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ARCHIVES HISTORIQUES DE LA JEUNESSE GREC-RESERCHE SUR LES CONTES GRECS

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IAEN / Creative Commons
Άδεια CC
Αυτό έργο χορηγείται με άδεια Creative Commons Attribution-NonCommercial Greece 3.0 (Αναφορά προέλευσης - Μη Εμπορική Χρήση) http://creativecommons.org/licenses/by-nc/3.0/gr/

CATALOGUE DU CONTE GREC-2 CATALOGUE RAISONNE DES CONTES GRECS:

TYPES ET VERSIONS AT 700-749

COMITÉ DES ARCHIVES HISTORIQUES DE LA JEUNESSE GRECQUE

SPYROS ASDRACHAS, TRIANTAFYLLOS SCLAVENITIS, YANNIS YANNOULOPOULOS

© SECRÉTARIAT GÉNÉRAL À LA JEUNESSE 417, rue Acharnon, tél: 25 32 465, fax: 25 31 423

Athènes 113 43 ISBN 960-7138-13-9 (pour la Grèce)

Diffusion pour la France, le Québec et la Suisse: Maisonneuve et Larose

15, rue Victor Cousin, tél.: (1) 44.41.49.30, Fax: 43.25.77.41 75 005 Paris (France) ISBN 2-7068-1201-X

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ARCHIVES GEORGES A. MÉGAS CATALOGUE DU CONTE GREC-2

ANNA ANGELOPOULOU - AEGLI BROUSKOU

CATALOGUE RAISONNE DES CONTES GRECS: TYPES ET VERSIONS

AT 700-749

ARCHIVES HISTORIQUES DE LA JEUNESSE GRECQUE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL À LA JEUNESSE

26 CENTRE DE RECHERCHES NÉOHELLÉNIQUES

FONDATION NATIONALE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

ATHÈNES 1995

IAEN / Creative Commons
Άδεια CC
Αυτό έργο χορηγείται με άδεια Creative Commons Attribution-NonCommercial Greece 3.0 (Αναφορά προέλευσης - Μη Εμπορική Χρήση) http://creativecommons.org/licenses/by-nc/3.0/gr/

à Philomila

Phédon Elsa

INTRODUCTION

Les contes populaires grecs ne sont pas devenus, contrairement aux mythes du même pays, des objets de réflexion et de recherche à travers les âges. Les spécialistes de la littérature orale grecque ont, en effet, préféré centrer leurs études sur les chansons populaires, en tant que formes littéraires ayant préservé le caractère de la nation. Cette tendance générale, bien ancrée dans la pensée du dix-neuvième siècle, eut comme représentant principal le grand folkloriste Nikolaos Politis, qui écrivait dans l'avant-propos de la première édition de sa collection:

"Dans ces genres de littérature orale, proverbes, légendes, contes et devinettes, dont la transmission de peuple en peuple est facile et fréquente, la présence accrue d'éléments étrangers rend difficile la distinction des caractères nationaux. En revanche, dans les chansons et les traditions, l'identité nationale se trouve loyale et de bon aloi."

Pourtant le conte populaire grec, tout en faisant partie de la grande famille de récits qui se répand de l'Europe jusqu'à l'Inde, en passant par le Nord de l'Afrique, préserve des traits de caractère particuliers sinon à la Grèce seule, à une partie du moins de la Méditerranée orientale et des Balkans, comme une simple comparaison des versions les plus connues le démontre. il s'agit d'un espace qui semble constituer un lieu propice aux transformations mythiques, un lieu de passage de l'Orient à l'Occident et réciproquement, si l'on suit le parcours des récits qui voyagent, comme ils l'ont toujours fait, d'un pays à l'autre. En étudiant le conte merveilleux grec, on s'étonne de constater à la fois le nombre d'écotypes répertoriés par les folkloristes, et les affinités que comportent les récits grecs avec les récits albanais, bulgares, serbes, turcs, roumains, siciliens, et arabes (ceux de la Kabylie, par exemple). On s'est donc posé la question de savoir s'il y avait un intérêt particulier à l'étude systématique du conte grec; on a voulu savoir pourquoi le conte n'a pas trouvé la place qui lui revient dans les lettres grecques; pourquoi il n'a pas attiré la même attention que la chanson populaire; pourquoi un tel refus de le restituer comme genre, même tardivement? Sur ce point, il faut tout d'abord reconnaître que le constat de N. Politis, qui connaissait d'ailleurs très bien les contes, - il a publié à l'âge de quinze ans un article important dans Pandora1 - reste

I. N. Politis, "A propos de contes des grecs modernes", Pandora, 18, Athènes 1867, pp. 63-95.

toujours en vi-gueur. Nous avons affaire à un genre narratif universel qui se transmet facilement de bouche à oreille, genre propice aux influ-ences étrangères. Pourtant, à l'heure actuelle, les chercheurs considèrent qu'il s'agit là d'un grand avantage du genre; les structuralistes, par exemple, s'intéressent à étudier les éléments constants, structurels, du conte, dans leur agencement par rapport aux éléments variables de ce-lui-ci; en d'autres termes, ils étudient l'uniformité du conte sur le plan formel, tout en considérant l'unicité de chacune de ses versions.

La question théorique qui se pose alors, relève plutôt de l'histoire de la pensée; on ne pourra y répondre dans le cadre de cette introduction. Dans son étude récente à propos de la pensée laographique grecque, Alki Kyriakidou-Nestoros2 a démontré les vastes perspectives de cette discipline et la manière dont le chercheur grec doit signaler les contra-dictions dans les interprétations idéologiques ou philosophiques tant de la naissance que de la répartition des phénomènes folkloriques.

Pour nous, actuellement, se pose la question suivante: quand nous parlons des contes populaires grecs, entendons-nous par là des contes qui soient particuliers à la Grèce ou aux régions de langue grecque? Ou bien s'agit-il d'un genre qui emprunte la langue grecque - au même titre que bien d'autres - pour transmettre son message? Quels sont les caractères propres du conte grec, s'il en est; caractères non partagés avec d'autres peuples, voisins ou non? Dans le vaste ensemble universel de contes quels peuvent être ses éléments morphologiques et culturels parti-culiers? Pour y répondre, il faudrait étudier de façon systématique le conte grec dans son passé, retrouver ses quelques traces dans la littérature byzantine, comparer les Vies de Saints et les légendes à nos contes; et, de plus, il faudrait, si possible, connaître ses rapports avec les autres corpus dans le monde entier, pour pouvoir le situer sur le plan anthropologique; en somme, il faudrait que tout un domaine de re-cherches ait existé en Grèce, ce qui ne s'est jamais produit, mais qui reste toujours à faire.

Les chercheurs les plus connus du conte grec, N. Politis, G. Mégas, R.M. Dawkins, D. Loukatos, M. Méraklis et d'autres, connaissaient bien ce problème; dans leurs travaux on en trouve des éléments de réponse. C'est grâce à leurs collectes, se poursuivant en partie actuellement, que l'on peut aujourd'hui étudier, classer et analyser le conte. Les chercheurs de littérature orale en Grèce se sont toujours laissé guider par le cata-logue inédit des contes de Georges Mégas, ouvrage d'un accès limité, ré-digé par lui continuellement depuis 1910, se référant lors de chaque

2. Alki Kyriakidou-Nestoros, Théorie de Laographie grecque, Société des études grecques modernes et de culture générale, Ecole Moraitis, Athènes, 1978 (en grec).

nouvelle élaboration à la classification internationale (ibid.) Une œuvre considérable d'infrastructure, inédite, indispensable à la recherche; son absence est d'ailleurs ressentie dans les traces d'empirisme, ou même d'ignorance, que l'on repère dans une grande partie de la bibliographie (grecque et internationale).

Nous avons essayé de publier une partie de ce catalogue de façon exemplaire, en étant sûres que son mérite serait - aujourd'hui plus que par le passé - d'actualité, et ceci pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les critiques, virulentes parfois, à l'égard du catalogue international du conte d'Aarne et Thompson, ont cessé; d'autant plus que, malgré les réserves émises, on n'a pas réussi pour autant à remplacer ce lieu commun de référence, cette classification si souvent qualifiée d'empirique. D'autre part, les matériaux du conte intéressent depuis quelques années d'autres disciplines que la littérature orale, telles l'anthropologie, la sociologie, la psychologie et la psychanalyse, les sciences de l'éducation, la linguistique, etc.

Ainsi, considérer le conte en tant que phénomène anthropologique confère au genre une nouvelle reconnaissance.

Au-delà de l'analyse morphologique, qui révéla l'immuabilité admi-rable de leur forme, l'intérêt de la recherche se porte actuellement à l'intérêt que présente l'accès à leur contenu. il existe une clé pour accéder aux contes: c'est l'examen détaillé de l'ensemble des versions de chacun. Comme Lévi-Strauss le note dans ses remarques à propos du formalisme de Propp3: "Mais en vérité, comprendre le sens d'un terme, c'est toujours le permuter dans tous ses contextes. Dans le cas de la littérature orale, ces contextes sont d'abord fournis par l'ensemble des variantes, c'est-à-dire par le système des compatibilités et des incompatibilités qui caractérise l'ensemble permutable".

Un catalogue de contes vient proposer, classer, ce matériel de grande valeur précisément. il vient rappeler l ' importance, la constance, mais la souplesse également comprise dans cette tradition orale des contes. Un catalogue national, comme celui des contes grecs de G. Mégas, contribue tant à l'étude de la littérature orale internationale, qu'à l'étude nationale et régionale de celle-ci. Et c'est à travers la littérature orale que les contes se transforment sur le plan mythique.

3. Claude Lévi-Strauss, "La structure et la forme. Réflexions sur un ouvrage de Vladimir Propp", Anthropologie Structurale deux, Plon, Paris, 1973, p. 162.

BREF HISTORIQUE ET METHODE DE TRAVAIL

Le catalogue du conte grec a déjà derrière lui quatre-vingt-cinq ans d'aventures et de reports de publication. Ces aventures sont évoquées par G. Mégas dans la préface du premier et unique volume du catalogue qu'il a pu publier (Contes d'animaux1, 1978). Elles commencèrent en 1910, quand N. Politis lui confia la rédaction de cet énorme travail, c'est-à-dire juste après la publication du catalogue d'Anti Aarne2. Pendant toutes ces années, il continua à constituer ses archives de contes, en collectionnant des versions, en les classant et en révisant tout son travail dans un effort constant pour suivre les éditions revues et augmentées du catalogue international (édition finale 1961). C'est grâce à G. Mégas que le conte grec est représenté dans cette édition finale. En effet, en 1957, Stith Thompson - le deuxième auteur du catalogue - pendant sa tournée en Europe qui lui fournit le matériel pour l'édition de 1961, conseilla ce catalogue inédit à Athènes. G. Mégas n'a pas eu la joie de voir publiées ses archives étendues, constituées de 23.000 fichiers qui correspondent à un nombre égal de descriptions de textes. L'avenir de ses archives était peu sûr en Grèce. Heureusement, elles furent léguées au professeur M. Méraklis, grand amateur et chercheur sur le conte, qui tenta, malgré les obstacles rencontrés en Grèce, de faire publier ce catalogue. Ce fut avec beaucoup de plaisir et une grande confiance, qu'il nous communiqua le matériel que nous présentons dans cette édition, et qui doit beaucoup à ses encouragements.

Les contes, selon Aarne-Thompson, sont classés suivant les catégories suivantes:

I. Contes d'animaux (Animal taies), n° 1-299. II. Contes proprement dits (Ordinary tales), n° 300-1199, dont les

contes merveilleux font également partie. (Tales of Magic), n° 300-749. III. Contes facétieux (Jokes and Anecdotes) n° 1200-1999. IV. Contes énumératifs (Formula taies) n° 2000-2399. La publication d'un catalogue national complet constitue sans doute une

tâche immense. Avec cet ouvrage, nous proposons une édition exemplaire d'une partie du matériel grec, sachant qu'une proposition solide et moderne sera indispensable à une prochaine édition complète. Nous avons choisi de présenter la dernière partie des contes merveilleux qui, par ailleurs, retiennent essentiellement notre attention. il s'agit des types AT 700-749 (Other Tales of the Supernatural).

1. G. Mégas, Le Conte Grec. Catalogue analytique des types et des versions, selon le système Aarne-Thompson (FFC 184). Tome 1, Contes d'animaux, Académie d'Athènes. Publications du Centre de Recherche du Folklore Grec, no 14, Athènes 1978.

2. Anti Aarne, Verzeichnis der Märcher, (FFC n°3) Helsinki, 1910.

Notre choix obéit aux critères suivants: a) Les types qui constituent cette dernière partie des contes merveilleux

n'ont pas un sujet commun, au contraire de ceux des autres parties (par exemple les types 300-399: adversaires surnaturels, 400-459: époux surna-turels, etc.) il s'agit de contes aux sujets divers, qui, sans doute, n'ont pas trouvé leur place dans la classification générale et furent rassemblés tous ensemble à la fin. Ceci confère à notre exemple une diversité thématique.

b) Certains de ces types sont très répandus en Grèce (il existe plus de 250 versions du 707, 160 versions du 709), tandis que d'autres sont rarissimes (2 versions du 710). Nous obtenons ainsi la possibilité d'ap-pliquer la même méthode d'analyse à des mesures différentes et d'exami-ner les difficultés propres à chacun des cas. A notre avis, ce commence-ment par la fin n'entraverait pas l'édition à venir, dès lors que les contes-types sont déjà divisés en unités.

Le corpus des contes grecs présente une série de difficultés inhérentes à sa présentation scientifique. Les collectes ont été faites empiriquement, tandis que les textes fournissent rarement des renseignements sur les conditions de la tran-scription, de la région, de la date, de l'identité du conteur et des résonances ethnologiques. Nous ne pouvons donc pas savoir à quel degré le collectionneur intervint dans la narration, la censura ou "l'enrichit". Un autre problème qui se pose est celui de la provenance géographique des versions et d'une représentation proportionnelle de toutes les régions: par exemple, les versions recueillies par l'Ecole Laographique, et qui occupent une place majoritaire dans les archives de G. Mégas, sont puisées dans les régions d'origine des étudiants de l'Université d'Athènes et essentiellement dans la Grèce Continentale, le Péloponnèse, les iles et Chypre, et beaucoup moins dans la Macédoine ou la Thrace. Ce qui donne l'impression que ces régions sont en défaut de contes. A l'origine de cette édition, comme nous l'avons déjà dit, se trouvent les fichiers des archives de Mégas. Dans la mesure du possible, nous avons essayé de les comparer aux originaux. Nous avons réussi, en effet, à en recueillir une bonne partie; tout d'abord la totalité des versions publiées, puis celles de l'Ecole Laographique. En ce qui concerne les textes de l'Académie d'Athènes, nous nous sommes contentées des résumés des fichiers, étant donné que nos demandes, dûment tamponnées, aux Archives Folkloriques, doivent avoir été oubliées dans un tiroir administratif. (il s'agit là d'une autre sorte des difficultés inhérentes dont nous parlions plus haut).

Bien que notre matériel soit puisé dans les archives de Mégas, nous avons choisi comme exemple d'analyse et de présentation de ce matériel, le catalogue du conte populaire français de Delarue-Tenèze3. il s'agit d'un catalogue "modèle" selon le fameux chercheur J.O. Swahn4, qui présente non

3. Paul Delarue — Marie-Louise Tenèze, Le Conte Populaire Français, 4 volumes, Maisonneuve et Larose, Paris, 1957-1985.

4. Jean-Ojvid Swahn, "Le conte populaire et les problèmes de documentation", in: Saga Och Sed., Uppsala, 1960-1961-68.

seulement une organisation détaillée et minutieuse, mais également le grand avantage d'être agréable à la lecture (contrairement aux catalo-gues en général!) C'est-à-dire que même un non-spécialiste en trouve l'accès facile. N'importe quel lecteur de ce catalogue peut se faire une idée précise de la forme française du conte qui l'intéresse, il peut isoler un motif précis et suivre ses apparitions et sa fonction dans un type de récit. En somme, il a entre les mains toute la richesse de la tradition orale du conte, sous la forme d'un document scientifique. Nous sommes persuadées qu'un catalogue du conte grec, rédigé sérieusement et patiem-ment, suivant les standards du catalogue français, ouvrira de nouvelles perspectives aux travaux de plusieurs chercheurs en Grèce, qui, au-jourd'hui encore, ignorent l'existence du conte comme genre.

La présentation de notre matériel selon la méthode de Delarue-Tenèze est la suivante: chaque conte-type porte le numéro qui lui est attribué dans le catalogue international. Nous citons le titre grec, qui peut ne pas être le même que le titre international, le titre international AaTh, le titre français selon Delarue-Tenèze, et le titre allemand selon Grimm, pour les cas où ceux-ci existent, bien sûr. Ensuite, nous exposons une version intégrale du conte, afin que le lecteur puisse reconnaître ou connaître le conte dont il s'agit, et suivre la codification des épisodes et des mo-tifs. Nous avons essayé de choisir des versions représentatives pour chaque type, qui mettraient en relief la particularité structurale et les caractéristiques du type grec, dans les cas où nous souhaitons démontrer sa différenciation avec un type européen. Les critères esthétiques deviennent ainsi assez souvent secondaires. Nous ajoutons une deuxième version dans les cas où le conte développe deux tendances différentes. Quand le type est représenté dans peu de versions très sem-blables entre elles, et sans grand intérêt narratif, nous en proposons le résumé.

Nous passons ensuite à l'analyse du conte. Nous appelons éléments du conte la partie de l'analyse qui comporte la juxtaposition des épisodes, des motifs et des éléments particuliers qui constituent, entre autres, l'ensemble des versions d'un type. C'est-à-dire que nous découpons le conte en trois ou quatre épisodes (suivant la classification internatio-nale, exceptés les cas où nous présentons la spécificité du conte grec), qui sont numérotés en chiffres romains. Exemple: I. L'éloignement de l'héroine. II. Les aventures de l'héroine. III. La rencontre et le mariage avec le prince.

Les motifs ou les éléments qui constituent chaque épisode, dans toutes les versions du type, sont cités de façon que le cours du récit et la succession des événements soient évidents; en outre, toutes les intrigues possibles sont mises en valeur. Les motifs ou les éléments sont précédés d'une lettre minuscule qui, le cas échéant, est suivie d'un chiffre. La lettre

change quand une séquence ou une scène sont terminées. Exemple: II. Les aventures de l'héroïne, a: l'héroïne est perdue dans la forêt; a1: elle rencontre; a2: un ermite; a3: un berger; a4: qui lui donne un bâton magique; a5: avec lequel elle fait construire un palais, b: un jour arrive au palais; b1: un ogre; b2: un nègre... b5: autre.

C'est là l'étape de l'analyse la plus importante, puisque l'analyse de chaque version en dérive. il est clair qu'une accumulation des détails dans la version totale facilite l'analyse de toute version. En revanche, nous avons ici affaire à l'étape la plus fastidieuse, qui exige un va-et-vient constant entre chaque version et la version totale en cours de construction. C'est un processus qui peut paraître affolant, surtout quand on possède, par exemple, 280 versions d'un seul et même conte!

Nous présentons ensuite la liste des versions qui sont codifiées suivant la version totale. Ainsi, une version aura cet aspect: II: a, a1, a3, a4, a5; b, b1, b5 (un nain)... il est courant de trouver dans les versions, des mots ou des phrases entières qui expriment une particularité omise dans les "éléments du conte". De plus, dans les "éléments du conte", nous pouvons également trouver des indications (juste après une lettre) telles que "autre" ou "di-vers", au cas où il existe plusieurs variantes de ce même motif. Ceci indique que dans la version où nous rencontrerons à nouveau cette lettre, la précision de cet "autre" sera mentionnée entre parenthèses.

Les versions sont classées suivant leur répartition géographique et par ordre alphabétique (en grec uniquement): Épire, Thessalie, Thrace, Macédoine, Iles de la Mer Egée (Egée Est, Dodécanèse, Eubée-Spor-ades, Crète, Cyclades) Iles de la Mer Ionnienne, Péloponnèse, Grèce Continentale. Viennent ensuite les versions de l'Asie Mineure, de Chypre et d'Italie. Les renseignements concernant chaque région sont donnés dans l'ordre suivant: archives (par ordre alphabétique et par numéro d'ordre du manuscrit), périodique (par ordre alphabétique), ouvrages (auteurs pa r o rdre alphabét ique) . La provenance géographique est indiquée en toutes lettres, pour éviter les complications des abréviations.

A la fin de chaque présentation, se trouve, quand cela paraît nécessaire, une brève notice sur la répartition internationale du type, sa présence dans la littérature et les particularités éventuelles que ce conte présente en Grèce.

Nous considérons qu'un tel ouvrage pourrait intéresser directement les chercheurs étrangers. C'est pourquoi nous l'avons traduit en français.

Cette étude a été financée par le Secrétariat Général à la Jeunesse, dans le cadre du programme Archives Historiques de la Jeunesse Grec-que et fut réalisée entre janvier 1987 et janvier 1989.

Notre but a été de présenter une partie des archives de Mégas et notre souhait fut de contribuer ainsi à la publication intégrale à venir. Nous tenons à remercier très sincèrement Monsieur le Professeur Méraklis pour

la confiance qu'il nous a accordée, et qui nous a permis de travailler sur les archives de Mégas. Ce travail n'aurait pu être terminé sans son attention et son soutien. Nous remercions également Madame Téa Zer-vanou, petite-fille de G. Mégas, qui eut la gentillesse de nous recevoir et de nous autoriser à photocopier les fichiers de ses archives.

En ce qui concerne la Société Laographique de la Grèce, nous tenons à remercier son président, Monsieur le Professur D. Loukatos, qui nous a encouragées et nous a permis de travailler sur les archives de la Société, ainsi que Madame E. Papadopoulou, qui nous a chaleureusement ac-cueillies et a énormément facilité notre travail dans les locaux de la Société Laographique.

Nous remercions également le Comité des Archives Historiques de la Jeunesse Grecque, Messieurs S. Asdrachas, T. Sclavenitis, Y. Yannoulo-poulos et F. Iliou, de l'intérêt qu'ils ont porté à notre travail.

Nous remercions, enfin, Madame M. Papachristophorou, du scrupule littéraire avec lequel elle nous a aidées dans la traduction et la transcrip-tion de nombreux textes.

C'est avec une grande joie et beaucoup d'émotion que je salue la présente édition, laquelle recouvre une petite partie de l'ensemble du catalogue inédit de mon maître, Georges Mégas; cette édition peut inaugurer - et c'est ce que je souhaite - l'entre-prise d'un effort nouveau afin que la totalité de l'œuvre soit publiée. L'importance de cet ouvrage est d'ailleurs démontrée par Mesdames A. Angélopoulou et A. Brous-kou, deux chercheurs parmi les meilleurs du conte grec, qui ont entrepris l'élabora-tion définitive de la partie publiée aujourd'hui. Georges Mégas a réussi à publier (1978) la première partie - la moins importante en volume - concernant les Mythes d'Animaux, dans le cadre de l'Académie d'Athènes dont il était membre. Son décès empêcha la suite de ses efforts. Dans son testament,

il émettait le souhait que cette œuvre soit reprise, dans la mesure du possible, par le signataire du présent texte. Mais, malheureusement, certains de mes efforts ne furent pas concluants, jusqu'au jour où je rencontrai Mesdames A. Angélopoulou et A. Brouskou, spécialistes de littérature orale, poursuivant des recherches sur le conte populaire grec à Paris. Elles étaient en effet bien placées pour contribuer à l'élaboration définitive du catalogue, et je constatai de surcroît leur grand et sincère amour pour le conte, condition sine qua non pour le succès d'une entreprise aussi ardue. Je voudrais les remercier chaleureusement, en mon nom et au nom - si je peux m'exprimer ainsi - de mon maître disparu; je voudrais également remercier les Archives Historiques de la Jeunesse Grecque car c'est grâce à leur soutien que la présente publication a pu se matérialiser. Je réitère mon souhait pour que l'ensemble de cet ouvrage voie le jour et pour que le présent volume soit le début d'un effort, réalisé cette fois-ci dans sa totalité.

M. G. MÉRAKLIS Professeur de Laographie

Université d'Athènes

CONTES-TYPES ET VERSIONS AT 700-749

CONTE-TYPE AT 700

CONTE-TYPE 700

Κοντορεβυθούλης (Petit Pois-chiche)

AT: Tom Thumb Delarue: Pouçot Grimm n° 37: Daumerlings Wanderschaft

La petite fève

Il était une fois une vieille et un vieux qui vivaient ensemble; ils s'aimaient, mais souffraient de ne pas avoir d'enfant. Un jour, la vieille n'ayant pas de pain à donner au vieux qui partait travailler aux champs, lui promit de le retrouver plus tard, de lui apporter sa collation. Le vieux s'en alla. La vieille pétrit bien la pâte, mit la galette au four (c'est ainsi que l'on fait, on teste la température du four en cuisant d'abord une galette), puis elle enfourna le pain. Quand la cuisson fut finie, elle recommença à se plaindre: "Voilà, si j'avais un enfant, il apporterait maintenant le pain à son père, et ce ne serait pas moi qui irais, la pauvre". Elle regarda la jarre, près du four, remplie de fèves: "Si seule-ment toutes ces fèves pouvaient être des enfants!" dit-elle, pensive. Et, comme elle était croyante, Dieu l'entendit, et, tout d'un coup, il sortit de la jarre autant d'enfants qu'il y avait de fèves.

"Maman, j'ai faim...", "Maman, j'ai faim...", tous les petits criaient ensemble; elle coupait des morceaux de pain qu'elle leur donnait; ils les mangeaient sans cesse, jusqu'à ce qu'il n'y resta plus de pain, ils avaient mangé même la pâte. La vieille alors se fâcha et se mit à pleurer, qu'allait-elle apporter au vieux au travail? Puis elle prit tous les enfants ensemble, comme ils étaient dans la jarre, et les jeta dans le torrent pour qu'ils périssent, pour qu'elle soit tranquille; ils se sont noyés. Ensuite, elle allu-ma le four pour la deuxième fois, et lorsqu'elle eut fini, elle se plaignit: "Si j'en avais gardé un seul, il aurait apporté le pain à son père". Une petite fève qui lui avait échappé apparut alors, et cria: "Maman, j'ai faim". Elle l'embrassa, toute contente et lui donna à manger à sa faim. Puis elle lui dit: "Va maintenant apporter le déjeuner à ton père aux champs". Il partit en courant: "Mon père", lui dit-il, "je t'apporte du pain". Le vieux fut surpris

il lui demanda qui il était. La petite fève, tel était son prénom, lui raconta son histoire. Le vieux s'en réjouit. "Viens t'asseoir avec moi, on va manger", lui dit-il en laissant l'araire et les boeufs. Mais la petite fève qui n'avait plus faim dit: "Mon père, tu m'aides à ouvrir un trou dans l'araire, pour que je puisse labourer la terre?" Ainsi fut fait. Le petit entra dans l'araire: il labourait pendant que le vieux mangeait un peu plus loin.

Un peu plus tard, deux marchands qui passaient par là, s'étonnèrent de voir l'araire avancer tout seul avec les boeufs. Ils voulurent savoir ce qu'il en était. Le vieux leur expliqua qu'il y avait un petit enfant dans l'araire, qui le faisait avancer, mais eux ne l'ont pas cru. Alors ils firent un pari; s'il y avait quelqu'un dans l'araire, ils donneraient au vieux leurs chevaux et leurs marchandises, sinon, ils lui prendraient les boeufs et l'araire.

Le vieux appela son enfant: "Petite fève!" et le petit sortit de l'araire aussitôt; les marchands alors donnèrent tout au vieux, leurs chevaux, leurs marchandises. Ainsi le vieux devint riche et heureux d'avoir un enfant.

LF. 143: Version recueillie par Despina Dimitriadou en 1959, à Thessalonique, en Macédoine. Elle avait comme informatrice une vieille femme d'origine laconienne, du Péloponnèse.

ELEMENTS DU CONTE

I. Naissance du héros

a: Le héros est très petit; a1: et s'appelle Pois-Chiche; a2: a un autre nom en rapport avec sa petite taille; a3: a un nom sans rapport avec sa petite taille.

b: Le héros est l'enfant de parents ayant longtemps désiré un enfant; b1: fût-il tout petit, tel: b2: un pois-chiche; b3: une noix; b4: un haricot;

b5: un grain de lentilles; b6: une fève; b7: une noisette; b8: une gousse d'a11; b9: une poule; b10: une souris; b11 : une marmite de terre; b12: un doigt; b13: un renard; b14: un coq; b15: il est fils unique; b16: il est le seul survivant de plusieurs petits garçons nés de pois-chiches ou autres graines; bl7: il est handicapé; bl8: il tombe du ciel; b19: il est né d'un pet; b20: d'un souffle; b21: il est trouvé dans une malle; b22: il est adopté; b23: autre naissance merveilleuse.

II. Entre vie et mort.

a: Les enfants sont abandonnés dans la montagne (contamination par le AT 327) par les parents parce que; a1: ils mangent trop; a2: ils sont bruyants.

b: La mère (les parents) les tue(nt); b1: en les noyant; b2: en les jetant dans la marmite; b3: en les aspergeant d'eau bouillante; b4: en les ob-ligeant à rentrer dans le trou d'où ils sont sortis; b5: en les battant; b6: avec une pelle; b7: la brosse; b8: la bassine de la lessive; b9: la pantoufle;

b10: autre.

c: L'(es) enfant(s) se donne(nt) la mort lui(eux)-même(s); c1: en faisant tomber sur lui(eux) la marmite qui le(s) tue; c2: en sautant dans l'eau bouillante; c3: les parents mangent une partie de leur enfant; c4: les animaux, arbres, etc., se lamentent.

d: Le héros s'échappe; d1: en se cachant; d2: derrière le balai; d3: dans la chaussure de la vieille; d4: dans la pantoufle dont elle se sert pour tuer ses frères; d5: dans sa poche; d6: autre; d7: dans la pâte qu'elle est en train de pétrir et qu'elle jette lorqu'elle entend ses cris; d8: en passant par le trou de la serrure; d9: en emmenant avec lui ses frères menacés (conta-mination par le AT 327C).

III. Les aventures du héros

a: Le héros est chargé de porter une galette (autre), à son père (sa mère) aux champs; a1: mais, au lieu de la lui donner, il la mange, en prenant les indications pour la route que son père lui donne, pour des instructions sur la manière de la manger: "par le côté gauche, par le milieu, par le côté droit"; a2: est chargé de labourer; a3: et commande les bêtes du fond de l'araire, dans lequel il s'est hissé; a4: en restant invisible, il gagne un pari auprès d'un (ou plusieurs passants).

b: Le héros est avalé par un animal; b1: un boeuf; b2: une vache; b3: un renard; b4: autre.

c: De son ventre (autre), il appelle à l'aide ses parents, qui tuent l'animal; c1: mais sans retrouver le héros; c2: il se fait ensuite avaler par un (ou plusieurs) autres animaux; c3: qu'il empêche d'attraper les poules, car, caché dans son ventre, il avertit les femmes du village (autre) du danger; c4: celles-ci (autre) tuent le renard (le loup) en lui ouvrant le ventre; c5: ainsi le héros revoit le jour; c6: et monte sur le haut de la corne ou de l'oreille d'une vache; c7: d'où il fait fuir le lion qui veut la manger.

d: Les intestins dans lesquels se trouve le héros; d1: et qu'une femme achète et va laver au ruisseau; d2: sont jetés lorsque celle-ci entend le héros parler; d3: et le héros est sauvé; d4: emportés et mangés par un loup (et/ou autre animal); d5: qui meurt (ainsi que le deuxième animal); d6: et le héros se retrouve avec un groupe de voleurs (qui emmènent la peau de l'animal); d7: mais il se débarrasse d'eux (de lui); d8: car il alerte les passants du vol qu'ils ont commis (qu'ils allaient commettre); d9: en tombant par terre, il se fait piétiner par un homme, qui a peur de ses cris, et s'en va en courant; d10: ensuite il vole une chèvre qu'il ramène aux voleurs, lesquels l'expédient sans vouloir la partager avec lui; il avertit alors les propriétaires de la chèvre du vol, ceux-ci chassent les voleurs, en laissant au héros le butin, qu'il ramène à ses parents.

e: Le héros, étant monté sur un épi de blé, se fait enlever par un cor-beau; e1: qui le laisse sur le toit d'une maison, d'où il est attrapé et avalé par un homme; e2: en sautant dans son ventre, il l'oblige à vomir dans la mer; e3: il est alors avalé par un poisson, que l'on pêche et que l'on apporte au roi; e4: lequel veut connaître son histoire, l'envoie à la guerre où il se fait tuer par une araignée. Le roi le fait enterrer avec les hon-neurs.

f: Le héros nourrit ses frères; f1: et devient riche en jouant au théâtre d'ombres.

g: Le héros est vendu cher à une personne; g1: le héros est emmené par une autre personne qui l'enferme dans un sac (sa poche) pour l'emmener chez lui et le faire cuire; g2: il est emmené par le renard; g3: mais il s'échappe; g4: en remplissant le sac; g5: de crottes; g6: de pierres; g7: (pris une troisième fois), le héros est jeté au four, qu'il éteint en pissant; g8: et tue l'(es) enfant(s) de son ravisseur; g9: qu'il lui sert, cuit(s), à manger; g10: celui-ci se rend compte de la tromperie, et, en essayant de monter sur le toit pour attraper le héros, se fait tuer.

h: Le héros vole leur butin aux voleurs; h1: il vole ses biens à une autre personne; h.2: qu'il ramène à ses parents; h3: mais il se fait prendre de nouveau; h4: et parvient à se dégager définitivement; h5: car son (ses) ravisseur(s) recule(nt) devant ses menaces; h6: car, lorsqu'ils comparais-sent devant le tribunal, le juge donne raison au héros.

i: Le pot de chambre se rend au mariage; on le remplit de nourriture, la mariée y met ses bijoux qu'il ramène à sa mère, pendant la nuit, la mariée défèque dans le pot de chambre; sa mère est mécontente et le détruit.

IV. Dénouement

a: Le héros meurt; a1: dans le ventre du loup qui meurt à son tour de faim; a2: noyé; a3: brûlé (tué); a4: par son père (sa mère); a5: par les voleurs.

b: Le héros (noisette) devient un arbre (noisetier).

c: Le héros et ses frères sont ressuscités lorsque le père (voulant frapper la mère) frappe la courge par erreur.

d: Le héros est adopté par le laboureur, qu'il enrichit.

e: Le héros retourne définitivement auprès de ses parents; e1: couvert de richesses; e2: battu.

LISTE DES VERSIONS

EPIRE 1. LF 715, 13, "Pois Chiche". I: a1, b2. III: h1 (il vole un épicier et le

menace de déchirer ses livres de comptabilité; il lui donne tout ce qu'il demande).

2. KEEL 1300, (SM 130), 19-20, Zagori,· "Les haricots devenus enfants". I: b4, b16. II: a2, b9, d. III: a, a3, c. IV: e.

3. KEEL 2233, (il 652), 95-96, Zagori, "Petit Pois Chiche". I: a1, b, b2. III: b5 (agneau), c, c2, c4, c5.

4. Hahn, 2, 115, n° 99. I: b23 (enfant-noix dans l'outre, gonflé par le vieux et la vieille, il laboure le champ, accompagné de brigands et noyé dans la rivière).

THESSALIE 5. KEEL 1176, (SM 6), 81-90, Pilion (Pélion), "Petit Yannakis et le

renard". I: a, b14. III: c2, c3, c4, c7, c9. 6. LF 1327, 15-17, Koutsovalaques, "Un vieux et une vieille". I: b10, b23

(trois souris sortent d'une courge brisée; ils gardent la première pour leur enfant). III: a1, a2.

THRACE 7. Stamouli, Thrakika 17, 105-106, Kallicratia, "Nicolakis et l'ogresse".

I: c1 (le héros est un orphelin qui se nourrit de pommes; une ogresse rusée le fait descendre de l'arbre), c3, c7, c8, c9.

8. Stamouli, idem, n°55, 129-130, Tyroloï, "Petit Pois Chiche". I: b1, b3, b16. II: a1, b, d6 (dans la jarre). III: a1, d5, h. IV: e, e1.

9. Stamouli, idem, n° 56, 130-131, Selymvria, "Petit Pois Chiche". I: b1, b2, b15. III: a, b3.

10. KEEL 700, 1, (BP I 389), Adrinople, "Petit Grain". il crie à une bande de brigands que l'armée arrive, et garde leur trésor.

11. KEEL 700, 2, (BP 391, 2), Adrinople, "Sans enfant". I: b19. II: b10 (rouleau à pâtisserie), d6 (derrière la bassine). III: a, a1, b, c4.

MACEDOINE 12. il 730, 358, Thessalonique, sans titre. I: b, b10. II: a1, a2. III: b4 (la

vieille le tue pour le punir).

13. KEEL 1179, (SM 9), 13, Chalkidiki (Chalcidique), "La femme et ses enfants". I: b4 (la femme sans enfant verse les haricots dans la cheminée et ils deviennent des enfants). II: b10 (la mère les brûle car elle ne sait que faire). III: Yannis et Maria survivent; suite con-fuse.

14. KEEL 1181, (SM 11), 47, Kozani, sans titre. I: a, b15. III: a3, b5 (avalé par le loup après avoir sauvé les boeufs des voleurs).

15. KEEL 1269, (SM 99), 67, Edessa, "La souris". I: b10, bl8. II: d4. III: a, b3 (le vieux tue toutes les vaches pour le retrouver).

16. KEEL 2213, (il 615), 10-12, Kozani, "Koukoubessis". I: b, b10. III: b1, c, d, d4, d8 (il raconte son histoire aux brigands qui le ramènent

chez lui). 17. KEEL 2959, 484-489, Krokos-Kozani, "Koukoubéis". I: a, a2, b3,

b15. III: b1, c, c5. 18. LF 2, 1-3, Chalkidiki (Chalcidique), "Une petite noisette qui parlerait

à voix humaine". I: b, b7. II: b10 (la noisette, dans la poche de sa mère, demande à manger au mariage; sa mère la jette par la fenêtre. Un arbre pousse).

20. LF 143, 1-2, Polygyros, sans titre. I: b2, b16. II: b6, d. III: a1, a2, b1, c, c1, d3, d7, d8. IV: a, a1.

21. LF 579, 2-3, Thessalonique, "Les petites souris". I: b10, b16. II: a2, b, d. III: a1, a2, b2, c, c5.

22. LF 947, 17, Katérini, "Le vieux et la vieille". I: b10. III: a2, b1, c, c1, c5.

23. LF 1643, 8-9, Verna, "La courge". I: b16, b23 (il sort d'une courge qui éclate). II: a1, b, b10, d, d6 (dans l'armoire). III: a1, a2. IV: c.

24. Miliopoulos, "Contes de Macédoine", 59-62, "Les deux vieux et leur enfant, la souris". I: b1, b10. III: a1, a3, a4, a5, c.

ILES DE LA MER EGEE a. Mer Egée Est 25. KEEL, 700, 3, (BP I 329, AH), Chios, "Le demi-cul" (publié par

Argenti et Rose, I, n° 28, 536-539). I: b6. II: b, d2. III: c2 (il con-vainc le renard de rentrer dans le four chaud pour que des ailes lui poussent dans le dos et qu'il s'envole; le renard brûle).

b. Dodécanèse 26. KEEL 2279, 48-49, Léros, sans titre. I: a10. III: a (il fait des travaux

divers). Version tronquée. 27. Kritikos, Laografia 15, II, 310-312, Patmos, "Le bout de pain". I: b1,

b9 (il sort d'une malle). III: a3, a4 (il entre dans la bouche du boeuf),

b, b5 (chat), c. IV: e.

c. Eubée-Sporades 28. KEEL 3172, 313-315, Istiea. "Le pope et les renards". I: b13, b16. II:

b, d1. III: a1, a2. IV: a2, a4. 29. Hahn, I, 300, no 55, Istiea, (BP I 389 AGH). 30. Perdika, II, no 5, 165-166, Skyros, "Le demi-cul". I: a2, b6, b16. II: a,

a2. III: c1, c6, c7, c8 (l'ogresse mange les seins de sa fille), c9. IV: e1. 31. Rigas, II, no 88, 135-138, Skiathos, "Le petit pois-chiche". I: a1, b2,

b16. II: a1, b, d, d3. III: a1, a2, b3, c, c1, d, d2, d6. IV: e, e2.

d. Crète 32. KEEL 1383, (SM 169), 3, Réthimnon, sans titre. I: b6 (le cadet est

boiteux). II: a1, b10 (avec le sécateur), d. III: a3, b2, c, c1, c2, c3. Version tronquée.

33. Frangaki, "Le conte crétois", 48, "Le petit pot de chambre". I: b1, b11 (pot de chambre). III: i.

e. Cyclades 34. KEEL 1329, (SM 142) 43-45, Andros, "La petite gousse d'a11". I: a2,

b, b8. III: h, h3, h6. 35. il 859, 162-166, Ikaria, sans titre. I: b6, b16. II: a1 (ils mangent le

pain de leur père et salissent la pâte), d, d6 (dans une bouteille d'huile). Réuni avec le conte AT 327C.

36. Hahn, I, no 55, 300-302, Tinos, "Le demi petit-pois". I: b16. II: b, d3. III: a, a1, b2, c, d, d1, d2, d4, d5. IV: e (le loup tombe sur le toit de la maison du héros et meurt; le héros se cache, mais sort lorsqu'il entend pleurer sa mère).

37. Hahn, 1, no 56, 303-304, Tinos, "Le grain de poivre". I: a, a2, b, b4, b16 (la vieille prie Dieu de lui retransformer ses enfants en haricots).

II: c, c2, c3, c4.

ILES IONIENNES 38. KEEL, 2344, 189-193 et 396-397, Kerkyra (Corfou), "Le demi-cul",

se poursuit par le AT 327C: il monte sur un arbre et la vieille essaie de le faire descendre; c1, c3, c7, c9.

39. LF 66, 5-8, Kefallinia (Céphalonie), "Le méchant ogre". I: b, b6, b15. III: h1, h2 (il tue l'ogre, en l'obligeant à avaler une pierre).

40. LF 268, 5-7, Zakynthos (Zante), "La demi-fève", se poursuit par le AT 327C. I: a1, b6, b16. II: a1, b.

41. LF 655, 51, Kerkyra (Corfou), "Le petit poucet". III: a, a1, b3, c, d, d2, d3.

PELOPONNESE

42. KEEL 700, 9, Maniaki, "L'enfant-souris". I: b10. III: a1, a2, b2, c, c1, d1, c2, c4. IV: a2, a3.

43. KEEL 1192, (SM 22), 92, Olympia, "La femme impie". I: b1, b16. II: a1, b2, d (deux petits s'échappent), d4, d6 (dans le panier; les enfants

restent avec la mère). Version tronquée. 44. KEEL 1203 (SM 33), 45-47, Poulitsa, Corinthos, "La vieille et le

vieux". I: b1, b16. II: b5, b6, b7, d6 (il se cache derrière le miroir). III: a, b1, c1, d1, d2, d4, d7, d8, d5. IV: le sort du héros n'est pas précisé.

45. KEEL 1203, (SM 33) 95, Poulitsa, Corinthos, "Le vieux, la vieille et les deux boeufs, le rouge et le noir". I: b3. II: d6 (ils volent des boeufs ensemble).

46. KEEL 1228, (SM 58), 113-114, Kaiamata, "Liaros et l'enfant". Ver-sion identique à la version KEEL 700, 9: la vieille trouve un enfant dans les intestins d'un animal et le prend dans ses bras.

47. KEEL 1228, (SM 58), 113-114, Kalamata, "Le petit poucet". Version identique à la version KEEL 1202 (SP 32), 3-5. III: b4, c3 (le renard tombe de l'arbre et se transforme en arbre [fin imprécise]).

48. KEEL 1229, (SM 59), 63-64, Koroni, sans titre. I: b10. III: a3, c, h2. 49. KEEL 1277, (SM 107), 67, Gortynia, "Le petit poucet". I: b16. II: b3.

III: a1, b2. 50. KEEL 1277, (SM 107), 71, Gortynia, sans titre. I: a1, b2. III: a1, a3,

c, c3. IV: e. 51. KEEL 1281 (SM 111), 37-40, Kyparissia, "Les malheurs de Pitsiko-

kos". I: a2. II: d, d2. III: b3, c, e, e2, e3, e4. 52. KEEL 1281, (SM 111), 148-153, Kyparissia, "Le petit poucet"; se

poursuit par le AT 327C. I: a, a1. II: a, a1, d8, d9. III: f, f1. 53. KEEL 1348, (SM 161), 13, Megalopolis, "Le vieux et la vieille". I: b3.

III: c, d6, d8, h, h2. 54. LF 249, 15, Pylia, "Le petit boeuf'. I: b22 (les vieux adoptent une

souris). III: a1, a2, b2, c, c5. 55. LF 332, 1-3, Monemvassia (Malvoisie), "La petite fève". I: a1, b, b16.

II: a1, b1. III: a, a3, a5. 56. LF 559, 13-15, Tripolis, "Le petit poucet". I: a, a1, b2. III: a3, b2, c,

c5. 57. LF 1014, 7-9, Mégalopolis, "Un vieux sans enfant". I: b6, b16. II: a2,

b, d. III: a1, a2, b2, b6, b7. 58. LF 1784, 1-2, Kyparissia, "Le petit pois-chiche". I: b16. II: b, b6, d1.

III: a, a2, d6, d7, d8, d9, d10. 59. LF 1872, 1-4, Gortynia, "Le petit pois-chiche". I: a1, b2. III: a1, a2,

b2, c, c1, d, d1, d2, d4, d5, d6, d7, h, h2. IV: e, e1.

60. SP 34, 25-29, Kalavryta, sans titre. I: b23 (la vieille accouche de cinq petites souris). II: d3. III: a, b2.

GRECE CONTINENTALE

61. KEEL 1171, (SM 14), 37, Valtos, Acarnania, "Le petit poucet". I: a1, b2. III: a, c, c3, c5.

62. KEEL 1273, (SM 103), 56, Thiva (Thèbes), "Le petit poucet". I: b. III: c5 (sa mère ne le trouve pas), d9, c2, c3, c4, c5.

63. KEEL 1273, (SM 103), 71-72, Thiva (Thèbes), "Le petit poucet". I: a1, b16. II: a2, b, b5, b7, d2. III: a1, a2, a4 (il monte sur une poule,

qui est avalée par un renard), c2, c3, c4, c6, c7. 64. KEEL 1273, (SM 103), 91-92, Thiva (Thèbes), "Le petit poucet".

Version identique à la précédente. 65. KEEL 1273, (SM 103), 133-134, Thiva (Thèbes), "Le petit poucet".

Version identique à la précédente. 66. LF 494, 8-9, Lamia, "Kokossoulas". I: b16. II: b10 (en essayant

d'attraper la pâte, ils font tomber la marmite et sont brûlés), d3. III: a1, a2, b1, c, c5.

67. LF 1288, 1-3, Kalothroni, Lokris, "Le petit poucet". I: b16. II: a1, b3. III: a1, a2, b2, d, d3.

ASIE MINEURE

68. Dawkins, MG in Asia Minor, 485, Farassa, "Le petit enfant et l'ogresse". Version identique à la version SP 105, 11-12.

69. KMS, Farassa, 4939-4946. "Le petit ours". III: a (l'enfant voit son ombre et croit qu'il s'agit d'un autre enfant; il lui donne du pain), b5 (ours). La suite se poursuit par le AT 327C.

70. KMS, Floïta 5, 1-4, Nigdi, sans titre. I: b, b1, b16. II: a1, b2, d. Version tronquée.

PONTOS 71. Pontiaki Hestia, 1953, no 29, 1933-1934, Nikopolis, "Les lentilles ont

fait un bébé". I: b5, b16. II: b3, d1. III: a, b5 (il est avalé par un âne, qui est lui-même mangé par une ourse, laquelle se fait tuer). IV: e (il est sauvé avec l'âne).

CHYPRE 72. LF 1109, 1-5, "Roïtos". I: b6, b16. II: a1, b3. III: a, h1 (il vole le

marchand d'huile, qui, de peur, abandonne ses marchandises; ensuite, il vole le marchand de vin, le marchand de vinaigre), g, g3, b, b5

(chameau), c, c1, c2, c5, h, h5. IV: e, e1. 73. Kliridis, I, 38, Kapouti, Morfou, "Le pois-chiche". I: b23 (la femme

stérile mange un bol de fèves; il y a autant d'enfants que de fèves; entre elles, un pois-chiche, le héros). II: b2, d6 (au poignet). III: a5, h.

NOTICE

Ce conte introduit le motif du héros lilliputien qui, selon Stith Thomp-son, tient une place plus importante que les géants dans l'univers mer-veilleux (dans les récits locaux les géants sont de beaucoup plus impor-tants). Dans la littérature officielle on le retrouve avec les voyages de Lemuel Gulliver et dans la tradition orale avec les aventures de Tom Thumb.

Le conte raconte l'histoire d'un garçon qui n'est pas plus grand qu'un doigt. Ce récit est connu depuis la Renaissance; Perrault semble avoir puisé le nom du Petit Poucet dans l'œuvre satirique de Fielding, Tom Thumb the Great, mais son conte fait partie du type international AT 327, "les enfants perdus dans la forêt", et non pas du type AT 700 que nous sommes en train d'examiner.

Le Petit Poucet constitue un récit européen qui fut répandu dans le monde entier: de l'Europe il passa en Asie, toujours selon Stith Thomp-son, dans des endroits divers en Afrique et aux îles du Cap Vert, de là en Jamaïque, aux Bahamas, chez les Noirs de l'Amérique du Sud et chez une tribu d'Indiens.

L'histoire ne fait pas preuve d'une grande diversité. Un couple qui n'a pas d'enfants se trouve avoir de façon merveilleuse un enfant lilliputien, qui connaîtra un tas d'aventures. Le plus souvent il devient riche à la fin et rentre chez lui vivre avec ses parents.

On rencontre en Grèce 74 versions relativement complètes. La nais-sance du héros est d'habitude merveilleuse; une vieille femme souhaite avoir un enfant, petit comme une fève, comme une lentille, un pois chiche, etc, ou elle demande à Dieu la moitié d'un enfant: voient ainsi le jour Demicul, Coconnet, Grain-de-poivre, etc. Le héros est très rare-ment né d'un pet, d'un souffle, il est trouvé dans une malle ou est tombé du ciel.

Malheureusement, cet enfant est souvent destiné à la consommation domestique. Quand il a la forme d'un animal, c'est un animal comestible normalement: petit agneau, petit coq, petit porc, chevreau. On le trouve ainsi noyé dans la marmite où il est tombé volontairement ou involon-tairement et où il bout avec la soupe. Ses parents le mangent parfois sans s'en rendre compte. il n'arrive pas, incomplet qu'il est, à devenir un héros indépendant, à quitter le foyer paternel et à créer sa propre famille. Parfois c'est une sorcière qui essaie de le manger, mais le héros ruse pour qu'elle mange son propre enfant, puis il provoque sa mort en se vengeant d'elle. On peut dire, à propos de cette catégorie de contes qui ont une fin tragique, que le héros ne s'éloigne jamais essentiellement

de la marmite, auprès de laquelle il vit le jour. Une de ses aventures les plus constantes et répétées est celle où il est

avalé par un animal: un boeuf, une vache, un renard, un loup, etc. Du ventre où il se trouve il appelle au secours ou dénonce des voleurs prêts à dévaster un poulailler. Parfois il dérobe aux brigands leur butin, ou il laisse son père le vendre cher à un marchand, auquel il échappe avant de rentrer chez lui.

On pourrait dire, en conclusion, que sa fin est normalement tragique (il meurt dans le ventre de l'animal qui l'a avalé, se noie, est assassiné par des brigands ou par ses parents), restant toujours incomplet. Cela est une des possibilités narratives. il en existe cependant une deuxième: le héros s'avère être très rusé, résiste à toutes les épreuves épouvantables qu'il subit et rentre au foyer paternel, très souvent enrichi.

CONTE-TYPE AT 703*

CONTE-TYPE 703*

Το τεχνητό παίδι (L'enfant artificiel)

AT: The artificial child

KEEL 1171, (SM 2), 5-6, Amphilochia, "Blanche-Neige". Un vieux cou-ple sans enfant prépare un bonhomme de neige qui s'anime et devient une belle jeune fille: quand il neige elle est contente, quand il fait beau elle s'afflige. Un jour, en enjambant le feu avec ses amies, elle fond.

CONTE-TYPE AT 705

CONTE-TYPE A T 705

Άντζα μάνα (Une jambe fut ma mère)

AT: Born from a fish

Sans titre

il était une fois un couple qui n'avait pas d'enfants. C'est pourquoi la mère pria Dieu de lui donner un enfant, fût-il porté dans la jambe. Dieu entendit ses prières et elle fut enceinte dans la jambe. Un jour, elle partit ramasser du bois au maquis. Comme elle montait, une épine lui déchira la peau de la jambe et l'enfant sortit. C'était une belle petite fille. La femme prit la petite, la couvrit de son manteau, la posa par terre et se mit à ramasser du bois un peu plus loin. Mais, en voyant l'enfant sur le sol, un aigle qui passait par là, la prit et l'emmena dans son nid. Lorsque la mère revint, elle ne vit plus l'enfant et pleura beaucoup.

Quant à l'aigle, il retourna dans son nid, qui se trouvait sur un arbre, au dessus d'une rivière. L'enfant grandit. Elle devint une belle jeune fille. Un jour, alors que la fille était assise sur l'arbre, et que sa beauté se reflétait dans l'eau, le prince passa par là par hasard. il voulut faire boire ses chevaux qui eurent peur du reflet de la jeune fille dans l'eau. En regardant autour de lui, le prince, curieux, leva la tête et vit la jeune fille. Emerveillé par sa beauté, il voulut la faire descendre de l'arbre pour l'épouser. Mais la fille ne descendait pas de l'arbre. Le prince, très triste, se demandait que faire. Alors, une vieille qui passait par là, lui proposa de l'aider. Elle prit une bassine et un tamis; elle se mit à laver en tenant la bassine à l'envers et à tamiser en tenant le tamis à l'envers. "A l'envers", lui criait la fille. "Que dis-tu, ma fille? Descends un peu, je t'entends mal", lui répondait la vieille, jusqu'à ce qu'elle descendit de l'arbre. Ainsi, trompée par la vieille, elle se trouva sur terre et le prince la prit sur son cheval et l'emmena au palais. Les noces furent célébrées et la fille devint reine. Mais la mère du prince ne l'aimait pas. Plus tard, la fille eut un garçon très beau.

Ensuite vint le temps de la guerre. Le roi se prépara à partir, il fit ses

adieux à sa mère et à sa femme. il pria sa mère de veiller sur sa femme. "Sois tranquille, mon fils", lui dit alors la reine-mère. Mais comme elle n'aimait pas la fille, elle prit un jour son enfant, le tua, car elle était très méchante, et le jeta au loin. Ensuite elle prit la mère, la battit beaucoup, l'habilla de haillons, la tondit et l'envoya au loin, dans les champs, garder quelques oies.

Le temps vint où la guerre fut finie et le roi rentra au palais. il retrouva sa mère. il voulut avoir des nouvelles de sa femme. "Où est ma femme?" "Elle est morte depuis longtemps, mon fils." "Et où est-ce que tu l'as enterrée?" "Au loin, dans les champs, mon fils". "Et mon enfant?' "il est mort lui aussi un jour, il y a longtemps, et je l'ai enterré au loin, près de la barrière".

Le roi, navré, partit chercher le tombeau de sa femme, loin, dans les champs. Pendant qu'il marchait, il entendit une voix douce chanter. Séduit par la belle voix qui chantait, il s'arrêta pour mieux l'écouter. Tandis que le son de la voix approchait, que vit-il? Une femme sale, vêtue de haillons, entourée d'oies. Et la femme se mit à chanter:

Une jambe fut ma mère elle accoucha au maquis

l'aigle m'emporta dans son nid il m'emmena

la vieille me trompa de l'arbre elle me fit descendre

le prince m'attrappa chez sa mère il m'emmena

sa mère m'a tondue elle me renvoya

avec les oies mes oies

pii, pii, pii. Le roi fut séduit. "Veux-tu répéter ta chanson, ma fille?" Elle

recommença la même chanson. Le roi s'étonna des paroles de la chan-son. il comprit que c'était sa femme; il l'embrassa et, ensemble, ils retournèrent au palais. Là, il battit si cruellement sa mère qu'elle en mourut; il la jeta au loin. Et ils vécurent heureux, lui et sa femme, mais pas autant que nous".

LF. 1202: Version recueillie en 1960, par Vassiliki Pantazi, provenant de la région d'Achaïa, du Péloponnèse. L'informatrice est une femme âgée.

ELEMENTS DU CONTE

I. Naissance de l'héroïne

a: L'héroïne est conçue dans la jambe (la tête) d'un homme; a1: d'un pope; a2: d'un roi; a3: autre.

b: L'héroïne est l'enfant de parents ayant longtemps désiré un enfant; b1: "fût-il porté dans la jambe"; b2: "fût-il emporté par un aigle."; b3:

autre.

c: Elle est conçue dans la jambe (la tête) de son père, lequel avala par erreur un produit destiné à féconder sa femme stérile; c1: une pomme magique; c2: un poisson; c3: les épluchures d'une pomme; c4: donné(e) par; c5: Dieu; c6: un sorcier; c7: autre.

d: Un autre membre de la famille, ou un animal domestique donne naissance à un petit ayant mangé; d1: la deuxième pomme; d2: les épluchures de la première pomme.

e: Neuf mois plus tard, dans la forêt, le pope (autre) accouche d'une petite fille, grâce à une épine qui lui déchire la peau de la jambe et rentre chez lui; e1: sans s'apercevoir de la naissance de son enfant; e2: en ayant abandonné sa fille, couverte de sa chemise, ou; e3: du feuillage d'un arbre.

II. Enlèvement par l'aigle

a: La petite fille est emportée par un aigle (autre) et transportée; a1: dans son nid; a2: dans le creux d'un chêne; a3: sur un arbre; a4: autre.

b: Elle vit seule dans la nature; b1: grâce aux soins de l'aigle.

III. Mariage avec le roi

a: L'héroïne vit sur un arbre sans fréquenter les hommes jusqu'au jour où le roi la voit; a1: il voit son reflet dans l'eau.

b: Pour la faire descendre de l'arbre, le roi est aidé par une vieille (un

vieillard), qui fait semblant d'être sourd(e) aux conseils de la jeune fille et l'incite à intervenir; b1: en tamisant la farine en tenant le tamis à l'envers;

b2: en égorgeant un agneau par la queue; b3: en lavant dans la bassine à l'envers; b4: autre.

c: Descendue de l'arbre, l'héroïne est attrapée par le roi, qui l'épouse.

IV. L'épouse chassée

a: Le roi part en guerre en confiant sa femme à la reine-mère. Celle-ci; a1: ordonne à un domestique de tuer l'héroïne; celui-ci lui substitue un

animal; a2: jette l'héroïne dans un puits, près d'une auberge; elle survit et raconte son histoire à l'aubergiste qui la nourrit; a3: chasse l'héroïne du palais et l'envoie garder les oies (autre); a4: l'ayant enfermée dans une chaussure; a5: lui ayant tondu la tête; a6: ayant tué son enfant; a7: la renvoie sans s'expliquer.

b: La reine-mère envoie des lettres à son fils pour lui communiquer; b1: le départ de sa femme après la mort de son nouveau-né; b2: le

comportement indigne de sa femme.

c: La mère du roi se substitue à l'héroïne et vit avec son fils, qu'elle réussit à tromper (contamination par le AT 403B); c1: la belle-mère transforme l'héroïne en oiseau en lui enfonçant une épingle dans le crâne. Le roi retire l'épingle; c2: lorsqu'il entend la chanson de l'oiseau.

V. Dénouement

a: Pendant son errance la reine; a1: se déguise en homme; a2: vit avec des bergers; a3: l'aigle lui enlève son enfant qu'elle récupéré en parlant à l'aigle dans sa langue; il les accueille dans sa grotte; a4: elle retourne au palais et raconte son histoire.

b: Le roi malheureux se promène dans la forêt et; b1: rencontre sa famille dans la grotte de l'aigle; b2: reconnaît son histoire, récitée sous forme de petit poème, par sa femme, ou; b3: la gardeuse d'oies (autre); b4: une voix qui sort du puits.

c: Reconnaissance des époux; c1: par une broderie que l'héroïne envoie au roi, racontant son histoire.

d: Punition de la reine-mère. e: La reine veut honorer "sa mère", l'aigle, qu'elle ramène au palais; celui-ci

vit heureux dans un palais que la reine fait construire en face du palais royal.

LISTE DES VERSIONS

EPIRE

1. KEEL 1293, (SM 123), 252, Zagori, "Une fille devient princesse". I: b, b1 (de femme), e. II: a (corbeau), a3. III: a, b3, c. Version tronquée.

2. KEEL 2032, 12, Dodoni, "Une fille devient princessse". I: b1 (de femme), e. II: a (corbeau). III: a1, b, b3, c.

THRACE

3. KEEL 705, 3, Ainos, "La fille de l'aigle". Version presque identique à la version KEEL 705, 2 I: c, c1, e. II: a, a1. III: a, b, b3, c. IV: a3, a5, c. V: b2, b3, c, d (lorsque l'héroïne se peigne dans le nid de l'aigle, suspendu sur le rocher, près de la mer, ses cheveux tombent dans l'eau et se transforment en poissons).

4. KEEL 705, 4, Madytos, sans titre. Version identique à la version KEEL 705, 3.

MACEDOINE 5. KEEL, 705, 2, Grévéna, sans titre. I: c, c1, e. II: a, a1 (l'aigle la nourrit

d'herbes et de poissons). III: a, b, b3, c. IV: a3, a5, c. V: b2, b3, c, d.

ILES DE LA MER EGEE

а. Mer Egée Est б. KEEL 2457, 44-46, Chios, sans titre. I: a, e, e1. II: a1. III: a, b2, c.

IV: a3. V: b2, c (le vieux reconnaît sa fille). 7. KEEL 2891, 14-16, Chios, sans titre. I: a, c, c1, e. II: a, a4 (dans son

palais). III: a, b, b4 (elle fait semblant de ne pas savoir comment cueillir des herbes), c. IV: a4, c.

8. Pernot, no 5, 185-188, Chios, "La jeune fille sortie du pied et épousée par le prince". I: b, b1 (qu'elle soit enceinte dans n'importe quelle partie du corps), e. II: a (un berger). III: b1, c. IV: a3. V: b2, b3, c, d.

9. Pernot, no 33, 250-252, Chios, "La jeune fille sortie du genou, élevée par l'aigle et épousée par le roi". I: a, c1, e. II: a. III: a, b2, c, d.

10. KEEL 705, 6, Mytilini, sans titre. Cette version a été publiée par Loukatos, Textes Folkloriques (en grec), 11-12, 37-39. I: a, a3 (vieux),

c, c1, e. II: a, a1. III: a, b, c. IV: a, a3, a5. V: b2, b3, c, d.

b. Dodécanèse 11. KEEL 2248, 147-150, Astypaléa, sans titre. I: b1 (d'une femme), e. II:

a, a1. III: c. IV: c, c1, c2. V: d. 12. Dawkins, 45 Stories, no 38, 401-410, Astypaléa, "La Très Belle". I: b.

II: a, a1. III: a, c. IV: a7, b, b1. V: a3, b, b1, c, d. 13. LF 437, 11-18, Léros, sans titre. I: a1, c1, c4, c7 (l'ange), e, e1. III: a,

b3, c. IV: a, c, c1. V: d. 14. KEEL 2304, 192-195, Tilos, sans titre. I: a, 3. II: a (corbeau), a4 (sur

une montagne). III: b, c (le roi la met dans un bateau et l'emmène au palais). IV: a, a3 (cochons). V: b2, c.

15. LF, 1819, 6-8, Rodos (Rhodes), "Le pope et sa femme". I: a1, c1, c7 (un passant), e, e1. II: a3. III: a, b1, c. IV: a, c, c1, c2.

c. Eubée-Sporades 16. Rigas, 2, no 6, 27-31, "Une jambe fut ma mère". I: a, c1, e. II: a, a1.

III: a, a1, b, b2, b3, c. IV: a, a3, a6 (version qui se poursuit par le AT 707: la belle-mère met à la place des enfants un chat, un chien et un serpent), b2. V: b2, b3 (le roi invite la gardeuse d'oies au palais; il lui demande de chanter sa chanson), c, d.

d. Crète 17. LF 838, 1-3 Rethimnon, sans titre. I: a3 (un vieux), b1, e. II: a, a3.

III: a, b1, c. IV: a3. V: b2, c, d. 18. LF 1010, 3-4, Rethimnon, "Pigio". I: a1, e, e1. II: a, a3. III: a, b, b2,

c. IV: a3, a5. V: b2, b3, c, d. 19. LF 2, 4-6, Viannos, Héraklion, "Le prince et la princesse qui ne

faisaient pas d'enfants". I: a2, c, c1 (le roi vole la pomme, pendant que l'ogre dort; il en mange la moitié), e. II: a3. III: a, b, c. IV: a3, c (contamination par le AT 403B). V": b2, c, d.

e. Cyclades 20. KEEL 1320, (SM 133), 69-71, Anafi, sans titre. I: a, c1, e, e1. II: a,

a1, c. IV: a3, a5. V: b2, c. 21. KEEL 2957, 87-90, Thira (Santorin), sans titre. I: a, a3 (une sorcière

frappe la jambe du vieux avec une herbe; il se trouve enceint dans la jambe; le médecin lui ouvre la jambe, une petite fille en sort). II: a,

a1. III: a, b, c. IV: a3, b2, c, d. 22. KEEL 705, 8, (KEEL 1935, 177-179), Tinos, sans titre. I: a2, c1, c7

(juif), e. II: a1. III: b1, c. IV: c (se poursuit par le AT 403B). V: b2, c, d.

ILES IONIENNES 23. KEEL 2194, 419-423, Ithaki (Ithaque), "Une jambe fut ma mère". I:

c, c1, c7 (moine), e. II: a, a1. III: b1, c. IV: a, a3, a5. V: b2, c, d. 24. LF 176, 7-9, Ithaki (Ithaque), sans titre. I: c, e, e1. II: a, a3. III: b, c.

IV: a3, a5. V: b2, c, d. 25. KEEL 705, 1, Kefallinia (Céphalonie), sans titre. I: b, b2 (de femme),

e. II: a, a4 (au nid d'hirondelle). III: a, b, b1, c. Version tronquée. 26. Minotou, Laografïa 10, no 5, 392-394, Zakinthos (Zante), "La

méchante belle-mère". I: a, a3. III: a, b, b1, b3, c. IV: a3 (il faut qu'elle réussisse à faire croître le nombre de dindes; un vieillard lui vient en aide (Christ); lorsqu'elle revient, son mari se remarie). V: b2, b3, c, d.

PELOPONNESE

27. KEEL 1189, (SM 19), 57-58, Ilia (Elide), "La méchante belle-mère". I: b1 (de femme), e. II: a, a3 (au sapin). III: a, b, b3. IV: a3 (des dindes). V: b2, c.

28. KEEL 1280, (SM 110), 255-257, Kiparissia, "Le roi et la reine". I: a1, e. II: a1. III: a, b, b3, c. IV: a, a3. V: a1, b2, c, d.

29. KEEL 1348, (SM 161), 9-10 Pirgos, "Le vieux et la vieille". I: c1, e. II: a, a4 (sur le rocher). III: b3, c. IV: Se poursuit par le AT 403B: le roi transforme l'héroïne en mouchoir pour que sa mère à lui (la sorcière) ne puisse savoir où elle est; mais elle la reconnaît et lui impose des tâches impossibles; l'héroïne réussit grâce à l'aide du roi.

30. KEEL 2934, Messini, "Une pauvre mère". I: a3. II: a, a3. III: a, b, c. IV: a2. V: b2, b4, c, d.

31. LF 514, 13-16, Githion, sans titre. I: a, c1, e. II: a, a3. III: b, b1, c. IV: a3. V: b2, c, d.

32. LF 925, 4-5, Monemvasia (Malvoisie), "La petite fée". Version altérée. I: b3 (elle naît du doigt de sa mère), e, e1. II: b. III: c. IV: a7. V: b4, c, d.

33. LF 1005, 7-10, Messini "La Très Belle". I: b1 (de femme), e. II: a3. III: a1, b1, c. IV: a2. V: b1, c, d.

34. LF 1129, 31-33, Poros, "La petite fille et le prince". I: a, c1, e, e1. II: a1. III: a, b, c. IV: a3. V: a4, c, d.

35. LF 1202, 1-2, Achaïa, sans titre. I: b1 (de femme), e2. II: a1. III: a1, b, b1, b3, c. IV: a, a3, a5, a6. V: b2, c, d.

36. LF 1529, 25-27, Kiparissia, "La fille sortie de la jambe du pope". I: a, e. II: a3. III: a1, b1, c. IV: a3 (se poursuit par le AT 403B); d.

37. LF 1785, 10-13, Nauplie, "La fille du corbeau devenue reine". I: b1 (de femme), e. II: a, a3 (un corbeau l'emmène sur un poirier). III: a, c, c1 (se poursuit par le AT 403B: une gitane la pousse dans le puits et prend sa place aux côtés du roi; l'héroïne se transforme en poisson, on la mange, elle se transforme en arbre; on le coupe, elle en sort sans blessure. Elle brode son histoire et envoie la broderie au roi, qui tue la gitane.

38. Koukoulès, Oenountiaka, 255-256, Vassaras, Laconie, "La méchante belle-mère". I: b1 (de femme), e. II: a, a3. III: a, b3, c. IV: a3. V: b2, b3, c, d.

39. Lélékos, Epidorpion, 1, 250-253, Corinthe, sans titre. I: a, a1, b, e, e3. II: a, a3. III: a, c. IV: a3 (de ses cheveux tombent des perles, les oies les mangent et grossissent), c. V: b2, b3, c, d.

GRECE CONTINENTALE

40. KEEL 1320, (SM 133), 31-32, Etolia, "Une jambe fut ma mère". I: b, b1 (de femme), c1, c7 (mendiant), e. II: a1. III: a, b1, c. IV: a3. V: b2,

c. 41. KEEL 1320, (SM 133), 69-71, sans titre. I: a, c1, e, e1. II: a, a1, c. IV:

a3, a5. V: b2, c. 42. KEEL 1320 (SM 133), 82-93, Etolia, sans titre. Version presque

identique à la précédente. 43. KEEL 2223 (il 624), 111-116, Mégara, "La fille aux cheveux d'or". I:

c, c1, c7 (le Christ), e, e1. II: a4 (dans une grotte). III: a, b1, c. IV: a, a3 (se poursuit par le AT 403B). V: b2, c, d.

44. Byron, t. II, 193-195, Athènes, "Le genou de Dionysos". I: b (un veuf prie Dieu de lui envoyer un enfant et Dieu lui envoie une fleur; en la sentant, il se trouve enceint), e, e1. II: a, a4 (dans un château). III: c (le prince met une échelle). IV: a3. V: b2, b3, c, d.

ASIE MINEURE 45. Epifaniou-Pétraki, III, 125-138, Smyrne, "La gardeuse d'oies". I: a1,

c1, e. II: a, a1. III: a, b, b1, c. IV: a3, c. V: b2, b3, c, d, e. 46. Mikr. Chr. 1, 274-278 (en grec), Smyrne, sans titre. I: a, c1, e. III: b,

c. IV: a3, c. V: b2, b3, c, d. 47. Folklore, 11, no 9, Paton, 335-336, Kassabas, "Kassidiako". I: a, c1,

e. II: a, a1. III: a1, b1, c. IV: a2. V: b2, c. 48. LF 724, 1-4, sans titre. I: a2 (à la tête), c, d, d1 (la jument accouche

d'un cheval), e (une épine lui déchire la peau de la tête). II: a, a1. III: a, b1, b3, c. Version tronquée.

49. LF 932, 11-14, Smyrne, "La gardeuse d'oies". I: a, a2, e. II: a, a1. III: a, a3, c. IV: b2, b3, c, d.

50. LF 1581, 4-8, Aïvali, "La méchante belle-mère-reine qui fut punie". I: a, a2, e, e1. II: a, a3. III: a, b, b1, b3, c. IV: a, a1, c. V: b2, c, d.

51. LF 1875, 5-6, Vourla, "La petite chaussure". I: c, c1, c4, c7 (ange), e. II: a, a1. III: a, a1, c. IV: a, a3, a4. V: b (il demande qu'on vienne au palais lui raconter des contes), b2, c, d.

52. KMS, Aïvali, 6, 1-7, "Rodopapouda". I: a, e. II: a, a1. III: a, b1, c. IV: a3, c. V: b2, c, d.

CHYPRE 53. KEEL 705, 7, Fammagusta, "L'inoubliable". I: a, a2, c1, d1 (la reine

met un fils au monde), d2 (la jument met bas un petit cheval), e, e1. II: a, a1. III: a, b1, c. IV: a, a2, c. V: b2, b4, c, d.

54. KEEL 2424, 149-151, Nicosie, sans titre. I: a3 (commerçant), e. II: a, a1. III: a, b2, c. IV: a3, b2, c. V: b2, c, d.

55. Laografia, X, 380-385, "L'inoubliable". I: a, a2, b, c, c1 (deux pommes), c7 (un vieillard), d (la reine qui met au monde un garçon et la brebis qui met bas un agneau), e, e1. II: a, a3, b (un ange la nourrit). III: a (elle se peigne les cheveux et des pierres précieuses en tombent; les oies les mangent et les vomissent après devant le prince), b, b1, c. IV: a (se poursuit par le AT 403B, contaminé par le AT450).

NOTICE

A. Aarne présente dans son catalogue l'analyse en motifs de ce conte, sous le titre général "née d'un poisson". L'héroïne est toujours une femme, née le plus souvent d'un homme qui la porte dans sa jambe enflée. Le père tombe "enceint" du poisson magique qu'il a mangé dans les versions scandinaves, qui constituent, selon le chercheur, l'origine du conte et lui fournissent son corpus principal de versions: en effet les versions notées dans les autres pays d'Europe sont en nombre très limité. Aarne classe ce récit dans le cycle de la princesse persécutée ainsi que Blanche-Neige (AT709), les trois fils d'or (AT707), la fille sans bras (AT706), l'enfant de Marie (AT710), etc. tous étant des thèmes popu-laires au Moyen Age sous leur forme littéraire.

On retrouve en Grèce 55 versions recueillies dans des régions diverses: un homme (c'est un pope très souvent) mange par erreur une pomme magique qui était destinée à sa femme qui n'a pas d'enfant, et accouche d'une petite fille après l'avoir portée dans sa jambe; l'enfant est emportée par un aigle qui l'élève dans son nid. Un roi la rencontrera ensuite dans la forêt et l'épousera, comme c'est la cas pour plusieurs femmes de ce cycle de contes.

Une différence importante existe entre les versions grecques et les versions scandinaves: en Grèce l'héroïne ne fait pas d'enfants qui lui seront enlevés par la suite, etc. il n'y a que trois versions sur 55 qui parlent de procréation, fait qui démontre que le mythe de l'héroïne créée par son père est incompatible avec la procréation. Si l'on compare le schéma mythique de la fille sortie par la jambe ou la tête d'un homme -puisque c'est comme cela que le conte développe ce motif - à la naissance d'Athéna par la tête de Zeus, ou celle de Dionysos par sa cuisse (il s'agit d'un sujet étudié par D. Loukatos)1, nous comprenons qu'il est question d'une image très intense; celle du père créant la première femme qui cependant est encore étrangère à la dégradation et à la procréation.

1. Loukatos D., "Le père en couches", "Πατήρ τίκτων", Annuaire des Archives Folk-loriques de l'Académie d'Athènes, t. 11-12, Athènes, 1958-1959, 27-41. Voir aussi G. Mégas, "Commentaires aux contes chypriotes" ("Σχόλια εις τα Κυπριακά παραμύ-θια"), Laografìa, XX, (1962), pp. 436-437.

CONTE-TYPE AT 706

CONTE-TYPE 706

H κουλοχέρα (La manchote ou la méchante marâtre)

AT: The Maiden without Hands Delarue: La fille aux mains coupées ou méchante marâtre Grimm No 31: Das Mädchen ohne Hände Basile III, 2: La Penta Manomozza

Première version: Sans titre

il était une fois un homme qui avait une femme et une fille de 18 ans. C'était un pêcheur. Un jour, alors qu'il revenait de la pêche, il rencontra un homme vêtu de beaux habits, qui portait un beau chapeau et parais-sait très riche. L'homme arrêta le pêcheur, et, avec force démonstrations d'amitié l'emmena au café et lui offrit un verre.

il lui dit: "J'ai vu ta fille et elle me plaît. Je voudrais que tu me la donnes." Le pêcheur lui dit: "Moi, je ne suis qu'un pauvre pêcheur. Je suis très pauvre. Ma fille, tu peux la prendre". L'autre lui dit: "Non, prends cet argent et achète tout ce dont tu as besoin. Ce soir je viendrai chez toi pour qu'elle fasse ma connaissance". Le lendemain, il se rend chez la fille. Ils avaient arrangé la maison. Mais la fille, à peine l'a-t-elle aperçu qu'elle ne veut plus en entendre parler. Son père lui dit: "Ma fille, celui-là, il est riche. Moi je ne gagne qu'un pain par jour." Mais elle, elle ne veut rien savoir.

Le lendemain l'homme rencontra le pêcheur dans la rue. il lui deman-da ce qu'avait décidé la fille. "Qu'est-ce que je peux te dire, l'ami, j'ai beau insister, elle ne veut pas". "Eh bien, dis-lui que si elle n'accepte pas tu lui couperas les deux mains".

Le soir, le pêcheur dit à sa fille: "Mon enfant, puisque tu ne veux pas épouser ce jeune homme, moi je vais te couper les mains". "Avec plaisir, mon père, coupe-les moi". Son père lui coupa les deux mains. La fille se leva et s'en fut.

Elle traversa la route, et entra dans un jardin pour y passer la nuit.

Comme elle avait faim, elle se mit à quatre pattes pour brouter l'herbe. C'était le jardin du roi. Le matin, le roi se leva. il vit qu'on avait piétiné son jardin. il se mit en colère contre son serviteur et demanda: "As-tu laissé entrer des bêtes sauvages dans le jardin?". Le serviteur fit le guet et attrapa la fille. il crut que c'était un animal et voulut la frapper. La fille lui dit: "Je suis un être humain", et elle lui raconta son histoire. Alors le serviteur l'emmena chez son maître. Elle lui raconta comment on lui avait coupé les mains. Le roi eut pitié d'elle et la garda au palais. il lui fabriqua des mains de cuir dotées d'un mécanisme, et ainsi, elle pouvait même les remuer. Elle était si belle, que le roi lui demanda de l'épouser.

L'autre homme apprit où elle était et ce qui s'était passé. A cette époque, la guerre éclata et le roi dut y aller. il partit, laissant sa femme enceinte. A quelques temps de là, elle écrivit à son mari qu'elle était heureuse et que tout allait bien. Elle donna la lettre au serviteur pour qu'il la poste. Mais l'homme qui l'avait demandée en mariage préparait un mauvais coup. il emmena le serviteur au café, et s'arrangea pour lui voler la lettre et l'échanger contre une autre. il déchira la lettre et se mit à écrire comme s'il était le beau-père de la fille, le père du roi. il écrivit: "Ta femme a accouché depuis ton départ. Mais elle ne s'occupe pas de l'enfant. Elle va avec des hommes".

Le serviteur prit la lettre et alla à la poste. Le roi reçut la lettre. il écrivit à son père: "Ta lettre m'a fait de la peine. Mais garde ma femme, malgré ses défauts. A mon retour nous réglerons tout ça". Le serviteur alla chercher la lettre. il rencontra une fois encore le même homme qui échangea à nouveau les lettres. La lettre qu'il lui remit disait: "Père, ôte à ma femme ses mains de cuir, donne-lui son enfant, et qu'elle s'en aille". Le père reçut la lettre. il fut bien embêté. il se demanda comment faire. A la fin, il lui ôta ses mains de cuir, lui mit son enfant dans un sac. Elle l'emporta autour de son cou et s'en fut. Elle partit, la pauvre. Elle marchait, elle marchait. Comme le soir tombait, elle entra dans une église. Pendant son sommeil, la Vierge lui apparut et lui dit: Lève-toi pour donner le sein à ton enfant. Tu as des mains." La fille se réveilla, effrayée. Elle vit qu'elle avait des mains. La Vierge lui dit: "Tu traverse-ras la même route. Tu verras une porte rouge. Tu n'auras qu'à entrer. C'est chez toi". Et en effet, elle entra, et trouva tout ce dont elle avait besoin: une servante, de la nourriture.

Le roi revint de la guerre. il chercha sa femme et ne la trouva point. il appella son père et lui demanda: "Père, où est ma femme?" "Mon enfant, ne m'as-tu pas ordonné de lui enlever ses mains de cuir et de la chasser?" "Mon père, je t'ai demandé de patienter jusqu'à mon retour". Ils firent venir le serviteur et lui demandèrent: "Les lettres que nous t'avons données, qu'en as-tu fait?". Alors le serviteur raconta comment un homme qu'il avait rencontré avait échangé les lettres. Le roi sella son

cheval et s'en fut aussitôt. La nuit tomba alors qu'il était en chemin. il frappa à la porte d'une maison ou brillait de la lumière, afin d'y passer la nuit et de se protéger de la pluie. il entra et vit une femme qui berçait son enfant. Elle l'accueillit aimablement et lui offrit à manger. Ensuite, il s'allongea pour dormir. La servante et la femme restèrent ensemble dans l'autre pièce, à discuter de son histoire et de sa vie. Le roi entendit l'histoire, se leva, entra dans la chambre de la femme. il comprit tout de suite que c'était sa femme. il lui demanda où elle avait trouvé ses mains. Elle lui raconta comment la Vierge avait accompli ce miracle. Le roi l'emmena avec lui au palais. Là ils vécurent heureux, et nous encore mieux.

LF 1613: Version recueillie par Tangli Efrossini à Fira, Santorin, en 1958.

Deuxième version: Sans titre

il était une fois un frère et sa soeur. Leurs parents moururent, les laissant orphelins. La fille dit à son frère: "Moi je m'en vais. Je vais chercher mon destin".

Sur la route, elle rencontra un vieillard. il lui demanda: "Où vas-tu?" "Je vais chercher mon destin". "Assieds-toi ici", dit le vieillard, "et moi je t'apporterai ton destin". Elle s'assit et il lui donna un bâton. il lui dit: "Frappe trois fois". Elle frappa trois fois la terre et trouva sa fortune, tout ce qui lui appartenait. Comme elle avait trouvé son destin, elle alla chercher son frère et s'installa avec lui.

Un jour son frère lui dit: "Moi, je vais me marier". "Marie-toi, mon frère". il prit femme. Ils vécurent tous trois ensemble.

Le frère aimait beaucoup sa soeur. En rentrant du travail, il disait toujours: "Bonsoir ma femme, et deux fois bonsoir ma soeur".

Plus tard, ils eurent un enfant. La soeur s'appelait Maroulitsa. Le frère rentrait du travail et disait: "Bonsoir ma femme, bonsoir mon

enfant, et deux fois bonsoir Maroulitsa". Sa femme était furieuse. Elle ne voulait pas qu'il dise deux fois bonsoir

à sa soeur. Elle se mit à tout casser dans la maison. Elle gâcha tout ce qu'ils avaient: l'huile, les provisions, tout. Le frère rentra: "Bonsoir ma femme, bonsoir mon enfant, deux fois bonsoir Maroulitsa". "Malheur à toi! Regarde ce que ta soeur a fait". il dit: "C'était à elle. Laisse." Tout ce qu'elle avait fait n'avait servi à rien. Elle décida d'éborgner l'enfant, de lui arracher les yeux. Alors il dit:

"Tout ce que tu as fait jusqu'à présent je l'ai pardonné, parce que c'était à toi; mais l'enfant n'est pas à toi. Pourquoi l'as-tu éborgné?" il l'attrappa, lui coupa les mains en petits morceaux, lui mit l'enfant sur le dos et lui dit: "Va-t'en"

Sur la route, comme elle marchait en pleurant, elle rencontra une vieille. "Assieds-toi lui dit-elle et raconte-moi ce qui t'arrive". Elle s'assit et lui raconta tout. La vieille lui dit: "Frappe ici avec ton pied". Elle frappa le sol de son pied, et une grande maison apparut, tout installée, avec tout ce qu'il fallait. Une source jaillit de la terre. "Lave ton enfant", dit la vieille "et lave-toi aussi". Elle se lava et tout redevint comme avant. L'enfant avec ses yeux et elle avec ses mains. Elle vécut longtemps dans la maison avec l'enfant.

Un jour, son frère partit à la chasse avec deux amis. Maroulitsa était à son balcon avec l'enfant. Elle lui dit: "Tu les vois, ceux-là, là-bas?" "Je les vois". "Celui de droite, c'est ton père. Ils vont venir par ici. Je vais leur offrir à manger. Toi, prends ta petite cuiller et glisse-la habilement dans la poche de ton père. Je te donnerai à manger et tu demanderas ta petite cuiller". il fit comme elle avait dit.

Ils se mirent à table. Elle lui donna une autre cuiller. il n'en voulut pas. "Je veux ma petite cuiller à moi, dit-il. Où est passée la cuiller? Tous se levèrent et secouèrent leurs vêtements. La petite cuiller tomba de la poche. "Comment était-ce possible?" il demanda: "Comment se fait-il que la cuiller soit arrivée dans ma poche?" Elle lui dit: "Je suis ta soeur et voici ton fils. Toi tu n'as pas compris comment la cuiller est arrivée dans ta poche, et moi je n'ai pas compris comment toutes ces catastrophes sont arrivées à la maison."

Ainsi, ils s'installèrent ensemble dans la maison, et lui, il abandonna sa femme.

LF 1688: Version recueillie par Tsénidou Anna, à Tripolis, Péloponnèse, en 1959.

ELEMENTS DU CONTE

I. La mutilation de l'héroïne

a: L' héroïne est une jeune fille; a1: une princesse; a2: la fille d'un pêcheur; a3: la fille d'un laboureur; a4: dont la marâtre est jalouse; a5: qui était sa maîtresse; a6: et la persuada de tuer sa mère pour épouser le père; a7: dont les soeurs sont jalouses parce que leur père la préfère; a8: que son père doit marier ainsi que ses soeurs; a9: que son père veuf veut épouser; a10: qui habite avec son frère et sa belle-soeur qui la jalouse.

b: La méchante marâtre; b1: les soeurs; b2: ordonne(nt) à un domes-tique; b3: de lui couper les deux bras; b4: les doigts; b5: de lui arracher les yeux; b6: de la tuer; b7: sa belle-soeur vide toute l'huile, tout le vin de la maison, arrache les yeux de son propre enfant et en accuse l'héroïne; b8: son frère lui coupe les deux bras; b9: le diable remplit les filets du pêcheur pour l'enrichir, mais la fille refuse d'en manger; b10: le diable oblige le laboureur à travailler le dimanche pour s'enrichir, mais sa fille refuse de l'aider; b11: le diable oblige le père à lui couper les bras; b12: la fille désespérée se coupe les deux bras; b13: le domestique lui coupe seulement les mains; b14: et arrache les yeux du chien; b15: et les rap-porte comme preuve; b16: et remplit une bouteille avec le sang d'un animal sauvage.

II. La rencontre et le mariage avec le prince

a: L'héroïne est abandonnée; a1: dans une grotte; a2: dans la brousse; a3: elle est chassée; a4: avec l'enfant aveugle; a5: elle part d'elle-même; a6: et se cache dans un tronc d'arbre creux; a7: dans le jardin du roi; a8: elle demande à ses persécuteurs un habit de bois creux et s'y cache; a9: elle est enterrée vivante.

b: Le prince la découvre; b1: quand il va à la chasse; b2: la sauve d'une bête sauvage qui la dévorait; b3: parce qu'elle mange les fruits de son jardin; b4: parce qu'elle mange l'intérieur de ses laitues; b5: demande à son médecin de la soigner; b6: il est malade et la manchote le guérit avec ses prières; b7: il l'épouse.

III. L'épouse calomniée

a: Le prince est obligé de partir à la guerre; a1: au royaume de son beau-père désespéré parce qu'il a perdu sa fille; a2: la marâtre comprend qui il est.

b: Sa femme accouche; b1: de jumeaux; b2: d'enfants aux traits d'or; b3: aux noms et aux traits d'étoiles.

c: Les parents font informer leur fils de la naissance de ces enfants; c1: mais la personne qui poursuit l'héroïne échange la lettre; c2: et écrit qu'elle a accouché d'animaux; c3: que c'est une fée.

d: Le prince répond et demande à ses parents d'attendre son retour; d1: mais la lettre est échangée de nouveau contre une autre dans laquelle

il y a l'ordre; d2: de la chasser; d3: de la tuer; d4: ainsi que ses enfants.

e: Les parents du prince sont obligés de la chasser; e1: parce qu'ils n'ont pas le courage de la tuer; e2: avec l'enfant attaché sur son dos; e3: en lui donnant de l'or; e4: la laissent à l'endroit où leur fils l'avait trouvée.

IV. L'héroine recouvre ses bras

a: L'héroïne recouvre ses bras; a1: qui sont en or; a2: et l'enfant la vue; a3: après s'être cachée dans une grotte; a4: et avoir pleuré et prié de désespoir; a5: parce qu'elle ne peut pas allaiter ses enfants; a6: grâce à l'aide de Dieu; a7: de la Sainte Vierge; a8: des Saints; a9: autre; a10: en donnant de l'eau à un vieillard qui la remercie en lui rendant ses bras;

a11: et baptise ses enfants; a12: en épouillant vieux-Jésus; a13: en se trempant dans une rivière; al4: en buvant de l'eau merveilleuse.

b: La personne qui l'a secourue offre des objets magiques; b1: à l'héroïne; b2: à ses enfants; b3: grâce auxquels ils construisent un palais dans la brousse.

c: Son mari; c1: son frère; c2: son père; c3: la recherche(nt) désespérément; c4: il(s) arrive(nt) par hasard à son palais; c5: elle l(es) invite à manger; c6: elle demande à ses enfants de cacher une cuiller dans sa poche et le traite(nt) de voleur; c7: quand il se défend elle lui explique qu'elle est aussi accusée injustement; c8: elle lui raconte son histoire; c9: autour de la table royale.

d: Reconnaissance et explication; d1: son père la retrouve.

e: La marâtre; e1: la belle-soeur; e2: les soeurs; e3: est(sont) tué(es); e4: brulé(es); e5: dépecé(es); e6: chassé(es).

LISTE DES VERSIONS

THESSALIE

1. KEEL 1269, (SM 99), 21-23, Larissa, "La marâtre criminelle". I: a, a1, a4, b, b2, b3, b13, b14. II: a, a2, b, b7. IV: a, a4, c, c8, c9, d, d1,

e, e4. 2. LF 715, 63-67, Karditsa, "La méchante marâtre". I: a, a1, a4, b, b2,

b3, b5, b13, b14, b15. II: a, a2, b, b1, b7. III: a (les parents ne peuvent pas nourrir les enfants qui naissent et décident d'abandon-ner l'héroïne dans la forêt), e4. IV: a, a4, a5, a6 (qui envoie un ange), c, c3 (en la retrouvant son mari craint qu'elle soit un fantôme), c8, d,

d1, e, e4.

THRACE 3. LF 425, 4-7, Constantinople, "La méchante marâtre". I: a, a1, a4, b,

b2, b13, b15, b16. II: a, a2, b, b7 III: a, a1, a2, b, b1 (Le prince se renseigne auprès de ses parents au sujet de la santé de sa femme), c1, c3, d2, e, e1, e4. IV: a, a4, c, c3, c8, c9, d, d1, e, e4.

ILES DE LA MER EGEE

a. Mer Egée Est 4. Pernot, 269-271, No 37, Pirgi, Chios, "Les trois soeurs". I: a, a1, a7,

a8 (et leur construit une fenêtre en or, une en argent et une en bronze), b1, b2, b6, b13 (des doigts) b15, b16. II: a, b, b7. III: Elle met au monde son enfant dans la maison de son père. IV: c8, c9, d,

d1, e2, e6. 5. LF 420, 19-22, Lesbos, "La méchante marâtre". I: a, a1, a4, b, b2, b3.

II: a, a2, b, b1, b7. III: a, a1, a2 (la marâtre vole le cachet royal et écrit aux parents du prince), d2, d4 (Marie lit la lettre et s'en va). IV: a, a1, a3, a4, a7 (Marie chante de joie et dit qu'elle travaillera pour élever son enfant), c, c3, d, d1, e, e6.

b. Dodécanèse 6. il 690A, 301-317, Astipalea, "La méchante marâtre". I: a, a1, a4, a5,

b. b2. b3. b5, b13, b14, b15. II: a, a2, b, b5, b6, b7. III: a, b, c, c1, d,

d1, d2, e. IV: a, a3 (du moine), a4, c, c3, c4, c8, d, e, e5. 7. Dawkins, 45 Stories, no 9, 124-132, Chora, Kos, "La fille aux mains

coupées". I: a, a1, a9 (sur le conseil de l'évêque), b12. II: a, b, b1, b2, b7. III: a, b, b1, c, c1 (l'esprit du mal), c2, d, di, d2, d4, e, e4. IV: a, a3, a9, a11, b, b2 (le pouvoir magique d'obtenir tout ce qu'ils de-mandent), b3, c, c3, c4, c5, c8, d.

8. Dawkins, 45 Stories, no 37, 394-400, Astipalea, "La méchante marâtre". I: a, a4, b, b2, b3, b5, b6, b13, b14, b15. II: a, a1, b, b5, b6, b7. III: a, b, c, c1, d, di, d2, d4, e. IV: a, a3, a4, a6, c, c3, c8, d, e, e5.

c. Crète 9. Lioudaki, II, 508-522, Kanénés, Sitia, "La fille aux mains coupées". I:

a, a3, b10, b11. II: a, b, b7. III: a, b, c, c1, d, di, e. IV: a, a1, a12, b, b2 (bâton d'or; lorsqu'elle se lave, une table avec des mets), b3, c, c3,

c4, c5, c6, c7, c8, d. 10. Lioudaki, III, 110-122, "La fille aux mains d'or". I: a, a1, a4, b, b2,

b6, b13, b15. II: a, a2, b, b7. III: a, b, c, c1, d, d2, d4, e. IV: a, a1, a12, b, b2, b3, c, c3, c4, c5, c6, c7, c8, d.

d. Cyclades 11. KEEL 706, 2, (Ms. KEEL, 1394, 113-115, No 12), Tinos, sans titre. I:

a, a1, a7 (le père part en voyage et ses filles lui demandent comme cadeau, une chaise en or, une chaise en argent et une en bronze), b1,

b2 (l'enterrer dans le jardin). II: a (dans le jardin), a9, b (il entend ses soupirs, l'exhume, mais il lui manque un pied et une main), b7. III: a, b, c, c1 (les soeurs), c2, d, d1, d2, d4, e, e3 (une tabatière en or et des pièces d'or). IV: a, a3, a8 (de trois vieux, St. Basile, Ste Trinité), al5 (ils lui conseillent de creuser), c, c3, c4, c8 (à un étranger qui est son mari), d.

12. KEEL 706, 2, (Ms. KEEL 1396, 175-178, No 56), Tinos, sans titre. I: a, a8 (son père, le bûcheron, veut la marier à un Noir, le "trois fois maudit", qui lui donne des pièces d'or), b11, (car il prend la croix et la montre). II: a, a2, b, b1, b7. III: a, b, c, c1, d, di, d2, e. IV: a, a9 (elle voit dans son rêve une femme en noir qui lui dit qu'elle retrouvera ses mains et son mari), c, c3, c4, c8, d.

13. KEEL 2303, 34-40, Filoti, Naxos, sans titre. I: a, a2, b9, b11. II: a, a1, b, b7. III: a, b, b3, c, c1, c2, d, di, d2, d4, e. IV: a, a10, b, b1, b3

(qui communique avec le palais du roi), c, c3, c8, d. 14. KEEL 2304, 425-429, Milos, "La méchante marâtre". I: a, a1, a4, b, b2,

b3, b5 (et le coeur), b 13, b 15. II: a, a 1, b, b7. IV: Le lendemain du mariage

la jeune fille se réveille avec ses mains; c9 (de son père), c8, d, e, e4. 15. KEEL 2340, 334-351, Kéa, "Les deux frères". I: Le début comme le

AT 883C* (la méchante bru accuse sa belle-soeur d'être enceinte et son frère la chasse de la maison, après lui avoir coupé les mains). II: a, a2, b, b7. III: a, b, b3 (sur le front le soleil, sur la joue l'étoile Poulia et sur le front, l'étoile du Berger), c, c1, c2, d, di, d2, e. IV: a,

a1, a13, b (bâton d'or), b1, b3, c, c1, c3, c4, c5, c8, d, e1, e3. 16. LF 232, 21-25, Kythnos, "La petite princesse". I: a, a1, a4, b, b2, b3,

b6, b13, b15. II: a, b, b1, b7. III: a, a1 (son père, inconsolable d'avoir perdu sa fille, invite tous les rois voisins pour se distraire), b, b1, c,

c1, d3, e, e1, e4. IV: a, a3, a4, a5 (une biche l'aide en lui tenant ses enfants pour qu'elle puisse les allaiter et la nourrit), a7, c, c3, c4 (dans la grotte), d8, d, d1, e, e5.

17. LF 1401, 29-30, Naxos, "Marie de bois". I: a, a4, b, b2 (les bandits), b3. II: a, a2, a8 (et une robe avec les fleurs de la terre et une de poisson pour que les fauves ne la mangent pas), b, b7. III: a, b, c, c1, d, d1, d2 (et lui couper les pieds), e. IV: a, a3, a4, a7, c, c3, c4, c8, d (ils construisent une église pour remercier la Vierge).

18. LF 1613, 1-4, Fira, Santorin, sans titre. I: a, a2, a8 (son père veut la marier avec un homme riche), b11 (l'homme riche). II: a5, a7, b, b3 (il mange tous ses légumes), b7. III: a, b, c, c1, c4 (qu'elle sort avec d'autres hommes et néglige son enfant), d, d1, d2, d4 (elle utilise un appareil avec des mains en cuir, que son mari a fabriqué pour elle), e, e2 (avec le bébé accroché à son cou). IV: a, a3 (dans une église), a7 (la Sainte Vierge la mène dans une belle maison), c, c3, c4, c5, c8, d.

19. Roussel, no 50, Myconos, sans titre. Les sept filles du roi doivent se marier (elles ressemblent à des pastèques trop mûres). Pour ne pas s'appauvrir en donnant sept fois la dot, le roi préfère donner ses filles au bourreau. Le bourreau épargne la plus jeune, en lui coupant les mains et les pieds. Un moine lui redonne ses mains et ses pieds et un prince l'épouse. Le méchant père est puni.

ILES IONIENNES 20. SP 118, 6-10, Zakinthos (Zante), sans titre. I: a, a1, a4, a5, b, b2, b3,

b13. II: a, a2, b, b7. III: a, b, c, c1, d, di, d2, e. IV: a, a6, c, c3, c8, d, e, e5.

21. Boulanger, 125-131, Kerkyra (Corfou), "La fille aux mains coupées". I: a, a1, a4, b, b2, b3, b13. II: a, a2 (sur un rocher), b, b7. III: a, a1 (lors de l'enterrement de la fille du roi voisin, c'est-à-dire de sa femme), a2, b, b1, c, c1, d, di, d2, d4, e. IV: a, a3, a4, a5, a6, c, c3, c4, c8, d, e, e4.

PELOPONNESE

22. KEEL 1192, (SM 22), 93-94, Vélitsa, Olympia, "La méchante marâtre". I: a, a1, a4, a6, b, b7 (la marâtre, du frère de Marie), b8 (son père croit aux accusations et lui coupe les mains). II: a, a2, a4 (son frère). IV: (Le frère a soif, mais Marie ne peut pas lui donner à boire), a, a2, a4, a9 (ange), a13, b, b1, b3, c2, c3, c4, c5, c6, c7, c8, d,

d1, e, e2. 23. KEEL 1279, (SM 109), 37-39, Githion, Laconia, "La méchante

marâtre". I: a, a4, b, b2, b3. II: a, b, b7. III: a, b, c, c1, d, d1, d2, e. IV: a, a3, a4, a5, a7, c, c3, c4, c8, d.

24. KEEL 1277, (SM 107), 123-125, Vizikion, Gortynia, sans titre. I: a, a4, b, b2, b3. II: a, b, b7. III: a, b, c, c1, d, di, d2, e. IV: a, a6, c, c3, c4, c8, d, e, e4.

25. LF 873, 19-23, Kalavrita, sans titre. I: Le début comme le AT 480; la bonne fille est gentille à l'égard du rosier et obtient la beauté de la rose; la méchante fille en revanche, après avoir été désagréable à l'égard du rosier, reçoit comme punition la laideur; a, a4, b, b2, b3, b5 (les entrailles), b6, b13, b15, b16 (les entrailles d'un cerf). II: a (après lui avoir construit une maison avec du bois de sapin). La marâtre interroge le miroir et comprend que l'héroïne est toujours vivante. Elle envoie des chasseurs pour la retrouver; l'un d'entre eux tombe amoureux d'elle et l'épouse. III: a, b, b1, c, c1, d, di, d2, e. IV: a, a3, a4, a5, a7, c, c3, c4, c8, d, d1, e, e3.

26. LF 1478, 8-9, Kinouria, Arcadia, sans titre. I: a, a1, a4, b, b2, b3, b13. II: a, a1, b, b1, b7. III: a, a1 (le roi donne une fête pour se

distraire d'avoir perdu sa fille), a2. La méchante reine demande aux invités s'ils sont mariés et le prince raconte l'histoire de sa femme. Rencontre du père et de la fille, punition de la marâtre.

27. LF 1537, Pyrgos, Ilia (Elide), 1-2, sans titre. I: a, a1, a4, b, b2 (une main seulement), b13, b15. II: a, a9 (il l'enterre dans le désert). Un berger la trouve, un pauvre jeune homme l'épouse. IV: Son père demande aux passants s'ils ont vu sa fille; c8 (son mari), d1, e, e5.

28. LF 1688, 19-21, Arcadia, sans titre. I: a (la fille, à la recherche de sa fortune, rencontre un vieillard qui lui donne des cadeaux merveilleux: elle devient riche et vit heureuse avec son frère. il se marie. il salue toujours une fois sa femme et deux fois sa soeur), a10, b7, b8 (il lui grave les mains). II: a3, a4. IV: a, a2, a4, a9 (une vieille femme lui fait frapper 3 fois sur le sol: un palais, une fontaine miraculeuse), c1, c4, c5, c6, c7, c8, d, e1, e6 (et il reste avec sa soeur).

29. LF 1731, 7-10, Filiatra, Messinia, "Poulia et l'étoile du Berger". Le début comme le AT 883C*. I: a, a10, b7, b8. II: a3, b, b7. III: a, b, b3 (Poulia, Etoile du berger), c, c1, d, di, d2, d4, e. IV: a, a4, a6, b3,

c, c1, c3, c4, c5, c6, c7, c8, d, e1, e5. Cette version se poursuit par le AT450.

30. LF 1767, 5-6, Messini, "Jean et Marie". I: a, a10, b7 (il coupe les mains de son enfant, lui enlève les yeux), b8. II: a3, a4 (on lui met l'enfant à l'épaule). IV: a, a2, a13, al4. Elle se réfugie chez une gentille femme noire. Plusieurs années plus tard; c1, c4, c5, c8, d, e3, e6. Frère et soeur vivent ensemble avec l'enfant.

GRECE CONTINENTALE

31. LF 227, 16-18, Périvleptos, Phthiotis, "La méchante marâtre". I: a, a4, b, b2, b3, b13. II: a, a2, b (un officier), b1, b7. III: a, b, c, c1, d,

d1, d3, d4, e, e1, e4. IV: c, c3, c4, c8, d, d1, e, e4. 32. LF 476, 93-94, Etolia, sans titre. I: a, a1, a4, b, b2, b3, b13. II: a, a1,

b, b1, b7. III: La marâtre accuse Marie d'être un fantôme, son mari l'abandonne ayant cru sa mère; plus tard, il regrette son comporte-ment et la récupère. Le père de Marie veut savoir où se trouve sa fille; l'époux de Marie conduit l'héroïne au palais de son père. IV: c8, c9, d, d1, e, e4.

33. LF 1718, 9-11, Périvolia, Phthiotis, sans titre. I: Le début comme le AT709 (blanche comme neige, rouge comme sang); a, a1, a4, b, b2, b3, b13. II: a, a1, b, b7. IV: La fille aux mains coupées dévoile son identité de princesse à son mari; ils invitent son père et lui disent la vérité; e, e4.

ASIE MINEURE 34. KMS, Sévinkarahissar 20, 1-9, Nikopolis, Pont, "La fille aux mains

coupées". I: a, a1, a4, b, b2, b3, b13, b15. II: a, a2, a5, a6, b (le fils du pacha), b1, b7 (bien qu'elle soit sans mains et sans parole). III: a,

a1, a2, b, b1, c, c1, d, di, d2, d4, e. IV: a, a4, a9 (elle rêve qu'elle va guérir), c, c3, c4, c8, d, d1, e, e5.

35. LF 420, 19-20, Cappadoce, "La méchante marâtre". I: a, a1, a4, b, b2, b3, b13. II: a, a2, b, b7. III: a, b, c, c1, d, di, d2, d4, e. IV: a, a1,

a4, a5, a7, c, c3, c4, c8, d, e, e5. 36. LF 1194, 9-12, Pont, "Le méchante bru". I: a, a10, (qu'elle égorgea le

cheval aussi), b7, b8 (les doigts et les orteils). II: a3, a4, b, b7. III: a, b, b2, c, c1, d, d2, d4, e. IV: a, a9 (le Christ lui apparaît et l'aide à se laver dans un puits), c, c1, c3, c4, d, e1, e3.

37. SP 93, 45-48, Smyrne, sans titre. I: Un pêcheur prend pour la seconde

fois un petit poisson, et, alors qu'il lui demande de ne pas le manger ou il lui arrivera malheur, le pêcheur le mange et obtient une fille très belle et très intelligente; a10 (son père veut la marier avec le diable, mais elle refuse), b11. II: a5, a7, b, b4, b7.

38. Arch. Pont., 24, 86-92 (en grec), Andréanta, Ano Amissos, sans titre. I: a, a10 (qu'elle tua le chameau aussi), b7, b8 (les doigts). II: a, a2, a7, b, b3, b7. III: a, b, b3 (le soleil, la lune), c, c1, d, d1, d2, d4. IV: a,

a13 (dans la maison de son frère, elle raconte son histoire, sans se faire reconnaître), e1, e5.

39. Mikr. Chr., 7, 384-387 (en grec), Coldere, "La méchante marâtre". I: a, a1, a4, b, b2, b6, b12, b15. II: a, a2, b, b7. III: a, b, c, c1, d, d1, d2, d4, e. IV: a, a6, c, c3, c4, c8, d, d1, e, e4.

CHYPRE

40. LF 1616, 20-26, Kédara, Néa Paphos, "Les enfants d'or". I: Le début comme le AT 883C*, b7, b8. II: a, a2, b, b7. III: a, b, b3 (la Lune et l'étoile Poulia), c, c1, c2, d, di, d2, d4, e. IV: a, a1, a9 (un vieux), b (un mouchoir), b1, b3, c, c3, c4, d (elle retrouve son frère recouvert de fumier jusqu'au cou; il avait été enterré par sa femme. il demande à être pardonné).

ITALIE DU SUD 41. Rivista delle tradizione populäre italiane, 1, 51, Calabre, "La donna

dalle mani mozze".

NOTICE, v.p. 78

CONTE-TYPE AT 706C

CONTE-TYPE A T 706C

Ο βασιλιάς κι η κόρη του (Le roi et sa fille)

AT: Lecherous father as queen's persecutor

Sans titre

il y avait un roi qui avait une fille et sa reine. La reine mourut un jour et dit au roi: "Je vais mourir, voici mon anneau. Celle à qui il ira, prends-la pour femme". Le roi mit l'anneau dans une commode et l'oublia. Au bout de trois ans, il retrouva l'anneau et pensa aux paroles de sa femme.

il fit proclamer par un héraut que toutes les princesses eussent à se rassembler. Celle à qui irait l'anneau, il la prendrait pour femme. L'an-neau n'allait à aucune.

Le roi dit: "Ma femme eut grand tort; l'anneau ne va à aucune, je ne puis en prendre aucune pour femme. Elle savait qu'il n'irait à aucune; elle me l'a laissé exprès". Le roi jeta l'anneau dans la commode. Plusieurs années après, la fille ouvrit l'écrin et trouva l'anneau. Elle se le mit au doigt; il allait tout à fait bien. Elle chercha à l'ôter et elle ne le put. Son père lui dit: "Ma fille, qu'as-tu à la main?" Elle dit: "Je me suis coupée avec un couteau." "Fais voir, ma fille. Si tu t'es bien coupée, je ferai venir un médecin". Elle dit: "Je ne me suis pas bien coupée." "Mais je veux voir". Le roi ôta le linge et vit l'anneau.

"Ah," dit-il, "ma fille, c'est donc toi que je prendrai pour femme". "Mais, comment est-il possible, père, que tu prennes ta fille pour femme?" "C'est que ta mère m'y a obligé, sous peine de malédiction: celle à qui irait l'anneau, je devrais la prendre pour femme: c'est toi, maintenant, qu'il faut que je prenne". La princesse s'enfuit, alla s'enfermer dans sa chambre et réfléchit: Que faire maintenant? A-t-on jamais vu une fille prendre pour mari son père? Et la princesse s'enfuit pendant la nuit. Le roi la cherchait pour la prendre comme femme.

La princesse s'exila dans une autre ville. Sur sa route elle voit un palais royal; elle s'arrête devant, une servante la voit. La servante dit à la reine: "Reine", dit-elle, "il y a une jeune fille devant le palais et elle pleure".

"Descends", dit-elle, "et fais-la monter". La servante descendit, prit avec elle la princesse et la fit monter au palais.

La reine avait un fils à qui la princesse plut. il dit à sa mère: "Mère, cette princesse, je la prendrai pour femme". "Oui, mon fils, prends-la". Aussitôt le roi marie son fils, qui épouse la princesse. Mais son père la cherche pour la prendre pour femme. il met des habits de bourgeois et il arrive à la ville où était sa fille.

Le mari de la princesse cherchait un cuisinier pour le palais. Qui trouve-t-il devant lui? Le père de sa femme, qui lui dit: "Où vas-tu, roi?" "Je suis à la recherche d'un cuisinier. T'engages-tu pour le palais royal?" "C'est mon métier." "Viens avec moi."

Le prince prend le cuisinier et le mène au palais. En entrant au palais, il voit sa fille. La nuit, il pénètre dans sa chambre et lui dit: "Sale putain, pourquoi ne m'as-tu pas pris, moi? Pourquoi as-tu pris le prince? Main-tenant tu vas voir ce que je vais te faire!" il se met à faire chauffer du beurre, pour la mettre dans la chaudière et la faire bouillir.

Elle dit: "Attends, père, que j'urine; après tu me feras bouillir. Elle se met à pousser de grands cris: "il y a le feu au palais!" Les guetteurs qui étaient au-dehors enfoncent les portes du palais. "Où est le feu, prin-cesse?" Elle dit: "Saisissez-vous de cet homme". Les soldats le pren-nent, l'attachent et le couchent par terre.

Le mari de la princesse lui dit: "Qu'est-ce qui se passe, princesse?" "Cet homme", dit-elle, "est mon père; et comme je ne l'ai pas pris pour mari, il voulait me faire mettre dans une chaudière pour m'ébouillanter. Main-tenant, ce que mon père voulait me faire, faites-le lui". On le met dans la chaudière; on le fait bouillir. Alors elle vécut heureuse avec son roi.

Roussel, No 53, 153 et 359.

ELEMENTS DU CONTE

I. L'héroïne persécutée

a: Une jeune fille fuit son père (beau-père) qui veut l'épouser; a1: parce qu'elle est la seule femme à pouvoir chausser la chaussure de sa mère morte (à mettre sa bague); a2: en emportant ses cadeaux: trois robes merveilleuses (l'une a la couleur du ciel, l'autre a la couleur des champs, et la troisième c'est un habit de bois ou une croix d'or, creuse à l'intérieur).

b: La belle héroïne provoque la jalousie de sa mère (belle-mère, ses belles-soeurs); b1: laquelle demande à son père de la tuer et de lui offrir son foie à manger. Le père lui substitue un animal; b2: les belles-soeurs calomnient l'héroïne et son mari la chasse dans la forêt, la croyant coupable d'adultère.

c: L'héroïne part; c1: dans son habit de bois (dans sa croix d'or); c2: elle est retrouvée par le prince, qui l'épouse; c3: et arrive au palais du roi, où elle se fait engager comme gardeuse de cochons et le séduit en mettant ses robes merveilleuses; c4: elle se retrouve dans la chambre du roi qui achète la croix d'or; en sortant la nuit pour manger dans son assiette, elle se fait prendre par le roi et, plus tard, elle se trouve enceinte.

II. L'héroïne chassée du palais

a: Lorsque l'héroïne accouche de son(es) enfant(s), son père la retrouve et pénètre dans le palais déguisé en mendiant; a1: il vide un sac de blé et reste dans le palais la nuit pour ramasser les grains; a2: il fait semblant de ramasser les perles d'un collier que la reine lui aurait soit-disant donné; a3: il se fait prendre par le mari avant d'attaquer la fille; a4: autre.

b: Ainsi le père (la mère, la belle-mère) tue(aveugle) l(es) enfant(s) de l'héroïne et met le couteau dans sa poche (sous son oreiller). Le roi, croyant que sa femme est coupable du meurtre; b1: la tue; b2: la met dans un cercueil avec son enfant et les abandonne dans un palais sur la montagne; b3: la chasse; b4: en l'aveuglant; b5: en lui coupant les mains; b6: en lui mettant son enfant mort dans les bras.

III. Dénouement

a: L'enfant de l'héroïne (et l'héroïne) est (sont) ressuscité(s) par Dieu (le Christ, un ange), qui leur procure un palais magique (dont les objets parlent); a1: sur son tombeau apparaît un monastère où vit une nonne (c'est l'héroïne ressuscitée) avec son enfant; a2: de son cercueil sort de l'eau de vie et de jouvence; trois vieillards qui passaient entendent les oiseaux dire que la personne qui boira de cette eau retrouvera la jeunesse et ressuscitera ensuite la femme et son fils en les aspergeant de la même eau. Les trois vieillards, devenus jeunes, offrent des cadeaux merveilleux à l'héroïne; grâce à eux, elle construit un palais, qu'elle habite avec son fils; a3: de son sang pousse un arbre qui pleure, lequel dit au roi: "Je suis l'âme de ta femme innocente que tu as tuée"; a4: elle baigne ses enfants dans le lac de ses larmes; elle trouve un palais magique; a5: autre solution miraculeuse.

b: Le roi visite le palais (ou le monastère) où se trouve sa femme, qui lui offre un repas; b1: à la fin du repas, l'enfant met dans la chaussure de son père (dans sa poche) une cuiller (une pomme) que la mère se met à chercher; les objets magiques parlent en indiquant que la cuiller (pomme) se trouve dans la chaussure du roi. Celui-ci proteste: "Croyez vous que je suis un voleur?" L'héroïne répond alors: "Et moi, croyez vous que j'ai tué mon enfant?"; b2: le roi entend sa femme raconter son histoire à la quenouille, qu'elle file la nuit; b3: l'héroïne raconte son histoire à table en présence de son mari et de son père; b4: les enfants parlent au roi de leur mère en tant que femme aux mains coupées et d'eux-mêmes en tant qu'enfants à la tête coupée; b5: le vizir rencontre les enfants du roi dans la forêt et les reconnaît, dans la forêt l'enfant nourrit son bâton; le roi lui demande: "Est-ce qu'un bâton peut manger?" et l'enfant répond au roi: "Est-ce qu'une mère peut tuer ses enfants?"

c: Reconnaissance des époux.

d: Punition du père.

LISTE DES VERSIONS

EPIRE

1. Hahn, 1, 70, no 2, (Pio 2, Geldart 27, Drossinis A, 33-38), Zagori, "Bat de fientes" (Samarokoutsoulou). Contaminé par le AT 510A, c'est-à-dire Cendrillon. Après le mariage de l'héroïne, ses soeurs au moment de l'accouchement. III: a5 (on met la reine dans une malle et on la jette à la rivière), b, b1, c.

2. Hahn, 1, 268, no 48, Zagori, "Le peson". I: b, b2 (le beau-père trouve dans le champ un peson d'argent qui s'accorde avec le fuseau de sa bru cadette). III: a5 (elle trouve un palais merveilleux), b2, c.

3. Zogr. Agon, 1, 195, no 3, "Les trois soeurs". La fille-soldat chez son père; le prince l'épouse, ses soeurs égorgent ses enfants.

4. LF 1213, 30-35. Contaminé par le AT 510B (Peau d'Ane). II: a, a1, b, b3, b6. III: a5 (elle trouve un palais par hasard), b, b1, c.

5. KEEL 976, 299-06, Zitsa-Dodoni, "Le conte de la fille du pope". Contaminé par le AT 510B. II: b3. III: a5, b, b1, c.

MACEDOINE 6. LF 523, 5-11, Ano Komi - Kozani, "La Très Belle". Episode du conte

type AT 709 (Blanche-Neige). I: b. II: b, b3. III: a5 (l'enfant ressus-cite grâce à l'intervention d'un vieux; l'héroïne devient propriétaire d'une taverne), b, b1, c.

I L E S D E L A M E R E G E E

a. Mer Egée Est 7. Argenti-Rose, I, 452AR. 8b, "Achylopoutoura". Contaminé par le AT

510A, dont le résumé. 8. LF 1652, 1-6, Kardamila-Chios, sans titre. I: d (la reine laide essaye

de se faire remplacer par sa belle servante, le prince découvre la vérité et garde la belle. La reine laide se venge en tuant les enfants). II: b3, b4, b6. III: a, a5, b, b1, c.

b. Dodécanèse 9. LF 1026, 30-35, Symi, "La méchante marâtre". Contaminé par le AT

709, v. notes. 10. KEEL 2279, 461-472, Léros, "Théochari". Contaminé par le AT 709, v.

c. Crète 11. SP 105, 12-14, Amari-Rethimnon, "Le roi qui voulait épouser sa

fille". I: a, a1 (bague), c, c4. II: a, b, b4. III: a5 (un ange lui donne une plume magique), b6, c.

12. KEEL 1188, (SM 18), 11-13, Amari-Rethimnon, sans titre. I: a, c2. II: b, b3. III: a5 (un ange), b, b1, c.

13. KEEL 1188, (SM 18), 35-38, Amari-Rethimnon, sans titre. Contaminé par le AT 510B.

d. Cyclades 14. KEEL 2758, 357-364, Kimolos. Contaminé par le AT 510B. III: Elle

ranime ses enfants par la cendre. 15. KEEL 2777, 285-288, Milos, "La Dame lésée". I: d (servante

méchante qui tue les enfants). II: b3, b6. III: a5 (près des rochers l'héroïne coupe son doigt et le guérit en le plongeant dans l'eau du lac; elle ranime son enfant. Elle trouve un château). III: b, b1, c.

16. KEEL 706C, 4, (KEEL 1395 189-206, no 16), Tinos, "Le roi qui tua ses petits-enfants". I: a2 (croix d'or creuse), c4 (la belle-soeur met le feu à la croix et la jette par la fenêtre; un berger la trouve et le roi la reconnaît par la suite). II: a, b3. III: a, b5, c, d.

PELOPONNESE 17. SP 35, 4-10, Kalavrita, "Le conte de Marie de bois". I: a, a1, a2, c1,

c2. II: a, a1, b, b1. III: a1, b, b1. 18. Koukoulès, Œnountiaka, 252-253, Varvitsa-Laconia, "Le roi et sa

soeur". L'héroïne est la soeur du roi, sa mère la jalouse. II: b3, b6. III: a5 (miracle), b, b1, c, d.

19. LF 477, 1-3, Chiliomodi-Corinthe, "Barillette" (Varelitsa). Contaminé par le AT 510B.

20. LF 287, 4-6, Tripolis, sans titre. I: b (marâtre). II: b, b3, b6. III: a5 (elle voit une tortue en ranimer une autre en lui mettant une herbe dans la bouche; elle fait la même chose et ranime le frère; une voix inconnue leur dit qu'ils auront tout ce qu'ils demanderont de la table). III: c (ils rencontrent le roi et lui disent la vérité), d.

21. LF 1298, 9-11, Gortynia, "La petite cuiller". I: c (la petite fille part la dernière de la maison, après que les parents aient chassé tous leurs autres enfants), c2. II: b, b3. III: b1, c.

22. KEEL 1332, (SM 145), 49, Simiades-Arcadia, sans titre. II: a (au lieu du père c'est le colporteur qui égorge les enfants), b3. III: a5 (elle guérit son doigt dans une rivière et ranime les enfants), b, b4, c.

23. KEEL 1342, (SM 155), 67-68, Gortynia, "Le vieillard". Introduit comme le AT 510B.

24. KEEL 2216, (il 684, 200-202), Kalavrita, sans titre. Contaminé par le AT 403B.

25. KEEL 1281, (SM 111), 294-298, Kyparissia, "Marie des cendres" (Stachtomaro). Contaminé par le AT 510A et le AT 403B. II: a (la soeur tue l'enfant), b1. III: a3 (le roi se repent et tue la belle-soeur).

GRECE CONTINENTALE 26. KEEL 706C 1, Paléoxari-Fokida (Phocide), sans titre. I: a, a1 (sou-

lier), c, c2. II: a, b3. III: c, d.

ASIE MINEURE

27. KMS, Farassa, 4973-4988, sans titre. Introduit comme le AT 510B. II: a (la belle-mère), b3. III: a5 (il apprend, en surprenant la conver-sation de deux oiseaux, qu'il doit prendre une plume et toucher au cou égorgé), c (une pomme volée dans la poche du roi).

28. LF 429, 1-14, Alikarnasse, "La fille avec les trois frères et leur marâtre". Contaminé par le AT 709, v.

29. KMS, Tsesmes 1, 1-10, "La fille de bois". II: a, b3 (les mains coupées). III: a (un vieux, Jésus), b, b3, c.

CHYPRE

30. LF 451, 1-8, "Xylomanitsa". Contaminé par le AT 510B.

PONT 31. K E E L 706, 2, "Le conte de la nourr ice" , identique au A T 709.

NOTICE SUR LES AT 706 - AT 706C - AT 712

Le conte-type 706, ainsi que le suivant 707, appartiennent au cycle de l'épouse (ou de la jeune-fille) persécutée. Ils ont en commun le motif de la femme accusée d'avoir mis au monde des animaux.

Le conte se rencontre partout en Europe, en Asie jusqu'en Iran, dans quelques régions d'Afrique, en Amérique du Nord et du Sud (par le biais des Français, des Espagnols et des Portugais).1

Sous sa forme littéraire, le thème de la femme aux bras coupés est connu en Europe depuis le douzième siècle2. il existe un grand nombre de dissertations sur le sujet, recouvrant une période de cent ans. il faudrait commencer par mentionner le savant russe Alexander Ν. Vesselofsky, qui publia en italien la Novella della figlia del re di Dacia en 1866. Mariane Cox, qui publia The Cinderella Cycle en 1893, consacra à la Fille aux Mains coupées, qu'elle considéra comme proche du conte-type de Peau d'Ane, une partie importante de sa longue préface. Margaret Schlauch3

écrivit une monographie sur l'oeuvre de Chaucer, Constance, qui consti-tue sans doute la première adaptation littéraire de ce conte-type. Deux autres textes littéraires qui ont connu un énorme succès populaire au 13ème siècle, La Manékine de Beaumanoir et le roman en vers La Belle Hélène de Constantinople4 ont été discutés, commentés, analysés. Ainsi, Daumling examine exhaustivement ce conte-type dans une monographie5

publiée en 1912, où les versions populaires sont beaucoup moins étudiées que leurs adaptations littéraires.

Nous tenons à mentionner également le travail de Suzanne Ruelland6, sur les versions africaines du conte, provenant en grande majorité de l'Afri-que occidentale. Le conte illustre, selon l'auteur, les difficultés qu'une nouvelle femme éprouve pour s'intégrer à la famille polygyne de son mari. L'héroïne est, soit mutilée, soit manchote de naissance. Le motif de la calomnie d'une femme ayant mis au monde des enfants prend la forme du AT 707 dans lequel on substitue des chiots ou des pierres aux enfants, la calomniatrice étant dans le monde africain la co-épouse. L'héroïne, à la suite de la calomnie, fuit la demeure du mari et entreprend un voyage initia-

1. St. Thompson, op.cit., pp 120-121. 2. B.P., I, 295-311 et Delarue, II, 630-632. 3. Margaret Schlauch, Chaucer's Constance and Accused Queens, New York, 1927. 4. Delarue, ibid. 5. Däumling Heinrich, Studie über den Typrus des Mädchens ohne Hände innerhalb

des Konstanze-Zyklus, München, 1912. 6. Suzanne Ruelland, La Fille sans Mains (Analyse de dix-neuf versions africaines du

conte-type 706), Paris, 1973.

tique; elle se rend ainsi en brousse et rencontre un allié, soit le Créateur soit la Mort, qui lui rend sa main et lui donne des richesses.

Une proposition de lecture psychanalytique nous est faite par Alan Dundes7, qui se base pour l'essentiel sur la version des Grimm (no 31, Das Mädchen ohne Hande), où le père vend sans le savoir sa fille au Diable et se trouve ensuite obligé de lui couper les mains.

Dans le conte, nous dit l'auteur, c'est en général le point de vue de l'enfant qui est représenté; ainsi, c'est le désir incestueux de l'héroïne vis-à-vis de son père, qui est mis en scène dans la fille sans mains. La mutilation des mains coupées serait ainsi l'autopunition que s'infligerait l'héroïne à elle-même, à la suite de son activité onanistique, le péché sexuel des mains, qui impliquerait certainement un rapport incestueux au père. il faudrait penser également aux effets du langage: ainsi, en français comme en allemand, le père demande "la main de sa fille" (um die Hand anhalten), et la fille se trouve sans mains; en échappant aux avances de son père, plus tard, même sans mains, l'héroïne arrive à épouser un prince, c.a.d. un substitut paternel, et à avoir des enfants.

L'accusation de porter des monstres proviendrait du crime "monstrueux" de l'inceste, qui, pendant le Moyen Âge, était censé provoquer la naissance de vrais "monstres"; ainsi le message du conte serait, selon l'auteur, que dans la société, la fille doit résister à la tenta-tion d'épouser son père; elle doit, en revanche, quitter la maison pour pouvoir épouser un autre homme et fonder avec lui une nouvelle famille.

La plus ancienne version littéraire que nous connaissons en Grèce est celle d'Agapios Landos et fait partie de son oeuvre intitulée Le Salut des Pécheurs de 1641. Ce livre fut très répandu comme le montre son très grand nombre d'éditions (15 éditions successives jusqu'à la première moitié du 19ème siècle). La nouvelle qui nous intéresse s'intitule le Onzième Miracle, "De la Reine du Pays des Francs, dont les bras coupés guérit Notre Dame la Toute-puissante". C'est une version intégrale et typique du AT 706.8 Nous aimerions signaler sur ce point que la moitié des versions que nous examinons sont christianisées, puis-que le miracle de la restauration des bras de l'héroïne est dû à la Sainte-Vierge, à Dieu ou aux Saints qu'elle évoque dans ses prières.

Pour Dawkins, qui commenta la plupart des versions publiées en langue grecque, le conte fait essentiellement état d'un père qui veut épouser sa fille: elle s'échappe et un prince l'épouse; ensuite s'ajoute le thème bien connu de la jeune femme persécutée, accusée de porter des chiots et des chatons au lieu d'enfants; Dawkins rapproche ce conte du

7. Alan Dundes, "The Psychoanalytic Study of the Grimms' Tales with special Re-ference to "The Maiden without Hands", The Germanic Review, (62), 1987, 50-65.

8. Agapios, Moine de Crète, Αμαρτωλών Σωτηρία, (Le salut des pécheurs), Editions Rigopoulos, Thessalonique, 1972, 348-352.

cycle de Peau d'Ane (AT 510B)9, héroïne qui fuit le désir incestueux de son père, et emporte cependant sans faute dans sa fuite, les trois robes merveilleuses qu'il fait faire pour elle; l'héroïne se cache, pour pouvoir partir, dans une peau animale ou dans un habit en bois, une malle, une caisse.

Souvent ces histoires commencent par une parabole, comme dans la version de Roccaforte10: Un roi voulait épouser sa fille et il posa ainsi la question à un prêtre: "J'ai un petit cochon; est-ce que je peux le manger moi-même? "Le prêtre fut d'accord qu'il vaudrait mieux le consommer que de le vendre; la fille s'enfuit alors, pour échapper à son père et elle fut avalée par la terre; mais ses mains furent projetées à la surface et c'est son père qui les lui coupa. La fille sans mains partit dans un palais royal ou elle fut épousée par un prince, etc.

Dans la plupart des versions de ce genre intervient souvent une per-sonne investie d'un pouvoir spirituel, un prêtre, un évêque, un moine, qui cautionne le désir incestueux du père d'épouser sa fille, en interprétant dans le sens de la consommation interne le récit allégorique paternel.

Cependant, à la lumière des versions inédites, le conte est plutôt connu en Grèce sous le titre de "la méchante marâtre" (23 versions sur 40) tandis que seulement 7 versions ont un titre relatif à la mutilation de l'héroïne (la Manchote, la fille aux bras coupés, les petites mains d'or, etc.). Nous ne savons pas, bien sûr, combien de ces titres sont inventés par les collecteurs et combien en sont indiqués par les conteurs. Ce qui est sûr, pourtant, est que l'amputation de l'héroïne dans les variantes grecques est provoquée par la jalousie de sa marâtre (dans 23 versions) qui demande à un domestique de lui couper les bras. il n'y a que six versions où l'auteur de l'acte est le père, soit parce que la fille s'oppose au mariage qu'il veut lui imposer, soit parce qu'elle refuse de participer au pacte de son père avec le diable, soit parce qu'elle s'obstine à ne pas l'épouser (un des motifs caractéristiques du AT 510B).

Dans 7 cas la mutilation de l'héroïne se fait par son frère et c'est la jalousie de sa belle-soeur qui la provoque. Les cas où l'héroïne est mutilée et chassée de la maison, l'enfant aveugle du frère attaché sur son dos (à l'exception des deux cas où l'enfant est tué par sa propre mère) nous offrent une diversification remarquable du conte-type. L'héroïne n'épouse pas le prince, c'est-à-dire que le deuxième et le troisième épisodes y manquent. Le conte passe directement au miracle de la restauration des bras de l'héroïne et des yeux de l'enfant. A la fin le frère retrouve son enfant et sa soeur et ils vivent tous les trois heureux loin de la méchante belle-soeur. Dans ces cas le conte se combine avec les types AT *713 (la fille est chassée de la maison avec l'enfant qui n'est pas

9. R.M. Dawkins, 45 Stories, op.cit., 130-132 et 197-199. 10. Rivista di traditioni popolari italiane, I, 1893, p. 51.

le sien), AT 883C* (la belle-soeur accuse l'héroïne d'être enceinte). Les contes ayant comme sujet la femme calomniée et chassée sont classés par Aarne-Thompson dans plusieurs contes-types, qui, très souvent, ne se distinguent pas facilement entre eux, puisque leur différence consiste en un seul épisode narratif.

Les conteurs traditionnels qui possèdent un grand répertoire sautent facilement d'un conte à l'autre, remplacent le motif qui leur échappe par un autre, introduisent des solutions narratives nouvelles. Le conte est un organisme vivant, dirions-nous, comme la langue qui est perpétuellement en reformation, en diversification, en renouvellement. Les contes de la femme calomniée constituent un exemple parfait du phénomène. En Grèce partout où ces contes sont très répandus, les conteurs créèrent un nouveau conte-type (qui porte le numéro 706C dans le catalogue international) lequel se trouve normalement rajouté à d'autres contes (709, 510A, 510B, 403). Le AT 706 (que nous examinerons par la suite, en 40 versions, est un conte-type proche des AT 706, 712, 510B). L'héroïne parvient à échapper à son père qui veut l'épouser (introduction typique du AT 510B), se marie avec le prince (motif commun aux AT 706, 707, 712 etc), le père tue ses enfants et la désigne comme coupable en posant le poignard ensanglanté sous son chevet (nouveau motif du AT 706C). Son mari la chasse en la chargeant de ses enfants morts (motif commun aux AT 706, 712). Les enfants ressuscitent et vivent tous en-semble dans un palais qui pousse magiquement en pleine brousse (nou-veau motif du 706C). Leur père y passe par hasard, ils l'invitent à table et cachent une cuiller dans ses habits, et le traitent de voleur (motif com-mun aux AT 706, 706C, 707, etc). Suit la reconnaissance.

Nous comprenons bien qu'il est très difficile de trouver le type auquel correspondrait chaque conte et que le résultat n'est pas toujours garanti pour le chercheur. Cependant, l'effort de suivre les pistes que prend chaque fois l'imagination du conteur pour trouver une solution à l'im-passe tragique et populaire de l'héroïne, reste toujours attirant.

CONTE-TYPE AT 707

CONTE-TYPE A T 707

Ta τρία χρυσά παιδιά (Les trois enfants d'or)

AT: The Three Golden Sons Delarue: L'oiseau de vérité Grimm No 96: Die drei Vugelkens

Les trois filles

il était une fois un vieillard qui avait trois filles. Toutes trois travail-laient. Le roi avait décrété le couvre-feu. Les filles travaillaient à l'extérieur pendant la journée, et, la nuit, elles travaillaient chez elles, à la lumière de la bougie. Elles s'installaient dans la cave et fermaient les volets afin qu'aucune lueur ne puisse filtrer. Un des gardes du roi faisait sa ronde la nuit, pour vérifier qu'on ne voyait pas de lumière. Dans leur maison, les filles du vieillard riaient et plaisantaient. En pas-sant près de chez elles, le garde les entendit. il s'arrêta pour écouter ce qu'elles disaient. "Ah! si le roi m'épousait, je ferais un tapis que toute l'armée pourrait fouler aux pieds", dit la plus grande. "Et moi, si le roi m'épousait, je ferais une tourte pour régaler l'armée entière", dit l'autre. "Moi, dit la troisième, si le roi m'épousait, je lui donnerais quarante enfants." Le garde alla répéter au roi tout ce qu'il avait entendu. Le roi ordonna aux filles de se présenter au palais avec leur mère. Elles y allèrent. Le roi demanda: "Qu'avez-vous dit?" "Nous n'avons rien dit!" répondirent les filles effrayées. "Je veux celle qui a déclaré qu'elle ferait quarante enfants", répliqua le roi. La fille avoua, et le roi l'épousa. A quelque temps de là, la guerre éclata et le roi dut partir. il laissa sa femme avec sa mère. La reine mit au monde les quarante enfants. La mère, qui était méchante, les enleva et les remplaça par quarante chiots. Puis elle fourra sa bru sous l'évier; on ne voyait plus que sa tête. Les enfants, elle les enterra dans la cour. Sur leur tombe, des rosiers poussèrent. Leurs fleurs embaumaient l'air.

Un jour, le roi revint de la guerre. il demanda à voir ses enfants. "Tu

as dit enfants ou chiots?" demanda la reine. A ce moment, le roi vit les rosiers; il huma leur parfum. il dit à sa mère: "Quelles belles roses!" "Ne respire plus ces fleurs, dit sa mère, arrache ces rosiers et jette-les dans la montagne". Le roi s'en débarrassa dans la montagne, et, là ou ils les avaient jetés, des cyprès poussèrent.

Un jour, le roi partit à la chasse. Chemin faisant, la fatigue le prit. "Continuez, dit-il à ses gardes, moi, je vais me reposer un moment." il s'allongea et s'endormit. "Voici notre père, dirent les cyprès. Faisons-lui de l'ombre." Le roi entendit leurs paroles et les rapporta à sa mère. Sa mère lui dit: "Arrache-les et jette-les dans la mer." "Pourquoi?' lui de-manda le roi. "Pour rien, c'est mauvais pour toi." Le roi les arracha donc et les jeta dans la mer. Là ou il les avait jetés un grand palais apparut. Un miracle. Un jour, alors qu'il se promenait, le roi vit le palais. il en parla à sa mère. La reine lui dit: "Toi, n'y vas pas. Quoi qu'il en soit, c'est mauvais pour toi!" Mais le roi lui désobéit. Un jour, il se rendit au palais. Là, quarante beaux jeunes gens l'accueillirent. Quelle fête ils donnèrent pour lui. Que de bonnes choses ils lui offrirent! "Ah! mes amis, je vous remercie. A mon tour, je vous recevrai chez moi". Et le roi les invite. il prépare pour eux une grande réception. Les jeunes gens arrivent, s'installent à table. Alors, très vite, ils parlent: "Notre mère est sous l'évier. il faut la sortir de là!" Ils la tirent de là-dessous, l'amènent à table, et tous ensemble ils festoient. La mère du roi enragea. Ils vécurent heureux et nous encore mieux.

LF 1872: Version recueillie par Chrysanthakopoulou Velli, en 1960, à Tropea (Gorty-nia).

ELEMENTS DU CONTE

I. La conversation des trois soeurs

a: Un roi interdit à ses sujets d'allumer la lumière la nuit; a1: le roi erre dans son royaume; a2: envoie des patrouilles pour veiller au respect de l'interdiction.

b: Trois soeurs conversent ensemble; b1: et cachent une lumière; b2: pour filer; b3: elles sont pauvres et doivent travailler sans cesse; b4: les deux aînées veulent épouser quelqu'un de la cour; b5: le boulanger; b6: le boucher; b7: autre; b8: elles veulent épouser le roi en personne et se proposent de lui rendre plusieurs services; b9: l'une, de rassasier toute son armée avec un peu de pain; b10: l'autre, de tisser des habits pour toute son armée en utilisant une pelote de fil; b11: pour que la nourriture ne leur manque plus; b12: la cadette désire épouser le roi; b13: et lui donner des enfants merveilleux.

c: Le roi; c1: qui est attiré par la lumière; c2: qui les a rencontrées en allant à la chasse; c3: entend la conversation; c4: quelqu'un d'autre lui raconte la conversation des soeurs; c5: réalise les voeux des deux aînées; c6: épouse la cadette; c7: et emmène les autres au palais.

II. L ' épouse calomniée

a: Le roi part à la guerre toutes les fois que sa femme est à son terme; a1: la belle-mère est jalouse de la bru.

b: La jeune-fille met au monde comme elle avait promis; b1: en trois grossesses successives; b2: autrement; b3: deux garçons; b6: aux traits d'or; b7: avec les noms et l'éclat des astres; b8: Soleil; b9: Lune; b10: Etoile du Berger; b11: Pléiade; b12: Astre.

c: La belle-mère; c1: (et) les soeurs; c2: avec l'aide de la sage-femme; c3: et d'une autre personne; c4: remplacent les nouveaux-nés; c5: par des animaux; c6: chien(s); c7: chat(s); c8: serpent(s); c9: tortue(s); c10: pi-geon(s); c11: autre; c12: ou prétendent que les enfants sont morts-nés;

c13: et font prévenir le roi.

d: Les enfants sont jetés; d1: à l'eau (la mer, une rivière, un lac) posés

dans une caisse, une corbeille ou une malle; d2: ailleurs; d3: les enfants sont enterrés; d4: des arbres poussent sur leurs tombeaux.

e: Le roi pardonne à sa femme au début; mais la dernière fois; e1: la jeune femme est mise en prison; e2: elle est encastrée dans l'évier et se nourrit avec les déchets; e3: elle est envoyée garder les dindons; e4: elle est chassée; e5: autre.

III. Les aventures des enfants

a: Les enfants sont recueillis et élevés; a1: par une personne; a2: un animal; a3: ils portent des noms relatifs aux villes que leur père a visitées pendant la guerre; a4: les arbres qui ont poussé sur le tombeau des enfants; a5: saluent le roi quand il passe; a6: la belle-mère ordonne; a7: de les couper et d'en faire des planches pour son lit; a8: qui ne la laissent pas dormir; a9: de les brûler; a10: les étincelles qui s'envolent du feu se transforment en enfants; a11: l'ermite nourrit les enfants avec autant de fruits que leur nombre, envoyés par Dieu; a12: leur offre des objets merveilleux; a13: grâce auxquels ils font construire un palais.

b: Les enfants demeurent auprès du palais du roi; b1: attirent l'atten-tion du roi qui les rencontre; b2: à la chasse; b3: le roi les invite au palais; b4: le dit à sa mère.

c: Une vieille femme se présente et persuade la soeur qu'elle ne peut vivre heureuse sans certains objets merveilleux; c1: le rossignol ou autre oiseau; c2: la Très Belle; c3: autre; c4: la vieille est la femme envieuse des enfants; c5: est une envoyée de la femme envieuse; c6: et espère que les enfants périront dans la quête de ces objets.

d: Les quêtes des objets devant être successives; d1: les enfants partent l'un après l'autre; d2: chacun laissant un signe de vie pour les autres.

e: Ils rencontrent un être secourable; e1: un vieillard; e2: une vieille femme; e3: autre; e4: qui les prévient des périls du voyage et de la quête des objets; e5: il faut aider la Lamia qui enfourne avec ses seins; e6: dire du bien pour les rivières (ou les fontaines); e7: ne pas regarder dans une direction; e8: ne pas réveiller le gardien des objets (qui normalement dort les yeux ouverts); e9: battre le gardien des objets; e 10: attraper l'oiseau merveilleux; e11: partager la viande et le foin entre deux animaux; e 12: autre.

f: Grâce aux conseils le(s) frère(s) réussissent leurs quêtes au début; f1 : mais échoue(nt) la dernière fois; f2: et est (sont) changé(s) en marbre.

g: La soeur part à son tour; g1: suit les instructions à la lettre; g2: s'empare de l'objet (de la personne); g3: désenvoûte ses frères; g4: et autres personnes changés en marbre; g5: en les aspergeant avec de l'eau d'immortalité; g6: d'une autre manière.

h: La Très Belle part avec les frères; h1: épouse l'aîné.

IV. La reconnaissance des enfants

a: Le roi invite les enfants au palais.

b: Les enfants apprennent leur histoire; b1: par l'être qui les avait recueillis; b2: par un autre; b3: qui leur dit comment se comporter au palais.

c: Au palais les enfants; c1: exigent que tous les gens du palais assistent au festin, même la femme emprisonnée; c2: la belle-mère veut les empoi-sonner; c3: mais ils font goûter à des animaux; c4: qui meurent ou refusent de manger; c5: les enfants refusent de se mettre à table sans leur mère; c6: offrent au roi quelque chose qui ne peut pas être mangé et quand il demande "Comment cela se fait?" ils lui répliquent "Comment cela se fait qu'une femme accouche de chatons?"

d: Reconnaissance; d1: les enfants racontent leur histoire (sous forme de conte devant tout le monde, personne ne pouvant sortir de la salle); d2: réhabilitation de la mère; d3: la belle-mère; d4: la sage-femme; d5: les soeurs; d6: est (sont) tuée(s); d7: dépecée(s); d8: est morte de rage; d9: chassée.

LISTE DES VERSIONS

EPIRE 1. il 857, 167-173, Dragani-Thesprotia, "L'ordre du roi". I: b, b1, b2,

b4, b12, b13, e, c3, c6. II: a, a1, b, b1 (un garçon et deux filles), b6 (un garçon marqué d'une étoile sur le front, des filles marquées d'un croissant de lune), c, c2, c4, c5, d, d2 (dans un buisson). III: a, a1 (un Valaque), b1. IV: a, c, c2 (la fille du Valaque qui est une sorcière les empêche de manger la nourriture empoisonnée), d1 (la sorcière), d2, d3, d4, d5.

2. KEEL 510 A, 13, Konitsa, "Les trois orphelines". I: Introduit comme le AT 510A. II: a, a1, b, c1, c4, c5, d, d2 (ils jettent les enfants par la fenêtre), e, e4. III: a, a1 (une vieille femme qui les élève avec le lait d'une chèvre). La mère chassée se réfugie également chez la vieille femme; b2. Le roi reconnaît ses enfants parce qu'ils lui ressemblent.

3. KEEL 510 A, 21, Lessinitsa - Ioannina (Jannina), sans titre. I: Intro-duit comme le AT 510A. II: a, a1, b, c1, c4, c5, d, d2 (dans une bûche), e, e4 (habillée des habits d'un berger elle sauve toute seule son enfant). IV: Quand l'enfant grandit la mère l'envoie chez son père qui le reconnaît parce qu'il lui ressemble; d1, d2.

4. KEEL 707, 5, Thesprotia, "Les frères jetés à la rivière". I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b6 (le visage de la fille marqué du soleil, le

front du garçon marqué de la lune), c1, c4, c5, d, d1 (à la rivière). III: a, a1 (ascète). Les méchantes soeurs persuadent la fille d'envoyer son frère dans les montagnes de Jim-Jim pour se trouver une femme. Suivant les conseils de son cheval il passe par la fontaine salée et par la fontaine acide qui coulent et il arrive à la fontaine douce et dans les montagnes de Jim-Jim. Les fées l'enchantent et l'emmènent chez elles, mais le cheval alerte la soeur. Elle se met en route en emportant le briquet et elle menace les fées en "étincelant et pous-sant des feux" qu'elle les brûlera si elles ne lui rendent pas son frère.

il s'accroche à la robe d'une fée et l'oblige à le suivre. D'une parole magique elle met la table dans la hutte, des plats apparaissent et ils invitent le roi. La fée vole sa robe et disparaît. Ils la ramènent de force; c, c1 (de l'arbre à la racine duquel des couteaux s'ouvrent et se ferment), c3 (et Tsili-Dereli). Le garçon réussit avec l'aide de la fée. IV: a, c, d1.

5. KEEL 707, 25, Ioannina (Jannina)-Divri Rizon, sans titre. I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b9, b10, c, c4, c5, c6, c7,

c11 (souris), d, d2 (dans le creux d'un arbre), e, e1. III: a, a1 (Dieu),

b1 (les enfants lui racontent leur histoire). IV: a (ils testent la mère pour voir si elle reconnaît ses enfants. Ils fui embrassent la main), d4 (dans le four).

6. KEEL 1262, (SM 92), 27, Konitsa, "Le méchante grand-mère". I: b, b2, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, c, c4, c5, d3 (dans le fumier), d4.

III: a4, a5, a6, a9, a10 (des petits anges), b (dans la forêt), b1. IV: a, c, c2, c, c4, d, d4, d7.

7. KEEL 1263, (SM 93), 85-88, Konitsa, sans titre. I: b, b2, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, c, c4, c5, c6, d, d1, e, e5 (ils jettent la jeune-fille à la bête qui ne la touche pas parce qu'elle est innocente). III: a, a1 (meunier), b1. IV: a, c, c2 (le meunier révèle les fins de la belle-mère),

d1, d2. 8. KEEL 1265, (SM 95), 21-22, Konitsa, "Le soleil et la lune". I: b, b2,

b4, b12, b13, c, c3, c6, c7. II: a, b, c1, c4, c5, c6, d, d1, e, e1. III: a, a1 (vieillard), b1. IV: a, c, d1.

9. KEEL 1293, (SM 123), 212-213, Zagori, "Les trois soeurs". I: Des soeurs jalouses de leur cadette parce qu'elle a épousé le prince; b, c1, c4, c5, c6. III: a, a1 (un berger), b1. IV: a, c, d1, d6, d7.

10. KEEL 1295, (SM 125), 384-387, Zagori, "Kitirlemis". I: b, b2, b3, b8 (il lui demande une selle qui brille, un coffre qui brille), b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b6, c3 (méchante servante), c4, c5, c6, d, d1 (dans le lac), e, e1. III: a, a1 (un pêcheur), c, c1, c3 (k pommier, la fontaine et Kitirlemis), c4, c6, e, e3 (cheval intelligent), e4, el2 (qu'il frappe le serpent borgne), f. IV: a, c, d1 (Kitirlemis).

11. KEEL 1296, (SM 126), 422-427, Metsovo, "Les trois étoiles". I: b, b2, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b10, b12, c, c4, c5, c6, c7. III: Les

enfants sont sauvés par la sage-femme; a3 (Constantinopolite, Smyr-niote, Babylonie), b1. IV: a, c (le roi reconnaît ses enfants grâce à leurs prénoms), d2, d4, d8.

12. KEEL 1297, (SM 127), 508, Zagori, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6, c7. II: a, b, b7, b8, b12, c1, c4, c6, c7, d. III: a, a1 (un berger), b1. IV: a, c, c2, c3, c4, d.

13. KEEL 1306, (SM 136), 155-157, Laïsta, Zagori, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b7, b8, b9, b10, c, c4, c6, d3 (dans le fumier),

d4. III: a4, a5, a6, a7, a8 (les planches du lit parlent entre elles - est-ce que tu as mal mon frère? non, parce que c'est notre père qui dort sur moi - est-ce que tu as mal ma soeur? - oui, parce que c'est notre grande-mère la furie, qui dort sur moi), a9, a10. Les enfants se cachent dans le creux d'un arbre et mangent des épis du roi qui, en cherchant le voleur, retrouve ses enfants. IV: d, d2, d3, d4.

14. KEEL 1308, (SM 138), 194-200, Zagori, "La méchante belle-mère". I:

b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, c4, c6, c7, c8, d, d1, e, e1. III: a, a1 (un pêcheur), b1, b4, c, c1 (le rameau d'or et l'oiseau qui chante d'une voix humaine), c4, c6, d, di, e, e1, e4, e 12 (il ne faut pas répondre aux insultes des ogres), f2, g, g1 (elle se bouche les oreilles avec du coton, suivant les conseils de la vipère), g2, g3, g5. IV: a, c, d1 (l'oiseau), d2, d4 (elle est emprisonnée).

15. KEEL, 2277B, 83-93, départ. d'Ioannina (Jannina), Koutsovalaques, sans titre. I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b6 (avec des étoiles et un croissant de lune sur le front), c, c4, c5, d, d2 (dans la forêt), e, e5 (on l'enterre jusqu'à la taille dans un carrefour et les passants lui crachent dessus). III: a, a1 (un Valaque), b, c, c2, c3 (le métier et le pommier de la Très Belle), c4, c6, d, e, e2, e4, e 12 (il faut boucher les clochettes de la Très Belle), f, h. IV: a, c, c2, c3,

d1, d2, d3, d4, d5. 16. KEEL 2302, 359-364, Dodoni, sans titre. I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3,

c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c4, c5, c6, c11 (un cochon), d, e, e1. III: a, a1 (un meunier), b1. IV: a, c, d (la mère reconnaît ses enfants), d1 (le meunier), d3, d4.

17. LF 12, 56-64, Dodoni, sans titre. I: Trois filles sont chassées par leur méchante marâtre. Un ange apparaît dans la brousse et leur donne une maison pour y habiter; b, b4, b7 (un serviteur, un aide de camp),

b12, b13, c, c4, c5, c6. II: a, b, b1, b7, b8, b9, b12, c (la méchante marâtre se déguise en sage-femme), c4, c5, c6, d, e, e1. III: a, a1 (un moine), b1. IV: a, c, c1, d1, d2, d3, d4 (marâtre).

18. LF 15, 1-16, Dodoni, sans titre. I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b7, b8, b9, c3 (des gens méchants), c4, c5, d, d1 (la mer), e, e1.

III: a, a1 (un sorcier), a12 (une verge avec laquelle on frappe trois fois sur son tombeau et il leur donne des conseils, un poil que l'on brûle pour appeler un cheval ailé), a13 (avec de l'argent que le sorcier leur donne), b, b1, c, c1 (un chardonneret), c2, c3 (sur son métier), c4, c6, e, e2, e4, el2 (pendant trois jours il ne mange que des oeufs durs et, ainsi, il ne se change pas en marbre), f, h. IV: a, c, d1, d2 (les méchants sont punis).

19. LF 191, 5-7, Messouda-Tsoumerka, "Les trois soeurs". I: Les deux soeurs aînées demandent au soleil quelle est la plus belle et il répond "la cadette". Elles la jalousent. Le fils du roi veut l'épouser mais elles habillent en mariée la deuxième. il s'en rend compte plus tard et épouse la cadette. La belle-mère la jalouse. II: a, a1, b, b3, b4, b7, b9, b10, b11, c, c4, c6, c11 (ourson, cochonnet), d, d2 (dans le creux d'un arbre). Malgré tout cela, le fils du roi ne chasse pas sa femme parce qu'il l'aime. III: a, a1 (un vieillard qui leur apporte de la nourriture). Des chasseurs trouvent les beaux enfants dans la forêt

et les invitent à un mariage au village. IV: d, d1, d2, d3 (le fils du roi coupe sa mère en morceaux avec une hache et "l'empale").

20. LF 217, 1-2, Tsoumerka, sans titre. I: b, b4 (riche, beau), b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b9, b11, c, c4, c5, c6, c7, c11 (cochonnet), d, d1, e, e2. III: a, a1 (une vieille femme), b1. IV: a, c, d, d1, d2, d3, d4.

21. LF 557, 1-2, Vigla-Tsoumerka, "Le roi et les trois filles". I: il était une fois un prince que toutes les filles aimaient; b, b8, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b6 (les trois enfants "avec l'étoile sur les che-veux"), c, c4, c5, d, d2 (le creux d'un arbre), e, e4 (il la partage). III: a, a1 (Dieu leur envoie de la nourriture, une vieille femme les ac-cueille), b1. IV: a, b, b2 (de leur fortune), b3, c, c2 (les enfants mangent seulement dans l'assiette du roi), d, d1, d2, d3, d5.

22. LF 786, 39-41, Tsoumerka, sans titre. I: b, b2, b8, b9, b10, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b10, b11, c, c4, c5, c6, c7, c8, d, d2 (le creux d'un arbre), e, e5 (on l'enterre vivante). III: a, a2 (une biche les allaite), b1, b2. IV: Ils passent tous ensemble par le cimetière et l'oiseau merveilleux, le rossignol capricieux, se met sur le tombeau de leur mère et chante: "biri-biri mon roi, c'est ici que votre mère je vois". Ils la déterrent et elle reconnaît ses enfants; d3, d4 (ils la moulent au moulin et préparent du poivre rouge).

23. LF 789, 19-22, Dodoni, "Le roi et les trois filles". I: Un roi pauvre n'a pas de quoi doter ses filles. il construit un château pour chacune. Un prince passe, à la recherche d'une femme, et écoute leurs proposi-tions b9, b1, b12, b13, c, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c4, c5, c6, c7, e, e1. III: a, a2 (par un aigle qui a son nid sur un réverbère au bord de la mer. Un pêcheur les prend), b1. IV: a, c, c1, c2, c3, c4, d ("si tu es notre mère épile-toi", car elle était devenue poilue dans la prison), d1, d3, d4.

24. LF 897, 7-10, Arta, "La méchante belle-mère". I: Un prince qui est à la chasse entend la chanson d'une femme. La jeune fille qui chante promet de mettre au monde des enfants merveilleux. il l'épouse. II: a,

a1, b, b1, b7, b8, b9, b12, c, c4, c5, d, d1, e, e5 (avec les chiens). III: a, a1 (la Grâce), b1, b2. IV: a, b, b1, b3, c, c2, c3, c5, d, d1, d2, d3, d4.

25. LF 1023, 1-2, Metsovo, "Le fils du roi et la belle orpheline". I: Une belle orpheline tisse son trousseau. Le fils du roi passe sans la re-marquer et elle, fâchée, envoie son aiguille magique le rattraper. Elle orne son château avec sa navette; c6. II: a, a1, b (un garçon et une fille, le front marqué d'une étoile), d, d1, e, e1. III: a, a1 (un pêcheur), b, b1, c, c2, c3 (une pomme, un cheval vert-doré), c6, d; le cheval aide à la quête des objets; h. IV: a, c, d, d2.

26. LF 1493, 1-3, Margariti-Thesprotia, sans titre. II: a, a1, b, b6, c, c2, c4, c7, d, d2 (dans un ravin), e, e5 (on l'attache sur un poteau et on lui crache dessus). II: a, a1 (un berger, ils tètent une chèvre). Tout le monde admire le berger pour sa chance d'avoir de si beaux enfants. Le roi l'apprend, il l'envie et veut tuer les enfants. IV: a, b, b2 (d'un pigeon), b3, c, c2 (leur père), c3 (ils mangent dans son assiette), c1, d1, d2.

27. Dozon, 7-15, 2, Ioannina (Jannina), "Les soeurs jalouses". I: b, b8, b9, b10, b12, b13, c, c3, c6, c7. II: a, b, b2, b7 (le front marqué des étoiles et les épaules de la lune), c1, c4, c5, d, d1. III: a, a1 (un meunier), a12 (une bride qui accomplit tous les voeux, deux che-vaux), b (ils ouvrent un café près du palais), b1, c, c2, c3 (le fou-lard, la fleur de la Très Belle), e, e3 (trois lamies), e4, e8, e11, el2, h. IV: a, c, c2, c3, c4, d1, d2, d6, d7.

28. Hahn 2, 287, No 69, Ioannina (Jannina), "Avgerinos et Poulia" ("L'Etoile du Berger et la Pléiade"). I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a,

a1, b, c, c4, c5, d, e, e2 (un mur). III: a, a1 (élevés par des ogres et ensuite par une vieille femme). Une poignée de pièces d'or chaque matin sous leur chevet; c, c2, c3 (le cheval ailé), c4, c6, f, h. IV: a, c,

d1 (de la Très Belle), d2. 29. Christovassilis, 58-68, sans titre. I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6, c7.

II: a, b, b1, b3, b4, b6, c1, c4, c5, d, d1, e, e1. III: a, a1 (un meunier), a12 (une bride), a13, b, b1, c, c2, c3 (un foulard, la fleur de la Très

Belle), c4, c6, d, di, e (avec l'aide du cheval), e3 (trois lamies), e8, e11, h. IV: a, c, d1, d2.

30. Ipir. Estia IV, 1955, 41-42, Zagori, "La gardeuse d'oies". I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b7, b10, b11, b12, c, c4, c5, c6, c7, c8,

d3, d4, e, e3. III: a4, a6 (de les couper, des gouttes de sang en jaillissent jusqu'à la montagne et deviennent des enfants. Dieu leur construit un palais, b1, b2. IV: a, c, c2, c3, d1 (de la gardeuse d'oies), d2.

THESSSALIE 31. KEEL 2301, 178-182, Karditsa, sans titre. I: b, b4, b12, b13, c, c3, c6.

II: a, a1, b, b1, b8, b9, b10, c, c4, c5, c6, c7, c11 (cochonnet), d3 (dans le fumier), d4, e, e2. III: a, a6, a7, a8, a9, a10, b1. IV: a, c, c1,

d1, d2, d3, d4. 32. KEEL 2301, 285-294, Karditsa, "L'arbre d'or" I: b, b4, b12, b13, c,

c3, c6. II: a, a1, b, b2, (39 garçons et une fille d'un même accouche-ment), c, c2, d, d1 (dans un panier dans la mer), e3. III: Les enfants grandissent en s'entendant bien entre eux et divertissent toute la ville

avec leurs chansons et leurs danses; b1, b4, c, c1, c3 (à la Lamie qui fait trembler la terre par son chant, l'arbre d'or dont les feuilles dansent), c4, c6, d, e, e1, e4, e8, el2 (lire un livre à l'envers pour que la Lamie leur obéisse, lui saisir le balai et la bouteille et la traîner par les cheveux). IV: a, c, d1 (le rossignol), d2, d4, d9.

33. KEEL 2301, 444-448, Karditsa, sans titre. I: La fille des pauvres dit au roi qu'elle lui donnera des enfants merveilleux. II: a, a1, b, b1,

b10, b11, c, c2, c4, c5, d, e, e2. III: a, a1 (un ogre, puis un orfèvre adopte Avgerinos-l'Étoile du Berger), b1 (et lui impose des tâches), c2, c3 (il tue le Nègre invincible), e, e3 (ogre), e4 (avec l'aide du cheval), f, g3 (désenvoûte une armée de princes qui étaient changés en marbre), h. IV: a, c, c1, c2, c3, d (ils enlèvent les foulards de leur front et apparaît leur éclat), d2, d3, d4, d5.

34. KEEL 2780, 161-165, Mavromati-Karditsa, sans titre. I: b, b2, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b10, b11, c, c2, c4, c5, c6, c7,

c11 (cochon), d, d1 (la mer), e, e2. III: a, a1 (un vieillard), b1. IV: Le roi apprend par hasard l'histoire des enfants et comprend la vérité; d3, d4, d5.

35. LF 133, 1-7, sans titre. I: a1, a2, b, b3, b4, b5, b6, b11, b12, b13, c, c1, c3, c5, c6, c7. II: a, b, b6, c1, c4, c5, c6, c7, c11 (petite souris), d,

e, e5 (il la met dans une cage et on lui crache dessus). III: a, a1 (le jardinier du roi), c, c3 (l'eau d'argent, l'oiseau qui parle, l'arbre qui joue de la musique), c4, c6, d, d1, d2 (un couteau dont s'égoutte du sang, un collier de perles), e, e1, e4, e7, f2, g (la fille, déguisée en homme, rencontre aussi le vieillard et lui coupe la barbe pour qu'il puisse parler. il lui explique comment ses frères se sont changés en marbre et elle imagine de se boucher les oreilles avec de la cire pour ne pas entendre les cris terribles. Le vieillard comprend que c'est une femme parce qu'un homme ne penserait pas à une solution aussi astucieuse), g1, g2, g3, g4, g5 (elle plante ensuite dans son jardin le rameau de l'arbre et fabrique une fontaine pour l'eau d'argent). IV: Ils invitent chez eux le roi qui admire tout cela. L'oiseau qui parle conseille à la jeune fille de préparer un plat de cornichons farcis de perles pour le roi; c6, d, d2, d4, d7.

36. LF 163, 1-4, Aghia, sans titre. I: a2, b, b2, b3, b9, b10, b12, b13, c, c4, c5 (il épouse les aînées, l'une après l'autre, et divorce d'avec elles parce qu'elles ont menti), c6, c7. II: a, b, b7, b8, b9, c1, c4, c5, c6, c7, d, d3 (on les enterre vivantes), d4, e, e3 (et il épouse de nouveau l'aînée). III: a4, a5, a6, a7, a8, a9, a10 (restent deux charbons qui ne s'éteignent pas quand on les jette à la rivière dans un coffre qu'un pêcheur trouve),

a13, b. IV: Le fils va rencontrer son père; c1, d2, d3, d6. 37. LF 371, 12-15, Pilion (Pélion), "Stachtomaro" (Marie des cendres). I:

Introduit comme le AT 510A. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b12, c1, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1, e, e1. III: a, a1 (un vieillard), b1. IV: a (il l'invite à son mariage), c, d, d1, d2, d6, d7.

38. LF 454, 12-15, Parapotamos-Trikala, "Les filles orphelines". I: Un couple a trois filles et désire avoir un fils. Après des années de désespoir les parents se jettent à la rivière et se noient, laissant les trois filles orphelines travailler chez les autres pour survivre; b, b4, b5, b7 (un hôtelier), b11, b12 (le plus bel homme du monde); b13. Un boulanger, un hôtelier et le plus bel homme du monde passent par là, écoutent les voeux des trois filles et les épousent. II: b, b3, b6, c, c4, c5, d, d1, e, e5 (l'attache au pilastre de l'entrée). III: a, a1 (un capitaine). IV: b, b1 (et se mettent en route pour trouver leurs parents. Ils trouvent leur mère attachée à la porte et elle les reconnaît), d1, d3, d4.

39. LF 715, 53-56, Argithea-Karditsa, "Le Soleil, la Lune, la Pléiade". I: AT 883A. Un ogre et une princesse. Elle arrive à le tuer et à rentrer chez elle, mais son père ne la veut pas deshonorée et ordonne à son fils de la tuer et de lui apporter un verre de son sang à boire. Son frère prend pitié d'elle, lui coupe seulement le petit doigt et l'aban-donne dans la forêt. La jeune fille devient sauvage et poilue, jusqu'au moment où un prince la trouve et l'emmène chez lui, la soigne, et quand elle redevient belle il l'épouse. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c4, c5, d, d1. III: a, a1 (un prêtre qui les nourrit avec le lait de sa chèvre). IV: Le fils aîné devient un guitariste célèbre; a, c,

d1 (la mère des enfants ferme toutes les portes pour que personne ne sorte et raconte son histoire), d2, d3, d4.

40. LF 715, 57-62, Karditsa, "La Très Belle" I: a1, b, b1, b2, b3. Toutes trois veulent lui donner des enfants merveilleux. il épouse la première. II: a, a1, b, b7, b8, c, c4, c5, c6, d (elle l'envoie dans une île), e, e1. III: L'enfant grandit et revient à la cité. Sa grande-mère, la reine, l'envoie chercher; c2, c3 (un cheval sauvage). il y réussit. IV: c, d, d1, d2, d3, d4.

41. LF 666, 23-25, Mavromati-Karditsa, "La bru et sa méchante belle-mère". I: a, a1, b, b1, b2, b3, b4, b5, b7 (épicier), b11, b12, b13, c, c1, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b9, b10, b11, c, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1, e, e5 (on l'enterre vivante laissant sa tête dehors et tout le monde lui crache dessus). III: a, a1 (un pêcheur avec sa femme). IV: c (ils refusent de cracher sur leur mère), d, d1, d2, d4 (on la moud vivante au moulin).

42. LF 666, 5-7, Mavromati-Karditsa, "Le roi". Combiné au AT 403B. Un roi veuf qui a déjà une fille se marie à nouveau et a une deuxième fille. Les deux demi-soeurs ne s'aiment pas. La première épouse un

prince. II: a, b, b7, b8, b10, b11, c2, c4, c5, d, d1 (un fleuve). La demi-soeur de la reine qui vient d'accoucher se déguise en mendiante et enfonce une aiguille dans la tête de sa soeur et la transforme en oiseau. Elle prend sa place. L'oiseau appelle ses enfants, elle l'égorgé et de ses os pousse un grenadier qui caresse le roi. On le coupe. La vieille femme qui a accueilli les enfants chez elle emporte les bûches. Avec le premier coup de la hache en sort la reine. Le roi les rencontre et les reconnaît.

43. LF 1022, 1-4, Ambelakia, "La Pléiade, l'Etoile du Berger et la Lune". II: a, a1, b, b1, b7, b9, b10, b11, c, c2, c4, c5, e, e2 (on la chasse finalement). III: a, a1 (la sage-femme qui prit pitié d'elle, les confie à une sorcière). Leur mère chassée arrive au château de Disèle-Dounia qui la transforme, ainsi que le roi qui apprend la vérité de ses enfants et va la sauver. Les deux garçons le suivent et la Pléiade qui y arrive la dernière réussit à désenvoûter toute sa famille changée en marbre.

44. LF 1030, 1-5, Karditsa, "Le pommier dont le feuillage chantait et les pommes dansaient". II: a, b, b1, b2, b3, b4, b5, b6, b11, b12, b13, c, c4, c5, c13, d, d2 (le creux d'un arbre), e, e1. III: a, a1 (un vieillard, "Jésus sans doute"). Le roi se remarie et invite tout le monde. Les trois enfants y vont aussi. Leur grand-mère qui fait semblant d'être malade les envoie lui chercher le pommier merveilleux; d, d1, e, e1, e4, e8, f2, g, g1, g2, g3, g5. IV: c, d1 (par un oiseau qui parle), d2, d3, d4, d5.

45. LF 1263, 21-26, Volcano-Trikala, sans titre. I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b7, b8, b9, c, c4, c5, c6, c7, d, d1 (à la ravine), e, e5 (la tue). III: a, a1 (vieil homme, vieille femme), a2 (chèvre, c, c3 (l'eau merveilleuse, le lait du soleil), c4, c6, e, e1, e4, e5, e6, f. IV: a, c,

d1. Avec l'eau merveilleuse ils ressuscitent leur mère. 46. LF 1412, 1-2, Trikala, "Tsam-Karaklis". I: Un roi rencontre Fotoula

dans la forêt et lui demande de l'épouser. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b9, b12, c, c3 (de la servante noire, Habébé), c4, c5, d, d2 (dans le nid de

l'aigle), e, e1. III: a, a2 (l'aigle Tsam-Tsaraklis). IV: La servante Habébé avoue au roi ce qu'elle a fait et ils vont au nid de l'aigle où ils trouvent les enfants. Tsam-Tsaraklis les suit au palais parce qu'il ne veut pas se séparer des enfants; d3, d4.

47. LF 1630, 10-11, Karditsa, "L'Etoile du Berger et la Pléiade" ("Avghérinos et Poulia"). I: a, a1, b, b1, b2, b3, b8, b10, b11, b12,

b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b7, b10, b11, c, c4, c5, d, d1, e, e1. III: a, a1 (un meunier), b1. IV: a, c, d1 (une sorcière), d2.

48. LF 1682, 14, Argithea-Karditsa, "Celle qui était encastrée aux fonda-tions". I: a1, b, b3, b8, b9, b10, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b9, b10, c, c4, c5, d, d1 (à la montagne), e, e2. III: b1. IV: a, c, c2

(ils refusent de cracher sur leur mère), d1, d2, d3, d4. 49. SP 65, 41-43, Trikala, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b,

c, c4, c5, d3, d4. III: a4, a6, a9, a10, a13, b1. IV: a, c, c2, c3, d, d1 (la mère), d2, d3, d4.

50. SP 65, 61-64, Trikala, sans titre. I: b, b12, b13, c, c2, c6. II: a, a1, b, b6 (le soleil sur le visage et la lune sur les seins), c, c4, c5, d, d1 (la mer). III: a, a1 (un ascète), a2 (ils tètent une biche), c, c1 (l'hirondelle Pirpile), c4, c6, d1, d2 (une bague qui noircit), f2, g, g1 (lance les pommes et atteint l'hirondelle), g2, g3. IV: a, c, d1 (Pirpile), d2.

51. SP 74, 9-10, Propando-Pilio (Pélion), "Les trois filles". I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b7, b8, b9, b10, c, c4, c5, d, e, e3. III:

a, a2 (emportés par un aigle sur un platane ils font briller le monde entier). Le roi les fait descendre avec l'aide d'une vieille femme qui fait semblant de ne pas pouvoir tamiser correctement sa farine. IV: a, c. Les enfants lancent des pommes d'or et là où elles s'arrêteront ce sera leur père et leur mère. Elles s'arrêtent aux pieds de la gardeuse d'oies et du roi; d4, d7.

THRACE 52. KEEL 707, 7, Skopos-Saranta Ekklisies, sans titre. I: b, b2, b4, b12,

b13, c, c3, c6, c7. II: a, b, b1, b6, c1, c4, c5, c6, d, d2 (forêt), e, e2. III: a, a1 (sorcière), a2 (ils tètent une biche), b1. IV: a, b, b1 (par la sorcière), c, c1, c2.

53. KEEL 707, 8, Genna-Saranta Ekklisies, "Giousèle Dounia". I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b9, b10, c, c4, c5, d, d2 (montagne), e, e1. III: a, a1 (un berger), a13, b, b1, b4, c, c2, c3 (de l'ivoire pour leur palais, trois pommes d'or), c4, c5, c6, e, e4, f, h. IV: a, b, b1 (d'une sorcière), c, d (Giousèle Dounia conseille aux enfants de lancer les pommes d'or aux pieds de la femme qui se trouve attachée sous l'escalier), d1, d2, d3, d4.

54. KEEL 707, 9, Ainos, "Les enfants aux yeux bénis". I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6, c7. II: a, b, b1, b6 (aux yeux bénis, aux sourcils bénis,

aux médaillons bénis), c1, c4, c5, d, d1 (rivière), e, e3 (oies). III: a, a1 (ascète), a3 (l'ascète les appelle "Rivière" et "Rive" selon l'endroit où

il les a trouvés), b, c, c1 (un miroir de Venise suspendu au pommier d'or aux rossignols), c3 (le pommier d'or, Tineleronis l'ogre qui gardait le pommier avec sa femme, Madame Kazilari), c6, e (l'ascète), e4, f. IV: a, c, d1 (de Madame Kazilari), d2, d3, d6.

55. KEEL 707, 24, Soufli, "Les trois soeurs". I: b, b2, b3, b4, b5 (un cuisinier), b7 (un tailleur), b9, b10, b12, b13, c, c3, c5, c6, c7. II: a, b,

b1, b6 (des roses tombent quand les enfants rient, des perles quand ils pleurent), c1, c4, c5, c6, c8, d, d2 (par la fenêtre dans un coffre), e, e5 (on l'enferme dans un coffre). Le roi épouse la soeur de sa femme. III: a, a1 (une vieille femme), a12 (un cheval con-seiller), c, c1, c2 (Zilfissia), c3 (l'eau asymptotique, l'arbre qui flotte, le miroir de Zilfissia), c4, c6, d, d1, d2, e, e3 (le cheval), e4, e6 (le ruisseau de travers, la porte bancale, dire que l'épine est une rose), f, f1, f2, g, g1, g2, g3, g4, g5, h. IV: a, c, c2, c3, d1 (Zilfissia), d2, d3, d6.

56. KEEL 707, 26, Soufli-Evros, "Le soleil et la lune". I: b, b2, b8, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b7, b8, b9, c2, c4, c5, c6, c7, d, e, e5 (on la jette

dans une fosse). III: a, a1 (un forgeron), b1. IV: a, c. Ils lancent des roses au lieu de pierres dans la fosse où se trouve leur mère; d, d1, d2.

57. KEEL 1249, (SM 79), 17-18, Alexandroupolis, "Le soleil et la lune". I: b, b2, b3, b4, b12, b13 c, c5, c6. II: a, b, b7, b8, b9, c, c4, c5, d, d2 (dans la poubelle), e, e1. III: a, a1 (un berger), b1. IV: a, c, d1 (le berger), d2.

58. KEEL 2343, 441-446, Makri-Alexandroupolis, "Le roi et les trois filles". I: b, b2, b3, b4, b5, b7 (un voiturier), b11, b12, b13, c, c3, c5, e, e1. III: a, a1 (un ogre), b, b1. IV: a, c, c2, c3, d1 (par la fille), d2, d6, d7.

59. LF 1249, 31-33, Orestias, "Les soeurs jalouses". I: il était une fois un roi qui prit trois soeurs. il aima tellement l'une d'entre elles qu'il l'épousa. II: b, c1, c4, c5, c6, d, d1 (dans une auge dans la mer). III: a, a1 (un vieillard). Le garçon part seul à l'aventure. il cherche; c1, c3 (la pomme d'or), d1, e, e1, e7, f2, g, g1, g2, g3. IV: Le roi va chez les enfants et l'oiseau crie "coac-coac, voilà les enfants du roi qu'elles jetèrent dans la mer"; d, d1, d2.

60. LF 1292, 3-6, Héraclée, "Le sang ne peut pas se transformer en eau". I: Un roi qui n'arrivait pas à avoir un fils malgré le nombre de femmes qu'il épousa; a2 (une jeune fille promet de lui donner deux fils jumeaux), c6. II: a, a1, b, c, c4, c5, c6, d, d2 (une forêt, dans une couverture), e, e1 (au sous-sol avec les chiots). III: a, a1 (un berger). Le roi rentre de la guerre et décide de pendre sa femme. Les enfants vont auprès d'elle et la soignent. Le berger apporte la couverture avec le sceau du roi; d, d1, d2.

61. Arch. Thr. Th. V, 171-174, Skopos-40 Ekklisies, "La fille pauvre devenue reine". I: a1, b, b2, b3, b4, b7 (un vizir, un pacha), b12,

b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b7, b8, b9, b12, c, c4, c5, c6, c7, c8, d. III: a, a1, c, c1 (l'oiseau qui rigole), c4, c6, d1, e, e1, e4, e7, f2, g (elle vante les poux du vieux nain et il lui donne des conseils),

g1, g2, g3. IV: a, c, d, d2. 62. Arch. Thr. Th., VI, 258-260, Vava Eski-40 Ekklisies, "La fille pauvre

devenue reine". I: La fille pauvre promet au roi des enfants merveil-leux; c6. II: a, a1, b, b6 (des filles jumelles avec le front marqué du soleil), c, c4, c5, d, d1, e, e1. III: a, a1 (un vieillard). IV: a (le roi se remarie et ils invitent les filles au mariage), b, b2 (par Dieu), c, c1, d,

d1, d2. 63. Thrakika, XVI, 95-99, Héraclée, "Stachtopepelis". I: Introduit par le

AT 510A. II: a, a1, b, c1, c4, c5, d, e, e1. IV: a, c, d, d1, d2. 64. Thrakika XVI, 185-189, no 36, Fanari-Selymvria, "Cheveux d'or". I:

b, b2, b4, b12, b13, c, c5, c6. II: a, b, b6 (deux enfants d'or), c, c4, c5, c6, d, e, e1. III: a, a1, c, c3 (le miroir, Cheveux d'or), c4, c6, e, e4, e5 (il tète l'ogresse), e6, e11, el2 (il enroule les cheveux de Cheveux d'or autour de sa main et l'apprivoise), f. IV: a, c, d1 (Cheveux d'or), d2.

MACEDOINE

65. KEEL 707, 6, Chalkidiki (Chalcidique), sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, c (la belle-mère tue les enfants), c4, c5, c6, c7, c8, d3, d4, e, e3 (des oies). III: a4, a5, a6, a9 (et jeter les cendres dans la mer). Trois enfants sortent au bord de la mer. IV: a, c, c1, c2, d, d2.

66. KEEL 707, 18, Siatista, "Du prince". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b6 (trois enfants avec le front marqué de l'astre et les seins

marqués de la lune), c, c4, c5, c6, c7, c8, d3, d4, e, e3. III: a4, a5, a6, a9. IV: a, c, c1, c2, d, d2.

67. KEEL 1180, (SM 10), 25-27, Messimeri-Thessalonique, "La méchante belle-mère". I: b, b2, b3, b8, b9 (avec une vigne et du raisin), b10,

b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b9, b10, b11, c, c4, c5, d, e, e1. III: a, a1 (un ange), a13 (les oblige à vivre dans un palais à la montagne), b1, b2. IV: a, b, b1 (de l'ange), b3, c, c2, c3, c4, d, d2, d4, d7.

68. KEEL 2154 A, 101-124, Avgerinos-Voïo, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b7, b8, b9, c, c4, c5, c6, c1, d, d1, e, e2. III: a, a1 (un pêcheur), b, c (après avoir essayé de les empoisonner), c1, c3 (le miroir qui fait tout voir), c4, c5, c6, e, e2 (il coupe les cils de la vieille femme pour qu'elle voie et elle lui donne des instructions), e4, e6 (nettoyer la fontaine), e8 (des ogres persécutent les enfants mais la fontaine se transforme en mer et ne les laisse pas passer). IV: a, c, c2 (l'oiseau prévient), d, d1, d2.

69. KEEL 2763, 107-110, Sitohori-Nigrita, sans titre. I: Introduit comme le AT 884C. II: a, a1, b, b6, c, c4, c5, d3, d4. La femme dit la vérité au roi et en creusant ils trouvent les enfants morts qui ressuscitent. Le

roi tue sa mère. 70. LF 1681, 1-4, Kozani, "Les deux orphelines". I: a, b (deux), b1, b2,

b3, b8 (il aura un costume tout brodé), b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b6, c, c2, c4, c5, c6, d, di, e, e3. III: a, a1 (un ogre qui ne les mange pas parce qu'ils sont beaux). Quand les enfants grandirent, allèrent en ville et s'engagèrent auprès d'un tailleur qui les adopta, b1, c, c2, c4, c5, c6, e, e1, e4, e 12 (crier très fort pour que la Très Belle se réveille), f, h. IV: a, c, c1, d1, d2, d3, d4, d5.

ILES DE LA MER EGEE

a. Mer Egée Est 71. il 837, 173-195, Limnos, sans titre. I: Introduit comme le AT 510A.

II: a, b, b7, b8, b9, c1, c4, c5, c6, c7, d, d1, e, e5 (on la jette dans un trou). II: a, a1 (un ascète). Quand ils grandissent la Lune va en ville et donne des livres d'or aux pauvres. IV: a, c, c1, d1, d2, d6, d7.

72. KEEL 707, 10, Kardamila-Chios, "Le Soleil et la Lune". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b6, b7, b8, b9, c, c4, c5, d, d2 (dans la

forêt), e, e1. III: a, a1 (un berger), b1, b2. Le roi reconnaît ses enfants tout de suite et se rachète.

73. KEEL 2457, 222-235, Mesta-Chios, sans titre. I: b, b4, b5, b7 (la troisième ne veut que la couette du roi avec les chatons), b12, b 13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b6 (les garçons aux chevilles d'or et la fille avec le front marqué de la lune), c, c4, c5, c6, c7, c11 (une souris), d, d2 (une forêt), e, e2. III: a, a1 (un berger). La belle-mère donne à la soeur un peigne et la tue. Ses frères le retirent et elle ressuscite (motif du AT 709) c, c1 (l'oiseau Veri-Veri), c3 (la bague de l'ogre, le miroir, l'arbre), c4, c6, d, d1, d2, e, e2, e4, e6, e7, e11, f, f2, g, g1, g2, g3, g5. IV: a, c, c2, d1 (par l'oiseau), d2, la belle-mère à la place de la bru.

74. LF 522, 1-8, Samos, "Les trois orphelines". I: a, a2, b, b1, b2, b3, b4, b5, b7 (un officier), b12, b13, c, c4, c5, c6. II: a (un officier s'éprit de la reine et voulut la séduire. Elle le rejeta et il décida de se venger), b,

b1, b7, b8, b9, b10, c (l'officier), c2, c4, c5, c6, c7, c11 (une gre-nouille), d, d1, e, e5 (avec les animaux dans l'étable). III: a, a1 (un riche avec sa femme), b1, b2. IV: d1 (le roi interroge et comprend la vérité), d3, d5 (ainsi que le méchant officier).

75. LF 1264, 30-37, Agiassos-Lesbos, "L'oiseau aux quarante-deux lan-gues". I: a, a1, b, b1, b2, b3, b4 (l'une veut être dans les cuisines du roi, l'autre garder sa caisse), b11, b12, b13, c, c1, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b6 (trois enfants d'or), c, c2, c4, c5, c6, c7, c11 (un petit singe)

d, d2 (buisson), e, e1. III: a, a1 (un berger), b1 (à l'église), b4, c, c1 (l'oiseau aux quarante-deux langues), c4, c5, c6, d, d1, d2 (une ba-gue), e, e3 (un ogre dont elle coupe les cils et il l'aide), e4, el2 (elle doit dire 42 fois le nom de l'oiseau), f2, g, g1, g2, g3, g5. IV: a, c, c1, c2, d1, d2, d4, d5, d7.

76. SP 81, 1-4, Lesbos, sans titre. I: b, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, c, c4, c5, d, d1, e, e2. III: b1. IV: a, b, b2 (une négresse dans la

rue), b3, c, c2, d1 (par l'oiseau de l'ange), d2. 77. Argenti, 492-496, no 19, Chios, "Le soleil et la lune". I: b, b2, b3, b4,

b5, b6, b11, b12, b13, c, c4, c5, c6. II: a, b, b7, b8, b9, c1, c4, c5, d, e, e2 (dans la fosse septique). III: a, a1 (un berger), a2 (une chèvre), b1,

b2 (il voit une lumière vive à la hutte du berger). il reconnaît ses enfants.

78. Pernot, 252-258, Pirghi-Chios, "Le Soleil, la Lune et l'Etoile du Berger". I: b, b2, b4, b5, b7 (un esclave), b11, b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b6, c, c4, c5, c6, c7, c11 (un cochonnet), d, d2 (la forêt), e, e2. III: a, a1 (un berger), c, c1 (l'oiseau de Veri-Veri), c3 (le miroir de Desoulaka), c4, c6, d, d1, d2, e, e3 (un serpent), e4, e7, e11, f, f2, g, g1, g2, g3, g5. IV: a, c, c1, c2, d1, d2, d4, d7.

79. Pernot, 259-265, no 35, Pirghi-Chios, "Soleil et Lune". 7: b, b2, b4, b5, b7, b11, b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b9, c, c4, c5, c6, c7, d, e, e1. III: a, a1 (un berger), c, c1 (l'oiseau de Veri-Veri), c3 (le miroir), c4, c6, d, d1, d2 (du basilic qui se fane), e, e3 (une ogresse qui enfournait avec ses seins), e4, e7, f, f2, g, g1, g2, g3, g5. IV: a, c, c1, c2, d, d2, d3, d4.

80. Folk-lore, X, 499-500, Lesbos, "Les trois enfants célestes". I: b, b2, b4, b5, b11, b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b6, b7, b8, b12, c, c2, c4, c5, c6, c7, c11 (un petit agneau), d, e, e2. III: a, a1 (un berger),

b1, b2. IV: Le roi entend les enfants raconter leur histoire; a, c, d1 (le roi en personne), d2, d4, d7.

b. Dodécanèse 81. il 54, 449-450, Rodos (Rhodes), "Les trois orphelines". I: b, b4, b12,

b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b6 (des cheveux d'or), b7, b8, b9, c, c4, c5, c6, c7, c8, d, e, e1. III: a, a1 (un moine), b. IV: Le moine invite le roi; c6 (du marbre au lieu de fromage, une planche au lieu de pois-son), d2, d3, d4, d5.

82. KEEL 707, 23, Massari-Rodos (Rhodes), "Les trois orphelines". I: b, b3, b4, b5, b7 (un cuisinier), b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b6 (des cheveux d'or), b7, b8, b9, c1, c2, c4, c5, c7, c8, c11, d,

d1, e, e1. III: a, a1 (un moine), b1, b2. IV: a, c, c2, c3, c4, c6 (du marbre au lieu de fromage, une planche au lieu de poisson), d.

83. KEEL 2193 Β, 383-387, Tilos, sans titre. I: a, b, b1, b2, b8 (la première éteindra aussi la lumière, la deuxième lui donnera un enfant comme le soleil, la troisième un comme la lune), c, c1, c3 (il épouse la deuxième). II: La méchante servante enlève Soleil et met son propre enfant à sa place. On dévoile sa ruse et on la dépèce. Incomplet.

84. KEEL 2248, 313-318, Astypaléa, "Stachtopitharoudiko". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b6 (des étoiles sur le front), b7, b8, b9, b11, c, c2, c4, c5, d, e, e1. III: a, a1 (une femme). IV: a, b, b1, c1, d,

d1, d2, d4, d5, d7. 85. KEEL 2279, 431-443, Leros, sans titre. I: a, b ,b1, b2 (dans un

bassin), b4, b7 (un cuisinier, un voiturier), b9, b10 (elle lui brodera une ceinture brillante), b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b7, b8, b9, c, c4, c5, d. III: a, a1 (un vieil homme et une vieille femme), a 12 (un cheval), c, c3 (l'eau d'immortalité, 40 ogres et esclaves), c4, c6, d, e, e3 (la Très Belle), e4 (avec le cheval il passe par les montagnes qui s'ouvrent et se ferment), e8, e11 (il brûle un cheveu de la Très Belle et amène ainsi des esclaves et des ogres), h. IV: a, c, d1 (la Très Belle), d2, d3, d4.

86. LF 945, 1-3, Kalymnos, "La méchante belle-mère". I: b, b8, b12, b13, c, c2, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b6, b7, b8, b9, b10, c, c4, c5, c6, c7, c8, d, d2 (l'esclave les donne à une femme en deuil). III: a, a1 (la Fortune de leur mère et les élève dans un monastère), b1, b2. IV: a, b, b1, b3, c, c1, c5, d1, d2, d3, d4.

87. LF 1270, 25-30, Symi, "Les deux princes avec le front marqué du soleil et de la lune". I: Une fille orpheline et seule séduit le prince parce qu'elle est très belle. Elle lui promet des enfants merveilleux et

il l'épouse. II: a, a1, b, b2 (un garçon, une fille), b6 (le front marqué du soleil et de la lune), c, c2, c4, c5, c6, c7, d, d1 (dans un coffre marqué du sceau du palais), e, e1. III: a, a1 (un ascète dans une île qui leur cache les marques sur le front), a11, b1 (il voit les marques et les coffres avec le blason du palais et les enfants lui racontent leur histoire). IV: a, b, b1, c, d1 (le roi), d2, d3, d4 d5.

88. Zogr. Agon 1, 425, no 10, Nisiros, sans titre. I: a, a2, b, b1, b2 (elles ornent), b4 (un pêcheur, un boucher) , b11, b12, b13, c, c4, c5, c6. II: a, a1, b, b7, b8, b9, c, c2, c4, c5, c6, c7, d, d1, e, e5 (à la porte pour qu'on lui crache dessus). III: a, a1 (un pêcheur), les enfants partent et habitent dans un château qu'un cheval merveilleux leur donna; b1, b4, c, c1, c2, c6, d, e, e3 (le cheval), d4, e8, f, h. IV: a, c1 (ne crachent pas sur leur mère), c2, c3, c4, c6 (une poule ailée), d2, d3, d4, d5, d7.

89. Laogr. XVI, 174-178, no 25, Patmos, "Madame Lakkou". I: b, b4, b5, b7 (un caissier), b12, b13, c, c3, c5, c6 (avec le visage marqué du soleil, les seins de la lune, d'un champ fleuri). Les enfants voient le

jour mais toutes les fois une main les enlève et avec une éponge elle remplit la bouche de la mère avec du sang. La belle-mère suppose que c'est la mère qui les mangea parce qu'elle avait faim; e, e2 (dans la fosse). III: a, a1 (une sorcière), a3 (Constantinopolite, Vénitien, Athéna), b1, (elle les reconnaît grâce à leurs noms). On appelle la mère Madame Lakkou (celle de la fosse).

90. Moskovi, 116-124, Symi, "La méchante belle-mère". I: a1, b, b4, b5, b7 (un cuisinier), b11, b12, c, c3, c5, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b6 (le front marqué du soleil et de la lune et la fille avec des cheveux d'or), c, c2, c4, c5, c6, c7, c11 (un cochon), d, d1, e, e2. III: a, a1 (un berger), b, b1 (il enlève les bonnets des enfants et reconnaît les marques). IV: a, c, c1, d1, d2, d4, d7.

91. Nouaros, 287-291, Karpathos, "Le battoir". I: a, a2, b, b1, b2, b3, b4, b5, b7 (un cuisinier), b12, c, c4, c5, c6. il attend qu'elle lui donne un enfant aux tempes d'or, aux chevilles d'or et avec le front marqué de la lune, mais elle ne peut pas. Elle fait semblant d'être enceinte. Elle habille un battoir comme un bébé qui se transforme soudain en vrai bébé.

c. Eubée - Sporades du Nord. 92. KEEL 2744, 195-202, Yaltra-Istiéa, sans titre. I: b, b2, b4, b12, b13,

c, c3, c6, c7. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c1, c2, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1, e, e2. III: a, a1, b, b1. IV: a, b (par leur mère qu'ils voient enterrée et la déterrent), d2, d3, d6.

93. LF I, 17-20, Skiathos, "Vénétis, Politis, Babylonitsa". I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b6 (d'or, aux tempes d'or

et à l'aspect d'étoile), c, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1, e, e1. III: a, a1 (un berger), a3 (Vénétis, Politis, Babylonitsa), b, b1, b3. IV: b, b1, b3, c,

c1, c2, c3, c4, d1 (Vénétis), d2. 94. LF 888, 7-8, Karystos, "Les trois filles pauvres". I; a, a2, b, b1, b3

(l'une veut de l'or, l'autre manger à la table du roi), b12, b13, c, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1, e, e1 (dans l'étable). II: a, a1 (un berger),

b1, b2 (parce que la bergerie brille). IV: Le roi invite du monde ainsi que sa femme qui mange trois plats, car elle explique qu'elle a mis au monde trois enfants comme des étoiles d'or. Le roi com-prend; d2, d4, d7.

95. LF 1025, 7-10, Amarynthos-Chalkis, "Avgerinos et Poulia". I: a, a2, b, b1, b, b3, b8 (l'une lui broderait le ciel et les étoiles (Avgerinos et Poulia), l'autre lui tisserait un tapis, la troisième lui coudrait un costume), c, c4, c6. II: a, a1, b, b7, b10, b11, c, c2, c4, c5, c7, d,

d1, e1 (on lui crache dessus). III: a, a1 (un vieux et une vieille

sorcière), b1, b2, b3. IV: a, b, b1, b3, c (ils essuient le visage de leur mère sali de crachats), c2 (ils mangent dans l'assiette du roi), d1 (par le berger), d2, d3, d4, d5.

96. SP 53, 1-12, Skopelos, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. I: a, b, b7, b8, b9, c4, c5, e, e2 (sur le mur). III: a, a1, c, c1 (l'oiseau Tzimtsilafet du château de verre), c3 (le miroir qui voit tout), e, e3, e8, e11, f. IV: a, d (la mère reconnaît ses enfants); punition des femmes du palais.

97. Rigas 2, 10-13, no 2, Skiathos, "Les enfants d'or et aux tempes d'or". I: b, b2, b3, b4 (l'une veut des pièces d'or, l'autre des mets), b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b6 (d'or, aux tempes d'or et avec des étoiles sur la tête), c, c2, c4, c6, c7, c8, d, d3 (dans le fumier avec leur mère). III: Un saint les sauve et les transporte dans une grotte;

b1, b2, b3. IV: c, c2, c3, c4, d, d1, d2, d3, d4, d5 (au ravin dans des sacs remplis de noix).

d. Crète 98. KEEL 510, A, 1, "Athopoutala". I: Introduit comme le AT 510A. II:

a, a1, b, b6, c, c1, c4, c5, c7, c11 (une souris), d, e, e5 (il l'enterre jusqu'au cou). III: a, a1 (un meunier), a12 (une férule), a13, b, b1. IV: a, c. Dès que la belle-mère voit les enfants elle claque de rage.

99. KEEL 707, 27, Sélino, sans titre. I: b, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b6, c, c4, c5, c6, c7, d, d1, e, e2. III: a, a1 (un pêcheur),

b1, c, c1 (des branches d'or avec tous les oiseaux dessus), c2 (En-iagouzeli), c3 (un cheval), c6, d, e, e2 (leur Fortune), e4, e11 (il sent l'épice que le pêcheur lui donna et ne s'évanouit pas, le cheval jure sur sa tête et ne le mange pas, avec du papier magique il empêche Eniagouzeli de le transformer en pierre), f, h. IV: a, b, b2 (Eniagou-zeli), b3, c, c2, c3, c4, c6 (trois cailloux), d, d1, d2.

100. KEEL 2186, 33-37, Viannos, "L'aigle d'or". I: b, b4, b11, b12, b13, c, c6. II: a, a1, b, b1, b5, b6 (le front marqué d'un aigle d'or), c, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1, e, e3. III: b, b2. IV: a (l'enfant aîné lit le coeur des gens), c, c1, c2, c3, c4. Avec une baguette d'or ils mettent une table d'or; d1, d2, d4, d7.

101. KEEL 2859, 31-33, Héraklion, "Les trois soeurs". I: b, b8, b9, b10. b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b6, c3 (des servantes méchantes),

c4, c5, c6, c7, c11 (les souris), d, d1, e, e2. III: a, a1 (un pêcheur), b1, b2 (ils rencontrent le roi à la chasse et lui dévoilent la vérité). IV: b, b1, c, c2 (des servantes), c3, c4, d1, d2, d3, d6 (les servantes).

102. LF 54, 13-17, Perivolia-Chania (La Canèe), "La fille aux quarante tresses". I: b, b2, b3, b4, b5, b7 (un cuisinier), b11, b12, b13, c, c4, c5, c6, c7. II: a (la vieille femme et les soeurs sont jalouses), b, b2 (deux

accouchements), b7, c1, c2, c4, c5, c6, c7, d, di, e, e2. III: a, a1 (un meunier leur dit le secret), b1, b2, b4, c, c1, c2 (la fille aux quarante tresses), c3 (sa pomme), c4, c6, d, e, e1, e4, e6 (une citerne), e10 (mettre l'oiseau dans la cage rouillée), e11, e9 (la bat avec ses tres-ses), f, h. IV: Tout le monde va voir la fille aux quarante tresses. Elle déchire un coq et leur dit de déchirer ainsi la vieille femme; d1, d2, d3, d4.

103. LF 236, 41-44, Zigaries, "Kenti-Dilaras". I: a, a2, b, b1, b2 (des couturières), b4, b7 (un secrétaire, un vizir), b12, b13, c, c4, c6. II: a,

a1, b, b1, b3, b4, b6 (menton d'or, bouche d'or, le front marqué d'une croix d'or), c, c2, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1 (en zestes), e, e1. III: a, a1 (un vieillard), a11, a12 (un bâton), a13, b, b1, c, c3 (le pot d'or avec les oiseaux d'or de la bête Kenti-Dilara), c5 (une sorcière), c6, d, d1, d2 (une bague qui noircit), e, e2, e4, e8, f2. Le vieillard (la Fortune) se présente et bat la bête, l'obligeant ainsi à les désenvoûter. La bête les suit. IV: a, b, b2 (une bête), b3, c, c1, c2, c3, c4, d1, d2, d4, d7.

104. LF 331, 4-6, Miriokefala-Rethimnon, "Les trois pauvrettes". I: a, a2, b, b1, b2, b3, b4 (travailler dans le palais royal), b11, b12, b13, c, c4, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c4, c5, c6, c7, c11 (un lézard), d, di, e, e2. III: a, a1 (un pêcheur), b1. IV: a, b, b1, c, c2, c3, c4, d1, d2.

105. LF 390, 3-7, Chania (La Canèe), "Le rossignol keribeli". I: b, b4, b12, b13, c, c6. II: a, a1, b, b1, b5, b7, b8, b9, b10, c, c5 (une

servante méchante), c4, c5, d, d1. III: a, a1 (des moines), b, b1, c (la servante amène le roi à en demander pour son verger), c1 (kiberili), c3 (une fontaine), c6, d, d1, e, e2 (leur Fortune), e4, e8, e9 (le tuer), f, f1, f2, g (le troisième frère), g1, g2, g3, g5. IV: a, c, c2, c3, c4, d, d1, d4, d5, d7.

106. LF 638, 7-8, Héraklion, sans titre. II: a, a1, b, b6 (un enfant), c, c4, c5, c6, d, d2 (dans la forêt). III: a, a2 (une biche sauvage). La belle-mère enfonce un carrelet dans l'oreille de la reine et la transforme en colombe (AT 403B). Le roi entend son chant "tarissez-vous les fon-taines, arrachez-vous les arbres et toi, l'arbre où je me trouve, ar-rache-toi et tombe". Tout se dessèche. il trouve le carrelet et le retire; la reine est désenvoûtée. Ils trouvent leur enfant devenu sauvage dans la forêt. Ils tuent la belle-mère.

107. LF 663, 4-7, Réthimnon, sans titre. I: Introduit comme le AT 510A. II: a, a1, b1, b3, b4, b7, b8, b10, b11, c, c2, c4, c5, c6, c7, c8, d (élevés en cachette par un serviteur dans l'étable-grotte), e, e2. III: b1. IV: a, c, c1, c2, c3, c4, d, d1, d2, d4, d5, d7.

108. LF 900, 1-5, Réthimnon, "Le conte de Ghiaousserim". I: a, a2, b,

b1, b2, b3, b11 (l'une veut passer par les cuisines du roi, l'autre prendre quelques livres d'or), b12, b13, c, c4, c5, c6. II: a, a1 (il est déjà marié mais sa femme ne peut pas lui donner d'enfant), b, b1, b3, b4, b6, c (la femme), c4, c5, c6, c7, c8, d, d2 (dans une grotte), e, e3. III: a, a2 (une chèvre), b, b2, b4, c, c3 (la soucoupe d'or de Ghiaous-serim qui transforme en marbre), c5, c6, d, d1, e, e2 (leur Fortune), e4, e11 (attraper Ghiaousserim par les tresses et la battre), f2, g, g1, g2, g3, g5. IV: a, b, b2 (leur Fortune), b3, c, c2, c3, c4, d1, d2, d4 (une femme), d9.

109. LF 954, 3-7, Kissamos, sans titre. I: b (des amies), b8, b9, b10 (lui broder le ciel et les étoiles), b12, b13, c, c2, c3, c6, c7. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b10, c1 (des amies), c3 (un serviteur), c4, c5, c6, c7, c8, d, d2 (le serviteur les amène et les donne à un berger), e, e3. III: a, a1 (un berger), b1, b2. IV: a, c, c1, c2, c3, d, d1 (le berger), d2, d6 (des amies), d7.

110. LF 1060, 1-5, Réthimnon, "Menton d'or, joue d'or, front marqué d'une croix d'or". I: a (parce que sa fille unique est morte), a2, b, b1,

b2, b3, b4, b7 (un boulanger, un tailleur), b11, b12, b13, c, c4, c5, c6, d, d1 (la mer), e, e2 (sur le mur). III; a, a1 (un pêcheur), les enfants laissent tomber des roses d'or quand ils rient et des perles quand ils pleurent. Le pêcheur les vend; b1, b3. IV: a, c, d (le roi les reconnaît),

d1, d2, d4, d7. 111. LF 1119, 9-5, Vori-Héraklion, "Les trois frères". I: a, a2, b, b1, b2,

b3, b8, b9, b10, b11, b12, b13, c, c4, c6, c7. II: a, b, b1, b5, c1, c4, c5, c6, c7, d, d1, e, e1. III: a, a1 (un ermite), a l l . IV: Les trois enfants vont aux jeux royaux et s'assoient à côté du roi qui les reconnaît tout de suite; d1, d2, d3, d6.

112. LF 1217, 4-8, Réthimnon, "Les enfants aux cheveux d'or". I: a, b, b1, b2, b3, b8, b9, b10, b12, b13, c, c1, c3, c6. II: a, a1, b, b2 (deux

enfants), b6, c, c4, c5, c6, d, d1, e, e2 (sur un mur). III: a, a1 (un meunier), b1, b2, b4, c, c1 (jim-pigeon), c2 (Dénia de Zeli), c5, c6, d, e, e2 (leur Fortune), e4, e7, e9 (avec des verges épineuses), f, h. IV: a, b, b2 (par Dénia), b3, c, c1, c2, c3, c4, d, d1, d2, d3, d4.

113. LF 1473, 7-10, Kidonia, "La fille aux quarante tresses". I: a, a2, b, b1, b3, b8 (lui broder le ciel et les étoiles, la mer et les poissons), b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9 (Rhodomagoulia

aussi), c, c2, c4, c5, c6, d, di, e, e2. III: a, a1 (un berger), a12 (un bâton), a 13, b, b1, b4, c, c2 (la fille aux quarante tresses), c4, c5, c6, e, e2, e4, e8 (une tour avec les têtes des prétendants), e11 (l'attraper par les cheveux), f, h, h1. IV: a, b, b2 (la fille aux quarante tresses), b3, c, c1, d, d1, d2, d4, d7.

114. LF 1525, 1-4, Héraklion, "Le soleil et la lune et l'étoile du Berger".

I: a1 (il apprend ce que les jeunes filles racontent sur lui parce qu'il veut se marier), b (des amies), b8, b9, b10, b12, b13, c, c3, c6, c7. II: L'amie s'enferme dans une chambre avec la femme qui est sur le point d'accoucher, b, b1, b7, b8, b9, b10, c1 (l'amie), c4, c5, c6, c7, c8, d, d1, e, e3. III: a, a1 (leur Fortune), b1, b2. IV: a, b, b1, b3, c,

c1, c2, c3, c4, d1, d2, d6 (l'amie), d9. 115. LF 1651, Limnes Mirambello, sans titre. I: b, b8, b9, b10, b12, b13,

c, c3, c6, c7. II: a, b, b1, b5, b7, c1, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1, e, e2. III: b1, b2. IV: a, c, c1, c2, c3, c4, c5 (qui leur a fait la cuisine), d1, d2,

d3, d6. 116. LF 1736, 7-10, sans titre. I: b, b3, b8, b9, b10, b12, b13, c, c3, c5

(qui échouent), c6. II: a, a1, b, b1, b6 (la bouche d'or, le front marqué d'une croix d'or), c, c4, c5, c6, c7, c8, d, d2 (forêt), e, e3. III: a, a1 (un berger), b1, b2, b3, b4. IV: b, b1, b3, c, c1, c2, c3, c4, c5, d, d1 (le berger), d2, d3, d4.

117. Lioudaki, I, 208-214, Latsida-Mirambello, "Les trois pauvrettes". I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b3, b7, b8, b9, c, c2, c4, c5, c6, c7, d, d2 (forêt), e, e2. III: a, a1 (une vieille femme), a2 (un aigle), c, On entend la voix d'une vieille femme qui dit à l'aîné de prendre la Très Belle pour femme en saisissant la bride de son cheval. il la conquiert. IV: Le roi raconte à ses enfants son chagrin; d1, d2, d4, d7.

118. Lioudaki, III, pp. 31-42, "L'oiseau le rossignol". II: La méchante marâtre calomnie sa belle-fille qui a épousé le roi, et l'accuse d'avoir mis au monde des enfants morts; d, d2 (dans le forêt). III: a, a1 (un ogre), a2 (une biche les allaite), a12 (l'ogre - 3 cheveux avant de mourir - les brûler - un cheval arrive, il apprend au garçon à lire le coeur des gens en lui donnant à manger le coeur d'un pigeon, verge magique), a13, b1, c, c1, c2, c4, c6, e. Le cheval l'envoie trouver sa Fortune qui se présente trois fois dans la coquille d'une noisette, d'une amande, d'une noix, e4, e6 (et le figuier non cultivé), e11, e 12 (attraper la Belle par les cheveux), f, h, h1. IV: a, c, d1 (la Belle), d2, d4, d9.

119. EKM III, 317-319, Perivolia, "Les trois soeurs". I: b, b4, b12, c, c3, c6. II: a, a1, b, b2 (un garçon et une fille), b7, b8, b9, c, c4, c5, c6, c7, d, d2 (dans le jardin), e, e1 (une fosse). III: a, a1 (un jardinier), b1, c,

c1, c4, c6, d, d1, d2 (une bouteille de sang), e, e3 (une ogresse), e4, e11 (garder une branche sèche), f2 (l'oiseau le gifle), g, g1, g2, g3, g5.

120. EKM, IV, 200-210, Perivolia, "Les trois soeurs et le fils du roi". I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b6 (menton d'or,

bouche d'or, le front marqué d'une croix d'or), c, c4, c5, c6, c7, c8, d, e, e3. III: b, b1, b2. IV: a, c, c1, c2, c3, d1, d2.

e. Cyclades 121. KEEL 707, 28, Tinos. Sans titre. I: b, b2, b3, b4 (de l'argent, à

manger), b12, b13, c, c3, c5, e6, c7. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b8, b10, b11, c, c4, c5, c6, c7, c11 (un agneau), d, d1, e, e2. III: a, a1 (un

berger), b1, b2, b3. IV: c, c1 (ne crachent pas sur leur mère, ils lui offrent des fleurs), d, d2, d6, d7.

122. KEEL 707, 29, Tinos, sans titre. I: b, b1, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b12, c, c2, c4, c5, c6, c7,

c11, d, e, e1. III: a, a2 (une chèvre), c, c1, c3 (un miroir d'or), c4, c5, c6, d, d1, d2 (des fusils rouillés, des cierges pâles), e, e2 (ogresse), e4, e6, e10, f, f1, f2, g, g1, g2 (oiseau), g3. IV: a, c,

c1, d, d1, d2, d4, d5, d7. 123. KEEL 709, 30, Tinos, sans titre. I: b, b2, b4 (des pièces d'or, à

manger), b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b10, c, c4, c5, d, e, e2. III: a, a2 (un berger), b1, b2, b3. IV: c, c1, d1

(par le berger), d2, d4, d7. 124. KEEL 707, 31, Tinos, "L'oiseau dilaméso". I: b, b2, b3, b4 (les

pièces d'or du roi, le coton), b12, b13, c, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b10, c, c2, c4, c5, c6, c7, c11 (une souris), d, d1, e,

e1. III: a, a1 (un berger), b1, b2, b4, c, c1 (dilaméso), c3 (un miroir inestimable), c4, c6, d, d1, d2 (des fusils rouillés), e, e1 (un moine), e4, e7, el2 (dire à l'oiseau des paroles magiques), f (dans le miroir ils voient les souffrances de leur mère), f1, g, g1, g2, g3, g5. IV: a, c, c1,

d1, d2, d3, d4, d5. 125. KEEL 1684 II, 38-40, Chora-Amorgos, "La méchante belle-mère". I:

b, b2, b3, b4 (l'une voudrait les restes de la table du roi, l'autre ses habits), b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b10, c, c2, c4, c5, c6, c7, c11 (un cochonnet). III: c, c1, c4, c5, c6, d, d1, e, e3 (une ogresse, qu'il appela "Madame"), e4, e11 (attraper l'oiseau en gardant les yeux fermés), f2, g (le frère), g1, g2, g3, g6 (il fait cracher l'oiseau dans le creux de sa main et il enduit son frère avec la salive ). Incomplet.

126. KEEL 2340, pp. 74-95, Kéa, "Le soleil et la lune". II: a, b, b3, b7, b8, b9, c, c4, c5, d, d1, e, e1. III: Un ogre trouve les enfants et veut les manger, mais ils traversent la rivière et se sauvent, un ami du roi les adopte; c (Soleil), c1, c2, c3 (se battre avec le Noir, apporter le cheval immortel), c4, c6, d, e11 (il tue le Noir, il soumet le cheval en l'empêchant de boire dans une fontaine, la Très Belle s'éprend de lui et l'aide à échapper aux lions en leur jetant un agneau), h, h1. IV: a, c, d1 (par la Très Belle), d2 (avec l'eau merveilleuse il ressuscite la mère), d3, d4, d5.

127. KEEL 2342, 178-179, Naxos, sans titre. I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3,

c1. II: a, a1, b, b1, b5, b1, b8, b9, b10, c, c4, c5, c6, c1, c11 (un faon), d, d2 (une montagne), e5 (la belle-mère jette des sorts à la jeune fille et l'emprisonne dans un cyprès). III: a, a1 (un berger), b1, b2. IV: a, c, c2, d1 (on entend les paroles de la mère de l'intérieur du cyprès, on le coupe et elle se libère), d4, d7.

128. LF 56, 1-7, Naousssa-Paros, sans titre. I: a, a2, b, b1, b2, b3, b4, b5, b7 (un cuisinier), b11, b12, b13, c, c4, c5, c6, c1. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c1, c4, c5, c6, c1, c8, d, d2 (dans le jardin du voisin), e, e2 (à l'escalier pour qu'on lui crache dessus). III: a, a1 (le roi voisin), c, c1, c3 (la pomme et le petit instrument dont le Noir joue), c4, c6, d, e, e2, e4, e8, el2 (il leur offre une férule qui se transforme en cheval et ils partent quand ils évoquent la bénédiction de leur mère), f. IV: a, b, b2 (par le petit oiseau), b3, c (ils jettent un voile noir sur le visage de leur mère pour que les autres ne lui crachent pas dessus), c2 (des soeurs), d, d1 (l'oiseau), d2, d6, d7.

129. LF 836, 4-5, Naxos, sans titre. I: a, b, b1, b2, b3, b4, b5, b7 (un cuisinier), b11, b12, b13, c, c1, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c3 (un serviteur fidèle), c4, c5, c6, c1, c11 (un singe), d, d2 (à la montagne), e, e2. III: a, a1 (un berger), b1, b2. Le berger cache les enfants dans des corbeilles mais le roi les retrouve. IV: d,

d1, d2, d4, d7. 130. LF 1765, 1-4, Naxos, "La princesse malchanceuse". Introduit

comme le AT709. La méchante marâtre demande au soleil quelle est la plus belle. Elle ordonne aux serviteurs de tuer sa belle-fille et de lui rapporter un flacon de son sang. Les serviteurs la prennent en pitié et lui coupent le petit doigt. I: La jeune fille se réfugie chez une vieille femme dans la forêt. Le fils du roi la voit et l'épouse. Elle lui promet des enfants merveilleux. II: a, a1, b, b2 (deux accouchements), b5, b7, b8, b10, c, c2, c4, c5, c6 (deux chiens), c1, c13, d, d2 (au moulin pour le moudre), e, e1 (dans le poulailler). III: a, a1 (meu-nier), b, b1. IV: a, b, b2 (par une sorcière), b3 (elle leur donne un peigne pour peigner leur mère emprisonnée), c, c1 (pour la peigner), d, d1 (et ils voient dans le miroir magique de la sorcière leur propre histoire). Arrive le père de la princesse qui la cherchait depuis des années, d4 (ainsi que la marâtre), d7.

131. LF 1765, 4-10, Naxos, "Le rossignol et le martinet". III: Un frère et une soeur restent ensemble en paix après la mort de leur père le roi; c, c3 (les instruments, les tambours, le miroir), c1, c6, d, d1, e, e1, e4, e6, e1, e8, e10, e11 (donner leurs enfants à la chienne et à la truie qui allaitent chacune les enfants de l'autre), f, f1, f2, g, g1, g2, g3, g4, g6 (avec une branche de l'arbre où l'oiseau se juchait).

132. Hahn 2, 40, no 69, Syros, "Soleil, Lune et Etoile du Berger". I: b, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b9, b10, c, c2, c4, c5, c6, c7, c11 (souris), d, d2 (forêt), e, e5 (dans le poulailler). III: a, a2 (une chèvre), b, c, c1 (qui dit ce qu'on lui demande), c3 (miroir, rameau d'or), c5, c6, d, d1, d2 (des chemises qui noircissent), e, e3 (un moine), e4 , f, f1, f2, g, g1 (elle marche nue dans la forêt et en arrière, elle attrape l'oiseau, passe par les montagnes qui s'ouvrent et se ferment), g2, g3, g4. IV: a, c, d1 (l'oiseau), d2, d3, d4, d5.

133. ΝΕΑ 1, 17, no 14, Milos, "Tzitzinena". I: b, b2, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b9, b12, c, c2, c4, c5, d, d1, e, e2 (il l'encastre dans le "coin"). III: a, a1 (un moine), a11 (des poissons). L'aîné achète à un juif le coffret qui fait regretter celui qui l'achète et celui qui ne l'achète pas. il y trouve un énorme cheval vert ailé; c, c1 (la branche d'or sur laquelle se juchent et chantent tous les oiseaux du monde), c2 (Tzitzinena), c3 (la pomme d'or), c4, c6, e, e3 (le cheval). Tzitzinena veut transformer l'enfant en marbre mais il brûle un cheveu, le moine arrive et lui ordonne d'aider l'enfant; h. IV: a, b, b1 (par Tzitzinena qui connaît les langues de tous les oiseaux), c, d1, d2, d4, d5, d7.

ILES DE LA MER IONIENNE 134. il 805a, 78-79, Othoni, "La bru et sa méchante belle-mère". II: Un

émigré; c, c4, c5, c6, c7, d, d2 (à la montagne); et chasse sa bru. IV: Le mari rencontre sa femme chassée. il apprend la vérité et l'emmène avec lui.

135. KEEL 2067 I, 5-12, Kefallinia (Céphalonie), "La méchante belle-mère". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b6 (aux tempes d'or, aux chevilles d'or, une fille qui laissera tomber des diamants de sa bouche), c, c4, d3, d4. III: a4, a5, a6, a7 (des poutres), a9, a10 (ils construisent un palais), b1, b2, b3. IV: c, c1, d1, d2, d4, d7.

136. KEEL 2067, III, 12-20, Kefallinia (Céphalonie), sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b6 (le front marqué du soleil, de

la lune, une fille qui laisse tomber des perles quand elle pleure), c, c4, c5, c6, c7, d, d1. III: a, a1 (un berger), b1, b2, b4, c, c3 (une pomme d'or), c4, c6, d, d1, e, e7, f2, g, g1, g2, g3, g5. IV: a, c, c1, d1, d2, d4, d7.

137. LF 271, 1-2, Spanochori-Leukas, "Les trois soeurs". I: b (pour se marier), b4, b5, b6, b11, b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b2 (un garçon), b6, c, c4, c5, c6, d, d2 (dans le creux d'un olivier). III: a, a2 (une biche), b1, b2. IV: d, d1, d2, d3, d4.

138. LF 389, 1-2, Lefkada (Leukaide), "Les trois soeurs". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b6, c, c3, d, d2 (dans le creux d'un arbre).

III: a, a2 (une biche), b1, b2, b3. IV: c, d, d1, d2, d3, d4. 139. LF 408, 9-13, Kerkyra (Corfou), "Les trois enfants avec le front

marqué d'une étoile d'or". I: b (ils cueillent des olives et s'abritent sous un pont quand la pluie commence), b8, b9, b10, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b6 (le front marqué d'une étoile d'or), c1, c2, c4, c5, c8 (une vipère), c11 (un hérisson, un singe), d, d1, e, e1. III: a, a1 (un vieux couple), b1, b2, b3. IV: c (avec leur petit chien), c2, c3, c4, d, d1, d2, d4, d9.

140. LF 473, 5-6, Zakinthos (Zante), "Les trois princes". I: Le prince épouse la plus belle d'entre les trois soeurs. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c4, c6, c7, e, e1. IH: a, a1 (une vieille femme). IV: a, c,

c1, c5, d, d1, d2, d4 (prison). 141. LF 1385, 9-13, Zakinthos (Zante), "Le roi et ses cent-et-un enfants".

I: a, b, b1 (cachées dans un puits), b3, b4, b5, b7 (un valet de chambre), b11, b12, b13, c, c4, c5, c6. II: a, a1, b, b2 (cent garçons et une fille d'un accouchement), c, c2, c4, c5, c11 (des insectes, des vers), d1, d2 (au sommet de la montagne), e1 (par la belle-mère). III:

b1, b2, b4, c, c1, c3 (ainsi que l'eau merveilleuse), c4, c6, e, e1, e8, f2, g, g1, g2, g3, g5. IV: Le roi comprend que ce sont ses enfants; d2, d3, d4.

142. Laogr. I, 381-386, no 1, Katastari-Zakinthos (Zante), "Les trois enfants marqués d'étoiles". I: a, b, b1, b2, b3, b4, b7 (un cuisinier, un valet de chambre), b11, b12, b14, c, c1, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b7,

b10, b11, b12 (Vénus), c, c2, c3, c5, c6, c7, c8, c13, d, d2 (dans la forêt), e, e3. III: a, a1 (un moine), all, b1, b2. IV: a, b (l'aîné lit le coeur des gens), b3, c1, c2, c3, c4, d1, d2, d4 (on lui fait garder les poules).

143. Laogr. XI, 427-431, no 5, Peissinonta-Zakinthos (Zante), "Soleil, Lune et Cheveux d'or". I: a2, b, b3 (et veulent manger des plats et des desserts du roi), b12, b13, c, c4, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9 (Cheveux d'or aussi), c, c2, c4, c5, c6, c7, c11, d, d2 (au bord de la mer), e, e1 (au mur). III: a, a1 (un pêcheur). Le pêcheur envoie Soleil vendre u n gros poisson au palais et le roi, soupçonneux, les invite tous à manger. IV: c, c1, c2, c3, d1 (par la fille qui est devi-neresse), d2, d4 (on encastre la belle-mère dans le mur).

PELOPONNESE 144. KEEL 707, 4, Kalavrita, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b,

b7, b10, b11, c, c4, c5, d, d2 (dans la forêt), e, e5 (dans le goudron et en prison). III: a, a3 (une ourse les trouve dans le creux d'un arbre et les allaite), b1, b2. Les enfants comprennent qui est leur père.

145. KEEL 707, 22, Koroni, "Le rossignol". I: b, b4, b5, b7 (un tailleur), b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b2 (neuf garçons et une fille d'un

accouchement), b6 (aux cheveux et au front d'or), c, c4, c5, c6 (neuf chiots), c1, d, d1 (rivière), e, e3. III: a, a1 (meunier), b, b1, b4, c, c1, c4, c6, d, d1, e, e2, e1 (le frère cadet), g, g1, g2, g3, g5 (de la racine de l'arbre où l'oiseau se juchait). IV: a, c, d1 (le rossignol), d2, d4, d1.

146. KEEL (SM 16), 211-212, Ilia (Elide), "La Très Belle". I: b12 (la Très Belle), b13, c, c3, c6. II: a, b, b2 (deux accouchements), b6, c2, c3 (médecin), c4, c5, c6, c8, d, d1 (une caisse dans la mer), e, e2 (dans le fumier). III: a, a1 (un berger), b1. IV: d (le roi reconnaît ses enfants), d2.

147. KEEL 1188 (SM 18) 5-7, Ilia (Elide), "Le soleil, la lune et l'étoile". I: b, b8, b9, b10 (relier toute l'armée avec une paire de chaussettes),

b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b5, b7, b8, b9, b12, c, c4, c5, c6, c1, c11 (un cochonnet), d, d1 (à la rivière dans une corbeille), e, e2

(dans une fosse). IV: d1 (par le meunier), d2, d3, d4. 148. KEEL 1188 (SM 18), 45-47, Ilia (Elide), "Les trois enfants d'or". I:

b, b1, b2, b4, b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b10, b11, b12, c, c4, c5, c1, c8, c11 (des louveteaux), d, d1 (rivière), e, e1

(bassin). III: a, a1 (un vieillard), b (ils construisent un palais à côté du palais royal). IV: a, b (par une sorcière), c, c1, d1, d2, d3, d4.

149. KEEL 1189 (SM 19), 74-75, Ilia (Elide), "Les trois soeurs". I: b, b4, b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b10, b11, b12, c, c4,

c5, c6, c1, c8, d, d2 (dans le buisson), e, e1. III: a, a1 (des moines), b1. IV: a, d1 (les moines chez le roi). Les enfants disent à leur mère

tourmentée: "Si tu es notre mère guéris et change de visage". Leur mère redevient belle; d2, d3, d4.

150. KEEL 1192 (SM 22), 19-20, Velitsa-Olympia, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b5, b6 (aux chevilles d'or, au menton

d'or, le front marqué d'un aigle), c, c12, d3, d4 (trois cyprès), e, e3. III: a4, a6, a9, a10. IV: a, c, c1, d1, d2.

151. KEEL 1277, (SM 107), 33-34, Vyzikion-Gortynia, sans titre. I: b, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, c, c4, d. III: a, a1 (un Noir), b, c,

c1 (l'oiseau qui pleure et qui rit), c2 (la Très Belle endormie depuis longtemps), c3 (le cheval gris), d, e, e3 (le Noir les aide à l'obtenir). IV: a, c, d1, d2, d3, d4.

152. KEEL 1279 (SM 109) 43-45, Monemvassia (Malvoisie), sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c3, c4, c5, c6, c1, c11 (un lapereau), d3, d4 (des cyprès). III: a4, a5, a6, a9,

a10, b (ils construisent un palais plus beau que celui du roi), b1, b4. Soleil lit le coeur des gens. La belle-mère donne à Poulia (la Pléiade), une bague empoisonnée (AT709) et elle meurt. Ses frères la lui

enlèvent et la raniment. IV: a, c, c1, c2, c3, c4, d, d1, d2. 153. KEEL 1281 (SM 111), 268-274, Kyparissia, "La poursuite du roi". I:

b, b8 (elle remplira le palais de coton, elle coudra des habits pour toute l'armée), b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b10,

b11, c, c4, c5, c6, c7, c8, d, e, e1 (dans une fosse). III: a, a1 (un berger); les enfants pleurent quand ils passent devant leur mère enterrée. IV: a, c, c1, d, d1, d2, d4 (il enterre la belle-mère dans la fosse).

154. KEEL 1332 (SM 145) 85, Simiades-Arcadia, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b3, b7, b8, b9, c, c4, d, d1 (dans une boîte

dans la mer), e, e3. III: a, a1 (un berger), a2 (une chèvre les allaite), b1, b2, b3. IV: a, c, d, d2, d3, d4.

155. KEEL 2328, 15, Mani (Magne), "Cendrillon". I: b, b2, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b9, b10, b11, c, d3, d4 (3 cyprès). III: a4, a6, a9, a10, b1. IV: a, b, b1, c, c1, d1, d2, d4, d7.

156. KEEL 2328, 16-17, Mani (Magne). "Le fils du roi et les 3 jeunes filles". II: a, b, c, c4, c5, c8, c11 (une belette). III: b (dans une tour de verre), b1, c. IV: a, c, c1, d1, d2, d4, d7.

157. KEEL 2934, 127-134, Ile-Messini, "Les trois soeurs". I: b, b12, b13, c, c2, c3, c6. II:a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c3 (tante), c4, c5, c6, c7, d, d1, e, e1. III: a, a1 (un berger), b1, b2, b4, c, c1 (une branche avec le miroir qui fait se rassembler tous les oiseaux ), c3 (la statue), c4, c6, e, e3 (sorcière), e4, e6, e11, el2 (prendre la statue quand le bâton est baissé. La statue à la maison, se libère du sortilège et devient la déesse Athéna). IV: a, c (avec la déesse), c1, c2, c3, d1 (par la déesse), d2.

158. KEEL 2394, 228-231, Apostomatos-Messini, "Les trois orphelines". I: b, b2, b4, b12, b13, c, c2, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9,

b12, c, c4, c5, c6, c7, c11 (cochon), d, d2 (forêt), e, e3. III: a, a1 (ogre). IV: a, b, b1, b3, c, c1, d1 (ils racontent un conte), d2, d3, d4.

159. KEEL 2394, 248-251, Messini, "Kotsilou" (la fientée). I: b, b4, b12, b13, c, c2, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b9, b10, b11, c, c4, c5, d, d1,

e, e3. III: a, a1 (berger), c, c1 (canari), c3 (eau merveilleuse), c4, c6, d, d1, e, e2 (3 vieilles femmes qui pétrissent avec leur langues), e4, e11

(crier à la sorcière "Mémère, transforme-toi en pierre jusqu'aux ge-noux"), f, f1, g, g1, g2, g3, g5. IV: a, c, c1, d1, d2, d3, d5.

160. LF 200, 11-14, Assea-Arcadia, "Le fils du roi". I: a, b (cachées dans un puits tari), b1, b2, b3, b4, b7 (un meunier, un ministre), b12, b13, c, c1, c3, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b8, b10, b11, c, c4, c5, c6, c7, c11 (une souris), d, d1 (dans un coffre à la rivière), e, e1 (on la déshabille et on la met avec les poules et tous les passants lui crachent dessus parce qu'elle a mis au monde des enfants marqués). III: a, a1 (un moine), b1, b2. IV: a, c, c1, c2, c3, c4, c5, d, d1, d2, d4, d7.

161. LF 247, 97-100, Mani (Magne), "Le soleil, la lune et la pléiade". I: b, b3, b8, b9, b10, b12, b13, e, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c4, c5, c6, c7, c9, d3, d4, e, e3. III: a4, a5, a6, a7, a8, a9,

a10. IV: a (ils attrapent un oiseau qui chante. Le roi se remarie et invite les enfants et l'oiseau à son mariage), c1 (l'oiseau ne chante pas parce que quelqu'un est absent), d, d1 (la femme explique ce qui s'était passé), d2, d4, d7.

162. LF 368, 1-4, Monemvassia (Malvoisie), "La princesse". I: La jeune fille en jouant avec une pomme; b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b6 (bouche d'or, dents d'or, le front marqué d'une croix d'or), c, c2, c4, c5, c6, c7, c11 (souris), d3 (on les décapite), d4 (deux cyprès et un pommier), e, e3. III: a4, a5, a6, a9, a10 (les étincelles construisent un palais au bord de la mer), b1, b2. IV: a, b (ils comprennent tout seuls qui est leur père), c, c1, d1 (la belle-mère et la sage-femme accusées ont envie de déféquer pour sortir de la chambre), d2, d4, d5, d7.

163. LF 382, 1-4, Pyrgos, "Le prince et la mère qui avait trois filles". I: Une mère demande à ses filles ce qu'elles veulent obtenir dans leur vie; b (la première veut un pain assez grand pour rassasier tout le monde, la deuxième une pelote de fil pour attacher tout le monde),

b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c4, c5, c6, c7, c11 (un veau), c13, d, d2 (dans un ruisseau), e, e2 (à un carrefour

jusqu'au cou, et les passants lui crachent dessus). III: a, a1 (berger), b1, b2, b3. IV: b, b1, b3, c, c1, c2, c3, c4, d, d1 (le berger), d2, d4 (il

la chasse du palais). 164. LF 501, 25-26, Egion, "Le soleil, la lune et la Pléiade". I: b, b2, b4,

b11, b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c4, c5, c6, c7, d, d1 (la mer), e, e4. III: a, a1 (pêcheur), b1. IV: d, d1, d2 (il trouve la femme chassée par le biais d'un crieur public), d3, d4.

165. LF 551, 6-10, Nafplio (Nauplie), "L'oiseau de Daraveri". I: Un roi interdit tout travail le jour de sa fête; b, b2, b3, b4, b5, b7 (un cuisinier), b11, b12, b13, c, c4, c5, c6. II: a, b, b1, b2, b3, b4, b7,

b10, b11, b12, c, c4, c5, c6, c7, c11 (lapin), d, d2 (dans la forêt), e, e1. III: a, a1 (berger), b1, b2, b4, c, c1 (l'oiseau de Daraveri), c4, c6, d,

d1, e, e3 (ogresse), e4, e11 (capturer l'oiseau les yeux ouverts), f2, g, g1, g2, g3, g5. IV: a, b, b2 (l'oiseau), b3 (il leur donne une de ses

plumes), c, c2 (ils brûlent la plume et de nouveaux plats arrivent), d, d2, d3, d4.

166. LF 573, 9-17, Ithomi-Messini, "Mille fois ulcérée". I: Un roi qui veut se marier rassemble toutes les filles du royaume et en choisit les trois plus belles. La première lui donnera la gloire, la deuxième de l'or et la troisème des enfants merveilleux. il épouse la troisième. II:

a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b12, c, c3 (servante), c4, c5, c6, c7, c8, d3, d4 (pommes, cyprès, peuplier). Malgré tout cela le roi ne la chasse pas. La belle-mère vide le vin, puis l'huile de la maison, et à la fin elle égorge et cuisine les trois animaux, les donne à manger au roi, accusant toujours sa bru. Le roi ordonne de tuer sa femme, mais le serviteur lui coupe seulement le doigt (AT 883C*). Le roi boit son sang, et trois arbres poussent sur son front. La femme devient gar-deuse d'oies chez un autre roi, et demande de lui apporter comme cadeau le couteau du massacre, la corde de la pendaison, et la pierre de la patience (AT 425G). Le roi étranger la sauve. La femme délivre son mari des trois arbres, mais sa belle-mère la traite de sorcière et on l'enferme dans l'étable; e1. III: a4 (leur Fortune transporte les enfants des arbres à un palais dans le désert), b1, b3, b4, c (le frère), c3 (leur mère, qui est soi-disant vivante, et une sorcière la détiennent), c6, d1 (les deux frères sont transformés en marbre), g, g3, g4, g6. IV: b, b2 (un vieillard), b3, c, c1, c5, d, d1 (par la mère), d2, d4 (on l'oblige à manger le plat empoisonné).

167. LF 575, 1-10, Methoni, "Le triple crochet d'arbre". I: a, a1, b, b1, b2, b12, b13, c, c1, c3, c6. II: a, a1 (d'autres vieilles femmes au

palais), b, b7, b8, b9, c, c3 (des vieilles femmes), c4, c5, c6, c7, d, d2 (aux champs dans une boîte), e, e1 (dans l'étable). III: a, a1 (un moine), a12 (chapeau), b, c, c3 (cheval malade que le moine guérit),

c1 (le triple crochet d'arbre), c4, c6, d, e, (le moine par le chapeau), e4, e5 (avec sa langue), e6, ei l , f. IV: a, b, b1, b3, c, c1, c2, c5, d (se dévoilent les marques d'or des enfants), d1, d2, d4 (ainsi que les vieilles femmes), d7.

168. LF 624, 1-5, Ithomi-Messini, "Soleil et Pléiade". I: a2, b, b2, b3, b8, b9 (tout le monde), b10, b12, b13, c4, c6. II: a2, b, b2 (un garçon, une fille), b7, b8, b9, c, c2, c3 (des serviteurs), c4, c5, c6, c7, d, d2 (dans l'étable du monastère. Ensuite les serviteurs écrasent des tortues et donnent leur sang à boire à la belle-mère en lui faisant croire que c'est le sang des enfants), e, e2 (sur la colonne et on lui crache dessus). III: a, a1 (des moines), b, c, c2, c4, c6, d1, d2, e, e2, e4,

e11, f2, g, g1, g2 (secourue par des cigognes qu'elle a sauvées de la bête), g3, g4, h, h1. IV: a, c (avec la Très Belle), c1, c2, c3, c4, d1, d2, d4, d5, d7 (derrière le char du soleil).

169. LF 657, 8-11, Corinthia, sans titre. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b12, c, c2, c4, c5, c8, c9, c11 (lézard), d, di, e, e2. III: a, a1, a11, a12

(il lit les coeurs, couteau à poignée noire, cheveux défaits), b, b1, c (le roi se laisse persuader par sa mère de demander à ses enfants de lui rapporter la Très Belle et l'eau de l'immortalité), c6, d, d1, d2 (le couteau s'enfonce dans le plafond), e5, e11, f2, g, g1 (les cheveux

défaits), g2, g3, g4, g5, h, h1. IV: a, b (celui qui lit les coeurs sait la vérité), c, c2 (ils changent les assiettes), c3, c4, d1, d2, d4 (à la place de la bru).

170. LF 672, 6-8, Ag. Nicolaos-Kynouria, sans titre. I: b, b2, b3, b8, b12, c, c1, c3, c6. II: a (chasse), a1, b, b2 (un seul accouchement), b7 (le soleil sur le visage et la lune sur les seins), c, c4, c5, c7, d (l'enfant),

d1 (à la mer), e (à la porte et tout le monde lui crache dessus). III: a, a1 (berger), b1, b2. IV: a, c, c1 (les enfants refusent de cracher sur la

femme à la porte), d, d1 (la belle-mère avoue la vérité), d2, d4, d7. 171. LF 710, 7-12, Pylia, "La méchante belle-mère". I: a2, b, b8, b9, b10,

b12, b13, c, c4, c6. II: a, a1, b, b2 (d'un accouchement neuf garçons et une fille), c, c3 (une sorcière), c4, c5, c11 (des grenouilles), d3, d4 (dix cyprès), e3. III: a4, a5, a6, a7 (on en fait des poutres pour le toit qui descend jusqu'en bas et salue le roi), a9, a 10, b1, b2, b3, b4 (la sorcière donne neuf foulards à la jeune-fille pour ses frères et les enfants disparaissent). Elle se met en route à leur recherche; e, (elle aide trois ogresses: la première essuie son enfant avec la langue, la deuxième enfourne avec les seins, et la troisième ne voit pas), e3, e4,

g1, g3, g4 (quelqu'un qui lit les coeurs), g6 (avec la plume d'or d'un oiseau). IV: a (celui qui lit les coeurs connaît l'histoire des enfants et transforme la sorcière en bûche), c, c1, d1, d2, d4, d5, d7 (des mulets la traînent et la dépècent en quatre morceaux).

172. LF 743, 10-12, Kynouria-Arcadia, "Le soleil, la lune, la Pléiade". I: a1 (des soldats épient derrière les portes), b, b8, b9, b10, b12, b13, c,

c4, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c2, c4, c5, c6, c7, d, d2 (dans le creux d'un arbre). Le troisième enfant naît devant le roi. III: a, a1 (pêcheur). Un jour le roi, la reine, Pléiade, le chiot et le chaton se promènent. Ils rencontrent le pêcheur avec d'autres enfants. IV: d, d1, d4, d7.

173. LF 8411, 1-3, Ilia (Elide), "Les cent enfants". I: b, b3, b4, b11, b12, b13 (100 enfants), c, c4, c5, c6. II: a, b, b2 (100 enfants, 99

garçons et une fille d'un accouchement), c, c4, c5 (par 100 chatons et chiots), d, d3, d4 (99 cyprès et un pommier), e1. III: a4 (la belle-mère construit avec le bois de 100 arbres un château qu'elle in-cendie parce qu'il parle. De ses cendres pousse une laitue que le cheval d'un pauvre mange puis il met au monde 99 garçons et Maroulia (laitue), b, b1. IV: a, c, c1, d (ils donnent à leur mère cent plats), d1, d2, d4, d7 (et se brise en 1000 morceaux).

174. LF 876, 515, Tripolis, "Delipsaris". I: a1 (pour se renseigner sur les chagrins du peuple), b, b8, b9, b10, b11, b12, c, c3 (il va chez les filles, la cadette se cache sous une selle et le pique). II: b, b7 (aux cheveux d'or), b8, b9, c, c2 (sage-femme secourable), c4, c5, c6, c7, d,

d1 (après que la sage-femme les cache chez elle ou à la mer), e, e3 (dindonneaux). III: a, a1 (un couple sans enfants dans une île d'ogres - l'ogre les considéra comme des amuse-gueules au début); les enfants s'enfuient en nageant. Ils arrivent à la cité de leur père, c, c1 (birbili), c2, c3 (de Delipsari), d, e, e3 (de son père adoptif), e4, e11 (crier très fort). L'enfant y réussit toutes les trois fois. La Très Belle, les enfants montrent leurs cheveux d'or; d3, d8.

175. LF 962, 1-3, Madinia, "Le soleil, la lune et la Pléiade". I: Un roi à la chasse s'éprend d'une bergère qui lui promet trois enfants merveil-leux; c6. II: a (la troisième fois il reste pour assister à l'accouchement, mais sa mère le trompe), a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c3 (serviteur), c4, c5, c6, c7, c9, d, e, e2. III: a, a1 (berger), b1, b2. IV: d,

d1 (le berger), d2, d3, d4. 176. LF 1043, 1-5, Messinia, sans titre. I: Un prince épousa une belle

mais pauvre jeune fille. II: a, a1, b, b1, b3, b4, c, c1, c2, c4, c5, c9, c11 (grenouille), d, di, e, e3. III: a, a1 (un sorcier-ascète les envoie en

ville), b1, b4, c, c1 (l'oiseau le plus rare du monde), c5, c6, d1, f2, g (désespérée elle commence à s'arracher les cheveux, mais ceci tue l'ogre qui se transforme en marbre), g2, g3, g4, g5. IV: a, b, b1, c,

c1, d1, d2, d4, d5, d7. 177. LF 1091, 10-16, Messinia, sans titre. I: a, a1, b, b1, b2, b4, b5, b6

(un pâtissier), b11, b12, b13, c, c4, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b12, c, c2, c4, c5, c6 (trois chiots), d, d1 (dans un cercueil de loukoum), e, e2 (dans un mur qui lui laisse la tête dehors). III: a, a1 (meunier), b, b1, b3, b4. IV: a, c (avec un petit oiseau), c1, c2, c3, c4,

d1 (par l'oiseau), d2, d3, d4, d5. 178. LF 1117, 1-7, Messinia, sans titre. I: b, b2, b3, b4, b5, b7 (un

marchand de légumes), b11, b12, b13, c, c2, c3, c5, c6. II: a, b, b2 (deux ensemble), b6 (brillants comme l'or, croix d'or, le front marqué d'une croix d'or), c, c4, c5, c11 (grenouilles), c13, d, d1, e3. III: a, a1 (moine), a12 (verge), a13, b1, b4, c, c1, c4, c6, d1, e, e2 (sorcière), e4, e5, e10, f2, g, g1, g2, g3. IV: a, b, b2 (par l'oiseau merveilleux), b3, c,

c1, c2, c3, c4, d1, d2, d4, d7. 179. LF 1139, 1-8, Pylia, "Le très bel oiseau". I: b, b2, b8, b9, b10, b12,

b13, c, c3, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c4, c5, c6, c7, c11 (souris), c13, d, d1 (dans la rivière du moulin), e (il l'accroche par les cheveux dans l'évier). III: a, a1 (un meunier et une nourrice), b, b1, c,

c1, c4, c6, d, d1 d2 (une bague qui serre le doigt, une rose qui se fane), e, e2, e4, e11 (ils devront rattrapper l'oiseau dès qu'il parlera), le premier frère se transforme en pierre; g1, g2, g3, g4, g5 (avec l'eau merveilleuse sous l'aile de l'oiseau). IV: a, b, b2 (par l'oiseau), c, c1,

d1 (l'oiseau), d2, d4, d7.

180. LF 1153, 1-4, Monemvasia (Malvoisie), sans titre. I: a1 (et il tend l'oreille à chaque maison), b, b8, b9, b10, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c2, c4, c5, c6, c11 (chouette), c3, d, di, e, e3. III: a, a1 (vieillard), a2 (une biche les allaite); b1, b2 (en chassant la biche). Le roi fait une proposition de mariage à sa fille. IV: a, c, c1, c2, c3, c4, d1 (par Poulia-la Pléiade), d2.

181. LF 1188, 4-6, Mégalopolis-Arcadia, "La Pléiade, l'Etoile du Berger et la Lune". I: a1, b, b2, b5, b6, b11, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b9, b10, b11, c, c4, c5, c6, c7, c11 (petite souris), d, d2 (dans la forêt), e, e2 (dans l'évier). III: b, b2. Au bord d'un lac les enfants jouaient avec une pomme d'or. Le roi les suit jusqu'à un château de verre. il y reçoit un bon accueil. IV: a, c, c1, d, d1, d2, d4; on la traîne derrière une charrette en ville. La bru reçoit comme cadeau le corps de sa belle-mère, elle l'orne et l'ensevelit avec les honneurs.

182. LF 1298, 19-23, Gortynia, "Le Soleil et la Pléiade". I: b, b8, b9, b10 (elle ceindrait l'armée d'une ceinture), b12, b13, c, c2, c3, c5 (il épouse les deux premières, en divorce parce qu'elles avaient menti), c6. II: a,

a1, b, b7, b8, b11, c, c4, c5, c6, c7, c13, d, d1 (dans une boîte à la rivière), e, e3 (dindonneaux). III: a, a12 (un meunier dont le pommier commence à lui donner des pommes depuis le jour où il trouva les enfants), b1, b2, b4, c, c2, c3 (le basilic qui embaume pendant 40 jours), c4, c6, d, e, e2, e4, e8 (le Soleil y réussit toutes les deux fois), h. IV: a, c (avec la Très Belle), c1, d1 (la Très Belle), d2, d3, d4.

183. LF 1349, 11-16, Pyrgos, "Les princes perdus". I: b (à la fontaine), b8, b9, b10 (avec une noix), b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c2, c4, c5, c6, c7, c11 (âne-lézard), d, d1 (la rigole du moulin), e, e3 (au bout du royaume). III: a, a1 (meunier), ils trouvent un château abandonné où ils habitent; b1, b2, b4, c, c1, c4, c6, d (les deux frères partent ensemble), d2 (deux verres d'eau qui se transforme en sang), f2, g, e, e1, e4, e7, e11 (qu'elle déboutonne son corsage pour s'épucer et l'oiseau y entrera tout seul), g2, g3, g4. IV: a, b, b1, b3, c, c1, d1 (le meunier), d2, d4, d5, d7.

184. LF 1357, 5-7, Egion, "La méchante vieille femme". II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1 (la mer), e, e2 (dans un mur). III: a (les enfants sont accueillis par des marins qui les sortent sur la côte. Us rencontrent une sorcière qui les conduit chez leur père). IV: b, b2 (par la sorcière), b3, c, c1, c2, c3, c4, d1 (la sorcière), d2, d3, d4.

185. LF 1383, 1-4, Megalopolis, "Le fils du roi". I: a, b, b1 (dans un puits sec), b2, b3, b4, b7 (meunier, ministre), b12, b13, c, c1, c3, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b9, b10, b11, c, c4, c5, c6, c7, c11 (petite souris), d,

d1 (dans un sac à la rivière), e, e1 (on la déshabille et on la met avec

les poules, les passants lui crachent dessus parce qu'elle a mis au monde des enfants "marqués"). III: a, a1 (moine), b1, b2. IV: a, c,

c1, c2, c3, c4, d, d1, d2, d4, d7. 186. LF 1529, 28-31, Pylia, "L'Etoile du Berger, la Pléiade et la Lune". I:

b, b2, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b9, b10, b11, c, c4, c5, c6, c7, c11 (grenouille), c13, d, d1 (la rigole du moulin), e, e3. III: a, a1 (un meunier et une sorcière), b1, b2. IV: a, c (avec la sorcière), c1, c2, c3, c4, d1, d2, d4, d7.

187. LF 1537, 1-8, Pyrgos, sans titre. I: b, b2, b4 (les deux petites), b5, b7 (cuisinier), b11, b12 (l'aînée), b13, c, c2, c3, c6. II: a, a1, b, b2 (5 accouchements), b7, b8, b9, b10, b11, b12, c, c3 (sorcière), c4, c5, c8 (4 fois), c9, d, d2 (un arbre), e, e1. III: a, a2 (une louve les allaite), b1,

b2, b4, c, c3 (une ceinture autour de sa taille, des petits oiseaux sur son épaule), c5, c6, d, e (une pierre), e5, e6, e8, f2, g1, g2, g3, g4, g5. IV: a, b3 (les petits oiseaux), c, c1, c2, c3, c4, d, d2, d3, d4, d5.

188. LF 1555, 9-14, Gortynia, "L'oiseau Feri-Feri, le coeur du monde". I: b, b4, b5, b7 (tailleur), b12, b13, c, c6. II: a, a1, b, b3, b4, b6 (le front marqué), b7, b8, b10, b11, c, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1 (la rivière), e, e2. III: a, a1 (un vieux couple sans enfant). Ils partent à la recherche de leurs parents. Ils portent des rubans pour cacher les marques d'or sur leur front, c, c1, (l'oiseau Feri-Feri, le coeur du monde), c4, c6, d, d1, d2 (un couteau qui ruisselle de sang, un mouchoir qui transpire), e, e3 (sorcière), e4, e11, f2 (les deux frères se figent), g, g1, g2, g3, g5 (de l'eau jaillit par la verge d'or de la sorcière). IV: a, b, b2 (par l'oiseau), b3, c, c1, c2, c3, c4, d1 (l'oiseau), d2, d4, d7.

189. LF 1669, 6-9, Egion, sans titre. I: a, b, b1, b2, b3 (les deux aînées souhaitent que le roi leur donne des pièces d'or et à manger), b12,

b13, c, c1, c3, c5, c6. II: a, b, b2 (par deux accouchements, un garçon et une fille), b6 (le visage comme le soleil, comme la lune), c1 (les soeurs du prince), c4, c5, c6, c7, d, e, e2 (dans une fosse jusqu'à la taille et les passants lui crachent dessus). III: a, a1 (berger). IV: b, b2 (par une bonne sorcière qui les conduit à leur mère presque morte), d,

d1 (la sorcière), d2 (ils chassent les soeurs). 190. LF 1728, 6-9, Messinia, "Le Soleil, l'Etoile du Berger et la Pléiade".

I: a, b, b1, b2, b3, b7 (l'une veut ce que la reine mange à Pâques, l'autre ses vêtements), b12, b13, c, c1, c3, c5, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b8, b10, b11, c, c3 (le beau-père également), c4, c5, c6, c7, c11,

c13, d, di, e, e3. III: a, a1 (moine), b1, b2, b, b3, b4. IV: a, b, b1, b3, c, c2 (ils changent les assiettes), d1, d2, d4 (le beau-père aussi), d7.

191. LF 1872, 5-7, Tropéa-Gortynia, "Les trois filles". I: a, b, b1, b2, b3, b8, b9, b10 (un tapis volant pour l'armée), b12, b13 (40 enfants), c, c4, c6. II: a, b, b2 (40 enfants), c, c4, c5, c11 (par 40 chiots), d3, d4

(des rosiers odorants), e2. III: a4 (on jette les rosiers à la montagne, des cyprès y poussent et parlent au roi, on les jette à la mer où ils se transforment en château habité par 40 jeunes hommes). IV: a, c, c1, d2, d4 (la belle-mère devient folle furieuse).

192. SP 6, 15-20, Corinthos, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b12, c, c4, c5, d, d2 (au puits), d4, e, e3. III: Une chèvre mange les cyprès et accouche dans la brousse de trois enfants. Ils habitent une maison de verre; c, c3 (le génie de la mer), d,

d1, d2 (la maison noircit), e, e2, e4, e 12 (de peigner le génie), f2, g, g1, g2. IV: a, c, c2, d, d2 (leur mère Pipinou qui gardait les dindes).

193. SP 21, 17-22, Egion, "Les trois soeurs". I: b, b12, b13, c, c3, c6, c7. II: a, b, b2, b6 (le soleil au visage et la lune au nez), c1, c4, c5, c6, c7, e, e5 (on la tue et on l'embaume). III: a, a1 (pêcheur), a12 (assiette), a 13, b, c, c2 (gardée par les lions), c6, e, e2, e4, e11 (donner à manger aux lions de "la viande du sommeil". Un cheval merveilleux apporte de l'assiette une pomme d'or, de l'eau merveilleuse), h. IV: a, c, c6 (ils donnent au coq de l'ambre). Ils raniment la mère avec l'eau merveil-leuse.

194. SP 41, 9-10, Dimitsana, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b9, b11, b12, c, c4, c5, d. III: a, a1 (moine), b1. IV: Le roi apprend la vérité; d4, d7.

195. SP 42, 1-21, Ag. Nikolaos-Kynouria, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b6, b7, b8, b9, b11, c, c4, c5, d, e, e3 (des poules). III: a, a1 (moine); a12 (bâton), a13, b, b1 (la vieille femme leur envoie des gâteaux qui les feront voler; Soleil qui lit le coeur des hommes, les jette. Une sorcière l'envoie chercher le pommier qui a autant de jouets que de feuilles et qui jouent tous ensemble quand il y a du vent, c2 (Desèl Dounia), c6, d, d1, d2, (3 cheveux dans un verre), e (il coupe les cils d'un ogre en lui rendant la vue et l'ogre l'aide), e4, e8 (il prend comme esclave le gardien du pommier), f, f1, f2, g (elle dénoue ses cheveux en laissant tomber un papier avec la bénédiction du moine), g3, h. IV: a, c, c1, c2, c3, c4 (à un chien qui se transforme en oiseau et s'envole), d, d2, d3, d4, d5 (on encastre la belle-mère dans le mur).

196. SP 44, 99-102, Kyparissia, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b1, b7, b8, b9, b10, c, c4, d, d1. III: a, a1 (moine), b1. IV: Le roi

demande au moine quand il a trouvé les enfants dans le coffre et comprend ainsi la vérité; d4, d7.

197. SP 745, VI, Corinthos, sans titre. I: b, b4, b7 (le fils d'un seigneur, un berger), b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9,

b12, c, c4, c5, c6, c11 (cochonnet), d3 (dans le fumier), d4 (un pommier odorant, un bigaradier, un cyprès), e, e3 (gardeuse d'oies).

III: a4, a6, a1, a8, a9. Ils trouvent la Belle de la Terre avec l'aide de leur Fortune qui leur donne un rasoir et un peigne magiques. Avec la bénédiction de la Belle un palais à côté du palais royal. I: a, c, d1, d2, d3, d4.

198. Loukatos, 132-136, no 20, Koroni-Pylia, "L'oiseau, le rossignol". I: b, b4, b5, b7 (tailleur), b12, b13, c, c6. II: a, a1, b, b2 (neuf garçons et une fille d'un accouchement), b6 (cheveux et fronts d'or), c, c4, c5, c6 (9 chiens), c1, e3. III: c, c1, c4, c6, d, d1.

GRECE CONTINENTALE 199. KEEL 707, 1, Mégara, "Le ciel avec ses étoiles". I: b, b12, b13, c,

c3, c6. II: a, a1, b, b12 (un enfant), c, c2, c4, c5, d, d1 (caisse), e3. III: a, a1 (moine), a12 (bâton qui fait tout ce qu'on lui demande), a13 (palais royal en verre), b1. IV: a, b, b1, d (la gardeuse de dindons reconnaît son enfant); la sage-femme avoue.

200. KEEL 707, 2, Agrafa, "Le Soleil, la Lune et l'Etoile du Berger". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b9, b10, c, c4, d, d2 (dans

le creux d'un arbre), e, e2 (dans le mur de la cour). III: Une chevrette allaite les enfants; b1, b2, b3.

201. KEEL 707, 3, Agrafa, "Le Soleil, la Lune et l'Etoile du Berger". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, c, c4, d, d3 (dans le fumier), d4, e,

e2. III: a4, a6, a9 (on les jette au bout de la mer où un ogre les accueille et les élève), b1. IV: a, c, c2.

202. KEEL 707, 14, Etolia, sans titre. I: Le roi donne à son fils la paysanne qui apporte la première du bois en ville. II: a, a1, b, b2 (un garçon et une fille), c, c4, c6, c1, d, e, e4. III: a, a1 (pêcheur). IV: La mère chassée retrouve ses enfants. Ils rencontrent le père à la montagne.

203. KEEL 707, 15, Etolia, "Entza, la quenouille". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c4, d, d1, e, e2. III: a, a1 (moine), c, c3 ("Entza, la quenouille"), c5, c6, d, d1, d2, e, e4, el2 (nouer la laine tombée d'Entza), f2, g, g1, g3, g6. Incomplet.

204. KEEL 707, 16, Evrytania, "Le conte de Gatsoula". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b9, b10, b11, c, c4, d, d1. III: a, a1 (capitaine), c, c2, c6, d, d1, e, e1, e9 (avec l'épée de leur père), f2, g,

g1, g3, g5, h. IV: a, b, b2 (par la Très Belle), b3, c, c2, d1, d3, d4 (on l'accroche au sommet de deux cyprès).

205. KEEL 707, 17, Vetolitsa-Etolia, "Les trois soeurs". I: b, b12, b13, c, c3, c6, c1. II: a, a1, b, b2 (un garçon), b4, b6 (cheveux d'or, dents d'or), c1, c4, d, d1, e, e1, e2 (dans un mur). III: a, a1 (ascète), a11 (des pains), a12 (pierre fine, cheval), a13, b, b1, b3, c, c1, c2 (Le-ventzinia et Trisapthamitis), h. IV: a, c, d1, d2, d6, d7.

206. KEEL 1171, (SM 28), 83-84, Valtos-Acarnania, "Pléiade, Lune et Etoile du Berger". I: a, b, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b9, b10, b11, c, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1 (mer). Incomplet.

207. KEEL 1320 (SM 133), 7-8, Angelokastro-Etolia, sans titre. I: b, b4, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b6 (tempes d'or, chevilles d'or,

la lune sur le front), c, c4, c5, d, e, e1. III: a, a1 (vieillard), b, b1, b3. il les reconnaît grâce à leur conversation. IV: c, c2, c3, d, d1, d2, d4,

d7. 208. LF 6, 14-18, Fokida (Phocide), "Les trois soeurs". I: Trois soeurs,

l'une tricote, l'autre file, la cadette prépare une tourte; c, c2 (il demande aux deux premières si elles peuvent habiller tout le monde, elles répondent que non, la troisième lui promet des enfants d'or), c6, c7. II: a, b, b1 (deux accouchements), b3, b4, b6, c1, c4, c6, c7, c13, d (dans une hutte), e, e2 (dans le mur au-dessous de l'évier où elle buvait l'eau et mangeait les restes). III: Les soeurs surveillent les enfants dans la hutte; b1, b2, b3, c, c2 (sorcière), c3 (le miroir de la sorcière), c4, c6, d, d1, e, e2 (lui coupe les cils pour qu'elle voie), e4, e6, f, f1, f2, g, g1, g2 (à la sorcière), g3, g4, g5, h, h1. IV: b1 (la sorcière), c, c1, d, d1, d2, d3, d6.

209. LF 18, 5-12, Stamna-Etolia, "La Pléiade, l'Etoile du Berger et l'Astre". I: a, b, b1, b2, b8, b9, b10, b12, b13, c, c4, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b10, b11, b12, c, c2, c4, c5, c7, c8, c9, d, d1 (à la mer dans un tonneau rempli de gâteaux et de jouets). III: a, a1, a11,

a12 (cheval, verge, papier), b, b1, c1 (le rossignol joueur), c2 (la reine Kizaldonia), c3 (pommier d'or), c4, c6, d, d1, d2 (une verge dont s'égoutte du sang), e, e2, e4, e8, f, f1, f2, g, g1 (avec le papier magique de l'ascète), g2, g3, g4, h. IV: a, c (avec Kizaldonia), c1, c2, c3 (le petit chien), c4, d1 (la gardeuse d'oies raconte une histoire), d2, d3, d4, d5.

210. LF 55, 1-8, Evrytania, "Les trois pauvres soeurs". I: b, b2, b3, b4, b7 (le président et le secrétaire de la commune), b11, b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b9, b10, b11, c, c4, c5, c6, c7, c9, d, d2 (au creux d'un arbre dans la forêt), e, e2 (il l'enterre jusqu'à la tête). III: a, a2 (biche), b1, b2. [Contaminé par le motif du AT 709: on donne à la Pléiade une bague et elle en meurt, on la lui enlève et elle ressuscite], c, c1, c2, c3 (épée d'or), c5, c6, d, d1, d2, e, e1, e4, e6, e8, e11, f, f1, f2, g, g1 (la Très Belle par les cheveux où se trouvait sa force), g3, g4, h, h1. IV: a, c, c2, c3, d1, d2, d3, d4, d5.

211. LF 216, 23-25, Néochori-Phthiotis, "La gardeuse d'oies". I: b, b2, b8, b12, b13, c, c2, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c, c3, c4, c5, c6, c7, c11, d (d'un rocher), e, e3 (gardeuse d'oies). III: a,

a1 (un vieillard à la montagne), b1, b2. IV: a, c (avec le vieillard et un

chiot intelligent), c2, c4, d, d1, d2, d3, d4. 212. LF 220, 33-34, Itéa, "Genovefa". I: il était une fois un roi qui se

maria. II: a, a1, c, c4, c5, c6, c1, d, d2 (dans le désert), e, e1. III: a, a1 (un berger), b, b2. IV: d1 (le berger explique au roi ce qui s'est passé), d2, d4 (on encastre la belle-mère à la place de la bru).

213. LF 442, 7-8, Etolia, "Le Soleil et la Lune". I: a1, b, b2, b8, b9, b10 (un tapis pour tout le royaume), b12, b13, c, c3, c4. il épouse l'une après l'autre les deux aînées qui ne réussissent pas à tenir leurs promesses et il les chasse; c6. II: a, b, b1 (deux accouchements), b3, b7, b8, b9, c1, c2, c4, c5, c6, c1, d, d2 (par la fenêtre), e, e1. III: a, a1 (berger), b1, b2 (il voit dans la nuit une hutte qui brillait). IV: d1 (le berger raconte comment il trouva les enfants), d2, d3, d6.

214. LF 531, 3-6, Yanitsou-Phthiotis, "L'oiseau à la voix humaine". I: a, b, b1, b2, b3, b4, b5, b7 (tailleur), b11, b12, b13 (neuf fils et une fille aux cheveux d'or), c, c1, c3, c5, c6. II: a, b, b2 (les 10 enfants ensemble), c, c2, c4, c5, c11 (10 chiots), d, d1 (à la rivière), e3 (gardeuse de dindons). III: a, a1 (meunier), c (elle enchante la jeune fille qui tombe malade), c1, c4, c6, d (les 8 frères se mettent en route et se perdent), e, e2, e4, e8, f2, g (le dernier frère), g1, g2, g3, g5. IV: b, b2 (par le rossignol), c (ils y vont seuls), c1, d1 (le rossignol), d2, d4, d5, d8.

215. LF 633, 15, Xiromero-Acarnania, "Le rossignol joueur". I: b, b8, b9 (la famille), b10 (la famille), b12, b13, c, c2, c3, c6. II: a, b, b1, b3, b4 b6 (tout blancs comme la lune), c, c4, c5, c6, c1, c8, c13, d, d2 (ruisseau), e, e4. II: a, a2 (biche), c, c1 (Joueur), c4, c6, d, d2, e,

e1, e4, e1, f, f2, g, g1, g2, g3, g5. IV: a (il est triste et on lui apporte le rossignol joueur pour l'amuser), d1 (le Rossignol), d2, d4 (en prison).

216. LF 725, 14-18, Agrafa, "Marie des cendres" (Stachtomaro). Intro-duit comme le AT 510A. II: a, a1, b, b1 (deux accouchements, un garçon, une fille), c, c2, c4, c5, c6, c1, c13, d, d1, e, e2 (au carrefour et les passants lui crachent dessus). III: a, a1 (meunier), b1 (parce qu'ils lui ressemblent ainsi qu'à sa femme, b2. IV: d1 (le meunier explique comment il trouva les enfants). On oblige la sage-femme à avouer; d2, d4 (à la place de la bru).

217. LF 1074, 1-3, Valtos-Acarnania, "L'enfant du roi". I: b (trois ser-vantes au palais royal brodent et causent), b8, b9, b10, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b3, b4, b8, b9, b11, c, c3 (les servantes), c4, c5, c6, c8, d, d2 (dans le creux d'un arbre), e, e2 (jusqu'à la taille dans un mur). III: a, a2 (biche), b1, b2. IV: a, c, c1, c2, c3 (ils le comprennent et refusent de manger), d (des oiselets voltigent au-dessus de leurs têtes et disent "voici votre maman les enfants"), d1, d2, d3, d4.

218. LF 1081, 63-66, Nafpactia-Etolia, "La plus belle du monde". I: a1, b, b2, b8, b9, b10 (elle sauvera l'armée), b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1 (deux accouchements), b3, b4, b7, b10, b11, c, c2, c4, c5, c6, c7, d, d2 (on donne les enfants à un ogre pour qu'il les mange, mais il les prend en pitié et les jette dans une corbeille à la mer), e, e2. III: a, a1 (pêcheur). Etoile du Berger (Avgérinos) est rendu célèbre par sa prouesse. On lui demande à la cour de trouver la plus belle du monde; e, e3 (le pêcheur), e4 (il trouve le cheval le plus réputé; il va au palais transformé en marbre et il crie si fort qu'il désenvoûte tout le monde), h. IV: c (le roi veut marier Avgérinos avec la Belle du Monde qui lui répond: non, si tu ne dénoues pas ta femme de l'évier qui mettra au monde ton troisième enfant, le frère d'Avgérinos), d1, d2, d3, d4, d5.

219. LF 1724, 1-7, Thiva (Thèbes), "Les trois soeurs". I: a, b, b1, b2, b3, b4, b5, b7 (cuisinier), b12, b13, c, c1, c3, c5, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b10, b11, b12, c, c4, c5, c6, c7, c8, d, e, e1 (avec les oies). III: a, a2 (biche), b, b2 (le roi suit la biche à la chasse), c, c1, c3 (poule d'or avec 40 poussins, pomme d'or), c4, c6, d, d1, d2 (l'eau de la fontaine devient trouble), e, e3 (quelqu'un qu'ils connaissent), e4, e7, e8, f, f2, g, g1, g2, g3, g4, g6 (avec une plume de l'oiseau). IV: a, b, b1 (une biche), b3, c, c1, d1 (ils racontent un conte), d2, d3, d4.

220. LF 1897, 6-8, Amfiklia, "Le roi, la reine et ses soeurs". I: il y a la guerre et le pays se vide. il ne reste que trois soeurs; b, b1, b2, b3, b8, b9, b10,

b12, b13, c, c1, c3, c6, c7 (pour lui rendre les services qu'elles lui avaient promis). II: a, b, b1, b5, b7, b8, b9, b11 (et la Pléiade, un garçon), c1, c2, c4, c5, c6, c7, c9, c13, d, d1 (rivière), e, e1. III: a, a1 (berger), a2 (et une chèvre les allaite), b1 (parce qu'ils chantaient très bien), b2, b3, c (comme cadeau au roi), c3 (rosier gardé par une bête sauvage), d1, f2, g (le troisième frère), g1 (elle secoue ses cheveux, devenue fille entre-temps), g2, g3. IV: c, d1, d2, d3, d5.

221. "Athéna", 45, 89-95, no 2, Liopessi, "La veuve et ses filles". I: b, b8, b9, b10 (elle lave), b12, b13 (9 enfants d'un seul accouchement), c, c3, c6. II: a, b, c, c2, c12, d, d1 (mer), e1. III: a, a1 (un vieux couple sans enfants), b1. IV: a, d1, d2, d3, d5.

222. D.I.E., T.l, 687-693, Attiki (Attique), "La bonne Fortune". I: b, b8, b12 (parce que sa Fortune l'a prévenue), c, c2, c3, c6. II: a, a1, b, b1,

b3, b4, b6 (cheveux d'or, chevilles d'or, une lune d'or sur les paupières), c, c2, c3 (un esclave), c4, c5, c8, c12, d, e, e1 (dans un cachot où tombent les cendres). III: a, a1 (la Fortune de leur mère), a3 (Langouvertios, Sarrasin, Vénitienne), b1, b2. IV: a, b, b1, b3, c,

c1, c5, d, d1 (la Fortune), d2, d4, d8. 223. Laografia II, pp. 388-392, Etolia, "Le Soleil et la Lune". I: il était

une fois une femme qui avait deux filles et qui promit que l'une mettrait au monde le Soleil et l'autre la Lune. II: La première accou-cha du Soleil et les autres la jalousèrent; c4, c6, c7, d, d1 (à la rivière), e3 (dans le mur). III: a, a2 (un serpent); l'enfant rentre tout seul là où on l'avait jeté, les femmes le reconnaissent et l'envoient chercher le cheval (Deli Grivia), qui paît dans 50 champs. il y monte, saute en croix le platane et le pommier - il emporte la croix des pommes. On lui donne ensuite une flasque de vin et on l'envoie à la montagne haute crier et fendre le rocher pour descendre dans l'Autre Monde. il trouve trois verges dont il prend la plus petite et non la plus grande. Une jeune fille se présente et il l'emmène avec lui dans le monde d'en haut. Ils trouvent les femmes en train de manger et ils délivrent la mère pour qu'elle mange aussi. Ils encastrent les méchantes.

224. Laografia XVIII, 545-548, Athènes, sans titre. I: a, b, b1, b4, b5, b6, b11, b12, b13, c, c1, c3, c5, c6. II: a, b, b1, b3, b4, b7, b8, b9, b11, c,

c2, c4, c5, c6, c7, c10, d, d1 (sur le rivage), e, e1 (dans une petite chambre). III: a, a1, c, c1 (aigle), c3 (la pomme volante), c4, c6, d, d1, e, e1, e4, e5, e9 (battre Deberhaï avec une épée de bois), f, f1, f2, g (déguisée en homme), g2, g3, g5. IV: a (car les enfants sont déjà connus dans tout le pays), b, b2 (par l'aigle), b3, c, c1, c2, c3 (au chien, à la colombe, au chat), c4, d1 (l'aigle), d2.

ASIE MINEURE 225. il 638, 1-22, Nigdi, Cappadoce, "Les enfants aux roses et aux

perles". I: b, b2, b3, b8, b9 (elle tisserait un tapis dont la moitié suffirait pour l'armée du roi), b10 (elle tisserait une serviette dont la moitié suffirait pour essuyer l'armée du roi), b12, b13, c, c3, c5, c6, c7. II: a, b, b6 (quand le garçon rit des roses, quand la fille pleure des perles), c1, c4, c5, d, d1, e, e1. III: a, a1 (meunier). Le garçon vole le gibier du roi et lui laisse une rose; b4, c, c3 (l'instrument dont joue la pomme et fait bouger la feuille), c2 (le Rosier), c4, c5, c6, d, e, e1, e4, e5 (il doit attraper l'ogresse par le sein et elle commandera à ses enfants, dont la moitié volait et l'autre moitié courait, de l'emmener où il voudra), e6, el2 (ne pas parler au Rosier), f, f2 (elle le désenvoûte elle-même), h, h1. IV: a, c, c1, c2, c3, c4, d1 (le Ro-sier), d6, d7.

226. KEEL 707, 11, Ano Amissos, Pont, sans titre. I: b, b2, b12, b13, c, c3, c6, c7. II: a, b, b7, b8, b9, c1, c4, c5, d, e, e1. III: a, a1 (Saint Georges), b1. IV: a, c, d1 (Saint Georges), d2.

227. KEEL 707, 12, Althanitochori, Bithynie, "Le prince au château". I: b, b12, b13, c, c3, c6, c7. II: a, b, b7, b8, b9, c1, c4, c5, d, e, e1. III: a,

a1 (derviche), a12 (fouet avec lequel ils écartent la mer et vont en ville), b, c, c1, c2 (Douzel Dounia), c3 (arbre), c4, c6, e, e3 (cheval), e4, e6, e 12 (balayer une cour qui reste sale), f, f2 (mais le derviche intervient), h. IV: a, c, d1, d2.

228. KEEL 707, 13, Nikopolis, Pont, "La mère et la marâtre". Introduit comme le AT 403 ou 480. La belle-fille dit du bien et Jésus la dore. La fille dit du mal et il lui donne de mauvaises marques. La belle-fille épouse le fils du roi. II: a, b, c1 (la marâtre se déguise en sage-femme), c4, c5, c6, c7, c8, c11 (ogre), d3 (au seuil). La marâtre prend la place de la reine. III: a, a5, a6, a9, a10 (des cendres que l'on jette au jardin pousse un chou aux trois branches qu'une chèvre mange puis elle accouche de trois garçons d'or). IV: Un berger les trouve et les amène au roi. Leur mère qui se cachait sous une peau de boeuf arrive; d, d2.

229. LF 420, 21-24, Cappadoce, "Les trois soeurs". I: a, a1, b, b1, b2, b3, b8, b9, b10, b12, b13, c, c1, c3, c6. II: b, b6 (un garçon qui fera s'ouvrir les fleurs avec son rire, une fille qui, en pleurant, laissera tomber des pièces d'or), c1, c4, c5, d, di, e, e5 (dans l'eau). III: a, a1 (meunier), b1, b2. IV: a, b, b2 (sorcière), c, c2, c3, c4, d, d1, d2, d3, d6.

230. LF 738, 1-4, Asie Mineure Nord Ouest, "Le soleil, la lune et l'astre". I: a, a1, b, b1 (dans un tonneau), b2, b3, b4 (l'une veut se trouver dans le palais et manger tout le temps et l'autre veut s'habiller), b12,

b13, c, c4, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b9, b12, c, c4, c5, c6, c7, c8, d, d1, e, e5 (tombeau dans le cimetière, enterrée jusqu'à la taille). III: a, a1 (berger), a2 (une biche les allaite), b1, b2. IV: La biche explique la vérité au roi.

231. LF 1240, 1-6, Trébizonde, Pont, "Stachtaritsa-Maritsa" (Marie des cendres). I: Introduit comme le AT 510A. II: a, b, b1, c, c4, c5, d3, d4 (trois choux poussent), e, e2. III: Une chèvre mange les choux et accouche de trois enfants qu'elle allaite; b3, b2. IV: Le roi interroge toutes les femmes pour trouver à qui sont les beaux enfants. il demande aussi à sa femme encastrée sous l'évier qui lui répond qu'ils sont à elle; d2, d6, d7.

232. LF 1243, 1-10, Asie Mineure occidentale "Les trois orphelines". I: a, a1, b, b1, b2, b3, b8, b12, b13, c, c1, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8,

b9, b12, c, c4, c5, c6, c7, c11 (petit poisson), c13, d. Le roi invite leur mère chez lui mais un méchant officier, suivant les ordres de la belle-mère, essaie de la violer. Elle s'enfuit et, déguisée en berger, elle vend du lait en ville. Les enfants sont élevés par une blanchisseuse. Le roi passe son temps à la taverne à boire du vin et à demander aux passants de lui raconter une histoire. Le berger lui raconte la leur;

d3, d4. 233. LF 1366, 1-6, Asie Mineure occidentale, sans titre. I: Trois princes

épousent trois filles; b12, b13. II: b, b1, b6, c1, c2, c4, c5, c6, c7, d, d1, e, e5 (on l'enterre jusqu'à la taille). III: a, a1 (meunier), b, b2 (son

fils lui vole les oiseaux). IV: a, b, b2 (une sorcière), b3, c, c2, c4, c6 (donner de l'orge à l'oiseau rôti), d, d1, d2, d6, d9.

234. SP 92, 15-19, Smyrne, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b7, b8, b9, c1, c4, c5, d, e, e2. III: a, a1 (un berger les donne à un pope). IV: Le pope révèle au roi ce qui s'est passé; a, c, c2, c3, d, d1, d2.

235. Dawkins 317, Delmesso, Nigdi, Cappadoce, sans titre. I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, b, b6 (un garçon et une fille qui laissent tomber des perles quand ils pleurent et des roses quand ils rient), c, c4, c5, d, e, e5 (dans une fosse jusqu'à la taille). III: c, c2 (une fée), c3 (miroir, une compagne pour sa soeur), c4, c6, e, e3 (cheval), e4, e6 (les champs aux rasoirs et aux couteaux, le puits au sang), e11, f, g2, h. IV: b (en regardant dans le miroir), c (pour soigner sa mère), d, d1, d2.

236. Neo. Gr., no 4, 127, p. 2, Kotyora-Pont, "Sachtaroutsa". Contaminé par le AT 510A et le AT 709, v. Akoglou, 397-401.

237. Arch. Pont VIII, 184-191, no 2, Imera, Pont, "Sachtaritsa Maritsa". I: Introduit comme le AT 510A. III: b, b1, b6 (trois enfants tout en or), c1, c4, c5, c6, c8, c11 (poulet), d3, d4, e, e5 (on enterre Maritsa dans le fumier). La méchante soeur prend la place de Maritsa. III: a4, a5, a6, a7, a8 (ils causent: qui a vu son père embrasser la méchante tante?), a9, a 10 (d'un petit morceau de bois poussent trois choux qu'une chèvre mange puis elle accouche de trois enfants d'or). IV: La réputation des enfants se répand; a, c, d1 (Maritsa), d2, d6, d7.

238. KMS, Aïvali 7, 1-9, "Le Soleil et la Lune". I: b, b2, b3, b4, b5, b7 (des employés), b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b7, b8, b9, c, c4, c5, d, e, e2. III: a, a1 (vieillard). IV: Quand le roi rentre de la guerre le vieillard lui raconte ce qui s'est passé; d1, d2.

239. KMS, Anakou 2, 1, Sylata, Nigdi, sans titre. I: b, b2, b3, b8 (faire le ménage, tout ce que Dieu souhaite), b12 (l'aînée), b13, c, c3, c6. II: a,

a1, b, b7 (deux enfants le front marqué de la lune et de l'astre). La belle-mère tue les enfants. Incomplet.

240. KMS, Argyroupolis 4, 1-6, Varenou, Chaldée Pont, "Les garçons d'or". Le roi délivre d'un ogre une jeune fille et la marie avec son lieutenant. II: b, b6, c1, c4, c5, d3, d4 (choux), e, e1 (au sous-sol). III: Une vache mange des choux et met au monde des enfants. Les enfants sont en or et portent un collier de perles où il est écrit que la femme qui les comptera et les dénouera sera la mère des enfants. IV: La prisonnière les dénoue; d2, d6, d7.

241. KMS, Kerassous 12, 1-24, Garali-Kerassous, Pont, "Le roi et les

enfants d'or". I: b, b2, b3, b8, b9, b10, b12, b13, c, c3, c6. II: b, b6, c2 (sorcière-sage-femme), c4, c5, c11 (poulets), d, d2. III: a, a1 (meunier), a12, b1, c, c1, c3 (peigne), c4, c6, d, e, e1, e4, e7, e11, f, f2, g, g1, g3. IV: a, c, d1, d2.

242. KMS, Siili 1, 1-17, Asie Mineure occidentale, "Le roi et ses trois femmes". I: b, b8 (tapis, foulard), b12, b13, c, c3, c5 (il épouse successivement les deux premières qui échouent), c6. II: b, b6 (des enfants aux cheveux comme la pièce d'or), c, c2, d, d1. III: a, a1 (un riche), b1, b4, c, c1, c2, c3 (miroir), c4, c6, d, di, e, e2, e4, e7, e9, e11, f, f2, g, g1, g2, g3, g5, h. IV: a, c, d1, d2, d6, d7.

243. KMS, Siili 3, 1-11, Asie Mineure occidentale, sans titre. I: b, b8, b9, b10, b12, b13, c, c3, c5 (il épouse les deux premières qui échouent),

c6. II: b, b6 (un garçon aux cheveux, à la barbe, aux moustaches d'or), c1, c4, c5, c6, d, di, e, e2. III: a, a2 (le garçon est élevé par les poissons dans la mer, ensuite un marchand de bois le prend et l'élève avec sa fille), b1, b2, b4, c, c3 (la feuille de l'arbre fruitier qui lui donnera tous les fruits du monde s'il la plante), c4, c6, e, e1 (un vieillard avec l'évangile). Incomplet.

244. KMS, Tripolis 56, 1-10, Simikli, Pont, "Sachtaroutsa". I: Introduit comme le AT 510A. II: b, b6 (des bébés d'or), c1, c2, c4, c5, c7, c8, d,

d1, e, e5 (au sol). III: a, a1 (meunier). Ils vont voir leur mère. IV: d, d1, d2, d6, d7.

245. Mikr. Ch. 287-289, Sighi-Moudania, "Les filles aux tempes d'or". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: b, b6 (trois filles aux tempes d'or), c, c4, c5, c6, c7, d, d1, e, e3 (oies). III: a, a1 (grand-père), b1. IV: a, c, d, d2.

246. Pont. Estia, 1950, t.2, 154-156, Pont, "Le Soleil et la Lune". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: b, b7, b8, b9, c, c4, c5, c7, d (dans une malle),

e, e1. III: a, a12 (un vieux et une vieille), c, c2, c3, c4, c6, e, e3 (un paysan auquel il donne un chapelet), e4, f, h. IV: a, c, c2, c3, c4, d,

d1, d2, d6, d7. 247. Pont. Fylla II, t. 15, 157-160, Stavrin, Pont, "Sachtaritsa". I: Intro-

duit comme le AT 510A. II: b, b6 (trois garçons d'or), c1, c4, c5, d3, d4. III: a4, a5, a6, a9, a10 (dans les cendres poussent trois choux que la chèvre mange puis elle met au monde trois enfants qu'elle allaite). Le Soleil les prend auprès de lui après les avoir mouillés pour les empêcher de brûler. Quand ils grandissent, la mère du Soleil leur donne un fez de perles et les renvoie à l'endroit où ils sont nés. La femme qui comptera les perles est leur mère. IV: d, d1, d2, d6, d7.

CHYPRE 248. LF 393, 9-17, Trikomon-Messaria, sans titre. I: a, a1, b, b1, b2, b3,

b4, b7 (lieutenant, vizir), b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b6 (l'astre sur le front, le visage comme la lune, les cheveux d'or), c, c4, c5, c6, c7, c11 (petit poisson), d, d2 (forêt), e, e5 (dans la fosse). III: a, a1 (un berger qui les cache dans une grotte), b1, b2, a, c, c1. Leur mère demande au roi la lampe aux cinq mèches, le couteau du massacre, la pierre de la patience. Le roi guette et écoute son his-toire, il l'empêche de se tuer; d2, d3, d4.

249. LF 686, 2-19, Rizokarpasson-Karpassia, "Karapiperi". I: b, b2, b3, b4, b5, b6, b11, b12, b13, c, c4, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b6 (l'astre sur le visage, la lune sur le visage, les cheveux d'or), c, c4, c5, d, d2 (dans une grotte). III: a, a1 (berger). Cheveux d'or se peigne et tombent des pièces d'or; a13, b, b1, c, c1 (l'oiseau Karapiperi), c2 (la sorcière), c3 (tepefissi-le cyprès de l'oiseau), c4, c6, d, e, e1, e3 (trois ogresses qu'il tète pour qu'elles ne le mangent pas; elles l'aident), e4, e6, e11, f, h. IV: a, c, d1, d2, d6, d7.

250. LF 760, 1-4, Nicosie, "sans titre". I: Le roi écoute ce que la belle dit et l'épouse. II: a, a1, b, b7, b8 (le soleil sur le visage), b9 (la lune sur le visage), c, c4, c5, d, d1. III: a, a1 (meunier), b1. IV: d1 (le meu-nier), d2, d4, d7.

251. LF 769, 5-11, "Le trois frères". I: b, b2, b3, b12, b13, c, c4, c6. II: a, a1, b, b1, b6, c, c2, c4, c5, d, d1, e, e5 (dans la fosse). III: a, a1

(berger), b1, b2, c, c3 (la mère des oiseaux), c4, c6, e, e1, e4, e6, e11, f, h. IV: a, b, b2 (la mère des oiseaux), b3, c, c2, c3, d1, d2, d3, d4.

252. LF 950, 5-9, Famagouste, "Le garçon avec le soleil sur le visage et la fille avec la lune". I: a, a1, b, b1, b2, b3, b8, b9, b10, b11, b12, b13, c,

c1, c3, c6. II: a, a1, b, b6, c, c4, c5, d. III: a, a1 (le jardinier), c, c1, c2 (Dounia Giouzela), c3 (miroir), c4, c6, e, e4, e5, e6, e11, f, h. IV: a, c, d, d1, d2, d4, d7.

253. LF 1114, 4-9, "Le conte de Cheveux d'or". I: a, a2, b, b1, b2, b3, b4, b7 (vizir, juge), b11, b12, b13, c, c1, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b6, c, c4, c5, d, d2 (fosse), e, e2 (au sous-sol). III: a, a1 (vieillard), b, c, c1, c3 (le peigne de la déesse Aphrodite), c4, c6, d, d1, e, e1, e4, e6, e8,

e11, f, f2, g, g1, g2, g3, g5. IV: a, c, d1 (vieillard), d2, d4, d7. 254. LF 1287, 15-20, Messaria, "Cheveux d'or". I: a, a1, b, b1, b2, b3,

b4, b5, b7, b11, b12, b13, c, c1, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b1, b6, c, c2, c4, c5, c6, c7, c11 (renard), d, d1, e, e5 (dans la fosse). III: a, a1 (pêcheur). Cheveux d'or met ses pieds dans une flaque remplie d'eau et l'eau devient dorée. Ils construisent un palais; b1, b2, b4, c, c2, c4, c6. La Très Belle transforme l'enfant en marbre mais, pour faire plaisir à sa mère, le désenvoûte; h. IV: a, c, c2, c3, c4, d1, d2.

255. LF 1335, 1-10, "Douniakiouzèle". I: a, a1, b, b1, b2, b3, b4, b5, b6, b11, b12, b13, c, c1, c3, c5, c6. II: b, b6, c1, c2, c4, c5, d, d1, e, e5 (on

l'enterre en lui laissant la tête dehors). III: a, a1 (berger), c, c3 (une rose qui s'ouvre et se referme 40 fois par jour), c1 (canari), c2 (Douniakiouzèle), e, e1, e4, e8, f, h. IV: a, c, c6 (manger des pierres), d1 (les portes fermées), d2.

256. LF 1430, 9-14, Arminou-Néa Pafos, "La tisseuse". I: Une tisseuse souhaite épouser le fils du roi; b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b6 (101 enfants), c, c2, d3, d4 (100 cyprès et un platane), e, e5 (on l'enterre dans la fosse). III: a4, a5, a6, a7 (pour le moulin), a9, a10 (poussent des fleurs qu'une chèvre mange puis elle met au monde 101 enfants), c, c3 (la pomme qui parle - l'eau de Pitialonda, le verre du monde d'en haut), c4, c6, e, e1, e4, e6, e7, e8, e11. IV: a, b (par le verre merveilleux), c, d, d2, d4, d5, d7.

257. LF 1430, 21-29, Arminou-Néa Paphos, "Le Soleil, Cheveux d'or et la Lune". I: b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b1, b7, b8, b9 (Cheveux d'or), c, c1, c4, c5, c6, c7, c8, d, e, e5 (fosse). III: b, b1, b4, c, c1 (l'oiseau de Noé), c3 (le verre du monde), c4, c6, d, e, e1, e6, e11, f, f2, g, g1, g2, g3. IV: a, c, d1, d2.

258. LF 1619, 19-21, Rizokarpasson-Karpassia, "Les garçons au visage de Soleil et de Lune et la fille aux cheveux d'or". I: b, b2, b3, b12,

b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b6, c, c4, c5, c6, c7, c11 (singe), d1, d2 (grotte), e, e5 (grotte). III: a, a2 (une chèvre les allaite), a1 (un berger les trouve et les apprivoise petit à petit), b1, b3. IV: d, d1 (le berger), d2, d3, d4, d5.

259. LF 1827, 15, "Les trois enfants au menton d'or". I: b, b12, b13, c, c3, c6. II: a, a1, b, b6, c, c4, c5, c6, d, d1, e, e1. III: a, a1, a12 (trois cheveux), a 13, c, c3 (miroir magique qui fait mourir celui qui s'y mire). Les frères meurent mais la soeur les ressuscite avec les trois cheveux. IV: a, c, d, d1, d2, d4, d9.

260. Klérides, III, 90-94, no 22, Dali, "La Très Belle et Cheveux d'or". I: b, b2, b3, b4, b5, b7 (vizir), b11, b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, b, b6,

c1, c4, c5, d, d2 (grotte), e, e3. III: a, a1 (berger), a2 (chèvre), c, c2 (Touniakouzèle), c3 (verre merveilleux), c4, c6, d, d1, d2, e, e1, e4, f, f2, g, g1, g2, g3, h. IV: a, c, d, d1, d2, d6, d7.

261. Chron. Chypr. XII, 224-232, "Poupannée". I: b12, b13, c, c3, cx6. II: a, a1, b, b6, c, c4, c5, d, e, e1. III: c, c1 (Poupannée, un petit oiseau dévoile la vérité), c3 (la pomme qui parle), f. IV: a, c, d1, d2.

262. Laogr. IV, 716-726, Syrychou, "La coupe de Mouhannefis". I: Une reine demande à Dieu de lui donner 40 garçons et une fille. II: a, a1, b, b1, c, c2, c4, c5, c6, d, d2 (au creux d'un olivier), e, e1 (dans la prison du dépérissement). III: a, a1 (berger), a2 (chèvre), b1, b2, b4, c, c3 (la pomme de Lalondas, l'eau de Piskalondas, la coupe de Mouhannefis), c4, c6, d, d1, d2 (bague qui serre), e, e3 (ogresses),

e6, e11, f, f1, g, g1, g2, g3. IV: a, c, c2, c3, c4, d, d1, d2.

ITALIE

263. Taibbi, 114-200, no 18, Rocca Forte, Calabre. "Les trois soeurs". I: b, b2, b3, b4, b5, b1 (le voiturier et elle prépareraient de la pâte avec dix grains de blé), b12, b13, c, c3, c5, c6. II: a, a1, b, b6 (100 garçons la main marquée d'une pomme d'or et une fille le front marqué d'une étoile), c, c4, c5, c1, d3, d4 (101 orangers), e, e5 (dans une fosse à la grande place). III: a4, a5, a6, a1 (au lieu d'une maison), a8 (ils lui parlent), a9, a10 (dans les cendres poussent 100 poivriers et une aubergine qu'une chèvre mange puis elle met au monde des en-fants). IV: Le roi s'étonne; d, d1, d2, d4 (dans un four allumé).

NOTICE

Ce conte-type fait partie du cycle des contes ayant comme sujet prin-cipal la jeune fille ou l'épouse persécutée. Selon St. Thompson1 c'est un des huit ou dix récits les plus répandus dans le monde entier. il se trouve dans tous les recueils de contes en Europe. Cependant il ne fait l'objet d'aucune monographie aussi importante . On le rencontre partout en Europe, en Asie, dans le Proche Orient, en Afrique, et il fut importé au Canada et chez les Indiens de l'Amérique du Nord par les Français, au Brésil par les Portugais, au Mexique et au Chili par les Espagnols.

Suivant Bolte-Polivka3, la plus ancienne variante littéraire est celle de Straparola au 16e ciècle. Vers la fin du 17e siècle et au début du 18e il fut publié par Mme d'Aulnoy et Gallant dans sa traduction française des Mille et Une Nuits.

Thompson considère que "Les trois fils d'or" appartiennent, presque exclusivement, à la tradition orale et suivant la répartition du conte il conclut que son origine doit être européenne. L'intrigue du conte fait partout preuve d'une grande uniformité.

La fréquence avec laquelle on rencontre le conte en Grèce est impres-sionnante (265 versions). C'est-à-dire qu'on a affaire à un des contes-types les plus répandus, comme celui de Cendrillon (AT 510A, 300 versions environ), qui, par ailleurs, sert souvent d'introduction au AT 707. La combinaison de ces deux types, le passage de l'héroïne d'un type à l'autre, est peut-être dû au fait que les deux contes ont le même motif introductif - les trois filles qui filent et conversent entre elles. Le contenu de leur conversation aboutit à deux dénouements différents (dans le AT 510A elles font le pari de manger celle qui coupera son fil - dans le AT 707 elles font le voeu d'épouser le roi et de lui offrir des objets magiques ou de mettre au monde des enfants merveilleux).

Dans le AT 707 les souffrances de l'héroïne commencent par son mariage avec le prince, c'est-à-dire exactement au point où elles se ter-minent dans les autres contes. Le mariage n'est plus la fin heureuse mais un début malheureux qui introduit une série d'épreuves et d'humiliations que la belle-mère impose à la jeune épouse et mère. C'est peut-être cette proximité à la réalité qui a rendu le conte tellement populaire.

1. St. Thompson, op.cit., pp. 120-122 2. Ibid 3. B.P., 2, 391.

il n'y a qu'une version grecque sur cinq où l'héroïne est persécutée par ses soeurs; dans toutes les autres c'est la belle-mère qui la fait persécuter. Les soeurs tiennent un rôle de persécutrices quand le AT707 est combiné avec le AT 510A.

Les enfants d'or sont remplacés après leur naissance par des chiots ou des chatons; mais nous rencontrons également des exceptions impression-nantes. Quand la femme met au monde une dizaine ou une quarantaine ou même une centaine d'enfants d'or, ceci appelle un remplacement par des êtres de plus en plus "imparfaits" comme le sont les crapauds, les serpents, les vers, les insectes.

Nous considérons comme un des éléments les plus impressionnants de ce conte la punition, voire l'humiliation que connaît l'héroïne calomniée, comme mère qui enfanta des enfants "marqués" en transgressant sa promesse de mettre au monde "le Soleil et la Lune". L'envoyer garder les oies, l'installer dans le poulailler, ou l'emprisonner, ne sont que les punitions les moins dures de ce cycle. Le plus souvent on l'enterre, ne laissant que sa tête dehors, dans un passage où les passants lui crachent dessus, ou encore on l'encastre au-dessous des cabinets ou de l'évier pour qu'elle se nourrisse avec les déchets. il n'y a que peu de versions qui racontent en détail l'effort de lui rendre sa condition humaine après une épreuve pareille et c'est toujours grâce à l'eau merveilleuse qu'on y arrive.

Une autre caractéristique de la forme grecque du conte est l'omission du troisième épisode de la moitié environ des versions. il s'agit de la grande partie narrative où la soeur, incitée par leur persécuteur, impose à ses frères les quêtes périlleuses. il est remarquable que malgré la dis-parition de cet épisode, le récit ne présente pas de lacunes, quoique les quêtes (normalement l'enlèvement de l'oiseau merveilleux ou de la Très Belle) s'enchaînent au dénouement du conte, c'est-à-dire à la reconnais-sance. L'oiseau merveilleux et la Très Belle sont les personnages qui savent tout et qui dévoilent la vérité à la fin du conte. La personne qui jalouse les enfants (espérant les faire périr) les envoie chercher sa propre condamnation en effet. Quand les quêtes n'ont pas lieu, la recon-naissance est faite directement, c'est-à-dire que le père reconnaît ses enfants parce qu'ils lui ressemblent, la mère reconnaît ses enfants parce qu'ils sont en or, le parent adoptif montre les signes de leur naissance, etc. Dans ce cas les traits d'or des enfants prennent un rôle narratif précis: ils servent à la reconnaissance.

CONTE-TYPE AT 709

CONTE-TYPE 709

Χιονάτη (Blanche-Neige)

A.T.: Snow-White Delarue: Blanche-Neige Grimm: Sneewittchen

Première version: "Cendrillon"

il était une fois trois soeurs. L'une d'entre elles était très belle, et les deux autres la jalousaient beaucoup. Elles la maltraitaient, lui donnaient de pauvres habits et l'hiver elle avait toujours froid. Pour se réchauffer, elle s'installait près des cendres. Pour cela, on l'appelait Cendrillon. Ces trois soeurs avaient un miroir magique dont le nom était "Soleil". Cha-que matin, les soeurs se présentaient devant le miroir. Les deux soeurs se paraient, revêtaient de beaux habits, des bracelets brillants. Elles deman-daient: "Soleil, mon Soleil, qui est la plus belle?" Soleil répondait chaque fois: "C'est la troisième, Cendrillon". Les deux soeurs ne purent suppor-ter cela très longtemps. Un jour, elles chassèrent Cendrillon dans ses pauvres haillons afin qu'elle disparaisse de leur vue. Cendrillon partit en pleurant. Elle allait là où la route la conduisait. La nuit, elle dormait aux creux des arbres, et le jour elle marchait. Un jour, elle arriva devant une belle maison isolée. La porte était ouverte. Cendrillon entra furtive-ment et s'assura qu'il n'y avait personne. Elle remarqua que tout, dans la maison, était au nombre de quarante. (Quarante assiettes, quarante four-chettes, quarante chassures, etc.). Seulement, il y régnait un grand désordre.

Cendrillon s'installa donc. Elle lava les assiettes, elle balaya, elle ran-gea, elle nettoya tout. Quand le soir tomba, elle sortit et se cacha là, tout près. Elle vit alors arriver quarante beaux jeunes gens. Ils rentraient du travail. Ils virent comme leur maison était bien rangée, et se demandèrent qui avait bien pu faire tout ça. Et tous les jours il en fut ainsi; ils

rentraient du travail, tout était propre, le repas était fait, tout était prêt. Ils décidèrent donc que l'un d'entre eux resterait caché dans la maison. Alors, quand la fille-Cendrillon entra dans la maison afin de la nettoyer,

il se montra. Cendrillon eut peur, mais le jeune homme la remercia d'avoir si bien travaillé pour eux. il lui proposa d'habiter avec eux; ils sauraient bien prendre soin d'elle. Le jour suivant, les quarante jeunes gens lui achetèrent de nombreux cadeaux: quarante bracelets, quarante boucles d'oreilles, quarante robes, tout par quarante. Ils lui apportèrent tout ce dont elle avait besoin, et elle vécut comme une reine.

Ses deux soeurs qui la croyaient perdue, vinrent interroger le miroir; elles demandèrent: "Soleil, mon Soleil, qui est la plus belle de toutes?" "C'est Cendrillon", répondit le miroir. "Mais Cendrillon est-elle vivante?" demandèrent les soeurs. Et le miroir répondit: "Elle vit comme une reine et elle est devenue une reine". Elles crurent étouffer de rage.

L'une d'elles eut alors l'idée de se déguiser en pauvre marchande et de partir à la recherche de la maison où sa soeur vivait, pour lui faire du mal. Ainsi fit-elle. Elle s'habilla pauvrement, elle prit des bracelets, des bagues et d'autres bijoux et partit. Son seul but était de découvrir où vivait sa soeur. Parmi tous ses bijoux, elle avait une bague magique. Comme elle marchait, elle se trouva soudain devant une belle maison. A la fenêtre, une fille merveilleusement belle était assise . Jeune, fraîche, magnifiquement parée.

La soeur reconnut le visage de Cendrillon, sa soeur très belle. Aussitôt, elle sentit la haine l'envahir et la jalousie la dévorer. Elle fit donc la pauvre et s'approcha de la fenêtre. Elle suppliait qu'on lui achetât ses bijoux. "Mais ma bonne, tu ne vois donc pas combien j'en ai? Que pourrais-je en faire?" Cependant Cendrillon eut pitié d'elle. Elle accepta de lui acheter une bague, surtout pour lui venir en aide, car elle voyait bien qu'il lui en restait beaucoup. Alors la femme lui donna la bague magique et s'en fut. La fille ajouta la bague aux quarante qu'elle portait déjà. Mais, comme la bague était magique, à peine l'eut-elle enfilée qu'elle mourut. Le soir, les quarante jeunes gens rentrèrent et furent très effrayés de la trouver morte. Ils ne comprenaient pas. L'un d'eux se mit alors à compter les bagues qu'elle portait. il y en avait quarante et une. Aussitôt, il lui enleva la bague qui était en trop, et aussitôt la fille ressuscita. Ils lui demandèrent où elle avait trouvé cette bague qui l'avait fait mourir et elle leur raconta toute l'histoire. Heureux de la voir à nouveau vivante les jeunes gens lui interdirent d'acheter quoi que ce soit aux méchantes magiciennes.

Pendant ce temps, la méchante soeur, très contente d'avoir réussi ce qu'elle voulait faire, s'en fut vite vite devant le miroir pour lui poser la même question. Et le soleil magique répondit à nouveau: "Cendrillon est la plus belle de toutes. Elle vit comme une reine et elle est devenue une reine". La méchante soeur pensa alors que, peut-être, la jeune fille n'avait

pas mis la bague. Aussi décida-t-elle de recommencer, mais cette fois avec des boucles d'oreilles. Cendrillon mourut à nouveau, les jeunes gens comptèrent une fois encore les bijoux, et Cendrillon revint à la vie. A nouveau les soeurs interrogèrent le miroir, à nouveau il leur fit la même réponse.

Elles décidèrent alors de lui faire tant de mal qu'elle ne pourrait plus s'en relever. La soeur se déguisa donc en homme, prit une pomme empoisonnée et vint devant la fenêtre de sa soeur. Elle se mit à vanter sa marchandise: "Prenez la belle, achetez mes pommes toutes fraîches". Et elle lui tendit immédiatement la pomme magique. La fille, sans penser à mal, prit la superbe pomme. Elle ne résista pas à la tentation et la mangea. Elle s'écroula aussitôt, morte. Les jeunes gens, lorsqu'ils rentrèrent du travail et la trouvèrent morte une fois de plus, recommencèrent comme ils en avaient pris l'habitude, à compter les bracelets, les bagues, etc. Mais à chaque fois le compte y était. Quand ils virent que rien ne pouvait la ramener à la vie, ils firent sa toilette funéraire et commencèrent à se lamenter. A ce moment-là, un vieillard vint à passer. il entendit les lamentations des jeunes gens et entra. il demanda ce qui se passait. Ils lui montrèrent la fille morte, et lui rancontèrent tout. Alors le vieillard s'approcha du cercueil et donna trois gifles à la morte. Aussitôt la pomme tomba de sa bouche et la très belle revint à la vie. Ils voulurent savoir ce qui s'était passé. Ils ne supportaient plus ce qui lui arrivait et la prièrent de dire qui elle soupçonnait. La fille était persuadée que seules ses méchantes soeurs avaient pu lui faire autant de mal. Mais comme c'était une grand âme, elle ne voulait pas dire la vérité. Cependant, elle céda à l'insistance des jeunes gens et finit par avouer. Elle leur demanda de pardonner à ses soeurs, car bien qu'elles fussent vraiment mauvaises, elle ne voulait pas se venger d'elles et leur rendre la pareille. Ainsi ses deux soeurs ne furent pas punies, mais, grâce à leur bonne soeur, elles apprirent à ne plus envier l'autre pour ses dons et à aimer la bonté d'âme.

LF. 968: Version recueillie par Eleni Méla le 27-4-1960.

Deuxième version: Lune d'or.

il était une fois trois soeurs. L'une s'appelait Pommette (Milo), l'autre Grenadette (Roido) et la troisième Lune d'or (Chryssofegaraki). Elles se lavaient tous les jours et se regardaient dans le miroir. Elles y voyaient le soleil et lui demandaient: "Soleil, notre beau soleil, quelle est la plus belle de nous trois? Est-ce Pommette, est-ce Grenadette ou Lune d'or?" Et le soleil répondait: "Vous êtes toutes belles, mais la plus belle est Lune d'or."

Le lendemain matin elles questionnaient de nouveau le Soleil. Mais le soleil leur répondait toujours que la plus belle d'entre elles

était Lune d'or. Pommette et Grenadette se fachèrent alors et voulurent tuer Lune d'or.

Un jour elles pétrirent du pain rond en cachette et allèrent dans la forêt chercher des fagots. Après avoir attaché leurs fagots, elles sortirent le pain rond et s'assirent pour reprendre leur souffle et manger un petit peu. Mais alors qu'elles étaient en train de couper le pain, elles le laissèrent rouler dans le ravin. Lune d'or ne s'en aperçut pas. Elles dirent: "Qui ira chercher le pain rond? Veux-tu y aller Pommette?" -"Non", répondit Pommette. - "Veux-tu y aller Grenadette?" - "Non", répondit Grenadette. - "Veux-tu y aller, Lune d'or?" - "J'y vais", dit-elle, et elle s'en alla.

Mais le ravin était très grand et la nuit tomba avant que Lune d'or pût remonter. Elle trouva pourtant sur son chemin une hutte où quarante ogres habitaient. Lune d'or y entra et se cacha sous une bassine, parce qu'elle avait peur des ogres qui la mangeraient. Le lendemain matin ils quittèrent la hutte, Lune d'or sortit de la bassine et fit tout le ménage, elle rangea la hutte et le soir elle se cacha de nouveau sous la bassine avant leur retour. Les ogres rentrèrent du travail et trouvèrent leur hutte bien rangée et de quoi manger. Mais, une fois entrés dans la hutte, ils comprirent qu'il y avait quelqu'un. Un ogre dit: "Cela sent la chair humaine". Les ogres voulurent trouver l'être humain qui se cachait là et se mirent d'accord pour laisser l'un d'eux dans la hutte afin de trouver l'intrus. Le lendemain matin ils partirent en laissant l'aveugle à la mai-son. Lune d'or sortit de nouveau et fit tout le ménage sans être aperçue par l'ogre qui était aveugle. Quand la nuit tomba elle se cacha de nou-veau sous la bassine.

Les ogres rentrèrent le soir et trouvèrent tout en ordre; ils dirent alors: "Cela sent la chair humaine". Ils demandèrent à l'ogre aveugle s'il avait vu quelqu'un et celui-ci répondit qu'il n'avait vu personne. Le lendemain ils laissèrent le boiteux sortir dans la cour se mettre au soleil. Lune d'or sortit et fit le ménage. Le boiteux s'en aperçut et rentra dans la hutte. Lune d'or eut très peur. Mais l'ogre s'approcha d'elle, la rassura, la prit

dans ses bras et lui dit: "Qu'est-ce que tu fais ici?" Lune d'or lui raconta tout. "Bon", dit le boiteux, "le soir tous mes frères rentreront; mais n'aie pas peur; tu leur embrasseras la main; tu t'approcheras à la fin du grand ogre qui sera assis dans le coin. il te prendra dans ses bras et demandera comment tu es arrivée ici." "D'accord", répondit Lune d'or.

Le soir les ogres rentrèrent et s'assirent en rond. Lune d'or s'approcha et leur embrassa la main. Elle alla à la fin vers le grand ogre, qui était dans le coin. il la prit dans ses bras et lui demanda: "Qu'est-ce que tu fais ici?" Lune d'or lui raconta toute son histoire. Elle dit qu'elle était allée avec ses soeurs chercher des fagots et que lorsqu'elles s'étaient installées pour manger le pain rond avait roulé. Elle était descendue le chercher dans le ravin mais ses soeurs s'en étaient allées, elle ne savait où. En remontant le ravin, elle était arrivée chez les ogres. "Bon", dit le grand ogre, "tu resteras chez nous maintenant. Tu feras le ménage, nous te trouverons un mari et nous te donnerons beaucoup d'argent".

Mais ses soeurs se miraient toujours dans le miroir et demandaient au soleil: "Soleil, notre beau soleil, quelle est la plus belle de nous deux?" et le soleil répondait: "Vous êtes belles toutes les deux, mais la plus belle est Lune d'or qui se trouve dans la hutte de l'ogre". Pommette et Grenadette voulurent alors trouver Lune d'or et lui nuire. Elles changèrent de vêtements, elles prirent de la marchandise avec elles, des bracelets, des boucles d'oreille, des broches pour les vendre et elles partirent trouver Lune d'or. Elles marchèrent longtemps. Avec le temps elles arrivèrent chez l'ogre et crièrent: "Madame - Madame!" - "Que voulez-vous?" dit Lune d'or. "Sors de là, nous voulons te voir".- "Non, je ne sors pas", répondit Lune d'or. - "Viens voir, nous avons de belles choses". Lune d'or sortit alors à la fenêtre et regarda. Comme elle était en train de parler, ses soeurs lancèrent une bague dans sa bouche ouverte. Lune d'or tomba morte tout de suite et ses soeurs s'en allèrent.

Quand les ogres rentrèrent à la hutte, le soir, ils trouvèrent Lune d'or morte. Ils lui fabriquèrent un cercueil d'or et la mirent dedans. Ils suspendirent ce cercueil à un arbre hors de leur hutte.

Un jour le fils du roi arriva jusque-là en chassant et il remarqua le cercueil d'or sur l'arbre. il y monta mais l'arbre se secoua et le cercueil tomba par terre. Ainsi le corps de Lune d'or bougea, la bague sortit de sa bouche et elle se ranima. Quand le prince la vit, elle lui plut beaucoup et il lui promit de l'épouser. Le soir, alors que les ogres rentraient, ils trouvèrent Lune d'or vivante et lui demandèrent: "Comment es-tu ressuscitée?" Lune d'or leur raconta que le fils du roi était venu, com-ment elle était ressuscitée, et qu'il lui avait promis de l'épouser. Le prince revint bientôt, il se fiança avec Lune d'or, l'épousa et l'emmena au palais.

Ses soeurs demandaient toujours au soleil quelle était la plus belle et le soleil répondait: "Vous êtes belles toutes les deux, mais la plus belle est Lune d'or qui se trouve au palais du roi".

Elles changèrent alors d'habits, elles prirent de la marchandise, comme l'autre fois, et allèrent au palais. Une fois arrivées, elles crièrent: "Ma-dame, Madame, sors de là, nous voulons te voir, nous avons de belles choses". Lune d'or sortit à la fenêtre et regarda. Alors qu'elle était en train de parler, ses soeurs lui lancèrent une épingle dans la bouche et Lune d'or devint un pommier dans le jardin. Ses soeurs s'en allèrent. Quand son enfant allait cueillir les pommes, le pommier baissait ses branches, quand le roi s'approchait, le pommier les baissait de nou-veau. Mais quand la soeur du roi, qui était jalouse et méchante avec Lune d'or, allait cueillir les pommes, le pommier montait très haut ses branches et l'empêchait de les cueillir. Un jour la soeur du roi dit: "Je vais couper ce pommier". - "Non", dit le roi qui avait compris que c'était sa femme, "tu ne vas pas le couper". - "Je vais le couper", dit sa soeur et un jour elle prit la hache et elle commença à le couper. Une vieille femme passait à ce moment et demanda une bûche. Le roi, qui était là aussi, la lui donna. La vieille femme l'emporta chez elle. Elle y posa un morceau de viande et le frappa pour l'amincir. Mais toutes les fois qu'elle frappait sur la viande, elle entendait une voix qui disait: "Ne frappe pas là, mamie, car tu frappes sur ma petite main". Alors la vieille femme ouvrit la bûche en faisant attention et une belle jeune fille, vêtue d'une robe d'or, en sortit, et toute la chambre s'illumina de son éclat.

Le roi cependant, après lui avoir donné la bûche, suivit la femme chez elle sans être aperçu et regarda tout cela par la porte. Quelques jours plus tard, la vieille femme passait près du palais. Le roi la vit et lui dit: "Grand-mère, je veux que tu m'invites chez toi".

- "Mais je n'ai rien à t'offrir" répondit la vieille femme. - "Je mangerai la même chose que toi". La vieille femme y consentit finalement et le roi alla chez elle. Dès qu'il vit Lune d'or, il la reconnut et voulut l'emmener chez lui. Mais la vieille femme n'accepta pas, elle voulait la garder chez elle.

Finalement le roi emmena Lune d'or dans son palais. Ils vécurent heureux dès lors, mais pas autant que nous.

LF 1753: version recueillie à Karditsa (Thessalie) par Athéna Philippou et dictée par Aglaia Philippou, âgée de 79 ans en 1958. La conteuse est totalement illetrée.

ELEMENTS DU CONTE

I. Naissance de l'héroïne

a: Une reine stérile souhaite avoir une fille; a1: blanche comme neige, rouge comme sang; a3: blanche comme le papier, rouge "comme le sang qui goutte"; a3: blanche comme le lait, belle comme l'étoile du Berger; a4: rouge comme la pomme; a5: blanche comme le tissu, rouge comme le sang, noire comme le corbeau; a6: autre.

b: L'héroïne est exposée à la naissance parce qu'on ne veut pas de fille.

II. L'héroïne persécutée

a: L'héroïne tue sa mère pour que son père épouse sa maîtresse d'école. Une fois la maîtresse devenue marâtre, elle commence à la persécuter.

b: L'héroïne vit avec; b1: sa marâtre; b2: sa mère; b3: sa maîtresse d'école; b4: ses soeurs; b5: sa mère et ses soeurs; b6: ses frères; b7: son oncle qui veut la séduire; b8: autre.

c: Sa marâtre (ses soeurs) interroge(nt) sur sa (leur) beauté; c1: le miroir; c2: le soleil; c3: le soleil dans le miroir; c4: leur père; c5: autre.

d: La marâtre ordonne à un domestique (autre); d1: de tuer l'héroïne; d2: de l'envoyer attraper une galette dans un ravin; d3: de la mutiler en lui coupant; d4: la jambe; d5: le petit doigt; d6: en l'aveuglant; d7: celui-ci tue; d8: mutile; d9: un animal (autre) à la place de l'héroïne; d10: l'épargne.

e: L'héroïne est jetée; e1: dans un trou; e2: dans un ravin; e3: au fond d'un puits; e4: autre; e5: dans la brousse; e6: aveuglée.

f: L'héroïne est abandonnée par un membre de sa famille autre que son père; f1: dans la forêt; f2: à la rivière, pour faire une lessive nocturne; f3: sur la montagne; f4: dans la brousse; f5: sur le tombeau de sa mère, la nuit; f6: autre.

g: L'héroïne est emmenée par ses frères dans un endroit sûr; g1: dans un château; g2: dans le château des ogres, que l'on tue; g3: dans une tour vitrée.

h: L'héroïne part; h1: avec son (ses) frère(s).

i: L'héroïne s'installe; il: avec ses frères; i2: avec les quarante ogres; i3: avec les sept nains; i4: avec les douze mois; i5: avec l'ogre qui l'épouse; i6: autre; i7: avec les fées; i8: qui lui ont sauvé la vie.

j: Le roi la rencontre et l'épouse

k: Son père la retrouve; kl: il punit sa femme quand il apprend la vérité.

III. L'héroïne empoisonnée

a: La marâtre (autre) apprend (apprennent) qu'elle est toujours en vie et lui remet(tent) un objet empoisonné (l'empoisonne-nt); a1: un peigne; a2: une ceinture; a3: une bague; a4: un lacet; a5: une galette; a6: du raisin; a7: une boucle d'oreille; a8: une pomme; a9: autre.

b: Un animal domestique y goûte et en meurt sauvant ainsi la vie de l'héroïne.

c: Elle s'en sert (ou elle y goûte); c1: et tombe comme morte; c2: ses gardiens la raniment.

d: Lors de la deuxième (troisième) tentative d'empoisonnement, l'héroïne ne peut être ramenée à la vie par ses gardiens. Elles meurt empoisonnée par; d1: une bague; d2: une pomme; d3: du raisin; d4: autre.

e: Les gardiens de la jeune fille l'exposent dans un cercueil vitré (d'or) qui; e1: est donné au prince; e2: est retrouvé par le prince; e3: est jeté dans la mer, trouvé par le prince; e4: dont les clefs sont jetées dans la mer et retrouvées par le prince; e5: autre; e6: et les gardiens de l'héroïne partent; e7: au Mont Athos; e8: se noient dans la mer.

f: Une servante dit la vérité au père de l'héroïne. Retrouvailles.

IV. L'héroïne ressuscitée

a: L'héroïne est ranimée; a1: par le prince; a2: par la mère du prince; a3: autre; a4: qui la secoue et fait tomber le fruit empoisonné; a5: qui lui retire la bague; a6: qui la gifle; a7: qui la jette par la fenêtre; elle est adoptée par une vieille; a8: qui la fait (font) tomber de l'arbre où elle

était suspendue; a9: par amaigrissement.

b: Mariage de l'héroïne avec le prince; b1: on y invite ses frères; b2: autre.

c: L'héroïne raconte son histoire et se fait reconnaître par les siens.

V. Rebondissement de la jalousie

(Le récit se poursuit par le conte-type AT 403B ou par le conte-type AT 706C).

Conte-Type AT 403B a: La marâtre (une soeur) tue l'enfant de l'héroïne et la transforme en

oiseau, en lui enfonçant une épingle dans le crâne et prend sa place auprès du roi; a1: elle ordonne qu'on tue l'oiseau; a2: de son sang pousse un arbre; a3: elle ordonne qu'on coupe l'arbre; a4: l'héroïne réapparaît par la racine de l'arbre coupé; a5: elle est adoptée par un vieillard; le prince reconnaît la bague de sa femme dans le gâteau qu'elle lui envoie.

b: L'oiseau (l'arbre) raconte son histoire; b1: en desséchant le jardin du roi à son passage; b2: le prince l'attrape et lui retire l'épingle du crâne; désenvoûtement.

Conte-type AT 706C

a: La marâtre (autre) tue l'enfant de l'héroïne et l'accuse du meurtre en laissant le couteau sous son oreiller; a1: elle tue l'héroïne également; a2: accusée injustement du meurtre, l'héroïne est chassée du palais; a3: les soldats épargnent sa vie, mais l'aveuglent.

b: Un vieillard ressuscite l'enfant; b1: et la mère; b2: elle retrouve la vue.

c: Elle vit avec son enfant dans un château magique; c1: elle ouvre un restaurant, une auberge; c2: le roi arrive chez eux par hasard. Parabole: son fils lui cache un objet dans la poche et l'accuse de l'avoir volé. Rétablissement de la vérité; reconnaissance.

d: La marâtre (autre) est tuée; d1: chassée; d2: elle meurt de dépit; d3: les soeurs sont mortes de peur, en entendant la voix de l'héroïne morte; d4: elles sont pardonnées; d5: autre; d6: lors d'une nouvelle tentative contre l'héroïne.

LISTE DES VERSIONS EPIRE

1. KEEL 1296, (SM 126), 403-406, Metsovo, "Les trois filles". II: b4, c1, f1, j-

2. KEEL 1296, (SM 126), 434-435, Metsovo, "La Très Belle". II: (b: des passants lui sauvent la vie; ils la mettent dans une tour de verre), c2. III: a9, pantoufles, chaussettes, c2, d3. IV: a3, (une vieille), b. V: AT 403B.

3. KEEL 1302, (SM 132), 46-49, Zagori, "La Très Belle". I: a1. II: b1, c1, d7, d9 (elle vit sur un arbre; une vieille femme la fait descendre en la trompant). IV: b. V: contamination par le AT 707: la marâtre tue ses enfants; un Tête-de-Chien les retrouve et les ressuscite; il les garde.

4. Christovassilis, 108-115, Ioannina (Jannina), "La Très Belle". II: b4, c2, f6 (avec les 40 voleurs). III: a1, a9 (des pièces d'or), c2, d1, e1. IV:

a1, b, f1. 5. LF 582, 5-9, Dodoni, "Les trois soeurs". II: b4, c1, i6 (douze jeunes

hommes). III: a5, b, d1, e1. IV: a1, b. 6. LF 1749, 17-19, Dodoni, "La Belle aux cheveux d'or". II: b4, c2, f2, il.

III: a1, c2, e1. IV: a2, a7.

THESSALIE 7. LF 2301, 64-65, Karditsa, "La petite grenade". II: b, d2, i6. III: d1. IV:

a3 (les bergers), b. V: La version se poursuit par le AT 403B: a, b2, f. 8. LF 1267, 1-2, Karditsa, sans titre. II: b4, c2, e1, j. IV: b. 9. LF 1753, 1-6, Karditsa, "Lune d'or". II: b4, c3, d2, i2. III: d1, e1. IV:

a1, a8, b.

THRACE 10. SP 77, 3-5, Ainos, "Le roi qui avait trois filles" (BP I 453, CDE). II:

b4, c2, f2, i2. III: a9 (des biscuits), a7, c2, d4 (du mastic), e3. IV: a1, b. V: f.

11. Stamouli-Sarandi, 165-174 (en grec), Tzéto, Saranda Eklissies, "La marâtre et la belle-fille". II: b3 (la maîtresse d'école est la marâtre de l'héroïne), c1, h, il. III: d1, e1. IV: a1, a4, b. V: Se poursuit par le AT 706C: c (le cadet remet de l'ordre), f.

12. Stamouli-Sarandi, 174-175, Selymvria, "La Très Belle". II: b1, f6 (elle a été endormie en mettant des chaussettes enchantées). III: d2. IV: a1. V: f2.

13. Stamouli-Sarandi, 176-177, Heraclée, "La reine marâtre". II: b1, d7, d9, il. III: a9 (des rubans empoisonnés), c2 (le serviteur révèle l'his-toire de la princesse; son père la retrouve). V: f.

MACEDOINE 14. KEEL 1268 (SM 98), Edessa, "Myrsina". II: b4, c2, f5, il. III: d1, e1.

IV: a1, b. 15. KEEL 1282, 172-175, sans titre. II: b4, c2, f4, i6 (40 voleurs). III: a,

e4. IV: a1, b. V: La version se poursuit par le AT 403B: a, b, b2, f. 16. KEEL 2154 C, 70-76, Siatista, Anasselitsa, sans titre (version

tronquée). II: b4, c2, e4 (enfermée dans un baril; son mari la quitte car elle est paresseuse), i6 (elle vit seule dans une maison dans la forêt, son mari arrive sans la reconnaître et demande l'hospitalité.

il la reconnaît lorsqu'elle chante; il bat les méchantes belles-soeurs). 17. KEEL 2213, (il 615 4-9), Kozani, "La princesse". I: a4. II: b1, c1,

d7, d9, i2. III: a8, a9 (un collier), c2, d4 (une aiguille). IV: a1, b. V: f. 18. LF 523, 1, Kozani, "La Très Belle". II: b1, g1, il. III: d1, e4. IV: a2,

b. V: la version se poursuit par le AT 706C: c. 19. LF 715, 68-70, Langadas, "Grenade, Pomme et Lune d'Or". II: b4,

c2, f6 (des jeunes hommes). III: d1. V: f3. 20. Mégas, 57-65, "Myrsina" (collection de I. Proïos, en grec). II: b4, c2,

f5 (il fait tomber la galette qui roule et s'arrête où elle s'arrête), i4. III: a9 (une galette), c2, d1, e1. IV: a1, b. V: f, f6.

ILES DE LA MER EGEE

a. Mer Egée Est 21. Georgakis-Pineau, 57-67, Mytilini, "Le miroir de la magicienne". li-

bi, c1, h, il. III: d1, e1. IV: a2, b. V: Contamination par le AT 403B: ses frères remettent de l'ordre; f.

22. LF 1173, 1-2, Eressos, Lesbos, "La marâtre". II: b1, c2, d7, f2. III: a1, a9 (dés à coudre), c2, d3. IV: a (les ogres la mettent dans une

malle, mais, au moment où ils la posent, elle vomit le raisin et revient à la vie).

23. LF 5, 6-11, Samos, sans titre. II: b1, f2, e2, f6 (40 jeunes hommes). III: d2, e1. IV: a1, b, b1, b2 (le père, la marâtre, les 40 frères), c. V: f.

24. LF 14, 1-6, Samos, sans titre. I: a1. II: b (l'héroïne abandonnée par sa marâtre à la montagne est remplacée par un chaton, dès sa nais-sance), f2 (sauvée par les 40 ogres). III: a1, c2, d2, e1. IV: a1, a4, b, c. V: f.

25. Stamatiadis, 5, n° 14, 580-587, Samos, sans titre. II: b1, e3, f2. III: a6, c2, d1, e5 (ils accrochent la défunte à une balançoire; le prince la trouve). IV: a1, b. V: f4.

b. Dodécanèse 26. KEEL 2279, 461-472, Léros, "Théochari". II: a8 (sa tante), c2, c1, f1.

III: d1, e1. IV: a2, b. V: Contamination par le AT 706C: les frères tuent la tante; f.

27. Varika-Moskovi, 36-43, Symi, "La Très Belle et sa méchante mère". II: b2, c2, h (elle se réfugie dans la forêt), f6: (douze jeunes hommes). III: d1, e4. IV: a1, b. V: f2.

28. LF 1026, 1, Symi, "La méchante marâtre". II: b1, g1, f1. III: d1, e2 (le capitaine trouve les clés de la caisse, il entre dans la tour et emmène la belle). IV: a2, b. V: Contamination par le AT 706C: c, c2, d.

c. Eubée-Sporades 29. KEEL 2744, 165-169, Istiaia, sans titre. II: b4, c2, f1, i2. III: d1, e3.

IV: a2, b. 30. LF 245, 3-6, Kymi, "La Très Belle". II: b3 (sa marâtre est la

maîtresse d'école), d7 (au père), d9, f1. III: a3, a9 (un bracelet), d2. IV: a1 (le prince la ranime par hasard), b.

31. LF 1604, 5-8, Kymi, "Chionoula". II: b1, c1, d7, d9, f4. III: a2, c2, d2, e1. IV: a1, a4, b. V: f2.

d. Crète 32. Ep. Kr. Sp. III, (1940), 310-313 (en grec), Kydonia, "Aristofani". I:

a1. II: b2, c2, f4. III: a9 (une épingle), c2, d3, e2. IV: e1, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b2.

33. Lioudaki, "Grand-mère", 63-71, Iérapétra, "La belle Théophani". II: b2, c2, g2. III: a3, c2, d2, e1. IV: a1, a4 (elle vomit), b (ils posent sa

photo près de toutes les fontaines du pays, ses frères la reconnaissent et se rendent au mariage. Reconnaissance).

34. LF 629, 1-3, Néapolis, "La Très Belle". II: b1, c2, f1, il. III: a3, c2, d2, e1. IV: a1, a4, b. V: f.

35. LF 1145, 7-11, Chania (La Canèe), sans titre. II: b1, c2, f4, il. III: a1, a3, c2, d2. IV: a3 (le prince trouve les clés du palais et ses serviteurs la raniment), b, b1. V: f.

36. LF 1839, 2-5, Monofatsi, sans titre. II: b8 (sa soeur), c1, f4, i. V: Se poursuit par le AT 403B: a (la méchante soeur arrive pendant l'ac-couchement de l'héroïne, déguisée en médecin), b2.

37. KEEL 709, 10, Néapolis, "Brille, Soleil, pour que je brille". II: b2, c2,

g2. III: d1, e1. IV: a1, b. V: Se poursuit par le AT 706C: sa mère devient la nourrice de l'enfant et le tue.

e. Cyclades 38. LF 232, 25-30, Kythnos, "Les neuf frères et la soeur unique". Version

contaminée par le AT 451 (the maiden who seeks her brothers). L'héroïne naît après neuf garçons, qui partent dans un autre pays (à cause d'une erreur de la sage-femme). II: h (l'héroïne part à la recherche de ses frères), f1. III: a8, a1, c2, d3, e4. IV: a3 (d'un pêcheur), b (elle retrouve ses frères).

39. LF 351, 4-10, Naxos, "La méchante maîtresse d'école". II: b3, g3, f1. III: d1, e4. IV: a2, b. V: Se poursuit par le AT 706C, les fauves, des frères de l'héroïne dépècent la méchante maîtresse.

40. KEEL 1394, 201-210, Naxos, sans titre. II: b4, c5 (le magicien dit qu'il faudra écarter la plus jeune, pour que les deux aînées puissent trouver un mari), f6 (un bateau), i6 (trois chasseurs). III: a1, a9 (chemise), c2, d2, e1. IV: a1, b. V: Se poursuit par le AT 403B; a,

b2, f. 41. il 159-173, Paros, sans titre. II: b2, b4, c1, f4, i2. III: a8, a1, c2, d1,

e2. IV: a2, b, f5 (elles sont exilées). 42. KEEL 1394, 177-180, Tinos, "La Belle du monde". II: b4, c2, f3, i6

(sept ogres). III: d2, e1. IV: a1, a4, b (le soleil ne répond plus), b2 (la mère; on tue les soeurs). V: f.

43. KEEL 1394, 181-190, Tinos, sans titre. II: b4, c2, e6, f4, i6 (elle vit avec les bergers qui lui mettent les yeux d'une chèvre). III: a3, c2, d2,

e1. IV: a1, b. V: f. 44. LF 823, 10-14, Tinos, "L'amande". II: b4, c2, f1 (elle est abandonnée

par deux fois), i. V: Se poursuit par le AT 706C: c, c1. 45. KEEL 279, 361-472, Léros, "Théochari". II: a8 (tante), c2, g1, f1. III:

d1, e1. IV: a2, b. V: Se poursuit par le AT 706C: Ses frères tuent sa tante; f.

ILES IONIENNES 46. Boulanger, 87-97, Kerkyra (Corfou), "Le miroir". II: b1, e4, f1. III:

a3, c2, d3, e5 (un premier prince l'emmène au début, un second ensuite). IV: a1, a4, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b2, f.

47. Boulanger, 61-63, Kerkyra (Corfou), "Les trois fenêtres". II: b4 (trois filles; leur père leur offre trois fenêtres, d'or, d'argent, de plomb à l'héroïne), c5 (le prince salue l'héroïne, où qu'elle soit), e6 (aveugle, le prince l'emmène, le prince envoie sa chatte mordre les soeurs, pour qu'elles rendent ses yeux à l'héroïne). IV: b.

48. KEEL 1067, 47-53, Kefallinia (Céfallonie), sans titre. II: b4, c2, f4 (avec un panier rempli de kollyva (gâteau pour les morts), i6. III: a9 (des mets), b, d1, e1. IV: a1, b.

49. LF 587, 87-90, Kefallinia (Céfallonie), "La méchante marâtre". II: b1, c2, i6 (on envoie l'héroïne sur la montagne pour allumer un feu; le vent l'enlève et l'emporte à la grotte des ogres), f2. III: d1, e1. IV: a1, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a.

50. LF 974, 1-4, Kefallinia (Céfallonie), "La Très Belle". I: a1. II: b1, c1, d1, d9, f6 (douze jeunes hommes). III: a4, a1, c2, d2, e1. IV: a2, b. V: f.

51. KEEL 2276, 228, Lefkada (Leukade), "Joues Roses". II: b4, c2, e3 (par un trou elle sort dans la forêt), i6 (avec quarante chasseurs). III: a9 (une aiguille), c2, d4 (du poison), e3. IV: a1, b. V: f.

52. KEEL 3035, 318-320, Paxi, "La Très Belle". II: b1, d7, d8, d9. V: f (le père tue sa femme et vit avec sa fille).

53. Minotou, 11, 441-444, Zakynthos (Zante), "La méchante mère et la belle Théochari". II: b1, c2, h, h1, f1. III: a2, c2, d2, e5 (le prince trouve le cercueil suspendu). IV: a1, a4, b. V: Se poursuit par le AT 706C: c, c2, f.

54. Schmidt, 110-112, n° 17, Zakynthos (Zante), "Maroula und die Mutter des Erotas". II: b8 (l'héroïne vit avec son père, le roi), c2 (la mère d'Erotas est jalouse), e4 (l'héroïne s'enferme dans la maison de ses soeurs pour être en sécurité), il. III: a8, c2, d1, e1. IV: a1, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a (l'ange gardien de l'héroïne remet de l'ordre. La mère d'Erotas est malheureuse).

PELOPONNESE 55. SP 15 (KEEL 709, 2), "Karyani". II: b1, d2 (la maîtresse lui conseille

de courir après la galette qui roule), f4. III: Se poursuit par le AT 403B: a, b2.

56. SP 27, 15-20, Olympia, sans titre. II: b2, f4, i6 (avec les fées). III: a3, c2, d4 (une épingle). V: Se poursuit par le AT 403B: a, a1, a2, a3, b,

b2. 57. SP 33, 3-5, Kalavryta, sans titre. II: b2, e2, f6 (avec les lions), k. 58. SP 44, 189-191, Kyparissia, sans titre. II: b2, h, h1, f2. III: d1, e4. IV:

a2, b. 59. SP 44, 208-212, Kyparissia, sans titre. II: b1, h, h1, f2. III: d1, e4. IV:

a2, b. 60. KEEL 709, 7, Agios Pétros, Kynouria, "La jalousie". II: b2, c2, e4

(l'enferme dans le creux d'un arbre), f1. III: d1, e1. IV: a3 (une servante la ranime), b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, a1, a2, b,

b2, f.

61. KEEL 709, 8, Aréopolis, "Les quarante ogres". II: a (la maîtresse épouse le père de l'héroïne), f3, i2. III: a1, a3, c2, a4 (des chaussettes). IV: a1, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b, b1, b2, f.

62. KEEL 709, 11, Maniaki, "La Très Belle". II: b1, c2, c3, f1. III: d4 (une épingle), e1. IV: a3 (une servante), b. V: f, f6.

63. Bötticher A. Deutsche Rundschau, 1881, Band, 28, 129-133, "Rodia". II: b4, c2, f, i6 (avec la déesse de la nuit, qui l'adopte). III: a l l (un mouchoir), d4 (des gâteaux), e. IV: a2, a6, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b, b1, b2.

64. Deffner, Laografia 8, 159-180, Kastanitsa, Kynouria, "La Belle du monde". II: i6 (avec les bouffons). III: d2, e1. IV: a1, a4, b. V: f5.

65. Estournelles de Constant, La vie de province en Grèce, Paris, 1878, 260-273, "Les trois soeurs". II: b4, c5 (les trois Parques disent qu'elle épousera le prince), e, e2, i6 (avec une fée). III: all (avec une épingle enfoncée dans son crâne), c2, d3, e3. IV: (lorsque le cercueil se trouve dans l'eau, la fille revient à elle; le prince l'emmène endormie avec lui et la laisse dans la cuisine du palais; la fille se lève la nuit et mange, jusqu'au moment où il s'en aperçoit). V: Se poursuit par le AT 403B: a, a1, a2, a4, a5, f.

66. Messiniako Etos, (Année messinienne), 1, 150-151, Pylia, "Les bouf-fons". II: b1, c1, d7, d9, i6 (avec les sept). III: a1, c1, d1, e1. IV: a1, a4, b. V: f5.

67. Hahn, 2, n° 103, 134-135, Poros, "Schneewittchen". II: a, c2, d2 (les trois Parques passent devant l'arbre où elle est cachée; elles l'envoient laver un bébé dans la rivière, laver une vieille, chez les quarante ogres), f2. III: d11 (la marâtre envoie le père de l'héroïne au palais des 40 ogres (déguisé en juif); il lui vend des épingles à cheveux), c2,

d1, e1. IV: a3 (la servante de la mère du prince lui retire la bague empoisonnée), b.

68. KEEL 1118, Zacharo, Ilia (Elide), "Myrsina". II: b4, c2, f5, i6 (avec les sept jeunes hommes). III: a9 (un collier de la mère morte), a5, e1. IV: a1, b. V: f.

69. KEEL, 1186, (SM 16), 55-56, Pyrgos, "Nérantzia". II: b2, b4, c2, d7, d9, f2. Version tronquée.

70. KEEL 1186 (SM 16), 212-216, Pyrgos, "Théocharisti". II: b1, c2, e1, h1, f1. III: d1, e2. IV: a1, b. V: Se poursuit par le AT 706C: c, d, e, e1.

71. KEEL 1186, 219-220, Pyrgos, "Le père et sa fille". II: b1, f4, g (un ogre veut la tuer; ses frères la cachent dans un puits). III: d4 (l'ogre la tue avec une épingle), e.

72. KEEL 1192 (SM 22), 127-128, Vélitsa, Olympia, "La Très Belle". II: b1, c1, f4, i6 (des jeunes hommes). III: d1, e5 (son père la retrouve).

IV: a1, a4. 73. KEEL 1193, (SM 23), 31-52, Vélitsa, Olympia, "Chiona". I: a1, b1,

c1, d7, d9, f2. III: d2, e1. IV: a1, a4, b, b2 (la marâtre se rend au mariage et embrasse la mariée; selon la malédiction de la mère morte, la personne qui ferait du mal à l'héroïne brûlerait; ainsi la marâtre brûle au moment où elle embrasse Chiona).

74. KEEL 1276, (SM 106), 7-9, Argolis, "Théochari". I: a6 (elle naît après plusieurs prières). II: b1, c2, il. III: a1, c2, d1, e1. IV: a2, b (elle vit avec ses frères).

75. KEEL 1276, 31-33, Argolis, "Mersina". II: b4, c2, f5, i4. II: a5, c2, di, e1. IV: a1, b.

76. KEEL 1281, (SM 111), 334-338, Kyparissia, "Les trois soeurs". II: b4, c2, f3, g1. III: a9 (un pain), b, d1, e1. IV: a1, b. V; f.

77. KEEL 1282, 1-3, Kyparissia, sans titre. II: b4, c3, i6 (avec 40 vo-leurs). III: a, e4. IV: a1, a4, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b2.

78. KEEL 1282, 159-163, Kyparissia, sans titre. II: b4, c2, f5, i4. III: d1, e1. IV: a1, b. V: f1.

79. KEEL 1332, 51-56, Simiades, Arcadia, "Le roi et la reine". II: b1, c1, d7, d9, i6 (avec les ouvriers à la place des patrons). III: a1, a9 (un ruban), c2, d2. IV: a3 (en l'enterrant, on la fait tomber par terre et la pomme tombe). V: f2.

80. KEEL 2211 (il 595), 15-19, Tripolis, sans titre. II: b1, f2, g6 (avec les serpents). III: d1, e1. IV: a1, b.

81. KEEL 2934, 169-170, Messini, "Les 40 ogres". II: b4, c2, f, i2. III: d1. IV: a3 (le plus jeune ogre lui retire la bague et la ranime).

82. LF 14, 1-6, Molai, Laconia "La Très Belle". I: a5. II: b1, c1, d7, d9, i6 (avec les douze ogres). III: d2, e1. IV: a1, a4, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b, b2.

83. LF 353, 3-4, Messini, "La bague d'or". II: b1, c1, d2, f6 (avec les Têtes-de-chien). III: a3, c2, d4 (un tablier), e1. IV: a2, b.

84. LF 360, 10-11, Messini, "La méchante marâtre". II: b1, c1, e4 (aux quarante ogres pour qu'ils la mangent), i2. III: a9 (une orange), c2,

d1, e1. IV: a1, b. V: f2. 85. LF 403, 8-13, Chavari, Ilia (Elide), "Kikio". Au début la version est

contaminée par le AT 403B. II: i2 (la bonne fille est recompensée par les corbeaux, le rosier et la vieille qu'elle épouille: ils lui donnent des sourcils, noirs comme le corbeau, un corps élancé comme le cyprès, des joues comme des roses, des pièces d'or qui tombent de sa bouche; la méchante fille de la marâtre est punie et devient laide), d7, d9, f6 (douze jeunes hommes). III: a1, a3, c2, d2, e5 (son père retrouve le cercueil). IV: a3, b. V: f.

86. LF 501, 13-14, Egion, "Le sort de Chionati". II: b1, c1, i4, g3. III: a1,

a9 (une épingle), c2, d2, e1. IV: a1, a4, b. V: f2. 87. LF 570, 15-18, Ilia Elide), sans titre. II: b4, c2, i5, g4. III: a5, b, d1,

e1. IV: a1, b. V: f1, f6. 88. LF 571, 1-3, Achaïa, "La Très Belle". II: b1, c2, f1, i6 (des brigands).

III: a9 (du pain), c2, d1. IV: a1, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b, b2, f (le roi punit la marâtre en lui faisant porter la bague empoisonnée de l'héroïne).

89. LF 589, 13-27, Trifylia, "La Très Belle". II: b1, c1, d7, d9, i2. III: a8, a1, c2, d1, e1. IV: a1, b. V: f.

90. LF 717, 7-11, Messini, "Les deux géants". II: b1, c1, f4, i6 (avec deux géants, ils vivent comme des frères). III: a3, a9 (un ruban), c2, d4 (un cheveu magique), e1. IV: a2, b.

91. LF 737, 1-3, Léchaina Ilia (Elide), "Théochari". II: b1, c2, d7, d9, i6 (elle vit seule sur les arbres), j. V: f2.

92. LF 795, 5-7, Kandila, Arcadia, "Les douze Têtes-de-chien". II: b1, f4, i6 (elle vit avec les Têtes-de-Chien). III: a2, c2, d1, e1. IV: a1, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b2.

93. LF 809, 11-13, "La belle Myrsina". II: b8 (ses cousins), c2, f5, i4. III: d1, e1, a1, b.

94. LF 805, 10-12, Githion, "Théochari". II: b2, c2, f1, il. III: a3, a1, c2, d4 (des poissons), e4. IV: a2 (en vomissant), b. V: f1, f6.

95. LF 819, 1-4, "Les quarante frères". II: b4, f1, i2. III: d4 (un peigne), e1. IV: a1, b.

96. LF 968, 11-16, Nafplio (Nauplie), "Cendrillon". II: b4, c1, fl6 (dans le froid; l'héroïne survit; on l'abandonne à nouveau), il. III: a3, a7, c2, d2. IV: a3 (un vieux qui passait par là, la ranime par une gifle). V: f4.

97. LF 1008, 4-9, Monemvasia (Malvoisie), "Le roi et la reine". I: a1. il b1, c2, d7, d9, i (elle vit avec 18 jeunes hommes dans un palais de

verre). III: d1, e1. IV: a1, b. V: f, f6. 98. LF 1015, 11-15, Pylia, "La Très Belle". I: a1. II: b1, c1, f4, i6 (sept

ogres). III: a2, a9 (une quille), c2, d2, e1. IV: a1, b. 99. LF 1042, 10-11, Ilia (Elide), sans titre. II: b1, f1, i2. III: a9 (la

marâtre déguisée en mendiante, pose un os près de la porte et pro-voque la mort de la jeune fille, lorsqu'elle marche sur cet os), e1. IV:

a1. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b2, f. 100.LF 1070, 1-8, "La princesse et les 40 ogres". II: b2 (la méchante mère

entretient des rapports illicites avec son serviteur noir et, lorsque sa fille découvre la vérité, la méchante mère demande à son mari, le roi, de boire le sang de l'héroïne pour guérir), d7, d9, i2. III: a1, c2 (le prince l'emmène chez son père, où elle raconte la vérité). IV: b. V: f (la méchante mère et le serviteur noir sont punis - attachés aux

chevaux qui les écartèlent). 101. LF 1198, 4-7, Pylos, sans titre. II: b4, c2, f3, i6 (avec un chasseur).

II: d4 (avec une chaussette; le chasseur la tue). IV: a2 (le roi l'emmène, sa mère la ranime), b.

102. LF 1339, 1-5, Monemvasia (Malvoisie), "La Belle aux cheveux d'or". II: b4, c2, f4, i6 (elle vit avec une Lamia, qui l'adopte). III: a3, c2, d4 (elle lui enfonce trois épingles dans le crâne), e1. IV: a3 (une esclave), b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b, b1, b2.

103. LF 1350, 1-9, Léontari Arcadia, "Anna Kassianna". I: a1. II: b1, c1, f4, i2. III: d4 (des sucreries), e1. IV: a2, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b2, f.

104. LF 1537, 1-3, Pyrgos, sans titre. II: b4, c2, f4, i6 (elle vit avec les 40 hommes noirs). III: a1, a2, c2, d1, e1. IV: a1, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b2, f.

105. LF1624, 1-5, Vélitsa, Olympia, sans titre. II: b1, c2, f6 (elle est sauvée par un boeuf et abandonnée à nouveau), i2. III: d1, e2. IV:

a1, b. 106. Messiniako Etos (Année Messinienne, en grec) 1, 1938, 154-155, "La

Belle du monde". I: a2. II: b8 (elle vit avec sa cousine), c2, f3, i2. III: a2, c2, d2, e1. IV: a1, a4, b. V: f2.

107. il 530, 225-228, Messini, "La Belle du monde". I: a2. II: b1, b3, d7, d9, j (chassée par sa marâtre, elle rencontre le prince). IV: b.

GRECE CONTINENTALE

108. KEEL 709, 5, Etolia, sans titre. II: b1, c1, g2. III: a (elle est empoisonnée par une vieille, envoyée par sa marâtre), e4. IV: a1, b.

109. KEEL 1171, 39-41, Valtos, Acarnania, "Le roi et la princesse". II: b2, f1, i2. III:d4 (une épingle). IV: a3 (le chien des deux rois la

ranime; les deux rois l'emmènent). 110. KEEL 1193, 25-30, Fokida (Phocide), "Farfourénia". II: b4, c2, f1 i6

(12 chasseurs). III: d1, e1. IV: a2, a4, b. V: f. 111. LF 16, 1-5, Thiva (Thèbes), "La belle Lénio". II: b1, c1, d7, d9, i3.

III: a1, c2, d2, e1. IV: a4, b. 112. LF 55, 25-28, Agrafa, Evrytania, "Milo, Roïdo et Lune d'or". II: b4,

c2, e2, j. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b, b2, f. 113. LF 220, 16-19, Lamia, "La Très Belle". II: b1, c1, d7, d9, i6 (elle vit

dans une grotte avec les douze ogres). III: a2. Version tronquée. 114. LF 476, 45-46, Analipsi, Trichoma, sans titre. II: b1, c1, e6, i2. III:

a8, c2, d4 (un peigne), e1. IV: a1, b. 115. LF 1044, 25-29, Fokida (Phocide), "La Belle et la méchante reine".

I: a1. II: b1, d7, d9, i1. III: a2, c2, d2, e1. IV: a1, a4, b. V: f2.

116. LF 1137, 16-19, Lamia, "La Très Belle". II: b1, c2, d7, d9, i2. III: a9 (un bracelet), c2, d2, e1. IV: a1, a4, b.

117. LF 1253, 1-6, Lamia, "Rodoula". II: b8 (avec sa mère qui est vieille), c5 (le roi l'emmène), d7, d9, i6 (treize ogres). III: d4 (un bracelet), e5 (la compagnie passe devant la maison de sa mère). IV: a2. V: f1.

118. LF 1258, 16-19, Domokos, "Trisevguéni". II: b8 (trois soeurs vivent avec leur mère), c1, e2, j. III: a3, c2, d4 (un peigne). IV: a1, f.

119. LF 1562, 15-20, Thermo, Trichoma, "Roïdo". II: b8 (avec sa soeur), c2, d2, f2. III: d1, e4. IV: a1, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b2, f.

ASIE MINEURE

120. Dawkins, MG in Asia Minor, 441-444, Silata, sans titre. I: a1. II: b1, c1, d7, d9, i6 (dans une grotte avec sept jeunes hommes). III: a2,

a3, a8, c2 (elle rencontre le roi), b. 121. Mikrasiatika Chronika, (Annales de l'Asie Mineure), 4, 296-299,

Prousse, "Chionistra". I: a1. II: b1, c1, d7, d9, i2. III: a1, c2, d2, e1. IV: a4, b. V: f2.

122. SP3, 41-44, Smyrne, sans titre. II: b1, h, il. III: a3, c2, d3, e4. IV: a1, b.

123. LF 429, 1-14, Alicarnasse, "La fille avec les trois frères et la marâtre". II: b1, g1, il. III: d1, e3. IV: a2, b. V: f.

124. LF 1453, 23-28, Pergame, "La marâtre". I: a1. II: b1, c2, d7, d9, i2. III: a1, a3, c2, d3. IV: a3 (en tombant de l'escalier, elle est ranimée par les ogres).

125. KEEL 709, 9, Vithynia, "Marigaki". II: b8 (avec trois soeurs et leur père), c4, f3, i2. III: a9 (du mastic), c2, d1, e5 (ils la mettent dans une malle, qu'ils jettent dans la mer; une jeune fille retrouve la malle). IV:

a1, b. V: Se poursuit par le AT 403B: a, b2.

CHYPRE 126. Kliridis, II, 13-17, n° 7, Kérinia, "La princesse et les sorcières". II:

b4, c5, e6, i6 (avec une vieille qui lui redonne la vue). III: a9 (une épingle), c1, d2, e2. IV: a1 (par hasard). V: Se poursuit par le AT 403B: a, b2, f.

127. LF 101, 1-5, "Chionati". I: a6 (blanche comme neige, rouge comme la grenade et les yeux verts comme la fenêtre). II: b1, c1, d7, d9, i3. III: a4, c2, d2, e1. IV: a1, b. V: f2.

128. LF 804, 1-12, Karpassia, "La belle princesse et la méchante tante". II: b2, c1, d7, d9, i2. III: d1, e5 (ils jettent les clés de la malle dans la mer; un poisson les avale, on attrape le poisson et on l'apporte au

roi). IV: a1, b, b2 (son père). V: f. 129. LF 1159, 16-19, Kythréa, "La méchante mère". I: b2, c2, j. IV: b (la

mère apprend par la glace qu'elle est devenue reine et essaie de l'empoisonner, mais la fille la reconnaît et le dit au roi). V: f.

130. LF 1855, 16-19, Nicosie, "La reine des dragons". II: b4, e5, i5. III: a6, c2 (par la gifle de l'ogre), d, e, e3. IV: a1, b.

131. LF 1867, 10-17, "La Belle et les quarante ogres". I: b5, f1, i2. III: a9 (une boucle d'or), c2, a3, d, e5 (au bord de la mer le prince la retrouve). IV: a1, b.

ITALIE DU SUD 132. Taibbi-Car, 208-213, no 34, Rocca Forte, "Leddidya et la nièce du

pope". III: b7, h, i6 (elle voit 14 jeunes hommes soulever une plaque, entrer dans la terre et elle devient leur soeur). III: a3, d4 (des escar-pins, un collier). IV: a3 (une servante), b.

NOTICE

Ce conte, rendu célèbre par les Grimm et Walt Disney, est un des plus répandus en Grèce. il fait partie du cycle de la princesse persécutée ainsi que "jambe-mère" (AT705), "la fille sans bras" (AT706), "les trois fils d'or" (AT707), "l'enfant de Marie" (AT710), etc. Selon Marie-Louise Tenèze, le thème de la persécution constitue en principe la raison pour laquelle le conte se combine souvent avec d'autres contes où l'héroïne est également persécutée. C'est pourquoi nous le trouvons généralement combiné avec le AT 403B, "la mariée noire et la mariée blanche" (ou "la fiancée substituée") ainsi qu'avec le AT 480, "les fileuses au puits; la bonne et la méchante fille". Ces deux récits ont comme sujet la rivalité entre soeurs ou femmes. L'auteur du catalogue français souligne en même temps que l'histoire de Blanche-Neige est souvent combinée avec celle de Cendrillon, un conte-type marqué par le thème de la marâtre jalouse, et explique cette combinaison par la parenté thématique des deux récits. C'est-à-dire qu'elle considère que le thème central de la rivalité féminine influence le dénouement du conte de Blanche-Neige qui se trouve combiné avec des récits apparentés.

Chionati (Blanche-Neige) est une jeune fille que sa marâtre ou ses soeurs persécutent. Ells s'enfuit en pleine nuit et arrive dans un autre monde où elle rencontre ses frères inconnus et étranges (les douze mois, les Têtes-de-chien, les quarante gars, etc). Elle vit heureuse auprès d'eux, jusqu'au moment où sa marâtre la découvre et l'empoisonne à trois reprises pour l'exterminer définitivement. Le prince trouve son cercueil, la ressuscite et l'épouse. En Grèce (et ailleurs aussi) l'histoire ne se termine pas là: la marâtre va la voir après la naissance de son premier enfant et la transforme en oiseau, lui enfonçant une épingle dans la tête. L'oiseau chante merveilleusement pour le roi, et la marâtre, qui a pris la place de Chionati auprès de lui, le trompe et exige de tuer l'oiseau, qui est effectivement tué. De son sang pousse un arbre, qu'on coupe suivant les ordres de la marâtre. Finalement, d'une bûche de ce tronc, emportée par une vieille femme, Chionati ressort intacte. Ces transformations successives sont caractéristiques du type AT 403B, qui constitue souvent le dénouement des contes du cycle de la femme persécutée.

En ce qui concerne la répartition du conte en Grèce, Mégas a inclu dans son catalogue 131 versions du territoire grec, de l'Asie Mineure et de Chypre, dont dix sont conformes au schéma narratif des Grimm, dix autres ont l'introduction contaminée par le AT 480 ("la gentille et la méchante fille"); cinquante-cinq versions se terminent comme le AT 403B ("la fiancée chassée"). il y a enfin quarante-deux versions qui obéissent à un scénario différent qui a tendance à remplacer en Grèce

le récit des frères Grimm, c'est-à-dire l'intrigue de Blanche-Neige comme on la connaît dans l'Europe Occidentale.

Trois soeurs demandent au soleil qui est la plus belle d'entre elles. Le soleil préfère la plus jeune qui se trouve abandonnée par ses soeurs au tombeau de leur mère. En suivant la galette de pain béni qui roule dans le ravin, Myrsina s'éloigne et arrive à la maison des douze mois qui la retiennent chez eux. Le soleil dit à ses soeurs que Myrsina est toujours vivante et elles l'empoisonnent. Le récit retrouve son dénouement bien connu.

En Grèce, le soleil tend à remplacer le miroir de la marâtre; la version que nous citons ici in extenso, combine le miroir avec le soleil, qui devient le juge de la beauté de l'héroïne. Le visage étrange, et terrifiant en même temps, de Blanche-Neige conduisit les chercheurs à faire de nombreuses remarques. Paul Delarue, dans son livre L'Amour des trois oranges1, mit l'accent sur le trait caractéristique de Blanche-Neige, c'est-à-dire les trois couleurs qui la rendent si belle: le blanc (comme la neige), le rouge (comme le sang) et le noir (comme l'ébène). L'auteur nous rappelle que ce thème existe aussi chez Cymbeline de Shakespeare. En outre, Gaston Paris se réfère à une légende relative au thème de Blanche-Neige, selon laquelle Charlemagne garda auprès de lui le corps de sa bien-aimée morte, Fastrada.2

Les trois couleurs mythiques que porte Chionati comme signe de son origine (présentes dès le moment où sa mère forme le voeu d'avoir une fille) sont souvent suggérées en Grèce par l'expression "elle brille comme le soleil".

Ernst Böklen3 écrit en 1910 une monographie exhaustive sur Blanche-Neige, dont les conclusions sont contestées par Stith Thompson4. Quoi qu'il en soit, il s'agit d'un conte extrêmement répandu que l'on rencontre de l'Irlande jusqu'à l'Asie Mineure et jusqu'à l'Afrique Centrale. Avec Cendrillon, il se trouve au centre du monde féerique. Les deux héroïnes célèbres sont des personnages présents dans l'imaginaire des adultes et de leurs enfants, toujours importants pour la formation d'une mythologie nouvelle qui, cependant, puise ses images dans la tradition orale.

1. P. Delarue, L'amour des trois oranges, Paris, 1947, pp. 42-43. 2. Gaston Paris, "L'anneau de la morte", Journal des Savants, nov. 1896. 3. Ernst Böklen, Sneewittchenstudien, Mythologiste Bibliothek III, IV, Leipzig, 1910, et

1915. 4. S. Thompson, The Folktale, p. 124.

CONTE-TYPE AT 710

CONTE-TYPE A T 710

Το παιδί της Παναγίας L'enfant de Mane

AT: Our Lady's child Delarue: L'enfant de Marie Grimm n° 3: Das Marienkind

Le crève-coeur

il était une fois un roi et une reine. Ils avaient une fille et un garçon. Ils avaient aussi une servante qui disait à n'importe quelle occasion: "Quel crève-coeur!" "Ne cherche pas à savoir quelque chose sur le crève-coeur car tu le sauras. Gare à toi mon enfant!" dit la servante.

Par coïncidence, au moment où elles disaient cela, quelqu'un passa en criant: "Je vends du crève-coeur! Je vends du crève-coeur!" "Je sors en acheter", dit la princesse. En allant vers lui: "Où est ce crève-coeur que tu vends?" il le gardait dans une petite boîte. La princesse l'acheta. Dans la petite boîte il y avait un ver. La princesse l'engraissa, elle l'engraissa jusqu'à ce qu'il devînt grand comme une bête. il mangea sa mère, il mangea son père, il mangea son frère, il mangea le village tout entier. Mais il ne mangea pas la princesse.

Quand le village fut ainsi dévasté, elle le quitta. Elle alla dans un endroit et elle monta sur un arbre. En bas de l'arbre il y avait une fontaine. Un roi arriva à cette fontaine pour abreuver son cheval. Mais le cheval ne voulait pas boire. Le roi chercha à voir ce qui effrayait son cheval et il aperçut une belle jeune-fille. il lui dit alors: "Tu es un être humain ou un spectre?" "Je suis une bonne créature de Dieu comme toi", dit-elle. "Descends de là", dit le roi, "et je t'épouserai". Elle descendit et

il l'amena chez lui.

Il n'existe que deux versions transcrites de ce conte en Grèce. C'est pourquoi nous allons nous contenter d'un résumé de chacune, sans présenter les éléments du conte, comme nous faisons dans le cas où le matériel est riche. Nous présentons ici une version déclinante, publiée par Georges Rigas. Nous considérons cette version comme un exemple intéressant de reformation d'un conte partant d'une intrigue déjà connue.

"Qui est cette femme? N'est-elle pas farouche?" lui demanda sa mère. "Non, elle est gentille et je l'épouserai" répondit le roi.

Ils se marièrent, elle devint sa femme. Elle tomba enceinte. il reçut le message d'aller à la guerre. il dit alors à sa mère: "Tiens à ma femme comme à la prunelle de tes yeux. Soigne-la quand elle accouchera." "Je ferai comme tu dis mon fils".

Le roi partit. Vint le temps de l'accouchement; elle accoucha d'un garçon. Au bout de trois jours on lui donna le baptême, on l'emmaillo-ta. Pendant la nuit la bête la rejoignit et lui dit: "J'ai faim." "Me voilà, mange-moi". La bête attrapa l'enfant et le mangea.

Sa belle-mère lui demanda bientôt: "Est-ce que l'enfant va bien? Je ne l'entends pas pleurer." "J'ai eu faim et je l'ai mangé" répondit la prin-cesse. "Qu'est-ce que c'est que ça, ma fille? Tu as mangé ton propre enfant?" "Eh, oui!" dit-elle, "je l'ai mangé".

Avec le temps son mari rentra. "Quoi de neuf, mère? Elle va bien ma femme? Est-ce qu'elle a accouché?" "Elle a accouché", dit sa mère, "mais l'enfant est mort". "Ce n'est pas grave", répondit le roi, "l'important c'est qu'elle se porte bien".

Elle tomba de nouveau enceinte. Et lui reçut encore message d'aller à la guerre. Avant de partir il dit à sa mère. "Mère, tiens à ma femme comme à la prunelle de tes yeux. Assurez-vous de sauver l'enfant cette fois-ci".

Elle accoucha de nouveau, ce fut un garçon; au bout de trois jours la bête arriva. "Houh, houh, houh, houh!" elle l'entendait s'approcher. "Quel crève-coeur!" dit-elle. "Tu es revenue?" "J'ai faim" dit la bête, "je veux manger". "Me voilà, mange-moi" répondit la princesse. La bête attrapa l'enfant et le mangea.

Sa belle mère lui demanda bientôt, "Je n'entends pas l'enfant pleurer. Qu'est-ce que tu en as fait encore?" "Eh voilà", dit-elle, "j'ai eu faim et je l'ai mangé." "Tu n'aurais pas pu me demander de t'apporter des pains, des mets, pour te rassasier?" "Eh bien, c'est cela mon travers". "Que dirons-nous à ton mari maintenant?"

Le mari rentra de nouveau. il demanda à sa mère. "Quoi de neuf, mère? Elle va bien ma femme?" "Elle a encore accouché d'un fils, mais il est mort" "il est mort, encore?" demanda le roi. "Qu'est-ce que tu veux, mon fils? C'était bien notre chance!"

La princesse tomba de nouveau enceinte. Et lui reçut message d'aller à la guerre. il dit: "Ouvrez vos yeux cette fois. Veillez bien sur l'enfant".

Elle accoucha de nouveau, ce fut une fille. La vieille femme lui apporta des mets, elle lui apporta des bêtes de boucherie toutes entières, au cas où elle voudrait la manger aussi. La nuit, elle entendit la bête s'approcher. "Quel crève-coeur! Tu es revenue?" "J'ai faim", dit la bête. "Me voilà, mange-moi". La bête attrapa l'enfant et la mangea.

Sa belle-mère lui demanda bientôt: "Ma fille, je n'entends pas l'enfant pleurer. Qu'est-ce que tu en as fait encore?" "J'ai eu faim", dit-elle, "et je l'ai mangée". "Ah, non! Cette fois-ci je vais tout raconter à ton mari quand il rentrera. Nous le lui avons caché la première fois, la deuxième aussi. Mais maintenant je vais tout lui raconter". "Fais ce que tu veux" lui répondit la princesse.

Le mari rentra de nouveau. "Quoi de neuf, mère?" "Par où commen-cer, mon fils? Cette fois je vais tout te ranconter. Les enfants ne sont pas morts, c'est elle qui les a mangés. Je t'avais dit qu'elle serait farouche, là où tu l'as trouvée." il dit alors: "Ca suffit comme ça. Nous la chasse-rons." il alla dire à sa femme: "Puisque tu as mangé tes enfants, va-t-en, rentre chez toi. Je ne te veux plus pour femme."

Elle s'en alla chercher fortune, la pauvre. Elle alla à la montagne. A la montagne la bête se présenta. "Quel crève-coeur!" dit-elle. "Tu es reven-ue? Me voilà, mange-moi, délivre-moi de mes malheurs". "Je ne vais pas te manger", dit la bête. "Je vais faire sortir tes enfants maintenant, puisqu'après tout ce que je t'ai fait souffrir tu ne m'as pas dénoncée".

Glou! fit-elle, et elle vomit les trois enfants. Elle dit ensuite: "La terre va maintenant s'ouvrir à quarante brasses, elle m'avalera et je n'en sortirai plus. Prends tes enfants, va chez ton mari et vous y vivrez heureux".

Elle prit ses enfants, alla chez son mari, et lui raconta toute son histoire du début à la fin. Car, lorsqu'il l'avait trouvée sur l'arbre, elle ne lui avait rien dit, ni qui elle était, ni comment elle s'était trouvée là. Ils vécurent heureux et ils le sont encore jusqu'aujourd'hui. Je ne suis pas allé là-bas, et n'y croyez pas non plus.

LISTE DES VERSIONS

KEEL 1175, (SM 93-95), Kastoria, "Ce que le mensonge réussit". La fille d'un pauvre rencontre la Sainte Vierge, qui l'achète; elle l'emmène dans un palais avec 40 chambres et lui interdit d'entrer dans la dernière. Marie transgresse l'interdit et entre dans la chambre, mais sa main devient dorée. Elle cache sa main dans un bandage et ne veut rien avouer à la Sainte Vierge qui se fâche et l'abandonne dans la forêt. Un roi la rencontre et l'épouse. La Vierge lui apparaît régulièrement et lui demande d'avouer; Marie refuse et la Vierge lui enlève ses enfants un par un; on la considère comme une sorcière qui mange les enfants qu'elle met au monde. Le roi décide qu'on doit la brûler; sur le bûcher, cependant, elle avoue la vérité; la Vierge lui redonne ses enfants et lui pardonne.

LF 1357, 29-30, Egion, "Avgoula et la fée". Une fée emmène Avgoula dans le palais aux douze chambres. Avgoula ouvre la chambre inter-dite et voit une fée dorée; en la touchant, son petit doigt devient doré. La fée le voit et lui demande si elle est entrée dans la chambre interdite; elle refuse de répondre. La fée laisse l'héroïne dans un en-droit désert. Un roi la voit, tombe amoureux d'elle et l'épouse. La fée, plus tard, lui enlève son enfant et lui ôte la parole. On la considère comme une sorcière qui a mangé son enfant et on l'emmène au tribunal: la fée apparaît et lui demande si elle est entrée dans la chambre interdite. L'héroïne avoue, retrouve la parole et son enfant perdu.

CONTE-TYPE AT 712

CONTE-TYPE AT 712

H τίμια γυναίκα (La femme loyale)

A.T.: Crescentia

La bonne femme

il était une fois un colporteur qui avait deux fils; l'un était sage et l'autre bon à rien. Après la mort de leur père, les deux fils se partagèrent sa fortune. L'aîné, qui était le plus sage, géra bien son avoir et l'augmenta. Le cadet allait tout le temps chez les femmes et le gaspilla. il alla alors voir son frère en pleurant et lui dit: "Mon frère, j'achète de la marchandise mais je me trouve toujours perdant". Son frère eut pitié de lui et lui donna dix mille piastres. Le petit les gaspilla de la même façon que d'habitude. il alla de nouveau chez son frère et lui raconta qu'il avait beaucoup perdu et l'aîné lui répondit: "Mon frère tu n'as pas de chance; alors reste ici dans ma maison, auprès de ma femme et je partirai en voyage faire assez d'argent, tant pour moi que pour toi; je veillerai sur ta fortune. "L'aîné partit, à l'étranger vendre sa marchandise et laissa son frère maître de la mai-son. Celui-là, effronté comme il était, trois jours après le départ de son frère demanda à sa femme de le tromper. Elle, comme une dame digne et sage qui tenait de bonne famille, n'y consentit pas et lui dit: "Moi, je te respecte comme si tu étais ton propre frère, et toi tu veux me porter un tel malheur?" Que fit-il pour arriver à ses fins? il alla chez le juge et lui dit: "Mon frère est parti et sa femme le déshonore; je ne peux pas le tolérer". Mais le juge qui connaissait bien la fille, ne le crut pas et le chassa. Le cadet s'en alla, mais pour arriver à ses fins, il amena à minuit un de ses compagnons ivres et le fit entrer dans la maison. il courut ensuite chez le juge et lui dit: "Donne-moi deux gardiens, pour que j'attrape les amants de ma belle-soeur dans la maison". Les gardiens y coururent tout de suite et frappèrent à la porte. Elle ne voulait pas leur ouvrir et leur disait: "Je n'ai rien fait! Dites-moi qui vous êtes et je vous

ouvrirai." Les bonnes furent forcées de descendre et d'ouvrir la porte. La femme leur dit alors: "Que voulez-vous de moi?" Les gardiens entrèrent dans la maison, trouvèrent l'ivrogne et demandèrent à la femme: "Qui est cet homme?" Elle répondit: "Je n'en sais rien". lis l'emmenèrent à la cour, et elle fut condamnée à mort. Deux jeunes hommes l'amenèrent dans un maquis mais elle était tellement belle et sage qu'ils ne purent pas la tuer. Ils creusèrent le sol, l'enterrèrent jusqu'au cou, et l'abandonnèrent là. Le soir, un brigand Nègre passait par là avec sa bande. Quand elle entendit les hénissements des chevaux elle poussa un grand cri: "Turc ou Grec, viens me libérer!" Le Nègre l'entendit et courut vers elle, la déterra, la fit monter sur son cheval, et l'emmena chez lui. Il lui construisit une hutte, l'y installa, et tout le monde l'aimait parce qu'elle était sage. Mais un des braves du capitaine s'éprit d'elle et voulut la séduire. Elle le rejeta en le menaçant: "Je le dirai au capitaine". Il eut alors peur, égorgea l'enfant du capitaine, aspergea le sol du sang de l'enfant jusqu'au lit de la femme et posa le couteau sous son chevet. Le matin, la Négresse se leva, vit son enfant égorgé, gémit et commença à crier: "Qui m'a apporté ce malheur?" Ce malin de brave lui répondit: "Voyons où mène le ruisseau de sang". Ils le suivirent et il menait à elle; ils trouvèrent aussi le couteau sous son chevet. Le Nègre ne crut pas qu'elle était coupable. Ils lui demandèrent seulement de partir, lui donnèrent un sac plein de pièces d'or et l'accompagnèrent jusqu'à un village. Elle alla alors frapper à la porte d'une vieille femme et lui demanda: "Est-ce que je peux passer la nuit dans la maison?" Et la vieille lui répondit: "Reste et couche-toi!" Le matin la vieille se leva et se prépara pour aller au hammam. La jeune femme lui dit, "je veux aussi aller au hammam". "Viens", lui dit la vieille. Elles se mirent toutes les deux en route et sur le chemin elles rencontrèrent quelqu'un qui allait être pendu pour une dette de cinq cents piastres. "Qu'est-ce qui se passe?" demanda la jeune femme et ils lui répondirent qu'ils allaient pendre cet homme parce qu'il devait cinq cents piastres. Elle dit: "Appelez-le; je lui donnerai les piastres et il ne sera pas pendu". Elle donna les piastres et s'en alla. "Qui m'a rendu ce service?" demanda l'homme qu'elle avait libéré. On lui dit: "C'était une femme; elle est partie". Il la chercha pour la remercier du service qu'elle lui avait re-ndu. Dès qu'il la trouva il la vendit tout de suite comme esclave à un armateur.

L'armateur l'emmena sur son bateau et embarqua. Il voulut la cor-rompre mais Dieu vit cette injustice et fit grossir la mer; le navire s'écrasa mais la femme s'accrocha à une planche et arriva sur une côte où il y avait un sérail royal. Elle se réfugia au bord d'une des fontaines de la reine. La nourrice alla chercher de l'eau et demanda: "Qui va là?" - "Je suis un être humain et je demande à la reine si elle veut me prendre pour domestique. Je ne demande pas de salaire." La nourrice alla le dire tout de suite à la reine qui la prit et quand elle vit qu'elle était sage, elle fit d'elle l'économe du royaume entier. Avec le temps vint le moment où la

reine allait mourir. Elle appela alors son conseil et leur commanda: "Je vais mourir bientôt et je laisse celle-ci comme reine à ma place." Le conseil suivit son ordre et fit de la femme la nouvelle reine; mais la jeune femme ne souriait jamais; elle restait tout le temps affligée et fanée. Une vieille femme lui dit alors: "Tu étais triste quand tu étais pauvre; tu es devenue reine maintenant; pourquoi ne veux-tu pas rire? Raconte-moi ce qui t'arrive, je connais les sortilèges pour te réconforter le coeur." Elle s'est donc mise à tout raconter à la vieille qui lui répondit que dans les trois jours elle lui donnerait une réponse à son problème. La vieille fit ses sortilèges, elle trouva tout, et alla en grande joie dire à la reine: "Tu feras construire une grande maison sur un lieu de passage, et tu enverras partout dans le monde un crieur dire que tous les bigleux, les aveugles, les lépreux, peuvent venir chez la reine et retrouver la santé." L'entendit son mari dont le frère était bigleux. Le brave du Nègre, qui voulait la séduire, avait la lèpre. Et l'armateur était très malade et ne voyageait plus. Ils écoutèrent le crieur et allèrent au royaume. La reine appela les deux frères les premiers. L'aîné lui dit, "Ma reine, mon frère est devenu bi-gleux". Alors la reine lui demanda de raconter tout ce qu'il avait fait dans sa vie et ainsi il retrouverait la santé. Il raconta tout, sauf ce qui con-cernait sa belle-soeur dont il ne dit rien, parce que son frère était à côté de lui et qu'il en avait peur. Mais après avoir considéré le pire, il avoua cela aussi. La reine appela les domestiques qui lui apportèrent de l'eau et il guérit. On les fit descendre dans les salons. Montèrent le Nègre et son brave. Elle lui demanda la même chose, de raconter tout ce qu'il avait fait, pour guérir. Il raconta tout, sauf le meurtre de l'enfant de son maître, car il avait peur de celui-ci. Mais quand il envisagea le pire, il avoua cela aussi en ajoutant, "tant pis si mon maître me tue!" Il fut également guéri. Ils appelèrent l'armateur avec son matelot. Elle lui demanda aussi d'avouer tout ce qu'il avait fait. Il raconta tout; sauf qu'il avait vendu la femme. Mais bientôt il avoua cela aussi et fut guéri. Elle appela le Nègre, lui donna beaucoup de cadeaux et lui demanda de ne pas tuer son brave. Elle fit de même avec l'armateur et les laissa partir. Le lendemain elle appela son mari et lui dit: "Quelle espèce d'homme étais-tu, pour avoir laissé ta femme avec ton frère qui lui a fait endurer tout ce que tu as écouté hier? Si tu la voyais tu la reconnaîtrais?" Il lui répondit: "Ma femme est morte il y a dix ans!" Elle répéta: "Si tu la vois, tu la reconnaîtras?" Il dit alors: "Bien sûr que je la reconnaîtrai!" Alors elle se dévoila et lui dit: "C'est moi ta femme, et tout ce que tu as écouté, c'était ma propre histoire!" Elle se leva, l'embrassa et ils vécurent heureux.

Version d'Epire, Pio, 21, 66-69.

ELEMENTS DU CONTE

I La femme honnête

a: Une femme riche provoque la jalousie de sa (ses) belle(s)-soeur(s); a1: qui tue(nt) l'enfant de l'héroïne et l'accuse(nt) de meurtre; a2: qui la

cache(nt) dans un tonneau, au retour de son mari, pour l'empêcher de le recevoir; a3: qui l'accuse(nt) de manger des poux et des arêtes de daurade; a4: parce que, après avoir trouvé un trésor caché dans les choux, elle a acheté une maison et un vignoble pour son frère; a5: parce que, ayant trouvé une poule aux oeufs d'or, elle a aidé celui-ci à devenir riche et à se marier.

b: Une femme honnête refuse les avances que lui font trois hommes successivement, (ou plusieurs), en l'absence de son mari et se voit accusée injustement d'adultère; b1: le beau-père de l'héroïne avait promis un peson à celle parmi ses belles-filles qui accepterait de coucher avec lui. L'héroïne jette le peson avec les arêtes de daurade; b2: l'héroïne repousse les avances d'un homme (qu'elle avait sauvé de la pendaison) et il la vend comme esclave; b3: sur le bateau, elle repousse le capitaine; b4: dans la forêt, elle repousse le Noir ou un de ses hommes.

II. La femme chassée

a: Elle est chassée dans la forêt; a1: emportant son enfant mort; a2: privée de ses deux mains, coupées par son frère (mari), qu'elle maudit et qui devient boiteux (aveugle); a3: jetée du haut d'un précipice par son mari; a4: elle doit suivre une galette, lancée par son mari; la galette s'arrête devant un hêtre.

b: Elle ressuscite son enfant; b1: au moyen d'une herbe magique; b2: en écoutant la conversation des diables, elle trouve l'eau enchantée; a3: en écoutant la conversation des oiseaux, elle trouve l'herbe magique.

c: Elle récupère ses mains coupées à l'aide d'un vieillard qui lui trans-met son pouvoir guérisseur.

d: Elle obtient un palais magique; d1: en priant Dieu; d2: au moyen d'un fruit magique, que lui donne un ermite, elle réalise tous ses voeux; d3: en priant le hêtre: "mon hêtre, mon petit hêtre, ouvre-toi et prends-moi, laisse entrer ma tête et mon corps". Le hêtre se transforme en palais merveilleux; d4: en arrivant chez les 40 ogres, habillée en homme. Les

e: Elle obtient le don de guérir toutes les maladies humaines; e1: en devenant nonne, elle guérit les visiteurs du monastère qu'elle a construit; e2: ayant changé de sexe (un oiseau magique s'est assis sur ses épaules), elle construit un monastère. Elle se transforme ainsi en moine et guérit tous les malades qui avouent leurs péchés; a3: elle guérit son frère qui boite, à la suite de sa malédiction, en le touchant de ses deux mains (miraculeusement récupérées).

III. Dénouement

a: Le frère (le mari) lui rend visite au palais (au monastère); a1: et se voit accusé du vol d'une petite cuiller, que son fils a glissée dans sa chaussette. Reconnaissance; a2: et l'héroïne raconte son histoire à table. Reconnaissance; a3: et l'héroïne raconte son histoire à sa quenouille et il l'entend. Reconnaissance; a4: ses frères et sa mère la reconnaissent sur la photo avec le roi des quarante ogres, qui se trouve à la fontaine; a5: son mari retrouve la vue, lorsque la nonne le regarde.

b: La belle-soeur (belle-mère) est tuée.

c: Le palais magique est transporté miraculeusement à son village.

LISTE DES VERSIONS

EPIRE 1. KEEL 881, 1, Parga Thesprotia, "Les deux compagnons". II: a, b2 (elle

guérit le roi qui a perdu la vue et il lui fait construire un palais). III: a4 (le palais est construit à l'endroit où son mari gardait les vaches).

2. KEEL 1259, (SM 89), 21-22, Konitsa, "Les trois frères". I: a, a3. II: a, d3. III: a, a2, b.

3. KEEL 1297, (SM 127), 460-461, Zagori, "La bru malchanceuse". I: a, a2. II: a3, d, d1. III: a, a1, a3, c.

4. KEEL 1309 (SM 139), 244-246, Konitsa, "Le méchant beau-père". I: b1. II: a, a4, d3. III: a, a1, a3.

5. Pio, 21, 66-69, (voir aussi Hahn 1, 140), Dodoni, "La femme honnête". I: b, b2, b3, b4. II: Elle devient reine grâce à sa sagesse, mais elle ne sourit jamais. Une vieille femme lui conseille de recevoir chez elle tous les malades), e2 (tous ceux qui lui ont fait du tort arrivent, les uns après les autres).

THRACE 1. Arch. Thr. Th., 7, 204-206, no 2, Komotini, "La femme honnête qui

devint reine". I: b, b2, b3, b4. II: e2 (elle guérit le frère aveugle de son mari). III: a, a2.

7. Thrakika, 17, 180-182, Fanari, "Myrsina". I: b, b2, b3, b4. II: e, e1. III: a5.

ILES DE LA MER EGEE

Crète 8. KEEL 709, 10, Néapolis, Mirambello, "Brille, soleil, pour que je

brille". Le début comme le AT 709. I: La marâtre, a1. II: a, a1, a2 (lui arrache les yeux), b, b3, d4. III: a4.

ILES IONIENNES 9. Boulanger, 115-123, Kerkyra (Corfou), "La fortune dans les légumes".

I: a, a1, a4. II: a, a1 (elle recolle la tête coupée de l'enfant avec l'herbe qu'elle a vu ranimer le serpent mort), d2. III: a, a1, b.

CHYPRE

10. Kliridis, II, 43-45, nl9, Potamia, "Bru et belle-soeur". I: a, a1, a5. II: a, a1, a2 (elle le maudit: il restera boiteux jusqu'à ce qu'elle le touche de ses deux mains), c, e3. III: b (elle est écartelée par deux chevaux).

Pour la NOTICE, v.p. 78

CONTE-TYPE AT 715

CONTE-TYPE AT 715

Ο Μισοκοκοράκος (Demi-Coq)

A.T.: Demi-coq Delarue: Moitié de coq

Le coq

Il était une fois un vieux couple. Quand le vieux ne fut plus capable de rien faire, sa vieille épouse lui dit: "Ecoute, il faut que nous nous séparions maintenant; va chez toi et moi je reste ici puisque cette maison m'appartient; nous partagerons aussi tout le reste de nos biens". Mais ils ne possédaient rien d'autre qu'une poule et un coq. Alors la vieille dit: "Toi, tu prends le coq puisque tu es un homme, et moi, je garde la poule". Elle le chassa de la maison et garda la poule, car elle était maligne et voulait profiter de l'oeuf que lui donnerait la poule. Le vieux prit le coq et s'en alla, il bâtit une hutte et y habita. Mais le destin de l'homme est tout puissant. La vieille femme croyait que la poule lui rapporterait plus que le coq. Un jour le vieux alla la trouver et lui dit: "Tu as donc oublié que nous avons partagé le sel et le pain ensemble dans le temps? Tu ne veux pas me donner un petit oeuf pour que je mange une fois, le pauvre?" - "Va-t'en, sale vieux!". Quelques jours plus tard, le coq du vieux quitta la hutte, alla sous le palais et commença à crier (car à l'époque, les animaux aussi avaient la parole): "Cocorico! J'embrasse la fille du roi, un-deux-trois par dessus, cocorico! j'em-brasse* la fille du roi, un-deux-trois par dessous-dessus". Le roi l'enten-dit d'en haut: "Attends un peu, vilain coq!" - et ordonna de le noyer dans un lac. Mais une fois jeté dans le lac, le coq dit: "Aspire de l'eau mon cul, aspire de l'eau mon cul" et arriva ainsi à sortir du lac. il recommença donc à crier, "Cocorico! J'embrasse la fille du roi, un-deux-trois par dessus, cocorico! J'embrasse la fille du roi, un-deux-trois par dessous-dessus!". Le roi l'entendit encore et dit: "Jetez-le donc, ce vilain coq, dans le four, faites-le cuire tout vivant!". Une fois jeté dans le four le

* ΝΕΑ 2, 33-35, no 18, Naxos. M. Krispis, propriétaire du matériel de ce carnet, note: "J'ai transformé le verbe "embrasser" pour des raisons de bienséance".

coq dit: "Sors de l'eau mon cul, sors de l'eau mon cul", il ressortit toute l'eau qu'il avait aspirée du lac, il remplit le four, éteignit le feu, fit tourner les pains qui ne pouvaient plus être cuits; on jeta les pains. Le coq sortit de nouveau et alla encore à l'extérieur du palais et cria: "Cocorico! J'embrasse la fille du roi, un-deux-trois par dessous, cocor-ico! J'embrasse la fille du roi, un-deux-trois par dessous, cocorico! J'em-brasse la fille du roi, un-deux-trois par dessous-dessus"; quand le roi vit que les pains avaient tourné, il dit: "Qu'est-ce qu'il est têtu celui-là! Jetez-le parmi les guêpes, pour qu'elles le piquent et qu'il crève enfin!" Mais quand on le jeta dans un guêpier, le coq dit: "Aspire mon cul les guêpes, aspire mon cul les guêpes, aspire mon cul les guêpes" et il fut rempli d'une foule des guêpes. il alla de nouveau à l'extérieur du palais et cria: "Cocorico! J'embrasse la fille du roi, un-deux-trois par dessus, cocorico! J'embrasse la fille du roi, un-deux-trois par dessus, cocorico! J'embrasse la fille du roi, un-deux-trois par dessus-dessous!" Le roi se mit en colère, l'attrapa et le mit dans son caleçon en disant: "Je t'étoufferai mainte-nant". Mais le coq dit, "crache les guêpes mon cul, crache les guêpes mon cul, crache les guêpes mon cul", toute la foule des guêpes sortit, piqua le cul du roi, il enfla et le roi ne put s'asseoir pendant un an et la nuit il dormait à plat ventre. Et comme il gémissait de douleur, il attrapa le coq, le jeta dans une malle, et la verrouilla. Mais le hasard fit que dans la malle il y avait des pièces d'or, et le coq dit: "Aspire les pièces d'or mon cul, aspire les pièces d'or mon cul, aspire les pièces d'or mon cul". Toutes les livres qui étaient dans la malle entrèrent en lui, il la déverrouilla et rentra chez son maître. Et comme le vieillard croyait que son coq était perdu il fut très joyeux: "Tu es le bienvenu mon coq". Le vieux avait étalé une nappe pour y manger son pain, le coq se mit dessus et commença: "Sors les pièces d'or mon cul, sors les pièces d'or mon cul, sors les pièces d'or mon cul", la nappe en fut remplie. Le vieux était fou de joie, il laissa son dîner et courut acheter une maison meublée, de beaux habits, des champs et devint ainsi un des notables du village; la bonne nourriture ne lui manquait jamais, et il honorait le coq comme s'il était son dieu. Quand la vieille apprit la nouvelle, elle en fut jalouse et comme elle avait également perdu sa poule, elle étala une nappe pour souhaiter la bienvenue à sa poule, qui alla tout de suite se mettre dessus et la recouvrit de fientes. La vieille attrapa sa poule, la cogna par terre et ainsi elle n'avait plus même un oeuf. Elle envoya des entremetteuses chez le vieux parce qu'elle voulait se caser à nouveau avec lui mais il répondit: "Tu étais dure quand je te priais, maintenant que c'est à toi de prier, personne ne te veux". Elle alla en personne solliciter une pièce d'or, mais le vieux lui dit: "Rappelle-toi quand je te demandais un petit oeuf'.

ELEMENTS DU CONTE

I. Le vieux, la vieille et le coq.

a: Le héros est un coq; a1: il vit avec un vieil homme qui s'est séparé de sa femme; la vieille a gardé la poule (ou inversement); a2: le vieux (la vieille) a l'intention de l'égorger s'il ne lui fait pas d'oeuf ou, en tout cas, le menace; a3: le vieux se plaint auprès du coq, car la vieille se vante d'avoir une poule et elle ne donne pas d'oeuf à son ancien époux; a4: le coq commence à pondre des oeufs d'or, lorsque la vieille se moque de lui; a5: le coq est le fils de la vieille; un jour il trouve une pièce d'or que le prince (sa servante) lui vole; a6: il naît à la suite d'un voeu imprudent d'une femme stérile: la première demande "un enfant, fût-il un coq"; a7:

il est le fils d'une femme stérile et du soleil; a8: il demande à être jeté dans le fumier, lorsque la vieille refuse de donner des oeufs à son ancien époux; a9: il est chassé par la vieille, car il ne lui apporte rien; a 10: il part à la recherche de son destin; a11: il part chercher des richesses pour la vieille (le vieux); a 12: il part avec la chienne pour chercher de la nourri-ture; arrivés au bord de la rivière, la chienne l'abandonne, car elle ne peut pas traverser.

b: Le héros est un demi-coq; b1: une vieille égorge la moitié d'un coq, qu'elle cuit et mange; l'autre moitié s'échappe; b2: lorsque le vieux essaie de l'attraper à son tour; b3: le demi-coq devient très fort, après avoir mangé un ver de terre; b4: le demi-coq prie la vieille de l'épargner, en lui promettant des richesses.

c: Le héros est un coq boiteux; c1: un vieux couple se sépare; la vieille prend la chienne et le vieux le coq; il lui donne des coups de bâton et lui casse le pied; c2: la vieille casse l'aile du coq, parce qu'elle le trouve trop bruyant; le coq boiteux s'en va lui apporter des richesses; c3: le vieux casse le pied du coq, lorsque la vieille lui dit que ses poules pondent des oeufs, alors que le coq ne fait que des crottes.

II. Les aventures du coq

a: il trouve une pièce d'or par hasard; a1: que le roi lui réclame et lui prend; a2: que la servante du roi lui prend.

b: il rencontre des compagnons de route; b1: le loup; b2: le renard; b3: les abeilles; b4: qu'il porte sur son dos; b5: et avale lorsqu'ils sont

fatigués; b6: il avale le fleuve, car il n'arrive pas à le traverser.

c: Le coq insulte le roi; c1: et ses filles; c2: et la reine; c3: en détruisant son jardin potager; c4: en réclamant sa pièce d'or.

d: il est jeté; d1: au four; d2: dans le fleuve (lac, autre); d3: dans le coffre-fort; d4: dans le poulailler; d5: aux chiens; d6: aux chevaux; d7: autre.

e: il échappe aux dangers en recrachant (avalant) les animaux (autre) qu'il avait avalés (recrachés); e1: dans le four, il crache l'eau; e2: dans la rivière, il avale l'eau; e3: dans le poulailler, il lâche le renard; e4: dans le coffre-fort, il avale les pièces d'or et prétend qu'il est mort; e5: il avale les abeilles qui attaquent le roi, lequel le couvre d'or; e6: il recrache les abeilles, lorsqu'il est attaqué par les chevaux; e7: il recrache le loup (le lion) pour attaquer les chevaux (les mulets, les moutons).

III. Le retour au foyer

a: A son retour à la maison, il demande à la vieille (au vieux) de le battre avec un bâton pour que les pièces d'or puissent tomber par terre;

a1: le coq (autre) meurt sous les coups.

b: Le vieux et la vieille partagent l'argent; b1: ils se battent et le vieux tue la vieille; b2: ils se réconcilient.

c: Le (la) vieux (vieille) jaloux (se) du succès du coq, envoie sa (son) poule (chien, autre) faire fortune; celui-ci (celle-ci) avale des crottes (autre), qu'elle recrache à son retour; c1: les serpents tuent la vieille; c2: le vieux fait remarquer que le coq ne peut pas pondre d'oeufs, mais que la poule ne peut pas pondre de pièces d'or; c3: la chatte (autre) de la vieille meurt; c4: le chien de la vieille revient avec une chaussure, une aiguille, un sou; la vieille tue le coq et le chien, ensuite elle donne ses os à manger au vieux; c5: la vieille meurt de dépit, lorsque le vieux devient riche; c6: la poule de la vieille, envoyée pour faire fortune est mangée par le renard; c7: autre.

LISTE DES VERSIONS

EPIRE

1. LF 786, 31-33, Arta, sans titre. I: a9. II: b6, c, d1, d3, e1, e4. III: a, c. 2. LF 789, 27-28, Metsovo, "Le vieux et la vieille". I: a l l , c, c2, d3. III: a,

c, c1. 3. LF 830, 4-5, Vlachori, Thesprotia, "Le petit coq intelligent". I: a10, b2,

b1, b6, a, a2, d4, e3, e1, e7. 4. LF 1266, 1-4, Doliana, Dodoni, "Le vieux, la vieille, le coq et la

poule". I: a, a2, c, c2. II: d3, e4. III: c, c1. 5. KEEL 1259 (SM 89), 29-31, Konitsa, "Le coq avec les pièces d'or et la

poule". I: a3. II: c, c2, d1, d3, e1, e4. III: a, c. 6. KEEL 1261, (SM 91), 9-10, Konitsa, "Le vieux et la vieille". I: a l l . II:

b1, b2, d1, e1, e7, e4. III: a, c. 7. KEEL 1278. (SM 108), 17-18, Filiates, "La vieille avec son coq". I: a9.

II: c, c1, d4, e3, d1, e1, e7, e4. 8. KEEL 1293, (SM 123), 244, Zagori, "Les vieux avec le coq et la

poule". II: c, c2, d3, e4. III: a, c. 9. KEEL 1296, (KEEL 126), 401-403, Arta, "Le coq et la pièce d'or". II:

d1, d3, e1, e4. III: c3. 10. KEEL 1299, (SM 129), 564-565, Zagori, "Le vieux avec le coq et la

vieille avec la poule". I: a3, a11, c2, d3, e4. III: a, c. 11. KEEL 2032, 20-21, Syrako, Dodoni, "Le vieux, la vieille, le coq et la

poule". I: a3, a l l . II: c, c3, d3, e4. III: a, c, c3. 12. KEEL 2233, (il 652), 94-96, Zagori, "Le vieux et la vieille". I: a3,

a l l . II: d7 (au puits), d1, d3, e1, e4. III: a. 13. il 857, 248-256, Souli, sans titre. I: a3, c3. II: b1, b6, c, c2, e7, e1, e4.

III: a, c, b2. 14. LF 883, 1-3, Konitsa, "Le vieux et la vieille". I: a3, a l l . II: b2, b6, c,

c2, d4, e3, e4. III: b2. 15. Hahn 2, 85, Zitsa, "Le vieux avec le coq boiteux et la vieille avec la

poule". 16. Hoëg, no 10, 50-51, Saracatsanes de l'Epire, "Le coq du vieillard". I:

c3. II: e1, e3, e4.

17. Chistovassilis, 32-35, "Le coq et la poule". I: a2. II: e4. III: a, c.

THESSALIE 18. KEEL 1268 (SM 98), 95-96, Karditsa, "Le demi-coq". II: b1, b2, b6,

e1, e3, e6. III: a.

19. KEEL 1269 (SM 99), 49-50, Larissa, "Les poules et les vieux". II: b1, b2, b3. II: e, e1, e3, e4, e5. III: a, c.

20. KEEL 2746, 268-270, Rodia, Tyrnavos, sans titre. I: a l l . II: b6, b2, c, c1, d1, e1, e3, e4. III: a, c7 (il trouve dans le fumier un bouton, des pressions et une punaise et il les rapporte à la vieille, à la place des pièces d'or).

21. KEEL 2780, 167-172, Karditsa, sans titre. I: a1. II: a, a1, b1, b2, b3, b4, e6, e3, e4. III: c, c1.

22. LF 152, 5-7, Trikala, "Le demi-coq boiteux". I: il vit avec la vieille. II: a, a1, b1, b2, b6, e7, e3, e1.

23. LF 486, 3-6, Karditsa, "Le coq boiteux". II: e1, e2, e3, e4, e5. III: a, c.

24. LF 1550, 17-23, Karditsa, "Le coq boiteux". I: a1. II: a1, b1, b2, b3, b6, e1, e2, e3, e6, e4. III: c1, c3.

THRACE

25. LF 946, 11-12, Soufli, "Le coq". II: a11, b2, b1, b6, e3, e7, e1, e4.

MACEDOINE 26. LF 641, 4-5, Kessaria Kozani, "Aouslo se Mouassia" (le vieux et la

vieille). I: a1. II: a (le vieux emprunte à la vieille un sac, pour compter les pièces d'or; une pièce d'or colle à la paroi du sac, enduite de goudron par la vieille". III: b, b1.

27. LF 792, 32-33, Dilofo, Kozani, "Le vieux et la vieille". I: a l l . II: c, c3, c4. III: a, c.

28. LF 1643, 6, "Le coq intelligent". I; a1, a11, b1, b2, b3, e1, e3, e7, e4. III: a.

29. KEEL 1176 (SM 6), 3-6, Imathia, "Le demi-coq". I: b, b1, b3. II: e1, e3, e5, e7, e4. III: a, c.

30. KEEL 1181, (SM 11), 167-168, Kozani, "Le coq boiteux". I: a11, b6, e1, c, c1, e4. III: a, c.

31. KEEL 1248, (SM 78), 3, Pangaio, sans titre. II: a, a1, a3, e7, e1, e4. 32. KEEL 1269, (SM 99), 17-20, Drama, "Le coq et la poule". II: e4. III:

a, c, c1. 33. KEEL 1326, (SM 139), 15, Yannitsa, "Le coq". II: a, a1, e2, e1, e4.

ILES DE LA MER EGEE a. Mer Egée Est

34. KEEL 2452, 143-147, Vrontados, Chios, "Le petit coq". II: c (il lâche la guêpe, qui pique les fesses du roi), e7, e1, e4. III: a.

b. Dodécanèse 36. Hallgarten, 54-55, Rodos (Rhodes), "Der Hahn". II: a, a1, c, e2, e1,

e6, e4.

c. Eubée - Sporades 37. Rigas, 2, 94-95, no 29, Skiathos, "Le coq et la pièce d'or". II: a, a1,

e2, e1, e4. III: a.

d. Cyclades 38. KEEL 2304, 429-435, Milos, sans titre, version qui se poursuit par le

AT 312 D. II: e5, e6, e1. 39. KEEL 715, 8, (KEEL 1396, 319-320, no 84), Tinos, "Le coq et le

chat". I: a6. II: c, c1, d1, e1, e5. III: a, c3. 40. KEEL 715 B, 1, (KEEL 1390, 91-98, no 11), Tinos, "Le demi-cul".

Trois princes lisent un livre qui se transforme en jolie fille; ils partent à sa recherche; pour la retrouver, ils doivent avaler tous les pains d'un boulanger, tout le lait caillé, toute l'eau d'un fleuve, le raisin d'une plaine. Les deux premiers échouent, les sorcières-gardiennes de la Belle les pétrifient; le troisième, le Demi-cul, réussit; sa recette magique: "Mon cul, aspire le fleuve, le pain, le lait caillé, etc." il s'en va avec la Belle et l'eau de l'immortalité, il désenvoûte ses frères; jaloux de lui, les frères le jettent dans un ravin pour que les fauves le mangent; le Demi-cul recrache alors l'eau du fleuve, le lait caillé, le pain, le raisin. il rentre et se présente à la table du roi; il raconte son histoire. Le roi chasse ses frères et lui donne la princesse en mariage.

41. ΝΕΑ 2, 33-35, no 18, Naxos, "Le coq". I: a, a1. II: c, c1, d2, d1, d7 (des guêpes), e2, e1, e5, e4. III: a, c, c7 (la vieille tue sa poule et n'a plus d'oeufs); elle veut se reconcilier avec le vieux, mais il refuse.

ILES IONIENNES 42. KEEL 1211, (SM 41), 21-22, Kefallinia (Céphallonie), "Le coq boi-

teux qui rapporte les pièces d'or". I: a (le vieux garde le cheval et la vieille le coq boiteux, qui va au palais du roi sur le dos du cheval). II: a, a1, e4. III: a.

43. KEEL 1215, (SM 45), 36, Zakynthos (Zante), "Le coq et la chatte". I: a10. II: b1, b4, b6, d, d1, d4, d3, e1, e3, e4. III: c.

44. KEEL 1215, (SM 45), 39, Zakynthos (Zante), "Le coq et la vieille". II: e4. III: a.

PELOPONNESE 45. KEEL 1126 (SM 16), 172, Ilia (Elide), "Le demi-coq". I: c, c1 (Le roi

fait tuer le coq de la vieille parce qu'il criait: "J'embrasse la fille du roi, une fois, deux fois et trois fois en plus". La vieille demande au cuisinier de lui en donner ne serait-ce que la moitié. La moitié du coq ressuscite et recommence son refrain; le roi couvre la vieille de pièces d'or pour la voir disparaître avec son demi-coq).

46. KEEL 1189 (SM 19), 82-83, Savalia, Ilia (Elide), "Le vieux et la vieille". I: c2 (la vieille brûle l'aile du coq pour nourrir ses invités), a l l . II: b1, b2, b3, b5, e2, e3, e1, e4. III: a, c (il lui donne du lait caillé).

47. KEEL 1202, (SM 32), 166-167, Poulitsa, Corinthos, "Le demi-coq". I: b4. II: e3, e1, e4. III: a.

48. KEEL 1202, (SM 32), 1-3, Pyrgos, "La vieille, le vieux, le coq, la chienne". I: a l l . II: b, b1, b2, c, c1, e3, e1, e4. III: a, c.

49. KEEL 1221, (SM 51), 62-63, Méligalas, Messinia, "Le coq boiteux". II: e1, e3, e6, e4. III: a, c.

50. KEEL 1222, (SM 52), 207-210, Méligalas, "Le coq boiteux". Version identique à la précédente.

51. KEEL 1223, (SM 53), 199-206, Méligalas, "Le coq boiteux". Version identique aux précédentes.

52. KEEL 1281, (SM 111), 79-81, Kyparissia, sans titre. I: a11. II: e7, e3, e1, e4. III: a, c.

53. LF 196, 1-2, Kynouria, "Le demi-coq". I: b1, b4. II: e3, e7, e1, e4. III: il rentre chez le vieux et la vieille.

54. LF 200, 6-7, Mantinia, Arcadia, "La vieille, le chien et le coq". II: c, c1, e4. III: a.

55. LF 1013, 3-5, Mantinia, "Le demi-coq et les pièces d'or". I: a11. II: c, c1, c3, e2, e1, e4. III: a, c.

56. LF 1383, 7-8, Mégalopolis, "La vieille, le coq et le chien". I: a11. II: c1, e4. III: a, c.

57. LF 1861, 3-5, Kalamata, "Le coq boiteux". I: c1. II: b1, b2, b5, b6, c, e3, e7, e1, e4. III: a, c.

58. Tarsouli, Les premiers contes, 1-12, (en grec), Koroni, "Le demi-coq". I: a9. II: b2, b1, b6 (ils parient à qui ira le plus vite, le Demi-coq gagne et les aspire), a, a2, e3, e7, e1, e4. III: a.

GRECE CONTINENTALE

59. LF 261, 1-2, Sperchias, "Le demi-coq". II: a, a1, b1, b2, b6, e3, e7, e1, e4. III: c, c7 (la vieille pend la poule; elle meurt).

60. LF 365, 1-2, Thiva (Thèbes), "Le demi-coq". II: c, ci, e3, e7, e1, e4. 61. LF 1096, 1, Lamia, "Le demi-coq". I: a, a1, e7, e3, e8 (il trouve sa

pièce d'or dans les orties et rentre). 62. LF 1804, 3-7, Nafpactia, "Le coq boiteux". I: a1, a l l . II: b1, b2, b3,

b5, b6, c, c1, e3, e7, e1, e8 (dans la culotte du vieux il lâche les abeilles), e4. III: a, c, b1.

63. KEEL 1205 (SM 35), 103-104, Nafpactos, "La chienne et le coq". I: a12. II: b6, e4, e1. III: a, c, c4.

64. KEEL 1216, (SM 46), 185-187, Messolonghi, "Le coq et le chien". I: * a1. II: e3, e1, e4. III: a, c.

65. KEEL 1246, (SM 76), 6, Exarchos, Biotia (Béotie), "Le coq". II: e3, e7, e4.

66. KEEL 1255 (SM 85), 19-21, Agrafa, "Pour un coq boiteux". II: a1, e7, e1, e8 (dans ses habits pour qu'il étouffe, les abeilles le piquent), e4.

67. KEEL 1320, (SM 133), 51-53, Messolonghi, sans titre. II: a1, e8 (des fauves), e1, e4. III: c.

68. KEEL 2223, (il 624), 108-111, Mégara, "Le petit coq". I: a7. II: b1, b2, b5, b6, c, c1, e1, e3, e7, e4. III: a, c, c3.

69. Athéna, 45, no 4, 99-101, Koropi, "Le coq qui pondait des pièces d'or". Version tronquée. La vielle a des poules, le vieux a le coq qui pond des pièces d'or. il tombe dans un fleuve et un roi l'attrape, l'envoûte et le jette dans le poulailler. Le coq fait semblant d'être mort, et on le jette au loin; il rentre chez lui.

PONT

70. LF 798, 4-5, Pont, "Le vieux avec le coq, la vieille avec la poule". I: a3. II: le coq fait le mort, on l'emmène au palais, c (pour l'attraper, ils arrachent toutes les fleurs), e4. III: c.

CAPPADOCE

71. Dawkins, 401, Axo, Nigdi, "Le coq et sa compagnie".

CHYPRE

72. LF 1097, 16-21, Nicosie, "Le demi". Version contaminée par le AT 650 (L'homme très fort).

LIEU INCONNU

73. Nouveaux contes, 11-14 (en grec), "Le coq et la poule". I: a3. II: c, e4. III: a, c, c1.

74. Enia, Contes, 1, 4 (en grec), "Le petit-coq". I: a l l . II: c1, e1, e3, e7, e4. III: a, c.

NOTICE

il semble que ce conte ait beaucoup préoccupé les chercheurs, en commençant par Paul Delarue1 qui le considérait comme un conte typi-quement français et estimait qu'en dehors de la France on n'en trouve que quelques versions éparses. Ljungman2 réfuta ce point de vue en démontrant une vaste extension du conte dans tous les pays européens, exceptée l'Allemagne. En outre, Ralph S. Boggs3 soutient dans sa mono-graphie que la Castille était le berceau du conte qui fut ainsi répandu en France et transmis ensuite en Amérique du Sud (Brésil, Chili, Argentine) par les. colons espagnols et portugais. Boggs examine en détail tous les motifs du conte-type, leur extension ainsi que l'origine du nom du héros (apparut-il vraiment comme une moitié de héros au début, ou s'agit-il d'une figure de style? etc).

Le conte est attesté à deux reprises dans la littérature du 18e et du 19e siècle, une fois en France et une fois en Espagne, et se réfère à une pièce de théâtre qui fut publiée en France en 1759. Boggs croit que l'adapta-tion littéraire du conte espagnol par Fernàn Caballero au début du 19e siècle joua un rôle très important dans la transmission du récit du Demi-coq en Europe du Sud-ouest4.

Ce conte-type est très répandu en Grèce, et surtout dans le Péloponnèse comme le démontrent les archives de Mégas. On a cepen-dant affaire à des versions extrêmement répétitives; c'est pourquoi nous avons été obligées de les présenter après une sélection. Le héros est tantôt entier, tantôt en moitié et tantôt mutilé. Dans la majorité des versions (60%) le coq se trouve entier, dans environ 20% des versions il s'agit d'un petit coq chétif, qui est boiteux ou a l'aile brisée après un coup de bâton de son vieux maître, tandis que dans 20% des versions restantes nous rencontrons un étrange motif expliquant la nature du héros: une vieille femme égorge la moitié d'un coq, qu'elle cuit et mange dans plusieurs cas, tandis que l'autre moitié de coq se lève et s'en va. Parfois il la prie de lui laisser la vie et la rend riche en échange. il n'y a qu'une version qui fournit une explication rationnelle de sa force: le coq mange un ver et devient ainsi très fort; dans toutes les autres versions sa force

1. Paul Delarue, Almanach populaire comptois, 1950, 346. 2. W. Ljungman, Die Schwedischen Volksmärchen, Herkunft und Geschichte, Berlin,

Akademie-Verlag, 1961, 206. 3. Ralph S. Boggs, The Halpchick Tale in Spain and France, Helsinki, 1993, FFC, no

111, 40. 4. Stith Thompson, The Folktale, Berkeley and California Press, Berkeley and Los

Angeles, California, 1977, 78.

surnaturelle semble être étroitement liée avec sa condition naturelle: le héros chétif ou réduit à sa moitié semble être dans ce conte, invincible comme Jean le Fort (AT 650). C'est une hypothèse qui pourrait être soulignée par la combinaison des deux types (du AT 650 - "Le très puissant" - et du AT 715) dans une version chypriotte (no 73). Le héros très fort est en rapport, selon la classification de l'écotype de Mégas, avec Jean des Larmes, Jean de l'Ours, etc. (tantôt classés dans le AT 650, tantôt dans le AT 301B), qui sont des exemples typiques des héros provenant d'une double naissance, parfois vaincus par un demi-homme.

Dans les versions grecques le demi-coq est obscène. il paraît, malgré une certaine censure que les transcriptions ont subie, que le conte deve-nait très drôle du fait de la narration et des gestes qui accompagnaient toutes ces obscénités ("Aspire mon cul la rivière, je chie les moustaches du roi et la quenouille de la reine, etc.") et qu'il avait une symbolique sexuelle très prononcée.

CONTE-TYPE AT 720

CONTE-TYPE AT 720

H μάνα μου με σκότωσε, ο πατέρας μου μ' έφαγε (Ma mère m'a tué, mon père m'a mangé)

AT: My mother slew me; my father ate me. The Juniper Tree. Delarue: Ma mère m'a tué, mon père m'a mangé Grimm no 47: Von dem Machandelboom

La méchante maîtresse d'école

il était une fois un père et une mère qui avaient un fils très bon et très intelligent. il s'appelait Yannis. Tous les jours il partait pour l'école plein de joie car il aimait beaucoup les études.

Son institutrice lui faisait beaucoup de cadeaux; et elle lui donnait des bonbons. Yannakis l'aimait beaucoup. Elle lui disait souvent: "Tu sais, j'aimerais bien avoir un fils comme toi. Mais hélas, ce n'est pas possible", et elle pleurait. Cela faisait beaucoup de peine au petit garçon, qui, le soir, racontait à sa mère ce qui s'était passé à l'école, comme sa maîtresse était gentille avec lui, et comme cela lui faisait de la peine de ne pas avoir un enfant tel que lui.

Le temps passait... Un jour la maîtresse dit à Yannakis: "On s'entend bien tous les deux, voudrais-tu avoir une mère comme moi? Si tu veux, tu peux m'aider à tuer ta mère, et comme ça j'épouserai ton père et tu deviendras mon fils."

(Evidemment, vous comprenez bien que ce n'est pas l'enfant qu'elle voulait, mais son père).

Voilà le petit Yannis bien malheureux. il pense: "Ce n'est pas possible de tuer ma mère que j'aime tant; mais comment faire? J'aime beaucoup aussi ma maîtresse".

Le temps passe. Un jour l'institutrice lui dit: "Alors, qu'est-ce que tu as décidé?" Yannakis, très troublé, murmure: "Je veux bien, mais com-ment faire?" La maîtresse toute contente lui répond: "Mais c'est très facile; tu vas lui dire: il faut que tu me trouves le drapeau qui est au fond du coffre, parce qu'on a une fête dimanche à l'école. Et quand elle sera bien penchée sur le coffre, tu rabattras le couvercle sur sa tête, et comme ça personne ne saura que c'est de ta faute: on croira que le couvercle est tombé tout seul."

Le samedi matin, Yannis dit à sa mère: "Mère, il faut que j'apporte à l'école le drapeau que tu as au fond du grand coffre, pour la fête de dimanche." La mère va chercher le drapeau dans le coffre en disant à son fils: "Tiens bien le couvercle pour qu'il ne me tombe pas sur la tête". Alors, quand la mère est bien penchée vers le fond, Yannis lâche le couvercle qui casse le cou de sa pauvre mère en retombant brutalement.

Le père est désespéré, et Yannis inconsolable car il se rend compte de ce qu'il a fait; mais il ne dit rien. il continue bien sûr à se rendre à l'école et la maîtresse redouble de gentillesse à son égard.

Un beau jour, sa maîtresse lui dit: "Ecoute, maintenant il faut que tu dises à ton père que tu as besoin d'une mère, que je t'aime beaucoup, et que ce serait bien pour lui et pour toi que je me marie avec lui; je m'occuperai très bien de toi".

Le soir même, Yannis commence à en parler à son père. Celui-ci ne veut rien entendre au début, car il aimait beaucoup sa femme. Mais les mois passent, et son fils ne cesse de le supplier. Au bout d'un an, il finit donc par décider de se remarier avec la maîtresse d'école.

Pendant un certain temps tout va bien. Mais un jour que le père est à la chasse, la marâtre dit à Yannis: "Viens ici, on va descendre à la cave, j'ai une surprise pour toi." Le petit garçon la suit, tout content et sans méfiance car sa nouvelle mère avait gardé l'habitude de lui faire quantité de cadeaux. "Yannis, regarde dans la réserve de blé, tu vas trouver quelque chose qui te plaira beaucoup". Yannis commence à chercher en plongeant les mains dans le blé. Et voilà que la méchante marâtre prend un couteau et lui coupe la tête. Ensuite, elle lui enlève le foie, puis le nettoie bien, et elle le fait frire.

La nuit tombe. Le père arrive et demande où est Yannis: "il ne va pas tarder, il m'a demandé la permission de rester un peu plus tard jouer avec les autres enfants. Assieds-toi, repose-toi et mange,." Elle lui sert son repas comme si de rien n'était. Le père pique un morceau de viande. Mais quand il l'approche de sa bouche, le foie parle: "Si tu es Turc, mange-moi, si tu es Juif, avale-moi, et si tu es mon père, penche-toi et embrasse-moi". Le père n'en croit pas ses oreilles: "Tu n'entends rien, toi? Ce foie parle! Tu ne comprends pas ce qu'il dit?" La mauvaise femme répond: "Non, je n'entends rien, tu es peut-être fatigué, tu entends des voix! Tu es peut-être malade, tu as de la fièvre?" Le père qui se sent tout à fait bien se demande ce qui se passe. il repique dans le foie pour en reprendre un morceau. Le foie d'un voix déchirante répète: "Si tu es Turc mange-moi, si tu es Juif avale-moi, et si tu es mon père penche-toi et embrasse-moi. Père c'est moi, Yannis, c'est moi, ne me mange pas, c'est moi, Yannis, ton fils!"

Alors l'homme comprend tout; il se lève, il attrape sa méchante épouse par les cheveux et il lui cogne la tête contre le mur... longtemps, long-

temps, et la voilà morte. Et jamais plus personne ne fut heureux dans la maison de Yannakis. Plus jamais de fête ni de rires.

Cette version nous a été gentiment remise par Margarita Xanthakou, qui l'a transcrite en 1983 dans le Magne.

LISTE DES VERSIONS

1. Dawkins, 437, 6, Anakou, Cappadoce.

NOTICE

Ce conte, connu dans plusieurs pays de l'Europe, est surtout répandu dans trois régions; en France, dans les pays germaniques, en Finlande et en Estonie, selon la monographie de Belgrader M., Das Märchen von dem Machandelboom (KHM 47). Der Märchentypus AT 720, 1980 Frankfurt a.M., Bern, Verlag Peter D. Lang (Artes Populaires, 4). Les versions françaises ont été étudiées par N. Belmont dans son article "Conte et enfance. A propos du conte: Ma mère m'a tué, mon père m'a mangé (AT 720)", Cahiers de Littérature Orale, no 33, INALCO, 1993.

En Grèce ce thème narratif est répandu sous forme de chanson popu-laire, ayant pour titre "La mère meurtrière".

La variante de M. Xanthakou, recueillie dans le Magne, emprunte l'introduction bien connue du conte, où l'enfant, persuadé par sa mai-tresse d'école et sa future marâtre, tue sa mère. La variante de Dawkins, de Cappadoce, présente une intrigue identique à celle de la chanson. Les deux variantes sont privées des éléments merveilleux qui constituent le conte dans le reste de l'Europe.

CONTE-TYPE AT 725

CONTE-TYPE AT 725

Το όνειρο (Le rêve) A.T.: The Dream Delarue: Le rêve

Première version: Le rêve

il était une fois une famille qui avait quatre fils. Un soir le père dit à ses fils de faire leur prière et d'aller dormir; le lendemain chacun racon-terait son rêve. Le matin ils racontèrent tous de quoi ils avaient révé.

Le cadet raconta à son tour son rêve. "Père, j'ai vu dans mon rêve que j'étais riche, et que tu me versais de l'eau, père, pour que je me lave et ma mère tenait la serviette pour que je m'essuie". Le père se mit en colère et cria: "Egorgez-le et donnez-moi son sang à boire". Le garçon s'enfuit, il courut de toutes ses forces mais se fatigua bientôt et ses frères le rattrapèrent. "De grâce, mes frères! Ne me tuez pas, laissez-moi la vie! Coupez mon petit doigt, remplissez de ce sang une bouteille et donnez-en à boire à mon père", dit le cadet aux aînés qui le prirent en pitié et firent comme il leur indiquait. Ils remplirent la bouteille de sang et rentrèrent chez eux où le père les attendait, sûr qu'ils avaient égorgé son dernier fils.

Le garçon marcha, il marcha longtemps et arriva à un parc où un vieillard gardait ses moutons. "Bonsoir à toi, grand-père! Est-ce que je peux rester avec toi garder tes moutons?", dit-il. "Volontiers, mon en-fant" répondit le vieillard qui était aveugle - c'étaient les fées qui lui avaient pris les yeux. Le garçon resta avec lui et tous les jours il allait faire paître les moutons de Saint Nicolas, car c'était lui le vieillard.

Un jour le vieux attendit longtemps le retour de son berger, mais il ne revenait pas. il commença donc à traire ses brebis, mais comme il était triste il ne pouvait pas faire grande-chose.

Le garçon avait pris le chemin du retour avec son bétail, mais il rencontra trois filles belles comme l'eau fraîche, enluminées comme l'aurore en été. "Sais-tu ce que nous voulons de toi, jeune homme?" lui dirent-elles. "Com-ment voulez-vous que je sache?" répondit-il. "Tu joueras de la flûte et nous danserons sur ta musique. Si nous nous fatiguons les premières tu feras de nous tout ce que tu voudras; mais si tu te fatigues avant nous, ce sera à nous de faire de toi ce que nous voudrons".

"D'accord" répondit le garçon et il commença à jouer de la flûte. il ne cessait pas de jouer et elles de danser. Le soleil se coucha et elles dan-saient encore. A la fin elles se fatiguèrent. "Dis-nous ce que tu désires" lui demandèrent-elles. "Rendez-moi les yeux du grand-père" dit-il. Elles lui tendirent deux pommes, en lui disant que c'était les yeux du vieux. Le garçon les prit et rentra plein de joie au parc où il trouva le vieillard encore en train de traire les brebis. "Tiens, grand-père, mange cette pomme. Est-ce que tu vois un petit peu?" - "Oui, je commence à voir un peu." - "Tiens, mange celle-ci aussi. Est-ce que tu vois encore mieux maintenant?" - "Oui, je vois bien", répondit le vieux, "Comment est-ce que je peux te rendre le bien que tu m'as fait?" - "Je veux rentrer chez moi". Alors le vieux lui prépara un cheval et lui donna beaucoup, vrai-ment beaucoup d'argent.

Le garçon monta à cheval et rentra chez lui. Son père et sa mère ne le reconnurent pas et le reçurent comme un grand seigneur; le père lui versa de l'eau pour se laver et la mère lui tenait la serviette. Et puisqu'il était si riche, ils lui proposèrent leur fille en mariage.

"D'accord", dit-il "j'épouserai votre fille". Mais le soir, quand il se mit au lit avec sa femme, il posa une épée entre elle et lui. "Si tu bouges" lui dit-il "tu seras coupée par l'épée, si je bouge ce sera moi qui serai coupé". Le lendemain matin, la jeune mariée raconta à ses parents comment il avait fait. Quand les parents lui demandèrent de s'expliquer il leur mon-tra son doigt coupé et tout le monde comprit qui il était.

LF 1462: version recueillie par Maria Sabani au village de Stéphani, près de Thiva (Thèbes).

Deuxième version: La bonne reine

il était une fois un roi qui avait deux enfants, un garçon et une fille. Un jour le roi tomba malade et comprit qu'il allait mourir. il appela alors ses deux enfants auprès de lui et leur dit: "Je vais mourir mes enfants. Soyez bénis et aimez-vous l'un l'autre". Le roi mourut, les obsèques eurent lieu et les enfants restèrent seuls. Ils vivaient toujours heureux et toutes les fois que le frère allait partir il embrassait sa soeur. Une nuit la fille rêva que les planches du toit se cassaient et se proster-naient devant elle. Quand, le lendemain matin, elle raconta son rêve à son frère, il l'envia parce qu'il pensa qu'elle épouserait un homme plus riche que lui. il l'enferma donc dans la chambre la plus obscure du palais et ordonna qu'on lui donne toutes les vingt-quatre heures un peu de pain et d'eau pour qu'elle meure. Avec le temps, le frère se maria et il donna bientôt à sa femme toutes les clés du palais. Elle ouvrit toutes les portes sauf celle de la chambre de la princesse, parce qu'elle n'en avait pas la clé. Elle se demanda pourquoi son mari lui avait donné toutes les autres clés sauf celle-là, mais elle ne dit rien. Le soir elle attendit que son mari s'endorme, fouilla ses poches et trouva la clé. Le lendemain matin, quand le roi partit elle ouvrit la porte et y trouva une très belle fille, qui respirait à peine et était habillée de loques. Sans rien dire à personne elle ranima la fille, lui donna des vêtements et lui demanda: "Ma fille, pourquoi te trouves-tu enfermée ici?"

- "Ah! répondit-elle, c'est une longue histoire". "Raconte-moi toutes tes peines et je veillerai sur toi" répondit la reine. La princesse raconta toute son histoire et la reine continua à la soigner sans en dire mot à personne. Un jour le roi du monde d'en bas donna un festin. La reine dit à la fille: "Je vais te préparer et tu iras au festin que donne le roi du monde d'en bas." Elle lui prépara des habits de reine, lui donna le meilleur cheval de l'étable de son frère et lui dit: "Tu te mettras à table mais tu rentreras à telle heure, je t'attendrai à la fenêtre, avant que ton frère ne se réveille, parce que je l'ai endormi". La princesse alla à la fête et rentra à l'heure, la reine l'enferma dans sa chambre et alla se coucher à côté du roi. Le roi du monde d'en bas dit au roi qui était son ami: "Une jeune fille est venue au festin hier. Elle est si belle que je vais devenir fou si je ne l'épouse pas. Mais elle est venue seule et elle est partie seule." Le roi lui dit alors: "La prochaine fois tu la garderas dormir avec toi." Quelques jours plus tard, le roi du monde d'en bas donna de nouveau un festin. La reine dit alors à la princesse: "Je t'ai préparé une chemise de nuit avec des boutons du haut en bas. Tu iras au festin et si le roi du monde d'en bas te propose de rester dormir, tu y resteras, et quand il sera endormi tu déboutonneras ta chemise, tu la laisseras et tu partiras."

La princesse alla au festin, le roi lui donna sa bague et ils dormirent ensemble. Quand le roi fut endormi, la princesse laissa sa chemise, retourna dans sa chambre au palais de son frère et se trouva enceinte. Au bout de neuf mois elle était prête à accoucher. Comme elle criait et gémissait, la reine ordonna d'apporter une botte de paille, elle alluma le four et y jeta la paille. Comme la paille éclatait elle couvrait les cris de la princesse qui mit au monde un mignon petit garçon. La reine posa l'enfant dans un coffre avec des fleurs, elle y posa aussi la bague et l'envoya au roi du monde d'en bas. Quand il le vit, il s'exclama tout de suite; "Oh! mon petit enfant!" et il appela les femmes pour allaiter le bébé, mais il ne s'attachait à aucune. Le roi du monde d'en bas déclara donc: "Je vais épouser la femme que le bébé acceptera comme nourrice. "Le roi dit alors à sa femme la reine: "Mais qu'est-ce qui se passe au palais du monde d'en bas? Allons y voir!" "Allons-y" lui répondit-elle. Mais elle avait déjà préparé des habits de reine, encore plus beaux que les premiers, pour la princesse: "Tu iras chez le roi du monde d'en bas, chez lequel nous avons envoyé l'enfant. Tu prendras le meilleur cheval de ton frère et tu porteras les meilleurs habits pour y aller. Dès que tu prendras l'enfant dans tes bras, car il pleure sans arrêt, tu lui diras:

"Dors, dors, endors-toi mon bébé né dans la paille

mon bébé envoyé au roi dans les roses embaumées."

Le roi et la reine arrivèrent les premiers chez le roi du monde d'en bas, et arriva ensuite la princesse sur son cheval. Le premier qui sortit l'ac-cueillir était son frère qui se prosterna et lui donna la main pour des-cendre du cheval. Ainsi se réalisa le rêve de la princesse. Elle prit l'enfant dans ses bras, le berça et il cessa de pleurer. Elle lui donna son sein et il l'accepta; alors le roi du monde d'en bas dit: "Voici ma femme". La fête commença, l'orchestre joua et le monde dansa, puis ils passèrent à table. Et comme ils étaient tous en train de s'amuser, la reine proposa que chacun raconte l'histoire de sa vie, et elle se mit à raconter la première. A la fin de cette histoire elle demanda: "Quelle punition mérite celui qui condamna sa propre soeur?" en montrant du doigt son mari, le roi. "A mort! A mort!" cria tout le monde. Mais le roi du monde d'en bas, qui était toujours son ami, dit: "Laissons-lui la vie et envoyons-le en exil". il l'envoyèrent donc en exil sur une autre île et ils vécurent tous heureux, mais pas autant que nous.

LF 890: Version recueillie par Constantin Macedonas, à Patra. Conteur: M. Paraske-vopoulos, 60 ans en 1960.

ELEMENTS DU CONTE 203

ELEMENTS DU CONTE

I. Le rêve

a: Le héros; a1: l'héroïne; a2: est le plus jeune; a3: des trois fils; a4: des trois filles; a5: des enfants; a6: du père; a7: du roi; a8: qui demande à ses enfants de lui raconter leur rêve; a9: avant de les marier; a10: l'héroïne vit avec son frère après la mort de leur père qui leur avait commandé de vivre toujours en paix.

b: Les autres enfants satisfont leur père avec leurs rêves; b1: ils voient les femmes ou les hommes qui leur sont destiné(e)s - ou mentent; b2: ils voient leur père glorieux; b3: autre; b4: le héros (l'héroïne); b5: refuse de raconter son rêve mais on l'y oblige; b6: il (elle) voit son père; b7: son frère; b8: lui verser de l'eau pour se laver; b9: se prosterner devant lui (elle); b10: sa mère lui essuyer les mains; b11 : qu'il (elle) monte sur le trône de son père; b12: est debout avec le soleil à sa droite, la lune à sa gauche et une étoile sur le front; b13: beaucoup de rois se prosterner devant elle; b14: les planches du toit se pencher et saluer; b15: qu'il (elle) monte sur un cheval d'or et son père ramasser les crottes d'or; b16: qu'il épouse sa soeur; b17: quelqu'un prédit que le roi sera tué par son petit-fils; b18: autre.

c: Le père; c1: le frère; c2: se met en colère et ordonne; c3: à ses autres enfants; c4: au bourreau; c5: aux domestiques; c6: de le (la) tuer; c7: et de lui en rapporter comme preuve le petit doigt; c8: une bouteille de sang; c9: autre; c10: le mettre dans un coffre et le jeter dans la mer; c11: le (la) mettre en prison; c12: mais ils prennent pitié de lui à la dernière minute et lui coupent seulement le petit doigt; c13: le héros s'enfuit; c14: s'en va tout seul après avoir rêvé de son mariage avec sa soeur; c15: autre.

II. Les aventures du héros / de l'héroïne

a: Le héros; a1: se réfugie dans la maison (la grotte); a2: d'un berger; a3: d'un ogre; a4: d'une ogresse ou d'une Lamia; a5: d'un vieux couple; a6: qui est (sont) aveugle(s); a7: le (la) persuade qu'il (elle) vient de le mettre au monde par un pet ou un éternuement; a8: le nouveau parent teste l'endurance de l'enfant en le frappant fort; a9: mais le héros le trompe de nouveau en le laissant frapper sur un objet.

b: Malgré les conseils du parent adoptif le héros fait paître les moutons

à l'endroit interdit qui appartient; b1: à la bête; b2: aux fées; b3: grâce aux cadeaux merveilleux de son parent (pipeau, houlette, corde, couteau); b4: il tue la bête; b5: exténue les fées en les faisant danser toute une journée à la musique de son pipeau; b6: et les suspend par les cheveux à un arbre; b7: il arrive à récupérer les yeux de son parent; b8: qui sont cachés dans des pommes que le parent mange; b9: ailleurs; b10: le vieux couple adopte le héros et le chérit.

c: Le parent adoptif donne au héros les clés de toutes les chambres de la maison en lui interdisant d'entrer dans la dernière; c1: le héros trouve la clé de la dernière chambre et y pénètre; c2: trouve la clé en épouillant la tête de son parent; c3: dans la chambre il trouve; c4: un cheval merveilleux; c5: une fontaine d'or d'où il sort doré avec le cheval; c6: une fenêtre qui donne sur le jardin du prince; c7: le prince la voit, s'en éprend et la demande en mariage.

d: Le cheval conseille au héros de partir; d1: le parent adoptif les poursuit. Fuite magique. Ils jettent derrière eux un peigne, un savon, etc, qui deviennent des obstacles pour le persécuteur; d2: ils réussissent à s'enfuir et arrivent au royaume du père du héros.

e: Le parent adoptif offre des richesses au héros.

f: La femme de son frère trouve l'héroïne enfermée dans la chambre interdite du palais; f1: la soigne; f2: l'envoie au festin du roi du monde d'en bas; f3: qui est un ami du frère; f4: lui conseille de passer la nuit avec lui et de partir après; f5: l'héroïne se trouve enceinte et sa belle-soeur l'aide à accoucher en cachette sans être entendue dans le palais.

III. L'accomplissement du rêve

a: Le héros arrive au royaume de son père; a1: déguisé en un vieillard qu'il a tué en chemin, son cheval aussi est déguisé en jument du vieillard tué; a2: déguisé en vieux mendiant; a3: en teigneux; a4: doré, avec son cheval et son chien dorés également et on le prend pour Jésus; a6: autre.

b: il participe à l'épreuve du saut à cheval où celui qui passera le plus grand fossé (la plus grande rivière) aura le royaume; b1: épousera la princesse; b2: on déclare la guerre, il y participe, y triomphe et sauve son père de la ruine; b3: il se blesse; b4: on lui bande la plaie d'un mouchoir d'or; b5: il réussit aux épreuves et on lui donne le royaume; b6: la princesse - sa soeur pour femme; b7: le soir, au lit, il pose une épée entre eux pour ne pas qu'ils se touchent; b8: autre; b9: le roi va mendier

auprès de la reine riche, qui est sa fille, car il s'est ruiné après l'avoir chassée.

c: Le roi; c1: se penche et soigne la plaie du héros; c2: se penche et lui verse de l'eau pour se laver; c3: se prosterne devant la reine riche; c4: ramasse les crottes d'or.

d: Dévoilement-reconnaissance par le doigt coupé; d1: il refuse d'épouser sa soeur; d2: il s'en va et se marie avec la nièce de l'ogre; d3: le roi lui demande de lui pardonner; d4: l'épée sursaute et tue le roi; d5: le héros devient roi.

e: On envoie le nouveau-né au roi du monde d'en bas; e1: avec sa bague posée sur le coffre; e3: il reconnaît son enfant après voir vu la bague; e4: apparaît la soeur emprisonnée qui allaite l'enfant; e4: noces avec la bénédiction du frère; e5: qui se penche et verse de l'eau pour que la mariée se lave.

LISTE DES VERSIONS EPIRE 1. KEEL 2753, 190-198, Tsépélovo, Zagori, sans titre. Se poursuit par le

AT 314 et le AT 321. I: a, a2, a6, a8, b, b4, b5 (avant de monter sur un cheval, elle choisit le plus chétif), b6, b15, c, c2, c6, c13. II: a, a1, a3, c, c1, c5, d, d1, d2. III: a, a5, c4, d, d3.

2. Hahn 2, 114, no 98, Préméti, sans titre. Se poursuit par le AT 300. I: a, a2, a3, bl7, c (le grand-père), c2, c5, c10 (tous les petits-enfants), cl5 (seul le plus petit s'échappe). II: a, a1, a2. il sauve la vie de la fille du roi, qui allait être dévorée par un monstre; ce monstre gardait jalou-sement l'eau du royaume; or, pour laisser aux paysans un peu d'eau, le monstre mangerait la fille du roi (AT 300); le prince l'épouse; il tue par erreur son grand-père le roi en lançant son arme (topousi) et la prophétie se réalise.

3. Hahn 1, 258, no 45, Zagori, "Le rêve du prince". I: a, a2, a3, a6, a7, a8, b, b4, b5, b11, c, c2, c4, c6, c12. II: a, a1, a3, a7, c, c1, c3, c4 (et un chien et leur distribue leur nourriture comme il se doit), d, d1, d2. III: a, a1, b, b5, d.

THESSALIE 4. KEEL 2746, 186-193, Rodia, Tyrnavos, sans titre. I: a, a2, a3, a6, a7

(malade), a8, b, b2, b4, b5, b11, c, c2, c3, c6, c8, c12. II: a, a1, a4, c, c1, c3, c4, d, d1 (les peignes, les tresses de Lamia, aiguisoir; ils se

transforment en forêt, rivière, rochers). III: a, a1, b, b1, b5, b6, d, d1, d5.

5. SP 101, 61-63, Pilio (Pélion), sans titre. I: a, a2, a3, a6, a7, a8, b, b4, b5, b6, b8, b16, c, c2, c3, c6, c12. II: a, a1, a3 (d'un grec), a6, a1 (père par le pet), a8, a9, b, b2 (des fées), b3, b5, b6, b7, d, d1 (un rasoir, une bouteille d'huile: ils se transforment en pierres coupantes, en mer), d2. III: a, a1, b, b1, b5, b7, d, d1, d4.

THRACE 6. KEEL 513, A, 1, Ainos, "Le rêve". I: a, a2, a6, a8, b, b5 (ni même au

roi), c (le roi), c2, c9 (il l'emprisonne et c'est ainsi que le rêve se réalise). il fait un trou dans le mur de la prison et il pénètre dans la chambre de la princesse; plus tard il devient le gendre du roi grâce à ses prouesses.

7. KEEL 725, 1, Adrinople, "Le fils cadet du roi". I: a, a2, a3, a6, a7, a8, b, b4, b5, b8, c, c2, c4, c6, c12. II: a, a1, a5, a6, b, b1, b4, b7, b10, c,

c1, c3, c4, d, d1 (le vieux monte sur une chèvre et les poursuit). III: a, a3, b, b1, b5, b6, c, c2, d.

8. Thrakika 17, 154-157, 72, Fanari, Selymvria, "Je deviendrai roi". Se poursuit par le AT 667.

ILES DE LA MER EGEE

a. Dodécanèse 9. PIO, 159, no 10, Astypaléa, "Le teigneux". I: a, a2, a5 (trois garçons et

une fille), a6, a7, a8, a9 (pour voir leur Fortune), b, b3 (comment ils prennent leur part de frère), b4, b5, b6, b8, c, c2, c4, c6, c7, c9 (et sa chemise ensanglantée). II: a, a1, a3, a6, a7 (il est adopté par lui, lorsqu'il lui dit qu'il est né de son pet), a8, a9, b, b2, b3, b5, b6 (il brûle les enfants des fées en suivant leurs conseils à l'envers), b7, b8, c, c1, c3, c4 (qui parle), d, d1, d2. III: a, a1, a3, a4, b, b1, b5, b7, b2, b3, c, c1, c2, d, d1, d3.

10. Zografios Agon, 1, 421, no 8, Nissyros, sans titre. I: a1, a2, a4, a6, a7, a8 (après leur avoir construit un palais à chacune), b, b2, b4, bl8 (qu'elle a touché la lune et qu'elle a versé de l'eau pour que l'étoile se lave), c, c2, c5, c9 (l'abandonner dans la brousse pour que les fauves la mangent). II: a, a1, a3, b10 (parce qu'elle est gentille et elle fait tous les travaux), c, c2, c3, c6 (les oiseaux arrivent et lui disent qu'elle sera mangée par l'ogre; elle répond que ce sont plutôt les oiseaux qui seront mangés lors de son mariage), c7 (il envoie sa mère la demander en mariage, elle hésite, mais finit par accepter), e (l'ogre lui conseille de lui couper la tête, lorsqu'il tombera en transe, ensuite d'enterrer sa tête d'où poussera un arbre à perles; ainsi les pauvres viendront chercher des perles et la béniront). III: b9 (qui entre-temps est deve-nu pauvre), c2, c3, d.

b. Crète 11. KEEL 725, 5, Iérapétra, "Le petit enfant". I: a, a1, a2, a3, a7, a8, b,

b4, b5, b6, b8, c, c2, c5, c6, c9 (son foie), c12 (le foie d'un chien). II: a, a1, a3, a6, a7, a8, c, c2, c3, c4, d. III: a, b2, b3, c, c1, d.

c. Cyclades 12. KEEL 725, 7, Tinos, sans titre. I: a, a2, a3, a7, a8, b, b1, b4, b5 (ni

au maître ni aux deux princesses), b12, c9 (on l'enterre dans une fosse, d'où il résout les énigmes des deux princesses). Les deux rois

le prennent pour gendre. Le rêve s'avère vrai.

PELOPONNESE

13. KEEL 725, 4, Koroni, sans titre. I: a, a2, a3, a7, a8, b, b4, b5, b15 (pour ramasser les pièces d'or qui tomberont du cul du cheval), c, c2, c5, c6, c7, c12. II: a, a1, a3, a6, a7, a8, b, b2, b5, b6 (elle descend dans son palais souterrain pour faire connaissance avec ses filles), b7, c, c2, c3 (des juments qui font des pièces d'or). III: a, c4, d, d2, (rentre chez les filles de la Fée).

14. KEEL 1188, (SM 18), 63-66, Gastouni, Ilia (Elide), sans titre. I: a10, b4, b7, b8, c1, c2, c11. II: f, f1, f2, f3 (il est condamné à vivre dans le monde d'en bas jusqu'à ce qu'une femme lui rende visite), f4 (elle part après avoir coupé sa tresse, qu'il tient dans ses mains), f5. III: e, e2 (il entend le chant de la fille "mon beau, pour toi j'ai perdu ma jeunesse, pour toi, j'ai perdu ma vigueur, et ma tresse, que j'ai laissée entre les mains du roi), e3, e4, e5.

15. LF 287, 7-8, Tripolis, sans titre. I: a1, a2, a4, a7, a8, b, b4, b5, b6, b8, c, c2, c4, c6, c12. II: Dans la brousse la princesse rencontre un bélier qui parle d'une voix humaine et qui a des cornes d'or (c'est un prince enchanté); elle devient sa femme. III: Elle visite par deux fois le palais de son père et de ses soeurs, à l'occasion de leur mariage, habillée comme une femme riche; enfin on la reconnaît. Le père coupe les cornes du bélier et, de cette façon, il le désenvoûte. il offre le roy-aume à sa fille.

16. LF 890, 1-4, Patra, Achaïa, "La méchante reine". I: a10, b4, b7, b14, c1, c2, c11. II: f (elle vole la clé dans la poche de son mari), f1, f2, f3,

f4 (elle lui fabrique une chemise de nuit avec beaucoup de boutons, qu'elle laisse à son chevet, lorsqu'il s'endort), f5 (la reine fait brûler les herbes sèches, qui craquent en faisant un grand bruit, pour que ses cris pendant l'accouchement ne soient pas entendus). III: e (dans un panier avec des fleurs), e1, e2, e3 (parce qu'aucune femme ne peut le calmer ni l'allaiter), e5 (son frère se baisse et l'aide à descendre du cheval), d (le méchant frère est chassé).

17. LF 1083, 5-7, Spetses, sans titre. I: a, a2, a3, a7, a8, b, b2, b4, b5, b6, b8, c, c2, c4, c6, c7, c12. II: a, a1, a5, a6, b, b2, b5 (elle les épouille), b6, b7, b10, d. III: a, b, b1, b5, b6, c, c2, d, d1, d3.

18. LF 1785, 1-5, Anyfi, Argolida, "Le rêve". Se poursuit par le AT 321 et le AT 314. I: a, a2, a3, a7, b4, b6, b9 (alors qu'il sera monté sur un cheval rouge), c, c2, c3, c6, c7, c8, c12, a, a1, a3 (un Noir), a6, b, b2, b3, b5, b6, b7, b8, c, c3, d, d1, d2. III: a, b, b5, c, c5 (il s'est agenouillé pour lui rendre hommage), d, d3.

GRECE CONTINENTALE

19. LF 1462, 10-12, Thiva (Thèbes), "Le rêve". I: a, a2, a5 (quatre), a6, a8, b, b4, b6, b8, b10, c, c2, c3, c6, c8, c12. II: a, a1, a2, a6 (de Saint Nicolas), b, b2, b3, b5, b7, b10 (il lui donne un cheval pour qu'il rentre). III: a (comme quelqu'un de très riche), a6 (on prend soin de lui, on le lave, on l'essuie, on lui propose la fille en mariage), b6, b7, d.

ASIE MINEURE

20. KEEL 725, 2, Ano Amissos, "La vision du prince". Version identique à celle de Lianidis, 14-25. I: a, a2, a3, a8, a9, b, b1, b4, b5, b6, b7, c, c2, c3, c9 (pour le chasser). II: a, a1, a5, a6, b, b1, b4, b7, b9 (deux os enterrés sous la cage d'escalier de la maison), b10, c, c3, c4, c5, d (le héros veut rentrer). III: a, a5, c, c2, d, d3, d5 (et emmène aux palais ses parents adoptifs).

21. KMS, Ardassa, 11, Adissa, Pont, "Un conte". I: a, a2, a7, a8, b4, b6, b8, c, c2, c3, cl5 (on le chasse). III: a, a6 (riche et méconnaissable), c, c2, d.

22. Carnoy-Nicolaïdes, 43-56, Injéscou Césarée, Cappadoce, "Le fils du laboureur et ses six compagnons", la version se poursuit par le AT 513A.

23. Dawkins, M.G.F., 348-354, no 53, Farassa, Cappadoce, "The boy's dream". L'enfant est fils unique. il ne veut pas raconter son rêve à ses parents. Ils le chassent. il ne veut pas le raconter au roi, qui ordonne qu'on lui coupe la tête; la fille du roi lui sauve la vie. Le héros répond aux énigmes posées par l'ennemi du roi. il épouse les deux filles des deux rois. il a une fille. Le rêve: il a trois roses: une ouverte, une prête à s'ouvrir, un bouton. il s'agit visiblement des deux épouses et de sa fille.

24. Dawkins 359, Nigdi, Cappadoce, "Le rêve". I: a, a2, a3, a7, a8, b4, b6, b8, b10, c, c2, c10. II: En sortant de l'autre côté, il explique une énigme au roi: pourquoi les deux moineaux se disputent dans sa cour: parce que ce sont des parents qui ont perdu leur enfant. Le roi le choisit comme gendre. III: c, c2, d.

25. Dawkins 537, Farassa, Cappadoce, sans titre. I: a, a2, b5, b12, bl8 (elle ne le dit même pas au roi), c, c2, c11. II: En montrant combien il est intelligent, il devient le gendre du roi; il prend une deuxième épouse et le rêve se réalise.

26. Epifaniou-Pétraki, 69-89, Smyrne, "La fée Péri-Banou". I: a, a2, a3,

a7, a8, b, b1, b4, b6, b8, b9, c, c1, c3, c6, c1, c12. II: il rencontre une fille vêtue de haillons et très sale; il l'aide à redevenir la belle fée que sa mère avait maudite. Elle l'épouse et l'emmène dans son palais souterrain. III: Lorsque le prince veut revoir les siens, elle lui donne une plume magique: il souffle dessus et se transforme en tout ce qu'il veut. Fort de ce pouvoir, il entreprend plusieurs tâches difficiles; a,

b2, c, c2, d, d3.

CHYPRE 27. LF 686, 35-43, Risokarpasso, sans titre. I: a, a2, a3, a6, a1, a8, a9, b,

b1 (la fille du vizir, la fille du chef de commission (armostis)), b4, b16, c, c2, c9 (le chasser). II: a, a1, (il soulève une plaque et descend

dans son palais souterrain), a3, a6, a7 (par éternuement), a8, a9, b, b2, b3, b5, b1, b8, c, c1, c3, c4, c5. L'ogre meurt. III: a, a1, b, b1, b5,

b2 (il apparaît couvert d'or, sur un cheval d'or et personne ne reconnaît le vieux qui a épousé la princesse), c, c2, d, d1, d3.

28. LF 1159, 21-26, Lefkoniko, Messaria, "Koutsolodrakos". I: Un ma-gicien donne au roi sans enfant trois pommes, pour qu'il puisse avoir quatre filles et un fils. il prédit cependant que le fils épousera sa soeur cadette. En l'apprenant le fils s'en va. II: a, a1, a3, a6, a8, a9, b, b2, b3 (il vend des moutons au Nord, au Sud, à l'Est et à l'Ouest et achète ainsi les objets magiques), b5, b6, b1, b8, c, c1, c3, c4. III: a, b,

b1, b5, d, d1, d2. 29. LF 1287, 10-14, Messara, "Drakouna". I: a1, a2, a4, a7 (qui croit que

l'héroïne n'a pas de chance, car, lorsqu'elle est née, il a perdu la guerre et ensuite, il essaie de prouver sa malchance par différentes épreuves), a8, a9, b, b1 (un boulanger, un cuisinier), b4, b13, c, c2, c5, c6, c9 (ses yeux), c12 (on apporte au roi les yeux d'un chien). II: a, a1, a4 (d'une vielle ogresse), a6, a7 (elle lui jette du poivre au nez et elle éternue très fort), a8, a9 (elle porte sur sa tête un bol et peut tenir le coup lorsqu'on la frappe), c, c3, c6 (les oiseaux viennent lui dire que l'ogresse la mangera; elle répond que c'est eux qui doivent périr. Le prince vient voir pourquoi ses oiseaux et ses lapins meurent), c1, e (l'Ogresse lui donne une bague qui la prévient de sa mort. On l'en-terre et de son corps poussent des arbres aux feuilles colorées). III: Tous les rois lui rendent visite pour voir les arbres colorés et se prosternent devant la reine, b9, c3 (elle se penche et lui baise la main), d, d3.

30. LF 1615, 1-7, Kaïmakli, Nicosie, sans titre. I: a, a2, a5 (deux filles et un garçon), a1, a8, b, b2, b4, b5, b6, b8, c, c2, c4, c6, c1 (son foie),

c12 (et le foie d'un mouton). Le roi, content de s'être débarrassé de

son fils, demande au cuisinier de cuire son foie et l'offre à sa femme et à ses filles, qui tombent malades lorsqu'elles apprennent la vérité. II: a, a1, a3, a6, b, b2, b3 (c'est le Christ qui lui donne des cadeaux magiques en échange de moutons), b5, b6, b7, b8. L'ogre s'en va, le prince réunit du monde dans la ville qui se développe. III: a, b, b1, b5, b6, d. il emprisonne son père et chasse les personnes qui viennent pour le libérer.

LIEU INCONNU 31. Misotakis, 71-89, "Der geprüfte Prinz". I: a, a2, a3, a7, a8, b, b4, b5,

b6, b8, c, c2, c5, c6, c7, c12. II: a, a1, a3, a6, a7, b, b2, b3, b5, b6 (il tue leurs enfants en suivant les instructions à l'envers), b7, b8, c, c3, c4 (et une épée), d, d1, d2. III: a (dans un puits le cheval devient doré et argenté), b2, c, c2, d, d3. il garde toujours à sa droite le serviteur qui l'avait épargné.

NOTICE

Ce conte, selon Paul Delarue1, forme avec les types 517 et 671 le cycle de la prédiction réalisée. Dans le AT 517 l'enfant apprend entre autres le langage des animaux qui lui dévoilent sa gloire à venir. C'est aussi le cas du AT 671. Dans le AT 725 le héros rêve que ses parents s'abaisseront devant lui, et provoque ainsi la colère de son père qui le chasse de la maison ou ordonne de le tuer.

St. Thompson2 considère que ces contes, notés surtout en Europe, doivent avoir une origine littéraire. Plusieurs variantes littéraires datent du Moyen Age, comme les récits sur la vie du Pape Sylvestre II et du Pape Innocent III (où le héros devient Pape et où ses parents viennent à genoux demander sa bénédiction, c'est-à-dire que la prédiction est accom-plie).

Le AT 725 rappelle bien-sûr le récit biblique sur Joseph: "Voici, dit-il, j'ai eu encore un songe: le soleil, la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi". il le raconta à son père comme à ses frères; son père le gronda et lui dit: "Quel songe as-tu eu là! Aurons-nous, moi, ta mère et tes frères, à venir nous prosterner devant toi?" (Genèse 37). il nous semble très important de signaler ici l'inversion du thème produite par le passage du récit biblique au conte populaire, du moins en ce qui concerne les versions grecques. Nous remarquons donc que dans l'his-toire de Joseph le rêve, qui concerne par ailleurs toute la famille, met en colère ses frères et non pas le père: ("Ses frères le jalousèrent, mais son père retint la chose"). Dans le conte, un affrontement très violent a lieu entre le père et le fils, mais ce sont les frères qui prennent pitié de leur cadet et transgressent l'ordre du père: ils ne le tuent pas et reprennent le motif biblique de la tromperie du père par la présentation de la chemise ensanglantée du cadet (car en tout cas le meurtre ne se produit pas dans la famille). C'est une preuve qui, dans le premier cas, plongera Jacob dans le deuil tandis que dans le deuxième cas elle apaisera le père méchant. Dans les versions grecques on a affaire à un conflit à l'hori-zontale dans la même génération mais uniquement quand il s'agit de frère et soeur qui sont, de plus, orphelins. Suivant une certaine logique c'est la femme qui se trouve persécutée par un homme qui se sent menacé.

Le AT 725 se trouve donc en principe sous deux formes: soit le protagoniste est un homme (25 versions) soit c'est une femme (5 ver-sions). M.-L. Tenèze3 cite deux versions de Corse du AT 725 remarquant

1. Delarue, op.cit., 709. 2. St. Thompson, op.cit., 138. 3. Delarue, II, op.cit., 709.

que, selon Perter Boratar, auteur du catalogue du conte turc, ces deux versions (où le personnage principal est une femme en opposition aux autres versions européennes) sont identiques aux versions turques jus-qu'au moindre détail. Les versions grecques no 10 de Nissyros, et no 39 de Messaria en Crète sont identiques aux versions turques et corses. En ce qui concerne la version no 15 (le bélier aux cornes d'or) de Tripolis, elle est en général identique à la version française de Madame d'Aulnoy "Le mouton" (que nous pourrions également classer dans le AT 425, à cause du motif de l'époux surnaturel)4. Nous voudrions également signaler que les versions "féminines" de cette forme présentent une intrigue relative à celle du Roi Lear, où la plus jeune fille est chassée par son père parce que la réponse qu'elle lui donne quand il lui demande la grandeur de son amour ne le satisfait pas5.

Les deux autres versions "féminines" du AT 725 (no 16 de Patras et no 14 de Gastouni) ne font pas en réalité partie du conte-type, puisqu'elles n'ont en commun que l'accomplissement du rêve.

En Grèce les versions "masculines" du AT 725 sont différentes de leurs équivalents en Europe, car les premières aventures du héros y sont absentes. C'est-à-dire que les versions européennes omettent tout le second épisode où le héros persuade son parent adoptif qu'il l'a mis au monde par un pet ou un éternuement (présent aussi dans les versions "féminines"), le recouvrement des yeux du parent adoptif par les fées, la chambre interdite, la fuite magique à cheval.

Une autre différence par rapport aux versions européennes est que le héros rentre méconnaissable au royaume de son père, il triomphe des ennemis du père, et obtient la main de sa soeur (c'est la partie encore plus menaçante du rêve prophétique) en gagnant aux courses à cheval. il s'agit sans doute d'une contamination par le AT 314 où le héros, tout en or, grâce à l'aide de son cheval emporte la victoire sur tous ses rivaux et obtient la main de la princesse. La réforme du AT 314 qui s'effectue à travers le AT 725 nous semble être très intéressante: il s'agit en principe du mariage du frère avec sa soeur et de la reprise du vieux motif de l'épée posée entre les jeunes mariés qui ne doivent pas se toucher. Ce motif (T351: the sword of chastity) est normalement rencontré dans le AT 303 où le frère jumeau pose son épée entre lui et la femme de son frère qui ne s'est pas aperçue du changement des personnes.

Nous considérons que les versions grecques du type AT 725 constitu-ent un exemple intéressant de la manière dont la tradition orale utilise le corpus d'un récit littéraire religieux pour y tisser des éléments des contes populaires et donner une narration nouvelle.

4. Delarue, II, op. cit., 92. 5. Conte-type AT 923.

CONTE-TYPE AT 729

CONTE-TYPE AT 729

Το τσεκούρι που έπεσε στο ποτάμι (La hache tombée dans la rivière)

AT: The Axe falls into the Stream

Résumé

Jésus recompense l'enfant loyal qui perd sa hache dans la rivière, en lui rendant une hache en or. il ne donne rien au menteur.

VERSION

KEEL 1273, (SM 103), 67-69, Thisbi-Biotia (Béotie), "L'enfant à la hache".

CONTE-TYPE AT 735

CONTE-TYPE AT 735

Ta δύο αδέλφια - Οδοιπορία προς την τύχη (La recherche de la Fortune)

AT: The Rich Man's and the Poor Man's Fortune

Les deux frères

il était une fois deux frères. L'un était riche et l'autre était pauvre. Le pauvre était malheureux et il travaillait aux champs de son frère. il avait deux fils tandis que le riche n'en avait qu'un. Le fils du riche allait tous les jours chez les pauvres et sa tante lui faisait à manger. Quand il rentrait chez lui, sa mère lui donnait à manger, mais comme il s'était déjà régalé, il ne mangeait rien. Un jour le pauvre alla chez son frère lui demander du travail, mais comme il y allait souvent, le riche lui acheta un champ pour s'en débarrasser.

Le pauvre était très laborieux et s'occupait bien de son champ. Un jour il trouva en creusant la terre une jarre pleine de pièces d'or. il ne voulut pas les garder et les apporta à son frère, puisque c'était lui qui lui avait acheté le champ. Mais le riche ne les voulut pas non plus, puisque c'était son frère qui les avait trouvées. Mais le pauvre ne voulut d'aucune manière garder les pièces d'or. il décida donc de quitter son champ et de partir à la recherche de sa Fortune.

Un jour, en marchant dans la forêt, il rencontra un berger qui lui demanda: "Où vas-tu par là?" - "Je vais trouver ma Fortune" répondit le pauvre. Le berger lui conseilla d'aller très loin pour la rencontrer.

Le pauvre se remit en route et rencontra une vieille femme qui habitait une baraque. La vieille lui indiqua qu'il devait arriver à un château où il y avait beaucoup de lions. il y avancerait sans crainte, ouvrirait une porte de fer et se dirigerait vers un petit lac, au bord duquel une très belle femme serait assise et se mirerait dans le lac. Si la jeune fille lui parlait, il ne la croirait pas. il l'attraperait par les cheveux et lui plon-gerait la tête deux fois dans le lac. Si la Très Belle lui demandait ce qu'il voulait, il lui dirait qu'il venait de très loin pour trouver sa Fortune. il lui demanderait son aide. Le pauvre fit comme la vieille lui avait indiqué. il s'avança et tout se passa comme la vieille femme l'avait dit. Mais le pauvre, au lieu de plonger la tête de la Très Belle deux fois dans le

lac, l'y plongea trois fois. La jeune fille se lassa et lui donna le trésor qui était dans le lac. Le pauvre rentra chez lui très content et chargé d'or. Sur son chemin il rencontra de nouveau la vieille femme et lui donna quel-ques pièces.

Sa famille fut très joyeuse à son retour et ils purent construire une maison avec les pièces d'or.

Un jour le riche alla chez son frère et lui demanda comment il était devenu tellement riche. Son frère lui expliqua tout. Le pauvre de jadis rendit à son frère tout l'argent qu'il lui devait et ils vécurent heureux, mais...

LF 1711: Version recueillie par Fotini Tsioufi en 1956 dans un village de Thessalie. La conteuse était une femme de 85 ans.

ELEMENTS DU CONTE

I. Le pauvre et le riche a: Un pauvre; a1: et un riche; a2: deux frères; a3: deux voisins; a4: l'un

laborieux; a5: et l'autre feignant; a6: le premier travaille beaucoup et tout va mal; a7: le deuxième ne fait rien et s'enrichit sans peine.

b: Le riche donne au pauvre; b1: un champ; b2: des biens qui sont tout de suite détruits; b3: le pauvre a un champ; b4: dont il s'occupe beau-coup; b5: un jour il trouve en labourant une jarre pleine de pièces d'or; b6: Le riche en labourant un jour le champ du pauvre trouve une jarre pleine de pièces d'or; b7: le pauvre les donne au riche considérant qu'elles lui appartiennent de droit.

c: Le pauvre décide d'aller chercher sa Fortune; c1: son frère lui donne une paire de chaussures parce qu'il marche pieds nus.

II. La recontre avec la Fortune a: il rencontre sur son chemin une personne qui lui indique comment

trouver sa Fortune et comment se comporter; a1: c'est une vieille femme; a2: un berger; a3: un ermite.

b: il rencontre la Fortune du riche qui est; b1: une femme robuste qui coupe du bois; b2: un Noir que creuse jour et nuit; b3: une belle jeune fille qui file et garde des moutons; b4: une femme laborieuse; b5: une belle femme empêtrée dans les épines; b6: un laboureur qui laboure sans cesse.

c: il rencontre ensuite sa propre Fortune qui est; c1: une très belle femme; c2: qui se regarde dans un lac; c3: une dame riche habillée de soie; c4: une femme qui fait la fête avec de la musique et des chansons; c5: une vieille femme qui dort sous un arbre; c6: une jeune femme qui se baigne; c7: un homme qui joue de la lyre.

d: Suivant les conseils reçus; d1: il la prend par les cheveux et lui plonge la tête dans l'eau; d2: la bat; d3: il sort son poignard pour l'égorger; d4: lui casse la lyre sur la tête d'où sort de l'argent; d5: la Fortune pour se sauver lui promet de l'aider et lui donne; d6: le trésor du lac; d7: la poule noire; d8: la bague merveilleuse; d9: autre; d10: la réveille et elle lui répond que si elle était réveillée il n'aurait même pas de souliers à porter; d11: sa Fortune ne peut pas le secourir.

III. Le retour à la maison

a: Le pauvre prend le chemin du retour; a1: il rencontre et récompense tous ceux qui l'ont aidé; a2: rend au riche ce qu'il lui devait; a3: vit heureux.

LISTE DES VERSIONS

THESSALIE 1. LF 1711, 8-10, "Les deux frères". I: a, a1, a2, a6, a7, b, b1, b4, b5,

b7, c. II: a, a1, a2 (ils lui conseillent de passer par la tour aux lions sans avoir peur), c, c1, c2, d, d1, d5, d6. III: a, a1, a2, a3.

ILES DE LA MER EGEE

a. Mer Egée Est 2. Argenti, 544-545, no 31, Chios, "La Fortune de la servante et de la

Dame". Une servante, pauvre mais très jolie, se plaint de ce que sa riche maîtresse (qui est laide) ne fait rien pendant la journée, alors qu'elle-même travaille jour et nuit. Sa maîtresse l'entend et lui pro-pose de monter avec elle sur le toit la nuit et de convoquer leurs Fortunes réciproques. D'abord vient la Fortune de la Dame, revêtue d'or, belle et pleine de santé. Elles convoquent ensuite celle de la servante, qui est une femme vêtue de haillons et laide. Ainsi la servante se réconcilie avec la réalité et ne se plaint plus.

b. Crète 3. LF 726, 3-8, Krya, Sitia, "La marche vers la Fortune". I: a, a1, a2,

a6, a7, b3, b4 (il fait passer quarante fois l'araire), b6, b7. Se poursuit par le AT 947A: Le riche dépose une bourse pleine de pièces d'or sur le pont que le pauvre traversera, mais celui-ci passe les yeux fermés et ne trouve pas le trésor. II: b, b2, c, c3, d, d2, d5, d7. Se poursuit par le AT 567: La poule aux oeufs d'or a des facultés magiques: celui qui mangera sa tête deviendra roi, celui qui mangera le foie, remplira le monde de pièces d'or; or, ce sont ses enfants qui se partagent la poule.

4. LF 1118, 1-6. "Pommette". I: a2, a4, a5, a6, a7 (après avoir partagé leurs biens). Le pauvre se rend chez son frère pour voir comment il va; c, c1. II: b, b3, c, c5, d10, d11 (et lui conseille de chercher sa Fortune). Se poursuit par le AT 947B*: il va chez sa Fortune et voit comment elle définit le sort des personnes qui naissent tous les jours. La Fortune lui recommande de prendre la petite Pommette chez lui, car elle est née un bon jour, et elle fera tout pour lui. Ainsi le héros devient riche (AT 737B*).

5. LF 1525, 33-36, Vrachassi, Mirambello, "Les deux frères". I: a, a1,

a2, a6, a7. Se poursuit par le AT 947A. II: a, a3, b, b6, c, c7, d, d4. III: il achète trois noix avec l'argent, il échange les noix contre une pierre, qui est un morceau d'or massif (il ne le sait pas). Son frère le comprend et veut l'acheter. il lui demande de donner son "vrai prix" et son frère lui donne beaucoup d'argent. Le frère meurt de dépit et le héros en hérite.

PELOPONNESE

6. KEEL 735, 1, Koroni, sans titre. I: a, a1, a2, a6, a7, c. II: b, b1, c, c7. il court après elle pour l'attraper, mais sans résultat.

7. LF 722, 12-17, Patra, "La poule et l'œuf d'or". I: a, a1, a2, a6, a7, b, b1, b2 (le vin tourne, l'épicerie brûle), b6, b7, c. II: b, b5, c, c3, d (la

Fortune de son frère), d1, d5, d7. Se poursuit par le AT 567. 8. LF 1670, 10-16, Githion, "La bague magique". I: a, a1, a3, a4, a5, a6,

a7, c. II: b, b1, c, c4, d3, d5, d8. Se poursuit par le AT 569: la bague fait apparaître tout ce qu'il demande; il obtient ainsi des mets, le bâton lui donne des soldats qui portent la foustanelle et la pipe magique convoque des Noirs. il vainc dans la bataille avec le roi et prend sa place.

9. LF 1831, 19-22, Vamvakou, Laconia, "Les Fortunes". I: a, a1, a2, a4, a5, b, b2 (des boeufs qui crèvent, une boutique pillée), c. Se poursuit par le AT 460B. En route une truie lui demande pourquoi elle est maigre, puisqu'elle mange toutes les figues du figuier. II: b, b4, c, c4,

d11. La Fortune répond "il faut que la truie mange un être humain". III: il donne la réponse à la truie, qui le mange.

GRECE CONTINENTALE

10. Stavropoulos, le même dans Laografia 15, 35, Nafpactia, sans titre. I: a, a1, a2. L'homme riche envoie à la montagne le pauvre pour qu'il lui amène des chevaux, en échange d'un poulain; c1. II: b, b4 (qui réunit les chevaux), c, c5, d10, d11.

ITALIE

11. Taïbbi, II, 33-34, Rocca Forte, Calabria, "Les deux sorte". I: a, a1, (un pope), a2, b3, b4, b6, b7, c. II: b, b4, c, c4, d3, d5, d9 (il lui donne un papillon qui, lorsqu'il se met sur la tête du malade, cela veut dire qu'il mourra, et lorsqu'il se met sur ses pieds, qu'il vivra. Se poursuit par le AT 332. il devient riche.

NOTICE, v.p. 254

CONTE-TYPE AT 735A

CONTE-TYPE AT 735A

Πώς ο Μάρτης έκανε πλούσιο έναν φτωχό (Comment le mois de Mars enrichit un pauvre)

AT: Bad Luck Imprisonned

Comment le mois de Mars enrichit un pauvre

Dans un village il était une fois un homme qui s'appelait Elias. il était très pauvre et pas du tout chanceux. Sa Fortune ne lui laissait rien dans les mains. Elle le persécutait vraiment. S'il achetait des animaux, ils mouraient. S'il achetait de la marchandise, elle pourrissait. il tombait toujours sur un obstacle qui l'empêchait de prospérer. Un soir, alors qu'il était tout seul à la maison, il eut une idée. Tout le monde, se dit-

il, se plaint du mois de Mars. Je vais faire exactement le contraire, je lui consacrerai une messe, je lui brûlerai de l'encens, je lui ferai des off-randes. Qui sait? il m'aidera peut-être à son tour. il alla tout de suite au marché acheter des cierges, de l'encens, et du pain béni. Le premier Mars il alla avec sa famille à l'église, lui consacra la messe et le loua. il rentra ensuite à la maison avec sa famille. La nuit, il fit un rêve. Le mois de Mars se présenta à lui et dit:

- "Pourquoi m'as-tu fait ce grand honneur, alors que tout le monde dit du mal de moi?" et Elias répondit:

- "Moi, je ne dis du mal de personne, j'ai eu juste l'idée de t'honorer." - "Puisque tu m'as honoré, je vais aussi t'aider à obtenir beaucoup de

richesses. Je sais que ta Fortune t'empêche, qu'elle te persécute, mais je vais te dire comment faire. Pendant tout l'été tu vas amasser beaucoup de foin. Tu l'amasseras dans les caves et tu ne vendras rien en hiver. Quand l'hiver sera passé ce sera à mon tour de gouverner, et je ferai du mauvais temps pendant tous mes jours. Les trois derniers jours j'enverrai tant de neige et un si mauvais temps que les gens ne sauront comment sauver leurs animaux. C'est à ce moment-là que tu vendras le foin et tu gagneras de l'argent.

Elias fit comme le mois de Mars lui avait indiqué. il amassa beaucoup de foin dans ses caves. Les gens du village se moquaient de lui. "Pour-quoi te donnes-tu de la peine? Puisque tu n'as pas d'animaux, pourquoi te fatigues-tu?" Tout l'hiver passa et Elias ne vendait pas de foin. Mais

au mois de Mars vint le mauvais temps. Les gens du village com-mencèrent à labourer les champs qui se couvraient d'herbe.

- "Mais qu'est-ce qu'il est niais cet Elias!" disaient les villageois, "tout l'hiver est passé et il n'a pas vendu de foin; qu'est-ce qu'il va en faire maintenant?"

- "Ne vous inquiétez pas," disait Elias en souriant. Vinrent enfin les derniers jours de Mars et le mauvais temps avec la tempête de neige. Tous les paysans alors s'adressèrent à Elias.

- "Sauve-nous, Elias. Nos animaux sont en train de mourir. Donne-nous du foin". Et Elias répondait: "Combien d'animaux as-tu?" L'un disait: "J'en ai vingt", et Elias répondait: "Bon, tu m'en donneras les dix et je te donnerai du foin." Et l'autre les lui donnait volontiers car

il se disait qu'au moins il sauverait ainsi les dix qui lui resteraient au lieu de les perdre tous. En bref, de cette façon, Elias acquit le plus grand nombre d'animaux dans le village. Mais quand sa Fortune vit qu'il était devenu le plus riche du village, elle dit au mois de Mars:

- "Je lui ferai bientôt voir crever tous ses animaux. J'irai en Europe, je rapporterai des maladies et je contaminerai ses animaux qui en mourront tous. Le mois de Mars se présenta dans son sommeil et lui dit: "Ta Fortune est partie en Europe pour en rapporter des maladies et faire ainsi crever tous tes animaux. Emmène tout de suite ton bétail au marché. Vends tout et garde l'argent dans ta poche. N'en ramène aucune bête." Elias fit exactement comme le mois de Mars lui avait indiqué.

Sa Fortune arriva au bout d'une semaine avec les maladies, mais elle ne trouva pas d'animaux chez Elias. Et les maladies se fâchèrent contre la Fortune parce qu'elles voulaient faire leur devoir. Elle a eu du mal à les renvoyer. "Qu'il est malin!" se disait la Fortune.

- "Qu'est-ce que tu vas lui faire maintenant?" demanda le mois de Mars à la Fortune.

- "Maintenant je vais lui faire perdre tout son argent." - "Et comment y réussiras-tu?" - "Je vais me transformer en lièvre", dit la Fortune. "En été quand il

sera en train de faucher son blé je vais me faufiler entre ses jambes. il essaiera alors de tuer le lièvre d'un coup de sa faucille, mais il se blessera à la jambe, la plaie s'infectera et il dépensera tout son argent pour les médecins. Voilà."

Le mois de Mars se présenta tout de suite à Elias pendant qu'il dormait et lui dit: "Ta Fortune te persécutera de nouveau. Elle a dit qu'elle se transformerait en lièvre et quand tu seras en train de faucher elle se glissera entre tes jambes; elle t'échappera au moment où tu essaieras de toucher le lièvre avec ta faucille et tu te blesseras ainsi la jambe. Ecoute maintenant ce que tu devras faire. Tu auras attaché entre tes jambes un sac de cuir ouvert et tu moissonneras ton champ comme d'habitude. Quand elle se glissera entre tes jambes, tu les refermeras tout

de suite et elle restera dans le sac. Ensuite tu noueras le sac et tu l'emporteras chez toi.

Vint l'été et la moisson commença. Elias prit le sac et l'attacha grand-ouvert entre ses jambes, puis il commença son travail. Le premier jour le lièvre n'apparut pas. Le deuxième, non plus. Mais le troisième jour, vers la fin de l'après-midi on entendit crier les autres groupes de moissonneurs qui étaient plus loin: "Un lièvre, un lièvre, un lièvre!" Le lièvre se jeta en courant entre les jambes d'Elias qui, d'un coup, les referma, serra et noua bien avec ses deux mains le sac et continua son travail jusqu'au soir. Le soir il emporta le sac chez lui. il le suspendit dans la cuisine, au-dessus de l'âtre, et il ordonna à sa femme et à ses enfants de ne pas y toucher. Trois ans s'écoulèrent et personne ne toucha au sac. Parfois, quand le feu fumait beaucoup, la Fortune dans le sac éternuait en faisant, "Brouf! brouf!" Pendant tout ce temps toutes les affaires d'Elias allèrent très bien. il gagna beaucoup d'argent. Mais un jour son beau-frère alla les voir. il vit le sac suspendu dans la cuisine et demanda à sa soeur: "Qu'est-ce qu'il y a dans ce sac enfumé?" - "Je ne sais pas ce qu'Elias garde dedans. il l'a suspendu il y a trois ans et nous a interdit de le toucher." Quand sa soeur quitta la cuisine, il décrocha le sac par curiosité et alla voir près de la fenêtre ce qu'il y avait dedans. Dès qu'il le dénoua il entendit "Brrrrfff!", mais il n'eut le temps de rien voir. Le lièvre avait disparu. Quand sa soeur entra dans la pièce, elle vit son frère avec le sac dans les mains, complètement ébahi. "Mais qu'est-ce qu'il y avait dans ce sac?" demanda-t-il curieux. "Comment veux-tu que je sache?" répondit-elle. "Pourquoi l'as-tu ouvert? Tu restes ici maintenant à attendre Elias pour lui expliquer l'affaire. Sinon je suis perdue." Quand Elias rentra à la maison, il resta penaud. "Tu n'aurais pas dû dénouer ce sac. Ce qu'il y avait dedans, c'était mon affaire à moi. Tu n'aurais pas dû le dénouer quand-même. Nous sommes perdus maintenant."

Après avoir quitté le sac, la Fortune rencontra le mois de Mars. "Salut, l'amie", dit Mars. "Voilà longtemps que je ne t'ai pas vue. Où étais-tu pendant tant d'années?" - "Qu'est-ce qu'il m'a fait souffrir cette canaille d'Elias! Quand je suis allée lui faire se couper la jambe pendant la moisson, il m'a attrapée dans un sac et m'a laissée suspendue dans la fumée de la cuisine pendant trois ans. Heureusement un jour son beau-frère est venu et a dénoué le sac et je me suis échappée. Sinon j'y serais restée pour toujours."

- "Qu'est-ce que tu vas lui faire maintenant?" demanda Mars. - "Je vais le laisser tranquille maintenant. Je ne vais plus lui faire de mal. il sera libre de faire tout ce qu'il voudra et tout ce qu'il pourra".

C'est ainsi qu'Elias se débarrassa de sa Fortune, devint richissime, et vécut heureux, mais pas autant que nous.

LF 325: Version recueillie par e1. Dimitrakopoulos à Kryopighi de Karditsa.

NOTICE, v.p. 254

CONTE-TYPE AT *735E

CONTE-TYPE AT *735E

H Ατυχη (La Malchanceuse)

Despini

Au bon vieux temps, il y avait un père qui vivait avec ses huit enfants; il disposait d'un grand patrimoine: plusieurs troupeaux de vaches, de chèvres et de brebis. Son huitième enfant c'était une fille; on l'appelait Despini. Tous les autres étaient des garçons. Or, depuis quelque temps, le père découvrait chaque matin, à son réveil, quelques uns de ses animaux morts! Un jour, alors qu'il était perdu dans ses pensées, arrive un vieil-lard. Le père lui raconte son malheur. Le vieillard lui dit: "La nuit, quand tes enfants seront endormis, va soulever l'édredon, et regarde lequel d'entre eux tient ses mains entre ses cuisses; celui-là il faut le chasser de chez toi pour de bon, car c'est lui qui te porte malheur".

Le père y va le soir même et, que voit-il? C'était Despini, sa cadette, qui tenait ses mains entre ses cuisses! Au petit jour, le coeur brisé de devoir chasser son enfant, le père demande à son apprenti d'emmener sa fille dans la forêt où il allait couper du bois, et de l'y abandonner avec un peu de pain et d'eau. Ainsi l'apprenti s'en va avec l'enfant dans la montagne. Il arrive dans un endroit désert, pend la calebasse remplie d'eau et le sac de pain à la branche basse d'un pin, et dit à la petite fille: - "Toi, reste là, moi j'irai couper du bois et je reviendrai te chercher. Si tu as faim, tu peux manger du pain, si tu as soif, tu peux boire de l'eau..." Et il s'en va. Le soleil se couchait mais l'apprenti n'était toujours pas de retour. Le vent soufflait fort et la calebasse, remplie d'eau cognait contre l'arbre; les coups résonnaient et la petite fille croyait reconnaître les coups de hache de l'apprenti de son père, qui coupait le bois. Elle disait en pleurant: "Notre apprenti, qui coupes le bois... Notre apprenti, qui coupes le bois..." Elle a crié et pleuré jusqu'à minuit. Toute la nuit elle a erré dans la forêt. A l'aube, enfin, elle a aperçu un village au loin.

Elle arrive à la première maison du village. Là on a vu que c'était une enfant de famille. On a pensé qu'elle s'était perdue; on a décidé de la garder pour la nuit, et le matin, au réveil, toutes les bêtes étaient

mortes! On s'est dit: "Elle doit porter le malheur, celle-là, qu'elle aille donc se perdre, qu'elle disparaisse d'ici!" Plus loin, il y avait une autre maison, elle s'y est rendue. "Je ne reste pas chez vous", a dit la petite fille, sinon vos bêtes mourront", mais elle a fini par accepter leur offre. Le matin, à leur réveil, ils ont trouvé toutes les bêtes mortes! Après cela, plus personne ne voulait de la petite fille. Le troisième jour, une veuve eut pitié de l'enfant qui pleurait. Elle l'appelle. L'enfant ne voulait pas venir. Elle insiste, la petite fille finit par accepter son invitation; le lendemain toutes les bêtes de la veuve sont mortes, mais elle ne chasse pas l'enfant, elle la garde avec elle. Quelques jours plus tard elle lui dit: - "Je ferai cuire pour toi quelques gâteaux et des brioches, que tu appor-teras à ta Moira (ton destin) dans ce panier. Tu iras loin du village, devant le grand château, tu attendras devant la porte en criant et en répétant: "Oh, sort des sorts, et le sort qui m'appartient! Oh, jour des jours et le jour qui m'appartient!" Les Moires te chasseront, mais toi tu insisteras; tu resteras là-bas, le temps qu'elles aient pris ton panier et qu'elles aient mis ta part de chance dedans".

Le soir la petite fille se rend au château avec son petit panier. Elle se met devant la porte et crie à plusieurs reprises: -"Oh, sort des sorts et le sort qui m'appartient! Oh, jour des jours et le jour qui m'appartient! Oh, sort..." Mais le Moires, pour toute réponse, l'insultent. Le soir, elles en ont assez. Elles prennent les gâteaux de son panier et le lui rendent rempli de crottes. La petite fille retourne chez sa tante et lui dit: "Re-gardez-moi ça, ma tante, ce qu'elles m'ont mis là-dedans!" Le lendemain matin la veuve lui remplit une fois de plus son panier de gâteaux et l'envoie crier devant la porte des Moires. Cette fois encore elles lui rendent son panier rempli de crottes. La troisième fois Despini trouve la Moira qui filait la soie. Celle-ci prend les gâteaux et remplit le panier d'une poignée de soie. Despini rentre chez sa tante avec la soie; celle-ci lui conseille de la cacher.

Un jour, il y eut un mariage. Sa tante lui donna de beaux habits et elles y allèrent. C'était alors la coutume d'attacher les couronnes avec un fil de soie; mais on ne pouvait en trouver. La tante dit: "Despini a quelques fils à la maison, qu'elle aille vous les chercher et vous la récompenserez." Elle s'en fut chercher la soie; on interrogea le marié: "Que doit-on lui donner?" Le marié leur dit: "Mettez la soie sur la balance et donnez-lui son poids en or." On met la soie d'un côté et l'or de l'autre. Et on met de l'or, on met: la soie pèse toujours plus lourd. On apporte une énorme balance et la soie pèse toujours plus lourd que l'or. Alors le marié tombe dans une grande réflexion; il monte aussitôt lui-même sur la balance. Alors, le plateau où se trouvait la soie se soulève. Les deux côtés sont en équilibre. Le marié quitte la mariée et épouse Despini, qui devient ainsi sa femme. Un jour, alors qu'ils festoyaient, son père passe par là; il l'aperçoit à la fenêtre et s'arrête pour la regarder,

tellement elle ressemblait à sa fille. Les serviteurs sont sortis pour lui demander: "Qui est-ce que tu attends là?" il dit: "J'ai vu là-bas une jeune femme qui ressemble à ma fille perdue; un jour en effet, je l'ai envoyée avec mon apprenti dans la forêt, couper du bois et il est rentré tout seul; il l'a perdue." On le fit entrer dans la maison, ils se sont reconnus et ils ont recommencé les fêtes, la cérémonie du mariage et les festins. Mais moi je n'y étais pas, ni vous non plus, pour y croire.

Version provenant de Livissi (Asie Mineure), in Contes de Livissi et de Makri (en grec), de C. Mousséou-Bouilloukou, KMS, Athènes, 1976, pp. 84-87.

ELEMENTS DU CONTE

I. L'héroïne malchanceuse est chassée

a: Un roi; a1: et une reine; a2: un riche; a3: une mère; a4: a (ont) trois filles; a5: et s'inquiètent parce qu'ils n'arrivent pas à les marier; a6: aucune de ses affaires ne va bien.

b: Une mendiante; b1: une sorcière; b2: une vieille femme; b3: un magicien; b4: un gueux; b5: autre; b6: dit qu'une des filles est malchan-ceuse et gâche la fortune des autres aussi; b1: on les surveille quand elles dorment la nuit pour découvrir la malchanceuse; b8: la malchanceuse dort; b9: les mains entre les jambes; b10: les bras croisés; b11 : les bras étendus en couvrant les autres; b12: se lève la nuit et éteint les grands cierges des autres; b13: ses bras et ses jambes dépassent des bords du lit;

b14: c'est la plus jeune; b15: l'aînée.

c: Le père/roi; c1: chasse la malchanceuse; c2: l'emmène avec lui et la laisse dans la brousse; c3: en lui donnant de l'argent; c4: elle s'en va toute seule; c5: pour chercher sa Fortune; c6: ses soeurs se marient tout de suite.

II. Les aventures de l'héroïne - la rencontre avec la Fortune

a: La Fortune persécute l'héroïne partout où elle va; a1: passer la nuit; a2: ou trouver du travail; a3: dans la taverne elle vide tout le vin; a4: chez l'huilier elle vide l'huile; a5: chez la vieille femme elle brûle ses habits de fête; a6: chez le potier elle casse les pots; a1: chez le marchand elle met le feu; a8: chez les bergers elle égorge les troupeaux; a9: et pose le couteau ensanglanté sous le chevet de la princesse.

b: L'héroïne arrive finalement à s'abriter; b1: dans le palais (où tout est en or); b2: d'une reine; b3: d'une vilaine; b4: Négresse; b5: ogresse; b6: marchande; b7: d'une bergère; b8: chez une vieille femme; b9: qui sympathise avec elle; b10: même quand l'héroïne lui crache au visage en disant "puisque tout est en or ici, j'ai craché sur l'endroit le plus sale"; b11 : la dame comprend que c'est la Fortune qui l'a fait cracher; b12: l'héroïne rencontre toutes les Fortunes rassemblées au bord de la rivière.

c: Suivant le conseil de sa protectrice, l'héroïne; c1: part à la recherche de sa Fortune; c2: sur le sommet de la montagne; c3: dans une tente verte

où elle joue pendant toute la journée et où elle la persécute la nuit; c4: aux deux montagnes qui se referment; c5: sur un trône d'or; c6: dans un château (avec la Fortune de sa protectrice).

d: Elle trouve sa Fortune; d1: et lui offre suivant les conseils de sa protectrice; d2: du pain; d3: un plateau de gâteaux; d4: des tourtes; d5: l'une pétrie avec de l'eau et du sel (pour la Fortune de sa maîtresse), d6: l'autre avec des oeufs et du beurre, savoureuse; d7: et commence à la frapper sans pitié; d8: lui monte sur le cou et la menace de l'étrangler; d9: la traîne par les cheveux où se trouve sa force; d10: la Fortune est obligée de lui donner; d11: la pelote de fil de fer; dl2: la pelote de soie dorée; dl3: qu'elle cachait dans sa bouche sous sa langue; dl4: dans sa poche, dans son corsage; dl5: dans un placard, dans une cantine; dl6: de la soie rouge qu'elle filait.

III. La Fortune change; l'héroïne se marie

a: L'héroïne tenant la pelote; a1: rentre chez sa protectrice; a2: va en ville et se met au service d'une vieille femme.

b: il y a les noces du prince et on cherche partout du fil d'or pour terminer la robe de la mariée; b1: l'héroïne donne sa pelote (qui est la seule convenable) sous la condition de la peser et de lui donner son équivalent en pièces d'or; b2: la balance s'équilibre seulement quand le prince y monte; b3: le prince quitte sa fiancée et épouse l'héroïne.

c: La princesse va voir son père et lui arrache le noyer qui avait poussé dans son oreille du fait de sa malédiction; c1: son père y passe, la reconnaît et ils sont tous joyeux.

LISTE DES VERSIONS THRACE 1. KEEL 186, 217-227, 25, Hatziargyrio, Kessani, (version identique à

la version de Laografia 15, 1953, 20-22, "La pauvre princesse". I: a, a4, a6, b1, b6, b7, b8, b9, b15, c, c2. II: a, a1, a3, a4, a5, b, b1, b3, b5, b9, b10, b11 (et il ne la mange pas), c, c1, c2, d7, d10, d11, dl3. III: a, a2, b, b1, b2, b3, c.

2. Thrakika, 17, 1942, 149 (version identique à celle de Laografia 15, 1953, 22, Heraclée, sans titre. I: a, a4, a6, b1, b6, b7, b8, b9, b15, c, c2. II: a, a3, b, b1 (elle travaille chez eux comme servante et, depuis, tout va mal), b2, b9, c. Elle fait plusieurs pains et la reine invite les Fortunes à manger; d10, d11. III: a, a1 (elle reste), b, b1, b3.

ILES DE LA MER EGEE

a. Mer Egée Est 3. Folk-lore X, 1899, 498, le même chez Cosquin, Contes indiens, 128, le

même dans Laogr. 15, 1953, 22-23, Lesbos, sans titre. I: a, a4, a6, b1, b6, b7, b8, b9, b15, c, c2. II: b, b1, b5, b9, c, c1, d, d1, d3, d10, d11. III: L'héroïne épouse le fils de l'ogresse et tout va bien, jusqu'au moment où la Fortune vole la pelote de laine. Son mari arrive à convaincre sa Fortune à lui de réclamer la pelote à la Fortune de sa femme. Ils s'en vont pour qu'elle n'ait pas la possibilité de la reprendre.

b. Dodécanèse 4. Kritikos, le même dans Laografia 15, 1953, 26-27, Patmos, "La

bergère". I: a, a4, b1, b6, b7, b8, b14, c4. II: b, b7, b9, c, c1 (ils y vont ensemble), d, d1 (la bergère), d4, d5, d6. On lui donne d'abord la mauvaise galette et ensuite la bonne; d10, dl6. III: a, a1, b, b1, b2, b3.

c. Crète 5. Lioudaki, 66-74, le même dans Laografia 15, 1953, 28-29, Iérapétra,

"La princesse malchanceuse". I: a, a4, a5, b4, b6, c, c1. II: a, a8, a9, b, b8, b9, c, c1 (elle est paresseuse; les Fortunes de tous les autres travaillent, alors que la sienne joue au ballon avec une pomme d'or), d (les autres), d1 (elle donne à toutes des gâteaux, mais sa Fortune ne

se lève pas pour prendre le sien), d10, dl2. III: a, a2, b, b1, b2, b3. 6. Parnassos, 8, 1884, 714, le même dans Laografia 15, 1953, 27-28, "La

Rose". I: a2, a4, a5, b, b6, b7, b8, b12, b15 (la Rose est la meilleure fille), c, c2. II: a, a1, a8, a9, b12, d, d7, d10, d11, dl4. III: a, a2, b,

b1, b2, b3. L'épisode de la bru malchanceuse se poursuit. Elle rentre chez sa mère, ils la reconnaissent et meurent tous ensemble.

d. Cyclades

7. KEEL 1387, 465-472, Adamantiou, le même dans Laogr. 15, 1953, 23-24, Tinos, "La malchanceuse". I: a, a4, a5, b3, b6, b14, c4 (habillée comme une religieuse), c6. II: a, a1, a3, a7, b, b3, b6, b9,

b10, b11, c, c1, c4, d, d1, d4, d5, d6, d8, d10, d11. III: a, a2, b, b1, b2, b3.

8. KEEL 1388, 83-110, 8, Adamantiou, le même dans Laografia 1, 1953, 24-25, Tinos, "La Fortune". I: a, a4, a5, b1, b6, b7, b8, b11,

b15, c4, c5. II: a, a1, a3, a7, b, b1, b3, b9, b10, b11, b12 (les trois Moires de sa protectrice, qui enfournent), c (des Moires), c1, c6, d,

d1, d4 (de la perdrix rôtie et du vin), d9, d10, d11, dl4. III: a, a2, b, b1, b2, b3.

9. Tarsouli, 1925, 142-147, le même dans Laogr. 15, 1953, 26, Tinos, "L'Infortunée". I: Un vieux a trois filles et le prince veut épouser la cadette, mais chaque fois qu'on lui fait essayer une robe, on se trompe; b5 (le prince), b6, b7, b8, b13, b14, c, c1. II: a, a1, a3, a6, b, b1, b3, b4, b9, b10, b11, c, c1, c2, c6, d, d1, d4, d5, d6, d9, d10,

d11, dl5. III: a, a1, b, b1, b2, b3.

ILES IONIENNES

10. LF 141, 1-2, Kefallinia (Céphallonie), "La mère et ses trois filles". I: a3, a4, a5. il remarque qu'elles dorment dans des positions différentes; b1, b6 (celle qui a les mains sur la tête deviendra reine, celle qui a les mains aux hanches vivra bien et la troisième, qui a ses mains entre les cuisses, doit partir trouver son destin), c4, c5. II: c (de la sorcière), d, d10 (sans violence), d11. III: Du peloton sortent: une robe d'or, un miroir, un prince, une calèche. Ils vont chez le père du prince qui ne reconnaît pas son fils et les tue tous les deux.

11. LF 1213, 18-22, Valsamata, Kefallinia (Céphallonie), sans titre. Seule l'introduction appartient au AT *735E. I: a, a4, a5, b (une gitane), b6, b7, b8, b9, b15. Le père jette sa fille dans la mer, dans une arche

d'or. Se poursuit par le AT 510B; l'arche se trouve chez le prince; l'héroïne sort le soir, mange, etc.

PELOPONNESE

12. LF 588, 2-4, Léchaina, Ilia (Elide). "La princesse malchanceuse". I: a, a1, a4, a5, b, b6, b7, b8, b10, c, c1, c3. II: a, a1, a8 (elle paie les

dégâts); se poursuit par le AT 883C. Elle épouse un marchand de cochons, fait trois enfants: elle appelle le premier "comment j'étais", le second, "comment je suis", le troisième "comment il veut que je devienne". Son père la reconnaît.

ASIE MINEURE

13. Mousseou-Bouilloukou, 10, 84-87, Livissi-Makri, "Despini". I: Un père a huit enfants, le dernier, c'est une fille, Despini; a6, b5 (un vieux), b6, b7, b9, c, c2. II: a, a1, a8. Tout le monde la renvoie; b, b8 (une veuve), b9, c, c1, c6, d, d1, d3 (un panier rempli de gâteaux, les Fortunes le lui remplissent de crottes les deux premières fois), d10, dl2. III: a, a1. Au village il y a un mariage: on lui demande un fil de soie pour les couronnes; b1, b2 (le marié), b3, c1.

14. LF 1558, 31-34. I: Une fille orpheline, b, b1, b3, b4, b9 (et il la traite comme une soeur), b10, b11, c, c1, d, d1, d4, d5, d6, d10 (il le vole), dl2. III: a, a1, b, b1, b2, b3.

NOTICE, v.p. 254

CONTE-TYPE AT 737B*

CONTE-TYPE AT 737B*

Τυχερός από την τύχη της γυναίκας του (Celui qui profita de la chance de sa femme)

AT: The Lucky Wife

Résumé

Un homme malchanceux quitte son village (ou on le chasse) pour aller chercher sa Fortune. il rencontre une personne qui l'assure que sa For-tune ne peut pas changer et qu'il vivrait heureux en se mariant avec une femme laide mais chanceuse sans jamais oublier que tout ce qu'il aurait lui appartiendrait à elle. il suit ce conseil et il devient riche en effet. Un jour il oublie, se vante de ce que toutes ces richesses sont à lui et voit tout se détruire. Effrayé il admet que tout appartient à sa femme; il est sauvé.

ELEMENTS DU CONTE

I. Malchance

a: Un garçon est poursuivi par la malchance; a1: parce qu'il dort les jambes pliées; a2: son bateau coule; a3: il perd sa Fortune; a4: il est abandonné par son père dans la forêt.

b: il lui est conseillé par; b1: Jésus; b2: St. Nicolas; b3: sa Fortune; b4: les Parques; b5: d'épouser une pauvre femme; b6: une boiteuse; b7: une laide; b8: la 13ème fille du pope; b9: qui a la chance de son côté.

II. Le mariage chanceux

a: Marié à la femme chanceuse, le héros; a1: devient riche; a2: trouve un trésor; a3: construit un palais plus beau que celui du roi; a4: ses récoltes sont riches.

b: Lorsqu'il dit qu'il s'agit de ses propres champs, ceux-ci se dessèchent aussitôt; b1: pour réparer le mal il mentionne le nom de sa femme.

LISTE DES VERSIONS

EPIRE 1. KEEL 1307, (SM 139), 184-193, Zagori, "Le père aux 9 fils". Le

début comme le AT *735. I: a, a1. il s'en va; un meunier qui l'en-gage, subit des dégâts; b, b3 (un vieux), b5, b6, b9. II: a, a1, a4, b, b1.

THESSALIE

2. KEEL 2766, 76-79, Elassona, sans titre. Le début comme le AT 947B*. I: a, b, b4 (le chef des Destins), b5 (la fille du Gitan), b9. II: a, a1.

THRACE

3. Lioudaki I, 363-368, "Saint Nicolas". I: a, a2, b, b2, b5, b7, b9. II: a, a2 (en coupant du bois, il trouve des pièces d'or), a3 (sort un Noir et leur donne la clé du trésor).

MACEDOINE

4. KEEL *735D, 5, Verria, "Le vieux et les Fortunes". Le début comme le AT *735D. I: a, b, b5. II: a, a1, a2.

5. KEEL 2959, 473-483, Thymaria, Kozani, "La Fortune". I: a, b, b1, b5, b8. II: a, a1.

6. LF 388, 3-6, Monastiri, sans titre. Se poursuit par le AT 947B*. I: a, b b5 (des princes), b9. II: a, a1, a2 (sa femme).

ILES DE LA MER EGEE

a. Mer Egée Est 7. LF 1664, 1-4, Vourliotes, Samos, "Le destin". I: a, a4, b, b3, b5, b8,

b9. II: il travaille chez le pope et; a, a1 (le pope croit que c'est le jeune homme qui est le chanceux).

b. Dodécanèse 8. LF 1270, 11-14, Symi, "La Parque". Se poursuit par le AT 947*. I: a,

a3, b, b3, b5 (la fille du meunier, née pendant un jour favorable), b9. II: a, a1, a2.

9. LF 1300, 1-6, Rodos (Rhodes), "Le Destin et les Parques", se pour-suit par le AT 947*. I: a, b, b3, b5 (la fille du meunier, née un jour favorable), b9. II: a, a1.

10. Dawkins, 45 Stories, 364-366, Kardaména, Kos, "The man and his luck", se poursuit par le AT *735D. I: a, a3, b, b5 (la fille adoptive de son frère), b9. II: a, a1, a4.

c. Eubée-Sporades du Nord 11. LF 1580, 3-4, Kokinomilia, Istiaia, "Le conte de la Boiteuse". I: a, b,

b3, b5, b6, b9. II: a, a1, a4, b (les champs brûlent), b1.

d. Crète 12. LF 887, 5-8, Iérapétra, sans titre. Le début comme le AT *947B. I: a,

a2, a3, b, b3 (sa Fortune lui dit qu'elle n'a pas pu définir son sort, car, lorsqu'il naquit, elle enfournait son pain), b5, b9. II: a, a1.

13. LF 1118, 1-6, "La Pommette", voir la version no 4 du AT 735.

e. Cyclades 14. LF 941, 4-7, Myconos, "La Fortune". Le début comme le AT 947B*.

I: a, b, b3, b5 (la fille du cordonnier), b9. II: a, a1, a4, b, b1.

GRECE CONTINENTALE

15. KEEL *735D, 6, Kéfalovrysso, Etolia, "Les Fortunes et la Teigneuse". I: a, a3, b, b3, b5 (la teigneuse du meunier), b9. II: a,

a1, a2, a4, b, b1. 16. KEEL 1271, (SM 101), 15-16, Kriékouki, Biotia (Béotie), "Le roi". I:

a, a4, b, b3, b5 (la fille du porcher chez qui il travaillera), b9. II: a, a1, a2, a3. il se réconcilie avec son père.

ASIE MINEURE

17. LF 1558, 34-36, Asie Mineure Occ., sans titre. I: a, b, b3, b5, b9. II: a, a1, a2 (il trouve un Noir, qui donne un trésor à sa femme). il achète des villes et devient empereur.

NOTICE, v.p. 254

CONTE-TYPE AT 739*

CONTE-TYPE AT 739*

Ο άτυχος γιός και ο μάγος πατέρας (Le fìls malchanceux et son père magicien)

AT: The Luckless son and his Wizard Father

Résumé

Le père magicien qui sait que son fils cadet est malchanceux l'envoie chercher sa Fortune. L'enfant trouve un petit chien sur son chemin et le prend. il devient chanceux et riche parce que le petit chien est sa propre Fortune. Le père magicien lui conseille d'égorger le petit chien et de le manger, parce qu'il perdra sa Fortune quand le chien sera mort. On l'égorgé et toute la famille en mange, le père, la mère et les enfants. Ils deviennent tous chanceux pour toujours.

LISTE DES VERSIONS

THRACE 1. LF 655, 14, "L'enfant malchanceux".

NOTICE SUR LES AT 735, 735A, *735E, 737B*, 739*

Aarne-Thompson dans la dernière partie des contes merveilleux, sous le titre "Other Tales of Supernatural", ont introduit certains contes sur le thème de la fortune (luck - fortune). Nous rencontrons des contes sur le même thème dans d'autres parties du catalogue également: dans le cha-pitre "Supernatural Tasks: 460-462 Questions", le pauvre demande à sa fortune pourquoi il n'a pas de chance et lui pose des questions de la part d'autres malchanceux qu'il a rencontrés sur son chemin; dans le chapitre "Tales of Fate" (types 930-949), on a affaire à des récits sur les prédictions qui révèlent le destin de l'homme comme l'oracle dans l'his-toire d'Oedipe (AT 931) ou comme la plus récente version de la tradition orale sur l'histoire de Judas.

Une classification tellement compliquée, et plutôt empirique, des con-tes de la fortune dans le catalogue international rend l'effort de classer les versions grecques - qui sont déjà assez composées - très difficile.

G. Mégas présente dans son article "Paroles consolantes sur le malheur ou le bonheur et les contes à la recherche de la fortune"1, certaines versions qui ont comme sujet la recherche de la fortune. il note2: "il s'agit par ailleurs d'une étude globalement intéressante, car ce sont des contes très répandus en Asie et en Europe. il paraît que la Grèce a servi de pont entre l'Orient et l'Occident. Comme R.M. Dawkins3 l'a déjà souligné, ces contes nous permettent d'entrevoir de manière simple et dépourvue de symbolisme comment le grec fait face aux problèmes qui s'associent à la fortune, à la chance et à la valeur de l'homme."

Mégas présente 17 versions divisées en deux groupes. Au premier groupe appartiennent les contes qui combinent le thème de la marche vers la fortune avec celui des questions posées, c'est-à-dire qu'ils font partie du AT 460B, comme il le signale aussi au début de son article. Les contes du deuxième groupe n'ont qu'un seul thème, celui de la recherche de la fortune. Mégas ne propose pas une classification de ces contes mais ils ne feraient pas partie du AT 460B. C'est plus tard qu'il considéra sans doute qu'ils font partie du AT *735E, où il classe des contes relatifs recueillis dans le cadre du Séminaire Folklorique (LF). Nous présentons dans cet ouvrage 14 versions de ce conte-type. Une des

1. Georges Mégas, "Paroles consolantes sur le malheur ou le bonheur, et les contes à la recherche de la fortune", in Laogr. 15, 1953, 3-43 (en grec).

2. Mégas, op.cit., 5. 3. R.M. Dawkins, "The meaning of folktales", Folk-Lore LXII, 1951, 22. Sur le même

sujet voir aussi 45 Stones from the Dodecanese, du même auteur, Cambridge, 1950, 35, 358-368.

filles du roi est malchanceuse et on la découvre parce qu'elle dort les mains entre les jambes. Elle empêche aussi la fortune de ses soeurs. On la chasse et après une série d'aventures elle réussit à "prendre sa fortune dans les mains" sous forme d'une pelote d'or, et à épouser un prince.

Mégas4 remarque également que les versions grecques ressemblent beaucoup à celles de Sicile, tandis que M. Meraklis5 considère que la répartition du conte démontre une origine italienne (v. AT *735B sur la liste des versions).

Nous présentons ensuite cinq types de contes sur le thème de la for-tune, qui se ressemblent considérablement: AT 735: La fortune du pauvre et du riche. AT 735A: La méchante fortune transformée en lièvre est capturée avec l'aide du mois de Mars. AT *735E: La fille malchanceuse et sa fortune. AT 737B*: Le malchanceux qui épouse une femme chanceuse. AT 739*: Le fils malchanceux à qui le père magicien fait manger son chien qui est sa fortune; il devient ainsi chanceux.

Tous ces contes nous fournissent une disposition décisive, dirait-on, envers la fortune, qui est considérée comme la fortune personnelle de chacun. L'homme ne se soumet pas à son sort, il ne le perçoit pas comme irréversible, mais il se met en route à sa recherche, poussé par la colère ou le désespoir. il la traîne par les cheveux ou la cajole avec des friandises pour l'obliger à changer.

4. Mégas, op. cit., 32-34. 5. M. Méraklis, Remarques sur les contes de Livissi et de Makri recueillis par Calliopi

Mousseou-Bouilloukou, éditions du Centre d'Etudes sur l'Asie Mineure, Athènes, 1976, 258 (en grec).

CONTE-TYPE AT *742

CONTE-TYPE AT *742

Μυαλό έχω παράδες δεν έχω (J'ai de la tête mais je n'ai pas de sous)

Résumé

Un pauvre se vante de son intelligence au roi. Celui-ci lui prête de l'argent et le héros achète des nattes, des balais et des boîtes et embarque. Arrivé à une île déserte il brûle les nattes. Des oiseaux recouverts de diamants viennent se frotter sur les cendres. Les diamants leur tombent des ailes. il les ramasse avec les balais, fait des briques avec les diamants et les cendres et les met dans les boîtes. il fabrique également mille briques sans diamants. Le capitaine du bateau les jette dans la mer lors d'une tempête, en promettant de les payer à leur prix. Le héros lui montre les briques avec les diamants. il devient riche.

LISTE DES VERSIONS THRACE 1. KEEL 736*, I, Adrinople, "J'ai du savoir, je n'ai pas d'argent". 2. Paschalidis, 27-33, Constantinople, "Saint Nicolas". Se poursuit par

le AT 611 et le AT 879A.

MACEDOINE 3. LF 171, 6-7, Emm. Papas de Serres, "Le pauvre intelligent". 4. Ipirotiki Estia, 9, 727-730, Volos, "J'ai de la tête, mais je n'ai pas de

sous".

CHYPRE 5. Kypr. Chr. 13, 157-160, "J'ai de la tête, mais je n'ai pas de sous". il

brûle la paille et les fourmis sortent pour sécher leurs diamants au soleil.

CONTE-TYPE AT 745A

CONTE-TYPE AT 745A

Ο,τι γράφει δεν ξεγράφει (Ce qui est écrit ne s'efface pas)

AT: The Predestined Treasure

Résumé

Un trésor est caché dans une malle. De cette malle sort une voix qui dit: "Les livres d'or appartiennent au boucher (ou au fabricant de halva). Le propriétaire du trésor le met dans une bûche, qu'il jette dans la mer. Des pêcheurs rendent la bûche au boucher. Le propriétaire du trésor devient assistant du boucher qui met quelques livres dans un gâteau et le donne à la femme du premier. La femme le donne aux pêcheurs, qui à leur tour le rendent au vrai propriétaire. Personne d'autre ne peut garder le trésor.

LISTE DES VERSIONS

EPIRE

1. KEEL 841, 1, Thesprotia, "Celui qui aimait donner l'aumône". L'avare jette dans la mer son argent, pour que l'autre ne puisse le donner aux pauvres. L'homme qui aimait donner l'aumône, met son argent dans une bûche. La mer sort l'argent aux pieds du miséricordieux.

MACEDOINE 2. KEEL 2959, 473-483, Thymaria, Kozani, "La chance".

ILES DE LA MER EGEE

a. Mer Egée Est 3. LF 1511, 6-8, "Le riche, la malle d'or et le boucher à Athènes".

b. Cyclades 4. KEEL 2304, 373-376, Milos, sans titre.

PELOPONNESE 5. KEEL 2328, 18-19, Magne, "Ce qui est écrit, ne s'efface pas".

ASIE MINEURE

6. Epifaniou-Pétraki. 3, 200-211, "Les Pingres'

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Rigas G., Skiathou lai'kos politismos (Culture populaire de Skiathos), no2, Récits populaires, Thessalonique, 1962.

Roussel Louis, Contes de Mycono, Léopol, 1929. Sakèllarios Α., Ta Kypriaka (Chypriens), t.2, 1891, t.3, 1898, Athènes. Schmidt B., Griechische Märchen, Sagen und Volkslieder, Leipzig 1877.

Spyropoulou-Papadimitriou Zoè, Paramythia tis Péloponnissou (Contes du Péloponnèse), Editions Patakis, Athènes 1989.

Vaos, Zaphiris, Paramythia tis Milou (Contes de Milos), tiré à part du deuxième volume de "Miliaka", 1985.

Note: Cette bibliographie fut élaborée d'après la Bibliographie publiée par G. Mégas dans le premier volume de son Catalogue, "Mythes d'Animaux"; elle est remise à jour pour inclure les nouvelles publications de recueils de contes.

TABLE DE CORRESPONDANCES ENTRE NOMS DE LIEUX GRECS ET NOMS DE LIEUX TURCS ACTUELS: (Plusieurs noms grecs sont sous leur forme francisée. En italiques,

les noms grecs).

Ainos, Thrace turque, aujourd'hui Enoz. Adrinople, Thrace turque, aujourd'hui Edirne. Amissos, aujourd'hui Samsun en Turquie.

Aïvali, aujourd'hui Ayvalik en Turquie. Alicarnasse, aujourd'hui Bodrum en Turquie. Anakou, Cappadoce, aujourd'hui Kaymakli. Argyroupolis, Pont, aujourd'hui Gumtis Hane. Bithynie, aujourd'hui région d'Iznik. Constantinople, aujourd'hui Istanbul. Farassa, aujourd'hui Camlica, région de Kayseri. Imera, Pont, aujourd'hui Imera. Incesu, Cappadoce, région de Kayseri. Heraclée, en Thrace turque, aujourd'hui Eregli. Kerassous, Pont, aujourd'hui Giresun en Turquie. Koldere, aujourd'hui Goldere en Turquie. Kotyora, Pont, aujourd'hui Ordu en Turquie. Moudania, en Thrace turque, aujourd'hui Mudanya. Nikopolis, Pont, aujourd'hui Susehri en Turquie. Nigdi, Cappadoce, aujourd'hui Nidge en Turquie. Pergame, aujourd'hui Bergama en Turquie. Prousse, aujourd'hui Bursa en Turquie. Saranda Eklissies, en Thrace turque, aujourd'hui Kirklareli. Smyrne, aujourd'hui Izmir en Turquie. Selymvria, en Thrace turque, aujourd'hui Silivri. Trebizonde, Pond, aujourd'hui Trabzon en Turquie. Tsesmes, région de Smyrne, aujourd'hui Cesme en Turquie. Vouria, région de Smyrne, aujourd'hui Urla en Turquie.

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION 9 BREF HISTORIQUE ET METHODE DE TRAVAIL 12 NOTICE DE M. MERAKLIS 17

CONTE-TYPE AT 700 Κοντορεβυθούλης (Petit Pois-chiche) 21-35 Version 23 Eléments du conte 25 Liste des versions 28 Notice 34

CONTE-TYPE AT 703* Το τεχνητό παιδί (L'enfant artificiel) 37-39 Liste des versions 39

CONTE-TYPE AT 705 Αντζα μάνα (Une jambe fut ma mère) 41-52 Version 43 Eléments du conte 45 Liste des versions 47 Notice 52

CONTE-TYPE AT 706 H κουλοχέρα (La manchote ou la méchante marâtre) 53-68 Première Version 55

Deuxième version 58 Eléments du conte 60 Liste des versions 63 Notice 78

CONTE-TYPE AT 706C Ο βασιλιάς κι η κόρη του (Le roi et sa fille) 69-81 Version 71 Eléments du conte 73 Liste des versions 75 Notice aux contes-types AT 706 - AT 706C - AT 712 78

CONTE-TYPE AT 707 Τα τρία χρυσά παιδιά (Les trois enfants d'or) 83-134 Version 85 Eléments du conte 87 Liste des versions 90 Notice 133

CONTE-TYPE AT 709 Χιονάτη (Blanche-Neige) 135-158 Première Version 137 Deuxième Version 140 Eléments du conte 143 Liste des versions 146 Notice 157

CONTE-TYPE AT 710 Το Παιδί της Παναγίας (L'enfant de Marie) 159-164 Version 161 Liste des versions 164

CONTE-TYPE AT 712 H τίμια γυναίκα (La femme loyale) 165-174 Version 167 Eléments du conte 170 Liste des versions 172 Notice 178

CONTE-TYPE AT 715 Ο Μισοκοκοράκος (Demi-Coq) 175-188 Version 177 Eléments du conte 179 Liste des versions 181 Notice 187

CONTE-TYPE AT 720 H μάνα μου με σκότωσε, ο πατέρας μου μ' έφαγε (Ma mère m'a tué, mon père m'a mangé) 189-195 Version 191 Liste des versions 194 Notice 195

CONTE-TYPE AT 725 Το όνειρο (Le rêve) 197-213 Première Version 199

Deuxième Version 201 Eléments du conte 203 Liste des versions 206 Notice 212

CONTE-TYPE AT 729 Το τσεκούρι που έπεσε στο ποτάμι

(La hache tombée dans la rivière) 215-217 Résumé 217 Liste des versions 217

CONTE-TYPE AT 735 Ta δυο αδέλφια - Οδοιπορία προς την τύχη

(La recherche de la Fortune) 219-226 Version 221 Eléments du conte 223 Liste des versions 224 Notice 254

CONTE-TYPE AT 735A Πώς ο Μάρτης έκανε πλούσιο έναν φτωχό

(Comment le mois de Mars enrichit un pauvre) 227-232 Version 229 Notice 254

CONTE-TYPE AT *735E H άτυχη (La Malchanceuse) 233-243 Version 235 Eléments du conte 238 Liste des versions 240 Notice 254

CONTE-TYPE AT 73 7B* Τυχερός από την τύχη της γυναίκας του

(Celui qui profita de la chance de sa femme) 245-250 Résumé 247 Eléments du conte 248 Liste des versions 249 Notice 254

CONTE-TYPE AT 739* Ο άτυχος γιος και ο μάγος πατέρας (Le fils malchanceux et son père magicien) 251-255

Résumé 253 Liste des versions 253 Notice aux contes-types AT 735 - AT 735A - AT *735E - AT 737B* - AT 739* .... 254

CONTE-TYPE AT *742 Μυαλό έχω, παράδες δεν έχω (J'ai de la tête mais je n'ai pas de sous) 257-260 Résumé 259 Liste des versions 260

CONTE-TYPE AT 745A Ο,τι γράφει δεν ξεγράφει (Ce qui est écrit ne s'efface pas) 261-264 Résumé 263 Liste des versions 264

LISTE D'ABREVIATIONS ET BIBLIOGRAPHIE DES SOURCES 265

TABLE DE CORRESPONDANCES DES LIEUX 275

ARCHIVES HISTORIQUES DE LA JEUNESSE G R E C Q U E

1. Actes du Colloque International Historicité de l'enfance et de la jeunesse, t. I-II, 1986, 725 p. (en grec).

2. Sidiroula Ziogou-Karastergiou, L'enseignement secondaire des filles en Grèce (1830-1893), 1986, 468 p. (en grec).

3. Georges Papageorgiou, L 'appren tissage (XVI-XXème siècles), 1986, 192p. (en grec).

4. Matoula Tomara-Sideris, Nikos Sideris, Constitution et succession des générations en Grèce au 19ème siècle, 1986, 231p. (en grec).

5. Kostas Tsiknakis, La presse pour jeunes en Grèce (1915-1936). Catalogue, 1986, 804p. (en grec).

6. Actes du Colloque International Historicité de l'enfance et de la jeunesse, 86, 709p.

7. José Gentil da Silva, L'historicité de l'enfance et de la jeunesse dans la production historique récente, 1986, 119 p.

8. Eleni Kalafati, Les bâtiments scolaires de l'enseignement primaire (1821-1929). Des prescriptions à la planification, 1988, 278p. + 88 pl. (en grec).

9. Alexandra Bacalaki - Hélène Elegmiton, L'éducation domestique et les devoirs féminins (dernier quart du XIXème siècle à 1929), 1987, 302p. (en grec).

10. Odette Varon, La presse pour jeunes en Grèce (1941-1945). Catalogue, 1987, t I II, CV + 828 p. (en grec).

11. Hélène Fournaraki, Instruction et éducation des filles. Les discours grecs (1830-1910). Une anthologie, 1987, 631 p. (en grec)

12. Mar tha Karpozilou, La presse pour jeunes en Grèce (1830-1914). Catalogue, 1987, 205p. (en grec).

13. Heleni Machera, La jeunesse du 4 Août. Photo écritures, 1987,216 p. (en grec).

14. Christos G. Constantinopoulos, L'apprentissage dans les "compag-nies" des maçons du Péloponnèse, 1987, 136p. (en grec).

15. VikyPatsiou, Lemagazine "Formation des enfants" (1879-1922). Le modèle et sa construction, 1987, 236 p. (en grec)

• ARCHIVES HISTORIQUES DE LA JEUNESSE G R E C Q U E

16. Kostas Sofianos, Statut légal de l'enfance et de la jeunesse (1833-1900), t. I-II, 1988, XVIII + 1055 p. (en grec)

17. David Antoniou, Les programmes de l'enseignement secondaire (1833-1929), t. I-III, 1987-1989, 759 + 960 + 487 p. (en grec).

18. Christine Koulouri, L'histoire et la géographie dans les écoles grec-ques (1834-1914). Object cognitif et implications idéoilogiques. An-thologie de textes-bibliographie de manuels scolaires, 1988, 789 p. (en grec).

19. Actes du Colloqe International, Université: ideologie et culture. Dimensions historiques et perspectives, t. I-II, 1989, 657 p.

20. Charalambos G. Charitos, L'École Supérieure de Jeunes Filles de Volos (1908-1914), t. I-II, 1989, 400 + 467 p. (en grec).

21. Aloi Sideri, Studenti greci nell'Università di Pisa (1806-1861), t. I-II, 1989-1994, 687 ρ. (en grec).

22. P. Moullas, Les concours poétiques de l'Université d'Athènes 1851-1877, 1989, 488 p.

23. Anna Angelopoulou - Aegli Brouskou, Catalogue raisonné des con-tes grecs: types et versions AT 700-749 <Archives Georges A. Mégas. Catalogue du Conte Grec>, 1994, 271 p. (en grec).

24. D. J. Kyrtatas, Paedagogos. Moral edification in later Greek antiquity, 1994, 183 p. (en grec).

25. Vassiliki Bobu-Stamati, Gli statuti dell' Associazione (Nazione) degli studenti greci dell'Università di Padova (XVII-XVIII sec.), 1995 (en grec).

26. Anna Angelopoulou - Aegli Brouskou, Catalogue raisonné des con-tes grecs: types et versions AT 700-749 <Archives Georges A. Mégas, Catalogue du Conte Grec 2 >, 1995, 288 p.

27. Michalis Riginos, Formes de travail enfatin dans l'industrie et l'arti-sanat en Grèce (1870-1940), 1995 (en grec).

28. Lia Papadaki, L'archétype de l'éphèbe et le mouvement Delphique d'Angélos Sikélianos, 1995 (en grec).

29. Maria Korassidou, Les misérables d'Athènes et leurs thérapeutes. Pauvreté et Philanthropie dans la capitale grecque au XIXe siècle, 1995 (en grec).

ANNA ANGELOPOULOU ET AIGLI BROUSKOU CATALOGUE RAISONNE DES CONTES GRECS:

TYPES ET VERSIONS AT 700-749 <ARCHIVES GEORGES MEGAS, CATALOGUE DU CONTE GREC-2>

VINGT-SIXIEME PUBLICATION DES ARCHIVES HISTORIQUES DE LA JEUNESSE GRECQUE

TRADUCTION: ANNA ANGELOPOULOU, MARILENA PAPACHRISTOPHOROU

CORRECTION: DANIELLE LEVIN, MARILENA PAPACHRISTOPHOROU MAQUETTE, MISE EN PAGE ET COMPOSITION: "AKIDA O.E." - ATELIER D'ARTS GRAPHIQUES

2, RUE e1. VENIZELOU - ΝΕΑ IONIA - TEL. 2711.184 IMPRESSION: NIKOS BOTIS, 65, RUE MIDIAS N. IONIA

DECEMBRE 1995 TOUS DROITS RESERVES AU SECRETARIAT GENERAL A LA JEUNESSE