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Les Cahiers La Mort expiatoire et la Résurrection du Christ Juin 2015 • n°168 de l’Institut Biblique de Nogent Cahier 168 09/06/15 11:00 Page1

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Les Cahiers

La Mort expiatoire et la Résurrection du Christ

Juin 2015 • n°168

de l’Institut Biblique de Nogent

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1re ANNÉE2e ANNÉE

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En guised’édito…

Les sourires denos étudiants etdu personnel !L’année scolaire touche àsa fin. Merci de nous avoiraccompagnés tout au longde celle­ci.

Ensemble, nous voulonsvous inviter à un dernierrendez­vous : le samedi 27juin 2015 à 14h30, pournotre séance de clôture.

Marie­José Maré

L’ÉQUIPE

LES VOLONTAIRES

3e ANNÉEINSTITUT BIBLIQUE DE NOGENT39, Grande Rue

94130 NOGENT­SUR­MARNE

Tél. : 01 45 14 23 70

Fax : 01 48 73 79 93

E­mail : [email protected]

www.ibnogent.orgCCP 37064 T PARIS

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Le sujet que nous allonsétudier est, sans contredit,un des plus importants de

tout l’Évangile ; on peut mêmedire que c’est lui qui, essentiel­lement, constitue l’Évangile,puisque l’Évangile, c’est la bonnenouvelle du pardon des péchéset de la vie éternelle par la mort

expiatoire et la résurrection deJésus­Christ. Nous n’entrepren­drons pas, bien entendu, d’exa­miner ce sujet sous toutes sesfaces. Nous nous bornerons àmettre en valeur quelques faitsfondamentaux, en nous plaçantsur un terrain éminemmentpratique.

La Mort expiatoire et la Résurrection du Christ

Publication de l'Institut Biblique de Nogent39, Grande Rue 94130 Nogent­sur­Marne

Directeur de la publication : Jacques­Émile BlocherRédaction : Marie­José Maré Conseiller à la rédaction : Y. Blocher

Revue trimestrielleAbonnement : 15 €/an Prix au numéro : 3,75 €CCP : Institut Biblique de Nogent ­ Paris 370 64 T

Impression : Imprimerie HenryMontreuil­sur­MerMaquette : Jacques Maré 77186 Noisiel

Dépôt légal : juin 2015 ISSN 1156­3826

Sommaire

La Mort expiatoire et la Résurrection du Christ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3

Sur le « bloc­notes » de la Direction . . . . . . . . . . . . . . . . .14

Infos IBN . . . . . . . . . . .16, 17, 20 et 21

Un nouveau bâtiment ? . . . . . . . . . .18

Supplément bibliographique . . . . . .22

La lettre de famille . . . . . . . . . . . . . .22

Séminaire d’islamologie . . . . . . . . .24

Nous voulions publier, il y a quelques années, un recueil desprincipaux articles de Jules­Marcel Nicole (1907­1997), dontle ministère, des années 1930 aux années 1990, a ététellement marquant pour l’Institut. Ce recueil est encore àl’état de projet ! Mais beaucoup de lecteurs, anciens etnouveaux, apprécieront, sur un thème crucial pour la foiévangélique, de retrouver (ou de découvrir) la sûreté théo­logique et la clarté pédagogique de J.M. Nicole. L’article quisuit est la transcription d’une étude donnée pour la 17e

Assemblée Générale de l’Union des Chrétiens Évangéliques,à Saint­Hippolyte­du­Fort... en avril 1937.

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Cependant, avant d’aborder notre étude pro­prement dite, il sera bon de faire deuxremarques :

1.­ La mort expiatoire et la résurrection duChrist ne forment pas deux sujets distincts,mais elles sont les deux aspects d’un seul etmême événement. Dans toute la Parole deDieu, elles sont indissolublement liées. Celaapparaît déjà dans l’Ancien Testament. LePsaume 22 qui commence par le cri tragiquedu Vendredi Saint : « Mon Dieu, mon Dieu,pourquoi m’as­tu aban­donné ? » s’achève par lejoyeux message de Pâques :« Je publierai ton nom parmimes frères, je te célébreraiau milieu de l’assemblée. »Le prophète Ésaïe contemplele Messie « blessé pour nospéchés, brisé pour nos ini­quités » ; et dans la mêmevision, il proclame qu’« aprèsavoir livré sa vie en sacrificepour le péché, II prolongerases jours ».

Jésus lui­même, au cours desa carrière terrestre, a fré­quemment parlé de ses souf­frances et de sa mort .Presque toujours, iI a préditen même temps sa résurrection. « Détruisezce temple, et en trois jours je le rebâtirai »,dit­il aux Juifs dès sa première apparitionpublique. (Jn 2.19). Plus tard, lorsque lesdisciples furent arrivés à comprendre qu’ilétait le Fils de Dieu, « II commença à leurapprendre qu’il fallait que le Fils de l’hommesouffrît beaucoup, qu’il fût rejeté, qu’il fûtmis à mort et qu’il ressuscitât le troisièmejour » (Mc 8.31). Il commença à leur appren­dre : il ne s’agit pas là d’une déclaration

occasionnelle, il s’agit d’un enseignementsystématique, où la mort du Christ et sarésurrection sont intimement associées (voyezMarc 9.31, 10.32 à 34). Quelques minutesavant d’être trahi, Jésus réconforte encoreses disciples par ce double message (Mt26.31 à 32).

Si nous passons à la prédication apostolique,nous trouvons la même insistance. Dans sapremière épître aux Corinthiens, l’apôtrePaul résume par deux fois son message. Au

chapitre 2, il dit : « Je n’aipoint voulu savoir parmi vousautre chose que Jésus­Christ,et Jésus­Christ crucifié. » Auchapitre 15, il déclare : « Jevous ai transmis avant toutque le Christ est mort pournos péchés, selon les Écri­tures, et qu’il a été enseveliet qu’il est ressuscité le troi­sième jour, selon les Écri­tures. » La résurrection duChrist est donc si intimementliée à sa mort, que prêcherChrist crucifié, c’est déclareraussi qu’il est ressuscité.

Ouvrons enfin le dernier livrede la Bible ; nous voyons leChrist se présenter en ces

termes : « J’étais mort, et voici, je suis vivantaux siècles des siècles. » (Ap 1.18).

Dans ces conditions, je ne me propose pasde présenter une première étude sur la mortdu Christ et une seconde sur sa résurrection ;mais il me semble préférable de présenter,en une seule étude cohérente, la rédemption,telle qu’elle résulte de la mort et de la résur­rection de notre Sauveur.

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Je publierai ton nom parmimes frères, je te célébrerai au

milieu de l'assemblée.

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2.­ Ma seconde remarque préliminaire seraconsacrée à une définition. Souvent, lestermes les plus usités sont en même tempsles plus méconnus.

Que veut dire le mot expier ? Étymologi­quement, il signifie apaiser. Dieu est envisagécomme quelqu’un qui a été offensé, qui estirrité et qui, d’une manière ou d’une autre,doit être rendu favorable. Nous ne pensonspas toujours à cet aspect de l’expiation,lorsque nous employons ce mot. Pour expri­mer cette idée, nous préférons le mot pro­pitiation qui, évidemment, est plus précis. Iln’en est pas moins vrai que la notion d’apai­sement est impliquée dans l’expiation.

Lorsque nous disons expier, en général noussongeons, au second sens de ce terme, àsavoir celui de : payer jusqu’au bout. Lepéché est considéré comme une dette quidoit être réglée par une peine équivalente àl’offense. Ainsi, nous disons qu’un condamnéexpie son crime en prison. Cette notion esttrès voisine de celle que nous suggère lemot hébreu traduit dans nos versions parexpier et qui, littéralement, signifie couvrir.La réparation offerte est censée recouvrir lafaute commise, en sorte que celle­ci échappeà tous les regards.

Les deux idées du mot expiation, celle d’apai­sement et celle de paiement, couverture,sont bibliques. Le Nouveau Testamentemploie le même verbe pour indiquer queDieu doit être rendu favorable (« Ô Dieu,soit apaisé envers moi qui suis pécheur. »Lc 18.13) et que les péchés doivent être cou­verts (« Jésus est un Souverain Sacrificateurmiséricordieux pour faire l’expiation despéchés du peuple. » Hb 2.17).

D’ailleurs, il suffit d’un instant de réflexion

pour comprendre que ces deux notions del’expiation, loin de s’exclure, sont le com­plément indispensable l’une de l’autre. Àquoi servirait­il de couvrir une faute, si cen’est pour obtenir la faveur de celui qu’on aoffensé ? Comment cette faveur pourrait­elle être obtenue si la faute qui entrave lacommunion n’est pas parfaitement recou­verte ?

Au cours de cette étude, nous emploieronsdonc le mot expier dans son sens complet,qui combine les deux idées que nous venonsd’examiner. Nous envisagerons l’expiationcomme un acte réparateur qui couvre lepéché et apaise le Dieu offensé. Nous croyons,en parlant ainsi, être fidèles à l’usage de lalangue française, ce qui est important, etsurtout fidèles à la pensée biblique, ce quiest plus important encore.

Et maintenant, après cette introduction unpeu longue et un peu aride, mais nécessaire,nous voici préparés à entrer dans le vif denotre sujet. Il y a quatre constatations quej’aimerais que nous fassions ensemble.

La mort expiatoire duChrist était nécessaire

Cela ressort de l’Ancien Testament déjà.Quand le Christ a paru, Dieu avait donnéune révélation de lui­même à son peuple.Or, voici le point fondamental de cette révé­lation : il ne peut y avoir de communionentre le Dieu saint et l’homme pécheur quesur la base de l’expiation. C’est sur un sacrificesanglant que repose l’Alliance de Dieu avecAbraham (Gn 15). C’est sur un sacrifice san­glant que repose l’Alliance conclue au Sinaï(Ex 24.5 à 8). C’est par des sacrifices sanglants,

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constamment renouvelés, que le peuplepouvait maintenir son contact avec l’Éternel.La loi proclame avec force que Dieu ne traitepas le péché à la légère. Que la faute soitsans gravité en elle­même, qu’elle soit mêmeinvolontaire, peu importe : elle doit êtrecouverte par un sacrifice réparateur. Un ani­mal innocent doit prendre la place del’homme coupable.

Plus tard, les prophètes ont protesté contrele vain formalisme qui, trop souvent, carac­térisait le culte de leurs contemporains. Maisils se sont bien gardés de s’inscrire en fauxcontre le principe du sacrifice. La nécessitéde l’expiation est affirmée plus fréquemmentdans le Lévitique que dans Ésaïe ; mais Ésaïeest aussi catégorique que Moïse. Il faut « unsacrifice pour le péché ». Il faut un « châti­ment » pour que nous ayons la paix. Etmême, il ne suffit pas qu’un animal soitimmolé, que quelque chose soit offert, ilfaut que ce soit quelqu’un. Ailleurs, dans lemême prophète, nous lisons : « Si l’on faitgrâce au méchant, il n’apprend pas la justice,il se livre au mal dans le pays de la droitureet il n’a point égard à la majesté de Dieu. »(És 26.10). Un pardon à bon marché, sansréparation, est un encouragement à malfaire.

La révélation de l’Ancien Testament est una­nime dans ses exigences : « Le salaire dupéché, c’est la mort », et « sans effusion desang, il n’y a point de pardon ».

Notons que l’expiation n’est pas seulementexigée par Dieu. Elle correspond aux besoinsdu cœur humain. Dans tous les continents,sous tous les climats, il y a un trait qui estcommun à toutes les religions, à toutes cellesdu moins qui n’ont pas été complètementdéformées par les sophismes des philosophes.

Ce trait commun, c’est le sacrifice. Depuis lacréation du monde, des torrents de sangont abreuvé notre sol. De tous les autels,d’innombrables colonnes de fumée se sontélevées vers le ciel. Les hommes se sontimposé des pénitences, des abstinences, desmacérations, des mutilations sans nombreet sans fin. Pourquoi ? Parce que les hommes,même les plus sauvages, savent, confusémentau moins, qu’ils sont pécheurs, et qu’ils nepeuvent se présenter devant la divinité offen­sée sans lui apporter un sacrifice réparateur.Le cœur humain n’est pas moins catégoriqueque l’Ancien Testament pour nous rappelerque sans effusion de sang, il n’y a pas depardon. Les hommes sentent peser sur euxla colère divine et ont besoin de savoir quecette colère s’est déversée quelque part ; ilsne pourront vraiment croire à la grâce et àleur réhabilitation que le jour où ils saurontque la colère de Dieu a été apaisée par uneoffrande d’une valeur infinie.

Aussi ne sommes­nous pas surpris d’entendrel’apôtre Paul affirmer que « Dieu a destinéJésus­Christ à être une victime propitiatoire,de manière à être juste, tout en justifiantcelui qui a la foi en Jésus » (Rm 3.25 et 26).Dieu ne pouvait justifier le coupable et êtreen même temps juste que si une réparationsatisfaisante était offerte pour le péché. Ilnous est difficile de comprendre que le sup­plice d’un innocent absolve le pécheur, ilnous serait encore plus difficile de compren­dre que Dieu donne l’absolution sans aucunsang versé.

Pour méconnaître l’utilité d’une expiation,il faut avoir une notion bien confuse de lasainteté de Dieu, une idée bien superficielledu péché, une vision bien imparfaite desbesoins de l’âme humaine. Je vais plus loin :avec Alexandre Vinet, je dirai : II faut avoir

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une conscience bien peu délicate, ou entous cas bien endormie. La doctrine de l’ex­piation n’est pas une affaire de spéculation ;il ne s’agit pas de subtilités théologiques.

Non. Lorsque nous en parlons, nous nousplaçons sur le terrain de la morale la pluspratique. C’est une question de conscience.Tant que nous n’aurons pas compris que nosfautes sont si graves qu’elles exigent impé­rieusement une réparation sanglante, il man­quera quelque chose d’essentiel à notre viemorale. Le progrès des sciences et le raffi­nement de la société ne nous empêcherontjamais de croire qu’il faut du sang pour s’ap­procher de Dieu. Seuls l’orgueil ou la légèreténous feront imaginer que le sang est superflu.Mais en arriver là, c’est la dernière desdéchéances.

Permettez­moi ici une question personnelle.Est­ce que le remords vous a empoigné unjour ou l’autre de telle façon que vous vousêtes rendu compte que Dieu ne pourraitjamais vous pardonner à moins d’être apaiséenvers vous par un sacrifice ? — Alors, bénis­

sez Dieu, votre conscience a été réveillée.Au contraire, êtes­vous parvenu jusqu’àaujourd’hui sans jamais éprouver la nécessitéd’une expiation ? — Alors, vous êtes bien à

plaindre ; vous devriez deman­der à Dieu de réveiller votree s p r i t , d ’é c l a i re r vo t reconscience ; n’ayez pas derepos que vous n’ayez enfincompris que la mort expiatoiredu Christ était nécessaire.

Cette mortexpiatoire estsuffisante

C’est là ce qui distingue lesacrifice du Christ de tous lesautres sacrifices. Le sang avait

beau couler à flots au pied de l’autel dansles parvis du temple de Jérusalem ; tous lesjours, il fallait renouveler les mêmes immo­lations ; car aucune n’apportait un pardondéfinitif. Et les victimes égorgées dans lemonde entier, toutes les pénitences aux­quelles les hommes se soumettent pourexpier leurs fautes, ne peuvent donner lapaix aux consciences troublées. Jamais ilsn’ont la certitude d’en avoir fait assez pourmériter la faveur de Dieu ; et en fait, tout ceque l’homme peut offrir à la divinité pourcompenser ses offenses est insuffisant.Comme le dit un de nos cantiques :

« Tous les travaux de mes mainsPour te plaire seraient vains,Lors même qu’en ma détresseMes pleurs couleraient sans cesse,Ils ne sauraient me laver. »(R. Saillens).

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Dieu pourrait­ilvous pardonner ?

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C’est là le tragique de la situation de l’homme.Il sait qu’une expiation est nécessaire ; ilsait qu’il est à jamais incapable de la four­nir.

Le sacrifice de Jésus est suffisant. Toutd’abord, le Christ est l’ « Agneau sans défautet sans tache ». Seul un sang pur peut laverles péchés. Il n’y a que l’innocent qui puissese charger des fautes d’autrui. Le coupablea suffisamment à faire pour porter les siennespropres. Si Jésus n’était qu’un homme commenous, né comme nous, soumis aux mêmesimperfections que nous, il n’aurait pu êtrenotre Rédempteur. Comme le dit la Bible etcomme le dit le bon sens, les hommes « nepeuvent se racheter l’un l’autre » (Ps 49.8).Pour sauver quelqu’un qui se noie, il ne fautpas être en train de se noyer soi­même.Avant de payer les dettes des autres, il nefaut pas en avoir à son propre compte.Jésus est un souverain sacrificateur parfait,parce qu’il n’a pas à offrir de sacrifice pourses propres péchés. Ila pu mourir à notreplace, parce que lui­même ne méritait pasla mort.

Ici se pose une ques­tion. L’immolation del’innocent à la placedu coupable n’est­ellepas contraire aux loisde la justice ? Elle leserait, si elle étaitimposée. Mais lesacrifice du Christ était libre. Il le dit lui­même : « Je donne ma vie... personne neme l’ôte, mais je la donne de moi­même »(Jn 10.17 à 18). Quand le juste consent, deson plein gré, à souffrir pour expier les fautesdu coupable, il dépasse la justice, mais il ne

la viole pas. Quand un frère fortuné paie lesdettes de son frère, nul ne songe à prétendrequ’il agit d’une manière illégale. Si vous sup­primez les souffrances volontaires et immé­ritées, du même coup, vous supprimez lacharité. Jésus, en mourant pour nous, et lePère, en acceptant son sacrifice, ont fait plusque ce que la stricte justice requérait ; maisloin de nous la pensée de voir la moindreinjustice dans la grande manifestation decharité donnée au calvaire.

Il y a plus : les anges aussi sont purs, etcependant, la mort d’un ange aurait été inef­ficace. Pour offrir une réparation satisfaisantepour les péchés infinis de tous les hommes,il fallait un sacrifice infini. Pour combler lamesure de nos dettes, il fallait une fortuneillimitée. Pour que le péché fût expié, couvert,il fallait une couverture au moins aussi vasteque le péché lui­même. Jésus a dit qu’il étaitvenu donner sa vie en rançon pour plusieurs.Il est venu se substituer à nous, prendre

notre place. Aucun ange, aucun archange,aucun être créé n’était assez grand pourprendre la place de l’humanité entière. Lamort seule du Fils éternel de Dieu est plei­nement suffisante pour compenser celle detous les hommes de tous les temps et de

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Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé.

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tous les pays. Lui seul avait les épaules assezrobustes pour supporter le poids de toutesnos fautes, et le châtiment qui en était laconséquence.

Grâces soient rendues à Dieu, ce que nulautre ne pouvait faire, il l’a fait, et l’a faitpleinement. La rançon est assez élevée. Plusque cela. L’apôtre ne dit pas que là où lepéché a abondé, la grâce a abondé également,en sorte que l’équilibre soit rétabli. Mais ildit : « Là où le péché a abondé, la grâce asurabondé » (Rm 5.20). Le sacrifice du Christest plus que suffisant pournous sauver.

Que dirons­nous de plus ?Ceci : pour que l’expiation fûtacceptable, il fallait que leSauveur fût le Fils de l’homme.C’est l’humanité qui avaitpéché ; c’est l’humanité quidevait en conséquence subirle châtiment éternel. Il fallaitque la réparation fût offerte au Dieu offenséau nom de l’humanité, par un être humain.C’est ce que souligne Calvin lorsqu’il dit :« L’autre partie de notre réconciliation avecDieu était que l’homme qui s’était ruiné etperdu par sa désobéissance, apportât à l’op­posite pour remède une obéissance, laquellesatisfît au jugement de Dieu, en payant cequi était dû pour son péché. Ainsi, notreSeigneur Jésus est apparu, ayant vêtu la per­sonne d’Adam et pris son nom, pour semettre en son lieu, afin d’obéir au Père etprésenter au juste jugement d’Icelui soncorps pour prix de satisfaction, et souffrir lapeine que nous avions méritée en la chairen laquelle la faute avait été commise » (Ins­titution Chrétienne. Éd. de 1559, II, 12­3). EtCalvin base son argument sur ce texte : « IIy a un seul médiateur entre Dieu et les

hommes, Jésus­Christ homme » (1 Tm 2.5).Par le sacrifice de Jésus­Christ, Dieu « acondamné le péché dans la chair » (Rm 8.3).Il importait que le péché fût condamné dansla chair, que Jésus fût homme pour payer ladette des hommes.

En vertu de sa divinité, le Christ a pu offrirun sacrifice assez considérable pour com­penser notre châtiment à tous ; en vertu deson humanité, son sacrifice peut être offerten notre nom. Je ne résiste pas à la tentationde citer ici une pensée de Vinet : « Dieu lui­

même se fait solidaire del’homme. Dieu descend dansl’humanité et s’identifie avecelle... C’est Dieu lui­mêmequi se fait homme, ou, pourmieux dire encore, qui devientl’homme même, afin de pou­voir porter le fardeau del’homme... « Dieu était enChrist, réconciliant le mondeavec lui­même. » Que Dieu

ne soit plus en Jésus­Christ, personnellement,substantiellement, l’intelligence de la croixnous échappe et l’édification fait place auscandale. Mais un Dieu qui est amour m’ex­plique un Dieu qui meurt, et un Dieu quimeurt est le seul Dieu auquel l’humanitépuisse croire. » (Article publié dans Le Semeurdu 28 octobre 1846).

Le problème de l’expiation semblait êtreabsolument insoluble. Il fallait que l’acteréparateur fût saint, infini et humain tout àla fois. Sur la croix du calvaire, ces diversesconditions sont parfaitement réalisées. Nouscomprenons la parole du Christ mourant :« Tout est accompli ».

Et ici, je m’interromps de nouveau pour vousposer une question. Qu’en est­il de vous ?

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II y a un seulmédiateur entre Dieu

et les hommes, Jésus­Christ homme

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Avez­vous renoncé à réparer par vos propresefforts le mal que vous avez fait ? Il y a tantde gens qui, pour obtenir le pardon, comptentencore sur leurs œuvres, sur leurs bonnesintentions, sur les actes religieux qu’ils accom­plissent, sur les épreuves qu’ils ont subies,en un mot sur leur propre mérite. Êtes­vousde leur nombre ? Puissiez­vous être commePaul, qui regardait tous ses avantages per­sonnels comme de la boue. Puissiez­vousdire avec lui que vous voulez être trouvésen Christ, non avec votre justice, celle de laloi, mais avec la justice qui s’obtient par lafoi en Christ. Que toute votre assurance soitbasée sur le sacrifice seul suffisant du SeigneurJésus.

L’expiation est un fait certain

La preuve qu’elle a été réellement accomplie,c’est que Christ est ressuscité.La logique aurait pu nous convaincre de lasuffisance du sacrifice de la croix. Seulement,si la logique est sans contredit une choseadmirable, elle a le tort de ne pas être tou­jours, à elle toute seule, très convaincantepour nos pauvres cerveaux. Aussi Dieu, danssa grâce, pour balayer tous nos doutes ettoutes nos hésitations, nous a­t­il donnémieux que des arguments. Il nous a donnéun fait, visible, tangible. Le tombeau estresté vide. Les apôtres ont vu le Christ, res­suscité, en chair et en os, ils ont mangé aveclui. L’Homme­Dieu avait souffert ; l’Homme­Dieu est ressuscité. Dieu avait condamné lepéché dans la chair ; il a fait éclater la justicedans la chair. Comme on l’a dit souvent, larésurrection, c’est la signature du Père appo­sée à la déclaration du Fils : « Tout est accom­pli ».

Après les angoisses de Gethsémané, aprèsla condamnation de l’Innocent, après lestrois heures de ténèbres et d’abandon surla croix, après les trois jours dans le sépulcre,le Père n’a plus rien à exiger. Sa justice estsatisfaite. Selon le mot de Vinet, sa colèreest « épuisée ». Au grand jour des expiationsen Israël, le dixième jour du septième mois,tandis que le souverain sacrificateur apportaitle sang du bouc expiatoire au­delà du voile,en la présence du Dieu saint, tous les Juifsse prosternaient, pleuraient, se lamentaientà grand bruit. On a dit que nul ne pouvaitconnaître la douleur avant d’avoir assisté àce spectacle. Mais, lorsque le souverain sacri­ficateur réapparaissait dans le parvis, la joieéclatait. Il n’avait pas été foudroyé par lasainteté de l’Éternel ; il était là, vivant ; saprésence était la preuve que Dieu avaitaccepté le sacrifice du peuple ; les péchésétaient donc bien expiés. On a dit que nulne pouvait connaître la joie avant d’avoir vules Juifs au moment de la réapparition duGrand Prêtre.

La résurrection est pour nous la preuve glo­rieuse et bienfaisante de la suffisance del’expiation. Comme le dit Calvin : « D’autantqu’en la croix, en la mort et en la souffrancedu Christ, il n’y apparaît qu’infirmité, il fautque la foi passe outre pour être pleinementcorroborée... C’est par le moyen de la résur­rection que la mort a son efficace » (InstitutionChrétienne. Éd. de 1541, chapitre 4).

Il est superflu de mentionner ici les preuvesde la résurrection du Christ. D’abord, ellessont si nombreuses que cela nous prendraittrop de temps. Et puis, elles sont sans douteconnues. Je me bornerai à insister sur cefait : pour que la résurrection fût concluante,il fallait qu’elle fût corporelle. Comme noussommes des êtres de chair et de sang, il

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importait que nouseussions une preuvevisible et palpable.Alors seulement,nous pouvons avoirla certitude qu’ils’agit non d’une hal­lucination, mais d’unévénement réel. LeNouveau Testamentinsiste sur la relationqu’il y a entre la cer­titude d’une expia­tion et la résurrec­tion corporelle duChrist. S’adressantaux Juifs d’Antioche, l’apôtre Paul leur démon­tre, d’après les Écritures, que le Messie devaitressusciter, et il ajoute : « Sachez donc,hommes frères, que c’est par lui que lepardon des péchés vous est annoncé, et quequiconque croit est justifié par lui ». (Ac13.38 et 39). Il va plus loin. Aux Corinthiensqui, entre parenthèses, ne devaient pas avoirde peine à croire comme les autres Grecs àla survie, mais qui doutaient de la résurrectionde la chair, aux Corinthiens, dis­je, il déclare :« Si Christ n’est pas ressuscité, votre foi estvaine, vous êtes encore dans vos péchés »(1 Co 15.17).

Ainsi donc, nous ne pourrons vraiment croireau pardon et trouver la paix du cœur que sinous sommes sûrs de la résurrection duChrist. Nier cette résurrection, c’est non seu­lement porter atteinte à la doctrine chré­tienne, c’est commettre un péché contrel’âme humaine, c’est la priver de ses plusprécieuses certitudes. Qu’on ne s’étonnedonc pas, si nous sommes farouchementattachés à la résurrection corporelle duChrist. Nous sommes disposés à transigersur bien des points, mais sur celui­là, jamais !

Ce n’est pas que nous ayons mauvais caractèreou que nous tenions sans discernement àdes traditions anciennes et vénérables. Non,il y va de notre vie même et de la vie de nossemblables. Nous ne pouvons pas nous laisserarracher la base de notre foi et de notreespérance. Nous sommes préoccupés, selonl’expression usuelle de Calvin, de la paix despauvres consciences. Nous tenons à apporteraux âmes un message rassurant. Or, rassurerles consciences en niant la résurrection cor­porelle du Christ, c’est ressembler aux fauxprophètes qui criaient : « Paix, paix ! » quandil n’y avait pas de paix.

Ce n’est donc pas uniquement le respect dela vérité qui nous empêche de nous associeravec les négateurs de la résurrection, maisc’est aussi, et tout autant, la charité. C’estune question de compréhension pour lesbesoins de l’âme humaine. II faut que leshommes puissent savoir que leurs péchésont été expiés ; nous tenons à leur prêcherune rédemption certaine, confirmée par labonne nouvelle de Pâques.

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Croire au pardon et trouver la paix du cœur.

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L’expiation doit êtrelibrement acceptéeElle n’est pas uniquement un règlement dedettes, une transaction entre le Père et leFils. Elle doit être une réconciliation entreDieu et le pécheur. Or, une réconciliationn’est jamais unilatérale. On peut, unilatéra­lement, faire tous les frais d’une réconciliation,et c’est ce que Dieu a fait ; mais pour quecelle­ci soit effective, il faut que les deuxparties soient d’accord. Pour que nous soyonsréconciliés avec Dieu, il faut donc que nousle voulions bien. Nous ne sommes pas desmachines. Dieu ne nous impose pas son par­don. Il faut que, librement,nous l’acceptions.

Jésus­Christ s’est chargé dela responsabilité de nospéchés. II les a portés dansson corps, sur le bois. Mais sinous ne voulons pas les lâcher,soit que nous désirions y per­sévérer, soit que, dans notrefolie, nous entreprenions deles expier par nos propres moyens, libre ànous : en ce qui nous concerne, Christ estmort en vain. Il s’est solidarisé avec nous,volontairement, par charité ; il faut que nousnous solidarisions avec lui, volontairement,par la foi. C’est seulement si je suis un avecle Christ mort et ressuscité que je puis êtresauvé. Or, pour cela, il faut mon consente­ment. C’est ce qui explique ce paradoxe del’Écriture : d’une part, Jésus est mort pourle monde entier (1 Jn 2.2), et d’autre part,seuls ceux qui croient sont effectivementsauvés (Jn 3.36). Dieu « est le Sauveur detous les hommes, principalement descroyants » (1 Tm 4.10).

Notre solidarité avec le Christ s’exprime parune double acceptation :

Tout d’abord, nous acceptons sa justice. Il asubi notre condamnation. Il « a été fait malé­diction pour nous ». Nous devons reconnaîtrequ’en lui ce sont nos transgressions qui ontété condamnées, punies, clouées à la croix.Nous devons reconnaître que c’est notremort, celle que nous avions méritée, qu’il asoufferte. En lui, c’est nous qui avons étéjugés et châtiés. Nous devons compter surl’efficacité de son œuvre expiatoire, et renon­cer à expier nos fautes par nous­mêmes.Nous devons recevoir son pardon, commeun cadeau, avec humilité, avec reconnais­sance, avec une absolue certitude. Parce

qu’il a été condamné, « il n’ya plus de condamnation pourceux qui sont en lui ».

Mais ce n’est pas tout. Nousacceptons sa vie. Jésus n’estpas seulement celui qui nousarrache au châtiment, maisil est « l’Agneau de Dieu quiôte les péchés du monde ».Par la justification, nous

sommes déclarés justes, indépendammentde ce que nous avons été et de ce que noussommes ; mais la justification est toujoursaccompagnée de la régénération, par laquellenous mourons au péché, avec le Christ, pourressusciter avec lui et marcher désormaisdans la sainteté. Je cite encore Calvin : « Ladélivrance de la mort, voilà le premier fruitque sa mort nous apporte. L’autre, c’est quepar sa vertu, elle mortifie nos membres ter­riens, & ce que dorénavant ils ne fassentplus leurs opérations ; et tuent le vieil hommequi est en nous, afin qu’il n’ait plus sa vigueuret ne fructifie de soi­même » (InstitutionChrétienne. Éd. de 1541, chapitre 4). Je cite

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Notre solidaritéavec le Christ

s'exprime par unedouble

acceptation

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surtout saint Paul : « Notre vieil homme aété crucifié avec lui, afin que le corps dupéché fût détruit, pour que nous ne soyonsplus esclaves du péché... Que le péché nerègne donc point dans votre corps mortel,mais donnez­vous vous­mêmes à Dieu,comme vivants de morts que vous étiez »(Rm 6.6 à 13). Ainsi, par l’expiation, nonseulement nos actes répréhensibles ont étéeffacés, mais encore notre nature mauvaisea reçu le coup de mort. Nous devons accepterlibrement ce fait, et laisser désormais la viedu Christ se développer en nous. « Je suiscrucifié avec le Christ, et si je vis, ce n’estplus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. »(Ga 2.20). Évidemment, cela n’implique pasinstantanément la perfection. Mais celaimplique une transformation radicale, défi­nitive, et ensuite un progrès continuel.

Voyez, de nouveau, combien l’expiation estune doctrine pratique. Elle ne nous permetpas seulement d’espérer la félicité éternelledans l’au­delà. Elle nous donne la possibilitéde bien vivre dès maintenant, de vaincrenos mauvaises tendances, d’être déjà, sur laterre des hommes, utiles et bienfaisants.Une fois de plus, nous sommes sur le terrainde la morale. « Est­ce que nous anéantissonsla loi par la foi ? Loin de là, nous établissonsla loi. » (Rm 3.31).

Et ici, rentrons en nous­mêmes. Peut­êtrequ’une des raisons pour lesquelles cettedoctrine a été tant combattue, c’est que,trop souvent, ceux­là mêmes qui l’ont pro­clamée ne l’ont pas vécue dans sa totalité.On a parfois oublié que la délivrance del’enfer ne va pas sans la délivrance du péché.Notez que je dis une des raisons. La raisonprincipale de l’hostilité des hommes à lacroix de Christ, me paraît être leur orgueilet leur propre justice. II n’en est pas moins

vrai que la doctrine de l’expiation peut êtreprésentée avec force uniquement par ceuxqui y ont trouvé non seulement le repos deleur conscience, mais encore la transformationde leur vie, et qui progressent, jour aprèsjour, dans la justice et la sainteté.

Au cours de cette modeste étude, nousn’avons pas eu la prétention de tout expliquer.Dans ce qui est divin, il y a toujours quelquechose qui nous dépasse et nous échappe.Nous avons voulu très simplement mettreen lumière les caractères fondamentaux del’expiation tels qu’ils nous sont présentésdans l’Écriture.

Puisse la conclusion de cette étude êtrecelle­ci : que des âmes troublées trouventpar le sacrifice du Christ la paix de laconscience et la vie éternelle ; que nous­mêmes, nous apprenions à « saisir chaquejour les fruits de sa victoire ». Puisque noussommes morts avec lui, que nous fassionsmourir les membres qui sont sur la terre.Puisque nous sommesressuscités avec lui, quenous cherchions leschoses d’en­haut oùChrist est assis à la droitede Dieu (Col 3.1 à 5).

Jules­Marcel Nicole

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T ristesse au­dehors... L’actualité pro­testante vient malheureusementpeser sur l’ambiance de la fin de

l’année académique. L’union luthéro­réfor­mée ayant choisi l’appellation ambiguëd’Église protestante unie, ce sont tous les

protestants français qui setrouvent sommés, vis­à­vis del’extérieur, de se justifier ducommuniqué du synode deSète qui, sans oser l’écrire toutà fait, reconnaît comme légi­times, ou suffisamment accep­tables, les unions homo­sexuelles. Les chrétiens des

pays du Sud, qui reçoivent l’informationrelayée par les médias internationaux, nesont pas capables d’opérer les distinctionsqui sont ici évidentes, et s’inquiètent pournous ! La remarquable réponse apportéepar le CNEF1 dès le lendemain de la décisiondu synode exprime beaucoup mieux quenous ne pourrions le faire une positionévangélique fondée sur l’Écriture, soucieusedu bien véritable, et d’un accueil authen­tiquement chrétien, de nos prochainshomosexuels. Il faut avoir irrémédiable­ment délaissé tout repère biblique, ous’abandonner à des divagations interpré­tatives incontrôlées, pour appeler la béné­

diction de Dieu sur ce qu’il condamne lui­même explicitement dans sa Parole. Ilfaut aussi avoir perdu toute crainte dujuste jugement du Seigneur sur les bergersqui n’auront pas fait paître le troupeau(Ézéchiel 34) et sur ceux qui auront pro­noncé le nom de l’Éternel en vain (Exode20). Pour les évangéliques, un tel accrocau consensus met à l’ordre du jour laquestion épineuse des attelages possibles.Il s’agit de réfléchir aux mains d’associationqu’il est ou non loisible de maintenir ten­dues, et des héritages communs au nomdesquels un statu quo peut continuer àse justifier. Deux observations peuventêtre faites à ce sujet. Le premier, à mettreau crédit de l’ensemble luthéro­réforméfrançais, est que l’aggiornamento éthiquequ’il autorise désormais en son sein estnettement plus tardif que dans la plupartdes pays du Nord, où les anciens protes­tantismes « d’État » se sont souvent depuislongtemps alignés sur l’évolution desmœurs ambiantes. Fin 2010, le présidentde la Fédération protestante ne se réjouis­sait­il pas, à la tribune du colloque intitulé« Les protestants en France, une recom­posée », qu’une majorité de membresdes Églises réformés sondés par l’IFOPdésapprouvent le « mariage pour tous » ?

Sur le bloc-notes de la Direction :

Pour prévenir les dérives, une solution : la formation !

1 http://lecnef.org/images/CNEF_communique_benediction_couples_meme_sexe_150518.pdf

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La rédaction alambiquée du document« bénir » présenté à l’appui du vote témoigne,lui aussi, d’une réelle résistance interne qu’ila fallu circonvenir. La seconde, c’est que labénédiction des couples homosexuels n’estassurément pas le point de divergence leplus sérieux entre « libéraux » (pris au senslarge) et « évangéliques ». La négation d’ar­ticles centraux du credo chrétien est ouver­tement professée, depuis bien longtemps,par des membres éminents, pasteurs etthéologiens, de l’ensemble protestantaujourd’hui uni : ce sont, d’un point de vueévangélique, des offenses faites à Dieu lui­même autrement profondes et graves quel’invention d’une cérémonie illusoire. Maisla doctrine émeut moins que les traductionsconcrètes de ses conséquences éthiques...Pourrait­on espérer, après ce choc du réel,un sursaut ?

Encouragements au­dedans... Cette tristeactualité souligne l’importance d’une for­mation théologique solidement évangéliquepour la jeune génération, dont il est crucialqu’elle soit capable de discernement et decourage sur des enjeux éthiques de plus enplus clivants. L’avenir du mouvement évan­gélique en France en dépend largement.L’objectif de « 1 [Église évangélique] pour10.000 [habitants] » sera cependant biendifficile à atteindre sans un « réveil » desentrées en formation, et le caractère durabled’un tel aboutissement serait bien mal assurés’il survenait sans que se manifeste un telrenouveau... Nous sommes pour l’heure, ànotre modeste niveau, très encouragés parle nombre de candidatures qui nous par­viennent pour l’an prochain. Jamais, en plusd’une décennie, nous n’avions reçu autant

de dossiers de candidats de France hexago­nale, des Dom, de la francophonie procheet lointaine... Bien sûr, cela ne nous permetpas encore de prévision chiffrée pour sep­tembre (l’expérience nous ayant enseignéla circonspection), mais nous accueillonsdéjà ce relatif afflux comme un exaucement.Nous nous trouvons confortés dans nosprières pour une « bonne rentrée » et unecommunauté nombreuse l’an prochain. Plaiseau Seigneur ! L’accompagnement des sortantsvers leurs futurs lieux de service, qui estl’actualité des ultimes semaines de l’année,nous confirme par ailleurs que des vocationsauthentiques pour le ministère ne manque­ront jamais d’ouvrage – ni de pain, pourreprendre une formule du fondateur de l’Ins­titut. C’est l’embarras du choix que doiventaffronter ceux qui, parmi nos sortants, n’ontpas encore trouvé de « port d’attache ». Ladémographie a d’implacables conséquences,mais certaines sont heureuses, et les portesdes Églises sont aujourd’hui grandes ouvertespour les vocations authentiques équipéesd’une bonne formation. C’est une informationqu’il faut absolument « faire remonter »dans les groupes et camps de jeunes ! Commenous le montrent bien des discussions quenous pouvons avoir tout au long de l’année,ou lors de nos journées « portes ouvertes »,certains ont du mal à imaginer que la for­mation en Institut puisse être une authen­tique voie d’accès à l’emploi – ou de recon­version professionnelle : c’est le cas plusque jamais, qu’on se le dise !

Jacques E. Blocher

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Vous voulez approfondir votre connaissance de la Bible et acquérir lescompétences nécessaires pour servir dans l’Église et témoigner autour devous ? Vous ne pouvez pas me�re à part une année pour étudier à pleintemps ? L'Ins�tut Biblique de Nogent vous propose un double cursusqualifiant, équivalant à une demi­année d'études résiden�elles.

Le programme de l'IB2S, de fin septembre à fin juin, peut être suivi, au choix :• à raison d'un soir par semaine• le samedi ma�n, tous les 15 jours

Les deux parcours proposent, à des rythmes différents, des forma�ons de même niveau.Le parcours du samedi a pour spécificité d'inclure chaque année un thème traitant de laréalité mul�culturelle du mouvement évangélique contemporain.

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• le Certificat d’études bibliques (60 crédits,équivalant à une année à plein temps)peut être obtenu en 2 à 3 ans supplémen­taires. Un programme adapté de cours etde stages est prévu pour les étudiants del'IB2S (informations complètes surdemande).

Validations :Les auditeurs libres sont bienvenus ! Cependant chaque cours suivi avec succès permet decapitaliser 1 crédit. Les crédits, ainsi accumulés sur les parcours du samedi et du soir,permettent de viser deux des certificats délivrés par l’Institut :

• le Brevet de Culture Biblique : « BCB »(30 crédits) est accessible en 5 ans aurythme de 6 crédits par an. Une combi­naison « soir + samedi » peut permettrede valider le BCB plus rapidement.

l'Institut Biblique du Soiret du Samedi !

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Cours Dates

Le livredes Psaumes par Émile Nicole

Jean par Anne Ruolt

La doctrinede l’Écriturepar PatriceKaulanjan

Histoire :Antiquitéet Moyen­Âge par SylvainAharonian

L’interprétationbibliquepar Bernard Huck

L’émergence enFrance d’Églisesissues del’immigrationpar André Pownall(accompagnéd’intervenantsspécialisés)

Programme des cours

2015Sept Oct

26 1724

2016Fév Mars

20 1926

2015 2016Déc Janv

19 1623

2016Avril

162330

2016Mai Juin

14 1118

2015Oct Nov Déc

31 7 12

Cours Dates

La doctrinedu salut par Lydia Jaeger

L’Égliseen Franceaujourd’hui par ÉtienneLhermenault

Les épîtrespastoralespar SylvainAharonian

Le culte :Organisation etdéroulement par PatriceKaulanjan

Les livres de Joëlet de Michée par Henri Blocher

L’accompagnementdu couplepar Laurence Koning

SOIRChaque unité de cours se déroule

sur 5 soirées (19h30 à 21h40).

2015Sept Oct Nov

28 5 21219

2015Nov Déc

9 7

16 1430

2016Janv Fév

4 1er

111825

2016Fév Mars

8 715 14

21

2016Avril Mai

4 211 918

SAMEDIChaque unité de cours se déroule

sur 3 samedis ma�ns (9h00 à 13h00).

Inscriptions et renseignements :Institut Biblique de Nogent39 Grande RueCharles de Gaulle 94130 Nogent­sur­MarneTél. : 01 45 14 23 [email protected]

www.ibnogent.org

COURS DU SAMEDI Prix “minimal” Prix normal❏ Prix par cours 110 € 210 €❏ Le parcours complet (les 6 cours) 500 € 1000 €

COURS DU SOIR Prix “minimal” Prix normal❏ Prix par cours 110 € 210 €❏ Le parcours complet (les 6 cours) 500 € 1000 €

2016Mai Juin23 630 13

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Cours à option surla loi de Moïse,avec SylvainRomerowski, lejeudi sur toutel’année à partir denovembre (valeur2 crédits).

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Un nouveau bâtiment ?

A, B, C... D ! Le temps est­il venu d’édifiersur le terrain de l'Ins�tut un quatrième bâ�­ment, pour accroître notamment notre capa­cité d’accueil de couples et de familles ? Laques�on fait depuis plusieurs mois l'objetdes réflexions du Conseil d'administra�on,qui a récemment ins�tué une commissionad hoc... Nous faisons en effet chaque annéele constat de notre incapacité à répondre àtoutes les demandes des candidats qui sou­haiteraient résider en famille sur notre cam­pus. Ce�e satura�on de nos capacités d'ac­cueil nous porte préjudice : les unssont conduits à de pénibles(et souvent coûteuses)

recherches de loca�on dans les environs,quand les autres décident de différer leursprojets d’études, pa�entant jusqu'à ce qu'unappartement se libère. Or les règles localesd’urbanisme nous laisseraient encore un peude marge pour édifier, dans le prolongementdu bâ�ment B, un immeuble d'une surfacedéveloppée à peu près équivalente à cellede chacun des trois bâ�ments existants(800 m2 environ). Sans que le jardin ne soittrop drama�quement amputé ! Des premierscontacts, encourageants, ont été pris avec

la Mairie, et les discussions exploratoiresavec des partenaires poten�els ont com­

mencé. L’examen des aspects juri­dique, financier et technique du

dossier n’est encore toutefoisqu'au stade embryonnaire,

et nous demandons auSeigneur qu’il nous

donne la pleineconvic�on qui nouscondui ra à unedécision défini�ve.Nos lecteurs, dontles avis seront lesbienvenus, pour­ront être intéressésp a r l e p l a n d emasse ci­dessous,sur lequel l’inten­dant a tracé la pos­sible implanta�onde ce bâ�ment D(surface grisée).

Élargir la tente pour raccourcir l’attente !

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L'IBN, à 15 minutes de Paris,

recherche des bénévoles, qui tout en assurant un service à mi­tempssuivront une partie du programme en tantqu’étudiants internes. Ils participeront à lavie communautaire intense, diverse et for­matrice de l'Institut. Une information àfaire circuler parmi vos contacts... En par­ticulier à ceux qui, à l'étranger, seraientintéressés par des études bibliques dansun contexte où ils amélioreront aussi leurfrançais !

Durée minimum : 1 semestre pendant l'an­née scolaire : septembre/février ou jan­vier/juin.

Pour inscription et tout renseignementcomplémentaire, écrire à :[email protected]

ENGLISH TEACHERWANTED !À l’heure où l’Institut noue des partena­riats internationaux, il est plus souhaitableque jamais que l’enseignement de l’anglaissoit assuré à l’Institut, même si ce coursn’est choisi en option que par un petitnombre d’étudiants. Depuis bien des an­nées, ce sont des professeurs bénévolesqui assurent ce service, mais il nousmanque à l’heure actuelle un(e) ensei­gnant(e) susceptible d’enseigner à Nogent2 heures par semaine pour que l’équipesoit au complet. Contact : [email protected]

Les p’tites annonces de l’IBN

L’Institut recherche, pour la rentrée de sep­tembre, un informaticien de profil« administrateur système etréseaux »,pour un emploi à temps partiel (un jour, ou7 heures, par semaine). Le poste peut êtresalarié... ou bénévole... Pour plus d'informa­tions, ou pour adresser un dossier de candi­dature (lettre de motivation + CV), s'adresser au Directeur de l'Institut : [email protected].

Semaine d'évangélisation auxcouleurs de l'UEFA Euro 2016

Du 10 juin au 10 juillet 2016, la Francevibrera au rythme des matches de football.Un grand effort d'évangélisation auquel l'IBNest associé est prévu à cette occasion avecOM, Sport et Foi, Grain de Blé France, GEMet JPC. Notre semaine d'évangélisation aura donclieu du 24 juin au 1er juillet 2016. Les actionsse concentreront essentiellement sur la ré­gion parisienne mais s'étendront aussi auxvilles hôtes de l'UEFA 2016, comme Tou­louse, Marseille, Lille ou Lyon...Nous recherchons des Églises qui seraientprêtes à accueillir des équipiers et, pourquoipas, à participer à cet événement.

Contact : Patrice Kaulanjan [email protected] ou 01 45 14 23 79Site (consultable à partir du 1er septembre) :www.2016larencontre.fr

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2015-2016

Étude Bibliqueavec Anne Ruolt

du 15 au 19 février 2016 Après avoir présenté les élémentsthéoriques d’interprétation bibliqueet donné des repères pédagogiques,nous passerons à l’apprentissage parla pratique. Une courte étude bibliquesera présentée par chaque étudiant,puis évaluée, durant la période decours.

Épîtres généralesavec Sylvain Aharonian et MatthieuSanders

du 11 au 15 avril 2016Les épîtres de Jacques, Pierre, Jeanet Jude, comme l’épître aux Hébreux,se distinguent d’emblée des lettresde Paul par leur style. Le message deces épîtres dites générales n’enconcerne pas moins tous les chrétiens.En réalité, ces textes, qui ont parfoisété jugés obscurs, exhortent l’Égliseavec profit, alors que celle-ci est auxprises avec le mal venant de l’extérieurcomme de l’intérieur. Qu’ont-ils ànous dire aujourd’hui ?

Histoire d’Israël Iavec Étienne Lhermenault

du 12 au 16 octobre 2015 De la création à l’Égypte : L’histoire du peu-ple d’Israël sous l’ancienne Alliance est pré-cieuse pour mieux comprendre et mieuxaimer la personne et l’œuvre de notre Sei-gneur Jésus-Christ : celle-ci, en effet, s’en-racine dans cette histoire. Après avoirbrossé un tableau général et expliqué pour-quoi et comment Dieu parle par l’histoire,cette première partie du cours abordera lelivre de la Genèse et retracera les débuts del’histoire de l’humanité et la vie des pa-triarches.

Évangélisationavec Emmanuel Maennlein

du 5 au 9 octobre 2015Le cours vise à renouveler la vision del’évangélisation et du ministère d’évangé-liste et à fournir des outils pratiques pour letémoignage personnel et collectif. On réflé-chira aux enjeux spirituels de l’évangélisa-tion et on présentera les joies et les défis duministère d’évangéliste.

Séminairespublics À raison de 4 à 5 sessions d'une semaine, les séminaires

permettent d'acquérir :• en 3-4 ans : le « Brevet de culture biblique » (30 crédits),• en 5-6 ans : le Certificat d'études bibliques de l'Institut

(60 crédits), qui correspond à une année d'études à pleintemps.

Chaque séminaire peut être suivi individuellement.

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Horaires des cours :

lundi, mardi et jeudi de 8h00 à 16h35

et le vendredi de 8h00 à 12h20

Doctrine Iavec Lydia Jaeger

du 9 au 13 mai 2016 Que l’on se souvienne de cette penséede Pascal : « Dieu seul parle bien deDieu ». Après une introduction à ladoctrine, le cours traitera des doctrinesde Dieu et de l’Écriture. Seront abordés :l'autorité, l'inerrance et la réceptionde la Bible ; la preuve biblique de laTrinité ; les attributs de Dieu.

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TARIFS DES COURSPrix minimum 202 Prix normal 400

Missiologieavec McTair Wall et Daniel Hillion

du 30 mai au 3 juin 2016 Le cours traitera de l’importance dumandat missionnaire, en situant celui-ci dans l’ensemble de la révélationbiblique. Il articulera ce mandat selonune perspective intégrale de la per-sonne (on réfléchira dans ce contexteau sujet de la responsabilité socialedu chrétien) et étudiera un certainnombre d’enjeux dans la communi-cation de l’Évangile. Il tentera d'en-courager l’étudiant à s’engager davan-tage dans cette mission qui a sonorigine en Dieu.

Invitation à notre

séance declôture

Vous êtes touscordialement invités !

La direction, l’ensemble du personnelet les étudiants

de l’Institut Biblique de Nogentseraient honorés de votre présence

à l’occasion de sa SÉANCE DE CLÔTURE,

AVEC REMISE DES DIPLÔMESqui se tiendra

le samedi 27 juin 2015 à 14h30

Notre orateur sera M. Philippe Juston,responsable administratif et financierde l’association humanitaire La Gerbe

À l'issue de la cérémonie une collationsera servie dans le parc

Contact et informations :Marie­José Maré : 01 45 14 23 72

[email protected]

Programme spécial pour les anciens élèves organisé par

(Amicale des Anciens Élèves de l’IBN)

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DECOOPMANHUART Clément (1854­1926) ; La Perse Antique etla civilisation iranienne ; Saint­Laurent­le­Minier ;2014 ; 296 p.PUAUX François (1806­1895) ; Petit musée des pro­testants célèbres ; Saint­Laurent­le­Minier ; 2015 ;168 p.

DESCLÉE DE BROUWERBRUN Jean, LEJEUNE Boris ; Qu’est­ce que labeauté ? ; Paris ; 2014 ; 204 p.GOERTZ Donna Bryant ; Quand l’école s’adapte auxenfants ; Paris ; 2014 ; 336 p.Groupe de Fontenelle ; Accompagner l’Hommeblessé ; Paris ; 2014 ; 108 p.RAISON DU CLEUZIOU Yann ; Qui sont les cathosaujourd’hui ? ; Paris ; 2014 ; 336 p.

ÉDITIONS OLIVÉTANJEAN Alexandre ; Retournements ; Lyon ; 2015 ;112 p.

ÉDITIONS PRIVATFAVEY Éric, COQ Guy (sous dir.) ; Pour un enseigne­ment laïque de la morale ; Toulouse ; 2014 ; 221 p.

ÉDITIONS SCIENCES HUMAINESMOLÉNAT Xavier (sous dir.) ; Les penseurs de lasociété ; Auxerre ; 2015 ; 160 p.

EMMAÜSKUEN Alfred ; Comment étudier ; Saint­Légier(Suisse) ; 2015 ; 104 p.KUEN Alfred ; Moïse, Homme de Dieu ; Saint­Légier(Suisse) ; 2015 ; 176 p.VUILLÈME Roland ; Évangéliques & musulmans,leur impact dans les médias romands ; Saint­Légier(Suisse) ; 2015 ; 64 p.

EMMAÜS – GBUPIPPERT Rebecca ; Sortir de sa bulle ; Saint­Légier(Suisse) ; 2015 ; 416 p.

EMPREINTE / TEMPS PRÉSENTFARMER Jeanne ; Je comme unique ; Paris ; 2014 ;160 p.FÉBRISSY Cosette ; Seule et sereine ; Paris ; 2014 ;126 p.MOORE Phil ; La Bible en 100 pages ; Paris ; 2015 ;112 p.

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Vous trouverez, ci­dessous, la liste des livres que nousont envoyés diverses maisons d’édition. Nous remercionschacune pour les ouvrages transmis. La lettre

de familleÉsaïe et Solène SAINT­MARC ont pus’engager davantage cette année dansleur Église. Ésaïe prêche occasionnellementet s’occupe de l’enseignement des jeunes,le dimanche matin. Solène s’est intégréedans la commission évangélisation. Ellea organisé à Pâques un week­end artistique.Elle a aussi créé sa propre entreprise(laboiteafabrik.alittlemarket.com), ettrouvé un second travail pour compléterles ressources financières : hôtessed’accueil dans un centre aquatique. Ésaïepoursuit ses études à la FLTE et chercheun stage pour septembre ou janvier pro­chains. Côté santé, Ésaïe est assez fatiguéet souffre de nombreuses tendinites.Solène a trouvé un médecin qui traitesa maladie : le lyme chronique. Elle doitsuivre un régime rigoureux. Elle poursuitses séances de kinésithérapie suite àl’opération de son bras l’an passé. Ils serecommandent tous deux à nos prièrespour leur état de santé, les échéancesà respecter pour Ésaïe et les deux en­gagements professionnels à menerconjointement pour Solène.

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Le moment tant attenduest arrivé ! Nous avons pu nous installerdans notre nouveau bâtimentflambant neuf. Les nouveaux lo­caux sont spacieux, bien aérés etclairs. Beaucoup nous félicitent etcela compense de loin tous les ef­forts que la construction nous ademandés. Nous sommes vrai­ment reconnaissants à Dieu pour ce beau cadeau, mais aussi enversvous qui avez contribué de bien des manières à la réussite de cetteconstruction. Nous avons encore des travaux d’aménagement ex­térieur à réaliser, mais comme nous sommes désormais sur place,ce sera plus facile de les mener à bien. Un jeune gardien nous y arejoints et nous aide aussi dans l’accueil des patients. Il est servia­ble, efficace et plein de bonne volonté. Côté ministère, je suis dansla phase de « passation de service ». Ce sont mes derniers mois auTchad. Un retour définitif est prévu pour décembre 2015, en espé­rant qu’il ne sera pas si définitif que cela ! Je pense qu’ayant donnéles moyens et la formation nécessaire à la nouvelle équipe, elle peutse lancer et assumer la responsabilité du centre. Je sais que ce pro­jet est entre les mains de Dieu et lui fais totalement confiance pourla suite. Merci pour l’intérêt toujours croissant que vous manifestezpour ce ministère. Natalie METZ

Il y a maintenant presque15 ans que j’ai quitté l’IBN !J’ai travaillé dans la restauration commecuisinier pendant 9 ans, tout en assu­mant des responsabilités dans mon Égliselocale, membre de l’AEEI. Je me suismarié avec Annie et nous avons au­jourd’hui 3 enfants : Timéo (6 ans), Abi­gail (4 ans) et Eléna (1 ans). Pendant cettepériode, ma communauté a eu le projetde créer une Église fille à Croissy­sur­Seine, dans la banlieue ouest de Paris.Très vite, le Seigneur nous a mis à cœurce projet d’implantation. Cela fait maintenant 5 ans que j’y travailleà plein temps en tant que pasteur. Nous faisons face à beaucoupde défis, mais quelle joie de voir l’œuvre de Dieu, non seulementdans notre vie et celle de nos frères et sœurs, mais aussi dans celledes personnes qui sont en recherche et qui manifestent leur soifde la Parole de Dieu. Je remercie tous les membres de l’équipe d’en­seignants de l’Institut pour ce qu’ils m’ont transmis. Je salue tousceux qui se souviennent de moi. Hélio DE ALMEIDA

Étienne, le 18 janvier2015, chez Éliane et DanielHILLION, à Bagneux.

Loreline, le 12 février2015, chez Virginie etChristian BERGER, àGuérard.

Victoria, le 10 avril2015, chez Jessica etRodolphe CHOUTEAU,à Nogent­sur­Marne.

Émilia, le 16 avril 2015,chez Laura et BenjaminD’ANGELI, à Mayence(Allemagne).

Naissances

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5-12 juillet 2015à l’Institut Biblique de Nogent

Au programme des 7 journées

• La vie de Mohamed, les originesde l’Islam.

• Le Coran : sa théologie, son ensei‐gnement sur Christ, le salut... Lestraditions et la pratique de la foi.

• L’Islam au XXIe siècle : ses courants,ses nouveaux objectifs et stratégies.Le renouveau islamiste (modéréet intégriste).

• La cosmologie musulmane. La cul‐ture islamique : l’homme, la femme,l’enfant, les relations humaines...

• À la rencontre du musulman : évan‐gélisation, accompagnement, dia‐logue, contextualisation...

• Cours et entretiens, rencontres,temps de culte et de prière, appli‐cations pratiques, recherche dedocumentation, visite d’une mos‐quée.

Tout chrétien, en France comme ailleursen Europe, en Afrique ou en Asie, s’iltémoigne de sa foi autour de lui, entreraen contact avec des croyants musulmans...Comment leur présenter l’Évangile deJésus‐Christ ? Ce Séminaire vous y aidera.

Les cours du Séminaire d’Islamologiesont à la fois accessibles à tous et conçuspour que les participants acquièrent unevéritable formation. Le Séminaire permetde valider des unités de valeur (crédits)dans le cadre du cursus de l’InstitutBiblique de Nogent.

INSTITUT BIBLIQUE39 Grande rue Charles‐de‐GaulleF‐94130 NOGENT‐SUR‐[email protected]

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