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Cahier n°13-55
Etude de base pour l’élaboration
d’un contrat corridors
Secteur Vuache-Etournel-Laire
Novembre 2010
Auteur :
Apollon 74 (Luc Mery), avec la participation de la FRAPNA Haute-Savoie (Christophe Gilles) et de
Pro Natura Genève (Ruth Bänziger)
Avec l'appui de :
L’Équipe du Projet d’agglomération, le Comité de Projet et les partenaires : ASTERS, CREN Rhône-
Alpes, Fédération départementale des chasseurs de Haute-Savoie et de l’Ain, FRAPNA Ain, FRAPNA
Haute-Savoie, LPO Haute-Savoie, Pro Natura Genève, Pro Natura Vaud.
Validation :
DDT74 (David Bachellerie et Georges Chamoux), DGNP de Genève (Sébastien Beuchat et Gilles
Mulhauser), CC du Pays de Gex (Bruno Girandier), Région Rhône-Rhône-Alpes-DEE (Claire
Crassous).
Crédits photographiques :
Eric Dürr (SMS), Dominique Ernst (Apollon74), Roger Fillon (SEPNS), Yves Fol (Apollon74),
Christophe Gilles (FRAPNA74), Luc Hamon (Apollon74), Bernard Lugrin (Pro Natura Genève), Luc
Mery (Apollon74), Patricia Serain (Apollon74), Stéphane Patry (SIAV), RGD 73-74.
Crédit dessin :
Flora Huynh (Apollon74)
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Tableau de suivi des remarques
Version Type de correction Auteur
18 novembre 2010 L’ensemble du dossier Comité de validation du diagnostic avec le comité de Projet
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Table des matières
1� Introduction ................................................................................................................................................... 6�
2� Corridors et réseaux écologiques................................................................................................................ 8�
2.1 Réseaux écologiques et préservation de la biodiversité ............................................................................... 8
2.2 Les réseaux écologiques: du concept aux applications concrètes................................................................ 8
2.2.1��tructure des réseaux écologiques......................................................................................................... 8
2.2.2��pplications concrètes du concept de réseau écologique à différents niveaux de territoire……………. 9�
2.3 Le contrat corridors ..................................................................................................................................... 10
3� Le secteur Vuache-Sion-Laire .................................................................................................................... 11�
3.1 Description et valeur patrimoniale du secteur ............................................................................................. 11
3.2 Corridors, obstacles et barrières écologiques ............................................................................................. 24
4� Les enjeux majeurs du Secteur Vuache-Etournel-Laire........................................................................... 28�
4.1 Connexions biologiques entre la plaine du Rhônel, la Champagne genevoise et les montagnes du
Vuache, du Mont de Sion et du Jura........................................................................................................ 28
4.2 Maintenir les grands axes de déplacement à l’échelle interrégionale : Alpes - Jura - Vallée du Rhône...... 28
4.3 Contenir l’urbanisation linéaire entre Vulbens / Viry et Farges / Collonges................................................. 29
4.4 Préserver les espaces de valeur patrimoniale : zones humides / relique de prairies sèches / vallon de
la Laire / massifs forestiers / vergers haute tige / Champagne genevoise… ............................................. 29
4.5 Valoriser les milieux agricoles pour favoriser la biodiversité et maintenir la productivité............................. 29
4.6 Animations sur le Secteur Vuache-Etournel-Laire.…………………………………………………………….…30
5� Les mesures proposées sur le Secteur Vuache-Etournel-Laire.............................................................. 31�
6� Quelques exemples de mesures................................................................................................................ 46
7� Sigles et abrévations................................................................................................................................... 51
8� Bibliographie ............................................................................................................................................... 52
9� Annexes ....................................................................................................................................................... 55
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1 Introduction
L'agglomération franco-valdo-genevoise est née de démarches transfrontalières engagées depuis plusieurs décennies. Une étape importante a été franchie en 2007 par la signature de la charte du Projet d'agglomération franco-valdo-genevois (PA) qui a permis l'élaboration d'un schéma s'articulant autour de trois grands volets complémentaires : l'urbanisation, la mobilité et l'environnement. Cette charte insiste sur le point que "tous les territoires partenaires de l'agglomération ont conscience de ces enjeux et font de la préservation de l'environnement, des espaces agricoles et naturels sensibles une première priorité de leurs planification." Dans cette perspective, le projet d'agglomération s'est fixé plusieurs objectifs spécifiques et a défini des engagements vis-à-vis de la préservation des espaces naturels et paysagers ainsi que de leurs interconnexions.
Cette volonté exprimée par les partenaires du Projet d'agglomération s'inscrit dans une prise en compte globale de perte de biodiversité qui a fait évoluer les stratégies et méthodes de protection de la nature. Cette logique s’appuie sur la construction de réseaux écologiques aussi appelés trames vertes et bleues. Leur prise en compte est ainsi prévue par la loi Grenelle pour les partenaires français et est inscrite dans le programme de législature pour le Canton de Genève. Le Canton de Vaud affine le réseau écologique national dans un cadastre cantonal des corridors à faune, en étroite collaboration avec les cantons voisins. Dans un second temps, ce cadastre fera l’objet d’un plan de mesures et sera intégré à la carte du Plan directeur cantonal.
Lors du dépôt de schéma d'agglomération en 2007 pour accéder au fonds d'infrastructure, le plan paysage avait fait une première analyse des corridors à préserver et à rétablir. Ce plan a été reconnu comme "une bonne base pour la préservation des espaces ouverts et naturels. Il avait contribué à la bonne évaluation du projet franco-valdo-genevois et, de ce fait, contribué de manière significative au bon taux de co-financement accepté par le Parlement fédéral suisse. Néanmoins, le rapport d'évaluation demandait également des éclaircissements sur le traitement des points de frottement.
Afin d'atteindre les objectifs signés dans la charte de 2007, les partenaires du Projet d'agglomération ont validé en mars 2009, le lancement d'une étude de faisabilité pour l'élaboration de contrats de corridors biologiques. Cette étude fait suite à plusieurs démarches déjà menées sur le périmètre du projet d'agglomération, parmi lesquelles, et sans être exhaustif, on peut citer : le plan vert-bleu du CRFG, le REN (réseau écologique national suisse) et sa déclinaison sur le territoire cantonal genevois, la cartographie des réseaux écologiques de Rhône Alpes, le projet Interreg "Les corridors biologiques: Pourquoi et comment les prendre en compte", les documents de planification (plans directeurs, SCOT, PLU), etc…
La réalisation de l'étude de faisabilité a été confiée à un groupement d'associations piloté par Pro Natura Genève et la FRAPNA de Haute-Savoie. Elle est soutenue par la Région Rhône-Alpes, les cantons de Genève et Vaud, les conseils généraux de Haute-Savoie et de l'Ain. L'étude de faisabilité a été réalisée sur huit secteurs qui ont été jugés prioritaires au vu du développement de l'agglomération et des enjeux en terme de connexion biologique.
Le présent rapport est à considérer comme une étude de base pour l'élaboration d'un contrat corridors et résume le travail effectué sur le Secteur Vuache-Etournel-Laire durant les années
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2009 et 2010. Il accompagne la carte de synthèse qui figure en annexe. Il permet ainsi d'identifier les enjeux à chaque secteur et les corridors qui méritent un plan d'action pour les rendre le plus fonctionnel possible.
Avertissement :
Cette étude de base pour l'élaboration de contrats corridors fait état du diagnostic du territoire à
l’instant présent et a été "validés" sur un plan technique par les partenaires du Projet
d'agglomération. Cet état des lieux est toutefois susceptible d’être modifié en fonction de
l’évolution des connaissances complémentaires et des actions menées sur le secteur dans les
mois à venir. Certaines actions impactant, favorablement ou non, le fonctionnement des corridors
écologiques devront alors être intégré au fur et à mesure dans le diagnostic du territoire.
Les acteurs du territoire, dans les diagnostics qu'ils réaliseront et les démarches qu'ils initieront,
sont vivement invités à l'actualisation de cette étude de base pour une meilleure prise en compte
des espaces naturels et de leurs connexions.
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2 Corridors et réseaux écologiques
2.1 Réseaux écologiques et préservation de la
biodiversité
Le paysage est constitué d’un ensemble de milieux plus ou moins naturels. La faune sauvage utilise tout ou partie des ces habitats pour ses activités quotidiennes (zones d’alimentation, dortoir…) ou saisonnières (reproduction, dispersion, migration…). Quant à la flore sauvage, son maintien et sa dissémination passent obligatoirement par la présence de réseaux d’habitats correctement répartis à l’échelle d’un paysage. La conservation de l’ensemble de ces milieux et de leurs connexions est donc indispensable au maintien de la biodiversité d’un territoire. Or, ces mêmes territoires sont aujourd’hui profondément et rapidement modifiés par les activités et infrastructures humaines. Agriculture intensive et déprise agricole, développement incontrôlé, voire anarchique, de l’urbanisation et de l’industrialisation et multiplication des voies de circulation entrainent une réduction de la taille des habitats naturels et une rupture des connexions entre ces habitats. A terme, toute population animale ou végétale isolée sur un espace restreint finit par se fragiliser génétiquement puis disparaitre. Les réseaux écologiques ont donc pour objectifs le maintien et la restauration des habitats et de leurs connexions afin de permettre les déplacements de la faune sauvage, l’accomplissement de la totalité de son cycle de vie, les échanges génétiques indispensables à la pérennisation de toute espèce, mais aussi la possibilité pour ces espèces sauvages de se déplacer pour pouvoir s’adapter aux changements climatiques.
2.2 Les réseaux écologiques : du concept aux
applications concrètes
2.2.1. Structure des réseaux écologiques
Un réseau écologique est composé de différentes zones :
- Les zones nodales ou zones réservoirs de biodiversité : milieux naturels de qualité permettant le maintien des espèces sauvages. C’est un réservoir d’espèces et d’individus pouvant potentiellement coloniser d’autres espaces.
- Les zones tampons ou zones de développement : habitats de qualité moindre mais permettant néanmoins le déplacement des espèces. Ces zones sont en périphérie des zones nodales et assurent de ce fait leur protection.
- Les zones relais (ou biotopes relais) : espaces restreints, éloignés des zones nodales, pouvant accueillir les espèces au cours de leurs déplacements (fonctions de refuge, de repos).
- Les corridors : espaces linéaires continus ou non (bandes boisées, chapelet de parcelles agricoles extensives, haies, ripisylves, cours d’eau…) reliant les zones précédemment citées et permettant les déplacements d’espèces sur de larges secteurs. Les corridors sont donc
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indispensables à la connectivité biologique des paysages et au fonctionnement des réseaux écologiques d’un territoire.
- Les continuums écologiques englobent l’ensemble des milieux utilisés par la faune au cours de ses déplacements. Ces continuums peuvent être aquatiques (cours d’eau et ensemble de zones humides), forestiers (forêts, bois, complexes de bosquets, maillage bocager dense, ripisylves), agricoles (prairies sèches ou humides, vergers, cultures extensives, maillage bocager lâche…).
2.2.2. Applications concrètes du concept de réseau écologique à différents niveaux de territoire
La mise en application concrète du concept de réseaux écologiques connaît aujourd’hui un dynamisme sans précédent, et cela, quel que soit l’échelon territorial concerné.
A l’échelon national, la Suisse a établi son Réseau écologique national (REN-CH) qui identifie les zones importantes pour la Nature et leurs interconnexions. Pour la France, le Grenelle de l’environnement a donné une définition juridique à la trame verte et bleue que les régions vont devoir désormais décliner sur leur territoire sous la forme de Schémas Régionaux de Cohérence Ecologique (SRCE).
Au niveau régional français, la région Rhône-Alpes a élaboré un atlas régional des réseaux écologiques accompagné d’une cartographie au 1/100000ème .Cet atlas servira de base pour répondre aux prescriptions du Grenelle de l’environnement et aboutir au schéma Régional de Cohérence Ecologique.
A l’échelon départemental français, l’Isère a fait figure de précurseur en réalisant, dès 1999, une vaste étude cartographique des corridors écologiques par type d’habitat pour l’élaboration de son
Zone nodale ou
réservoir de
biodiversité
Zone tampon ou
de développement
Zone relais ou
biotope relais
corridor
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Réseau Ecologique Départemental de l’Isère (REDI). Le département de la Haute-Savoie développe actuellement sa propre méthodologie par la détermination cartographique des principaux continuums écologiques.
A l’échelon cantonal suisse, Genève a décliné le REN-CH en réseau écologique genevois (REG) à l’échelle 1/75000ème.
Au niveau local, en France et en Suisse, les communes intègrent désormais de plus en plus les thématiques « réseau et corridors écologiques » dans l’élaboration de leur document d’urbanisme.
2.3 Le contrat corridors
L’outil contrat corridors, comparable à l’outil contrat rivières, nécessite avant tout la conduite d’une étude préalable telle que présentée dans ce rapport. Celle-ci s’articule en plusieurs étapes :
- Le diagnostic de la connectivité écologique du territoire : ateliers de travail réunissant les acteurs de terrain du territoire (techniciens des collectivités, naturalistes et associations), recueil des données traitant des corridors, des réseaux écologiques et des obstacles aux déplacements d’espèces sur les secteurs concernés, recueil des informations concernant l’aménagement du territoire dans les documents d’urbanisme (SCOT, PLU en France, Plans directeurs pour la Suisse…), contrôle et validation des points de conflit sur le terrain.
- La réalisation d’un document cartographique au 1/25000ème comprenant les continuums agricole, aquatique et forestier, les corridors à enjeux, les ruptures de corridors et les principaux points de mesures.
- La détermination et l’analyse des enjeux majeurs concernant le maintien et la restauration des connectivités écologiques du territoire.
- Un tableau de mesures synthétisant les actions à adopter pour maintenir ou restaurer la fonctionnalité des réseaux écologiques.
A l’issue de l’étude préalable, le contrat corridors peut être conclu sur la base d’un programme quinquennal d’actions concerté entre tous les acteurs. Une collectivité territoriale (commune, intercommunalité, syndicat mixte, syndicat intercommunal à vocation unique…) est alors identifiée comme structure porteuse du contrat chargée de mettre en œuvre le plan d’action. Celui-ci comprend un tableau synthétique des objectifs et des actions envisagées pour le territoire, des fiches descriptives par action et un tableau synthétique de financement. Les mesures proposées seront hiérarchisées et priorisées après discussions et concertation avec les élus du territoire et le montage financier s’établira auprès des structures compétentes et concernées (Région Rhône-Alpes, Agence de l’eau…).
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3 Le Secteur Vuache-Etournel-Laire 3.1 Description et valeur patrimoniale du secteur Le Secteur Vuache-Etournel-Laire couvre trois entités administratives de 17 communes
reparties sur le canton de Genève, dans la Champagne genevoise, le département de l’Ain, au
Sud du Pays de Gex, et la Haute-Savoie avec le Genevois - Portes Sud de Genève. La
délimitation de ce secteur couvrant trois administrations différentes s’explique par la présence
d’un carrefour de connexions biologiques au niveau altitudinal, climatologique et écosystèmique
dans un lieu de convergence de frontières administratives. Ce secteur est caractérisé par des
grandes entités paysagères et montagnardes telles que le plateau de la Champagne genevoise
au nord, le massif jurassien avec le Grand Crêt d’eau (1621 m), séparé du Vuache (1101 m) par
le Défilé de l’Ecluse où coule le Rhône (330 m) au Sud. Le Vuache, le Jura avec l’Etournel sont
reconnues pour leur patrimoine écologique et historique par différents outils de protection et de
valorisation, notamment NATURA 2000.
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Sur la face orientale rupestre du Vuache, une faune et une flore de type méditerranéen se
développent jusqu’au Défilé de l’Ecluse et en font leur unique station de Haute-Savoie, comme
par exemple la Cigale plébiénne. Les terrains instables des pentes, en face occidentale
vuachienne et du Crêt d’Eau, sont recouverts de forêts montagnardes composées principalement
de taillis de Hêtres. Des îlots d’arbres sénescents, constitués notamment de Châtaigniers, sont
de véritables habitats pour une multitude d’invertébrés qui sont les proies favorites du Pic mar. La
remarquable gestion de ces montagnes par le Syndicat Intercommunal de Conservation et de
Protection du Vuache, le Parc Naturel Régional du Haut-Jura et de la Réserve Naturelle
Nationale de la Haute-Chaîne du Jura ont valeur d’exemple au niveau départemental et régional.
Le travail effectué permet la conservation d’importants réservoirs de biodiversité abritant le Lynx,
le Chamois, la Hachette, l’Erythrone dent-de-chien, le Grand Tétras et la Gélinotte.
Parmi les grands corridors, le Vuache est un lieu de
passage pour le Lynx entre les Alpes et le Jura.
L’extension de la population de Chamois du Jura vers le
Vuache s’est développée dans les années 1960.
Aujourd’hui, la population de Chamois du Jura est en
régression pour des raisons encore inconnues.
La Hachette est un papillon typiquement forestier vivant
dans les forêts de Hêtre et de Chêne.
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Le Défilé de l’Ecluse marque la confluence entre le climat méditerranéen qui remonte la vallée
du Rhône et le climat type continental du Genevois. Les crêtes du Jura et la vallée du Rhône
guident naturellement les oiseaux au cours de leur trajet migratoire post-nuptial vers le Défilé de
l’Ecluse. Sur ce secteur, entre 100 000 et 400 000 oiseaux, selon les années et les conditions
d’observations, sont dénombrés, notamment parmi les rapaces (Buse variable, Bondrée apivore,
Milans…), les échassiers (Cigognes blanche et noire, Grue cendrée…), les Passereaux
(Hirondelles…), les Anatidés et les Pigeons… Ces données démontrent que le Défile de l’Ecluse
est bien l’un des premiers axes migratoires d’Europe centrale.
L’Erythrone dent-de-chien est l’emblème du Vuache, elle
trouve dans ce massif sa plus belle station de Haute-
Savoie. On retrouve également sa plus belle station de
Suisse dans le vallon de Laire.
La Gélinotte des bois est en voie de disparition sur le
Vuache. La population du Crêt d’eau est une source
d’approvisionnement potentiel pour aider à maintenir la
viabilité de la population Vuachienne.
Vol migratoire de Cigognes blanches au Défilé de
l’Ecluse.
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Le paysage vallonné de plaine du secteur Vuache-Etournel-Laire a été dicté par les différents
aléas glaciaires et alluviaux du Rhône formant des moraines (Mont de Sion), des plateaux
(Champagne Genevoise, plateau de Viry/Valleiry/Vulbens, plateau de Collonges/Farges et le
sommet du Mont de Sion) par des dépôts d’argile (rives du Rhône), de molasse ou de gravier
(Etournel). Dans ce contexte l’homme a aménagé le territoire en exploitant les ressources et en
implantant ses activités.
Sur les bords du Rhône, le site de l’Etournel, influencé par les fluctuations des eaux, liées à leur
utilisation par des barrages amont et aval pour l’énergie hydraulique, est constitué de milieux
d’intérêt primordial pour la faune et la flore. Les alluvions y ont fait l’objet d’extraction et les
excavations en résultant forment à présent des étangs qui accueillent une avifaune aquatique très
riche. Le site de l’Etournel est devenu un lieu majeur du Haut-Rhône pour le nourrissage, la
reproduction et le repos migratoire des oiseaux d’eau. De plus les milieux pionniers de graviers,
les fronts de taille, les talus sableux, les buissons thermophiles (qui aime la chaleur), les bois
morts, les tas de pierres et les terrils sont autant de mosaïque d’habitats très recherchés par des
espèces typiques de plantes comme l’Eupatoire chanvrine, l’Oenante Lachenal et d’animaux
menacés comme le Petit Gravelot, la Sterne Pierregarin, les reptiles et les libellules. La partie de
l’Etournel non exploitée par les gravières, est davantage marécageuse comme l’atteste la
Fritillaire pintade, plante protégée au niveau Rhône-Alpes. Elle abrite la plus grosse population de
Sanglier et de Cerf du Pays de Gex et du Genevois français et Suisse. D’autres espèces
emblématiques, comme le Castor, les principaux oiseaux (Harles, Fauvettes aquatiques,
Fuligules…), et pour les reptiles, les couleuvres à collier et vipérine, ainsi que de nombreuses
espèces d’insectes et de plantes, démontrent bien l’importance du site comme zone réservoir de
Mue de Cigale plébéienne. Cette espèce
méditerranéenne remonte la vallée du Rhône mais n’a
pas encore franchi le Défilé de l’Ecluse.
Poste d’observation du couloir de migration le Défilé de
l’Ecluse. Les associations ornithologiques suivent tous les
jours du 15 juillet au 30 novembre les oiseaux allant du Nord
vers le Sud rejoindre les quartiers d’hiver.
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biodiversité. Ce petit sanctuaire est d’ailleurs classé en réserve nationale de chasse sur les
départements de la Haute-Savoie et de l’Ain. Juste en amont de l’Etournel, le site genevois de
Vers Vaux, zone alluviale d’importance nationale, participe à la haute valeur écologique de ce
secteur du Rhône.
La ligne de crête du Mont de Sion est un trait d’union vert, Est-Ouest, entre le Vuache et le
Salève. Elle est maintenant, suite à la mise en service en 2008 de l’A41 Nord avec son tunnel de
trois kilomètres sous le Mont de Sion, le dernier grand corridor entre les Alpes du Nord et le Sud
du Jura. Son réseau bocager et ses terres agricoles accueillent de nombreux oiseaux migrateurs.
Depuis cette tête de bassins versants, les sources et les réseaux humides alimentent des
affluents du Rhône ou des Usses. Les quatre principaux cours d’eau d’aspect encore naturel qui
s’écoulent sur le bassin du Rhône sont le Nant d’Hiver, la Laire, le Nant de Chênex et le Ruisseau
des Coppets ; ces deux derniers sont inventoriés en ZNIEFF en aval de l’autoroute. Sur le bassin
C’est à la période de reproduction pendant la chasse que
la densité de Cerf est la plus forte dans la réserve de
chasse de l’Etournel.
Vue sur le site de l’Etournel. Au Nord les étangs de la
gravière et au Sud les îles et le marais.
Le Sanglier trouve dans cette réserve une zone de
quiétude et d’abris dans les roseaux et la ripisylve. Par
contre selon les saisons la ressource en nourriture est
limitée. L’appétence des forêts montagnardes entraîne
des déplacements.
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versant des Usses, le principal cours d’eau est le Fornant également inventorié en ZNIEFF à
partir de Savigny. Sur le plateau du Mont de Sion, l’alimentation des cours d’eau se fait par des
zones humides plus ou moins grandes (source du Fornant, du Flon, la ZNIEFF du Bas marais de
Bloux…) représentées par des marais alcalins et des prairies à Molinie, véritable réservoirs de
biodiversité (Cuivré des marais, le Criquet ensanglanté…) et d’eau, qu’il faut préserver pour leur
qualité hydrologique et écologique.
Certains de ces ruisseaux sont le lieu de vie du Blageon et des Ecrevisses à pattes blanches,
deux espèces d’intérêt européen. L’Annaz, pour le Pays de Gex, est un cinquième cours d’eau
d’intérêt qui prend sa source sur les pentes du Jura. Son vallon est un parfais continuum
écologique pour les trames forestière, aquatique et agricole.
Une mention particulière est à noter pour la Laire. Cette rivière franco-suisse est considérée
comme l’un des plus beaux et plus riches cours d’eau du secteur Vuache-Etournel-Laire. Son
cordon de verdure de 6,1 kilomètres de long est d’une extraordinaire richesse biologique. Ceci est
lié à l’alternance de périodes de sécheresse et d’inondations, aux phénomènes d’érosions et de
dépôt d’alluvions. Sur le canton genevois, le vallon de la Laire fait partie de l’une des cinq zones
alluviales d’importance nationale du canton de Genève, protégée par l’Ordonnance fédérale sur
la protection des zones alluviales depuis 1992. Cette protection est renforcée par un plan de site
comme le prévoit la loi sur la protection des monuments de la nature et des sites (LPMNS) et par
l’inventaire fédéral des paysages et des monuments naturels d’importante nationale (IFP). Au
niveau des Raclerets, site d’importance nationale pour les batraciens, également recensé dans
l’inventaire des prairies et pâturages secs de Suisse (PPS), vers la confluence avec le Rhône, les
dépôts argileux de certain coteaux et les terrains alluviaux ont créé des milieux remarquables où
Facilement repérable par sa couleur orange, ce Cuivré
des marais est un papillon protégé au niveau national et
d’intérêt communautaire. Sa vie dépend des Rumex,
plante hôte de la chenille, qui pousse dans les zones
humides. Sa grande capacité de mobilité lui permet de
coloniser rapidement ses habitats potentiels, si ces
derniers ne sont pas trop éloignés.
L’écrevisse à pattes blanches est une espèce protégée
de haut intérêt. Elle est la preuve de bonne qualité
écologique d’un cours d’eau. Malheureusement, elle
n’est présente qu’en tête de bassin versant où aux
alentours d’une source de trois ruisseaux. Les seuils de
ponts sous les routes et les eaux polluées sont des
obstacles infranchissables.
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poussent des plantes que l’on peut observer sur le Vuache comme l’Erythrone dent-de-chien et
l’Isopyre faux pigamon. Ces deux plantes constituent les rares lieux de présences de Suisse. Le
rare crapaud Alyte accoucheur vient enrichir le cortège d’Amphibiens du vallon.
Les travaux du contrat de rivière transfrontalier " Entre Arve et Rhône " ont été bénéfiques pour la
faune et la flore, mais ces espèces doivent pouvoir se déplacer sans encombre sur tout le linéaire
du ruisseau. Le long des cours d’eau, les ripisylves sont de véritables cordons boisés entre les
champs cultivés, utiles pour lutter contre l’érosion, les vents, les pollutions… et pour permettre les
déplacements de la faune et de la flore forestières.
Toujours dans le domaine des cours d’eau, le Rhône, de la rade de Genève jusqu'à sa sortie du
territoire suisse à Chancy, en application de la Convention internationale de Ramsar, est reconnu
d'importance européenne pour l'hivernage des oiseaux d'eau et la protection de ses rives est
assurée depuis 1989 par la loi sur la protection générale des rives du Rhône.
Le plateau agricole de la Champagne genevoise se caractérise d’une part par un réseau agro-
environnemental mis en place depuis plus de 10 ans avec un volet dédié à la Perdrix grise et
d’autre part par ses gravières. Le réseau agro-environnemental de la Champagne genevoise se
caractérise surtout par ses jachères non ensemencées, dénommées « bandes-abris ». Si l’oiseau
phare du réseau est la Perdrix grise, la Champagne est aussi renommée pour son attractivité
pour d’autres oiseaux inféodés aux milieux cultivés tels que la Caille, le Tarier pâtre, le Bruant
proyer, la Fauvette grisette et l’Alouette des champs. Bien sûr, le réseau profite aussi à la flore et
aux insectes.
La Couleuvre vipérine, inféodée aux zones humides et
aux cours d’eau, pêche des poissons et chasse des
amphibiens. Menacée sur le territoire du projet
d’agglomération, elle est parfois observée dans la Laire
et ses affluents ainsi qu’à l’Etournel.
Le Gomphe vulgaire est considéré comme vulnérable
dans la liste rouge de Haute-Savoie. Quelques
observations sur le bord de la Laire, permettent d’attester
sa présence dans le Secteur Vuache-Etournel-Laire.
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L’ancienne gravière de Laconnex convertie en réserve naturelle est un exemple de l’intérêt que
peuvent présenter ces milieux pionniers de substitution - en remplacement des milieux produits
par les divagations naturelles des grandes rivières - pour la flore et la faune. En connexion avec
les milieux pionniers qui l’entourent, on aura la possibilité d’observer le Lézard vert, la Couleuvre
vipérine, des Orchidées comme l’Epipactis des marais ou le Céphalantère à longues feuilles, et
de nombreuses autres espèces. Les gravières de la Champagne genevoise servent encore
servent de refuge ou d’habitat, entre autres, aux Hirondelles de rivage, au Petit gravelot, au
Sonneur à ventre jaune ou au Crapaud calamite.
Les gravières représentent également un bouleversement total du milieu, surtout pendant les travaux (augmentation du trafic poids lourd, bruit, extraction, remblais…). Leur réhabilitation doit
Les fronts de taille des gravières et la mosaïque de
milieux secs et humides qui résultent de l’exploitation
sont des habitats favorables aux Crapauds calamite et
aux Hirondelles des rivages.
Le Plateau agricole de Chancy est un lieu de repos
migratoire pour les passereaux avant de franchir le
Défilé de l’Ecluse. Il bénéficie d’un réseau d’arbres
isolés et des bandes abris le long des cultures.
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prendre en compte le préjudice écologique avec la mise en place de mesures compensatoires, comme c’est le cas sur la Champagne genevoise. D’autres gravières en fin d’exploitation, comme à Asserand et l’Etournel, sont devenu des véritables écosystèmes qu’il faut aménager pour les rendre plus attractifs pour la faune et la flore.
Entre les plateaux, les pentes plus raides et les secteurs les plus humides, certaines terrasses
alluviales ont évolué en forêt. La forêt dominante est la Chênaie-Charmaie. Elle abrite une variété
de flore et d’essences forestières feuillues recherchant la chaleur (thermophiles), de grande
valeur écologique, comme le Rosier de France. On y trouve aussi plus grand coléoptère de
France : le Grand Capricorne. Le mode d’exploitation forestière en taillis sous futaie, respecte,
hormis certains excès, la dynamique de la forêt. Ces massifs boisés de plaine sont parmi les
plus vastes du département de la Haute-Savoie. Sur certains secteurs, la présence de nappe
phréatique superficielle laisse des trous d’eau appréciés par les Amphibiens. Tritons, Crapauds et
Grenouilles y trouvent au cours de leur phase aquatique un site pour la reproduction, ainsi que
des sites d’estive et d’hibernation sous les souches pendant leur phase terrestre. Ces mares
forestières évoluent rapidement et le comblement spontané des points d’eau entraîne la
disparition de ces habitats. A Viry, dans les bois de la Rippe inventoriés en ZNIEFF, les
associations de protection de la nature sont intervenues pour entretenir les mares dans l’un des
hauts lieux batrachologiques abritant 9 des 17 espèces Haut-savoyardes et une population de
branchiopode, petit crustacé d’eau douce. En bords du Rhône, deux types de forêt sont à noter :
une saulaie blanche, la plus naturelle de Haute-Savoie, et les pinèdes et friches sur argile. Ces
derniers milieux sont d’ailleurs des joyaux régionaux pour l’Ain, pour la Haute-Savoie et le Canton
de Genève, au vu des nombreuses espèces végétales (orchidées notamment) et animales
(papillons…) qu'ils abritent. Sur certains de ces biotopes, la gestion y est transfrontalière et
bénéficie de statut de protection par Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope (Teppes de la
Repentance et Crêt de Puits) et Réserve biologique forestière (Bois du Bouchet).
Paysage de la Pinède sur argile des Teppes de la
Repentance à Viry bénéficiant d’un Arrête Préfectoral de
Protection de Biotope.
Cahier 13-55 / novembre 2010
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Les mares forestières des Bois de la Rippe constituent
un rare site accueillant 9 espèces d’Amphibiens. Elles
sont la station d’un petit crustacé d’eau douce
l’Eubranchipus grubii, ce branchiopode n’est connu
ailleurs en France uniquement qu’en Alsace.
Le Damier de la Succise est un papillon protégé dont
l’unique réservoir du Genevois se trouve dans les
Teppes de la Repentance. La connexion avec les autres
micro-populations se fait par des biotopes relais qui
doivent être relativement proches entre eux.
Le biotope de Champ Vautier sur la commune de
Chevrier est classé depuis 2009 en APPB pour protéger
un milieu argileux dénommé prairie à molinie et
communautés associées.
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Le paysage collinéen et montagnard du secteur Vuache-Etournel-Laire rend l’accès difficile aux
engins agricoles dans certaines parcelles. Les terrains pentus ont été abandonnés et ont évolué
naturellement en forêt. Seuls quelques reliquats de prairies escarpées d’antan, qui ont été
maintenus par une agriculture extensive, sans intrants, sans labours, mais avec fauche ou
pâturage, présentent maintenant un grand intérêt biologique. Le coteau ensoleillé de la Vigne des
Pères, à Viry, est l’une des plus belles et rares prairies dite maigre (sans intrants chimiques et
organique) du territoire du Vuache. Le piémont oriental du Vuache et du Grand Crêt d’Eau est
composé d’un réseau bocager accompagné de vastes prairies plus ou moins engraissées avec
quelques cultures et surtout des prairies maigres. Ce réseau joue un rôle fonctionnel écologique
important pour la faune et la flore, car les espèces vivant dans les prairies maigres riches en
biodiversité, trouvent des espaces de nature ordinaire non bâtie où elles peuvent se déplacer.
Une gestion de concert avec le monde agricole permettrait de conserver les prairies les plus
remarquables. La fauche différée des talus autoroutiers, routiers, chemins de campagnes et
Le Triton alpestre est un des hôtes des mares de plaine
et d’altitude. Ici un mâle en couleur nuptiale.
La répartition Haut-Savoyarde du Rosier de France
(plante protégée sur le plan national) est strictement
restreinte au Genevois. Une collaboration avec les
naturalistes de terrain et les personnes en charge de
l’aménagement du territoire permettrait peut être de
sauvegarder ce rosier de la République, qui est à l’
origine de tout les hybrides cultivés. Ce Rosier est
accompagné sur cette photo du Damier de la Ronce.
Ce Grand capricorne est un animal d’intérêt européen.
Sa larve xylophage se nourrit uniquement de Chêne. La
présence de Chêne dans les forêts, les haies ou bien en
arbre isolé sont des biotopes relais pour les
déplacements de cette espèce.
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forestiers sont également un excellent moyen pour favoriser le déplacement de ces espèces de
milieux ouverts comme l’Ascalaphe ou l’Epeire fasciée.
Certaines terres cultivés sont des zones de repos pour les oiseaux migrateurs inféodés aux
milieux de plaine agricole comme les Vanneaux huppés, les Busards, les Alouettes. Par contre,
ces secteurs sont très peu fréquentés par la micro, la petite et la moyenne faune (Insectes,
Lièvre, Renard, Crapaud, Chauve-Souris) et constituent de véritables obstacles à leurs
déplacements.
Patrimoine aux multiples facettes, les vergers haute tige ornent le paysage en toutes saisons et
sont l’habitat favori de certaines espèces d’oiseaux (Chevêche d’Athéna, Torcol fourmilier, Rouge
queue à front blanc), de rongeurs (Loir, Lérot…) et de chauve-souris (Barbastelle…).
L’Ascalaphe souffré est une espèce thermophile. Il
chasse en vol les autres insectes. Sa capacité de vol lui
permet des grands déplacements, pour autant qu’il ait
accès à des milieux ouverts secs et chaud avec une
multitude de proies.
L’Epeire fasciée vit dans les hautes herbes en fin d’été et
début de l’automne. De simples bandes herbeuses
fauchées tardivement (mi-octobre) permettent à cette
araignée de terminer son cycle de reproduction. Les
talus, par exemple, lui sont favorables.
La présence d’orchidées dans une prairie est signe d’une
bonne qualité biologique, et de l’absence d’intrants
chimiques ou organiques.
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Le système expert de cartographie des milieux naturels (voir cahier projet d’agglomération 13-4) met en lumière la diversité des biotopes du Secteur Vuache-Etournel-Laire, dont une vingtaine de milieux particulièrement riches demandent des mesures de conservation et de gestion. Mais ces mesures ne suffisent pas. La connexion entre ces milieux facilite les échanges entre les populations et permet ainsi leur survie. Il ne faut pas pour autant oublier la nature plus « ordinaire », car c’est aussi par elle que la biodiversité participe aux échanges biologiques.
La plus grosse population de Chevêche d’Athéna de
Suisse niche dans le territoire Genevois.
Pré verger haute tige au printemps.
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3.2 Corridors, barrières et obstacles écologiques Sur les terrasses alluviales plates du Genevois, les endroits bien exposés au pied des montagnes sont propices au développement urbain et forment une ligne presque continue orientée Est-Ouest entre les grands lieux de passage que sont le défilé de l’Ecluse et l’extrémité nord du Salève, et Nord-Sud entre le défilé de l’Ecluse et Gex. Même si les villages gardent un cadre campagnard, le développement de Collonges, Vulbens, Valleiry et de Viry est à surveiller, notamment leurs zones industrielles et commerciales. L’urbanisation y est grandissante et il faut la contenir, même si pour l’instant la densification touche les villages et les hameaux comme l’imposent les SCOT du Genevois et du Pays de Gex. Dans les espaces déjà urbanisés, une gestion écologique des jardins, encouragée par une importante campagne de sensibilisation, favoriserait à moyen et long terme la biodiversité. L’urbanisation longitudinale suit les voies de transport, l’autoroute (A40), deux chemins de fer (Bellegarde-Annemasse en Haute-Savoie et Bellegarde-Genève dans l’Ain) et deux routes départementales à fort trafic (RD 1206 en Haute-Savoie et RD 984 dans l’Ain). Ces axes isolent clairement la plaine de la montagne. D’autres voies de communication Nord-Sud sont très fréquentées. Notons le passage du col du Mont-Sion (Vers et Jonzier-Epagny) avec une route droite (RD 992) où la vitesse des véhicules accentue le risque de collisions avec la faune (Blaireau, Lièvre, Renard, Sanglier, Chevreuil…), mais aussi les RD 7 et RD 47 au pied du Vuache, reliant Valleiry à Frangy. Les routes annexes ont moins de trafic, mais elles traversent des milieux plus ruraux, les collisions sont fréquentes, notamment avec la petite faune, amphibiens compris. La route de Chancy, en Suisse, accueille le principal trafic routier du matin et du soir (période où la faune aux mœurs crépusculaires est aussi en déplacement). Les collisions y sont régulières.
Chevrette accidentée sur la RD 47 à Savigny entre la
réserve de chasse du Fornant et le Vuache.
Blaireau accidenté sur la RD 992 à Jonzier-Epagny.
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Dans le couloir de migration des oiseaux, l’espace aérien est également occupé par les voies de décollage et d’atterrissage de l’aéroport international de Genève pouvant parfois déranger un vol. De plus les fils électriques de moyenne et haute tension dans ces zones de transit sont de véritables pièges pour les grands oiseaux migrateurs. Pour cela, la LPO délégation Haute-Savoie (Ligue pour la Protection des Oiseaux) mène une campagne avec EDF pour localiser les sites les plus meurtriers afin de les neutraliser.
Les voies ferrées Bellegarde-Annemasse et Bellegarde-
Genève traversent de chaque côté sur les deux rives du
Rhône le site de l’Etournel causant des accidents
engendrant retards de trains et pouvant entrainer des
risques corporels et matériels graves. Au minimum cinq
animaux (Sanglier et Cerf) sont tués par le trafic
ferroviaire chaque année vers la ferme des Iles à
Collonges.
Les routes en lignes droites sont très accidentogènes
pour la faune. Même si les conditions de visibilité sont
bonnes, la vitesse des automobilistes sur des zones non
urbanisées est un facteur de collisions. Ici la RD 992 au
niveau du Mont-Sion entre Vers et Jonzier-Epagny : en
moyenne un animal y est percuté toutes les deux
semaines.
Ici la même problématique linéaire sur la RD 34 entre
Viry et Saint-Julien-en-Genevois. Nous pouvons aussi
citer la route de Chancy.
L’envergure des Cigognes blanches est propice aux
électrocutions. En effet quand les deux ailes touchent
deux fils électrique de moyenne tension, le choc est fatal,
comme ici à Viry.
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Les décharges d’inertes sur des terres agricoles ou pour le comblement des gravières sont dans la partie française un risque majeur pour la faune et la flore. Ces sites après leur exploitation représentent des lieux stériles où la biodiversité s’installent difficilement, en dehors des espèces invasives (Espèces végétales et animales non autochtone, elles ont été introduites par l’homme et prennent la place de la flore et de la faune locale). Pour exemple, on peut citer des décharges sur Jonzier-Epagny, Viry, Vulbens, Savigny. Leur gestion doit être faite de concert avec les organismes de protection de la nature pour minimiser l’impact sur l’environnement et leur réhabilitation doit prendre en compte le préjudice écologique avec la mise en place de mesures compensatoires.
Autrefois, l’agriculture travaillait de petites surfaces, offrant une mosaïque d’écosystèmes favorables à la vie sauvage. Chaque recoin était exploité manuellement et faisait vivre une famille de paysans. Les mesures prises dans cette ancienne Zone Franche et les exigences alimentaires et socio-économiques ont modifié l’agriculture impliquant l’augmentation des moyens mécaniques, du bétail et des surfaces cultivées. Les terres exploitées ont alors été remembrées, asséchées pour constituer des parcelles plus grandes et plus faciles à exploiter pour les cultures céréalière, maraîchère, fruitière et fourragère. Ces grandes entités agricoles sont localisées sur Viry, Vulbens / Valleiry et sa ZAP (Zone Agricole Protégée), Chevrier, le plateau du Mont de Sion à Jonzier-Epagny / Dingy-en-Vuache, Collonges et Farges. Certes ces entités attractives pour l’avifaune migratrice sont un « gage » pour la nature car elles ne sont pas construites et ne le seront pas dans les années à venir, mais elles doivent être en symbiose avec l’économie et l’écologie.
La volonté de l’homme pour dompter l’eau, accompagnée de l’imperméabilisation des sols et des pollutions, a engendré des perturbations des milieux aquatiques (cours d’eau et zone humide)
La ZAP – Zone Agricole Protégée de Vulbens /
Valleiry est un espace non urbanisable, qui
accueille l’avifaune. Des pratiques compatibles
avec la biodiversité et la production agricole sont à
réfléchir.
Le Piedmont du Vuache est marqué par une
agriculture extensive (zone bocagère) et intensive
(arboriculture et culture) pour lesquels un équilibre
est à trouver.
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et de leurs êtres vivants. Les différentes causes de disparition de la biodiversité aquatique sont multiples : pollution par les effluents agricoles et urbains, obstacles infranchissables dans les lits de rivières (seuil de pont, canalisation…), extraction des matériaux, endiguement, pompage des eaux, urbanisation…. Le projet de barrage de Conflan sur le Rhône en amont de l’Etournel devra répondre aux pesées d’intérêt entre nature existante, compensations proposées et énergies renouvelables. Le projet de bassin de pompage Sorgia, couplé à Conflan, quant à lui, menace directement le réservoir de biodiversité du Grand Crêt d’eau. De plus, le mauvais entretien de la végétation des berges amplifie les dégâts des crues. La prise en compte déjà engagée dans les contrats de rivières est à poursuivre en portant une attention particulière aux corridors biologiques.
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4 Les enjeux majeurs du secteur L’analyse du territoire a permis de soulever six enjeux majeurs et prioritaires pour maintenir et optimiser la fonctionnalité du réseau écologique du Secteur Vuache-Etournel-Laire.
4.1 Connexions biologiques entre la plaine du Rhône, la
Champagne genevoise et les montagnes du Vuache, du
Mont de Sion et du Jura
La biodiversité qui a pu se développer au sein de ces grandes entités paysagères doit être
favorisée grâce à des corridors fonctionnels. La protection et la conservation de milieux naturels
sont nécessaires et bénéfiques, mais leur gestion s’avère tout aussi indispensable. La connexion
de ces différents milieux est un élément vital pour leur biodiversité, en particulier concernant
l’Etournel. La ligne de crête du Mont de Sion a un rôle d’échange plus local entre chaque grand
bassin versant (Usses et Rhône). Le Mont de Sion permet aussi des échanges entre le Vuache et
le Salève. Pour le canton de Genève, le secteur Vuache-Etournel-Laire est la dernière porte
d’échange biologique plus ou moins fonctionnelle entre la France et la Suisse avec le bassin
versant de la Laire et le Rhône qui désenclavent la Champagne genevoise. Ces connexions
doivent se faire par les réseaux locaux, le long des cours d’eau, dans les espaces agricoles et au
sein des zones urbanisées.
4.2 Maintenir les grands axes de déplacement faune /
flore à l’échelle interrégionale : Alpes - Jura - Vallée du
Rhône
Sur l’ensemble des secteurs de cette étude préalable sur les corridors biologiques du projet
d’agglomération, le secteur Vuache-Etournel-Laire est le seul qui permet des échanges entre les
Alpes du Nord et le Sud du Jura. Cette connexion est en partie possible, mais difficile, par le Mont
de Sion. De plus, le Rhône est le plus grand corridor aquatique du territoire de l’agglomération,
puisqu’il a un parcours transfrontalier (Suisse-France) de 812 kilomètres et relie les Alpes
cristallines au bassin calcaire méditerranéen. Le Défilé de l’Ecluse et la vallée du Rhône guident
les axes migratoires de nombreuses espèces, notamment les oiseaux. Les lieux de halte
d’oiseaux migrateurs (Etournel, zone de plaine…) sont des endroits indispensables pour que
l’avifaune puisse se reposer et s’alimenter. L’énergie qu’ils accumulent dans ces haltes est vitale
pour poursuivre leur migration, des qu’ils ont trouvé la quiétude et la nourriture nécessaire tant en
quantité qu’en qualité. Au niveau du sud du Pays de Gex, les transits sont divers entre la
montagne du Jura, le Vuache, l’avant Pays Savoyard et la Champagne genevoise. Le Secteur
Vuache-Etournel-Laire est donc un point central pour de nombreux grands déplacements pour la
faune et la flore. Ces grands corridors sont notifiés dans la cartographie au 100 000ième des
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réseaux écologique Rhône-Alpes. Perpétuer et améliorer ces couloirs est un enjeu majeur à une
échelle interrégionale, voir même internationale.
4.3 Contenir l’urbanisation linéaire entre Vulbens / Viry
et Farges / Collonges.
Il s’agit de contenir l’urbanisation linéaire en conservant des espaces naturels substantiels pour
assurer la connexion plaine-montagne, mais aussi l’axe longitudinal de déplacement de la faune
de chaque côté des infrastructures linéaires (autoroute A40, voies ferrés et routes
départementale 1206 et 984). Certains tronçons accidentogènes sur les voiries annexes de la RD
992, RD 34, RD 47 et la route de Chancy sont à maitriser pour la sécurité routière et la
conservation de la grande et petite faune. Favoriser la « Nature chez soi » ou la « Nature en
ville », en milieu urbain et en campagne, et toute aussi important pour que la petite et moyenne
faune puisse se déplacer plus facilement au sein des zones habitées.
4.4 Préserver les espaces de valeur patrimoniale : zones
humides / relique de prairies sèches / vallon de la Laire /
massifs forestiers / vergers haute tige / Champagne
genevoise…
Le territoire du Genevois est un lieu privilégié pour le développement de l’urbanisation, ce qui
engendre forcément des impacts sur le milieu naturel. La pression foncière y est très forte.
Approfondir la connaissance écologique de ce territoire, en gérant concrètement les milieux tout
en conservant juridiquement ses hauts lieux de biodiversité, améliorera le cadre de vie humain et
naturel. Les mesures permettant le maintien, la restauration, voire l’extension ou la création de
nouveaux sites sont indispensables à la préservation de la biodiversité.
4.5 Valoriser les milieux agricoles pour favoriser la
biodiversité et maintenir la productivité
Les milieux agricoles ont subi une perte de biodiversité pourtant indispensable à la production
alimentaire (rôle des pollinisateurs et des auxiliaires de cultures…). Il s’agit de trouver un équilibre
entre accueil de la faune et de la flore sauvage et la production agricole en assurant la gestion
extensive de certains milieux prairiaux humides ou secs. L’étude des secteurs agricoles intensifs
de Viry, Vulbens, Valleiry et du haut de Jonzier-Epagny et le Sud du Pays de Gex devrait
permettre de mettre en œuvre des mesures favorisant la vie sauvage. Sur certains secteurs,
l’agriculture a participé à la création et à la gestion de milieux anthropogènes de valeur
écologique. Nous pouvons citer le piedmont du Vuache sur les communes de Dingy-en-Vuache,
Savigny, les hauts de Vulbens et de Chevrier, les bas monts du Jura avec les coteaux En Paradis
au niveau du Sud du Pays de Gex et la Champagne genevoise. Certains secteurs des communes
de Vers, de Feigères, le bas de Jonzier-Epagny ont su conserver un paysage mixte de haies, de
cultures et de prairies de fauche ou de pâture. Ces pratiques permettent le maintien d’une
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mosaïque d’espaces ouverts et fermés de grand intérêt biologique puisqu’ils accueillent
simultanément des espèces de continuum forestier, des espèces de continuum agricole et des
espèces typiques de ces espaces de transition (flore de la strate arbustive, papillons, passereaux,
reptiles, petits mammifères…). Le développement de ces structures paysagères diversifiées doit
être assuré.
4.6 Animations sur le Secteur Vuache-Etournel-Laire
La préservation et la restauration des réseaux écologiques du Secteur Vuache-Etournel-Laire ne
peuvent s’envisager sans un volet « animations ». La diffusion de documents, la sensibilisation
aux corridors biologiques et le suivi des mesures proposées lors du diagnostic « contrats
corridors » sont des actions majeures. La problématique des corridors biologiques concerne
différents publics. Des animations et des formations spécifiques, adaptées au public ciblé, sont à
concevoir. Les acteurs du territoire, notamment le monde agricole, les urbanistes, les élus et les
techniciens territoriaux, sont des personnes à mobiliser à une échelle communale ou supra-
communale. Il ne faut pas oublier la sensibilisation du grand public et des scolaires, par des
interventions sur site, en salle et la valorisation pédagogique de sites naturels pouvant accueillir
du public. Un cas déjà concrétisé est le sentier nature du Vuache. La prise de conscience des
valeurs écologiques de sites proches de chez soi permet d’éveiller l’intérêt à la thématique des
corridors en commençant, le cas échéant, par la mise en pratique avec des animations « Nature
en ville ». Ces actions devraient faciliter le travail de terrain et les négociations à venir afin de
garantir la fonctionnalité des réseaux écologiques et de valoriser les actions menées.
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5 Les mesures proposées sur le secteur Afin de répondre aux enjeux majeurs du secteur, un cortège de mesures est proposé afin de maintenir ou de rétablir les réseaux écologiques du territoire. Ces mesures concernent les corridors et continuums agricole, forestier et aquatique et peuvent être déclinées en plusieurs volets (d’après « cartographie des réseaux écologiques de Rhône Alpes-guide à l’attention des porteurs de projet ») :
� Réglementation : inscription de zones Naturelles et Agricoles dans les documents d’urbanisme, mise en place d’un outil juridique de protection…
� Travaux : renaturation, restauration, aménagement, entretien d’ouvrages et de milieux…
� Etudes : inventaires complémentaires, études spécifiques, suivi de l’efficacité des mesures…
� Animation : animation agricole, mise en place d’une valorisation pédagogique sur certains secteurs, éducation et sensibilisation aux corridors écologiques…
� Foncier : acquisition de parcelles, conventions de gestion…
Le détail de ces mesures (volets, types de corridors et continuums, localisation des actions…) peut être consulté dans le tableau de mesures, en annexe.
Les fiches synthétiques suivantes, quant à elles, reprennent par enjeu majeur les éléments clés du diagnostic, les mesures préconisées, les points de conflit de la carte de synthèse concernés par les actions proposées, les espèces ou groupes d’espèces auxquels s’adressent ces mesures, la liste non exhaustive des acteurs concernés par les actions et des mesures d’ores et déjà en cours d’application sur les secteur à enjeux.
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Enjeu N°1 Connexions biologiques entre la plaine du Rhône, la Champagne genevoise et
les montagnes du Vuache, du Mont de Sion et du Jura
Diagnostic Les grandes zones nodales (Vuache, Jura, Etournel, Champagne genevoise)
bénéficient de mesures réglementaires et / ou de gestion. Elles sont d’importants
réservoirs de biodiversité.
Ces grandes zones nodales montagnardes, agricoles et alluviales ne sont pas, ou sont
alors difficilement connectées entre elles.
Difficulté ou impossibilité de franchissement des infrastructures autoroutière (A40),
routières (D1206, D984…), ferrées (liaison Bellegarde-Annemasse et Bellegarde-
Genève). Absence de passage spécifique pour la faune sauvage, sur et sous les voies
de communication.
Ouvrages hydrauliques peu fonctionnels du point de vue de la connectivité biologique
aquatique (absence de banquettes sous les ouvrages, berges et ripisylves parfois peu
fonctionnelles, problèmes d’accessibilité aux ouvrages…) le long des cours d’eau.
La « pointe » Suisse de Chancy pénètre deux départements français, à l’intersection
de différents plateaux alluviaux. Cet espace est un lieu de rencontre et de confluence
important pour l’ensemble de la faune et de la flore à l’échelle transfrontalière. Le
projet de contournement routier de Chancy est une menace à prendre en
considération.
Les principaux corridors plus ou moins fonctionnels qui se démarquent du territoire et
qui nécessiteront une conservation et/ou une restauration sont :
- La connexion entre la réserve de chasse du Fornant (Savigny / Minzier / Jonzier-
Epagny), le Vuache et le plateau du Mont de Sion. Ces déplacements, concernant
essentiellement Sanglier, Chevreuil, Renard, Blaireau…, se produisent entre les
hameaux.
- Les huit cours d’eau : l’Annaz (Pays de Gex), le Nant d’Hiver, le Nant de Chênex,
le ruisseau des Coppets, le ruisseau de la Vosogne, le Fornant (Haute-Savoie), le
Nant des Crues et l’Eaumorte (Genève) et la Laire transfrontalière, sont des
corridors aquatiques, forestiers et, parfois aussi agricoles, relativement
fonctionnels, hormis la qualité des eaux qui doit s’améliorer. Les passages sous
voiries de l’A40 et de la RD 1206 sont des coupures de continuum importantes.
- La connexion entre les Bois Blancs et le Mont-Sion à Vaux / Malchamps sur les
communes de Feigères et Viry.
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Certains secteurs peuvent être améliorés pour permettre une meilleure perméabilité et
pour optimiser l’accueil de la faune et de la flore :
- Le passage du chemin rural sous l’A40 au niveau de Maigy sur la commune de
Dingy-en-Vuache ; Il favoriserait la connexion grande faune de l’Etournel au Bois
du Mont entre Valleiry et Vulbens.
- Les connexions entre Etournel et Vuache au milieu des villages de Chevrier et
Vulbens.
- Le passage du ruisseau du Flon, entre le Mont de Sion et la réserve de chasse du
Fornant, sur la commune de Jonzier-Epagny.
- Le Mont de Sion alimente en eau le bassin du Fornant et du Nant Trouble (affluent
des Usses) et de nombreux cours d’eau du Genevois. La proximité des sources
entre deux cours d’eau permet des échanges biologiques et sont des points
stratégiques pour la dispersion de la faune et la flore dans ces grands bassins
versants.
D’autres corridors sont gravement menacés et doivent faire l’objet d’attention
particulière :
- Le doublement de la RD 984 à Collonges mettra en péril la connexion entre
l’Etournel, le Vuache et le Jura.
- Les cours d’eau urbains canalisés, busés, pollués (pollution, chimique, organique
et plantes invasives).
- Le passage du plateau de Viry vers St-Julien-en-Genevois et Laconnex. Un petit
tunnel sous l’A40, au niveau de Songy (commune de Viry) peut être valorisé, mais
les animaux (grande faune) rencontrent sur leur passage la RD 1206 et la voie ferrée
Bellegarde-Annemasse.
Mesures Aménagement d’ouvrages hydrauliques pour les cours d’eau d’importance pour
permettre le franchissement de l’A40, la RD 1206, la voie ferrée, (banquettes pieds
secs, agrandissement des buses, éventuellement percement des talus pour faire
passage au dessous de l’A40 et voie ferrée au niveau de la Laire, aménagement de
berges, reconstitution et consolidation de ripisylves).
Préservation des couloirs de déplacement dans les documents d’urbanisme (SCOT,
POS, PLU, Plans directeurs communaux et cantonal).
Passages à faune sous ou au-dessus de l’A40.
Mesures anti-collisions sur les routes départementales et cantonales au niveau des
corridors à enjeux et sur les tronçons accidentogènes (réduction de la vitesse,
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signalisation, réflecteurs…).
Suivi de l’efficacité des passages (pièges photographiques, relevé d’indices de
présence) et des mesures anti-collisions (évolution du nombre de collisions).
Aménagements extensifs en milieu agricole intensif avec la création de haies et de
bandes herbeuses en périphérie des haies.
Passages spécifiques sous la voie ferrée de Bellegarde-Genève, au niveau de la
ferme des Iles.
Coordination F-CH lors de l’élaboration des mesures du SPAGE Champagne – La
Laire.
Espèces-
cibles
Les mammifères : Chamois, Chevreuils, Sangliers, Cerfs, Renards, Blaireaux, Lièvre,
chauve-souris, mustélidés ; les oiseaux : Gelinotte des bois… ; les reptiles…
Points de
la carte 3, 5, 8, 10, 12, 13, 14, 16, 24, 26, 34
Acteurs
concernés
Conseils Généraux 74 et 01, Communauté de Communes du Genevois et du Pays de
Gex, Etat de Genève, Fédérations Départementales des Chasseurs 74 et 01, Syndicat
Intercommunal d’Aménagement du Vuache, PNR du Haut Jura, Associations de
protection de la Nature, ATMB, communes, agriculteurs, RFF, association genevoise
des sociétés de pêche, COGEFé, SMECRU…
Actions
en cours
Equipements de certains tronçons par des réflecteurs anti-collisions (convention
Conseil Général 74 / Fédération Départementale des Chasseurs 74).
Résultat du programme INTERREG de suivi de déplacement des Sangliers autour de
l’Etournel.
Orientations paysagères du SCOT du Genevois de 2002 avec continuités vertes à
rechercher sur Vulbens, Valleiry, Chevrier et Vers entre la plaine du Rhône, le Mont-
Sion et le Vuache.
Le futur SAGE de l’Arve.
Le futur contrat de rivière ou de bassin des Usses.
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Enjeu N°2 Maintenir les grands axes de déplacement faune / flore à l’échelle
interrégionale : Alpes - Jura - Vallée du Rhône
Diagnostic Le Mont de Sion est un axe de déplacement Vuache/Salève et Alpes/Jura. Le
tunnel de l’A41 sur le Mont de Sion, au pied du Salève, est maintenant le dernier
point de passage pour la grande faune. Au niveau du col du Mont de Sion
présence d’un secteur très accidentogène.
Le carrefour entre les trois grandes entités Vuache/Jura/Rhône doit faire l’objet
d’études complémentaires afin de préciser les lieux de déplacement.
Le fleuve Rhône, accompagné de son lit mineur, est le plus grand corridor
aquatique du projet d’agglomération. Le projet de barrage sur le Rhône au niveau
de Conflan est à prendre en considération pour le déplacement de la faune.
Les zones de plaine agricole sont des haltes de migration pour les oiseaux avant
le franchissement du Défilé de l’Ecluse.
Mesures
Affiner les connaissances sur les déplacements de la faune et de la flore sur ces
points stratégiques. En fonction des connaissances acquises, affiner les mesures
de gestion à mettre en place pour maintenir un bon état fonctionnel des lieux de
passage et des points de rencontre.
Préserver, notifier et coordonner ces réseaux écologiques
s dans les documents d’urbanisme à l’échelle communale, intercommunale,
régionale et internationale.
Suspendre les projets urbanistiques dans ces carrefours afin d’étudier leur
perméabilité, et le cas échéant, modifier ou déplacer les projets.
Lancer une réflexion transfrontalière pour la préservation du Rhône avec
l’extension de la zone RAMSAR du Rhône genevois sur la partie française
jusqu’au niveau de l’Etournel.
Améliorer la quiétude et les réserves de nourriture dans les lieux de repos des
oiseaux migrateurs.
Espèces
cibles Toutes les espèces à grande mobilité (poissons, grande faune, oiseaux…).
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Points de la
carte
1, 3, 6, 11, 13, 15, 20, 31, 32.
Acteurs
concernés
CNR, Fédérations départementales des pêcheurs et des Chasseurs 01 et 74,
Association genevoise des sociétés de pêche, Communautés de Communes du
Pays de Gex et du Genevois, Communes, associations de protection de la
Nature, PNR du Haut-Jura, Etat de Genève, COFEFé…
Actions en
cours Cartographie des corridors biologiques de la région Rhône-Alpes.
Comptage permanent du 15 juillet au 30 novembre des oiseaux migrateurs du
Défilé de l’Ecluse.
Deux comptages internationaux des oiseaux hivernant sur le Rhône.
Passe à poisson du barrage de Verbois.
Mesures de gestion et de conservation sur Jura, Vuache, Etournel.
Classification du Mont-Sion comme site remarquable dans le SCOT du Genevois
de 2002.
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Enjeu N°3 Contenir l’urbanisation linéaire entre Vulbens / Viry et Farges /
Collonges.
Diagnostic L’extension urbaine se fait de manière linéaire le long des voies de
communications routières et autoroutière. A terme il y a des risques de
fermeture des connexions entre la plaine du Rhône et le Mont-Sion, Vuache
et Jura.
Les communes en extension linéaire sont Chevrier, Vulbens, Valleiry et Viry
pour la Haute-Savoie et Farges et Collonges.
L’A40 a coupé les déplacements Nord-Sud. Maintenant, la faune longe
l’autoroute aussi bien au Nord qu’au Sud de la chaussée. Une dizaine de
secteurs ne sont plus que des pincements très étroits entre l’urbanisation,
les routes et l’agriculture.
pour le Sud de l’A40 :
- Songy commune de Viry
- Terrain de foot, commune de Viry
- Essertet, commune de Viry
- La Boutique, commune de Chênex
- Bloux, commune de Dingy-en-Vuache
- Ecole, commune de Dingy-en-Vuache
pour le Nord de l’A40 :
- Raclaz d’en Haut, commune de Dingy-en-Vuache
- Le Riondet commune Valleiry
- Près Feiges, commune Chênex
Les villages ont besoin d’axes de déplacements routiers, qui engendrent à
certain endroits des lieux de collisions.
4 sites d’écrasement d’amphibiens : Valleiry (la Joux), lac de Bloux (Dingy-
en-Vuache), Viry (Bois de la Rippe) et la Côte.
La connexion entre la Forêt de Cologny - Bois de Couvatannaz et le Vuache
au milieu des hameaux de Vulbens (La Fontaine) et Dingy-en-Vuache
Cahier 13-55 / novembre 2010
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(Raclaz d’en-Bas) est également un lieu de pincement de l’urbanisation à
contrôler.
Mesures Inscrire et réglementer les corridors dans les documents d’urbanisme.
Mettre en place ou renforcement des systèmes anti-collision sur les routes
accidentogènes (RD 1206, RD 992, RD 47, RD 34, RD 23 et RD 7).
Aménager des passages à petites faunes (amphibiens) sur les trois sites
d’écrasement (RD 34, RD 23, Route de Bloux).
Planter des haies et mise en place de bandes herbeuses pour faciliter et
guider les déplacements de la faune et de la flore dans les corridors.
Clôturer la RD 984 dans le Pays de Gex.
Espèces
cibles Sangliers, Chevreuils, Cerfs, Lièvre, Blaireau, chauve-souris, amphibiens…
Points de la
carte 5, 6, 7, 8, 10, 12, 19, 21, 25, 28, 33, 34, 35, 36.
Acteurs
concernés
Fédération Départemental des Chasseurs 74 et 01, agriculteurs,
Communautés de Communes du Genevois et du Pays de Gex, associations
de protection de la Nature, Conseils Généraux, PNR du Haut Jura…
Actions en
cours
Equipement de certains tronçons par des réflecteurs anti-collisions
(convention Conseil Général 74/ Fédération Départementale des Chasseurs
74).
Recensement des collisions routières avec la grande faune et des sites
d’écrasement d’amphibiens.
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Enjeu N°4 Préserver les espaces de valeur patrimoniale : zones humides / relique de
prairies sèches / vallon de la Laire / massifs forestiers / vergers haute tige
/ Champagne genevoise…
Diagnostic Peu ou pas de prise en compte de la préservation et gestion des zones
d’intérêts écologiques dans les secteurs hors APPB, Réserves naturelles,
Natura 2000, pour leur valeur écologique.
Consolider les moyens de gestion des sites naturels connus et surtout les
connecter.
Les zones nodales à préserver impérativement (en dehors des sites déjà
répertoriés) :
- le Mont-Sion, de Présilly à Dingy-en-Vuache, avec son cortège de
milieux naturels.
- Les Bois du Ban à Viry / Vers.
- Les Bois Blanc à Feigères.
- Les Bois du Plan et de Ban à Farges, Pougny, Péron.
- L’ensemble des prairies sèches et maigres (En Paradis, Bas Mont du
Jura…).
- Les Bois de Novery à Savigny, Jonzier-Epagny, Minzier.
- Les Bois de la Rippe à Viry.
- L’ensemble des prairies maigres.
- Les vergers haute tiges.
- Les zones humides (Mont-Sion…).
- Les zones alluviales (Les Raclerets…).
- Réseau agro-environnemental de la Champagne genevoise.
Mesures
Les mesures préconisées doivent être réalisées en plusieurs étapes pendant
une période d’un ou deux ans :
Cahier 13-55 / novembre 2010
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Première étape :
Affiner la localisation des spots de biodiversité qui ne sont pas encore
répertoriés.
Accroître la connaissance faunistique et floristique de ces spots.
Evaluer l’état de santé écologique de ces milieux.
Prioriser les secteurs à fort enjeu (forte valeur écologique ou menace
imminente)
Mettre en œuvre l’animation et la sensibilisation des acteurs locaux, notamment
des propriétaires.
Connaître le foncier.
Deuxième étape :
Mettre en place des plans de gestion adaptés au cas par cas,
Concevoir d’un commun accord, une convention de gestion ou de mise à
disposition (location…), entre les propriétaires, les associations
environnementales et les collectivités et/ou administrations.
Acquérir, dans certain cas, des parcelles à enjeux.
Préciser les continuums autours des zones nodales.
Défiscaliser les milieux à enjeux, notamment sur les zones humides.
Mesures permanentes :
Consulter les associations naturalistes lors de l’élaboration des documents
d’urbanisme. Zonage et réglementation adaptée dans les documents
d’urbanisme (SCOT et PLU).
Classer, par différents degrés de protection, les espaces naturels en fonction de
la richesse des milieux. Les objectifs étant de permettre la reconnaissance de
ces sites et de limiter ainsi les risques de détérioration.
Mettre en place des mesures de compensations écologiques pour chaque
atteinte à la nature.
Assurer une veille écologique, pour éviter la détérioration des milieux naturels
Cahier 13-55 / novembre 2010
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en appliquant les mesures proposées et la réglementation en vigueur et ce part
l’ensemble des acteurs de l’environnement.
Espèces
cibles
Toutes les espèces.
Points sur la
carte 1, 2, 4, 5,15, 17, 23, 25, 27, 34.
Acteurs
concernés
Conseils Généraux 01 et 74, Conseil Régional, urbanistes, DDT, DREAL, Etat
de Genève, PNR du Haut-Jura…Communes, intercommunalité, agriculteurs,
forestiers, chambre d’agriculture, associations de protection de la Nature,
propriétaires,
Actions en
cours
Inventaire des vergers haute tige par le Syndicat Intercommunal du Vuache et le
Syndicat Mixte du Salève.
Inventaire des arbres fruitiers du canton de Genève.
Inventaire des biotopes à amphibiens du canton de Genève.
Travaux de recherche dans le cadre du contrat biodiversité et Espaces Naturels
Sensibles sur la commune de Viry.
Acquisition permanente de données naturalistes.
Fauchage raisonné des talus départementaux, cantonaux et de certaines
communes.
Cartographie des habitats naturels du Secteur Vuache-Etournel-Laire (cahier
13-4 du projet d’agglo).
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Enjeu N°5 Valoriser les milieux agricoles pour l’accueil de la biodiversité et maintenir
la productivité
Diagnostic Certains secteurs peuvent être améliorés pour permettre une meilleure
perméabilité et optimiser l’accueil de la faune et de la flore :
- Les zones de repos des oiseaux migrateurs en milieux agricoles
intensifs : le plateau du Mont-Sion, la ZAP de Vulbens/Valleiry, la zone de
l’Eluiset/ Maison-Neuve, le Sud du Pays de Gex (Pierre d’en Haut et d’en
Bas).
- Les piémonts extensifs du Vuache et du Crêt d’eau, avec le réseau de
prairies / pâtures, bocage et zones thermophiles.
- La Champagne Genevoise.
Les principaux corridors plus ou moins fonctionnels qui se démarquent du
territoire et qui nécessiteront une conservation et/ou une restauration sont :
- La connexion entre les grands massifs boisés sur Valleiry (La Joux) et sur
Viry (Malagny, Veigy, Humilly).
- La connexion bocagère entre Rhône, Eaumorte, Laconnex, la Feuillée,
Aire.
Mesures Lancer des phases de négociations avec le monde agricole pour une gestion
concertée.
Mettre en place des plantations de haies, d’arbres isolés, de vergers haute tige
dans les espaces agricoles intensifs, et, plus particulièrement, entre deux massifs
boisés.
Proposer des mesures agro-environnementales pour la gestion écologique des
prairies sèches et des milieux humides.
Mettre en place des bandes herbeuses en périphérie des cultures.
Poursuivre les pratiques agricoles favorisant l’élevage.
Mesures agro-environnementales (MAET, PAC…).
Espèces
cibles
Toutes (homme compris).
Points sur
la carte
1, 4, 8, 9, 11, 15, 16, 22, 23, 27, 30.
Cahier 13-55 / novembre 2010
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Acteurs
concernés
Etat de Genève, Chambre d’agriculture de Haute-Savoie et Ain, Associations de
protection de la Nature, CC du Genevois et du Pays de Gex, PNR du Haut-Jura…
Actions en
cours
Bandes-abris entre les cultures servant de refuge pour la faune et la flore et
réseau agro-environnemental de la Champagne genevoise.
Action vergers hautes tiges du SIAV et SMS (plantations, entretien).
Classification comme site remarquable de la zone entre la RD 1206 et le Rhône
avec la frontière Suisse dans le SCOT du Genevois de 2002.
Concours de la prairie fleurie dans le PNR du Haut-Jura
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Enjeu N°6 Animations sur le Secteur Vuache-Etournel-Laire
Diagnostic Les travaux menés dans le programme INTERREG IIIA « Les corridors
biologiques, pourquoi et comment les prendre en compte », la trame verte et
bleue du Grenelle de l’Environnement et le REN CH sont à poursuivre. Ces
actions sont entendues par un nombre croissant de citoyens, et leur concrétisation
a abouti à une volonté politique d’aller de l’avant en matière de corridors
biologiques.
Pour la réussite des mesures de maintien et de restauration des corridors, il est
indispensable de faire de la sensibilisation.
Mesures Faire reconnaitre le savoir-faire et les connaissances des associations naturalistes
auprès des collectivités et administrations.
Proposer des animations agricoles.
Effectuer la valorisation pédagogique de certains Espaces Naturels Sensibles (à
définir après les études proposées dans l’enjeu n°4).
Former les acteurs de l’aménagement du territoire sur les corridors à l’aide de
formations théoriques et de visites de sites (« safari corridors »).
Mettre en place un bulletin d’information régulière sur le déroulement du contrat
corridors « lettre corridor ».
Faire participer les associations de protection de la nature lors de l’élaboration ou
la révision des documents d’urbanismes.
Espèces
cibles
Toutes (homme compris).
Points sur
la carte
L’ensemble des points.
Acteurs
concernés Associations de protection de la Nature, grand public, acteurs de l’aménagement
du territoire, scolaires, péri-scolaires, collectivités, propriétaires, collectivités, Etat
de Genève, presse et médias…
Cahier 13-55 / novembre 2010
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Actions en
cours
Une journée annuelle de rencontre sur le thème des vergers du Vuache et du
Salève.
Actions de plantations et d’entretiens de vergers communaux du SIAV et SMS.
Animations pour les scolaires et les riverains, dans le cadre des contrats rivières
transfrontaliers. Ces actions sont à poursuivre dans le cadre d’un futur SAGE de
l’Arve.
Animations scolaires, péri-scolaires et sorties Nature avec Apollon74.
Diffusion et promotion des outils de sensibilisation sur les corridors biologiques
issus du programme INTERREG (sentier nature « feu vert pour les corridors
biologique » du Salève, plaquette grand public, dossier pédagogique, exposition,
support informatique et dossier à l’attention des acteurs de l’aménagement du
territoire).
Rencontre régulière avec les élus et techniciens territoriaux.
Sentier Nature du Vuache, parcours de découverte du Vuache, sentier
d’interprétation du Nant au Rhône.
Sensibilisation auprès des habitants du secteur sur la nécessité de préserver la
biodiversité.
Cahier 13-55 / novembre 2010
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6 Quelques exemples de mesures Les photographies suivantes illustrent des exemples d’aménagements d’ouvrages et de gestion de milieux afin de maintenir ou rétablir la fonctionnalité de réseaux écologiques sur le territoire du PAFVG ou dans d’autres régions.
Rétablir la franchissabilité des infrastructures autoroutières
Entretenir les milieux naturels d’intérêts
Banquette dans un ouvrage hydraulique sous
l’A41, près de Neydens (Haute-Savoie).
Fauche tardive en février d’une prairie maigre à
Jonzier-Epagny (Haute-Savoie).
Débroussaillage d’une lisière sur le coteau sec à de
la Vigne des Pêres à Viry (Haute-Savoie).
Cahier 13-55 / novembre 2010
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Protéger l’avifaune des électrocutions sur les lignes électriques
Rétablir les continuités aquatiques
Renaturation de berge par pose d’un géotextile et plantations
de boutures de saules à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-
Savoie).
Dispositif anti collision sur ligne moyenne tension, avec des
avertisseurs visuels comme en spirale disposées sur fils
électriques, mais aussi avec des isolateurs et des pics anti
perchoir sur les poteaux (espace de sensibilisation
environnemental, dans le parc de Courzieux dans le Rhône).
Passe à poissons au barrage de Verbois sur le Rhône
(canton de Genève).
Cahier 13-55 / novembre 2010
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Valoriser les espaces agricoles
Maintenir une praire sèche au milieu des cultures est utile
pour la prolifération des insectes pollinisateurs des cultures -
Veyrier (canton de Genève).
Cheminent pédestre et bande herbeuse entre une
culture et une haie à Hermance (canton de Genève).
Mettre en place des vergers communaux, comme ici à Dingy-
en-Vuache (Haute-Savoie), est favorable à faune des vergers
haute tiges.
Exploiter les espaces agricoles en limitant, voir même en
stoppant, l’utilisation de produits phytosanitaires est moins
préjudiciable pour la faune et la flore, mais aussi pour la
qualité de nos sols et de notre eau - Vigne sans herbicide à
Malagny (Haute-Savoie).
Cahier 13-55 / novembre 2010
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Améliorer la sécurité routière
Mettre en place des mesures anti-collisions, avec un
détecteur thermique de faune (utilisé en Suisse et en Isère).
A l’approche d’un animal un signal lumineux avertit
l’automobiliste (© cg 38).
Pose de panneau signalant le
risque de collisions avec la
faune accompagné d’un
dispositif de le long de la RD
34 entre Viry et Saint-Julien-
en-Genevois (Haute-Savoie).
Mettre en place des mesures anti-collisions, avec des
réflecteurs de phares effarouchant les animaux, comme sur
la RD 907 à Viuz-en-Sallaz (Haute-Savoie).
Cahier 13-55 / novembre 2010
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Promouvoir la Nature en ville
Arbre dans toiture à Sézegnin (canton de Genève).
Passerelle végétalisée à Hermance (canton de Genève).
Trottoirs et parkings enherbés facilitant le déplacement des insectes, araignées et mollusques à Sézegnin (canton de Genève), également utile dans la gestion des eaux pluviales.
Trou laissant le passage de la petite faune sous un mur
(source brochure Les corridors biologiques : pourquoi et
comment les prendre en compte ? Feu vert pour les corridors
biologiques).
Cahier 13-55 / novembre 2010
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7 Sigles et abréviations A Zone agricole (zonage document d’urbanisme en France) ASTERS Conservatoire des Espaces Naturels de Haute-Savoie APPB Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope ATMB Autoroute et Tunnel du Mont-Blanc CC Communauté de Communes CNR Compagnie Nationale du Rhône COGEFé Comité de Gestion du Fonds éco-électricité CREN Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels CRFG Comité Régional franco-genevois DDT Direction Départementale des Territoires DGNP Direction Générale Nature et Paysage DREAL Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement EBC Espace Boisé Classé EDF Electricité de France GRID Réseau Mondial des Centres d’Information sur l’Environnement HEPIA Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève INTERREG programme cofinancé par l'Union Européenne visant à renforcer la coopération
transfrontalière N Zone Naturelle (zonage document d’urbanisme en France) PAC Périmètre d’Aménagement Coordonné PACA Périmètre d’Aménagement Coordonné d’Agglomération PAFVG Projet d’agglomération Franco-Valdo-Genevois PDCan Plan Directeur Cantonal PDCom Plan Directeur Communal PLU Plan Local d’Urbanisme PNR Parc Naturel Régional POS Plan d'Occupation des Sols PNUE Programme des Nations Unies pour l'environnement REDI Réseau Ecologique de l’Isère REN CH Réseau Ecologique National Suisse RRF Réseau Ferrée de France SAGE Schéma de Gestion et d’Aménagement de l’Eau SCOT Schéma de Cohérence Territoriale SDAGE Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux SIAV Syndicat Intercommunal du Vuache SMECRU Syndicat Mixte d’Etudes du Contrat de Rivières des Usses SMS Syndicat Mixte du Salève SPAGE Schéma de Protection, de Gestion et d'Aménagement des cours d'Eau SRCE Schéma Régional de Cohérence Ecologique UNIGE Université de Genève ZAP Zone Agricole Protégée ZAS Zone agricole spéciale ZHIEP Zones Humides d’Intérêts Environnemental Particulier ZNIEFF Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique
Cahier 13-55 / novembre 2010
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8 Bibliographie
Bibliographie concernant les corridors biologiques
APOLLON74, FRAPNA 74, Pro Natura Genève, 2006. Les corridors biologiques : pourquoi et
comment les prendre en compte ? Actes des journées de formation franco/suisse à destination
des élus et techniciens, 39 p.
APOLLON74, FRAPNA 74, Pro Natura Genève ,2005. Les corridors biologiques : pourquoi et
comment les prendre en compte ? Feu vert pour les corridors biologiques, brochure, 15 p.
APOLLON74, FRAPNA 74, Pro Natura Genève, 2008. Les corridors biologiques : pourquoi et
comment les prendre en compte ? Guide à l’attention des personnes chargées de l’aménagement
du territoire.
APOLLON74, FRAPNA 74, Pro Natura Genève, 2008. Les corridors biologiques : pourquoi et
comment les prendre en compte ? Dossier pédagogique franco/suisse, 65 p.
BERTHOUD G. & al., 2004. Réseau écologique national REN, rapport final. Cahier de
l’environnement no 373. Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage, Berne,
132p.
Cartographie de la Trame Verte, Bleue et Jaune – DDT74 – 2010.
Communauté de Communes du Genevois, 2002. SCOT du Genevois, France, 116 p.
Communauté de Communes du Genevois, Département de l’Intérieur, de l’Agriculture et de
l’Environnement de Genève, 2003. Contrat rivières transfrontalier « Entre et Rhône », France et
Suisse, 200 p.
Direction Générale de la Nature et du Paysage et le KARCH, 2008. Sites de reproduction de
batraciens d’importance nationale du canton de Genève – Etat des populations en 2008,
description et gestion des sites, Suisse, 103 p.
DIREN Rhône-Alpes, fiches ZNIEFF, (Coteau En Paradis, Praire de Champ Vautier, Vuache,
Marais de la Rippe, Marais alcalin de pente au sud de la route de Bloux, Pinède et prairies à
molinie sur argile du Crêt de puits et des Teppes de la Repentance, Ensemble formé par la
Haute-Chaine du Jura, le Défilé de Fort-l’Ecluse, l’Etournel et le Vuache), inventaire de 2009.
ECOTEC, DNP, FDC 74, FDC 01, 2006. Carte : Corridors grande faune de la région genevoise.
DT, SSIG, Genève.
Etat de Genève, 2010. Nature dans le canton de Genève. Bilan de 10 ans d’actions et
perspectives (1999-2009), 142 p.
Cahier 13-55 / novembre 2010
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Etat de Genève, 2001. Plan directeur du canton de Genève.
Etat de Genève, 2004. REG, réseau écologique genevois. Cartes des continuums verts, jaunes et
bleus.
Etat de Genève, SPAGE (Schéma de protection, d’aménagement et de gestion de l’eau) du
Canton de Genève, 2007, 62 p.
Etat de Genève et ASTERS, 2008. Préserver les richesses naturelles par delà les frontières,
coopération Franco-Suisse, Gestion des Espèces, France et Suisse, 7 p.
LUGRIN, B. & al., 2003. Atlas des oiseaux nicheurs du canton de Genève, 383 p.
Ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de l’aménagement du territoire,
2008. SCOT et corridors biologiques. Exemples d’intégration dans quelques schémas de
cohérence territoriale, Lyon, France, 47 p.
Ministère de l’Environnement, Ministère de l’Equipement, 1993. Passage pour la grande faune.
Guide technique S.E.T.R.A (Service d’Etudes Techniques des Routes et Autoroutes), Bagneux
France, 121 p.
Ministère des transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer, 2005. Aménagements et
mesures pour la petite faune. Guide technique S.E.T.R.A (Service d’Etudes Techniques des
Routes et Autoroutes), Bagneux, France, 264 p.
Préfecture de la Haute-Savoie, arrêtés préfectoraux des Teppes de la Repentance / Crêts de
Puits (1990), de la Vigne des Pères (1997) et des falaises du Vuache (2005).
Région Rhône-Alpes, 2009.Cartographie des réseaux écologiques de Rhône-Alpes. Pourquoi et
comment décliner localement la cartographie régionale ? Guide à l’attention des porteurs de
projet, Lyon, France, 121 p.
SFPNP – OFEFP, Fiche descriptive sur les zones humides Ramsar, 1990 et 2001, 6 p.
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Données faune-flore
Base de données d’Asters
Base de données LPO Haute-Savoie
CSCF, Centre Suisse de Cartographie de la Faune
Conservatoire Botanique National Alpin Gap-Charance
Conservatoire Botanique de la ville Genève
Station ornithologique de Sempach
Sites Internet
http://www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr/
http://www.sangliers-francosuisse.com/Etude.html
http://www.geoportail-des-savoie.org/
www.rhonealpes.fr
http://haute-savoie.lpo.fr/
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9 Annexes
Annexe 1
Le territoire du projet
Description du territoire et des secteurs retenus
Le territoire du Projet d’agglo franco-valdo-genevois a la particularité d’être transfrontalier et de s’inscrire dans des structures politiques et administratives très diversifiées : les cantons de Genève et de Vaud en Suisse, la région Rhône-Alpes et les départements français de l’Ain et de la Haute-Savoie. Concernant les éléments structurants du paysage, ce territoire englobe des éléments de géographie naturelle et humaine très marqués et diversifiés : les berges de la partie sud du lac Léman, un important réseau hydrographique (Foron, Menoge, Vesancy, Versoix, Allondon, Promenthouse…), les plaines alluviales (Rhône, Arve…), des massifs boisés d’altitude (Salève, Voirons , Vuache, Jura…) et de plaine (bois de Jussy, de Milly, des chênes…), de vastes secteurs agricoles (Vendoeuvres-Veigy Foncenex, Sauverny-Versonnex… ), un linéaire routier et autoroutier omniprésent (D 1206, A 40, A 410…) et des pôles d’urbanisation en pleine expansion (Genève, Saint Julien en Genevois, district de Nyon…).
Le projet contrats corridors a retenu plusieurs secteurs prioritaires sur l’ensemble du territoire du Projet d’agglo franco-valdo-genevois. Ces secteurs ont été choisis pour leurs enjeux écologiques et leur vulnérabilité en terme d’érosion de la biodiversité. Ainsi, ces espaces déjà fortement fragmentés risquent de subir de nouvelles atteintes liées au développement de l’urbanisation à venir. A titre d’exemple, il est prévu une augmentation de 200.000 habitants d’ici 2030 sur l’ensemble du territoire ! Il devient donc urgent de préserver l’existant et d’organiser l’aménagement du territoire en fonction des enjeux écologiques.
Les huit secteurs prioritaires sont les suivants :
- Le secteur Jura- Promenthouse, le plus au Nord, localisé entre le massif du Jura et les rives du lac Léman.
- Le secteur Vesancy-Versoix, lui aussi délimité par le massif du Jura et le Léman et comprenant, entres autres, la rivière de la Versoix, ses milieux humides associés et le Mont Mourex.
- Le secteur du Pays de Gex, situé entre la haute chaine du Jura et les portes ouest de Genève, comprenant une partie de la plaine d’inondation du Rhône.
- Le Secteur Vuache-Etournel-Laire, caractérisé par de grandes entités paysagères, tels que le massif jurassien du Vuache, le Grand Crêt d’eau, le Mont-Sion et les bords du Rhône.
- Le secteur Salève-Plaine, marqué par la partie occidentale du Salève, la partie avale de l’Arve et une urbanisation omniprésente autour de Saint-Julien-en-Genevois.
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- Le secteur Voirons-Jussy-Hermance, localisé ente le massif des Voirons et la rive est du Léman, comprenant aussi les bois de Jussy, les bassins versants du Foron, de l’Hermance, de la Seymaz et les plaines agricoles de Vandoeuvres et Veigy-Foncenex.
- Le secteur Salève-Voirons marqué par la présence des deux massifs forestiers, mais aussi par de vastes zones agricoles, un important linéaire de l’Arve et l’omniprésence des autoroutes A 40 et A 41.
- Le secteur Glières-Môle, ceinturé par les deux massifs et réparti de part et d’autre de l’Arve et de l’autoroute A 40.
Valeur patrimoniale des secteurs
Les huit secteurs du projet jouissent tous d’une importante valeur écologique. Des milieux naturels diversifiés (lac, massif boisés, cours d’eau, zones humides, espaces agricoles extensifs…) et de nombreux espaces reconnus comme réservoirs de biodiversité (zones NATURA 2000, APPB, ZNIEFF, réserves naturelles, inventaires fédéraux…) confèrent à l’ensemble territoire un intérêt biologique certain.
L’ensemble des habitats du territoire accueille d’ailleurs une faune et une flore riches et diversifiées. On y retrouve bon nombre d’espèces rares, menacées, emblématiques ou indicatrices de la qualité des habitats. Citons, pour les mammifères, le Lynx, le Castor ou diverses espèces de Chiroptères (chauves-souris). Les oiseaux sont représentés par de nombreuses espèces caractéristiques de milieux particuliers : Tariers, Pies-grièches et Chevêches d’Athéna sur milieux agricoles extensifs, par exemple.
Les amphibiens remarquables, Sonneur à ventre jaune ou Triton crêté, entre autres, trouvent encore sur le territoire des biotopes favorables à l’accomplissement de leur cycle vital.
La faune aquatique, comme l’Ombre commun ou l’Ecrevisse à pattes blanches, indiquent par leur présence un milieu de vie encore préservé.
Les insectes hébergent dans leur rang bon nombre d’espèces bio-indicatrices de la qualité de leur milieu et parfois protégées juridiquement. Citons, pour les Lépidoptères (papillons), la Bacchante en milieu forestier ou de lisière, le Damier de la succise sur milieu prairial sec et les espèces du genre Maculinea pour les zones humides. D’autres groupes d’insectes, notamment parmi les Odonates (libellules), les Coléoptères (longicornes, scarabées) et les Orthoptères (criquets, sauterelles, grillons), représentent aussi un intérêt biologique régional et bénéficient parfois d’un statut de protection.
Les espèces végétales patrimoniales sont représentées sur le territoire par un riche cortège d’Orchidées (Sabot de Vénus, Liparis de Loesel…) et par des espèces emblématiques, comme le Glaïeul des marais, une plante particulièrement inféodée aux prairies humides de qualité.
Il ne faut pas pour autant négliger les espèces plus communes (Chevreuils, Ecureuils, Hérissons…) pour qui le maintien et la restauration des corridors et des réseaux écologiques s’avèrent tout aussi indispensables.
Cahier 13-55 / novembre 2010
57 l 64
Annexe 2
Carte de synthèse du secteur Vuache-Etournel-Laire
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Cahier 13-55 / novembre 2010
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Annexe 3
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Annexe 4
Origine des informations cartographiques Nom de la couche Contenu Pays/Canton/Département AGGLO_ZONE_AFF_SIMPL Zone urbanisée CH-GE-VD/F Projets d'urbanisation Zone naturelle ou forestière Zone agricole ou viticole
AGGLO_NAT_BAS_MARAIS Inventaire fédéral des bas-marais d'importance nationale
CH
AGGLO_NAT_DISTRICT_FRANC_FED Inventaire fédéral des districts francs fédéraux
CH-VD
AGGLO_NAT_N2000_DH & AGGLO_NAT_N2000_DO
Natura 2000 (directive habitats et directive oiseaux) F
AGGLO_NAT_OBAT Inventaire fédéral des sites de reproduction de batraciens d'importance nationale
CH
AGGLO_NAT_OROEM
Inventaire fédéral des réserves d'oiseaux d'eau et de migrateurs d'importance internationale et nationale (Sites OROEM)
CH
AGGLO_NAT_PAYSAGE Inventaire fédéral des paysages, sites et monuments naturels d'importance nationale (IFP)
CH
AGGLO_NAT_PERIMETRE_PROTEGE APPB F
AGGLO_NAT_PERIMETRE_PROTEGE Périmètres protégés (à l'exception des périmètres de protection des rives du Lac)
CH-GE / F
AGGLO_NAT_PRAIRIE_PATURAGE Inventaire fédéral des prairies et pâturages secs de Suisse
CH
AGGLO_NAT_RAMSAR Sites RAMSAR CH AGGLO_NAT_RESERVES Réserves naturelles régionales F Réserves naturelles nationales F
Réserves naturelles & Réserves biologiques forestières CH-GE
Réserves naturelles de statut public
CH-VD
Réserves de faune (VD) CH-VD
AGGLO_NAT_SITE_OBJET_CLASSE Sites et objets classés CH -F
AGGLO_NAT_SITE_OBJET_INSCRIT_L Objets inscrits à la LPNMS CH-VD
AGGLO_NAT_SITES_EMERAUDES Réseau Emeraude CH - F
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AGGLO_NAT_SITES_MARECAGEUX Inventaire fédéral des sites marécageux
CH
AGGLO_NAT_ZICO Inventaire des Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux
F
AGGLO_NAT_ZNIEFF Zones naturelles d'intérêt écologique faunistique et floristique (ZNIEFF) I
F
AGGLO_NAT_ZONES_ALLUVIALES Inventaire fédéral des zones alluviales d'importance nationale
CH
Assemblage : GE lce_graphe_eau; VD Carte nationale 1:25000, vecteur 25; 01; 74
Cours d'eau CH/F
LCE_SURFACES_INCONSTR Surfaces inconstructibles aux bords des cours d'eau CH-GE
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Annexe 5
Structures et personnes ayant participé à l'étude préalable corridors biologiques
• AAPPMA Divonne : Philippe Cuenin
• ACFJ : Jacques Bordon, Christian Schneider
• Agrestis : Philippe Seauve
• Agriculteurs : Stéphane Baumgartner, Pascal Chollet, Frédéric Guenin
• AgriGenève : Martine Roset
• Annemasse agglo : Stéphanie Bergeron, Frédéric Fromain
• Apollon 74 : Sylvie Come, Martial Dujardin, Emmanuelle Favre, Christophe Kohler, Luc Mery, Jean Schurmann
• AQV : Michel Rioche
• ARN HCJ : Renée Depraz
• Association des sociétés de pêche GE : Maxime Prevedello
• ASTERS : Bernard Bal, Isabelle Epaillard, Pascal Erba, Thomas Martin, François Orliac
• ATMB : Denis Vuaillat
• Bernex, service environnement : Bernard Lugrin
• CA 01 : Delphine Gudin, Carole Herbaux
• CA 74 : Franck Jacquard, Jean-François Veyrat
• CC Arve – Salève : Frédérique Pellier
• CC Collines du Léman : Maxime Châteauvieux
• CC du Pays Rochois : Philippe Debord, Eric Meynet
• CC Faucigny – Glières : Stéphanie Mugnier
• CCDB : Alain Rossier, Daniel Sulliger
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• CCFN : Frédéric Hofmann, Najla Naceur
• CCG : Pierre Loiseau, Julie Lucas, Agathe Notteghem, Sylvie Varès
• CCO GE : Pierre Eccofey, Cyril Schönbächler
• CCPG : Gilles Bouvard, Jérémie Debard, Julie Eydelaine, Bruno Girandier
• Cercle des sciences naturelles de Nyon la Côte : Jacqueline Fossatti, Wendy Strahm
• CERFF : Nicolas Balverde, Claude Bouscaillou, William Tachon
• CG 01 : Dominique Colin, Franck Courtois, Anne-Claude Ferry, Sébastien Tournier
• CG 74 : Eric Cavazzana, Bruno Grand, Danièle Teyssonneyre
• Commission de la pêche GE : Christophe Hayoz
• Conservatoire et jardin botanique : Catherine Lambelet, Pierre-André Poizeau, Pascal Martin, Nicolas Wyler
• CORA FS : Robin Letscher
• CREN : François Salmon, Anne Thill
• CRRA : Claire Crassous
• DDT 01 : Guy Giraud, Claude Henry, Daniel Plissonnier
• DDT 74 : David Bachellerie, Georges Chamoux, Cédric Godefroy, Céline Rochet, Crisol Serrate
• DGAT : Xavier Derivaz, Fabio Dubs
• DGNP : Göttlieb Dändliker, Dalal Ben Hadid, Gilles Mulhauser, Bertrand Von Arx
• ECO Terre Sainte : Pierre Hermanjat
• ECOTEC : Mathieu Comte, Patrick Durand, Jean-Laurent Regamey
• FDC 01 : Michel Dunand, Béatrice Fel
• FDC 74 : Eric Coudurier, Jean-Jacques Pasquier, Pascal Roche
• FDP 01 : Benjamin Bulle
• FDP 74 : Laure Vigier
• Fédération cynégétique GE : Eric Schweizer
• Ferney-Voltaire, municipalité : Christine Franquet
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• Fondation Phragmites : Hubert du Plessix
• FRAPNA Ain : Manuela Arrot, Henri Bourgeois-Costa, Benoît Feuvrier, Stéphane Gardien, Lucile Hanouz, Florie Johannot, Régis Krieg-Jacquier, Marjorie Lathuillière, Pierre-Maurice Laurent, Bram Piot, Rémi Rufer
• FRAPNA Haute-Savoie : Vanessa Chanca, Renaud Fauchon, Eric Ferraille, Christophe Gilles, Marie Hébert, Damien Hiribarrondo, Fabien Perriollat, Mickaël Tissot
• HEPIA : Maurice Christe, Laurent Daune, Alain Dubois, Claude Fischer, Yvan Francey, David Leclerc, Beat Oertli, Patrice Prunier, Olivier Travaglini
• ICF Vaud : Daniel Kolly, Françoise Mathey
• In Situ Vivo : Sylvie Viollier Scherrer
• KARCH : David Baertschi, Jacques Thiebaud
• LPO 74 : Stéphane Corcelle, Anne Dejean, Yves Fol, Kevin Gurcel, Jean-Pierre Materac, David Rey
• Lycée Agricole de Poisy : Antoine Rouillon
• MHNG : Manuela Ruedi
• Naturalistes et biologistes : Laurent Burgisser, Denis Jordan, Martina Lézat, Simon Lézat, Alain Maibach, Jérôme Pellet
• Nos oiseaux : Christian Meisser
• Nyon Région : Sandrine de Coulon
• ONCFS : Laurent Grillon, Pascal Mathieu, Camille Revillard
• ONEMA : Hervé Beauduc, Fabrice Labbe
• ONF : Marc Châtelain, Jean-Michel Duverney, Jean-Claude Louis, Christian Prévost
• PAFVG : Sébastien Beuchat, Frédéric Bessat, Sylvain Ferretti, Mathieu Iglesias, Christelle Petex, Pascale Roulet, Philippe Viala
• Particuliers : Jean-Paul Descombes, Christian Quillon, Olivier Rollet
• PNR HJ : Christian Bruneel, Anne-Lise Monnet, Anne-Sophie Vincent
• Pro Natura Genève : Patrick Albrecht, Ruth Bänziger, Judith Benedict, Alexandre Breda, François Dunant, Cédric Fawer, Silvia Hanssen, Jennifer Lincio, Isabelle Perotin, Dominique Zaslona
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• Pro Natura Vaud : Michel Bongard, Steve Breitenmoser, Serge Fischer, Florian Meier, Sylvain Meier, Georges Mermillod, Jean Mundler, Lionel Sager, Olivier Schaer, Nicolas Sollier
• RN HCJ : Alain Bloc
• SFFN : Sébastien Rojard
• SIAC : Marion Charpie Prévost
• SIAV : Stéphane Patry
• SM3A : Hervé Fauvain, Mireille Vassor
• Société Mycologique de Genève : Jean-Jacques Roth
• Syndicat Mixte du Salève : Eric Durr
• UNIGE : Raphaëlle Juge, Anthony Lehmann
• WWF Genève : Françoise Chappaz