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CENTRE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE FEMININ CEDEF HAMEAU DE GODIN COMMUNE RURALE DE POA AU BURKINA FASO COMPTE RENDU DE REALISATION

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CENTRE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE FEMININ

CEDEF

HAMEAU DE GODIN COMMUNE RURALE DE POA AU BURKINA FASO

COMPTE RENDU DE REALISATION

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Compte rendu de réalisation

CENTRE DE DEVELOPPEMENT FEMININ - CEDEF

DANS LE HAMEAU DE GODIN COMMUNE RURALE DE POA AU BURKINA FASO

Rappel du projet

En 2009, l’association Tik-To soutient avec l’aide du Conseil Régional des Pays de la Loire un projet élaboré par le "groupement des femmes" de la région de Poa au Burkina Faso. Le projet CeDEF a pour objectif final de donner aux femmes du hameau de Godin et des autres hameaux environnants un outil de travail familial et d’activités économiques rémunératrices. Il fallait d’abord construire les bâtiments et ensuite les aménager avec différentes machines… Le cœur de cet ensemble est le groupe électrogène puissant qui va alimenter toutes les autres machines. Cet outil devait permettre aux femmes du secteur d’utiliser à des fins personnelles les moulins électriques pour écraser le mil (élément de base de la nourriture dans les campagnes du Burkina) mais également décortiquer le riz (produit en fin de saison des pluies en bordure des réserves d’eau), presser le karité... Ces travaux, s’ils sont faits manuellement, représentent 4 à 6 heures de travail par jour pour chaque femme. De plus les habitants du village pourront utiliser le groupe électrogène pour les matériels de forge, poste à soudure, meuleuse…et également charger les batteries des téléphones portables car il n’y a pas de ligne de téléphone fixe à Godin. Enfin un certain nombre de femmes pourraient profiter du temps libéré pour avoir des activités rémunératrices. Le projet prévoyait différents ateliers : fabrication de beurre de karité, de farine de maïs, production de savon… Ce projet a été porté par l’ADIS (Association pour le Développement Intégré au Sahel) avec qui Tik-To a déjà développé d’autres projets précédemment au Burkina. L’ADIS qui est très implantée dans la région de Poa mais également dans d’autres régions (Boromo) du Burkina Faso est le maître d’œuvre de ce projet.

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Un contexte socio économique très difficile

. L’association Tik-To a pu, au dernier trimestre 2009, rassembler une partie importante des fonds (fonds propres, subventions régionales, communales…) et les a envoyés à l’ADIS. La réalisation du projet pouvait démarrer à Godin. Le terrain retenu est au cœur du hameau de Godin à plusieurs kilomètres du bourg de Poa. Il est à proximité du petit dispensaire local et du centre d’alphabétisation, deux lieux importants pour les femmes du secteur. Prenant en compte l’inflation très importante au Burkina sur le matériel importé, l’ADIS a décidé d’acheter rapidement le matériel le plus onéreux (presse, générateur, moulins…) avec une livraison prévue quelques mois plus tard lorsque les bâtiments seraient construits. Ils ont été livrés et stockés à Poa, dans un local de l’ADIS avant que les travaux de construction ne soient terminés. En effet l’entrepreneur de maçonnerie pressenti est décédé brutalement juste avant le commencement prévu. Après la période de deuil, un autre entrepreneur a été mandaté et les premiers travaux n’ont pu vraiment commencer qu’en 2010. La construction était pratiquement terminée, les premières machines en cours d’installation lorsque en janvier 2011, de très graves événements se sont déroulés à Poa entre la population et les forces de l’ordre. Cela s’est traduit par des affrontements très violents avec des morts dans la population locale et chez les militaires. Le mouvement insurrectionnel a très vite gagné Koudougou la capitale régionale. De très nombreux bâtiments représentant le pouvoir central ont été mis à sac et brûlés. Toutes les écoles ont été fermées et de nombreuses personnes ont été arrêtées. Puis le mouvement a gagné l’ensemble du pays avec de très graves affrontements entre les commerçants, les militaires, les gendarmes. De nombreux saccages ont eu lieu dans les principales villes du pays Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou etc. Le couvre feu a été décrété, les écoles ont été fermées, toute activité économique arrêtée sur l’ensemble du pays pendant presque 6 mois. A Poa, point de départ de ces événements, la situation n’est redevenue normale qu’à l’automne. Dans ces conditions, le CeDEF ne pouvait plus avancer d’autant que Pascal Zoubga, responsable de l’ADIS était en même temps adjoint au maire de Poa et qu’il a passé toute cette année à tenter de gérer localement la situation, sous la pression de la population locale en rébellion et des forces gouvernementales. L’année 2011 s’est terminée aussi mal qu’elle avait commencé puisque la saison des pluies a été catastrophique. Les premières pluies (qui viennent normalement en juin, juillet) ont tardé et ont été très faibles. Tous les semis n’ont pas pu être faits et surtout les pluies se sont arrêtées très rapidement ce qui a eu pour conséquences un arrêt rapide de végétation et un séchage sur pied de toutes les cultures. Résultat des récoltes : à peine 10% des récoltes habituelles. Pour surmonter cette crise alimentaire, ceux qui avaient quelques biens les ont vendus et grâce aux aides internationales le gouvernement a pu acheter et bloquer le prix des céréales et réserver une partie pour les plus indigents. L’ADIS était en charge sur Poa de cette distribution mensuelle aux plus démunis. Cela a duré jusqu’à la nouvelle saison des pluies, à l’été 2012. Pendant tout ce temps, faute de matières premières le CeDEF est resté au point mort.

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Un fonctionnement enfin effectif

Fort heureusement la saison des pluies 2012 a été plus favorable et les récoltes qui ont eu lieu en octobre et novembre ont été satisfaisantes même si quelques pluies supplémentaires auraient été les bienvenues pour que finissent de grossir les dernières céréales, les noix de karité et les graines de néré. Enfin les femmes ont des récoltes à amener aux moulins. Depuis le 10 novembre 2012 le CeDEF de Godin est ouvert et son démarrage est prometteur.

La construction Le projet initial prévoyait un ensemble de construction à l’européenne : béton,

parpaings, ciment pour les fondations et les murs et tôles pour la couverture. Depuis quelques années, une réflexion est engagée en Afrique de l’Ouest autour des

modes de construction. Dans les campagnes et même dans les villes, le banco (brique locale de terre séchée au soleil) revient. En effet les constructions en ciment et en tôles ne sont absolument pas adaptées au climat et une climatisation électrique est plus que nécessaire pendant 9 mois de l’année. Très rares sont ceux qui ont les moyens (accès à l’électricité et finances pour l’installation et l’entretien). La question de la durée dans le temps est un point important. Les pluies tropicales détériorent chaque année les enduits qui protègent les murs de brique de banco et il est donc nécessaire de les refaire régulièrement (avec de la terre prise sur place). Les monuments traditionnels en terre régulièrement entretenus peuvent tenir des siècles, pour preuve la très grande mosquée de Tombouctou au mali voisin datant du XV° siècle.

Avec les conseils d’un spécialiste burkinabé qui redéveloppe l’habitat traditionnel, l’ADIS a donc finalement choisi la construction traditionnelle en banco et couverture en terre. Cela permettra d’avoir une température tout à fait supportable à l’intérieur.

Après le décès du premier maçon, c’est finalement l’entreprise de maçonnerie générale Zoubga Daniel qui a effectué la construction. Les fondations ont malgré tout été réalisées en béton pour des raisons de solidité. Les briques de banco ont été achetées aux agriculteurs locaux qui les ont fabriquées pour l’occasion. Quelques ouvriers de Poa ont été également embauchés pour la construction. Les boiseries nécessaires à la construction du toit viennent également du Burkina. Plutôt que d’importer ciment et tôles, tout cela contribue bien évidemment au développement économique local

Au départ, il avait été pensé que les différentes parties du bâtiment seraient construites au fur et à mesure des finances. Celles-ci étant arrivées assez rapidement, l’ensemble du bâtiment a été construit en même temps. Ceci présente un avantage en terme de solidité entre chaque partie.

Vue générale du CeDEF en fin de construction

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Le bâtiment principal a une longueur de 15 mètres sur 10 mètres de large. Il est divisé en quatre salles dont deux plus grandes (2 x 40 m2), l’une étant le magasin principal et l’autre le local à céréales. Deux autres plus petites (2 x 30 m2) sont destinées à l’atelier karité et l’autre au pressage. Deux annexes sont adossées, ce sont des hangars qui permettent de travailler en plein air (séchage de maïs, de savon, conditionnement…). Toutes les pièces ont été équipées d’un réseau électrique. Un générateur puissant, dont les gaz d’échappement sont évacués à l’extérieur, a été installé dans la salle la moins utilisée pour le travail. Il alimente tous les moteurs et l’éclairage de l’ensemble du bâtiment.

Le fonctionnement de la plateforme multi fonctionnelle

C’est la partie la plus attendue par les femmes du secteur. En effet c’est là qu’elles peuvent venir décortiquer et écraser le mil, le maïs ou le riz.

Après une période d’une semaine d’essai et de réglage des machines, la fréquentation a commencé à prendre un rythme important (plus de 200 femmes/semaine au bout de trois semaines) avec en moyenne une quarantaine de femmes par jour pour utiliser le moulin à mil (50% des utilisations), la décortiqueuse du mil ou du maïs (33%) ou la décortiqueuse à riz (20%). C’est dans cette partie du bâtiment également qu’elles peuvent recharger les batteries des téléphones portables. Une vingtaine de personnes viennent chaque jour recharger leur portable pour un prix modique de 50 CFA (soit 0,08 €)

L’ensemble des machines formant le cœur de la plateforme : générateur, moteur électrique, décortiqueuse, moulin à céréales

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L’ADIS est l’une des cinq structures agrées par le PNUD dans le cadre du développement des plateformes multifonctionnelles. A ce titre elle a en son sein des mécaniciens expérimentés qui assurent le suivi technique et organisationnel des plateformes du « Programme Plate forme Multi fonctionnelle / Lutte contre la pauvreté ».

Depuis le démarrage, 2 mécaniciens viennent une fois par semaine former le jeune meunier recruté par le Comité Féminin de Gestion de l’unité, ajuster les réglages des machines, effectuer les entretiens nécessaires et réparer les petites pannes.

Parallèlement ils forment un mécanicien qui sera basé à Poa bourg qui prendra le relais. Après la mise en marche de toutes les installations, ce sera au tour du « petit mécanicien de zone » basé à Poa d’intervenir. En cas de pannes trop sérieuses, il pourra recourir aux mécaniciens plus expérimentés de Koudougou puisque le Programme PTF a accepté d’intégrer le CDEF dans le circuit de suivi.

La presse Un très gros investissement a été réalisé pour acheter une presse performante qui a des

rendements de 80% au lieu des 30% avec les presses manuelles traditionnelles. Cette presse devait fonctionner pendant une grande partie de l’année avec un atelier pressage quasiment permanent qui donne de l’emploi à plusieurs femmes. Même si les essais ont été effectués, pour l’instant cet atelier ne fonctionne pas encore à son plein régime. En effet, il devait produire soit des huiles combustibles à partir de graines oléogineuses produites sur place (voir paragraphe suivant sur la culture du jatropha) ou achetées dans les régions voisines (graine de coton), soit presser les noix de karité broyées qui devaient ensuite alimenter l’atelier de beurre de karité (beurre de karité bio pour commerce équitable).

La production de noix de karité dans la région de Poa a été très faible en 2012 en raison des pluies qui se sont arrêtées trop tôt sur le département, elle suffira à peine aux besoins familiaux. Par contre l’ADIS envisage dans les mois à venir un achat important de noix de karité dans les régions voisines où la pluie a été plus favorable pour commencer cette production qui devrait proposer de nouveaux emplois aux femmes de Godin.

Mécanicien et meunier du CeDEF

Moulin à karité

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Pour ensuite prolonger l’activité de l’atelier de pressage, l’ADIS négocie en ce moment l’achat de graines aux producteurs de coton dans les régions du sud du pays. L’huile de coton la plus pure est à usage alimentaire. Mais elle est peut également être utilisée comme carburant vert, combustible pour les moteurs thermiques : générateur mais également pour certains véhicules. Jusqu’ici la plus grande partie des graines de coton servait de complément alimentaire pour les animaux. Le tourteau, résidu de pressage, peut également servir pour les animaux ou comme engrais pour les sols.

La culture du jatropha Dans le projet initial, a été envisagée une production locale de jatropha, arbuste qui

s’adapte bien au climat qui produit des graines oléagineuses. Des semis ont été réalisés, des arbustes ont été plantés le long des routes et des pistes (pour ne pas empiéter sur les terres agricoles). Malheureusement la très grande sécheresse de 2011 a empêché toute croissance des arbustes. Et il s’avère que, en dehors d’année très pluvieuse ou d’une exploitation dans des zones humides (très rares au Burkina et réservées aux productions maraîchères), le jatropha se développe peu. Malgré les études prometteuses faites par les techniciens allemands, le jatropha, sauf à remplacer les cultures vivrières ce dont personne ne veut au Burkina, ne sera pas le pétrole vert de l’Afrique de l’ouest.

L’atelier savon Le savon d’origine artisanal est très prisé dans les campagnes. Composé en grande partie

de produits naturels, il est très peu polluant ce qui est important puisqu’il n’y a aucun système de traitement des eaux dans les campagnes.

Deux femmes de Godin ont suivi une formation pour fabriquer dans de bonnes conditions (bon dosage de la soude) des savons « purs et durs », efficaces qui ne dissolvent pas trop rapidement. L’investissement dans une tamponneuse semi- industrielle permet une meilleure qualité et une esthétique plus originale que les boules traditionnelles. Ces deux femmes sont les responsables de fabrication de cet atelier où travaillent cinq autres femmes. Le travail se fait à l’intérieur pour la préparation de la pâte et dans les annexes extérieurs pour la coupe et le tamponnage.

Lors du premier mois, cet atelier a produit 4000 savons (tout a déjà été vendu au magasin ou dans les villages environnants).

Les bénéfices seront réinvestis rapidement dans l’achat d’un stock plus important de matières premières.

Atelier savon ◄ découpe Tamponneuse ►

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Suivi du projet Pendant toutes ces périodes de manière plus ou moins régulière Tik-To et l’ADIS sont restés en relation pour le suivi du projet. Chaque année, des membres ou des amis de Tik-To se sont rendus à Poa pour mesurer sur place l’avancée des travaux et les difficultés rencontrées. Lorsqu’il était sur Ouagadougou, Pascal Zoubga, le responsable de l’ADIS envoyait par mail des nouvelles de l’évolution du projet. De plus, hormis les périodes très troubles, les responsables de l’ADIS et de Tik-To ont eu une à deux fois par mois des entretiens téléphoniques (pas toujours faciles vu la qualité des communications avec les portables dans les campagnes). Ce lien permanent a été très important à la fois pour avoir les informations nécessaires à la compréhension des difficultés d’avancement du projet et également comme soutien moral par rapport à tous ces événements. L’argent de Tik-To a été transmis à l’ADIS soit de main à la main lorsque des membres sont allés sur place soit par transfert de banque à banque avec quelques frais financiers supportés par Tik-To.

Financement du projet Dépenses

Globalement le coût du CeDEF correspond au budget prévisionnel. Pour ce qui concerne la construction des bâtiments, l’entrepreneur s’en est tenu au devis au centime près. De même l’ADIS qui avait en charge la maîtrise d’œuvre et le suivi du chantier et de l’aménagement, malgré toutes les difficultés rencontrées, a facturé sur la base du budget prévisionnel. Pour ce qui concerne les équipements, il y a eu quelques variations par rapport aux prévisions. L’ensemble des machines de la plateforme multifonctionnelle de base (générateur, moteurs électriques, poulies, courroies, moulins, décortiqueuse, broyeur, chargeur…) a pu être négocié chez des fournisseurs pour un coût inférieur aux devis de départ. Par contre le prix de la presse est plus important que prévu car le choix a été fait de privilégier un matériel plus performant. Nous avons inclus au projet le coût de la formation des femmes pour l’atelier savon. Recettes Du côté des collectivités locales, c’est le Conseil Régional des Pays de Loire qui, dans le cadre du FRASICOD, a apporté le soutien le plus important. Le Conseil Général de Vendée n’a pas soutenu le projet et seules deux communes Breuil-Barret et Menomblet ont accordé une petite subvention. Parmi les autres partenaires, les « grandes » fondations sollicitées (La Guilde européenne du raid et Powéo) n’ont pas répondu favorablement à nos demandes. Un partenariat avait été établi avec les jeunes du FJT les 3 portes de Fontenay le Comte: des rencontres d’information et de sensibilisation, une action spécifique pour le projet. Un séjour de jeunes était même envisagé au Burkina Faso. Mais l’animateur du FJT investi sur l’action, après un long arrêt, a démissionné du FJT et le projet n’a pas été repris. Heureusement, Tik-To a pu compenser ces défaillances. Des dons importants, des manifestations (bol de riz, théâtre) et surtout de très bonnes années de jus de pommes ont permis de trouver les fonds nécessaires. En effet chaque année, de 2009 à 20111, Tik-To a fabriqué et vendu de 1500 à 3000 litres de jus de pommes.

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Prévisions 2013 Deux activités sont donc d’ores et déjà bien engagées :

- la plateforme multifonctionnelle dont la fréquentation augmente de semaine en semaine. Son fonctionnement va pouvoir se pérenniser grâce au meunier, au mécanicien en formation et au suivi des techniciens spécialisés de l’ADIS et nous attendons très rapidement une affluence encore plus importante des femmes des alentours. - l’atelier de savon qui est maintenant bien parti avec un encadrement formé et une équipe d’ouvrières qui acquièrent des savoir-faire de plus en plus professionnels. Et vu l’accueil des premières productions, l’activité va pouvoir se pérenniser très rapidement. Dès que les fonds le permettront, progressivement des sacs de maïs seront achetés pour faire de la farine. Dans un premier temps, le maïs sera mis à sécher sous un voile de protection pour éviter les poussières sous les hangars annexes, puis moulus et enfin conditionnés en sachets d’un kilo pour la vente au magasin et dans les dépôts environnants. Rapidement l’atelier karité va pouvoir commencer son activité. L’ADIS, avec le soutien de Tik-to, a constitué un fond financier pour démarrer l’activité. Une livraison de sacs venant du sud du Burkina est attendue. Deux femmes sont en stage de formation pour conduire l’atelier. Ensuite elles dirigeront une petite équipe qui pourra fonctionner par périodes de production. Le beurre de karité produit sera vendu pour une société de commerce équitable qui distribue ce produit au Canada. Ensuite dès que seront réunis les fonds nécessaires, ceux-ci serviront pour l’achat d’un stock de graines de coton et une nouvelle équipe de femmes sera constituée pour cette activité. L’huile produite de qualité supérieure sera vendue comme huile alimentaire. Celle de moindre qualité sera utilisée comme carburant pour le générateur (prévu pour ce type de carburant) mais aussi pour d’autres groupes électrogènes ou en mélange avec des produits pétroliers. Pour Tik-To, l’objectif le plus urgent est la constitution d’un fond financier pour l’achat du stock de départ. Très rapidement donc c’est une trentaine de personnes (essentiellement des femmes) qui en alternance travailleront au CedEF. Nous espérons à terme une soixantaine de personnes qui auront une activité plus ou moins saisonnière en fonction des produits. Financièrement, une fois les fonds de roulement constitué, chaque atelier aura son autonomie financière. Et l’ADIS assurera avec les responsables de chaque activité la gestion globale du CeDEF. Les responsables ADIS, élus et chefs de villages souhaitent que progressivement le CeDEF produise plus d’électricité pour électrifier la salle d’alphabétisation, le Poste de Santé Primaire, les logements d’instituteur et les boutiques villageoises de Godin. Tout cela est en effet très regroupé au cœur du hameau. Cela nécessitera une durée de fonctionnement du générateur beaucoup plus importante ainsi qu’une organisation pour une prise en charge des frais par les consommateurs. Un des effets également attendu est une fréquentation plus importante pour les femmes de tous ces services et spécialement les services de santé et d’alphabétisation et également une fréquentation plus importante de l’école par leurs enfants.

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SOUTIEN AUX PROJETS DU GROUPEMENT DES FEMMES

de Poa au Burkina Faso

BILAN FINANCIER

DEPENSES

PRODUITS

Francs CFA Euros Euros Construction des bâtiments

Facture Zoubga L Daniel

4 590 000

6 997,41

Conseil Régional des Pays de la Loire : FRASICOD

13 000,00

Acquisition de matériel

Facture Tamalgo Facture AGRC n°4701 Facture AGRC n° 5844 Facture C.T.G.R.B.

2 596 000 7 300 000 1 350 000

280 000

3957,58 11 128,78

2058,06 426,86

Communes Breuil-Barret Menomblet

250,00

Formation

Facture Minougou Miraille

420 000

640,29

FJT Les 3 Portes Action de jeunes résidants

740,00

Maîtrise d’œuvre

Facture ADIS Plateforme Facture ADIS Atelier pressage Facture ADIS Local de stockage Facture ADIS Magasin Facture ADIS Annexes

369 740 495 950 74 550

161 700 40 600

563,66 756,07 113,65 246,51 61,89

Tik-To Jus de pommes Bols de riz, Soirée théâtre Dons

12 960, 76

TOTAL

17 678 540

26 950,76

TOTAL PRODUITS

26 950,76

Pour rappel, le budget prévisionnel était de 26 624,52 €

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