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Page 1: Ca m'interpelle !
Page 2: Ca m'interpelle !
Page 3: Ca m'interpelle !

Le Riksgaden suèdois, est le parlement au monde dans lequel la féminisation est la plus avancée.

RÉDACTION

SOMMAIRE

CE QUI A CHANGÉ 2

FEMMES & HISTOIRE 3

FEMMES & POLITIQUE 8

ÇA SE PASSE AILLEURS 12

ENQUÊTE 14

JEUX ET SOLUTIONS 15

ANNOTATIONS 17

12 ÇA SE PASSE AILLEURS FEMMES & POLITIQUE 8Aujourd’hui, la représentation des fem-mes à tout niveau politique dépasse les 40%.

REDACTRICE EN CHEF: Bézières EmmanuelleREDACTRICES EN CHEF ADJOINTES:Gérault Marina ; Renard LéaMAQUETTE: Bézieres Emmanuelle; Gérault Marina; Renard LéaFABRICATION: Bézières Emmanuelle; Impres-sion Chartres Repro.CREDITS PHOTOGRAPHIQUE: Getty Ima-ges; PARISENIMAGES; Harlingue-Viollet; Upper Cute Image; FotoSearch; Bézières Emmanuelle (photo de couverture).BIBLIOGRAPHIE: • GOLDMANN Annie, Les combats des femmes, 1996, 159 pages, Casterman GIUNTI.• BOSIO-VALICI Sabine et ZANCARINI-FORNEL Michelle, Femmes et fière de l’être, LAROUSSE 2000, 192 pages, 20-21 d’un siècle à l’autre.• DUBY Georges et PERROT Michelle, Histoire des femmes en Occident: le XXè siècle, Plon 1992, 650 pages.• Vers l’Egalité, Les Collections de l’Histoire N°34.• Les femmes libres ? GEO N°303 et 356.• Place aux femmes: la révolution des municipales, Le Monde N°17456.• EUGENE Didier, Femme, mère, ministre:possi-ble? Ouest France 13 janvier 2009• La Suède, un modèle politique?,www.wikipédia.org• www.insee.fr• La parité répendu en Suède ?, www.observatoire-parité.gouv.fr• CONSTANY Hélène, L’EXPRESS, mis à jour le 08/04/2003, Le pays où les sexes sont (presque) égaux, www.lexpress.fr/emploi-carriere/la-pays_ou_les_sexes_sont-presque-egaux496300.html• www.assemblée-des-femmes.com• Assemblée Nationale.fr, L’Assemblée: l’objectif parité, www.assemblée-nationale.fr/connaissance/rapactiv1999/parité.pdf • Histoire de la Politique, www.linternaute.com/histoire/catégorie/107/a/2/histoire_des_femmes.shtml • www.sweden.se

ÇÇÇa m’interpÇÇÇÇÇelle !

Les femmes, synonymes de mouvement ?La place de la femme dans la société et dans la politique d’aujourd’hui est bien différente de celle du début du XXème siècle : rappel

Des femmes qui ont marqué l’Histoire en France, avec un grand «H» !Elles sont nombreuses, et certaines sont parvenues à se faire un nom dans notre société...Ça m’interpelle vous propose une bref biographie pour mieux les connaîtres. Les premiers droits des Françai-ses voient le jourChronologie des faits et de leurs premiers droits, de l’après guerre à nos jours.

Des femmes égales aux hommes ?Le sujet sur l’égalité des hommes et des femmes en politique reste encore tabou. Une parité qui progresse...La parité entre les hommes et les femmes progresse même si les femmes restent toujours minoritaires aux hommes.

en mars 2009

La Suède, un modèle à suivre ?La Suède est l’un des pays le plus avancé en ce qui concerne la parité.La France vu d’un autre oeil ! Une image de la France pas très flatteuse et une Suède qui ne mache pas ses mots !

Une femme au pouvoir, ce qu’en pensent les français...

QUIZZ exclusif, une page pour vérifier ce que culture générale et votre mémoire !

Votre avis nous interesse, laissez nous vos impressions !

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Page 4: Ca m'interpelle !

CE QUI A CHANGÉ4

L e XXIème siècle sera t’il celui des femmes ? Le XXème siècle quant à lui, restera comme celui du

bouleversement de la condition féminine ! Le rêve des féministes se réalise enfin : l’égalité des droits entre les sexes est inscrite dans les lois. Les femmes ont enfin réussi à forcer les barrages que la société construite pour et par les hommes avait édifiés devant elles. Fières, les femmes ont fait un grand pas pour elles même et pour la société !

Fini la femme au foyer; la femme objet; la voleuse d’emplois... Aujourd’hui la femme se doit d’être forte, courageuse voir dominante. Depuis les années 40, la mentalité a changé, et cela se remarque. Cependant, les femmes ne sont pas égales à l’homme autant que nous pouvons le croire. Car malgré ce "parcours de combattante" , il reste encore du chemin à faire pour être témoin d’une égalité

parfaite entre les hommes et les femmes. Une égalité civile qui leur permet de poursuivre une action en justice, des droits politiques qui font d’elles des citoyennes, et des droits économiques qui permettent à celles qui travaillent, de plus en plus nombreuses, d’accéder aux mêmes postes que leurs collègues masculins.

«L’inégalité des femmes est une réalité» déclare Simone de Beauvoir (photo ci-dessus) en 1949, et qui selon elle a entièrement été construite par les hommes. Une réalité qui fait parler d’elle dans tous les domaines encore aujourd’hui.

Les femmes en France n’ont pas eu véritablement accès à la représentation politique. Dans le droit, le statut accorde à la femme un être relatif, n’existant que comme une figure secondaire définie par rapport à l’homme, seul véritable sujet de droit. Contrairement au

idées reçues, les femmes ne sont pas indifférentes à la vie politique, et elles l’ont bien fait comprendre. Ces femmes se sont longtemps mobilisées, essayant de briser la carapace d’un système politique masculin hostile et fermé. Certaines ont du faire face et sont rentrées dans l’histoire. Dans l’Histoire des femmes, et dans la politique. Mais quelle est réellement la place de la femme dans la politique, de l’après guerre à nos jours ? Le XXIème siècle sera t’il celui d’une parité exemplaire en France, comme celle de la Suède ? Des questions que l’on se pose et auquelles nous allons répondre. Rappelons qu’aujourd’hui encore, les femmes sont sous représentées et la carrière politique reste pour elles un parcours d’obstacle. Car même si certaines femmes ont occupé une place très importante dans l’histoire de la France, le rôle politique de la femme n’a pas été favorisé. ■ ■ ■

De l’après guerre à nos jours, les femmes ont acquis un statut bien différent de celui que pouvait être les femmes du début du XIX et du XXème siècle. Une percée remarquable dans tous les domaines de la vie publique et privée...

Les femmes, synonymes de mouvement ?

Manifestation de l’Union des Femmes Françaises. Paris, arènes de Lutèce. 20 juin 1945. ©LAPI / Roger-Viollet

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FEMMES & HISTOIRE5

Des femmes qui ont marqué l’Histoire en France, avec un grand "H" !

Elles sont parvenues à se faire un nom dans la société, et certaines sont particulièrement appréciées des Françaises et des Français.

S imone Veil, Catherine Ge-nisson, Simone de Beau-voir, Françoise Giroud...Ces noms vous semblent fami-

liés ? Heureusement diriez-vous, et cela se comprend. Parmi tant d’autres femmes, elles ont réussi à faire face à la société et à vaincre leur sentiment d’infériorité en se faisant un nom. Certaines ont défendu des droits, et d’autres sont entrées dans la po-litique. Elles sont aujourd’hui heureuses et fières de s’être battues pour redonner à la femme, toute confiance et puissance !

Deux d’entre elles ont été tout particu-lièrement appréciées en France. Il s’agit de la secrétaire d’Etat à la condition fémi-nine, Françoise Giroud et de la ministre de la santé, Simone Veil. Certes elles se

Jean-Francois Deniau et Sim

one Veil © J. C

uinieres/Roger Viollet

sont battues comme toutes les autres, mais nous pouvons dire aussi, qu’elles ont bénéficié d’une aide qui pourrait paraître surprenante et effarante aux yeux de quel-ques français.« Je ne serais jamais devenue femme de pouvoir si l’on n’était pas venu me chercher »

En effet, c’est Valéry Giscard d’Estaing, jeune président, qui est en 1974 le premier à rompre avec la culture virile de la Vème République. Il met des « des femmes à la barre » gouvernementale ! Ainsi les années de la Vème République seraient elles à l’image d’un système nouveau et précurseur ? La réponse est oui !

Ce n’est pas pour autant que ces dernières sont des professionnelles de la politique.

Ces femmes ministres sont choisies sur différents critères. Pour la plupart, c’est en fonction du président et rappelons que De Gaule ne voulait voir que des hommes autour de lui ! D’autres femmes viendront plus tard se frotter au système politique et deviendront ministres comme Yvette Roudy, qui est à l’origine de la loi sur l’égalité des hommes et des femmes en 1983.

En général, les femmes se sont battues ensemble, et d’autres ont su se manifes-ter et se manifestent encore aujourd’hui grâce à leurs noms. Grâce à elles, l’His-toire des femmes a pris un autre tournant, et c’est la preuve même qu’une femme d’aujourd’hui comme du siècle dernier, peut se faire une place parmi les hommes et changer l’Histoire ! ■ ■ ■

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QUI SONT ELLES ?

Ça m’interpelle vous propose de découvrir qui sont ces femmes, en une bref biographie. Certaines vous seront familaires, d’autres non. Mais toutes ces

Simone Veil, née le 13 juillet 1927 , est une femme politique française (UDF).Rescapée de la Shoah, Simone Veil devient Ministre de la santé en 1974 et à ce titre elle fait adopter la loi dite Loi Veil autorisant en France l’avortement en décem-bre 1974 et libéralise l’accès à la contraception. De 1979 à 1982, elle est aussi la première femme à diriger le Parlement Européen élu au suffrage univer-sel. Elle est membre de l’Académie française depuis novembre 2008.

Catherine Génisson est une femme politique française, et médecin anesthésiste de profession, née le 22 avril 1949. Adhérente

du Parti Socialiste depuis 1979, elle est membre du Conseil National et du Bureau National. Elle devient depuis le 20 juin 2007, la vice présidente de l’Assemblée Nationale. Enfi n, elle a donné son nom pour la loi du 9 mai 2001 pour l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

Édith Cresson, née le 27 janvier 1934 est une femme politique française. Premier ministre de la Vème République sous François Mitterrand du 15 mai 1991au

2 avril 1992. Elle est à ce jour, la seule femme à avoir accédé à ce poste en France. C’est pour

cela qu’elle restera, pour une seule raison dans l’Histoire: elle fut la première femme nom-mée Premier ministre en France, succé-

dant à Michel Rocard.

Yvette Roudy, née le 10 avril 1929, est une femme politique socialiste française. Elle

est aujourd’hui la doyenne des femmes politique française. Traductrice puis journaliste, elle a été ministre des Droits de la femme à partir de mai 1980 à 1986 durant le premier septennat de François Mitterrand. Elle se battit pour imposer

diverses disposition en faveur des femmes, mais échoua en voulant faire adopter une loi contre l’utilisation dégradante de l’image des femmes dans la publicité. Durant son ministère,

elle aura décrété pas moins de six lois contre l’inégalité des sexes. En 1995, elle lance le Manifste pour la parité.

Françoise Giroud, née le 21 septembre 1916. Vice-présidente du Parti radical-socialiste et de l’UDF, elle a été ministre de la Culture, et fut une personnalité majeure de la presse politique en France. Elle devient secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé de la Condition féminine, entre juillet 1974 et août 1976, où elle lance « cent une mesures » en faveur des femmes (mise en place de droits propres pour les femmes, lutte contre les

discriminations, ouverture des métiers dits masculins, etc).Elle quitte la politique en 1979 et décède le 19 janvier 2003.

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Page 7: Ca m'interpelle !

NOS RÉFÉRENCES

Simone de Beauvoir, née le 9 janvier 1908. Elle étudie la philosophie à la Sorbonne à

Paris où elle rencontre Jean-Paul Sartre avec qui elle partagera sa vie. Elle fut célèbre pour ses oeuvres écrites dont “Le Deuxième Sexe” , qu’elle publiera

en 1949. Elle y montre que la condition féminine n’est pas une donnée biologique, mais historique: “ On ne naît pas femme, on le devient ”. Cependant il

s’imposera comme l’incontournable bible du féminisme. Elle décède le 14 avril 1986.

Madelaine Braun, née le 25 juin 1907. En novembre 1944 elle est déléguée à l’Assemblée consultative provisoire de Paris. Elle est élue le 21 octobre 1945 sur la liste du parti communiste députée de la Seine à la 1ère Assemblée constituante et réélue le 2 juin 1946 à la 2ème Assemblée constituante. Elle est la première

femme élue vice-présidente de l’Assemblée nationale le 14 juin 1946. De plus, elle dépose plusieurs propositions de loi et intervient dans les débats sur l’égalité des femmes, la liberté de la

presse, et le cinéma français, etc.. Elle décède le 22 janvier 1980.

Michèle Barzach, née le 11 juillet 1943. Elle fut Ministre de la santé et de la famille dans le gouvernement Chirac de 1986 à 1988. elle signe un décret qui autorise la vente libre de seringues en pharmacie, mesure qui permettra une limitation de la contamination des toxicomanes par différents virus. En 1989, elle est élue député européenne. En 1996, elle anime avec

Simone Veil un Manifeste pour la Parité en politique, qui aboutira à une loi en 1999 et enfi n elle a reçu le 14 juillet 2008 l’insigne d’Offi cier de la Légion d’Honneur des mains de Nicolas Sarkozy.

Germaine Poinso-Chapuis était une femme politique française, née le 6 mars 1901. Elle est avocate au barreau

de Marseille et participe à la Résistance. Elle est ministre de la Santé publique et de la Population dans le cabinet Robert

Schuman de novembre 1947 à juillet 1948. C’est la première fois qu’une femme est ministre de plein exercice. En qualité de ministre, elle fait

voter des lois sur la santé publique et la protection de l’enfance. Elle décède en 1981.

Sites internet■ http://fr.wikipedia.org/wiki/Françoise_Giroud■ http://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Genisson■ http://fr.wikipedia.org/wiki/Michèle_Barzach■ http://fr.wikipedia.org/wiki/Germaine_Poinso-Chapuis■ http://fr.wikipedia.org/wiki/Madeleine_Braun

■ http://fr.wikipedia.org/wiki/Roselyne_Bachelot ■ http://www.evene.fr/celebre/biographie/simone-veil-14983.php■ http://www.pluriel.free.fr/roudy.html ■ http://www3.sympatico.ca/codan/Personnages/Beauvoir.htm

femmes françaises ont marqué l’histoire aussi bien dans la vie sociale que politique et continuent de faire bouger la France !

Roselyne Bachelot est une femme politique française, née le 24 décembre 1946. De 1992 à 1993, elle est déléguée générale à la condition féminine du Rassemblement pour la République. Elle est aussi rapporteure de l’Observatoire

sur la parité crée par Alain Juppée en 1995. Elle est depuis le 18 mai 2007, Ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative dans la premier gourvernement de François Fillon.

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Les premiers droits des Françaises voient le jour Chronologie des droits et des faits, de l’après guerre à nos jours, qui ont fait de la femme en France, le moyen d’exister sans pour autant être considé-rées comme inférieures.

L’ordonnance du 21 Avril, signée du général de Gaulle, permet pour la première fois aux femmes de voter et d’être éligibles dans les mêmes conditions que les hommes.

1946 Pour la première fois une femmes accède au perchoir : Madeleine Braun. Le principe de l’égalité absolue entre les hommes et les femmes est inscrit dans la Constitution de la IVe République.

1948 La Déclaration universelle des droits de l’homme reconnaît la pleine égalité entre hommes et femmes.1949 Parution du Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. Il devient un classique du féminisme et une référence dans la réflexion sur le genre.

1971 L’Assemblée Nationale déclare que les sa-laires doivent être équitables. Le gouvernement établit une politique qui garantit aux femmes, le même salaire qu’un homme, pour un travail semblable.

1977 Le 8 Mars, l’Assem-blée générale des Nations Unies officialise la Journée Internationale des femmes, une journée pour célébrer les droits des femmes dans le monde entier.1979 L’Assemblée générale des Nations Unies adopte la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, que la France confirmera en 1983.

Simone Veil réussit à faire adopter la Loi sur l’interrup-tion volontaire de grossesse ainsi que le principe du remboursement des moyens contraceptifs.

1983 Le 13 Juillet, la loi d’Yvette Roudy, sur l’égalité professionnelle entre les hommes et les fem-mes, est établie. 1991 Nomination d’Edith Cresson au poste de Premier Ministre.

1965 Réforme du régime matrimonial de 1804 : la femme peut gérer ses biens, ouvrir un compte en banque, exercer une profession sans l’autorisation de son mari.L’enseignement technique est ouvert aux filles.

1970 La mère devient l’égale du père en matière d’autorité parentale

1967 Loi Neuwirth autorisant la contraception. Cependant, elle n’est pas remboursée par la Sécurité sociale. Elle ne le sera qu’en 1974.

1981 Création du ministère des droits des femmes.

1975 Libéralisation du divorce. La femme n’est plus obligée de vivre au domicile de son mari et l’adultère est dépénalisé.

© FPG/GETTYImages

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1944 1974

Page 9: Ca m'interpelle !

NOS RÉFÉRENCES

Le 18 Octobre, un décret portant la création d’un Obser-vatoire de la parité entre les femmes et hommes, placé auprès du Premier Ministre ayant pour mission l’identi-fication, l’évaluation et l’analyse des inégalités entre les sexes dans le domaine politique, économique et social; la production et la diffusion de données sur la situation des femmes; et la recommandantion et avis permettant à pro-mouvoir la mise en oeuvre de la parité entre les femmes et hommes, voit le jour.

1999 La révision du 23 Juin 1999 qui se rapporte à l’égalité entre les hommes et les femmes a permis d’in-troduire à l’article 3 de la Constitution le principe selon lequel la loi « favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats éléctoraux et fonctions électives ». 1999 Le 12 Juillet, une loi créer des délégations aux droits des femmes et à l’égalité des chances entres les hommes et les femmes à l’Assemblée nationale, au Sénat et au Conseil économique et social.2000 Le 25 Février, un accord est signé afin de mettre en oeuvre une politique globale d’égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif.

Le 6 Juin, la première loi dite "la parité" est décla-rer. Elle contraint les partis politiques à présenter un nombre égal d’hommes et de femmes lors des scrutins de liste et prévoit une amande pour les partis qui ne respecterons pas le principe de parité lors de la désigna-tion des candidats pour les élections législatives.

Après un échec en 1982, la révision constitutionnelle de 1999, complétée par la loi du 6 Juin, à ouvert la voie à des reformes législatives destinées à imposer les fem-mes dans la vie politique et sociale.

2001 Le 9 Mai, la loi dite Génisson, sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, s’ac-tualise et renforce la loi de 1983.

2005 Laurence Parisot est élue présidente du Medef pour cinq ans.

2006 Le 16 Novembre, Ségolène Royale est investie par le Parti socialiste comme candidate à l’élection pré-sidentielle de 2007.

2007 Le 31 Janvier, une loi impose une alternance stricte femmes-hommes dans la composition des listes électorales municipales et introduit une obligation de parité dans les exécutifs régionaux et municipaux.

■ http://www.observatoire-parite.gouv.fr■ http://www.conseil-economique-et-social.fr■ http://www.crdp-nice.net■ http://pagesperso-orange.fr/felina/doc/femm/datesfemmes.htm

À SE RAPPELER

C’est en 1945, que les Françaises votent pour la première fois aux élections municipales.

Les moyens de contraception sont remboursés, et l’avor-tement est autorisé, grâce à la Loi Veil, en 1974.

Edith Cresson fut la première femme en France nommé Premier Ministre en 1991. Durant ses dix mois

d’exercice, les hommes de son propre parti ne se sont pas privés pour lui faire sentir qu’elle n’était pas à sa place.

La première loi pour la parité voit le jour le 6 Juin 2000. La France est l’un des seuls pays du monde

doté d’une loi sur la parité.

©Phil Ashley

©Medioimages/Photodisc

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Sites internet

2000

1995

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FEMMES & POLITIQUE10

Des femmes égales aux hommes ?L’inégalité des femmes en politique est une réalité mais elle a été entièrement construite par l’homme. Cependant, depuis 200 ans, la parité entre hommes et femmes n’a cessé de croître. Si la parité désigne une égalité générale entre les deux sexes, elle prend un sens plus étroit en s’appliquant parfois à la vie politique.

L ’histoire politique et sociale depuis 1789 reflète un mouvement

d’émancipation progressif des femmes comme par exemple la protection contre le travail abusif, la protection contre l’époux, la reconnaissance d’un statut civil propre, la loi sur l’IVG... En France, plusieurs textes ont été adoptés pour favoriser la place des femmes dans la vie politique et sociale. Cependant, le domaine politique reste l’un des domaines où l’on observe une flagrante inégalité entre les hommes et les femmes, c’est pourquoi nous allons nous pencher de plus près sur ce problème qui reste encore majeur.

Après un échec en 1982, la révision constitutionnelle de 1999 (complétée par la loi du 6 juin 2000) s’est ouvert à des réformes législatives déstinées à imposer les femmes dans la vie politique et sociale et ont permis de réelles avancées en faveur de la parité. Ces avancées concernent essentiellement les élections pour lesquelles sont prévues des obligations de parité de candidatures au moment de la formation des listes et des sanctions financières applicables aux partis politiques qui ne respecteraient pas

l’objectif de parité dans les candidatures. Le bilan de l’application de ces lois reste néammoins contrasté et les femmes restent toujours écartées des lieux de pouvoir que constituent les exécutifs. En effet, certains partis politiques préferent payer la sanction financière plutôt que d’avoir une parité (l’exemple de l’UMP peut être cité). Donc, malgré les réformes et d’évidents progrès, les femmes restent encore minoritaires parmi nos élus ( ce qui n’est pas le cas de nombreux pays occidentaux et nordiques). Cinq ans après la loi sur la parité, les Conseils généraux, l’Assemblée Si les femmes en France représentent un peu plus de 52% du corps électoral, voici comment se présente leur représentation au sein des institutions qui nous dirigent (en orange) :

Nationale et le Sénat font figure de mauvais élèves, avec respectivement 10.4%, 12.3% et 16.9% des femmes représentées en 2005. Il faut savoir que les hommes ne se privent pas pour faire sentir aux femmes qu’elles n’ont pas leur place dans

le monde politique. Les hommes se sentent obsédés par le pouvoir, veulent se l’approprier et le garder ! Prenons l’exemple d’Edith Cresson qui fut la première femme en France à être élue Premier Ministre en 1991, et qui comme d’autres

femmes, n’ont pas été vues dans leur peau de député et ministre, mais plutôt dans leur peau de femme. Cependant, si les femmes sont désavantagées par rapport aux hommes, ces derniers ne sont pas la seule cause. En effet, cela

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est dû, pour beaucoup, au regard porté sur elles par la société, qui n’est pas encore habituée à voir une femme haut-placée dans la politique plus particulièrement pour la société française. Rappelons tout de même qu’en 1974, près de 70% des personnes interrogées se disent opposées à ce qu’une femme devienne présidente de la République. Alors qu’aujourd’hui, plus de 90% y sont favorables. En ces temps, la France était le dernier pays de tous les Etats de l’Union Européenne en terme de présence des femmes à l’Assemblée. Pour un pays qui a pour devise Liberté, Égalité,

Fraternité il y avait quelque chose qui n’allait pas ! De nos jours, la France occupe la 18e place dans l’Europe des Vingt-Sept, et au 58e rang mondial. Une avancée certes, mais qui démontre que les hommes ne sont pas encore prêts à laisser place à une femme en tant que députer ou ministre !

Il est donc important aujourd’hui que les mentalités évoluent. Mais cela semble encore loin d’être facile. Un rapport de l’Observatoire de la parité entre les hommes et les femmes notait la rareté des femmes dans les partis politiques. Les raisons

évoquées sont multiples :L’opposition des militants (masculins) de base; la rareté des candidates féminines; le rejet par les femmes des valeurs (compétition, violence) du champ d’affrontement politique; et surtout ce que l’on appelle la sclérose : l’attitude qui interdit toute évolution des mentalités. En effet, alors que les Français se déclarent favorables à la parité, dans les faits ils ne semblent pas encore prêts à voter. L’électeur choisirait-il une femme pour ses qualités professionnelles ou pour sa qualité de femme ? La question de la parité renvoie donc à des choix de société, au delà de la représentation politique dont le rôle moteur a justifié un traitement spécifique.

La parité constitue donc un mouvement de fond favorable aux femmes en tant qu’individu, mais aussi une source profonde de modification de la place des femmes dans la société. Il paraît difficile d’aller plus loin sur le plan législatif et ce sont plutôt certains comportements ou visions de la société qu’il convient de faire évoluer. Les droits étant les mêmes, ils restent aujourd’hui à les faire comprendre, accepter et appliquer pour que la parité homme-femme existe réellement.

L’égalité politique fut en partie conquise grâce au droit de vote accordé aux femmes. Pourtant, aujourd’hui encore, les femmes sont sous-représentées et la carrière politique demeure pour elles un parcours d’obstacles. Les femmes qui font de la politique rencontrent d’énormes difficultés. Mal perçues, si elles sont jeunes, célibataires, elles ont intérêt à donner une image d’elles même rassurante, et imposante. Pour la plupart, elles doivent se battre avec acharnement, investir un travail considérable, et sacrifier leur vie personnelle et familiale. Nous pouvons prendre l’exemple recent, de la ministre Rachida

Dati, qui repris son poste de Garde des Sceaux, seulement cinq jours après la naissance de sa fille, en Janvier dernier. Un congé de maternité, qui selon des médecins, est trop court. « Elle n’avait pas le choix » explique Valérie Précesse, Ministre de l’enseignement supérieur. Pour elle et les autres femmes ministres, il est important de banaliser la politique pour les femmes. Autrement dit, elles veulent attirer le maximum des femmes en politique, et qu’elles n’aient pas de choix inhumains à faire en terme de vie privée.

Enfin la lutte pour la parité apparaît comme une question propre aux pays développés alors que dans de nombreux Etats la femme n’a même pas encore acquis un minimum de droits civils. La dimension internationale du combat conduit sans aucun doute la France à montrer l’exemple. Aujourd’hui en France, les ministres femmes sont treize sur trente-six. On estime à 30% le seuil auquel les choses changent, en attendant la parité réelle. Car augmenter la présence des femmes en politique est non seulement logique, mais pourait être un réel progrès comme le souligne Simone Veil « Je pense qu’aujourd’hui, dans une société confrontée à des mutations très rapides qui concernent beaucoup la vie quotidienne des gens, les femmes ont une expérience personnelle qui leur permettrait de mieux appréhender et de mieux répondre aux besoins réels des gens ». Tout cela prouve que les femmes sont prêtes à aller jusqu’au bout pour se défendre, et améliorer leurs conditions de vie professionnelles.

En espérant que les années à venir verront enfin les femmes trouver leur place dans les plus hautes sphères, même si il reste cependant de nombreux efforts à accomplir en vue d’une parité plus complète. ■ ■ ■

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aux hommes ?

Page 12: Ca m'interpelle !

FEMMES & POLITIQUE12

Une parité qui Deux réalités ressortent de la politique d’aujourd’hui. Tout d’abord les hommes tiennent les places existantes et importantes. De plus on constate un déficit de femmes volontaires pour se présenter comme candidates. Pour autant, elles ont des circonstances atténuantes, les femmes ne peuvent voter que depuis 1944, on ne peut donc pas leur demander en 65 ans de tenir cette place avec autant de naturel et de sérénité que les hommes qui eux, sont dans la vie politique depuis des siècles.

Ê tre femme en politique signifie d’avoir une place pas

aussi facile à tenir car la culture politique est une culture masculine ( valeurs de combat, de rivalité, de pouvoir, d’affirmation de soi…). En effet les rôles de la femme dans la société sont multiples ( épouse, mère, travail, implication sociale ) et ils ne laissent que peu de place à l’investissement totale de la femme dans la vie politique.

À la fin des années 70 et au cours des années 80, on raisonnait en termes de quotas. Rappellons qu’en 1982, un amendement à une loi avait été voté selon lequel, lors des élections municipales, les listes ne devraient pas comporter plus de 75 % de candidats du même sexe. En 1992, les exigences changent.

réservées aux femmes mais elles sont nouvelles dans la politique. Cela bouleverse les habitudes et certains politiciens tentent de résister à ces changements. Suite à la loi du 6 juin 2000, qui oblige la parité de candidatures au moment de la formation des listes, des questions de fond persistent. La femme figure-t-elle sur une liste de candidats en position éligible pour ses compétences ou parce que c’est obligatoire ? La lecture des réponses éclaire le fait que la participation des femmes diminue au fur et à mesure que l’enjeu politique s’accroît. Si l’engagement des femmes dans la vie associative est massif, leur candidature aux élections se heurte aux réticences des partis et leur présence dans les assemblées nationales et fédérales offre en conséquence une image contrastée. Les réponses sont communes sur le fait que les femmes participent en grand nombre et de manière très active à la

vie associative et syndicale, tant à l’échelon local qu’à l’échelon national. L’exercice de responsabilités au sein de la vie associative ou syndicale favorise l’accès des femmes à la vie politique parce qu’il leur permet de prendre conscience de leur rôle dans la vie publique, de leurs droits sociaux et politiques et en leur assurant une formation. Les partis politiques ont peu à peu pris conscience que les femmes constituaient une clientèle électorale importante, dont il était important de prendre en compte les préoccupations et qu’il convenait d’associer aux décisions. Ainsi, la proportion de femmes présentées par les partis politiques aux dernières élections variait de 8,2% à 37,6% selon les pays. Ces écarts ne peuvent pas être mis sur le compte d’une pénurie de candidatures

L’idée de parité est en effet lancée par la publication du livre de Françoise Gaspard, Claude Servan-Schreiber et Anne Le Gall, “Au pouvoir citoyennes : liberté, égalité, parité”, qui demandent que la parité soit inscrite concrètement dans la loi sous la forme suivante : « Les assemblées élues, au niveau territorial comme au niveau national, sont composées d’autant de femmes que d’hommes ».

Cependant, la femme est plus présente en politique de nos jours car elle propose une façon différente de pratiquer la politique. On pourrait se demander s’il existe des qualités féminines spécifiques car on dit des femmes qu’elles sont plus tournées vers l’écoute de l’autre, elles sont plus intuitives, n’ayant pas peur de laisser paraître leurs sentiments, elles sont

plus axées vers les choses concrètes … Ces valeurs ne sont pas exclusivement

www.ina.fr Retrouvez des extraits d’archives de journaux et d’émissions télévisés tel que MIDI2; Apostrophes; Polémiques, France Europe Express...Une rediffusion des programmes sur internet pour encore plus d’infos. Femmes, parité, politique [...] choississez votre mot-clé, et redécouvrer Bernard Pivot, et Michèle Cotta comme avant ! Déboursez de 1€ à 5€ pour les avoir en entier !

Page 13: Ca m'interpelle !

L’EXPRESS, un manifeste pour la parité hommes-femmes dans la représentation nationale.

progresse...

féminines, mais d’une pratique différente d’un parti à l’autre. Par ailleurs, dans les pays où les campagnes sont financées par les partis politiques, les femmes ne bénéficient pas d’un soutien financier particulier. Il arrive que cette égalité de traitement pose problème dans la mesure où les femmes disposent souvent de ressources moindres et de réseaux de soutien moins étendus que ceux des hommes. Compte-tenu de leur faible représentation, les femmes ne détiennent en général que peu de postes-clés dans les assemblées . Rappelons que seulement trois assemblées d’Etats membres de la Francophonie sont actuellement présidées par une femme. Lorsqu’elles siègent au Bureau, ce qui est le cas dans 25 assemblées sur 33, les élues occupent en majorité des postes de secrétaires, en moindre proportion des postes de questeur (membre élu du bureau de l’Assemblée parlementaire chargé de l’administration intérieure et de la gestion financière) ou de vice-présidente. En outre, cinq assemblées ne comptent

aucune femme dans leurs Bureaux. La présence inégale des femmes dans les assemblées résulte d’une combinaison de facteurs extrêmement divers qui ont été énumérés dans les réponses. Bien que ces dernières recouvrent des réalités différentes au Nord et au Sud, il est intéressant de noter que les handicaps identifiés sont les mêmes et peuvent être regroupés en trois types principaux : facteurs historiques et sociologiques, mécaniques et individuels. Les facteurs historiques et sociologiques se traduisent par des traditions nationales et des pesanteurs socioculturelles propres à entretenir chez les femmes un complexe d’infériorité, des opinions stéréotypées partagées par les hommes et les femmes sur leurs rôles sociaux respectifs et encore véhiculées par la publicité et les médias, ainsi que de la persistance de l’image de la femme comme épouse et mère. Les facteurs mécaniques sont des facteurs liés au processus

électoral. Il est généralement admis que le scrutin de liste permet d’élargir l’accès des femmes aux mandats électifs, à la différence du scrutin majoritaire à un ou deux tours. Mais quel que soit le mode de scrutin, l’investiture accordée à des femmes est de pure forme si dans le cadre du scrutin majoritaire, on leur attribue les circonscriptions perdues d’avance, ou bien si, dans le cadre du scrutin proportionnel, on les place en fin de liste. Enfin les facteurs individuelles se traduisent par le fait que les contributions font état d’obstacles liés à la personne, comme le défaut d’instruction voire l’analphabétisme. Il convient alors de rappeler que les deux tiers des 875 millions d’adultes qui ne savent ni lire ni écrire dans le monde sont des femmes.

L’absence de formation politique constitue un sérieux handicap : le manque de confiance en soi ou d’entraînement à la prise de parole en public sont rédhibitoires, notamment en période électorale ; or, tous les partis n’organisent pas de séminaires ou de sessions de formation ou

d’information à destination de leurs membres et seuls un petit nombre d’entre eux ont mis en place des programmes de communication et d’encadrement spécifiquement destinées aux femmes. Cependant la France a franchi un cap, même symbolique, avec la candidature de Ségolène Royal en 2007. Elle a montré que les femmes, souvent élues, pouvaient aussi jouer dans la cour des grands. Mais elle a été victime d’attaques sexistes moins importantes qu’avant, y compris au sein de son camp. Plus les femmes montent dans la hiérarchie, plus elles sont soumises à un contrôle fort de la part des hommes. Une femme qui a réussi reste encore suspecte !

En conclusion, nous pouvons dire que les lois en faveur de la parité qui sont pour l’instant appliquées par des hommes, peuvent se révéler efficaces sur le long terme, avec le renouvellement du personnel politique, lorsqu’elles sont associées à des mesures éducatives appropriées. La position de la France s’améliore, ainsi que celle de la femme ! Et il arrivera un moment où la candidature d’une femme à un siège ne suscitera plus de doutes ou d’interrogations quel que soit le pays où elle se trouve. Espérons que cela touchera la France au plus vite ! ■ ■ ■

L'ACTU EN BREF

©E

rik Isakson

13

En France, dix femmes responsables politiques de droite comme de gauche, se sont mobilisées et ont lancé en 1996 dans l’hebdomadaire

Ce dernier contient un bulletin qui permet de manifester son soutient à ce mouvement. Ce manifeste a été fondé sur le fait que la France était l’un des derniers pays de l’UE à avoir aussi peu de femmes au parlement avec 5% contre 95% d’hommes en 1996.

Page 14: Ca m'interpelle !

ÇA SE PASSE AILLEURS14

»« En Suède, il serait impensable de former un gouvernement avec moins de 40 % de femmes.

La Suède,un modèle politique à suivre ?

La Suède détient une longueur d’avance sur les autres pays

européens en matière d’égalité des sexes.

Le taux d’activité des femmes est d’environ

75%.

Comment combler le retard pris par la France ? Un retard qui lui fait

bien défault. C’est en réalité une question délicate.

La Suède est une démocratie parlementaire à la tête duquel se trouve le roi de Suède qui n’a pas de pouvoir absolu. Le pays étant un gouvernement, les députés sont élus tous les quatre ans par des élections générales au scrutin proportionel. Pour parler du vote, la Suède a permis aux Suédoises de voter beaucoup plus tôt que les Françaises. En effet ces dernières l’ont acquis en 1944, alors que la Suède l’a accordé en 1921. Rappelons que les pays scandinaves, sont les premiers d’Europe à accorder le droit de vote aux femmes. Dans les années 1970 et en 1985, les femmes occupaient 31 % des sièges au Rikstag, le parlement suédois. D’ailleurs, le pourcentage des femmes députées le plus élevé est atteint par la Suède avec 47,3 % alors que le taux moyen est de 22,4 %. La France quant à elle est à 18,5% de femme siégeant dans les parlements nationaux. Un pourcentage qui cependant pourrait être considéré comme une avancée positive. La France passe du 86e au 58e rang mondial des pays représentés

par des femmes au Parlement. On décrit souvent la Suède

comme une démocratie qui a un système parlementaire dont la structure favorise la résolution de conflit. En 1979, les femmes de tous les partis se sont réunies pour exiger des partis politiques pour qu’ils désignent plus de femmes parmi leurs candidats. Cette collaboration s’est poursuivie jusque dans les années 1980,

où un rapport très important a recommandé aux partis politiques de désigner 50 % de femmes parmi leurs candidats. Ce rapport a permis de sensibiliser les gens à la sous-représentation des femmes en politique et à rattacher l’opinion publique pour obtenir des changements. Drude Dahlerup, politologue suédoise, explique qu’en Suède, il serait impensable de former un gouvernement avec moins de 40 % de femmes. En Suède, la présence de celles-ci en politique est tout à fait normale. En fait, les partis politiques auraient beaucoup de mal à se faire élire s’ils

ne présentaient pas autant de candidats que de candidates. Les femmes politiques n’ont pas seulement été importantes en tant que modèle, elles ont aussi changé la réalité. Dans de nombreux pays, il ne suffit que d’une seule femme, la femme alibi dans un gouvernement. De plus la Suède a quelques longueurs d’avance sur les autres pays européens. Les Suédois bénéficient d’un

système de congés parentaux particuliers : ils ont le droit de rester à la maison pendant seize mois après la naissance de leur enfant. Il existe des structures de garde qui peuvent accueillir la très grande majorité des enfants et le gouvernement a instauré un régime de congé parental très généreux. L’État leur verse 80% de leur salaire pendant leur congé. Les hommes et femmes engagés en politique n’y échappent pas. C’est devenu une norme à laquelle la société adhère. Chacun a assimililé le fait, même ceux et celles qui occupent des fonctions importantes, que la vie de

famille fait partie de la vie et qui est d’autant plus importante que la vie professionnelle, et qu’en aucuns cas il faudrait la mettre en jeu, contre du salaire ! Si un homme politique ne prend pas son congé de parenté, en Suède cela est plutôt mal vu. Une chose qui pourrait parraître mirobolante en France !

Revenons en Suède, et insistons sur le fait, que certains des hommes politiques, de gauche comme de droite, se déclarent féministes. Il y a plus de dix ans que les sociaux-démocrates ont constitué un gouvernement respectant la parité hommes-femmes. Pour la première fois en Suède, un parti féministe s’est présenté aux élections législatives l’année dernière.

En Suède, la parité en politique n’est plus un problème, et agrandit ses horizons, en l’instaurant aussi au sein des entreprises. Une donnée qui nous rapelle qu’en France, la parité n’est ni acquise en politique ni en entreprise. La France serait elle la lanterne rouge de l’Union Européenne ? Dans tous les cas, la France est en retard, et la Suède en avance. Sur tout point politique, cette dernière pourrait être le pays de la parité, et donner en quelque sorte, des leçons à ceux qui en on besoin !■ ■ ■

Un pays que la France pourrait suivre de modèle, à commencer par la parité, car ce qui la concerne, est très loin derrière la Suède !

©D

aniel Grizelj

Page 15: Ca m'interpelle !

ÇA SE PASSE AILLEURS15

« »Les Français sont jaloux de nous

En Suède, il y a autant de femmes qui travaillent que d’hommes. Là-bas la parité est inscrite dans la loi

depuis longtemps. La longue mise en place du droit de vote pour les françaises ne s’est pas fait attendre dans les pays scandinaves. Dans les articles consacrés aux élections françaises par la presse suédoise, l’attitude "on ferait mieux" est

tous les candidats à la présidence ( de gauche comme de droite ) se déclarent partisans du modèle politique scandinaves.

Rappelons que dans ces pays, sur les

listes élèctorales pésentées aux élèctions,

de nombreuses femmes ont accédé à des postes

politiques administratifs et même parfois à des postes

économiques importants. La France est encore loin de ressembler à cela ! L’image de la France dans les

journaux suédois n’est pas toujours très flatteuse. « La France est un pays avec de grands problèmes, qui conserve une politique protectionniste dans un monde globalisé », écrit Björn Ramel dans le quotidien SydSvenSkan. En

charme qui n’a pas renoncé à la vie familiale. Une femme qui n’a pas réussi seulement à faire carrière, mais qui est aussi candidate au poste le plus prestigieux du pays ». Une nouvelle qui certes peut paraître surprenant aux yeux de la Suède, car la France est un pays réputé pour la misogynie de sa classe politique. La Suède quant à elle, peut oser se moquer. Le Riksdagen, parlement Suédois, compte 349 membres. Parmi ces 349 membres, il y a 42.6 % de femmes. Est ce que tout cela aidera la France à se rendre compte à quel point elle est en retard en terme de

La France vue d’un autre oeil !

La Suède, qui se prend pour le modèle politique en terme de parité, ne mâche pas ses mots pour criti-quer la France et sa politique !

nette. La suède est peut être un petit pays sans grande importance pour l’Europe, mais elle est souvent citée comme modèle français. Le cliché de la Suède comme pays idéal est toujours d’actualité. “ Les français sont jaloux de nous. Ils veulent vivre et travailler comme nous. “ écrit Magnus Falkehed, journaliste indépendant qui couvre depuis plus de dix ans l’actualité française pour le quotidien GöteborGS-PoSten. Il se réfère à une enquête selon laquelle 50 % des Français voudraient que leur pays s’inspire du modèle suédois. De plus M.Falkehed note aussi que

évoquant non seulement le manque de perspectives dans la politique étrangère, mais aussi l’injustice sociale, l’État-providence dépassé, la faible croissance économique, les problèmes d’intégration et l’inégalité entre les sexes.

Les médias suédois voient dans la France le "mouton noir" de l’Europe. Le fait qu’une femme soit candidate à la présidentielle a réveillé la presse suédoise. « Ségolène Royal est-elle la figure de proue du féminisme ? », se demande Ruth Lötmarker dans le quotidien SvenSka daGbadet, et ajoute : « Une femme avec du

parité ? Si la réponse est oui, nous pensons alors que ces critiques et avis déplaisants venant de la Suède seront les bienvenue ! Mais cela éclaire encore le fait que la France ne peut résoudre ce problème seule. À quand une France synonyme de parité ? La Suède sera bien placée pour nous le dire ! ■ ■ ■

Page 16: Ca m'interpelle !

NOS RÉFÉRENCES

ENQUÊTE16

Une femme au pouvoir, ce qu’en pensent les français ?

D e l’après guerre à nos jours, la parité homme-femme n’a cessé de progresser. 67 % des

français observent une progression

de l’égalité entre les hommes et les femmes sur la scène politique. Ce jugement est presque autant partagé par les femmes que par les hommes : 36 % des Français pensent que l’égalité homme-femmes est satisfaisante ( dont 39 % des hommes et 32 % des femmes ). De plus 86 % des Français, contre 9 %, pensent que Mai 68 a fait avancer les choses dans le bon sens au niveau de l’égalité homme-femme.

Par exemple la victoire de Ségolène Royal aux dernières élections régionales de Poitou-Charentes, confirme cette tendance à l’égalité des sexes, même si la

parité est encore loin d’être une réalité. 85% des Français en général se disent ainsi prêts à élire une femme Présidente de la République. Malgré tout, 13 % des Français s’y

opposent encore et sont davantage représentés parmi les personnes âgées (25% des plus de 65 ans), les personnes sans diplôme (18%) et les sympathisants de droite (15%, au lieu de 8% des sympathisants de gauche). Ce sont les femmes elles-mêmes qui ont le plus de réticences à élire une d’entre elles comme présidente. 22 % des hommes font confiance aux partis politique ayant des femmes tandis que seulement 15 % des femmes font confiance aux partis politique ayant des femmes. 44 % des hommes font confiance aux femmes politique contre 33 % des femmes. Cinq ans après les lois

du gouvernement Jospin sur la parité, les Français considèrent que le vote d’une loi est plutôt efficace à 46 % ( 47 % des hommes et 46 % des femmes ). Mais ils sont encore 50 % à penser qu’adopter une loi n’est pas vraiment efficace ( 48 % des hommes et 51 % des femmes). 50 % des Français pensent que les femmes font de la politique de façon différente des hommes ( dont 57 % des femmes et 43 % des hommes ) tandis que 46 % des Français pensent que les femmes font de la politique de la même façon que les hommes ( dont 39 % des femmes et 53 % des hommes ). Les femmes sont sous-représentées dans la vie politique, sous autant de facteurs pouvant l’ expliquer : 29 % des Français pensent que la sous-représentation des femmes est due à la dureté de la vie politique ( 29 % des hommes et 29 % des femmes ), 40 % évoquent la difficulté pour les femmes de concilier vie publique et vie familiale ( 38 % des hommes et 42 % des femmes ) et 18 % envisage le manque d’intérêt des femmes pour la politique ( 17 % des hommes et 19 % des femmes ). Malgré la progression de la femme dans la vie politique, celle-ci à du mal à s’imposer dans un "monde d’homme".■ ■ ■

Une femme au pouvoir, est-ce une bonne idée ? Au final, cela changerait-il quelque chose ? Trouvez-vous cela normal que les femmes soient aussi minoritaires par rapport aux hommes en politique ?

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JEUX ET SOLUTIONS17

Testez votre culture générale et votre mémoire !

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Réponses:VRAI OU FAUX

Un doute sur votre réponse ? Feuilletez les pages et elle sera à portée de main !

Quelle a été la première femme en France, a être élue ministre ?

Sous quel président, Simon Veil a été élue ministre de la santé ?

La rareté des femmes en politique s’explique par différentes raisons : l’op-position des militants de base, le rejet des valeurs, de la sclérose et ...

Pourquoi les femmes sont plus présentent en politique de nos jours ?

Le modèle politique Sué-dois est basé sur :

Un gouvernement Suédois est formé au minimum de

Yvette RoudyEdith CressonGermaine Poinso-Chapuis

Léon BlumValéry Giscard d’EstaingDe Gaule

Elles ne se sentent plus infé-rieurs aux hommesIl y a de moins en moins d’hommesElles amènent une nouvelle façon de pratiquer

..que les voix des hommes comptent double..le maintient de la tradition..la rareté des candidatesLa parité hommes-femmes

La présence quasi-nulle des femmesUn système monarchique dirigé uniquement par une femme

22% de femme40% de femme60% de femme

La loi sur la parité déclarée le 6 juin 2000, oblige les partis à une hausse des salaires pour les femmes.

Les femmes ont voté pour la première fois en 1944.

L’inégalité des femmes en politique a été entièrement construite par les hommes.

En Suède, un parti politique avec beau-coup d’hommes est mal vue.

C’est Yvette Roudy qui est à l’origine de la loi du 13 Juillet 1983, qui consiste à établir l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.

1-c; 2-a; 3-c; 4-b; 5-c; 6-b1- F, elle contraint les partis à présenter sur les scrutins des listes un nombre égal d’homme et de femme sous peine d’amende.2-F, c’est en 1945. En 1944 elles obtiennent le droit de vote.3-V; 4-V5-F celà n’est dit que par Simone de Beauvoir, et même si ils y sont pour beaucoup, l’opinion de la société compte pour beau-coup.

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ANNOTATIONS19

Annotations, avis, critiques sont les bienvenues sur cette page. Laissez nous vos commentaires sur ce projet de Travaux Personnels Encadrés

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