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CCI Mag Le magazine des CCI de Champagne-Ardenne N° 4 3 e trimestre 2015 Dossier p.9 De nouvelles énergies productrices de valeur ajoutée sur le territoire P6 / Aéronautique L’entreprise Chesneau se sent pousser des ailes P8 / Formation Ouverture d’une licence professionnelle pour l’antenne nogentaise de l’UTT P22 / Montier-en-Der Le haras au service des professionnels Edition

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Page 1: CCI Mag - Pôle Technologique Sud ChampagneParcours Entreprise Numérique : Animer sa page Facebook professionnelle. 14h-16h, Chaumont. 28/09/2015 Parcours Entreprise Numérique :

CCI MagL e m a g a z i n e d e s c c i d e c h a m p a g n e - a r d e n n e

N° 43e trimestre 2015

Dossier p.9De nouvelles énergiesproductrices de valeur ajoutée sur le territoire

P6 / AéronautiqueL’entreprise Chesneau se sent pousser des ailes

P8 / FormationOuverture d’une licence professionnelle pour l’antenne nogentaise de l’UTT

P22 / Montier-en-DerLe haras au service des professionnels

Edition

Page 2: CCI Mag - Pôle Technologique Sud ChampagneParcours Entreprise Numérique : Animer sa page Facebook professionnelle. 14h-16h, Chaumont. 28/09/2015 Parcours Entreprise Numérique :

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r E n D E Z - V o U s

J U I L L E T

23/07/2015 Atelier création reprise d’entreprise : Construire ses prévisions et fi nancer son projet. 13h30 - 17h.

04 et 05/07/2015 « La start up est dans le pré »Concours d’entreprises.Saint-Dizier.

9/07/2015 Atelier création reprise d’entreprise : Votre produit et son marché. 13h30 - 17h.

16/07/2015 Atelier création reprise d’entreprise : Techniques de vente et communication.13h30 - 17h.

22/09/2015Les Matinales technologiques : Le développement durable. 10h-12h, Nogent.

S E P T E M B R ES E P T E M B R E21/09/2015Parcours Entreprise Numérique : Créer et animer son site web.  9h30 - 11h30, Saint-Dizier.

Du 26/09 au 7/10/2015 International : Mission de prospection en Amérique latine (Chili, Pérou, Colombie ou Mexique) organisée par CCI International Champagne-Ardenne.

21/09/2015 Parcours Entreprise Numérique : Animer sa page Facebook professionnelle.  14h-16h, Chaumont.

28/09/2015Parcours Entreprise Numérique : Animer sa page Facebook professionnelle.  10h-12h, Langres.

31/08/2015 Assemblée générale de la CCI Champagne-Ardenne à la Foire de Châlons-en-Champagne. Grand évènement de la CCI Champagne-Ardenne, associée aux Chambres régionales de métiers et d’agriculture sur le thème du développement économique de la nouvelle grande région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine. 9h30.

A O U T

CCI Mag, le magazine des CCI de Champagne-ArdenneEdition CCI Haute-Marne55 rue du Président Carnot - CS52012 - 52115 Saint-Dizier cedexTél : 03 25 07 32 00 - Fax : 03 25 07 32 19 [email protected] - www.haute-marne.cci.fr Directeur de publication : Michel AuerDirecteur de la rédaction : Jean-Bernard HergottJournalistes et rédacteurs : Delphine Clerc, Jean-Bernard Hergott, Loïc Le LagadecDossier : Agence Info à Troyes et Quinze cents signes à Reims, Sarah LegrandCrédits photos : Ademe, Agence Info, Biocétis, CCI Haute-Marne, Laurent Doubre, DR, Enertrag, Francis Goussard, Loïc Le Lagadec, Sarah Legrand, P. Lemoine, Frédéric Marais, Physalis Chaussures, Quadran, Philippe Schilde, Conception : Champagne création à ReimsMise en pages : LD Communication à Reims, tél. 03 26 02 31 31Impression : Imprimerie de Champagne à Langres, tél. 03 25 87 08 34Routage : BRC à Reims, tél. 03 26 85 70 25Publicité : CCI Champagne-Ardenne, tél. 03 26 69 33 48Juillet 2015 - n° 4 - Tirage : 6000 exemplairesPériodicité : trimestrielN° d’ISSN : 2417-5706Prix du numéro : 4 € - Abonnement pour 4 numéros : 15 €Tous droits de reproduction réservés.

retrouvez tous les détails de ces événements sur www.haute-marne.cci.fr

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 3e t r imestre 2015 - N°4

Du 13 au 16/10/2015Salon VITeff : Salon international des technologies des vins effervescents organisé à Épernay par la CCI Reims Épernay.

O C T O B R E

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p17/ PartenairesL’Ademe aide les entreprises dans leurs économies d’énergie

p21/ RepèresUne nouvelle étude d’impact pour le festival photo de Montier-en-Der

p18-20/ CCI en actionsBusiness Affaires, le label « Qualité CCI Entreprendre », les nouveaux critères du prêt croissance, Le ScanCube, le chantier de gazoduc de l’Arc de Dierrey

p7/ TerritoiresLe devenir des Paysen question

p8/ FormationOuverture d’une licence professionnelle à l’antenne nogentaise de l’UTT  

Edito

p4-6 / EntreprisesBiocétis, L’Archestrate, la Côte Verte, Chesneau

Michel aUErPrésidentCCI Haute-Marne

Sommaire

/ Découvrez toutes les éditions de Champagne-Ardenne !

Le changement, c’est maintenant ! Comme moi, vous constatez une accélération depuis quelques années et en particulier depuis ces derniers mois, de ce que les poli-tiques appellent les réformes. Celles qui doivent nous permettre de faire mieux avec moins.À partir de constats souvent partagés et objectifs, nos gouvernants se sont lancés dans des mouvements saccadés parfois hystériques du changement. Tous les domaines sont concernés : les Institutions, l’économique, le social, le culturel, l’environnemental, etc. On en a le tournis. Les changements et l’adaptation permanente aux conditions des marchés sont notre pain quotidien dans nos entreprises. Il ne faut pas en avoir peur et les plus téméraires d’entre nous les utilisent comme opportunité de développement. Par contre, ce qui me préoccupe toujours dans ces environnements instables et peu lisibles, c’est notre capacité à maîtriser et à conduire le changement. En effet, des adaptations peu réfl échies ou non maîtrisés sont de nature à courir à la catastrophe et à transformer l’exercice en vaste lessiveuse. Nos politiques sont souvent porteurs d’idées ou de projets intéressants jusqu’au jour où ils les passent à la moulinette et au tamis de nos institutions et des jeux politiques. Endroits où la surenchère prend le pas sur l’effi cacité. C’est par exemple le cas de la loi NOTRe pour Nouvelle Organisation Territoriale de la République. Au fi nal il est fort probable que l’idée initiale et intéressante de départ (simplifi er, rationnaliser, supprimer les doublons, etc.) se transforme en belle usine à gaz comme seuls nous Français sommes capables d’inventer.Où veut-il en venir, vous demandez-vous ? Je veux attirer votre attention sur ce qui se passe et sur les conséquences que cela pourrait avoir pour vos entreprises et notamment sur votre fi scalité.La loi NOTRe ne réduira pas le nombre de strates. De nouvelles structures vont apparaitre : Métropole, Pôle d’équilibre territorial et rural (ex Pays)... avec la fi scalité adéquate. Autant de nouveautés qui viendront se rajouter à l’existant.Autre exemple : L’État est dans une situation exsangue. Il diminue ses dotations aux Collectivités ! Que vont-elles faire ? Augmenter la fi scalité locale sous prétexte de maintenir le niveau de service au public. Qui va payer ? Pas d’illusion, les entreprises ! Soyez donc très vigilants et faites-vous entendre !

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CCITroyes et Aube

CCIHaute-Marne

CCIReims-Epernay

CCIArdennes

CCIChâlons / Vitry /Ste-Ménehould

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 3e t r imestre 2015 - N°4

p9Dossier régionalDe nouvelles énergies productrices de valeur ajoutée sur le territoire

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Lorsqu’on arrive à Nogent, on est surpris par la taille de la zone indus-trielle de cette ville d’un peu moins

de 4000 habitants et par le nombre d’entre-prises que celle-ci abrite. Parmi elles, hébergée dans les locaux de Biotech Ortho, se trouve Biocétis. Elle a pour activité la fabrication et la commercialisation de dispositifs médi-caux, de biomatériaux et de biocéramiques. En clair, elle produit du substitut osseux et de l’os artificiel dont la structure, proche des pro-priétés mécaniques de l’os humain, permet la repousse osseuse et dont les matériaux d’ori-gine synthétique limitent le risque de rejets. En 2006, Biocétis déménage dans l’Hé-rault puis en Haute-Marne en 2010, année de l’entrée au capital de Biotech International. Bien qu’implantée à Salon-de-Provence, la société décide, pour des raisons logistiques et stratégiques, de regrouper tous ses sites de production à Nogent. La partie adminis-trative, quant à elle, reste gérée par le siège depuis les Bouches-du-Rhône.

Contrôler les différentes étapes de fabrication des produitsDeux salariés font actuellement tourner la société : Frédéric Lozé, arrivé en 2005, res-ponsable de production de substitut osseux,

rejoint en 2014 par Florian Carlier, respon-sable de production de la poudre à base de phosphate de calcium (nécessaire au travail de M. Lozé). L’entreprise a en effet décidé d’intégrer la synthèse des poudres à son acti-vité pour gagner en indépendance mais éga-lement pour assurer une meilleure traçabilité des produits auprès de ses clients (Biocétis est certifié ISO 13485 depuis 2013). « Ici, tout est fabriqué à base d’un savoir-faire spécifique : nous réalisons des  produits de formes géométriques simples,  parallélépipèdes, cylindres, sphères, granules mais aussi des coins d’ostéotomie (à l’inter-section de deux os), destinés à la chirurgie dentaire, orthopédique, ophtalmologique ou encore du rachis. » explique Frédéric Lozé. Chaque année, 1 000 à 2 500 produits partent de Nogent à destination de distributeurs qui ensuite les revendent à leurs clients français, européens et internationaux. Et pour ce faire, les locaux de l’entreprise sont équipés de laboratoires, de machines de haute précision et d’une salle propre (certi-fiée ISO 7 et hotte à fluide laminaire Iso 5) dans laquelle sont conditionnés temporaire-ment les produits. A réception, le commandi-taire les reconditionne avant de les envoyer aux clients finaux.

Mais si Biocétis a choisi de fabriquer sa propre poudre à base de phosphate de calcium c’est aussi dans une démarche de développement. « Cette poudre peut avoir d’autres utilisations : dans le médical, dans l’industrie et même dans l’agro-alimentaire ! Nous avons donc pour projet de la vendre à d’autres entreprises locales voire internatio-nales » précise Florian Carlier. D’où l’em-bauche prochaine d’un technico-commer-cial pour démarcher de nouveaux clients et conquérir de nouveaux marchés. Et des projets, l’entreprise n’en manque pas ! Afin de contrôler toutes les étapes de fabrication de ses produits, elle prévoit d’in-vestir dans un spray dryer, un outil qui per-met de mettre en forme la poudre fabriquée. Elle a également pour objectif dans les trois ans à venir de recourir à l’impression 3D pour fabriquer des formes d’os sur-mesure à base de poudre de phosphate de calcium. Avec tout cela, Biocétis risque de se trou-ver rapidement à l’étroit dans ses locaux, pourtant agrandis récemment. De quoi aug-menter encore la surface de la zone indus-trielle de cette petite commune du sud de la Haute-Marne… n Delphine Clerc

/ Biocétis : de grands projets pour une petite entreprise

Créée à Berck-Sur-Mer dans le Pas-de-Calais en 2001 par trois chercheurs et médecins, cette SARL appartient depuis 2013 au

groupe Upperside via sa filière Biotech Dental. Après un passage dans le sud de la France, elle semble avoir trouvé sa place au

cœur du bassin médical nogentais.

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E n t r E p r i s E s

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 3e t r imestre 2015 - N°4

Granulés.  Cylindres. 

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Si ce célèbre établissement, situé à Thonnance-lès-Joinville, a connu trois semaines de fermeture, c’était

uniquement pour subir quelques travaux de rafraîchissement pour cause de changement de propriétaires. M. et Mme Robbe ont en effet repris ce restaurant en mars dernier. Tous deux arrivent du Soleil D’or, restaurant emblématique de Joinville. Aurélie Robbe y a

été serveuse pendant 18 ans et son mari Rudy, chef cuisinier pendant 23 ans. Souhaitant se mettre à leur propre compte, ils ont démar-ché les anciens propriétaires de la Côte Verte, qu’ils connaissaient bien, et quelques temps après, l’affaire était conclue. Concoctés à partir de produits frais et de saison, les me-nus changent régulièrement. En semaine, les plats traditionnels français sont à l’honneur

tandis que le week-end, la place est laissée à la cuisine gastronomique ! M et Mme Robbe proposent également une prestation traiteur et des plats à emporter. Cette reprise démarre très bien pour ces deux jeunes entrepreneurs dont les clients ne tarissent pas d’éloges. Tous nos vœux de bonheur dans la continuation de leur activité ! n Delphine Clerc

Cet alsacien d’origine, tout droit arrivé de Paris avec sa famille où il a passé la quasi-totalité de sa vie profession-

nelle, y a en effet ouvert un restaurant fin mars baptisé l’Archestrate. Tombé amoureux de cette bâtisse du XVe siècle, classée monument historique, il a choisi ce nom en référence à un poète grec épicurien qui vouait un véri-table culte aux plaisirs de la table. Ce nom fait également écho à la cours privative située au fond du restaurant, décorée d’une grande fresque grecque. « Après 30 années passées dans la cuisine à travailler pour les autres, j’ai eu envie de devenir mon propre patron. Avec ma femme, qui a toujours travaillé dans la restauration aussi, nous avons cherché en Champagne- Ardenne car nous aimions bien Reims que nous connaissions un peu. Nous avons tout de suite eu le coup de cœur pour ce local, notamment pour  la  verrière  et  la  terrasse.  Avec  un  tel espace extérieur à Paris, les gens feraient la queue dehors tous les jours ! » s’exclame ce jeune chef d’entreprise. Séduit donc par les lieux, il constate éga-lement que son projet de proposer une cuisine bistronomique - contraction de « bistrot » et de « gastronomie » - a toute sa place à Saint-Dizier, car ce créneau n’existe pas encore ici. Après quelques mois de travaux, notamment de peinture et de décoration, pour un résultat chic et sobre, alliant l’authentique à la modernité, l’entreprise familiale a ouvert

ses portes. Et c’est bien d’une aventure fami-liale dont il s’agit : si Monsieur est en cuisine, Madame gère l’accueil des clients et le service en salle. Leur fils ainé, qui vient de terminer sa formation de pâtissier, a quant à lui la charge de tous les desserts. La capacité d’accueil du restaurant est de 26 couverts : « Avec le type de cuisine que nous proposons, réalisé avec des produits frais et basé avant tout sur les produits de la mer, des légumes et des fruits, nous ne pouvons guère augmenter le nombre de couverts. Offrir des plats de qualité demande du temps. C’est pourquoi nous limitons le nombre de clients par service afin de leur donner entière satis-faction ». Et ce principe semble fonctionner : l’activité démarre plutôt bien, l’Archestrate

compte déjà quelques habitués parmi ses clients et le bouche à oreille fait le reste. Passer de Paris à une petite ville de province ne déplait pas à la famille Muckenhirn, bien au contraire. Seul bémol, les fournisseurs : « J’ai du mal à  trouver  les produits  frais de qualité que  je  recherche, contrairement à  la capitale où l’on trouve tout ce que l’on veut tout le temps » déplore le restaurateur. Aidé par la CCI pour obtenir un prêt d’honneur et des subventions, M. Muckenhirn effectue actuellement les démarches pour recevoir le titre de Maître restaurateur. Et si son activité se poursuit sur cette lancée, il embauchera deux apprentis à la rentrée. n Delphine Clerc

/ Bienvenue à l’Archestrate ! Inoccupée depuis près de 7 ans, la maison à pans de bois dite « Parcollet », située au centre-ville de Saint-Dizier, réputé pour son architecture mais également pour avoir été épargnée par l’incendie qui a ravagé la ville en 1775, s’offre une nouvelle vie grâce à M. Didier Muckenhirn.

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E n t r E p r i s E s

/ La Côte verte change de main

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Une grande fresque grecque décore l’arrière-cours de L’Archestrate.

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E n t r E p r i s E s

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En l’espace de quinze ans, l’entreprise Chesneau est passée de un à 92 collaborateurs, 17 emplois ont été créés en 2014. Chesneau, qui réalisait 100 000 euros de chiff re d’aff aires au départ, en fait

maintenant 8 millions (l’aéronautique représente 80 % du CA, le médi-cal 15 % et les autres productions 5 %). La société, qui n’occupait que 100 m2 à ses débuts, est installée aujourd’hui sur 8 000 m2. L.L.L.

■ Evolution fulgurante ■

On ne le répétera jamais assez, si la Haute-Marne est devenu un petit département sur le plan démogra-

phique, elle demeure un grand département industriel. Ce territoire compte quelques poids lourds remarquables mais également une kyrielle de TPME. Très souvent, ces sociétés font mieux que tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de l’une d’elles, Chesneau, un fl euron de l’industrie locale Dans les ateliers de la cité artisanale de Sarrey, chaque polisseur a le regard rivé sur la pièce qu’il travaille. Le geste est sûr, précis, fruit d’un long apprentissage du métier. « Il faut cinq ans pour former un très bon po-lisseur ajusteur », déclare Frédéric Chesneau. Cet homme de 48 ans sait de quoi il parle.

S’il est aujourd’hui chef d’entreprise, il a commencé par travailler le métal aux côtés de son père, Christian. Autant dire que le métier de polisseur n’a pas de secret pour lui. Sous les mains expertes, les formes épurées et gal-bées des aubes de réacteur d’avion fi nissent par avoir un état de surface irréprochable que les contrôles qualité permettront de confi r-mer. Du vrai travail d’orfèvre. Chaque pièce est comme une œuvre d’art.

Le hasard fait bien les chosesChristian Chesneau fonde son entreprise de polissage en 1965 à Sarrey, en plein cœur du bassin coutelier. La petite affaire tourne bien alors que l’industrie locale est à un tournant de son existence. Couteaux et ciseaux seront presque bientôt de l’histoire ancienne avec l’avènement de nouveaux produits, en parti-culier les prothèses médicales. Mais le hasard fait bien les choses. À la fi n des années 90, les Forges de Bologne font appel à Christian Chesneau dont la réputa-tion n’est plus à faire. C’est bien connu, on a toujours besoin d’un plus petit que soi. Les Forges lui demandent de s’occuper de la fi ni-

tion d’aubes de réacteurs d’avion. Christian Chesneau, « l’homme aux mains d’argent », réalise des miracles, la collaboration s’avère concluante. Au fil du temps, l’entreprise, qui était sous-traitant du sous-traitant, va s’émanciper et se lance à l’assaut de ce nou-veau marché de l’aéronautique. Tant et si bien qu’elle fi nit par travailler en direct avec le constructeur de moteurs d’avion Safran. « Aujourd’hui, la société est fournisseur de premier rang du motoriste », se réjouit Chris-tian Chesneau. Il ajoute : « Avec trois millions d’aubes de réacteur produites chaque année, je me considère comme étant le leader de la spécialité. » Ce marché représente à lui seul 90 % de l’activité de la PME. L’horizon est dégagé pour Airbus et Boeing dont les carnets de commandes sont pleins pour plusieurs an-nées. Par conséquent, « les perspectives sont très bonnes [pour Chesneau] à moyen et long terme ». Frédéric Chesneau a donc tout lieu d’être satisfait même s’il sait qu’il ne faut pas s’endormir sur ses lauriers. « C’est une très belle aventure humaine », confi e-t-il avec un large sourire. n

Propos recueillis par Loïc Le Lagadec.

Chesneau se sent pousser des ailes

C’est l’histoire d’une success story qui a commencé il y a 50 ans. La société Chesneau,

installée à Sarrey, non loin de Nogent, est passée du stade artisanal à celui d’une PME qui évolue dans un univers de très haute technologie, celui de l’industrie aéronautique. L’entreprise n’en a

pas pour autant perdu son âme.Frédéric Chesneau nourrit de grandes ambitions pour son entreprise dont il a repris les rênes en 2003. Pour la quatrième fois, il sera présent au salon du Bourget. Il participe également au Midest depuis une vingtaine d’années.

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/ Quel avenir pour les Pays en Haute-Marne ?Depuis la loi de 2010 sur la réforme des collectivités territoriales, et plus récemment depuis janvier 2014 avec la loi dite de modernisation de l’action publique et d’affi rmation des métropoles, les Pays, dans leur forme actuelle, sont amenés à disparaître et à devenir des Pôles d’équilibre territorial et rural (PETR), dès le 1er janvier 2016. A six mois de l’échéance, où en sont les trois Pays haut-marnais dans la défi nition de leur future organisation ?

t E r r i t o i r E s

Nous  y  travaillons  depuis  décembre dernier. Tout  est  à  faire ! C’est  un travail long et complexe notamment 

au niveau juridique » explique Jean-Yves Roy, président du Pays de Chaumont et maire de Bologne. En effet, si la forme du PETR est actée, chacun doit trouver la structure juridique qui le portera. En Haute-Marne, c’est la forme des syndicats mixtes fermés qui a été choisie. Ils seront donc constitués

uniquement des Communautés d’agglomé-ration et des Communautés de communes, contrairement aux syndicats mixtes ouverts qui eux peuvent en plus intégrer des élus du Conseil départemental ou des chambres consulaires. Chaque territoire n’ayant pas avancé au même rythme dans leurs travaux, voici un tour d’horizon de leur état d’avancement actuel. n

Pierre Dziegiel, président du Pays de Langres et Jean-Michel Rabiet, président de Langres Développement, présentent les contours de leur future organisation. « Le Syndicat mixte Langres Développement - constitué des deux anciens syndicats mixtes d’aménagement tou-ristique des Lacs et du Pays de Langres (SMATLPL) et le Syndicat mixte d’aménagement économique du Pays de Langres (SMAEPL)- et l’Association du Pays de Langres ont acté de leur transformation en un seul Syndicat mixte fermé et de portage. L’objectif est de dis-

poser d’une structure fédérative des six Communautés de communes du Sud Haute-Marne - Auberive, Vingeanne, Montsaugeonnais - Bassigny - Grand Langres - Pays de Chalindrey - Région de Bourbonne-les-Bains - Vannier-Amance - qui anime un projet de territoire. Le comité de pilotage « vers un PETR » a validé la stratégie du territoire à dix ans, dont l’ambition est : « Osons le Pays de Langres : innovons pour un territoire durable et suscitons l’envie ». Son plan d’action est en cours d’élaboration. »

■ Pays de Langres - Langres Dévelopement ■

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 3e t r imestre 2015 - N°4

■ Pays nord haut-marnais ■

■ Pays de Chaumont ■

Jean-Jacques Bayer, président du Pays nord haut-marnais et maire de Montier-en-Der, indique que le futur syndicat sera composé de la Communauté d’agglomération de Saint-Dizier, Der et Blaise et des trois Communautés de communes que sont le Bassin de Joinville en Champagne, la Vallée de la Marne et du Pays du Der. L’objectif est à terme de pouvoir réali-ser un SCOT (Schéma de cohérence territorial) sur l’ensemble du nord du département afi n que celui-ci puisse organiser la gestion des fonds leader (programme de développement rural).

Les présidents des 6 Communautés d’agglo-mération et de communes (agglomération de Chaumont et Communautés de communes de la Vallée du Rognon, des Trois Forêts, du Bassin de Bologne Vignory Froncles, du Bassin Nogentais et du Bassin de Bourmont, Breuvannes, Saint-Blin) travaillent actuelle-ment ensemble sur le périmètre concerné par le futur syndicat et sur les orientations politiques et stratégiques que celui-ci prendra. « Beaucoup de choses sont à mettre en place. Cela va se faire en diff érentes phases. Après le juridique viendra celle, très importante, de la mise en place de la mutualisation des services » détaille Jean-Yves Roy. Au 1er janvier 2016, Communautés d’agglomération et Communautés de communes rejoindront 

les Pays au sein de PETR.

Delphine Clerc

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Le 17 octobre 2014, une cérémonie de remise des diplômes a été orga-nisée pour la première promotion

des élèves ingénieurs en matériaux et mé-canique formés à Nogent, à l’antenne (la seule !) de l’UTT. Après trois années de formation dans les locaux fl ambants neufs du Pôle Technologique, 16 apprentis sont donc ressortis avec un diplôme Bac + 5 entre les mains mais surtout, pour la plu-part, avec des propositions d’embauches ! Car ce qui fait la force de cette formation, outre la qualité de l’enseignement qui y est dispensée, c’est l’alternance : les élèves partagent en effet leur temps de forma-tion pour moitié en classe et pour l’autre, en entreprise. D’une 1ère promotion de 18 élèves en 2011, les effectifs sont passés à 30 à la rentrée 2014. Si 30 % viennent de Champagne-Ardenne, des dossiers de candidature affluent (plus de 300 par an !) de la France entière et un

jury se voit contraint de faire une sélection et de refuser des candidats.

Répondre aux besoins des entreprises localesAujourd’hui, Nogent va encore voir sa popu-lation estudiantine croître avec l’ouverture en septembre d’une licence professionnelle « Mécanique, Matériaux et Conception ». D’une durée de 12 mois en contrat de professionnalisation, la formation se déroulera sur un rythme de deux semaines en entreprises et de deux semaines en classe. En termes de contenu, cette licence profession-nelle vise une double compétence en méca-nique et matériaux, associée à une initiation ou à un perfectionnement aux outils numériques industriels de conception et de fabrication des pièces. La maîtrise de ces deux domaines est renforcée par les connaissances acquises sur tous les matériaux, essentiellement mé-talliques, polymères et composites.

Mise en place en partenariat avec l’UIMM, cette nouvelle formation s’inscrit dans une démarche de coopération avec les entreprises du sud Haute-Marne. Celles-ci sont en effet en recherche de techniciens capables d’en-cadrer des équipes de production. Début juin, le taux d’inscrits à cette licence profes-sionnelle était de 30%. n

Delphine Clerc

Contacts• Université de Technologie Troyes (UTT)12 rue Marie Curie - CS 42060100004 Troyes Cedex - Tél. 03 51 59 11 [email protected] - www.utt.fr • Pôle formation des industries technologiques de Champagne-Ardenne12 rue Québec - 10430 Rosière Près TroyesTél. 03 25 71 01 [email protected] www.formation-industries-ca.fr

/ Une nouvelle formation pour l’antenne nogentaise de l’Université Technologique de Troyes (UTT) En 2011, un projet ambitieux a vu l’ouverture d’une antenne de l’UTT à Nogent, dans le sud Haute-Marne. Quatre ans plus tard, pour répondre aux besoins des entreprises locales, l’offre de formation de l’établissement s’étoffe.

F o r M a t i o n

Les candidats doivent être titulaires d’un BTS ou d’un DUT du secteur industriel ou d’un diplôme équivalent. Peuvent être également admis des personnes bénéfi ciant d’une certaine expérience professionnelle et qui souhaitent la mettre en valeur via une valorisation des acquis professionnels (VAP). Les sélections se font sur dossier et entretien.Pour être admis, les candidats doivent avoir une entreprise d’accueil à l’entrée de la formation. Le Pôle formation des industries techno-logiques et l’UTT peuvent accompagner les postulants dans cette

démarche. À l’issue de cette année de formation, les diplômés pour-ront prétendre à des fonctions de technicien supérieur de haut niveau dans les secteurs de la mécanique, du génie mécanique et des ma-tériaux. Cela recouvre les métiers de technicien qualifi é en production et en fabrication, en maintenance et en réglage d’équipements, en développement, conception et étude ou encore en organisation et méthode. Elle permettra également d’intégrer un service qualité et amélioration continue. D.C.

■ Conditions d’accès et débouchés de la licence professionnelle « Mécanique, Matériaux et Conception » ■

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 3e t r imestre 2015 - N°4

Les formations dispensées à l’UTT se déroulent alternativement en classe et en entreprises. 

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De nouvelles énergies productrices de valeur ajoutée sur le territoire

/ Pour télécharger ce dossier :

/ Grand témoinDominique Bourg, philosophe

spécialiste des questions environnementales

/ Production EnRDe l’énergie à revendre en Champagne-Ardenne

/ InnovationLa 3e révolution industrielle en marche, les entreprises

au cœur de la mutation

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DOMINIQUE BOURG Professeur à l’Institut de géographie et durabilité de Lausanne (Faculté des géosciences et de l’environnement), le philosophe Dominique Bourg est le vice-président de la Fondation Nicolas-Hulot. Il a pris part à la Commission Coppens ayant rédigé la Charte de l’environnement in-cluse en 2005 dans le préambule de la Constitution française. Auteur

de nombreux ouvrages (Vers une démocratie écologique au Seuil, Du Risque à la menace : penser la catastrophe aux PUF, etc.), il a publié en 2014 une anthologie de La Pensée écologique et s’apprête à sortir le Dictionnaire de la pensée écologique (toujours aux PUF), ouvrage de référence qui rassemblera les contributions de 260 auteurs …

L’ère des énergies fossiles est-elle vraiment terminée ?Plus jamais, très probablement, nous n’au-rons la même abondance que celle dont on a pu profi ter avec le pétrole et le charbon. On a bénéfi cié d’une accumulation de sources d’énergie qui s’était constituée sur des millions d’années, et… on l’aura épuisée en l’espace d’un siècle et demi. Donc on n’a pas d’autre choix désormais que de recourir aux énergies non carbonées, solaire et éolien au premier chef. Et c’est une nécessité pour le

climat. Certes, des recherches sont conduites sur les bioénergies, sur du pétrole artifi ciel à partir d’algues, etc. Peut-être ces recherches fi niront-elles par aboutir, mais ce n’est pas fait.

Notre avenir énergétique est compromis ?Il est fondamental d’avoir une vision prospec-tive à ce sujet, pour bouger enfi n. On n’y est pas arrivé par anticipation, mais ça fi nira par arriver par réaction. Quand nous allons com-mencer à beaucoup souffrir avec le dérègle-ment climatique, il faudra bien en fi nir avec les émissions de CO2. L’avenir est au non carboné et à une autre société puisque nous n’aurons plus la même prolixité énergétique.

Parmi les solutions non carbonées, il y a outre le nucléaire, l’éolien, le photovoltaïque, l’hydraulique… tout ce qu’on appelle les EnR (Energies nouvelles Renouvelables), pour lesquelles la Champagne-Ardenne est en pointe. Qu’en pensez-vous ?Je ne vais pas m’attarder sur le nucléaire dont on voit bien que les projets lancés rencontrent des diffi cultés. Les grosses cuves ne sont pas capables de résister, un rapport de l’IRSN nous le dit. Avec un accident nucléaire, le coût de la catastrophe est considérable. Voir Fukushima, pour le dernier exemple en date. L’éolien ou le photovoltaïque n’ont pas le rendement du pé-

trole, loin de là. Le rapport était de l’ordre de 1 sur 100 au début du pétrole. Et il faut tenir compte de ce qu’en anglais on appelle l’EROI (Energy Return On energy Investment) et qu’on peut traduire par le taux de retour éner-gétique. C’est la clé de tout. Pour les meilleurs panneaux solaires actuellement conçus, on a un EROI de l’ordre de 1 sur 10. On met deux années à récupérer l’énergie nécessaire à leur fabrication. Ensuite, ils vont fonctionner gros-so modo 18-20 ans. L’éolien et la plupart du photovoltaïque sont très gourmands en métaux. Le fer, c’est 5 % de la croûte terrestre, mais il faut aller chercher et exploiter le minerai avec un taux de concentration de plus en plus faible… Cela coûte de plus en plus cher en énergie.

Quelles solutions, alors ? On n’est jamais gagnant sur tous les plans. Je crois qu’il faut aller vers une société disposant d’équipements plus petits, faire que consom-mation et production soient plus proches. Dans les décennies qui viennent on devra se résoudre à ne plus avoir la consommation massive qui est encore la nôtre aujourd’hui. Ma préférence irait par exemple à un éolien plus petit, plus coopératif, alors qu’on s’est engagé sur du gigantisme, avec des capitaux concentrés… n

Philippe Schilde

GRAND TÉMOIN

/ Dominique Bourg : « Faire que productionet consommation soient plus proches »Alors que se profi le la Conférence Climat à Paris (COP21) en décembre prochain, le philosophe spécialiste des questions environnementales attend de ce nouveau rendez-vous planétaire qu’il soit « innovant ». Considérant notre modèle actuel de civilisation industrielle inadaptée, l’ex-directeur du pôle de compétences Développement durable de l’Université de technologie de Troyes (UTT), aujourd’hui professeur à Lausanne (Suisse), partage sa vision des nouvelles énergies. Matière à réfl exion…

■ CV Express ■

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Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 3e t r imestre 2015 - N°4

Dominique Bourg.

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Avec d’autres productions « vertes » (hydroélectriques, photovoltaïques, biogaz…), on atteint en Champagne-

Ardenne 10 % d’EnR (Énergies nouvelles Renouvelables) au sein d’une production glo-bale largement dominée par le nucléaire. Avec, comme chacun sait, deux centrales EDF au compteur : l’une à Chooz (Ardennes) et l’autre à Nogent-sur-Seine (Aube). Un groupe figurant parmi les leaders fran-çais du mix énergétique, Quadran, illustre l’enracinement et la montée en puissance de l’éolien en Champagne-Ardenne. Il y reven-dique la 2e place des acteurs de l’EnR. Son arrivée dans la région date de 1999, quand son président, Jean-Marc Bouchet, est venu implanter une première machine sur la Côte de l’Epinette dans la Marne. Convaincu du potentiel de la région, il a, depuis, déposé des permis de construire à espaces réguliers et diversifié ses activités. « En 2001, la pre-mière turbine était mise en service dans le secteur de Pogny. Depuis, nous avons atteint 110 MW en exploitation, et nous en avons au-tant en travaux », expose Charles Lhermitte, en précisant que les plus « grosses éoliennes de France » se trouvent à ce jour dans les

Ardennes : « 3 MW chacune » sur le parc de Sorbon. Directeur de la région Nord et Est de Quadran, par ailleurs délégué de France Energie Eolienne, ce Châlonnais pure souche est à la tête d’une équipe de 20 salariés ba-sés au Mont-Bernard à Châlons. « Nous y pilotons les installations situées en région et dans l’Oise, mais nous y gérons également des activités menées en Pologne ». Les tur-biniers ayant des bases de maintenance ré-parties sur notre territoire (Châlons, Rethel, Saint-Dizier...), il note que cela induit une cinquantaine d’emplois. « Tous les ans, nous sortons 2 à 3 installations. Le rythme d’investissements annuel se situe entre 70 et 120 M€. Nous remplissons les carnets de commandes d’entreprises régionales et nous pouvons estimer cet impact à une centaine d’emplois supplémentaires sur le territoire ». Ce dirigeant de Quadran évoque au pas-sage le convoyage exceptionnel des énormes pièces d’éoliennes (« Nous faisons appel à une société belge dont les chauffeurs sont Ardennais ! ») ou le décollage d’une TPE spécialisée dans les drones. Sans oublier les cabinets de notaires ou d’architectes, etc., mis à contribution.

Des PME champardennaises profitent en outre du rayonnement de Quadran pour aller gagner des marchés hors région. Il cite le cas des Ets Gay, entreprise d’électricité châlon-naise « embarquée dans d’autres projets dans le Sud de la France ».

Supervision innovante et formation de pointeCe n’est pas un hasard si Engie (nouveau nom de GDF-Suez) a pour sa part choisi d’installer son Centre de conduite des énergies renouvelables au cœur même de la ville- préfecture de région. Dans une salle de contrôle digne d’une tour d’aéroport, on y supervise désormais 65 parcs en Europe (pour une ca-pacité de 817 MW) et ce, 7 jours/7, 24 h/24. Ce centre névralgique, qualifié « d’unique et novateur » à son ouverture en 2010, est chargé de l’optimisation des installations du principal opérateur EnR. Ce n’est pas un hasard non plus si le tout premier centre français de formation à la maintenance des éoliennes a ouvert ses portes en 2007 au lycée Bazin de Charleville- Mézières. On y enseigne la maintenance mécanique et électrique dans le cadre des modules techniques, mais aussi la langue anglaise, le management, la communication, etc., de manière à fournir aux fermiers éoliens des personnels complets, aptes à régler les problèmes de machines high-tech. Pour sûr, avec le vieillissement des parcs, la demande en personnels qualifiés ira croissante. Courant avril, la dernière promo des sta-giaires de cette formation complémentaire en technicien de maintenance de parc éolien (FCIL) a passé avec succès les épreuves de la certification en vigueur (BZEE) : 16 can-didats, tous reçus. 100 % de réussite donc pour l’établissement ardennais qui forme à un métier plein d’avenir. On avance le chiffre d’environ 500 emplois dans la filière d’ici 2020. n

Philippe Schilde

/ De l’énergie à revendre en Champagne-ArdenneLa Champagne-Ardenne est la 1ère région de France pour la production d’énergie éolienne avec 1 527 MW (mégawatts) installés au 1er janvier 2015. Et ce n’est pas fini puisque les projets fleurissent encore dans la région, laquelle devrait doubler la mise d’ici 2020.

Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 3e t r imestre 2015 - N°4

Charles Lhermitte.

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L’hydroélectricité fournit actuellement 85 % de l’énergie renouvelable pro-duite en France. C’est le 2e secteur

de production d’énergie derrière… le nu-cléaire. Et puisque l’on surnomme parfois la Champagne-Ardenne « le château d’eau de la France » en raison des nombreux cours d’eau qui y trouvent leur source ou qui la parcourent, la région aurait bien tort de ne pas miser sur cette manne énergétique, dont la production est plutôt régulière et prévisible. C’est bien ce qui conduit Thomas Remy, qui a créé la société Hydrolec en 2013 à Saint-Dizier, à proposer le développement de microcentrales électriques à partir de la restau-ration de moulins à eau, entièrement fi nancée par des particuliers. La production, consom-mée localement (circuit court), est destinée

à alimenter entre 30 et 50 foyers, le surplus éventuel étant revendu à EDF. Il estime que 300 moulins sont susceptibles d’être remis en production dans les 10 ans à venir.

Projet prototype à Signy-L’AbbayeA Givet, Ham-sur-Meuse et Fumay, trois microcentrales hydroélectriques - pour une puissance totale de 5,5 MW, permettant l’ali-mentation de 7 000 à 8 000 personnes - vont être construites à l’occasion du remplacement d’une trentaine de barrages à aiguilles sur la Meuse et l’Aisne par Voies Navigables de France. Dans le cadre d’un PPP (partenariat public privé), la société Baméo va équiper en conséquence ces trois barrages. Les chantiers, qui démarrent tout juste, seront livrés entre 2016 et 2019.

À Signy-l’Abbaye dans les Ardennes, un pro-jet prototype, conduit par l’Association pour le développement technologique des énergies renouvelables (ADTER), vise à développer une activité industrielle dans ce domaine. Un partenariat entre entreprises et universitaires, porteurs d’un savoir-faire régional, doit faire émerger une station pilote d’énergie renou-velable, installée sur la Vaux (affluent de l’Aisne). Selon le président de l’ADTER, Renaud Mignolet, cela doit se traduire par la mise en place d’un réseau de chaleur innovant de 750 000 KW au bénéfi ce de bâtiments publics de la commune. Outre un impact direct sur le tissu économique, ce projet ouvre une réfl exion sur une formation à Bac + 5 dans les EnR… n

Jacques Rivière

/ Hydroélectricité et photovoltaïque jouent la complémentaritéL’hydroélectricité et le photovoltaïque complètent le panel des EnR. L’intérêt est de pouvoir « mixer » leur utilisation pour répondre aux besoins, selon la nature des productions.

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Abondante, inépuisable et prévisible, l’énergie photovol-taïque a un bel avenir devant elle. Surtout en raison des progrès techniques attendus. Si, par exemple, une cellule photovoltaïque convertit aujourd’hui 17 % de l’énergie solaire en électricité, les travaux menés en laboratoire portent cette conversion à près de 90 % ! Il convient désormais de trans-poser le modèle « sur le terrain ». En outre, les cellules pro-duisent de l’électricité même quand on ne voit pas le soleil (hormis la nuit). Ainsi en décembre et en plein brouillard, la toute récente centrale de Bétheniville (Marne) est en mesure d’assurer 3 % de sa capacité de production.Selon RTE, 5 292 MW solaires étaient raccordés, fi n 2014, au réseau électrique métropolitain. En Champagne-Ardenne, une production de 91 MW repose déjà sur 5 621 installations diff érentes : centrales au sol comme Romilly-sur-Seine, la plus importante de la région avec ses 7,7 MW, ou Bétheniville avec 5,3 MW ; bâtiments agricoles et d’activités, à l’image du Parc Ecosun de Chaumont et ses 3,5 MW. La Champagne-Ardenne, toutes énergies renouvelables confondues, se classe au 4e rang national en termes de puissance raccordée. J.R.

■ De beaux jours pour l’énergie solaire… ■

21 000 panneaux photovoltaïques à Bétheniville assurent la consommation annuelle d’électricité de 4 700 personnes.

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Mi-2016, une usine flambant neuve devrait être opérationnelle sur le site de la Technopole de l’Aube

en Champagne à Troyes. Son cœur de métier : fabriquer des volants d’inertie permettant de stocker l’énergie selon un procédé novateur. L’usine Levisys en assemblera une centaine par an pour démarrer, mais sera dimension-née pour en produire cinq cents en régime de croisière. Différent d’une batterie, le volant d’inertie utilise la technique de la sustentation passive. « Cela ressemble à une toupie tournant à toute vitesse suspendue dans le vide », explique Pascal de Guglielmo, le directeur général de la société Levisys (dont le nom est une contraction de “Levitation systems”). Pas de frottement ni d’usure, de faibles be-soins en courant pour fonctionner, une durée de vie beaucoup plus longue et un recharge-ment beaucoup plus rapide qu’une batterie : le volant d’inertie a de nombreux atouts à faire valoir.

Comment ça marche ? « Le volant d’iner-tie stocke l’électricité en période de basse consommation et la restitue lors des pics de consommation. Et ce presque instanta-nément. » La solution idéale pour stocker l’énergie produite par les éoliennes ou les centrales solaires. « Plus la part des énergies renouvelables sera importante dans le mix énergétique, plus il faudra stocker l’éner-gie », souligne Pascal de Guglielmo. Les dix

premiers volants d’inertie fabriqués dans des locaux provisoires à Troyes seront testés sur un site pilote à Toulouse. Une demi-dou-zaine de personnes travaillent déjà sur le prototype et une vingtaine d’embauches sont prévues en phase de production. Le marché est considérable, car l’invention de Levisys pourrait équiper aussi les zones industrielles ou les lignes de chemin de fer par exemple. Huit millions d’euros seront investis dans la future usine.

Réseaux électriques intelligents (“Smart grid”)Le volant d’inertie de Levisys semble com-patible avec le projet Venteea porté par ERDF, non loin de là, à Vendeuvre-sur-Barse. Venteea, cela veut dire « Voir l’énergie naturelle transformer l’exploitation de l’élec-tricité dans l’Aube ». Ce qui est en jeu ici, c’est moins le stockage de l’énergie que son acheminement dans le réseau de distribution. Mais l’origine du problème est identique : une production aléatoire et dispersée sur le territoire. Un modèle totalement différent du schéma classique qui repose sur de gros centres de production très centralisés fonc-tionnant en continu, à l’image des centrales nucléaires. D’où les problèmes de régulation, de lissage dans le temps, de sautes de tension, de congestion et de déconnexion du réseau posés par cette nouvelle organisation. Pour y remédier, Venteea a conçu un réseau électrique intelligent, appelé aussi “Smart grid”. Intelligent parce qu’il utilise les technologies de l’information et de la communication pour optimiser la produc-tion et la distribution de l’électricité.Les ressources informatiques mobilisées à Vendeuvre-sur-Barse permettent de piloter le réseau de manière plus fine en détectant très rapidement les défauts apparaissant en

l’un ou l’autre point du circuit. Le poste source ERDF de la commune auboise a été choisi pour cette expérimentation unique en France et en Europe parce qu’il est représen-tatif de la production éolienne en France : il est raccordé pour partie à un parc éolien situé dans une zone rurale desservie par une ligne moyenne tension. Lancée en décembre 2012, l’expérimentation doit durer trois ans. Plu-sieurs partenaires industriels et scientifiques se sont associés dans ce projet à plus de 23 millions d’euros. n

Frédéric Marais

/ La 3e révolution industrielle en marcheLe vent n’est pas toujours au rendez-vous, le soleil non plus. Intermittente par nature, l’énergie d’origine solaire ou éolienne est de surcroît produite de façon dispersée sur le territoire. Solution : stocker l’énergie - c’est le travail de Levisys à Troyes, et mieux réguler le réseau de distribution - c’est l’objectif du projet Venteea dans l’Aube.

Plus la part des énergies renouvelables sera importante dans le mix énergétique, plus il faudra stocker l’énergie.”

“ Pascal de Guglielmo, directeur général de Levisys, à côté d’un volant d’inertie.

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Une immense couronne en cours d’usi-nage est en train de tourner comme un manège dans les immenses ate-

liers de Ferry-Capitain à Vecqueville. Cet engrenage de 40 tonnes et de 7 mètres de diamètre est l’un des éléments du rotor de la génératrice conçue par General Electric (GE) à Nancy pour l’éolienne offshore Haliade 150-60 MW d’Alstom. Un monstre des mers dont chaque pale mesure 73,50 mètres, ce qui en fait la plus grande du monde. « Nous devons livrer cinq pièces, une par éolienne, et sur ce dossier nous avons travaillé en code-sign avec GE », indique Stéphane Delpierre, le responsable projets de développement. Ces cinq turbines de mer seront installées au large des côtes de l’Etat de Rhode Island aux Etats-Unis. Malheureusement, interdiction de pho-tographier la bête en train de faire ses dents, clause de confidentialité avec le client oblige.

Marchés d’avenirHabituée à fabriquer des produits hors normes, la fonderie haut-marnaise trouve dans l’éolien offshore un défi à sa taille. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle a laissé tomber l’éolien terrestre il y a cinq ans. « Les pièces étaient trop petites et nos prix pas

assez compétitifs avec ceux de nos concurrents européens », explique Stéphane Delpierre. En revanche, l’éolien maritime nécessite « un degré de finition et de contrôle supérieur », plus compatible avec l’expertise d’une ETI (420 salariés, 85 M€ de CA) qui sait concilier gigantisme et précision chirurgicale. « C’est de la haute technologie à prix low cost. » Mais ce marché est encore balbutiant en France, où les premières éoliennes offshore ne devraient pas tourner avant 2019. Reste l’hydrolien, où la France semble encore plus en retard. Pour l’heure, le marché nord-américain constitue le seul débouché sur ce créneau pour Ferry-Capitain, qui caresse pourtant l’espoir de participer à l’aventure des fermes pilotes dans notre beau pays. « L’éolien et l’hydrolien sont pour nous des marchés d’avenir, souligne Stéphane Delpierre. On ne peut pas passer à côté de la muta-tion énergétique. » Membre du syndicat des énergies renouvelables, Ferry-Capitain fait d’ailleurs partie du programme Windustry France qui veut inciter cinquante PME et ETI à se diversifier dans l’industrie éolienne. La fonderie de Vecqueville a même été la troisième à se faire auditer dans cette intention au niveau national. n Frédéric Marais

/ Ferry-Capitain au cœur de la mutationÉoliennes terrestres, éoliennes en mer, hydroliennes : la fonderie haut-marnaise s’est positionnée sur ces trois segments. Encore embryonnaire, le marché des aérogénérateurs est prometteur pour Ferry-Capitain.

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Agriculteur à Prangey en Haute-Marne et producteur de plaquettes forestières, Serge Nicard a eu une drôle d’idée : enfermer une chaudière à bois dans un conteneur maritime. En partenariat avec un autre fabricant de plaquettes de l’Aveyron, il a créé la société Containergie qui conçoit, fabrique et installe ces chaufferies destinées aussi bien aux collectivités qu’aux industriels. Une solution plus économique, plus mobile et plus modulable que l’abri en béton. Elle permet d’obtenir une puissance de chauffage allant jusqu’à 1,2 MW, grâce à l’addition de 6 chaudières dans 18 caissons métalliques achetés presque neufs après une seule tra-versée de l’océan. « Il faut 2 ha de forêt par an pour alimenter une chaufferie de 800 KW avec 4 chaudières, explique le président de Containergie. Sachant qu’il y a 260 000 ha de forêt rien qu’en Haute-Marne. » Une quinzaine de chaufferies ont été mises en service depuis 2010, avec un nouveau marché en perspective : celui du séchage du tabac ou du maïs semence. Cerise sur le gâteau, Containergie fait travailler les artisans locaux et la cendre produite sert d’engrais dans les champs. F.M.

Containergie : le chauffage mis en boîte

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Les déchets organiques peuvent naturellement produire du biogaz, principalement composé de méthane, qu’on peut transformer en énergie. Le potentiel est considérable. Il

a conduit des industriels, le Conseil départemental et la CCI de l’Aube à fonder le cluster Biogaz Vallée. Le profil agricole de la région donne toute légitimité à cette initiative qui a pour but de structurer la filière de la méthanisation, porteuse de valeur ajoutée et d’emploi. Grégory Lannou, directeur de l’association : « Les salons auxquels nous participons permettent aux porteurs de projets de rencontrer des apporteurs de solutions. Côté financement, nous avons un partenariat avec le fonds d’investissement CapAgro. Notre rôle est de faire que le modèle économique devienne viable par lui-même, sans argent public. »

Une « clé » pour InnolabDéjà, des entreprises sont séduites par ce concept. C’est le cas d’Innolab, un laboratoire d’origine belge spécialisé dans la méthanisation. Il a installé une unité à Troyes en mars 2014. « En Flandres où nous opérons, le marché est saturé. Il faut donc chercher des gisements ailleurs. Notre choix s’est porté sur la France, dont la capacité de méthanisation n’est pas utilisée à 100 %, et en particulier sur la région où l’agroalimentaire est fort développé. Biogaz Vallée a été pour nous la clé. On nous a aidés à trouver des locaux, on nous associe aux projets. C’est un accéléra-teur pour notre entreprise », estime Mathieu Bossuwé, président d’Innolab France. n Catherine Rivière

« L’Homme, depuis qu’il pratique l’agriculture, n’a jamais fait autre chose que de l’économie circulaire », remarque Didier Blanckaert. L’industrie sucrière suit cette logique. Tout ce qui ne finit pas en sucre, mélasse ou sirop est valorisé : les sables sont recyclés dans les travaux publics, les eaux terreuses et les écumes repartent au sol comme amendement, les pulpes sont utilisées dans l’alimentation animale. Les sucreries utilisent l’eau contenue dans la betterave (près de 80 %) pour les besoins du process, réduisant ainsi les prélè-vements dans la nappe. En la matière, la sucrerie de Sillery (Cristal Union), dont il préside le conseil de section, est le site le plus abouti. « En raison des contraintes qui limitent notre périmètre d’épandage, il a fallu trou-ver des solutions. L’excédent de condensation est désormais épandu dans des taillis à courte rotation qui sont récoltés tous les trois ans et viennent alimenter la chaudière à biomasse de la sucrerie de Bazancourt. » À Pomacle-Bazancourt précisément, d’autres synergies intelligentes se développent sur le complexe agro-industriel IEB, tant pour la gestion de la vapeur et des effluents que pour l’énergie. n C.R.

BIOGAZ VALLÉE

/ La méthanisation a de l’avenirLa méthanisation est une source d’EnR dont le potentiel est encore sous-exploité en France. Le cluster Biogaz Vallée a été créé fin 2011 à Troyes pour donner de l’élan à cette filière industrielle et scientifique.

ÉCONOMIE CIRCULAIRE

/ L’économie du bon sens

Un groupement d’agriculteurs de l’ouest prévoit de créer à La Veuve (Marne) 8 ha de serres destinées à la culture de légumes. Particu-larité de ce projet conçu pour limiter l’empreinte environnementale : les serres seront chauffées par apport de « chaleur grise ». Juste à côté se trouve le centre départemental de valorisation des déchets ménagers exploité par Auréade. Une part de la chaleur produite par son incinérateur est transformée en énergie électrique et revendue à EDF, l’autre part est relâchée dans l’atmosphère après filtration. Ces flux seront récupérés et introduits dans les serres pour les mainte-nir à la température de production. Le projet est accompagné par la CCI Châlons-en-Champagne qui espère des complémentarités avec les logisticiens présents dans l’agglomération.

Chaleur grise à La Veuve

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ADEME Champagne-Ardenne (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie)116 avenue de Paris à Châlons-en-Champagne - 03 26 69 20 [email protected] - www.champagne-ardenne.ademe.fr

Plan Climat Air EnergieRégion Champagne-Ardenne – Direction de l’aménagement du territoire5 rue de Jéricho à Châlons-en-Champagne03 26 70 31 31 – [email protected] www.cr-champagne-ardenne.fr (rubrique Territoire et environnement)

DREAL Champagne-Ardenne (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement)40 boulevard Anatole France à Châlons-en-Champagne - 03 51 41 62 00direction.dreal-champard@developpement-durable.gouv.frwww.champagne-ardenne.developpement-durable.gouv.fr

ALE 08 (Agence locale de l’énergie et du climat)17 rue Irénée Carré à Charleville-Mézières03 24 32 12 29 – [email protected] - www.ale08.org

EIE (Espaces infos énergie)Agence régionale de la construction et de l’aménagement durables en Champagne-Ardenne105 rue Denis Mougeot à Saint-Dizier03 25 94 41 18 – [email protected] - www.arcad-ca.fr

Des guides à dispositionLes guides Eau et territoire et Air et territoire, réalisés par la CCI Châlons, sont disponibles. S’y ajoute un troisième fascicule : Energie et territoire réalisé avec CCI France (sortie fi n juin).Contact : Delphine Garnier - 03 26 21 87 [email protected]

Si l’ouverture du marché du gaz est d’ores et déjà amorcée pour les profes-sionnels, celle du marché de l’électricité

entrera en vigueur en fi n d’année. Objectif de l’Union européenne, à qui l’on doit cette directive : permettre une concurrence sur ces marchés et gagner en compétitivité, tout en favorisant l’accès des consommateurs à des prix abordables. Jusqu’ici, le fournisseur historique détenait le monopole et pratiquait des tarifs régulés par l’État. Dès le 1er janvier 2016, plusieurs prestataires pourront fi xer eux-mêmes leurs prix, et les plus offrants remporteront les marchés. Seule obligation pour la quasi-totalité des entreprises d’ici là : le changement de leur contrat historique, « qui n’existera plus tel qu’on le connaît, pré-cise Margot Liatard, chef de projet Environ-nement et Développement durable au sein de la CCI Champagne-Ardenne. Cela peut être fait très rapidement. Soit en contactant différents fournisseurs, soit en renseignant son secteur et ses habitudes de consommation

sur le site de référence www.energie-info.frpour être recontacté. D’ici juillet puis courant octobre, les entreprises recevront deux nouveaux courriers leur rappelant l’importance de cette démarche. » Celles qui ne l’auront pas réalisée au 31 décembre verront leur contrat basculer vers une offre transitoire. « Mais jusque fi n juin 2016 uniquement, et avec le risque d’être sou-mis à des tarifs nettement plus importants. D’où la nécessité d’anticiper. » Pour ac-compagner et informer les entrepreneurs, plusieurs réunions ont été organisées, en présence de la Commission de régulation de l’énergie, d’un cabinet spécialisé et de dirigeants ayant déjà passé le cap. D’autres rendez-vous seront programmés à l’automne. « Chaque fournisseur propose des devis différents, et personne ne formule les choses de la même façon. Il peut donc être diffi cile de s’y retrouver et de comparer les offres. » Afi n d’obtenir les tarifs les plus avanta-geux et de réduire les taxes liées à l’achat d’énergie, certaines entreprises ont opté pour une démarche groupée, à l’instar de celles du Parc d’activités de Recy Saint-Martin-sur-le-Pré, près de Châlons. Dans l’Aube, la CCI a lancé une consultation collective pour un groupe de sept entreprises qui a pu contracter avec un fournisseur, à des tarifs très compétitifs. n

Sarah Legrand

/ Ouverture des marchés de l’énergie : du changement pour les entreprises ?D’ici le 1er janvier 2016, ouverture des marchés du gaz et de l’électricité oblige, les entreprises devront adapter leurs contrats énergétiques historiques. L’occasion également, avec la déréglementation des tarifs, de renégocier auprès des prestataires leurs conditions d’achat. Les CCI les accompagnent dans cette démarche.

■ Sur votre carnet d’adresses ■

d o s s i e r

Management de l’énergie : 300 entreprises épaulées par la CCIFin mars, l’opération régionale « Systèmes de management de l’environnement et de l’éner-gie » s’achevait, après avoir été déployée pendant deux ans auprès des entreprises. Portée par la CCI Champagne-Ardenne et ses partenaires – l’Europe, l’État, l’Ademe et la Région-, elle a permis de renseigner 300 entreprises sur des thématiques aussi variées que la certifi cation ISO 50 001, le suivi des performances énergétiques, les dispo-sitifs d’aide existants ou encore la sensibilisation du personnel aux enjeux environnementaux. Pas moins de 45 structures ont reçu la visite de l’animateur régional, et ont pu obtenir des conseils sur-mesure pour s’inscrire dans une démarche de management de l’énergie. Dans des domaines tels que l’agroalimentaire, l’auto-mobile, l’ameublement et le bois, la fonderie, la métallurgie ou la pharmacie. Preuve du bien-fondé de ce dispositif : 91 % des entreprises suivies se disent satisfaites de l’opé-ration. A renouveler !

Entreprises, optimisezvos performances énergétiques

Le management de l’énergie

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Je suis intéressé(e) et je souhaite être contacté(e) par l’animateur régional SM2EJe souhaite être informé(e) des prochaines manifestations (groupes d’échanges, conférences, réunions d’information,...)

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SYSTÈMES DE MANAGEMENTDE L’ENVIRONNEMENTET DE L’ÉNERGIEOpération régionaleSystèmes de Management de l’Environnement et de l’Énergie

Opération régionaleSystèmes de Management de l’Environnement et de l’Énergie

Cette opération se déroule jusque fin août 2014.

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Kévin PASCUALAnimateur régional SM2ECCI Champagne-Ardenne 10 rue de Chastillon

CS 5053751011 Châlons-en-Champagne Cedex Tél. 03 26 69 33 54 – Fax : 03 26 69 33 69E-mail : [email protected]

Programme cofinancé par l’Union européenne avec le Fonds européen de développement régional

Programme cofinancé par l’Union européenne avec le Fonds européen de développement régional

SM2E13_0702 Depliant Energie.indd 1

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Doss ier des CCI de Champagne-Ardenne - 3e t r imestre 2015 - N°4

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p a r t E n a i r E s

Loi de transition énergétique : l’Ademe

aux côtés des entreprises Dans le cadre du projet de loi sur la « transition

énergétique pour la croissance verte », les entreprises sont invitées à entrer dans

une démarche de maîtrise de leurs consommations d’énergie. Rencontre avec

Colette Keil, responsable entreprises au sein de l’Ademe Champagne-Ardenne.

17

Pouvez-vous nous dire quel rôle peut jouer l’Ademe auprès des entreprises ? L’Agence de l’Environnement et de la Maî-trise de l’Energie (Ademe) contribue à mettre en œuvre les politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de l’éner-gie et du développement durable (gestion des déchets, écoconception, préservation des sols, effi cacité énergétique et énergies renou-velables, qualité de l’air, lutte contre le bruit.) Son accompagnement est double : il peut être technique mais aussi fi nancier.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples d’accompagnements techniques ? L’Ademe élabore un certain nombre d’ou-tils méthodologiques qui permettent d’aider les entreprises à structurer leurs démarches. C’est le cas des cahiers des charges théma-tiques (1), très pratiques pour consulter des prestataires pour réaliser des études envi-ronnementales. L’Ademe publie également des retours d’expériences sur des actions mises en place par les entreprises (2). À cela s’ajoutent des journées techniques organi-

sées au niveau national, comme les assises de l’économie circulaire qui ont eu lieu en juin. Nous mettons également en place des opérations avec nos partenaires régionaux que sont la Région, la DREAL, la Direccte, et que pilote la CCI Champagne-Ardenne : l’objectif vise à réduire l’impact environne-mental de l’activité des entreprises en leur proposant des réunions de sensibilisation, des témoignages voire de l’accompagne-ment individuel.

Et concernant l’accompagnement fi nancier ?Celui-ci peut se faire de deux façons : soit suite à une demande spontanée et indivi-duelle de la part des entreprises, soit dans le cadre d’appel à projets. Nous développons de plus en plus cette deuxième approche car elle permet de faire émerger davantage de projets grâce aux actions de communication qui y sont associées. Les aides fi nancières sont attribuées sous forme de subventions. Concrètement, elles interviennent pour sou-tenir la réalisation d’études en amont des projets que souhaitent mettre en place les entreprises ou lors de la mise en œuvre des projets eux-mêmes. A ce titre, un accom-

pagnement peut être apporté dans le cadre de l’appel à projets régional économie cir-culaire en cours (consultable sur le site de l’Ademe Champagne-Ardenne).

Comment doivent procéder les entre-prises pour obtenir un accompagnement de la part de l’Ademe ?Je voudrais insister sur l’importance de prendre contact avec l’Ademe avant d’en-treprendre toute démarche. En effet, afi n d’aider au mieux les entreprises, un contact téléphonique est très utile car il permet d’une part de mieux percevoir la nature du projet, d’autre part d’accompagner l’en-treprise dans ses choix et l’orienter vers la personne référente au sein de notre équipe. Je les invite également à consulter le site de l’Ademe : elles y trouveront une mine d’in-formations pour les accompagner techni-quement dans leurs démarches. nDelphine Clerc

Ademe Champagne-Ardenne116 avenue de Paris51038 Châlons-en-Champagne03 26 69 20 96www.champagne-ardenne.ademe.fr

Colette Keil, responsable entreprises au sein de l’Ademe Champagne-Ardenne.

L’Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Énergie est l’opé-rateur de l’État choisi pour accompagner la transition écologique et énergétique. Établissement public à caractère industriel et commer-cial (EPIC), il est placé sous tutelle conjointe du ministère de l’Éco-logie, du Développement durable et de l’Énergie et du ministère

de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Re-cherche. Il met à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public ses capacités d’expertise et de conseil afi n de leur permettre de progresser dans leur démarche environnementale. D.C.

■ En savoir plus sur l’Ademe ■

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 3e t r imestre 2015 - N°4

(1) Documents téléchargeables sur www.diagademe.fr.(2) Documents téléchargeables sur www.ademe.fr

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c c i E n a c t i o n s

/ La CCI Haute-Marne labellisée pour accueillir et accompagner les porteurs de projets En février dernier, l’expertise et les compétences du service création reprise d’entreprise de la CCI Haute-Marne ont été une nouvelle fois reconnues et approuvées. Elle a en effet renouvelé avec succès son label « Qualité CCI-Entreprendre ».

Basée sur la satisfaction client, cette certification nationale atteste de l’ a p t i t u d e d e s C h a m b r e s d e

commerce et d’industrie dans leur rôle auprès des porteurs de projet de création et de reprise d’entreprise. Pour cela, elle se doit de respecter divers engagements comme : - Assurer une qualité de service aux porteurs de projet et chefs d’entreprise en :• Leur proposant une offre sur-mesure adaptée à leur situation et à leur projet.• Les formant pour appréhender le métier de

chef d’entreprise leur permettant d’être au-tonome et d’acquérir les bons réfl exes pour leur offrir les meilleures chances de réussite et faciliter l’intervention des organismes fi -nanciers.• Réalisant leurs formalités en création, mo-difi cation ou en suppression d’entreprise• Préservant la confi dentialité de leur projet.• Les faisant bénéfi cier de conseillers à la fois généralistes et spécialistes de l’entreprise.• Leur désignant un conseiller référent, neutre et expérimenté, à chaque étape de leur accompagnement

• Mettant à leur disposition des intervenants compétents.• Leur répondant dans des délais défi nis.• Leur facilitant la mise à disposition de moyens matériels adaptés à l’élaboration de leur projet.• Prenant leurs remarques en considération afi n d’améliorer de façon continue le service qui leur est rendu.- Confi rmer et maintenir le professionna-lisme des conseillers(ères) en charge de la création, de la reprise et des jeunes dirigeants d’entreprise.- Garantir aux pouvoirs publics l’homogénéi-sation du réseau des CCI et l’harmonisation des pratiques dans les services à la création et reprise d’entreprise - Fournir aux CCI le label qualité attendu des pouvoirs publics par les grands réseaux d’ac-compagnement des porteurs de projet en vue notamment de répondre à des marchés. Gage de réussite et de sérieux, le label « Qualité CCI-Entreprendre » est reconnu par les pouvoirs publics et délivré par des auditeurs indépendants externes au réseau et accrédités ICA ou IRCA. nDelphine Clerc

Contact : Edwige Schmitt 03 25 07 32 [email protected]

Depuis 2012, Initiative Haute Marne, association de prêt d’honneur, propose un prêt dit « croissance », dont les critères d’octroi par un comité d’agrément viennent d’être légèrement modifi és. Ainsi, il est désormais accessible aux entreprises qui ont entre deux (et non plus trois) et six ans d’existence. À cela s’ajoute qu’en plus d’être utilisé pour le développement de l’activité (investisse-ment matériel et / ou en équipement) l’argent prêté pourra aussi permettre de fi nancer un fonds de commerce ou artisanal. Jusque-là réservé aux entreprises qui avaient déjà été aidées par Initiative

Haute Marne, celles-ci restent prioritaires mais d’autres demandes pourront être examinées selon le projet de développement présen-té. Le montant et la durée du prêt quant à eux ne changent pas : de 3 000 € à 15 000 € sur une durée de trois à cinq ans. nDelphine Clerc

Contact : Samia Gharibe : 03 25 07 32 [email protected]

■ De nouveaux critères pour le prêt croissance ■

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c c i E n a c t i o n s

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/ Business Affaires Comme à l’accoutumé, deux soirées Business Affaires ont eu lieu au 1er semestre de l’année, manifestation co-organisée par la CCI et le Medef Haute-Marne. Retour sur la présentation de huit entreprises du département.

C’est Chaumont qui a accueilli les 60 participants de la première soirée de rencontre et d’échanges entre

chefs d’entreprise, le 30 mars dernier, dans les locaux de la CCI. Christophe Guichard, directeur depuis 2010 de l’antenne du Centre régional d’innovation et de transfert de tech-nologie (Critt-mdts) implantée à Nogent, dans les locaux du Pôle technologique, a ouvert la soirée. Il a présenté l’activité de ce centre de ressources technologiques, spécia-lisé dans les matériaux, dépôts et traitements de surface qui apporte notamment une assis-tance technique et scientifique aux industriels locaux. Travaillant en grande partie dans le secteur médical, ce Critt aimerait à l’avenir s’orienter davantage vers l’aéronautique. C’est ensuite Delphine Descorne-Jeanny qui a présenté l’emblématique entreprise Marle. Directrice des opérations de cette en-treprise nogentaise spécialisée dans la fabri-cation industrielle d’implants orthopédiques, elle a rappelé les différentes étapes de déve-loppement de la société depuis sa création en 1964 qui lui permettent aujourd’hui de maitriser la forge, l’usinage, le traitement de surface, la finition et le conditionnement des produits qu’elle fabrique. Une fois n’est pas coutume, un établisse-ment bancaire, la Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne, faisait partie des entre-prises mises sur le devant de la scène. Avec 45 collaborateurs répartis dans six agences, cette enseigne occupe une bonne place dans le département. Son directeur de secteur, M. Christophe Richard, a notamment parlé du développement de leur volet assurance dans les années à venir. Enfin, Jean-Jacques Daubanton, producteur et négociant de Champagne du même nom, a clos cette première édition. C’est avec hu-mour qu’il a retracé son étonnant parcours : major de promotion de l’école de Saint-Cyr, il s’est rapidement éloigné de son métier d’enseignant pour planter des vignes à Rizau-court dans le sud de la Haute-Marne. Vingt ans plus tard, si la qualité de ses produits lui

assure une clientèle fidèle, son ambition est aujourd’hui de conquérir de nouveaux mar-chés, notamment en Asie. Le 18 mai, afin de faire découvrir le nou-veau Casino du Lac du Der qui a ouvert ses portes en décembre 2014 à Giffaumont, les organisateurs de la 2e soirée Business Af-faires de l’année avaient donné rendez-vous à leurs hôtes dans les locaux de cet établisse-ment. Et l’idée a en séduit plus d’un puisque 90 personnes ont répondu présentes. C’est avec l’entreprise Focast qu’ont démarré les présentations. Implantée à Saint-Dizier, cette fonderie de 134 salariés a détaillé, par la voix de son dirigeant, ses différents process de fabrication et sa gamme de produits (carters pour le machinisme agricole, sous blocs pour moteurs de poids lourds...). Olivier Babilon, à la tête de la so-ciété depuis la fin d’année 2014, a également expliqué comment il est passé de l’industrie du luxe à la fonderie, deux mondes aux anti-podes mais tout aussi intéressants selon lui. C’est en duo que Cofely Services, filiale de GDF Suez, devenu aujourd’hui Engie, a présenté ses produits et ses services visant à optimiser les économies d’énergie dans les entreprises. Anne Rosati, responsable com-merciale de l’agence Champagne-Ardenne et Thomas Lioux, ingénieur d’affaires industrie,

se sont prêtés au jeu des questions /réponses. La parole a ensuite été donnée à Fabienne Ratte, dirigeante de l’entreprise FR Métal ba-sée à Bettancourt-la-Ferrée. Cette diplômée en marketing industriel a présenté sa société, qu’elle a montée de toute pièce, spécialisée dans la production de composants métalliques pour les marchés de la décoration, de l’archi-tecture, du luxe et de certains marchés tech-niques liés notamment au secteur médical. Elle a aussi expliqué comment elle a su aller à la recherche de ses clients et se faire connaitre notamment à l’étranger. Enfin, c’est sur le thème du divertissement que se sont achevées les présentations. Le directeur des lieux, Philippe Fascella, a en effet fait découvrir à l’assemblée l’entreprise Joa, 3e opérateur français de casino et de loi-sirs, avec 21 établissements répartis dans le pays. Après avoir parlé de la politique et des projets du groupe, il a détaillé plus précisé-ment l’activité de l’établissement implanté au Lac du Der : employant une soixantaine de salariés, le bilan actuel, après 6 mois d’ac-tivité, est plus que satisfaisant. Rendez-vous au 2e semestre pour deux autres soirées Business affaires. n

Delphine Clerc

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c c i E n a c t i o n s

/ Misez sur le ScanCube pour mettre en valeur vos produits

La CCI possède depuis fin 2011 un ScanCube, un appareil qui permet de créer des photos de haute qualité,

des animations interactives (Flash et HTML, 360° avec zoom,) des vidéos produits sur fond blanc... Idéal pour le e-commerce, il s’adresse aussi bien au commerçants- artisans, qu’aux industriels ou encore aux professionnels du tourisme. Il répond également parfaitement aux besoins en catalogage, archivage, publicité, fiches produits, etc. Installé alternativement à Chaumont et à Saint-Dizier, il est mis gratuitement à la dis-position des adhérents d’Achatville.com et est facturé 50 € TTC pour les autres. Mme Frédérique Roux, gérante du maga-sin Physalis Chaussures à Chaumont, utili-satrice régulière du ScanCube depuis trois ans, témoigne : « J’ai repris ce commerce de chaussures haut de gamme pour femmes 

il y a quatre ans. Quelques mois plus tard, j’ai décidé de me  lancer  sur  Internet.  Avec  l’appui de  la CCI,  j’ai adhéré à  Achaville.com, une plateforme web dont je  suis  très  satisfaite ! Mon  site  et mes ventes en ligne fonctionnent bien. C’est la  conseillère  commerce  de  la CCI  qui m’a parlé du ScanCube. Je  l’utilise envi-ron six fois par an, pour mettre à jour mes nouvelles collections. Cet appareil a pour intérêt  d’être  simple  d’utilisation  et  de faire des photos de très belle qualité, avec une belle luminosité, de prendre plusieurs angles de vue et de zoomer sur les détails de certains modèles. Le résultat est nette-ment meilleur que ce que l’on peut obtenir avec du matériel  photo  classique. Ce qui pour moi représente un plus pour mon site internet car cela lui donne un certain pres-tige, une certaine classe, qui me permet de 

me mettre au même niveau que les sites des grandes enseignes nationales. » nDelphine Clerc

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/ Construction du gazoduc de l’Arc de Dierrey : où en est le chantier ?

Mercredi 4 février, une quarantaine d’entreprises haut-marnaises ont répondu à l’invitation d’Haute-

Marne Expansion pour rencontrer GRTgaz et de son contractant SPAC DENYS concer-nant le projet de construction du tronçon de gazoduc entre Chacenay (Aubes) et Voisines (Haute-Marne). D’une longueur de 58 km, les travaux s’étalent de juin 2015 à fin 2016.Cette rencontre avait pour objectif d’in-former les acteurs locaux des besoins en sous-traitance et en fournitures de ce chan-tier afin qu’ils puissent y répondre et ainsi bénéficier des retombées économiques. Début juin, à l’aube du lancement des travaux, nous avons contacté Thierry Gobe, référent de GRTgaz sur ce dossier, pour faire un état des lieux de la situation. « Ac-tuellement,  aucun  travail  significatif  n’a 

encore  été  lancé.  C’est  notre  sous-traitant SPAC DENYS qui recrute  les entreprises et qui nous fait régulièrement un retour. Nous l’incitons bien  sûr à  faire  travailler  les en-treprises locales mais il faut que de leur côté elles aient  toutes les qualités pour être rete-nues.  Les  retombées  économiques  sont  pour le moment assez  faibles, de  l’ordre de  2,5 millions d’euros. Cependant,  le chan-tier est  loin d’être  terminé, au contraire.  Il va y avoir des besoins pour tout ce qui concerne  les aménagements paysagers,  le terrassement mais aussi de plus petits  travaux  comme  de  la  serrurerie,  peinture, métallisation,  pose  de  clôture  et  en  fin  de chantier, il y aura également de la remise en état  et  les  finalisations.  Nous  aurons  donc besoin  de  loueurs  de  matériels  de  chan-tier avec ou sans chauffeurs, de fournitures 

industriels,  de négoces  en matériaux… Les entreprises  haut-marnaises  ont  tout  intérêt à  se manifester  et  à  se  faire  connaitre  au-près de SPAC DENYS si elles souhaitent se  positionner sur une quelconque étape de ce chantier ». À bon entendeur… Ces travaux mobiliseront environ 300 personnes, accueillies sur une base vie établie sur la Zone d’activités de Semoutiers. Un bureau de chantier pour GRTgaz est éga-lement installé à Arc-en-Barrois. nDelphine Clerc

Contact : SPAC DENYS Pierre-Emmanuel DrouardTél. 06 61 36 62 02 [email protected] Vicky Bouclet : 06 42 21 12 [email protected]

Quelques exemples de photos de produits prises par Mme Roux avec le ScanCube.

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r E p È r E s

/ Une nouvelle étude d’impact pour le festival photo de Montier-en-Der La 19e édition du Festival international de la photo animalière et de nature de Montier-en-Der aura lieu du 19 au 22 novembre 2015 sur le thème du climat. L’occasion pour l’AFPAN « L’Or Vert », organisateur de cet événement, de se remettre en question pour les éditions futures.

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Pour la 5e année consécutive, la CCI Haute-Marne renouvelle sous soutien à l’AFPAN avec l’opération « Esprit Festival ». Mise en place en 2011, celle-ci a pour objectif de créer un véritable réseau d’am-bassadeurs du festival constitué d’acteurs économiques locaux - commerçants, artisans, hôteliers, restaurateurs, prestataires de services... - qui valorisent et se font le relais de cet événement tout au long de l’année. Pour cela, un kit de communication (porte-affi che,

affi ches, fl yers, vitrophanies, tickets à gratter et sets de table pour les restaurateurs) est remis gratuitement aux participants. De 38 adhérents la première année, ils sont passés à 103 en 2014. Si vous souhaitez devenir un ambassadeur du festival, contactez Mathilde Duchaine : 03 25 55 22 [email protected] - www.festiphoto-montier.org D.C.

■ Zoom sur l ’Espr i t fest ival ■

À l’aube de son 20e anniversaire, et malgré une progression constante de son nombre de visiteurs, 46 100 en-

trées sur 4 jours en 2014, - un record ! - l’As-sociation pour le Festival de la Photo Anima-lière et de Nature (AFPAN) ne compte pas s’endormir sur ses lauriers ! En 2010, face à certaines interrogations concernant la straté-gie à développer dans les années à venir, elle avait fait appel à l’Observatoire économique de la Haute-Marne pour mesurer l’impact du festival sur l’économie locale. Une étude avait ainsi été réalisée pour ap-porter des éléments de réponses, notamment sur les points suivants : profi l des visiteurs, degré de touristicité (1) du festival, perception de cette manifestation auprès de différents

publics et impact sur l’économie locale. Concernant ce dernier point, il en était res-sorti que les retombées sont positives pour le secteur de l’hôtellerie-restauration. Elles sont plus modérées pour les commerces locaux : seuls ceux qui proposent une offre alimentaire tiraient leur épingle du jeu. Si la moitié des commerçants constataient un effet positif sur leur activité, ceci n’engendrait pas de dynamique globale de leur part et semblait même les diviser quant à l’intérêt de prendre des initiatives collectives autour du festival. Suite à ce constat, la CCI Haute-Marne, en partenariat avec l’AFPAN, a créé l’opé-ration « Esprit festival » destinée à impliquer davantage les acteurs économiques dans cet événement afi n qu’ils se l’approprient et en

perçoivent un juste retour (voir encadré). Cinq ans plus tard, l’AFPAN fait de nou-veau appel à l’Observatoire économique de la CCI Haute-Marne pour dresser un nouvel état des lieux de cette manifestation et réaliser une étude comparative avec celle de 2010. Celle-ci se déroulera au cours du festival 2015, selon les mêmes modalités que la pré-cédente. Maintenant que le festival semble avoir atteint son rythme de croisière, les or-ganisateurs espèrent en effet se renouveler de façon à faire perdurer cette dynamique, pour les amoureux de la photo, mais aussi pour ce qu’elle apporte au territoire ! nDelphine ClercContact : Observatoire économique : 03 25 30 08 13 – [email protected]

CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 3e t r imestre 2015 - N°4

Le festival 2014 en chiffres : • 46 100 entrées • 4 000 scolaires venant de toute la Région• 2 000 photos exposées• 15 sites d’exposition• 100 photographes• 200 stands• 100 mini-forums • 40 h de conférences• 12 000 références de livres de nature et de photos• 123 journalistes du monde entier• 6 salariés et plus de 500 bénévoles

(1) Pourcentage de visiteurs réalisant un séjour touristique.

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D É c o U V E r t E

On ne peut pas rester insensible devant la beauté des lieux qui abritent le Haras national de Montier-en-Der.

François Risco, directeur de l’établissement, avant de prendre sa retraite en avril dernier, nous fait visiter les lieux. Installé dans les murs de l’ancienne Abbaye bénédictine en 1808 à l’initiative de Napoléon Ier, la voca-tion initiale de ce haras était d’entretenir les étalons nationaux. Longtemps utilisé comme site de reproduction, son offre de services s’est aujourd’hui beaucoup diversifi ée.

La formation, cœur de métier du Haras de Montier-en-Der« Dans le cadre de sa labellisation de Pôle d’Excellence Rurale,  le Haras de Montier-en-Der  s’est  tout  d’abord  recentré  sur  le projet qui lui a été attribué, à savoir la va-lorisation du cheval ardennais avec attelage. Un important volet en matière de formation, l’accueil  d’évènements  hippiques  et  l’ani-

mation  touristique  viennent  compléter  ses activités » explique M. Risco. Concrètement, grâce à une équipe constituée d’une dizaine d’experts en formation et en organisation, l’établissement est aujourd’hui en mesure d’informer, de conseiller et de former tous les publics sur tout projet relatif au cheval. Le Haras de Montier-en-Der, qui peut mobiliser les compétences nationales de l’IFCE, est également reconnu comme centre de ressources et d’informations pour les entreprises (diagnostics auprès de centres équestres, création d’entreprise équestre, projets d’aménagements hippiques,…) et propose un relais « équi-ressources », le ser-vice emploi-formation de la fi lière équine.

Un travail avec les partenaires locaux Mais cet équipement participe aussi au-jourd’hui largement au développement touristique du canton dervois, notamment grâce aux nombreuses activités touristiques qu’il met en place, en accord avec les par-tenaires locaux (Communautés de com-munes, Offi ces de tourisme...) À ce titre, depuis quelques années, des promenades en calèches et des visites commentées du Haras

sont organisées et depuis 2011 il contribue et accueille un spectacle équestre pendant les mois de juillet et août (voir encadré) qui ras-semble chaque année entre 8 000 et 10 000 spectateurs. Le Haras de Montier-en-Der souhaite encore élargir son champ d’actions et faire notamment progresser son activité de tourisme d’affaires. « Des animations autour du  cheval  sont  proposées  aux  entreprises pour permettre à leurs employés de dévelop-per  certaines  compétences  professionnelles tels que le management, la communication, le  leadership… ou  alors  pour  tout  simple-ment  créer  une meilleure  cohésion,  un  es-prit d’équipe entre eux. Dans un tout autre registre, le haras réfl échit aussi au dévelop-pement de nouvelles activités tournant cette fois plus autour du handicap et du social… » détaille M. Risco.On l’a bien compris, le Haras national de Montier-en-Der a suffi samment de cordes à son arc pour s’assurer un bel avenir. nDelphine Clerc

Haras nationalRue Saint Berchaire - 52220 Montier-en-DerT. 03 25 04 22 17 - www.haras-nationaux.fr

/ Haras national de Montier-en-Der, outil de

développement économique pour le territoire

Labellisé Pôle d’Excellence Rurale en 2007, le seul Haras national de Champagne-Ardenne diversifi e ses activités

depuis plusieurs années au sein de la direction Alsace Lorraine Champagne-Ardenne de l’Institut français du cheval et de

l’équitation, son organisme de rattachement. Il travaille notamment avec les collectivités locales afi n de proposer des projets cohérents,

vecteur de dynamisme pour les territoires.

22 CCI Mag - Edi t ion Haute-Marne - 3e t r imestre 2015 - N°4

Le Haras de Montier-en-Der a été aménagé dans une ancienne Abbaye bénédictine.

Pour la cinquième année consécutive, le Haras national de Montier-en-Der accueille la troupe de Sacha Houcke et Gaby Dew pour leur nouveau spectacle équestre. Cette année, ils présenteront un show d’1h30 dénommé «Légende du Cheval» avec au programme che-vaux, artistes cavaliers, voltigeurs, acrobates et comiques. Infos pratiques : Du 3 juillet au 30 août 2015. Spectacle sous chapiteau. Tous les mercredis et dimanches à 15h et les vendredis à 20h.

Tarifs : Adultes : 16 € en loges et 12 € en gradinsEnfants (3 à 12 ans) : 10 € en loges et 8 € en gradinsCollectivités et groupes : 9 € pour les adultes et 6 € pour les enfantsRenseignements et réservations à l’Offi ce du tourisme du Pays du Der : 03 25 04 69 17 – 06 19 53 22 83.D.C.

■ Légende du cheval : un spectacle équestre pour toute la fami l le ■

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