chapitre i : les mutations des structures de la production
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Mme Karima Ben Slama
Cours d’économie 4ème année
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Chapitre I : Les mutations des structures de la production
SI : Les modifications de la répartition sectorielle
Rappel: (Activité 1 page 77)
Aspect quantitatif de la croissance: Augmentation durable des indicateurs
économiques: PIB, PNB, consommation, épargne, investissement…
Croissance Expansion
Phénomène de longue durée Phase de courte durée
A la fois quantitative et qualitative Uniquement quantitative
S’accompagne par des changements
des structures économiques
Ne s’accompagne pas par des
changements des structures
économiques
Aspect qualitatif de la croissance : changement des structures économiques
notamment structure de la production
Donc au cours de la croissance, la structure de la production s’est modifiée
dont les secteurs d'activités ont subi des mutations portant sur la répartition
du PIB et de la population active.
Rappel (activité 2 page 77)
* Population active: c’est une partie de la population totale qui regroupe ceux
qui sont âgés de 15 à 60 ans qu’ils travaillent ou qu’ils cherchent à travailler.
* Population occupée: c’est une partie de la population active qui exerce une
activité rémunérée. Donc qui travaille.
* Population d'âge actif: c'est la population en âge de travailler c'est-à-dire
dont l’âge est compris entre 15 et 60 ans.
* Taux d'activité: c'est le rapport entre la population active et la population
de référence (la population totale ou la population de 15 ans et plus ou aussi
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population âgée de 15 à 60 ans).
On Tunisie on a:
Taux d'activité global (en %) = 𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒
𝑝𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑′𝑎𝑔𝑒 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓 × 100
Population d'âge actif 2003 = 3261,6
45,7 × 100 = 7136,980 milles personnes
Population d'âge actif 2004 = 3328,6
45,8 × 100 = 7267,685 milles personnes
Population d'âge actif 2005 = 3414,6
46,3 × 100 = 7374,946 milles personnes
Rappel (activité 3 page 77)
les secteurs d'activité:
Le secteur primaire (Secteur agricole): regroupe toutes les activités
d'extraction, agriculture, pèche, chasse, forêt... qui sont en relation directe
avec la nature.
Le secteur secondaire (Secteur industriel): regroupe les activités de
transformation des matières premières en produits finis ou semi-fini tel que
industrie, artisanat, bâtiments et travaux publics.
Le secteur tertiaire (Secteur des services): il regroupe les services marchands
et les services non marchands tel que transport, commerce, éducation, santé,
tourisme, assurance…
A/ L'évolution de la répartition sectorielle du PIB:
Activité 1 page 78
En 1990:
Part du secteur primaire dans le PIB = 1700,3
10815,7 ×100 = 15,72%
=> 15,72% du PIB de la Tunisie en 1990 provient du secteur agricole.
Part du secteur secondaire dans le PIB = 3221,9
10815,7 × 100 = 29,789%
=> 29,79% du PIB de la Tunisie en 1990 provient du secteur industriel
Part secteur tertiaire dans le PIB = 5893,5
10815,7 × 100 = 54,49%
=> 54,49% du PIB de la Tunisie en 1990 provient du secteur tertiaire.
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En 1995:
Part du secteur primaire dans le PIB = 12,03%,
Part du secteur secondaire dans le PIB = 30,52%,
Part secteur tertiaire dans le PIB = 57,45%
En 2005:
Part secteur primaire dans le PIB = 11,83%,
Part secteur secondaire dans le PIB = 27,94%,
Part secteur tertiaire dans le PIB = 60,23%
=> On constate que l'augmentation de la production d'un secteur ne signifie
pas nécessairement une augmentation de sa part dans le PIB.
Par exemple de 1995 à 2005, la production du secteur agricole a augmenté
de 1572,8 MD à 2530,8 MD (soit un taux de croissance de 60,91 %) mais
sa part dans le PIB a diminué de 12,03 % à 11,83 % parce que le PIB a
augmenté plus vite que la production agricole (de 13074,3 MD à 21384MD
soit une augmentation de 63,55%).
D’après le tableau :
La part du secteur agricole a diminué
La part du secteur industriel a augmenté puis a diminué
La part du tertiaire a continué à augmenté Activité 2 page 78
la part de secteur agricole de la Corée du Sud a diminué de 22,3
points (de 26% en 1970 à 3,7% en 2005).
la part de secteur industriel a augmenté durant la période 1970-1980
puis a diminué en 2005 (de 41,3% à 40,8%).
la part de secteur tertiaire a diminué entre 1970-1980 puis a
remarquablement augmenté entre 1980-2005 (de 43,7% à 55,5% soit 11,8
points).
Synthèse:
Au départ, l'économie était dominée par l'agriculture. Ensuite le secteur
tertiaire a pris le relais pour devenir le secteur dominant.
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Au cours de la croissance, la répartition sectorielle du PIB s’est modifiée.
Cette modification se manifeste par:
Une diminution de la part du secteur primaire dans le PIB. Ce secteur
avait la part la plus élevée au début du XXème siècle.
Une hausse suivie d’une baisse à partir des années 1970 de la part du
secteur secondaire ou industriel.
Une augmentation continue du poids du secteur tertiaire dans le PIB de
plus en plus accélérée. Il est actuellement le secteur le plus dominant.
On remarque que les économies évoluent vers un développement de plus en
plus remarquables du secteur tertiaire du fait de :
- L’augmentation du poids du secteur tertiaire dans le PIB (prés de 70%)
- Le foisonnement des services dans la demande des ménages (le ménage
cherche à être mieux éduqué, mieux soigné, mieux informé, mieux diverti,…)
B/ L'évolution de la répartition sectorielle de la population active:
Au cours de la croissance, la répartition sectorielle de la population active
(main d'œuvre) connaît aussi des mutations profondes.
Soit le tableau suivant :
Evolution de la structure de la population active occupée en Tunisie :
1966 1994 2018
Secteur primaire ? 21,5 14,7
Secteur secondaire 20,3 33,8 ?
Secteur tertiaire 34,2 ? 52,1
Total en % 100 ? 100
Source : institut national de la statistique
Part du secteur primaire en 1966 = 100 – 20,3- 34,2 = 45,5%
Part du secteur tertiaire en 1994 = 100 – 21,5—33,8 = 44,7%
Part du secteur secondaire en 2018 = 100 – 14,7 – 52,1 = 33,2%
1) Le secteur primaire:
Au début du 20ème siècle s'était le secteur primaire qui abritait la plus grande
part de main. Puis, la modernisation et la mécanisation de l'agriculture
supplantent de nombreux travailleurs (ils étaient remplacés par des machines).
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L'emploi dans le secteur primaire décline et la main d'œuvre libérée par ce
secteur s'oriente vers l’industrie.
2) Le secteur secondaire:
Quant au secteur secondaire, jusqu’aux années 1970, il occupait une large main
d’œuvre, donc au début sa part a augmenté, toutefois, à partir des années
1970 cette part a diminué du fait de la technologie et l’utilisation des
combinaisons de plus en plus capitalistiques. D’où le besoin de main d'œuvre
se réduit. Une large main d’œuvre était libérée donc la part de cette main
d’œuvre a diminué au profit du secteur tertiaire.
3) Le secteur tertiaire:
On assiste à une progression de l'emploi dans le secteur tertiaire.
La part de la main d’œuvre qui occupe le secteur tertiaire augmente au
détriment des deux autres secteurs (agricole et industriel)
Les services se développent et la main d'œuvre trouve dans ce secteur des
emplois qui sont fréquemment des emplois précaires donc à faible productivité,
peu rémunéré, peu sécurisé (sans couverture sociale)…
Synthèse :
L’évolution sectorielle de la population active au cours de la croissance
économique se manifeste par:
- Un déclin de la part de la population active dans le secteur primaire,
- Une augmentation instantanée de la part de main d’œuvre dans le
secteur secondaire puis une diminution de cette part à partir de 1970.
- Une progression de la part de main d’œuvre dans le secteur tertiaire au
détriment des deux autres secteurs.
Remarque : L’augmentation du poids du secteur tertiaire dans le PIB et dans
la population active s’appelle la tertiarisation de l'économie.
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Section II : L'évolution des techniques de
production
Au cours de la croissance, plusieurs mutations touchent l'appareil productif,
parfois d'une manière profonde, particulièrement les techniques de production.
Du fait du progrès technique et son évolution rapide, les techniques de
production ont marqué une nette évolution qui se répercute sur les procédés
de production. En outre ces techniques deviennent de plus en plus flexibles
c’est à dire aptes à s’adapter à l’environnement ou elles fonctionnent.
A- Les techniques de production en évolution: D’après l’activité 1 page 88, Les révolutions industrielles sont les principales
causes de l’évolution des techniques de production. Toutefois, le rythme
d’évolution est de plus en plus rapide du fait de l’intensité du progrès
technique.
Un passage des économies artisanales utilisant des techniques de production
traditionnelle (élémentaires, rudimentaires) à une économie moderne utilisant
des techniques de plus en plus sophistiquées et complexes. C'est l'ère du machinisme au cours duquel des instruments vont intervenir et s'interposer
entre l'homme et les matières premières pour augmenter la productivité.
(Activité 6 page 90)
Toutes les entreprises quelque soit leur taille sont engagées dans des
opérations de mécanisation, d'automatisation et de robotisation.
1) La mécanisation: C'est l'introduction de machines dans le processus de
production. Ces machines sont dirigées directement par des travailleurs.
Les machines tendent à substituer le travail manuel de l’homme. L’homme et
la machine se partagent le travail (ils se complètent)
2) L'automatisation: C'est un processus au cours duquel des tâches sont
réalisées par des machines et reliées dans une séquence continue d'opérations.
L'intervention humaine se fait au début du processus
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pour déclencher le système et les opérations s'effectuent spontanément. La
machine ainsi va substituer les travailleurs dans leurs activités physiques.
Les machines arrivent à remplacer l'activité physique de l'homme et certaines
activités intellectuelles de surveillance et de contrôle. (Activité 7 page 90)
Comparez la mécanisation et l’automatisation.
Point commun : toutes les deux sont des techniques qui introduisent l’emploi
de la machine dans la production
Points de différence :
Mécanisation Automatisation
L’homme et la machine se
partagent le travail
L’homme ne fait que déclencher
la machine
Réduit l’effort physique du
travailleur
Remplace l’effort physique et
certaines activités intellectuelles
3) La robotisation: c’est l'utilisation des ordinateurs associés à des machines
mécaniques afin d'accomplir certaines tâches spécifiques plus ou moins
complexes. Un robot est un dispositif mécatronique (alliant mécanique,
électronique et informatique) qui accomplie automatiquement, soit des tâches
qui sont généralement dangereuses, pénibles ou répétitives, soit des tâches
plus simples mais le robot les réalise mieux que l’homme ; donc il n’y a aucune
intervention directe de l’homme, aucun effort physique et plusieurs activités
intellectuelles spécifiques. (Activité 8 page 90). Distinguez la mécanisation de la robotisation.
Mécanisation Robotisation
L’homme et la machine se
partagent le travail
L’homme ne fait aucune
intervention
Réduit l’effort physique du
travailleur
Aucun effort physique et
plusieurs activités intellectuelles
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Synthèse :
A partir de la première révolution industrielle les techniques de production ont
évolué, des techniques traditionnelles simples avant celle-ci vers le machinisme
dont les principales phases sont :
La mécanisation : utilisation de la machine dirigée directement par l’homme,
tout en réduisant son effort physique
L’automatisation : utilisation de machine automatique dont l’homme ne fait
que déclencher, elle a remplacé son effort physique et certaine activité
intellectuelle
La robotisation : utilisation des robots c'est-à-dire machine programmable,
donc aucune intervention directe de l’homme, aucun effort physiques et
plusieurs activités intellectuelles spécifiques
B- La flexibilité des techniques de production:
Depuis la révolution industrielle, les techniques de production n’ont pas cessé
d’évoluer. Elles deviennent de plus en plus flexibles. La flexibilité de la
production permet à l’entreprise d’anticiper les modifications de son
environnement. La flexibilité est un impératif imposé par les variations
perpétuelles de la demande et aussi es capacités de production comme les
pannes des machines et l’absentéisme. La flexibilité est un concept nouveau
(récent) du début des années 1980
La flexibilité des techniques de production:
Un atelier est dit flexible s’il s’adapte à un environnement en perpétuelles
évolutions ou fluctuations en termes de quantité, de qualité de délai,…
(Caractéristiques de la demande)
Cette flexibilité des ateliers a eu lieu du fait d’une polyvalence des
équipements et d’une polyvalence des travailleurs. (Activité 10 page 91)
a) La polyvalence des équipements: elle sous-tend que les techniques utilisées
permettent à l’entreprise de réaliser des productions qui correspondent au
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mieux à la demande. Ceci peut être possible en intégrant l’informatique qui
permet de programmer les techniques de production pour les rendre
individualisées (s’adapte à la demande de chaque individu). Autrement dit
C'est la capacité des machines à répondre au mieux à la demande.
L'informatique incorporée dans les chaînes de production rend possible la
production d'une série de bien des différents modèles sans pertes de temps. La
flexibilité des équipements résulte de l'intégration de progrès technique c'est-à-
dire la programmation de la machine.
b) la polyvalence des travailleurs: C'est la capacité d'un travailleur à s'adapter
rapidement à un environnement économique fréquemment changeable.
Les travailleurs sont polyvalents s’ils peuvent :
Accroitre leur compétence technique pour piloter des machines assistées
par ordinateur pour maîtriser le réglage et la conduite des machines
Accroître leur capacité à s’adapter très rapidement aux fluctuations de
l’environnement économique
Synthèse :
Un atelier est dit flexible si les équipements sont flexibles et les travailleurs
aussi (c’est à dire polyvalents) :
Les équipements deviennent flexibles par les techniques informatiques qui
permettent de s’adapter à la quantité et la qualité demandée
Les travailleurs sont polyvalents s’ils sont capables de réaliser des taches
de plus en plus consistantes (riches). Exemple : de contrôle, de
maintenance, de plus en plus complexes.
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Section III : la concentration des entreprises :
A- Définition :
La croissance consiste en une augmentation de la taille de l’entreprise
face à un environnement de plus en plus concurrentiel, la croissance de
l’entreprise devient un impératif de survie. La volonté de survie se traduit par
l’agrandissement de la taille de l’entreprise qui s’effectue selon deux
modalités :
La croissance interne : l’entreprise peut croître d’elle-même donc
par ses propres moyens, cette stratégie correspond à l’augmentation des
capacités de production de l’entreprise permise par la mobilisation de ses
propres ressources pour développer ses investissements.
La croissance externe : l’entreprise préfère souvent s’allier à une
autre entreprise (l’union fait la force). Cette stratégie correspond à
l’augmentation de la taille d’une entreprise suite à son regroupement avec
d’autres firmes.
La concentration peut être définie comme un processus par lequel les
entreprises se regroupent ou s’associent avec d’autres entreprises en vue de
constituer une firme plus grande. Il en résulte que le nombre des entreprises
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diminue alors que leur taille augmente c'est-à-dire il va y avoir une
modification des caractéristiques d la nouvelle entreprise.
B- Les formes de concentration :
1) La concentration horizontale ou latérale :
C’est le regroupement ou la réunion des entreprises ayant la même activité
c'est-à-dire opèrent dans le même secteur (elles ont des activités similaires).
Par exemple Renault a acquis Nissan (Japon) et Dacia (Roumanie pour
produire sa Logan).
Objectifs :
①Réduction de concurrence et domination du marché suite à la diminution du
nombre d’entreprises : pour pouvoir s’introduire sur le marché, s’y maintenir,
s’y développer, il faut avoir une taille critique qui est imposée par le marché.
La taille critique est la taille minimale qui permet à l’entreprise de survivre,
cette taille diffère d’un marché à l’autre.
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②Réalisation d’économie d’échelle : la diminution des coûts de production
grâce à la diminution des coûts d’approvisionnement en matières premières et
à une production à grande échelle, le coût moyen diminue à cause d’une
meilleure répartition des charges fixes.
③Elargissement de la gamme des produits vendus : la diversification de
produits fabriqués et/ou vendus permet à l’entreprise de bénéficier d’une
clientèle plus importante et d’être présente sur tous les marchés.
2) La concentration verticale ou intégration :
C’est le regroupement ou la réunion des entreprises ayant des activités
complémentaires appartenant à la même filière (activités dépendantes allant
de l’extraction des matières premières à la vente du produit fini). Cette
concentration peut se réaliser soit en amont (avec les fournisseurs) soit en
aval (avec les clients) :
Concentration verticale en amont :
C’est le regroupement avec les activités des fournisseurs qui permet :
de diminuer les coûts des matières premières
d’améliorer la qualité suite au contrôle de ses activités
L’entreprise remonte sa filière en intégrant les activités de ses fournisseurs.
L’entreprise devient donc son propre fournisseur. Ce qui lui permet de
maîtriser ses coûts de production, la quantité et la qualité et la régularité de
livraison de ses fournitures.
Par exemple, Michelin possède des plantations d’hévéa au Brésil pour produire
du caoutchouc et fabriquer ses pneus.
Concentration verticale en aval :
C’est le regroupement avec des activités de clients qui permet :
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d’augmenter les bénéfices en supprimant les marges bénéficiaires
réalisées par les vendeurs.
de mieux contrôler les activités de vente et de marketing.
L’entreprise donc descend la filière en intégrant les activités de ses clients. ce
qui lui permet d'agir efficacement face à ses concurrents
Exemple : une compagnie agroalimentaire devient propriétaire d'une chaine de
magasins de distribution où elle peut écouler ses produits au prix qu'elle veut
en fonction de ses intérêts.
La concentration verticale en amont et en aval permet donc de contrôler une
filière d’activité. L’entreprise vise essentiellement par cette forme de
concentration d’assurer son indépendance économique et la sécurité de ses
approvisionnements et ses débouchés. L’entreprise cherche à éliminer la
dépendance vis-à-vis de ses fournisseurs (en amont) et de ses clients (en
aval). L’entreprise cherche à réduire le coût de production et réaliser une
marge bénéficiaire plus importante en éliminant les intermédiaires (fournisseurs
et clients.
3) La concentration conglomérée ou conglomérat ou diversification :
C’est le regroupement des entreprises ayant des activités diversifiées, sans lien
technique entre elles ; c’est à dire ne possèdent aucune relation technique
apparente entre elles.
Par exemple, le groupe Bouygues dont l’activité première est le bâtiment
possède aujourd’hui des entreprises dans la téléphonie mobile et la télévision
(TF1).
Objectifs :
①Minimiser les risques de perte puisque les activités sont diversifiées et
réparties sur plusieurs secteurs d’activités
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②Saisir les opportunités de profit : l’entreprise recours à l’investissement où
elle prévoit le maximum de profit.
Activité :
A quel type de concentration ces exemples correspondent-ils?
Rachat par le français GDF
suez du groupe britannique
« international power »
Concentration…………………
L’américain « Intel »
rachète le spécialiste des
anti-virus « McAfee » en
2010
Concentration…………………
La FNAC revend Eveil et
jeu à oka di-oba bi en
2010
Concentration……………………