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Après l’avis favorable du CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) et la confirmation par le Conseil d’État de la validité des décisions administratives que constituent le Contrat de concession et la Déclaration d’utilité publique, plus rien ne s’oppose au démarrage des travaux de l’A65 qui servira de référence à un nouveau standard d’infrastructure linéaire. Depuis la suspension des travaux préparatoires, six mois ont été nécessaires pour réévaluer le projet et répondre ainsi aux exigences nouvelles requises par le Grenelle de l’Environnement. L’environnement A’LIÉNOR a repensé en profondeur cette infrastructure avec l’aide de l’État, des Collectivités territoriales et du CNPN. Cette réflexion collective nous a conduit à dépasser très largement nos obligations réglementaires et contractuelles. In fine, l’A65 sera la première autoroute qui intègrera dès sa conception un haut niveau d’exigence environnementale. La concertation Le projet est relancé avec le soutien réaffirmé de la Région et de ses élus. L’infrastructure est fortement attendue, les riverains présents aux nombreuses réunions d’information nous ont souvent exprimé leur impatience mais aussi leurs craintes, notamment au sujet du bruit. Nous avons donc été amenés à renforcer les mesures de protection afin de réduire les nuisances sonores et à améliorer le traitement paysager. Le calendrier La mise à niveau du projet a notablement modifié le calendrier de réalisation. Nous devons maintenant travailler à rattraper les 6 mois qui ont été nécessaires à notre réflexion. Les travaux doivent donc reprendre rapidement pour ne pas compromettre les opérations de ter- rassement que nous devons absolument mener avant la fin de l’été. En parallèle, les discussions se poursuivent avec l’État pour intégrer ces nou- velles exigences dans le périmètre de la concession. n°3 JOURNAL D’INFORMATION DE L’A65 - JUILLET 2008 Information pendant les travaux > L’information sur le déroulement des travaux sera disponible en mairie, notamment le plan de circulation élaboré en collaboration avec les municipalités et le dossier “bruit de chantier”. D’autres informations sur les plannings, les horaires de travail ou des données quantitatives, comme le nombre de camions devant circuler sur la commune, pourront être consultées. Prochainement, pour chacune des 6 sections du chantier (TOARC), un numéro de téléphone sera mis à disposition des riverains pour l’obtention d’informations sans oublier le site www.a65-alienor.com “Nous avons toujours été convaincus de l’importance du développe- ment durable et prouverons à tous qu’une auto- route peut s’inscrire dans cette perspective. Nous nous sommes engagés à ne pas porter atteinte à l’état de conservation des espèces impactées par le projet. Au-delà de notre cahier des charges, nous assurerons de vrais programmes de réhabilitation de certaines zones. Pour les espèces patrimoniales ( le vison d’Europe, la cistude d’Europe, le fadet des laiches, l’écrevisse à pattes blanches, les chiroptères, le grand capricorne, le cordulie à corps fin), nous allons participer aux différents plans de sauvegarde sous le pilotage de la DIREN. C’est à nouveau, pour nous, une façon de dépasser les exigences de la compensation en participant à une démarche active de revita- lisation et de réintroduction des espèces. L’A65 doit atteindre le haut degré d’exigence environnementale qui caractérise le Grenelle de l’envi- ronnement. n Olivier de Guinaumont Directeur d’A’LIÉNOR C’est parti ! Le vison d’Europe (Mustela lutreola) >> L’A65 et vous .......................................P 2-3 Interview : la vision de 3 élus. Une concertation en continu. >> Sur le terrain ........................................ P 4 Les terrassements font le tracé de la future autoroute. Ils travaillent pour vous ! SOMMAIRE L’emploi est l’une des premières conséquences positives engendrées par l’A65. Depuis plusieurs mois déjà, le GIE A65 a lancé différentes actions en vue de recruter le millier de personnes nécessaires à la réalisation des ouvrages. S’ajoutent évidemment tous les emplois indirects liés à l’augmentation de l’activité, sous-traitants, prestataires ou fournisseurs. Mais, d’ores et déjà et bien au-delà de la simple durée des travaux, ce sont aussi de nombreuses personnes qui seront employées durant les 55 ans de la concession par A’LIÉNOR, société concessionnaire, et SANEF, exploitant de l’autoroute. Bien entendu, une autoroute implique également des travaux réguliers d’entretien et de maintenance, eux aussi sources d’emploi. Enfin, le fait le plus générateur d’emplois sera probablement le désenclavement et l’irrigation de toute une région. Il y a une évidence : plus vite l’A65 entrera en service, plus vite ses effets bénéfiques se feront sentir. n Bertrand d’Hérouville Président d’A’LIÉNOR ÉDITO

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Page 1: C’est parti ! - A65 Autoroute de Gascogne · C’est à nouveau, pour nous, une ... C’est parti ! Le vison d’Europe ... > Autoroute à 2 x 2 voies de Langon à Pau : 150 km

Après l’avis favorable du CNPN (Conseil National de Protection de la Nature) et la confirmation par le Conseil d’État de la validité des décisions administratives que constituent le Contrat de concession et la Déclaration d’utilité publique, plus rien ne s’oppose au démarrage des travaux de l’A65 qui servira de référence à un nouveau standard d’infrastructure linéaire.Depuis la suspension des travaux préparatoires, six mois ont été nécessaires pour réévaluer le projet et répondre ainsi aux exigences nouvelles requises par le Grenelle de l’Environnement.

L’environnementA’LIÉNOR a repensé en profondeur cette infrastructure avec l’aide de l’État, des Collectivités territoriales et du CNPN. Cette réflexion collective nous a conduit à dépasser très largement nos obligations réglementaires et contractuelles. In fine, l’A65 sera la première autoroute qui intègrera dès sa conception un haut niveau d’exigence environnementale.

La concertation Le projet est relancé avec le soutien réaffirmé de la Région et de ses élus. L’infrastructure est fortement attendue, les riverains présents aux nombreuses réunions d’information nous ont souvent exprimé leur impatience mais aussi leurs craintes, notamment au sujet du bruit. Nous avons donc été amenés à renforcer les mesures de protection afin de réduire les nuisances sonores et à améliorer le traitement paysager.

Le calendrierLa mise à niveau du projet a notablement modifié le calendrier de réalisation. Nous devons maintenant travailler à rattraper les 6 mois qui ont été nécessaires à notre réflexion. Les travaux doivent donc reprendre rapidement pour ne pas compromettre

les opérations de ter-rassement que nous devons absolument mener avant la fin de l’été. En parallèle, les discussions se poursuivent avec l’État pour intégrer ces nou- velles exigences dans le périmètre de la concession.

n°3J O U R N A L D ’ I N F O R M A T I O N D E L ’ A 6 5 - J U I L L E T 2 0 0 8

Information pendant les travaux> L’information sur le déroulement des travaux sera disponible en mairie, notamment le plan de circulation élaboré en collaboration avec les municipalités et le dossier “bruit de chantier”. D’autres informations sur les plannings, les horaires de travail ou des données quantitatives, comme le nombre de camions devant circuler sur la commune, pourront être consultées.

✆ Prochainement, pour chacune des 6 sections du chantier (TOARC), un numéro de téléphone sera mis à disposition des riverains pour l’obtention d’informations sans oublier le site www.a65-alienor.com

“Nous avons toujours été convaincus de l’ importance du développe-ment durable et prouverons à tous qu’une auto-route peut s’inscrire dans cette perspective.

Nous nous sommes engagés à ne pas porter atteinte à l’état de conservation des espèces impactées par le projet. Au-delà de notre cahier des charges, nous assurerons de vrais programmes de réhabilitation de certaines zones.

Pour les espèces patrimoniales ( le vison d’Europe, la cistude d’Europe, le fadet des laiches, l’écrevisse à pattes blanches, les chiroptères, le grand capricorne, le cordulie à corps fin), nous allons participer aux différents plans de sauvegarde sous le pilotage de la DIREN.

C’est à nouveau, pour nous, une façon de dépasser les exigences de la compensation en participant à une démarche active de revita-lisation et de réintroduction des espèces.

L’A65 doit atteindre le haut degré d’exigence environnementale qui caractérise le Grenelle de l’envi-ronnement.”

n Olivier de GuinaumontDirecteur d’A’LIÉNOR

C’est parti !

Le vison d’Europe (Mustela lutreola)

>> L’A65 et vous .......................................P 2-3 Interview : la vision de 3 élus.

Une concertation en continu.

>> Sur le terrain ........................................ P 4 Les terrassements font le tracé de la future autoroute. Ils travaillent pour vous !

SommAIre

L’emploi est l’une des premières conséquences positives engen drées par l’A65. Depuis plusieurs mois déjà, le GIE A65 a lancé différentes actions en vue de recruter le millier de personnes nécessaires à la réalisation des ouvrages. S’ajoutent évidemment tous les emplois indirects liés à l’augmentation de l’activité, sous-traitants, prestataires ou fournisseurs.Mais, d’ores et déjà et bien au-delà de la simple durée des travaux, ce sont aussi de nombreuses personnes qui seront employées durant les 55 ans de la concession par A’LIÉNOR, société concessionnaire, et SANEF, exploitant de l’autoroute.Bien entendu, une autoroute implique également des travaux réguliers d’entretien et de maintenance, eux aussi sources d’emploi. Enfin, le fait le plus générateur d’emplois sera probablement le désenclavement et l’irrigation de toute une région.Il y a une évidence : plus vite l’A65 entrera en service, plus vite ses effets bénéfiques se feront sentir.

n Bertrand d’HérouvillePrésident d’A’LIÉNOR

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Page 2: C’est parti ! - A65 Autoroute de Gascogne · C’est à nouveau, pour nous, une ... C’est parti ! Le vison d’Europe ... > Autoroute à 2 x 2 voies de Langon à Pau : 150 km

L ’ A 6 5 E T V O U S

À SAvoIr…

L’A65 en bref Autoroute à 2 x 2 voies >de Langon à Pau : 150 km

> Trois départements traversés : Gironde, Landes, Pyrénées-Atlantiques

> Investissement total : près de 1,2 milliard d’euros

> Construction : 880 Me ht

> 30 % de la valeur des travaux, soit plus de 200 Me ht, sous-traités à des entreprises indépendantes > Durée de la concession : 55 ans

Le tracé

Site Internet Retrouvez toute l’actualité >de l’A65 sur www.a65-alienor.com

Dates clésPrintemps 2008 : >

démarrage du chantier

octobre 2010 : >mise en service de l’autoroute

Interview : la vision de 3 élus

mont-de-marsan est le cœur géographique de l’Aquitaine et, cependant, il est difficile d’ici de se rendre aussi bien à Bordeaux qu’à Pau. La présence de l’autoroute à proximité sera une incitation formidable en terme de développement économique.”

Quelles retombées attendez-vous à terme de l’A65 pour mont-de-marsan ?“C’est l’une des grandes solutions possibles pour sortir la ville de son enclavement. Les liaisons routières ont été améliorées vers le sud mais nous manquons toujours cruelle-ment d’un rattachement au réseau autoroutier vers le nord.

Le Conseil Général des Landes a donc décidé de créer un barreau autoroutier de 2x2 voies pour relier la sortie de Mont-de-Marsan à l’échangeur

n Alain Vidalies Député des Landes. Conseiller général, canton Mont-de-Marsan Sud.

Quels sont les enjeux majeurs de l’A65pour Pau ?“Ils sont au nombre de

deux : d’abord, l’enjeu de sécurité. L’autoroute, c’est 50 % d’accidents en moins, nous assure la Prévention routière. Le nombre de silhouettes que l’on croise le long de la route entre Pau et Bordeaux est suffisamment explicite. Ensuite, l’aménagement du territoire. Je ne suis pas a priori une inconditionnelle des autoroutes. Si l’État nous avait accordé le financement nécessaire, je n’aurais pas été contre l’amé-nagement de la 2x2 voies sur le modèle breton. Mais ce n’est pas le cas. L’État n’ayant plus d’argent, la sécurisation des routes ne risque pas d’être rapide. Il est donc important de se munir de davan-tage de voies ferroviaires comme d’autoroutes sécurisées.”

Qu’attendez-vous en termes de développement ?“L’autoroute ne crée pas le développement mais elle le permet et l’optimise. Les échanges sont toujours facteurs de développement. L’enjeu concerne tout le Béarn. Toutes les entreprises

des vallées pyrénéennes vivent très mal leur enclavement. Pour elles, l’autoroute est un facteur vital.”

Peut-on estimer la dynamique économique engendrée pour Pau et ses alentours ?“L’A65 devrait générer 3 000 emplois pendant le temps des travaux. Ensuite, nous profiterons autant que d’autres, peut-être plus que d’autres, du désenclavement.”

Nous sommes la seule région de France dont les deux villes les plus importantes ne sont pas reliées. Il faut entre 2 h 30 et 3 heures pour aller de Pau à Bordeaux alors qu’il ne faut qu’1 h 30 pour rejoindre Toulouse. C’est réellement le problème de l’identité de l’Aquitaine qui se pose désormais.”

n Martine Lignières-Cassou Maire de Pau. Députée des Pyrénées-Atlantiques.

du Caloy afin de bénéficier immédiatement et au maximum de la présence de l’autoroute.Avec la Communauté d’agglomération, nous sommes d’ores et déjà dans une démarche de création de zones d’activité industrielle à proximité de l’échangeur du Caloy et de celui de Roquefort. Des contacts ont déjà été pris avec des entreprises. Pour tout ce qui touche à la distribution, l’autoroute sera prépondé-rante. Des terrains d’une grande superficie sont disponibles autour des échangeurs pour être aménagés. C’est une chance !”

Depuis quand attend-on l’A65 en Aquitaine ?“Au moins vingt ans. Si ce n’est vingt-cinq...”

Quelles priorités sont les vôtres pendant la phase de construction ?“Nous sommes confrontés depuis des décennies à des problèmes de développement économique dont l’origine est bien identifiée. Nous aspirons à une concrétisation rapide et au respect du calendrier annoncé. La population est favora-ble dans des proportions considérables à cette infrastructure. Nous sommes tous désormais dans l’impatience du passage à l’acte.”

PYRÉNÉESATLANTIQUES

PAU

BAYONNEBIARRITZ

TARBESTOULOUSE

ÉchangeurA65/A64

>

>

>

>LANGON

GIRONDE

LANDES

BORDEAUX

TOULOUSE

BAZAS

ÉchangeurA65/A62

CAPTIEUX

ROQUEFORT

LE CALOY

ARBOUTS (différé)

UZEIN (différé)

GARLIN

AIRE / L’ADOUR NORD

AIRE / L’ADOUR SUD

Centred’entretien

Repos

Repos

Service

Service

Repos

THÈZERepos Appui

Appui

Transport routier de marchandises par camion

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L ’ A 6 5 E T V O U S

Professionnel aguerri, Éric Sarteaux, chargé de la concertation au sein du GIE A65, a l’expérience de ce type d’opération et d’infrastructure, parfois traumatisante puisque nécessairement “impactante”. Il a donc choisi de mettre en œuvre des procédures nouvelles qu’A’LIÉNOR a souhaité développer pour cette opération. Pour répondre aux interrogations, il est accompagné d’une équipe pluri-disciplinaire. Il n’y a plus d’un côté des concepteurs et des chargés d’études et de l’autre des responsables travaux. Sur l’A65, les uns et les autres travaillent en pleine synergie.“Il faut être à l’écoute, être attentif aux demandes faites et aux questions posées, entretenir des relations de confiance avec le voisinage en permanence, informer les gens et les rassurer”, insiste Éric Sarteaux.

Pour cela, il est indispensable que “l’information circule en direct, en interne, au sein d’une équipe intégrée.”“D’un endroit à l’autre, les problèmes diffèrent : ici, il faut régler un problème foncier, là se préoccuper de l’acoustique, ailleurs, expliquer les enjeux environ-nementaux. Et ne jamais oublier d’intégrer au mieux l’autoroute dans le paysage”.

Globalement, l’autoroute est bien acceptée. on peut dire que ça se passe bien mais à la condition que cette concertation se fasse en continu.”

L’emPLoIeN CHIFFreS

Une concertation en continu

n Jean-Louis CarrèreSénateur des Landes.Vice-président du Conseil régional d’Aquitaine.

Un projet exemplaire”

“L’absence d’une liaison rapide et sûre entre Bordeaux, capitale de

l’Aquitaine, et Pau, capitale du Béarn, l’ensemble du Béarn et l’Est du département des Landes dont Mont-de-Marsan, est un vrai problème d’unité pour cette région. Actuellement, une partie des habitants de la région est attirée par Toulouse et ses environs, plus facile d’accès. Une forme d’exode se constitue vers la région Midi-Pyrénées. Nous souhaitons donc que la liaison Bordeaux-Pau soit réalisée dans les meilleures conditions et dans les meilleurs délais.Je sais que le groupe A’LIÉNOR a fait le maximum pour les questions environne-mentales. Il arrive à agir sur plus du double de la surface qui est directement impactée par l’emprise de l’autoroute. Je considère que ce qui est fait est donc exem plaire. Continuer à pressurer A’LIÉNOR est, à mon sens, une forme déguisée de pression pour lui faire abandonner le projet.En tant que chasseur, j’ai été très attentif à tout ce qui concerne les passages prévus pour la faune, grande et petite. Je prends le risque d’apparaître peut-être un peu trop laudateur d’A’LIÉNOR mais je suis enclin à penser que les gens qui attaquent ce projet ont d’autres arrières-pensées que de

ANPe Langon

Trois journées à l’agence ANPe >de Langon ont permis de valider 8 formations CACES et de recruter : • 26 manœuvres, • 1 conducteur poids lourd, • 11 conducteurs d’engins.

> ANPe Pau-université

Sur la centaine de conducteurs >de tombereaux recherchés par Eiffage, 40 personnes ont été retenues à l’occasion de deux journées de recrutement (23 mars et 22 avril).

20 personnes > seront formées lors de deux sessions (du 13 mai au 25 juin et du 30 juin au 13 août) qui comprendront un stage de 45 heures chez Eiffage Travaux Publics. Une dizaine de recrutements sont en cours pour des postes d’aide topographe, d’aide laborantin… Une offre de dessinateur est en attente de candidature.

Deux actions de formation sont >en cours en collaboration avec les ASSeDIC et le Conseil régional pour former des coffreurs-bancheurs et des conducteurs d’engins. La majorité des stagiaires devrait être embauchée sur le chantier de l’autoroute.

servir la faune et la flore, qui sont particulièrement considérées et bien traitées. En tant que vice-président en charge des transports, mon obsession actuelle est d’essayer de toutes les façons possibles de capter les camions qui transitent par l’Aquitaine. Je milite pour la mise en œuvre dès 2009 de l’autoroute roulante à partir du sud-ouest de l’Aquitaine jusqu’au nord de la France. En ce qui concerne l’autoroute A65 et l’aéroport de Pau, la région Aquitaine est très favora-ble au transport aérien sur de longues ou de moyennes distances alors que sur des trajets courts, nous sommes plus favorables au train ou à la voiture pour des raisons évidentes de cohérence environnementale. Sur l’A65, je suis très clair. Si on a envie d’aménager l’Aquitaine, ne pas relier Pau de manière rapide

et sûre à Bordeaux est une hérésie absolue. Nous voyons actuellement régresser le Béarn et la zone paloise. Nous avons des demandes d’entreprises pour aller s’installer sur la zone lit-torale quand ce n’est pas pour nous quitter purement et simplement en direction de Montpellier, du Languedoc-Roussillon ou Midi-Pyrénées. Faisons très attention. Il est

vital de conserver des emplois pour les gens qui habitent cette région. Si nous ne réalisions pas l’autoroute, cela amènerait à un paradoxe incroyable : contraindre les gens de la région à faire des heures de trajet en voiture pour rejoindre leur employeur qui se serait éloigné. Ce serait le contraire du but que nous poursuivons. Quand on est attaché à l’unité de l’Aquitaine et à son développement, on ne peut qu’aimer l’A65.”

Liaison routière, vue aérienne© B

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Le Fil d’A’LIÉNOR est édité par la société concessionnaire A’LIÉNOR, 40 rue de Liège - 64000 PAU. Directeur de la publication : Olivier de Guinaumont. Rédaction : Catherine Montois. Conception, réalisation graphique : HVA Conseil. Crédits photos : Bertrand Clément et Pascal Le Doaré pour A’LIÉNOR, photothèque Eiffage Travaux Publics, Sanef, photothèque de la Région Aquitaine. Imprimé sur papier certifié FSC. Tirage à 45000 ex.

S U R L E T E R R A I N

>>

Les terrassements fontle tracé de la future autoroute

Ils travaillent pour vous !

Ni virage, ni descente ou montée trop prononcé. Contrairement aux idées reçues, on évite les alignements droits car ils sont générateurs de monotonie et accroissent le risque de somnolence des conducteurs. Il faut aussi trouver le juste équilibre entre l’insertion du projet vis-à-vis des riverains et la perception du paysage traversé pour le client. Pour y parvenir, une quantité considérable de matériaux forts disparates doit être déblayée à certains endroits, transportée et mise en remblais à d’autres.

Ce processus de mouvement de terre se fait à l’aide de machines de vocation et de dimensions très différentes dans un souci d’équilibre des masses. Dans la mesure du possible, l’utilisation de matériaux de réemploi est privilégiée afin de limiter le recours aux emprunts extérieurs. Les choix techniques et les distances de transport sont optimisés afin de limiter l’impact sur l’environnement.

Les travaux ont commencé par la section Sud, la plus complexe du fait de son relief et de la

nature des matériaux.Entre Aire-sur-l’Adour et Pau, 7 millions de m3 seront déplacés. Des remblais, des modelés paysagés, des merlons phoniques doivent être réalisés.De plus, sur cette section, les matériaux posent parfois problème car ils sont

à la fois hétérogènes et humides, nécessitant des traitements adaptés notamment à la chaux et au ciment. Pour tenir le planning ambitieux de réalisation et les dates de mise en service, pas moins de 150 machines travailleront sur ce chantier.

Le chiffre : 14 millions de m3 seront déplacéssur la totalité du tracé.“

Sur une opération comme l’A65, les deux aspects les plus importants sont les délais à respecter et les moyens mis en œuvre tout à fait considérables.Il faut lier les modes de construction aux problèmes d’approvisionnement et de logistique sur les 150 kilomètres du chantier. on anticipe et on s’efforce d’apporter les meilleures réponses aux problèmes rencontrés.Au-delà du premier objectif de réaliser l’A65, il appartient à la Direction des Travaux d’orienter les choix en terme de conception et de réalisation afin d’intégrer ce projet dans son environnement au sens large, et notamment en minimisant la gêne aux riverains en phase travaux.”

n Didier KoenigDirecteur des travaux au sein du GIE A65 - 48 ans.

J’ai une formation d’in-génieur et travaille chez eiffage travaux publics depuis 1986.

J’assure la direction des travaux avec une équipe d’une quinzaine de personnes. Nous pilotons actuellement les travaux préparatoires de déviations de réseaux, de déboisements et les diagnostics archéologiques préalables au démarrage des travaux. Dans sa première phase, ce chantier a un fort caractère de terrassement, on utilise essentiellement les matériaux en place mais on a également recours à certains emprunts. Il y a 150 ouvrages d’art à réaliser dont 15 viaducs, soit pratiquement un ouvrage au kilomètre, auxquels il faut ajouter plus de 200 passages pour la petite faune, un ensemble d’ouvrages d’assainissement et des dispositifs de protection acoustique. Dans une deuxième phase viendra la réalisation des chaussées, des équipements, des bâtiments pour une mise en service clés en main.

n Christian de FirmasDirecteur technique-adjoint d’A’LIÉNOR - 37 ans.

Ingénieur de forma-tion, je suis conducteur d’opérations chez APrr (filiale d’eiffage) depuis 4 ans.

Détaché chez A’LIÉNOR, mon travail consiste à piloter la mise en œuvre du projet autoroutier dans ses différentes composantes. Dans le cadre de la conduite d’opération, je participe en liaison avec le GIE A65 à la concertation, aux sujets fonciers et contractuels et j’anime l’avancement de dossiers propres au concessionnaire comme la mise en œuvre de la signalisation ou le choix de sous-concessionnaires (aires de services, opérateurs télécom...)Pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage, je pilote des experts d’APRR ou de SETEC qui m’assistent pour l’instruction des dossiers techniques produits par le GIE A65, en vue de leur approbation. Je m’appuie aussi sur leurs conseils pour des sujets juridiques, contractuels et fonciers.Je m’occupe enfin, pour le compte d’A’LIÉNOR, du sujet environnement qui tient une place déterminante au cœur d’une infrastructure moderne comme l’A65.

Les travaux de terrassements consistent à harmoniser les modelés du paysage afin de créer pour l’utilisateur une voie de circulation sure et confortable.

L’autoroute A65 en trois tronçons :- section Nord : de Langon jusqu’à Roquefort.- section Centre :

de Roquefort à Aire-sur-l’Adour.- section Sud : d’Aire-sur-l’Adour jusqu’au

raccordement de l’A64.