ce supplément ne peut être vendu séparément mercredi 27...

18
*** Le Temps P Date N C M J 5 e 01 27.04 Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 avril 2005 © FRÉDÉRIC LUCA LANDI du golf

Upload: buidieu

Post on 19-Jun-2019

217 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

***

Le Temps P Date N CMJ 5e01 27.04

Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 avril 2005

© F

RÉD

ÉRIC

LU

CA

LA

ND

I

du golf

Page 2: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

I l ne la portait pas au poignet àAugusta, mais Tiger Woods a

inspiré une montre: la Professio-nal Golf Watch de TAG Heuer.Présentée à la Foire de Bâle enavril dernier, elle sera lancée offi-ciellement lors du NeuchâtelOpen qui se tiendra du 29 juin au6 juillet. Cette montre, dotée d’unmouvement à quartz, porte le logodu joueur sur le cadran et sa signa-ture sur le fond.

On ne pouvait rêver meilleur ti-ming puisque Tiger Woods, am-bassadeur de la marque depuis2003, vient de reprendre la tête dugolf mondial. Une bonne nouvellen’arrivant jamais seule, le groupeLVMH, à qui la marque appar-tient, vient de publier ses résultatsdu premier trimestre: le secteurhorloger est en hausse de 8,9% etTAG Heuer (comme Zénith) af-fiche une croissance à deuxchiffres. De quoi ravir le CEO dela marque, Jean-Christophe Ba-bin. Entretien.

Le Temps: Vous avez eu le nezfin en choisissant comme am-bassadeur Tiger Woods…Jean-Christophe Babin: Lorsque

nous avons commencé à travailleravec lui, il était encore numéro unmondial. Puis il y a eu cette phasedescendante… On sait qu’il existedes cycles chez les golfeurs de hautniveau. La probabilité qu’il re-

vienne au premierplan était très éle-

vée: ce n’étaitdonc pas unpari fou.Nous avonssurtout eu lachance quele lancementcoïncide avec

sa victoire!

– Quelle fut l’apport de TigerWoods dans la conception de laGolf Watch?– Tous les ambassadeurs de lamarque – que ce soit Tiger Woods,Brad Pitt, Maria Sharapova – accep-tent contractuellement de participerau développement d’un produit.C’est en cela que nos contrats diffè-rent sans doute de ceux des autresmarques. Il existait déjà de nom-breuses montres gadgets destinéesaux golfeurs, celles par exemple quigardent en mémoire les scores, alorsque si il y a quelque chose qu’unjoueur mémorise, c’est bien son sco-re! En revanche, Tiger Woods,comme d’autres golfeurs d’ailleurs,a exprimé le besoin de pouvoir lirel’heure sur le terrain: c’est importantcar cela donne le tempo. Or lesmontres normales sont trop lourdes,inconfortables, le cuir fait transpirer,la couronne, normalement position-née à 3h, gêne le golfeur lorsqu’il pliele poignet. Il y a aussi un problème

de résistance. Le choc que subitune montre lors de l’impact varapidement abîmer le mouve-ment…

– Pourtant ce choc n’est passupérieur à celui que subitune montre lorsque l’on ap-

plaudit très fort!

Le Temps P Date N CMJ 5e02 27.04

***

Le Temps, quotidien suisse édité à Genève, fondé en mars 1998.

Editeur: Le Temps SA. Président du conseil d’administration: Stéphane Garelli. Directeur – Rédacteur en chef: Jean-Jacques Roth, Directrice adjointe: Valérie Boagno

Direction, rédaction: Place Cornavin 3, 1201 Genève. Courrier: case postale 2570, 1211 Genève 2. Tél. +41-22-799 58 58. Fax +41-22-799 58 59.

Rédactrice responsable du supplément Golf: Isabelle Cerboneschi.

Photographies: Frédéric Luca Landi, Fred Merz/Rezo, Urs Bretscher.Réalisation, graphisme: Françoise Comba Abboub. Photolitho: Patrick Thoos. Correction: Christophe Payot (resp.). Responsable production: Pierre Weber.

Courrier: case postale 2570, 1211 Genève 2. Tél. +41-22-799 58 58. Fax +41-22-799 58 59. Internet: www.letemps.ch. Direction commerciale: Valérie Boagno.

Publicité: Espace Pub Publicitas, case postale 2564. 1211 Genève 2. Tél. +41-22-799 59 00.Fax +41-22-799 59 01. Direction: Henri Robyr. Direction des ventes: Marianna di Rocco.

Impression: Centre d’Impression Edipresse Genève SA. Imprimeur responsable: Michel Berney.

La rédaction décline toute responsabilité envers les manuscrits et les photos non commandés ou non solli-cités. Tous les droits sont réservés. Toute réimpression, toute copie de texte ou d’annonce ainsi que touteutilisation sur des supports optiques ou électroniques est soumise à l’approbation préalable de la rédaction.L’exploitation intégrale ou partielle des annonces par des tiers non autorisés, notamment sur des servicesen ligne, est expressément interdite.

Numéro 12 • LE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005Le chant du bois

«Je hais le golf, c’est un sportde snob et de «richetos».

D’ailleurs, j’entraîne mon chien à voler leurs balles», m’a lancé uncollègue dans une algarade assezinattendue. Cela m’a fait sourire.C’était à peu près ce que je t’avaisdit à la fin d’un parcours sur le golfd’Aix-les-Bains. J’avais 13 ans

et toi, passé 50. Tu avais coupé tes vieux fers exprès pour moi, afin que je te suive sur les fairways.Une fille marchant dans les pas de son père. Enfin, façonde parler. Mon swing relevait plus du jardinage. Après moi,l’herbe repoussait mal, mais tu t’en moquais, comme tu te moquais de tout ce qui rendait ce sport détestable à mes yeux. Tu jouais tellement bien que personne n’avaitle cœur à te reprocher tes vieux pulls (en cachemire tout de même) troués aux coudes dans lesquels j’ai dormi,plus tard, jusqu’à ce qu’il reste plus de trous que de laine.Ton silence, après ma révolte, fut plus douloureux qu’une gifle. J’aurais préféré une gifle, maintenant que j’y pense. Deux ans plus tard, tu disparaissais.Il y a quelques années, le hasard m’a ramenée sur un terrain de golf. Il a suffi d’une seule fois, d’un driverqui frappe la balle avec ce bruit fort et sourd tellementcaractéristique pour que tout me revienne. Le chant du boisavait réveillé ma mémoire. Me sont revenues ces longuespromenades à te suivre sur le parcours où tu t’arrêtaisparfois pour me donner le nom de tel ruisselet, de tel arbre.A vrai dire, le seul qui m’intéressait, c’était ce pommier sur lequel nous allions cueillir des pommes sures, acides à s’en faire retrousser les gencives.Je me suis remise au golf. Mon swing relève toujours du jardinage. Il n’y a pas de pomme près du practice du Signal de Bougy. Mais il y a plein de gosses en trainingqui essayent de jouer comme Tiger Woods. Le golf a bienchangé. Ça te ferait sourire… ■

É D I T O

par Isabelle

Cerboneschi

2 et 3 Tiger Woods, comment il a réappris à gagnerpar David Haeberli et Isabelle Cerboneschi

18 et 4 L’Evian Masters. L’alliance du golf et des femmespar Jacques Houriet

6 à 9 Evasion. A la découverte de golfs de rêve par Beatriz de Candolle et Jacques Houriet

18 et 10 Swinging London. Leçon particulière en pleincœur de Londres, à la Knightsbridge Golf Schoolpar Heidi Kingstone, traduction Pilar Salgado

11 à 13 Golf-trotters.photos: Frédéric Luca Landi

18 et 14 Griffes sur le green.par Isabelle Cerboneschi

18 et 15 Stoke Park, où James Bond affronta Goldfingerpar Heidi Kingstone, traduction Pilar Salgado

18 et 16 Golf attitude, comment la mode vient au golfpar David Haeberli

18 et 17 Tous sur le green. Quand le golf se popularisepar Jacques Houriet

18 et 19 Swing en Chine. Le nouvel empire du golftexte et photos par Frédéric Koller

18 et 20 Club des dames.Portraits de capitaines romandes par Beatriz de Candolle, photos Fred Merz/Rezo

18 et 21 Objets du désir. Dix drivers testés pour vouspar Jacques Houriet, photos Urs Bretscher

Sommaire

«J’ai fait quelques beauxcoups et plusieurs

mauvais. Mais lorsque vous êtes surle parcours en train de jouer, il fautavoir confiance en ses propresmoyens.» Elle n’a l’air de rien cettephrase jetée par Tiger Woods enconférence de presse après sa vic-toire aux derniers Masters, au moisd’avril. En vérité, ces mots, il a misplus de deux ans à pouvoir les pro-noncer. Si l’Américain de 29 ans estredevenu numéro un mondial enmars dernier après 26 semainesd’absence au sommet du golf inter-national, si sa victoire à Augusta lerelance dans sa course à la chasse durecord de Jack Nicklaus (remporterdix-huit Majeurs; il en a gagné lamoitié), cette renaissance est la find’une période pendant laquelle leprodige du golf n’avait plusconfiance en ses moyens.

A la fin de l’année 2002 et alorsque sa domination sur le golf mon-dial était incontestée, il se lançaitdans un profond remaniement deson jeu, le deuxième de sa jeune car-rière. Butch Harmon, le coach ex-

travagant qui avait façonné soncorps de post-adolescent pour enfaire celui d’un sportif de haut ni-veau, était remercié. Hank Haney,un Texan taiseux, le remplaçait.Depuis, le golfeur métisse a traverséune période pendant laquelle il ra-tait avec persistance tous les rendez-vous avec la victoire. Cette habitudeaurait été tout au plus décevantepour n’importe quel autre golfeurque lui car ses résultats n’étaient parailleurs pas déshonorants. Mais Ti-ger Woods s’est donné une mission:

devenir le meilleur joueur de tous lestemps. Avec un but aussi élevé, larépétition de l’échec n’est pas uneoption.

Tiger Woods a-t-il douté de lui-même? Les magazines spécialisés sesont tous posé la question durantl’hiver. Pas un qui n’ait eu son en-quête «Dans la tête de TigerWoods». Ces pages écrites depuis lecerveau du monstre avaient unpoint commun: toutes étaient égale-ment décevantes. On n’entre pasainsi dans l’intimité d’un garçon

Pendant deux ans,Tiger Woods s’est battuavec un swing qu’il avait décidé de transformer. Les victoires l’ont fuiavec une régularité qui a inquiété les observateurs. Sa première place aux derniers Mastersd’Augusta a fait taireles critiques. TigerWoods parle de la difficulté de revenirau meilleur niveau et de sa volonté intactede marquer l’histoirede son sport. Interview exclusive.

Par David Haeberli

Ambassadeur de la marque horlogèreTAG Heuer, TigerWoods a participé à la création d’une montreconçue pourles golfeurs.Jean-ChristopheBabin, CEO,raconte l’aventure

Comment il a réappris à

Le temps d’un champion Par Isabelle Cerboneschi

DR

Tiger WoodsTiger Woods

CH

RIS

O’M

EAR

A/A

P

Page 3: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

Tiger Woodslors de la victoire

du Masters 2005, le 10avril dernier à Augusta.

***

Le Temps P Date N CMJ 5e03 27.04

Numéro 1

Le Temps: Vous avez regagné votre place denuméro un mondial en ce début de saison.Etait-ce une étape importante pour vous?Tiger Woods: Gagner est important pour moi. Sije continue à le faire, le classement suivra de lui-même.

– La compétition pour cette première placemondiale semble plus difficile aujourd’hui qu’ily a cinq ans, à l’époque où vous dominiez votresport. Est-ce également votre avis?– Je dirais qu’il y a effectivement un plus grandnombre de golfeurs qui jouent à un très haut ni-veau aujourd’hui.

– Pourriez-vous vivre en tant que numéro deuxou trois mondial?– Je ne l’espère vraiment pas.

– Lorsque vous êtes redevenu numéro un, unesorte de soulagement a traversé le monde du

golf. Le New York Times a même écrit que«tout est rentré dans l’ordre». Comment

l’expliquez-vous?– Ah les médias! Honnêtement, ces

réactions m’ont l’air un peu dis-proportionnées.

– Pour les médias,vous êtes plus qu’unsportif. Votre visage enune d’un magazine suffit àle faire vendre bien plus qu’à l’habitude. Com-ment gérez-vous ce phénomène?– Au cours des ans, j’ai appris à vivre avec ce manque d’anonymat. Je suis allé chercherdes conseils chez ceux qui ont connu le mêmegenre de situations et leur aide m’a beaucoupapporté.

– Quelle différence y a-t-il entre le Tiger Woodsde 2004 et celui de 2005?– Comme je l’ai souvent répété, j’ai fait de groschangements sur mon mouvement de swing.

Cela a simplement pris plus de temps que prévupour que je trouve une manière de le répétersans faille.

– Considérez-vous que cette phase de modifica-tion est désormais close?– Elle ne pourra jamais l’être. Je me bats en perma-nence pour m’améliorer.

– Avez-vous modifié votre préparation hiver-nale?– Non, j’ai gardé la même routine.

– Le public européen a rarement l’occasion devous voir. Cela peut-il changer?– J’aime jouer en Europe. J’ai participé deux fois àl’American Express Championship en Irlande etplusieurs fois au Deutsche Bank/SAP Open en Al-lemagne. J’espère venir plus souvent sur votrecontinent.

– Vous avez sympathisé avec Annika Sorens-tam, la meilleure golfeuse du monde. Pensez-vous qu’elle et d’autres joueuses devraient êtreautorisées à participer à des compétitions mas-culines comme cela a été le cas en quelquesrares occasions?– Elle est devenue une amie, c’est vrai. Je la res-pecte comme personne et comme sportive, pource qu’elle accomplit sur les parcours de golf. Parti-ciper au circuit masculin est un choix individuelqui concerne chaque golfeuse.

– Vous avez créé une montre avec TAG Heuer.Vos autres sponsors disent que vous prenez voscontrats avec eux très au sérieux. Une fois votrecarrière sportive terminée, pourriez-vous vousconsacrer totalement aux affaires?– J’espère bien qu’on me considère commesérieux dans mes engagements. Travailler avecTAG Heuer sur cette montre destinée au golf aété une entreprise excitante. J’ai été flatté queTAG Heuer me demande de collaborer à un tel projet. J’ai beaucoup appris à travers cetteexpérience. ■

qui, depuis une décennie, a appris àse barricader. Les spécialistes enétaient réduits aux explicationstechniques du surprenant chantierdans lequel Tiger Woods et HankHaney s’étaient lancés.

Pour faire simple: la force de sonswing, soit le mouvement essentieldu golf qui voit le joueur décrire uncercle avec le club pour aller taper laballe, résidait dans une grande «ex-plosivité» au moment où son clubdescendait à la verticale et s’alignaitpour venir frapper la balle. Dansson livre publié en 2001 (Comment jejoue au golf), il révélait même un petitsecret. Lorsqu’il avait besoin d’at-teindre une cible plus lointaine qu’àl’habitude, il se servait de sa jambegauche comme propulseur en latendant au maximum au momentde l’impact. Ce mouvement, l’Amé-ricain l’a mis au point entre 1997et 1998 avec Butch Harmon. Leurcollaboration avait commencé en1993 et c’était là le premier grandchangement dans le geste de TigerWoods.

Les années qui suivirent furentcelles qui lui valurent gloire sportiveet renommée mondiale. Fin 2002,et la date correspond avec une opé-

ration du genou gauchequi l’a contraint à renon-cer à l’effet ressort de cettejambe, le joueur a mis fin à cechapitre-là de sa carrière. Letravail avec Hank Haney com-mençait peu après dans le plusgrand secret. Les leçons du Texans’inspirent des Cinq leçons de golf deBen Hogan, bible parue dans lesannées 30. Chez lui, le swing estfondé sur la théorie des plans de jeu.Plus arrondi, le mouvement estégalement plus contraignant maispermet d’atteindre une plus grandefiabilité. «Ce que je travaille estbeaucoup plus détaillé qu’autrefois,dit-il. Désormais, mon but est degarder mon swing dans le mêmeplan du début à la fin du geste.»

Pendant deux saisons, ces ajuste-ments et les déraillages qu’ils impo-saient à son jeu firent de TigerWoods un golfeur presque com-mun. Comme si Michel-Ange avaitdécidé de redonner un coup de bu-rin sur son David, les critiques pleur-nichaient sur les dégâts engendréspar le ravalement de swing, chaquesemaine plus apparents en tournoi.

Ses résultats actuels donnent rai-son à celui qui a empoigné son pre-

mier club à 2 ans. Ils ne l’ont pasencore installé dans la dominationtotale qui était la sienne il y a 5 ans.C’est heureux. La concurrence, ra-gaillardie de voir le génie tousser,est mieux armée qu’à cette époque.Mais les mois de doute sont bienterminés pour l’Américain. Letemps de la confiance est revenu. Eten golf, la confiance est à l’esprit ceque la précision est à un geste.Indispensable. ■

gagner

Phil Mickelson(vainqueur en 2004) aideTiger Woods à enfiler la veste verte que seuls les vainqueurs des Masters ont le droit de revêtir.

– C’est vrai, mais le nombre de foisoù vous applaudissez très fort estnettement inférieur au nombre deswings répétés qu’un joueur pro-fessionnel accomplit (rires). Trèsvite, on dérègle la raquetterie…Nous avons ainsi développé unsystème qui absorbe les chocs.Mais le premier problème à ré-soudre était celui du poids. SelonTiger Woods, le poids idéal, c’estcelui qu’on ne sent pas. Sinon, çadéconcentre. Nous devions doncconcevoir une montre ultra-légère,avec un bracelet qui se fasse ou-blier. Nous avons envoyé à Tigerdes bracelets en caoutchouc avecdes masselottes de 30, 40, 50, 60 gà tester. Nous sommes parvenus àun poids correct de 55 g. Le titanes’est imposé. Pour résoudre lescontraintes anatomiques, nousavons créé une boucle déployantequi est aussi la tête de la montre.Nous avons déplacé la couronne à9h, comme cela avait déjà été faitpour le calibre développé avec lepilote suisse Jo Siffert. D’ailleurs, sivous trouvez des Monaco des an-nées 70, elles ont la couronne à 9h.Enfin, dernier challenge: le brace-let. Il devait être suffisamment ser-ré pour que la montre tienne, touten accompagnant les muscles. Ils’agit d’un mélange de caout-

chouc, de silicone et d’un troisièmepolymère. Le bracelet adhère sansserrer et suit l’expansion desmuscles. On peut d’ailleurs trèsbien imaginer une déclinaisonpour les joueurs et joueuses de ten-nis: pour tous les sports «de poi-gnet» le problème est le même.

– Ça a l’air facile, présentécomme cela…

– Oui, sur le papier, c’est simple.En réalité, il y a eu de nombreuxéchanges entre nos horlogers etTiger Woods, et nombre d’allerset retours de prototypes entreNeuchâtel et Orlando. Nousavons mis presque deux ans pourdévelopper ce modèle. D’autresgolfeurs l’ont également testé pen-dant la phase de développement,Ian Poulter notamment, ainsi quedes joueurs du golf de Neuchâtel.

– Dans la presse dominicale,vous avez confié que le contratsigné avec Tiger Woods portaitsur plusieurs millions de dollars.On peut imaginer une fourchet-te de 1 à 5 millions. Pourriez-vous être plus précis?– Il s’agit d’une somme fixe, avecdes primes de résultat. Votre four-chette est assez juste. Disons ques’il gagne tous les tournois, il serapprochera des 5 millions.

– Jouez-vous au golf?– Très mal. J’ai commencé il y atrois ans, mais je ne m’entraîne pasassez. Je joue parfois à Neuchâtel ouau Signal de Bougy. J’ai cinq en-fants, aussi je ne peux pas laissertout le monde en plan le week-endpour aller jouer. Mais je ne désespè-re pas de m’améliorer un jour… ■

Jean-Christophe Babin, CEO de TAG Heuer.

DR

AMY SANCETTA/APA

MY

SA

NC

ETTA

/AP

PUBLICITÉ

Réveil GMTDate, réserve de marche du réveil,

double fuseau horaire, automatique.

Blancpain – 1094 Paudex – Suisseww

w.b

lanc

pain

.com

Philippe Rochat. Cuisinier. Crissier.

«Je me bats en permanence»

LE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005 • 3

Page 4: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

Le Temps P Date N CMJ 5e04 27.04

***

PUBLICITÉ

Tout ce qu’un golfeur pourrait désirersur une seule vaste surface!

Profitez des nouveaux rabais dus aux taux de change!

Vous bénéficiez de 20% sur tous les bois & fers dans toutes les succursales de Golfers Paradise

Cette action n’est pas cumulable avec d’autres actions et ne compte pas pour la carte de fidélité.

GenèveChemin Riantbosson 11

1217 MeyrinT 022 777 72 92, F 022 777 72 93

LausanneRue de Morges 24

1023 CrissierT 021 701 94 01, F 021 701 94 02

Commandez notre nouveau catalogue

au T 041 799 71 71F 041 790 06 72

ou www.golfersparadise.ch

Participez à nos journées de démonstrations!

Renseignements: www.golfersparadise.ch

Tournoi4 • LE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005

E vian a imposé son nomdepuis des générations,

au rythme glougloutant de l’eauque l’on verse dans les verres detous les bars du monde. C’est ceque l’on appelle une notoriété. Leprestige est venu plus tard. Avecnotamment le Royal, l’hôtelsplendide dans lequel on peutprofiter des soins thermaux dansun luxe raffiné. Mais égalementavec le golf.

Le parcours d’Evian, qui de-puis peu a pris le nom d’EvianMasters Golf Club, date de1904. Il a toujours participé àl’image de marque de la stationde Haute-Savoie, mais il est véri-tablement devenu un must de-puis que Franck Riboud, patrondu groupe Danone et proprié-taire du Royal Parc Evian, a lan-cé l’Evian Masters en 1994.Amoureux du golf en général etdu golf féminin en particulier,Franck Riboud s’est lancé danscette aventure avec passion, maisaussi avec la farouche détermi-nation de l’excellent businessmanqu’il est devenu. Une dualité peufréquente, qui a fait de l’EvianMasters la deuxième plus grossecompétition du calendrier fémi-nin mondial, juste derrière l’USOpen. Et la première dans lecœur des joueuses, qui sontconsidérées à Evian comme desambassadrices, des hôtes deprestige, des invitées de marque.

Une épreuve sur invitation

L’Evian Masters a la particula-rité d’appartenir aux deux plusgros circuits professionnels fémi-nins: le Ladies European Tour(LET) et le Ladies Tour de laLadies Professionnal Golf Asso-ciation (LPGA). Si la LPGA aaccepté d’intégrer l’Evian Mas-ters dans son programme, cela si-gnifie bien que la manifestationest très respectée outre-Atlan-tique. Autre particularité dutournoi: le fait d’être une épreuvesur invitation, aux critères extrê-mement stricts. On joue à Evianlorsque l’on appartient au gratin,lorsque l’on gagne en Europe ouen Amérique ou lorsque l’on estune star en devenir! Michelle

Wie venait d’être révélée au pu-blic lorsqu’elle a disputé l’épreu-ve en 2004. Le prodige de Ha-waï, qui vient d’avoir 15 ans, seraà nouveau présent du 20 au23 juillet prochain sur les fair-ways français. Michelle Wie seradu reste à la tête d’un «sectionteenagers», puisque les organisa-teurs ont également invité la Ja-ponaise Ai Miyazato (19 ans),l’Américaine Paula Creamer (18ans) et les jumelles coréennesAree et Naree Song (18 ans).Des joueuses de talent dont lesnoms déferleront sur les palma-rès des tournois dans un procheavenir.

Les étoiles des fairways

Vainqueur de l’Evian Mastersen 2000 et 2002, la SuédoiseAnnika Sorenstam fera égale-ment le voyage depuis les Etats-Unis où elle semble très bien di-gérer l’explosion de son couple.Elle vient en effet de remporter lapremière épreuve majeure en2005, le Kraft Nabisco Cham-pionship, avec pas moins de huitcoups d’avance sur la deuxième.Son objectif déclaré de gagner leGrand Chelem – les quatreépreuves majeures – paraît toutsauf irréaliste! Mais à Evian, ellesera confrontée à des proettesmotivées, comme l’AustralienneKarrie Webb, les CoréennesSeRi Pak ou Grace Park, l’An-glaise Laura Davies et toutes les

stars des circuits européen etaméricain.

Pour le public, l’Evian Mastersest un véritable bonheur. Toutesles mesures sont prises pour queles spectateurs puissent appré-cier le jeu dans les meilleuresconditions possibles, avec un ac-cueil et des prestations excep-tionnels. La proximité desjoueuses est réelle et tout à fait in-habituelle dans une compétitionde golf. Au contraire des tournoismasculins où l’on regarde de loin,derrière des rangées compactesde passionnés, l’Evian Masters aune visibilité totale. Avec le jeu deces dames, plus fluide, rythmé etaccessible que celui des hommes,les amateurs sont moins déconte-nancés: ils ont plus de facilité às’identifier au swing féminin.Sans parler des tenues de plus enplus courtes et colorées desjoueuses, qui n’hésitent pas à af-ficher un côté très glamour sur lesgreens.

Symboledu golf moderne

Une option très estivale,lorsque l’on vit dans le canton deVaud, consiste à prendre un ba-teau au départ d’Ouchy ou d’unautre port vaudois et de rejoindreEvian par voie maritime. Des na-vettes attendent les spectateursau port d’Evian pour les trans-porter gratuitement au golf afinde suivre la compétition.

L’Evian Masters est le sym-bole du golf moderne, celui où lafemme tient une place impor-tante. En Suisse par exemple, unnouveau golfeur sur trois est unefemme. Une évolution marquéeet attendue, que toute la planètegolf salue positivement, à l’ex-ception peut-être de certainspays britanniques où les tra-ditions sexistes ont la vie dure.Sur les parcours, les femmessont généralement irrépro-chables dans leur attitude, leurcomportement face à l’ingrati-tude du golf. Elles relativisentleurs échecs avec plus de maîtri-se, ne lancent pas leurs clubs, netrichent pas, ne jurent pas – oudoucement… – bref, au contrai-re de bien des mâles, elles respec-tent les règles et l’étiquette.Celles-là même qui ont été édic-tées par des hommes… ■

L’événement sportif majeur des bords du Léman, alliance parfaite des femmes et du golf,

en est à sa douzième édition. Le public pourraadmirer à loisir le swing de la Suédoise

Annika Sorenstam ou celui de Michelle Wie, prodige de15 ans, du 20 au 23 juillet prochain.

L’Evian Masters,parce qu’elles le valent bien…

La Suédoise Annika Sorenstam fut vainqueur de l’Evian Masters en 2000 et 2002.

Michelle Wie, la joueuse prodige de 15 ans, venait d’être révélée au public lors de l’épreuve 2004.

Par Jacques Houriet

L’Américaine Juli Inkster,vainqueur en 2003.

DD

PI

DD

PID

DPI

Page 5: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

PUBLICITÉ

Pour reprendre les mots de Baudelaire : « Si tu peux rester, reste. Pars s’il le faut. »Rien mieux que le Golf Resort Domaine de Terre Blanche ne saurait traduire cequi ravit le cœur des golfeurs aisés sous le soleil provençal. Entourés de deux par-cours 18 trous de première catégorie et d’un hôtel Four Seasons, les privilégiés y réalisent leurs rêves de golfeurs sur des terrains spacieux : vivre dans de magni-

fiques villas individuelles, nichées dans un complexe parfaitement sécurisé.« Si tu peux rester, reste. » Vous ne voudrez plus partir. Si vous souhaitez de plus amples renseignements, contactez les numéros suivants : tél. +33 (0)4 94 39 98 65fax +33 (0)4 94 39 98 74 ou consultez le site www.terre-blanche.com

Faire partie des élus, un privilège !

Provence. Côte d’Azur. First Class. Doc

umen

t no

n co

ntra

ctue

l

Le Temps P Date N CMJ 5e06 27.04

***

Evasion6 • LE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005

S i la Malaisie évoque desimages de jungle épais-

se, des plantations d’hévéas, sesîles jouent la carte postale para-disiaque. Plages de sable blancfin, cocotiers, végétation luxu-riante et mer turquoise confir-ment le cliché.

Située au nord du détroit deMalacca, protégée par une cou-ronne corallienne, Langkawi re-gorge de grottes creusées par lesvagues de la mer d’Andaman etd’anses subtilement cachées. Saforêt tropicale abrite une fauneet une flore exceptionnelles.

Au nord de l’île se trouve TheGolf Club Datai Bay. Ce su-perbe parcours, dessiné par TedParslow, fait partie du top 10 desgolfs malais. Ouvert en 1992, ce18-trous relativement court de5994 mètres pour un par 72 a suse confondre parfaitement à lanature environnante. Nichédans la réserve de Gunung Mat-chin-chang, il offre une vue scé-nique à chaque trou.

The Golf Club Datai Baypropose une succession de dé-parts surélevés vers des fairwaysentourés par la jungle. Du débutà la fin, le jeu doit intégrer ce pa-ramètre, sinon la balle semble ir-résistiblement attirée par lesarbres tropicaux centenaires etles confins de la forêt. Chaquedépart présente un nouveauchallenge.

D’entrée de jeu, au 1, il fautun bon drive pour survoler le lacplacé juste en face du départ. Le léger dogleg à droite du 2 de-

mande une précision certainepour faire face à l’épaissis-sement de la forêt. Au fond, ondécouvre le majestueux MontMat-chin-chang. Après ces deuxpar 4, le premier par 3 surprendpar sa longueur et son étroitesse.On découvrira au fil du parcours

que tous les greens des par 3sont très bien défendus par deprofonds bunkers.

Au 6, le par 5, relativementcourt (438 m), offre une bonneopportunité pour un birdie voireun eagle. Il ne faut pas se laisserdistraire par la beauté de la natu-re, ainsi que par les bruits des oi-seaux et les cris des autres ani-maux. Il n’est pas rare de jouer àcôté d’un iguane. Inoffensif, ilnous craint plus que le contraire!

Le par 5 du 8, trou le plus dif-ficile (index 1) et le plus long duparcours (509 m), est composéd’un double dogleg traversé àdeux reprises par une rivière.Les longs joueurs doivent mo-dérer leur deuxième coup pouravoir une chance d’atteindre legreen en régulation. Autre diffi-culté, non négligeable: les ma-caques qui ramassent les balles!D’ailleurs, mieux vaut ne pas lesleur réclamer. Très agressifs, ilsdéfient les golfeurs.

Avant de démarrer le retour,un arrêt au restaurant du golf estconseillé, histoire de se rafraîchiret de se sustenter. Cuisine euro-péenne ou malaise, à choix! Lachaleur (entre 25 et 32 °C) etl’humidité ambiante épuisentmême les grands sportifs.

Au 12, deuxième plus longpar 5, il faut s’aligner en direc-tion des palmiers pour avoir unebonne ouverture d’approche surle green.

Le départ du 13 surplombeune magnifique vue de la merd’Andaman.

Le dogleg très prononcé à droite du 16 (par 4) est entrecoupé par une paire debunkers de fairway. Le green,proportionnellement petit, estceinturé par une couronne desable.

Le prix de beauté revient au19, la perle du parcours, à joueren supplément ou à la place du17. Ce trou signature, un par 3de 175 mètres, exige longueur et précision pour survoler lacrique surtout à marée haute.Pour assurer, il faut jouer lefairway à gauche et ensuite pit-cher sur le green. Entouré d’eausur trois côtés, ce green offreune vision unique avec en toilede fond l’île de Ko Terutao. Unmoment à savourer et à se rap-peler!

Le parcours se termine par unpar 5 à la simplicité apparente,mais dont le hors limite qui ourlela gauche du fairway à caused’un élevage de cerfs et le ruis-seau en vue du green peuventdérouter.

De retour au The Datai, troisoptions: plongeon dans la mer,détente à la plage ou au bord de la piscine, un rituel de soin ou un massage à quatre mains au spa. ■

Le parcours du Golf Club Datai Bayde Langkawi, en Malaisie, procureune expérience golfiqueunique. Outre la jungle qui borde les fairways, et des paysages saisissants,on joue au rythme d’une symphonie debruissements tropicaux.En compagnie des iguanes et malgréles macaques, quiramassent les balles.

Texte et photos parBeatriz de Candolle

A Langkawi, une tranche de paradis

L e nord-ouest de l’île est aus-si l’écrin de l’un des «re-sorts» les plus raffinés et se-

crets. Surplombant la baie dunom qu’il porte, The Datai a étéconstruit en bois précieux aucœur d’une forêt vieille de plusde 550 millions d’années. Seschambres et ses villas, décoréesavec un goût exquis, contri-buent au luxe du dépaysement.Chaque déplacement à l’inté-rieur du domaine est source

d’émerveillement. Un guide of-fert par l’hôtel permet de nom-mer tous les habitants de lajungle. Une plage magnifique,deux piscines dont une réservéeaux adultes, un bateau pourcroiser au large, trois restau-rants exceptionnels, le golf àquelques kilomètres et un spadonnent au séjour une dimen-sion voluptueuse. BdC

www.thedatai.com

Un «resort» au cœur de la forêt

The Golf Club Datai Bay, superbe parcours dessiné par Ted Parslow, fait partie du top 10 des golfs malais.

La balle sembleattirée par les arbres tropicauxcentenaires

Le prix de beautérevient au 19,le trou signature

Page 6: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

Le Temps P Date N CMJ 5e08 27.04

***

PUBLICITÉ

La British Business Car est une séductrice au look athlétique. Désormais disponible avec 2.7 V6 Diesel ou puissants moteurs à essence développant entre 240 à 300 ch. Très raffinés,les modèles spéciaux Business proposent les équipements supplémentaires suivants:

• Système de navigation DVD avec grand écran tactile 7˝ très convivial• Système de divertissement avec chargeur 6 CD et écran tactile• Interface Bluetooth® avec dispositif mains libres pour la connexion sans fil

de votre téléphone portable Bluetooth®

• Intérieur grand luxe

Value for Money: Ces superbes équipements d’une valeur pouvant atteindre CHF 10 890.– ne vous coûtent que CHF 5400.–.

Envie de l’essayer? Nous vous attendons déjà.

JAGUAR S-TYPE BUSINESS LIMITED EDITIONAvec Jaguar Advantage Pack: garantie d’usine, service gratuit et European Assistancependant 3 ans, kilométrage illimité.

J O U R N É E P O R T E S O U V E R T E S SAMEDI 30 AVRIL DE 9H À 17H15, rue BoissonnasGENÈVE/ACACIAS

Tél. 022 308 58 00www.autobritt.ch

Il y a eu l’Afrique du Sud, l’Aus-tralie, l’Asie, les Caraïbes ou la

Floride. Mais depuis quelquesannées, c’est l’île Maurice qui a lafaveur des voyageurs haut degamme. Pas étonnant en faitquand on énumère les qualités de«Maurice», comme on appelle ceparadis dans les cocktails mon-dains: deux ou trois heures de dé-calage horaire seulement, climattropical, accueil légendaire, lesautochtones parlent tous le fran-çais, qualité des restaurants,plages magnifiques, mer splendi-de et idéale pour la plongée et lapêche au gros, flore exceptionnel-le. Et la liste devient carrément in-décente lorsque l’on aborde legolf: gratuité des parcours pourles résidents de plusieurs hôtels,qualité du design et de l’entretien,possibilité de jouer avec un cad-dy, fréquentation moyenne, va-riété de l’offre.

Le Ministère du tourisme locala bien compris le potentiel de sonîle et a décidé de jouer la carte del’exclusivité, notamment en in-terdisant les vols charters. Onsent une volonté de maintenir etde développer un tourisme dequalité, non seulement par une«sélection naturelle» de la clientè-le, mais aussi par les investisse-ments réalisés dans les hôtels.Tous les établissements cher-

En quelques années,l’île Maurice est devenue

la destination favoritedes golfeurs privilégiés.

D’octobre à avril, du nord au sud,

cette perle de l’océanindien charme

les joueurs les plus exigeants.

Impressions et souvenirs de vacances

golfiques intenses.

Par Jacques Houriet

Bijoux verts

L’île aux Cerfs. Bernhard Langer, le dernier capitaine de l’équipe européenne de Ryder Cup, a transformé la mangrove en un parcours prestigieux, extrêmement technique.

Accessible uniquement par un bac, le parcours de l’île aux Cerfsest une extravagance.

Evasion8 • LE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005

PHO

TOS:

DR

Page 7: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

***

Le Temps P Date N CMJ 5e09 27.04

PUBLICITÉ

www.kuoni.ch

W

EvasionLE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005 • 9

chent à atteindre un niveau deluxe certain et accumulent lesétoiles. Les rénovations sont sys-tématiques et permettent sou-vent de sauter dans la catégoriesupérieure. Si bien qu’il n’y abientôt plus que des hôtels5étoiles à Maurice…

Cette stratégie n’a pas été sansinfluence sur le développementdu golf dans cette oasis de l’océanIndien. Les parcours se sontmultipliés et ont également pro-gressé en termes d’entretien.L’exemple le plus probant est leresort du Belle Mare Plage, àproximité du village répondantau nom de Poste de Flacq. Situésur la côte est de l’île, l’hôtel a étécomplètement rénové en 2002.Suites et villas constituent l’offreactuelle, symptomatique de lapolitique du groupe Constance.Pour plus de luxe encore, ontrouve à quinze minutes le PrinceMaurice. N’en jetez plus…

L’un des principaux atouts deces deux établissements est legolf. Ou plutôt les golfs, depuisque le parcours du Links a rejointle Legend. Ouvert en 1994d’après un dessin du joueur sud –africain Hugh Baiocchi, le Le-gend (par 72) se trouve exac-tement à 50 mètres de l’hôtel! Etsi c’est quand même trop, unenavette vous évitera de faire lechemin à pied. Ce parcours trèstechnique, situé dans une man-grove on ne peut plus dense, fait

la part belle aux joueurs précis.Pas besoin de frapper loin, maisindispensable de jouer droit. Lavente des balles au pro-shop estflorissante… Ce golf est plat, sejoue rapidement, dispose detrous variés, dont les greens ontété totalement refaits l’an dernier.Il a acquis ses lettres de noblesseavec le Mauritius Open, un tour-noi qui réunit des joueurs du cir-cuit européen pendant la pausehivernale. Le plaisir du golf est enoutre renforcé par la présence decaddies, qui sauront vous aiderdans la stratégie et qui vous per-

mettront de marcher sous le soleilsans autre effort qu’un swing detemps en temps.

Comme la fréquentation sur leLegend devenait importante etqu’une demande existait pourjouer en voiturette, le groupeConstance a simplement cons-truit un second parcours de dix-huit trous: le Links. A cinq mi-nutes de l’hôtel, ce parcours (par72) est très différent de son aîné.Logé sur une colline, il est relati-vement vallonné; les AnglaisRodney Weight et Peter Alliss enont fait un terrain très scénique etspectaculaire, à défaut d’être aus-si exigeant que le Legend.

Ces deux golfs sont totalementgratuits. C’est la particularité duBelle Mare Plage de ne facturerque les caddies ou la voiturette.Un agrément qui permet de nejouer que quelques trous, au soleilcouchant, lorsque les ombress’allongent et confèrent au golfun relief resplendissant.

A cinq minutes de là, le fameuxOne & Only Le Saint Géran ac-cueille quelques stars du show-bu-siness français, mais aussi des gol-feurs, qui disposent des mêmesavantages que les clients du BelleMare Plage. Ils ont en outre la pos-sibilité de jouer sur les neuf trousdessinés au bord de la plage et quiprofitent de l’éclat de l’océan.

Mais la véritable vedette de larégion, c’est le parcours de l’îleaux Cerfs. Il n’y a plus de cerfs

sur l’île éponyme depuis des di-zaines d’années et jusqu’en 2004,cette dernière n’était fréquentéeque par les baigneurs avides detranquillité. Après plusieurs an-nées de négociations – l’île auxCerfs est toujours une plage pu-blique – l’hôtel One & Only LeTouessrok est parvenu à y im-planter un golf. C’est Bernhard

Langer, le dernier capitaine del’équipe européenne de RyderCup, qui a transformé la mangro-ve en un parcours prestigieux.Les dix-huit trous de ce par 72occupent presque toute la surfacedisponible. Extrêmement techni-que, voire même intimidant, leparcours a déjà subi quelquestransformations pour le rendre

plus tolérant. Mais l’affronter res-te un réel plaisir, si l’on oublie sonscore. Accessible uniquementpar un bac mis à disposition parl’hôtel, le parcours de l’île auxCerfs est une extravagance quicorrespond bien au tourismemauricien. En revanche, le tarifest plutôt élevé, avec un greenfeeà 140 euros, voiturette comprise.

Pour ceux qui adorent les cou-cher de soleil sur l’océan, c’estl’autre côte qui les accueillera. Ausud-est de l’île Maurice, au pieddu Morne, les hôtels Paradis et Di-narobin de la chaîne Beachcom-ber offrent tous les avantages dubalnéaire, sans négliger ceux dugolf. La plage est à couper lesouffle, alors que le golf de dix-huit trous (par 72) est charmant.Les premiers trous sont assezfades, mais le spectacle augmentevers la fin, lorsque les fairways lon-gent le bras de mer. Et là égale-ment, le golf est extrêmementavantageux: 15 euros pour les ré-sidents.

La région du sud vient d’inau-gurer un second parcours: leGolf du Château. Conçu par lesSud-Africains Peter Matkovitchet Dale Hayes, ce terrain est en-core jeune et devra mûrir avantde s’exprimer pleinement. Atta-ché aux hôtels Telfair et Heritagedu village de Bel Ombre, ilconstitue un parfait argumentpour justifier de nouvelles vacan-ces à l’île Maurice. ■

dans un écrin bleu

Indispensable de jouer droit sur le Legend (par 72), situé dans une mangrove

PHO

TOS:

DR

Page 8: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

Le Temps P Date N CMJ 5e10 27.04

***

PUBLICITÉ

V8 VANTAGEV8 VANTAGEPower Beauty and Soul

2, rue du grand-Pré • 1202 Genève • CH Tél. 022 919 05 00 • www.garage-keller.ch

Leçon10 • LE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005

L e premier swing rend ac-cro. Vous avez d’abord un

flash, puis un sentiment de béatitu-de. Vous passez ensuite le reste devotre vie à rechercher cette droguequi fait planer, avide d’éprouverencore cette douce expérience quilaisse l’esprit clair. Une fois quevous avez frappé cette balle absur-dement petite, en premier lieu avecla Grosse Bertha – un fer CallawayN° 6 – afin qu’elle s’élève dans lesairs, vous êtes devenu dépendant.Tel peut être le pouvoir du golf.C’est d’ailleurs arrivé à quelques-uns des meilleurs.

La voix de l’acteur Hugh Grantdemandant une leçon de golf –quelque chose comme un rendez-vous vers 17heures – est toujourssur le répondeur automatique del’école Knightsbridge. C’est dansce sous-sol anonyme et miteux,tout près de Harvey Nichols, aucœur de l’un des quartiers résiden-tiels les plus exclusifs de Londres,que son jeu est passé de nul à fabu-leux. Ou, comme il le dit dans lalettre qu’il a adressée à l’école qui l’atransformé, d’«embarrassant à ho-norable».

Le profil des golfeurs a changéen Angleterre comme ailleurs. Cesport n’est plus l’apanage d’une éli-te d’un âge certain: 48% des gol-feurs ont entre 17 et 35 ans. Desrock stars tatouées le pratiquent, deminuscules pop stars aussi, demême que des footballeurs ou desvedettes de cinéma. Et nombred’entre eux ont franchi le seuil decette école en salle depuis qu’elle aouvert ses portes en 1954.

C’était à l’époque où LeslieKing, sorte de parrain du golf, acommencé à entraîner des dizai-nes de milliers de golfeurs. Gary

Player, qui gagna le British Openen 1974, le salua comme l’un desmeilleurs connaisseurs de ce jeu. Etc’est King encore qui donna des le-çons particulières à Sean Connerypour la fameuse partie que l’on voitdans le film Goldfinger, un des mo-ments emblématiques du golf.

Selon The Swing Factory, la bibledu golf coécrite par Steve Gould et

David Wilkinson, qui enseignent àl’école depuis plus de vingt-cinqans, 95% des golfeurs font à 95%les mêmes erreurs. Selon la légendede King, tout n’était que tâtonne-ments avant qu’il ne trouve la for-mule mathématique de la réussite.Le secret de cette méthode, perpé-tuée par Gould et Wilkinson, est devous donner, dès le début, une

structure. Elle vous aide à construi-re votre swing au ralenti, en vousapprenant à placer le corps et leclub dans la bonne position àchacun des stades du mouvement:le backswing, le downswing, et lemaintien de la ligne pendant etaprès l’impact. «Voilà la raison dusuccès de cette méthode, dit SteveGould. C’est l’enseignement quicompte. Et c’est pour cela que lefait d’être en salle n’est pas un problème. Nous savons ce quimarche», déclare-t-il, un peu troparrogant et sûr de lui.

Dans la salle bleu pâle et silen-cieuse, recouverte de tapis en ga-zon synthéti-que d’un vertintense, SteveGould énon-ce la théorie.Et Dave Wil-kinson prenden main moninstruction, la«géométrie», com-me il appelle lesmouvements basi-ques. J’ai l’air d’un dé-but de triangle isocèle.La plupart des gens onttendance à plier les bras et àtourner les poignets, exacte-ment ce que je fais. C’est alorsque Dave met la magie géo-métrique en action: nous pas-sons en revue le mouvement duswing, étape par étape. Puis, quellehorreur!, sur vidéo. Après plu-sieurs tentatives et de longues ex-plications, Dave et moi nous as-seyons et regardons la manœuvre –pas très beau à voir. Mon corps

était dans la position correcte – unmiracle – dos «magnifiquementdroit», genoux parfaits, épaulesaussi. Puis Dave apporte une pho-to encadrée de Nick Faldo (le fabu-leux) et voilà que nous sommes devéritables reflets l’un de l’autre!«C’est facile d’enseigner à des pro-fessionnels», dit Steve, le cadet duduo. «Aptitude au-dessus de lamoyenne», c’est comme cela queDave a qualifié mon jeu. Pas éton-nant, c’est magique.

Même le pire des joueurs peutdevenir meilleur. GianfrancoZola par exemple, l’ancien joueurde football de Chelsea, est aussivenu apprendre ici. Il était, au direde tous, l’élève le moins coor-donné que l’on puisse imaginer, àtel point qu’il a brisé le miroir quitrônait dans ce lieu depuis qua-rante ans. Deux ans plus tard,Gianluca Vialli, l’ancien joueur dela Juventus et ami de Zola, s’estaussi présenté à ce que tout lemonde appelle «l’usine à swings»,après avoir cherché à en obtenir

l’adresse pendant tout ce lapsde temps. Apparemment,

Zola ne voulait pasrévéler les coor-données de l’écoleavant d’être bien

meilleur que Vialli…«Le golf, c’est com-

me le sexe, a dit legolfeur professionnelDave Hill. Vous nepouvez pas penser à la technique de l’actependant que vous

l’accomplissez.» ■

*Les dessins et la photo de LeslieKing sont extraits de l’ouvrage THE SWING FACTORY, de SteveGould, David Wilkinson et WilliamSieghart, publié par Simon & Schuster,octobre 2004.

Il est un lieu discretdont les adeptes se sont passé le nom de bouche à oreillecomme étant l’un des secrets les mieuxgardés. Une école de golf située en pleincœur de Londres, où l’on apprend à joueren salle. C’est ici que l’acteur HughGrant est devenu un joueur honorable.Montée d’adrénaline à la Knightsbridge Golf School pour un cours particulier.

Par Heidi KingstoneTraduction: Pilar Salgado

Swinging London

«J’ai l’air d’untriangle isocèle»

CH

AR

LES

BR

ISC

OE-

KN

IGH

T

KN

IGH

TSB

RID

GE

GO

LF S

CH

OO

L

Hugh Grant a amélioré son jeu à la «Swing Factory».

Leslie King donnant une leçon à la Knightsbridge Golf School en 1954.

© 1

997

SIM

ON

& S

CH

UST

ER IN

C.

Page 9: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

***

Le Temps P Date N CMJ 5e11 27.04

GreenLE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005 • 11

Elle: Blouson en cuir bleu marine Chanel sur une blouse en soie légère écrue col lavallière Hermès. Jupe en microfibre Nuni sur un pantalon de jogging bleu marine et plaid en cachemire à franges Hermès. Bracelet argent et bague pavage diamants et solitaire Din Vanh. Bracelet en panthère et bracelet en python Zhor Tiber.

Lui: Pantalon étroit en coton bleu marine et pull en cachemire gris Hermès, chronographe Harnais veau barénia naturel Hermès et gant Louis Vuitton. Sac de golf Louis Vuitton. Putter Chanel.

FRÉD

ÉRIC

LU

CA

LA

ND

I

Photographies: Frédéric Luca Landi

Page 10: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

Le Temps P Date N CMJ 5e12-13 27.04

✶ ✶ ✶

GreenLE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005 • 13

Green12 • LE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005

Elle: Robe en jersey de coton Lacoste. Ensemble de pluie rose à bandes blanches Belfe.Sac de golf vintage Cartier.Gant de golf tout tempsFootjoy. Montre pavage à brillants Din Vanh.

Lui: Pantalon étroit en coton blanc et chemiseen popeline blanche, pull en cachemire décolletéprofond, Hermès. Driver Chanel.

En arrière-plan:Sac Tour bag Wilson sur un chariot électrique de luxe Foissy-golf. Sac de golf vintage Cartier et Chanel.

Direction artistique et photographies: Frédéric Luca Landi.Assistant photographe:Youssef Boudlal.Maquilleuse: Agathe Zhor Tiber.

Nous remercions tout particulièrement le Golf Club d’Ozoir-la-Ferrière,château des Agneaux, 77330 Ozoir-la-Ferrière, tél. 00 33/1 600 26079 (www.golfozoir.org) ainsi que la Boutique Eurogolf Paris/FB Golf,21bis, avenue de Balzac, 94210 La Varenne-Sainte-Hilaire, tél. 00 33/1 488 99797.

FRÉD

ÉRIC

LU

CA

LA

NC

I

Page 11: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

Le Temps P Date N CMJ 5e14 27.04

***

PUBLICITÉ

A manda Lyre était defort bonne humeur en

ce matin d’avril. D’abord parcequ’il ne neigeait pas (ni ne pleu-vait). Mais surtout parce qu’ellevenait de recevoir son nouveausac de golf Bottega Veneta (1).Beau jour pour un parcours.

Elle avait rendez-vous au club-house dans une heure. A peine letemps de se préparer. Quelquespetits arrangements avec son mi-roir avant de partir: pour l’effetbonne mine (2), une noisette degel hydratant teinté SPF 15 deClinique (savoir que cette nou-velle crème contenait de l’ethy-hexylmethoxycinnamate ne luifaisait pas plus d’effet que cela),une tombée de Poudre de SoleilClarins sur les pommettes, lefront, et le menton, un peu demascara Diorshow Waterproof.Une seule règle: avoir l’air plusque naturelle. Dans une trousse,elle a glissé sa Crème CompacteSolaire Teintée de Clarins (3)avec miroir intégré histoire de seretoucher sur les fairways, untube de Golden Beauty GlossSolaire Nourrissant SPF 15d’Helena Rubinstein couleur«Amber» (4), sans oublier unSpray Rafraîchissant pour lesPieds Menthe Poivrée de TheBody Shop (5). Pour après. Enpensant à après, elle a encore em-porté une bouteille et deuxcoupes de champagne Moët Flo-wer (6). Elle les planterait sur legreen pour fêter ses birdies, sontrou en un, le printemps, n’im-porte quoi pourvu que l’on fêtequelque chose.

Elle a sauté dans son pantalon,enfilé la chemise Bally Golf (7)oubliée par l’un de ses FWBs(«Friends With Benefits»).L’avantage, avec ses amis régu-liers vivant hors de chez elle: ilsprenaient peu de place dans sondressing-room.

L’espace d’une nanoseconde,elle s’est demandé si tout celaavait un sens: ses 150 paires dechaussures Jimmy Choo, ses50sacs à main Chanel y compris

un sac de golf (8)… Le jour oùelle disparaîtra, qu’adviendrait-t-il de tout cela? Elle avait biendeux neveux de 11 et 13 ans, maisd’ici à ce qu’ils virent métro-sexuels, la société aura inventé unnouveau type de consommateurmâle. Et puis après tout, le destinde ses armoires post mortem…Rien ne pourrait entamer sabonne humeur, pas même le pa-pillon qu’elle a trouvé sur sonpare-brise – quarante francs pourun malheureux dépassement de20 minutes!!!! Bah, ce n’étaitmême pas un dixième du prix desa future paire de Manolo…

Amanda a casé son sac tantbien que mal dans le coffre de saMicra Lolita Lempicka (9). «LesMini, décidément, c’est devenud’un commun.» Elle a regardél’heure sur sa Swatch Elasticity(10): 10h10. Même sa montreavait le sourire. C’était plutôt bonsigne.

Vingt minutes de practiceavant le départ, histoire de sechauffer. Tiens, personne n’a faitallusion à son nouveau sac auclub-house, se dit-elle avant de sediriger vers le tee-off, à l’aisedans ses FootJoy (11) qui ajou-taient une touche «roots» à sonlook. Elle était fashion, mais pasvictime au point d’accepter desouffrir dans des chaussures degolf, fussent-elles griffées. Elle aglissé sa main gauche dans songant Louis Vuitton (12), ajustéses lunettes Carrera (13), songrip, a balayé un peu l’air de sondriver Taylor Made r7 Quad.Tout en fixant sa balle Titleistpro V1x (14) à double noyau,elle a eu une pensée émue pourles premiers golfeurs qui jouaientavec des balles en plumesbouillies. Enfin, pas trop émuequand même: à l’époque, lesfemmes étaient interdites de jeu.Elle a regardé la balle, puis lacible, a visualisé la trajectoire,joué le coup en pensée. «Ce quel’esprit peut concevoir, le corpspeut l’accomplir.» Elle a souri.Elle était heureuse d’avoir 35 ansen 2005. Pas seulement pour lesballes de golf. ■

Le golf est un universen expansion: hormisles quelques règles debase qui ne changentguère, le matériel n’acessé d’évoluer, toutcomme le nombre etles tenues des golfeurs.Cela n’a pas échappé à l’industrie de la modequi s’est empresséede poser sa griffe sur les sacs, les chaussures,les lunettes, bref,partout où cela se voit.Récit fictif (et complaisant).

par Isabelle Cerboneschi

Griffes sur le green

Product placement14 • LE TEMPS •GOLF •MERCREDI 27 AVRIL 2005

13

10

4

5

2

1

12

7

8

11

9

6

3

14

Page 12: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

***

Le Temps P Date N CMJ 5e15 27.04

PUBLICITÉ

APP

I Sàr

l – 1

196

Gla

nd

GOLF PARC SIGNAL DE BOUGY

www.golfsignaldebougy.ch • 1172 Bougy-Villars • Tél. 021 821 59 50 • Fax 021 821 59 65 • [email protected]

Le parcours de 18 trousIl jouit d’une situation dominante au dessus du lac Léman. Jugé techniquement exigeant et intéressant, chacun des 18 trousest un nouveau défi golfique dans un paysage idyllique.

La plus grande école de golf de Suisse romande5 professeurs de golf diplômés (PGA), plus de 100 places d’entraînement dont 23 couvertes; 2 approches green; 1 chipping et1 putting green.

L’association du Golf Club Signal de Bougy (ASG)Devenez membre du Golf Club et bénéficiez des prestations suivantes: carte de membre ASG; abonnement général parcourset installations d’entraînement; compétitions réservées aux membres; vie du Club et des sections.

Le choix original pour votresortie d’entreprise ou votre anniversaire

Initiation au golfEncadré par un pro découvrez toutes les facettes de ce sport passionnant

et / ou

Compétition golfPour les confirmés une compétition de 9 ou 18 trous

Apéritif sur la terrasseAprès l’initiation et la compétition, vous vous retrouvez sur la terrasse pour un apéritif

sympathique et pour partager vos exploits golfiques

Repas au Club-houseLe choix parmi la variété de nos offres traiteurs apportera votre touche personelle à cette journée

Animations diversesUn DJ ou des animateurs vous donneront l’occasion de poursuivre la soirée dans la bonne humeur

Ce jour-là, une manne-quin est arrivée pour sa

leçon de golf perchée sur de sexystilettos parfaitement assortis àses jambes longilignes. Elle amarché du club-house, une mai-son palladienne du XVIIIe siècle,jusqu’au practice. La neige re-couvrait le parcours de StokePark, quintessence de la cam-pagne anglaise. Le head-pro l’aregardée; il était hors de questionqu’elle apprenne le swing avecdes chaussures pareilles. Aprèstout, c’est ici que fut tournée laplus célèbre partie de golf et lessept premiers trous sont parmiles plus difficiles du sud-est del’Angleterre.

Stoke Park jouit de nombreuxatouts, mais pour le passionné degolf, le plus important est le nu-méro sept, le trou signature duclub. Ce septième trou (par 3) ad’ailleurs inspiré le douzièmetrou du parcours d’AugustaNational au centre de l’AmenCorner*.

Tous les trous représentent undéfi et c’est ce qui fait la réputa-tion de Stoke Park. Exceptionfaite du huitième, à peine plusabordable, on passe de difficultéen difficulté. La vitesse du green,m’assure le head-pro Stuart Col-lier sur l’air typiquement anglaisde «Je n’aime pas me vanter», esttrès rapide.

Tandis que le buggy tournaitautour du terrain (afin que jepuisse partir du tee off?**), au 11etrou – magnifique, avec un lac etdes collines ondoyantes – nousavons dérangé trois golfeurs. Undes hommes a frappé la balle trophaut et elle a roulé sur le sol. Il afoudroyé Colin Ancsell du regard,comme si c’était de sa faute. «Blâ-mez toujours les autres», a plai-santé Ancsell, «rappelez-vous, cen’est jamais de votre faute.» Mapremière leçon de golf. Au moins,je ne portais pas de talons aiguilles.

Pour Ancsell, qui est à StokePark depuis un peu plus d’un an,ce qui rend ce parcours – à moitiépaysagé et à moitié «sauvage» – siexceptionnel, c’est la longueur etla complexité de ses trous. «C’estl’épreuve de golf la plus dure quej’ai jamais jouée et je suis profes-sionnel depuis 22 ans.»

Exclusifs et chers, naturel-lement, les droits d’accès occa-sionnel au parcours coûtent enété 200 livres sterling (environ450FS). Stoke Park, dans leBuckinghamshire, à 35 minutesde Londres, près de l’aéroportd’Heathrow, relève de la plus ex-quise tradition anglaise. HarryShapland Colt a dessiné le par-cours en 1908 et il porte samarque: des bunkers pour proté-ger les greens et des trous par 4particulièrement ardus. Les jar-

dins sont de Lancelot «Capabili-ty» Brown et les cygnes y évoluenten toute sérénité.

Derrière ce décor idyllique, auxabords du domaine, on trouvel’église et le cimetière de StokePoges, visibles du haut du club-house. Ils ont été construitslorsque la famille Penn a vendu26 millions d’hectares en Penn-sylvanie au nouveau gouverne-ment américain. C’est ici, dans lecimetière de ce paisible village,mentionné dans le «DoomsdayBook»***, que deux des plusbeaux vers de la poésie anglaiseont été écrits par Thomas Graydans «Elégie dans un cimetièrecampagnard»:

Full many a flower is born to blush unseen,And waste its sweetness on the desert air.

(Plus d’une fleur éclose s’est épanouie loin des regardsDissipant son doux parfum dans l’atmosphère solitaire)

La promenade historique pro-posée par le club inclut cet endroitromantique.

L’Angleterre ne serait pas l’An-gleterre sans références histo-riques. Ainsi, sur le domaine, ondécouvre également une statue deSir Edward Coke, orientée versLondres et le palais de Westmins-ter. Ce juge condamna à mort letraître Guy Fawkes, leader de laconspiration des Poudres en1605.

L’allure sévère d’Edward Coken’offre guère de réconfort tandisque, sous son regard de pierre,Colin Ancsell me dispense mapremière leçon de golf. Pourtant,après quelques premières tenta-tives embarrassantes, la balles’est, Dieu sait comment, envolée

vers le ciel sans que j’aie eu l’im-pression d’y toucher. «Cette ex-pression sur votre visage, s’est ex-clamé Ancsell, est la raison pourlaquelle je fais ce boulot. Cet airde saisissement et de profondestupéfaction.» «Que s’est-il pas-sé?», ai-je demandé. «Vous avezadopté la bonne position, vousn’avez pas essayé de frapper tropfort, vous n’avez pas utilisé laforce brute et vous aviez le bon ti-ming.»

Maintenant, ai-je suggéré, untrou en un, comme l’ex-star dufootball Vinny Jones quand il estvenu jouer ici. Cela, m’assure-t-on, c’est vraiment de la chance.La véritable habileté, c’est de faireparvenir la balle près du trou. Etc’est d’ailleurs exactement ce qu’afait James Bond lorsque SeanConnery a gagné la partie de golfla plus célèbre de l’histoire du ci-néma, en 1964, en battant AuricGoldfinger au dix-huitième troualors que la statue voisine perdaitsa tête.

Claudia Schiffer a joué ici etson mari, le réalisateur MatthewVaughn, a tourné Layer Cake (quisortira sur les écrans prochai-nement) à Stoke Park. Ce lieu aservi de décor à de nombreuxfilms comme Wimbledon, Demainne meurt jamais et à l’amusantescène de canotage dans le premierJournal de Bridget Jones.

Le club-house, dont le spa aété classé parmi les quatre meil-

leurs du monde par Vanity Fairen juin 2004, est d’une opulencebritannique traditionnelle de lameilleure veine. Le spa, de stylecontemporain avec ses Warholset ses meubles B & B Italia, est beau, mais pas renversant.Question massages, les Anglaisfont plutôt dans le «holistique»comparé à l’expérience plusconcrète d’un massage thaï outurc. Le soin «layers of luxury», àbase d’eau de rose de Damas,que l’on m’a prodigué après la le-çon de golf fut une manière fortagréable de passer 60minutes et de dépenser 60 livres sterling (135 CHF).

Afin de prouver que le golf al’esprit de plus en plus ouvert, leNotting Hill Open a été créé il y atrois ans. Le top model Jodie Kiddest d’ailleurs capitaine de l’unedes équipes. Elle a battu tous leshommes.

Juste à la sortie de la ville, dansla zone industrielle de Slough, setrouve le siège de Mars. Parfois,une odeur de chocolat flotte dansles airs. Mais il en faut plus pourdétourner les joueurs… ■

* L’Amen Corner est l’ensemble destrous 11, 12 et 13 du parcoursd’Augusta. Ils ont été baptisés ainsi par l’écrivain et journalistesportif Herbert Warren Wind en 1958, qui les considérait commeles juges du parcours et pensait qu’ils méritaient un surnom. Ce nomfait référence à un vieil air de jazz«Shooting in the Amen Corner».

** Tee off: le tertre de départ

*** Registre extrêmement détaillé des propriétaires terriens anglais et de leurs domaines élaboré sur l’ordre de Guillaume le Conquérant en 1085-1086.

Le parcours de StokePark est légendaire.Son septième trou a d’ailleurs inspiré

le douzièmed’Augusta. Dessiné en 1908 par Harry

Shapland Colt, ce lieu idyllique a servi de décor

à de nombreux films,de «Goldfinger»

au «Journal de BridgetJones». Promenade

et première leçon de golf mémorables.

Par Heidi KingstoneTraduction: Pilar Salgado

A Stoke Park,sur les traces

de James Bond

La Fountain Room.

A l’intérieur du club-house.

Le légendaire 7e trou, dessiné par Harry Shapland Colt en 1908.

Devant le club-house de Stoke Park, James Bond (alias Sean Connery) affronte Auric Goldfinger en 1964.

PHO

TOS:

DR

Des bunkers pourprotéger les greenset des trous par 4spécialement ardus

Golf historiqueLE TEMPS •GOLF •MERCREDI 27 AVRIL 2005 • 15

Page 13: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

Il fut un temps où le plus gros handicap dugolf était son image: pantalons à carreaux

élimés et flasques, privilèges, ennui flottantcomme la fumée dans un club-house auxmembres fatigués. La caricature était d’au-tant plus facile que les rares pros qui se mon-traient à la télévision exhibaient du mêmecoup le rebondi de leur ventre. Aujourd’hui,un mouvement de renaissance balaye cesclichés. Tiger Woods a imposé le ventre platcomme condition du succès au plus haut ni-veau (pp. 2 et 3) et l’industrie de la mode ainvesti les greens pour en faire son terrain dejeu (p. 14). Bref, il faut s’y préparer: le golfest devenu cool.

Un sondage cité par le Financial Timesindique qu’en Grande-Bretagne, 48% desgolfeurs réguliers ont entre 17 et 34 ans. EnSuisse, la création de l’Association suisse des golfeurs indépendants (ASGI) (voir ci-contre) a fait naître 12000 nouveauxjoueurs en sept ans. Une nouvelle géné-ration s’est mise au swing et elle a glissé sesobsessions dans son sac, à côté du fer 7.

Icônes de mode golfiqueLe stress, par exemple. James Day, un

professeur à Buckinghamshire, en Angleter-re, a ouvert à Londres un club tout exprèspour les businessmen et les businesswomenpressés et jeunes, comme lui qui affiche 24ans. Et pour ne pas leur faire perdre leur pré-cieux temps, Urban Golf est situé dans lequartier où la presse londonienne a planté sesrédactions. Urban Golf est un bar au décorultrabranché: écrans plasma, PlayStation enlibre accès et fauteuils accueillants. Aucunecarte de membre n’est requise. Un puttinggreen et plusieurs simulateurs de golf sont làpour justifier le nom du lieu. James Day l’a

conçu comme un endroit où l’on vient boireun verre, rencontrer un client, taperquelques balles avant de se retrouver devantson ordinateur, une petite heure plus tard.«Le golf a encore un grand rôle à jouer dans lavie des entreprises, disait-il au reporter du Fi-nancial Times tout en s’apprêtant à taper saballe au départ du 18 de l’Old Course de St-Andrews, simulé pour eux. Des sociétés en-couragent leurs employés à s’y mettre carc’est bon pour les affaires.»

Preuve qu’Urban Golf est au sommet dela branchitude: les employés sont habilléspar Johan Lindeberg. Le designer suédois seprésente lui-même comme «une légende vi-vante», «le seul homme de mode qui aimevraiment le golf». Son immodestie peut prê-ter à rire mais il n’est pas exagéré d’affirmerque le Suédois a changé, presque à lui seul,la manière qu’ont les golfeurs professionnelsde s’habiller.

A la fin des années 1990, Johan Linde-berg quitte son poste chez Diesel, la marqueitalienne qui a secoué l’industrie du jean,pour «mener une guerre privée: une offen-sive pour moderniser le golf». Sa premièrecible aura pour nom Jesper Parnevik, uncompatriote «habillé comme un sac à pa-tates» et repéré lors d’une compétition en1994. Johan Lindeberg lui collera des panta-

lons coupés très près des muscles, que lemodèle a saillants, et des cols de chemise«pelle à tarte». «Johan a exagéré au début, endessinant des pantalons trop serrés, témoi-gnera le golfeur dont on devine la souffrancephysique longtemps tue. Mais il voulait faireimpression.» Une décennie plus tard, JesperParnevik est une icône de la mode golfique.Ses tenues – fuchsia, jaune clair – ont réveilléun sport qui s’endormait dans la monotonied’un interminable défilé de kakis trop larges.

«Si vous jouez au basketball en NBA,pour être différent, vous devez avoir unequinzaine de piercings et vous teindre lescheveux de 37 manières. Dans le golf, por-ter ce que je porte suffit à vous distinguer.»Charles Howell III est un enfant de cettevague de fraîcheur. Dans cette citation, ilévoquait précisément sa tenue Lindeberg.L’Américain faisait alors partie des sportifssous contrat avec le designer suédois. C’estque Johan Lindeberg n’en est pas resté àParnevik. Depuis, il recrute parmi les gol-feurs les mieux taillés, les mannequins de sesextravagances colorées. On l’a vu, lors dudernier Open de Suède, discuter avec leSuisse Julien Clément et le Français Philip-pe Lima. Le premier a préféré rester fidèle àLacoste, le second s’est laissé convaincre.Avec le Suédois Fredrik Jacobson et le Co-

lombien Camillo Villegas, il pose dans le ca-talogue J Lindeberg 2005.

L’écurie Lindeberg a fait des envieux.Chez les filles comme chez les garçons, lesprofessionnels prennent goût aux vêtementsstylés. L’Espagnole Paula Marti a osé le pan-talon taille basse alors que Ian Poulter s’estaffiché avec un Union Jack reproduit sur seslongues jambes. Plusieurs marques ont sui-vi: Rosasen ou SwingChick, qui s’est spécia-lisée dans les vêtements pour golfeuses au-dacieuses. Mais celle qui joue le plus sur lacool attitude est sans conteste Urban GolfGear. Son logo parle pour elle: un rasta manregarde sa balle voler, à la fin d’un swing quel’on devine réalisé sans effort. Créé en 1997par Craig Tanner, un Afro-Américain, Ur-ban Golf Gear a pour ambition de «fusion-ner le marché de la culture hip-hop, estimé à15 milliards de dollars, avec celui du golf,5 milliards». Les rappeurs se sont déjà em-parés de marques de luxe, pourquoi ne s’ap-proprieraient-ils pas l’univers du golf? SelonCraig Tanner, le nombre de Noirs améri-cains jouant au golf a doublé depuis 1991.

T-shirt arty et balles noiresCette lame de fond chatouille jusqu’aux

orteils de l’underground.A travers sa marqueRefugees, Pete Gorse détourne les codes dujeu pour se les approprier. Résultat: desballes noires, des tee-shirts plus arty les unsque les autres, et le cheat pants. Un pantalonavec un trou pour que son propriétairepuisse tricher plus facilement en laissanttomber une balle sur le parcours à l’endroitqui lui convient. (www.golf-refugees.com)

Comme toute tribu qui se respecte, cettenouvelle caste a son magazine. Il s’appelleGolf Punk et a été lancé en Angleterre par lecréateur de Loaded, l’un des plus grandssuccès de la presse anglaise de ces dernièresannées. Golf Punk, c’est l’attitude canailleérigée en méthode. La rubrique «commentaméliorer votre jeu», un passage obligé de cetype de publication, s’appelle «The GolfNurse». La nurse en question est une jeunefemme fort agréable à regarder qui donneun tour joyeux à ces conseils rébarbatifs.Lorsqu’ils redeviennent sérieux et s’intéres-sent à la compétition, les journalistes de GolfPunk se concentrent sur ces nouvelles têtesaux allures glamour. «Le golf vit un vraichangement de paradigme avec l’arrivéed’une nouvelle génération de golfeurs qua-siment adolescents, raconte Iestyn George.Ils vont grandir pour devenir des profes-sionnels réellement excitants à suivre.»

Plus confidentielles, deux revues anglo-phones et pointues abordent le jeu sous unangle neuf: Puttet Bogey. «Un groupe de de-signers, jeunes et cool, d’éditeurs et de jour-nalistes débat autour du golf, résumait ré-cemment la revue En Route. Un moment deréflexion est peut-être nécessaire pour digé-rer ce fait.» Cette profusion confirme que legolf change. Longtemps territoire des piresconservatismes esthétiques et sociaux, cesport est devenu le bac à sable où les subver-sifs et les talentueux se rejoignent. ■

L’image du golfeur vêtu comme un sac a vécu depuis quel’industrie de la modea investi les fairways.Quelques designerslancés offrent

une alternative au pantalon à pinceet à carreaux: tenuesfuchsia, pantalonstaille basse, tee-shirtrasta. Relookage d’un sport quia de l’avenir.

Le Temps P Date N CMJ 5e16 27.04

***

PUBLICITÉ

www.grandhotelyverdon.ch

--

RÉDUCTIONS GREEN-FEE POUR NOS CLIENTS D’HÔTEL!

Golf • Aisément accessible en voiture par l’autoroute A1 ou A5

• 2 restaurants et bar, 120 chambres confortables• 12 salles de conférences et business centre• Piscine thermale de l’hôtel• Relié avec le Centre Thermal:

bains thermaux, wellness et fitness

GRAND HOTEL DES BAINSAvenue des Bains 22

CH-1401 Yverdon-les-BainsTél. +41(0)24 424 64 64 Fax +41(0)24 424 64 65

[email protected]

Decouvrir et apprecier

GC Vuissens

Cool16 • LE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005

Camillo Vegas (en haut) et PhilippeLima ont rejoint Fredrik Jacobson(en bas à droite) dans l’écurie du designer Johan Lindeberg.

Urban Golf Gear a pour ambition de «fusionner le marché de la culture hip-hop,estimé à 15 milliards de dollars, avec celui du golf, 5 milliards».

PHO

TOS:

DR

Golf attitude La golfeuse espagnolePaula Marti.

Par David Haeberli

Page 14: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

Jusqu’en 1998, la structuredu golf suisse était exclu-

sivement articulée autour desgolfs privés et se résumait pourun individu au schéma suivant:demande d’adhésion dans unclub, liste d’attente, paiement dudroit de jeu et de la cotisationannuelle, accès au golf. Unedémarche souvent fastidieuse,longue et chère. Avec le lance-ment de l’Association suisse desgolfeurs indépendants (ASGI),la donne a changé: intégrationimmédiate à l’association, prixtrès abordable, accès au golf ra-pide.

Bien entendu, l’ASGI n’existe-rait pas sans les clubs de l’Associa-tion suisse de golf (ASG). Elle enest d’ailleurs une émanation direc-te, votée lors de l’assemblée géné-rale des délégués de l’ASG en jan-vier 1998. Les deux associationstravaillent du reste de concert,plusieurs personnalités faisantpartie des deux comités.

Le golf public est arrivé tardive-ment en Suisse, alors qu’il existedepuis des générations, aux Etats-Unis notamment. Cela est essen-tiellement dû au fait que, là-bas, denombreux golfs sont créés et géréspar des communes, dans le cadretraditionnel des installations spor-tives. Les coûts de réalisation etd’entretien abordables expliquent

entre autres le développement ahu-rissant en Amérique du Nord, avecaujourd’hui 16000 parcours pourquelque 25 millions de golfeurs.Aux Etats-Unis, le golf est un sportpopulaire au sens littéral du terme.

En Suisse, malgré le boom desdernières années, il reste un loisirplutôt exclusif. Le prix du terrainet les sensibilités écologiques sontles principaux freins au dévelop-pement du golf dans notre pays.On attend toujours qu’une com-mune prenne l’initiative de créerun parcours public sur ses propresterrains… En revanche, il faut sou-ligner l’implication de la Migros,qui a construit cinq parcours à vo-cation publique et dont les capaci-tés de formation ont largementcontribué à développer l’effectif del’ASGI.

Que le golf ne devienne jamaischez nous un sport comparable auvélo ou au ski n’a pas freiné l’en-thousiasme et la motivation de Pas-cal Germanier, secrétaire généralde l’ASGI: «L’idée de créer l’ASGIest venue par le biais des gens quisouhaitaient pratiquer ce sport enSuisse et qui se voyaient contraintsd’aller dans des clubs frontaliers,notamment en France. Ce fut trèssensible entre 1985 et 1995, pé-riode au cours de laquelle le golf aconnu un gros développement,mais où la pénurie de parcours sefaisait cruellement sentir. On peutdire qu’à cette époque, le golf avaitun véritable côté exclusif. Il nousfallait donc trouver une solution

pour ouvrir les portes de ce sportaux intéressés.»

Pour mémoire, on rappelleraqu’il n’y avait que 31 clubs et moinsde 12000 licenciés en 1985. Dixans plus tard, on comptait 20 clubsde plus et 25000 licenciés. Aujour-d’hui, ce ne sont pas moins de86parcours et 47000 licenciés quisont réunis au sein de l’ASG. Avecles 12000 licenciés de l’ASGI, lenombre de golfeurs recensés enSuisse frôle les 60000.

«Si notre association a connu undéveloppement si fort depuis 1998,c’est que la demande existait»,poursuit le secrétaire général del’ASGI. «Mais ce succès n’a étépossible que grâce aux parcours

suisses et il est donc important pourl’ASGI, maintenant qu’elle disposede certains moyens, de remplir par-faitement sa fonction de promoteurdu golf en investissant directementdans les clubs de l’ASG!»

Cette nouvelle a réjoui bien desacteurs du golf suisse, qui atten-daient depuis quelque temps unetelle implication des golfeurs indé-pendants. Pour 2005, l’ASGI vadonc acheter pour 450000 francsde droits de jeu auprès des clubsintéressés. Une démarche qui serarenouvelée chaque année, en fonc-tion des disponibilités de l’associa-tion.

En moins de dix ans, l’ASGI aacquis une légitimité indiscutable.■

***

Le Temps P Date N CMJ 5e17 27.04

PUBLICITÉ

Abu Dhabi | Agadir | Ajaccio | Alger | Alicante | AmmanAmsterdam | Antalya | Athènes | Barcelone | Berlin | BeyrouthBiarritz | Bordeaux | Brindisi | Bristol | Bruxelles | BudapestCagliari | Calvi | Casablanca | Catane | Chicago | Clermont-Ferrand | Cologne | Constantine | Copenhague | Cos | DjerbaDublin | Dusseldorf | East Midlands | Edimbourg | FigariFlorence | Francfort | Glasgow | Heraklion | Hurghada | IbizaIstanbul | Jeddah | Kent | Koweït | Las Palmas | Le CaireLisbonne | Liverpool | Londres | Lugano | Luxembourg | MadridMalaga | Malte | Manchester | Marrakech | Marseille | MauriceMilan | Minorque | Monastir | Moscou | Munich | NantesNewcastle | New York | Nice | Nottingham | Olbia | OranOslo | Palma de Majorque | Paris | Porto | Prague | PristinaReykjavik | Rhodes | Riga | Riyad | Rome | St-Jacques deCompostelle | Shannon | Sharm El Sheikh | Split | StockholmTabarka | Tanger | Téhéran | Ténérife | Tel Aviv | ToulouseTripoli | Tunis | Valence | Varsovie | Venise | Vienne | Zurich

Direct au départ de Genève

gva.ch

IncitationLE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005 • 17

En moins de dix ans,l’Association suisse desgolfeurs indépendants(ASGI) a permis au golf public de devenir une réalité en Suisse.Elle a véritablementfacilité l’accès à ce sport aux joueursindépendants. En 1985, la Suissecomptait 12000licenciés; aujourd’hui,le nombre de golfeursrecensés frôle les 60000.

par Jacques Houriet

Tous sur le green

Dans le programme de développement et d’ani-mation de l’ASGI, les jeunes tiennent une pla-ce déterminante. Le but étant de collaborer

directement avec les écoles pour permettre auxélèves de découvrir le golf gratuitement, dans lesmeilleures conditions. Avec une dizaine de clubs etde centres d’entraînement répartis dans toute laSuisse, l’ASGI a lancé le «Youth Golf Contest». Leprincipe est d’organiser des journées d’initiationpour les élèves, les professeurs et les parents et d’in-tégrer les plus motivés dans un cycle de formation.Les cours sont donnés par des professeurs de laSwiss PGA et pris en charge par l’ASGI. Ils permet-tent avec un peu de persévérance d’obtenir le fa-meux sésame: l’autorisation de parcours (AP). Il

s’agit du «permis» du golf, permettant à son proprié-taire de jouer sur le parcours sans être accompagnéd’un joueur confirmé.

L’ASGI propose en outre toute une série de com-pétitions juniors, un camp d’été et différentes ani-mations, dont la plus populaire est assurément ledéplacement à Crans-Montana pendant l’OmegaEuropean Masters.

Si le junior est motivé, il peut bien entendu inté-grer les rangs de l’ASGI pour un montant annuel de150 francs et participer à l’intégralité des manifesta-tions de l’association. J. H.

Renseignements et inscriptions: secrétariat de l’ASGI,Closalet 12, 1023 Crissier, tél. 021/633 06 06.

Place aux jeunes

L’Association suisse des golfeurs indépendants (ASGI) a permis de «populariser» la pratique du golf. Elle compte 12000 licenciés.

PHO

TOS:

DR

Pour 2005, l’ASGI va acheterpour 450000 francsde droits de jeu

Page 15: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

Green-fee ou un simple abonnement annuel pour profiter del’un des plus beaux et des plus anciens parcours de la région lémanique.

Maintenant jouer au golf à Divonne est plus facile que jamais. Pas de versements à fonds perdus,pas d’action, pas de droit d’entrée. Une simple cotisation annuelle suffit.

De Genève au centre de Divonne: 10 minutesRéservations : tél. (0033)4.50.40.34.34 - fax (0033)4.50.40.34.24

www.domaine-de-divonne.com - e-mail : [email protected]

Initiez-vous au golf. Stage Découverte, chaque dimanche matin, d'avril à octobre,de 9h à 12h, 59€ par personne seulement! Profitez-en! - tél. (0033)4.50.40.34.11NOUVEAU!

Forfait Golf à partir de 140€ par personne, par jour, en chambre double Tradition.Hébergement au Grand Hôtel, petit-déjeuner et un green-fee par jour sur notre parcours(licence fédérale obligatoire, hcp 30).

PUBLICITÉ

Modèle représenté: Chrysler 300C 5.7 HEMI� V8 Touring 340 ch dès CHF 72 350.–*, consommation mixte 12.5 l/100 km,cat. de rendement énergétique F, rejets CO2 298 g/km.

* Tous les prix sont des recommandations données à titre indicatif, TVA incluse.

Prenez votre temps pour faire un essai. Tout votre temps.

LA NOUVELLE CHRYSLER 300C TOURING RWD/AWDDÈS CHF 58 450.–*

Chr

ysle

r – u

ne m

arqu

e de

Dai

mle

rChr

ysle

r

PERSIA SA Place Neuve 2 - 1204 Genève T +41 (0) 22 321 67 66 www.persia.ch [email protected]

Heritier de l’une des plus grandes dynasties

de marchands de tapis de Téhéran, le mystérieux Soleyman Moradpour était aussi un collectionneur passionné. Ayant créé Persia en 1936, il accumule alors un énorme stock des plus extraordinaires tapis persans.

Mais, incapable de se séparer de tels trésors,

il réduit les activités de sa galerie pour se consacrer à ce qui deviendra l’une des plus fabuleuses collections de tapis des 19ème et 20ème siècles,âge d’or de ce grand art islamique.

Cachée au coeur des Alpes, sa collection est si

jalousement gardée que même sa famille n’a jamais eu la possibilité de l’admirer.

Après des décennies de disparition, cet

exceptionnel ensemble est à nouveau visible. Il est le coeur de notre stock, complété par une séléction de superbes tapis, plus abordables.

Persia Genève et ses nouveaux propriétaires

proposent un choix unique à tous ceux pour qui seules beauté et qualité ont une réelle valeur.

A u golf de Yaoshang, un 36-trous situé en rase

campagne à 30 kilomètres de Pé-kin, les rares joueurs n’aiment pasles curieux armés d’un objectif.«C’est sensible. Ici, on veut resteranonyme, explique Hu Zheng-qiang, le vice-directeur du club,comme si l’on avait affaire à uncercle de dissidents. Je préfère nepas révéler le nombre de nosmembres.» Aux abords du green,une armée de paysannes-caddiespatientes. Plus loin, un golfeur ex-pédie sa balle dans un bunker.«Beaucoup de sable et peu d’eau,c’est la spécificité des golfs de Pé-kin», précise le vice-directeur quipréfère ne pas s’étendre sur la ques-tion de l’arrosage. Construit dansun ancien lit de rivière asséchéedans une zone en voie de désertifi-cation, Yaoshang ne fait pas excep-tion.

Ces dernières années, le golf aconnu une explosion qui résumebien le boom économique chinois.Alors que le premier terrain ouverten 1984 n’accueillait que leshommes d’affaires japonais, plusde 200 golfs ont depuis étéconstruits dans tout le pays dontune trentaine à Pékin et une soixan-taine dans la province de Canton.De sources officielles, 500 à 1000autres terrains sont en cours deconstruction, ce qui fera bientôt dela Chine le pays avec la plus grande

superficie de green au monde. Lesgolfs encerclent la capitale, et la pu-blicité pour le golf est si répanduequ’on a parfois l’impression d’avoiraffaire à une nation de golfeurs.

Le plus grand golf du monde

Le plus grand golf du monde nese trouve plus en Caroline du

Nord, mais à Guanlan, entreShenzhen et Hongkong: dix ter-rains pour 180 trous. Son créa-teur, David Chu, un entrepreneurhongkongais ayant fait fortunedans le papier en Chine, l’a nom-mé Mission Hills Golf Club.«Mon unique but était deconstruire le plus grand golf dumonde», explique ce croisé dugreen. Ce serait aussi l’un desmeilleurs, dixit Tiger Woods.Mission Hills se transforme peu àpeu en un gigantesque centre deloisirs pour les super-riches: 51courts de tennis, une série de pis-cines, clubs de spa, résidences deluxe et villas et deux hôtels cinqétoiles.

Mais si le golf gagne du terrain,le nombre de joueurs, lui, n’explo-se pas de façon proportionnelle.Difficile d’ailleurs de les chiffrer: àPékin, ils seraient entre 30000 et50000 pratiquants, à l’échelle na-tionale de 300000 à 1 million.Leur niveau de jeu demeurefaible, mais ils concentrent lesnouvelles élites du pays, entrepre-neurs privés et hauts cadres dupouvoir en tête. Comme à Hong-kong, au Japon ou en Corée duSud, le green devient le lieu privi-légié pour discuter des contrats,flatter les fonctionnaires, créer desréseaux. Objet de mépris, de ja-lousie ou soupçonnée d’être cor-rompue, cette nouvelle aristocra-tie tend de plus en plus à seprotéger. D’où les consignes dugolf de Yaoshang.

Pour rester en bonne compa-gnie, les tarifs des cartes demembre sont rédhibitoires. Pourun golf de standard moyen com-me Yaoshang, il faut s’acquitterd’un droit d’entrée d’un mini-mum de 100000 yuans(15000 francs) alors que le reve-nu moyen annuel par habitants at-teint à peine les 9000 yuans. Lesclubs les plus sélects monnaientleurs services pour un demi-mil-lion de yuans. Contrairement àd’autres régions d’Asie, c’est unsport qui n’a rien de populaire et lafréquentation des terrains chinoisest trois à six fois inférieure. Résul-tat de cette sur-offre pour des ser-vices haut de gamme: 60 à 80%des clubs seraient déficitaires. Peuimporte, car ils ne sont la plupartdu temps qu’une carte de visitepour attirer des investisseurs versde vastes projets immobiliers.

Un 18-trous avale 80 hectares de terre

Mais l’ère du développementsauvage du golf connaît un coupde frein. Il y a un an, le Ministèrede la terre et des ressources aannoncé le gel de tout nouveauprojet qui ne serait pas approuvépar ses services. Sur les 200 golfsrecensés, un seul est agréé. Tropheureux de voir l’argent affluer,les responsables locaux laissent al-ler. Le golf n’est pourtant pas sansposer de problèmes: d’abord, il y a

La Chine est en passe de devenir le payspossédant le plusgrand nombre de terrains de golf au monde. Entre 300000 et1000000 de Chinoiss’y adonnent. Réservéà une élite, ce sportcoûteux, y comprispour l’environnement,est toutefois dans la ligne de miredu pouvoir.

Textes et photos parFrédéric Koller, Pékin

Swing en Chine18 • LE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005

Dans le nouvel empire du golf, les joueurs

***

Le Temps P Date N CMJ 5e18 27.04

Page 16: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

la question de la terre, déjà rare enChine. Il apparaît que nombre degolfs sont construits sur des zonesagricoles desquelles les paysansont été expulsés le plus souvent enéchange d’indemnités bien in-férieures à la valeur marchande duterrain.

Ensuite, les golfs sont accuséspar les écologistes d’être l’«opiumvert», leur expansion se faisant auprix de la destruction d’espacesverts et s’accompagnant d’un coûtenvironnemental important. Un18-trous avale en moyenne 80 hec-tares de terre. L’entretien du gazonnécessite d’énorme quantité d’eaudans un pays qui en manque déjàcruellement et des tonnes de pesti-cides (50 sortes par an) pour desterrains de jeux utilisables à peinesix mois par an comme c’est le casà Pékin en raison du climat.

Malgré cela, les tenants du golf– ils en ont les moyens – ne bais-sent pas leurs clubs: les tournoisinternationaux se multiplient àPékin, à Guanlan ou à Sanya. Etdes professionnels de classe mon-diale, comme Zhang Lianwei,émergent. ■

Deux paysannes-caddypatientent aux abords du club-house du golf de Yaoshang, un 36-trous situé en rase campagne à 30 kilomètres de Pékin.

pratiquent surtout la discrétion

Le green devient le lieu privilégiépour discuterdes contrats

Swing en ChineLE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005 • 19

***

PUBLICITÉ

Top of GolfV A L A I S • W A L L I S

www.matterhornstate.com

Suisse.tout naturellement.

Verbier Sion Sierre Crans-sur-Sierre

Riederalp Source du Rhône

Leuk Zermatt

practice 30 places dont 12 couvertesputting-green - pitching - 3 trous

tél. 021-784 38 25 - www.golfpraroman.ch

possibilité d’accès aux installations du centre sportif de Pra Roman(piscine, tennis, mini-golf, place de jeux, terrains de sport, aires de détente, etc..)

GOLF DE PRA ROMAN SAVers-chez-les-Blanc - 1000 Lausanne 26

ouvert 7 jours/7et encore:- entrée journalière- abonnement annuel- initiation- cours adultes - enfants- obtention ap- sorties entreprises

tél. 021 784 38 25 - www.golfpraroman.ch

NOUVEL ARRIVAGE!Grand choix de Kordi

et de Nimbafdans toutes les grandeurs,

dessins et coloris.

Plus de 10'000 tapisexposés sur 4 étages

Notre unique magasin:

4, rue de Hesse - Angle 30, bd Georges-Favon - GENÈVETél. 022 321 34 77 - Fax 022 328 13 [email protected] www.amir-rasty.ch

Kordi Iran186 x 135 cm3’200.–

Ouvert de 9h à 12h et de 13h30 à 18h30 - Samedi de 9h à 17h non stop - Lundi matin fermé

Le Temps P Date N CMJ 5e19 27.04

-er-r-s--st-ànas--

%utes

tpeauésp,-sa

Page 17: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

Antigua aux Antilles… Sonpremier souvenir sur un green.Mais ses plus beaux parcourssont plutôt Sperone en Corse etHossegor sur la Côte basque.

Capitaine du Club des damesdepuis 2004 (130 membres),Denise Bridevaux s’entraîneentre trois et cinq heures par se-maine. L’année dernière, elle aparticipé à 43 compétitions.«J’aime tous les bois, surtout lebois 7, dit-elle. Je ne suis pas unejoueuse de fers longs.»

On surnomme son sac le«Zoo de Servion»! D’ailleurs,c’est sur le parcours de MaisonBlanche qu’elle a croisé son pre-mier sanglier. Depuis, il lui estmême arrivé qu’un renard volesa balle. Denise adore le bruit dela balle qui tombe dans le trou etadmire le swing très solide de laSuédoise Annika Sorenstam.

Le Golf Club de Montreuxsubit actuellement un lifting.«C’est un parcours ancien(1900), plat, avec de bellesperspectives sur les montagnesenvironnantes, les obstacles

étant surtout les arbres et lesbunkers. Tous les greens ont étéreconstruits, des étangs créés et

plusieurs trous modifiés, ceciafin de rendre le parcours plusvarié, intéressant et attractif.» ■

Denise BridevauxHcp: 12.9 • Golf Club Montreux: 517 membres (222 femmes)

Le Temps P Date N CMJ 5e20 27.04

***

Capitaines20 • LE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005

A en croire les chiffres, legolf est le premier sport

en nombre de pratiquants dans lemonde. Avec 60 millions de gol-feurs, dont environ 57000 enSuisse, il doit en partie sa populari-té aux femmes.

Si la féminisation a contribuéau développement du golf, il futlongtemps la chasse gardée de lagent masculine. L’inscription«Dogs and women allowed»(chiens et femmes admis) danscertains clubs nous le rappellebien. Certains prétendent mêmeque le mot «golf» est l’abréviationde «Gentlemen Only WomenForbidden» (Messieurs seule-ment, femmes interdites).

Selon les statistiques de l’Asso-ciation suisse de golf (ASG), lenombre de ses membres a aug-menté depuis 1975 de près de700%. A cela, il faut ajouter les10000 joueurs non affiliés à unclub helvétique. En 1995, 9701femmes, y compris les juniors,

étaient actives en Suisse. Aujour-d’hui, elles sont 17537. Pour laprésidente de la Swiss Associa-tion of Ladies Golf Captains(SALGC), cela est dû à l’essor desclubs de golf en Suisse, et au travail

et au dévouement de chaque La-dies Captains au sein de son club.«Les sections dames augmententchaque année», se réjouit FrancineMagnenat. La démocratisation dugolf passe aussi par les médias. Lesgrands tournois peuvent être sui-vis à la télévision et la presse spé-cialisée est abondante. Certainséditeurs ont même lancé des re-vues destinées uniquement au pu-blic féminin. «Nous avons aussi lachance d’avoir à proximité l’EvianMasters (lire p. 4) et l’OmegaEuropean Masters (Crans-sur-Sierre), deux grands événementsgolfiques avec une affiche presti-gieuse», ajoute-t-elle.

Francine Magnenat préside laSALGC depuis juin 2004. L’as-sociation, forte de 208 membresdont 88 capitaines, vient de fêterson 10e anniversaire lors de l’as-semblée générale qui s’est tenue auGolf Club de Genève. Elle est de-venue une association affiliée àl’ASG au mois de janvier dernier.

Nous avons suivi cinq «LadiesCaptains» sur leur terrain de jeupréféré. Rencontres. ■

Avec la féminisationdu golf, sont apparuesles «Ladies GolfCaptains», à la têtedes sections damesdes clubs de golf.Cinq capitaines de Suisse romandeont accepté de viderleur sac. Portraits pris sur le vif avec leur club préféré.

Par Beatriz de CandollePhotos: Fred Merz, Rezo

Club des dames

Maria Mastrogiacomo vient decommencer son capitanat. A la têted’un club des dames comptant 130

membres, elle n’imaginait pas yconsacrer un bon mi-temps «plustroisà quatre heures d’entraînement

par semaine», ajoute-t-elle. Au dé-part du golf, Maria se rappelle enco-re son incapacité totale à lire la lignede jeu. Aujourd’hui, elle participe àune trentaine de compétitions paran. Très à l’aise avec son fer 4, ellemet toutes les chances de son côtégrâce à une balle Titleist N°1 longuedistance. Son sac de golf pare à tousles revers climatiques: crème solaireprotection maximale, baume pourles lèvres, survêtement de pluie. Elleaime particulièrement le swing et«cette fabuleuse sensation de maîtri-se lorsque la balle part bien». Ses plusbeaux parcours? Gruyères (sonchouchou), Sotogrande, Las Brisas,Bali ou Ria Bintan…

Ce qu’elle aime, c’est l’esprit fairplay. A ce titre, elle raconte volon-tiers cette anecdote: «Une adhérenteavait placé ses deux bagues dansson coupe-vent. Temps changeant,on enlève, on remet ses vêtements.Au vestiaire… plus de bagues! Lapremière a été retrouvée par unejoueuse dix-sept mois plus tard; laseconde, deux ans après. Mais sur-tout, c’est la leçon à retenir, rappor-tées toutes les deux!» ■

Maria MastrogiacomoHcp: 20.4 • Golf Club d’Esery: 754 membres+ quelques sociétés (259 femmes)

Anne Vionnet dirige depuis2004 un club de dames fort de170 membres. Son premier bir-

die en 2000 reste un souvenirimpérissable. Elle aligne unetrentaine de compétitions par an

plus un bon nombre de ren-contres amicales. «Lors de mapremière compétition, monhandicap était de 9, alors que jen’étais même pas classée, racon-te-t-elle. Erreur de computer,quel stress pour moi au départ!»Elle chérit le driver pour le dé-foulement et ne joue qu’une bal-le Titleist pro V1 N° 3, sonchiffre fétiche. Son sac n’est ja-mais à court de fruits secs, crè-me solaire et baume pour leslèvres. Son gri-gri: une petite ci-gogne reçue à Marrakech.

«J’aime le côté sportif etconvivial du golf, le fait que ja-mais rien n’est acquis commedans la vie…» Anne admire ladétermination très féminined’Annika Sorenstam. En vacan-ces, elle emporte en général sesclubs et affectionne les parcoursau bord de la mer ou au bordd’un lac.

«Le parcours de Bossey esttrès sportif. Chaque trou est dif-férent, les par 3 sont longs.»Souhait absolu: «Avoir dix-huittrous supplémentaires!» ■

Anne VionnetHcp: 18.0 • Golf et Country Club Bossey: 1050 membres (350 femmes)

«Du tee du trou N° 1 au green du18, adieu les tracas, la ville trépi-dante et son bruit!» «Capitaine descapitaines», Francine Magnenatgouverne aussi, depuis 2001, lasection Ladies du Golf Club de Vil-lars (40 dames). Son rôle? Organi-ser des compétitions au niveau na-tional et international, développeret soutenir le mouvement des La-dies en Suisse, échanger des idées.

Sa première sensation sur ungreen? «Tout d’abord beaucoup deconcentration, puis une énorme sa-tisfaction lorsque j’ai putté et quej’ai entendu le bruit de la balle dansle trou.» Elle préfère s’entraîner surle terrain très tôt le matin plutôt quesur le tapis au practice. Elle aligneentre 45 et 50 compétitions par an.Très à l’aise avec les bois – l’impactde la balle lui sonne comme unemélodie –, Francine ne joue jamaisle fer 4 et de moins en moins le 5.

Pratique et fonctionnel, son saccontient des boissons et de quoi serestaurer, une petite pochette avecses affaires personnelles et le petitfascicule sur les règles de golf.

Ses vacances sont souvent liéesau golf. «Cela me permet de vivred’agréables moments dans les plusbeaux endroits du monde et sur-tout de créer des liens d’amitié.»

Elle aime le Golf Club de Villars

pour son décor naturel. «Nousavons une vue exceptionnelle surles Préalpes, les Dents-du-Midi etle Mont-Blanc depuis le parcourset la terrasse du restaurant. J’aimel’ambiance simple, sobre, amicale,alpestre… bref tout le contraire dece qu’on peut imaginer dans un

club de golf.» Parmi les nouveautés:de nouveaux cheminements pourvoiturettes, le trou N° 16 revisité, leclub-house remis à neuf et un nou-veau cuistot. Mais elle modifieraitbien le green du trou N° 5, tropsouvent à l’ombre et agrandirait lecaddie room devenu trop exigu! ■

Francine MagnenatHcp: 19.4 • Golf Club de Villars, 507 membres (160 femmes)

«Quel sport magnifique! Le bruitquand la balle tombe dans le trouest une musique superbe!» KathrinLuyendijk est capitaine du Clubdes dames et membre de la SwissAssociation of Ladies Golf Cap-tains (SALGC) depuis 2004.

Elle participe à une vingtaine de compétitions par an. Pour ledeuxième coup, sa préférence va aufer 4. Plus précis que les bois. «Maballe fétiche est une Precept Laddie(pas Lady!).» Parmi les incontour-nables de son sac à golf, on trouvedeux badges souvenirs, du rouge àlèvres, un sachet de Fisherman’sFriend, et des bananes pour l’éner-gie… Kathrin apprécie particulière-ment au golf le challenge éternelentre le physique et le mental.

En 1995, elle accompagne sonmari à une conférence en Algarve.Seule femme d’une compétition ré-unissant 28 golfeurs, elle gagne «thelongest drive» sur un par 5. «Leshommes ont eu du mal à digérer.»

Très technique, le parcours duDomaine du Brésil alterne pentesvallonnées, dévers et greens ardus.«J’aime l’ambiance du lieu avec sa

forêt et sa rivière, s’exclame-t-elle. Ily a une vue superbe depuis le prac-tice sur le parcours et le Jura! Notre

club a développé sa zone d’entraî-nement. Trois trous pour le petitjeu ont ainsi vu le jour.» ■

Kathrin LuyendijkHcp: 18.0 • Domaine du Brésil: 192 membres (72 femmes)

Page 18: Ce supplément ne peut être vendu séparément Mercredi 27 ...haute-savoie.ialpes.com/golf/evian-master.pdf · Tiger Woods lors de la victoire du Masters 2005, le 10avril dernier

Tous les sportifs attachentune importance bien

particulière à leur matériel. Onpeut même parler d’histoiresd’amour entre un tennisman etsa raquette, entre un cycliste etson vélo, entre un pilote et savoiture. Que dire alors dugolfeur qui peut être taxé de po-lygamie avec les 14 clubs de sonsac? Il y a pourtant un favoridans ce fagot de clubs et c’est gé-néralement le driver. Ce bois quipermet d’envoyer la balle à300mètres pour certains et quisymbolise ainsi la puissance dugolfeur. Comme un guerrier quibrandit sa lance, le joueur – qu’ilsoit du dimanche ou confirmé –sort son «bébé» du sac, enlève leprotège-bois d’un geste déter-miné, le lance par terre avec né-gligence et se met à balancer latête du club dans des petitsmouvements presque rageurs.Quand enfin il swingue, le gesteest plus rapide, moins fluide etéquilibré qu’avec les autresclubs. Mais tellement libérateur.Vision un peu caricaturalecertes, mais guère éloignée de lavérité.

Le choix du titaneDepuis des années, le bois

N° 1 n’est plus en bois. L’es-sence du Persimon n’est plusmenacée puisque les produc-teurs ont abandonné cet arbreau profit du métal. C’est l’acieret surtout le titane qui consti-tuent l’essentiel de la tête dudriver. Ce matériau s’est im-posé depuis bientôt dix ans,grâce à son excellent rapportpoids/volume et à sa dureté.

L’acier a perdu des parts demarché, restant plus présenten revanche dans la composi-tion des autres clubs.

Raffinementstechnologiques

La tendance 2005 fait tou-jours la part belle au titane,mais avec des coques en ma-tériaux composites. Aujour-d’hui, les clubs les plus sophis-tiqués sont donc réalisés avecune face et une semelle en ti-tane, avec la coque en graphiteet avec des inserts en tungstè-ne dans la semelle pour une

meilleure répartition du poids.Dans cette définition, le driverdispose d’un centre de gravitétrès bas, pour un angle de dé-collage de la balle très pronon-cé, un vol pénétrant avec unefaible rotation de la balle et unegrande facilité d’utilisation.Ces raffinements technologi-ques confèrent au club ungrand confort de jeu, donc uneconfiance plus grande dujoueur qui peut frapper sansarrière-pensée dans la balle.Paradoxalement, les clubs lesplus élaborés, donc les pluschers, sont destinés aux joueursdébutants ou moyens. Unjoueur confirmé, généralementplus précis, choisira un driverplus exigeant, moins tolérant.

Du sur-mesureC’est dans le choix du shaft

que la tendance s’inverse. Lemanche du driver est générale-ment défini comme le «moteur»du club et c’est là que les besoinsdu bon joueur sont bien précis.«Flex», «torque», «frequency»,«swingweight», «kickpoint»: ducharabia pour le quidam, maisune savante équation pour l’ini-tié, qui lui permettra de choisirle manche correspondant à savitesse de swing.

Aujourd’hui, il n’y a plus demauvais clubs, seulement desmodèles inadaptés au joueur.Les principaux fabricants dis-posent d’un catalogue de têteset de manches si large qu’on neparle plus de prêt-à-porter,mais presque de sur-mesure.Et le golfeur peut donc per-sonnaliser son club, le rendantencore plus précieux à sesyeux. Seul véritable problème:l’embarras du choix… ■

***

Le Temps P Date N CMJ 5e21 27.04

Plus personne ne parle du bois N° 1.Aujourd’hui, c’est le driver! Un nom plus virilpour un club surlequel se concentretout l’ego du joueur.Car même si son influence sur le score est moindre,il occupe une placeprivilégiée dans le sacde golf. Quel driverglisser dans son sac?Testés pour vous…

Par Jacques HourietPhotos: Urs Bretscher

L’objet du désir

Callaway Big Bertha Titanium 454La célèbre marque a mis dans le mil-le. En faisant signer le gaucher PhilMickelson pour jouer ses clubs, ellea gagné un ambassadeur particuliè-rement apprécié des golfeurs améri-cains. Depuis six mois, c’est lui qui aréussi les plus beaux scores du cir-cuit, avec notamment une carte de59 dans une épreuve hors cham-

pionnat. Phil vous conseille donc lemodèle Big Bertha Titanium 454,qui comme son nom l’indique estréalisé en titane; il est monté sur unshaft RCH dont l’équilibre est re-connu. Ce club a notamment gagnéle Championnat du monde de «lon-guest drive», dans les mains de DaveMobley. Une référence.

La firme au nom de serpent seglisse dans le marché et mordla concurrence avec ce nou-veau modèle au look typique.Il s’agit du premier driver deCobra à coque composite. Ilest donc principalement desti-né à un public de joueursmoyens, à la vitesse de swing

modeste. La répartition idéaledans la semelle et le poids dushaft – 45 grammes seule-ment, un record – le rend trèsléger et confortable. Par rap-port à ses prédécesseurs, leson est moins aigu et apaisedes oreilles jusque-là malme-nées.

Makser AS-440 CFComme son nom ne l’indiquepas, Makser est une marque es-pagnole. Connue pour sa re-cherche orientée vers le confortet la facilité de jeu, la firme capi-talise sur le concept de stabilisa-tion Airflow. Le nouveau mo-dèle AS-440 CF joue la carte dela tête hybride, avec une semelle

et une face en titane, ainsiqu’une coque en graphite. Lesweetspot est aussi large qu’estgrande la facilité de jeu. Il seraspécifiquement apprécié desdébutants, avec notammentune hauteur de balle impres-sionnante. Le shaft UST estprécis et équilibré.

Mizuno MP-001460Marque extrêmement portée sur la technologie etappréciée des bons joueurs, Mizuno se penche en-fin sur le marché des débutants et des joueursmoyens en proposant une version hybride de sondriver MP-001. Avec l’adoption d’une coque engraphite, 20% du poids de la tête a pu être déplacédans la semelle. Ceci abaisse le centre de gravité etrend le club plus facile à manœuvrer. Le shaft Ex-sar, produit par la marque japonaise, dispose d’unehaute fréquence et provoque un vol de balle plustendu que la concurrence, mais favorise la préci-sion.

Ping G2 460 ccLa firme de Karsten Solheim a plus souvent brillépar ses fers et ses putters que par ses drivers. Celapourrait changer avec ce modèle G2 460 cc qui estassurément le plus réussi sur un plan esthétiquemais aussi technologique. La célèbre marque ins-tallée en Arizona propose toujours son système defitting – de clubs sur mesure – avec un choix très lar-ge de shafts. Les propositions de lofts – angle d’ou-verture de la face – sont également très larges et per-mettent de couvrir toutes les catégories de swing.

Nike NDSRendue célèbre sur les parcours par son joueurfétiche, Tiger Woods, Nike élargit sa gamme avecla ligne NDS, soit Nike Distance Series. La têteest en titane bien sûr, mais pas encore en graphite.On peut penser qu’une version hybride arriverabientôt. La forme du club est très classique, avecun look soigné et une dimension relativement ré-duite par rapport à la concurrence: 400 cc quandla limite est de 460 cc. La recherche a été spécifi-quement appuyée au niveau du shaft, un modèlespécifique de Fujikura, pour le rendre facile etconfortable.

Onoff G-IIIEn lançant la gamme Onoff, le japonais Daiwa apris le risque du «tout ou rien»! Le marché a cepen-dant réagi positivement, parce que les clubs sontperformants. Les joueurs seniors sont spécifique-ment concernés par le nouveau driver G-III qui dis-pose du «Swing Assistant System». Il s’agit d’unprocédé destiné à maintenir la tête «square» à l’im-pact. Le shaft très léger – 47 grammes – est égale-ment souple et confirme le public cible auquel ceclub est destiné. Il libère notamment la tête dans lazone d’impact avec le système «hyperkick».

Wilson Staff Pd5Firme américaine au passé pres-tigieux, Wilson lance en 2005une grande offensive. Très pré-sente en termes de sponsoring etde publicité, Wilson a égalementfait de gros efforts dans la re-cherche et le développement. Lananotechnologie a notammentété utilisée pour concevoir le

modèle de driver Pd5. Le trans-fert d’énergie semble être opti-misé. Le haut de la coque en car-bone suit la tendance et abaissele centre de gravité. Le shaftGrafalloy a une fréquence élevéeet implique une bonne vitesse deswing pour un résultat perfor-mant.

Srixon XX10Lancé sur le marché il y a cinqans environ, Srixon s’est posi-tionné dans le secteur desjoueurs performants. Le fabri-cant japonais a mis tout son sa-voir-faire dans la conception dudernier modèle XX10, permet-tant à la face du club d’atteindreles plus hautes valeurs en termes

de coefficient de restitution. Leshaft est également un produit«maison» et se destine principa-lement aux grandes vitesses deswing. La trajectoire de la balleest en effet assez basse et péné-trante. Un club pour les bonsjoueurs, radical et très sédui-sant.

Taylor Made r5 DualTaylor Made a littéralement pha-gocyté le circuit professionnelavec la sortie en 2004 de son fa-meux r7 quad. Mais ce club assezexigeant ne convient pas à tous lesswings. Le nouveau modèle r5Dual est donc destiné à un publicplus large, même si les bonsjoueurs y trouveront aussi leur

compte. Il y a deux types de têtes:D pour draw et N pour neutral.La première face est légèrementfermée et veut corriger les effets àdroite – les plus redoutés chez lesamateurs – alors que la secondeest neutre. La bonne qualité dushaft MAS rend ce club extrême-ment performant.

Cobra 414 cc Composite

TestLE TEMPS • GOLF • MERCREDI 27 AVRIL 2005 • 21