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ETUDE SUR LES MODES DE FRANCHISSEMENT DES VOIES FER REESZAC PARIS RIVE GAUCHE

COORDINATION DES ASSOCIATIONS DU COMITE DE CONCERTATION

HENNIN NORMIER ARCHITECTES DPLG 93, rue du Chevaleret, 75013 Paris tel: 01 45 86 71 11 15 JANVIER 2003

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SOMMAIRE

PRESENTATION DE L’ETUDE

1 CONTEXTE

2 LA LETTRE DE COMMANDE

3 LES ELEMENTS STRUCTURANTS

- L’avenue de France - Le viaduc - Les franchissements - «la ville passe»

4 LES SÉQUENCES

- Séquence Austerlitz - Séquence Tolbiac - Séquence Masséna

5 CONSTRUCTIBILITÉ

ANNEXES: - Coupes au 1/2000 - Coupes au 1/1000 - Questions et remarques des habitants - Réponses

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PRESENTATION DE L’ETUDEEn provoquant la présente étude, les Associations signataires ont souhaité se donner les moyens d’agir sur l’aménagement de Paris Rive Gauche.

Elles ont ainsi très clairement affirmé leur responsabilité:• d’accepter les principes de l’aménagement, construire plutôt que ne rien faire, et

d’admettre par là même le principe d’un impact sur l’environnement économique, social, urbain: usages et paysage;

• de dépasser les simples objectifs d’une concertation qui consisterait de fait à ne discuter que du projet des autres;

• d’être associées et de faire aboutir un aménagement raisonné du territoire.

Nous avons orienté cette étude plutôt comme une plate forme de réflexions que comme un projet figé dans des lignes ou des formes.

Une plate forme appropriable par les associations, c’est à dire souple, évolutive, amendable. Cette exigence nous a conduits à élaborer une stratégie d’aménagement qui développe:• la problématique des franchissements;• la mise en place, avec le principe de «singularité», des conditions d’une qualité

architecturale, économique, urbaine de l’aménagement de Paris Rive Gauche;• la capacité à ne pas contraindre des scénarios d’aménagement ultérieurs.Face aux incertitudes des marchés immobiliers, (la surface de bureaux loués a baissé à Paris de 10% en un an, même performance pour les loyers), opter pour une stratégie souple et évolutive paraît une alternative pertinente face à la mise en oeuvre d’une dalle de couverture totale des voies ferrées, processus irréversible une fois lancé.

Une plate forme recevable par la Ville, au risque sinon d’être immédiatement marginalisée. Recevable, c’est à dire crédible face aux objectifs économiques, urbains mais aussi politiques de l’aménagement de Paris Rive Gauche. Parmi les objectifs politiques, nous intégrons la concertation des habitants et son degré de satisfaction.La crédibilité se mesure également à la prise en compte d’un principe de constructibilité, qui implique de désigner des parcelles constructibles, de prendre en compte des niveaux de construction, de créer des espaces publics.

Nous avons mené cette étude en étroite collaboration avec les associations signataires qui le désiraient et avons participé à plus de 60 réunions concernant soit: • le pilotage de l’étude, avec les comités de pilotage et de suivi;• la démarche participative, avec des réunions spécifiques pour les associations, une

présentation de la démarche aux bureaux d’animation des conseils de quartier, deux réunions publiques rassemblant chacune entre 70 et 80 habitants, organisées pour partager le projet, contribuer à l’émergence d’une opinion, construire un débat sur la programmation,…

• la connaissance du contexte, en assistant aux groupes de travail thématiques de la Ville, aux réunions publiques de concertation, au CPC, ou encore aux groupes de réflexion des conseils de quartier.

Au cours de la seconde réunion publique, l’accent a été plus particulièrement mis sur la programmation, c’est à dire l’expression des vœux, besoins, désirs des habitants et des associations.L’enjeu n’est pas d’écrire le programme de plusieurs dizaines ou centaines de milliers de mètres carrés, mais de participer à la formalisation d’une vision du quartier, de ses usages, d’accompagner des réflexions diffuses, d’ouvrir les champs des possibles.

Des propositions nous sont parvenues. Beaucoup sont à la recherche de lieux: pour les jeunes, pour les étudiants, pour les associations, et surtout pour la synergie entre ces diverses populations. On demande des espaces pour se rencontrer, échanger, s’informer: ainsi, une Maison qui s’organiserait comme une place publique, une Maison pépinière pour l’emploi, la formation, les petites entreprises, une Ecole de la Deuxième Chance,…

D’autres soulèvent de jolis rêves: une Maison de l’improvisation, un club hippique, son manège et surtout…ses chevaux, un «temple» de la grimpe et de l’escalade,…Pour la Maison de l’improvisation par exemple, il s’agirait d’un atelier de pédagogie ouvert à toutes les formes d’improvisation: musique, théâtre, chant, poésie, peinture, photo,… et cuisine. «Vous ne savez pas ce que vous allez voir, ils ne savent pas ce qu’il vont exécuter». Participation assurée!Sans oublier le Musée des transports publics qui pourrait trouver sa place dans la halle Sernam.

Mais notre étude s’achève et, dans le même temps, cette démarche sur l’usage.Cependant, une graine a été semée: la conscience que l’aménagement, c’est prendre une part du rêve de chacun pour construire le bien de tous…

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1 CONTEXTE

1844; l’embarcadère du Jardin des Plantes, qui deviendra la gare d’Austerlitz, accueille les premiers trains.Les voies ferrées s’emparent de la vallée de la Seine.Qui s’en soucierait?Les trains apportent la modernité, le 13ème arrondissement n’est encore que champs et hameaux et, en ces temps, en ces lieux, la Seine n’est pas un enjeu d’urbanité.

Au fil du temps, les grands équipements se développent:la Salpêtrière, puis les emprises industrielles, halles à marchandises, Frigos, Grands Moulins, et, plus récemment, l’hôtel industriel, la Bibliothèque.Bientôt, l’Université.La vallée est fertile, mais la barrière ainsi formée sur 2,5 km entre le 13ème arrondissement et la Seine se révèle particulièrement infranchissable.

Et pourtant, le fleuve affirme sa formidable attractivité;la promenade, la poésie, la beauté du lieu, mais aussi les péniches amarrées, la piscine flottante, la plage?, la passerelle vers les jardins de Bercy…Et les nouveaux habitants et usagers qui depuis peu investissent la ZAC.Car le site s’est rempli, confinant ses programmes entre les voies ferrées et les quais deSeine.Deux quartiers se font face, l’un, nouveau, bordé par l’avenue de France, l’autre, ancien, bordé par la rue du Chevaleret. Entre eux, le domaine ferroviaire.

Rappelons les objectifs essentiels de la ZAC Paris Rive Gauche: rééquilibrer l’est parisien en y créant un pôle de développement, mais aussi relier;relier Paris et Seine Amont, relier le 13ème arrondissement et la Seine.Ces dix dernières années ont été consacrées à la construction de planchers, pas à la création de liens.Or, les nouveaux habitants arrivent et les anciens s’impatientent.

Franchir les voies est aujourd’hui essentiel, attendu, urgent, dans un double mouvement, de l’ancien quartier vers la Seine, du quartier en construction vers le 13ème historique.Franchir, c’est dire comment, d’Austerlitz à Masséna, raccorder les lieux, relier les hommes, tisser une histoire commune de part et d’autre des voies ferrées.

C’est cette question qui nous est posée par la coordination des associations dans le cadre de la concertation Paris Rive Gauche.

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Carte de Cassini - 1736 Carte de l’abbé de la Grive - 1740 Carte des Chasses – 1764-1807 Carte militaire – 1805 (auteur inconnu)

Carte réalisée d’après celle des Chasses et d’après les levés émanant du commissaire royal au cadastre

- 1844

Carte de 1880 (auteur inconnu) Carte de 1901 (auteur inconnu) Carte de 1934 (auteur inconnu)

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2 LA LETTRE DE COMMANDE

La présente étude s’inscrit dans une démarche commune que mènent les associations du Comité Permanent de Concertation pour réorienter l’aménagement de Paris Rive Gauche; elle révèle l’ambition de ces associations de «réussir un aménagement pilote en matière de qualité urbaine, innovant et convivial», selon leurs propres termes, dans un document intitulé «propositions communes pour l’avenir de Paris Rive Gauche» préparé pour le «samedi de la concertation» le 29 septembre 2001, où elles espèrent «que la nouvelle municipalité parisienne prendra en compte ces propositions pour renouveler la concertation non seulement dans sa forme mais aussi sur le fond». Les associations y livrent leur philosophie de l’aménagement de Paris Rive Gauche, en particulier dans «les grands équilibres urbanistiques, environnementaux et humains»:«Notre ambition est de faire des quartiers vivants. Nous souhaitons que la population résidante soit suffisamment nombreuse pour créer une vie attrayante (commerces,services de proximité activités culturelles et sportives) excluant de fait les zones mortes facteur d’insécurité.»

Dans la lettre de commande qu’elles nous ont adressée, les associations signataires(*) reprennent cette philosophie de l’aménagement dans «les grandes lignes de programmation»: rééquilibrage en faveur des logements, mixité des usages, valorisation des circulations douces, mise en scène des lieux de mémoire,… assorties de préalables précis:• l’urgence de la mise en œuvre de franchissements;• la prise en compte de la situation nouvelle créée par la conservation totale ou partielle

de la halle du Sernam;• les fortes réticences exprimées sur le caractère durable d’une dalle de couverture des

voies; les dysfonctionnements techniques, financiers autant que sociaux de la dalledes Olympiades ou de la dalle Dunois sont régulièrement évoqués.

(*) : il s’agit des associations ADA 13, APLD 91, Association des locataires du Quai de la Gare, Autre 13, Droit des Piétons, Espace 13, Ecologie pour Paris, SOS Paris, TAM-TAM, Amicale des locataires des rues Fulton, Bellièvre et E. Flamand, Plate forme des Comités parisiens d’habitants, Odyssée Lutèce et Paris Banlieue Environnement.

Ainsi, l’hypothèse a priori d’une couverture systématique des voies ferrées, de la création d’une dalle de sur-sol d’Austerlitz à Masséna, a été écartée. Pour citer une nouvelle fois les associations:Nous souhaitons diminuer l’emprise de la dalle dans la ZAC, car c’est un sur-sol de moindre qualité, coûteux à construire et à entretenir à long terme limitant les évolutions possibles. «Une couverture totale des voies, assortie de constructions nombreuses et élevées, créerait une rupture urbaine brutale et accentuerait le décalage urbain et social entre les nouveaux aménagements et les quartiers limitrophes du 13ème ancien. La rue du Chevaleret serait transformée en une sorte de «canyon» séparant les nouveaux immeubles, surélevés, et les anciens, encaissés.»

La mise en œuvre d’une dalle de couverture, intimement liée à la réorganisation lourde de l’ensemble du fonctionnement de la gare d’Austerlitz, est apparue lente, coûteuse, inappropriée aux objectifs préalablement énoncés par les associations.

Dans sa délibération de juin 2002, le Conseil de Paris admet la pertinence de cette réflexionen posant la nécessité de «définir la dalle de couverture des voies».

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PLAN DE REFERENCE SEMAPA 17/01/2002

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VUE AERIENNE

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PERSPECTIVE SUR LA HALLE D’AUSTERLITZ

VIADUC EN LIMITE DU DOMAINE FERROVIAIRE

FRANCHISSEMENTS DES VOIES FEREES ET LIAISONS ENTRE 13EME ET LA SEINE l’avenue de France

L’avenue de France ordonne le territoire de Paris Rive Gauche, à la manière des grandes avenues parisiennes auxquelles elle se réfère, et des paysages urbains que celles-ci inscrivent dans l’urbanisme parisien.

Elle perd de cette dignité dans ses méandres entre le boulevard Vincent Auriol et le pont Charles de Gaulle. Manipulation indispensable, sans doute, mais sans grandeur. Il nous paraît essentiel de valoriser la longue perspective portée par l’avenue de France sur le pignon de la halle d’Austerlitz.Privée de l’exubérance et de la richesse des façades des Champs Elysées, auxquels elle

3 LES ELEMENTS STRUCTURANTSLa lecture de la photo aérienne permet de visualiser très précisément les échelles en jeu et les problématiques posées: la rupture imposée par le domaine ferroviaire, la partition du territoire autour de l’avenue de France, la stratégie d’implantation des immeubles entre avenue de France et quais de Seine.La photo aérienne souligne le constat des associations: depuis douze ans, la ZAC s’est ainsi développée sur les sols en pleine terre, entre l’avenue de France et les quais de Seine mais elle n’a créé aucun franchissement entre les quartiers répartis de part et d’autre des voies ferrées, aucun lien nouveau.

AVENUE DE FRANCE

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fut souvent comparée, l’avenue de France trouve son identité et sa justification dans cejeu de temps et d’espace: 2.500 mètres prennent vue sur une belle architecture métallique du 19ème siècle.Nous préconisons donc de conserver cette perspective comme l’une des -rares- attentions portées par la ZAC à son proche environnement.

Le projet d’aménagement d’Austerlitz Sud, dirigé par les architectes Reichen et Robert et antérieur à notre étude, s’inscrit d’ailleurs dans cette disposition. L’immeuble de 11.000 m2 qui, d’après les documents d’études, fermerait la perspective sur la halle d’Austerlitz, résulte d’une variante d’aménagement plus particulièrement négociée avec le groupe hospitalier de la Pitié Salpêtrière et son implantation ne semble pas définitive.

Le projet de la Ville évoque la nécessité de civiliser et de requalifier l’avenue deFrance, aujourd’hui peu accueillante pour les piétons et demain, craint-on, aspirateur à voitures.

En écho et parallèlement à la redistribution des voies de circulation sur l’avenue entre automobiles et transports en commun évoquée par la Ville, l’étude propose la mise en œuvre d’un véritable espace piéton sous la forme d’une promenade, «les planches», qui

courent du boulevard Masséna au pont Vincent Auriol.Il s’agit d’un cheminement de 15 mètres de large, à l’échelle du site et des usages de ce futur quartier marqué en particulier par une forte présence étudiante.La promenade est constituée de planches de bois, implantées pour une part sur l’étroit trottoir sud de l’avenue de France (3 mètres), pour l’autre part sur le domaine ferroviaire (12 mètres).

La symbolique des «planches»: Deauville. Ou la création d’un lieu de forte identité. Le repère des populations les plus diverses et, comme tel, le lieu de la convivialité et de l’urbanité que n’offre pas l’avenue de France dans sa forme actuelle.La promenade des «planches» offre une belle perspective sur la halle d’Austerlitz. Elle respecte par ailleurs une disposition de la conception initiale de l’avenue, qui prévoit d’être bordée par une promenade sous arcades, dont les premiers éléments apparaissent sur près de 200 mètres dans l’opération de l’îlot M 7 (architecte Viguier) mais malheureusement pas dans l’îlot M 8, le collège.La crainte soulevée par l’accessibilité du revêtement bois du parvis de la BNF peut être rejetée; nombre de platelages de ponts, passerelles, quais ou jetées ne présentent aucun risque pour la sécurité des usagers.

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le viaduc

Les habitants, les associations, sont très attentifs aux relations entre la rue du Chevaleret et le quartier en construction. Les aménagements en cours préfigurent une ville haute etune rue du Chevaleret encastrée.

Pour répondre à ce conflit, à ce rejet de la conception «ville haute - ville basse», l’étudepropose de marquer le volume infranchissable des voies ferrées par un viaduc, constitué de voûtes en transparence. Sur l’ensemble du territoire de Paris Rive Gauche, du Jardin des Plantes à la Petite Ceinture, le viaduc sert à délimiter le domaine ferroviaire, en plan et en élévation, sans créer d’effet de muraille.

En plan, le viaduc épouse les courbes du domaine ferroviaire. Ainsi, à partir de la mémoire et de l’usage du lieu, le tracé du viaduc restitue une sorte de gaîté, un supplément d’âme, qui distraira la rigueur des voiries trop droites de la ZAC.

En élévation, la hauteur du viaduc est fixée à 4 mètres au dessus de la rue du Chevaleret;ce niveau permet d’une part d’amortir les fortes variations de hauteurs induites par l’avenue de France et d’autre part de ne pas aggraver l’encaissement naturel de la halle Sernam.

Sur le viaduc, une circulation douce, une promenade plantée, pour piétons et vélos dessert l’ensemble de Paris Rive Gauche et de ses équipements. Les accès depuis la rue du Chevaleret seront aisés et nombreux. Cette circulation, dont le principe est inscrit par la ville de Paris dans son projet de «trame verte», desservira un ensemble d’espaces verts répartis d’Austerlitz à Masséna: un jardin à la Pitié, le parvis de la halle Sernam, le jardin Thomas Mann, un jardin prévu au niveau de la rue Watt, le «terrain de boules» de la SNCF…

Sous les voûtes du viaduc, des activités diverses et attractives.Les arches accueilleront en effet de petites surfaces d’activités qui font actuellement défaut dans la ZAC, destinées aux artisans, artistes, bistros,…

Le viaduc, qui donc assure le passage des niveaux entre la rue du Chevaleret et la ZAC haute, sera régulièrement jalonné d’escaliers et de monte-handicapés, au long des deux kilomètres entre Austerlitz et Masséna; dans le secteur Tolbiac Sud, une rampe desservira le viaduc depuis la rue Charcot; une voirie assurera la desserte depuis la rue Clisson.

L’exemple du viaduc du 12ème arrondissement nous paraît excellent. Cet ancien tracé ferroviaire, aujourd’hui véritable jardin linéaire, devenu lieu de référence bien au delà de son quartier, a su attirer et retenir les activités les plus variées, curieuses, atypiques,..Renommée et chalands sont au rendez-vous.

Un autre exemple, plus récent, avec la réhabilitation en 2002 des arches du viaduc d’Issy-les-Moulineaux, ouvrage du 19me siècle où circule toujours le RER C. Long de plus de 500 mètres, il comprend une trentaine de voûtes et accueille 27 ateliers d’artistes, un mur d’escalade,…»Nous voulions transformer cette coupure entre l’Est et l’Ouest en élément d’animation et de rencontre» souligne l’aménageur de cet ouvrage qui a reçu le Prix Art Urbain 2002. La remarque s’applique à merveille à la coupure Nord Sud imposée par les voies ferrées dans le territoire de Paris Rive Gauche.

La ville de Cachan s’intéresse elle aussi au formidable potentiel économique et attractif des voûtes du viaduc des eaux de la Vanne…

Au delà de cette forte empreinte architecturale et de l’identité qu’elle confère à son quartier d’accueil, le viaduc présente de multiples intérêts:• «absorber» dans toutes ses dimensions le domaine ferroviaire et les contraintes de

hauteur imposées par l’avenue de France;

Coupe perspective sur le viaduc

A 4 mètres au dessus de la rue du Chevaleret, une promenade plantée.Au niveau de la rue du Chevaleret, des boutiques, des artisans sous les voûtes...

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• proposer une circulation douce entre le Jardin des Plantes et la Petite Ceinture;• créer un lieu de référence, d’animation, d’activités rares, à l’échelle de la ZAC;• offrir une typologie de surfaces commerciales actuellement absente dans la ZAC.

les franchissements

D’Austerlitz à Masséna, seuls existent aujourd’hui deux franchissements à niveau: rue Neuve Tolbiac et boulevard Vincent Auriol et un franchissement sous les voies ferrées, la rue Watt.

C’est bien évidemment insuffisant, même si les situations sont très différentes selon lesquartiers concernés, entre:• Austerlitz, fortement imprimé par la présence de l’hôpital et de la gare,• Tolbiac et les multiples barrières que constituent les 300 mètres de barre des Finances

rue Weiss, les 300 mètres de halle Sernam, ou encore les 300 mètres de BNF, • et Masséna, enfin, où la structure urbaine existante n’offre que peu de porosité (la rue

Watt uniquement). Un franchissement en pont sur la rue du Chevaleret y est en cours de montage, au droit du collège Thomas Mann.

Mais les nouveaux habitants se font plus nombreux et les anciens s’impatientent.Franchir devient l’urgence.

Nous articulerons notre approche de projet sur la symbolique du franchissement:

franchir, c’est créer des liens.

Liens entre les quartiers pour s’affranchir des voies ferrées;mais plus encore liens entre les hommes, en profitant de la singularité des franchissements,lieux rares dans la ville, pour y bâtir des architectures singulières autour de programmations singulières qui porteront le dynamisme et l’identité du quartier.

Il s’agit de mettre en œuvre les conditions de la qualité architecturale, urbaine, économique, autrement dit de concevoir, à partir des franchissements du domaine ferroviaire, une stratégie d’aménagement du territoire Paris Rive Gauche dans une logique de développement durable.

Les franchissements sont des lieux rares et singuliers; ils bénéficient pour cela d’unenvironnement exceptionnel: l’hôpital et sa recherche, la BNF, l’université et l’INALCO, puissants vecteurs culturels autant qu’internationaux; puis la Seine, les lignes Météor et RER…Les franchissements sont dans le champ de l’envie et des désirs des habitants.Ils sont en nombre limité, si on les considère comme le prolongement naturel des fluxdes quartiers anciens et neufs. D’où également leur rareté.Capteurs de flux, Ils sont par définition attractifs.

Singuliers, rares, attractifs, les franchissements proposent une stratégie d’aménagement qui structure le territoire de Paris Rive Gauche: • pour le secteur Austerlitz, en soulignant la trame paysagère et en s’appuyant sur la

«mémoire du lieu» de la Pitié Salpêtrière;• pour les secteurs Tolbiac et Masséna, en prolongeant les rues de l’ancien et du nouveau

quartier, en en captant les flux, en s’inscrivant dans leurs perspectives.

Les coupes jointes en annexe présentent la physionomie générale du site et rendent compte des multiples situations rencontrées: pente naturelle vers la Seine, décaissement du domaine ferroviaire et de la halle Sernam, la ZAC sur remblai, relations entre l’avenue de France et la rue du Chevaleret.La coupe GG est à ce propos très explicite.

Vue générale sur les ponts et les halles depuis la «place de ville»

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«La coupe de principe sur le franchissement Charcot» illustre pour sa part la progression en étapes que nous préconisons pour le franchissement des voies ferrées; depuis la rue Charcot:• une rampe pour accéder, à pied ou en vélo, au viaduc situé à une hauteur moyenne de

4 mètres au-dessus de la rue du Chevaleret et 7 mètres au-dessus du sol ferroviaire; nous avons précédemment précisé que le viaduc permet d’atteindre, selon un parcours horizontal, tous les points de la ZAC;

• puis, du viaduc vers l’avenue de France, dont la hauteur varie jusqu’à 8 mètres d’amplitude au-dessus de la rue du Chevaleret, un franchissement auquel nous donnons la silhouette d’un pont légèrement cintré; une architecture de pont pour évoquer un imaginaire de rives et de passage .

COUPE DE PRINCIPE SUR LE «FRANCHISSEMENT CHARCOT»Le viaduc permet de franchir en douceur les voies ferrées et d’absorber lesfortes différences de niveau entre la rue du Chevaleret et l’avenue de France.

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«la ville passe»

L’ambition aujourd’hui exprimée par tous est de construire, à l’Est de Paris, un quartier de ville, mixte, divers, convivial, contemporain, et pas une réserve de bureaux qui nierait toute urbanité.

L’obstacle désigné sont bien sûr les voies ferrées; mais nous connaissons les moyens de leur intégration: une dalle pour les uns, des franchissements pour notre part. La volonté d’aménagement d’un quartier cohérent se heurte à d’autres barrières: les grandes emprises aux activités spécifiques que sont l’hôpital, la bibliothèque, l’université, contenues àl’intérieur d’enclos protégés peu propices à la vie urbaine malgré leurs efforts annoncés de s’ouvrir sur l’extérieur.Sources de richesses économiques, culturelles,…, leur exceptionnelle concentration stérilise le territoire: horaires, usages, sécurisation.

Et pourtant, il faut que «la ville passe», que des liens se tissent entre les îlots neufs et anciens, que des parcours se créent, des activités de proximité s’implantent dans les rez-de-chaussée.Cette urbanité passera si nous réussissons l’implantation d’opérations de logements coulées comme un ciment à travers tous les interstices, toutes les porosités que nous pourrons déceler aux marges de ces grandes emprises protégées. Il nous semble en effet que les logements, par la diversité de leurs populations, de leur architecture, de leur usage, sont un puissant facteur de lien social , culturel, urbain.FRANCHISSEMENTS EXISTANTS

PROLONGER LES FLUX“LA VILLE PASSE”

TRAME PAYSAGERE

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D’Austerlitz à Masséna, le territoire de Paris Rive Gauche n’est pas homogène.La présence de grands équipements crée des situations d’usage et de territorialité particulières et distingue trois séquences:

la séquence Austerlitz, qui rassemble: la Pitié Salpêtrière -qui constitue une barrière épaisse et étanche entre le 13ème et Paris Rive Gauche-, la gare d’Austerlitz, multimodale SNCF / RER et sa propre logique de développement et d’aménagement, les magasins généraux et la question de leur réhabilitation, l’absence totale de ville à l’exception d’un îlot d’immeubles d’habitation aujourd’hui très enclavés;

la séquence Tolbiac, marquée par un «feuilleté» d’obstacles parallèles à la Seine: les Finances rue Louise Weiss, la halle Sernam, les voies ferrées et la présence de voies souterraines qui compliquent les ouvrages de fondations, le complexe cinématographique et, enfin, la bibliothèque François Mitterrand et son jardin de la taille du Palais Royal. L’unitéd’obstacle est de l’ordre de 300 mètres pour chacun d’entre eux. Les enjeux urbains sont

forts dans ce secteur, marqué par la présence d’îlots de logements de part et d’autre des voies ferrées et de la nécessité d’y faire «passer la ville»;

la séquence Masséna. Elle accueille l’université, pour une part dans d’anciens et volumineux «bâtiments-conteneurs» réhabilités, pour une autre part dans des bâtiments contemporains; ce secteur proposera ainsi une grande diversité architecturale, mais un usage articulé selon le rythme du temps étudiant. A noter là encore des îlots de logements excentrés sur les quais et la nécessité de les intégrer dans des parcours urbains. Une attention particulière pour le groupe de logements sociaux Chevaleret-Oudiné, objet d’un programme de politique de la ville.

Au regard des principes d’aménagement que nous avons énoncés, à savoir la perspective sur Austerlitz, le viaduc, les franchissements et «la ville passe», la particularité de ces trois séquences induit des dispositions d’aménagement spécifiques.

PLAN D’ENSEMBLE DES SEQUENCES

Séquence Austerlitz Séquence Tolbiac Séquence Masséna

4 LES SEQUENCES

BNF UNIVERSITE

AUSTERLITZ

SERNAM

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Ce secteur est fortement marqué par la présence de grands équipements mono-fonctionnels, la gare et l’hôpital, renforcée par une programmation soutenue de bureaux, et par l’absence quasi totale de quartier de ville, qui isole un peu plus les quelques immeubles de logements de Fulton Bellièvre.

Dans ce contexte, nous abordons les franchissements sous l’angle des liaisons fonctionnelles et posons la question de la pertinence de la dalle de couverture des quais de la gare.

L’aménagement de ce territoire a été confié aux architectes Reichen et Robert, lauréatsde concours, dont le projet prévoit une zone de constructibilité de bureaux sur une dalle de couverture complète des voies ferrées et quais voyageurs de la gare d’Austerlitz.Il prévoit également, toujours sur dalle, un programme complémentaire de constructions plus particulièrement dédiées à l’Assistance Publique dans le cadre d’un projet de développement de l’hôpital constitué par:

d’une part, la constructibilité d’un pôle technique de recherche, implanté à l’intersection de l’avenue Pierre Mendès France et d’un nouvel accès direct à créer entre l’hôpital et cette avenue, au droit de l’actuelle blanchisserie; cette implantation du pôle technique, d’une surface de 11.000 m2, fermerait la perspective portée par l’avenue de France sur la halle d’Austerlitz, que nous souhaitons préserver et valoriser; ce pôle serait complété par des logements résidentiels ( dont hôtel pour parents

de malades), eux aussi situés dans la perspective sur la halle de la gare;

d’autre part, la mise en œuvre d’un «jardin bas» situé dans l’emprise et au niveau du sol naturel de l’établissement hospitalier.

Nous proposons que la constructibilité et la couverture des voies ferrées soient limitées à la bande de bureaux prévue en bordure d’avenue et n’incluent donc pas le pôle technique et ses annexes. La perspective depuis l’avenue de France sur le pignon de la halle d’Austerlitz, mais aussi sur le faisceau des voies ferrées et des quais qui la complète, sera ainsi préservée.

Le projet réalise ainsi l’économie d’une importante superficie de dalle, de l’ordre de 2ha, dans un site où les difficultés de construction sont nombreuses: densité du trafic,resserrement des voies, gare souterraine, station de relevage des eaux,….

Pour franchir les voies ferrées et les quais de la gare d’Austerlitz, nous proposons quatre passerelles-jardin, dessinées selon les axes directeurs de l’ensemble immobilier de la Pitié Salpêtrière, et qui s’inscrivent ainsi dans la mémoire du lieu: • Axée sur la chapelle de l’hôpital, la passerelle «nord» sera dédiée au contournement

de la gare d’Austerlitz par les transports en communs et les taxis, dans le cadre du développement du trafic passagers de la gare;

• la passerelle «sud» offrira un nouvel accès au groupe hospitalier à partir de l’avenue

Séquence Austerlitz

Bdde l’hôpital

BdV. Auriol

Gare d’Austerlitz

Salpêtrière

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Pierre Mendès France, là encore dans le cadre d’un projet de développement spécifiqueà l’hôpital.

• Les deux passerelles centrales se justifient par l’hypothèse du «jardin bas» situé enplein sol, le long des voies ferrées, dans le territoire de l’hôpital. Elles sont conçues comme des passages plantés, des passerelles-jardin; elles offriront l’accès au jardin bas pour les usagers des immeubles de bureaux et les habitants de l’îlot Fulton-Bellièvre, mais aussi un accès vers les Magasins Généraux (réhabilités) depuis l’hôpital.

Le pôle technique et le jardin bas sont, selon les propos mêmes des interlocuteurs de la Pitié Salpêtrière que nous avons rencontrés, indissociables. La modification que nouspréconisons sur la constructibilité du pôle induit une remise en question de l’existence du jardin bas. Une réflexion globale sera donc nécessaire.

La limite entre le domaine ferroviaire et le territoire de l’hôpital est marquée en plan et en élévation par le viaduc qui court du Jardin des Plantes jusqu’au boulevard Masséna. L’utilisation des surfaces sous voûtes n’est, à ce jour, pas précisé. L’accès au viaduc se fera, depuis l’hôpital, par l’intermédiaire d’escaliers. Un monte-handicapés devrait également être intégré. En surface, le viaduc est conçu comme un jardin linéaire, à l’exemple du «viaduc des Arts» dans le 12ème arrondissement de Paris.

Les quatre passerelles de franchissement des voies ferrées sont accessibles depuis le viaduc.Le réemploi de l’ancien viaduc de Tolbiac pourrait être envisagé pour réaliser la passerelle Sud ouvrant l’accès du groupe hospitalier sur l’avenue Mendès France; la configuration dusite est en effet compatible avec les caractéristiques techniques de cet ouvrage d’art.

Cette séquence de la ZAC est aujourd’hui la plus aboutie; 2 quartiers constitués se font face, tendus l’un vers l’autre, dans l’attente de liens plus étroits.

Actuellement, seuls deux franchissements des voies ferrées les raccordent: le boulevard Vincent Auriol et la rue de Tolbiac, aux marges.

Nous en créons trois supplémentaires, en prolongeant les rues de Domrémy, Charcot, Clisson-de Broglie vers les quartiers neufs et les quais de Seine.

Ces franchissements s’articulent en deux temps autour de trois éléments du territoire: d’abord relier la rue du Chevaleret au viaduc que nous proposons d’Austerlitz à Masséna, puis le viaduc à l’avenue de France;la configuration topographique de ces parcours crée trois modes d’accès distincts:• Domrémy ouvre l’accès du viaduc aux piétons, par escalier et ascenseur; • Charcot présente une passerelle accessible aux vélos et piétons;• Clisson propose un franchissement à usage mixte auto-vélo-piéton en zone 30 et

permet une liaison vers les quais de Seine par la rue Raymond Aron.

Séquence Tolbiac

BdV. Auriol

Ruede Tolbiac

SERNAM

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Le franchissement Clisson traverse la halle Sernam. A ce niveau de la réflexion, deuxhypothèses sont envisageables: une traversée aménagée dans le bâtiment conservé ou une démolition partielle de la halle. D’autres critères de choix se présenteront ultérieurement pour s’orienter vers l’une ou l’autre de ces hypothèses.

Nous avons précédemment défini les franchissements dans une symbolique de passageet de lien: franchir, c’est créer des liens. Liens entre les quartiers pour s’affranchir des voies ferrées, mais aussi liens entre les hommes.

Nous avons également souligné que ces lieux singuliers et rares, situés dans un site prestigieux (BNF, Université, la Salpêtrière, la Seine), appelaient une programmation attractive, sélective, diversifiée, où se mêleraient initiatives privées attirées par la qualitédu site et équipements publics, et permettaient de mettre en œuvre les conditions d’une qualité urbaine et architecturale exemplaire.

Traités sous forme de ponts accueillant des halles dédiées à des activités thématiques (halle de l’environnement, halle de la technologie, halle de l’homme), ils constituent , avec la halle Sernam conservée toute ou partie, réhabilitée, réinvestie, l’armature du quartier:

• armature urbaine qui structure le territoire, jalonne l’avenue de France, donne son sens au paysage de ponts, de halles, de voies ferrées;

• armature économique: par leur singularité et la rareté de l’offre qu’elles induisent, les trois halles sont attractives pour des activités porteuses de plus d’urbanité que les bureaux;

• armature d’animation: les rez-de-chaussée de chaque halle sont conçus comme des espaces ouverts et destinés au public, déclinés sur la thématique générale de la

halle.Entre les quartiers neufs, où l’on trouve des îlots de logements isolés, et les quartiers anciens, il faut que «la ville passe».C’est là tout le sens de cette étude: créer des liens, des parcours, une animation qui dynamise la ville morte des bureaux et des rez-de-chaussée inhospitaliers.

Les points de contact entre ces quartiers sont peu nombreux.Le premier est situé en bordure de la rue Neuve Tolbiac, sur les voies ferrées. En l’état actuel de la ZAC, ce lieu est devenu exceptionnel: «central», parce que situé à proximité du complexe cinématographique, des accès Météor et RER, des futures surfaces commerciales dont un Monoprix déjà très populaire, il offre l’opportunité de constituer une place de ville, conviviale et intime, un lieu unique au milieu du vaste territoire de la ZAC; l’exemple pourrait être, pour le dimensionnement (approximativement 50 m X 50 m) et pour l’urbanité, la place du Marché Sainte Catherine dans le Marais. Cette place serait creusée dans une opération de logements construits sur un rez-de-chaussée de petits commerces de proximité et de bistros, restaurants. Le succès est garanti, ainsi placés face aux salles de cinémas…Cet îlot de 5 ou 6 niveaux de logements sera façonné par la rue Neuve Tolbiac, l’avenue de France en intégrant «les planches», le viaduc, la perspective prolongée de la rue Durkheim. Il formera en hauteur une ligne intermédiaire entre les immeubles de bureau et les immeubles de la rue du Chevaleret.

Le second point de contact est situé autour du franchissement Clisson, décrit précédemment comme le prolongement des rues Clisson et de Broglie, profitant d’uneétroite faille rencontrée dans la barre de bureaux de la rue Weiss.Deux hypothèses se posent: soit conserver la halle Sernam dans son intégralité; soit considérer que les 300 mètres de long de la halle, doublés par les 300 mètres de long

rue Charcot rue Domremy

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de l’immeuble des Finances constituent un obstacle à l’aménagement d’un quartier cohérent et au développement d’un lieu d’urbanité entre les îlots de logements de la ZAC, excentrés sur les quais de Seine, et l’ancien 13ème, avec sa diversité d’espaces, de fonctions, d’usages.

Entre patrimoine industriel et aménagement urbain, un choix difficile est ici posé. Pournotre part, nous avons privilégié l’urbanité, en considérant quatre arguments:• la quasi absence d’opportunités territoriales de faire passer la ville entre anciens et

nouveaux quartiers;• l’absolue nécessité de créer des liens entre ces quartiers;• la recherche de terrain en pleine terre pour l’implantation de logements et espaces

verts.• la conservation in fine des 2/3 de la halle et donc le respect de cette mémoire.

Cette hiérarchie de choix entraîne la démolition de la halle Sernam sur un tiers de sa longueur et induit l’abandon de 6.000 m 2, qui pourront être regagnés par la création de surfaces en mezzanine dans les voûtes latérales de la halle, sans en altérer les qualités de lumière prodiguées essentiellement par la verrière centrale de l’ouvrage.

Cette disposition libère une parcelle en pleine terre d’environ 2 ha, délimitée par le viaduc, le nouveau pignon de la halle Sernam, l’immeuble des Finances rue Weiss, l’ensemble immobilier de logements et de bureaux existant en bordure du boulevard Vincent Auriol.Une étude plus précise (en dehors de la présente mission) définira un plan d’occupationde la parcelle, pour y répartir logements, équipements, espaces verts. Il s’agira là de logements en pleine terre qui disposerons donc de leurs propres stationnements en sous-sol. Pour dessiner la géométrie des îlots, nous préconisons de respecter quelques lignes de force, définies par le prolongement des perspectives des rues nouvelles Balanchineet Braudel. Il s’agit en effet d’utiliser toutes les porosités, tant du quartier ancien que du quartier neuf, pour intégrer les opérations neuves dans la mémoire du lieu, tisser un territoire partagé, un lieu d’échange appropriable par toutes les populations, habitants, usagers, promeneurs, nouveaux et anciens.

Au cours de notre étude, nous avons noté des variations d’opinions sur la répartition des surfaces entre plus ou moins de logements ou d’espaces verts sur cette parcelle.

Cette question devra être débattue dans le cadre de la concertation, lors de consultations ultérieures lancées par l’aménageur pour définir et mettre en œuvre la programmationet les projets sur cet îlot.Jadis dominant son territoire, la halle Sernam est aujourd’hui encaissée; l’immeuble de bureaux de la rue Weiss participe fortement à ce jeu d’échelles.La dalle de couverture des voies ferrées porterait le coup définitif. Et puisqu’il a été décidé la conservation totale ou partielle de ce témoignage du patrimoine industriel, il convient de lui créer un environnement valorisant: c’est le cas du viaduc que nous proposons, qui respecte l’échelle de la halle et accompagne avec bonheur le rythme des fines voûtes de béton réalisées ici par Eugène Freyssinet en 1929.Les trois halles-ponts que nous proposons en franchissement associent la halle Sernam et les voies ferrées à la composition d’un paysage atypique, remarquable, contemporain, cohérent.

Une autre disposition du projet contribue à mettre la halle Sernam en valeur, autant d’ailleurs qu’elle transforme radicalement la rue du Chevaleret: il s’agit de la création d’un parvis d’accès au pignon Sud de la halle, gagné par la mise à niveau des voies de desserte de la halle. Cette opération de remblai, qui prend la forme d’un grand jardin triangulaire, intègre la rue du Chevaleret dans un vaste espace public de 200 mètres de long et 90 mètres de large bordé par les ateliers et boutiques du viaduc et, en fond, le pignon rénové de la halle, offrant en spectacle la perspective de 200 mètres d’une remarquable architecture d’un béton aérien et lumineux.

L’option que nous proposons d’aménager la séquence Tolbiac à partir des franchissements évite la mise en œuvre, lente, rigide, irréversible, de 3 hectares de dalle de couverture des voies ferrées.La vérification a été faite auprès de la SNCF que la construction de trois «ponts» étaitplus souple et plus rapide que la mise en œuvre d’une couverture totale, en particulier pour le moindre impact sur la circulation des trains et le fonctionnement général de la gare d’Austerlitz qui en découle.

Un autre avantage de cette «stratégie des franchissements» est de laisser une relative liberté de choix, scénarios, négociations, ouverts pour des aménagements futurs.Face aux incertitudes des marchés immobiliers relevées par les professionnels, (la surface de bureaux loués a baissé de 10 % en un an, même performance pour les loyers),

Vue sur les halles depuis «les planches» de l’avenue de France

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opter pour une stratégie souple et évolutive paraît une alternative crédible à la mise en œuvre d’une dalle de couverture totale des voies ferrées, processus irréversible une fois lancé.

Séquence Masséna

Ruede Tolbiac

BdMasséna

BdPériphérique

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VUE AERIENNE D’ENSEMBLE

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Le bilan de la constructibilité induite par l’étude est établi à partir de 2 éléments:

1. le «périmètre réduit», présenté par la Semapa sur un document du 18 octobre 2001, dresse un état des lieux des projets réalisés ou engagés à cette date et à l’échelle du territoire global de Paris Rive Gauche, pour une surface totale de 900.000 m2 de shon.

2. un «exercice complémentaire», qui s’ajoute au bilan du périmètre réduit et qui résulte de trois hypothèses d’aménagement conçues: la première par la Semapa, pour une surface de 500.000 m2 de shon, la seconde par l’Apur pour une surface de 420.000 m2, la troisième représentant la traduction de la présente étude pour une surface de 340.000 m2 de shon.

A la différence des deux premières hypothèses, qui fonctionnent sur un mode fermé d’achèvement de l’opération, notre hypothèse fonctionne sur un mode ouvert, c’est à dire compatible avec des phases qui pourraient être développées ultérieurement, en fonction des nouvelles données économiques, sociales, politiques, urbaines, rencontrées.

Nous avons évalué les surfaces à partir du plan des emprises constructibles (séquence Tolbiac) présenté sur la page suivante.

PERIMETRE REDUIT SEMAPA (DOCUMENT 18/10/2001)

5 CONSTRUCTIBILITE

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Coupes au 1/2000Coupes au 1/1000Questions et remarques des habitantsRéponses

ANNEXES

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Compte-rendu de la réunion publique sur l’étude sur le franchissement des voies de chemin de fer Paris Rive Gauche 22 octobre 2002

Questions et remarques des habitants(auxquelles des réponses doivent être apportées le 26 novembre)

• La promenade en bois : c’est casse-gueule !• C’est une promenade qui mène de rien à rien.• Je trouve qu’il faut faire attention à bien travailler ses extrémités et que cela ne nuise

pas à la perspective sur la halle d’Austerlitz.

Les voies ferrées :• Qu’est ce qu’il y aura le long des voies ferrées ?• Que deviennent les voies ferrées : elles sont recouvertes ? Le long de la rue du

Chevaleret, j’ai peur que ça ne soit pas possible de les voir.• Les voies ferrées sont aussi un patrimoine à valoriser

Perspectives :• Il est dommage qu’il y ait des immeubles de part et d’autres de la perspective de la

halle d’Austerlitz (cf projet de Reichen et Robert) car on aime voir le ciel et avoir une perspective ouverte.

• De la place Jeanne d’Arc, laisser des perspectives sur la BNF

Accessibilité :• La promenade de planche permet-elle la circulation des poussettes ?• Tout mettre en accessibilité pour personnes à mobilité réduite (problème de rampe

et de pente)• Pour relier la rue du Chevaleret et la rue de Tolbiac, il n’y a que des escaliers. De

plus, la rue Ulysse Trelat est en train d’être démolie : faites autre chose que des es-caliers !

• Comment accéder à votre projet en voiture ?• Est ce que vous abordez les liens entre le nouveau quartier et Ivry du point de vue

des transports ?• Lien avec Ivry pas assez marqué• Liens avec la Seine pas assez marqués, les cheminements sont interrompus

Les centralités :• Quelles liaisons pensez vous faire entre les différents points de centralité du quartier,

je pense, entre autre, à l’université ?

La circulation :• L’axe de la rue de Tolbiac risque d’être très emprunté par les voitures mais aussi par

les piétons, cela va créer des nuisances

Espaces verts :• Je suis déçue parce que votre projet ne contient pas d’espaces verts conséquents.

Art et patrimoine :• Le quartier manque d’objets d’art : pensez à en intégrer à votre projet.• Tous les éléments du passé ne doivent pas être conservés, il faut donner l’occasion

aux architectes de marquer la ville. Je ne pense pas qu’il faille à tout prix garder la halle Sernam.

• Le patrimoine majeur de PRG, c’est la Seine.

Autres remarques :• Côté rue du Loiret/rue Regnault isolé, pas de lieu• Lieux pour les jeunes• Théâtre pour les chômeurs, boulevard Masséna, supprimé

Le projet :• Le projet que vous nous présentez : est-il une solution temporaire ou durable ? C’est

une étape ?• Votre projet est une alternative à la couverture totale des voies : est ce qu’il exclut la

dalle ?• Il faut laisser des espaces de respiration, il ne faut pas tout daller.• Vous dites que franchir c’est créer du lien mais ça n’implique pas forcément de la

convivialité.

Le viaduc :• Idée intéressante car la promenade en viaduc du 12ème est une réussite• Bonne idée car elle relie les trois secteurs de la ZAC• Prévoir des arbres sur le viaduc• Problème de sa continuité et de ses perspectives

La halle SERNAM :• Y mettre des équipements sportifs• Y mettre une maison des associations• Peut-on la conserver en entier avec un passage au travers ?• En conserver un maximum• Ne pas la détruire en partie pour des logements en pleine terre, car l’environnement

est dense en logements, en particulier sociaux• Rendre complémentaire les fonctions de la halle Sernam et des magasins généraux

(liaisons)

Les ponts construits :• 7 étages, c’est trop haut, il risque de ne plus y avoir de perspective sur votre “ viaduc ”,

c’est dommage.• La hauteur moyenne des immeubles parisiens est de 6 étages : pourquoi faites vous

plus haut ?• Il ne faut pas faire plus de 5 étages• Les ponts construits vont boucher la perspective sur la halle Austerlitz • Quels sont les liens entre les ponts construits et les quartiers ?• On demandait une passerelle, on va en avoir trois, c’est positif !• Intéressant que le viaduc permette un balcon-passerelle sur les voies et les autres

ponts• Il faut absolument penser à l’accessibilité des personnes à mobilité réduite pour l’ac-

cès à ces ponts habités : il faut rallonger les ponts pour abaisser les pentes.

Place au coin Tolbiac/Chevaleret• Trop cernée par les bâtiments• Risque de nuisances sonores

L’avenue de France et la promenade de bois :• Inquiétude sur le niveau de la circulation automobile• Inquiétude sur le stationnement dans le quartier avec les cinémas MK2• L’avenue de France est sinistre déjà, pourquoi s’y promener ?• Supprimer la fonction ½ piétons, ½ vélos du milieu• L’avenue de France est très froide et crée un véritable choc culturel par rapport aux

quartiers populaires des alentours.• Tout le projet repose sur le fait que l’avenue de France soit fermée à la circulation de

transit, il faut donc lutter pour cela, sinon c’est la catastrophe assurée.HENNIN NORMIER ARCHITECTES 15 JANVIER 2003

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Compte-rendu de la réunion publique sur l’étude sur le franchissement des voies de chemin de fer Paris Rive Gauche 26 novembre 02 rédigé par le bureau des associations

Questions, remarques et propositions des habitantsRÉPONSES DE L’AGENCE HENNIN AUX QUESTIONS POSÉES PAR LES HABITANTS LORS DE LA RÉUNION PRÉCÉDENTE DU 22 OCTOBRE 2002 :

Les ponts construits :• Sur leur hauteur : des bâtiments à un seul niveau ne seraient pas à l’échelle du site ;

mais la première étape est de réfléchir à la programmation (que va-t-on mettre dedans ?)avant de penser à la forme que ces espaces de franchissement prendront. Ce qui est impératif pour réussir l’opération, c’est de créer des lieux singuliers, avec des activités singulières abritées par une architecture singulière.

Place au coin Tolbiac/Chevaleret• Sur le risque de nuisances sonores pour les personnes qui y habiteraient : il y a des habi-

tants dans la ville qui choisissent l’emplacement de leur logement pour sa convivialité et, pour qui un certain bruit n’est pas perçu comme une nuisance. Ce sont ces personnes là qui s’installeront sur la place.

L’avenue de France et la promenade de bois :• Sur le niveau de la circulation automobile et sur le stationnement dans le quartier avec

les cinémas MK2 : ce sont la SEMAPA et la Ville qui sont compétentes pour la voirie, cela ne rentre pas dans le cadre de l’étude.

• Sur la légitimité de la promenade de bois : elle est un moyen de recalibrer et de requali-fier l’Avenue de France et elle permet l’identification du projet d’un point à un autre.

• Sur la sécurité de la promenade en bois : il existe des types de bois qui ne sont pas glis-sants.

Les voies ferrées :• Sur le bruit des voies : Aujourd’hui, les trains ne font pas beaucoup de bruits. La SNCF

prévoit à long terme que la gare d’Austerlitz accueillera le trop plein de la Gare de Lyon. Mais à ce moment là, les voies seront rénovées avec du matériel plus silencieux.

Accessibilité :• Sur l’accessibilité du viaduc et des ponts construits : à chaque intersection du viaduc

avec une voie transversale, il est prévu de mettre des ascenseurs. Une rampe à pente douce est projetée pour relier la rue du Chevaleret au viaduc et au pont construit dans le prolongement de la rue Charcot.

NOUVELLES REMARQUES FAITES PAR LES HABITANTS, ET RÉPONSES APPORTÉES PAR L’AGENCE HEN-NIN PENDANT LA RÉUNION

Les ponts construits (secteur Tolbiac) :• Je trouve que c’est une très bonne idée ces passages qui nous relient à la Seine, ça va

revitaliser le quartier, par contre je comprends moins le viaduc. Réponse : le viaduc n’a pas le même objectif que les ponts construits : il s’agit d’atténuer la différence de niveau entre le vieux 13e et l’avenue de France en accompagnant le dénivelé grâce à une structure qui fonctionne sur deux niveaux : bas avec les boutiques et services, haut avec la promenade. Ce viaduc permet aussi de relier les différents points de la ZAC du côté de l’ancien 13e (en pendant à l’avenue de France).

• Je trouve les passerelles intéressantes : lesquelles sont piétonnes ? lesquelles permet-tent aux voitures de passer ?

• Comment les livraisons vont-elles être faites pour les entreprises des ponts construits ?Réponses : Dans le secteur Tolbiac, seul l’axe situé face à la rue Clisson permettra le pas-sage des voitures. Pour les livraisons, il y aura un accès par l’Avenue de France.

• Quelle est la largeur des ponts construits ?Réponse : 60 mètres.

• Une passerelle sans construction suffit car l’Avenue de France est assez attractive pourque l’on ai envie d’y aller.

• La construction sur les passerelles doit être justifiée du point de vue architectural.• Est-ce qu’il est nécessaire de faire 5 étages sur 40 m : pourquoi ne pas faire quelque

chose de moins systématique ?• Je ne vois pas l’intérêt de discuter sur le nombre d’étages, en quoi, ça gênerait qu’il y est

6 étages ?Réponse : il ne s’agit pas de choisir la hauteur des bâtiments mais de décider de leurs usa-ges. Pour faire une architecture singulière, il faut qu’il y ait un minimum de volumes mais, encore une fois, il n’y a rien d’arrêté concernant leur forme et leur nombre d’étages.

• Il y a déjà des bureaux partout pourquoi en faire ici ? Réponse : ce ne sont pas des bureaux mais des activités.

La halle SERNAM :• la halle va être encaissée.Réponse : Elle est d’ores et déjà encaissée actuellement et, justement, l’aménagement autour et le viaduc sont prévus pour la mettre en valeur et atténuer cet effet d’encaissement.

Espaces verts :• L’absence d’espace vert est-elle une question financière ou une question de choix ?Réponse : c’est une question de choix. L’objectif de l’étude est avant tout de penser le fran-chissement entre l’ancien et le nouveau 13e. Pour donner une dynamique de franchissement entre deux territoires, il faut nourrir ce franchissement, c’est à dire apporter à ces deux territoi-res de bonnes raisons de se rencontrer : des activités et des habitants. L’espace vert est un espace trop neutre pour créer une dynamique de passage. Cependant, deux vrais jardins et plusieurs espaces plantés sont prévus dans l’espace couvert par l’étude.

PREMIÈRES PROPOSITIONS DES HABITANTS POUR LA PROGRAMMATION (CONTENU DU PROJET) :

Il manque un terrain de foot dans le quartier, les jeunes jouent dans la rue Raymond Aron.

Ponts construits : • Il n’y a pas assez de place pour les espaces verts : pourquoi ne pas faire de l’une des

passerelles, la passerelle de l’environnement, un espace vert,• Il faut que les activités soient ouvertes le week-end pour que le quartier soit vivant pour

les habitants (seul moment où ils peuvent profiter du quartier).• Il faudrait comme à Londres des activités de restauration, du ludique. C’est vrai ça ne

donne pas sur la Seine mais c’est vivant les voies ferrées.• Il faut donner aux gens extérieurs au quartier l’envie de venir comme pour la cour Saint-

Emilion.

Halle Sernam :• Un gymnase• Il manque des activités pour les jeunes, il n’y a rien à faire s’il pleut. • Un aménagement du type du parc de la Villette où il y a des jeux à l’extérieur et à l’inté-

rieur (les halles) et une véritable articulation entre l’intérieur et l’extérieur

HENNIN NORMIER ARCHITECTES 15 JANVIER 2003

Page 28: cahier 04 prg 297x297 - maitrisedusage.eumaitrisedusage.eu/pdf/cahier_04_prg_297x297_150dpi.pdf · Rappelons les objectifs essentiels de la ZAC Paris Rive Gauche: rééquilibrer l’est

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