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Champs d’actions LE BULLETIN DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’AISNE Janvier 2019 Des éleveurs laitiers échangent sur la résilience de leur exploitation Ce temps d’échange s’est déroulé au GAEC Reconnu Meunier (MM. et Mme Meunier Bernard, Vincent et Marie- Chantal) à Mondrepuis. L’objectif de cette rencontre consistait à présenter l’outil de sensibilisation à la résilience et de permettre aux éleveurs d’échanger sur leur vision du travail dans les exploitations laitières et de leur stratégie à long terme. La résilience : derrière ce mot, qui de prime abord peut paraître abstrait, se cache en fait une définition simple qu’il convient de dédramatiser. Il s’agit sim- plement de «la capacité de résistance». C’est dans cette optique, par le biais d’Eurodairy, que les Chambres d’agri- culture des Hauts-de-France ont déve- loppé un outil de sensibilisation, pour aider les éleveurs laitiers à mesurer à un instant T leur capacité de résistance aux différents aléas. Cet outil permet de définir une vision globale et concrète de l’exploitation à partir de 5 volets adaptés aux élevages laitiers : la stratégie, la technique, l’économie, le social et l’environne- ment. Le GAEC Reconnu Meunier exploite un élevage d’une centaine de vaches lai- tières conduites sur un système fourra- ger classique de Thiérache à base d’herbe et de maïs ensilage. L’exploitation se caractérise par une très bonne capacité technique et éco- nomique. Ces très bons résultats ne seraient pas aussi performants sans la contribution et les efforts considérables des exploitants. «Nos bons résultats techniques nous imposent de passer du temps sur notre élevage. Notre projet à venir tient compte de ce facteur temps que nous voulons réduire». Toutefois, d’un point de vue autonomie de l’exploitation, le recours aux intrants extérieurs et par conséquent le coût de concentré est l’un des points d’amélio- ration de la structure. Vincent Meunier nous a fait part des actions mises en place sur l’exploitation et des projets en cours de réflexion «D’ici 2 ans, je serai seul à travailler sur l’exploitation. Dès aujourd’hui, je réfléchis à la stra- tégie à adopter pour faire face à ce changement. J’ai la volonté de poursui- vre différemment le développement de l’exploitation entrepris par mes pa- rents. Non pas en réalisant de lourds investissements de modernisation, mais en réaménageant le parcellaire des vaches, en optimisant la récolte des dérobées, en réduisant mes in- trants extérieurs, en désintensifiant pour être plus autonome, en réorgani- sant le travail… C’est par cette voie que je pense apporter ma pierre à l’édi- fice». L’outil de sensibilisation à la résilience permet de mettre en avant des pistes de progression à un moment donné de la vie de l’exploitation. La synthèse ob- tenue est évolutive dans le temps et permet d’aborder sous un angle diffé- rent et plus sereinement certaines ré- flexions et prises de décision. Une exploitation peut être très performante dans un domaine et pas dans un autre, elle doit être capable de résister et d’évoluer. En ce sens, l’outil doit donc être également perçu comme une aide à la décision et à l’évaluation des risques. Dans le cadre du projet Eurodairy, la Chambre d’agriculture de l’Aisne organisait, le vendredi 7 septembre 2018, le premier rendez-vous des «Rencontres de la résilience». Contact : Anne-Laure Cazier Pascal LEQUEUX Responsable Élevage Ce qu’en pense notre élu ! Le contexte dans lequel nous exerçons notre métier d’éleveur est en perpétuelle mutation. Les aléas climatiques, plus fréquents que par le passé, fragilisent l’équilibre fourrager des exploitations. Cette année, les élevages du sud du département, et plus généralement ceux localisés sur des sols à faible réserve utile, sont une fois de plus durement touchés par le déficit hydrique. Parallèlement, la prise en compte de la demande sociétale dans notre mode de production se renforce. Le plan Ecoantibio 2, qui vise à réduire les risques d’antibiorésistance en médecine vétérinaire ou la mise en place de cahier des charges spécifiques «sans OGM, lait à l’herbe,…», en sont quelques illustrations. Notre stratégie d’entreprise doit tenir compte de ces changements. Pour ce faire, nous devons innover, acquérir de nouvelles techniques et parfois même remettre en question nos systèmes de production. Les journées échanges telles que celles organisées dans le cadre du programme Eurodairy constituent des moments privilégiés pour confronter nos points de vue, partager des expériences. C’est dans cet état esprit que je vous invite à découvrir ce «Champs d’Actions» spécial élevage.

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Page 1: Cham ps d’actions 'actions...2019/02/07  · agnelles de renouvellement par exemple. Mais ce n’est pas le seul intérêt à l’utiliser. Du fait des différentes données gérées

Champs d’actionsLE BULLETIN DE LA CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’AISNE

Janvier 2019

Des éleveurs laitiers échangent sur la résiliencede leur exploitation

Ce temps d’échange s’est déroulé auGAEC Reconnu Meunier (MM. et MmeMeunier Bernard, Vincent et Marie-Chantal) à Mondrepuis. L’objectif de cette rencontre consistaità présenter l’outil de sensibilisation à larésilience et de permettre aux éleveursd’échanger sur leur vision du travaildans les exploitations laitières et deleur stratégie à long terme.La résilience : derrière ce mot, qui deprime abord peut paraître abstrait, secache en fait une définition simple qu’ilconvient de dédramatiser. Il s’agit sim-plement de «la capacité de résistance».C’est dans cette optique, par le biaisd’Eurodairy, que les Chambres d’agri-culture des Hauts-de-France ont déve-loppé un outil de sensibilisation, pouraider les éleveurs laitiers à mesurer àun instant T leur capacité de résistanceaux différents aléas. Cet outil permet de définir une visionglobale et concrète de l’exploitation àpartir de 5 volets adaptés aux élevageslaitiers : la stratégie, la technique,l’économie, le social et l’environne-ment. Le GAEC Reconnu Meunier exploite unélevage d’une centaine de vaches lai-tières conduites sur un système fourra-ger classique de Thiérache à based’herbe et de maïs ensilage. L’exploitation se caractérise par unetrès bonne capacité technique et éco-nomique. Ces très bons résultats neseraient pas aussi performants sans lacontribution et les efforts considérablesdes exploitants. «Nos bons résultatstechniques nous imposent de passer dutemps sur notre élevage. Notre projetà venir tient compte de ce facteurtemps que nous voulons réduire».Toutefois, d’un point de vue autonomiede l’exploitation, le recours aux intrantsextérieurs et par conséquent le coût deconcentré est l’un des points d’amélio-

ration de la structure. Vincent Meuniernous a fait part des actions mises enplace sur l’exploitation et des projetsen cours de réflexion «D’ici 2 ans, jeserai seul à travailler sur l’exploitation.Dès aujourd’hui, je réfléchis à la stra-tégie à adopter pour faire face à cechangement. J’ai la volonté de poursui-vre différemment le développement del’exploitation entrepris par mes pa-rents. Non pas en réalisant de lourdsinvestissements de modernisation,mais en réaménageant le parcellairedes vaches, en optimisant la récoltedes dérobées, en réduisant mes in-trants extérieurs, en désintensifiantpour être plus autonome, en réorgani-sant le travail… C’est par cette voie queje pense apporter ma pierre à l’édi-fice».L’outil de sensibilisation à la résiliencepermet de mettre en avant des pistesde progression à un moment donné dela vie de l’exploitation. La synthèse ob-tenue est évolutive dans le temps etpermet d’aborder sous un angle diffé-rent et plus sereinement certaines ré-flexions et prises de décision. Uneexploitation peut être très performantedans un domaine et pas dans un autre,elle doit être capable de résister etd’évoluer. En ce sens, l’outil doit doncêtre également perçu comme une aideà la décision et à l’évaluation desrisques.

Dans le cadre du projet Eurodairy,la Chambre d’agriculture del’Aisne organisait, le vendredi 7septembre 2018, le premierrendez-vous des «Rencontres dela résilience».

Contact :Anne-Laure Cazier

Pascal LEQUEUXResponsable

Élevage

Ce qu’en pensenotre élu !

’actionsLe contexte dans lequel nousexerçons notre métier d’éleveur esten perpétuelle mutation. Les aléas climatiques, plus fréquentsque par le passé, fragilisent l’équilibrefourrager des exploitations. Cette année, les élevages du sud dudépartement, et plus généralementceux localisés sur des sols à faibleréserve utile, sont une fois de plusdurement touchés par le déficithydrique. Parallèlement, la prise encompte de la demande sociétale dansnotre mode de production serenforce. Le plan Ecoantibio 2, quivise à réduire les risquesd’antibiorésistance en médecinevétérinaire ou la mise en place decahier des charges spécifiques «sansOGM, lait à l’herbe,…», en sontquelques illustrations. Notre stratégie d’entreprise doit tenircompte de ces changements. Pour cefaire, nous devons innover, acquérirde nouvelles techniques et parfoismême remettre en question nossystèmes de production. Les journées échanges telles quecelles organisées dans le cadre duprogramme Eurodairy constituent desmoments privilégiés pour confronternos points de vue, partager desexpériences.C’est dans cet état esprit que je vousinvite à découvrir ce «Champsd’Actions» spécial élevage.

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ÉLEVAGE

Atelier moutons : suivez vos performancespour progresser ! Le contrôle de performance permet aumême titre que l’achat d’animauxqualifiés d’améliorer ses résultatstechniques et économiques. Il estindispensable pour sélectionner lesagnelles de renouvellement parexemple. Mais ce n’est pas le seulintérêt à l’utiliser.

Du fait des différentes données gérées parl’outil du contrôle de performance (inven-taire, luttes, agnelages, pesées), des in-dicateurs techniques et des index (valeursobjectives des qualités transmises auxdescendants) peuvent être générés. Onpeut, par exemple, obtenir les GMQ (Gainmoyen quotidien) de ses agneaux, la fer-tilité des femelles, la mortalité et la pro-ductivité de ses brebis. En parallèle, les données permettent desortir les index prolificité, valeur laitière etcroissance. C’est donc un outil indispensable pourchoisir ses futurs reproducteurs, sélec-tionner ses brebis pour l’IA et celles à ré-former.On peut également analyser son trou-peau, se comparer à d’autres exploitationsinscrites au contrôle de performance etmesurer les évolutions par rapport à lacampagne précédente. Avec ce suivi, vous pouvez augmenter le

nombre d’agneaux vendus, économiserdes jours d’engraissement et éviter descharges inutiles.

Combien ça coute ? En moyenne entre 1,5 € et 4,5 €/femellesagnelées (tarifs de la campagne 2017)selon le type de suivi choisi.

Est-ce que je peux en profiter pourréaliser d’autres interventions ?Oui, cela peut être l’occasion de réaliser dif-férents traitements ou vaccinations…. La

charge de travail liée aux pesées a été allé-gée. De même, un lecteur de boucles estutilisé par Béatrice Dupre, notre agent depesée, pour faciliter les chantiers, il existeaussi une formule sans pesée.

Contact :Sabine Delmotte

LEVIERS INTÉRÊT EXEMPLE DE GAINS PERMIS

Augmenter la productiviténumérique et réformer auplus tôt vos brebis impro-ductives

Vendre plus d’ agneaux et éviterles charges inutiles

Pour un troupeau de 200 brebis, • pour 0,20 point de productivité en plus, l’EBE s’accroît de 2 700 €, soit + 17 € de marge brute par brebis soit 0,68 €/kgcarcasse produit (source : Réseaux d’élevages ovins NormandieHauts-de-France

En système herbager, économie annuelle de 650 kg de MS parbrebis improductive réforméeEn système bergerie intégral coût annuel d’une brebis improduc-tive : 62 à 68 € de charges d’alimentation. (Source coordinateursOvall).

Augmenter la croissance desagneaux

Economiser des jours d’engrais-sement

Une baisse de croissance de 50 g/jour- retard de 3.5 kg à 70 jours- 22 jours d’engraissement en plus- 6 € de surcoût agneau avec un aliment à 280 €/tSoit 0,32 € par kgc produit (pour 19 kg de carcasse)(source : coordinateurs Ovall)

Gain en confort et en tempsde travail

Baisse du nombre d’allaitementartificiel ou complémenté sous lamère

Un agneau en allaitement artificiel consomme 14,3 kg de lait à2,20 € soit 31,50 €.L’allaitement est inévitable mais une réforme des brebis ayantdes problèmes laitiers (pis, mammites, insuffisance laitière) doitle limiter.

Quelques gains permis grâce au contrôle de performance

(Source, Institut de l’élevage (présentation Agrimax 2017 Alain Demoulin) et France Génétique élevage)

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ÉLEVAGE

Les médecines complémentaires en viandebovine

Avec la mise en place du plan nationalde réduction des risques d'antibiorésis-tance en médecine vétérinaire (2017 –2021 : Ecoantibio2), de plus en plusd’éleveurs souhaitent modifier leurspratiques pour soigner leurs bovins.Dans le cadre des groupes vaches al-laitantes et taurillons de la Chambred’agriculture de l’Aisne, quatre jour-nées ont été réalisées sur l’utilisationde médecines complémentaires en bo-vins viandes.Pour introduire les interventions, Caro-line Oulhen, vétérinaire conseil en Bre-tagne, a rappelé l’importance de nepas opposer les différentes médecinesentre elles, mais d’insister sur leurscomplémentarités en précisant que lemeilleur médicament reste les bonnespratiques d’élevage (ambiance bâti-ment, alimentation, propreté,…).

Utilisations concrètes en élevageDurant ces journées, les éleveurs ontdécouvert les différentes médecinescomplémentaires et leur principe defonctionnement : homéopathie, phyto-thérapie, aromathérapie et les remèdestraditionnels, baptisés «de grand-mère».Un rappel réglementaire a été fait carcertaines médecines dites «naturelles»qui peuvent être très dangereuses lors

de mauvaises utilisations (surdosage,incompatibilité entre traitements,…).Pour illustrer l’efficacité et l’intérêt dechaque médecine, Caroline Oulhen a re-pris leurs applications pratiques vis-à-vis des problèmes pour la : santé desveaux (respiratoire, digestif, cordon,…),santé des vaches aux vêlages, santé destaurillons (arrivée des broutards, l’ali-mentation) et gestion du parasitisme.

Prêts pour tester dans son troupeauLes participants sont repartis très satis-faits de ces journées durant lesquelles ily a eu de nombreux échanges avec Ca-roline Oulhen et d’autres éleveurs déjàutilisateurs. Chacun a pu acquérir lesbases pour travailler avec des méde-cines complémentaires.Beaucoup d’entre eux ont désormais lavolonté d’essayer certaines nouvellespratiques de soins dans leur élevage.Si vous recherchez des informations surl’utilisation de médecines complémen-taires, vous pouvez contacter, le serviceélevage de la Chambre d’agriculture del’Aisne.

Lait, à chacun son cahier des chargesDe plus en plus de laiteriess’interrogent, ou proposent depuis peu à leurs producteurs desdémarches du type : lait à l’herbe, laitsans OGM,…

Cette nouvelle segmentation du marché viseà répondre à une demande sociétale gran-dissante. Il est probablement délicat d’ap-préhender la pérennité de ces évolutions demode de consommation. Est-ce un simpleeffet de mode impulsé par les relais média-tiques ou une tendance à long terme ?Comment ces produits se positionnerontvis-à-vis du bio qui a actuellement le venten poupe ? Malgré ces incertitudes, en tantque producteur, vous devez saisir les oppor-tunités au bon moment. L’équipe régionale des conseillers lait desChambres d’agriculture des Hauts-de-France a tenu à vous informer sur les inci-dences économiques de ces démarches, afinde vous aider dans vos choix stratégiques.Dans un premier temps, nous nous sommesattachés à répondre collectivement. Pourcela nous avons réalisé différentes simula-tions à partir de données collectées enfermes dans le cadre du réseau de référenceInosys. Notre analyse porte sur les deuxmodes de production les plus représentés :le système lait spécialisé herbe-maïs et lesystème polyculture-lait avec betteraves su-crières. Les cahiers des charges étant spé-cifiqus à chaque démarche et à chaqueentreprise, nous avons uniquement retenules trois critères de production les plus fré-quents : 150 jours de pâturage minimum,15 ares /Vl minimum annualisés et une ab-sence d’OGM ainsi qu’un complément deprix de 15 €/1 000 l. Selon nos premièresestimations, ces démarches s’avèrent légè-rement bénéfiques dans les cas où le res-pect du cahier des charges implique au plusune remise de surface en herbe modérée etque l’utilisation de tourteau de colza, soit uncritère suffisant pour le non OGM. Il est tou-tefois important de préciser que ces conclu-sions sont établies avec un prix d’intérêt dutourteau colza vis-à-vis du tourteau de sojaproche de la parité (1 pour 1,5). Bien évidemment, chaque exploitation estdifférente et un créneau opportun pour l’unne le sera pas forcément pour l’autre. C’estpourquoi, nous vous proposons de vous ac-compagner dans votre réflexion. De plus, ledéveloppement de ces démarches introduirainévitablement une nouvelle donne au ni-veau des marchés du tourteau de colza.

Contact : Sébastien Juliac

Contact :Christian Guibier

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ACTU EN BREF

FORMATIONS29 janvier : L'adaptation du logement des vaches allaitantes

7 février : Réduire l'utilisation des vaccins et des traitementsantiparasitaires

12 février : De l'autopsie à la prévention, en élevage ovin

20 février : L'élevage des génisses laitières : démarrage duveau 0-6 mois

6, 7 et 20 mars : Formation au parage des bovins

Consultez nos offres de formations sur le sitewww.aisne.chambre-agriculture.frà la rubrique FORMATION

EVENEMENTConcours Trucs et Astuces des éleveurs des Hauts-de-FranceLes Chambres d’agriculture des Hauts-de-France et leurspartenaires organisent le concours Trucs et astuces pour dis-tinguer et valoriser l’ingéniosité des actifs agricoles ayantmis en place un ou des dispositifs leur simplifiant le travail. Lancé le 7 janvier, les candidatures seront à déposerjusqu’au 31 mars. La remise des lots se tiendra le 6juin. Télécharger votre dossier de candidature sur :https://hautsdefrance.chambres-agriculture.fr

Champs d’actions - Spécial ElevageJanvier 2019

1, rue René Blondelle – 02007 Laon cedexTél. 03 23 22 50 50 - Fax. 03 23 22 51 40www.aisne.chambre-agriculture.fr

Directeur de la publication : Olivier DAUGER Rédacteur en chef : Airy DARBON

Chargée de communication : Camille NIAY03 23 22 50 66 – [email protected]

Conception – Impression : SETA – MA PROM – 03 23 22 50 28

Crédits photos : Agriculteur de l’Aisne, Ccvision, Chambre d’agriculture de l’Aisne

SERVICE ÉLEVAGE

Tél. 03 23 22 51 11

BON A SAVOIRLes dossiers PCAE sont à déposer à la DDT de votre dépar-tement au plus tard le 4 avril. Retrouvez les cahiers des charges, les formulaires de de-mande de subvention, sur le site

https://hautsdefrance.chambres-agriculture.fr,rubrique TECHNIQUES ET PRODUCTION, ELEVAGE.

ÉLEVAGE

La défense extérieure contre l’incendiedoit être assurée pour chaque exploita-tion. Toutefois, il existe des caractéris-tiques propres à chaque situation.

Plusieurs critères sont à prendre en comptedans un plan de lutte :- le fonctionnement du site et sa superficie :pour assurer la défense d’un lieu, il faut lecomprendre. Par exemple, la connais-sance de la présence de stock d’engrais,de la position du local de produits phyto-sanitaires, de l’abri matériel, oriente l’ac-tion des sapeurs pompiers.Un espace de 8 à 10 m entre deux bâti-ments ou la présence d’un mur coupe-feu2 h permet de limiter les conséquences.Dans la conception d’un site, prévoir desespaces de sécurité entre les bâtiments apour effet de diviser et d’isoler les risques.

- L’accessibilité : le site doit être accessi-ble aux engins de secours. Pour cela, lesaccès doivent supporter une charge de 15 t(ou 9 t essieu) et avoir une pente maxi-male de 15 %.

- la disponibilité en eau : les secours doi-vent disposer d’eau sur le site pour luttercontre un incendie. Le besoin en eau est fonction du risque,c’est-à-dire de la surface à défendre, de la

destination des bâtiments, du caractèreisolé du site. L’eau peut provenir d’un po-teau incendie, d’une bouche, d’un pointd’eau naturelle ou artificiel, d’une réserve,d’une citerne souple, d’une prise d’eaud’un château d’eau, d’un forage.

- risque courant faible : absence d’élevagede bétail, bâtiment isolé des tiers par unedistance supérieure à 8 m ou par un murREI 120 (résistant au feu 120 minutes) etd’une surface développée inférieure ouégale à 500 m². Un besoin de 30 m3/hpendant deux heures à moins de 200 mest nécessaire ou 60 m3 d’eau disponibleà une distance inférieure à 400 m.

- risque courant ordinaire : bâtiment isolédes tiers par une distance supérieure à 8m ou par un mur REI 120 et d’une surfacedéveloppée supérieure à 500 m² et infé-rieure à 2 000 m².Un besoin de 60 m3/h pendant deuxheures à moins de 200 m est nécessaireou 120 m3 d’eau disponible à une distanceinférieure à 400 m.

- risque courant important : bâtiment isolédes tiers par une distance supérieure à 8 m ou par un mur REI 120 et d’une sur-face développée supérieure à 2 000 m² etinférieure à 3 000 m².Un besoin de 120 m3/h pendant deuxheures à moins de 200 m est nécessaireou 240 m3 d’eau disponible à une distanceinférieure à 400 m.

- risque particulier : risque ne répondantpas aux critères ci-dessus. Une étude spé-cifique est nécessaire avec un besoind’eau minimum de 180 m3/h pendantdeux heures ou 360 m3 d’eau disponible àmoins de 200 m.

Source : arrêté préfectoral du 11 juillet 2017

Attention, les établissements recevantdu public (ERP), vente à la ferme, centreéquestre,… ont des exigences complé-mentaires.Les porteurs de projet de constructionsont invités, avant le dépôt de dossier depermis de construire, à prendre contactavec le service public de DECI (défenseextérieure contre l’incendie) et avec leservice départemental d’incendie et de se-cours de l’Aisne (service prévision dépar-temental).Cette bonne pratique, à encourager, per-met dès la phase projet de prendre encompte la problématique de la défense ex-térieure contre l’incendie. Les besoins eneau seront alors définis ainsi que les éven-tuels aménagements à prévoir en fonctiondes PEI (points d’eau incendie) existants.

Contact :Nicolas Lion

Prendre en compte la défense incendie dans les exploitations agricoles