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Chapitre 1.2 Histoire de la pensée économique

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  • Chapitre 1.2 Histoire de la pensée

    économique

  • Introduction (1)

    Une pensée que l’on pourrait faire remonter

    loin (Aristote, Saint Thomas d’Aquin, Philippe le Bel le fauxmonnayeur, le développement des foires au Moyen Age,

    Louis XII et les artisans…).

    On commence généralement l’étude avec

    les classiques (fin 17ème, 18ème).

    Une pensée qui devient une science.

    Création du Prix Nobel d’économie en 1968.

    Dynamique de recherche florissante

  • Introduction (2)

    Pourquoi un cours sur l’histoire de la pensée

    économique ?

    En physique, on commence par des cours

    de physique avant les cours d’épistémologie.

    MS l’économie reste une science sociale.➢ Beaucoup d'interprétations y sont possibles, les

    modèles sont liés à la période dans laquelle ils

    ont été conçus

    ➢ Les débats actuels s'enracinent aussi dans le

    passé

  • Introduction (3)

    Pourquoi vouloir penser l’économie ?

  • Introduction (4)

    Histoire de la pensée qui est fortement

    couplée avec celle des faits économiques.

    Les classiques apparaissent au moment de la

    Révolution Industrielle

    La Théorie Générale de Keynes est une manière de

    comprendre la crise des années 30s

    Modèle des crises financières.

    Les modèles rendent comptent de la réalité

    perçue.

  • Introduction (5)

    Une difficulté dans l’approche de l’histoire de

    la pensée économique : des reconstitutions

    a posteriori

    On regroupe parfois vite des individus qui

    n’avaient pas conscience de former un

    groupe à leur époque.

  • Introduction (6)

    Economie : étymologie grecque

    Eco- : Οικος, la maison

    -nomie νομος, la gestion

    => "La gestion de la maison."

  • Plan

    I. Le champ de la science économique

    II. Avant les classiques

    III. Les classiques

    IV. Le marxisme

    V. Les néoclassiques

    VI. L’analyse keynésienne

    VII. La nouvelle pensée classique

    VIII. Le keynésiasme après Keynes

    IX. Perspectives actuelles de la science

    économique

  • I- Le champ de la science

    économique (1)

    Les limites peu définies du champ

    économique

    Economie et sociologie

    Economie et mathématique

    Economie et gestion

  • I- Le champ de la science

    économique (2)

    Microéconomie

    Macroéconomie

  • I- Le champ de la science

    économique (3)

    Economie positive

    Economie normative

  • I- Le champ de la science

    économique (4)

    Une pensée où apparaissent de plus en plus

    des modèles formels.

    Coexistence d'études qualitatives, d'études

    quantitatives, de représentations graphiques

    et mathématiques.

  • I- Le champ de la science

    économique (5)

    Comptabilité Nationale.

    Econométrie.

    Expérimentation, notamment avec

    l'économie cognitive.

  • Plan

    I. Le champ de la science économique

    II. Avant les classiques

    III. Les classiques

    IV. Le marxisme

    V. Les néoclassiques

    VI. L’analyse keynésienne

    VII. La nouvelle pensée classique

    VIII. Le keynésiasme après Keynes

    IX. Perspectives actuelles de la science

    économique

  • II. Avant les classiques

    Epoque de fort développement après le 16ème

    siècle :

    ➢ Découverte de l'Amérique => nouveaux produits à

    échanger, nouvelles sources de matériaux précieux (or

    et argent, cf Potosi)

    ➢ Progrès agricoles et industriels (ex : remplacement des

    jachères par un cycle continu de rotation ds cultures

    aux Pays Bas)

    ➢ Première vague d'enclosure en Angleterre => progrès

    de l'agriculture + main d'œuvre libérée pour l'industrie

    ➢ Propagation de la Renaissance

  • II. Avant les classiques

    Le mercantilisme – du 16ème au milieu du

    18ème siècle.

    Pas en école en soi. La désignation est dûe

    à A. Smith : "système mercantile"

    Une époque avec beaucoup d'évolutions de

    la pensée économique en réalité.

  • II. Avant les classiques

    Quelques caractéristiques de la manière de

    pensée l'économie sur la période :

    ➢ Notion d'"économie politique" qui apparaît pour la

    première fois.

    ➢ Le but est de donner les moyens efficaces pour

    accroître la puissance politique d'un royaume en

    augmentant sa puissance économique. "Recettes", cf le

    Traité d'économie politique de Montchrestien, à

    destination de Louis XIII

  • II. Avant les classiques

    ➢ Mise en avant des marchands, des activités

    manufacturières et commerciales, contre l'aristocratie

    terrienne qui les méprise.

    ➢ L'intérêt du royaume converge avec celui des

    marchands, la richesse de l'un passe par celle des

    autres.

    ➢ Confusion de la notion de richesse et d'or : le souverain

    doit accumuler de l'or et de l'argent. Marchands =>

    Impôts => Or et Argent => puissance (armée …).

    Importance d'une balance commerciale excédentaire

    pour accumuler des matériaux précieux (en plus des

    corsaires commandités)

  • II. Avant les classiques

    ➢ Les mercantilismes préconisent l'intervention de l'Etat.

    ➢ Restrictions des importations, incitations aux

    exportations de produits manufacturés,

    ➢ Mesures favorisant les commerçants et armateurs

    nationaux, incitation au développement des industries.

    NB : comment s'évalue la richesse d'un pays

    aujourd'hui ? Par l'accumulation d'or ?

  • II. Avant les classiques

    Le colbertisme rejoint le

    mercantilisme.

    Fondation de manufactures➢ Tapisseries aux Gobelins

    ➢ Porcelaine à Sèvres

    ➢ Armes à Saint-Etienne

    ➢ Glaces à St Gobain

    => volonté de s’enrichir dans le commerce

    extérieur.

  • II. Avant les classiques

    Une continuation et un

    réaction au mercantilisme

    : le libéralisme des

    physiocrates.

    Les physiocrates – années

    1750s

    Issu du mouvement

    philosophique et de

    l’Encylcopédie.

  • II. Avant les classiques

    Physiocrate : φυσιϛ (la nature) κρατος (le

    pouvoir).

    L'économie est régie par des mécanismes

    naturels et que, pour son bon

    fonctionnement, il ne doit pas être mis de

    frein à ses mécanismes.

    La notion de "circuit économique" commence

    à apparaître.

  • II. Avant les classiques

    Critique du mercantilisme par Locke - notion de"Droit naturel", notamment le droit de propriété

    Critique mercantilisme par Boisguillebert. – A la fin du règne de Louis XIV, l'économie française est

    en situation difficile. La faute au colbertisme ?

    Définition de la richesse non plus comme l'accumulation

    de monnaie mais comme l'accumulation des biens pour

    les besoins humains.

    Importance fondamentale de l'agriculture. Frein à

    l'agriculture => pas de consommation de biens

    manufacturés => pas de revenus pour les producteurs

    de ces biens => pas de consommation de biens

    agricoles

  • II. Avant les classiques

    François Quesnay reprend les

    idées de ces deux auteurs.

    Représentation de l’économie sous

    forme de flux (tableau économique)

    En faveur du développement

    agricole

    Turgot reprendra les thèses

    physiocrates pour partie

  • Plan

    I. Le champ de la science économique

    II. Avant les classiques

    III. Les classiques

    IV. Le marxisme

    V. Les néoclassiques

    VI. L’analyse keynésienne

    VII. La nouvelle pensée classique

    VIII. Le keynésiasme après Keynes

    IX. Perspectives actuelles de la science

    économique

  • III. Les classiques

    La désignation de "classiques" vient de

    Marx, a posteriori. Marx définit les classiques

    en s'y opposant.

    2ème moitié du 18ème – 19ème

    Réflexion sur les lois qui régissent

    l'économie, recherche d'une théorie

    générale.

    Le vague terme de "libéraux".

  • III. Les classiques

    Quelques noms : Adam Smith, David Ricardo,

    Say, Malthus…

  • III. Les classiques Contexte de la première Révolution

    Industrielle.

    Vapeur Première automobile en 1769 (Cugnot)

    Première ligne de chemin de Fer en 1827 (St-Etienne –

    Andrézieux)

    Moteur à vapeur au lieu du moteur hydraulique dans

    l'industrie

    Bateau à vapeur

    Transition démographique dans la période

  • III. Les classiques Contexte de la première Révolution

    Industrielle.

    TextileMétiers Jay (1733), Jacquard (1801)

    Métallurgique

    Révolution agricole. Enclosure (loi de 1760 en Anglerre) et fin de l'openfield

    Migration vers les villes

    Nouvelles techniques agricoles.

    Causes et conséquences ?

  • III. Les classiques - Smith Adam Smith, philosophe et économiste

    écossais (1723-1790)

    Etudiant destiné à la carrière cléricale.

    Etudiant à Oxford, menacé d'expulsion pour

    lire Le Traité de la Nature Humaine de

    Humes.

    Obtient la chaire de logique puis de

    philosophie morale à l'université de Glasgow.

    Cours d'économie.

  • III. Les classiques - Smith Publications philosophiques (Théorie des

    Sentiments Moraux - 1759) et travaux de

    logique.

    Voyage en Europe de 1764 à 1766 (comme

    tuteur). Rencontre avec Voltaire en 1766, à

    Genève.

    Smith commence à rédiger un traité

    d'économie pendant le voyage.

    Paris 1766 : rencontre avec F. Quesnay.

  • III. Les classiques - Smith Retour en Angleterre, rencontre avec

    Benjamin Frankin, idée que les EU

    deviendront une riche nation.

    1776 : Recherche sur la Nature et les

    Causes de la Richesse des Nations

    Notamment un travail de synthèse citant

    Turgot, Quesnay, Humes, Locke…

    Source d'inspiration de la pensée libérale.

  • III. Les classiques - Smith La richesse n'est la quantité de matériaux

    possédée (mercantiles) et ne vient pas

    seulement de la production agricole

    (physiocrate) => c'est l'ensemble des

    produits qui améliorent la vie de la

    population

    Or et argent ne sont que des intermédiaires

    des échanges.

  • III. Les classiques - Smith Travail comme source de la richesse

    (différent des physiocrates). La division du

    travail permet la croissance du produit. La

    richesse des produits vient du travail

    Division du travail➢ Exemple de la manufacture d'épingles (ci après)

    ➢ Peut être aliénante => importance de l'Etat pour palier

    ce phénomène.

    ➢ L'échange permet la division du travail

    ➢ Plus le marché est grand, plus il y a de travail et plus la

    spécialisation est possible => production de richesse.

  • III. Les classiques - SmithExemple de la manufacture d'épinlges :

    Les ateliers à l'époque de Smith => de la

    spécialisation :- l'ouvrier qui tire le fil à la bobine

    - Redressage du fil

    - Empointer

    - Emoudre

    - …

    => 18 opérations distinctes.

    Dans un atelier à 10 ouvriers : 48 000 ép. / j.

    avec la division du travail. Sans la division : 20

    ép. / j

  • III. Les classiques - Smith Le marché est auto-régulé : la recherche,

    par chacun, de son intérêt personnel

    (égoïste) conduit à l'harmonie sociale -

    Théorie de la Main Invisible.

    Demande => augmentation des prix =>

    production des biens demandés.

    Exemple du commerçant malhonnête.

  • III. Les classiques - Smith

    "L'individu est conduit par une main invisible

    à remplir une fin qui n'entre nullement dans

    ses intentions". Conséquences ?

    L'Etat ne doit pas intervenir : il risquerait de

    fausser le processus de la main invisible

  • III. Les classiques - Smith Eloge de l'épargne => accumulation du

    capital => productivité.

    Défense du libre-échange.➢ Réduction des effets néfastes des monopoles

    ➢ Ne pas faire ce qui coûte moins cher à acheter qu'à

    faire.

    ➢ Excédent commercial => Monnaie qui rentre dans le

    pays => Hausse des prix => Baisse de l'excédent

    commercial. L'excédent commercial n'a d'intérêt en soi.

    ➢ Notion d'avantage absolu dans le commerce.

  • III. Les classiques - Smith• L'Etat ne doit pas être totalement absent

    dans le traité de Smith :

    ➢ Le marché financier ne doit pas libre comme les autres

    marchés (faillites financières à l'époque de Smith)

    ➢ Importance des fonctions régaliennes : Police, Justice,

    Armée.

    • Les individus agissent selon deux impératifs

    ➢ La recherche de l'utilité

    ➢ La sympathie des autres (attention au terme de

    sympathie)

  • III. Les classiques - Smith

    Notion de valeur d'échange et de valeur

    d'usage

    La valeur d'échange est la valeur défine sur

    un marché

    La valeur d'usage est la valeur pour un

    individu

    Le but est de maximiser les valeurs

    d'échanges des biens produits.

    La valeur n'est pas dans l'or accumulé.

  • III. Les classiques - Smith

    => critique du mercantilisme

    Chaque pays doit exporter ses produits au

    tarif le plus bas et importer les produits qui

    sont moins chers ailleurs.

    Défense du libre-échangisme

  • III. Les classiques - Say Jean-Baptiste Say (1767-1832)

    A étudié à Lyon, voyage en Angleterre en

    1786.

    Travaille pour un assureur parisien.

    Révolution => Say républicain qui travaille

    pour le journal de Mirabeau.

    A la période de la révolution lit "La Richesse

    des Nations".

  • III. Les classiques - Say

    1803 : "Traité d'Economie Politique"

    Vision libérale critiquée par Napoléon, plutôt

    protectionniste et régulateur.

    Industriel sous l'Empire, enseignant sous la

    Restauration.

  • III. Les classiques - Say Loi des débouchés de Say ou "Loi de Say"

    Valeur de la

    production (Offre)

    Montant égal

    de revenus

    Consommation

    Epargne Investissement

    Montant égal

    de dépenses

    (Demande)

  • III. Les classiques - Say Loi des débouchés de Say ou "Loi de Say"

    "L'offre crée la demande"

    Les crises de surproduction sont

    impossibles.

    Economie de l'offre

  • III. Les classiques - Say

    Critique de l'impôt

    Critique de l'interventionnisme de l'Etat.

    Neutralité de la monnaie

  • III. Les classiques - Malthus Malthus (1766-1834)

    "Essai sur le principe de population" – 1803

    La population augmente de manière

    géométrique quand la production alimentaire

    augmente beaucoup moins rapidement.

    Laisser-faire => guerre, famine, maladie…

    Prendre des mesures => contrôle des

    naissances.

  • III. Les classiques - Malthus Depuis 1562 (Poor Law), l'Angleterre

    possédait un système d'assistance aux

    pauvres

    Secours distribué par les paroisses et

    financé par un impôt spécial, la taxe des

    pauvres

    Au XVIIè siècle : les paroisses ont pu créer

    des maisons de travail ou Workhouses dans

    lesqulles les pauvres pouvaient se rendre

  • III. Les classiques - Malthus Malthus va dénier l'intérêt de ce droit à

    l'assistance.

    Réaction critique à une loi de 1795 qui

    élargissait le domaine de l'assistance aux

    pauvres : une paroisse devait aider un

    individu au salaire insuffisant.

    Volonté de fonder l'ordre libération, fondé sur

    la propriété et l'inégalité sociale.

  • III. Les classiques - Malthus Smith a défendu que la liberté permet

    d'accroître la richesse d'une nation, idée

    implicite que tous les individus en profitent.

    Chez Malthus, la richesse peut croître sans

    améliorer la situation de chaque individu. Cf

    croissance richesse – rapide que croissance

    des individus

    Le régime libéral est préférable : il entraîne

    une limitation de la croissance

    démographique

  • III. Les classiques - Ricardo David Ricardo (1772-1823)

    Père financier à Londres, en rupture avec sa

    famille à 21 ans => il devient agent de

    change + il publie des articles / économie.

    1799 : lit la "Richesse des Nations"

    Fait fortune, se retire des affaires et entre au

    parlement en 1819.

    Défense du libre-échangisme et de

    l'abrogation des Corn-Laws de 1815

  • III. Les classiques - Ricardo "Principe de l'économie politique et de

    l'impôt" – 1817

    Ricardo reprend les idées de Malthus.

    Exploitation des terres de moins en moins

    fertiles => loi des rendements décroissants.

    Les coûts de production sur les mauvaises

    terres sont plus importants => augmentation

    des prix agricoles.

  • III. Les classiques - Ricardo L'augmentation des prix des productions

    agricoles conduit à une augmentation des

    salaires, donc une diminution des profits.

    Notion de salaire naturel.

    => Etat stationnaire, plus d'augmentation

    du capital (plus de profit) => plus de

    progression de la production.

    Cela souligne l'importance, pour les

    classiques, de l'accumulation du capital

  • III. Les classiques - Ricardo

    Ricardo préconise notamment de recourir au

    commerce international : acheter les produits

    qui sont moins chers à l'extérieur qu'a

    domicile.

    Abolition des Corn-laws en 1846. Ces lois

    encadraient le commerce du blé avec

    l'étranger.

  • III. Les classiques - Ricardo

    Théorie des avantages comparatifs

    Un pays doit se spécialisé dans un domaine

    dans lequel il est plus productif.

    Jeu à somme positive.

  • III. Les classiques - Ricardo

    Classes sociales distinctes et trois types de

    revenus : travailleurs (salaire), capitalistes

    (profit), propriétaires terriens (rente).

    Trois types de revenu => conflit pour la

    répartition du revenu global

    Notion de salaire naturel ou salaire de

    subsistance : si les travailleurs avaient plus

    que salaire, la natalité augmenterait =>

    nouveaux travailleurs => baisse des salaires.

  • III. Les classiques - Ricardo

    Idée que dans l'industrie, la concurrence

    conduit à la disparition des producteurs les

    moins efficaces.

    Darwin a lu Ricardo.

  • III. Les classiques - Mill

    John Stuart Mill (1806-1873)

    Logicien et économiste

    Précurseur du féminisme

  • III. Les classiques - Mill Adhérent à la théorie de l'utilitarisme de

    Bentham : le but d'une société est maximiser

    le bien être général, les utilités des individus.

    La science économique s'applique à la

    production du biens et de services, elle vise

    à utiliser au mieux les ressource MS c'est la

    société qui doit décider de la répartition de la

    richesse.

    PARADOXE entre l'efficacité économique et

    la justifce sociale.

  • III. Les classiques Comment augmenter les richesses produites ?

    Compréhension nouvelle de ce que sont les

    richesses produites.

    La valeur travail et le capital créent la valeur

    Importance de l'accumulation du capital.

    Liberté des marchés qui s'auto-régulent (cf Smith,

    Malthus)

    Libre échangisme.

    Risque d'un état stationnaire sans plus de croissance

  • III. Les classiques Des critiques ont également enrichi la

    réflexion classique.

    Friedrich List (1789-1846)

    Critique du cosmopolisme de Smith.

    Protectionnisme éclairé

    Grand défenseur du développement des

    chemins de fer.

  • Plan

    I. Le champ de la science économique

    II. Avant les classiques

    III. Les classiques

    IV. Le marxisme

    V. Les néoclassiques

    VI. L’analyse keynésienne

    VII. La nouvelle pensée classique

    VIII. Le keynésiasme après Keynes

    IX. Perspectives actuelles de la science

    économique

  • IV. Le marxisme Karl Marx (1818-1883)

    Issu d'un milieu bourgeois (père avocat)

    Etudes de droit

    Puis études de philosophie et d'histoire.

    Influence de Hegel, de Ludwig Feuerbach

    Ne devient pas universitaire … différences

    de vue.

  • IV. Le marxisme Paris en 1843, éditions clandestines à

    destination de la Prusse. S'affirme comme

    un révolutionnaire. L'action au-delà de la

    penseé.

    L'ordre doit changer par le soulèvement des

    masses, le prolétariat. Un dirigeant éclairé

    n'y suffit pas.

    Participe avec Engels de la vie des groupes

    révolutionnaires parisiens.

  • IV. Le marxisme Expulsion de Paris en 1845, vers Bruxelles.

    1847 : Marx et Engels rejoignent un groupe

    "La ligue des communistes". Ils en rédigent

    le manifeste en 1848 -> Manifeste du Parti

    Communiste

    1848 : révolutions, Marx participe, retourne

    en Prusse. Expulsé par la contre-révolution

    Marx à Londres -> fin de sa vie.

  • IV. Le marxisme 1864 : rédaction de l'adresse pour

    l'Association internationale des travailleurs,

    la Première Internationale.

    1867 : publication du premier tome de Le

    Capital.

    Fin de sa vie à travailler à organiser

    l'Internationale.

    Internationale : les travailleurs doivent lutter pour leurémancipation hors des frontières artificielles des Etats-

    Nations. Séparation entre socialisme et République.

  • IV. Le marxisme

    7 enfants, 3 filles à l'age adulte.

    2 gendres de Marx : Paul Lafargue et

    Charles Longuet.

    Paul Lafargue. Fondateur avec Guesde du

    Parti socialiste de France qui fusionna

    ensuite avec le parti socialiste français.

    Ecrivain.

    Charles Longuet, membre de la Commune

    de Paris.

  • IV. Le marxisme

    La pensée de Marx se construit dans le

    cadre de son époque.

    Crises économiques

    Constat de la classe ouvrière qui se forme

    dans les villes => pauvreté, exploitation

  • IV. Le marxisme Matérialisme historique.

    L'histoire se comprend dans l'évolution des

    rapports sociaux.

    Le rapport entre les classes sociales est au

    cœur de la dynamique historique.

    Le mode de production conditionne le mode

    de vie social, politique, intellectuel : l'homme

    se comprend comme un être social, pas par

    sa conscience propre.

  • IV. Le marxisme

    Matérialisme historique.

    La matière, l'état des choses forme l'esprit

    des hommes, non pas l'inverse.

    => l'ordre social et économique conditionne

    les esprits.

  • IV. Le marxisme Analyse économique : critique de l'économie

    politique des classiques.

    Les propriétaires (classe dominante)

    détiennent les moyens de production et

    contrôlent les prolétaires (classe dominée).

    Le salarié / travailleur est rémunéré à une

    valeur permettant de reconstituer sa force de

    travail

    rémuneration< valeur d'échange du bien

    produit => plus-value

  • IV. Le marxisme En économie capitaliste, le travail est une

    marchandise.

    "Armée industrielle de réserve" =>

    déséquilibre offre / demande => salaires bas.

    Différence entre valeur réelle du travail et

    valeur de marché => plus-value accaparée

    par les propriétaires des moyens de

    production

    Importance de la détention des moyens de

    prod.

  • IV. Le marxisme La valeur des biens correspond au temps de

    travail nécessaire pour les produire

    Travail "mort", déjà incorporé dans les

    moyens de production. Marx parle aussi de

    "capital constant". Noté C

    Travail "vivant", mis en œuvre dans la

    production. Marx parle aussi de "capital

    variable". Son prix est V.

  • IV. Le marxismeLe taux de profit du capitaliste :

    Le capitaliste /

    propriétaire investit :

    V+C Il touche

    V+C+P

    P : Plus-value

    Le taux de profit est

    P

    C + V=

    ൗP V

    1 + ൗC V

    =>P/V est le taux

    d'exploitation de la force

    de travail.

    C/V est la composition

    organique du capital

  • IV. Le marxisme

    Les capitalistes, en concurrence, achètent

    des machines de plus en plus récentes et

    productives (progrès technique).

    Intérêt de produire plus de marchandises

    avec le même travail

    => accumulation de capital.

    => hausse de C/V qui conduit à la baisse du

    taux de profit.

    Baisse tendancielle du taux de profit.

  • IV. Le marxisme Contrepoids à la baisse tendancielle :

    ➢ Augmentation du taux d'exploitation (augmentation des

    journées de travail, travail des femmes et des enfants…)

    ➢ Baisse du salaire

    ➢ Baisse de la valeur du capital constant avec les progrès

    de la production.

    Mais ces contrepoids sont insuffisants.

  • IV. Le marxisme La baisse tendancielle du taux de profit

    conduit à des crises inhérentes au

    capitalisme (Ricardo => état stationnaire).

    Crises de surproduction et de sous-

    consommation. Surproduction de capital et

    sous-consommation de biens.

    Crises : baisse des prix et faillites

    d'entreprises.

    La crise comme un moyen de régulation du

    capitalisme

  • IV. Le marxisme Réduction du nombre de capitalistes et

    concentration du capital lors des crises.

    Théorie de l'impérialisme (Lénine, Rosa

    Luxembourg) : la baisse du taux de profit est

    retardée par la conquête de nouveaux

    marchés pour écouler les biens ou trouver de

    la MO moins chère => colonisation…

    Les nouveaux marchés sont limités en

    nombre => conflit entre impérialistes.

  • IV. Le marxisme

    L'économie doit aller vers une forme

    communiste : propriété publique des moyens

    de production

    Socialisme comme forme intermédiaire.

    Internationalisme pour lutter contre

    l'impérialisme, stade ultime du capitalisme.

  • IV. Le marxisme D'autres pensées alternatives aux classiques

    Saint Simon (1760-1825)

    Pour l'égalité parfaite, la fin des privilèges.

    Dénonce l'exploitation des travailleurs.

    Vers un nouvel ordre social avec un rôle

    central pour les industriels et une utilité pour

    tous.

    Augmenter la production, faire de grands

    travaux

  • IV. Le marxisme D'autres pensées alternatives aux classiques

    Proudhon (1809-1865)

    Journaliste, économiste, sociologue

    Père de l'anarchisme

    "La propriété c'est le vol". Celui qui exploite

    le travail tire une sur-valeur (cf A. Smith et la

    manufacture d'épingles) => celle-ci devrait

    revenir au collectif des travailleurs.

  • IV. Le marxisme D'autres pensées alternatives aux classiques

    Proudhon (1809-1865)

    Journaliste, économiste, sociologue

    Père de l'anarchisme

    "La propriété c'est le vol". Celui qui exploite le travail

    tire une sur-valeur (cf A. Smith et la manufacture

    d'épingles) => celle-ci devrait revenir au collectif des

    travailleurs.

    D'abord proche de Marx puis en rupture puisque refus

    de la révolution comme méthode de réforme sociale :

    ce serait un "appel à la force"

  • IV. Le marxisme D'autres pensées alternatives aux classiques

    Familistère de Guise. J. B. A. Godin. Constr. 1859-1884

    Usine de production de Poêles à Fonte.

    Association du capital et du travail

    Habitations ouvrières, élts disponibles en commun mais

    impossibles individuellement.

    Palais social, nourricerie, écoles et théâtre, bains et

    piscine…

    Economats, produits de premières nécessité vendus au

    comptant.

    Critiques de Marx et Engels.

  • Plan

    I. Le champ de la science économique

    II. Avant les classiques

    III. Les classiques

    IV. Le marxisme

    V. Les néoclassiques

    VI. L’analyse keynésienne

    VII. La nouvelle pensée classique

    VIII. Le keynésiasme après Keynes

    IX. Perspectives actuelles de la science

    économique

  • V. Les néoclassiquesPériode : fin 19ème / début 20ème

    Ecole de Vienne

    Menger / Böhm / Bawerk

    Ecole de Lausanne

    Walras

    Ecole de Londres

    Jevons / Marshall

  • V. Les néoclassiques

    Reprise de l'analyse classique

    Idée que les mécanismes de marché mènent

    à l'équilibre.

    Il ne peut pas y avoir de crise de

    surproduction (on retrouve la Loi de Say).

  • V. Les néoclassiques

    Le raisonnement marginaliste est découvert

    par plusieurs auteurs dans les années 1870

    => Stanley Jevons, Carl Menger et Léon

    Walras.

    Formalisation, programme du

    consommateur, programme du producteur ->

    équilibre des marchés et équilibre général.

  • V. Les néoclassiques

    Le consommateur tire une Utilité de ses

    consommations

    U(x1,x2,…xn) = V

    Il va augmenter la consommation de chaque

    bien jusqu'à ce que l'utilité supplémentaire

    de ce bien soit inférieure au prix de ce bien.

    Les prix reflètent les utilités marginales des

    individus. Les utilités sont subjectives.

    L'utilité tirée d'un bien décroit avec la

    consommation de ce bien

  • V. Les néoclassiques

    La valeur d'un bien n'est plus la quantité de

    travail de sa fabrication ≠ classiques

  • V. Les néoclassiques

    Utilité perçue de la consommation d'un bien en

    fonction de la quantité consommée

  • V. Les néoclassiques

    Un individu continue d'acheter / consommer

    un bien tant que l'utilité marginale de ce bien

    est supérieure à son prix.

    La valeur d'un bien dépend de l'utilité

    marginale de ce bien.

    Economie d'allocation de ressources : les

    individus cherchent le choix qui leur procure

    le plus d'utilité.

  • V. Les néoclassiques

    Du fait de la règle de l'utilité, pour un niveau de

    prix, on a un niveau de demande du bien

    Demande d'un bien en fonction du prix

    Prix

    Demande

    D

  • V. Les néoclassiques

    Du côté des producteurs, on a une fonction

    de production qui s'impose à eux

    Elle reflète la technologie, l'organisation du

    travail…

    K (capital), L (travail) sont les facteurs de

    production

    Fonction de production :

    F(K,L)=200

  • V. Les néoclassiques Le producteur produit d'un bien tant que le coût

    marginal de production est inférieur au prix du bien

    (raisonnement marginaliste)

    Allocation optimale des ressource.

    On en déduit une courbe d'offre :

    Offre d'un bien en fonction du prix

    Prix

    Offre

    O

  • V. Les néoclassiquesSur chaque marché, on peut en déduire un

    équilibre

    Equilibre de marché

    Prix

    Quantité

    D

    O

    QE

    PE

  • V. Les néoclassiques

    Le point d'équilibre transcrit les goûts

    subjectifs et les besoins des consommateurs

    Le point d'équilibre transcrit l'état des

    capacités productives.

  • V. Les néoclassiques

    Equilibre de marché / simulation d'une augmentation

    de la demande.

    Prix

    Quantité

    D

    O

    QE

    PE

    D'

    P'E

    Q'E

  • V. Les néoclassiques

    Equilibre de marché, simulation d'un choc d'offre :

    produire coûte plus cher.

    Prix

    Quantité

    D

    O

    QE

    PE

    O'

    P'E

    Q'E

  • V. Les néoclassiquesLe marché revient naturellement à l'équilibre.

    En (P',Q'), les producteurs vont produire plus : ils y

    ont intérêt puis prix > coût marginal

    Prix

    Quantité

    D

    O

    QE

    PEP'

    Q'

  • V. Les néoclassiques

    Ici les individus (producteurs et

    consommateurs) cherchent à optimiser /

    maximiser

    Le consommateur maximise son utilité

    Le producteur maximise son profit.

    Traduction mathématique : optimum d'une

    fonction.

    'homo oeconomicus'

  • V. Les néoclassiques Le marché du travail est un marché comme

    un autre.

    Offre de travail / demande de travail

    Prix : le salaire.

  • V. Les néoclassiques

    Le chômage est forcément volontaire.Un individu refuse un emploi parce qu'il estime que le

    salaire d'équilibre est insuffisant. En effet, si O>D,

    alors le salaire baisse et équilibre O et D

    Le chômage ne peut venir que de

    l'imperfection des marchés (syndicats,

    salaire minimum…)

    Cas de crise de surproduction ? Les prix

    vont baisser et les quantités offertes

    diminuer -> équilibre.

  • V. Les néoclassiques

    Equilibre partiel décrit par Marshall, en

    supposant que les prix des autres marchés

    sont constants.

    Equilibre général décirt par L. Walras. Tous

    les marchés peuvent être équilibrés

    simultanément.

    Dans l'équilibre général, les prix sont une

    information qui permet aux individus de

    coordonner leurs décisions.

  • V. Les néoclassiques

    Hypothèse de concurrence pure et parfaite(agents price taker, information parfaite, produits

    homogènes, libre circulation des facteurs de production)

    (critique ?)

    Premier théorème de l'économie du Bien-

    Etre : En situation de CPP, tout équilibre

    général est un optimum de Pareto

  • V. Les néoclassiques

    Deuxième théorème : Tout optimum de

    Pareto peut être obtenu comme équilibre

    walrasien après réallocation des

    dotations initiales.

    Cf Maurice Allais.

  • V. Les néoclassiques

    Le marché tend naturellement vers l'équilibre

    sous les CPP

    Il faut organiser les conditions de la CPP.

    Toute intervention des pouvoirs publics est

    condamnable puisqu'elle peut perturber le

    fonctionnement du marché.

    Un cadre d'analyse très riche (équilibre,

    déséquilibre, externalités…). L'équilibre

    général est un point de référence.

  • V. Les néoclassiques

    Arthur Cecil Pigou (1877-1959)

    Travail sur la répartition optimale des

    revenus pour aller vers la croissance

    économique.

    Limites à l'équilibre général : l'existence

    d'externalités.

    En présence d'externalités, intérêt public et

    intérêts privés ne coïncident plus.

  • V. Les néoclassiques

    Externalité : tout influence directe (négative

    ou positive), ne faisant pas l'objet de

    transaction sur un marché, des actions d'un

    agent économique.

    Ex pollution, apiculteur, accident routier …

    Leur prise en compte est très importante

    dans l'économie.

    Justification d'une taxation pour que les

    acteurs intègrent les externalités.

  • V. Les néoclassiques Joseph Schumpter (1883-1950) est associé

    à l'école autrichienne

    Critique le modèle néoclassique qui manque

    l'aspect dynamique du système économique;

    Critique de l'hypothèse de concurrence

    parfaite : les marchés sont dominés par de

    grandes entreprises.

    Principe de la destruction créatrice.

  • Plan

    I. Le champ de la science économique

    II. Avant les classiques

    III. Les classiques

    IV. Le marxisme

    V. Les néoclassiques

    VI. L’analyse keynésienne

    VII. La nouvelle pensée classique

    VIII. Le keynésiasme après Keynes

    IX. Perspectives actuelles de la science

    économique

  • VI- Analyse keynésienne - intro

    John Maynard Keynes (1883-1946)

    Né à Cambridge, étudie à Cambrige

    Membre du Bloomsbury Group (groupe d'intellectuels)

    Haut-Fonctionnaire et économiste

    Participe aux négociations du Traité de Versailles.

    Très opposé à la vision de Clémenceau.

  • VI- Analyse keynésienne - intro

    Opposé à la direction de Churchill sur le retour à

    l'étalon-or

    "Fondateur" de la macroéconomie

    Ouvrage principal en réaction à la crise des année 30

    : "Théorie Générale de l'Emploi, de l'intérêt et de la

    Monnaie."

    => Politiques keynésiennes

    Participe à la conférence de Bretton-Woods (1944)

  • VI- Analyse keynésienne – élts

    Dans la vision classique de l'économie, le niveau du

    produit dépend des facteurs de production et de l'état

    de la technologie.

    Aucun de ces éléments n'a profondément varié dans

    les années 30s. Pourtant, crise majeure.

    Déflation et chômage sans régulation du marché dans

    les années 30

    1936 : Théorie Générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de

    la Monnaie

  • VI- Analyse keynésienne – élts

    Refléxion en terme de circuit

    Chez Keynes, les anticipations des offreurs sont

    importantes.

    Demande effective : niveau de demande anticipé par

    les offreurs

    La production dépend de la demande effective et donc

    des anticipations des offreurs => chômage

    involontaire.

    Rupture par rapport aux classiques

  • VI- Analyse keynésienne – élts

    Pour les classiques et les néoclassiques, la monnaie

    est un bien comme un autre, non désirée en elle-

    même.

    Chez Keynes la monnaie peut être demandée pour

    elle-même

    =>monnaie demandée pour elle-même => rupture de

    la Loi de Say. Chez Say : épargne = investissement.

  • VI- Analyse keynésienne – élts

    Loi de Say ou loi des débouchés : l'offre crée sa

    propre demande. "un produit terminé offre, dès cet

    instant, un débouché à d'autres produits, pour tout le

    montant de sa valeur"

    Chez Keynes, la préférence pour la monnaie et les

    anticipations des entrepreneurs brisent cette loi.

    Anticipations des entrepreneurs ou principe de la

    demande effective.

  • VI- Analyse keynésienne – élts

    Idée de Keynes que la diminution de la demande

    agrégeé induit un PIB faible et un chômage élevé qui

    sont la source du retournement économique.

    Critique de la vision classique où seule l'offre agrégée

    (la technologie et les facteurs de production)

    détermine le niveau de production.

    => modèles actuels qui fondent aujourd'hui le revenu

    sur la demande agrégée et l'offre agrégée.

  • VI- Analyse keynésienne – élts

    Une politique économique doit favoriser la demande

    agrégée et rendre ambitieuses les anticipations des

    entrepreneurs.

    Relance par les grands travaux, la dépense publique,

    favoriser l'investissement.

    Inflation

    Principe du multiplicateur

    "Economiste de la demande"

  • VI- Analyse keynésienne –

    multiplicateur

    Chez Keynes, le revenu se répartit entre

    consommation et épargne (C et S).

    La propension marginale à consommer est

    l'augmentation de la consommation lors d'un

    accroissement du revenu disponible.

    Keynes suppose que cette propension marginale est

    décroisssante (loi psychologique fondamentale)

  • VI- Analyse keynésienne –

    multiplicateur

    L'augmentation de l'investissement (ou d'autres

    variables comme les dépenses gouvernementales)

    vont induire une augmentation du produit bien

    supérieur.

    Ce mécanisme est d'autant important que la

    propension marginale à consommer est forte.

  • VI- Analyse keynésienne –

    multiplicateur

    Y=C+S et S=I

    D'où Y=C+I

    La propension marginale à consommer est notée c.

    Donc : Y=cY+b+I avec 0

  • VI- Analyse keynésienne –

    multiplicateur

    L'augmentation de l'investissement I ou des dépenses

    publiques G induit une augmentation des revenus.

    Une part (1-c) de ces revenus est épargnée, mais le

    reste est dépensée en consommation.

    De fait, le revenu augmente sous l'effet de cette

    nouvelle consommation, de fait la consommation va

    encore augmenter etc...

  • VI- Analyse keynésienne –

    multiplicateur

    Soit une augmentation ΔI de l'investissement. Il y a donc

    une augmentation ΔI du revenu

    Dans ce cas, il y a une augmentation c*ΔI de la

    consommation et donc du revenu

    Cette hausse du revenu induit une hausse c²*ΔI de la

    consommation et donc du revenu

    => en faisant la somme des termes de la suite

    géométrique, on peut retrouver le multiplicateur.

  • VI- Analyse keynésienne –

    relance

    Cette théorie invite donc à considérer la possibilité de

    politiques de relance.

    En augmentant les dépenses publiques ou en favorisant

    l'investissement ou en baissant les impôts, on peut relancer

    une hausse du revenu.

    A noter qu'une politique d'augmentation de l'investissement

    ou des dépenses publiques est compatible avec l'idée

    keynésienne d'une relance monétaire.

  • VI- Analyse keynésienne –

    relance

    Réponse à la déflation des années 30s.

    Politiques de grands travaux en Allemagne et aux EU

  • VI- Analyse keynésienne –

    relance

    Le multiplicateur en économie ouverte. En économie

    fermée : ΔY=cΔI. Cependant, dans une économie

    ouverte, on a plus Y=C+I, mais M+Y=C+1. D'où

    ΔY+ΔM=cΔI : l'augmentation du revenu est limitée par

    les importations.

    Cela correspond à l'idée que les agents peuvent

    acheter des biens en provenance de l'étranger plutôt

    que des biens nationaux.

  • VI- Analyse keynésienne –

    relance

    L'idée du multiplicateur repose sur une certaine forme

    de la fonction de consommation.

    Friedman, dans la théorie du revenu permanent

    adopte une autre version du multiplicateur.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Les idées de Keynes n'ont pas fait l'objet d'une

    modélisation par leur auteur.

    Le modèle IS LM a été proposé par Hicks (1937) : M

    Keynes and The classics : a suggested interpretation.

    Le modèle reprend les hypothèses keynésiennes sur

    la monnaie et la consommation.

    Dans le modèle keynésien, les prix sont rigides à court

    terme, ainsi que le salaire nominal => déterminant de

    l'équilibre pour un niveau de prix fixés.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Principe de la demande effective.

    Approximativement, il s'agit du niveau de la demande

    future telle qu'anticipée par les producteurs.

    Plus précisément, si on note N le volume de l'emploi,

    Z(N) le prix de l'emploi de N personnes, D(N) le

    produit anticipé de l'emploi de N personnes.

    Le niveau de l'emploi va évoluer jusqu'à Z(N)=D(N).

    Le niveau de l'emploi dépend des anticipations des

    entrepreneurs.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    On parle aujourd'hui de demande anticipée.

    D'après le principe de la demande effective, ou

    demande anticipée, le niveau d'emploi peut être

    différent du plein emploi.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Modèle de Hicks ou modèle de Hicks-Hansen,

    Hansen ayant participé de la popularisation du modèle

    Le modèle IS/LM est cependant critiqué par beaucoup

    des économistes keynésiens

    Le projet initial de Hicks était de mettre en place un

    cadre de présentation des résultats keynésiens

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Les conditions d'équilibre sur le marché des biens :

    Y=C+I+G

    La fonction de consommation est de la forme :

    C=c(Y)

    La fonction d'investissement est :

    I=I(i)

    Cette fonction est décroissante (cf notion d'efficacité

    marginale du capital).

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    La fonction de consommation induit bien sûr le

    mécanisme du multiplicateur.

    En revenant à l'équilibre général, on peut donc noter :

    Y=c(Y)+I(i)+G

    On a une relation implicite entre Y et i : c'est la courbe

    IS. (on peut spécifier des fonctions affines pour s'en

    convaincre)

    Décroissance de cette courbe.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    La courbe IS porte ce nom puisqu'elle convient à

    l'égalité I=S.

    Elle donne l'ensemble des points (Y,i) qui sont des

    points d'équilibre sur le marché de biens.

    Approche mathématique ou graphique (cf slide

    suivant).

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    i

    Ai

    B

    i

    I

    i

    Ai

    B

    i

    Y

    S

    AS

    B

    S

    S

    AS

    B

    S

    I

    A

    I

    B

    I

    A

    I

    B

    I Y

    A

    Y

    B

    Y

    Y

    A

    Y

    B

    IS

    (a)

    (b)

    (c)

    (d)

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Différentes analyses sont possibles : variation de la

    propension à consommer, évolution de la sensibilité au

    taux d'intérêt de l'investissement...

    Dans ce modèle, il y a une inconnue qui est nécessaire

    pour définir le marché des produits, mais qui est

    déterminée en dehors de lui : le taux d'intérêt qui est une

    variable monétaire.

    A noter que dans ce qui précède, on a seulement utilisé

    des droites => cas simplificateur mais sans importance sur

    le raisonnement global

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    => La courbe IS indique que, dans une économie avec un

    taux d'intérêt donné, il n'existe qu'un niveau de revenu

    permettant de rendre égal I et S

    => L'égalité I=S provient du multiplicateur

    d'investissement : ajustement au travers du revenu .

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Trois motifs de détention de la monnaie (transaction,

    précaution, spéculation).

    La théorie keynésienne se démarque de la théorie

    quantitative de la monnaie : la monnaie joue un rôle

    immédiat dans la détermination des grandeurs

    économiques de l'équilibre

    Les agents peuvent ici thésauriser.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Demande de monnaie pour les besoins de transaction

    et de précaution :

    L1(Y)

    Demande de monnaie pour des motifs de

    spéculation :

    L2(i)

    La demande globale de monnaie est alors :

    MD=L1(Y)+L2(i)

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Demande de monnaie : décroissante avec le taux

    d'intérêt et croissante avec le revenu

    A noter qu'il existe un taux d'intérêt au dessus duquel

    les agents préfèrent ne détenir que des titres :

    préférence absolue pour les titres

    A noter qu'il existe un taux d'intérêt au dessous duquel

    les agents préfèrent ne détenir que de la monnaie :

    préférence absolue pour la liquidité ou trappe à

    liquidités ou trappe monétaire.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    i

    L1(Y)

    i i

    Le comportement de demande de monnaie, et donc l'équilibre

    sur le marché monétaire, sont très dépendants des

    comportements des anticipations

    L2(i) L1(Y)+L2(i)

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Le taux d'intérêt permet l'égalisation de l'offre et de la

    demande de monnaie.

    Dans le modèle IS/LM, l'offre de monnaie est

    déterminée de manière exogène, par la Banque

    Centrale.

    =>hypothèse très simplificatrice.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    i

    M

    MO

    MD

    Effet d'une variation de l'offre de monnaie ?

    Trop de monnaie offerte => encaisses oisives

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Le taux d'intérêt est une variable monétaire, elle

    équilibre l'offre et la demande de monnaie

    Opposition par rapport aux théories classique ou

    néoclassique dans lesquelles le niveau d'intérêt

    s'ajuste pour équilibrer épargne et investissement.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    i

    L2

    (i

    )

    i

    L

    1

    L

    2

    Y

    L1

    (Y

    )

    i

    M

    i

    m

    i

    m

    i

    M

    Y

    (b) (a)

    (d)(c)LM

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Sur le quadrant (a), on donne la demande de monnaie

    pour motif de transaction et spéculations

    Sur le quadrant (b), sachant que la demande totale de

    monnaie est égale à l'offre de monnaie, cela signifie

    que plus le niveau de L1

    est haut, plus le niveau de L2

    est bas et inversement.

    Sur le quadrant (c), on a la courbe L2

    Sur le cadrant (d), on déduit la courbe LM

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Un seul point d'équilibre est défini au croisement des

    courbes IS et LM.

    Le diagramme obtenu est appelé diagramme de

    "Hicks-Hansen".

    L'équilibre dépend notamment de la fonction de

    consommation, de l'efficacité marginale du capital, de

    la préférence pour la liquidité, d'une offre de monnaie

    donnée

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    i

    Y

    LM

    IS

    Notion de trappes à liquidités : quand le taux d'intérêt est bas, les agents

    pensent qu'il va remonter => demande de liquidité

    Notion de phase classique : plus de demande de monnaie pour

    spéculation. Hypothèse des classiques

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Ce modèle est donné pour des prix constants.

    Dans ce cas, la demande de biens et de services

    gouverne le niveau de production.

    A noter que l'équilibre qui correspond à IS / LM n'est

    pas nécessairement un équilibre de plein-emploi (cf le

    principe de la demande effective)

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    L'investissement dépend du niveau de production

    dans ce modèle.

    En effet la hausse du revenu (=production) conduit à

    une augmentation de la demande de monnaie pour

    motif de transaction et donc une plus forte demande

    de monnaie globale, d'où une hausse du taux d'intérêt

    et une baisse de l'investissement.

    Le taux d'intérêt est, de manière général, l'élément qui

    fait le lien entre les deux marchés.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Envisageons un déplacement de IS.

    Celui-ci peut être lié :

    À une variation de l'investissement autonome

    A une variation dans les importations et/ou les

    exportations

    A une augmentation de la dépense publique.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    i

    Y

    LM

    IS

    1

    IS'

    1

    IS

    2

    IS'

    2

    IS

    3

    IS'

    3

    Cas 1 : ici le taux d'intérêt ne

    change pas, mais le revenu

    augmente : le multiplicateur

    joue pleinement, la hausse

    du revenu est maximale.

    Cas 2 : la hausse du revenu

    est moindre. Hausse de Y =>

    hausse de dde de monnaie

    => hausse de i => baisse de

    I. Eviction.

    Cas 3 : L'ensemble des

    nouveaux revenu sont

    placés plutôt qu'investis dans

    la production. L'éviction est

    totale.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Envisageons un déplacement de LM vers la droite.

    Celui-ci peut être lié :

    A une augmentation dans la quantité de monnaie

    offerte.

    Une réduction de la demande de monnaie pour

    motif de précaution

    Une variation du revenu ;

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    i

    Y

    LM

    1

    IS

    1

    IS

    2

    IS

    3

    Cas 1 : la levée des contraintes

    sur la quantité de monnaie => la

    monnaie disponible est absorbée

    dans la trappe à liquidité. Pas

    d'impact sur Y, ni de i.

    Cas 2 : L'augmentation de la

    monnaie en circulation conduit à

    une hausse du revenu par deux

    canaux. (1) La baisse du ti, (2)

    l'augmentation des encaisses

    disponibles pour les transactions

    Cas 3 : Ici, la baisse du taux

    d'intérêt favorise

    l'investissement qui permet

    une hausse du revenu.

    LM

    2

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Le modèle respecte des principes avancés par

    Keynes

    Principe du multiplicateur

    Principe de la préférence pour la liquidité

    Principe de la demande effective.

    Le modèle a une série de conséquences sur la

    politique économique. Par exemple, préférera t'on une

    relance par l'augmentation de la masse monétaire, la

    diminution des impots ou l'augmentation des

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Puisque l'on respecte le principe de la demande

    effective, on peut avoir des situations de chômage

    involontaire induite par le modèle.

    Ces situations de chômage sont alors dues non pas

    au niveau trop élevé des salaires, mais au niveau trop

    faible de la demande effective.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    Beaucoup de critiques peuvent cependant être

    formulées :

    Circuits VS marché.

    Pas d'intégration des anticpiations (cf Lucas,

    Friedman etc...), notamment des anticipations sur

    le niveau des prix.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM

    On peut donner une version plus général de l'équilibre

    de l'économie. Equilibre emploi / ressource des

    ménages :

    T représente les impôts prélevés par le gouvernement

    On peut aussi donner une version plus générale en

    introduisant le marché des titres

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP

    Y-T est le revenu disponible.

    Le revenu disponible peut être :

    Dépensé en consommation : C

    Conservé en monnaie : (M-M0)/P

    Placé en titres : (M-B)0/P

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP

    Les entreprises se financent par émissions de titres.

    L'équilibre emploi / ressource des entreprises s'écrit

    donc :

    L'équilibre emploi / ressource de l'Etat :

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP

    Les trois équations qui induisent les 3 courbes :

    L'équilibre sur le marché des biens (IS) :

    L'équilibre sur le marché de la monnaie (LM) :

    L'équilibre sur le marché des titres (FP) :

    (offre de titre de l'état et des entreprises=demande de

    titres)

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP

    r

    Y

    LM

    ISISFP

    Loi de Walras => équilibre sur deux marchés => équilibre

    sur le troisième

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP

    r

    Y

    LM

    ISIS

    1

    FP

    1

    IS

    2

    FP

    2

    Une étude des multiplicateurs montre que la dépense publique

    financée par l'emprunt est plus efficace qu'une dépense publique

    financée par l'impôt : l'impôt réduit le revenu en même temps que

    la dépense publique l'augmente.

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP

    r

    Y

    LM

    1

    ISIS

    1

    FPIS

    2

    LM

    2

  • VI- Analyse keynésienne – IS/LM/FP

    r

    Y

    LM

    1

    IS

    FP

    1

    LM

    2

    Open market = rachat de titres publics, soit création

    monétaire.

    Raréfaction des titres => déplacement de FP vers le bas.

    Création de monnaie => baisse r => hausse de Y

    FP

    2

  • VI- Positions de Keynes (1)

    Keynes participe à la conférence de Versailles

    Conséquences économiques de la paix (1919)

    Constats :

    Réparations trop élevées pour l'économie allemande

    Réparations comme source de ressentiment.

    Dépouiller l'économie allemande est un risque pour les autres

    économies.

    Pas de considération sur le rétablissement économique de l'Europe.

  • VI- Positions de Keynes (2)

    GB sur-endettée après la guerre.

    => Suspension de l'étalon-or

    Rétablissement en 1925 par Churchill

    The Economic Consequence of Mr Churchill (1925)

    Idées :

    Quantité de monnaie insuffisante dans l'économie => chômage,

    économie de sous-production.

    L'étalon-or est une survivance sans fondement.

  • VI- Positions de Keynes (3) Conférence de Bretton-Woods (1944)

    44 pays y prennent part (pas l'URSS)

    Question de la relance des échanges et des

    économies

    Position américaine (White) : organiser le nouveau

    SMI autour du dollars.

    Position de Keynes : créer une monnaie d'échange

    internationale, le bancor.

    Création du FMI et de la BRID

  • Plan

    I. Le champ de la science économique

    II. Avant les classiques

    III. Les classiques

    IV. Le marxisme

    V. Les néoclassiques

    VI. L’analyse keynésienne

    VII. La nouvelle pensée classique

    VIII. Le keynésiasme après Keynes

    IX. Perspectives actuelles de la science

    économique

  • VII. La nouvelle pensée classique (1)

    Les monétaristes

    Milton Friedman 1912-2006 (Prix Nobel en

    76)

    Remise en cause du multiplicateur

    keynésien – théorie du revenu permanent.

    Les ménages considèrent le surcroit de

    revenu comme temporaire : ils épargnent

    lors d'une relance.

  • VII. La nouvelle pensée classique (2)

    Risque inflationniste d'une politique de

    relance

    Anticipations adaptatives, notamment sur

    l'inflation. Retour à la théorie quantitative de

    la monnaie.

    Notion de chômage naturel.

    Financement public par l'emprunt => effet

    d'éviction pour l'investissement privé.

  • VII. La nouvelle pensée classique (3)

    => But du contrôle strict de la monnaie

    => Pas de politique de relance volontariste.

    => La courbe de Phillips ne se vérifie pas.

    Elle est verticale.

    Anticipation pour partie de la stagflation des

    70s

  • Courbe de Phillips dans les années 60s aux EU

    VII. La nouvelle pensée classique (4)

  • Courbe de Phillips

    VII. La nouvelle pensée classique (5)

  • VII. La nouvelle pensée classique (6)

    Notion de Friedman et Phelps : le taux de

    chômage naturel ou NAIRU

    Le taux de chômage dépend des

    caractéristiques structurelles de l'économie.

    A court terme, le taux de chômage peut

    s'éloigner du NAIRU, mais il y revient

    naturellement => courbe de Phillips verticale

  • VII. La nouvelle pensée classique (7)

    Illusion monétaire

    Toute politique de relance monétaire est

    inutile sur le long terme

    Restauration de la théorie quantitative de la

    monnaie.

  • VII. La nouvelle pensée classique (8)

    Anticipations rationnelles de Muth (1961)

    Les agents utilisent toute l'information

    disponible

    Ils s'adaptent aux signaux en prévoyant

    inflation ou hausse future des impots dans le

    cas d'une relance

  • VII. La nouvelle pensée classique (9)

    Fondement de la NEC

    Lucas (71) et Barro (74) : les politiques de

    relance sont inefficaces puisque annoncées.

    Différences entre anticipations rationnelles et

    anticipations adaptatives : face à une

    inflation de 3% ?

    Conséquences similaires à celles mises en

    évidence par Friedman.

  • VII. La nouvelle pensée classique

    (10)

    Ecole des choix publics

    Buchanan et Tullock (62)

    Les décideurs politiques sont rationnels et

    cherchent à conserver le pouvoir

    Les décisions de dépenses / relances sont

    prises fonction de leurs intérêts personnels

    (elections), non de l'intérêt général.

  • Plan

    I. Le champ de la science économique

    II. Avant les classiques

    III. Les classiques

    IV. Le marxisme

    V. Les néoclassiques

    VI. L’analyse keynésienne

    VII. La nouvelle pensée classique

    VIII. Le keynésiasme après Keynes

    IX. Perspectives actuelles de la science

    économique

  • VIII. Le keynésianisme après

    Keynes

    Poursuite des idées de Keynes

    Recherches sur le fonctionnement imparfait

    des marchés.

    Recherche de fondements

    microéconomiques aux approches

    keynésiennes.

  • VIII. Le keynésianisme après

    Keynes

    Le chômage involontaire comme

    conséquence de la rigidité des prix et des

    salaires (Stiglitz)

    Notion de salaire d'efficience : l'employeur

    est incertain de l'effort du salarié, il lui offre

    un salaire supérieur au salaire d'équilibre

    pour l'inciter.

  • VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

    IS/LM : équilibre à prix fixes.

    Modèle IS/LM qui est un modèle uniquement de court

    terme. Modèle AS/AD qui peut servir à analyser à

    différents termes (CT, MT, LT)

    Dans le modèle IS/LM, seule la demande agrégée

    permet de déterminer le niveau de la production.

    AS / AD => Aggregated Supply / Aggregated Demand,

    offre agrégée, demande agrégée.

  • La demande est définie par le modèle IS / LM, la

    droite AD résulte de l'équilibre :

    P apparaît désormais

    P apparaît comme une variable endogène.

    De ces deux équations, on va pouvoir déduire une

    relation entre P et Y.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • P

    Y

    P

    r

    Y M/P

    P

    2

    P

    1

    P

    1

    P

    2

    IS

    LM/P

    2LM/P

    1

    r

    M/P

    AD

    1

    2

    3

    4

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • Le quadrant (1) reprend l'équilibre IS/LM, à la nuance

    prêt que l'on considère la masse monétaire en termes

    réels

    Le quadrant (2) donne l'évolution du taux d'intérêt en

    fonction de la masse monétaire

    Le quadrant (3) montre l'évolution conjointe du niveau

    des prix et de la masse monétaire réelle.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • Lors d'une évolution du niveau des prix de P1 à P2, on

    a une contraction de la masse monétaire réelle

    (quadrant 3)

    Cette contraction de la masse monétaire réelle conduit

    à une augmentation des taux d'intérêt.

    On constate une diminution du revenu national

    (quadrant 1).

    Le quadrant (4) donne la courbe AD qui se déduit de

    ces évolutions.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • La courbe AS dépend des conditions productives de

    l'économie.

    La courbe traduit la fonction de production, le volume

    de travail employé et les salaires réels.

    La courbe est induite par les relations suivantes :

    Pour construire la courbe AS, on peut supposer des

    salaires nominaux fixes ou flexibles.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • P

    Y

    P

    N

    Y w/

    P

    Y=F(N)N

    w/

    P

    AS

    3

    2

    1

    4

    Cas de salaires nominaux fixes.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • (1) : l'évolution du niveau des prix fait varier le niveau

    du salaire réel

    (2) : l'augmentation du salaire réel induit une baisse

    de l'emploi

    (3) : le produit Y est une fonction croissante du volume

    d'emploi

    (4) On obtient une courbe AD (niveau des prix en

    fonction du revenu) qui est croissante

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • Dans le modèle, une augmentation des prix conduit à

    une baisse du salaire réel (importance de l'hypothèse

    de salaires nominaux fixes).

    Cette baisse du salaire réel permet une hausse de

    l'emploi

    La hausse de l'emploi induit en dernier recours, une

    augmentation du produit.

    Le résultat se trouve profondément modifié dans le

    cas de salaires nominaux flexibles.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • P

    Y

    P

    N

    Y w/

    P

    Y=F(N)N

    w/

    P

    AS

    3

    2

    1

    4

    Cas de salaires nominaux flexibles.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • Statique comparative

    Avec une politique expansionniste (augmentation de

    G, baisse de T ou hausse de l'offre de monnaie), on

    déplace la courbe AD vers la droite.

    L'effet sur l'économie de cette politique va dépendre

    de la flexibilité / rigidité des salaires nominaux.

    La hausse des salaires nominaux a un effet de

    déplacement de la courbe d'offre global vers la

    gauche.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • P

    Y

    AS

    AD

    L'équilibre AS / AD avec des salaires nominaux rigides :

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • P

    Y

    AS

    AD

    1

    L'impact d'une politique économique expansionniste avec

    des salaires rigides :

    AD

    2

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • Ici, il y a une double réponse à l'augmentation de la

    demande : une hausse des prix et une hausse de la

    production.

    Ceci repose sur l'hypothèse de salaires nominaux

    rigides.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • P

    Y

    AS

    AD

    L'équilibre AS / AD avec des salaires nominaux flexibles :

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • P

    Y

    AS

    AD

    1

    L'impact d'une politique économique expansionniste avec

    des salaires flexibles :

    AD

    2

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • Dans ce cas, la politique expansionniste ne peut être

    qu’inflationniste.

    La politique économique est ici inefficace.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • On peut également considérer un choc (ou une

    politique) d'offre.

    Choc d'offre défavorable : choc pétrolier, guerre,...

    Choc d'offre favorable : progrès technologique, baisse

    des charges, baisse des salaires nominaux...

    Dans le cas d'un choc d'offre favorable, la courbe

    d'offre se déplace sur la droite, la production

    augmente, le nombre des produits offerts augmente,

    et donc, les prix diminuent.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • P

    Y

    AS

    1

    AD

    L'équilibre AS / AD avec des salaires nominaux rigides :

    AS

    2

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • P

    Y

    AD

    L'équilibre AS / AD avec des salaires nominaux flexibles :AS

    1

    AS

    2

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • Le modèle AS/AD est un cadre intégrateur

    On peut y retrouver une vision keynésienne. Les

    salaires nominaux et les prix sont rigides. Les

    ajustements se font en quantité. Efficacité des

    politiques de relance.

    On peut y retrouver une vision classique. Les salaires

    nominaux et les prix conduisent à l'ajustement. Une

    politique de l'offre reste efficace, mais une politique de

    demande ne l'est pas.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • Ce modèle permet de répondre à plusieurs limites du

    modèle IS / LM

    IS/LM : situation de sous-emploi à prix fixes.

    Les prix ne sont pas fixes dans la réalité.

    Les ressources sont limitées et on finit toujours par

    avoir un ajustement.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • Le modèle est aussi intégrateur de la courbe de

    Philipps. AS induit une courbe de Phillips (le chômage

    varie en sens inverse de l'inflation).

    Dans la détermination de AS, on a N=-k*w/p En

    dérivant, on retrouve que l'emploi augmente avec le

    niveau des prix.

    VIII- Analyse keynésienne – AS/AD

  • Plan

    I. Le champ de la science économique

    II. Avant les classiques

    III. Les classiques

    IV. Le marxisme

    V. Les néoclassiques

    VI. L’analyse keynésienne

    VII. La nouvelle pensée classique

    VIII. Le keynésiasme après Keynes

    IX. Perspectives actuelles de la science

    économique

  • IX. Perspectives actuelles (1)

    Rationalité limitée Simon (Nobel 78)

    D'autres éléments que le calcul : équité,

    loyauté, habitude…

    Le choix satisfaisant VS le choix optimal

  • IX. Perspectives actuelles (2)

    Information incomplète / asymétrie

    d'informations. Prix Nobel 2001 de Stiglitz,

    Akerlof et Spence

    Le marché des "citrons" de Akerlof.

    Sélection adverse / aléa moral (cf principal

    agent, cf assurance).

  • IX. Perspectives actuelles (3)

    Marchés non concurrentiels

    Economie industrielle

    Théorie des jeux, dilemme du prisonnier et

    nouvelles formes d'équilibre

  • IX. Perspectives actuelles (4)

    Notion de croissance endogène, facteurs de

    croissance endogène et rôle de l'Etat

  • IX. Perspectives actuelles (5)

    Economie comportementale, économie

    cognitive (B. Walliser), économie

    expérimentale Kahneman et smith (Prix Nobel

    2002)

  • IX. Perspectives actuelles (6)