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Institut National de la Statistique Annuaire Statistique du Cameroun 2013 Chapitre 7: Santé Page 140 SOMMAIRE I. LISTE DES GRAPHIQUES ..............................................................................................................................141 II. LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................................................141 III. PRESENTATION............................................................................................................................................142 IV. METHODOLOGIE ........................................................................................................................................145 V. SOURCES DE DOCUMENTATION ................................................................................................................145 Chapitre7: SANTE

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I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 140

SOMMAIRE

I. LISTE DES GRAPHIQUES .............................................................................................................................. 141

II. LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................................................... 141

III. PRESENTATION ............................................................................................................................................ 142

IV. METHODOLOGIE ........................................................................................................................................ 145

V. SOURCES DE DOCUMENTATION ................................................................................................................ 145

Chapitre7: SANTE

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Chapitre 7: Santé Page 141

I. LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 7 1: Prévalence du VIH chez les adultes de 15-49 ans en 2011 ........................................................... 146

Graphique 7 2: Evolution du nombre de personnes dépistées au VIH de 2006 à 20132 ...................................... 146

Graphique 7 3: Evolution de la file active des malades sous ARV ................................................................................ 147

Graphique 7 4 : Evolution des cas de paludisme et de la morbidité de 2007 à 2012 ........................................... 147

Graphique 7 5: Evolution du nombre de décès pour cause du paludisme chez les femmes enceintes ................... 148

Graphique 7 6 : Mortalité néonatale, post néonatale, infantile, juvénile et infanto juvénile selon l’âge de la mère

à la naissance de l’enfant. ...................................................................................................................................................... 148

Graphique 7 7 : Répartition des enfants de 0-59 mois souffrant d’une insuffisance pondérale modérée par

région, milieu de résidence (en%) en 2011 ........................................................................................................................ 148

Graphique 7 8:Evolution du nombre de décès pour cause de paludisme chez les enfants de moins de 5 ans de

2008 à 2011 ............................................................................................................................................................................. 149

Graphique 7 9 : Répartition des dépenses de santé par fonction de soins de santé ................................................ 150

II. LISTE DES TABLEAUX

Tableau 7 1: Dépistage du VIH en CPN chez les femmes enceintes .............................................................................. 151

Tableau 7 2: Evolution de la couverture vaccinale au Cameroun de 2008 a 2012 .................................................. 151

Tableau 7 3: Taux de perte en vaccins, par antigènes et par région .......................................................................... 152

Tableau 7 4: Profil par grand groupe d’âge et par sexe de PVVIH sous ARV en décembre 2011 .................... 152

Tableau 7 5: Couvertures vaccinales (en %) par antigène et par régions en 2012 .................................................. 153

Tableau 7 6:Appréciation globale de la capacité de l’offre de soins et services du Cameroun en 2010 ........... 153

Tableau 7 7 : proportion d’accouchements assistés par le personnel de sante qualifié entre 2004 et 2011 ... 154

Tableau 7 8: Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15 à 24 ans ayant eu des rapports sexuels au cours des 12

derniers mois, pourcentage ayant effectué un test du VIH au cours des 12 derniers mois et ayant reçu les résultats

selon certaines caractéristiques sociodémographiques ..................................................................................................... 154

Tableau 7 9: Répartition du personnel de santé selon la profession entre 2005 et 2010 ..................................... 155

Tableau 7 10:Répartition du personnel de santé par région en 2010 ....................................................................... 156

Tableau 7 11:Répartition des dépenses en santé par source de financement ............................................................ 156

Tableau 7 12: Répartition des dépenses de santé par recette des régimes de financement .................................. 157

Tableau 7 13: Répartition des dépenses courantes de santé par régime de financement ....................................... 157

Tableau 7 14:Répartition des dépenses courantes de santé par type de prestataires ............................................ 157

Tableau 7 15: Répartition des dépenses courantes de santé par différents niveau de fonction de soins de santé

...................................................................................................................................................................................................... 159

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Chapitre 7: Santé Page 142

III. PRESENTATION

L’évolution de la situation économique au Cameroun a permis d’améliorer significativement le niveau de vie de la population. Cette nette amélioration reste un facteur qui contribue à réduire la morbidité et la mortalité liées aux maladies, et à faciliter aussi l’accès équitable aux soins de santé. Mais à l’heure actuelle, l’épidémiologie du pays reste encore dominée par les maladies transmissibles (paludisme, VIH/SIDA, tuberculose, infections respiratoires aiguës, maladies évitables par la vaccination etc.), les maladies à potentiel épidémiques (choléra, méningite cérébrospinale, fièvre jaune…). En réponse à cette situation, le gouvernement à travers le Ministère de la Santé Publique a élaboré, puis révisé la Stratégie Sectorielle de Santé (SSS) en vue d’assurer une prise en charge globale des priorités sanitaires du pays de 2001 à 2015. La mise en œuvre de cette stratégie s’est faite à travers un Plan National de Développement Sanitaire élaboré pour chacun des 3 niveaux de la pyramide sanitaire du pays : central (services centraux et hôpitaux de référence du 3ème niveau), intermédiaire (régions sanitaires et hôpitaux de 2ème référence) et périphérique avec les districts de santé (DS) comprenant des aires de santé (AS), des formations sanitaires de base et des hôpitaux de 1ère référence, ainsi qu’un service de gestion du DS. Le pays compte 191 districts de santé et 1388 aires de santé qui mettent en œuvre les programmes prioritaires de santé et assurent les soins de santé de base aux populations. En 2010, les ressources dont dispose le secteur de la santé se situent à 105,2 milliards, soit 4,2% du budget de l’Etat. Ces ressources, auxquelles s’ajoute le soutien de nombreux partenaires extérieurs, permettent de mettre en œuvre la dite stratégie dans les domaines d’intervention que sont la lutte contre la maladie, le Programme Elargie de Vaccination (PEV), et l’amélioration de l’offre de soins de santé.

� Lutte contre la maladie

Chaque année, le Gouvernement camerounais s’atèle à stopper la propagation de plusieurs maladies auxquelles sont exposées ses populations. Il mène ainsi une lutte effrénée contre le VIH/SIDA, le Paludisme, la lèpre, la tuberculose et très récemment le cholera, méningite, le poliovirus et les diarrhées à rota virus qui ont fait leur réapparition dans le pays et surtout dans le Grand Nord, le Centre-Sud et l’Ouest.

i. Le VIH/SIDA L’infection au VIH constitue un véritable problème de santé publique au Cameroun où elle représente une cause importante de mortalité avec un impact négatif sur le développement économique et social du pays. Pour faire face à cette pandémie, de nombreuses activités ont été réalisées depuis le lancement du Plan Stratégique National 2006-2010 et se poursuivent avec la mise en œuvre de celui de 2011-2015. Suite à l’évaluation des résultats et des stratégies, il ressort que l’épidémie est globalement maitrisée, mais la vulnérabilité liée au Genre a progressé. Les résultats de l’EDS-MICS 2011 montrent qu’au Cameroun, 4,3 % des adultes âgés de 15-49 ans sont séropositifs. Le taux de séroprévalence chez les femmes de 15-49 ans (5,6 %) est près du double de celui estimé chez les hommes du même âge (2,9 %). Il en résulte un ratio d’infection entre

les femmes et les hommes de 1,9 ; en d’autres termes, il y a 190 femmes infectées pour 100 hommes ce qui signifie que les femmes sont nettement plus vulnérables que les hommes à l’infection au VIH. Pour l’année 2011 en particulier, des actions réalisées au CNLS ont porté sur :

� la prévention de nouvelles infections avec l’extension de la couverture territoriale en service ;

� la prévention de la transmission mère enfant (PTME) ;

� la prise en charge des IST ; � le conseil et le dépistage ; � la prise en charge thérapeutique des cas ; � la sécurité sanguine et la promotion de

l’utilisation du préservatif. Entre 2010 et 2012 on observe une tendance à la hausse du nombre de personnes dépistées au cours de l’année qui est passé de 356 415 en 2010 à 479 366 en 2012. En ce qui concerne le dépistage en CPN, 319 421femmes enceintes ont été testées au VIH en 2012 parmi lesquelles 19 453 soit 6,09 % ont été déclarées séropositives. En 2012, 9563 enfants ont bénéficié de la PCR1, avec un taux de positivité de 8,4%, comparé aux 8 099 enfants ayant bénéficié de ce service en 2010, avec un taux de positivité de 7,1%En termes de prévention de la contamination lors des rapports sexuels, 22 362 479 préservatifs ont été distribués par l’ACMS dont 536 222préservatifs féminins. Quant au dépistage, les personnes vivant avec le VIH sont passées de 356,4 à la fin 2010 à 426,3 en fin 2011.

ii. Le Paludisme

Le paludisme demeure l’endémie majeure et la première cause de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Les statistiques sanitaires révèlent qu’il est responsable de 24 % du total des décès dans les formations sanitaires, de 40 % à 45 % des consultations médicales et de 30 % des hospitalisations. Par ailleurs, 52 % des consultations chez les enfants de moins de 5 ans sont dues au paludisme simple et grave (PNLP, 2011). En effet, la prévention du paludisme s’articule autour de deux grands axes dont la lutte anti-vectorielle et la chimio-prévention chez la femme enceinte. La mise en œuvre de la lutte anti-vectorielle sélective basée essentiellement sur la promotion de l’utilisation de la Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide à Longue Durée d’Action (MILDA), a permis d’atteindre un taux d’utilisation des moustiquaires de 13 % chez les enfants de moins de 5 ans (MICS-3, INS 2006), loin de l’objectif d’au moins 60 % visé par ce plan au sein des populations vulnérables (enfants de moins de 5 ans et femmes enceintes). Au terme de la mise en œuvre de ce plan, un second plan a été élaboré pour la période 2007-2010. Ce plan avait pour ambition de porter à 80 % le taux d’utilisation des MILDA dans toute la population. Quant à la chimio-prévention réservée essentiellement aux femmes enceintes, l’objectif visé par le premier plan stratégique 2002-2006 était d’atteindre à la fin 2006 un taux de Traitement Préventif Intermittent (TPIg) chez les femmes enceintes de 60 %. Jusqu’en 2002, la chimio-prophylaxie chez la femme enceinte était basée sur l’utilisation de la chloroquine. Au regard du taux très élevé de résistance du plasmodium falciparum à la chloroquine, il a été recommandé de la remplacer par l’amodiaquine en TPIg pour la chimio-prévention du paludisme chez la femme

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Chapitre 7: Santé Page 143

enceinte pendant une période transitoire de deux ans. Mais, les résultats de la MICS-3 de 2006 ont montré que seulement 6 % des femmes enceintes utilisaient la SP et que plus de 10 % continuaient à utiliser la chloroquine pour la chimio-prévention.

iii. Le Cancer

Selon les estimations faites en 2002, 12 000 nouveaux cas de cancer sont enregistrés au Cameroun chaque année, avec 25 000 personnes vivant avec la maladie. Les cancers les plus fréquents sont ceux du sein, du col de l’utérus, de la prostate, du foie et les lymphomes. Plus de 80% des personnes atteintes se font dépister à un stade très avancé de la maladie et la plupart décèdent dans les 12 mois qui suivent le diagnostic. En 2009, le programme national de lutte contre le cancer a entrepris, des activités d’information, d’éducation et de communication par la distribution du matériel et la marche de sensibilisation. La campagne de dépistage gratuit des cancers du col de l’utérus, du sein ou de la prostate a connu une participation de 2000 femmes et 500 hommes. Des médicaments ont été obtenus et distribués à des prix inférieurs à 50% et 70% de leur coût réel.

iv. La Lèpre

La situation de la lèpre au Cameroun est très délicate. En fait, les déclarations du gouvernement au cours des années 2000 selon lesquelles la lèpre n’est plus un problème ont conduit à un relâchement des pouvoirs publics envers la maladie et les personnes contaminées. Aujourd’hui, les centres de prises en charges de malades ne fonctionnent plus et les allocations sont moindres. Pourtant en 2009, 435 nouveaux cas ont été enregistrés au Cameroun. Ce nombre étant beaucoup plus une approximation par défaut car les malades de la lèpre ne sont plus hospitalisés. Ainsi, les pouvoirs publics et particulièrement le Ministère des Affaires Sociales qui est chargé de la réinsertion des personnes infectées, doivent prendre des mesures afin d’éviter que cette maladie n’atteignent des seuils préjudiciables.

i. Le Programme Elargi de Vaccination (PEV)

Ce programme du Ministère de la Santé Publique, a pour objectifs de :

- accroître le taux de couverture vaccinale de la population ;

- renforcer des mesures de lutte contre les maladies évitables par la vaccination ;

- assurer la disponibilité permanente des équipements de chaîne du froid adéquats dans les structures sanitaires ;

- renforcer la disponibilité des vaccins et la sécurité de la vaccination dans toutes les formations sanitaires.

La situation de la couverture vaccinale sur le plan national en 2012 se présente ainsi qu’il suit pour la période de janvier à décembre: - BCG: 81,49% - Penta 1: 93,58% - Penta3: 85,19% - Pneumo3: 83, 57% - Polio3 : 84, 96% - VAR: 81,76%

- VAA : 80, 07% VAT2+: 72,60%. Par rapport à 2011, on note une augmentation du nombre d’enfants vaccinés en Penta 3 (DTC-HepB-Hib 3), qui est passé de 654 710 à 659 976 en 2012, au niveau national. Par ailleurs, dans la continuité de sa mission, le PEV a réussi, avec l’appui du MINSANTE, à négocier l’arrivée en 2011 d’un nouveau vaccin anti pneumocoque, utile pour prévenir la pneumonie et la méningite. Ce vaccin est administré aux enfants de 0 à 11 mois et vise près de 800 000 enfants. Il sera d’un apport incontestable dans la mission de prévention des enfants car il remplace le vaccin « Pneumo 23 » qui n’était administrable qu’après l’âge de 2 ans pourtant selon le PEV, 70% des méningites à pneumocoque de l’enfant surviennent avant l’âge de 2 ans, dont 46% dans les 6 premiers mois de vie. En 2012, l’utilisation des vaccins dans 98/181districts de santé ont régulièrement rapporté les quantités utilisées lors des séances de vaccination.

� Ressources humaines Au regard des normes de l’OMS, on note que la couverture de la population en personnel médical ne cesse de se dégrader en dépit des efforts de recrutement déployés par le Gouvernement avec l’appui de ses partenaires (Fonds PPTE, C2D, etc.). Le ratio professionnel de santé/population est de 0,63 pour 1000 habitants au Cameroun contre 2,3 (norme internationale). Suite à l’analyse de la situation des ressources humaines, même si l’on note des améliorations en termes de traitement des personnels des différents corps de la santé (attribution d’un statut particulier, revalorisation des salaires, démarrage du SIGIPES santé), la plupart des problèmes identifiés depuis 2001 persiste. Des difficultés sont rencontrées avec le départ à la retraite en fin 2008 de près de 900 personnels dont la plupart étaient des cadres hautement qualifiés. Toutefois, au premier semestre 2009, 2355 personnels de santé tous grades confondus ont été recrutés sur les 3000 prévus en 2008.

Dans le cadre de la formalisation du personnel de santé recruté sur fonds PPTE et C2D, le processus d’intégration des 600 personnels recrutés en 2004 sur fonds PPTE a débuté en 2008. En 2009, cette intégration s’est poursuivie sur ceux recrutés en 2007 (1500 sur fonds PPTE et 150 sur C2D).

� Ressources financières Le Cameroun a bénéficié de financements innovants dans le secteur de la santé suite aux nombreuses initiatives internationales visant l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement à l’horizon 2015. Il s’agit des financements de l’Alliance Mondiale pour la vaccination et l’immunisation (Global Alliance for Vaccines and Immunization ou GAVI), du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme, de la Facilité Internationale de Financement pour la Vaccination, de l’UNIT AID, etc. Par ailleurs, l’allègement de la dette du Cameroun à travers les mécanismes de l’initiative PPTE a apporté des ressources additionnelles au secteur (C2D, PPTE, IADM). Le processus de décentralisation offre une nouvelle opportunité de financement du secteur santé par les collectivités territoriales décentralisées. Dès lors, le SWAP est apparu comme un instrument clé d’optimisation de l’utilisation des ressources allouées à la santé pour la mise en œuvre de la stratégie sectorielle de santé. Par ailleurs, la mise en œuvre de la SSS entre 2001 et 2006 a favorisé le lancement du processus de couverture

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Chapitre 7: Santé Page 144

du risque maladie à travers les mutuelles de santé. Celles-ci participent de la promotion des mécanismes alternatifs de financement de la santé. En 2006, 120 mutuelles de santé couvrant 2.348 ménages ont été mises sur pied. De même, le gouvernement est en train de peaufiner l’approche nationale de l’assurance maladie. Quant aux dépenses totales en santé, elles représentaient 5,2%, 4,9%,5,2% et 4% du PIB en 1996, 2001, 2005 et 2011 respectivement. Globalement, la part du budget national alloué au Ministère de la Santé Publique a évolué en dents de scie entre 2001 et 2011. Elle demeure largement en dessous des 15% préconisés par les chefs d’Etat africains à Abuja en 2000. Au cours de la même période, le taux d’exécution du budget alloué à la santé a régressé (65,6% en 2006 contre 82,2% de moyenne nationale). Les tout premiers Comptes Nationaux de la Santé (CNS) de 2011, élaborés par le MINSANTE avec l’appui de ses partenaires ont estimé la dépense totale en santé à 503 984 766 903 FCFA, repartie entre les dépenses courantes en santé (DCS) qui s’élèvent à 470 511 940 205 FCFA, soit 93,4% et les dépenses d’investissement (la formation brute du capital) chiffrées à 33 472 826 698 FCFA, soit 6,7%. Au cours de cette période, les ménages ont constitué la principale source de financement des dépenses en santé avec une contribution de 52,2%. Les dépenses en santé du Gouvernement et les fonds du reste du monde quant à eux ont représenté respectivement 32,9% et 14,4% des dépenses courantes en santé.

Les fonds dépensés sont issus des sources de financement suivantes : Les ménages (52,2%), les entreprises (0,50%), les ONG nationales (0,024%) et les autres revenus nationaux non classés ailleurs (0,004%). Les fonds du reste du monde étant composés des transferts financiers directs étrangers (50,7 milliards FCFA, soit 11,8%), des transferts d'origine étrangère distribués par l'Administration publique (12,2 milliards de FCFA, soit 2,6%) et en très faible proportion, de l’aide directe étrangère en nature (21,2 millions de FCFA, soit 0,005%).

S’agissant des régimes ou mécanismes de financement, 51,4% des dépenses en santé ont été effectuées au travers des paiements directs des ménages. Les administrations publiques et les partenaires ont effectué respectivement 33,1% et 12,2% des dépenses courantes de santé. Le reste des financements soit 3,3 % a été effectué par les régimes des ONG, des entreprises et de l’assurance maladie volontaire. Ces résultats nous montrent que les contributions provenant des mécanismes des tiers payant (assurance maladie privée, mutuelle de santé) sont faibles, voire insignifiantes. En effet, seulement 1,2% des dépenses de santé ont été mobilisés par des mécanismes d’assurance maladie en 2011. Ceci pourrait se justifier par l’absence d’une politique nationale en matière de couverture universelle.

La part des dépenses allouées par fonctions de soins de santé (biens et services produits par les prestataires de soins de santé et par les institutions et acteurs impliqués) représente 43,3% pour les biens médicaux dont 39,9% destinés aux produits pharmaceutiques et autres biens médicaux non durables. Les dépenses de gouvernance, d’administration du système de santé et de financement représentent 33,0% et celles des soins curatifs 15,0% des dépenses courantes en santé.

Les soins préventifs constituent seulement 2,9% des dépenses courantes en santé alors que celles relatives aux soins de réadaptation est de 0,02%, ce qui traduit un faible niveau de l’offre des soins de réadaptation.

En 2011, les dépenses de santé effectuées auprès des prestataires de services administratifs et de financement du système de santé représentent 34, 7% des dépenses courantes tandis que celles des détaillants et autres prestataires de biens médicaux, des hôpitaux et prestataires de soins de santé ambulatoire sont respectivement de 34,8%, 11,6% et 7,3%. Les Prestataires de services auxiliaires et les Prestataires de soins préventifs quant à eux enregistrent 3,8% et 3,9% des dépenses courantes. On constate que 22,6% de ces dépenses ont été effectuées auprès des pharmacies et 34% auprès des agences étatiques de l’administration de la santé.

En 2011, les dépenses courantes de santé pour les enfants de moins de cinq ans sont estimées à 114,3 milliards de FCFA soit 24,3% des dépenses courantes de santé. Cela représente une dépense moyenne d’environ 34 000 FCFA par enfant de moins de cinq ans.

La dépense pour le paludisme est estimée à 134,4 milliards de FCFA soit 28,57% de la dépense courante de Santé.

Les dépenses liées à la tuberculose sont évaluées à près de 3 milliards de FCFA soit 0,6 % des dépenses courantes de santé ; 41% de ces dépenses ont été financées par les ménages, 27% par les revenus nationaux de l’administration publique, 17% par les transferts directs étrangers et 15% par les prépaiements volontaires venant des individus/ ménages et des employeurs.

Environ 3,64 % des dépenses courantes de santé ont été exécutées en direction du VIH/SIDA, soit un montant total de près de 17,14 milliards de FCFA. Ces dépenses de VIH/SIDA ont été financées par L’Etat à hauteur de 50,75 %, les autres revenus nationaux (ménages, ONGs, entreprises, etc.) à hauteur de 29,14 % et les fonds extérieurs à hauteur de 16,91 %. Cependant, l’enquête NASA (dont la méthodologie se rapproche de celle des CNS) menée par le CNLS pour l’année 2011 estime les dépenses liées au VIH/SIDA à hauteur de 23 985 606 917 FCFA. Cette différence est due au faible taux de réponse des PTF et de certains acteurs clés de la lutte contre le VIH/SIDA lors de la collecte des données des CNS.

� Offre des services de soins L’accessibilité physique aux soins de santé demeure insuffisante malgré des grands efforts de création, de construction/équipement des formations sanitaires et l’existence désormais d’un document de stratégie nationale de technologie de la santé. Ceci est dû notamment à une inégalité de leur répartition, elle-même conséquente à l’inexistence d’une carte sanitaire nationale, à la vétusté de la plupart des infrastructures et équipements et à l’insuffisance de leur maintenance. Les investissements effectués ont permis une amélioration du capital physique du secteur santé entre 2001 et 2007. Sur l’ensemble des Centres de Santé fonctionnels des sous-secteurs public et privé à but non lucratif, 79 % sont du public, 21% sont privés. Quant aux hôpitaux toutes catégories confondues, 65% sont du public et 35% du privé à but non lucratif. Il est à noter que ces résultats ne

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Chapitre 7: Santé Page 145

prennent pas en compte les formations sanitaires des ministères apparentés prestataires des soins de santé. Le sous secteur privé à but lucratif a connu depuis 2002 une augmentation significative du nombre des pharmacies d’officines privées, marquant la volonté du gouvernement d’améliorer l’accès des populations aux médicaments de qualité. De nombreuses structures de soins dénommées GIC santé et plusieurs cabinets de soins ont malheureusement vu le jour sans obtention préalable d’un agrément du MINSANTE, échappant ainsi à son contrôle.

� Amélioration de l’offre de sante Plusieurs Chantiers de construction, de réhabilitation et d’extension sont en cours. Les travaux de construction de l’hôpital général de Sangmélima sont en voie d’achèvement, et ceux de l’hôpital gynéco-obstétrique de Douala sont en cours. En 2010, les hôpitaux régionaux de Ngaoundéré et Buea sont dotés de centre de dialyse et ceux de Maroua et Bafoussam de centres d’imagerie médicale.

IV. METHODOLOGIE

La méthodologie de compilation de ce chapitre a consisté à:

(1) Une recherche documentaire Le Ministère de la Santé Publique a mis à la disposition de l’équipe de collecte certains documents relatifs aux thèmes sus évoqués. Il s’agit notamment des rapports d’activités et publications issus des Programmes et Directions du MINSANTE (PEV, PNLP, CNLS, DLM, ST/CP-SSS, DEP…). D’autres documents utilisés sont issus des

études réalisées par l’Institut National de la Statistique tels que l’enquête sur le suivi des dépenses publiques et la satisfaction des bénéficiaires dans les secteurs de l’éducation et de la santé et l’enquête par grappes à indicateurs multiples .

(2) Une exploitation des informations des sources administratives.

V. SOURCES DE DOCUMENTATION

• Le rapport 2009 de l’observatoire national des Ressources Humaines Sanitaires (RHS) : « Cameroun : profil Pays des RHS » ;

• « L’enquête sur le suivi des dépenses publiques et la satisfaction des bénéficiaires dans les secteurs de l’éducation et de la santé – volet santé, »INS,- mai 2004 ; « L’enquête par grappes à indicateurs mulptiples » INS (2011) ; « Rapport final OMD » INS (2008) et (2012) ;

• « Stratégie sectorielle du Ministère de la Santé Publique ;

• « la carte sanitaire 1999 » Ministère de la Santé Publique ;

• Loi des finances 2011.

• Rapports annuels des activités du CNLS, du PNLP, PEV, 2011 et 2012

• Rapport annuel OMS, 2012

• Comptes Nationaux de la Santé de l’année 2011

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e

Chapitre 7: Santé

Graphique 7 1: Prévalence du VIH

Source : INS/EDS-MICS 2011

Graphique 7 2: Evolution du nombre de personnes dépistées au

Source : Rapport des activités du CNLS, 2012

0

1

2

3

4

5

6

7

8

6,4

4,65,1

6,1

0

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

600 000

2006 2007

179 216

573 897

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1

GRAPHIQUES

VIH chez les adultes de 15-49 ans en 2011

volution du nombre de personnes dépistées au VIH de 2006 à 20132

port des activités du CNLS, 2012

6,1 6,3

1,2

3,9

2,4

6,3

2,8

7,2

5,7

2007 2008 2009 2010 2011 2012

573 897597 352

450 022

356 415

426 250

479 366

A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Page 146

VIH de 2006 à 20132

5,7

4,3

2012

479 366

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 147

Graphique 7 3: Evolution de la file active des malades sous ARV

Source : Rapport des activités du CNLS, 2012

Graphique 7 4 : Evolution des cas de paludisme et de la morbidité de 2007 à 2012

Source : Rapportd’activités 2012 du PNLP

17 156

28 403

45 605

59 960

76 228

89 455

105 653

122 783

-

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

140 000

Decembre

2005

Decembre

2006

Decembre

2007

Decembre

2008

Decembre

2009

Decembre

2010

Decembre

2011

Decembre

2012

604 153

1 650 749 1 883 199

1 845 691

1 829 266

1 589 317

1 668 116

4 064 854

4 906 390 5 122 057

5 957 438

5 771 035 36,2%

40,6%38,4%

36,0%

30,7%

27,5%

0,0%

5,0%

10,0%

15,0%

20,0%

25,0%

30,0%

35,0%

40,0%

45,0%

-

1 000 000

2 000 000

3 000 000

4 000 000

5 000 000

6 000 000

7 000 000

2007 2008 2009 2010 2011 2012

Nombre total de cas de paludisme Nombre total de personnes consultées Morbidité (%)

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e

Chapitre 7: Santé

Graphique 7 5: Evolution du nombre de d

Source : PNLP 2008 & 2011

Graphique 7 6 :Mortalité néonatale, post néonatale, infantile, juvénile et infanto juvénile selon l’âge de la mère à la naissance de l’enfant.

Source : INS/ EDS-MICS 2011

Graphique 7 7 : Répartition des enfants de 0par région, milieu de résidence (en%)

020406080

100120140160

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1

volution du nombre de décès pour cause du paludisme chez les femmes enceintes

ortalité néonatale, post néonatale, infantile, juvénile et infanto juvénile selon l’âge la naissance de l’enfant.

Répartition des enfants de 0-59 mois souffrant d’une insuffisance pondérale modérée par région, milieu de résidence (en%) en 2011

A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Page 148

pour cause du paludisme chez les femmes enceintes

ortalité néonatale, post néonatale, infantile, juvénile et infanto juvénile selon l’âge

59 mois souffrant d’une insuffisance pondérale modérée

<20 ans

20-29

30-39

40-49

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e

Chapitre 7: Santé

Source : INS/EDS-MICS 2011

Graphique7 8:Evolution du nombre de d

ans de 2008 à 2011

Source: Rapportd’activités 2011 du PNLP

0

5

10

15

20

25

30

35

3,6 3,2

20,8

8,3

4119

0

1000

2000

3000

4000

5000

2008

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1

nombre de décès pour cause de paludisme chez les enfants de moins de 5

: Rapportd’activités 2011 du PNLP

15,4

31,6

4,7

23,6

7,14,9

10,18

33312992

2009 2010

A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Page 149

pour cause de paludisme chez les enfants de moins de 5

14,6

2696

2011

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 150

Graphique 7 9 : Répartition des dépenses de santé par fonction de soins de santé

Source : Comptes Nationaux de la Santé 2011

Soins curatifs ; 15%

Soins de réadaptation ; 0%

Services auxiliaires (non-

spécifiés par fonction) ;

3,90%

Biens médicaux (non-

spécifiés par fonction) ;

43,30%

Soins préventifs ; 2,90%

Gouvernance, administration

du système de santé et des

financements ; 33%

Autres services de

soins de santé non

classés ailleurs (n.c.a.) ;

1,90%

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 151

TABLEAUX

Tableau 7 1: Dépistage du VIH en CPN chez les femmes enceintes

Régions

Nombre de femmes enceintes attendues 2012

Nombre de femmes enceintes reçues en CPN

Taux de fréquentation de la CPN(%)

Nombre de femmes enceintes testées

Nombre de femmes enceintes testées VIH+

Taux de séropositivité des femmes enceintes(%)

Proportion de femmes vues en CPN ayant bénéficiées du test de dépistage(%)

Adamaoua 52102 29826 57,24 17797 919 5,16 59,6 Centre 186636 75069 40,22 67567 5128 7,6 90 Est 41140 18692 45,43 15457 2056 13,30 82,7 Extreme-Nord 178545 52412 29,35 26611 684 2,57 50,77 Littoral 147015 59808 40,68 67467 3274 4,85 112,80 Ouest 92796 44670 48,13 42245 2922 6,9 94,6

Nord 99042 58689 59,25 23744 715 3,01 40,45

Nord –Ouest 77452 22930 29,60 22138 1559 7,04 96,54 Sud 35638 8044 22,6 7554 470 6,22 93,9

Sud-Ouest 71013 28746 40,47 28841 1726 5,9 100,3

Cameroun 820689 398886 48,60 319421 19453 6,09 80,07 Source : Rapport des activités du CNLS, 2012

Tableau 7 2: Evolution de la couverture vaccinale au Cameroun de 2008 a 2012

Antigènes 2008 2009 2010 2011 2012

BCG 86,2 79,6 0,8262 81,49

DTC3* 84 80,7

POLIO 3 81,9 79,9 0,832 84,96

VAR 79,9 73,8 0,7913 81,76

VAT2+ 76,3 72 0,735 72,6

VAA 77,3 82,8 0,7879 80,07

Source : Rapportd’activités 2008- 2012 du PEV

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 152

Tableau 7 3: Taux de perte en vaccins, par antigènes et par région Régions BCG Penta VPO VAR VAA VAT Pneumo

Objectifs 2012 47% 11% 12% 36% 36% 12% 5%

Adamaoua 38% 8% 10% 35% 31% 12% 2%

Centre 28% 4% 6% 30% 28% 9% 4%

Est 30% 10% 12% 73% 29% 19% 7%

Extrême-Nord 28% 4% 15% 25% 25% 12% 5%

Littoral 21% 6% 9% 18% 16% 7% 2%

Ouest 32% 8% 8% 31% 31% 10% 6%

Nord 42% 8% 6% 30% 29% 19% 5%

Nord –Ouest 30% 5% 7% 17% 19% 7% 2%

Sud 34% 11% 11% 37% 24% 12% 7%

Sud-Ouest 26% 4% 3% 14% 21% 9% 1%

Cameroun 29% 6% 10% 34% 25% 11% 4%

Source : Rapportd’activités 2012 du PEV

Tableau 7 4: Profil par grand groupe d’âge et par sexe de PVVIH sous ARV en décembre 2011 Région Femmes Hommes Enfants Adultes

Adamaoua 1,812 1,017 71 2,758

Centre 19,216 8,968 1,3878 26,796

Est 2,5120 1,235 130 3,617

Extrême-Nord 2,828 1,950 158 4,620

Littoral 15,496 6,540 825 21,211

Nord 2,601 1,469 119 3,951

Nord-Ouest 11,710 5,156 937 15,929

Ouest 6,569 2,680 384 8,865

Sud 2,432 1,070 86 3,416

Sud-Ouest 7,053 3,339 342 10,050 Source :Rapport des activités du CNLS, 2011

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 153

Tableau 7 5: Couvertures vaccinales (en %) par antigène et par régions en 2012 Régions CouverturesVaccinales En Pourcentage (%) Taux

Vita1

(%)

TauxD'aba

ndonSpécifi

que (%) Bcg

Pen

t

a 1

u-

Mo

3

Pen

t

a 3

Poli

o3

Var

Vaa

Vat2

+

Adamaoua 83,52 98,68 85,9 88,87 89,15 76,85 76,52 63,67 66,89 9,93

Centre 80,32 88,20 79,35 80,95 80,66 82,54 76,69 72,68 54,48 8,23

Est 86,51 103,13 80,37 84,96 80,74 87,03 79,99 79,66 96,11 17,62

Ext.- Nord 92,83 104,88 91,13 92,66 93,80 90,59 92,50 86,84 76,85 11,65

Littoral 70,30 78,03 76,01 76,72 76,28 71,00 70,93 60,50 85,97 1,67

Nord 80,03 93,89 83,21 81,63 79,70 76,92 75,44 75,85 54,21 13,05

Nord-Ouest 67,88 84,34 76,98 80,48 80,90 75,76 73,50 49,13 67,11 4,58

Ouest 96,74 112,62 101,39 101,07 101,32 92,56 92,48 84,15 93,89 10,26

Sud 82,05 98,88 80,78 88,60 86,90 87,80 80,99 77,38 95,36 10,40

Sud-Ouest 74,92 86,78 78,94 82,01 82,61 79,11 78,49 72,50 72,45 5,50

Cameroun 81,49 93,58 83,57 85,19 84,96 81,76 80,07 72,60 72,87 9,57

Source : rapportd’activités 2012 du PEV

Tableau 7 6:Appréciation globale de la capacité de l’offre de soins et services du Cameroun en 2010

Region AS CSI public CS privé CMA HD DS Pharmacies

privées

Adamaoua 74 92 32 12 6 8 10

Centre 296 370 201 36 28 29 101

Est 100 120 37 8 14 14 5

Extrême Nord 203 260 48 15 24 28 13

Littoral 158 151 111 12 18 18 107

Nord 96 152 30 3 14 15 16

Nord Ouest 172 181 82 22 16 18 12

Ouest 230 256 127 18 19 20 33

Sud 128 145 42 17 9 10 12

SudOuest 130 161 50 12 16 18 22

Cameroun 1 587 1 888 760 155 164 178 331 Source : MINSANTE/DEP 2010

NB: AS=Aires de Santé, CSI=Centre de Santé Intégré, CMA=Centre de Santé d’Arrondissement, DS= District de Santé

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 154

Tableau 7 7 : proportion d’accouchements assistés par le personnel de sante qualifié entre 2004 et 2011

Région 2004 2006 2011

Yaoundé 94,2 96,5 92,9

Douala 97,1 93,6 98,8

Adamaoua 37.1 40,9 47,4 Centre 74,2 71,9 78,5 Est 47,7 27,5 48,9

Extrême-Nord 26,5 19,4 25,1

Littoral 93,8 92,1 94,2 Nord 22,3 29,3 32,9 Nord-Ouest 87,5 79,7 93,6 Ouest 93,3 94,7 95,8 Sud 70,6 57,9 82,2 Sud-Ouest 77,8 69,6 80,1 Cameroun 61,8 58,9 63,6 Source: INS/EDS3 (2004) & MICS (2006) & EDS-MICS (2011)

Tableau 7 8: Prévalence du VIH parmi les jeunes de 15 à 24 ans ayant eu des rapports sexuels au cours des 12 derniers mois, pourcentage ayant effectué un test du VIH au cours des 12 derniers mois et ayant reçu les résultats selon certaines caractéristiques sociodémographiques

Caractéristique socio démographique

Pourcentage de femmes ayant effectué un test du VIH au cours des 12 derniers mois et ayant reçu le

résultat

Effectif de

femmes

Pourcentage d’ommes ayant effectué un test du VIH au cours

des 12 derniers mois et ayant reçu le

résultat

Effectif d'hommes

Groupe d’âges

15-19 23,9 731 13,9 497

15-17 19,9 286 9,4 201

18-19 26,4 445 16,9 296

20-24 31,3 1 229 24,6 893

20-22 28,4 770 23,1 543

23-24 36,0 459 27,0 350

État matrimonial

Célibataire 28,6

662

20,1

1 116

Non célibataire 28,5 1 298 23,5 275

Connaît une source de condom1

Oui 34,1 1 489 21,6 1 316

Non 10,7 470 6,6 74

Milieu de résidence

Yaoundé/Douala 37,1 463 23,7 369

Autres villes 34,8 617 26,9 494 Ensemble urbain 35,8 1 080 25,5 864 Rural 19,6 879 13,0 526

Niveau d'instruction

Aucun 3,4 289 (2,0) 40

Primaire 25,5 567 11,1 336 Secondaire 1er cycle 31,6 633 17,5 522 Secondaire 2nd cycle ou plus

43,3 471 32,4 492

Ensemble 28,5 1 959 20,8 1 390

Source : INS/EDS-MICS 2011

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 155

Tableau 7 9: Répartition du personnel de santé selon la profession entre 2005 et 2010

Professions 2005 2007 2009 2010

Public Public Privé (OCASC)

Public Privé (OCASC, FALC,

CEPCA)

Public

Médecins 1 049 1 319 52 1 346 119 1712

Médecins-spécialistes - - 73 - 90

Chirurgiens-dentistes 26 39 7 32 18 58

Pharmaciens 27 38 7 27 20 42

Administrateurs de la Santé Publique 11 11 - 22 0 44

Infirmiers 6 705 8 226 627 7 626 1641 10 714

Techniciens médico-Sanitaires 1 021 1 409 - 1 008 10 1 896

Génie-Sanitaire 175 187 - 372 0 386

Techniciens-Biomédicaux 15 37 - - 0 24

Contractuels 233 559 - 635 0 1 317

Décisionnaires 781 781 - 1 694 306 3 065

Autres 1 485 1 548 455 2 958 973 451

Aides-Soignants - - 418 - 677 -

Sages-femmes-diplômées-d'Etat - - 46 - 104 -

Assistantes-accoucheuses - - 208 - 208 -

Laborantins - - 135 - 158 -

Assistants-Laborantins - - 194 - 326 -

Assistant-Santé/Médical - - 251 - 546 -

Autres-Techniciens-de-santé-(TSSI) - - 30 - 30 -

Personnel-de-pharmacie - - - - 10 -

Personnel-de-Radiologie - - - - 12 -

Autres-personnels-de-salle - - 165 - 275 -

TOTAL 11 528 14 154 2 668 15 720 5 523 19 709

Source : SIGIPES-MINSANTE (2009)

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 156

Tableau 7 10:Répartition du personnel de santé par région en 2010

Adam

ao

ua

Cent

re

Est

Extr

êm

e-

Nord

Littora

l

Nord

Nord

- O

uest

Oue

st

Sud

Sud

-O

uest

Tota

l

Médecins 38 754 53 55 171 37 44 95 58 41 1 346

Chirurgiens-dentistes - 15 1 2 6 - - 3 3 2 32

Pharmaciens 1 19 - 1 3 - - 2 - 1 27

Administrateurs de la Santé Publique

1 17 1 1 1 - - 1 - 1 23

Infirmiers 318 2 200 477 578 1 062 490 591 1 123 367 420 7 626

Techniciens médico-Sanitaires

35 344 56 57 141 126 47 57 863

Génie-Sanitaire 9 148 11 32 42 16 28 48 17 21 372

Techniciens-Biomédicaux

Contractuels 32 221 154 18 31 22 59 31 38 29 635

Décisionnaires 52 708 68 105 121 160 121 196 56 107 1 694

Autres 216 854 268 349 82 166 46 607 355 15 2 958

Total 702 5 280 1 089 1 198 1 660 891 889 2 232 941 694 15 576

Ratio Infirmiers pop (pour 10 000)

3,2 6,4 6,0 1,7 3,8 2,5 3,3 6,4 5,4 3,1 4,0

Ratio Médecins pop (pour 10 000)

0,4 2,2 0,7 0,2 0,6 0,2 0,2 0,5 0,9 0,3 0,7

Source : MINSANTE/DOSTS & RGPH (2010). Tableau 7 11:Répartition des dépenses en santé par source de financement Source De Financement

Montant

(Fcfa) Pourcentage

(%)

Gouvernement 154 893 846 738 32,9

Ménages 245 532 963 388 52,2

FondsDes Employeurs 2 346 347 720 0,5

ONG Nationales 113 700 958 0,0

Fonds Du Reste Du Monde 67 608 026 866 14,4

AutresRevenusNationaux 17 054 536 0,0

Total 470 511 940 205 100,0 Source : Comptes Nationaux de la Santé 2011

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 157

Tableau 7 12: Répartition des dépenses de santé par recette des régimes de financement

Recette des régimes de financement montant

(fcfa) pourcentage (%)

Transferts issus des revenus nationaux de l'administration publique (alloués à la santé)

154 893 846 738 32,9

Transferts d'origine étrangère distribués par l'administration publique

12 205 848 416 2,6

Prépaiement volontaire venant des individus/des ménages 3 486 271 237 0,7

Prépaiement volontaire venant des employeurs 983 296 229 0,2

Autres prépaiements volontaires 11 883 536 0,0

Autres revenus venant des ménages n.c.a. 242 046 692 151 51,4

Autres revenus venant des entreprises n.c.a. 1 363 051 491 0,3

Autres revenus venant des ISBLSM n.c.a. 113 700 958 0,0

Différents autres revenus nationaux (n.c.a.) 5 171 000 0,0

Transferts financiers directs étrangers 50 744 333 839 10,8

Aide directe étrangère en nature 21 245 755 0,0

Autres transferts directs étrangers (n.c.a.) 4 636 252 028 1,0

Autres recettes (n.c.a.) 346 827 0,0

Montant total 470 511 940 205 100,0

Source :comptes nationaux de la santé 2011

Tableau 7 13: Répartition des dépenses courantes de santé par régime de financement

Regimes de financement Montant

(fcfa) Pourcentage

(%) Régimes des Administrations Publiques 155 708 713 408 33,1 Régimesd'assurancemaladievolontaire 5 661 267 890 1,2

Régime de financement des ONG 8 473 633 264 1,8

Régime de financement des Entreprises 1 362 854 942 0,3

Paiement direct des ménages 242 040 344 807 51,4

Régime de financement du Reste du Monde 57 265 125 894 12,2

Montant total 470 511 940 205 100 Source : Comptes Nationaux de la Santé 2011

Tableau 7 14:Répartition des dépenses courantes de santé par type de prestataires

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 158

Prestataires Montant

(Fcfa) Pourcentage

(%)

Hôpitaux 54 631 591 781 11,6

Hôpitauxgénéraux 54 630 195 081 11,6

Autres hôpitaux (n.c.a.) 1 396 700 0,0

Prestataires de soins de santé ambulatoire 34 383 181 343 7,3

Cabinets médicaux 1 708 945 086 0,4

Cabinet dentaire 573 865 061 0,1

Centres de soinsambulatoires 31 968 492 607 6,8

Autres prestataires de soins de santé ambulatoire (n.c.a.) 131 878 589 0,0

Prestataires de services auxiliaires 17 657 084 159 3,8

Laboratoires Médicaux et de diagnostique 17 657 084 159 3,8

Détaillants et autres prestataires de biens médicaux 164 056 972 426 34,9

Pharmacies 123 366 192 759 26,2

Détaillants et autres fournisseurs de biens médicaux durables et d'appareils médicaux

7 364 538 0,0

Tous autres détaillants divers et autres fournisseurs de produits pharmaceutiques et biens médicaux

40 683 415 129 8,7

Prestataires de soinspréventifs 18 469 012 372 3,9

Prestataires de services administratifs et de financement du système de soins de santé

163 090 304 621 34,7

Agences étatiques de l'administration de la santé 160 281 109 348 34,1

Autresagencesadministratives 2 809 195 273 0,6

Reste de l'économie 5 070 000 0,0

Agents de santé communautaires (ou travailleurs de santé communautaires, agents de santé des villages, etc.)

5 070 000 0,0

Reste du monde 2 966 999 929 0,6

Autres prestataires de soins de santé (n.c.a.) 15 251 723 574 3,2

Montant total 470 511 940 205 100,0

Source : Comptes Nationaux de la Santé 2011

I n s t i t u t N a t i o n a l d e l a S t a t i s t i q u e – A n n u a i r e S t a t i s t i q u e d u C a m e r o u n 2 0 1 3

Chapitre 7: Santé Page 159

Tableau 7 15: Répartition des dépenses courantes de santé par différents niveau de fonction de soins de santé

Fonction de santé Montant

(fcfa) Pourcentage

(%)

Soinscuratifs 70 608 838 643 15,0

Soinscuratifshospitaliers 39 488 544 261 8,4

Soinscuratifsambulatoires 30 178 662 175 6,4

Soinscuratifs à domicile 896 887 619 0,2

Autres soins curatifs (n.c.a.) 44 744 588 0,0

Soins de réadaptation 107 439 159 0,0

Soins de réadaptationhospitaliers 107 439 159 0,0

Services auxiliaires (non-spécifiés par fonction) 18 511 656 582 3,9

Services de laboratoire d’analyses médicales 9 476 147 736 2,0

Services d’imagerie 7 351 207 651 1,6

Transport de patient 1 684 301 195 0,4

Biens médicaux (non-spécifiés par fonction) 203 625 290 148 43,3

Produits pharmaceutiques et autres biens médicaux non durables

187 836 849 736 39,9

Appareils thérapeutiques et autres biens médicaux 68 712 555 0,0

Autres biens médicaux (n.c.a.) 15 719 727 857 3,3

Soinspréventifs 13 635 707 965 2,9

Programmes d’information, d’éducation et de conseil

2 041 750 744 0,4

Programmes de vaccination 6 181 945 864 1,3

Programmes de détection précoce de maladie 19 121 990 0,0

Programme de suivi de l’état de santé 810 027 682 0,2

Surveillance épidémiologique et programmes de lutte contre le risque et la maladie

2 952 805 592 0,6

Programmes de préparation contre les catastrophes et réponse d’urgence

1 630 056 093 0,4

Gouvernance, administration du système de santé et des financements

155 307 238 965 33,0

Gouvernance et administration du système de santé

143 595 885 715 30,5

Administration du financement de la santé 11 711 353 250 2,5

Autres services de soins de santé non classés ailleurs (n.c.a.)

8 715 768 743 1,9

Montant total 470 511 940 205 100,0

Source : Comptes Nationaux de la Santé 2011