chapitre 2: les nouvelles théories du commerce...

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CHAPITRE 2: Les nouvelles théories du commerce international 2.1 Rappels du chapitre précédent 2.2 Approche néo-factorielle et néo-technologique 2.3 Les échanges intra-branches: Les modèles de concurrence imparfaite 2.4 Economies d'échelle et différentiation horizontale

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CHAPITRE 2: Les nouvelles théories du commerce international

• 2.1 Rappels du chapitre précédent • 2.2 Approche néo-factorielle et néo-technologique • 2.3 Les échanges intra-branches: Les modèles de

concurrence imparfaite • 2.4 Economies d'échelle et différentiation

horizontale

Rappels

• Les hypothèses du modèle ricardien.

– Les facteurs de production sont nationalement mobiles et internationalement immobiles.

– Les pays connaissent des différences de techniques de production.

– Les biens sont parfaitements mobiles et homogènes: il n’y a pas de préférence nationale

2.1.1 RICARDO

L’analyse

Angleterre Portugal

Vin 120 80

Drap 100 90

D/V 0.83 1.125

V/D 1.2 0.88

2.1.1 RICARDO

Les résultats

• En produisant une unité de vin le Portugal pourra obtenir en échange 1.2 unités de drap anglais, contre 0.88 s’il le produisait lui-même.

• Le Portugal produira donc du vin et l’Angleterre du drap tant que le prix mondial se trouve dans la fourchette comprise entre les prix pratiqués en autarcie. (entre 0.88 et 1.2unités de drap contre une unité de vin)

2.1.1 RICARDO

Stuart Mill et le rôle de la demande

• Le pays qui gagnera le plus sera celui qui se spécialise dans les marchandises les plus fortement demandées.

• Car ce sont celles dont le prix sera le plus proche de celui pratiqué en autarcie par le paysqui avait l’avantage comparatif le plus faible.

• Le grand gagnant sera celui qui vendra ses marchandises le plus cher possible.

2.1.2 STUART MILL

Le modèle HOS • Hypothèses:

– Les pays peuvent être dotés des mêmes techniques de production

– Ils sont caractérisés par des dotations factorielles différentes

Ce raisonnement repose sur l’idée que plus un facteur de

production est rare plus sont prix sera élevé. Alors le coût de production sera plus élevé que chez ceux qui ont ce facteur en abondance.

2.1.3

Les pays se spécialisent dans la production de biens nécessitant le plus intensivement du facteur de

production dont ils sont relativement le plus dotés

H.O.S.

Le théorème de Stolper -Samuelson

• Il vient préciser les conséquences du commerce international sur le prix des facteurs de production en particulier le travail

• La spécialisation augmente la demande du facteur de production fortement utilisé et son prix augmente puisqu’il devient plus rare.

2.1.3

Le commerce international conduit à l’égalisation du prix des facteurs de production

H.O.S.

Le théorème de RYBCINSKY

• Il donne une vision dynamique au modèle HOS.

• Il explique pourquoi les avantages comparatifs ne sont pas donnés une fois pour toutes.

• Ils peuvent se modifier sous l’effet d’un boom démographique ou d’une accumulation de capital etc…

2.1.3 H.O.S.

2.2 Approche néo-factorielle et néo-technologique

– Ce sont de théories qui cherchent à prolonger les avantages comparatifs tout en essayant d’expliquer les échanges intrabranches.

– Pour cela elles cherchent à mettre en évidence des avantages particuliers.

• Théorie Néo-Factorielle (Findlay, Kierkowski 1983)

• Théorie Néo-Technologique (Akamatsu 1962, Vernon 1966)

• Une branche est un concept de comptabilité nationale, défini comme le

regroupement des unités élémentaires de production qui produisent le même produit.

• Le commerce international est dit interbranche lorsque deux pays partenaires échangent (exportent et importent) des produits appartenant à des branches distinctes.

• Le commerce est dit intra branche lorsque deux pays partenaires échangent (exportent et importent) des produits appartenant à la même branche ou catégorie de produits. Ce type de commerce fait appel à des spécialisations entre pays beaucoup plus fines que les échanges interbranches. Les produits sont différenciés par leur qualité (différentiation verticale) ou par leurs caractéristiques réelles ou perçues par les consommateurs (différentiation horizontale).Le commerce intra branche a atteint, dans les années 1980, environ 50% du CI des pays développés.

Rappel de quelques définitions ….

2.2.1

11

Approche néo-factorielle

Redéfinition des facteurs :

intégration de la qualification du travail

Travail qualifié / Non qualifié

Capital physique / Capital Humain

Résultat général:

Un pays relativement abondant en capital exportera des biens intensifs en travail qualifié et un pays relativement peu abondant en capital exportera des biens intensifs en travail non qualifié !!

2.2.2 Neo-factorielle

KEESING (1968)

• Scientifiques et ingénieurs

• Techniciens et dessinateurs industriels

• Autres cadres

• Dirigeants non cadres

• Machinistes

• Électriciens et mécaniciens

• Autres travailleurs manuels qualifiés

• Employés de bureau

2.2.2 Neo-factorielle

13

Approche néo-technologique Importance de la technologie:

Thèse de l’écart technologique (POSNER, 1961) :

L’avance technologique confère un avantage comparatif !

Le pays en avance exporte des biens intensifs en nouvelles technologies (et les autres des produits banalisés)

2.2.3

La compétition ne passe pas seulement par l’exploitation d’avantages naturels, ni par l’utilisation de facteurs abondants: elle provient aussi du lancement de nouveaux produits

Importance de la R&D

Hauts salaires Nord = Rente de monopole technologique

L’hypothèse relâchée est ici l’immobilité des facteurs à l’échelle internationale

Néo- technologique

14

La théorie du cycle de vie: Le produit connaît 4 phases:

-L’émergence/naissance; La croissance

-La maturité ; Le déclin

2.2.3.1 VERNON

Neo-factorielle

15

Cycle de vie du produit

• La théorie du cycle de vie de Vernon explique le CI par la dynamique du monopole d’innovation(déjà en 1966 !).

•Vernon identifie quatre phases du cycle de vie d’un produit : l’émergence, la croissance, la maturité etle déclin. A chaque phase du cycle de vie correspond une phase du CI. •Au cours de la 1ière phase, il n’existe pas d’échange international : le monopole vend et teste son produit sur le marché national. •Lors de la seconde phase, le monopole produit à la fois pour son marché intérieur et pour l’exportation vers les pays développés. Le recours à l’exportation s’explique par les deux motivations principales suivantes : i) la baisse du prix de vente, conjuguée à l’effet d’imitation, entraîne l’apparition d’une demande dans les pays développés ; ii) le monopole commence à être concurrencé sur son propre territoire par des imitateurs et cherchent, par l’exportation, à prolonger son avance. Au niveau macroéconomique, cette situation se traduit, pour le pays abritant la firme innovatrice, par une balance commerciale excédentaire. Le monopole peut délocaliser sa production dans les pays industrialisés afin de contourner les mesures protectionnistes.

Cycle de vie du produit

-5

0

5

10

15

20

25

1 2 3 4 5 6 7 8 9

10

11

12

13

Temps

Ven

tes / P

ro

fit

ventes

profit

INTROD

UCTION

CROISSANCE

MATURITÉ

DÉCLIN

Profit

• Une inversion des flux du CI survient au cours de la 3ième phase : le pays innovateur, qui était auparavant exportateur du bien, l’importe à présent des pays développés, où des firmes imitatrices sont apparues, qui produisent à moindre coût. • Durant la 4ième phase, la firme innovatrice et les firmes suiveuses délocalisent leur production dans les PVD afin de limiter les coûts de production. Le pays innovateur et les pays développés deviennent

tous deux importateurs du bien.

2.2.3.1 Neo-factorielle

16

Exemples de cycle de vie différents:

• Phase de maturité longue (exemple : Coca Cola).

• Phase de lancement rapide, déclin rapide (exemple : Type

gadget).

• Phase de lancement très longue (exemple : Téléphone mobile).

Des cycles de vie différents …

2.2.3.1 Neo-factorielle

17

Cycle de vie & concurrence

• Pionnier

• Pénétration de la concurrence

• Stabilisation des parts de marchés

• Banalisation du produit

• Retrait de certaines entreprises

2.2.3.1 Neo-factorielle

18

Cycle de vie international

Étapes possibles

• Exportation Nord leader vers Nord suiveur

• Production chez le Nord suiveur et commerce Nord-Nord bilatéral (intra-branche)

• Maturité : Commerce Nord vers Sud

• Déclin: Production au Sud et commerce Sud vers Nord ou/et Sud-Sud (intra-branche)

2.2.3.1 Neo-factorielle

La théorie de l’envol d’oies sauvages: K.Akamatsu. 5 étapes:

- exportation de matières premières pour acheter des produits manufacturés

-Fabrication de biens de consommationà l’aide d’équipements importés

-Vente des productions locales vers les régions moins développées et achat de marchandises primaires

-Élaboration de biens d’investissementà usage local.

-Exportation de ces équipements aux contrées se trouvant à une étape moins avancée

2.2.3.2 Neo-factorielle

K Akamatsu: le développement en vol d’oies sauvages

Neo-factorielle 2.2.3.2

Un exemple: 2.2.3.2 Neo-factorielle

Une chaine d’avantages comparatifs (Muchielli)

-Si A détient un avantage comparatif sur B qui détient lui-même un avantage comparatif sur C.

- Avec plusieurs pays il peut y avoir une chaine d’avantages comparatifs

-Alors B importe des biens de A et exporte des biens vers C

Le pays B sera caractérisé par une forme particulière de commerce intra-branche: il importe et exporte des produits similaires mais avec des partenaires

commerciaux différents

2.2.3.3 Neo-factorielle

23

Conclusion

• L’approche néo-factorielle reste dans la logique du modèle HOS et introduit l’existence de capital humain c’est-à-dire de travail qualifié en quantités différentes selon les pays.

• Ex.: Modèle de Findlay et Kierkowsky (1983): deux pays et deux biens dont l’un est intensif en travail qualifié et l’autre en travail non qualifié. L’un des pays est relativement plus intensif en capital que l’autre. Conclusion : un pays relativement abondant (pauvre) en capital exportera des biens intensifs en travail qualifié (non qualifié). • Autre ex.: Keesing (1966) permet de fournir une explication au paradoxe de Léontieff. Keesing introduit le capital humain (par l’intermédiaire de la variable « niveau de qualification de la main d’œuvre) dans la mesure du capital total et montre que les Etats-Unis exportent des biens relativement intensifs en capital ce qui est conforme aux prédictions de la théorie HOS.

• L’approche néo-technologique explique la dynamique des échanges internationaux en termes d’écart technologique entre pays et de cycle de vie des produits.

• La théorie de l’écart technologique, développée par Posner (1961), énonce que l’innovation crée un avantage comparatif pour un pays qui demeure tant que la propagation internationale de l’innovation ne l’a pas éliminé. • L’écart technologique entre les pays constitue le déterminant du CI ; le CI devient temporairement indépendant des rapports de coûts et s’explique avant tout par l’innovation.

Mais toutes continuent de raisonner essentiellement dans un cadre de « concurrence parfaite »… Critique les « nouvelles théories » (à partir des années 1980) …

2.2

24

Les échanges Intra-Branches et concurrence imparfaite

Les théories explicatives des

échanges intra-branche vont

s’inscrire dans la remise en cause

des hypothèses classiques.

• La remise en cause de l’hypothèse de

l’homogénéité

• La remise en cause des rendements constants

2.3

IB différenciation 2.3.1

• on distingue différenciation horizontale / verticale (bas/haut)

• Horizontale: caractéristiques plus subjectives

• Verticale: caractéristiques qualitatives

26

Diff°. verticale: qualité Ferrari 575 Fiat 500

Diff°. horizontale: subjectivité

Peugeot 806 Citröen Evasion

2.3.1

27

Les types d’échange : un essai de classification

Flux élémentaire

Intra-branche

Inter-branche

Intra-branche diff° verticale

Intra-branche diff° horizontale

Critère de recouvrement

Critère des valeurs unitaires

2.3.1

28

Stratégies de diff. par le bas

Prix

Valeur attribuée à l’offre par le marché

Zone des ruptures stratégiques

Stratégies de diff. par le haut

Frontière efficiente

Zone économiquement non viable

Offre de référence

Stratégie de coût

Zone de progrès

L’espace des stratégies concurrentielles

2.3.1

Indicateur de Grubel et Lloyd

(1) Grubel H.G. et P.J. Lloyd, 1975, Intra-industry Trade, Londres, MacMillan

2.3.1

30

Intra-Inter USA 2.3.1

31

Intra-Inter Chine 2.3.1

32

2.3.1

33

IB faibles 2.3.1

• 2.3.1 rendements d’échelle et économies d’échelle.

• 2.3.2 Economies d’échelle : Définition et caractéristiques.

• 2.3.3 Economies d’échelle: exemples et exercice

• 2.3.4 Economies d’échelle et Commerce international

2.3- Echanges, Economies d’échelle, Rendements d’échelle

• Rendements d’Echelle Définition : Rendements d’échelle : Ils mesurent l’accroissement de la production quand on augmente simultanément et dans une même proportion, tous les facteurs de production.

• Mesure « physique » (non monétaire en première approche)

• Rq 1 : Dans les rendements d’échelle ce sont la taille de l’entreprise, la nature du process de production etc… qui changent

• Rq 2 : Exemple simple : Si tous les facteurs augmentent de 10%, que se passe-t—il pour la production ? Réponse : On compare l’acccroissement de tous les facteurs à l’accroissement de la production. 3 situations posibles :

• 1- Variation de la prod° > 10% : Rendements d’échelle croissants • 2- Variation de la prod° = 10% : RE constants • 3- Variation de la prod° < 10% : RE décroissants • Les situations 1 et 2 (aug° de la prod° ≥ aug° des facteurs) présentent un intérêt

évident.

2.3.1 2.3.1 rendements d’échelle et économies d’échelle.

36

• Les indicateurs des rendements d'échelle analysent la variation de l'activité d'une

entreprise par rapport à la variation de ses facteurs de production.

• Les indicateurs des économies d'échelle sont les mêmes indicateurs, mais évalués

en unité monétaire (au prix de la production et des facteurs de production) et non

unités physiques (kg de métal, m² de tissu, nombre de pièces, etc.). Le changement

d'unité est sans incidence sur l'analyse, et c’est pourquoi les deux expressions sont

fréquemment utilisées l'une pour l'autre.

• L'analyse économique s'intéresse au rendement, parce qu'il détermine la quantité

optimum traitée par une industrie, et donc la taille des firmes sur un marché. Les

conditions techniques sont bien sûr le déterminant principal des rendements, et le

progrès technique fait bouger les choses.

2.3.1 2.3.1 rendements d’échelle et économies d’échelle.

37

• Economie d'échelle = baisse du coût unitaire d'un produit du simple fait de l’augmentation de la quantité produite • Chaque unité du produit coûte moins cher à produire lorsque les quantités produites (économies d'échelle par rapport au coût de production) ou vendues (économies d'échelle par rapport au coût de revient) augmentent.

• Notion distincte des rendements d'échelle : les économies d'échelle mettent ici en relation le coût de production unitaire en fonction des quantités produites tandis que les rendements d'échelle mettent en relation les quantités produites en fonction du volume de facteurs mis en œuvre. • Un rendement d'échelle croissant correspond ainsi à une économie d'échelle en termes de coût de production.

Rq: En pratique, les rendements sont généralement croissants pour de petites quantités, pour devenir constants, puis décroissants pour les très grandes quantités. Il existe alors une taille optimale pour l'entreprise, qui permet de maximiser les rendements.

2.3.1 rendements d’échelle et économies d’échelle. 2.3.1

Calcul des rendements d’échelle

• On prend une fontion de production à 2 facteurs : P = f (K,L). D’après la définition économique, on parle de Rendements d’Echelle lors de l’augmentation simultanée de tous les facteurs de production dans une même proportion, qui sera notée :

• P = f( λ K, λ L ) => On multiplie simultanément les 2 facteurs par λ ( accroissement de λ > 1 )

• On va comparer f( λ K, λ L ) à λ f( K , L ) pour savoir si les RE st constants, croissants ou décroissants

• Soit une fonction de production P = f (K,L) = KL + K ² + L ² .

• Que se passe-t-il si on double les facteurs de production ?

2.3.1 rendements d’échelle et économies d’échelle. 2.3.1

Si on double les facteurs de production : P = f ( 2K, 2L) = 2K 2L + 4K ² + 4L ² = 4 ( KL + K ² + L ²) = 4 ( f (K,L) ) Et 2 f(K,L) = 2(KL + K ² + L ² ) = 2 (f (K,L) )

Donc: f (2K, 2L) > 2 f (K,L), c’est-à-dire que si on double les facteurs de production on aura

des Rendements d’Echelle croissants

2.3.1 rendements d’échelle et économies d’échelle. 2.3.1

Solution:

40

Economie d’Echelle Définition : une économie d’échelle est une diminution du coût moyen suite à une augmentation de la production marginale d'une entreprise, quel que soit ce bien. (les facteurs variables seuls augmentent, le coût des facteurs fixes se répartit sur une masse de plus en plus grande de produits) Mesure « économique » (monétaire en première approche) Rq 1 : On distingue économies d’échelle externes et internes

Rq 2 : EE ne sont pas éternelles non plus taille optimale Rendement d’échelle décroissant (voir « Rendement d’échelle »)

2.3.2 2.3.2 Economies d’échelle définition et caractéristiques

VETTORI G.,"Les économies d'échelle: Du concept à l'application, le secteur bancaire suisse", Cahiers de recherche HEC Genève N°2000.21, 2000.

2.3.2 2.3.2Economies d’échelle définition et caractéristiques

Soit une fonction de production telle que le CF= 10 et le CV= 1 par unité produite. •Calculez les Cmo quand la production passe de 10 à 11 puis à 12 unités. • 10 unités CT= ………………. , Cmo = ………….. • 11 unités CT= ………………. , Cmo = ………….. • 12 unités CT= ………………. , Cmo = ………….. •Rappels :

• CT : Coût total • CF : Coût fixe • CV : Coût variable • Cmo : Coût moyen

2.3.3 2.3.3 Economies d’échelle: exemples et exercices

Soit une fonction de production telle que le CF= 10 et le CV= 1 par unité produite. •Calculez les Cmo quand la production passe de 10 à 11 puis à 12 unités. • 10 unités CT= 10 + 10*1 = 20 , Cmo = 20/10 = 2 • 11 unités CT= 10 + 11*1 = 21 , Cmo = 21/11 = 1.91 • 12 unités CT= 10 + 12*1 = 22 , Cmo = 22/12 = 1.83 •Rappels :

• CT : Coût total • CF : Coût fixe • CV : Coût variable • Cmo : Coût moyen

: Quelle explication pour la baisse du coût unitaire (Cmo) ?

2.3.3 2.3.3 Economies d’échelle: exemples et exercices

Exemple 1 : économie d’échelle

2.3.3 2.3.3 Economies d’échelle: exemples et exercices

Autre exemple (2) d’économie d’échelle

2.3.3 2.3.3 Economies d’échelle: exemples et exercices

• 2.3.4.1 Economies d’échelle interne et la concurrence monopolistique

• 2.3.4.2 Commerce international et concurrence monopolistique.

• 2.3.4.3 Economies d’échelle externes et commerce international

2.3.4 Economies d’échelle et Commerce international

2.3.4

• L’existence de rendements croissants conduit à rejeter la concurrence pure et parfaite.

• Il devient économiquement plus efficace d’avoir un monopole qui réalise des économies d’échelle internes par rapport à une multitude de petites entreprises.

2.3.4.1 Economies d’échelle interne et concurrence monopolistique

2.3.4

48

QCT,LT

Cma CmoRma Rmo

Cma

Demande de Court Terme = Recette moyenne de Court terme D CT= Rmo CT

Cmo

Q*CT

P*CT

RmaCT

ECT

∏ T Monopoleur

x

2.3.4 2.3.4.1 Economies d’échelle interne et concurrence monopolistique

Rmo=Dct

• Les biens sont différenciés: la différenciation des produits assure que chaque firme dispose d’un monopole de variété.

• Chaque firme suppose le prix de ses concurrents comme donné. Elle ignore l’impact de son prix sur le prix des autres variétés.

• Chaque firme tout en faisant face à un grand nombre de concurrents, se comporte comme si elle était en situation de monopole.

2.3.4.1 Economies d’échelle interne et concurrence monopolistique

2.3.4

50

QCT,LT

Cma CmoRma Rmo

Cma inchangé

A long terme (LT) des concurrents arrivent et réduisent la part de marché de l’ex-monopole; à LT les profits du monopoleur

deviennent nuls

Cmo inchangé

Q*CT

P*CT

RmaCT

E CT

x

E LT

RmoCT

D LT = Rmo LT

Rma LT

Rmo LT

P*LT

Q*LT

2.3.4 2.3.4.1 Economies d’échelle interne et concurrence monopolistique

2.3.4.2 Commerce international et concurrence monopolistique 2.3.4

Equilibre sur un marché en situation de concurrence monopolistique

2.3.4

Effet de la taille du marché

2.3.4.2 Commerce international et concurrence monopolistique

Exemple 3 : économies d’échelle internes et CI

Nation

Avant

Etranger

Avant

Marchés

Intégrés

Ventes totales de voitures

900 000 1 600 000 2 500 000

Nbre de firmes 6 8 10

Ventes par firmes 150 000 200 000 250 000

Coût Moyen (€) 10 000 8750 8000

Prix de vente 10 000 8750 8000

L’échange permet d’augmenter l’offre disponible de variétés des biens et de

faire baisser les prix ! Exemple :

2.3.4.2 Commerce international et concurrence monopolistique 2.3.4

54

Exemple 3 (suite): économies d’échelle et CI

Remarque :

Avant : 6 entreprises dans Nation et 8 dans Etranger

Après : 10 avec le marché intégré

• Quelle répartition de ces 10 ?? 4/6, 2/8 ??

• La Structure de l’échange intra-branche (intra-industrielle)

n’est pas prévisible !!

• Krugman : « La structure des échanges est déterminée

suite à l’histoire ou à des accidents »

2.3.4 2.3.4.2 Commerce international et concurrence monopolistique

2.3.4.2 Commerce international et concurrence monopolistique 2.3.4

• L’analyse de Marshall: concentration géographique de certains secteurs formant ce qu’il appelle des « districts industriels » qui ont trois sources d’économies d’échelle: – Garantie d’être à proximité d’un grand nombre de fournisseurs

(marché local de biens intermédiaires, d’équipements et de services spécialisés

– Garantie de bénéficier d’une maind’œuvre nombreuse et qualifiée. Possibilité de centres de formation.

– Opportunité de profiter d’externalité de connaissances. Une partie des connaissance technologiques ne sont pas appropriables.

Les rendements sont alors croissants au niveau du secteur. La courbe d’offre sera décroissante en fonction du prix

2.3.4.3 Economies d’échelle externes et Commerce international 2.3.4

57

L’exemple des montres

2.3.4.3 Economies d’échelle externes et Commerce international 2.3.4

58

2.3.4.3 Economies d’échelle externes et Commerce international

L’exemple des montres

2.3.4

D monde D thaï

CM suisse

CM Thaï

• Les rendements d’échelle externes peuvent être aussi des rendements croissants dynamiques.

• La production cumulée procure à l’entreprise une accumulation de savoir. On peut construire une courbe d’apprentissage ou le cout unitaire est une fonction décroissante de la production cumulée.

• Le fait d’avoir commencé le premier confère donc un avantage par rapport à des pays suiveurs. Qui peut interdire l’entrée sur le marché.

• Pour Krugman: « La structure des échanges est déterminée suite à l’histoire ou à des accidents »

2.3.4.3 Economies d’échelle externes et Commerce international 2.3.4

60

Conclusion…

Interaction stratégique des Etats:

• Rôle des Etats pour développer les branches à forte valeur

ajoutée

Cf. Pôle de compétitivité et article du Monde 2005

• Risque de représailles !

Cf. jeu BOEING/AIRBUS

2.3.4

61

Hier, des clusters pour les « Biotech » (Le Monde 2005) …

Aujourd’hui, pour les « Cleantech » ?

2.3.4

62

Politique commerciale stratégique et représailles !

Two-Firm Competition

Effects of a Subsidy to Airbus

2.3.4

63

Quelques conclusions

4 points concernant la structure des échanges:

1) Le commerce inter-industriel reflète des avantages comparatifs

2) Le commerce intra-industriel ne reflète pas des avantages comparatifs rôle important des économies et rendements d'échelle

3) La structure de l'échange intra-branche n'est pas prévisible !

4) L'importance relative du commerce intra et inter industriel dépend de la similarité entre les pays.