une méthode d'évaluation de l'impact desactivités.

Nature des partenariats envisagésLe parc développe un partenariat privilégié ave lescommunes pour les documents d'urbanisme(PLU), et des communautés de communes pourles outils de planification et d'aménagement.Des partenariats sont à encourager avec desstructures foncières, des organismes publics.Territoire d'expérimentation, le parc cherchera àdévelopper des partenariats avec des universi-taires pour conduire des actions " pilotes ".


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C - Pour une économie de montagneviable s'appuyant sur les valeurs dupatrimoine

Rassemblé et organisé, solidarisé avec sonenvironnement, maître de son patrimoine et deses ressources, le collectif du territoire du Parcpeut créer une nouvelle dynamique et reconsi-dérer son économie pour lui donner une assiseplus solide génératrice d'équilibre social et depérennité. En effet, comme l'indique l'analyse du diagnostic,l'économie du territoire du Parc, qui s'estconstruite au fil des années et de l'évolution desbesoins, est frêle.D'une économie d'appoint pour enrayer lephénomène de déprise agricole et d'exode rural,le tourisme est devenu maintenant une économieà part entière, à forte saisonnalité, dominante aupoint d'asservir tous les aspects de la vie locale àses seules perspectives. Mais force est deconstater que cette montée en puissance de l'éco-nomie touristique n'a finalement pas su entraînersuffisamment avec elle les activités traditionnellesqui ont contribué à ses premiers succès. Elle s'enest même en partie détachée. Aspirée progressivement par la profusion desdemandes de plus en plus hétéroclites, la spécifi-cité de l'offre locale s'est diluée remettant encause la capacité à rester compétitif dans unsecteur très concurrentiel, ne serait ce qu'àl'échelle de l'espace alpin qui est la premièredestination du tourisme mondial et qui est porteurd'une contre tendance de développement d'offrestouristiques proches de la nature.

Le Parc propose donc de s'inscrire dans cettedynamique proche de la nature en prenant appuisur les valeurs d'authenticité du territoire et de laqualité de ses patrimoines notamment paysagers,reconstituant une niche de marché très recher-chée, d'autant plus attractive qu'elle est spécifiquedu territoire, et qu'elle offre les garanties d'untourisme durable.Cependant cette requalification du tourisme enintégrant les valeurs patrimoniales de l'espace etdes activités traditionnelles ne peut suffire àredonner une bonne assise à l'économie généraledu territoire. D'une part cette quasi mono-activité,par nature, fragilise l'économie. D'autre part soncaractère dominant génère un certain déséqui-libre social qui est la conséquence de la perted'influence des agriculteurs, forestiers et desartisans représentatifs de l'économie traditionnellede montagne. Cette situation est significative du recul d'unecertaine ruralité et d'un effritement de la cohésionsociale. C'est d'autant plus perturbant que lesactivités agricoles, forestières et artisanales sontpar nature les derniers atouts pour retisser du lienavec le paysage, l'environnement et la culture,autrement dit pour redonner du sens au territoireet à l'image d'espace préservé sur laquelle ons'appuie si volontiers.

Le Parc choisit d'accompagner la requalificationdu tourisme en dynamisant une agriculture viableproductrice de diversité sociale de qualité desmilieux et de produits du terroir, en valorisant uneressource forestière durable génératrice de biodi-versité et de pluri activité, en favorisant l'implanta-tion pérenne d'entreprises autour d'activités diver-sifiantes en cohérence avec les valeurs et l'imageattachées au pays. Cette diversification aura d'autant plus d'effetsqu'elle prendra appui sur les forces vives locales,notamment les jeunes, imprégnées des valeursincarnées par le projet.

C.1 Rechercher le développement d'uneéconomie dynamique soutenable sur toutle territoire

Toutes les activités économiques sont néces-saires à l'attractivité touristique du territoire, pourautant qu’elles soient diversifiées, complémen-taires, équilibrées entres elles, solidaires etreconnues des habitants.

C.1.1 Favoriser l'implant ation pérenne desentreprises et leur diversité

Le massif du Queyras n'a pas une vigueur écono-mique suffisante pour que les activités s'implan-tent en nombre. Afin de renforcer son attractivité,il est donc important qu'il retrouve un dynamismeet une capacité d'innovation. Le territoire possèdedes atouts indéniables en terme de qualité de vieet pourrait prétendre à attirer des entreprisestournées vers l'environnement. De plus, l'artisanat et le commerce sont principa-lement organisés en entreprises individuelles.Une grande partie de ces activités est tenue parune population en fin de parcours professionnelavec le risque de faire disparaître à court terme unpan entier de l'économie locale.Il s'agit de rendre le territoire suffisammentattractif pour favoriser la reprise et l'implantationd'entreprises et la création de zones d'activités,dont la répartition géographique sera réfléchie àl'échelle du territoire.

Objectifs du projetFaire de l'environnement un atout de développe-ment économique.Développer des zones artisanales et d'activitésMaintenir sinon développer le commerce et l'arti-sanat.Redéployer les pratiques traditionnelles par lamodernisation des ateliers.Mettre à profit le cadre naturel d'exception pourdévelopper de la haute technologie.Créer de nouveaux emplois.

Rôle et engagements de l'Institution ParcDévelopper une stratégie sur le long terme dedéveloppement économique basée sur la concer-


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tation, la solidarité et la complémentarité desacteurs du territoire.Attirer des entreprises désireuses de développerleur activité en lien avec les valeurs du territoire.Apporter de l'ingénierie aux artisans et auxcommerçants en lien avec les chambres consu-laires pour l'usage des nouvelles technologies.Apporter une expertise environnementale etpaysagère aux communes permettant uneimplantation pertinente des zones artisanales.Favoriser les démarches de diagnostic et deformation permettant d'intégrer la plus value quereprésente un PNR par rapport à un autre terri-toire.Encourager des expérimentations tests transféra-bles permettant le développement d'innovationsur le territoire.Convaincre les acteurs économiques du territoirede se former pour faciliter la reprise des entre-prises et la formation de jeunes au métier de l'arti-sanat. Encourager l'implantation durable les technolo-gies de l'information et de la communication. Se concerter pour définir une politique foncièrefavorisant la reprise d'activité, l'implantationd'entreprises.Assurer le suivi et l’évaluation des retombéeslocales des projets de développement

Nature des partenariats envisagésConventionnement avec les Chambres Consu-laires pour qu’elles apportent une expertiseéconomique des activités du territoire, avec lesCommunautés de communes et avec lescommunes pour trouver des possibilités foncièrespermettant d'implanter ou développer les zonesartisanales, avec la Région pour mobiliser desfinancements et relayer sa politique en faveur desentreprises du commerce et de l’artisanat, avec lepoint public “Espace rural emploi formation” quifavorise la transmission de l'activité.

C.1.2 Favoriser les savoir faire traditionnelsissus des ressources locales

Les savoir-faire traditionnels sont présents ennombre sur le territoire. Ils sont les pratiques et lestechniques adaptées aux territoires de hautemontagne mais aussi les connaissances empiri-ques que les anciens transmettent de générationen génération et qui s'avèrent bénéfiques pour laconservation et l'utilisation durable de la biodiver-sité. Le Queyras est un important réservoir d'eau,d'énergie et de diversité biologique, autant deressources essentielles locales.

Objectifs du projetDévelopper une politique de qualité, de promotionet valorisation des savoir faire locaux auprès desacheteurs, des entrepreneurs.Diversifier et expérimenter le développement desnouvelles productions.Structurer une filière courte de valorisation desproductions de qualité.

Maintenir le plus possible des échanges économi-ques à un niveau local pour conserver un tissu decommerces.

Rôle et engagements de l'Institution ParcFormer la population et les acteurs économiquesafin de s'approprier les richesses patrimonialeslocales.Favoriser des échanges économiques à unniveau local (circuits courts, association demaintien de l’agriculture paysanne, valorisationpar la marque Parc qui prend tout son sens àl'intérieur du territoire…).Sensibiliser le public sur l'intérêt d'acheter localpour soutenir la vie économique permanente duterritoire.Continuer la labellisation des productions par laMarque Parc, à la demande des acteurs.

Nature des partenariats envisagésConventionnement avec les organismes relaisprofessionnels, associatifs.

C.2 Dynamiser une agriculture viable,productrice de diversité sociale, dequalité des milieux et de produit s deterroir

L'agriculture joue un rôle primordial pour l'équi-libre économique, social et environnemental duterritoire du Parc, or cette activité est marquéedepuis de nombreuses années par une fortedéprise avec pour conséquence une diminutionsensible conséquente du nombre d'exploitants parcommune. Cette situation rompt l'équilibre agro-environnemental du territoire. Ils ont su être lesacteurs d'une certaine biodiversité naturelle ouagricole, d'un patrimoine bâti et de paysagesoriginaux et attractifs qui demeurent exception-nels à l'échelle de l'Europe, significatifs del'extrême diversité de la culture agro sylvopastorale alpine.

La perte d'influence des agriculteurs dans la viequotidienne est également un facteur de dévitali-sation d'un pays qui fonde pourtant sa notoriétésur l'authenticité. Rien ne peut remplacer laprésence et l'action des agriculteurs locaux. Par leurs productions et leur considération parti-culière de l'espace ils sont aussi un des derniersatouts de la communauté pour se reconstruire uneruralité, retrouver une vie nourrie des compo-santes environnementales et culturelles du terri-toire.

Le Parc souhaite favoriser l'existence et ledéveloppement d'une agriculture durable sur sonterritoire. Les exploitations agricoles durablescherchent à être à la fois viables (volet écono-mique), vivables (volet social), reproductibles(volet environnemental) et transmissibles (lienentre générations).


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C.2.1 Renforcer une agriculture productiveet rent able

La précarité de l'économie agricole montagnardeincite les agriculteurs à la pluriactivité ou à ladiversification afin d'apporter un complément derevenus. La diversification agricole et lessystèmes d'exploitation "alternatifs" permettentnotamment de développer des productions etservices à forte valeur ajoutée, qui correspondentà l'attente des consommateurs. De fait, les nouveaux projets agricoles ne sontplus seulement fondés sur des systèmes tradition-nels (élevages ovin et bovin orientés vers laproduction de viande et/ou de lait), mais aussi, eta fortiori lorsqu'il s'agit d'installations hors cadrefamilial, sur des systèmes "alternatifs" : plantesaromatiques, petits élevages (volailles, …), maraî-chage, agritourisme, ovin (lait)…L'opération expérimentale " nouvelles productionset labellisations " a permis au Parc de tester laréintroduction de semences anciennes, la culturedu chanvre, du génépi et du safran. Les résultatsobtenus sont suffisamment encourageants pourpersévérer.D'autre part, une bonne valorisation des produc-tions agricoles est souvent indispensable à l'agri-culture de montagne, productrice de qualité plutôtque de rendement. La poursuite de la démarche de marquage Parc,comme cela a été engagé pour le fromage et lespommes de terre, permet aux productionsagricoles de qualité de tirer parti de l'image duterritoire organisé en Parc. De même le marquagespécifique de la filière viande, au travers descoopératives "Guil et Durance" et "Patur'alp", estsoutenu. Enfin tout effort pour faciliter les circuitscourts de commercialisation des produits bruts ettransformés (vente directe, etc.) est encouragé.Une meilleure valorisation des produits du terroirdoit ainsi permettre de maintenir une identité terri-toriale forte tout en favorisant l'audace, la créationet la transmission des savoir faire.

Objectifs du projetFavoriser la viabilité économique des exploita-tions.Soutenir la diversification agricole et le développe-ment de systèmes alternatifs.Permettre une meilleure valorisation des produitsagricoles de qualité.

Rôle et engagements de l'Institution Parc Poursuivre sa démarche de labellisation desproductions agricoles par la Marque Parc et devalorisation notamment en encourageant lescircuits courts. Poursuivre en lien avec les agriculteurs, lesexpérimentations et le soutien des "nouvelles"productions, en particulier végétales telles que lesplantes à parfum, aromatiques et médicinales, lesvariétés anciennes ou d'intérêt patrimonial,adaptées au territoire (céréales panifiables,potagères…).Servir d'interface avec les collectivités territoriales

pour obtenir des aides sur les surfaces agricoles.Etudier la possibilité de valorisation des sous-produits et accompagner les projets correspon-dants.Soutenir les projets agricoles qui vont dans lesens d'un renforcement du tissu économiquelocal.Contribuer à faire reconnaître la spécificité "hautemontagne" du territoire au sein de la législationnationale en matière de réglementation (mise auxnormes des bâtiments agricoles, stockage etépandage des effluents d'élevage….).Etudier les possibilités techniques de faire faceaux aléas climatiques, notamment la sécheresse,de manière à anticiper sur les difficultés futures.

Nature des partenariats envisagésLe Parc établit des conventions avec la Chambred'Agriculture pour dynamiser la filière agricole,avec les Organismes Professionnels Agricoles etles Communautés de communes qui œuvrent à laconsolidation des filières traditionnelles à traversnotamment le soutien des structures de transfor-mation locale (fromageries, abattoir, ateliers detransformation ou de vente), avec les associationsagricoles et les bénéficiaires de la marque Parcqui sont les partenaires privilégiés pour dynamiserun réseau solidaire entre acteurs.

C.2.2 Soutenir une agriculture qui préservel'environnement

L'élevage est la colonne vertébrale de l'agriculturelocale. Les élevages bovin, ovin, et dans unemoindre mesure caprin, orientés vers la produc-tion de lait ou de viande, sont les systèmes deproduction traditionnels. Par leur occupation del'espace (1/3 du territoire est fauché et/ou pâturé),ils contribuent au maintien de la biodiversité,façonnent les paysages du Queyras et participentà son identité territoriale forte. L'activité pastoralefragilisée par la conjoncture est d'autant plussensible et menacée qu'elle fait face depuisquelques années au retour des grands préda-teurs.Actuellement la société prend en charge unepartie de la rémunération des externalitéspositives de l'élevage (impact positif sur l'environ-nement) à travers le versement d'aides agri-environnementales (CAD, MAE, etc.) Cesmesures agri-environnementales concernentnotamment:- les prairies de fauche d'altitude qui sont encoreici, comme en quelques points des Alpes, desmilieux agricoles d'une exceptionnelle diversitéfloristique, mais menacés par la déprise agricoleet la modification des pratiques telles que leurreconversion en pâturages ;- les alpages dont la ressource fourragère souffrede l'apparition de phénomène de sécheresserécurrents, du développement de l'alpage libredans le secteur bovin et d'une pression de charge-ment pas toujours adaptée du fait de l’absence deplan de gestion réellement durable des alpages.


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Force est de constater que l'évolution actuelle despolitiques agri-environnementales ne favorise pasassez l'intégration des composantes environne-mentales dans l'exploitation. De fait, les aides onttendance à être intégrées comme une compo-sante obligée du revenu d'exploitation au risquede perdre leur sens premier de contrepartie d'unereconnaissance d'un effort environnementalparticulier de l'agriculteur. Le Parc se doit d'êtrevigilant sur ce dernier point susceptible d'entraverà terme la reconnaissance sociale de ce secteurd'activité.Par ailleurs le Parc dispose d'une expertise qui aété mise en œuvre ces dernières années ainsiqu'une expérience solide, reconnue et souventprise comme référence dans le suivi du pastora-lisme, qu'il continue de mettre au service desprofessionnels et de l'Etat (assistance techniqueaux éleveurs et bergers, gestion d'un réseau radiod'alpages articulé avec les secours en montagne,portages en alpages, constats de dégâts aprèsattaques des troupeaux par les grandsprédateurs).

Objectifs du projetConstruire une politique agri-environnementale,adaptée aux particularités du territoire, quiencourage les pratiques respectueuses de l'envi-ronnement.Poursuivre une politique générale de soutien aupastoralisme local et transhumant en mettant enplace une concertation entre les bailleurs, leslocataires et les usagers des alpages.

Rôle et engagements de l'Institution ParcApporter son expertise écologique et participer ausuivi et à l'évaluation des dispositifs agri-environ-nementaux, l'animation se faisant de façonconjointe avec les partenaires agricoles (ADASEAet Chambre d'Agriculture).Elaborer avec les partenaires une charted'exploitation par alpage qui préconise unegestion adaptée (plan de gestion durable desalpages) en s'appuyant sur les diagnosticspastoraux auxquels il participe. Par cet outil, leParc soutient les exploitations locales afin demaintenir un équilibre troupeaux locaux /troupeaux transhumants qui permet la sauve-garde des pâturages, du savoir faire local lié à laconnaissance du terrain. Il oeuvre pour que lesprofessionnels de pastoralisme bénéficient deconditions de travail adaptées et décentes, afinnotamment de pérenniser les bergers. Il sepositionne pour des aménagements pastorauxrespectueux de l'environnement et de sesusagers en fonction des problèmes rencontrés parles éleveurs et les bergers, et pour préserver lesressources pastorales.Soutenir le pastoralisme confronté au retour desgrands prédateurs (soutien technique et évalua-tion et suivi de l'impact de la présence du loup surla biodiversité et les pratiques agricoles). Mettre en œuvre sur les surfaces agricoles lesdocuments d'objectifs des sites Natura 2000 dontil est opérateur.

Soutenir les pratiques favorables à la biodiversité: entretien des prairies par la fauche, culture devariétés patrimoniales (variétés anciennes decéréales, de potagères…) élevage de raceslocales, maîtrise de la pollution.Encourager la reconquête des espaces agricolesrespectueuse de la biodiversité sur des zones deparcours d'intersaison et sur des prairies defauche pouvant être réhabilitées.Mener des programmes expérimentaux d'étuded'impact de l'agriculture sur l'environnement etidentifier les solutions de pratiques alternativescorrespondantes.Initier des programmes de sensibilisation / d'édu-cation à l'agri-environnement auprès des agricul-teurs, des scolaires et du grand public en appui dela démarche de développement de l'agriculturedurable.Aider au montage technique et financier desprojets pour solliciter les moyens financiers del'Europe, de l'Etat, de la Région et du Départe-ment(mise en place et suivi des mesures agri-environnementales).

Nature des partenariats envisagés Conventionnement avec les organismes profes-sionnels agricoles, l’Etat et la Région pour la miseen œuvre technique des dispositifs agri-environ-nementaux, la mise aux normes des bâtimentsagricoles, le respect de la réglementation concer-nant le stockage et l'épandage des effluentsd'élevage, les démarches de diagnostic pastoralet de préparation des mesures agri-environne-mentales, avec l'ONCFS et les Services de l'Etatpour le suivi du dossier pastoralisme/grand préda-teurs, avec les bailleurs, les locataires, lesusagers d'alpages et les sociétés de chasselocales pour la bonne exploitation des alpages.

C.2.3 Contribuer à une agriculture vivable ettransmissible

Composante essentielle de la "vie locale perma-nente" les actifs agricoles contribuent au tissusocial de la vallée. Pour maintenir ce rôleessentiel, le territoire doit leur permettre d'accéderà une bonne qualité de vie, à une reconnaissancesociale et un poids au même titre que les autresacteurs. . Bien que pratiquée par une faible part de lapopulation active, l'activité agricole a sa placeparmi les autres usages de l'espace (activitéstouristiques, infrastructures…). Les éleveurs sontles " façonneurs " de paysages, qui ont largementcontribué à la notoriété du Queyras, et demeurentune clé de la réussite du "tourisme durable" àdévelopper pour le bien de l'économie du territoireparce qu'il permet notamment une très bonnevalorisation des productions locales.

La pérennité des systèmes de production agricolerelève principalement de la problématiquefoncière. La disponibilité foncière est une clé despotentialités de transmission et d'installation


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agricoles. Le foncier agricole doit être préservépour des raisons économiques, environnemen-tales et culturelles car l'urbanisation du territoire,poussée par la spéculation, dévore l’espaceagricole (bâtiments et terres) et d'une façon plusgénérale destructure les paysages.

Par ailleurs, témoins d'une activité agricoleintense des montagnes sèches, les canaux d'irri-gation gravitaire entretenus ne constituent plusqu'un reliquat d'un vaste réseau progressivementabandonné dans la logique de la mutation del'agriculture (moins d'agriculteurs, possibilité des'approvisionner en plaine pour survivre, dévelop-pement de l'irrigation par aspersion…). Pourtant,ce patrimoine agricole, culturel et écologiquesuscite de l'intérêt auprès d'agriculteurs qui ontcontinué d'entretenir un réseau partiel ou souhai-tent réhabiliter des canaux pour conforter laqualité de leur ressource fourragère. L'irrigationgravitaire est en effet un élément non négligeabledans le maintien de la qualité des prairies defauche. De plus, les canaux jouent un rôle dans lacirculation des eaux, diminuant le risque inonda-tion. Ils peuvent aussi être le support d'une valori-sation touristique et patrimoniale.

Objectifs du projetRéunir les meilleures conditions pour favoriserl'installation et la transmission des exploitations.Faire reconnaître et respecter la place privilégiéede l'agriculture dans le parc et consolider sonpatrimoine.

Rôle et engagements de l'Institution ParcSoutenir l'installation et la transmission agricoleset le confortement des exploitations existantes(extension et modernisation d'ateliers de produc-tion) en :

- coordonnant les collectivités afin depermettre et de garantir l'accès au foncier pourles agriculteurs lors de transmissions et instal-lations agricoles.- participant systématiquement à la concerta-tion en amont lors des élaborations ou modifi-cations de Plans locaux d'urbanisme afin demieux faire prende en compte les enjeuxagricoles.- facilitant la création de Zones agricolesprotégées ou d'Associations foncières pasto-rales englobant la totalité du territoire agricoledes communes.- appuyant la création de bâtiments agricoles àl'initiative de collectivité.

Accompagner les actifs agricoles par un appui auxgroupements agricoles existants ou en cours decréation (Syndicat des producteurs de lait, Coopé-rative d'utilisation de matériel agricole, associationdes producteurs végétaux, groupementspastoraux, Associations foncières pastorales...).Contribuer à un diagnostic sur les canaux d'irriga-tion, accompagner une démarche de planificationd'éventuels travaux de restauration, de pérennisa-tion et d'entretien d'un réseau de canaux fonction-nels.

Mettre à disposition la marque parc pour la valori-sation des productions locales.Apporter une médiation pour limiter les conflitsd'usage entre agriculture et autres activités.Faire reconnaître l'impact positif de l'agriculturedurable pour l'environnement et l'activité touris-tique.Soutenir une action en faveur de l'intégrationpaysagère des bâtiments agricoles.Sensibiliser le public à la spécificité hautemontagne de l'agriculture.Aider au montage technique et financier de projetspour obtenir les financements publics.Soutenir la création d’un observatoire foncier.

Nature des partenariats envisagés Conventionnement avec les organismes quifavorisent la transmission et l'installationagricoles, avec les communautés de communes,la Safer et les organismes professionnelsagricoles au travers d'un observatoire foncier afinde se donner la possibilité de pouvoir intervenir enamont dans toute transaction foncière, avec lesorganismes professionnels agricoles pour encou-rager les regroupements agricoles pour faire deséconomies d'échelle, ou permettre aux éleveursnotamment laitiers de mieux s’organiser, ou pourmettre en place la labellisation.Il fera de même avec les associations impliquéedans la gestion des canaux d'irrigation pour lesaccompagner dans l'action de remise en valeurpatrimoniale.

C.3 Valoriser une ressource forestièredurable génératrice de biodiversité et depluriactivité et de culture rurale

Malgré une altitude moyenne relativement élevée,le territoire actuel du Parc offre un taux deboisement important (31%). La forêt est donc unconstituant important des milieux et des paysagesqueyrassins.Le massif forestier queyrassin se caractériseégalement par la quasi absence d'essencesexogènes et la présence remarquable d'essencespeu répandues au niveau national : le mélèze et lepin cembro tout comme celle du pin à crochets quiles accompagne. Le mélèze compose 1% de laforêt française et le territoire du Parc en abrite30% à lui seul. Les plus grandes cembraies deFrance se concentrent également ici. L'ensembleconstitue des paysages caractéristiques et unerichesse écologique certaine.

Façonnée par des pratiques forestières et pasto-rales de plusieurs millénaires, le massif forestiers'ordonne en une riche mosaïque de milieux,reconnus pour leur diversité biologique animale etvégétale, et appréciés pour l'harmonie de leurspaysages.En l'état actuel des connaissances, la valeur de cepatrimoine forestier recouvre des enjeux reconnusau niveau européen par la Directive " Habitats "


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qui y a identifié trois sites d'intérêt communau-taire, mais aussi par la Convention alpine. Cetterichesse spécifique se confirme nettement àl'échelon national avec la présence d'un cortèged'espèces et de boisements subnaturels remar-quables.La forêt " d'altitude " occupe une place importanteen matière de biodiversité forestière et atteintcommunément des altitudes records avoisinantles 2500m. En effet, celle-ci abrite des arbresremarquables sur pied, d'un grand âge, d'uneforte valeur patrimoniale, refuge d'une fauneexceptionnelle.Elle est aussi une composante importante del'économie locale, en fournissant des bois réputés(mélèze, pin à crochet et cembro), valorisés parune forte tradition artisanale. Mais cette forêtproduit aussi de l'herbe, grâce à la luminosité desmélézins, indispensables à l'économie sylvopas-torale du Queyras. Indissociable de ses dimen-sions patrimoniales, paysagères et économiques,la fonction de protection contre les risquesnaturels de ces forêts est une contribution essen-tielle au développement durable des vallées. Le parc choisit de mener une politique concertéeavec les communes et les organismes de gestionde la forêt publique ou privée pour permettre uneexploitation respectueuse de la multifonctionnalité(écologique, culturelle, économique) de la forêt.

C.3.1 Maintenir l'équilibre des forêt s

Des diverses fonctions de la forêt, celles deproduction ont de tout temps été privilégiées auxdépens des fonctions écologiques. Il existe sur lepérimètre d'étude quelques vestiges de "forêts àcaractère naturel" présentant de nombreux attraitsécologiques et scientifiques.

Objectif du projetPour l'ensemble des boisements existants,rechercher des mesures de protection et degestion, augmentant la "naturalité" forestièrepouvant restaurer les caractéristiques écologi-ques tout en permettant l'exploitation.Maintenir l'équilibre agro-sylvo-cynégétique pourassurer les capacités de renouvellement de laforêt.

Rôle et engagements de l'Institution ParcAméliorer la connaissance de la biodiversité.Mettre en place une stratégie de préservation, demise en valeur, d'inventaire et de suivi desrichesses naturelles, incluant les aspectspaysagers, par la mise en œuvre d'actions spéci-fiques visant à compléter les données d'inven-taires.Identifier des études nécessaires à la connais-sance de la faune, de la flore, des habitats et despaysages qui constituent le fondement d'unegestion globale du patrimoine forestier.Définir une base de données numérique del'ensemble des éléments patrimoniaux, communeaux différents gestionnaires et intervenants en

milieux forestiers.Opérer des formations réciproques : échange deculture et d'expériences : formation des agents etmutualisation des connaissances à travers desformations spécifiques, organisation de sorties deterrains … regroupant les différents partenairesdont le but est de faciliter une vision communedans la reconnaissance et le traitement desenjeux du territoire (développer une meilleureconnaissance en matière de gestion sylvicole etune meilleure approche écologique des milieuxforestiers).Préserver et valoriser des paysages forestiers.Poursuivre des expérimentations sylvopastoralesvisant le renouvellement des mélézins avec lamise à disposition d'une ressource fourragèresous forêt d'appoint.Poursuivre la stratégie paysagère en rédigeantune charte de gestion paysagère des boisementsproposant des orientations paysagères concrèteset communes à tout le territoire. Dans le cadre decette politique, le Parc et ses partenaires visent àréaliser ensemble :

- un inventaire typologique des paysagesforestiers,- une charte de gestion paysagère des boise-ments,- l'évaluation paysagère des projets d'interven-tion en milieu forestier,- sur la base d'un diagnostic préalable etpartagé, des actions de restaurationpaysagère visant à atténuer les effets del'enfrichement.

Rechercher une gestion forestière concertée : leParc est systématiquement associé à la concep-tion, la révision et l'application des plans d'aména-gement forestiers (plan de gestion des espacesnaturels relevant du régime forestier) ainsi queleur surveillance, avec le souci permanent desexigences écologique, paysagère, économique etd'accueil. Mise en place d'un suivi des dégâts à la végéta-tion et à la régénération des forêts et des planta-tions, dus aux cervidés.

Nature des partenariats envisagésLe Parc incite à la mise en place de partenariats(convention …) avec les partenaires et gestion-naires de l'espace forestier. L'Office National desForêts ou tout autre organisme de gestionprennent en compte les enjeux et les données duParc dans l'élaboration de ces documents deplanification.Le Parc, avec le concours des communes et deses partenaires veillent à établir des mesures degestion adaptées aux habitats forestiers etespèces à enjeux des sites du réseau européenNatura 2000. Il encourage la création d'îlots devieillissement, la conservation et le marquaged'arbres vieux, morts remarquables supports de ladiversité biologique forestière.Il participe à tout projet de créations ou modifica-tions d'itinéraires forestiers. Il veille à limiter lacréation de pistes forestières et recherche dessolutions alternatives douces au débardage et à


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l'exploitation de bois.Le Parc et ses partenaires recherchent ensembleles mesures de gestion les plus adaptées.Compte tenu des enjeux exceptionnels du terri-toire en terme de biodiversité et de développe-ment durable, ils élaborent un dispositif généralqui garantit la prise en compte ce patrimoinesylvicole dans sa globalité et en tout point dumassif, notamment ils mettent en place :- une gestion innovante et mesurée par la créationd'un réseau de placettes et de suivi,- une participation croisée aux instances deconsultation et d'orientations, instaurées dans lecadre des statuts de protection (comité de gestionet scientifiques de réserves, Natura 2000 …).Il participe à l’élaboration de la charte forestièreau niveau du Pays du Grand Briançonnais, desEcrins au Queyras.

C.3.2 Valoriser les bois et l'esp ace forestier ,développer les filières

Dans des forêts gérées durablement, les prélève-ments de bois pour la consommation humainesont ajustés aux capacités de production biolo-gique des écosystèmes forestiers et ils sontrépartis dans le temps pour assurer un approvi-sionnement régulier.

Objectifs du projetDévelopper une approche spécifique de la mobili-sation des bois du Queyras sous forme d'unschéma de mobilisation adaptée aux enjeux patri-moniaux (limitation de pistes, câble forestier,traction animale…).Contribuer à la valorisation et à l'utilisation localesdes essences indigènes (mélèze, pin cembro, pinà crochets et pin sylvestre) et favoriser l'émer-gence de nouveaux débouchés.Veiller à maintenir un marché local du boiséquilibré.

Rôle et engagements de l'Institution ParcFédérer les communes pour recourir au label"PEFC" (programme européen des forets certi-fiées) relatif à un système de gestion de qualité dela foret. Favoriser le bois énergie issu de plaquettes fores-tières, en initiant des réalisations publiques et enencourageant ce mode de chauffage auprès desparticuliers. Pour ce faire, l'étude et la mise enplace d'une plate-forme d'approvisionnement enplaquettes et d'un circuit local de distribution sontencouragées.Encourager le bardage bois des toitures etfaçades, technique traditionnelle à revitaliser pardes chantiers démonstratifs sous maîtrised'ouvrage publique et des dispositifs incitatifs pourles privés.Encourager le développement de l'habitat d’excel-lente qualité environnementale, tournénotamment vers la construction recourant àl'ossature bois. Soutenir la modernisation, la transmission et l'ins-tallation d'entreprises artisanales locales d'exploi-

tation et de transformation des bois qui pourrontfaire l'objet d'actions communes spécifiques.Initier ou s'impliquer ensemble dans lesdémarches de qualité utiles à la promotion desbois locaux et notamment du mélèze, ce àl'échelle appropriée et en concertation avecl'ensemble des acteurs de la filière boisconcernés.Appuyer l'ONF dans un développement pondéréde la coupe en régie modérateur du marché.

Nature des partenariats envisagésConventionnement avec les acteurs de la filièrebois en vue d'une mutualisation des moyens,d'une professionnalisation des pratiques d'emploidu bois, d'adoption de démarche qualité, d'accom-pagnement à la modernisation des entreprises oude leur regroupement.

C.3.3 Assumer la vocation initiatique et cultu -relle des mélézins et cembraies d'altitude

Outre sa fonction de production et de support debiodiversité, on reconnaît depuis longtemps à laforêt une vocation d'espace de loisir et de récréa-tion, favorisée par le contact avec la nature. Cettefonction sociale doit faire ici l'objet de beaucoupd'attention, non pas que le massif forestier soitmenacé par des flux grandissants et désordonnésde pratiquants de tous ordres, mais plutôt parceque son potentiel éducatif et culturel lié à sanaturalité exemplaire, à la spécificité de l'écosys-tème d'altitude et à son histoire millénaire est tropméconnu, largement sous exploité.Ce potentiel doit être mis à profit pour le dévelop-pement culturel de la communauté locale en mald'une ruralité perdue et l'amélioration de l'offretouristique et éducative tournée vers la nature.

Le charme tant vanté de la forêt de mélèzes au fildes saisons n'est le plus souvent vécu que de trèsloin par les habitants, comme un joli décor, certesidentitaire mais où les amateurs de cueillette eux-mêmes peuvent se faire rares. Quant à la plupartdes visiteurs, ils traversent communément cedomaine remarquable avec un brin d'indifférencepour accéder aux espaces ouverts d'altitude :alpages et zones rocheuses emblématiques plusconformes aux attentes guidées par l'imageconventionnelle développée de la montagne.Pourtant, outre qu'il s'impose partout au regard etstructure le paysage, le massif forestier et plusspécialement ses boisements de mélèzes et depins cembro sont une composante essentielle dela culture locale, de l'histoire de l'occupationhumaine, de son rapport au pastoralisme, auxspécificités du patrimoine bâti montagnard auxsavoir-faire et traditions en tout genre développésautour de l'artisanat du bois.

Sans doute cela est-il une caractéristique dumonde alpin mais ici, les résultats des récentesrecherches scientifiques confirment la typicité dumassif, les faibles perturbations du milieu naturel.Rien ne semble avoir été bouleversé. Les sols, la


composition des peuplements, l'endémisme desespèces animales, la structure des bois âgés decinq à huit cents ans nous offrent en héritage unemémoire climatique, biologique et historique surhuit mille ans d'évolution.La présence remarquable de boisements àcaractère subnaturel est significative de cettepréservation. Ces ensembles apparaissentcomme autant d'îlots témoins de la forêt primairepostglaciaire ou de son état évolué, dès l'Age dubronze, par le jeu des interactions avec l'espècehumaine. Ils nous enseignent la richesse et lacomplexité d'un écosystème forestier " complet ",l'importance du bois mort, la nécessaire combi-naison de la vie et de la mort. Ils nous ramènentau fondement des processus biologiques, à nospropres racines et à la réflexion sur la naturalité.C'est un terrain privilégié d'initiation propre ànourrir la curiosité autant que les émotions.

Objectifs du projetCompte tenu de la richesse spécifique que repré-sentent les forêts de montagne du Queyras et leurpoids dans la culture locale héritée de la sociétéagro-sylvo-pastorale : faire partager au plus grandnombre ce patrimoine remarquable afin de contri-buer à remettre la communauté locale plus en lienavec son espace et sa culture, pousser ainsil'émergence d'une nouvelle ruralité et l'enrichisse-ment spécifique des offres touristiques et éduca-tives tournées vers la nature.Ce double objectif s'accompagne nécessairementde la maîtrise des flux des usagers et d'unepréservation efficace du massif vis à vis despratiques motorisées.

Rôle et engagements de l'Institution ParcDéfinir, en tant que maître d'ouvrage, les objectifsd'éducation à l'environnement, notamment àtravers un programme d'actions pédagogiques.Dans ce cadre, le Parc et ses partenairesdéveloppent des programmes spécifiques desensibilisation à l'écologie forestière, destinés auxacteurs locaux du tourisme, aux scolaires et àl'ensemble de la population locale.Faciliter la connaissance des résidents en matièrede biodiversité et d'écologie forestières, d'évolu-tion des paysages, de culture agro-sylvo-pastorale, de traditions du bois et de sa filière. Faciliter l'initiation aux pratiques artisanale du boiset à l'expression artistique inspirée de la connais-sance de la forêt et du travail du bois.Programmer des animations régulières ("journéesde …", sorties forestières, ateliers …).Inciter à la faveur des opérations de formationcontinue, les acteurs du tourisme et du processusde marquage " Parc " à l'intégration de la forêt aucœur de l'offre touristique et éducative.

Nature des p artenariat s envisagésLe parc se rapproche des enseignants et desaccompagnateurs pour construire un programmepédagogique d'écologie forestière.

C.4 Requalifier le tourisme en intégrantles valeurs p atrimoniales de l'esp ace etdes activités traditionnelles

C.4.1 Mettre en place un accueil intégrant lesvaleurs du territoire

Le développement touristique du massif est fondésur sa spécificité tant naturelle que culturelle.Toutefois, ces enjeux sont encore mal comprisdes acteurs du tourisme qui utilisent surtout uneimage, sans intégrer dans leur démarche lescomportements permettant de conserver cettespécificité.Les hébergeurs sont des médiateurs et desprescripteurs de l'offre du territoire, et en particu-lier de l'offre de découverte des patrimoines. Ilconvient de conforter leur rôle dans l'accompa-gnement des touristes pour une meilleure appré-hension du territoire et de ses richesses.Les différentes zones du Parc induisent lanécessité de traitements différenciés pourrépondre à l'attente des différents publics etmettre en valeur les patrimoines naturelspaysagers et bâtis de l'ensemble du territoire.

Objectifs du projetDéfinir un cadre afin de renforcer les interventionsdans le domaine du tourisme durable.Séduire et fidéliser la clientèle touristique pourétaler les saisons.

Rôle et engagements de l'Institution ParcDéfinir une stratégie et un plan d'action dedéveloppement touristique en vue de la certifica-tion de la Charte européenne du tourismedurable.Développer des produits de tourisme nature,notamment par le renforcement de la marque"Accueil du Parc" pour les prestataires touristi-ques et assurer l'animation, la formation et lapromotion.Mettre en place un plan d'interprétation du terri-toire et soutenir la mise en valeur cohérente despatrimoines dans les produits touristiques.Préconiser les conditions de réalisation desaménagements en tenant compte de leur usageprivilégié et du respect des patrimoines.Sensibiliser et former les acteurs afin qu'ilspuissent mieux faire connaître et partager avecles touristes les ressources du patrimoine, l'his-toire et la vie du pays.

Nature des partenariats envisagésConventionnement pour l’accompagnement desprestataires touristiques, hébergeurs, communes,guides, accompagnateurs en montagne…

C.4.2 Améliorer la qualité des hébergement s

La qualité de l'accueil et de son organisation estun élément essentiel en termes d'image et depromotion du territoire.


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Les maisons familiales et centres de vacancesoffrent un nombre de lits important, de niveaux dequalité hétérogènes. Leur remplissage ne peutêtre assuré sur les marchés traditionnels etsuppose une adaptation des structures et desmodes de commercialisation pour une ouvertureaux groupes et séminaires. Face aux difficultés inhérentes à la cessation etreprise d'activités, on a pu constater ces dernièresannées la tendance à transformer des hôtels enlogements.L'offre de meublés de tourisme doit globalementêtre améliorée et consolidée par la rénovation delits existants, avec classement et une meilleuremise en marché.Les structures d'accueil et d'hébergement enmontagne (gîtes et refuges) constituent une origi-nalité de l'offre de loisirs du massif qu'il s'agit dequalifier et de valoriser.Les hôtels regroupés en association depuis 1985donnent une dynamique incontestable au niveaude la mise en place de la démarche tourismedurable.Le massif se positionne en territoire d'accueil dupublic handicapé mais reste aujourd'hui peuqualifié pour cet accueil.

Objectifs du projetAméliorer la qualité de l'ensemble de la gammed'hébergement et leur diversité selon les secteursgéographiques et les types d'hébergements.Accompagner les efforts des hébergeurs enmatière de différenciation, de positionnement etde communication, notamment pour un accueilnature et éco-citoyen recherché par les touristes.Aider les acteurs du tourisme et de la vie écono-mique locale à appréhender et à reconnaître lesspécificités de la restauration : gestion du temps,approvisionnement, connaissance des produitslocaux et leur mise en valeur …

Rôle et engagement du parcAnimer avec les partenaires une politique spéci-fique d'incitation à la rénovation et à la créationd'hébergements touristiques diversifiés, de qualitéet de caractère, ainsi que les démarches de diffé-renciation par marquage (y compris sur lesprincipes du séjour éco-citoyen) en harmonieavec les spécificités du territoire.Dans le cadre de cette politique, encourager laréalisation de diagnostics (architecturaux, énergé-tiques, …) pour conseiller les porteurs de projeten amont du travail de maîtrise d'œuvre et lesinciter à diminuer les dépenses énergétiques enutilisant les énergies renouvelables.Accompagner les démarches collectives desrestaurateurs et des producteurs pour la valorisa-tion du patrimoine culinaire et des productions duQueyras.Susciter et accompagner les actions de formation,de rapprochement et de coordination entre lesprofessionnels.Inciter et accompagner la mise en place d’unprogramme global d'accueil en direction depublics spécifiques : accueil des personnes à

mobilité réduite et des handicapés, accueil desenfants dans les centres de vacances, accueil desgroupes et séminaires.Mettre en place un observatoire de l'offre àl'échelle du territoire.

Nature des partenariats envisagésLe Parc conventionne notamment avec la CCI quianticipe les cessations d'activité en animant unedémarche d'accompagnement de la transmissiondes établissements hôteliers, et appuie de façonprivilégiée sur le massif les démarches d'amélio-ration de la qualité et du positionnement desétablissements et d'animation des professionnels,avec la Région et le Département qui apportentdes financements complémentaires en contre-partie des exigences qualitatives particulières(valorisation exemplaire du patrimoine dans lesopérations de restauration, utilisation deressources locales, économies d'énergie, décora-tion…).

C.4.3 Mettre en cohérence le développementdes loisirs de pleine nature avec les valeurs duParc

Les activités de pleine nature engendrent desinfrastructures et des flux de fréquention qui ontun impact direct sur le cadre de vie des habitantset le patrimoine naturel. La recherche d'une renta-bilité immédiate ou la pression de l'effet de modene doivent pas conduire à l'acceptation d'activitésqui présenteraient des nuisances significatives ouirréversibles à ce patrimoine reconnu commeétant le principal attrait touristique.

Objectif du projetOrganiser durablement les activités à l'échelle duterritoire de parc en tenant compte des diversusages des espaces et en impliquant les acteurset les habitants.Rechercher un comportement responsable desusagers (consommateurs - acteurs).Clarifier le positionnement touristique entre lesdifférents acteurs du tourisme pour une plusgrande satisfaction de la clientèle, notamment parla mise en valeur de la complémentarité avec lesterritoires voisins.Mettre en œuvre les dispositions de la loi du 3janvier 1993 relative à la circulation des véhiculesà moteur dans les espaces naturels.

Rôle et engagements de l'Institution ParcEtre à l'écoute des habitants, des usagers et desprofessionnels quant aux effets de la fréquenta-tion sur les activités professionnelles et entre lesdifférentes activités de loisirs afin de prévenir etgérer les conflits d'usage.Organiser la concertation avec les collectivités etles associations d'usagers à travers l'élaborationd'un schéma de cohérence des activités de pleinenature prenant en compte les enjeux environne-mentaux repérés sur le plan de parc.Apporter une aide aux communes pour qu'ellesappliquent la loi relative à la circulation des


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véhicules à moteur dans les espaces naturels(Interdiction de circulation des engins à moteurhors routes ou pistes ouvertes à la circulation saufdérogation) en accord avec le plan de parc quirecense les points de concentration critique.Aider les communes à prendre des dispositionspour maîtriser le camping sauvage ou le station-nement des caravanes et camping cars horsemplacements autorisés qui feraient courir desrisques sanitaires ou d'incendie ou de sécuritépublique et ne valorise pas un accueil de qualité.S'assurer de la gestion cohérente et d'une miseen valeur des itinéraires de randonnée pédestrepar la recherche de partenariat avec les collecti-vités et les opérateurs publics ou privés.Veiller à la pérennisation et à l’intégration écolo-gique et paysagère des itinéraires liés auxactivités de pleine nature.Evaluer les impacts environnementaux desactivités et publication des résultats.Apporter une information appropriée et sensibi-liser les usagers en partenariat avec les offices detourisme et les communes pour favoriser uncomportement responsable et faire des usagersavertis de bons prescripteurs du territoire.Soutenir l'organisation d'événements correspon-dant aux enjeux de la charte.Soutenir la diversification de l'offre des loisirsd'hiver.Valoriser les pratiques de ski nature respec-tueuses de l’environnement sans accroitrel’emprise des domaines aménagés.

Nature des partenariats envisagésLe Parc conventionne avec les collectivités etassociations d'usagers pour organiser la concer-tation avec les habitants et les usagers pourprévenir les conflits d'usage, avec les structuresorganisatrices d'événements sportifs pour seconcerter le plus en amont possible de lanaissance de leurs projets. Le Parc travaille de concert avec le Départementpour orienter les aménagements dans le sensd'un développement respectueux d'un territoirepréservé, élaborer le futur plan départemental desitinéraires de promenade et de randonnée et leplan départemental des espaces, sites et itiné-raires relatif aux sports de nature sur son terri-toire. La mise en place de ces outils est consi-dérée comme un élément prioritaire etexpérimental sur le territoire du Parc.Le Parc se rapproche aussi des gestionnairesd'observatoires du tourisme pour une meilleureconnaissance des attentes des usagers du terri-toire et l'information des acteurs du territoire.

D - Pour un territoire d'excellence quirayonne

Rassemblé et organisé, solidarisé avec sonenvironnement, sûr de son patrimoine, dynamisépar une économie ragaillardie, le collectif du terri-toire du Parc dispose d'atouts supplémentairespour donner de l'ampleur à son mouvement encréant, innovant, expérimentant de nouvellesvoies ou pratiques, construisant de nouveauxhorizons au plan économique par des investiga-tions de champ d'activités potentiellement enattente comme celui de l'énergie. Ce faisant le Parc remplit cette mission originaleque lui confère le Code de l'environnement depouvoir expérimenter de nouvelles méthodesd'actions susceptibles d'essaimer. Par ailleurs en partageant les expériences avecles territoires voisins, il ravive la tradition ancienned'échanges transfrontaliers.En construisant de nouveaux projets comme laréserve mondiale de biosphère transfrontalièreautour du Mont Viso, il recherche certes la recon-naissance internationale mais déjà œuvre concrè-tement pour la mutualisation des pratiques et descompétences de part et d'autre de la frontière.L'adoption de protocoles communs d'études oud'une signalétique sur sentiers commune est unepreuve tangible d'expérimentations intéressantesallant dans le sens de l'intégration européenne etde créer des liens avec l'environnement géogra-phique proche.Toutes ces initiatives contribuent à renforcerl'image du Parc, celle d'un territoire de qualitéouvert sur l'Europe et le monde, à laquelle leshabitants sont profondément attachés.L'adoption d'une nouvelle stratégie de communi-cation adaptée à la configuration du nouveauprojet permet de prendre conscience de l'utilité del'activité déployée par le Parc et de servir desupport à la recherche de notoriété locale et inter-nationale.Malgré un territoire relativement petit et unedensité de population relativement faible, le terri-toire du parc du Queyras dispose déjà d'unesolide expérience bien utile pour poursuivre danscette voie d'un territoire d'excellence qui rayonne,d'un territoire qui expérimente et innove, d'un terri-toire qui s'ouvre et coopère, d'un territoire quicommunique.

D.1 Expérimenter et innover

Se régénérer, lancer de nouvelles idées,desserrer les contraintes pour ouvrir de nouveauxcréneaux de développement dans un territoire dehaute montagne, rude et enclavé, ainsi le Parcchoisit de mettre l'accent sur l'énergie en s'inscri-vant dans la lutte contre le réchauffement clima-tique, mais aussi de stimuler la créativité et larecherche d'alternatives aux solutions actuellesde développement du territoire.


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D.1.1 Elaborer un plan local de l’énergie

La question de l'énergie se retrouve aujourd'huiau cœur de nombreuses problématiques :environnementale d'abord, face à la nécessité delimiter l'impact de la consommation et de laproduction d'énergie, économique par le potentielde développement d'activités qui sont liées àl'énergie, sociales du fait de l'importance crois-sante des charges d'énergie dans le budget desménages, des entreprises ...Le Parc a déjà réalisé quelques opérations d'utili-sation des énergies renouvelables (solaire et boisénergie) dans son propre patrimoine et pourl'équipement de sites isolés communaux. Sur unterritoire qui compte plus de 300 jours de soleil paran, réputé pour la bonne qualité et la limpidité deson air, mais ou il fait très froid longtemps dansl'année, doté de ressources hydrauliques et fores-tières significatives, le Parc choisit une politiquevolontariste de valorisation des énergies renouve-lables couplée à une bonne maîtrise de lademande d'énergie et aux économies d'énergie,pour être une référence exemplaire d'un territoirede montagne sobre.

Objectifs du projetRecenser les ressources et les besoins enénergie du territoire.Maîtriser la demande d'énergie et rechercher l'effi-cacité énergétique.Développer la production issue d'énergies renou-velables tout en minimisant l'impact sur l'environ-nement local.Mettre en place un plan local énergie et environ-nement à l'échelle du parc.

Rôle et engagements de l'Institution ParcInsuffler des programmes d'économie d'énergiedans l'habitat (être exemplaire dans sesMaisons…) dans les transports (véhiculespropres, covoiturage, déplacement….) dans la viede tous les jours.Animer le projet de plan local énergie et environ-nement du parc.Soutenir le développement des énergies renouve-lables par des actions de sensibilisation et d'infor-mation des porteurs de projets. Les aider dansleur démarche de montage d'opération.Faire le relais entre le grand public et les adminis-trations concernées.Faire achever le programme d'enfouissement oud'intégration paysagère des lignes électriques ettéléphoniques.Remplacer toutes les cabines haute tensionencore implantées sur le territoire par des trans-formateurs en harmonie visuelle avec les espacespaysagers

Nature des partenariats envisagésConventionnement avec les partenaires financiers(ADEME, Région, Département et autres) pourpouvoir engager ou faire engager des actionsconcrètes sur le territoire, ainsi qu'avec les parte-naires institutionnels et privés pour organiser la

mise en oeuvre du plan local de l’énergie.S'engager avec les communes, les communautésde communes et le Syndicat Intercommunald'Electrification du Queyras à réaliser des étudesde faisabilité pour l'utilisation des énergies renou-velables dans tous les domaines.

D.1.2 Favoriser la créativité sur le territoire

Le Parc naturel régional du Queyras mise sur lacréativité de ses habitants -citoyens actifs- etl'innovation dans tous les domaines de la vieéconomique, culturelle, sociale pour dynamiser ledéveloppement local.Par la citoyenneté active, il s'agit de susciter lesconditions pour que les citoyens soient nonseulement participants mais véritablement acteursdu territoire.Le rôle du Parc est d'être un " catalyseur "d'actions en apportant une aide (par la mise àdisposition de locaux, de matériel, ou d'une aidefinancière) ou en facilitant la mise en interrelationdes acteurs. Cela demande d'être constammenten état d'écoute des initiatives et des projets pourles stimuler. L'ambition est aussi d'arriver à faireun territoire " numérisé ", c'est-à-dire un territoiredans lequel 80% de la population utilisent lestechnologies de l'information et de la communica-tion.

Objectifs du projetDévelopper la créativité et l'innovation identifiéesau territoire.Mettre en place un dispositif d'accompagnementpersonnalisé des citoyens créateurs de projets.Construire un projet de territoire numérisé (terri-toire d'échanges).

Rôle et engagements de l'Institution ParcPromouvoir un nouveau modèle de développe-ment local centré sur la citoyenneté active et lacréativité concernant tous les usages de la viequotidienne (relations entre les citoyens et lesadministrations; dans l'urbanisme du territoire,l'économie et le commerce, l'agro-alimentaire, lasanté, le social, la culture, le sport, dans les jeux,le tourisme, le patrimoine, dans l'éducation, dansle domaine de l'emploi et de la citoyenneté, …).Susciter le développement des réseaux technolo-giques.Organiser des lieux collectifs de rencontres etd'outils d'interactivités. Favoriser, par tous les moyens, une appropriationdes outils par les acteurs eux-mêmes et permettreau plus grand nombre d'acteurs locaux de devenirdes producteurs d'informations et de sens. Apporter une aide logistique au développementdes projets notamment en ce qui concerne lerecours aux nouvelles technologies, la recherchede financements.Valoriser l'ensemble de la démarche porteused'une identité locale forte de territoire créatif.Favoriser le mécénat.


Nature des partenariats envisagésLe Parc propose d'établir des relations étroitesavec les innovateurs et créateurs dans toutes lesactivités humaines (économiques, culturelles,sociales, politiques,...) pour animer la démarche,avec les chefs d'entreprise pour développer lemécénat , les consultants privés ou publicsnotamment pour faciliter l'ingénierie de montagedes projets.

D.1.3 Expérimenter de nouvelles méthodes dedéveloppement soutenable du territoire

Le territoire du parc est en profonde mutation. Sonéconomie est fragile, certaines activités sontmenacées de disparition faute de compétitivité oude solvabilité suffisante. D’autres activités mettenten avant la qualité et l'attractivité du territoire,atout contrarié par la préexistence de points noirsenvironnementaux qui ternissent l'image.Pour tenter de redresser la situation il est néces-saire de provoquer une remise en causeprofonde, de faire une analyse critique de lamanière d'opérer, d'élargir le champ de visionpour déceler les solutions potentielles, d'organiserune réaction individuelle et collective des acteursconcernés qui s'interrogent sur les pistes d'amé-lioration possibles et choisissent ensemble lesmoyens alternatifs à mettre en œuvre. C'est unedémarche construite, raisonnée, animée par unestratégie pour réagir aux enjeux auxquels setrouvent confrontés des acteurs locaux d'un terri-toire, en vue de restaurer la confiance, éloigner lesentiment de fatalité, redonner l'envie de s'ensortir autrement. Les acteurs prennent en mainsleur destin.Le Parc a par exemple initié avec la Chambred'agriculture en 2007 une démarche collectivepour développer un projet d'agriculture durablesur le territoire et trouver de nouvelles voies depérennisation de cette activité (voir article C 2)

Objectifs du projetExpérimenter de nouvelles méthodes de dévelop-pement soutenable du territoire pour réussir ladiversification de l'économie des stations village.Redynamiser les activités du territoire en difficultéstructurelle.Garantir une image de qualité de territoire enréduisant les points noirs environnementaux.

Rôle et engagements de l'Institution Parc:Animer une démarche dynamique, identifiant dessujets à traiter (d'intérêt général ou spécifique àune entreprise, une exploitation agricole, uneactivité en déclin ou à dynamiser ou à diversifier,un site à aménager ou requalifier) réunissant lesacteurs concernés en croisant les compétencesrequises pour conduire la réflexion, la remise encause et dégager des solutions.Mettre en place un dispositif d'animation au plusprès des habitants, identifier les porteurs deprojets.Accompagner les porteurs de projets.

Aider les communes pour la réduction des " pointsnoirs " environnementaux (dépôts sauvages,centres anciens à rénover, zones d'activités àmieux intégrer dans l'environnement, …).Valoriser l'expérimentation, en diffuser lesrésultats.

Nature des partenariats envisagés Le Parc développe la concertation avec tous lesacteurs du territoire pour les mobiliser autourd'actions structurelles notamment le SyndicatMixte des Stations de Montagne du Queyras. Leconseil économique social et culturel est saisiprioritairement sur ce sujet.Le Parc conventionne avec les communes ouleurs regroupements pour les accompagner dansleurs démarches pour le respect de la charte, lemontage de projets, la recherche de financement.

D.2 Etre un territoire d'ouverture et decoopération

Le recours aux programmes d'initiative commu-nautaire INTERREG ALCOTRA - LEADER + qu'apratiqué avec succès le Parc, a donné une autrestature au territoire en lui permettant de travailleravec d'autres structures analogues notamment encoopération transfrontalière avec les territoiresitaliens voisins, en réseau avec les Parcs naturelsrégionaux de Provence-Alpes-Côte d’Azur ouavec les parcs nationaux de l'espace alpin.Cependant, le Parc, animateur du Grouped’Actions Locales Leader + jusqu'en 2007, a dûrenoncer à cette responsabilité au profit du Pays,pour n'être plus qu'animateur territorial ou porteurde projets, partenaire du Pays.Fort de son expérience, le Parc poursuit lesprojets de coopération qui lui permettent deprofiter de la synergie avec ses partenaires pouramplifier la dimension locale de ses actions.

D.2.1 S'inscrire dans l'esp ace transfront alier

Le Parc naturel régional du Queyras est frontalieravec l'Italie (Région Piémont) sur une largeportion de son territoire. Ce voisinage expliqueune histoire et un patrimoine partagé par lespopulations. Le Parc a engagé en 2000 unedémarche pour tenter d'obtenir une reconnais-sance internationale via l'obtention du label " Manand Biosphère " de l'UNESCO que l'on peuttraduire par “ l'homme dans son territoire ". LeParc entend poursuivre cette démarche jusqu'àl'obtention du label. Il a par ailleurs participé à unprogramme Interreg III A sur "la ressource en eauà l'intérieur des aires protégées de l'arc alpinoccidental". Ces démarches ont permis de nouerdes contacts et de les développer avec les Parcsnaturels régionaux italiens proches de la frontière.Sous l'égide des Régions Piémont et Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Parc est désireux deprolonger la coopération avec les 4 parcs naturelsitaliens autour du Mont Viso.


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C7

Objectifs du projetDévelopper une communauté de pratique etd'échange multi thématique afin de rendre lacoopération transfrontalière plus ancrée dans lespratiques d'échange.Renforcer la culture commune.

Rôle et engagements de l'Institution ParcMettre en place un plan de formation des person-nels du Parc à la langue italienne.Monter la candidature du territoire au label Manand Biosphère.Porter le projet de Réserve de Biosphère enpartenariat avec l'ensemble des acteurs Italiens,le faire connaitre et en assurer la promotionauprès des élus et de la population descommunes concernées, les rassembler sur ceprojet et s'organiser pour porter ensuite ce label.Coordonner les dynamiques transfrontalières enpartenariat avec l'ensemble des acteurs Italiens.

Nature des partenariats envisagésLe Parc conventionne avec la Région, le Départe-ment, les communautés de communes,communes, associations locales qui s'impliquentdans l'élaboration du projet de Réserve deBiosphère et apportent un aide pour obtenirl'adhésion de la population locale, avec les parte-naires italiens, notamment les parcs, pour créerune dynamique transfrontalière.

D.2.2 Développer la coopération décentralisée

Le territoire du Parc naturel régional du Queyraspossède non seulement une histoire transfronta-lière mais aussi d'immigration et d'émigration. Cebrassage culturel a développé une capacité duterritoire à s'exporter et à exporter les savoir-fairelocaux.

Objectifs du projetDévelopper les échanges sur le long terme avecdes partenaires choisis pour la cohérence de leurproblématique avec celle du territoire du parc.

Rôle et engagements de l'Institution ParcIdentifier les territoires de coopération pourlesquels le Parc naturel régional du Queyras ades expériences à partager.Etudier la pertinence éventuelle de coopérationainsi que le retour concret possible pour le terri-toire.Impliquer et fédérer les acteurs locaux sur cesprojets pour des réalisations concrètes.Œuvrer dans le sens d'une solidarité internatio-nale.

Nature des partenariats envisagésLe Parc conventionne avec la Région, pourapporter une aide à l'identification des besoinsdes territoires candidats à la coopération décen-tralisée, participer et s'impliquer dans cettedémarche.

D.3 Communiquer pour promouvoir l’imagede qualité du territoire

La communication est sans doute, pour unecollectivité territoriale comme l'est un Parc naturelrégional, un enjeu bien compliqué et ambivalentqui se doit d'être maîtrisé. Elle doit être objective.Elle doit pouvoir répondre aux attentes de tousceux qui se posent des questions.Les habitants et les fidèles du Parc naturelrégional du Queyras sont profondément attachésà l'image du Parc et aux valeurs autour desquellesla communication permet de les fédérer.Le territoire du Parc se dote d'un nouveau projetde charte. Son action change donc son imageégalement et les ressentis aussi. La communica-tion a un poids considérable, car c'est en grandepartie elle qui donne les informations tantdemandées par les populations, qui explique etqui vulgarise les données plus techniques.Communiquer sur son territoire c'est se donnerles moyens d'avancer ensemble dans un butcommun, choisi et respecté par tous.Avoir une stratégie de communication, c'est sedonner une ligne de conduite à tenir au sein del'institution, de l'équipe du Parc, du ComitéSyndical, des partenaires vis-à-vis de l'extérieur.Elle doit être rédigée de manière concise et clairepour une durée établie préalablement. Elle permetde conserver une cohérence de propos surl'ensemble du territoire du Parc et de s'assurer dela transparence des actions menées. Les actionsde communication ne sont jamais figées etévoluent en fonction de la société, des mœurs, dela technologie. Elle gagne en maturité avec letemps.Faire connaître les richesses patrimoniales etculturelles du territoire du Parc, c'est relancersans cesse l'intérêt du public pour cette terre donton parle tant comme d'une entité originale etprécieuse. L'enjeu “communication et territoire”est important : le Parc est acteur de son territoireet devient moteur dans les actions de sensibilisa-tion auprès de la population permanente.L'objectif est de faire adhérer la population auprojet Parc pour lui donner une âme, un corps etune crédibilité. La communication passe aussi par les socio-professionnels qui exercent leur activité sur leterritoire et ses habitants. Une bonne image et unbon relais d'informations améliorent les points devue, et le discours tenu est valorisant.Bien communiquer en interne et en externe estune preuve irréfutable de bonne santé.

D.3.1 Développer la communication interne

La communication interne est un outil de base, audépart de toutes les communications. Elle estprimordiale et permet à tous de se comprendre,de mieux connaître l'entité à laquelle on appar-tient, en vue de mieux la faire reconnaître à l'exté-rieur.


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Il est donc essentiel que l'équipe du Parcrassemble les éléments de base nécessaire pourque les élus, les organismes de travail et deconseil, les partenaires du Parc disposent d'uneinformation claire, objective et continue surl'action du Parc et la réalisation du projet incarnépar la Charte.Les besoins sont donc multiples : la transversalitéà conduire au sein de l'équipe du Parc est primor-diale, une communication à destination des éluset associations est à envisager, l'optimisation deséchanges avec la Fédération nationale des Parcsnaturels régionaux est nécessaire. Ces besoins etactions concourent à assurer la transparence desactions du Parc naturel régional du Queyras surles actions qu'il mène.

Objectifs du projetPrendre la mesure de l'action du Parc pour mieuxen présenter la cohérence sur le terrain, à l'inté-rieur du territoire comme à l'extérieur est primor-dial pour donner une image de solidarité, deforces vives qui s'entendent, de cohésion auservice d'un projet.

Rôle et engagements de l'Institution ParcOrganiser des rencontres régulières (fréquencemensuelle) au sein du Parc pour rendre comptedes actions en cours (bilans, rendu d’études,visites de chantiers, ...).Mettre en place une communication à destinationdes élus, des membres et organismes de travail etdu conseil.Publier des travaux du Comité syndical, des diffé-rents organismes de travail et de conseil duSyndicat mixte

Nature des partenariats envisagésConventionnement avec les adhérents de lacharte et les organismes associés pourdévelopper les échanges d’information réguliers.

D.3.2 Diffuser l'information

La mission de service public et la vocation du Parcà sensibiliser le public, informer les habitants pourles rendre plus acteurs de leur territoire, astreint leSyndicat mixte à diffuser l'information au plusgrand nombre. Les actions du Parc sont bénéfi-ques à tous et l'ensemble des données et informa-tions collectées dans le cadre des missions estmis à la disposition de ceux qui souhaitent lesconsulter. Le Parc diffuse déjà de l'informationgrâce à une lettre trimestrielle, un site internet etdifférents médias.

Objectifs du projetVulgariser les connaissances et publier desouvragesDiffuser l'information à l'intégralité des habitantsdu Parc

Rôle et engagements de l'Institution ParcMettre en place une stratégie de communication,

pour une durée de 3 ans minimum et de 5 ansmaximum et un plan de communication associé,concertée avec l'ensemble des acteurs du terri-toire et validée par le Comité Syndical (détermina-tion de tous les axes et contenus, comme lescibles, la lettre du Parc, les publications, les plansmédias, les brochures, le respect de la chartegraphique et de la charte graphique du logo duParc naturel régional du Queyras à tous lesniveaux)Diffuser les connaissances dans des éditions, desco-éditions ou des partenariats d'édition.Gérer le site internet et l’actualiser régulièrement.Mettre en place une ligne éditoriale qui impliqueun partenariat d'édition exclusif.Entretenir une relation presse de haut niveausuivie pour valoriser les actions et les actualitésParc au niveau national, régional, départementalet local et promouvoir les missions du Parc. Intégrer dans la stratégie du Parc celle de laFédération des parcs.

Nature des partenariats envisagésLe Parc recherche des partenariats d'édition oude co-édition.

D.3.3 Informer sur la qualité du territoire

Le Parc naturel régional du Queyras doit diffuserses connaissances, ses informations et sesrésultats par tous les moyens connus et accessi-bles définis dans son plan de communication. Lecontexte actuel d'accès facile à l'informationoblige cette rigueur. Le public souhaite l'informa-tion et celle-ci doit être rapide et précise. Lanécessité d'être vu, reconnu avec ses caractéris-tiques, ses messages et ses contraintes est unbesoin récurrent de la structure Parc.

Objectifs du projetPromouvoir le territoire en France et à l'étrangeren mettant en avant les qualités environnemen-tale, culturelle, et les possibilités d’accueil d’acti-vités utilisant les technologies de l'information etde la communication.Sensibiliser le public à la qualité du territoire.Faire connaître les avancées en matière d'expéri-mentation.

Rôle et engagements de l'Institution ParcDéfinir une politique de promotion du territoire encohérence avec l'éthique du Parc.Cadrer l’utilisation de l’emblème du Parc.Participer à des salons et foires spécialisés présélectionnés, organiser des manifestations, ouexpositions en rapport avec les thématiquesdéveloppées par le Parc.Gérer le site internet et l’actualiser régulièrement.Approfondir le contenu des documents présentantle territoire (brochures, suppléments d'édition,films, montages audiovisuels …) et améliorer leurmode de diffusion.Continuer la publication d'annales scientifiques.


Nature des partenariats envisagésLe Parc recherche des partenariats d'édition oude co-édition. Pour la promotion du territoire, un partenariat decaractère permanent est à rechercher avec lesorganismes chargés de la promotion touristique,de l'accueil, de l'information et de l'animation.Mettre en place des partenariats avec tous lespartenaires et socio professionnels qui souhaitentl'utiliser.

Partie 3 - Le plan de Parc

- voir la carte jointe P -

Le Plan de Parc proposé est un document carto-graphique synthétique, de caractère prospectif,qui reflète la stratégie et les objectifs de la Charteà échéance de douze années et illustre l'impactsur le territoire du projet précédemment décrit. De par son échelle (1/50 000), il ne peut prétendreà l'exhaustivité. Il ne présente que les élémentslocalisés, de nombreuses mesures et dispositionsde la charte s'appliquant à l'ensemble du territoirede l'organisation territoriale.Sa construction fait ressortir cinq lignes de forcemajeures du projet présenté, traduction de lapolitique fédératrice des acteurs appliquée sur leterritoire du Parc.C'est un document de référence pour les struc-tures d'animation et de gestion du territoire(communes, intercommunalités, associations, …)dans leurs stratégies de gestion.Conformément aux textes en vigueur le Plan deParc doit être pris en compte dans l'élaboration deplanification des acteurs du Parc.


Partie 4 - L ’organisationet les moyens du Parc

4-1 Le Syndicat mixte de gestion du Parcnaturel régional

Conformément au Code de l'environnement,l'organisme chargé de l'aménagement et de lagestion du Parc naturel régional est un Syndicatmixte. Il est composé des membres suivants :

- la Région Provence Alpes Côte d'Azur,- le Département des Hautes Alpes,- les communes adhérentes.

L'institution Parc est le garant de la mise enœuvre de la charte au titre de sa mission fonda-mentale de mise en cohérence et de coordinationdes politiques des différents acteurs sur le terri-toire labellisé. Elle n'a ni vocation, ni prétention, ni capacité à sesubstituer aux collectivités dans l'exercice deleurs prérogatives sur ce territoire, sauf à leurdemande expresse.Son rôle est d'inciter et de faciliter l'analyse deschoix et non de réglementer ou d'interdire. Il estde contribuer à éclairer les procédures existantes,voire à les simplifier et non d'en ajouter. Il est, sinécessaire, de rappeler aux signataires et à l'Etatleurs engagements formalisés dans cette Charte.Il est de catalyser les initiatives locales et d'établirdes règles d'usage sur la base d'un largeconsensus.Le Syndicat mixte met en œuvre la charte du Parcnaturel régional. Il procède ou fait procéder àtoutes les actions nécessaires à la réalisation desobjectifs inscrits dans la charte. II met en place lesprogrammes d'aménagement, de gestion, d'équi-pement et d'animation concourant à la réalisationdu projet de territoire défini par la charte.De même, il assure, sur son territoire, lacohérence et la coordination des actions deprotection et de développement, menées par sespartenaires.Il est, pour les collectivités territoriales, indivi-duelles ou regroupées, un partenaire privilégié. Ilpasse toutes conventions liées à l'exécution deses missions.L'adhésion au Syndicat mixte implique l'approba-tion de la présente charte, par délibération descollectivités.Les missions, la composition et les règles defonctionnement sont précisées dans les statutsannexés à la charte.

4-2 Le Directeur et l'équipe technique duParc naturel régional

Le Syndicat mixte dispose d'une équipe techniqueet d'animation placée sous son contrôle.Le Directeur assure l'administration du Parc dansla limite des attributions prévues par les statuts du

Syndicat mixte et conformément aux principesposés par la présente charte. Il dirige les servicesdu Syndicat mixte et notamment le personnel. Il propose au Président la définition des postes àpourvoir et les personnels à recruter.L'équipe est constituée au regard des priorités àsatisfaire et de la capacité financière du Syndicatmixte. Elle est pluridisciplinaire, composéed'agents relevant de la fonction publique territo-riale intervenant dans les domaines de mission duParc (notamment milieux naturels, paysage,architecture, urbanisme, patrimoine culturel,agriculture, forêt, tourisme, développementéconomique et technologique, eau, énergie,éducation, formation, communication). Cette équipe est chargée de la préparation et dela mise en œuvre des décisions du Comitésyndical et du Bureau, de fonder les avis du Parc.Elle est aussi au service des collectivitésadhérentes et associées, afin de susciter desinitiatives, d'apporter une aide-conseil, d'assurerla maîtrise d'œuvre voire la réalisation des actionsdécidées si nécessaire, tout en évitant de consti-tuer un rouage supplémentaire dans la réalisationdes actions.

4-3 La Maison du Parc

La Maison du Parc, localisée depuis 2004 àArvieux, est le siège administratif du Syndicatmixte de gestion du Parc, le principal lieu detravail de l'équipe technique, le centre d'accueil,de rencontre, d'information et de documentation,pour les élus, les habitants et les visiteurs.

Le Parc dispose également de 5 sites muséogra-phiques : la maison de la nature, " arche descimes " à Ristolas, la maison du Soum à St Véran,l'espace géologique à Château Ville Vieille, lemoulin à Arvieux et le musée du cyclotourisme aucol de l’Izoard, ainsi que 6 points d'accueil infor-mation : 3 aux portes du Parc - Guillestre, colIzoard et col Agnel - 2 sur les sites emblématiquesVal d'Escreins (Vars) et la Roche écroulée(Ristolas) et 1 à l’intérieur du territoire, la Maisondu Roy (Guillestre).

Il s'appuie également sur des structuresexistantes pour relayer sa mission d'accueil etd'information du public, comme par exemple lesorganismes chargés de la promotion touristique,de l’information, de l’accueil et de l’animation dansles communes. Des conventions précisent cettemission de relais confiée par le Parc aux struc-tures concernées.

4-4 Les organismes de travail et deconseil du Syndicat mixte

Le Syndicat mixte s'appuie sur plusieurs struc-tures de travail et de conseil.


Le Conseil scientifique

Il est constitué auprès du Syndicat mixte degestion du Parc naturel régional du Queyras unConseil scientifique pluridisciplinaire d'unevingtaine de membres environ, experts oupersonnes qualifiées choisis en raison de leurscompétences.Cette instance, organe consultatif du Parc a unrôle de conseil et d'appui auprès du Comitésyndical. Sa mission principale est de participerau suivi et à l'évaluation des politiques menéessur le territoire du Parc pour en apprécier l'impactscientifique, d'apporter une expertise scientifiqueet des conseils sur les projets menés par le Parcet sur les projets d'aménagement du territoire, derecenser faire connaître les études et publicationsà caractère scientifique et culturel, aider le Parcdans ses actions de recherche, d'expérimentationet de vulgarisation scientifique. Il peut se saisir detout sujet susceptible d'impacter le territoire. Encas de nécessité, le Président ou par délégation leDirecteur peut le solliciter.Il dispose d'un règlement intérieur qui définitnotamment leur mode de fonctionnement et dereprésentation auprès du Comité syndical.

Le Conseil environnement al, économique,social et culturel

Il est constitué auprès du Syndicat mixte degestion du Parc naturel régional du Queyras unConseil environnemental, économique social etculturel afin d'impliquer les acteurs économiqueset sociaux dans la mise en œuvre de la charte. Cette instance, organe consultatif du Parccomposé d'une vingtaine de membres issus dumonde environnemental, économique, social,culturel et associatif, a un rôle de réflexion,d'échanges et de diagnostics partagés autourd'observations et d'analyses de situation deterrain. Elle est consultée par le Président ou pardélégation le Directeur, lors de l'élaboration duprogramme d'actions annuel, du budget annuel etdu bilan d'activités et dans toute réflexion théma-tique mise en place . Elle peut se saisir de toutsujet touchant au développement soutenable duterritoire, et formuler des avis ou recommanda-tions correspondant.Elle dispose d'un règlement intérieur qui définitnotamment leur mode de fonctionnement et dereprésentation auprès du Comité syndical.

D'autres inst ances p articip atives

Pour améliorer la participation des citoyens à lavie du Parc, il est proposé de soutenir la créationde " Comités d'intérêt de Parc locaux " regroupantpar lieux identifiés du territoire les personnes quile souhaitent, ainsi qu'un " Conseil des jeunes "réunissant les jeunes de 15 à 25 ans. Elles sesaisissent ou sont saisies par le Président ou leDirecteur par délégation de tout sujet intéressantleur vie quotidienne impliquant le Parc afin deformuler leurs avis ou recommandations corres-

pondant.Ces instances disposent d'un règlement intérieurqui définit notamment leur mode de fonctionne-ment et de représentation auprès du Comitésyndical.

Des comités de pilot age

Des comités de pilotage pourront être créés, enfonction des besoins, pour la conduite et le suivides opérations définies dans le programmed'actions.

4-5 Les partenaires associés

Le Parc développe le partenariat, avecnotamment les services de l'État, les collectivités,les structures professionnelles, les chambresconsulaires, le monde associatif, les autres Parcsnaturels régionaux, avec lesquels il passe desconventions précisant l'objet du partenariat, soncontenu, le rôle spécifique de chaque partieprenante, les modalités pratiques d'exécution, desuivi, et d'évaluation.

4-6 L'articulation Parc/communautésde communes

Le territoire du Parc est couvert par 2 commu-nautés de communes : la communauté decommunes de l'Escarton du Queyras (en totalité)et la communauté de communes du Guillestrois(en partie).Ces communautés de communes sont sollicitéespour approuver la charte. Par cette délibération,elles s'engagent à respecter, dans le cadre deleurs compétences, les dispositions de la chartepour les communes appartenant au Parc.Les communautés de communes s'engagent àassocier le Parc, en amont, pour toutes lesactions qu'elles mènent et qui peuvent leconcerner. Le Parc respecte les compétences descommunautés de communes et s'engage à lesassocier pour toutes les actions pouvantintéresser ces dernières. Il s'appuie sur lescommunautés de communes pour mettre enoeuvre les objectifs de sa charte. Ainsi, dans unsouci de coordination et d'efficacité, le Syndicatmixte peut confier aux communautés decommunes la réalisation d'une partie des actionsdéfinies dans la charte.

Les communautés de communes et le Parc seconcertent régulièrement, s'informent mutuelle-ment de l'état d'avancement des actions menéeset des projets envisagés, veillent à la bonnearticulation des actions engagées sur leur terri-toire commun, s'assurent que les actions entre-prises sont compatibles avec la charte. A cet effet, le Parc met en place une instance decoordination avec les Présidents et techniciensdes structures intercommunales, qui se réunit au


moins une fois par an et autant que nécessaire.Des représentants de chacune des structuressont associés aux différentes commissions etgroupes de travail traitant des thématiquescommunes. Le Parc invite systématiquement les Présidentsdes communautés de communes aux réunions duComité syndical. De même, les communautés decommunes invitent le Président du Parc à leurconseil communautaire.

Des conventions cadres, passées entre le Parc etles communautés de communes, fixent lesmodalités de partenariat et identifient les thémati-ques communes et les articulations possiblesentre les actions des deux structures. Desconventions particulières précisent la mise enœuvre opérationnelle des actions menées encommun (maîtrise d'ouvrage, financement,modalités pratiques...).

4-7 L'articulation Parc/Pays du GrandBriançonnais des Ecrins au Queyras

Le territoire du Parc est complètement inclus dansle territoire du Pays du Grand Briançonnais desEcrins au Queyras, lequel selon sa charte estporteur d'un projet de développement durable.Le pays n'est pas signataire de la charte du Parc,mais doit faire en sorte que sa charte soit encohérence avec celle du Parc naturel régional surle territoire commun.

Le Pays et le Parc se concertent régulièrement,s'informent mutuellement de l'état d'avancementdes actions menées et des projets envisagés,veillent à la bonne articulation des actionsengagées sur leur territoire commun d'interven-tion. A cet effet, le Parc met en place une instance decoordination avec les Présidents et les techni-ciens des structures intercommunales, qui seréunit au moins une fois par an et autant quenécessaire.Des représentants de chacune des structuressont associés aux différentes commissions ougroupes de travail traitant des thématiquescommunes. Le Parc invite systématiquement le Président duPays aux réunions du Comité syndical et lePrésident du Conseil de développement du Paysau Conseil environnemental, économique socialet culturel du Parc. Réciproquement, le Paysinvite le Président du Parc à l'assemblée généraleet le Président du Conseil environnemental,économique social et culturel du Parc au Conseilde développement.

Une convention cadre, passée entre le Parc et lePays, fixe les modalités de partenariat et identifieles thématiques communes et les articulationspossibles entre les actions des deux structures.Le cas échéant des conventions particulièresprécisent la mise en œuvre opérationnelle des

actions menées en commun (maîtrise d'ouvrage,financement, modalités pratiques...).

4-8 Le partenariat sur les esp acespériphériques

La cohérence de certains programmes d'actionsdu Parc nécessite parfois leur prolongement surdes espaces situés hors du périmètre du Parc.Par ailleurs, le Parc a vocation à développer descomplémentarités et à faire bénéficier les terri-toires voisins des expériences qu'il mène.

Les communes p artiellement comprises

Le Parc et les communes partiellement comprisesdans le périmètre du Parc passent une conven-tion.Cette convention a pour objet de définir leséchanges que développent le Syndicat mixte et lacommune sur la partie communale située hors dupérimètre du Parc.La commune informe le Parc, en amont, desactions entreprises sur la partie hors Parc, quipourraient avoir des conséquences sur le territoireou la politique du Parc,Le Parc associe la commune pour toutes lesactions susceptibles d'intéresser la partie du terri-toire communal non comprise dans le Parc.Le Parc et la commune recherchent une complé-mentarité entre la politique du Parc et celle menéepar la commune, y compris sur le territoirecommunal non classé.

Les communes et les communautés decommunes périphériques

Le Parc recherche une coopération avec lescommunes et les groupements de communessitués en limite du périmètre partageant desobjectifs avec le Parc, susceptibles de renforcer laportée de ses actions.A leur demande, des communes ou des groupe-ments de communes situés hors des limites duParc mais voisins peuvent s'associer à un certainnombre d'actions, devenant "commune associée"ou "communauté de communes associée". LeSyndicat mixte statue sur chacune desdemandes. Une convention précise, dans chaquecas, les modalités de cette association. Elle fixenotamment le contenu du partenariat, ses clausesfinancières et sa durée.

4-9 Les moyens financiers

Les moyens financiers permettent, d'une partl'équipement et le fonctionnement du Syndicatmixte, et d'autre part la réalisation des actionsprévues par la charte. La contribution desmembres du Syndicat mixte au budget de


fonctionnement et d'investissement est préciséepar les statuts du Syndicat mixte.A ces contributions, s'ajoutent celle de l'État et enfonction des opérations mises en oeuvre, cellesd'autres partenaires (Union européenne, commu-nautés de communes, établissements publics oupartenaires privés).Un programme prévisionnel d'actions et son finan-cement, élaboré par le Parc et ses partenaires, estétabli pour une période pluriannuelle. Il donne lieuà contractualisation comme par exemple lecontrat territorial de Parc.Ce programme est ajusté annuellement enfonction des objectifs atteints, des orientationsnouvelles ou à poursuivre, ainsi que des possibi-lités financières du Syndicat mixte et des aidesobtenues ou pouvant l'être.

4-10 L'emblème et la marque Parc

Le classement du territoire de Parc par leministère en charge de l'environnement vautautorisation d'utiliser la dénomination "Parcnaturel régional" et l'emblème figuratif propre auParc déposé à l'Institut national de la propriétéindustrielle sous la forme de marque collective.Les conditions d'attribution sont décrites dans lerèglement fixant l'utilisation de la marquenationale des Parcs naturels régionaux,règlement qui accompagne le dépôt de la marque"Parc naturel régional du Queyras". L'État, confieau Syndicat mixte du Parc la gestion et l'utilisationde la dénomination "Parc naturel régional duQueyras" avec l'emblème figuratif La marque "Parc naturel régional du Queyras està la fois le support visuel du territoire et l'outil privi-légié pour la promotion du Parc. Le Parc attribuela marque à des produits et des services. II endétermine les modalités d'attribution, d'usage etde contrôle. Des cahiers des charges sont établispar ligne de produits ou de services en restantcohérent avec les chartes de qualité pouvantpréexister gérées par d'autres organismes. Desconventions sont passées entre le Parc et lesbénéficiaires. Un contrôle strict est effectué afind'éviter les utilisations abusives ou contraires àl'esprit de la charte. En cas de non respect, leSyndicat mixte peut de plein droit décider duretrait immédiat de la marque.

4-11 La révision de la charte

Le classement du Parc est prononcé pour unedurée maximale de douze ans La charte doit être obligatoirement renouveléedans le délai de douze ans, ou peut être réviséede façon anticipée en cas de modification impor-tante de ses orientations, de son territoire ou desa composition.Dans les deux cas, la Région qui est à l'initiativede la procédure de classement engage laprocédure de renouvellement ou de révision de lacharte par une délibération.

L'instruction en est assurée par le Syndicat mixtede gestion du Parc naturel régional


Annexe 1

Liste des communes du périmètre d’étude

11 communes

Abriès

Aiguilles

Arvieux

Ceillac

Château Ville Vieille

Eygliers (partie contiguë à la commune d’Arvieuxdepuis sa limite ouest d’Arvieux jusqu’au Guil enpassant successivement par les crêtes de Catinatet des Ourguières, limitée à la partie de communesituée à l’est de la crête de Catinat)

Guillestre (partie contiguë aux communesd’Eygliers, Arvieux, Château Ville Vieille, Ceillac,de la jonction Eygliers/Guil précédente jusqu’aupont de vars en passant successivement par lePain de Sucre, la crête de la Viste longeant lecanal Salva et le Rif Bel)

Molines en Queyras

Ristolas

St Véran

Vars - Val d'Escreins (partie contiguë auxcommunes de guillestre et ceillac , limitée au vald’Escreins en suivant la ligne de crêtes - crête dela Scie, crête de Vars et crête de Couniets, laMortice, le pic des Houerts, la pointe d’Escreins,le pic de Panestrel - jusqu’au pic de la FontSancte.


Annexe 2

Liste des communes et établissements publics decoopération intercommunale à fiscalité propre


Collectivités Ayant approuvé la charte N’ayant p as approuvé lacharte

Abriès

Aiguilles

Arvieux

Ceillac

Château Ville Vieille

Eygliers

Guillestre

Molines en Queyras

Ristolas

St Véran

Vars

Communauté de communes du Guillestrois

Communauté de communes de l’Escarton du Queyras

Annexe 3

Les st atut s du Syndicat mixte de gestion duParc


Annexe 4

L’emblème du Parc


Annexe 5

La carte schématique du périmètre declassement demandé


Cartes


charte v4 131207 - ceillac · les données du diagnostic du territoire 9 partie 2 - la nouvelle...

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