calcul intégral au xviii ème siècle, les mathématiciens progressent dans deux domaines séparés...

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Calcul Calcul Intégral Intégral Au XVIII ème siècle, les mathématiciens progressent dans deux domaines séparés : les problèmes des tangentes (et la longueur des arcs) et ceux des quadratures (ou calculs d’aires). On doit cependant à l’Anglais Newton et à l’Allemand Leibniz d’avoir, par des approches complémentaires, clairement établi que ces deux domaines étaient liés : c’est la naissance du calcul infinitésimal : calcul différentiel et

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Page 1: Calcul Intégral Au XVIII ème siècle, les mathématiciens progressent dans deux domaines séparés : les problèmes des tangentes (et la longueur des arcs)

Calcul IntégralCalcul Intégral

Au XVIIIème siècle, les mathématiciens progressent dans deux domaines séparés : les problèmes des tangentes (et la longueur des arcs) et ceux des quadratures (ou calculs d’aires). On doit cependant à l’Anglais Newton

et à l’Allemand Leibniz d’avoir, par des approches complémentaires, clairement établi que ces deux domaines étaient liés : c’est la naissance du

calcul infinitésimal : calcul différentiel et intégral.

Page 2: Calcul Intégral Au XVIII ème siècle, les mathématiciens progressent dans deux domaines séparés : les problèmes des tangentes (et la longueur des arcs)

1. Intégrale d ’une fonction en escalier.

La fonction f présentée ci-contre est dite en escalier.Elle est constante par morceaux.

L ’intégrale de f sur [a ; b] est la somme algébriquedes aires des rectangles colorés.

On compte positivement les aires au-dessus de l’axedes abscisses et négativement celles en dessous de cet axe.

a b

L’intégrale de f sur [a ; b] est notée :b

a

dxxf )(

1§ Notion d ’intégrale sur un 1§ Notion d ’intégrale sur un intervalleintervalle

x1 x2

c1

c2

c3

+

3221211)( cxbcxxcaxdxxfb

a

On a ici :

+

-

Attention : c2 < 0

!

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2. Intégrale d ’une fonction continue.

On admet que, si f est une fonction continue sur [a ; b], il existe deux suites de fonctions en escalier(gn ) et (hn ) telles que :

Pour tout n * et pour tout t [a ; b] , gn (t) f (t) hn (t)

Les suites

b

andxxg)( et

b

andxxh)( sont convergentes et ont même limite l .

Alors l'intégrale de f sur [a ; b] est le réel l et on note :

ldxxfb

a

)(

Exemple :Voici présentée la courbe d’unefonction f continue , positive et décroissante sur [-1 ; 4]

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Ch2

Cg2

Les deux figures illustrent une façon« simple » de choisir des suites de fonctions en escalier qui vérifientla première condition.

Pour chaque valeur de n > 0 ,on a choisi de subdivisé l’intervalle [- 1 ; 4] en 2n intervalles de longueurégale.

On peut alors représenter et calculer :

4

12 )( dxxg

en bleu

4

12 )( dxxh

en vert

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Cg3

Ch3

On peut démontrer, avec ce procédé, queles deux suites d’intégrales ainsi créessont adjacentes et donc convergentvers une même limite l qui est donc par définition :

ldxxfb

a

)(

Pour créer g3 et h3 , on a donc choisi de prendre deux fois plus d’intervalles

Et on poursuit la démarche en augmentantle nombre d’intervalles et donc en diminuantla longueur de ces intervalles.

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L’exemple précédent est assez simple (!) car la fonction est positive et décroissante sur [- 1 ; 4].

Mais la démarche peut être utilisée pour toutes fonctions continues sur [a ; b] .

Remarque : les intervalles de la subdivision ne doivent pas obligatoirement être de longueur égaleet on ne doit pas avoir forcément 2n intervalles. Il y a donc beaucoup de choix différents pour créerces suites de fonctions en escalier mais on admet que toutes donneraient la même limite l .

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3. Intégrale et aire.

Lorsque f est continue et positive sur [a ; b] , le nombre b

a

dxxf )(

représente l’aire « sous la courbe » de f sur [a ; b] . Cette aire est exprimée en unité d’aire (u.a.)

1 u.a.

5

2

)( dxxf

en u.a.

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2§ Premières Propriétés.2§ Premières Propriétés.

1. Extension de la définition.

Soit f une fonction continue sur un intervalle I . Pour tout a et b de I , tel que a b on peut prolonger assez naturellement la définition donnée pour l’intégrale de f en posant :

a

b

b

a

dxxfdxxf )()(Si a > b :

Si a = b : 0)( a

a

dxxf Attention, si f est positive sur I , cette intégrale ne représente plus une aire

sous la courbe.

!

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2. Relation de Chasles.

On illustre ce théorème assez facilement en prenant une fonction positive sur I et a < b < c.

Ce théorème devient alors une somme d’aires sous la courbe de f.

Soit f une fonction continue sur un intervalle I . Pour tout a , b et c de I :

c

a

c

b

b

a

dxxfdxxfdxxf )()()(

a b c

CfCf

a c

Mais ce théorème reste valable dans tous les autres cas, la seule condition étant la continuité de f.

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3. Linéarité de l’intégration.

Soit f et g deux fonction continues sur un intervalle I . Soit et deux réels. Pour tout a et b de I :

b

a

b

a

b

adxxgdxxfdxxgxf )()()()(

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3§ Encadrement - Valeur 3§ Encadrement - Valeur moyenne.moyenne.

Soit f et g deux fonction continues sur un intervalle I . Pour tout a et b de I tels que a b :

0)( b

adxxf Si f 0 sur [a ; b] , alors :

Si f g sur [a ; b] , alors : b

a

b

adxxgdxxf )()(

« Preuves » : Si f est positive sur [a ; b] , l’intégrale de f sur [a ; b] représente l’aire sous la courbe de f.Or une aire est toujours positive. D’où la première assertion. Si f g sur [a ; b] , alors f - g 0 sur [a ; b] , en utilisant la propriété précédente ainsi quela linéarité de l ’intégration, on obtient :

0)()()()( b

a

b

a

b

adxxgdxxfdxxgxf

D’où la seconde propriété.

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Cf

Cg

La seconde propriété peut aussi s’interpréter en termes d’aires :

Si f et g continues et positives sur [a ; b] et si f g sur [a ; b] , alors l’aire sous la courbe de f est supérieure àl’aire sous la courbe de g.

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Cf

m

M

Inégalité de la moyenne

Soit f une fonction continue sur un intervalle I ; m et M deux réels. Pour tout a et b de I tels que a b :

abMdxxfabmb

a )(

Si m f M sur [a ; b] , alors :

L’ inégalité de la moyenneest une conséquence de laseconde propriété.On peut interpréter cet encadrementen termes d’aires (si m 0 sur [a ; b] )

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Théorème

Soit f une fonction continue sur un intervalle I et a et b deux réels distincts de I.

Il existe au moins un réel c compris entre a et b tel que :

abcfdxxfb

a )()(

Ce théorème est une application du théorème des valeurs intermédiaires.

Valeur moyenne

Le nombre défini par :

b

adxxf

ab)(

1

est appelé valeur moyenne de f entre a et b.

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Là encore, on interprète la valeur moyenne en termes d ’aires :

Si f continue et positive sur [a ; b] , la valeur moyenne est la hauteur d’un rectangle dont l’aire est égale à celle sous la courbe de f .