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CHAPITRE II : ANALYSE DE L’ ETAT INITIAL DU SITE, DE L’
ENVIRONNEMENT, DES PAYSAGES ET DE L’ ARCHITECTURE
1 L’ ENVIRONNEMENT NATUREL
2 L’ ENVIRONNEMENT ARCHITECTURAL
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II ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE, DE L’ENVIRONNEMENT, DU PAYSAGE ET DE L’ARCHITECTURE
L’analyse thématique suivante et la superposition de ces éléments permettent de mieux mesurer l’impact des
contraintes naturelles sur l’organisation spatiale de la commune et de son agglomération et de mieux comprendre
les différentes phases de son évolution.
Elle a permis notamment d’identifier puis de délimiter les sites et les éléments du paysage nécessitant des mesures
de protections particulières, répondant ainsi à l’esprit de la Loi 93.24 du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages.
A 20 minutes de Rennes, au cœur du Pays de la Roche aux fées, le Theil de Bretagne est une commune au riche
patrimoine architectural et paysager, bordée au sud par la forêt du Theil et au nord par l’étang de la Rigaudière.
Photo aérienne du Theil de Bretagne
28 mai 2001
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1 ENVIRONNEMENT NATUREL
1.1 Situation géographique et voies de desserte
Le Theil de Bretagne, commune du canton de Retiers est située à environ 35 Kms au sud est de Rennes, 7 Kms de
Janzé, et 20 Kms de La Guerche de Bretagne. Le Theil est donc situé au sud est du département.
Les communes limitrophes sont : Essé au nord, Marcillé Robert, Retiers à l’est, Coesmes, Sainte Colombe au sud et
Janzé à l’ouest.
Le Theil de Bretagne appartient à la
Communauté de Communes du Pays de la
Roche aux Fées, adhère au Pays de Vitré.
Carte de localisation dans l’espace
du Theil de Bretagne
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La commune est traversée 6 routes départementales : - La RD 47 reliant Bain de Bretagne à La Guerche de Bretagne
- La RD 99 reliant Coesmes à Moulins
- La RD 94 reliant Sainte Colombe au Theil de Bretagne
- La RD 341 reliant Essé à Retiers
- La RD 107 reliant Thourie à Marcillé Robert - La RD 41 qui relie Janzé à Retiers
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La superficie de la commune est de 2420 hectares, dont 450 hectares de forêt, son altitude varie de 50 m à 100 m
avec une ligne de crête à 106 m au niveau de Champagné dans la forêt du Theil, le point le plus bas est 44 m à Barbret, l’altitude moyenne est d’environ 90 mètres.
Le territoire, peu tourmenté, est un plateau composé de multiples petits vallons avec de micro vallées le long des
cours d’eau qui traversent celui ci.
La commune ne présente pas une unité géographique tant du point de vue géologique que du point de vue
hydrographique, le critère hydrographique étant déterminant dans cette région pour la répartition des sites.
Les vallées sont un secteur privilégié de localisation des sites les plus intéressants ; en effet, elles constituent dans
leur fond ou leur versant un refuge pour l’arbre. Elles sont bien visibles dans le paysage car soulignées par des
plantations de peupliers qui colonisent le fond de vallée ou qui suivent le tracé du cours d’eau.
Les fonds de vallée sont recouverts de prairies permanentes et sont bien souvent fermées sur l’horizon, elles créent avec les boisements de peupliers une barrière visuelle et des points de repère.
Le relief crée des vallonnements ouverts, où la présence de grands arbres et de prairies verdoyantes définit un
paysage ouvert.
Fond de vallée depuis Sucé Prairies permanentes de fond de vallée
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Le plateau est assez ouvert et agricole, il est occupé par des prairies et des cultures fourragères. Le plateau offre de
grandes ouvertures visuelles sur le paysage environnant et quelques points de vues cloisonnés, délimités par une trame bocagère très résiduelle.
Le plateau et les vallées contribuent à la diversité et à l’identité des paysages de la commune en offrant plusieurs
vues sur la commune.
Plateau agricole, Ouest de la commune
Le relief crée par ces vallonnements ouverts, la présence de grands arbres, de prairies verdoyantes, l’étendue des points de vue définit un paysage caractéristique, en particulier :
- Une section de la vallée du ruisseau du Pont Guesdon, du nord du Chalonge jusqu’au nord du Marais
- Le ruisseau du Ricordel à sa sortie de l’étang de la Rigaudière
- Le ruisseau de la Garvelle au lieu dit La Rivière
De même l’étang de la Rigaudière et ses abords constituent un cas particulier par son plan d’eau, la richesse de son
feuillage du côté sud est et par l’ampleur du site.
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1.2 L’hydromorphologie
La commune est traversée par 4 cours d’eau principaux :
- Le ruisseau du Pont Guesdon. Il prend sa source non loin de la limite est du Theil et suit d’abord
une direction ouest/est pour se diriger ensuite vers le nord en contournant le bourg. Il parcourt la commune sur 12
kilomètres.
- Le ruisseau du Ricordel au nord de la commune, est issu de l’étang de la Rigaudière, après avoir pris sa source aux abords de la Pommeraie, puis se joint au ruisseau du Pont Guesdon.
Le Ricordel désormais grossi des eaux du Guesdon, quitte alors le territoire communal et en gardant une direction
nord va se jeter dans La Seiche
- Le ruisseau de La Gravelle qui se jette dans La Seiche à hauteur de l’étang de Marcillé Robert. Ce
ruisseau situé à l’ouest de la commune prend sa source près du lieu dit « Le Mahoussé » et est de direction sud ouest nord est.
- La Rivière des Gadouilles se situe au sud de la commune où elle prend sa source, elle appartient au
réseau hydrographique du Semmon. Les Gadouilles rejoignent le ruisseau de Couyère dès sa sortie de la commune.
Ruisseau de la Gravelle Ruisseau du Pont Guesdon
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La commune appartient donc au bassin versant de La Seiche et au bassin versant du Semmon, la forêt du Theil
correspondant à la ligne de partage des eaux. La commune du Theil est également parsemée d’étangs de taille variées, le plus important se situant au nord de la
commune : il s’agit de l’étang de la Rigaudière. Mais au détour d’un chemin, on rencontre de nombreux autres
étangs, plus ou moins entretenus et plus ou moins valorisés.
Etang de la Rigaudière Etang La Fosse
Deux grandes zones humides sont présentes sur le territoire : l’une en amont de l’étang de la Rigaudière, l’autre
entre la VC n° 1 et la RD 41 au Nord du Chalonge, le long du ruisseau du Pont Guesdon.
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1.3 La géologie
L’ensemble des sols de la commune repose sur un substrat géologique d’origine sédimentaire et
métamorphique. Le substrat dominant est un schiste plus ou moins altéré que l’on retrouve sous forme de lamelles
à schistosité horizontale et oblique le long des profils. Ce matériel géologique est à l’origine de nombreux types de
sols de texture limono-argilo-sableuse.
Le centre et le nord ouest de la commune sont essentiellement composés de schistes de Rennes ou schistes
précambriens, les autres formations géologiques sont très limitées.
Le sud de la commune est caractérisé par la présence de la ligne de partage des eaux qui correspond à une bande de
grès armoricains peu fertiles en filons épars, associés avec le schiste.
La partie orientale de la commune est une zone géologiquement homogène composée de schistes de Rennes. Enfin autour des cours d’eau, on peut retrouver des traces d’alluvions résiduelles. Ce sont des roches allochtones
constituées d’éléments apportés par les cours d’eau ou accumulés par solifluxion. Les sédiments déposés sont
surtout argileux, parfois tourbeux et se localisent autour des cours d’eau.
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1.4 Le paysage de la commune
1.4.1 Le bocage :
Le bocage participe à l’identité du paysage régional. Bien que ce soit des éléments végétaux construits et gérés par
l’homme, ils créent un paysage particulier qui répond à des réalités agricoles et remplit plusieurs rôles tels que limite de propriété, brise vent, bois de chauffage…L’évolution et la modernisation de l’agriculture tendent à
détruire ces structures trop étroites. Il est important de trouver un équilibre entre la productivité nécessaire et la
qualité, l’identité des paysages de la région.
Cette trame végétale définit des ambiances paysagères et permet différentes perceptions du paysage tels que
des espaces cloisonnés par des haies, des espaces ouverts sans haie…
Sur le territoire du Theil, le bocage a été modifié considérablement et tend même à disparaître, il a été
conservé ou replanté autour des lieux dits de Sucé, de L’étang, du Marais et de La Rigaudière donc plutôt vers le
nord de la commune. Ailleurs on trouve une présence relictuelle bocagère.
Le bocage est donc lâche dans son ensemble et composé d’arbres de hauts jets tels que les chênes pédonculés, les
chênes tétards, des châtaigniers…
Bocage sur Sucé Reliquat de bocage, sud du Theil
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Les haies rencontrées sont le plus souvent arborescentes avec des châtaigniers, des chênes et peuvent être complétées par une formation arbustive en sous étage, constituée de noisetier, d’aubépine, de prunellier, d’ajoncs,
de houx, de bouleau et de merisier.
1.4.2 Les zones humides
Les différents ruisseaux de la commune offre une entité paysagère intéressante tant au niveau paysager que
écologique : le milieu humide.
Ce milieu induit une végétation spécifique et présente un grand nombre d’intérêts écologiques ou paysagers, il
contribue ainsi à la diversité paysagère de la commune. Il est important de le préserver en raison de sa richesse
Milieu difficilement habitable en raison du risque de crue et d’inondation, il est donc essentiellement occupé par
des prairies permanentes et donc par l’activité agricole.
On retrouvera en annexe 8, le recensement des zones humides
réalisé en novembre 2005 suivant les instructions du SAGE Vilaine.
Zone humide du Chalonge
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1.4.3 La forêt du Theil :
La forêt du Theil, relique d’un patrimoine boisé qui couvrait l’ensemble du territoire, couvre actuellement 450
hectares de la commune. Elle est établie sur une butte au relief affirmé.
C’est une forêt privée à dominance feuillue avec mélange futaie/taillis non homogène accompagnée de plantations
de conifères.
Elle possède un intérêt ornithologique marqué par la rareté des espèces tels que : le rossignol philomène, bondrée apivore, le pouillot de Bonelli, le faucon hobereau, le loriot
jaune…
La forêt étant classée par l’arrêté préfectoral du 07 novembre 1980
comme forêt particulièrement exposée aux incendies. Il convient donc d’éviter toute urbanisation à ses abords.
Afin de limiter ce risque, la municipalité interdit toute nouvelle
construction dans un périmètre de 150 m autour de la forêt,
cependant, les extensions, les mises aux normes de l’existant sont
autorisées.
En instaurant ce périmètre, la commune souhaite préserver les
habitants du risque incendie, des tempêtes, des dégâts causés par
les animaux sauvages…
1.4.4 Autres formations végétales :
Les arbres isolés, des chênes majoritairement, forment des éléments forts du paysage en ponctuant le paysage et
servent de point de repère dans l’espace. Ils méritent d’être préservés.
Quelques groupements d’arbres sont également présents et forment de petits bosquets bien visibles dans le paysage.
Des vergers ponctuent les abords des hameaux, ils soulignent le tracé des voies et rappellent les pratiques agricoles
traditionnelles, tout en créant une rupture dans le paysage avec un élément nouveau et changeant au fil des saisons
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Des boisements de peupliers d’Italie ponctuent ici et là le paysage surtout aux abords des milieux humides. Ils
contribuent à une détérioration des sites et forment de véritables barrières artificielles en dévalorisant les paysages. Le seul intérêt de ces plantations réside dans le rendement rapide mais ces plantations ne doivent pas être
encouragées sur le territoire de la commune car elles ferment le paysage et le dégradent.
Arbre isolé L’Etang Verger Route de Barbret
Boisement Route de La Boisclanerie Peupliers autour de la Rigaudière