chapitre 4 : cristallisationcarmen.tibirna.org/files/carmen/fib/c10.pdf · 2012-11-22 · le...
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� Définitions et généralités
� Principes de dissolution et de cristallisation
� Mécanisme de formation de cristaux
� Bilan de matière
� Bilan d’énergie
Chapitre 4 : Cristallisation
C.10 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
� Bilan d’énergie
� Méthodes d’obtention de la sursaturation
� Place du cristallisoir dans le procédé industriel
� Appareillage de cristallisation
� Paramètres de conduite d’une cristallisation
� Procédés de raffinage du sucre et du sel
4.6. Méthodes d’obtention de la sursaturationSURSATURATION = Agir SURSATURATION = Agir physiquementphysiquement ou ou chimiquementchimiquement sur la solution pour quesur la solution pour que
la concentration du soluté dans la solution dépasse la solubilitéla concentration du soluté dans la solution dépasse la solubilité
� Refroidissement direct ou par échange
thermique
� Refroidissement par évaporation du
Méthodes d’obtention de la sursaturation –fonction de l’allure de la courbe de solubilité
C.10 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
� Refroidissement par évaporation du
solvant sous vide
� Évaporation isotherme
� Relargage par ajout d’un sel (salting out)
ou d’un tiers solvant
� PrécipitationCourbes de solubilité de divers composés
minéraux dans l’eau
4.6. Méthodes d’obtention de la sursaturation
� La conduite du cristallisoir (continu ou batch)
� La durée de l’opération
� Le rendement économique
Le choix de la méthode d’obtention de la sursaturation dépend de:
� Cristallisoirs continus (conditions de fonctionnement
C.10 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
Les 5 méthodes de
génération de la
sursaturation sont
appliquées aussi bien
aux
� Cristallisoirs continus (conditions de fonctionnement
constantes: T, pression, concentration du solide)
� Cristallisoirs discontinus (batch) pour lesquels les
paramètres de fonctionnement varient au cours
de l’opération
4.6.1. Refroidissement direct (échange thermique)
� S’applique lorsque la variation de la solubilité avec la température est importante
entre la Tambiante et la Tvaporisation à Patm
� Méthode très utilisée puisque les industriels recherchent généralement un solvant de
cristallisation ayant cette propriété
� M = solution initiale (Ci,Ti) sous-saturée
� Refroidissement pour arriver dans la zone
C.10 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
� Refroidissement pour arriver dans la zone
métastable –nucléation primaire –apparition
des cristaux et grossissement
� dans cette zone le milieu est sursaturé
si refroidissement lent
� arrêt de l’opération à TfÉvolution de la concentration du soluté
en phase liquide lors d’une cristallisation
discontinue par refroidissement
4.6.1. Refroidissement direct (échange thermique)
� Le refroidissement est obtenu à l’aide d’un échangeur thermique
1) paroi du cristallisoir;
2) serpentin (servant également de tube de recirculation autour de l’agitateur );
3) échangeur sur une boucle de recirculation externe – à éviter - risques
d’encroûtement des surfaces froides – fatal en continu (nécessite le démontage
de l’échangeur externe, coûteux en temps et en main-d’œuvre)
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de l’échangeur externe, coûteux en temps et en main-d’œuvre)
4.6.2. Refroidissement par évaporation sous vide
Consiste à évaporer une partie du solvant sous un vide de plus en plus poussé –
provoque une descente de température qu’il s’agit de contrôler
Productivité élevée puisque refroidissement plus rapide
Ce mode est utilisé lorsque le refroidissement par paroi ne convient pas (encroutement
trop important)
Le solvant évaporé est condensé et il peut être
1) réinjecté dans le cristallisoir (cristallisation
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1) réinjecté dans le cristallisoir (cristallisation
par refroidissement)
2) soutiré (concentration)
Est appliqué lorsque les pressions à atteindre
ne sont pas trop faibles (environ 50 mmHg)
Problème: la coexistence de 3 phases (S-L-V)
peut conduire au moussage
Évolution de la concentration du soluté en
phase liquide lors d’une cristallisation par
évaporation sous vide (chemin MNF)
4.6.3. Refroidissement par évaporation isotherme
Consiste à évaporer (à T constante) le solvant sous pression réduite
Est assurée par apport de chaleur à travers un échangeur thermique placé soit dans
l’appareil soit sur une boucle de recirculation
Procédé utilisé lorsque la solubilité varie peu avec la température (NaCl, Na2SO4, sucre)
ou lorsque la concentration dans la solution résiduelle est trop importante pour
une bonne rentabilité de l’installation
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Évolution de la concentration du soluté en
phase liquide lors d’une cristallisation par
évaporation
(chemin MPS)
4.6.4. Relargage par ajout d’un sel
� Processus différent d’une précipitation (implique une r.ch. pour former le S)
� Ex: addition de EtOH dans une solution aqueuse de NaCl provoque sa cristallisation
� Ajout d’eau dans des solutions organiques
� Ajout de solvants organiques solubles (éthanol, méthanol, acétone) dans une solution
RELARGAGE = Cristallisation induite par l’addition d’un tiers corps ne provoquantRELARGAGE = Cristallisation induite par l’addition d’un tiers corps ne provoquant
pas de réaction chimique mais seulement une diminution importante de la solubilitépas de réaction chimique mais seulement une diminution importante de la solubilité
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aqueuse
� Inconvénients:
1) introduction d’un solvant organique inflammable et polluant dans un milieu
aqueux;
2) la séparation ultérieure des solvants par une distillation coûteuse
� Procédé utilisé en chimie organique de spécialité et pour fabriquer de produits
pharmaceutiques à valeur ajoutée (si pas d’autre option disponible)
4.6.5. Sursaturation par précipitation
⌦ Exemples
PRÉCIPITATION = Cristallisation par réaction chimique entre 2 composés solublesPRÉCIPITATION = Cristallisation par réaction chimique entre 2 composés solubles
pour former un composé insolublepour former un composé insoluble
hydrogénocarbonate de sodium précipité est obtenu dans le procédé Solvay par
réaction entre NaCl en solution aqueuse, NH3 et le CO2
perborate de sodium est précipité après réaction de l’eau oxygénée sur une solution
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de borate
l’acide salicylique : réaction de l’acide sulfurique sur le salicylate de sodium en
solution aqueuse
� Du point de vue des mécanismes mis en jeu, précipitation = cristallisation
� Différence: niveau élevé de la sursaturation avec une vitesse de nucléation énorme
empêche les cristaux d’atteindre des tailles supérieures à quelques µµµµm
4.7. Place du cristallisoir dans le procédé industriel
Cristallisation = opération de purification
Cristaux fabriqués
� Doivent être purs - une certaine pureté imposée par l’utilisateur
� La taille et la forme – impact commercial relatif à l’aspect du produit vendu
� Doivent avoir une bonne filtrabilité (séparation satisfaisante et un lavage
correct sur un appareil de séparation S-L)
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correct sur un appareil de séparation S-L)
� Taille et morphologie compatible avec les opérations de séchage, tamissage,
conditionnement, stockage
� Coulabilité convenable = bonne aptitude à s’écouler et une manipulation facile à
l’état sec
� Ne doivent pas s’agglomérer lors du stockage
� Ne doit pas être trop générateur de poussières pour des problèmes d’hygiène
et de sécurité
4.7. Place du cristallisoir dans le procédé industriel
Schéma de principe d’un atelier à deux cristallisations
� Cristallisation par refroidissement
du milieu réactionnel (C1)
� Séparation + lavage des cristaux
(S1)
� Redissolution (D)
� Cristallisation (C )
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� Cristallisation (C2)
BUTS ???
4.7. Place du cristallisoir dans le procédé industriel
Schéma de principe d’un atelier à deux cristallisations
� Cristallisation par refroidissement
du milieu réactionnel (C1)
� Séparation + lavage des cristaux
(S1)
� Redissolution (D)
� Cristallisation (C )
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� Cristallisation (C2)
���� Pour une meilleure pureté
� Amélioration du faciès des
cristaux
���� Augmentation de la taille des
cristaux
BUTS ???
4.7. Place du cristallisoir dans le procédé industriel
� Les interactions entre les étapes sont énormes – les impuretés peuvent avoir une
influence sur les faciès des cristaux
� Important!! = fixer les concentrations en impuretés à des valeurs constantes à
l’alimentation pour espérer obtenir une qualité de cristaux cte.
� Le choix du solvant réactionnel - influence non négligeable sur la forme des cristaux
- compromis entre une chimie optimale (souvent privilégiée) et une cristallisation
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- compromis entre une chimie optimale (souvent privilégiée) et une cristallisation
optimale à la fois sur le plan du rendement et de la qualité physique des cristaux
4.8. Appareillage de cristallisation
Cristallisation = opération complexe influencée par:
� La sursaturation
� Les transferts de
matière + énergie
� Les facteurs mécaniques
(agitation + pompes de
pour obtenir
des cristaux
� répondant aux critères de
pureté et de granulométrie
adaptées
� présentant des propriétés
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recirculation extérieure)
� Les phénomènes cinétiques
d’usage convenables
���� les propriétés de la solution ou de la matière à traiter
���� les exigences concernant le produit final (les faciès, la pureté, la solidité, la taille, etc.)
Le choix de l’appareillage doit prendre en compte:
4.8. Appareillage de cristallisation
Selon le mode de fonctionnement
� Par refroidissement
� Discontinu
� Semi-continu (production inférieure à 2t/j)
� Continu
Selon la méthode appliquée
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� Par refroidissement
� Par évaporation
� Sous vide
� En milieu fondu Les cristallisoirs les plus utilisés sont
essentiellement des cuves agitées, en
particulier les appareils discontinus
4.8. Appareillage de cristallisation
Agitateur = organe clé pour le contrôle de la répartition granulométrique finale
⌦ Maintien des cristaux en suspension homogène
⌦ Transfert thermique
⌦ Transfert de matière vers la particule en cours de croissance
⌦ Contrôle de la nucléation
⌦ Brisure des particules en suspension
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Agitateurs� Hélices
� Turbines
� À encre
Le plus universel = l’hélice à pales profilées –
avec ou sans puits de recirculation
4.8. Appareillage de cristallisation
1.HÉLICES
� Le plus populaire: l’hélice marine
� Écoulement axial avec un cisaillement faible (vitesse réduite)
� À pale profilées – plus efficace en circulation (suspension
homogène, transfert de chaleur augmenté) et moins de cisaillement
� Grands diamètres (diamètre hélice/diamètre cuve = 0,5 - 0,6)
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� Grands diamètres (diamètre hélice/diamètre cuve = 0,5 - 0,6)
� Vitesse en bout de pales: 4 – 5 m/s
� Les nombres de puissance et de débit – proches de 1
� Fabricants: Mixel, Robin Industries
4.8. Appareillage de cristallisation
2. TURBINES
� Le type le plus connu: Rushton
� Écoulement radial avec une zone de turbulence très intense
au refoulement des pales
� Cisaillement du fluide très important
� Utilisés rarement –puisque brisure de cristaux
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� Utilisés quand les particules à fabriquer doivent être très fines
3. À ANCRE
� Le type le plus ancien
� Mouvement essentiellement tangentiel, avec un échange vertical
très faible – homogénéité très faible avec une décantation
interne des particules
� À éviter en cristallisation
4.8.1. Cristallisoir par refroidissement direct
� La sursaturation est obtenue par refroidissement, sans évaporation
� Cuves (réservoirs) en acier qu’on remplit de la solution chaude saturée
� Les noyaux se forment sans amorce – se déposent sur les parois et le fond de la cuve
� Cristallisation lente donnant de gros cristaux
� Les cristaux sont brisés à la main et puis tamisés
� Procédé très performant pour refroidir des solutions aqueuses
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Cristallisoir à refroidissement par contact direct
4.8.1. Cristallisoir par refroidissement direct
� Refroidissement: double enveloppe, serpentin
� Si le gradient de T au voisinage de la paroi est trop élevé (eau de refroidissement
trop froide) les parois du cristallisoir se recouvrent d’une couche de cristaux plus
ou moins dure (blindage)
� La couche déposée freine beaucoup le refroidissement ultérieur en diminuant
le coefficient de transfert thermique/ elle doit être grattée à la fin
� L’agitation + racleurs doivent réduire au maximum les incrustations
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� L’agitation + racleurs doivent réduire au maximum les incrustations
� La cuve à double paroi de forme cylindrique et section elliptique ouverte (cristallisoir
oscillant) permet d’obtenir des cristaux uniformes de grandes dimensions
� Montée sur de roulements la cuve est soumise à un mouvement d’oscillation qui
réalise l’agitation - thiosulfate de sodium, le sulfite de sodium hydraté
�À l’intérieur - cloisons transversales qui contraignent la solution à suivre un parcours
sinueux
� En réglant les oscillations et la T, on peut contrôler le nombre des cristaux et leur
vitesse de croissance
4.8.1. Cuves agitées en série
� Pour les tonnages élevés et un abaissement de température important, un
seul cristallisoir parfaitement agité continu est insuffisant
� Il convient mieux une association en série de plusieurs appareils (volumes égaux et
construction identique) -le refroidissement se fait progressivement d’un appareil à
l’autre:� Pour une production optimale
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� Problème de transfert de la bouillie d’un appareil à l’autre – tuyauteries
faisant un angle de 30º avec l’horizontale – n’est pas réaliste si le nombre dépasse 4
ou 5
� Solution: le cristallisoir horizontal multi-étagé de Standard Messo
� Une taille et une forme des cristaux convenables
� Un étagement correct des pressions appareil par appareil
4.8.1. Cuves agitées en série
� Cristallisoir horizontal multi-étages = long cylindre partagé en secteurs égaux
(de 6 à 12) agités
� La P et la T diminue d’un étage à l’autre
� Le transfert de la bouillie s’effectue par effet siphon
� Volume: 100 m3
� Taille de cristaux: 400 à 800 µµµµm
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� Taille de cristaux: 400 à 800 µµµµm
� Forte productivité - utilisation pour des produits de gros tonnage (FeSO4, Na2SO4,
acide adipique, etc.)
� Production: 30 à 40t/h
Problèmes:
�blindage sur les parois inter-étages, ou dépôts dans les tuyauteries de transfert de
bouillie;
���� régulation des P étage par étage, les étages n’étant pas reliés individuellement à leur
propre système de vide pour des raisons évidentes de coût - vannes ou diaphragmes,
l’ensemble des étages étant relié au même système d’éjecteurs à vapeur.
4.8.1. Cuves agitées en série
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l’ensemble des étages étant relié au même système d’éjecteurs à vapeur.
4.8.2. Cristallisoirs par évaporation
Se pratique pour des produits dont la solubilité ne varie pas beaucoup avec la T
(NaCl, Na2SO4 anhydre), ou lorsque, à froid, la concentration résiduelle est trop
importante pour une bonne rentabilité de l’installation
Évaporateurs à tubes courts avec agitation ou à tubes verticaux à circulation forcée
Les cristaux qui apparaissent restent
en suspension dans leurs eaux-mères
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et sont envoyés d’une manière continue vers
l’appareil de séparation (filtre ou essoreuse)
Les eaux-mères sont dirigées vers
l’évaporateur
4.8.3. Cristallisoirs sous vide
Particularité: travaillent sans échange de Q avec l’extérieur, la Q apportée par la
solution et celle dégagée par la cristallisation servent à évaporer le solvant et, ainsi,
provoquer la sursaturation
� Vide obtenu à l’aide d’éjecteurs à jet de vapeur (P de 1 à 2 mmHg)
� Mode discontinu: la solution chaude ( un peu au dessous du point de saturation) est
refroidie lentement. La chute de pression dans le récipient provoque l’évaporation
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refroidie lentement. La chute de pression dans le récipient provoque l’évaporation
du solvant et la diminution de la température de la solution.
� Mode continu: l’opération se déroule à P et T constante, tandis que la solution
chaude est, au contraire, légèrement sursaturée. Il y a donc évaporation,
refroidissement, cristallisation. Une installation en continu est constituée de
2 parties distinctes de façon à réaliser séparément la sursaturation et la
cristallisation
4.8.3. Cristallisoirs sous vide
� Partie 1 = le mélange d’alimentation = solution concentrée chaude + une fraction
� importante d’eaux mères, est dirigé, à l’aide d’une pompe dans la chambre de
vaporisation (reliée aux dispositifs de condensation et de vide) = sol sursaturée
� Partie 2 = cuve de cristallisation où se trouvent des cristaux grossissant dans
leurs eaux-mères
�À leur sortie du cristallisoir, les dimensions des cristaux sont très différentes
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� Une opération de criblage permettra de les classer par catégories de taille et
d’éliminer des particules trop fines ou trop grosses
4.8.4. Cristallisoirs de milieux fondus
� Appareillage très différent de celui développe pour la cristallisation à partir de
solutions, puisque, en fin de cristallisation, il n’y a plus de phase liquide
� On se rapproche de l’évaporation à sec
� La cristallisation à partir de milieux fondus s’applique à deux types de mélange :
� les mélanges impurs
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� les mélanges déjà purs à plus de 90 %, que l’on souhaite obtenir à un haut degré
de pureté, supérieur à 99,9 %
� en discontinu : 1) procédé à fluide stagnant et à 2) fluide en mouvement (écoulement)
� en continu : 1) milieu fondu en mouvement et 2) procédé à cristallisation en
suspension (colonne)
Production industrielle à gros tonnage
4.8.4. Cristallisoirs de milieux fondus
cristallisation de type MWB de Sulzer
� On remplit le réservoir b avec la matière fondue
� Les pompes acheminant le produit et la source de chaleur sont mises en service
� Une couche cristalline se forme dans le cristallisoir, le niveau dans le réservoir
liquide baisse proportionnellement à
l’augmentation de l’épaisseur de la couche
� Dès que le niveau prédéterminé est atteint,
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� Dès que le niveau prédéterminé est atteint,
le processus de cristallisation est
interrompu et le liquide resté dans
le réservoir est envoyé vers un
réservoir de stockage
4.8.4. Cristallisoirs de milieux fondus
cristallisation de type MWB de Sulzer
� La couche cristalline est graduellement réchauffée pour laisser s’égoutter les impuretés
qui y adhérent ou y sont incrustées
�Ce liquide (appelé fonte partielle) est récupéré dans le réservoir de stockage
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�La couche cristalline restante est enfin
entièrement fondue
� Cette masse fondue est soit la masse
cristalline souhaitée, soit un produit
intermédiaire qui doit être cristallisé
dans un nouveau cycle
� Encrassement
� Effets des impuretés sur les faciès cristallins
�Amorçage - ensemencement
4.9. Problèmes rencontrés
���� Encrassement
Encrassement des parois et des autres éléments d’un cristallisoir = dépôt d’une couche cristalline - conséquences néfastes
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couche cristalline - conséquences néfastes
Nécessité d’un nettoyage avec arrêt de l’installation, ce qui est surtout très
pénalisant pour les installations continues
Perte de productivité par diminution des performances de transfert thermique de
l’appareil si la couche recouvre la surface d’échange
Difficultés de soutirage et bouchages si le dépôt intervient au niveau des éléments de
soutirage (en fond de cuve par exemple) ou dans les tuyauteries de transfert
4.9. Problèmes rencontrés
1) L’encroutement sur la paroi froide
� Il faut connaître la T critique de la paroi pour laquelle apparaît la nucléation
primaire
� Il faut réguler la température de la paroi à tout moment au-dessus de la T critique
de blindage et d’adapter la méthode de régulation des températures à cette
contrainte
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2) Dépôt de cristaux dans des zones mal agitées
�Améliorer la mauvaise agitation pour obtenir une meilleure homogénéité
3) Les projections de gouttelettes
� Installer des rampes de lavage séquentiel, destinées à nettoyer toutes les parties
solides traversant la surface d’évaporation (parois, arbre d’agitateur, contre-pales)
4.9. Problèmes rencontrés
4) Le grimpage le long des parois, par vaporisation et condensation locales
� Phénomène particulièrement observé pour les solutions organiques dans des
solvants à faible température d’ébullition (alcools, cétones, alcanes, etc.)
� Un lavage préventif par rampe permet de résoudre le problème
���� Effet des impuretés sur les faciès des cristaux
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Impureté (sens large ) = substance qui se trouve dans le milieu de croissance et
dont la nature chimique est différente de celle du cristal (le solvant = impureté)
Impureté (sens restrictif ) = substance étrangère du cristal et au solvant, qui affecte
un ou plusieurs stades de la cristallisation
Impuretés: solides et dissoutes
4.9. Problèmes rencontrés
� Au niveau thermodynamique – l’impureté augmente la force ionique de la solution et/ou elle
forme des complexes solubles, ce qui entraîne une diminution de la sursaturation de la
phase qui cristallise;
� Au niveau cinétique – l’impureté peut s’adsorber sur les cristaux et bloquer plus ou moins
la croissance : il s’agit d’inhibition au sens propre du terme
À l’état dissous
À l’état solide
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À l’état solide
� L’impureté peut servir de support de nucléation à la phase qui se forme
� La nucléation est facilitée et la croissance a lieu à sursaturation plus faible ce qui entraîne des
faciès différents
� Sur un cristal ce sont toujours les faciès les plus
lentes qui sont les plus développées
4.9. Problèmes rencontrés
���� Amorçage, ensemencement
� La nucléation primaire fait apparaître
les cristaux lorsque la concentration du
soluté atteint la limite de la zone métastable
�Une fois les cristaux formés, ils croissent en se
nourrissant du soluté libéré par la poursuite du
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refroidissement
�Si vitesse de croissance élevée, la concentration
du soluté est, après nucléation = la solubilité
� Si cette vitesse de croissance faible, ou si la
vitesse de refroidissement est trop rapide, le
soluté disponible n’est plus entièrement
consommé par la croissance, une autre nucléation
primaire
4.9. Problèmes rencontrés
���� Amorçage, ensemencement
� la limite de zone métastable est influencée par:
paramètres de conduite (agitation), la T et
surtout, la nature et la quantité des impuretés
� Cristallisation discontinue - si ces paramètres
de conduite ne sont pas constants d’une opération
C.10 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
à l’autre conduit à une zone métastable de largeur
variable/ une cinétique de nucléation primaire
variable/ cristaux de taille variable d’une
opération à l’autre
� Points négatifs -un amorçage ou un
ensemencement est nécessaire
4.9. Problèmes rencontrés ���� Amorçage, ensemencement
� Si Tintrod. = cte. et légèrement supérieure à celle
de la limite de zone métastable, le rôle de ces
cristaux sera de provoquer une nucléation
primaire hétérogène à leur contact - régulation de
Amorçage = introduction dans le cristallisoir, lorsque la solution se situe en zone métastable,
d’une quantité connue, appelée semence, de cristaux du produit à cristalliser de taille connue
Conséquences:
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primaire hétérogène à leur contact - régulation de
la nucléation primaire avec limitation des
phénomènes d’encroutement de paroi (d)
� Si T légèrement inférieure à l’équilibre de
solubilité, et une quantité suffisante, et si la vitesse
de croissance est élevée, alors cette semence se
mettra à croître et la nucléation primaire pourra
être évitée (c)
4.9. Problèmes rencontrés
���� Amorçage, ensemencement
� Si semence calibrée: 0,5 à 2 % de la masse finale
de cristaux dans le cristallisoir
� Si semence non-calibrée: 2 à 6 % de la masse
Cristallisation organique - quantité de semence à introduire:
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� Si semence non-calibrée: 2 à 6 % de la masse
finale de cristaux dans le cristallisoir
1) Cristallisation discontinue par refroidissement
La nature du solvant
La nature et la concentration des impuretés
La concentration du soluté
La sursaturation liée à la compétition entre la vitesse de refroidissement libérant
le soluté et la vitesse de croissance des cristaux
L’agitation
4.10. Paramètres du procédé
C.10 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
L’agitation
L’ensemencement du cristallisoir
4.10. Paramètres du procédé
� Une vitesse de refroidissement rapide, compatible avec les possibilités de l’appareil,
peut être mise en œuvre jusqu’à la T de solubilité
� Le refroidissement est ralenti (de l’ordre de 5 °C/h) et l’ensemencement effectué
� La T est maintenue constante pendant un certain temps, pour laisser aux cristaux
le temps de démarrer leur croissance (environ 15 à 30 min)
� Un refroidissement plus rapide peut être mis en œuvre (10 à 30 °C/h) selon les cas
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� Un maintient du cristallisoir à la
température finale pendant
environ 15 min permet la
récupération de la sursaturation
résiduelle
2) Cristallisation discontinue par précipitation ou relargage
4.10. Paramètres du procédé
� Cristallisation = résultat d’une r. ch. faisant apparaître un composé insoluble ou de
l’insolubilisation du soluté par ajout d’un tiers solvant ou d’un tiers corps
� Dans les 2 cas, la cristallisation découle du mélange de 2 flux: le flux de circulation de
l’agitateur et le flux d’alimentation, et peut se traduire localement par des sursaturations
très élevées, souvent au-delà de la limite de zone métastable
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� Paramètres principaux :
• Type de réacteur (remplacement de la cuve agitée par une géométrie plus adéquate)
•La position du point d’alimentation
•La composition et le débit du flux alimenté
•L’agitation, en particulier au point d’alimentation
•La composition du contenu du réacteur (pH, concentration, etc.)
• la température
Régime permanent de fonctionnement
La T dont dépendent les vitesse de nucléation, de croissance et d’agglomération
L’agitation qui agit sur mêmes phénomènes ainsi que la brisure
Le temps de passage – détermine la sursaturation qui règne dans l’appareil
La teneur de la suspension en solide (densité du magma) qui agit sur la nucléation
nature du solvant
3) Cristallisation continue
4.10. Paramètres du procédé
C.10 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
Utilisée pour produire plus de 100 000 t/an - leur dimensionnement précis reste
à l’heure actuelle peu fiable
Bien implantés dans l’industrie - les avantages économiques qui les caractérisent
favorisent leur développement par rapport aux autres opérations de séparation
Appareils pilotes - l’extrapolation est parfaitement fiable vu la simplicité
technologique des procédés.
Procédés discontinus
Betterave sucrière
75,9 % H2O, 2,9 % composant non-sucrés, 16 % sucre et 5,5 % de pulpe
Pulpe: cellulose insoluble, hémicellulose et pectine
Récupération d’autour de 83,1 % du contenu en sucre dans la betterave sucrière
On en perd le reste dans la mélasse
Le sucre de la betterave s’obtient par extraction - isoler le saccharose et éliminer
4.11. Procédés de raffinage du sucre/Sucre de betterave
C.10 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
Le sucre de la betterave s’obtient par extraction - isoler le saccharose et éliminer
par étapes, les autres composants de la betterave
Pour retirer le sucre des cellules végétales, il faut le séparer des impuretés et
éliminer l’eau dans laquelle le sucre est dissous
Au terme de ces opérations, le sucre est successivement extrait, purifié, concentré
et cristallisé sans aucune altération ni transformation chimique
Extraction du sucre de betterave
Extraction
Épuration
Évaporation
Cristallisation
Cristallisation� Se fait dans les chaudières à cuire (cuites)-
pour éviter la caramélisation –
fonctionnement sous vide
4.11. Procédés de raffinage du sucre/Sucre de betterave
C.10 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
fonctionnement sous vide
� Introduction de très fines cristaux dans
le sirop amorce la cristallisation
Sous-produits : la vergeoise (sucre de
consistance moelleuse, coloré et
parfumé) et les mélasses (40 – 65 %
saccharose, sucre inverti et produits
inorganiques non-sucrés
� Mélasse-usages: alcool, aliments pour le
bétail, levures
Extraction du sucre de canne à sucre
Extraction
Épuration
Évaporation
Cristallisation
Séchage
Emballage, entreposage
Cristallisation
� Se fait dans les chaudières à cuire-
sous vide – à environ 70 ºC (économise
l’énergie et empêche la caramélisation)
� 50 tonnes de sucre à la fois – chaudières
� Sous produits: bagasse, mélasse, boues
4.11. Procédés de raffinage du sucre/Sucre de canne
C.10 - 2012 OPÉRATIONS FONDAMENTALES III – C.Tibirna
Emballage, entreposage
� bagasse: traditionnellement - source de
combustible pour la sucrerie, fourrage
pour les animaux et engrais
� Nouvelles applications: fabrication de papier,
carton et panneaux agglomérés; fabrication
du furfural; utilisation comme source
d’énergie pour de centrales charbon-bagasse