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L e 28 juin 1914, le Serbe Prinzip assassine à Sarajevo l’Archiduc François-Ferdinand, héritier de la couronne de l’Empire austro-hongrois. Cet acte amorce un conflit qui allait embraser l’Europe et le monde. Cepen- dant, les causes de la Première Guerre mondiale sont à chercher plus loin. Des tensions existaient déjà entre plusieurs états européens (crises co- loniales, exacerbation des nationa- lismes, etc.), tensions amplif iées par le système d’alliances mis en place à partir de la fin du 19 ème siècle. Deux blocs sont alors constitués : la Triple Alliance ou Triplice : Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie. Elle a de plus des liens avec l’Empire ottoman, l’Entente ou Triple Entente : France, Grande-Bretagne, Russie. Après Sarajevo, malgré des tentatives de négociations, c’est l’engrenage. Le 27 juillet, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie. Le 31, la Russie lance la mobilisation générale. Le 3 août, l’Al- lemagne déclare la guerre à la France et le 4, la Grande-Bretagne entre en guerre. Les alliances contractées sont respectées, sauf par l’Italie. L’idée d’une guerre courte prédomine et, en cet été 1914, les soldats partent per- suadés d’être de retour pour Noël. VERDUN DAMVILLERS SPINCOURT VAUQUOIS LES EPARGES ETAIN VARENNES- EN-ARGONNE MONTFAUCON- D'ARGONNE CLERMONT- EN-ARGONNE SEUIL- D'ARGONNE LA VAUX-MARIE REVIGNY- SUR-ORNAIN ANCERVILLE BAR-LE-DUC LIGNY-EN-BARROIS MONTIERS- SUR-SAULX GONDRECOURT- LE-CHATEAU VAUCOULEURS Vers le cimetière américain de Thiaucourt, le Bois le Prêtre ( Meurthe et Moselle ). Vers le Bois de Mort-Mare, ( Meurthe et Moselle ). COMMERCY SAINT-MIHIEL VIGNEULLES- LES- HATTONCHATEL ARDENNES MEURTHE- ET-MOSELLE MEURTHE- ET-MOSELLE BELGIQUE MARNE HAUTE-MARNE D964 N3 N3 N3 D 931a D 904 VOIE SACREE LA MEUSE Tranchée de Calonne Route de la Haute Chevauchée N4 D 966 D 958 D 964 N4 N35 N35 N18 D 106 D 905 A4 A4 STENAY MONTMEDY DUN- SUR-MEUSE Vers l'ALLEMAGNE et le LUXEMBOURG Vers PARIS Zone des combats d'Argonne Arrière front allemand du Nord-Est de Verdun Champs de bataille de Verdun Crête des Eparges Saillant de Saint-Mihiel Bataille de Verdun : extrême avancée allemande Ligne de front stabilisée ( fin septembre 1914 à août 1918 ) TROYON CHAMPS DE BATAILLE ET SITES DE MEMOIRE DU DEPARTEMENT DE LA MEUSE L’ENGRENAGE FATAL L’ENGRENAGE FATAL 1914 1914 Ce document « La Grande Guerre en Meuse » ouvre sur un ensemble d’infor- mations concernant ce conflit qui ne s’est pas limité à tel ou tel territoire mais qui a embrasé la Meuse toute entière. C’est le travail fait sur une approche globale que nous félicitons ici. Comme une aide à la visite, ce document incite à la découverte de tous nos sites du souvenir. Il est une porte d’entrée sur l’émotion et la mémoire qui accompagnent le visiteur averti, sur les lieux chargés de l’Histoire de la Grande Guerre dans notre département. Christian NAMY Président du Conseil Général de la Meuse Richard ZAPARUCHA Directeur du service départemental de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de la Meuse Historique de la Grande Guerre en Meuse Les lieux de mémoire 14/18 en Meuse

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Page 1: Ce document « La Grande Guerre en Meuse » … 1915, Français et Allemands s’affrontent plus particulièrement en forêt d’Argonne, à Vauquois, aux Eparges et dans le Saillant

Le 28 juin 1914, le Serbe Prinzip assassine à Sarajevo l’Archiduc

François-Ferdinand, héritier de la couronne de l’Empire austro-hongrois. Cet acte amorce un conflit qui allait embraser l’Europe et le monde. Cepen-dant, les causes de la Première Guerre mondiale sont à chercher plus loin.

Des tensions existaient déjà entre plusieurs états européens (crises co-loniales, exacerbation des nationa-lismes, etc.), tensions amplif iées par le système d’alliances mis en place à partir de la f in du 19ème siècle. Deux blocs sont alors constitués :

● la Triple Alliance ou Triplice : Allemagne, Autriche-Hongrie et Italie. Elle a de plus des liens avec l’Empire ottoman,

● l’Entente ou Triple Entente : France, Grande-Bretagne, Russie.

Après Sarajevo, malgré des tentatives de négociations, c’est l’engrenage. Le 27 juillet, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie. Le 31, la Russie lance la mobilisation générale. Le 3 août, l’Al-lemagne déclare la guerre à la France et le 4, la Grande-Bretagne entre en guerre. Les alliances contractées sont respectées, sauf par l’Italie. L’idée d’une guerre courte prédomine et, en cet été 1914, les soldats partent per-suadés d’être de retour pour Noël.

VERDUN

DAMVILLERS

SPINCOURT

VAUQUOIS

LES EPARGES

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LA VAUX-MARIE

REVIGNY-SUR-ORNAIN

ANCERVILLE

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MONTIERS-SUR-SAULX

GONDRECOURT-LE-CHATEAU

VAUCOULEURS

Vers le cimetièreaméricain de Thiaucourt,le Bois le Prêtre ( Meurthe et Moselle ).

Vers le Bois de Mort-Mare,( Meurthe et Moselle ).

COMMERCY

SAINT-MIHIEL

VIGNEULLES-LES- HATTONCHATEL

ARDENNES

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MEURTHE-ET-MOSELLE

BELGIQUE

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Vers l'ALLEMAGNEet le LUXEMBOURG

Vers PARIS

Zone des combatsd'Argonne

Arrière front allemanddu Nord-Est de Verdun

Champs de bataillede Verdun

Crête des Eparges

Saillantde Saint-Mihiel

Bataille de Verdun :extrême avancéeallemandeLigne de front stabilisée( fin septembre 1914 àaoût 1918 )

TROYON

CHAMPS DE BATAILLE ET SITES DE MEMOIREDU DEPARTEMENT DE LA MEUSE

L’ENGRENAGE FATALL’ENGRENAGE FATAL

19141914Ce document « La Grande Guerre en Meuse » ouvre sur un ensemble d’infor-mations concernant ce conflit qui ne s’est pas limité à tel ou tel territoire mais qui a embrasé la Meuse toute entière.

C’est le travail fait sur une approche globale que nous félicitons ici.Comme une aide à la visite, ce document incite à la découverte de tous nos sites

du souvenir. Il est une porte d’entrée sur l’émotion et la mémoire qui accompagnent le visiteur averti, sur les lieux chargés de l’Histoire de la Grande Guerre dans notre département.Christian NAMYPrésident du Conseil Généralde la Meuse

Richard ZAPARUCHADirecteur du service départemental de

l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de la Meuse

Historique de la Grande Guerre en Meuse Les lieux de mémoire 14/18 en Meuse

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A partir du 20 août, le Général Joffre lance une offensive générale vers la Belgique mais les Français sont stoppés. Les Allemands contre-attaquent avec pour objectif Paris. Ils s’empa-rent notamment d’Etain, de Montmédy, de Stenay, bombardant et incendiant des villages, tuant des civils. Contournant Verdun par l’ouest, ils atteignent l’Ornain dans la nuit du 2 au 3 septembre et incendient Revigny-sur-Ornain. Les Français se replient en gardant intacte la cohésion de leurs lignes.

Le 6 septembre, Joffre ordonne la contre-offen-sive générale : c’est la bataille de la Marne dont le front meusien constitue l’aile droite. Les Allemands essaient d’enfoncer les lignes françaises sur l’Ornain mais rencontrent une résistance acharnée, notam-ment à Vassincourt. Ils sont également tenus en échec à Rembercourt-aux-Pots et à la ferme de la Vaux-Marie dans la nuit du 9 au 10 septembre 1914. Ces succès français entraînent un repli des Allemands et le front se fixe au nord-ouest de Verdun.

S i m u l t a n é m e n t , l e s Al lemands tentent une poussée à partir de Metz visant à isoler Verdun. Dans un premier temps, la résis-tance héroïque du fort de Troyon, le 9 septembre 1914 fait échouer l’entreprise. Le 20 septembre, les Allemands lancent une nouvelle offensive. La majorité des troupes françaises ayant dû se replier pour dégager Verdun, ils s’emparent de Saint-Mihiel dès le 24 septembre. Le 25, le Fort du Camp des Romains tombe et une hernie, appelée Saillant de Saint-Mihiel, est constituée dans le front français.

Jusqu’en 1918, le front se stabilise en Meuse sur une ligne Varennes-Verdun-Les Eparges-Saint-Mihiel, longue d’environ 120 kilomètres.

A la suite de la guerre de 1870, l’Alsace et la Moselle avaient été annexées à

l’Empire allemand. La Meuse se retrouvait donc à proximité de la frontière franco-allemande.En 1873, le général Séré de Rivières conçoit un système de défense combinant les ouvrages fortifiés et les mouvements de troupes de campagne afin de protéger les nouvelles frontières.

En Meuse, la l igne Longwy/Verdun/Toul est composée :

● d’un fort d’arrêt (Montmédy),

● d’une place forte (Verdun), elle-même constituée d’une double ceinture de forts,

● de forts de rideau comme Troyon, Liouville, etc.

Les premiers combats en Meuse ont lieu dès le 10 août 1914 à Mangiennes où une division de cavalerie allemande attaque le village mais doit se replier.

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SARREBOURG

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PARIS

VERDUN

TOUL

METZ

THIONVILLE

EPINAL

BELFORT

MORHANGE

AIX-LA-CHAPELLE

LIEGE

MALMEDY

II

III

IV

VI

I

VII

LUXEMBOURGTREVES

V

MAUBEUGE

Le plan Schlieffen

La ferme de la Vaux-Marie

AOUT - SEPTEMBRE

Vue du fort de Troyon

1914

La citadelle de Montmédy

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En 1915, Français et Allemands s’affrontent plus particulièrement en forêt d’Argonne,

à Vauquois, aux Eparges et dans le Saillant de Saint-Mihiel.

● L’ArgonneLe 24 septembre 1914, les Al lemands pénètrent en forêt d’Argonne. En 1915, ils multiplient les attaques de grande enver-gure, notamment le 30 juin et le 13 juillet, sans parvenir à percer le front. La contre-offensive française du 14 juillet échoue. Le 8 septembre, les Allemands lancent un nouvel assaut, sans succès. Ne voulant pas abandonner leurs positions, les deux camps creusent un réseau de tranchées et de tunnels de liaison et s’enterrent. ● VauquoisD’octobre 1914 à février 1915, des contre-attaques françaises sont menées, sans préparation d’artillerie, pour reprendre la butte perdue par les Français dès octobre 1914. A partir du 17 février 1915, les Français at taquent avec un puissant soutien d’artillerie. Le 29 février, ils s’emparent de Vauquois, et malgré les contre-attaques allemandes, s’accrochent à la partie sud du village. Après une période de confu-sion, le front se stabilise et les combats se poursuivent par la guerre des mines.

Les tentatives de réduction du Saillant de Saint-Mihiel :

Le but de l’offensive de la Woëvre est de réduire le Saillant de Saint-Mihiel et de délivrer les Hauts de Meuse.Les Français veulent attaquer au nord et au sud du Saillant pour le prendre en tenaille.

● Les EpargesAfin de s’emparer de la crête des Eparges, les Français lancent une première vague d’attaques du 17 au 21 février 1915 et prennent pied au sommet. Ils s’y accrochent et reprennent leurs assauts du 18 au 27 mars puis du 5 au 9 avril mais les Allemands conservent le point X. Les premières lignes de chaque camp sont proches. La guerre des mines fait rage, surtout en avril 1915.

● La grande offensive de la WoëvreElle est déclenchée le 5 avril 1915 dans de mauvaises conditions climatiques et matérielles et elle échoue. Le commande-ment français décide alors de lancer des actions ponctuelles qui n’amènent qu’un gain territorial insignifiant.

● Les combats au sud du SaillantDe septembre 1914 à août 1915, les Français lancent une série d’attaques qui échouent. Le Bois d’Ailly, le Bois Brûlé, le Bois de Mort-Marre et le Bois le Prêtre, sont le théâtre de combats meurtriers et permanents.

Masque à gaz français

Lettre de prisonnier français en Allemagne

Carte postaleen franchise

postale allemande

Une tranchée française à Saint-Mihiel

La Croix de Guerre

1915

Une tranchée française sur la Crète des Eparges

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A la fin de l’année 1915, les Allemands décident de frapper un grand coup

sur le front ouest. Ils choisissent Verdun, ville symbole dont le ravitaillement depuis l’arrière est difficile et dont les forts ont été désarmés en 1915. Bien qu’informés des préparatifs allemands, les Français se retrou-vent en infériorité numérique et matérielle au début de la bataille.

Le 21 février 1916, à 7h15, l’attaque est lancée. Un bombardement continu boule-verse les positions françaises, suivi à 16h00 par l’assaut des fantassins allemands. S’ils progressent rapidement dans certains secteurs, ils rencontrent ailleurs une résis-tance acharnée, comme celle du lieute-nant-colonel Driant et de ses chasseurs au Bois des Caures.

La confusion règne alors sur le champ de bataille. Le 25, le fort de Douaumont, désarmé, est perdu pratiquement sans combat. Les Allemands ne sont plus qu’à cinq kilomètres de Verdun, dont les derniers civils sont évacués en catastrophe.

Le 26 au matin, le général Pétain, nommé responsable du secteur de Verdun, fixe la ligne de résistance qu’il faut défendre à tout prix. Il organise l’approvisionnement du front et instaure un système de noria pour relever régulièrement les soldats du front.

N’ayant pu percer la dernière ligne française, les Allemands décident alors d’élargir le front à la rive gauche de la Meuse, notamment au Mort-Homme et à la cote 304. Ils lancent également des attaques combinées sur les deux rives, mais sans succès.

Le 22 mai 1916, une offensive française est lancée pour reprendre le fort de Douaumont mais elle échoue.

Les Allemands veulent emporter la décision. Le 1er juin, ils lancent une attaque contre le fort de Vaux qu’ils prennent le 7 juin, malgré une résistance héroïque du commandant Raynal et de ses hommes. Le 21 juin, un tir d’artillerie d’une intensité jamais atteinte s’abat sur les troupes françaises. Le 23, le front français est enfoncé sur six kilomètres, du village de Douaumont au fort de Vaux, mais l’ouvrage de Froideterre résiste. Le 11 juillet, les Allemands lancent un ultime assaut mais la résistance du fort de Souville permet de les bloquer à trois kilomètres de Verdun. Ils renoncent alors à attaquer, d’autant que l’offensive alliée dans la Somme les oblige à y envoyer des divisions et du matériel.

A l’automne, les Français passent à l’offen-sive. Ils s’emparent du fort de Douaumont le 24 octobre puis du fort de Vaux le 2 novembre. Du 15 au 18 décembre, une opération de dégagement permet de repousser le front à plus de sept kilomè-tres de Verdun. Au total, en 1916, 162 000 Français et 143 000 Allemands ont disparu ou trouvé la mort dans l’Enfer de Verdun. Blessés dans les couloirs du Fort de VauxLe général Pétain

1916:VERDUN

L’humour subsiste malgrè tout

La carte postale va vite devenir un support au moral des combattants

L’enfer des tranchées

Obusier français de 400mm sur voie ferrée

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L’année 1917 est relativement calme sur le front meusien. Les opérations de dégage-

ment se poursuivent autour de Verdun. En août 1917, le terrain perdu sur la rive gauche de la Meuse est repris.

En 1918, le maréchal Foch prépare une grande offensive qui doit être précédée d’opérations ponctuelles. Il confie à la 1re armée américaine (First Army), sous le commandement du général Pershing, la reprise du Saillant de Saint-Mihiel. Avec

l’appui des Français, les Améri-cains attaquent le 12 septembre. La première opération combinée utilisant simultanément l’infanterie, les chars de combat, le génie, l’artillerie et l’aviation permet de réduire le Saillant en quatre jours.

La d e u x i è m e o p é ra t i o n concerne le secteur compris entre la Meuse et l ’Argonne, secteur de première importance pour les Allemands car il conditionne tout le front Ouest. L’assaut final, dans le cadre de l’attaque généralisée décidée par Foch, doit être mené de concert avec la 4e armée française. L’attaque combinée débute le 26 septembre 1918. Américains et Français reprennent les hauteurs de Montfaucon et, après un temps d’arrêt, l’avancée reprend à partir du 1er novembre. Tout le front allemand s’effondre et en moins d’une semaine, les Alliés arrivent au sud de Sedan. Le 10 novembre, l’ennemi est rejeté au sud de Stenay.

Le lendemain, 11 novembre 1918, l’armis-tice est signé à Rethondes, mettant fin à quatre années de combats.

52 mois de combats sur le sol meusien ont marqué à jamais le département qui a payé un lourd tribut à la guerre. La Meuse comptait 207 000 habitants en 1921 contre 278 000 en 1910-11, soit une baisse de 25 %.

Sur les 586 communes du département, plus de la moitié ont connu l’invasion, 344 sont considérées comme sinistrées, 313 ont été décorées de la croix de guerre au titre de la guerre 14/18.

Près de la moitié des terres ont été bouleversées par les obus. La zone déclarée inconstructible par l’Etat (zone rouge) couvre environ 19 500 hectares, situés de part et d’autre de la Meuse ainsi qu’en Argonne, à Vauquois, aux Eparges et en forêt d’Apremont.

De nombreux soldats morts au combat reposent en Meuse. Du côté français, de grandes nécropoles de regroupe-ment ont été créées dans les années 20. Quarante sont situées dans le départe-ment, regroupant environ 90 000 corps.

Direction Interdépartementale des Anciens Combattants et Victimes de GuerreCité Administrative, Rue du Chanoine Collin - B.P. 51055 57036 METZ Cedex 1TEL : 03 87 34 77 97FAX : 03 87 34 79 39E-mail : [email protected]

Le maréchal Foch

Le généralPershing

Insigne de manche de la 1ère Armée US

La ville de Verdun en ruine

Une antenne de soins

Les renforts arrivent

Croquis de l’intérieur d’un char Renault

La libération de la Meuse

CONTACT

1917 - 1918

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Office de Tourisme du Pays d’Argonne

6, place de la République55120 CLERMONT EN ARGONNETEL : 03 29 88 42 22 Fax : 03 29 88 42 43E-mail : tourisme-argonne.com

CONTACT

Lachalade

● Monument aux GaribaldiensElevé en 1933 par l’Association Nationale Italienne des Volontaires de Guerre, il rend hommage aux volontaires garibaldiens venus combattre en Argonne. Parmi eux se trouvaient deux petits-fils de Guiseppe Garibaldi.

● Cimetière de la Forestière :Dans ce cimetière fleuri d’horten-sias bleus, blancs et roses reposent 2 011 combattants français.

La Haute-Chevauchée

● Monument-OssuaireIl a été érigé à proximité de la cote 285, à la mémoire des 150 000 soldats alliés qui ont combattu en Argonne. Sur ses flancs sont gravés les numéros des 275 régiments français, des 18 régiments italiens et des 32 divisions américaines ayant combattu dans la région. Plusieurs milliers de corps reposent dans la crypte de l’ossuaire inauguré le 17 juin 1923.Dans la forêt environnante, on trouve des traces des violents combats qui se sont déroulés ici : entonnoirs de mines, tranchées,

tunnels de liaison, ouvrages forti-fiés, entrées de sapes, etc. Un sentier historique réalisé par l’ONF permet de les découvrir.

● Kaiser TunnelConstruit en 1915-1916, il avait pour but d’acheminer le long de ses 350 mètres hommes et matériels à l’avant. Un hôpital avec bloc opératoire y était aménagé. Un abri a été récemment inauguré à proximité. I l ser t d’espace d’accueil aux visiteurs et permet de présenter des expositions itiné-rantes liées à la Grande Guerre.Des visites guidées sont organi-sées.

Varennes-en-Argonne

● Musée d’ArgonneUne section « Guerre en Argonne 14/18 » présente des objets de la guerre ainsi que la guerre des mines et les combattants américains.

Meuse Argonne American Cemetery 55110 ROMAGNE SOUS MONTFAUCONTEL : 03 29 85 14 18 - Fax : 03 29 85 13 96E-mail : [email protected] - http://www.abmc.gov

CONTACT

CONTACT

Musée d’Argonne55270 VARENNES EN ARGONNETEL : 03 29 80 71 14FAX : 03 29 80 71 43

L’Argonne

Mémorial américain de Montfaucon

Plusieurs monuments rappellent le rôle des Américains durant l’offensive Meuse-Argonne, dont :

● Le cimetière américain de Romagne-sous-Montfaucon

C’est le plus grand cimetière améri-cain d’Europe avec ses 14 246 tombes réparties sur 52 hectares.

● Le Mémorial américain (Montfaucon)

Cette colonne haute de 58 mètres domine le champ de bata i l le d’Argonne.

● Le Mémorial de l’Etat de Pennsylvanie (Varennes-en-Argonne)

Monument-ossuairede la Haute-Chevauchée

D 946

D 19

D 998

N 3

D 998

D 946 D38

N 3

A4

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VARENNES-EN-ARGONNE

NEUVILLY-EN-ARGONNE

CLERMONTEN-ARGONNE

ROMAGNE-SOUS-MONTFAUCON

FLEVILLE

BOUREUILLES

OSSUAIRE

KAISER TUNNEL

VAUQUOIS

ESNES-EN-ARGONNE

MONTFAUCON-D'ARGONNE

RECICOURT

LACHALADE

VACHERAUVILLE

LES ISLETTES

HAUT

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CHEE

D 38

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LA FORESTIERE

Mémorial Américain de Montfaucon

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Ville de Verdun

● Le Centre Mondial de la PaixLe centre est situé dans l’ancien palais épiscopal de Verdun. Off iciel lement inauguré en 1994, il accueille des exposi-tions, des projections de films, des collo-ques et conférences. Il dispose d’un service pédagogique et d’un centre de documen-tation.

● La Citadelle SouterraineC’est un réseau de galeries qui a été creusé sous l’ancienne citadelle entre 1886 et 1893. Durant la bataille de Verdun, la Citadelle devint une vi l le souterraine pouvant accueill ir 2 000 hommes. Un parcours-reconstitution en « petit train » d’une durée de 30 minutes permet d’appréhender la vie des poilus au travers de 15 scènes : tranchée, infirmerie, boulangerie, état-major, choix du Soldat Inconnu.

● Le cimetière militaire du Faubourg Pavé Il compte 4 876 tombes et abrite les corps des 7 autres soldats inconnus qui n’ont pas été choisis pour reposer sous l’Arc de Triomphe.● Le Monument de la Victoire Construit pour rendre hommage aux combattants de Verdun, il abrite dans sa crypte le registre des soldats tués lors de la bataille.A voir également :« Des Flammes à la Lumière »Chaque été, un spectacle son et lumière fait revivre la bataille de Verdun.

Centre Mondial de la PaixPlace Monseigneur GinistyBP 183 - 55105 VERDUN CedexTEL : 03 29 86 55 00 - FAX : 03 29 86 15 14E-mail : [email protected]

CONTACT

Office de Tourisme de VerdunPlace de la NationB.P. 232 - 55100 VERDUN TEL : 03 29 86 14 18 - FAX : 03 29 84 22 42www.verdun-tourisme.com

CONTACT

Association Connaissance de la MeuseCarrière d’Haudainville - 55100 VERDUNTEL : 03 29 84 50 00 - FAX : 03 29 84 82 00E-mail : [email protected]: www.connaissancedelameuse.com

CONTACT

Le Centre Mondial de la Paix

Le Monument de la Victoire

La guerre des mines est une technique de combat particulière qui fut employée pour déstabiliser les positions ennemies. Des sapeurs creusaient des tunnels depuis leur première ligne jusque sous les positions ennemies. Ils bourraient ensuite l’extrémité de ce tunnel avec de grandes quantités d’explosifs pour détruire les tranchées adverses et faire un maximum de victimes. Chaque déflagration créait un entonnoir en surface.

La butte de Vauquois a connu des combats meurtriers en 1915. Les deux armées y ont mis en œuvre la guerre des mines. 519 explosions ont été recensées dont celle d’une mine allemande de 60 tonnes qui a creusé un enton-noir d’environ 100 mètres de diamètre. Plusieurs autres entonnoirs jalonnent la ligne de front. Le village (160 habitants) qui se trouvait au sommet de la colline a été entièrement détruit.

Par ailleurs, chaque camp a aménagé des abris souterrains. La butte a ainsi été trans-formée en une gigantesque termitière avec plus de 17 kilomètres de puits, de galeries et de rameaux. Leur visite est particulièrement impressionnante du côté allemand. Au sommet de la butte se dresse un monument dédié « aux combattants et aux morts de Vauquois ». Le village a été recons-truit à son pied après la guerre.

Les visites en surface sont libres. Les guides bénévoles de l’association assurent la visite des installations souterraines allemandes et françaises.

Les Amis de Vauquois et de sa région1, rue d’Orléans - 55270 VAUQUOISTEL : 03-29-80-73-15FAX : 03 29 88 46 49E-mail : [email protected]://perso.wanadoo.fr/vauquois.guerre.14.18

CONTACT

Vauquois

Travail de sapeurs

EntonnoirsCratères de mines de la butte de Vauquois

Une galerie à Vauquois

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● Le Bois des CauresAu début de la bataille, le lieutenant-colonel Driant y résista avec 1 200 chasseurs des 56e et 59e bataillons de chasseurs à pied. Député, écrivain militaire, il fut tué le 22 février 1916 à l’âge de 61 ans.Son PC a été classé monument historique en 1931.

● Le musée de plein airL’Association Nationale du Souvenir de la Bataille de Verdun a mis en place un musée de plein air qui permet, par l’intermédiaire de douze sentiers balisés, de découvrir le champ de bataille de Verdun ainsi que la crête des Eparges. Elle a édité un guide présentant les circuits. Le visiteur peut ainsi découvrir les différents ouvrages défen-sifs qui ont joué un rôle important dans la bataille de Verdun : ~ les forts (Douaumont, Vaux, Tavannes,

etc.), ~ les ouvrages fortifiés (Thiaumont, Froide-

terre, etc.), ~ les abris (côte de Froideterre, les Quatres

Cheminées, etc.), ~ les casemates Pamart et les batteries, ~ le massif fortifié de Souville

Association Nationale du Souvenir de la Bataille de Verdun et de ses Hauts Lieux1 allée Desandroiuns57100 VerdunTEL : 03 29 80 95 91

Mémorial de Verdun55100 FLEURY DEVANT DOUAUMONTTEL : 03 29 84 35 34 - FAX : 03 29 84 45 54E-mail : [email protected] http://www.memorial-14-18.com

CONTACTS

Le lieutenant-colonel DRIANT

Le PC du lieutenant-colonel DRIANT

La Zone Rougeet les villages détruits

Dès 1919, une loi permit à l’Etat de racheter des terrains dévastés par la guerre. 19 500 hectares répartis sur 46 communes furent ainsi acquis en Meuse, formant la « zone rouge ».9 de ces communes sont demeurées sans habitants après la reconstruction et ont pris le nom de villages détruits. Une se trouve sur la rive gauche (Cumières) et huit sur la rive droite : Douaumont (11 habitants actuelle-ment), Fleury devant-Douaumont, Vaux, Haumont-près-Samogneux, Louvemont, Bezonvaux, Beaumont et Ornes.Elles sont administrées par une commis-sion municipale. Elles ont le titre de « Mort pour la France » et la croix de guerre avec palme.Chacune possède une chapelle et un monument aux morts.

Le Monument du Mort-Homme

Verdun : le Champ de batailleLa rive gauche de la Meuse

● La côte 304 Les Allemands tentent de s’en emparer à partir du printemps 1916. Ils parvien-nent à son sommet en juin mais sans contrôler l’ensemble de la butte. Sur la crête, un monument rappelle le sacri-fice des combattants.

● Le Mort-HommeSecond pôle de la bataille de la rive gauche avec la cote 304, le Mort-Homme (295 mètres d’altitude) perdit 12 mètres de hauteur durant la bataille. Il fut pris par les Allemands le 23 mai 1916 et repris par les Français le 20 août 1917. Deux monuments y ont été érigés dont l’un représente un squelette dressé au dessus de sa tombe.

La M

euse

D 913

D 38

D38

D 38

D 908

D 34

N3

D 65N18

D 908

D 908

D905

CHARNY-SUR-MEUSE

BRAS-SUR-MEUSE

DOUAUMONT

FRESNES-EN-WOËVRE

LE MORT-HOME

LE MOULIN-BRULE

VAUX

ABAUCOURT

MAUCOURT-SUR-ORNE

ETAIN

ST-JEAN-LES-BUZY

SOUVILLE

VERDUN

DIEUZE-SUR-MEUSE

A4

COTE 304 VACHERAUVILLE

VOIE

SAC

RÉE

D 908

N3

D 903

D 903

Bois desCAURES

OSSUAIRE

MEMORIAL

● Egalement à visiter :La Tranchée des Baïonnettes

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Douaumont - Fleury devant Douaumont

Parmi toutes les batailles de la Grande Guerre, celle de Verdun garde une aura particulière. Le système de relève de troupe mis en place par le général Pétain amena en effet les hommes mobilisés à combattre dans l’Enfer de Verdun, ce qui contribua à faire de cette bataille « La Bataille » de la Guerre 14-18.

● L’Ossuaire de DouaumontCe monument a été édifié de 1920 à 1932 à l’initiative de Monseigneur Ginisty, évêque de Verdun.Sur la façade longue de 137 mètres sont gravés les écussons des villes ayant parti-cipé à l’édification. A l’intérieur, se trouvent 36 tombeaux correspondant aux secteurs du front. Les restes non identifiés d’environ 130 000 hommes y reposent.

● La nécropole nationale de DouaumontSituée en face de l’ossuaire, elle abrite les restes de 16 142 combattants.Sa création fut décidée en 1923. Les trans-ferts des corps commencèrent en 1925 et elle fut inaugurée le 23 juin 1929.

● le Fort de DouaumontLa place forte de Verdun était constituée de nombreux forts de type Séré de Rivières Le fort de Douaumont était considéré comme la pièce maîtresse de la défense de Verdun. Il a été classé monument histo-rique en 1970. Sa visite permet de décou-vrir des observatoires et des tourelles de

mitrailleuses et de canons de 75 et de 155, un poste de commandement, une chambrée, la chapelle et le cimetière en ruine, la soute à munitions.

● le Fort de VauxLe commandant Raynal y rés ista de manière héroïque. On peut encore y voir une casemate de Bourges, des canons de 75, le pigeonnier et le central télépho-nique.

● Le Mémorial de VerdunIl a été créé en 1967 sous l’égide de Maurice Genevoix. Les collections présentées, dons d’anciens combattants ou de leurs familles, retracent la bataille de Verdun et la vie quotidienne des combattants.Le mémorial possède également un service éducatif ainsi qu’un centre d’étude de la Grande Guerre disposant d’un riche fonds documentaire.

Comité de l’Ossuaire - 55100 DOUAUMONTTEL : 03 29 84 54 81 - FAX : 03 29 86 56 54E-mail : [email protected]

CONTACT

Office de Tourisme de VerdunPlace de la NationB.P. 232 55100 VERDUNTEL : 03 29 86 14 18 / FAX : 03 29 84 22 42E-mail : [email protected]

CONTACT

Mémorial de Verdun55100 FLEURY DEVANT DOUAUMONTTEL : 03 29 84 35 34 - FAX : 03 29 84 45 54E-mail : [email protected]

CONTACT

La nécropole nationaleet l’ossuaire de Douaumont

L’Ossuaire de Douaumont

Le fort de Douaumont

Le Mémorial de Verdun

Le village détruit de Fleury-devant-Douaumont

Plaque du fort de Vaux

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L’arrière front allemand

VDK (SESMA : Service pour l'entretiendes Sépultures Militaires Allemandes)9, rue du Pré Chaudron - B.P. 512357074 METZ CEDEX 03TEL : 03 87 74 75 76 - FAX : 03 87 74 76 04Email : [email protected]

CONTACT

Pays d’Accueil Touristiquede Damvillers-Etain-Spincourt14 rue de l’Hôtel de Ville B.P. 655230 SPINCOURTTEL : 03 29 87 87 50 - FAX : 03 29 87 87 56Email : pays-d’[email protected]

CONTACT

Association GEVO " Les Vieux Métiers "Ecomusée - Domaine des Roises55150 AZANNESTEL : 03 29 85 60 62 - FAX : 03 29 85 62 02Email : vieux-mé[email protected]

CONTACT

VERDUN

STENAY

MONTMEDY

VACHERAUVILLE

HAUTECOURT

CONSENVOYE

DAMVILLERS

JAMETZ

SPINCOURT

LONGUYON

AZANNES- ET-SOUMAZANNES

ETAIN BRAS- SUR-MEUSE

N 18

D 66

N 18 D 901

N 43

D 69

D 947

D 964

D 905

D 65

D 998

N 3

N 3

D 903

D 913

D 19

D 102 BRIEULLES-

SUR-MEUSE D 123

La M

euse

A4

La M

euse

A4

Batterie de DUZEY

Camp MARGUERRE

CampELISABETH

Le camp Marguerre

Lettre d’un soldat allemand en franchise postale

Certificat de décès d’un combattant

Pièce d’artillerie lourde allemande

Cimetière allemand de Consenvoye

Les camps

Les camps avaient une importance capitale pour les Allemands car ils étaient des lieux de vie et de repos pour les soldats qui ne rentraient pas souvent en Allemagne.

● Le Camp MarguerreLes vestiges de ce camp allemand se trouvent dans la forêt de Loison. A l’origine centrale à béton, il a été transformé en camp de repos lors des combats de Verdun.La visite du site est libre et des visites guidées sont possibles sur réservation.

● Le camp « Elisabeth » ou Camp de la Côte de RomagneC’est de là que partirent les Allemands pour lancer leur attaque du 21 février 1916 sur Verdun. De part et d’autre d’un escalier haut de 40 mètres, des baraquements, des terrasses et des chambrées souterraines.

● La Meuse occupéeLes 2/5 du département, soit 240 communes (dont Stenay, Montmédy, Vigneulles, Saint-Mihiel) ont connu l’occu-pation allemande durant le conflit. Les condit ions de vie pour les quelques 30 000 civi l s étaient dif f ici les. Aux prélèvements en tout genre (denrées alimentaires, vêtements, contribution de guerre, etc.) s’ajoutaient les vexations quoti-diennes et le travail forcé.

Tout le nord du département de la Meuse porte les traces de la présence allemande.Les Allemands avaient aménagé leur arrière-front afin de pouvoir acheminer au mieux hommes et matériel vers leurs premières lignes.

● Les nécropolesLes corps de près de 60 000 soldats allemands reposent dans 30 cimetières militaires allemands identifiables par leurs croix noires. La France a cédé les terrains en concession à l’état allemand.

● La Batterie de DuzeyUne batterie allemande était située à proxi-mité de Duzey (accès fléché à partir de la RN 18). Il s’agissait d’un canon de marine de 20 tonnes à longue portée qui tirait sur Verdun et ses forts. Les infrastructures béton-nées sont encore impressionnantes.

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Divers monuments ont été élevés en mémoire des combattants : le monument des Revenants, le monument du Coq, le monument du Génie, etc. Le long de la route, on peut voir des cratères de mines (les Allemands ont fait sauter 46 mines, les Français 32), des entonnoirs et des vestiges de tranchées. Au point X se dresse un monument dédié « à ceux qui n’ont pas de tombe ». Il rappelle que les corps de 10 000 hommes sur les 50 000 morts aux Eparges n’ont pas été retrouvés. Une table d’orientation permet de l ire le paysage de la plaine de la Woëvre.

L’écrivain Maurice Genevoix a combattu aux Eparges. Dans « Ceux de 14 », il fait une description terrible des combats de 1915.

Le Mémorial de Verdun a créé « les classes Genevoix » afin de permettre à des collé-giens ou à des lycéens d’étudier la Première Guerre mondiale à travers l’œuvre de Maurice Genevoix et de visiter le site décrit dans “ Ceux de 14 ”. Un dossier pédago-gique complet permet à un professeur de guider ses élèves en toute autonomie.

Les écrivains combattants

D’autres écrivains ont combattu sur les champs de batailles meusiens. Certains y ont trouvé la mort. C’est le cas de Louis Pergaud, prix Goncourt et auteur entre autres de « La guerre des boutons ». Sous-lieutenant, il a été tué dans les environs de Marché-ville-en-Woëvre le 8 avril 1915.Alain-Fournier, l’auteur du « Grand Meaulnes »,a été mobil isé le 1er août 1914. Le 22 septembre 1914, il est tué lors d’un combat dans le bois de Saint-Rémy-la-Calonne.Ce n’est qu’en 1991 que son corps a été retrouvé et identifié. Il est enterré avec ses 21 compagnons dans la nécropole natio-nale de Saint-Rémy-la-Calonne.

A voir également :

● Le fort de TroyonCe fort de type Séré de Rivière a réussi à repousser les assauts allemands du 8 au 14 septembre 1914.Des bénévoles en assurent une visite guidée et commentée.

Mémorial de Verdun55100 FLEURY DEVANT DOUAUMONTTEL : 03 29 84 35 34 - FAX : 03 29 84 45 54E-mail : [email protected] www.memorial-14-18.com

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Les Eparges

Pays d’Accueil Touristiquedes Côtes de Meuse - Place Taylord55210 VIGNEULLES LES HATTONCHATELTEL : 03 29 90 08 55 - FAX : 03 29 90 04 29

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Ceux de Troyon - 6, rue de la Mairie55300 TROYONTEL-FAX : 03 29 85 89 29E-mail : [email protected]

CONTACT

Monument dit «des Revenants»

Monument du Point X

Le romancier Maurice Genevoix

Ravelin d’artillerie - Fort de Troyon

Le fort de Troyon

Monument Alain-Fournier

La crête des Eparges porte partout les traces des violents combats de 1915.

Au pied de la crête, 4 000 so ldats reposent dans le cimetière militaire du Trottoir.

HAUDIOMONT

LES EPARGES

VIGNEULLES-LES-HATTONCHÂTEL

ST-REMY-LA-COLONNE

TROYON

A4

A4

A4

MOUILLY

GENICOURT-SUR-MEUSE

FRESNES-EN-WOËVRE

Tranchée de Colonnes

D 904

D 903

D 964

D 113

D 203

D904

D 154

D154

D 903

DS31a

COMBRES-SOUS-LES-CÔTES

D 908

D 908

D 21

D 113

D 908

Tombed'Alain FOURNIER

Crêtedes EPARGES

La Meuse

D 159

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Association Nationale du Saillantde Saint-Mihiel71, rue Docteur Vuillaume55300 SAINT MIHIELTEL-FAX : 03 29 90 90 07 Office de TourismeRue du Palais de JusticeBP 69 55300 SAINT MIHIELTEL : 03 29 89 06 47E-mail : [email protected]

CONTACTS

Le Saillant de Saint-Mihiel

Association pour la Sauvegardedu Fort de LiouvilleMairie 55300 MARBOTTETEL : 03 29 90 70 84

CONTACT

Le musée de Marbotte

Le fort de Liouville

Tranchée française réaménagée (Bois Brûlé)

Plate-forme n° 3« Bois Brûle Croix des Redoutes »

Ce secteur fut le théâtre de l’épisode du « Debout les Morts » de l’adju-dant Péricard. Les premières lignes françaises, avec un élément recons-truit à l’identique, ne sont éloignées des premières lignes allemandes que d’une trentaine de mètres. La Croix des Redoutes, érigée en 1925, évoque le souvenir des combats pour cette redoute de terre.

Plate-forme n° 4« Tranchée des Bavarois et de Roffignac »

Elle est composée de réseaux de tranchées des premières l ignes f rançai ses et allemandes, de sapes et d’abris allemands et d’un poste de commandement en béton construit dès 1914.

Deux autres plates-formes ont été aménagées.

Plate-forme n° 5 « Général Langhauser »

On peut y voir un hôpital allemand, le cimetière militaire allemand de Gobes-sart et le P.C. de la 3e brigade bavaroise « Kronprinz de Bavière ».

L’aire de la pointe du Saillant de Saint-Mihiel

Une stèle rappelle la résistance du fort du Camp des Romains qui fut bombardé par l’artillerie lourde allemande à partir du 23 septembre 1914 et qui tomba le 25 septembre 1914. Une borne en granit rose marque la limite extrême du Saillant.

Plate-forme n° 1« Bois d’Ailly Tranchée de la Soif » ● Sur le monument du Bois d’Ailly sont

inscrits les lieux des combats les plus violents et les noms des unités qui ont combattu dans ce secteur. Devant le monument, un ossuaire contient les restes de soldats de 22 régiments.

● Le monument de la Tranchée de la Soif rappelle la résistance du commandant d’André.

Plate-forme n° 2 « Marbotte »

● Dans l’église de Marbotte qui servit de morgue aux tués du secteur, des plaques, des vitraux et des drapeaux rappellent le souvenir des combattants.

● Le cimetière national de Marbotte ● Le Musée du Saillant de Saint-Mihiel

présente des objets l iés à la guerre (armes, équipements, artisanat de tranchées, etc.) ainsi que des documents, des cartes évoquant la guerre dans ce secteur.

● Le fort de Liouville : du 22 au 29 septembre 1914, sa résistance a permis aux troupes françaises de stabiliser la ligne de front dans ce secteur.

Tranchée allemande Bois Brûlé

Depuis 2000, un circuit balisé permet de visiter le secteur sud-est du Saillant. Il est composé de quatre plates-formes reliées par un circuit pédestre de 18 kilomètres. Des panneaux et des bornes informent et guident le visiteur.

SAINT-MIHIEL

AILLY-SUR-MEUSE

MARBOTTE

FORT DE LIOUVILLE

FORT DE TROYON

MONTSEC

FLIREY

THIAUCOURT-REGNIEVILLE

PANNES

APREMONT-LA-FORÊT

FREMERVILLE-SOUS-LES-CÔTES

Lac de Madine

Bois Brulé

Tranchée de Colonnes

D 904

D 179

D 67

D 904

D 907

D 958D 908

D 901

D 901

D 908

La Meuse

VIGNEULLES-LES-HATTONCHÂTEL

D 908

D 964

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En 1916, durant la bataille de Verdun, la question des communications avec l’arrière fut cruciale. Verdun était l’un des secteurs du front les moins facilement accessibles. La voie ferrée principale qui desservait la ville était en effet coupée. En outre, le chemin de fer métrique reliant Bar-le-Duc à Verdun, appelé le Meusien, avait un débit insuffisant malgré les aménage-ments apportés durant la bataille.

Restait la route Bar-le-Duc-Verdun que Maurice Barrès qualifia de Voie Sacrée en avril 1916. Elle fit l’objet d’une organisation stricte avec une commission régulatrice autonome. Ses 75 kilomètres, de la gare de Baudonvilliers jusqu’au carrefour de Moulin-Brûlé étaient empruntés quotidiennement par 13 000 combattants, 6 400 tonnes de matériel et 1 500 tonnes de nourriture, à raison d’un camion toutes les 14 secondes au plus fort du trafic.

Le général Pétain avait établi son quartier général à Souilly, au premier étage de la mairie. Son bureau a été conservé et peut se visiter librement.

Une marche sportive reliant Bar-le-Duc à Verdun est organisée chaque 11 novembre.

La Voie SacréeLe Saillant de Saint-Mihiel :La Mémoire franco-américaine

Comité de la Voie Sacrée et de la Voie de la Liberté55100 FLEURY DEVANT DOUAUMONTTEL : 03 29 84 35 34 / Fax : 03 29 84 45 54 www.memorial-14-18.com

- Saint-Mihiel American Cemetery54470 THIAUCOURTTEL : 03 83 80 01 01 / FAX : 03 83 81 94 72E-mail : [email protected]://www.abmc.gov- Musée de la bataille de Saint-Mihiel4 rue Neuve 54470 THIAUCOURTTEL : 03 83 81 98 36 / FAX : 03 87 36 50 87

CONTACTS

CONTACT

CONTACT

Mairie de Souilly55220 SOUILLYTEL : 03 29 80 52 76Correspondances

militaires américaines

Camion Berliet ayant été utilisé pour le transport sur la Voie Sacrée

Chauffeurs posant devant leurs véhicules

Fin juillet 1918, le général Foch décida de réduire le Saillant de Saint-Mihiel. Il confia cette mission à l’armée améri-caine commandée par le général Pershing soutenue par des troupes françaises. Dès le 13 septembre au matin, la 26e division française libérait Saint-Mihiel. Dans la soirée, les généraux Pershing et Pétain faisaient leur entrée dans la ville reconquise.

MontsecSitué sur la butte de Montsec, à proxi-mité du lac de Madine, ce monument a été édifié en 1930. Il se compose d’une colonnade circulaire avec en son centre une carte de bronze du Saillant.

Thiaucourt (Meurthe-et-Moselle)

● Saint-Mihiel American CemeteryLes soldats américains morts durant cette offensive sont enterrés dans le cimetière américain de Saint-Mihiel qui comprend 4 153 tombes,

un mémorial en forme de péristyle, un musée avec notamment une carte du Saillant en marbre et une chapelle.

● Musée de la bataille du Saillant de Saint-MihielCe musée présente des costumes militaires de 1900 à 1950 ainsi que des objets des armées belligérantes et des documents sur les combats du Saillant.

La présence américaine dans le Sail lant de Saint-Mihiel est aussi rappelée par le monument de la 1re division américaine à Vigneulles-lès-Hattonchâtel et par une plaque se trouvant dans l’entrée de l’Hôtel de Ville de Saint-Mihiel.

Monument américain au Montsec

La Voie Sacrée

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Remerciements:

Commission mémoire du service départemental de l’ONAC de la Meuse. Séverine CELLARDS-DEBADTS.

Partenaires

Souvenir français - Amicale des retraités et veuves de la gendarmerie de la Meuse - Associations des anciens combattants de Thierville-sur-Meuse - Union nationale des combattants – AFN de la Meuse - Comité commémoratif d’Argonne - Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie - Union française des associations d’anciens combattants - Association nationale des parents et amis des victimes des interventions de paix

dans les Balkans - Associations des retraités, anciens militaires et veuves de militaires de la Meuse - Association des croix de guerre, TOE et valeur militaire

Crédits photos:

Archives départementales de la Meuse Conseil Général Mémorial de Verdun Association nationale du Saillant de Saint-Mihiel ONAC

Hôtel du Département - Place Pierre-François Gossin55012 BAR-LE-DUC cedex - Tél. : 00 33 (0)3 29 45 77 55

www.cg55.fr

Conception :Pascal MAURY,

Délégué à la mémoire combattanteDu service départemental de l’ONAC de la Meuse

Conception graphique :Point Impression de l’Armée de Terre de METZ - 2005

Impression :EIAT Chateau-Chinon