caritas kaolack

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Caritas Kaolack RENFORCEMENT DU SYSTEME DE GESTION DES DECHETS SOLIDES DANS LES VILLES DE GANDIAYE, KEUR MADIABEL ET KAHONE PI 150007 Termes de référence pour le recrutement d’un consultant chargé de l’évaluation finale Projet cofinancé par l’Agence Française de Développement, la Fondation Caritas France, Région Bretagne et le Fonds Initiatives Suez Demandeur : Secours Catholique Pays concerné : Sénégal Mars 2019

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Caritas Kaolack

RENFORCEMENT DU SYSTEME DE GESTION DES DECHETS SOLIDES DANS LES VILLES DE GANDIAYE, KEUR MADIABEL ET KAHONE PI 150007

Termes de référence pour le recrutement d’un consultant chargé de l’évaluation finale

Projet cofinancé par l’Agence Française de Développement, la Fondation Caritas France, Région Bretagne et le Fonds Initiatives Suez

Demandeur : Secours Catholique

Pays concerné : Sénégal

Mars 2019

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SIGLES ET ABRÉVIATIONS

AFD Agence Française de Développement

AT Autre Terre

BAC Bureau d’Assainissement Communal

CCAA Cadre Communal des Acteurs de l’Assainissement

CEAS Centre Ecologique Albert Schweitzer

CEB Cellule Environnementale de Base

CF Caritas France

CVET Centre de Valorisation et de Transfert

DGD Direction Générale de la Coopération au Développement (Belgique)

FED Fonds Européen de Développement

ONG Organisation Non Gouvernementale

OSC Organisation de la Société Civile

PNGD Programme National de Gestion des déchets

SCF Secours Catholique France

UE Union Européenne

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I. DESCRIPTION DE L’ORGANISATION DE MISE EN ŒUVRE Le partenaire local, Caritas Kaolack, créée en 1981, est une délégation de Caritas Sénégal. Il est, de plus, membre du réseau Caritas International, confédération composée de 165 ONG catholiques intervenant dans les situations d’urgence humanitaire et le développement humain. Caritas Kaolack, appuyée par différents partenaires, a une expérience reconnue dans la mise en œuvre de projets de développement urbain dans la zone d’intervention depuis 1993. Ces différents projets ont concouru à une meilleure prise en compte et une meilleure prise en charge de la gestion des déchets par les OSC et les municipalités de Kaolack, Gandiaye, Kahone et Keur Madiabel. Des programmes socio-sanitaires importants ont également été mis en place, en partenariat avec des OSC locales. Ainsi, Caritas Kaolack a une longue expérience de la zone, une très bonne connaissance des populations et des OSC, un partenariat fort avec les services techniques et les autorités locales. II. PRESENTATION DU PROJET

1. Le contexte Le phénomène de l’insalubrité dans les villes africaines, en général, s’accentue de plus en plus à

cause du manque de maîtrise de la gestion des déchets par les municipalités. Au Sénégal il est

autant vécu dans les quartiers périurbains de la capitale que dans les villes secondaires à l’intérieur

du pays. C’est ce qui a été à l’initiative des actions d’appui de Caritas à la commune de Kaolack. En

effet, elle y a développé sa première expérience d’accompagnement, suite à la sollicitation d’une

association de jeunes du quartier de Jammagën. En réponse à cet appel, elle a conduit de 1994 à

1995 un projet de développement local intégré reposant sur une approche communautaire portée par

les populations à travers un Comité de Développement de quartier. Deux années d’intervention ont

suffi pour transformer l’environnement de cette contrée jadis comptée parmi les plus sales de la

commune. C’est ce qui a justifié la demande des autorités municipales de reproduire la même

démarche dans tous les quartiers de Kaolack. Ainsi, en 1996, fut-il créé le Comité de Développement

de Kaolack, mis en place sous l’égide de la Municipalité, de Caritas, et des partenaires et acteurs

locaux. La dynamique impulsée par cette structure communautaire d’envergure communale a

conduite à la génération des initiatives de collectes des ordures par charrettes à travers l’étendue de

tous les quartiers. Le reflet de cette action fut perçu par plusieurs autres communes de la région.

C’est dans cet élan que Caritas, à la demande des communes, étendit son action à Gandiaye,

Kahone et Keur Madiabel. Celle-ci a été structurée en quatre phases essentielles.

La première a consisté à asseoir entre 2011 et 2013, des dynamiques organisationnelles de

participation communautaire à la gestion de l’environnement. Elle a été soutenue par l’Union

Européenne à travers le 12ème FED. Elle a abouti à l’installation, dans chaque quartier des trois

communes, d’une Cellule Environnementale de Base (CEB). Celle-ci est un cadre de synergie de

toutes les forces vives locales autour des préoccupations de gestion de leur cadre de vie. C’est à cet

effet que des attelages ont été mis à leur disposition pour la collecte des déchets. Cette dernière a,

nouvellement, démarré à Kahone et Gandiaye, contrairement à Keur Madiabel dont l’initiative

antérieure au projet a bénéficié d’une consolidation. Des protocoles ont été signés entre Caritas et

chaque commune en 2013. L’attente de la dernière année pour engager ces signatures visait à mieux

cerner les enjeux de pérennisation de l’action dans dont les municipalités devraient être les actrices

principales, à travers des apports financiers pour accompagner les acteurs et la dynamique dans

chaque commune.

La seconde phase, déroulée entre 2013 et 2014, a consisté à poursuivre les activités d’animation

dans les quartiers pour mieux consolider l’organisation communautaire récente mise en place dans le

cadre du projet précédent. Financée par le Secours Catholique, elle a permis, en outre, de

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sensibiliser davantage les populations et les ménages pour une plus grande adhésion aux

dynamiques communales de gestion des déchets solides.

La troisième phase a été mise en œuvre entre 2014 et 2015. Elle a consisté à anticiper, grâce au

financement du Secours Catholique, des activités importantes retenues dans le programme général

de renforcement du système de gestion des déchets dans les trois communes. C’est dans ce

contexte que les études de faisabilité ont été réalisées en vue de préparer une demande de

cofinancement à l’AFD. Il s’agit notamment : de l’étude de caractérisation des déchets, de l’étude

technique d’aménagement des décharges (CVET), de l’étude de définition de leur modèle

économique. Leurs conclusions et leurs orientations ont permis d’engager, avec plus de précisions,

les importantes actions de la quatrième phase.

La quatrième phase est en train d’être déroulée depuis juillet 2015. Elle devra s’achever en juin 2019,

à la suite de deux prolongations de 6 mois. Elle est soutenue par différents partenaires financiers

sollicités par le Secours Catholique (AFD, Fondation Caritas France, Fonds d’initiatives Suez, la

Région Bretagne). Pour la phase 3 révisée (avril 2018 à juin 2019), Caritas Kaolack a obtenu un

appui complémentaire de l’ONG belge Autre Terre. Le projet consiste à renforcer l’organisation des

populations et consolider le système déjà mis en place par les communes, à travers de multiples

inputs (renforcement organisationnel et de capacités, consolidation des acquis opérationnels de la

collecte, aménagement de « décharges normées »). Cette dernière action reste la valeur ajoutée

principale. Elle porte sur le renforcement des ouvrages des sites sommairement aménagés dans le

cadre de la première initiative. Autour de ces Centres, se développera une importante action de

valorisation et un traitement final des déchets ultimes.

Au terme de ce projet, l’évaluation finale prévue vise à mesurer ses performances au travers d’une

analyse multicritères axée sur sa pertinence, son efficacité et son efficience.

2. La zone de mise en œuvre

Les trois communes bénéficiaires de l’action se trouvent dans la région de Kaolack. Elles sont distantes de la ville de Kaolack, chef-lieu de ladite région, de 26 Km pour Gandiaye et de 37 km pour Keur Madiabel. Quant à Kahone, il partage la même limite géographique avec Kaolack dans sa partie Est. Leurs populations sont respectivement de 16113, 12292 et 16594 habitants, comprenant celles des hameaux à Gandiaye (7) et à Kahone (2). Le nombre de ménages se trouvant dans l’aire urbaine d’intervention du système de collecte d’ordures est de 4681 comptant près de 41 400 habitants. Données démographiques

Communes Gandiaye Kahone Keur Madiabel

Année de création 1996 1996 2008

Superficie 450 ha 25km² 30km²

Populations (en 2018) 44 936 16113 16594 12292

Nombre de quartiers 14 14 6

Nombre de quartiers couvert par le système 7 11 6

Nombre de ménages 1747 1967 1218

Collecte des ordures : état d’août 2018

Total ménages : 4681 (des quartiers desservis) 1518 1945 1218

Population totale des quartiers desservis (41 402) 13 662 15 560 12 180

Les données démographiques de 2018 sont extrapolées à partir de celles du recensement de l’ANDS 2013

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3. Les bénéficiaires et groupes cibles

Les bénéficiaires directs de l’action sont les populations des communes de Gandiaye, Kahone et Keur Madiabel. Il s’agit de près de 45000 personnes (estimées à 35 000 personnes en 2013) qui jouiront d’un environnement assaini et plus généralement d’un cadre de vie amélioré et attractif. Les groupes cibles sont constitués de l’ensemble des acteurs de la gestion des déchets dans les 3 villes concernées. Il s’agit plus particulièrement des autorités locales municipales, des Organisations de la Société Civile (OSC) impliquées dans l’environnement et la gestion des déchets, et des acteurs économiques :

Organisations de la société civile (OSC) : Ce groupe cible est constitué des différentes Organisations Communautaires de Base des trois villes (147 au total) qui contribuent à l’amélioration du cadre de vie. On compte parmi ces organisations :

23 opérateurs de collecte (dont 10 qui seront créés au cours du projet) qui représentent 230

acteurs de collecte ;

109 structures comptant près de 1090 éducateurs qui contribuent à la sensibilisation des

populations à travers l’éducation environnementale ;

15 structures « écologistes » qui œuvrent en particulier dans l’amélioration du cadre de vie à

travers les opérations de reboisement.

Ces acteurs ont été appuyés par Caritas Kaolack afin de se structurer en différents niveaux de représentation pour dialoguer avec les municipalités (24 Cellules Environnementales de Base, 3 cadres communaux (CCAA), 1 cadre intercommunal des acteurs de l’assainissement des trois communes). Le projet s’appuiera sur ce schéma d’organisation pour réaliser les activités.

Les autorités locales : les municipalités, en tant que responsables de la gestion des déchets, au titre du transfert de compétences par la loi n° 96-07 du 22 mars 1996, sont au centre de ce projet. L’ensemble des activités est réalisé en étroite collaboration avec ces dernières afin de les renforcer dans leur compétence de gestion des déchets. Dans chaque commune, tous les élus et les techniciens en charge de la gestion des déchets sont impliqués et renforcés dans leur capacité à assurer la mise en place et la gestion durable du système dont les infrastructures (décharges finales, centres de tri). Les BAC : les Bureaux d’assainissement communaux sont des services municipaux créés par arrêté des Maires dans les trois communes. Ils n’ont pas été initialement prévus dans le projet. L’introduction de ce groupe cible a été faite en tranche 2. Sa mise en place a été suscitée par Caritas Kaolack, au terme de visites d’échanges organisées auprès des équipes du CEAS au Burkina et au Sénégal. L’ONG a expérimenté cette approche dans sa collaboration avec les collectivités territoriales qu’elle accompagne dans la gestion des déchets. Les BAC ont une mission d’appui des organes de quartier et communaux dans le suivi des activités. Ils ont été initiés dans une logique de pérennisation de l’animation et du suivi que requiert la dynamique, lesquels devant être portés par les communes dont ils sont les bras techniques.

Les acteurs économiques : les acteurs économiques sont impliqués dans le projet, notamment à travers les formations, l’accompagnement de l’équipe projet et leur intégration au niveau des structures communales de gestion des déchets. Ils sont constitués d’une part des opérateurs privés agissant dans le secteur des déchets, et avec lesquels la structure communale en charge de la gestion des déchets collabore dans le cadre de délégation de service public, et d’autre part des acteurs économiques des 3 villes ciblées qui ont un intérêt direct pour une meilleure gestion des déchets (secteur hôtelier et touristique). La chambre de commerce et d’industrie de Kaolack a été impliquée également, surtout dans la phase des études.

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4. Les partenaires

Le projet est porté par le Secours Catholique auprès de l’AFD. Ses partenaires directs dans l’action sont : Caritas Kaolack, maître d’œuvre et Gévalor, partenaire technique. Il a, également, engagé sur le terrain la participation active de plusieurs autres partenaires : les communes, les services techniques de l’Etat et les organisations de la société civile. Le Secours Catholique – Caritas France, créé en 1946, intervient dans les secteurs de l’urgence, du développement, de l’animation/plaidoyer, et cherche à répondre aux besoins essentiels (eau, éducation, santé, paix, sécurité alimentaire, lutte contre le VIH, problématiques migration et trafic des êtres humains, renforcement société civile). Il veille à la cohérence du projet d’avec ses objectifs et à sa bonne exécution. Il rend compte aux partenaires. GEVALOR association française spécialiste de la gestion des déchets solides dans les pays en développement, en particulier en Afrique Subsaharienne, participe à la mise en œuvre à travers des missions ponctuelles.

Elle intervient comme expert en appui/suivi technique tout au long de la mise en œuvre, notamment pour la mise en place des activités de recyclage. Les communes sont les maîtresses d’ouvrage des investissements. Elles sont les garantes de leur entretien et prennent, à travers des dispositions contractuelles, les mesures nécessaires pour leur fonctionnalité et leur durabilité. Elles coordonnent les interventions sur la gestion des ordures sur leur territoire communal et apportent des appuis techniques, matériels, financiers et moraux aux OSC qui s’y engagent. Cette gestion des ordures se fait via une organisation communale mise en place par le projet, impliquant des représentants des OSC, des acteurs économiques et des municipalités.

Les OSC, organisées en différents organes, notamment les Cadres Communaux des Acteurs de l’Assainissement (CCAA), de l’échelle quartier à celle intercommunale, sont les véritables opérateurs de terrain. Elles ont la charge de la gestion du système ROC (Ramassage d’Ordures par Charrette) dans les quartiers. Elles organisent et supervisent la collecte dans les quartiers et l’acheminement des ordures en décharge. Elles gèrent l’outillage et les animaux mis à leur disposition (entretien courant, amortissement). Elles sont également chargées de la sensibilisation des populations et du plaidoyer envers les autorités. Les cadres communaux sont les représentants des OSC vis-à-vis des municipalités et du partenaire local. Ils participent aux structures de pilotage du projet et à la gestion des centres d’enfouissement.

Les experts, locaux ou étrangers, ont la charge de mener les études techniques additionnelles (hydrogéologique, géotechnique, impact environnemental, social et économique, analyse quantitative et qualitative des ordures), en réponse aux recommandations du diagnostic de GEVALOR. Ils formeront également les usagers et gestionnaires à l’exploitation et l’entretien des ouvrages.

Les services et programme étatiques : partenaires traditionnels de Caritas depuis la mise en œuvre de ses premières initiatives dans les communes, ils apportent leur concours dans la définition, la validation et l’exécution des orientations et des options techniques (études, travaux dans les CVET), la formation et l’animation. Il s’agit notamment des services suivants : Urbanisme, Environnement, Hygiène, les Eaux et Forêts, le PNGD. Autre Terre, ong belge, a apporté un appui complémentaire pour la phase 3, qui avec l’accord de l’AFD a été intégré dans le projet global révisé

5. Objectifs du projet

Objectif global : Contribuer à la préservation de l'environnement, à l'amélioration du cadre de vie et à la création d'emplois, dans les villes de Gandiaye, Keur Madiabel et Kahone

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Objectif spécifique : Améliorer durablement la salubrité des villes de Gandiaye, Keur Madiabel et Kahone par l'amélioration du système de gestion des déchets

Sous-objectifs spécifiques :

Sous-OS 1: Sensibiliser et renforcer les capacités des acteurs locaux pour une gestion durable des

déchets

Sous-OS 2: Mettre en œuvre un système de gestion opérationnel des déchets au niveau de chaque

commune

Sous-OS 3: Mutualiser, capitaliser et diffuser les bonnes pratiques et les expériences

6. Les résultats attendus, activités et indicateurs :

SOUS-OBJECTIF 1 : Sensibiliser et renforcer les capacités des acteurs locaux pour une gestion durable des déchets

R1 : Les OSC, les autorités municipales et les acteurs économiques prennent conscience de l’enjeu de la préservation de l’environnement et sont disposés à mettre en œuvre ensemble un système de gestion des déchets économiquement viable

Activités prévues : Organisation de sessions de formations sur les enjeux environnementaux liés à la gestion des déchets auprès des responsables des cellules environnementales de base, des autorités locales et des animateurs environnementaux ; Organisation d'activités de sensibilisation pour la réduction des déchets (sable notamment), le tri, la valorisation des déchets ainsi que l'adhésion des ménages au système de collecte; Organisation d'ateliers de concertation sur l'équilibre économique global du système de gestion des déchets ; Organisation d’activités de plaidoyer envers les autorités municipales, administratives déconcentrées et étatiques (ajoutées à partir de la tranche 1) ; organisation des séances de sensibilisation dans les écoles (activité ajoutée en tranche 3). Indicateurs de suivi : 468 homme/jour de formation auprès des 3 municipalités (3 élus et 6

techniciens), des OSC (10 représentants) et des acteurs économiques (7 représentants) ; 6

panneaux de sensibilisation à destination du grand public ; 30 émissions radio ; 300 visites à

domicile (600 responsables de ménage) ; 12 ateliers organisés par commune pour 15 responsables (

6 OSC/ 6 municipalités/ 3 acteurs économiques).

Indicateurs modifiés en tranche 3 (en particulier suite à l’intégration du financement d’Autre Terre et

à l’évolution des approches d’animation sous-tendues par les enjeux managériaux, techniques et

financiers du système pour cette tranche

117 (+7) causeries de groupe (2 925 personnes) ; 7 (-8)spots télé ; 87 (-113) spots radio ; 37 (+7)

conférences thématiques ; 59 (+19) animations populaires (8850 personnes); nouveaux

indicateurs :25 sensibilisations écoles sketch et conte scolaire ; 2 rencontres de plaidoyer tenues

avec chaque équipe municipale des 3 communes, 2 rencontres avec le comité technique local du

PNGD à Kaolack, 4 rencontres tenues avec les autorités administratives (Gouverneur : 1, Préfet : 1,

Sous-Préfets : 2), 1 rencontre avec l’Unité de Coordination et de Gestion du Programme National de

Gestion des déchets (PNGD)

Indicateurs d’impact : 70% d’abonnement à la précollecte ; 80% des dépôts sauvages dans les villes éliminés ; la gestion des déchets est financièrement équilibrée dans chaque commune.

R2 : Les OSC, les autorités municipales et les acteurs économiques initient des activités pour nettoyer les dépôts sauvages et améliorer le cadre de vie de chaque ville

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Activités prévues : Organisation de 100 opérations de nettoiement communautaire par la société civile; reboisement des quartiers et des centres d'enfouissement par la société civile. Indicateurs de suivi : 100 dépôts sauvages nettoyés, 1500 arbres plantés, 1 centre d’enfouissement reboisé/ville. Indicateurs d’impact : 80% des dépôts sauvages éliminés ; 75% des acteurs interrogés considèrent que le cadre de vie a été amélioré grâce au projet.

R3 : Des structures de gestion communales impliquant les OSC, les Autorités locales et les acteurs économiques, sont mises en place pour assurer le suivi et la gestion du système de gestion des déchets dans les 3 villes

Activités prévues : Création et formalisation de structures communales de gestion des déchets ; formation des leaders à l'administration et la gestion des déchets ; suivi accompagnement des structures communales dans une logique de durabilité, et animation d'une réflexion de mutualisation intercommunale de certains coûts et valorisations ; création d’un Bureau d’Assainissement dans chaque commune (activité ajoutée en tranche 2). Indicateurs de suivi : 2 formations sur la gouvernance pour les acteurs et les élus (120h/j) (une 2nde formation ajoutée en tranche 3 pour les élus engagés dans le système), 1 formation sur la gestion financière (105h/j) et 1 formation sur la gestion technique (105h/j) sont organisées ; les statuts des structures communales sont rédigés, déposés et enregistrés ; participation à 4 réunions annuelles au niveau de Kaolack. Indicateurs d’impact : Les structures communales fonctionnent conformément à leurs statuts et règlement intérieur ; les systèmes de gestion des déchets sont financièrement équilibrés ; chaque partie prenante (acteur éco, municipalités, OSC) tient son rôle au sein de des structures communales, dans la durée.

SOUS- OBJECTIF 2 : Mettre en œuvre un système de gestion opérationnel des déchets au niveau de chaque commune

R4 : Le système de précollecte/collecte de chaque ville est renforcé et pérennisé

Activités prévues : Mise en œuvre d'un programme de formations en tri-recyclage des déchets et en gestion d'un système de collecte des ordures par charrette ; mise en place de 10 structures de collecte équipées, suivi et évaluation du dispositif de précollecte/collecte d’ordures pour assurer sa régularité et sa durabilité, Dotation des charretiers en équipement de protection (activité ajoutée tranche 1). Indicateurs de suivi : 10 structures créées ; 13 nouveaux attelages en service pour l’extension de la collecte et l’accompagnement du renouvellement du parc (indicateur modifié en tranche 3) et 17 charrettes compartimentées pour développer le tri sélectif (indicateurs modifié en tranche 2 et 3) –les modifications d’indicateurs opérées en tranches 2 et 3 sont rendues possibles grâce à un réaménagement budgétaire tenant compte de la pertinence d’accroître les attelages pour répondre à la demande des CEB. Elles répondent du besoin d’accompagner l’augmentation des abonnés booster par l’important travail de sensibilisation sur les enjeux du projet sous-tendus par la nature des investissements. De plus, le concours financier de Autre Terre en tranche 3 permet l’acquisition de 8 attelages aux compartiments amovibles. En somme, d’un nombre initial de 10 nouveaux attelages (indicateur contractuel), on passe à 30 comprenant les nouvelles demandes et les renouvellement occasionnel de charrettes de CEB dont les bilans d’exploitation restent encore fragile mais qui ont besoin de renouveler leur matériel de collecte vétuste pour améliorer le service). ; 450H/j de formation ; 24 structures accompagnées (indicateur modifié en tranche 3). Indicateurs d’impact : 3277 ménages sont desservis par la collecte (indicateur modifié en T2 : de 2500 à 3277) avec la révision du taux de pénétration du service à 70% pour rester dans la conformité de l’efficience des investissements des CVET. En effet, lors de l’élaboration du projet, le

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nombre initial de ménages bénéficiaires du service était estimé à 2500. Cet indicateur était calculé non pas sur la base d’objectif pertinent de résultat mais plutôt sur l’extrapolation du niveau de progression des abonnés durant les années précédentes. Rapproché aux données statistiques fiables dont dispose l’équipe au cours de la mise en œuvre, il représente 53% du nombre total de ménages des quartiers desservis par le système. Au regard de l’importance des investissements réalisés, l’enjeu souligné par les études technique et économique consistait à redéfinir un taux de pénétration qui soit efficient, proportionnellement à la qualité des services prévus. C’est pourquoi, le taux a été revu à 70% et engage les acteurs à plus d’effort pour améliorer l’accès à l’assainissement d’un nombre plus important de ménages) ; 3/5 de la production annuelle d'ordures ménagère est collectée; Chaque quartier urbain est desservi tous les deux jours par la collecte ; 10 emplois sont créés.

R5: Une décharge finale fonctionnelle et gérée durablement est mise en œuvre dans chaque ville

Activités prévues : Mise en œuvre des études préalables pour déterminer les contraintes de mise en œuvre des décharges (études d'impact, hydrogéologique, caractérisation quantitative et qualitative des déchets) ; construction des casiers et des infrastructures de base pour les décharges des trois communes ; formation en gestion et maintenance des ouvrages ; mise en œuvre de la gestion des décharges. Indicateurs de suivi : 4 études réalisées ; 3 décharges construites et aménagées ; 63H/j de formation pour les gestionnaires et le personnel de la décharge. Indicateurs d’impact : 3 personnes sont recrutées sur chaque décharge ; le fonctionnement des décharges est financé localement ; 80% des dépôts sauvages sont éliminés.

R6 : Des plateformes de tri/valorisation des déchets sont mises en œuvre au niveau de chaque décharge pour réduire les quantités de déchets et créer de la valeur ajoutée et des emplois

Activités prévues : Etude des filières de valorisation et mise en place des plans d'exploitation prévisionnels ; mise en œuvre de plateformes de tri-valorisation-réduction des déchets sur chaque décharge ; mise en œuvre d’un suivi technico-économique des plateformes.

Indicateurs de suivi : Une étude de marché et d'identification des activités de recyclage est réalisée ;

2 activités de recyclage pertinentes sont identifiées ; une formation sur les techniques de tri et de

valorisation des déchets est organisée in situ (60 h/j) ; une plateforme de recyclage est créée au

niveau de chaque décharge sur 2 filières (plastiques, compostage, …) ; un plan d'exploitation

prévisionnel est mis en œuvre pour chaque activité de recyclage identifiée ;

Indicateurs rajoutés en tranche 3

1 formation des organes communaux en suivi-évaluation (3 sessions communales de 3 jours pour 11

participants chacune) ; suivi et accompagnement technico-financiers des trois sites de valorisation

des déchets chaque mois ; les 3 CVET livrent à l’unité de Kundam : 9 T de plastiques durs et 1 T de

plastique volant ;

Indicateurs revus en tranche 3

9 tonnes de terreau produit dans les 3 CVET et vendu aux maraîchers et agriculteurs ; mise à

disposition de 3471 poubelles pour le conditionnement et le tri sélectif expérimental à domicile avec

les anciens abonnés et pour l'équipement des nouveaux abonnés ; 60% des poubelles remises sont

utilisées pour le tri des matières organiques.

Indicateurs d’impact : 15 emplois sont créés ; au moins 60% des déchets qui arrivent par charrette

sont recyclés, tandis que 40 % seulement sont enfouis dans le casier (indicateurs modifiés en tranche

2 au terme des études de caractérisation, technique et économique ayant défini le nouveau système

de gestion des ordures dans les communes).

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R7: Le système global de gestion des déchets mis en œuvre est économiquement viable

Activités prévues : Production d'un plan d'exploitation prévisionnel équilibré sur le système global

de gestion des déchets ; mise en application des recommandations des ateliers de concertation

sur le financement du système de gestion des déchets.

Indicateurs de suivi : 75% des recommandations issues des ateliers sont appliquées ; 1 plan

d'exploitation prévisionnel équilibré est produit par commune, incluant les étapes de collecte, de

tri-recyclage-valorisation et la mise en décharge.

Indicateurs d’impact : Pour chaque commune, le compte d’exploitation des déchets est équilibre;

les débouchés pour les produits valorisés (compost, pavés plastique, combustible alternatif)

existent et la demande s'accroît.

SOUS-OBJECTIF 3 : Mutualiser, capitaliser et diffuser les bonnes pratiques et les

expériences

R8: Les bonnes pratiques observées au niveau de chaque ville sont mutualisées et diffusées au niveau intercommunal pour l'amélioration de la gestion des déchets de chaque ville

Activités prévues : Echanges réguliers entre cadres communaux des acteurs de l'environnement

des trois villes et les 3 municipalités ; auto-évaluation croisée à mi-parcours et finale des

systèmes de gestion des déchets au niveau des 3 villes.

Indicateurs de suivi : 12 réunions de partage d’expérience, de réflexion et d’orientation sont

organisées au niveau intercommunal ; 1 auto-évaluation réalisée à mi-parcours et 1 auto-

évaluation finale; au moins 5 fiches pratiques sont produites.

Indicateurs d’impact : Un système de gestion des déchets pérenne est en place au niveau de

chaque commune ; le nombre de recommandations retenues lors des réunions intercommunales

R9 : Les échanges d’expérience et la capitalisation permettent de renforcer les compétences de

Caritas Kaolack, des OSC locales, des acteurs municipaux et économiques et de diffuser les

bonnes pratiques au niveau régional, national et international

Activités prévues : Capitalisation des outils et des méthodes à travers des fiches pratiques et

reportages audio-visuels ; partage de l'expérience au niveau d'autres collectivités Sénégalaises ;

partage de l'expérience au niveau de réseaux sous-régionaux (Réseau Re-sources notamment) ;

formation des animateurs du BAC et d’un agent de Caritas Kaolack (activité ajoutée en tranche).

Indicateurs de suivi : Au moins 5 fiches pratiques produites ; 1 document audiovisuel pour présenter

l'expérience est réalisé ; 6 échanges et participations à des évènements au niveau régional pour 24

personnes, 3 échanges d'expérience au niveau national pour 18 personnes, 3 voyages d'échange au

niveau sous-régional pour 4 personnes. Participants : OSC, municipalités, acteurs économiques, 1

formation-échange avec la Plateforme Re-source pour 3 animateurs communaux, 1 formation

technique sur la gestion des déchets pour 1 agent de Caritas Kaolack (indicateur ajouté en tranche

3)

Indicateurs d’impact chiffrés et cibles visées : Au moins 2 municipalités et 2 organisations type

ONG s'inspirent du modèle développé par le projet.

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7. Etudes réalisées dans le cadre du projet

La nature holistique du nouveau système de gestion des déchets solides proposé dans les trois communes, inscrite dans une logique de développement durable et conjuguée aux investissements requis à cet effet, a conduit à la réalisation de différentes études. Leur finalité a été de mieux définir les types d’aménagments et les mécanismes de pérennisation.

La caractérisation des déchets : elle a été conduite à partir d’avril 2015. Elle a permis de quantifier le gisement des déchets dans les trois communes et d’en déterminer la typologie. Ses résultats ont permis d’engager les deux études suivantes.

L’étude technique : basée sur les volumes des déchets et leurs natures déterminés par la caractérisation, cette étude a défini les types d’aménagements pour les communes, tenant compte de leurs capacités techniques et financières à pouvoir les pérenniser. Elle a, également, intégré les interconnexions potentielles entre le projet et les autres initiatives dans la région de Kaolack, notamment l’intervention de l’Etat à travers la construction d’un centre d’enfouissement technique à Latmingué. Ce dernier dont les travaux sont toujours en cours, est destiné à accueillir les déchets de la ville de Kaolack voire des autres collectivités territoriales de la région. Il est distant de 31 km de Gandiaye, de 9 km de Kahone et de 26 km de Keur Madiabel. C’est ce qui justifie que l’étude ait présenté différents scenarii ayant éclairé les décisions d’investissements. Son rapport fut rendu en décembre 2015.

L’étude économique : elle a été articulée aux deux précédentes. Elle a utilisé leurs résultats, notamment les quantités de déchets valorisables et les coûts des aménagements retenus, pour définir un modèle économique global du système.

L’étude d’impact environnemental et social : elle est une exigence réglementaire régie par le code de l’environnement, eu égard à la nature des travaux envisagés dans les CVET. Elle a déterminé, principalement, les avantages de l’investissement, les risques et les mesures de mitigation des nuisances. Sa validation par le Ministère de l’environnement a donné lieu à la délivrance, le 17 mai 2017, d’une attestation donnant droit de commencer les travaux et le 14 février 2018, de l’arrêté portant certificat de conformité.

L’étude du modèle de gestion des CVET : au regard du déficit de ressources humaines des

municipalités jugulé par l’engagement des organisations de la société civile dans la gestion des

déchets solides, l’étude économique avait formulé, entre autres recommandations, la nécessité de

bien examiner le modèle de gestion à mettre en place. C’est pourquoi, Caritas s’est attaché les

services d’un bureau d’étude local pour accompagner cette réflexion. Le travail a consisté, au travers

d’une approche inclusive, de définir le modèle organisationnel pour un portage efficace et efficient du

nouveau système allant de la collecte à la gestion des CVET.

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III. LES OBJECTIFS ET LES LIVRABLES ATTENDUS DE L’EVALUATION

1. Objectifs

1.1 Objectif général

L’évaluation a pour objectif général d’apprécier globalement et de manière indépendante les résultats

du projet conformément à ses objectifs, au travers d’un bilan critique. De plus, elle analysera ses

effets et ses impacts à court et à moyen termes.

Cette analyse sera rapprochée aux modalités et stratégies de mise en œuvre ayant influé les succès ou les échecs enregistrés. Elle déterminera et mettra en exergue les enseignements et les bonnes pratiques à capitaliser.

1.2. Objectifs spécifiques

L’évaluation portera sur deux axes. Il s’agira, dans le premier, de mesurer le niveau d’application des recommandations issues de l’auto évaluation à mi-parcours ;

Le second axe, consistera :

- à rapprocher les prévisions initiales des réalisations concrètes, à travers l’examen des objectifs spécifiques, des résultats attendus et d’activités ;

- à analyser la méthodologie et les approches mises en œuvre ; - à évaluer la pertinence, l’efficacité, l’efficience, l’effet, la durabilité et la viabilité - à mesurer et analyser la participation des bénéficiaires, avec une attention particulière sur

celles des jeunes et des femmes ; - à formuler des recommandations pour de meilleures pratiques et un éventuel nouveau

projet à l’avenir.

2. Livrables attendus La problématique de la gestion des ordures est très suivie par l’ensemble des autorités locales du Sénégal, eu égard aux difficultés qu’elles rencontrent pour mettre en œuvre des solutions durables. C’est pourquoi, elles sont nombreuses à considérer le projet comme une action innovante et audacieuse car engageant le processus de gestion des ordures dans son cycle complet, notamment, en parvenant à prendre en compte l’étape finale. Celle-ci s’est caractérisée par l’aménagement des anciennes décharges non contrôlées des trois communes en CVET. En somme, en plus du promoteur Caritas Kaolack, le projet a suscité beaucoup d’intérêt pour ses partenaires qui inscrivent la gestion des déchets dans leurs axes stratégiques d’intervention, option corroborée par les enjeux mondiaux actuels de la sauvegarde de l’environnement. Quant aux groupes cibles et aux services étatiques locaux ayant inscrit leur participation dans une logique contributive et d’apprentissage, ils partagent autant cette ambition d’expérimenter une initiative ayant abouti à des résultats pouvant être référenciés comme pratiques et modèles de gestion des déchets solides dans des villes de tailles moyennes au Sénégal et dans la sous-région ouest africaine. C’est à ce titre que les résultats attendus de l’évaluation seront adressés à toutes ces parties prenantes. En outre, ils intéresseraient les organisations, les institutions et les acteurs de développement portant cette thématique dans leurs lignes d’action. Au terme de son travail, le consultant transmettra à Caritas Kaolack les livrables qui suivent :

un rapport provisoire ;

un rapport final (3 exemplaires physiques, une copie électronique) de maximum 40 pages (sans les annexes), suivant la structure suivante :

- Page de titre

- Table des matières

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- Résumé exécutif (3 à 4 pages) comprenant :

▪ La description du projet,

▪ Les objectifs de l’évaluation,

Les critères d’évaluation,

o Pertinence

o Efficacité

o Efficience

o Effets produits et la grille de l’impact attendu dans le long terme

o Viabilité

▪ Résumé des résultats et recommandations

- Introduction

- Contexte du projet

- Méthodologie d’évaluation

- Résultats de l’évaluation suivant les critères analysés à partir de données qualitatives ou quantitatives)

- Recommandations sur la base des enseignements tirés (faisables, concrètes, pratiques)

- Conclusions

- Annexes (biographie des consultants, copie de la méthodologie et outils, liste des personnes interviewées, liste des documents consultés, graphiques, etc.)

une copie des tableaux ayant servis à l’analyse ;

une présentation PowerPoint reprenant les principaux résultats de l’étude d’évaluation.

IV. CRITERES ET QUESTIONS D’EVALUATION

La pertinence : il s’agit d’apprécier l’adéquation de l’action et de ses objectifs avec les problèmes identifiés et les besoins réels. L’analyse de ce critère devra apporter des réponses aux interrogations suivantes :

Les critères de « sélection » des communes bénéficiaires ont-ils été pertinents ?

Le projet dans son ensemble, a-t-il ciblé les vrais problèmes des bénéficiaires (communes, ménages et populations) ? Les priorités du projet, étaient-elles celles des bénéficiaires ?

Y a-t-il des problèmes pertinents non pris en compte dans la thématique de gestion des ordures par le projet ?

Le projet et les solutions qu’il propose s’inscrivent-ils dans les politiques publiques de gestion des déchets au Sénégal ? Les solutions mises en place sont-elles pertinentes dans le temps eu égards aux contextes d’évolution des communes cibles ?

L’efficacité : elle est déterminée par une analyse comparative des résultats atteints et des objectifs initiaux. A cet effet, les aspects qui suivent devront aussi être pris en compte.

Les résultats en matière de structuration, de gouvernance, d’autonomie ont-ils été atteints ? dans le cas échéant, contribuent-ils à atteindre les objectifs spécifiques ? Les échanges d’expériences ont-ils porté des fruits ?

Le niveau d’appropriation des pratiques écoenvironnementales par les populations et les ménages est-il suffisant pour garantir la durabilité des activités de salubrité ?

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L’appui technique et matériel aux ménages et aux femmes a-t-il contribué à l’amélioration de leur cadre de vie immédiat et de la commune ?

La participation des jeunes et des femmes dans les activités et les instances de portage de la dynamique de gestion des déchets dans les trois communes a-t-elle connue une évolution positive ?

L’organisation interne, les approches managériales et le positionnement de l’équipe projet

de Caritas Kaolack dans son rôle de mobilisation et d’appui-conseil des différents acteurs

ont-ils été pertinents et efficaces dans la mise en œuvre du projet ?

L’organisation et la répartition des tâches entre les parties prenantes ont-elles été efficaces ?

L’implication progressive des municipalités dans l’animation et la gestion du projet a-t-elle été à la hauteur des attentes. ? Quelles ont été les leviers mais aussi les limites ?

Dans quelle mesure les activités proposées ont aidé à changer le comportement et la vision des bénéficiaires et des groupes cibles ? Lesquelles sont les plus remarquables ? Quelles étaient les limites ? Comment est envisagée la suite pour résorber ces limites ?

Les effets et l’impact : il s’agit de l’appréciation des effets et changements durables de l’action sur son environnement (au niveau technique, économique, social, politique, etc.). C’est analyser tous les effets positifs et négatifs prévus et inattendus, suite à la mise en place du projet.

Quels sont les changements apportés par le projet aux différents partenaires, les bénéficiaires et autres parties prenantes ? Il s’agit, plus précisément, d’analyser l’évolution de leurs connaissances, de leurs pratiques, de leurs comportements, de leurs capacités managériales, de la considération de leurs missions et rôles, de leur engagement dans la gestion des déchets ? Il s’agira, en particulier, pour les ménages, de mesurer l’évolution des bénéficiaires dans l’adhésion à la collecte, l’utilisation des tamis, la pratique du tri sélectif à domicile…

Y a-t-il des effets néfastes non prévus au départ, que le projet a entraînés ?

Caractériser la place des femmes au sein des communautés, particulièrement, dans la prise en charge de la salubrité. La prévention des inégalités hommes/femmes et la promotion de l’équité sont-elles été prises en compte ? ou bien le projet s’est-il inscrit dans la logique d’une répartition sociale et stratégique inchangée des tâches et des rôles dans ses actions, dans la gouvernance des organes communautaires de portage et dans les partenariats locaux ? Des mesures ont-elles été prises pour faire évoluer le principe d’égalité et d’équité, notamment, le rôle des femmes dans les organisations et dans les instances de prise de décision ?. Le projet contribue-t-il à l’émergence du leadership féminin ? Etablir des recommandations pour que l’impact du genre soit plus important.

Evaluer la place donnée à la jeunesse dans le projet, notamment : les questions spécifiques à son implication, l’évolution de la place des jeunes dans la société et des inégalités d’accès à la vie citoyenne, l’équité et l’égalité, les améliorations permises par le projet dans la connaissance de ces aspects, la participation effective des jeunes dans les décisions principales, leur place dans le projet, les partenariats, la gouvernance. Le projet contribue-t-il à l’émergence du leadership des jeunes ? Quels sont les impacts des différents appuis accordés par le projet aux jeunes ? Etablir des recommandations pour que l’impact de la jeunesse soit plus important.

Quels sont les changements apportés par le projet sur l’amélioration du cadre de vie des populations et de l’environnement, en général ? Y a-t-il une pression induite par le projet sur les ressources naturelles et les populations ? Evaluer la prise en compte de l’atténuation des risques environnementaux et sanitaires du projet à tous les niveaux (du ménage lieu de production des déchets au CVET, zone de traitement). Des initiatives de rapprochement entre la valorisation des déchets et l’agroécologie ont-elles été développées ?

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L’efficience

Les moyens ont-ils été utilisés de façon optimum (si l’on compare coûts et résultats) ?

Les résultats obtenus sont-ils à la hauteur des moyens mis en œuvre ? Les activités prévues ont-elles été réalisées dans le temps imparti ? Le cas contraire, analyser la pertinence des causes et des effets des prolongations du projet par rapport aux résultats.

Les ressources matérielles et humaines du projet étaient-elles été suffisantes et pertinentes ?

Quelle est la valeur ajoutée de l’implantation du programme pour le développement des organes communautaires de gestion de l’environnement urbain ?

La coordination des activités de mise en œuvre entre les partenaires de l’action, aux niveaux local et international, a-t-elle été la meilleure et pourrait-elle être reproduite dans d’autres interventions ?

La durabilité ou viabilité

Quels sont les éléments permettant de confirmer l’appropriation du projet par les différents acteurs (communes, CEB, CCA, ..)?

Les formations organisées ont-elles produit les acquis souhaités ? Les connaissances et les aptitudes acquises contribuent-elles à la viabilité du projet ?

Dans quelles mesures les changements positifs au niveau des groupes cibles peuvent-ils

perdurer après la fin du projet ?

Comment les municipalités se sont-elles organisées pour assurer la pérennité de

l’organisation de la gestion des déchets dans leurs communes ?

Le système de pérennisation mis en place est-il fiable ? Plus spécifiquement, la collecte

des ordures et l’exploitation des CVET pourront-elles se poursuivre dans la durée ? Les

organes de gestion du système pourront-ils faire face à leurs charges de fonctionnement

et assurer de meilleurs services à la population et à leurs membres ?

Est-ce que le projet permettra d’atteindre un équilibre financier de l’ensemble du

processus de gestion des déchets qui garantisse sa pérennité? Quels outils sont

disponibles pour réaliser un suivi économique du projet ? En cas de non-équilibre,

comment la pérennité financière et économique du dispositif est-elle envisagée ?

Les acquis des formations vont-ils perdurer dans le temps ?

Y-a-t-il des effets multiplicateurs ?

La participation des bénéficiaires Elle va au-delà de la contribution des bénéficiaires (ménages et populations). Elle renvoie surtout au rôle qu’ont joué ceux-ci de même que les groupes cibles dans les choix stratégiques et décisions dans toutes les phases de l’action, et ce, en prenant en compte les différentes catégories sociales et leurs intérêts éventuellement divergents.

Quels ont été les rôles des différents groupes cibles dans l’identification des besoins ?

comment ont-ils été consultés ?

Ont-ils été associés aux grandes décisions et orientations méthodologiques, avant et lors de

la mise en œuvre du projet ?

Quels ont été les autres actes pertinents traduisant leur participation ?

Quels ont été les organes et les acteurs, moteurs de la participation (les caractériser à travers

la définition de leurs profils et de leurs rôles)

Quelles ont été les stratégies mises en œuvre pour favoriser la participation des bénéficiaires

et des groupes cibles ?

Comment leur participation a impacté les résultats du projet ?

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V. LES PARTIES PRENANTES DE L’EVALUATION

Toutes les parties prenantes engagées dans la gestion des déchets sont les principaux acteurs du processus de l’évaluation.

Les parties prenantes de l’évaluation

Institution Personne ou entité Affectation

AFD

Responsables concernés, à contacter par courrier électronique via Secours Catholique

Paris

La Fondation Suez

Responsables concernés, à contacter par courrier électronique via Secours Catholique

Paris

Secours Catholique

Responsable (s) des projets / Sénégal à contacter par courrier électronique.

Paris

Autre Terre Responsables concernés, à contacter par courrier électronique via Secours Catholique

Liège / Belgique

Gévalor

Partenaire technique du Secours dans le suivi de terrain et la validation des options techniques : Responsable à contacter via Secours Catholique par courrier électronique.

Paris

Caritas Kaolack (partenaire local)

Directeur, Coordonnateur du projet, Responsable Administratif et Financier, le Comptable des projets,

Kaolack / Sénégal

Institutions partenaires opérationnels

Institutions partenaires de l’action de terrain du projet : les services étatiques régionaux de l’Urbanisme, de l’Environnement, de l’Hygiène, des Eaux et Forêts et le PNGD

Kaolack / Sénégal

Bénéficiaires Les populations et les ménages

Communes concernées

Groupes cibles

Les OSC : les Cadres Communaux des Acteurs de l’Assainissement, les Cellules Environnementales de Base (échelle du quartier), les Associations de quartier Les municipalités : les Maires et leurs collaborateurs (élus et administratifs), les Bureaux d’Assainissement Communaux

Communes concernées

VI. APPROCHE METHODOLOGIQUE

L’approche méthodologique sera inclusive. Elle sera articulée autour des différentes étapes qui suivent.

1. Concertation et mise au point avec les Responsables et Cadres du Projet Des discussions seront, dès le départ, engagées avec les principaux responsables et partenaires tant de la Caritas Kaolack que du Secours Catholique-Caritas France. Cette concertation permettra de faire une mise au point définitive sur l’objectif de l’évaluation et des principaux résultats attendus. Elles porteront aussi sur la méthodologie et les outils à utiliser pour réaliser l’étude. L’équipe de l’évaluation établira la programmation des activités qui sera soumise aux responsables des deux organisations pour validation. Les discussions doivent aussi porter sur les appuis éventuels susceptibles d’être apportés à l’équipe de l’évaluation pour la réalisation des travaux et le recueil des informations essentielles relatives au projet et aux communautés concernées aux fins d’établir la taille d’un échantillon par secteur pour l’évaluation.

2. Documents ressources et sources d’information L’évaluateur(s) – trice(s) disposera de l’ensemble de la documentation du projet tels que le document de projet (demande de cofinancement, cadre logique, chronogramme, budget, …) et les avenants afférents, les rapports semestriels et annuels du projet, les rapports des études réalisées et d’autres

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documents existants relatifs au projet ou à l’institution. Ils seront remis par les responsables du projet à l’évaluateur (trice). Ces documents seront lus et analysés pour faciliter une connaissance du projet, de son environnement, des bénéficiaires réels et des principaux résultats obtenus. Les informations générées faciliteront l’orientation et la conduite des entrevues avec les différents acteurs.

Par ailleurs, il disposera des fiches outils de l’AFD 2, 3 et 4, spécifiques aux thématiques transversales « genre », « environnement » et « jeunesse », se trouvant entre les pages 73 et 85 du guide méthodologique pour le cofinancement des projets et programmes « terrain » et « intérêt général » de l’AFD de 2016. De même, il devra se référer à la fiche outil 5 sur les principes d’évaluation et de capitalisation des projets (page 87 du même guide).

3. Echantillonnage des zones De concert avec l’équipe technique de la Caritas Kaolack, l’évaluateur(s) –trice(s) - procédera à un échantillonnage des ménages (abonnés et non abonnés au système de collecte des ordures) et des partenaires à visiter des groupes cibles et des personnes ressources devant prendre aux différentes rencontres.

4. Réalisation des entrevues Cinq catégories d’entrevues seront réalisées

Une première catégorie avec les partenaires financiers (SCF-CF, Caritas Kaolack, AFD, Fondation Suez, Autre Terre) (questions par courrier électronique, ou par téléphone, ou par skype). Ces entrevues auront pour but de compléter l’étude sur les motivations et les appréciations de cette catégorie de partenaires ayant pris part à ce projet. Elles permettront d’apprécier leur niveau de participation dans la conception du projet, la collecte et le transfert des fonds et le suivi du projet. Ces partenaires partageront aussi avec les autres acteurs du projet les différentes leçons apprises et les bénéfices institutionnels du projet tout en dégageant les perspectives de financement pour la poursuite des actions de développement dans la zone du projet. A cette catégorie sera ajouté l’entretien avec Gévalor, partenaire technique du Secours Catholique pour le suivi du projet.

Une seconde catégorie d’entrevues sera tenue avec la direction et l’équipe administrative et financière de Caritas Kaolack pour déterminer les procédures et mécanismes de gestion du projet.

La troisième catégorie sera réalisée avec l’équipe technique du projet à Caritas Kaolack. A ce niveau, l’entrevue sera orientée vers l’établissement du cadre d’exécution du projet. Elle réunira les agents opérationnels engagés dans le projet, sur la base du guide d’entretien. Il est préconisé de se référer à l’état d’avancement depuis le démarrage du projet, aux résultats et à l’application des recommandations de l’auto évaluation à mi-parcours.

La quatrième catégorie s’adressera aux partenaires opérationnels du projet tels les services étatiques régionaux de l’Urbanisme, de l’Environnement, de l’Hygiène, des Eaux et Forêts et le PNGD. Des entrevues seront, également, effectuées avec les autorités administratives qui ont suivi de près le projet et participé à certaines activités (Gouverneur de Région, Préfet de Nioro, Sous-Préfet de Wack-Ngouna). Elles porteront sur son intégration dans la politique de l’Etat en matière de gestion de déchets solides.

La dernière catégorie d’entrevues aura lieu avec les bénéficiaires directs, y compris les responsables des organes communautaires de portage du projet. Les questions porteront sur leurs besoins réels, les bénéfices du projet, de même que l’appréciation de ceux-ci. Ces entrevues seront aussi consacrées à l’appréciation du niveau de développement de ces organisations, de leur renforcement, des mécanismes de mise en œuvre du projet à l’échelle local ainsi que leurs rôles et du niveau de participation dans l’exécution du projet. A ces acteurs communautaires devront s’ajouter les municipalités (élus et agents des BAC). En plus des sujets présentés ci-dessus, leurs entretiens porteront, également, sur leur niveau d’engagement et d’appropriation du projet et sur leurs capacités techniques et financières à le pérenniser.

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5. Synthèse des entrevues et élaboration de la première version du document L’évaluateur(s) -trice(s) - soumettra séparément des comptes rendus détaillés sur chacune des rencontres réalisées. Des brainstormings seront aussi réalisés tout le long du processus de collecte des informations avec l’équipe locale de projet afin d’avoir les appréciations générales des membres sur le déroulement, les résultats, la méthodologie utilisée et les premières esquisses de recommandations. Sur la base des informations obtenues, de la documentation, des entrevues avec les cadres, les institutions ainsi que les bénéficiaires, l’évaluateur(s) -trice(s) procèdera à la rédaction d’un rapport provisoire, dont la version sera transmise à la Caritas Kaolack pour examen.

6. Restitution L’évaluateur(s) –trice (s)- réalisera deux restitutions dont l’une auprès de l’équipe de projet en vue d’apporter les éléments de précisions nécessaires et l’autre au cours d’une séance intercommunale avec des représentants des bénéficiaires et des parties prenantes pour recueillir leurs commentaires et leurs observations.

7. Elaboration du document final A la suite de la restitution, le rapport provisoire sera revu par l’évaluateur (s) –trice (s) en intégrant les observations et les recommandations pertinentes formulées au cours de cette séance et mentionnées dans le procès-verbal. La nouvelle version sera soumise à Caritas Kaolack afin qu’elle effectue le suivi de l’intégration des modifications et donne son avis qui ne devra porter que sur le travail demandé à l’évaluateur (s) – trice(s). Les retours de documents entre les deux parties seront effectués autant de fois que nécessaire jusqu’à l’avis de non objection prononcé par Caritas Kaolack. Au terme de ce processus, l’évaluateur (s) – trice (s) transmettra le document final.

VII. PROFIL DE L’EVALUATEUR (TRICE) L’évaluateur –(s) trice (s) devra justifier d’une expérience confirmée dans la pratique d’évaluations de projets de développement. De préférence de formation universitaire en environnement, le consultant devra disposer de connaissances avérées dans les domaines suivants :

• la gestion des dynamiques communautaires de développement ; • la problématique et les enjeux de la gestion de l’environnement urbain au Sénégal et des

politiques officielles ; notamment en matière de gestion des déchets solides ; • avoir des capacités d’analyse économique.

VIII. NOMBRE DE RAPPORTS A PRESENTER 1 original et trois copies en français (1 pour le Secours Catholique, 1 pour la Caritas, 1 pour l’AFD). Les versions électroniques seront transmises à la Fondation Suez et à Autre Terre)

IX. BUDGET POUR L’EVALUATION La proposition financière de l’évaluateur portera sur les honoraires uniquement. Les frais de mission, frais de transport locaux et internationaux seront remboursés sur frais réels avec justificatifs par le Secours-Catholique en fin de mission.

X. MODALITE DE REPONSE A L’APPEL D’OFFRES Les soumissionnaires devront remettre une proposition méthodologique, technique et financière, ainsi que leurs CV et références, au plus tard le 25 mai . 2019 en y incluant :

(1) Une présentation détaillée de la méthodologie et des outils qui seront utilisés pendant la mission.

(2) Le coût détaillé des services sur la base de la durée proposée, en distinguant : a / Les honoraires détaillés (coût journalier et nombre de jours).

b / Une estimation des frais de mission qui seront remboursés sur frais réels par le Secours Catholique Caritas France selon le barème établi et qui sera communiqué au consultant retenu.

c / Un CV détaillé et des références professionnelles.

La sélection du prestataire se fera en principe au plus tard le 30 juin2019, pour un début de mission au plus tard 01octobre et la livraison d’un rapport final d’évaluation pour le 15 novembre au plus tard.

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Après sélection finale de l’évaluateur (trice), ce dernier pourra se mettre en contact avec le responsable du programme, afin de redéfinir ou de repréciser les termes de référence et préparer la mission de terrain. La contractualisation pour cette prestation se fera avec le Secours Catholique, responsable du programme devant l’AFD. Les dossiers de propositions, limités à 7 pages et accompagnés du CV du candidat doivent être

adressés sous forme électronique à l’attention de : [email protected]