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liu^wÊÉ+vmmirtwwmmHHKm&LxrnmTím^^ 9 '¦¦.^ii.ua^»»JiWMt»iiiHri*i^^¦¦!. r m N. 35. RIO DE JAJSElRO, 28 AOUT 1S59. 6me ANjNIE COURRIER DU BRÉSIL . rOLITIQÜE, - LITTÉRATÜRB. - REVÜE DES THÉATRES. SCIENCES ET ARTS.-ÍNDÜSTRIE.--COMU1ERGE CE JOURNAL PARAIT TOUS LE» IH3I INCHES. RÉMGTEÜlt-GlÍRANT-RESPONSABLE, AD. HUBERT.BUREAB : RUE DO ItOSARK) N. 9& rio de janeiro.: Un trimestre o#>000, six móis 6$0(>0, un an 12$0«M1.— provinces: Un trimestre 3$500, six móis 7$000, un an 14$000. COURRIER DU BRÉSIL. Société Française k Secaurs Uuluels. DES S0ÇIETE5 DE PREVOYANCE OU DE SECOURS UUTUELS EN GÉNÉUAL, ET DE LA SOCIÉTÉ BE SECOURS MUTUELS DE 1110 DE JANEIRO EN PART1CUL1ER. (3me et derráer article.) ORIGIHE ET ORGANISATIOPÍ DE LA SOCIÉTÉ DE SE- C0ÜRS MUTUELS DE RIO DE JANEIRO. Dans les deux précédens articles, je viens de faire connaitre le but des sociétés de secours mutueis, les príncipes sur les quels elles soritbasécs, í les statuts qui les régissent, les avantages qifelles i préscntent. J'ai explique bien succinctement il est; vrai, Ia malière demenderait un volume, les droits et les devoirs reciproques de tous et de chacun, les; conditions d'ex;s:cncc, de durée et de prosperité de | ces sociétés. 11 est temps maintennnt de jeíéi' un coup dVdj sur Ia société de secours mutuelsde Mo de Janeiro^ de remonter à son origine, et de chticher ᧠mi passe qui date dMiier, les causes de sa durée et de sa prosperité progressive. Dans loul ce que je vais dire, je n*ai Pintentkm de toucher à aucune question de persoune, cPexciter aucune snsceptibiliié, d^dresser auçíiii reproche, de verser aucun blíime; et jc proieste d^vance contre toute idée, toute expression qui, contre ma volonté, s^chapperait de ma plume et donncrait lieu à intbrpiétation maligne. Cela dit j'entre en matière. La populalion française de Rio de Janeiro, est composée des élemens les plus hélérogènes. Assem. blagcdMiommpsdc toutes professions,de tous carac- leres, de toutes conditions, je dirai mêmé de toute . moralilé, elle Ibrme une ctvlonie à pari. Kssensiel- lement dilférente des populations brésilienne ou •autres, elle conserve son langage, ses coutumes, «a qualitéd comme ses délauts. Ses relations avec les indigenes ne sont que des relations de necessite oud'cxception. Venint au Brésil pourychercher un plus grand bénéfice de sala/re, elle s'adonne gé- généialement au travail mauuel. Par goilt ou píir systeme, le Français au Brésil, j fcMsole dans son individualisme, dans son égoisme même, et sans appui il tourne dans un cercle élroit ; ou il dépense en purê peite, au moins pendantj quelques années, son énergie, ses forces et son intelÍig8nce.l)ecetisolcment resulte souventPim-: puissanee,ct partout lc dégoút ou le découragement; | du découragement à Papatliie, de Papathie u Ia pa- resse, de Ia paresse à ia misère il n'y a quMin pas, | et ce pas est facile à franchir. L'homme courageux lulte quelquelbis, mais passe par Ia misère il est force d'avoir recours à Paumòne car il faut vivre, ü implorei- Ia pitié du prochain, car il faut rester honuéle l malheur à lui, le premier bienfait quMl reçòU lui enleve son indépendauce, Ia prcmiòre aumOne le mel en seniüule. Le voilà donc ce travailleur. couronné nagnèrcs de toules les illusions, fier de sa force et de son courage, ]e voilà reduit ala charité, àPhumilialion; le voilà pensionnaire de Ia société de bienfaisance. Elle fonctionne depuis vingl ans, celte société de bienfaisance, et depuis vingt ans aussi, elle resle im mobile dans ses idées, immobile dans ses erre. mens. Envain, à plusieurs reprises, ?des hommes de mouvement et de. progrès ont tenié d'y intro- duire des reformes compatibles avec son exisiencc, et en harmonie avec les tendances du jour : vains eflbrls! 1'òrnière est tracée depuis tant d\innées, elle est si profonde qu'elle ae peut être franchie ; on marche au jour le jour, grâce aux expédiens el à Ia générosilé de quelques donatahes. Les colons français cependant en arrivani en plus grand nombre apportaient de Ia mère patrie, des idées jeuues elfécondes quMls essayaienl dMmplan- ter daus le pays,.viveiaenl frappés par le lableau de Pinfortiine et de ia misère, profondement etlris- tés de Piiisuffisance des secours et des aumônes, ils rcnouvclèrent leselforls de leurs prédécesseurs et prosposèrent des reformes. Soil que les reformes fussent mal formulées, soit qiPelles partissem Irop radicales, soit enfin qiPelles excitassem les rivalilés 1 l^»-<WftoUiPiiUiliiés, elles curem pour résultat CPexciter les^assions personnelles, el d'allumer des luttes acharnées. Les hommes qui depuis longues années marchaient dans les voies de Paumòne et de Ia charité, persévérèrent dans leurs idées et dans leurs príncipes, et loin de chercher Pappui qui leur manquait, parmi les sociétaires conlribuans, ils se ielèrent imprudemmcnt, j,e le crois du moins, duas une voie plus mauvaise encore. DVxclusivement philanlhropique quVlle étail,la société française de bienfaisance, devient, ou peu s'eiv faut, une société religieuse. On; lona une mai- son pour servir d'asyle aux orpheliiis Walheureux, on Ia placa sous Pinvocalion de* saint Viucent de Paule,on y eleva une cbapclle,óiutfut spéciilé sur les baptèmes, les messes et les enterèmens;. on y introduisit des seeurs de charité, suivies des indis- pensablcs Lazarisies^ et on confia à ces religieuses Péducation des orphclins, on fit plus, onappela du dehors des pensionnaires payans, on inslalla des ateliers de couture, on fit cnün de Pélablissement un collège, \m séminaire, et non une maison d'asy- le^ une maison de refuge pour les maiheureux. Engagée dans cette voie qui parut dangereuse à beaucoup des sociétaires, Ia société de bienfaisance perdit de ses adhérens. Des voix convaincuescriè- rent au danger, les averlissemens amicals et désin- léressés parlirent de tous còlés; ce fut en vain. La société était lancée sur une pente irrésisüble, elle devait suivre son mouvement. On marclia pen- danl quelques temps. Bienlôt cependant cn mesu- rant l*espace qu'on venait de parcourir, enjelaul un regard sur le présent et sur Pavenir, on vit, le présent desolam, Pavenir impossible. Les fonds de reserve accnmulés avec peine, de- puis longues années, étaient engloulis; les ressour- ces du présent ne suflisaient plus-àux exigences du jour; les dépenses dépassaient les receites dans une proporlion hors de toute mésure; on étail sur 'c bord de Pabymc ; ou élait sur Ia du-nière limito dMme mine complete.—Loin d*abandonner une route si faiale, en naofragés qui desesperem, les administrateurs eurent recours aux mesures supre- mes. Ils firent appelaux hazards des loieries, aux énivremens des bals, aux séduclions du théàire; ils fórcèrent le travail,— provoquèrent par tous les moyens Ia charité publique. Vains eíToFts J inuliles tentalives ! accablée par des charges raaladroite-* ment acceptées, arrêlée par les forces cachées aux quelles elle s'était imprudemment et aveuglement soumise, ttainée à Ia remorque de Pesprit retro- grade, et trop faible ponr se soustraire à de puis- sanles influences, Ia société de bienfaisance resta dans le déndment, dans Pimpuissance et Ia sié- lililé. Les choses en étaient là. Les sacrifices et lede- vouement de quelques sociétaires restaientsans ré- siillat. La société était d'aprèsle rapport môme des comitês d'administratiott, dans Pétait le plus pré- caire, Alors des hommes dMnitiative et de conviction, appuyés sur Popinion de Ia majorité des membres de Ia société, temerem de nouveau, dans une as- semblée générale, des idées de reformes. Ils pro- posèrent des mesures, selon eux utiles et salutai- res. lis voulaiem dêtruire tes abus, enlever au pouvoir dominam sa puissante infTuence, soustraire les enfans à Tesprit de congrégation des soeurs de charité, couper coiirt à des dépenses impossibles à satisfaires» Un déplorable conttit s'engagea au lieu deréunion; des cris, des murmures accueillirent les proposilions de Ia majorité qui pour se sous- traire à Ia pression exercée sur elle abandonna Ia séance etdrcssa une protestalion. Des tentalives de rapprochemeul échouèrent; et à quelques jours de là, les sighataires de Ia protes- tation, au nombre de près de 400, se réunissaiem^ pour jeler les fondemens dMme société de secours mutueis. Une commission fut nommée pour dres- ser des statuts ; ils furem discutes, modifiées, aç- ceplés en assemblée générale; Ia société fut defini- tivement fondée. Nous qui depuis le commeneenwnt de Ia lutle avons toujours été- un des premiers sur Ia brècbe, nous savons- ce que noas a coítté de tribiilations ei de peines Pélablissement irrévocable de cetle so- ciété. Toul le monde sait, comme nous, les répug-. nances quMl fallut surmonter, les préventions quMl faüut renverser, les opposuions latentes ou flécla- rées quMl fallut vaincre, les résistances quMl fallut briser. lis auraient pem-ôtre suecombé à Ia tache, les fondateurs de Ia société, sMls n'eussenjt eu pour les soulenir leur conviction et Pappui dMiommcs de foi, dMntelligence et de cieur. lnébranlables dans leurs cro-yances, iwis marchèrent en avant, sans preter Poreilie aux iccriminalions injustcs,sans sMuquièter des-caloiiMiies, sans même eatendre les injures» Trois ans se sont écoulés depwís ces jours de , lutle* acharuées et passionnées, et trois ans ont assuré Pexisience^ Ia durée et laprospérilé de Ia Société Française de Secours mulucls. La Société Françoise de Secours Mutueis de rik> de Janeiro a le mème but que loules les autres Sociétés de prévoyance, Elle vient ca aide à ses>

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Page 1: CE JOURNAL PARAIT TOUS LE» IH3I INCHES.memoria.bn.br/pdf/709719/per709719_1859_00035.pdfcliaque soeiélaire.QuePincapacitéde travail se pio-longe peudant des jours, des móis ou

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N. 35. RIO DE JAJSElRO, 28 AOUT 1S59. 6me ANjNIE

COURRIER DU BRÉSIL .

rOLITIQÜE, - LITTÉRATÜRB. - REVÜE DES THÉATRES. — SCIENCES ET ARTS.-ÍNDÜSTRIE.--COMU1ERGECE JOURNAL PARAIT TOUS LE» IH3I INCHES.

RÉMGTEÜlt-GlÍRANT-RESPONSABLE, AD. HUBERT. BUREAB : RUE DO ItOSARK) N. 9&

rio de janeiro.: Un trimestre o#>000, six móis 6$0(>0, un an 12$0«M1.— provinces: Un trimestre 3$500, six móis 7$000, un an 14$000.

COURRIER DU BRÉSIL.

Société Française k Secaurs Uuluels.

DES S0ÇIETE5 DE PREVOYANCE OU DE SECOURS

UUTUELS EN GÉNÉUAL, ET DE LA SOCIÉTÉ BE

SECOURS MUTUELS DE 1110 DE JANEIRO EN

PART1CUL1ER.

(3me et derráer article.)ORIGIHE ET ORGANISATIOPÍ DE LA SOCIÉTÉ DE SE-

C0ÜRS MUTUELS DE RIO DE JANEIRO.

Dans les deux précédens articles, je viens defaire connaitre le but des sociétés de secoursmutueis, les príncipes sur les quels elles soritbasécs, íles statuts qui les régissent, les avantages qifelles ipréscntent. J'ai explique bien succinctement il est;vrai, Ia malière demenderait un volume, les droitset les devoirs reciproques de tous et de chacun, les;conditions d'ex;s:cncc, de durée et de prosperité de |ces sociétés.

11 est temps maintennnt de jeíéi' un coup dVdjsur Ia société de secours mutuelsde Mo de Janeiro^de remonter à son origine, et de chticher á§mi passe qui date dMiier, les causes de sa duréeet de sa prosperité progressive.

Dans loul ce que je vais dire, je n*ai Pintentkm detoucher à aucune question de persoune, cPexciteraucune snsceptibiliié, d^dresser auçíiii reproche,de verser aucun blíime; et jc proieste d^vancecontre toute idée, toute expression qui, contre mavolonté, s^chapperait de ma plume et donncraitlieu à intbrpiétation maligne. Cela dit j'entre enmatière.

La populalion française de Rio de Janeiro, estcomposée des élemens les plus hélérogènes. Assem.blagcdMiommpsdc toutes professions,de tous carac-leres, de toutes conditions, je dirai mêmé de toute

. moralilé, elle Ibrme une ctvlonie à pari. Kssensiel-lement dilférente des populations brésilienne ou

•autres, elle conserve son langage, ses coutumes,«a qualitéd comme ses délauts. Ses relations avecles indigenes ne sont que des relations de necessiteoud'cxception. Venint au Brésil pourychercher unplus grand bénéfice de sala/re, elle s'adonne gé-généialement au travail mauuel.

Par goilt ou píir systeme, le Français au Brésil, jfcMsole dans son individualisme, dans son égoismemême, et sans appui il tourne dans un cercle élroit ;ou il dépense en purê peite, au moins pendantjquelques années, son énergie, ses forces et sonintelÍig8nce.l)ecetisolcment resulte souventPim-:puissanee,ct partout lc dégoút ou le découragement; |du découragement à Papatliie, de Papathie u Ia pa-resse, de Ia paresse à ia misère il n'y a quMin pas, |et ce pas est facile à franchir. L'homme courageuxlulte quelquelbis, mais passe par Ia misère il estforce d'avoir recours à Paumòne car il faut vivre, üimplorei- Ia pitié du prochain, car il faut resterhonuéle l malheur à lui, le premier bienfait quMlreçòU lui enleve son indépendauce, Ia prcmiòreaumOne le mel en seniüule.

Le voilà donc ce travailleur. couronné nagnèrcsde toules les illusions, fier de sa force et de soncourage, ]e voilà reduit ala charité, àPhumilialion;le voilà pensionnaire de Ia société de bienfaisance.

Elle fonctionne depuis vingl ans, celte sociétéde bienfaisance, et depuis vingt ans aussi, elle resleim mobile dans ses idées, immobile dans ses erre.mens. Envain, à plusieurs reprises, ?des hommesde mouvement et de. progrès ont tenié d'y intro-duire des reformes compatibles avec son exisiencc,et en harmonie avec les tendances du jour : vainseflbrls! 1'òrnière est tracée depuis tant d\innées,elle est si profonde qu'elle ae peut être franchie ;on marche au jour le jour, grâce aux expédiensel à Ia générosilé de quelques donatahes.

Les colons français cependant en arrivani en plusgrand nombre apportaient de Ia mère patrie, desidées jeuues elfécondes quMls essayaienl dMmplan-ter daus le pays,.viveiaenl frappés par le lableau dePinfortiine et de ia misère, profondement etlris-tés de Piiisuffisance des secours et des aumônes,ils rcnouvclèrent leselforls de leurs prédécesseurset prosposèrent des reformes. Soil que les reformesfussent mal formulées, soit qiPelles partissem Iropradicales, soit enfin qiPelles excitassem les rivalilés

1 l^»-<WftoUiPiiUiliiés, elles curem pour résultatCPexciter les^assions personnelles, el d'allumer desluttes acharnées. Les hommes qui depuis longuesannées marchaient dans les voies de Paumòne et deIa charité, persévérèrent dans leurs idées et dansleurs príncipes, et loin de chercher Pappui qui leurmanquait, parmi les sociétaires conlribuans, ils seielèrent imprudemmcnt, j,e le crois du moins, duasune voie plus mauvaise encore.

DVxclusivement philanlhropique quVlle étail,lasociété française de bienfaisance, devient, ou peus'eiv faut, une société religieuse. On; lona une mai-son pour servir d'asyle aux orpheliiis Walheureux,on Ia placa sous Pinvocalion de* saint Viucent dePaule,on y eleva une cbapclle,óiutfut spéciilé surles baptèmes, les messes et les enterèmens;. on yintroduisit des seeurs de charité, suivies des indis-pensablcs Lazarisies^ et on confia à ces religieusesPéducation des orphclins, on fit plus, onappela dudehors des pensionnaires payans, on inslalla desateliers de couture, on fit cnün de Pélablissementun collège, \m séminaire, et non une maison d'asy-le^ une maison de refuge pour les maiheureux.

Engagée dans cette voie qui parut dangereuse àbeaucoup des sociétaires, Ia société de bienfaisanceperdit de ses adhérens. Des voix convaincuescriè-rent au danger, les averlissemens amicals et désin-léressés parlirent de tous còlés; ce fut en vain.La société était lancée sur une pente irrésisüble,elle devait suivre son mouvement. On marclia pen-danl quelques temps. Bienlôt cependant cn mesu-rant l*espace qu'on venait de parcourir, enjelaulun regard sur le présent et sur Pavenir, on vit, leprésent desolam, Pavenir impossible.

Les fonds de reserve accnmulés avec peine, de-puis longues années, étaient engloulis; les ressour-ces du présent ne suflisaient plus-àux exigences dujour; les dépenses dépassaient les receites dansune proporlion hors de toute mésure; on étail sur'c bord de Pabymc ; ou élait sur Ia du-nière limito

dMme mine complete.—Loin d*abandonner uneroute si faiale, en naofragés qui desesperem, lesadministrateurs eurent recours aux mesures supre-mes. Ils firent appelaux hazards des loieries, auxénivremens des bals, aux séduclions du théàire;ils fórcèrent le travail,— provoquèrent par tous lesmoyens Ia charité publique. Vains eíToFts J inulilestentalives ! accablée par des charges raaladroite-*ment acceptées, arrêlée par les forces cachées auxquelles elle s'était imprudemment et aveuglementsoumise, ttainée à Ia remorque de Pesprit retro-grade, et trop faible ponr se soustraire à de puis-sanles influences, Ia société de bienfaisance restadans le déndment, dans Pimpuissance et Ia sié-lililé.

Les choses en étaient là. Les sacrifices et lede-vouement de quelques sociétaires restaientsans ré-siillat. La société était d'aprèsle rapport môme descomitês d'administratiott, dans Pétait le plus pré-caire,

Alors des hommes dMnitiative et de conviction,appuyés sur Popinion de Ia majorité des membresde Ia société, temerem de nouveau, dans une as-semblée générale, des idées de reformes. Ils pro-posèrent des mesures, selon eux utiles et salutai-res. lis voulaiem dêtruire tes abus, enlever aupouvoir dominam sa puissante infTuence, soustraireles enfans à Tesprit de congrégation des soeurs decharité, couper coiirt à des dépenses impossibles àsatisfaires» Un déplorable conttit s'engagea au lieuderéunion; des cris, des murmures accueillirentles proposilions de Ia majorité qui pour se sous-traire à Ia pression exercée sur elle abandonna Iaséance etdrcssa une protestalion.

Des tentalives de rapprochemeul échouèrent; età quelques jours de là, les sighataires de Ia protes-tation, au nombre de près de 400, se réunissaiem^pour jeler les fondemens dMme société de secoursmutueis. Une commission fut nommée pour dres-ser des statuts ; ils furem discutes, modifiées, aç-ceplés en assemblée générale; Ia société fut defini-tivement fondée.

Nous qui depuis le commeneenwnt de Ia lutleavons toujours été- un des premiers sur Ia brècbe,nous savons- ce que noas a coítté de tribiilations eide peines Pélablissement irrévocable de cetle so-ciété. Toul le monde sait, comme nous, les répug-.nances quMl fallut surmonter, les préventions quMlfaüut renverser, les opposuions latentes ou flécla-rées quMl fallut vaincre, les résistances quMl fallutbriser. lis auraient pem-ôtre suecombé à Ia tache,les fondateurs de Ia société, sMls n'eussenjt eu pourles soulenir leur conviction et Pappui dMiommcsde foi, dMntelligence et de cieur. lnébranlablesdans leurs cro-yances, iwis marchèrent en avant,sans preter Poreilie aux iccriminalions injustcs,sanssMuquièter des-caloiiMiies, sans même eatendre lesinjures»

Trois ans se sont écoulés depwís ces jours de, lutle* acharuées et passionnées, et trois ans ont

assuré Pexisience^ Ia durée et laprospérilé de IaSociété Française de Secours mulucls.

La Société Françoise de Secours Mutueis de rik>de Janeiro a le mème but que loules les autresSociétés de prévoyance, Elle vient ca aide à ses>

Page 2: CE JOURNAL PARAIT TOUS LE» IH3I INCHES.memoria.bn.br/pdf/709719/per709719_1859_00035.pdfcliaque soeiélaire.QuePincapacitéde travail se pio-longe peudant des jours, des móis ou

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COURRIER DU BRÉSIL.

mcmbres malades, infirmes ou invalides. Elle don-ne gratuitement les soius d'un médecin, et les mé-dicamens nécessaires. Elle accorde uu secours

pécuniaire pour chaque jour de maladie ou dMnca-

pacité de travail conslalés par le médecin de Ia

société: Elle pourvoit aux frais funéraires. Elle se

propose de plus, quand ses ressources le lui per-meitront, de faire des pensions de retraitc, ou de

íonder uue maison de refuge pour les malades, les

vieillards, íes infirmes et les orphelias des sooié-

laires.Elle admet dans son sein, non seulement les

hommes de toules les proíessions, mais encore les

íemmes et les enfans. Elle compreud que sur Ia

lerre élrangère, a trois mille lieues de Ia mère pa-trie, le íranç >is de quelque prolession, de quelquereligion qu'ií soit, doil trouver aide, secours el

solidarilé.Le nombre des sociélaires est illimité. Tous sonl

égauxeadroils. Touspaient; tous reçoiveot. Un

ou piasieurs médecins, soai attachés à ia sociélé.

Un droit ^enliée; uue cotisation mensuelle, inü-

nimeat pelite, si on Ia compare aux secours accor-dés en cas d'incapaeilé de travail, sont payés parcliaque soeiélaire.QuePincapacitéde travail se pio-longe peudant des jours, des móis ou des auuées,le sociétaire seut loujours Pinlluence salutaire dePassoeiulion. Malade il est visite par des commis-saires; morl il esl aceompagné jusqu'au champ durepôs.

Mütúéllè el solklairc, Ia sociélé exige pour prin-cipale eoudüion dWmissiou, Ia diguilé et ia mora-

pie daus ses rneaibres. llormis celte principale etmdispensable condilion, les sociélaires sont reçusavec une grande, je dirai mème,avec une irop grandefacilite. Bien que jusqiPà ce jour, Ia sociélé rPait

pas eu à se repenlir de son iadulgeuee; bien quelleail cru devoir o.uvrir largement et graaitemeut ses

pories aux candidals qui aspirem à entrer dans seiraugs ; bien qu'au commeucemeul, il soilde bonue

aduiinislralion de recevoir le plus de monde possi-ble, il ne fuul pas, cependaat, agir imprudemmeut,el accepler sans exanién tous ceux qui ae preseu-lent. La société doil, a cet égard, recommander à

üon comilé Ia prudence et Ia reserve.Tout sociéuiie riche ou pauvre, anciea ou nou-

veau, peut el doit, en cas üe maiadie, réclamer les

soins du médecin nommé par le comué uJadmislra-uou. Malheureusemeut, dans notre ville ae Rio de

Janeiro, quelques süciéiaíres se soümeüent diffici-wmeui à celle règle géuéialemeal élabiie el ubser-vée dans les soeiélés cPEuiope. ils veulent et de-

mandem à resler libres dans le ^choixdu médecin,doul ils peuvent avoir besoin. Ces préteutioüs etces désirs, je le dis avec Ia plus entière cpnyiclioivme paraisheut impossiblcs a salislaire. Ils entrai-iieraieiil ies iiicouvciiiens ies tplus> graves, cmnmeies eunséqueücés les plus désastreuses pour Ia sociélé.

jjij cíabord, cliaque-médecin pouvanl réclamer deshonoraires diüérenls, selou les malades qu*il traile

prodüíràil dana les dépeuses de Ia caisse une iaégalilé

préjutiiciable. Si les honoraires reclames parais-seul exhurbiiaus au comilé, celul-ci devrai-il en-

irer en procès, el réíuser le paiéuient ? Si le maladeíPest pas visilé léguiièremenl, le comilé aural-qe droil (Paüresser des rcpiochos? nou sans doute.bi le malade a cuníiance en Phomceopatliie, Ia so-ciélô áura-l-elje a payer les grandes el pelites íioles

üe cinq el dix mille reis? Le médecin homccopalhe,nu fait pas payer ses visites, à ce qu'il alarme dumoins, mais il íaii payer le niédicanient. Or en

veiludc ladocirine houimopathique, le médica-

cament est dWaut plus aelif et par conséqueul

doit ètre d^utaat plus cher qu'il est iuOnimejit pe-lil; donc le iniliiunième de grain de panacée mer-veilleuse ue será pas d'im prix irop élevé quaud il

será cote cinq et dix mille réis, toais comme Pac-i.on du mètíicament s"épuise viíc, surloui dans les

maladiea aigüc.i, il fauí nécessaircment rèpètei lc

remède, le varier à Pinfini, suivant les symptòmes,et user pour cinquante ou soixante mille réis deremèdes seulement pour une maladie de cinq à sixjoursl Ils est vrai que nous n'aurons pas a payerde visites de médecin. Cest une compensation.Pour une maladie longüeou chronique que serontles dépenses, je le demande? voilà donc pour Iasociété unedépense dépassant toute proporlion,toute probabiiiié de calcul.

Meltons de côté Ia queslion d'argent, et enlronsdans un aulre ordre cPidées. En laissant à chaquesociétaire le droit cPappeler le médecin de sonchoix, eclui-ci aurait-il pour son client Pintérèt et

l'empressemcnt qu'il aurait pour uu co-associé,

pour un membre de Ia société dont il ferait partie,el devant laquelle il devieut solidaire ? Cest possi-ble, mais il faut avouer, que ce n'est guères proba-ble. En outre le médecin étránger s^streindra-t-ila prevenir le comilé de Ia maladie du sociétaire ?non sans doute. Le soumeltra-t-il au controle descommissaires V nullemcnl. Voila donc le comitêignorant de ce qui se passe; les commissaires misdans Pimpossibililé de visiier le malade ; Ia sociéléa Ia merci d* Ia délicatesse ou de Pindélicatesse dusociétaire; Ia caisse grevée d'une dépense sans con-tròle; et de plus une porte ouverte à Ia paresse, àPexploitation, a Pabus.

Le médecin Üe Ia sociélé, au contraire, touj«uirs

prompt à Pappel de ses co-associés et compagnons,les visite à cliaque heure tant qiPil croit néces-saire de le faire. Reccvant des honoraires fixes,soumis au controle du comilé, à Ia surveillance descommissaires, il ne peut apporter dMndiifércncedans sa mission. Interesse à Péxéculion de ses or-donnances, il veille, à Ia qualilé et à Padministra-lion des médicamens. Obligé à faire un rapportsur Péiat áu malade confie à ies >;óins, il iustruitlecomitê qui avise aux mesures uliles au malade.Après Ia guérison, le médecin, declare sur un bul-leiin, le nombre de jours de maladie et d'incapa- |cilé de travail du sociétaire, il evite amsi;lüut abus|tout reproche, toute recrimina lida'.

Si Pon objeetp rpavoir pas confiance au médecinnommé, on lépoudra que dans les collèges, dansles régimens, dans ies hòpitaux, dans les maisonsde santé, personne ue choisit son médecin. On sesoumét au médecin de Póiablissement, car s'il a été

piéposé au iraiieaienl des malades, c^stqiPii a élé

jugo digne de cette grave mission et par son carac-tère, el par son talent»

Que les sociélaires réíléchissent múremeot, ilstrouveroul dans leur teie et dans ieur cumr desraisons que jene puis mulliplier dans un travaildejà lbrt long. lis reslerout convaincus, j'en ai

l'assurauc<-, que le médecin doit èlre atlaché a Iasociélé, qiPil uoil ètre nommé par le comilé à quiincombe le coutiòle, Ia surveillance el Péxéculionrégulièe da service.

Une autre quesiion non moins vivement agitíedans ces derniers lemps panai les sociélaires del\io de Janeiro, est: le refus ou Pacceptation dessecours accoi\.és par les slaluls. Une susceplibililéd'amoar propie a souievé cetie queslion. Jenecomprends pas, je Pavoue ea loute humiliié, cellesusceplibililé exagérée. Üa fait un crime a quel-quês sociélaires de reíuser les secours aux quelsils oul droit. On leur reproche amèremeul de ae

pas accepler ce qui leur est clü ; et oa conclui deleur refus, qu'ils veuleal humilier ceux qui accep-lent. En vérilé, je le répèle, je ae comprends pasuu lei raisoiiucmeau iVLdgré ma boaae voloalé, jeae puis saisir le molií sur le quel oa ,se loude poursoutènir une semblable lhè»e.

11 faut furcer, dil-on, et je üouligne le mot, loutsociétaire á recevoir les secouis. Alais de gràce,quel droit avez-vous de priver de sa volonié un devos eo-a.isociés V De quel droit vuulez-vous le dé-

pouiller de sou libre arbitre ? S'il est dans les con-dilions de recevoir. il peut le faire voilà soa droit.b'il reluse il est eacore dans soa droit.

II n'yapas plus a rougir de recevoir ce qui lui est

dú, que le négociant n'a à rougir de réclamer le

paiement d'un billel à échéance. Des deux côtés il

y a deite commerciale contractée par des débiteurs

soivables. S'il refnse il ne droil pas non plus se

targuer de son refus, il use de son priviiège, de son

libre arbitre. iVayant pas besoin aujourd'hUi

du secours qui lui esl associe, le sociétaire le réfu-

se, quoi de pulu naturel 1 11 fait preuve, non pasde générosilé et de bienfaisance, mais de prévoyan-ce. En laissant dans Ia caisse commune Ia somme

qui lui est inutile, il contribue à augmenter lecapi-

lal dont plus tard il aura à jouir s'il se trouvé dans

les conditions do le faire. Son refus ne doit pas lui

ètre impute à blame, pas plus que son acceptation

des secours, ne dou ètre considere comme humi-

tiant II agit dans Ia sphère de ses droits et de ses

ensagemenis.Une dernière question enfin, capitale pour Ia

sociélé de secours muluels de Rio de Janeiro, qui,comme tout ie monde le sait,ne compte que trois

ans d'e\islence. Cest Ia ;promesse immédiate ou

dans un temps délerminé de pensions de retraite

aux vieillards,aux infirmes et aux invalides. Dans

ie second article de ce travail, j'ai déjà signalé Pim-

portance de Ia question, elj'aifait connaitre les

décisions du gouvernemenl à cet égard, et Ia ré-

serve et Ia prudence des soeiélés. Jt suis donc fort

à Paise pour traiter cette grave question ; je le fe-

rai sans prévention, sans arrière pensée, sans ètrearrèlé par des considérations d^nfluence ou de po-

piilarité.Toules ou presque toutes les soeiélés de secours

muluels, veuient, comme celle de Rio de Janeiro,soutènir leurs associes non seulement dans le pré-sent, mais encore dans Pavenir. Toules, veuient

comme Ia nôtre, venir en aide aux invalides, et

aux vieillards, et pour arriver à ce but, promcttentdes pensions de retraite. Ces promesses, ainsi queje Pai déjà dit, sont uu puissant attrait pour lessociélaires, mais aussi elles sont un grand danger

po*ur les soeiélés. II faut donc, avant de le faire,savoir si elles pourront èlre remplies, et savoir siles engagemens que Pon demandra ue seront pa sandessus des ressouices. Enlrons dans quelques dé-

tails, en ayant principalement en vue notre société,et posoas clairemeni Ia queslion.

Une sociélé qui, coiauie celle de Rio de Jaaeiro,est dans soa príncipe, qui commeuce, doit-elle,dès à présent ou dans un temps três rapproché,

promeltre des pensions à ses infirmes, ses invali-des, et ses vieillards V Esl-elle en mesurc de reni-

plir ses promesses ?La suciéié possi de aujourd'hui, après trois ans

d'existence, ua fonds capital de dix coutos de réisà peu près: ses cotisalions annuelles s'élèvent à

quairc conios de réis environ ; ses rentes sont desix ceril mille réis, voilà pour les receites. Ses dé-

penses pour serviceu^édical, pharmacien, inhuma-tion, recouvrement, varient entre deux el troiscontos de réis. Or en consideram le mouvemtntcPaugmentaiion de loute chose au Brésil, en sui-vant Ia progression ascendante des besoinsy en ré-iléchissant ala fréquence et à Ia périodicité des

maladies et des épidémies, en meltant en ligue de.compte les chances de maladie s'accroissant avecPage des sociélaires, on arrivé à ce résultal: queles dépenses restreinies jusqiPà ce jour, augmente-ront necessairemeut, forcément chaque année. Cesdépenses seront elles couvertes par les receites ?nul doute selon moi; mais le fonds de reserve

prendra-t-il des proporlions rapideset notables? Je

ne le crois pas. Je crois au contraire qu'il augmeu-terá leulement, faiblement, eu supposant toules fois

) que les éventualilés ue soient pas malheureuses

pour Ia sociélé: Daus cet éiat de choses, et pou r

qui veut voir juste el saus prévenlion, est-il pru-dent de s'eugar'er dès à présent ou daus on avenir

rtès rapproché, dias des promesses de pensions ?

Page 3: CE JOURNAL PARAIT TOUS LE» IH3I INCHES.memoria.bn.br/pdf/709719/per709719_1859_00035.pdfcliaque soeiélaire.QuePincapacitéde travail se pio-longe peudant des jours, des móis ou

COURRIER DU BRÉSIL.

je réponds non, sans hésiter. S'engager à faire des ipensions avanl de possèder un londs de reserveimposant et solidement garanti; avant d'avoir desrentes suffisantes pour répondre aux éventualitésde Pavenir; c^est agir imprudement, cVsls^xpo-ser a manquer aux promesses, c*est faillir aux en-gagemens; c'est en nn mot tromper le sociétaire,après Pavoir séduit par un attraii décevanl' qu'au-ra-t-on à répondre au sociétaire qui dirá : Je mesuis engagé, à faire dans votre caísse des versemensmensuels, je me suis soumis a payer un droit dVn-trée, j'ai pris les engagemens que vous m-àvez im-poses, j*ai acceplé vos statuts, j'en reclame Péxécu-tion. Vous m'avez promis une pension, il me la Ifaut. Je Péxige avec d'aiitatit plus de raison etd'insistance, que je suis vaiucu par le travail, brisépar Pàge, incapable de pourvoir à ma malheureuseexistence. J'ai pendant cinq ans, dix ans, quinzeans, prélevé sur mon faible salaire les sommes quevous nPavez demandées, je viens vous sommer deremplir vos promesses. Sur cette mise en demeu-re, vous répondrez : Nous n'avons pas d'argent;nos dépcnsesont dépassé noscalculs; lesmaladics,les épidémies ont absorbé nos ressources; les éven-tualitésont détruitet renverse nos prévisions.Vainesexcuses! vous aurez manque à vos engagemens,vous aurez calcule sur de fausses probabilités, vousaurez forfait à Phonneur, vous aurez en un mot,trompé vos sociétaires coníians et abuses. Ce ein\}st pas un roman invente* pour le besoin de lacause, cVst Phislorique de ce qui s'cst passe enAngleterre et en France, dans plusieurs sociétés.I/une dVdles fort importante, et fonctionnant depuisprès de 60 ans, a donné le triste spectacle d'uneliquidation désolante.

Elle laissa dans la détresse plus de trois centssociétaires 1 La position de ces malheureux, étaitd'autant plus cmelle, que tous avaient passe PAgede cinquante ans, et par conséquent. ne pouvaientplus être admis dans aucune autre soeiété. Cette

. histoire ne doil-elle pas nous mellre sur nos gar-des, et nous renjre prudens? Oui sans doole, 11vaut mille fois mieux, il est cent fois plus honnêteet plus honorable de s"obtenir, pour le moment, depromesses faites légèrement et en dehors de touteapréciation raisonnée, d'èvitcr ainsi les faux calculsde probabilité ; II est plus iòyal de dire aux socié-taires : Oui, nous voulons donner des pensions ànos invalides,^ nos iníirmes, à nos vieillards, maisnous nous engageons a le faire, seulement quandles ressources de la soeiété nous le permettront.En attendant,nousdonnerons des secours mensuels.telsqiPils sont determines par lesstatuls, et fixespar le comitê directeur. Nons viendrons au secoursde nos sociétaires, dans la mesure presente par lesreglemens, et honnêtement, loyalement, dignementnous liendrons nolre parole, nous remplirons nosengagemens.

Résumons cl términos un travail déjà fort long,

quoique três imparfait. Les príncipes de mutualité,de solidarilé so.it à jamais consacrés. Les sociétésde secours mutueis sont appelées a remplacer etremplactnt déjà les sociétés de charité et de bien-faisance. Avec les sociétés de secours mutueis oude prévoyance bien ordonnée, plus de mendiantsprolétaires; plus dMnfirmes abandonnés; plusd'ouvriers victimes à\m travail écrasant; plus devieillards fléiris rar la misère. Aidedans le travail,consolation dans le malheur, réciprocité dans lesservices, élévation daus les sentimens, dignité dansla conduite, voilà les vrais príncipes de la moraliléhumaine.

Z.

LTarlicle que nous reproduisons ici a été , Avonons-le, pourtant, nous sommes, nous aussi,publié par Pauteur, à Londres, en 1855, et des conspirateurs, et cela remonteassez loin.Quandcependant ceux qai le liront le trouveront de j Lottis xv;n * *

font atns» «m.spirait Pour le Pare

la plus frappante actualité. --'•— <• •-

Les conspirateurs.i.

Les chevronnés de btrasbourg et de Boulogne,les aventuriers, róis du jour, qui ont usé leur jeu-nesse dans les embauchages et les séditions demarmilo comme les janissaires, les crocheteurs dela nuit du 2 décembre, et leur chef, et leursagenlsde Pinlérieur ou du dehors nous aceusent d'ôtred"éterneis conspirateurs.

Les royalistes de hosdorffel d*ailleurs, vingtanscomplices de Pétranger contre la patrie, font cho-rus contre nous avec cetle bande defélons, et nousdénoncent auxgouvernemenls, comme Vinvasiondes Barbares qui débordera demain.

Les évêques, les prêires, les moines, toute lagent clérieale, séculière, réguliere et três parasitenous jettcdu haul de ses chaires les mômes ana-tliêmesj et les magistrais retournent lesdils ser-mons, pour en faire des iéqtih>iloircs.

Nous ne parlons pas des éerivains valets de po-lice qui, moyennant salaire, font leur parlie danstous ces concerts, On ne discute pas ces espècesqui n\>nt gardé de Phomme que le ventre.

Mais les autres, ceux qui font aulorilé, qui por-tenl blanche étole ou robe de justice, vieux blasonsou riehes épées, désirent-t-ils savoir quels sont lesvéritables, (|s grands, les élernels conspirateurs dusiècle et de tous les siècles ?

Faisons Pappel: ouvrons les galeries.Quesí-ce qu'une religion dont les dogmes veu-

lent la foi quand même, la foi de servilité, la foid'abrutissement, et qui ne voit que des enuemies

aux Cerfs et faisait Je Pacte de Famine, nousconspirions pour les idées et faisions VEncyclopé-die. Quand Louis XVI, plus tard, consppait contreIa patrie, et sur elle appelait Pé tranger, nous cons-pirions pour la patrie contre Louis XVI, et nousfaisions le 10 aoút. Après les heures sombres del'invasion,et lorsque la France râlait sous les vieuxróis, mangée par les laqHais et gardée par les Suis-ses. nous conspirions encore et nous faisions 1830comme nous avons fait plus tard 1848, pour don-ner un peu d'air aux ames qui se mouraient dansce royaume-chenil.

Nous conspirions encore, et c'est un devoir au-jonrdMiui, surtoui, ou c'est le crime qui règne, enpleine nuit et sur un tas de cadavres, qui s'appel-lent la Republique, la justice, la probité, la loi !

Mais comparez vos journées aux nòtres. Le len-demain de vos victoires qu'y avait-il de nouveau ?des échafauds de plus, et des libertes de moins. Lelendemain des nòtres, les tribunes se levaient etles échafauds tombaient. quand on ne nous forçaitpas aux guerres étrangères.

II.

Ou sont les conspirateurs ?Dans Péglise catholique romaine qui séduit la

femme, abrutit Penfant, exploite toules les ignoran-ces, éteinise toutes les miseres, et par ses cent mi-lices organisées et disciplinées, par ses chaires, sesconfessionaux,son enseignement, ses souscriptions,ses miracles-scandales, ses pieuses loteries, empoi-sonne, degrade, asservit la couscience humaine.

Dans les dynasties errantes ou bien assises autrone, et qui, pour garder ou conquérir, irritemles regrets, excitent les esperances, caressent les

dans Phistoire qui ladémasque, dans la science qui I intérêts, embauchent les privilèges et font de la viela nie, dans la liberte qui la tue? JTest-elle pas, sociale une intrique d'autant plus redoutable quellecelte religion de mort, une conspiration flagranteet permanente contre la lumière, contre la civilisa-tion, coutre Pesprit humain ?

QuVst-ce quW. religion dont les prêlres ontunpied dans toutes les intrigues, une oreille dans tou-tes les jamilles, une main dans toutes les trabisons,gens ténébreux qui ne sont ciloyens ni travailleursnulle part, et qui ne relèvent que de Rome, la mé-tropole des hiboux ? Est-ce quMl y eut jamais unearmée de conspirateurs plus nombreuse et mieuxdisciplinée que cette milice catholique répanduepar toute la terre ?

QiPest-ce qirune dynastie, et que sont toutes lesdynaslies ? Des bouliques illustres, des familles,des privilèges parliculiers qui font commerce etligue avec dautres privilèges, pour exploiter Pin-térct general ei bien vivre aux dépens des peuples.

Mais, comme les peuples y pourraient voir clairet mettre un jour ou Pautre les parasites à la porte,elles s'entendent, ces dynasties, selon les moyenset selon les temps, — celle-ci avec la bourgeoisiecapitaliste,—celle-là avec les nobles, une autre avecPétranger, et tomes avec les corps spéciaux, avecles privilèges de second ordre qui s^ppellent der-gé, magistratuie, arn.ée.

Trouvez-nous une dynastie, qiPon la dise empireou royauté et qui ne soit pas une conspiration decette espèce, une conspiration organisée de quel-ques-uns contre tous ? et ces gens-là, ces éternelsaccapareurs, nous dénoncent comme des pillards !

Et que vous aurions-nous vote, (Pabord, qui nefdt aux peuples ? Nous sommes entres chez vous,quclqnefois, c'est vrai: nous avons brisé votreBastille, vos chevalets, vosroues; nous vous avonspris I echafaud, le c.ircan, I? panier qni iH.H.jt pfeinde notre sang; nous nous sommes assis trois foissur le velours de vos trones et nous y revieudrons;mais qui vous a dévalisé, sinon les vôtres — LouisXVlíl contre Napoléon, Philippe contre Charles,Louis Bonaparte contre Joinville et Nemours?

enlraine aux éiernelles guerres civiles.Dans ces gouvernements de violence et de trahi-

son qui, sortis de la nuit comme des poignards,ont contr'eux la conscience, la loi, les idées, et nepeuvent durer qu'en organisant la terreur.

Dans ces magistratures assises ou debout quifont commerce de serments, prostituem les lois àla force heureuse, et tuent toute idée de justice,dans Pesprit des masses, en faisant de la loi lecrime et du crime la loi.

Dans ces armées et ces polices permanentes qn|sonl les deux violences régulières de toutes les mo-narchies et qui marchem, enavengies, à Pappel detous les guet-apens.

Dans tous ces privilèges, enfin, qui formem de»groupes parliculiers, des royaulés spéciales dansla société-désordre, et qui, ne voyant dans Phu-mauité de legitime, de àacré, de divin qu'eux-mè-mes, livreraient volontiers !e soleil, pour garderleur chaufferette, au premier chenapan dePhisloireet de la rue.

Voilà les véritables conspirateurs, ceux qui fontde la guerre civile une éternelle necessite, ceux quiont besoin du prêtre empoisonneur des ames et dubourreau gardien des monopoles!

Les révolutions et les boucheries du siècle sontleur oeuvre. Voyez plutòt:

L'Europe, aujourd'hui frémissante et déchirée,voit que son pied glisse dans le sang, et que lesbatailles lerribles, quelle croyait à jamais cou-chées dans Phistoire, se relèvent. Tous ses intérêtsfrissonnent; elle regarde, inquiete, du còté desvastes plaines ou tant de générations sont, déjà,tombées dans des renconlres ;formidables, et troa-l.ièe dons ses enlrailles comme la mère, elle se de-mande ce que deviendront les peuples ses fils. LiScience, aussi, est triste, soucieusc, accablée, cai*elle entend venir les grandes íauchenses, les ar-mées qui ne laissenl d'aulre lumière qne le»éclahs, et elle croit déjà voir toules les lampes du

. í;í .\:í: , ,_ , . .. ¦.¦.•¦¦;. : ¦.

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COURRIER DU BRÉSIL

travail s'éteindre. L'angoisse est partout, enfin,

dans cette civilisalion qui marchai., hier, le rayon

au frõíitet les mains pleines.Et pourquoi cela, poürquOi ces alarmes univer-

selles ? Parceque cette grande famille Européenne

est Í la merci de cinq ou six ambitions rivales quise disputem la suprémâtie. Supprimez quatre ou

cinq trones en Europe; appelez les peuples a revi-

ser, par leurs delegues, le contrai des limites,

comme les travailléurs à régler entre eux le con-

irat d'échange: et toutes les guérres sont mortes!

Mais non, il vaut mieux gârder les róis, les em-

percms et les altesses qui nous entrainent aux ba-

laillés-houcheries: ils n'ont jamais fait venir un

épi de blé, ces grands oisifs qui dévorent en un

móis les revenusd'une province.-Qu'importe ? Le

coinmerce a besoin des Lords, et que deviendrait

la propriété sans les róis ?O pauvres bourgeois, prolétaires aveugles, et

vous aussi, vous eles des conspirateurs! mais vous

conspirez contre vous-mêmes!

Gh. Ribeyrolles.

NOUVELLES DE LA SCIENCE.

Nécrologic.ACHILLE COLLAS.

Gráce à la protection d5un dépulé, Collas futadmis à présenier sa Vénus àM. de Monlalivet,alors minislre, qui Pexamina légèrement. «Cest

gentil, dit-il, mais j'ignorais que la Vénus de Miloavait eu la petilc vérolcj » L'artisle sourit. Leministre prenait pour une imperfection cette fidé-lité merveillcuse qui avait reproduit jusqu'auxmoindres ineidents de la staluc originale.

Abreuvé de dégoúts, exploilé par les uns, raillé

par les autres, Collas poursuivait iriíaligablemenlun nouveau but. II vivait seul, absolument seul,dans la rue Notre-Oame-des-Champs, au fond d'unchanlier de pierres. 11 sorlait peu, toujours vêmde son costume de travail. II vivait comme unanachorète, de pain et d'ean. II était simple, bonaííectucux, et n'avait d'autre société que celle dedeux ou trois desses élèves qui iravaillaient sous sadircclion.

Un matin,— c'était le 3 mars dernier,—- ceux-clarrivèreut à Pheure habitiWle, frappèrent à la porte(je Patelier et íPobtinrent aucune repouse. A l'aided'une échelle, ils monlèrent a la fenêlre et aper-

çurent Collas étendu dans son Íit; il était morri

ja veille, il travaillait en chantant.Pauvce homme de génie ! Pinduslric et les arts

jui devaient des invenlions et des perfeclionne-menls merveilleux ; il avait conlribué à la forlunc

t a la gloire de la France; il mourait seul et

abandonné comme Sauvage, Pinventeurdc- l'hélice!La postérilé será plus équilable.

Ün homme qui a rendu aux arts de très-grands

services s'est éteint demièrement dans son atelier,

i.'ayant pas un seul ami anprès de lui. La pressen'apas ditunmot decethumble ouvrier qui fut

un homme de génie.Jamais carrière plus modeste ne fut mieux rem-

plie que celle d'Achille Collas. A dix ans, il entre

en apprenlissage chez un bijoulier; de là il est

admis chez un fabricant d'oulils d'horlogerie, puisil devient ouvrier mécanicien. II sait à peine lhe

et écrire ; il sent combien celte instruclion élé-

mentaire est insuffisante. II suit les cours du soir

à torl et à travers; il lit, et à íorce de persévé-rance, il apprend sa laíigue d'abord, puis les ma-

thématiques, la chimie, la physique; il apprend

même la médecine, et il n'abandonne la profession

qui lefaisait vivre que pour servir sa patrie.11 quitte le mousquet le SO mars 181H, et il re-

prend son outil. Très-jeune encore, il invente unp

machine à faire les agrafes, une machine à graverles poinçons pour les boutons, une aulre machine à

guillocher les cylindres pour Pimpression des in-

diennes. Que n'a-t-il pas invente i Mais ses deux

principales invenlions, celles qui lui assurent une

FlaCe élevée parmi les hommes utiles au pays, sont

ja machine à graver les médailles et la machine à

réduetion, qui a reproduit et popularisé parnijnous les chef-d\xuvre de la sculpture ancienne et

moderne.La célebre réduetion de la Vénus de Milo aux

deux cinquièmes fut obtenue avant Pinvention de

la maehine à réduire. Collas seservit, pour exé-

cuter ce chef-d'o3iivrc, d'une mécanique connue de

lonffue date dans Pindustrie sous le nom de Tour à

portrait, et que Collas avait perfeclionnée. Com-

me cet appareil ne peut réduire que le basrelief, U

fallut découper en une multitude de morceaux le

l>iàtre original, rapprocher ensuile les fragmenis

rédoils et les souder ensemble.Gett?. façon de proceder donnait une grande

exactitwde de détails, mais pouvait entrainer de

erreurs d'ensemble ; puis, ce qui était, sinon farile«

du moins faisable pour une figure mie, sans brasj

dont les jambes étaieiu cachécs par une draperioj

devenait impraücable pour un autre sujei. Colla»

cheicha et tini t par trouver I a fameuse machine

qui immortaliserü son nom. M. Bourdin nous ia-

conte, ausujetde celte première réduetion de la

Vénus de Milo, une anecdole curieuse.

CHRONIQUE ÉTRftNSÈRE.

Le Journal du Cher, après avoir rendu compte

des exercices de Parliilerie à Bourges, raconte lefait suivant, qui se passe au polygone chaque fois

qu'il y a exercice du tir. Ce fait parattra peut-èlreinvraisemblable, ajoute le Journal que nous citons,mais il est cependant de la plus rigoureuse exacti-.ude ; de nombrcux lémoins pourraient, au besoin,

en affirmer Pauthenlicilé.Ceux qui ont assiste aux exercices dont nous par-

lons onl pu voir, toul près de la butte sur Iaquelle

on tire, un chien blanc, épagneul anglais, courir

après les boulets. Cet animal appartenait. il y atrois ans, à un oflkier du 17c régiment d'artillerie.

La première fois qu'il fut conduil au polygone,il à suivit, Podeur de la poudrc, la direction.du bou-lel. arrivé à la bulle, il essaya de délerrer le pro"jectile ; mais à ce moment une déionation se faientendre; il dresse 1'oreille, et aperçoit tout à coupun boulet qui, par ricochet, s'écarte considérable-ment du but; il court après, le ílaire, puis revienei continue à fouiller la terre.

Depuis trois ans, ce chiei- n'a pas manque unseul exercice ; des milliers de boulets sont loinbés

près de lui; la butte sur la quelle il se tient estcriblce de projectiles, et, chose incroyable, jamaisPanimal n'a été alteinl. Depuis qu'il a abandonn^son mailre, il ne quitte plus le polygone ; il y eslnourri par les hommes de garde.

La recompense qui a élé accordée au generalMac-Mahon, à la suite de la bataille de MageniafnDus en rappellc une aulre déceruée dans des cir-constances analogues.

Dans un moment oú la bataille de Magenta élaitencore indeciso, le general Mac-Mahon, en réunis-sanl deux divisions et en les entraínant contre Pen-nemi, a execute lè mouvemenl décisif. Pour cela,ii a été créé marechal et duede Magenta.

A la bataille de Jcmmapes, le 6 novembre 1793,les Autrichicns étaienl encore maitresde leurs po-sitions; le désordre s_ mcltail dans les rangs deParmée française. La gloire de Duinouriez allaitlui échapper avec le succès de la journée. Le ei-ioyen Baptisle, valei de chambre de üumouriez, a

Pinspiration <lu champ de bataille: il rállie lesFrançais, lês ramène au combát, il est vainqueur.

On va apprendrepar le pássage suivant du compterendu de la séance de la conVenliou dú 10' hovérh-bre 1793, quelle fut la recompense accordée à Pundes áüreurs de là victoire de Jemmápés:

Larué, lieutenant-colònel, aiclc de camp de

Dumouriez, porleur de la dépêcue de cé general,

parait à la barre. (Applaudisserhents.)« Je ne suis qu'un soldai et je ne süis point ora-

teur. Un soldat de Parmée républicaine ne doit

ouvrir labouclie que pour déchirér sa cártouche.Mais je presente à ia juste admiration dé Passem-

blée le valet de chambre de Dumouriez, le brave

Baptiste, qui a rallié cinq escadrons, trois1 bátáil-

lons, et s'est jeté le premier, le sabre à la main,

dans un retranchement qu'il á íorcé. Le généralèlui ayant demande ce qiPil voulait pour réconípen-se: « Llionneur de porter Ptíniforme nalional »,

a répondu Baptiste. »Baptisle entre dans la barre; la salle retentit

d'acclamations réitérées.Larue embrasse à trois reprises ce brave compafc-

non. Les applaudissements recommencent et se

prolongent.Le président. Brave citoyen, vous vous êtes

élevé jusqu'à la qualité de premier défenseur de la

Republique. En attendant la recompense qu'ellevous doit, entrez dans le temple des lois, au mi-

lieu de nos acclamations. Les législateíirs se trou-

veront beurcux de voir à leurs còtés un des braves

de la journée de Mons, (On applaudilj.Philippeau. Je demande que le président donne

lebaiscr fralernel à ce brave homme. (Nouveauxapplaudissemenls.)

Baptiste est conduil au président qui Pembrasse.La salle relcnlil d'acclamationsé

Poultier. Je demande qn'ilsoit donné à Pin-

trepide Baptiste un uniforme complet aux dépens

de la Republique.Un grand nombre de voix simultanément: Aux

voix la proposilion.Barrièrê. Ce n'est pas assez d'applaudir au

courage du citoyen Baptiste, dans la journée célè-

bre de Mons; il faut dotiner ici un grand exempled'égalité et de justice nationale. 11 faut donner à cebrave ciloyen un témoignage de la retonnaissance

pnblique, qui puisse compatir (sic) avec les princi-pes des pays libres. Nulle décoration personnelle,

I nulledislinclion républicaine. Cest avec une feuillede cliêne que les romainscomuipaidèrènt de grandeset belles actions. La monnaie de Phonneur ftlt letrésor des republiques anciennes: eh bien ! tirons

de ce trésor un équipement mililaire pour un bnveciloyen. Je demande que la Convention nationaledecrete que le ciloyen Baptiste será arme, monte etéquipé aux fiais d- Ia republique française. (Onapplaudit.)

La molion est adoptée.

POESIES.Par mon nez de corbin et par ma barbe rousse,j'aflirme et je soutiens que Pépicicr qui glousseEl que les pharmaciens et les marchands de boisEt tous les commerçants et commis aux abois,Chemisiers, êraineliers, débilahls de moutardes,Sont moins betes, moins sois, moins dindons moins

[ ou tarde

Que ces messir-urs qui font cube dans les journauxLeurs articles au lieu de les melíre en fourneauxiCritiques, chroniqueurs, punaises de \oltaire,Suçant sa \ieille peau, parchemin de noiaire,Comme des chámpignoris, nés du progròi moisi,Atlcndris au pvintemps par Pherbe de Choisy,Trainanl dans Pomuibos de Pari ntilitaireLes poetes du gaz, de la pbmme de terre,Et les pions en prose, — ilotes díi pu blic

, Devenus cabòtihâ de lettres par le chie.

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COUMlffiR Dü BRÉSIL.

On les voit àMontmartre, dmants de Ia nature, . nistère du lá eléceiiibre sa fâiblesse, sa clifiteChercher pour leur amour des restes de verdure bruyante eút été concluante; après avoir été disse-Et mener dans les hals publics, a quarante ans,La prostituiion quMls aiment au beau temps.Souvent, dans les cafés, Pun d'eux, (Pune voix nette,Fail sortir le^énie et Part de sa canelle.Shakspeare et {tabelais comparaissent elevantCe cuistrel Ils sont, ces morts,jjugéspar ce vivant !!:jLeurs noras sont prononcés!—lis sont loués peul-èlreVil escrave insultam le cadavre "du maltre !Les dieux de Ia peinlure et les gloires du vers,Sont joués au piquei sur de fçrar tapis verts.Pour le respect humain, Angine -forte et sainte,fctouffe, étrangle et tordsleur voix dans soneaeeinte!I/autre croit au progrès. La peintwe ira loin,Plus loin qifà 1'horizon eles liommes de Saint-Ouen,Certes, si Ia palette et Ia brosse tênuesPar Vélasque* et par Rubens aux femroes nucs,Véronèse, Rerobrandt, Raphaél, TilienRetombenl en des mains d'un plus puissantwoyeníIlomèrc, Rabelais, Goêthe, Shakspeare, Horace,Le Génie aura-l-il une plus grande race ?Pensez-vous, Beeíhoven, Weber et vous, Mozart»Qu^insi que Plndustrie, on fasse avancei* PArt ?Est-ce de Phidias ? est-ce de Praxitèle,Qu/est Ia Beauié sortie en statite immortelle?

L'arlisle peut grandir, mais Part ne grandit pas.Le Génie en naissant avait fait tous ses pas.Qu'apprendrait Ie Génie? II sait tout. l/OdysséeQui se perd dans les temps ne fut pas dépassée.Le Génie est immense i il est le firmamentEmbrassant Punivers qui marche incessamment.L'esthétique de ParpcVst: étre ou ne pas être.A Phomme de génie il soffirait de nailre iII a Pintuition; il devine, il presseut:Ce qui n'existe pas, il Vinvente en pensani.

FERNAND BESNOYERSt

mine par les conservateurs individuels etsoutenupar eux par tous les eííbrts possibles, il est mortsous le poids d"une condamnation générale, malgréla coopérstion de M. le baron de Muritiba,

« Le temps des conservateurs individuete estpasse, et ils ont bien fait de se irelirer, car deuxcampagnes leur ont bien pronvé leur fâiblesse. lisn'ont pu renverser le cabinet du k ma-i et ils iPonlpu soulenir le cabinet du 12 décenibre.

{Correio Mercantil.)

LES MINISTRES BRÉSILIENS ET LE COCODU BRÉSIL.

Suite-,Nous avons prouvé surabondanimcnt dans

notre dernier numero, ex-Goco, que M. SilvaFerraz, serail an bon parti pour ufôe jeunemisssil nWrtpas marié. Arrive te momentde petndre M. Gansansão de Sinimbü,M. dtiSmimbú ministre desaffaires étrangères,

« Comme M, le prèsident du conseil M. de« Sinimbü est né àBaliia.—Pas vrail lui né« aux Alagoas.

< Comme celui -là » (-cclui-là, veul direM. Ferraz ) « et €omme presque lous les nom-mes publics du Brésil, il a commence parexerceria profession d'avocat.»Deux fois jugeet ministre du Brésil àMontevideo en Í843,député à Passemblée législalive, chcf de police,deux fois président de pro\ince à Rio Grandeet à Bahia, sénateur eu 1857 poursa province

quelle sorte dé convictions); cependant iecol-Jègiíe des déux précédónts amíeuxainrê re-noncerè Ia présidence que de faire -de. Peppo*sitiion au mmislíère^Olítfda r par Ia raisontoute sl-mple, dil Coco, quil avait *élé nomroèprésident par ce même ministère. M. Para-naguá a parle cependant, avec mésute, conlreh reslríction -de Pcmissiou des banques.

Cetle particularité seiftble avoir quelqueuiér.te aux yeux de Coco. II s'agit pourianíde savoir aujouixfhui, de pai* Coco, si M.Paranaguá avail plus 4e jugcment que M.Torres-Homem, ou si M. Torpes-Homem enavait davantage que M. Paranaguá. Il estun fait avèré, c'est qu'au milieu de Ia Mie,Coco, essayanl de rendre compledu Iravaiiitesüliambrosj écrivait pour ceux qui ont lc cou-rag« de le lire, qu-e lous les deputes réuuisíT-é laient pas à Ia liauteur de Ia question^ queles connaissances olympiennes de M. Torres-Homem lui donnaiení, à lui seul, le droit delancer ses foudres èancaires. -f « Vous elesfies enfants, semblail-il dire à lous ces valeu-reux champions «du crèdit-lravail, laissezlonner Júpiter. »

Mais lupiler est mort, vive Júpiter lHier M. Torres-Homem avait à lui seul

p.us êe savoir qus lous tes deputes ensemble;c5est aujourd'hui letour deM, Paranaguá!Coco est fécond £t change- de Divinités à vo-lonté; c'est gracieux et Ia logique n'y voitâucun mal. Coco uadore pas les idoles, il sccontentód^ncenserles images de Palbum-mi*

ÉCHOS DE RIO DE JANEIRO.Voici uue remarque assez interessante que

sous transmettons à nos lecteurs.« En abservant attenlivement plusieurs foits ré-

cenls qui se sont opérés dans les uomaines dela,polili(pie et de Ia haule administration on recon-nail avec plaisir que Popinion publique aobtcnucertains triomphes d^une nature importante,

« Un ministère est tombe au milieu d'une ses-sion législative.

« On a appelé à Ia présidence d'un nouveauconseil un sénateur, qui n'a pas encore élé minis-ire, qui tPétait pas conseiller dMitat et qui ne jouis-sait pas de Ia faveur des chanceliers du parti con-servalceir,

« Le nouveau ministère est composé de citoyens

qui montaient poor Ia première fois au pouvoir, aPexceplion de Pun d'eux, M. Sebastião do RegoBarros, qui a été ministre du temps de Ia minorilé.

« Jusqu^ux portes du conseil (PEtal qui sc sontenlreoaillées: ce vieuxj chàteau féodal a perdu sonancienue niagie. Parmi les noms des nouveauxconseillers, (Pailleurs tous respectables, figure celuide M. Souza Franco.

« II y a à peine un an nous faisions des consi-elérations respectueuses conlre Pexclusivisme decertains noms et de certames positions. Get exclu-sivisme s'en va disparaissanl; les noms n'inspirentdéjà plus ele crainte ; et les placés commencent àetre ailribuées avec imparlialilé.

« Après avoir fait ce qu'onl fail les conserva-teurs individuels, personne ne se irompera sur leseus de cet enscignement des laits. Le pcuple a faitassez dc progrès en éducalion poiitique. Aussitôlque les lulles du matérialisme ont cesse, le prestigedes liommes foris s'est manifeslé.

« S'il avail été nécessaire de démontrer au mi-

naiale, opposUionislemodérè(ouanceagrá- nislériel contemporain. Avouons loule foisble.) Voici son passeporL $ü ^ Pr€nd avec gaucherie ei qu au lieu de

brüler des parfuins délkats à ses objets ilfrappe leur visage de grands coups d'encen^soir après y avoir allumé des feuiltes declioux. Voici le passeport.

M. DESiNIMBU' PEINT PAR CfOCO.

Aige — Comme celui-là : 49ans environ 1

Signeparticülier —^rflíííií?inslruclíonl quasipolyglotte.

Ebugation —polie, exquise ; il monteàílieval; —(Coco Pap»pelie wvalier) et il ymonte avec une afíabilitécharmanle, et bien peuéecavaliers peuv<snit luilètre compares sous cerapporl; exceplé Coco qui«nfourche hors-montoiret qui prend Ia qucuepour Ia feride.

Manières —retenues (Sic!)Yeux -—Bien que Goco ne parle

pas de Jeur coulcur, ildeclare qtfils lancent leséclairs iune rkhe intehUgence.

Si M. Gansansão de Sinimbú n'est pas trêssatisfait du coup de pinceau de Coco, c'estque sa modestte parlieulière y fera une oppo-silion plus que modêrêe.

M. Paranaguá' ministre de la Justice.

M. João Lustosa da Gunha Paranaguá a vule jour — et la nuit — dans Pheureuse pro-vince de Bahia déjà deux fois noramée.

Pas vrai! M. Paranaguá a vu le jour. — etla nuit — dans Piauhy.

Ex-avocat, ex-chef dc police, ex-prêsidentdu Maranhão en 1858, ex-dépulê, lourmentèen 1859 par ses conviclions, ( Coco ne dil pas

M. Paranaguá' peint par CocoAge —Tendre, si ce n^st 3$

c'est 36 ans; Pannée pro-cl>aine il ^ura 36 ou 37ans.

Instruction —Coco snppose que S. Ex*a des connaissances spé-ciales sur le droit et lajurisprudence, altendu laplace distinguée qu'il oc»»cupait comme avocat.

^Ioeurs —Douces €t conciliantes •il Ta prouvé dans lesfonetions de président»

Caragtère —Eslimable et sympallii-que. (Coco a de [la sym-thie pour S. Ex.)

II est seulementà regreter que Coco dansladescriplionRaitpasmis uu glaiveetunebalan-ce dans les mains de M. Paranaguá, nous ne di-sons pas un bandeau sur les yeux j ce seraittrop mylhologique. Passons.

Nous avons assiste jeudi dernier à la fe*présentation de Emani, musique savant&.deVerdi.

Le ler acle, a élôd^ancfroidcur prosaíque.Nous remarquerons même à ce sujei que lapiupart des artisles dc Pêcole italicnne se ré-servem une trop large partdvmdiffêrence dans

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rapgvr i»~>*.-.. ¦"ffwFFmvnB

COURRIER DU BRÉSIL.

les ouvrages qtfils interprôtent pour éclater

à dc rares intervalles, en enthousiasme lyri-

que, lorsque les passages célebres exigent

une attention particulière du public.M. Mirate et Mme Medori excellent dans cette

erreur, classique peut-êlre, mais qui détruit

Pensemble et la poésie d'un opera. Le terzeto

duleractea été chanté médiocrement; ce

qui n'a pas empôché la robe rose chatoyanle

deMme Médori de produire un admirableelTet

sur la partie du public la moins suspecle de

dileltanlisme. Susini a marche un moment

sur celte magnifique robe, mais il a réparé

ce petit dommage en chantant avec un goüt

qu'il tfavait pas emporté d'ici mais qü'il a

rapporté PEurope à son dernier voyage.

On peut dire qu'il a beaucoup gagné parce

qtfils a heaucoup perdu. II a gagné en voca-

lisation ce qu'il a perdu en force de voix ; il

M. Mirate est bien mort et il est tombe avec

succès; notre seul regret élait de ne pius

Penlendre; car assurément sa voix est purê

et s'exliale facilement.

FAITS DIYERS.¦

Une bonne mesure a été sanctionnée der-

niérement par fadministralion.Un décret du minislère de fempire a ap-

prouvé la compagnie des Carruagens Flumi-

nenses. Levoici.

Décret n. 2,443 du 27 de juillet de!8o9,

autorisantrincorporationet Papprobation des

statuts de la compagnie dénommèe Carrua-

gens Fluminenses.« Allendu la requèle d'Anlonio Raphael

Possolo, organisateurde la compagnie «dèno-

mée Carruagens Fluminenses, ayant poura su pour mieux dire modifier le timbre

but de louer aa pubüc, au pius bas prix posautrefois trop éclatant de sa voix et le rendre

fort agréable.Nous ferons un reproche toulefois à Sylva,

un reproche sèrieux sur les costumes des

seigneurs qui fentourent, ce sont vraiment

des chevaliers de triste figure.

Mme Medori a hrillé dans son air du lTe

acte sans cependant troubler Fâme des as-

sistantSiÀu 2mc acte, Mme Medori et M. Mirate ont

exéculé leur duo sentimental sans y mettre

le moindre sentiment; il est vrai pourtant

qu'il y ont mis le ton. Le fameux trio quisuit a obtenu du succès, et,l'éclat des applau-

dissemens,aproduit un concert élourdissant.

Les anglais présentsse montraient furieux de

satisfaction.Le beau moment dramatique que nous

rfavons pas oublié, ctèst lorsque Ernani ei

Sylva se liguent ensemble et quTis se sépa-

rent en se serrant la main. Quellc bonne

poignéede main ! On eüt dit deux compag-

nons du devoir se faisant leurs adieux. lis

n"y ont mis ni pius de dignité, ni moins de

sans-façon. II fallait les voir.

Le 3me acte a élé sans couleur, sans saveur

mais il a fini par trois cris suprêmes qui ont

rêveillé les gardes endormies sous le péristyledu théâtre. Cela se disaitdans fenlraeíe.

Tout ce qui precede est dit tout simplemcnl

pouramener féloge des grands artistes. MmeMedori et Minle,au sujet de la scène du der-nier acte; car on le sait deja, les grands ar-tistes se ménagent toujours une apolhéosedans la soirée. Et vraiment, si fémolion ma

^íuré que cinq minutes, elle a élé profonde et

TIV aie; la scène n*a élé un peu troubléc que

par \\ diíTicullé que Mme Medori éprouve a se

relever' lorsqu"ellc tombe à genoux, et, cela.

sans-don *e: à cause de rincommodilé dc sa

tioilelte aus^i embarassante que riche.

sible, des voitures de transport pour passa-

gers, clconformémenl ama résolution immé-

dialc du 20 du courant, prise daaprès ce ran-

port de la seclion des affaires de TEmpire au

conscil d'Etat, exposè dans la rèunion du 11,

j'ai bien voulu autoriser Tincorparation de la

même compagnie ctapprouvcr les statuts re-

latifs, sur les quels elle esl baséc. « SérgioTeixeira de Macedo, de mon conseil, minis-

Ire et secrélaire d'Etat des affaires de 1'Empi-

re, Ta ainsi compris^ ei fait exécuter. Palais

de Rio de Janeiro, lc 7 de juillet de 1859, 38e

deríndépendancc d de rEmpire. — Au nomde S. M. riímpcreur.— Scrgio Teixeira de

Macedo. —Pour ccrliüer conforme. — JoséBonifácio Nascentes úe Azambuja. i>

Cc décret nous le publions pour rendrehommage à ceux qui Tont approuvé, autant

qu aux au leurs du projet qui a élé sanetion-né, autant égalcmcnt pour pcrsiffler mes-sieurs les cocliersqui sont pius lyrans dansleurs vèhicules que les Césars dans leurs pa-lais.

Nos lecleurs avoucrontfranchemenl, qujunhonnelc homme, aux prises avec un cocher,fül-il méme poli—le cocher! — lorsqu*ilvous demande trois fois la valcur de la cour-se, n ose pag discuterTimpòl force en pré-sence quelquefois des personnes qu'il va visi-

ter.— Ah! ali! mcssieurs les Coxhmen, on

va vous inspccier ! Dieu merci! Nous deles-

tons les cochers, non seulement parce qu*ilsmalmènenl les pauvres animaux qui leur sont.

confies; mais parce qu'i!s abusent des para-1

pluies roulants; et bien pius, parce qmilss*cnrò]cnt après leur journée pour applaudir

à 1'heurc au théâtre lyriquc.

GOMMUNICATIONS.

M. le rédacteur.

Dans votre journal du 21 du couranla

paru un article sur mon compte dans le quelou nfaecuse devoir rendu à mon administra-teur un enfant pour la scmme de G93$000et

que je lui ai demande 8,000 frs. pourla rhèredu dit enfant.

Lc sieur Pidoux a géré pendant mon absen-ce, qui a été de deux ans environ, lestravauxasma fazenda et a délourné pendant cc temps,a son profit et à ses jouissances, le service de-la mère de fenfant en queslion, et cela malgréma défense réitérée, en se conduisant d'unemanière scandaleuse, non seulement aveccelle jeune mülatrcsse, qui n'avail pas piusde 15 ans, mais encore avec de pius jeunes.

A mon retour, pour le punir un peu, (ilmòritait mieux une pius forte punilion,) jelui ai fait payer comme indemnilé du détour-nement lasomme mentionnée, ei non comme

prix de fenfanl.

Quanta Pachat dela mère, il a ré;:ondu àcelle qui lui a dil que je ne refuserais pas dela vendre: « qu' est-ce que j"en ferais» sansdouíc il avail salisfait sa brutalc passi n, eile sieur Pidoux ne sVst pas contente devoirabuse de ma confiance, mais a encore eu re-coursàla calomnie. ;.,.;

Ce même Pidoux s^esl fait chasser des deuxmaisons oú il a été factor à Caravel, chezMonsieur Flaque ei autre, ou il a deja faitcomme chez moi, démoralisé les esclaves, etd'autres choses encore pius graves. Les per-sonncs qui voudrontsuiformer pius ample-ment sur cette affaire, me trouveront prètàles satisfaire avec les pièees cn main.

Tai bien fbonneur etc.

M, A. Dklesdeurieh.

M.Pidouxfex-employé deM.de üclcsder-ricr envoie àlarédaction la communicationsuivante:

a Le rédacteur du Courrierdu Brésil a fait une« erreur dans son dernier numero à Pegará de« PaíTaire Delesolerrier en dlsant que la mère dc« f enfant est une négresse ; c^stunc mulíUressect

« fenfant est presque blane. Cest à fuge de cinq« móis que le prix a été convenu et il a été force

« deux móis apres d^bandonner lc scin de sa mire

« inforlunée dans la pius triste angoisse, car on

« reínsa à cclle-ciíraccompagnerson enfant à dtux

« on trois pas de la maison. »

Alex. Pidoux.

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COURRIER Dü BRÉSIL.

(T^_,.— „ „.,„..

Toules les feuilles brésiliennes ont publióla déclaration suivante:

Sur la demande de M. le Dr. Carron duVilIanJs, nous déclarons que Manoel Antôniode Souza ne s'est pas presente dans le cabinelde ce chirargien à titre d'indigent recouranlà sa philanthropie pour èlre opérè gratuite-ment; il a dit, au contraire, qu'il pouvait etvoulaitpayer. Nous déclarons cgalemeni. queM. Carron du Villards n''a rien voulu accep-ter pour la consultation.

Nous faisons cette déclaration parcequejusqu,â présent et malgré sa promesse, M. deSouza a nègligó de la faire lui-même allig-nòfit qu'11 ne pouvait ni lire ni écrire.

II est de la propre bouche de M. de Souzaque nous tenous les faits ci-dessus.

Drs. Andrade et Gornet.

VARIÉTES

Les débuls.Doremy, en scène, chantanl:

Sire, je vous dois lout, ma forlunect ma vie,Le titre...

Voix. des premieres. — Chut ! chut 1 !chat!!!...

Domery, conlinuant :

de marquis, ma nouvelle splendeur,ÍJesdignités... de Por... tous les biensquPoii envie !Mais vous...

Voix du parterre.— Assez '.assez!!..'

Um abonné. aux slalles.— Laissez unir lemorceau!

Domery, continuanl:

.......... vous etes. monseigneur,Payé... ¦

Voix du parterre.—Assez!assez!!...Autres voix. — Le rcigsseur! le régis-

srur! !...Le commissaire, se levanL — \oü$ savez,

messieurs, que ce n?est qu'à la íin de la re-presenlation du troisième dêbut que vousavez lc droit de vous prononcer..- Laissezdonc continucr Pacteur... (Sadressant à Do-rmy.) Vous pouvez continuei1.

Doremy, reprenant:

trop chèrement aux prix de mon honncu.Ce collier... i

Plusieurs coups de sifflel parlent des ir oi-sièmes.

Voix du parterre.— Assez! as.*cz!!... Leregisseur 1...

Le c mmiísaire, au milieu du bruit. —

Messieurs, je vais èlre obligéde faire sortirles interrupteurs.

Estournel, rédacteur de XWrgus cyclopèen.— Le directeur vole les abonnês... Pacteuresl indigne d*une ville comme Auriüac...

Le commissaire.— Vous, monsieur Estour-nel, taisez-vous... vous rfavez pas le droit de

parler... je ferai suspendre Y Argus cyclo*

pèen... c'est votre jourcal qui est cause detout.

(Des premieres, on jctle un billet sur lacènc, qui tombe aux pieds du roi Alphonsc.)Voix du partzrre. — Le billet! lc billet! i

Un abonné.—Le regisseur !...Le commissaire, perdant la tête'.— La dé-

fense de lire les biilels sur le thêâlre est in-lerdite...

(On rit dans lasalle... le commissaire eslfurieux... le bruit va croissant... les acteurssur la scène parlent entre eux... le parterreest debout... on frappe des pieds sur Pair desLampions.)

Choeur, sous la galerie des premieres:Avait pris femme le sir1 de Francboisy ;Avait pris femme...

Quelques voix, à gaúche du parterre.— Lebillet tle billet!!

Autres voix.—Le regisseur! lerégisseur 1!Le commissaire — Vu la gravitedescircons-

lances, on va prendre connaissance du billet,et on veria si lecture doit en ôtre faile.

Le RÉoissEUh se presente ei salue trois foisle p0Mc — Messieürsj...

Quelques voix.—Silence!...Le regisseur.—Messieurs, le billet...

Autres voix.—Laissez parler le regisseur.

Le regisseur.—Messieurs, le billet nejsau-rail ôtre lu sans offenser les moeurs.

Un plaisant, duparquel.—Liseztoujours...il n'y a pas dcfemmes,... il n'y a que desdames.

Le regisseur. — Impossible, messieurs...

(Dhn air suppliant.) M. Doremy reclamePindulgence: sa posilion est des plus inlòres-sanles ; il est père... de cinq enfants,... c'est

les spectateurs prennent son parti *, il est ar-

rache des mains des sergenls de ville; ilapr

parait un instant au-dessus de toutes les tê-

tes et passe ainsi de main en main du parquetan parterre ) -i

Voix des vendeurs du journal. —L! Argus

cyclopèen, journal du thèâtre, qui vient de

paraitre, dix centimes, deux sous !

Le commissaire fait siqne quHl veut par-ler...'peuàpeu lesilenee se fait .—Messieurs,

justice vous será rendue: M. Doremy ira cou-

cher au violon, pour s'être permis de parlerau public...

Voix au parterre.—-Bravo l bravo !

Le commissaire, continuanl.— Je suis prêtà faire droit aux rèclamations de messieurslesabonnés...

Voix au parterre. —A tout le monde! à toutle monde!

Le commissaire.— A toul le monde... Mais

remarquez bien les nombreux sacrifices ques'impcsetous les jours Padministration. M.

oremy est le dixième tènor de cette année .

vous avez tombe le premier, parce qu'il élait

trop petit...; le second,parcequ'il était chau-

ve...; le troisième, parce que ia villedePéze-nas Pavait refusé....; le quatrième, parce

quil était lefrère du directeur...; le cin-

quième, parce qu'il ne s'ètait pas abonné à

Urgus cyclopèen...; le sixième, parce qu'iln'a pas voulu jouer le même soir, à la de-

mande des abonnés, la Juive eiRobert... et

lesaulres. pour des raisons semblables. 11

y a pénurie de ténors en ce moment, mes-une brillante carrière que vous allez briser... sieurs.... nePoubliezpas... Soyez indulgenisLe directeur est disposé a faire lous les sa- pour M. Doremy ; vousne savez pas qui vous

critices...Plusieurs voix.—A la porte, Ie directeur!Autres voix. — Qu'on nous rendre notre

argeril!Le regisseur.—Messieurs, de grâce..,Estournel, rédacteur de Argus cyclopèen.—

Dites au directeur qu5il vienne.

Plusieurs voix.—Oui, oui, le directeur!

(Une couronne de foin tombe aux pieds duténor Doremy.)

Doremy, tfadressant au public. — Vous enavez trop de foin, messieurs,... vous jclezvosrestes.

(Tous les spectateurs se lèvent, le parterreles premieres, les galeries, tout le monde esldebout. On frappe des pieds, une almosphèrede poussière enveloppe la salle, lc gaz êclaire

rougc, on entend des mirlitons, des sifflels,des corneis, etc.) *,

Choeur a droite :

Avait pris femme le sh'de Francboisy;Avait pris femme

Choeur a gaúche:

Allons,eníants de la patrie...

üsTomxEL.gesliculant,montè surm bane.—

Messieurs, cetoutrage será vengè dans VAr-

gus cyclopèen; la ville d'Aurillac ne será pas

insultée par un vil cabotin...

Le commissaire, fadre&sanl aux sergents de

ville qui apparaissent aux issues.—Arrêtez M.Estournel!

(Le rédacteur de FArgus cyclopèen se débat;

serait reserve... Vous avez tombe trois pre-mières chanteuses; Pune, parce que le direc-

leur laprotégeail...Estournel, du milieu du parterre.—Cétait

sa maitresse!Le commissaire. — Monsieur Estournel, je

vous ai fait grâce une fois; taisez-vous... Vo-

tre journal ne paraitra plus à compter d'au-

jourdhui, c'estmoi qui vous le dis.

Les vendeurs du journal.—VArgus cyclo-

pèen, messieurs!

(Les sifflets recommencent; le rideau bais-

se ; le tumultc est à son comble...)

Plusieurs voix.—Qu'on nous rendre no-

ire argent!Le commissaire. — Faites èvacuer la salle !

Un officier, aux premieres.—Ia salle tfest

pas malade.Le commissaire.-Je vous ferai mettre aux

arrêts, vous t

Uofficier. — Et moi, je vous ferai desti-

tuer, vous!

Le parterre.-jE« chmur :

Allons, enfants de la patrie, etc

(En ce moment,les baionnettes apparaisseot

à toutes les issues; la salle est évacuée; Es-

tournel est arrôtè.)

BONAVENTURE SoULAS,

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¦^pggyrf^r-^r.- ^i^^,.^,,

* COURRÍER DU BRÉSIL.

Onguent ei Pilules Holloway.— Les meil-leurs remèdes du monde pour le& mal&diesde Ia Peau. Le plus jeune filsde-M. le comlede Vigneral,. de Genève, (Suisse)* a. eu Pin-íorlune cFêlre affligé de Ia maladie de peau Iaplus raaligne, laquelle faisait de- sa vie unesource de misères et de souíTrances. CommeIa mère avait essayè tout remède qu'el!ecroyaftfecapa))ledelè soulüger;. san.s obteniraucun résullat salisfaisanl,. elle tomba enfinaecablée de troubles ei d?anxiété par celteaffaire. tài jouiif qu'elle en faisait part à uaami, celui-ci íu.i recommanda PO.nguent et les.Pilules Hollow. ay dont elle commenga Pusagejmmédiatcment, et Penfant, après avoir per-sévéré avec ces remèdes souverains pendant«six semaines,. fut complètement gueri.

ANNONCES.

Siiéciiilité de ehapaux pour ímiics I ^%w<5 et w*"*»? ^pò* «ie giace*fina ¦¦l'Ailiifii«.t<i«*«Bfl *I.»1 Wma..a

Ensofe, paille ctfantaisie à>8|000f I0$00,14$000, 16$0(X>, 18J000,. 19pH) et 20$U00.

A LA BELLA UNÍAO

des maiiufàctui-es dei Fiaite.BROT et FILS

Rue de S. José n. 75.

Professem* de cl&aiit.11 vient d'arriver à Rio de Janeiro un-artiste dis-

tingué, M. Lollio, basse chantante,. qui se proposede douner des leçons de chant.

M. Lollio est Pun desmeilleurs élèves quiisoiensorlis de Ia grande éeole de Bergame et il a tou-jpurs tenu les emplois de premiere basse dans lesprincipaux théíures d'ltalie et éirangers, en com-pagnie des plus grands arlisles,. tels que MM. Mi-nes, Bosio, Cinli, Damoreau, ltuleini, Calzolo-li, etc, etc. Si Ia ville de Rio de Janeiro possède-déjà de três bons proíesseur de piano,il iPenest pas!de meme pour les professeurs de chant.

Mi. Lollio. connaifc parfaiUiment Pémission devoix, ayant fait à ce sujei une étude particulière entrês peu de temps, il charge cPenlev.er les défaUts deIa voix et de Ia rendre égale et souple pour Ia vo-calise, comme il en a. donné das preuves iurécusa-blesà Paris.

M. Lollio.se tient à Ia disposition des familles ndes amateurs à son hotel Ravot,, rue do.Ouvidor.«¦»—~«r—— ' . * »^»^—

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