bureau oms de lyon - world health organization · 2020. 9. 24. · regulations (2005): who lyon...

BUREAU OMS DE LYON DÉPARTEMENT PRÉPARATION DES PAYS AUX URGENCES SANITAIRES ET RSI (CPI)

APPUI AUX PAYS POUR LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE SANTÉ PUBLIQUE DANS LE CADRE DU RÈGLEMENT SANITAIRE INTERNATIONAL (2005)

RAPPORT D’ACTIVITÉ 2018-2019

Appui aux pays pour le renforcement des capacités de santé publique dans le cadre du règlement sanitaire international (2005) : Bureau OMS de Lyon, Département préparation des pays aux urgences sanitaires et RSI (CPI), rapport d’activité 2018-2019 [Support to countries for strengthening public health capacities required under the International Health Regulations (2005): WHO Lyon Office, Department of Country Health Emergency Preparedness and IHR, activity report 2018-2019]ISBN 978-92-4-000872-4 (version électronique)ISBN 978-92-4-000873-1 (version imprimée)© Organisation mondiale de la Santé 2020Certains droits réservés. La présente publication est disponible sous la licence Creative Commons Attribution – Pas d’utilisation commerciale – Partage dans les mêmes conditions 3.0 IGO (CC BY NC-SA 3.0 IGO ; https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/igo/deed.fr). Aux termes de cette licence, vous pouvez copier, distribuer et adapter l’oeuvre à des fins non commerciales, pour autant que l’oeuvre soit citée de manière appropriée, comme il est indiqué ci dessous. Dans l’utilisation qui sera faite de l’oeuvre, quelle qu’elle soit, il ne devra pas être suggéré que l’OMS approuve une organisation, des produits ou des services particuliers. L’utilisation de l’emblème de l’OMS est interdite. Si vous adaptez cette oeuvre, vous êtes tenu de diffuser toute nouvelle oeuvre sous la même licence Creative Commons ou sous une licence équivalente. Si vous traduisez cette oeuvre, il vous est demandé d’ajouter la clause de non responsabilité suivante à la citation suggérée : « La présente traduction n’a pas été établie par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’OMS ne saurait être tenue pour responsable du contenu ou de l’exactitude de la présente traduction. L’édition originale anglaise est l’édition authentique qui fait foi ».Toute médiation relative à un différend survenu dans le cadre de la licence sera menée conformément au Règlement de médiation de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (http://www.wipo.int/amc/en/mediation/rules/).Citation suggérée. Appui aux pays pour le renforcement des capacités de santé publique dans le cadre du règlement sanitaire international (2005) : Bureau OMS de Lyon, Département préparation des pays aux urgences sanitaires et RSI (CPI), rapport d’activité 2018-2019 [Support to countries for strengthening public health capacities required under the International Health Regulations (2005): WHO Lyon Office, Department of Country Health Emergency Preparedness and IHR, activity report 2018-2019]. Genève : Organisation mondiale de la Santé ; 2020. Licence : CC BY-NC-SA 3.0 IGO.Catalogage à la source. Disponible à l’adresse http://apps.who.int/iris.Ventes, droits et licences. Pour acheter les publications de l’OMS, voir http://apps.who.int/bookorders. Pour soumettre une demande en vue d’un usage commercial ou une demande concernant les droits et licences, voir http://www.who.int/about/licensing.Matériel attribué à des tiers. Si vous souhaitez réutiliser du matériel figurant dans la présente oeuvre qui est attribué à un tiers, tel que des tableaux, figures ou images, il vous appartient de déterminer si une permission doit être obtenue pour un tel usage et d’obtenir cette permission du titulaire du droit d’auteur. L’utilisateur s’expose seul au risque de plaintes résultant d’une infraction au droit d’auteur dont est titulaire un tiers sur un élément de la présente oeuvre. Clause générale de non responsabilité. Les appellations employées dans la présente publication et la présentation des données qui y figurent n’impliquent de la part de l’OMS aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les traits discontinus formés d’une succession de points ou de tirets sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.La mention de firmes et de produits commerciaux ne signifie pas que ces firmes et ces produits commerciaux sont agréés ou recommandés par l’OMS, de préférence à d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.L’Organisation mondiale de la Santé a pris toutes les précautions raisonnables pour vérifier les informations contenues dans la présente publication. Toutefois, le matériel publié est diffusé sans aucune garantie, expresse ou implicite. La responsabilité de l’interprétation et de l’utilisation dudit matériel incombe au lecteur. En aucun cas, l’OMS ne saurait être tenue responsable des préjudices subis du fait de son utilisation.

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/igo/

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/igo/

Table des matières REMERCIEMENTS _________________________________________________ iv

ABRÉVIATIONS ____________________________________________________ v

INTRODUCTION ___________________________________________________ 1

OBJECTIF DU RAPPORT ___________________________________________ 2

SECTION I : Présentation générale du Bureau OMS de Lyon __ 3

SECTION II : Renforcement des principales capacités des pays : activités du Bureau OMS de Lyon pour la période 2018-2019 ______________________________________ 5APPRENTISSAGE ET FORMATION POUR LES PARTIES PRENANTES AU RSI _________ 6

TRANSPORTS, TOURISME ET RASSEMBLEMENTS DE MASSE ____________________ 15

SURVEILLANCE _________________________________________________________ 24

LABORATOIRES ET SÉCURITÉ BIOLOGIQUE __________________________________ 25

SECTION III : Conférence de haut niveau sur la préparation aux urgences de santé publique _______________________________ 33

SECTION IV : Perspectives d’avenir - Futur rôle du Bureau OMS de Lyon _________________________________________ 35

ANNEXE 1 : Informations financières __________________________ 37

Bureau OMS de Lyon - Rapport d’activité 2018-2019 / iii

iv / Bureau OMS de Lyon - Rapport d’activité 2018-2019

RemerciementsL’appui apporté par les partenaires financiers et techniques du Bureau OMS de

Lyon est essentiel à la réussite de ses activités, qui sont menées partout dans

le monde pour aider les pays à renforcer leurs systèmes de santé publique.

L’OMS est très reconnaissante des financements apportés au fil des ans par

de nombreux partenaires techniques, institutionnels et gouvernementaux en

vue d’appuyer les activités du Bureau OMS de Lyon.

Parmi les donateurs ayant apporté leur soutien au Bureau OMS de Lyon au

cours de la période 2018-2019 figurent :

• La Commission européenne (Direction générale de la coopération

internationale et du développement (DG DEVCO))

• Gouvernement de l’Allemagne ; Ministère de la Santé

• Gouvernement de l’Australie ; Département des Affaires Etrangères

et du Commerce (DFAT)

• Gouvernement du Canada ; Ministère des Affaires Mondiales (DFATD)

• Gouvernement des États-Unis d’Amérique :

- Département d’État

- Agence des États-Unis pour le développement international

(USAID)

- Centre de contrôle et de prévention de la maladie (Centers for

Disease Control and Prevention) des États-Unis d’Amérique

- Defense Threat Reduction Agency (DTRA) des États-Unis

d’Amérique

• Gouvernement de la Fédération de Russie

• Gouvernement de France ; Ministère de l’Europe et des affaires

étrangères de la France

• Gouvernement du Pays-Bas

• Métropole de Lyon

• Resolve for Lives

Bureau OMS de Lyon - Rapport d’activité 2018-2019 / v

AbréviationsAPHL Association of Public Health

Laboratories

Appli Application (pour smartphone)

APQL Application Progressive de la Qualité en Laboratoire

CDC Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis d’Amérique

CE Commission Européenne

CPI Préparation des pays aux urgences sanitaires et RSI

CSU Couverture Sanitaire Universelle

EAP Examen A Posteriori

ECDC Centre européen de prévention et de contrôle des maladies

EIR Équipe d’Intervention Rapide

FAL Convention visant à faciliter le trafic maritime international

FAO Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

GIV Gestion Intégrée des Vecteurs

GLASS Programme mondial pour la surveillance de la résistance aux antimicrobiens

GLLP Programme mondial pour le leadership des laboratoires

GPMB Conseil mondial de suivi de la préparation

HSLP Plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire

IATA Association du transport aérien international

JTA Jeu de Test des Aptitudes (sur le RSI)

MON Mode Opératoire Normalisé

MSBL Manuel de Sécurité Biologique en Laboratoire

MVE Maladie à Virus Ebola

NAPHS Plan d’action national de sécurité sanitaire

OACI Organisation internationale de l’aviation civile

OIE Organisation mondiale de la santé animale

OMS Organisation Mondiale de la Santé

OMT Organisation Mondiale du Tourisme

PFN Point Focal National RSI

PHE Public Health England

PoE Points d’entrée

PO-RSI Programme d’Orientation sur le Règlement Sanitaire International

RCEIR Réseau de Connaissances des Équipes d’Intervention Rapide

RMC Réseau Mondial de Connaissances

RSI Règlement Sanitaire International (2005)

SC Surveillance à base Communautaire

WHE Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire

1 / Bureau OMS de Lyon - Rapport d’activité 2018-2019

ntroductionAu moment de la rédaction du présent rapport, le monde est frappé par la pandémie de COVID-19. Cet événement sans précédent nous rappelle à quel point le monde est peu préparé pour faire face à une maladie infectieuse qui se propage dans les pays et au-delà des frontières. Cette pandémie survient après plusieurs graves flambées de maladies causées par d’autres virus respiratoires (SARS-CoV, MERS-CoV, grippe), par le virus Ebola et par des arbovirus tels que le virus Chikungunya ou le virus Zika, lesquels affectent tous la santé des populations, mais ont également des répercussions considérables sur l’économie locale, régionale et mondiale.

À la suite de la flambée de maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est rendu compte qu’elle se devait d’être plus agile dans ses interventions et sa riposte aux flambées épidémiques. Cette transformation, entreprise en 2015, se poursuit aujourd’hui sous l’égide du Directeur général de l’Organisation, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. Parmi les premières étapes de la transformation figurait la création du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, dont le Bureau OMS de Lyon fait désormais partie. Le Conseil mondial de suivi de la préparation a également été fondé « afin de faire progresser l’objectif commun de préparation aux situations d’urgence sanitaire mondiales » 1.

La pandémie de COVID-19 constitue la preuve définitive que les échanges et les voyages internationaux favorisent la propagation des maladies et des vecteurs associés. Le changement climatique est également un facteur de diffusion des maladies, par l’intermédiaire des déplacements des personnes aux niveaux national et international (par exemple, les agriculteurs des régions rurales fuyant les sécheresses et cherchant du travail dans les zones urbaines, qui vivent souvent dans des habitats précaires ou émigrent), mais aussi par la modification des tendances saisonnières. En effet, les hivers plus doux et les étés plus chauds accroissent les possibilités de reproduction et étendent l’aire géographique où certains vecteurs, comme les moustiques, sont présents.

En vue d’apporter une réponse collective à ces questions, le Règlement Sanitaire International (RSI) a été révisé en 2005. Le RSI (2005) représente un accord entre 196 États Parties, dont l’ensemble des États Membres de l’OMS, s’engageant à travailler en collaboration pour prévenir la propagation internationale des maladies, à s’en protéger, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique, en limitant les répercussions sur le trafic et le commerce internationaux.

1 http://apps.who.int/gpmb/

Bureau OMS de Lyon - Rapport d’activité 2018-2019 / 2

Par conséquent, le RSI (2005) est une base pour la sécurité sanitaire mondiale, grâce à des principes et à des règles obtenus par consensus des gouvernements du monde entier. Conformément aux réglementations, tous les pays doivent avoir la capacité de détecter, d’évaluer, de notifier des événements de santé publique et de riposter à ces événements.

En collaboration avec les bureaux régionaux et les bureaux pays de l’OMS, le Bureau OMS de Lyon a pour objectif d’aider les pays à se doter des principales capacités de surveillance et de riposte au titre du RSI (2005) et à améliorer leur préparation afin de faire face aux événements de santé publique. Au cours de la période visée par le présent rapport (2018 et 2019), en particulier, le Bureau OMS de Lyon a aidé les pays à renforcer des domaines essentiels, notamment les systèmes nationaux de surveillance, les laboratoires de santé publique nationaux, les capacités aux points d’entrée (ports, aéroports, postes-frontières) ainsi que les personnels de santé publique engagés dans des mécanismes de préparation et de riposte tels que les équipes d’intervention rapide au niveau national et les points focaux nationaux pour le RSI.

Objectif du rapportLe Bureau OMS de Lyon, en tant que composante essentielle du Siège de l’OMS, a un mandat mondial visant l’élaboration d’orientations mondiales, d’outils et de programmes d’apprentissage. Il travaille également en étroite collaboration avec les bureaux régionaux et les bureaux pays de l’OMS afin de garantir l’impact au niveau national, grâce à des activités régionales et propres à chaque pays.

Le présent rapport donne un résumé des activités auxquelles le Bureau OMS de Lyon a participé en 2018 et 2019, du contexte dans lequel ces activités ont été mises en œuvre et des acteurs avec lesquels le Bureau collabore.


Section I PRÉSENTATION GÉNÉRALE DU BUREAU OMS DE LYON


Section IPRÉSENTATION GÉNÉRALE DU BUREAU OMS DE LYON Créé en 2001, le Bureau OMS de Lyon fait partie du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire depuis 2018-2019, en tant que bureau extérieur rattaché au Siège de l’OMS à Genève, composante du Département Préparation des pays aux urgences sanitaires et RSI (CPI). La conception du Bureau s’est articulée autour de trois équipes techniques : l’équipe responsable du renforcement de la surveillance et des laboratoires (au départ deux équipes qui ont fusionné en 2018), l’équipe en charge des solutions d’apprentissage et de la formation et l’équipe chargée des transports, du tourisme et des rassemblements de masse. Les activités du Bureau ont été pleinement intégrées dans le cadre global de l’OMS pour la préparation aux situations d’urgence sanitaire. Ses activités ont souvent été orientées par les informations provenant des activités de suivi et d’évaluation du RSI, comme les évaluations externes conjointes et les autoévaluations réalisées par les États Membres. Ces activités ont visé à soutenir la mise en œuvre de plans d’action nationaux de sécurité sanitaire et d’autres plans nationaux de préparation aux situations d’urgence. Le Bureau a été étroitement associé aux activités de suivi, d’évaluation et de planification du RSI et il a pris part à de nombreux ateliers et missions sur le terrain à ce sujet.

COLLABORATIONS AU NIVEAU LOCAL À LYON ET DANS TOUTE LA FRANCELe Bureau OMS de Lyon s’emploie à favoriser les synergies avec les acteurs scientifiques régionaux et il prend part aux manifestations locales. En 2019, de nouvelles possibilités de collaboration se sont dessinées avec la Fondation Mérieux dans le domaine de la formation au niveau du laboratoire. Le Bureau a poursuivi sa participation à un cours de formation sur la médecine humanitaire à la Faculté de médecine de Saint-Étienne. Le Bureau OMS de Lyon contribue également à la promotion de la ville de Lyon et du Biodistrict Lyon-Gerland à l’échelon international. Il s’agit d’une zone revitalisée de la ville, le long du Rhône,

au sein de laquelle le développement durable, l’éducation et la recherche scientifique jouent un rôle majeur. Le Bureau y a accueilli des réunions internationales d’experts, qui ont contribué au dynamisme et à l’attrait international de la ville de Lyon et de son Biodistrict. À titre d’exemple, une conférence de haut niveau sur la préparation aux situations d’urgence, organisée en décembre 2018, a réuni des acteurs de la scène locale, nationale et internationale à Lyon dans le but d’évoquer la préparation aux situations d’urgence en milieu urbain et de formuler des recommandations pour l’avenir (voir Section III).

ACADÉMIE DE L’OMSEn juin 2019, le Président de la République française, Emmanuel Macron, et le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, ont signé une déclaration d’intention en vue de fonder, à Lyon, une Académie de l’OMS qui va révolutionner l’apprentissage tout au long de la vie en matière de santé. Cette Académie ambitionne de proposer à des millions d’individus un apprentissage innovant au moyen d’une plateforme d’apprentissage numérique de pointe sur un campus situé à Lyon et dans des antennes dans les six Régions OMS. Le pôle de l’Académie de l’OMS à Lyon intégrera des environnements d’apprentissage de haute technologie, un centre de simulation des situations d’urgence sanitaire de niveau mondial et des espaces collaboratifs dédiés à l’apprentissage de la co-conception, la recherche et l’innovation. L’Académie sera ouverte à tout un ensemble d’intervenants de plusieurs secteurs susceptibles d’avoir une influence dans le domaine de la santé, tels que dirigeants, enseignants, chercheurs, agents de santé, membres du personnel de l’OMS, et elle profitera également au grand public. Peu de temps après la signature de la déclaration d’intention, et en l’absence momentanée de locaux pour accueillir l’Académie à Lyon, le Bureau OMS de Lyon a accueilli le coordonnateur chargé du prototype de l’Académie sur la prise en charge de victimes en grand nombre. En collaboration avec le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS, basé à Lyon, le Bureau OMS de Lyon a également participé régulièrement aux réunions de gestion de projet de l’Académie en vue de garantir une approche institutionnelle coordonnée eu égard à la présence de l’OMS à Lyon, et afin de tirer profit de l’expertise du Bureau de Lyon en matière de formation des adultes et d’ingénierie pédagogique.

2 https://www.lyon-gerland.com/gerland-terre-deconomies/biopole/3 https://www.who.int/news-room/detail/11-06-2019-collaboration-between-france-and-who-to-realize-the-vision-of-the-who-academy


Section RENFORCEMENT DES PRINCIPALES CAPACITÉS DES PAYS : ACTIVITÉS DU BUREAU OMS DE LYON POUR LA PÉRIODE 2018-2019


Section IIRENFORCEMENT DES PRINCIPALES CAPACITÉS DES PAYS : ACTIVITÉS DU BUREAU OMS DE LYON POUR LA PÉRIODE 2018-2019APPROCHE DE L’APPRENTISSAGE TOURNÉE VERS LES PARTIES PRENANTES AU RSI Les points focaux nationaux du RSI (PFN) sont essentiels pour l’application du RSI car ils en gèrent les aspects communicationnels, tant à l’intérieur des pays qu’à l’échelon international. Un réseau de points focaux nationaux du RSI qui fonctionne bien est par conséquent capital pour assurer la bonne mise en œuvre du RSI par l’OMS et les États Parties qui ont accepté d’être liés par lui. Parce qu’ils ont été désignés points de contact entre l’OMS et les États Parties, il est indispensable que les points focaux nationaux disposent de l’autorité, des capacités, de la formation et des ressources nécessaires pour mener à bien les fonctions qui leur incombent au titre du RSI.

Les activités du Bureau OMS de Lyon en matière de formation au RSI sont davantage axées sur la qualité des résultats plutôt que sur la quantité, en particulier pour ce qui est d’augmenter les capacités du personnel grâce à l’éducation et à la formation. Très souvent, les cours de formation ou les réunions déterminent les renseignements ou les besoins de base, que les réunions ultérieures vont ensuite venir affiner et traiter. Le réseau de connaissances mondial en est un bon exemple : les résultats des activités de réseau sont utilisés pour éclairer les réunions et les cours de formation à venir et ainsi produire de nouveaux résultats, ce qui mènera à une base de connaissances qui continuera de croître.

RÉSEAU MONDIAL DE CONNAISSANCES DES POINTS FOCAUX NATIONAUX RSILe réseau mondial de connaissances des points focaux nationaux RSI a été créé dans le but de renforcer les capacités des membres à accomplir leurs fonctions avec efficacité, en particulier grâce à la création et au transfert de connaissances. La stratégie du réseau mondial de connaissances comporte deux volets : i) offrir une plateforme susceptible de développer les échanges entre les points focaux nationaux, les experts et les acteurs pertinents, d’une part ; ii) mettre au point un répertoire des bonnes pratiques, des enseignements tirés et des outils et ressources pertinents, d’autre part. Actuellement, le réseau mondial de connaissances compte 196 membres issus des six Régions de l’OMS, dont les activités sont supportées par la plateforme Microsoft Teams.

PROJET DE CADRE DE COMPÉTENCES POUR LES POINTS FOCAUX NATIONAUX (2019) : Cette activité contribuera à définir des supports de formation et des activités d’apprentissage permettant de renforcer les connaissances et les compétences des points focaux nationaux, et elle les aidera grâce à des plans de développement personnel. Elle permettra en outre de définir un ensemble de compétences essentielles pour les points focaux nationaux, à l’aide desquelles les performances de potentiels points focaux nationaux pourraient être évaluées.

Dans le prolongement du cadre de compétences, une activité additionnelle impliquant de nombreux acteurs a conduit à la réalisation de 13 entretiens qualitatifs approfondis, qui ont été partagés avec sept points focaux nationaux dans les six Régions de l’OMS. Il est ressorti de cette collaboration cinq compétences essentielles : la coordination, la communication, la gestion, les compétences en matière de direction et les connaissances techniques. Durant ce processus, les participants ont également identifié plusieurs facteurs essentiels au fonctionnement optimal des points focaux nationaux.


4 https://www.youtube.com/watch?v=UDA07nTLHrY

RÉSULTATS : En novembre 2019, des participants issus des six Régions de l’OMS se sont rencontrés pour définir de manière plus approfondie le champ d’application, les domaines, les sous-domaines et les indicateurs comportementaux du cadre de compétences pour les points focaux nationaux, conformément au projet d’évaluation des

besoins au titre du RSI. Une version détaillée du projet de matrice du cadre de compétences pour les points focaux nationaux a été mise au point.PROCHAINES ÉTAPES : Le cadre de compétences pour les points focaux nationaux sera testé sur le terrain en 2020.

ÉLARGISSEMENT DE LA BASE DE CONNAISSANCES DU RÉSEAU DE CONNAISSANCES MONDIAL (avril 2019) : Un certain nombre de points focaux nationaux ont été invités à participer à une réunion 4 en vue de donner un élan supplémentaire au réseau mondial de connaissances et à ses objectifs, à savoir, partager les enseignements tirés et les meilleures pratiques, s’engager dans l’apprentissage entre pairs et contribuer à l’élaboration d’un répertoire de connaissances. Cette réunion a également permis de faire le point sur les initiatives régionales existantes en faveur du renforcement des capacités des points focaux nationaux.RÉSULTATS : Le Bureau OMS de Lyon a accueilli la première exposition dédiée à l’apprentissage en matière de RSI, qui a présenté plusieurs initiatives d’apprentissage sur le RSI pouvant être généralisées au niveau national. Il a été question, entre autres :

• du Cadre de compétences pour les points focaux nationaux ;

• du Programme d’orientation relatif au Règlement sanitaire international (voir PO-RSI) ;

• de l’apprentissage innovant ; du Serious Game EPIC et du micro-learning sur le RSI ;

• de la révision du guide pour les points focaux nationaux - de l’évaluation des besoins au titre du RSI ;

• de l’approche « Un monde, une santé, à l’interface Homme/Animal ;

• d’exercices de simulation et d’examens a posteriori ;

• de la plateforme e-SPAR (suivi et évaluation du RSI) ;

• du site d’information sur les événements ;• des transports (points d’entrée), du

tourisme et des rassemblements de masse ;

• de la préparation opérationnelle ;• du portail sur le partenariat stratégique

pour la sécurité sanitaire et le RSI.

Les participants ont répondu collectivement à la question « Comment pouvons-nous tirer le meilleur profit de nos expériences collectives pour renforcer les points focaux nationaux ? » lors de la réunion du réseau

mondial de connaissances des points focaux nationaux RSI organisée à Lyon du 16 au 18 avril 2019


Les appellations employées et la présentation des données qui figurent sur cette carte n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes discontinues et en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.

Source des données : l’Organisation mondiale de la Santé - Production cartographique : Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire

Réunion des Points Focaux Nationaux du RSI pour le renforcement des Capacités : Le Cadre de Compétences6-7 Novembre 2019, Lyon, France

Réunion internationale du Réseau de connaissances des Points Focaux Nationaux du RSI 16-18 Avril 2019, Lyon, France

Pays participants aux réunions Internationales du Réseau de Connaissances des Points Focaux Nationaux du RSI en 2019

Le Bureau OMS de Lyon a également appuyé les six bureaux régionaux de l’OMS dans la création et la promotion des réseaux de connaissances régionaux des points focaux nationaux RSI, établis en fonction des besoins spécifiques de chaque région. L’exposition dédiée à l’apprentissage en matière de RSI a également été plusieurs fois déclinée lors des différents ateliers régionaux sur le RSI, au cours desquels des initiatives d’apprentissage en matière de RSI propres aux contextes régionaux ont été présentées. Ces activités d’appui sont décrites plus en détail ci-après.

INDE (Mars 2019) : Le réseau de connaissances des points focaux nationaux de la Région OMS de l’Asie du Sud-Est a été créé au cours de l’atelier régional des points focaux nationaux RSI.RÉSULTATS : Afin de stimuler l’apprentissage collectif par le partage de connaissances et de données d’expérience, le Bureau OMS de Lyon a apporté son appui au Bureau régional de l’Asie du Sud-Est pour la création d’un répertoire de ressources et la planification d’une série de discussions structurées sur des sujets prioritaires déterminés par les points focaux nationaux.

DANEMARK (Juin 2019) : L’atelier des points focaux nationaux RSI pour les pays russophones s’est déroulé au Bureau régional OMS de l’Europe (EURO).RÉSULTATS : Le réseau de connaissances des points focaux nationaux RSI de la Région européenne de l’OMS a été créé.

DANEMARK (Octobre 2019) : L’atelier des points focaux nationaux RSI pour les pays non russophones a été

organisé. Comme lors de la réunion des pays russophones au mois de juin, l’accent a été mis sur la sensibilisation des points focaux nationaux de la Région européenne au partage de données d’expérience. RÉSULTATS : Le réseau de connaissances des points focaux nationaux RSI de la Région européenne de l’OMS a été davantage renforcé.

BÉNIN (Octobre 2019) : L’atelier de la Région africaine sur le renforcement des capacités des points focaux nationaux RSI a été organisé.RÉSULTATS : Le mandat du Comité d’orientation a été rédigé, ce qui a permis de soutenir davantage le fonctionnement du réseau de connaissances des points focaux nationaux RSI dans la Région africaine.

BRÉSIL (Octobre 2019) : La réunion régionale des points focaux nationaux RSI de la Région des Amériques a été organisée. Actuellement, l’accent est mis sur la création progressive d’une culture de partage des connaissances et des données d’expérience en vue de l’application du RSI.


Les appellations employées et la présentation des données qui figurent sur cette carte n’impliquent de la part de l’Organisation mondiale de la Santé aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. Les lignes discontinues et en pointillé sur les cartes représentent des frontières approximatives dont le tracé peut ne pas avoir fait l’objet d’un accord définitif.

Source des données : l’Organisation mondiale de la Santé - Production cartographique : Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire

Atelier des Points Focaux Nationaux du RSI, 16-18 Octobre 2019, Copenhague, Danemark

Atelier des Points Focaux Nationaux du RSI, 12-14 Juin 2019, Copenhague, Danemark

Atelier Régional des Points Focaux Nationaux du RSI sur le Renforcement des Capacités, 14-18 Octobre 2019, Cotonou, Bénin

Réunion Régionale des Points Focaux Nationaux du RSI pour les Amériques, 21-23 Octobre 2019, Brasilia, Brésil

Atelier Régional des Points Focaux Nationaux du RSI25-29 Mars 2019, New Delhi, Inde

Pays participants aux réunions régionales du Réseau de Connaissances des Points Focaux Nationaux du RSI en 2019

PROGRAMME D’ORIENTATION SUR LE RÈGLEMENT SANITAIRE INTERNATIONAL En 2019, le Bureau OMS de Lyon a élaboré le Programme d’orientation sur le Règlement sanitaire international (PO-RSI) en vue de renforcer et de diversifier les possibilités de formation en matière de RSI (2005). Ce Programme d’orientation est un programme d’apprentissage en ligne à l’intention des personnes récemment nommées, à savoir, les points focaux nationaux du RSI, les points de contact RSI à l’OMS, les parties prenantes au RSI, ainsi que les fonctionnaires et les hauts responsables employés dans des ministères chargés des questions de sécurité sanitaire. Il cible en particulier les personnes exerçant leurs fonctions depuis moins de trois mois, mais les professionnels qui remplissent déjà ces fonctions peuvent également l’utiliser comme un cours de mise à niveau de leurs connaissances. L’objectif didactique du programme est de garantir une compréhension cohérente des droits et obligations des États Parties de la part des personnes qui exécutent des fonctions exigées en vertu du RSI. Sa conception innovante permet aux apprenants de bénéficier d’un parcours d’apprentissage à la carte et d’autoévaluer leurs besoins d’apprentissage selon les connaissances et compétences spécifiques requises dans le cadre de leurs fonctions ou dans leur pays.

RÉSULTATS : Le programme d’orientation sur le RSI 5 (PO-RSI) est à présent disponible sur la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire en Anglais, Russe, Français et Espagnol. Le PO-RSI a été lancé auprès du principal public cible (les points focaux nationaux) au cours de sa phase de conception.

Les points focaux nationaux seront désormais capables d’utiliser cet outil d’apprentissage dans le cadre du développement des effectifs, qu’il s’agisse de nouveaux membres du réseau de points focaux nationaux ou de professionnels d’autres secteurs.

5 Disponible sur la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire : https://extranet.who.int/hslp/training/blocks/whoihrop/index.php?home=1


Capture d’écran du Programme d’orientation sur le Règlement Sanitaire International : ce programme permet aux utilisateurs de créer un « parcours d’apprentissage » sur mesure, en fonction de leurs besoins particuliers

PRÉPARATION AUX SITUATIONS D’URGENCE ET CONFORMITÉ AVEC LE RSI (SERIOUS GAME EPIC)Le Serious Game EPIC a été développé en 2019 en vue de créer un environnement d’apprentissage sûr permettant aux utilisateurs de « jouer » un rôle actif dans l’élaboration, l’évaluation et la mise à l’essai de leurs propres capacités de préparation lorsqu’ils font face à de nouvelles urgences de santé publique dans le cadre de l’application du RSI (2005). Plusieurs équipes travaillant au Siège de l’OMS, des collègues des bureaux régionaux de l’OMS ainsi que des représentants des points focaux nationaux de différents pays ont été invités à participer à la conception des contenus et du scénario du jeu. Un développeur externe de jeux vidéo, Serious Game Interactive (Danemark), a été engagé pour concevoir le jeu en se fondant sur les spécifications de l’OMS.

RÉSULTATS : Le prototype de Serious Game EPIC a été testé en novembre 2019, d’abord avec des collègues du Bureau régional OMS de l’Europe puis, dans un deuxième temps, avec un groupe plus large à Hammamet (Tunisie).

PROCHAINES ÉTAPES : Une version finale révisée (v.1) du prototype sera déployée en 2020.

Aperçu de l’écran et des cartes de jeu de rôle du Serious Game EPIC


JEU DE TEST DES APTITUDES SUR LE RSI Le jeu de test des aptitudes a été élaboré en 2019 à l’initiative du Secrétariat du RSI de l’OMS, avec le soutien de l’équipe du Bureau OMS de Lyon. Le but du jeu de test des aptitudes est d’évaluer la capacité des participants à mettre en œuvre les dispositions du RSI concernant les communications urgentes (articles 6 à 11) et les mesures sanitaires supplémentaires (article 43) dans le cas où le scénario d’un événement se produirait. On a estimé que le recours à une interface de jeu était une approche très efficace pour inciter les participants à faire part de leur compréhension de la plupart des sujets et, dans ce cas particulier, des avantages, du point de vue de la santé publique, du respect du RSI (à savoir de rendre l’apprentissage « ludique »). Avec l’aide d’un groupe d’experts et d’un groupe de travail, trois scénarios ont été élaborés sous ce même format : un pour le virus Zika, un deuxième pour la « maladie du miel fou » (les grayanotoxines) et un troisième pour l’encéphalite.

RÉSULTATS : Les essais pilotes de la deuxième édition du Jeu de test des aptitudes sur le RSI ont été menés avec des PFN dans la Région africaine, la Région de l’Asie du Sud-Est et la Région européenne et ont obtenu des résultats très positifs 6. Les points focaux nationaux ont

beaucoup apprécié l’outil en raison de sa facilité d’utilisation et de son interface conviviale qui permet aux équipes de rivaliser et leur donne l’opportunité de tirer des enseignements des différents défis auxquels elles doivent faire face.

Jeu de test des aptitudes à l’essai dans les Régions OMS de l’Asie du Sud-Est et de l’Afrique

MICRO-LEARNING SUR LE RSI Le projet de micro-learning sur le RSI a été lancé en 2019 sous la houlette du Secrétariat du RSI et de l’équipe du Bureau OMS de Lyon. L’objectif de ce projet est de mettre à la disposition des professionnels de la santé publique, principalement des points focaux nationaux pour le RSI, un outil aisément accessible qui leur permette de se familiariser avec l’utilisation de l’annexe 2 du RSI intitulée « Instrument de décision permettant d’évaluer et de notifier les événements qui peuvent constituer une urgence de santé publique de portée internationale ». L’application porte sur les risques suivants : la sécurité sanitaire des aliments, les maladies infectieuses et les événements d’origine radionucléaire et chimique. Les utilisateurs ont accès à plusieurs types d’exercices.

6 2e édition du JTA - Séance 1 - https://create.kahoot.it/details/17d29fda-0206-4c74-89ac-bbc76654e513 2e édition du JTA - Séance 2 - https://create.kahoot.it/details/2nd-ptg-session-2/a05fcd1a-dfcd-4f7c-ad09-2aecb2f03854 2e édition du JTA - Séance 3 - https://create.kahoot.it/details/2nd-ptg-session-3/1101cd99-12be-4f9a-a81b-77aff2fdca05


La rubrique intitulée « Notification en cinq minutes », par exemple, présente 30 scénarios brefs portant sur la notification et l’évaluation conformément au RSI (2005).

RÉSULTATS : En novembre 2019, à l’issue d’un projet pilote d’une durée de six mois ayant vu la participation de 500 utilisateurs, l’application de micro-learning sur le RSI a été finalisée et rendue disponible au téléchargement gratuit dans l’app store Android et iPhone en anglais, français et espagnol 7.

PROCHAINES ÉTAPES : Les observations concernant cette première version de l’application lancée en 2019 serviront à élaborer une feuille de route pour son développement en 2020, dans le but d’étendre l’usage de cette méthode d’apprentissage innovante à un public plus large, en proposant une grande variété de nouveaux sujets, scénarios et questionnaires.

Images du IHR Microlearning App

FORMATION ET RÉSEAU DE CONNAISSANCES DES ÉQUIPES NATIONALES D’INTERVENTION RAPIDE L’initiative nationale du réseau de connaissances des équipes d’intervention rapide, lancée en 2015, a été conçue pour assurer un suivi auprès des participants à une formation des équipes d’intervention rapide ayant été organisée par le Bureau régional de la Méditerranée orientale. Son objectif est de mettre en relation les équipes d’intervention rapide du monde afin qu’elles partagent leurs connaissances et leurs d’expériences, pour que les apprenants participant aux cours de formation des équipes d’intervention rapide et les équipes d’intervention rapide au niveau national puissent apprendre les uns des autres.

En juillet 2019, une réunion a été organisée en Tunisie, qui a rassemblé les membres du Comité de pilotage du réseau de connaissances des équipes d’intervention rapide et des membres du réseau provenant de la Région africaine et de la Région de la Méditerranée orientale, ainsi que des représentants de l’OMS et les partenaires participant aux interventions et au renforcement des capacités des équipes d’intervention rapide, comme les Centers for Disease Control and Prevention, le Réseau des programmes de formation à l’épidémiologie et aux interventions en santé publique (TEPHINet), Public Health England (PHE), l’Institut Régional de Santé Publique (IRSP, Bénin) et le Programme d’épidémiologie de terrain et de formation en laboratoire (FELTP). Actuellement, le réseau de connaissances des équipes d’intervention rapide compte plus de 500 membres sur les plateformes en ligne WhatsApp et Microsoft Teams.

7 Téléchargement sur https://who.smartup.io


RÉSULTATS : Lors de la réunion, les activités et les enseignements tirés de la mise en œuvre de la formation des équipes d’intervention rapide entre 2015 et aujourd’hui ont été passés en revue, à la suite de quoi une orientation stratégique a été fixée jusqu’à fin 2020. Le Bureau OMS de Lyon a facilité la migration du réseau de

connaissances des équipes d’intervention rapide vers la plateforme Microsoft Teams, laquelle est plus à même de répondre à l’évolution des besoins de cette communauté en expansion en termes d’échanges quotidiens d’informations, de meilleures pratiques et de ressources pertinentes.

FORMATIONS « TOUS RISQUES » POUR LES ÉQUIPES NATIONALES D’INTERVENTION RAPIDE Le Bureau OMS de Lyon continue de mettre à profit ses cinq ans d’expérience en matière d’appui à la formation et d’organisation de formations des équipes d’intervention rapide dans les Régions OMS de l’Afrique et de la Méditerranée orientale. Les cours de formation proposés en 2019 ont été les suivants :

• BOTSWANA (Mai 2019) : La formation « tous risques » pour les équipes nationales d’intervention rapide en anglais a été suivie par 51 participants.

• MADAGASCAR (Octobre/Novembre 2019) : La formation « tous risques » pour les équipes nationales d’intervention rapide en français a été suivie par 40 participants venus de pays bordant l’océan Indien.

• GUINÉE ÉQUATORIALE (Octobre/Novembre 2019) : La formation des équipes nationales d’intervention rapide à la maladie à virus Ebola en espagnol et français a été suivie par 38 participants.

RÉSULTATS : • Entre 2014 et 2019, 1587 membres des

équipes d’intervention rapide de 41 pays de la Région africaine et de 20 pays de la Région de la Méditerranée orientale ont été formés.

• Une courte vidéo consacrée à la formation et au réseau de connaissances des équipes d’intervention rapide a été enregistrée. Elle met en avant les réalisations et les réussites des formations des équipes d’intervention. L’objectif a été de démontrer les répercussions au niveau

des pays et de promouvoir la diffusion et l’utilisation de modules de formation des équipes d’intervention rapide. La vidéo est disponible en français et en anglais 8.

• Les modules de formation « tous risques » pour les équipes nationales d’intervention rapide ont été traduits en portugais en juillet 2019. Ils sont disponibles sur la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire de l’OMS en anglais, français et portugais 9.

AFRO1044

EMRO543

1 587 formés61 pays

37 formations

41pays

20pays

25formations

12formations

Nombre de participants et de facilitateurs nationaux ayant participé aux formations EIR à AFRO et EMRO de février 2015 à novembre 2019

8 En anglais : https://youtu.be/Ec6TQMor2hw En français : https://youtu.be/6r3G-mEgmc0

9 En français : https://extranet.who.int/hslp/fr/content/programme-de-formation-%C2%AB-tous-risques-%C2%BB-pour-les-eir Version en portugais : https://extranet.who.int/hslp/pt/content/all-hazard-rrt-training-package-portuguese-version


Participants préparant la solution chlorée pour l’hygiène des mains et la désinfection lors de la formation des équipes nationales d’intervention rapide à la maladie à virus Ebola organisée à Malabo

(Guinée équatoriale, 28 octobre-1er novembre 2019)

APPUI APPORTÉ AUX INITIATIVES RELATIVES AUX ÉQUIPES D’INTERVENTION RAPIDE AU NIVEAU DES PAYSCOTE D’IVOIRE (Août 2018) : En vue d’accroître ses capacités de riposte en cas d’épidémies et de flambées, la Côte d’Ivoire a mis en place des équipes d’intervention rapide dans des régions spécifiques du pays. Un atelier organisé par le Ministère de la santé et de l’hygiène publique a réuni différents acteurs dans le but d’examiner et de sélectionner les modules pertinents dans le cadre de la formation des équipes d’intervention rapide, modules de formation qui seront utilisés une fois que ces équipes seront constituées. À la suite de cet atelier, les 13 participants ont pu utiliser un ensemble personnalisé de modules de formation pour former leurs équipes d’intervention rapide.

PLATEFORME D’APPRENTISSAGE SUR LA SÉCURITÉ SANITAIREL’objectif principal de la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire (HSLP) est de soutenir les besoins d’apprentissage des organisations et des individus dans le domaine de la santé publique et d’autres secteurs connexes responsables du renforcement de la sécurité sanitaire grâce à l’application du RSI (2005). Le large éventail de cours en ligne et de modules de formation a été actualisé en 2019. Le nouveau Programme d’orientation sur le RSI a été inclus et l’expérience utilisateur des interfaces ordinateur et smartphone a été améliorée. Tous les modules et les outils d’apprentissage élaborés par le Bureau OMS de Lyon sont disponibles sur la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire 10, notamment ceux décrits dans le présent rapport.En 2019, les cinq cours en ligne les plus plébiscités sur la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire ont porté sur :

1. la surveillance intégrée des maladies et la riposte (1165 inscrits) ;2. les Principes fondamentaux du système de gestion de la qualité au laboratoire - (826 inscrits) ;3. l’introduction au RSI (520 inscrits) ;4. l’inspection sanitaire de navire et la délivrance de certificats de contrôle sanitaire de navire 11

(295 inscrits) ;5. la gestion des exercices de simulation (259 inscrits).

10 https://extranet.who.int/hslp/training/?lang=fr11 Le cours sur l’inspection sanitaire de navire et la délivrance de certificats de contrôle sanitaire de navire a été traduit en japonais.


RÉSULTATS : Plus de 15 000 personnes (pour la plupart des professionnels de la santé publique) sont enregistrées sur la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire, et 6396 nouveaux adhérents se sont inscrits au cours de la période allant de 2018 au troisième trimestre de 2019. En 2019, deux nouveaux

cours en ligne (tous les deux en anglais) ont été élaborés et mis à la disposition des utilisateurs sur la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire. Ces cours sont les suivants : préparation en santé publique pour l’organisation de rassemblements de masse et gestion et promotion d’un examen a posteriori.

Page d’accueil de la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire

TRANSPORTS, TOURISME ET RASSEMBLEMENTS DE MASSEEn 2018 et 2019, le Bureau OMS de Lyon a continué de solliciter des institutions du monde entier et de tous les secteurs, afin d’œuvrer avec elles au renforcement de l’application du RSI (2005) aux points d’entrée et pendant les rassemblements de masse. Une grande partie des activités du Bureau au cours de la période considérée ont été consacrées à l’élaboration de documents d’orientation et d’outils de l’OMS visant à aider les pays à renforcer leurs capacités de préparation et d’intervention, à leur permettre de développer leur capital humain grâce à des formations, à leur offrir un soutien ciblé qui les aide à combler les lacunes existantes en matière de capacités essentielles aux points d’entrée sur la base des résultats de suivi et d’évaluation du RSI (2005) et à encourager la collaboration internationale entre le secteur de la santé et celui des voyages/du transport.

AMENDEMENTS À LA CONVENTION VISANT À FACILITER LE TRAFIC MARITIME INTERNATIONALEn avril 2018, en collaboration avec l’Organisation maritime internationale (OMI), le Bureau OMS de Lyon a participé à la rédaction d’amendements à l’annexe de la Convention visant à faciliter le trafic maritime international (FAL). Ces amendements concernent la santé publique et ont pour but d’harmoniser les aspects techniques de la Convention visant à faciliter le trafic maritime international avec les articles pertinents du RSI (2005).


RÉSULTATS : La Convention visant à faciliter le trafic maritime international susmentionnée définit des normes convenues à l’échelle internationale et recommande des pratiques pour ce qui est de l’arrivée, du séjour et du départ des navires, des personnes et des cargaisons. Elle contient en outre des dispositions

concernant la santé publique. La participation de l’OMS au processus d’amendement de la Convention visant à faciliter le trafic maritime international a renforcé la collaboration avec l’OMI et a appuyé l’application synergique du RSI (2005) dans le secteur maritime.

FORUM MONDIAL SUR LES RASSEMBLEMENTS DE MASSE En mai 2019, le Bureau OMS de Lyon et le Bureau régional du Pacifique occidental, en collaboration avec le centre collaborateur de l’OMS pour les rassemblements de masse et la sécurité sanitaire mondiale, ont accueilli un forum mondial sur les rassemblements de masse en Australie. La Dre Zaira Tkhokhova, directrice adjointe du département des opérations d’urgence du All-Russian Centre for Disaster Medicine « Zaschita », a livré une analyse a posteriori de la coupe du monde de football de la FIFA 2018 qui s’est tenue en Fédération de Russie. Cette analyse a constitué une contribution essentielle aux discussions sur la gestion des enseignements en vue de la planification, de la préparation et de l’évaluation des rassemblements de masse.

RÉSULTATS : Cette manifestation a donné aux pays l’occasion d’échanger des connaissances et des données d’expérience sur la gestion

des événements de santé publique lors de l’organisation de rassemblements de masse, et sur la réalisation d’analyses des lacunes.

Forum mondial sur les rassemblements de masse, Brisbane, Australie, Mai 2019

ACTUALISATION DU GUIDE D’HYGIÈNE ET DE SALUBRITÉ DANS LES TRANSPORTS AÉRIENS DE L’OMS Dans le cadre du plan de travail officiel commun OMS-IATA (2019-2020), le Bureau OMS de Lyon a soutenu une réunion de cadrage organisée avec l’Association du transport aérien international (IATA) en juillet 2019 dans le but d’actualiser le chapitre du Guide d’hygiène et de salubrité dans les transports aériens de l’OMS consacré aux déchets.


RÉSULTATS : La réunion de cadrage a donné des résultats positifs en ce qui concerne les recom-mandations pour la révision, le recensement des

participants requis ainsi que le soutien financier potentiel, ce qui constitue une base solide pour le processus de révision à venir.

GESTION DES ÉVÉNEMENTS DE SANTÉ PUBLIQUE ET TRANSPORT AÉRIENEn septembre 2019, le Bureau OMS de Lyon a participé à un cours de formation de formateurs organisé par l’action conjointe de l’Union européenne en matière de préparation et d’action aux points d’entrée (Healthy Gateways), qui s’est tenu en Serbie et dont le titre était « Préparation et action face aux événements de santé publique dans les aéroports » 12. L’objectif de ce cours était d’unir les efforts d’amélioration des capacités de santé publique pour la préparation et l’action dans le transport aérien à l’aide de supports de formation harmonisés. Le cours en ligne de l’OMS sur la gestion des événements de santé publique dans le transport aérien a été présenté aux participants de 23 pays d’Europe. Il sera publié sur la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire au premier trimestre 2020.

RÉSULTATS : 44 participants représentant les fonctionnaires des aéroports, les autorités de santé publique de niveau national ou intermé-

diaire, ainsi que les compagnies aériennes ou les aéroports, ont participé à la formation.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS EN MATIÈRE DE SANTÉ PUBLIQUE AUX POSTES-FRONTIÈRES ET COLLABORATION TRANSFRONTALIÈRES Les postes-frontières se caractérisent avant tout par des environnements plus complexes et diversifiés que les aéroports et les ports maritimes. Des orientations opérationnelles plus globales sont nécessaires pour aider les pays à appliquer les principales capacités au titre du RSI en matière de prévention, de détection précoce et de riposte face à des événements de santé publique aux postes-frontières avec des ressources limitées. En réponse à cette nécessité, le Bureau OMS de Lyon a fait équipe avec des organisations partenaires et a mis au point un « Manuel sur le renforcement des capacités en matière de santé publique aux postes-frontières et la collaboration transfrontière » ainsi qu’un outil complémentaire d’évaluation stratégique des risques. Compte tenu du peu d’orientations mondiales disponibles, ce manuel constitue une occasion unique de répondre aux défis et aux besoins spécifiques des postes-frontières et des communautés avoisinantes. Le manuel et l’outil d’accompagnement devraient être publiés en 2020.

Le manuel adopte une approche globale du renforcement des systèmes de santé aux frontières en vue de soutenir les points focaux nationaux RSI et d’autres institutions nationales dans l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’action fondés sur des bases factuelles pour le développement des capacités pour le RSI (2005) aux postes-frontières. Il aborde les mouvements de voyageurs et de bagages, les cargaisons, les conteneurs, les moyens de transport, les marchandises et les colis postaux circulant aux postes-frontières, ainsi que les échanges avec les communautés limitrophes. D’autres facteurs peuvent être pris en compte, au besoin, dans le cadre de l’évaluation stratégique des risques. Le nouveau manuel rassemble et structure les connaissances techniques sur les postes-frontières et aide les pays limitrophes à conclure des accords de collaboration transfrontalière chaque fois que possible. Les six Régions OMS ont été consultées et plusieurs États Membres ont envoyé des observations positives et constructives sur les versions préliminaires.

RÉSULTATS : Le Manuel de l’OMS sur le renforcement des capacités en matière de santé publique aux postes-frontières et la collaboration transfrontalières ainsi que l’outil complémentaire d’évaluation stratégique des risques ont été préparés pour publication en décembre 2019. Ils devraient être publiés au début de l’année 2020.

PROCHAINES ÉTAPES : Afin d’appuyer le RSI (2005), il faut donner aux points focaux

nationaux et à d’autres institutions nationales les moyens d’élaborer et de mettre en œuvre des plans d’action fondés sur des bases factuelles pour le développement des capacités pour le RSI (2005) aux postes-frontières. Toutes les Régions de l’OMS ont reconnu la nécessité de disposer, chacune, d’orientations et d’outils, et elles ont fait savoir qu’elles utiliseraient le manuel susmentionné et l’outil complémentaire d’évaluation stratégique des risques à certains postes-frontières.

12 https://www.healthygateways.eu/News-Events/training-of-the-trainers-course-preparedness-and-response-to-public-health-events-at-airports


Images du Manuel sur le renforcement des capacités en matière de santé publique aux postes-frontières et la collaboration transfrontalière

COURS EN LIGNE SUR LA GESTION DES ÉVÉNEMENTS DE SANTÉ PUBLIQUE DANS LE TRANSPORT AÉRIENAfin de renforcer la préparation et les interventions en matière de santé publique à l’occasion d’événements se produisant aux points d’entrée, en lien avec le trafic et le transport aériens internationaux, l’OMS a publié le Manuel de gestion des événements de santé publique dans le transport aérien 13. Des formations en présentiel sur la manière de mettre en œuvre les orientations contenues dans le manuel ont ensuite été menées dans un certain nombre de Régions OMS. Il demeure toutefois un besoin impérieux de maximiser la communication avec les professionnels de la santé travaillant sur le terrain, aux points d’entrée. Ainsi, le Bureau OMS de Lyon a collaboré avec l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) et a mis au point un cours en ligne sur la gestion des événements de santé publique dans le transport aérien.

RÉSULTAT : Le cours en ligne, dont la publication est prévue pour début 2020, est principalement axé sur les maladies transmissibles, mais, conformément au RSI (2005), il prend en compte également une approche tous risques (biologiques, chimiques et radiologiques).

13 https ://www.who.int/ihr/publications/9789241510165_eng/fr/

Gestion des événements de santé publique dans le transport aérien


Challenge PHEMATScénario :Les Smith souhaitent partir en vacances à Omegaland. Ils contactent un tour-opérateur pour les assister avec leur projet de vacances.

Nous souhaiterions visiter Omegaland

le mois prochain pour notre anniversaire

de mariage.

C’est bien. Que préféreriez-vous, un tour en groupe ou individualisé à vos goûts ?

Nous organisons un tour en groupe pour 30 personnes à Omegaland le mois prochain.

Capture d’écran du cours en ligne sur la gestion des évènements de santé publique dans le transport aérien

PRÉPARATION EN SANTÉ PUBLIQUE POUR L’ORGANISATION DE RASSEMBLEMENTS DE MASSE Un outil était nécessaire pour aider les pays à renforcer leurs capacités d’application du RSI (2005) moyennant la compréhension, l’adoption et la mise en œuvre de la planification en matière de santé publique pour l’organisation de rassemblements de masse et la présentation générale des principales mesures et considérations qu’un pays doit envisager lorsqu’il prévoit d’accueillir un rassemblement de masse. Le Bureau OMS de Lyon a travaillé avec le centre collaborateur de l’OMS pour les rassemblements de masse et la sécurité sanitaire mondiale aux points d’entrée et il a publié un cours en ligne.

RÉSULTAT : Le cours en ligne sur la préparation en santé publique pour l’organisation de rassemblements de masse 14 a été conçu en vue d’aider les pays qui accueillent des rassemblements de masse à comprendre qu’il est important que différents acteurs, y compris des spécialistes de la santé publique, planifient

de manière anticipée un rassemblement. Les produits élaborés sont indispensables pour aider les pays d’accueil à organiser un événement réussi, sans risque, dans le cadre de l’appui que fournit actuellement l’OMS aux pays en matière de renforcement des capacités prévues par le RSI (2005).

14 https://extranet.who.int/hslp/training/?lang=fr


Capture d’écran du cours en ligne sur la préparation en santé publique pour l’organisation de rassemblements de masse

PROGRAMME D’APPRENTISSAGE SUR LA SURVEILLANCE DES VECTEURS ET PLATEFORME D’IDENTIFICATION DES VECTEURSLa surveillance des vecteurs et la gestion intégrée des vecteurs aux points d’entrée sont essentielles pour limiter la propagation et l’introduction de nouveaux agents pathogènes et vecteurs dans de nouvelles zones et pour préserver la santé des voyageurs et des populations lorsqu’ils franchissent les points d’entrée. Toutefois, les entomologistes sont rarement présents aux points d’entrée, où ils pourraient rapidement identifier les vecteurs de maladies, suivre les changements fondamentaux au sein des populations de vecteurs pouvant indiquer la propagation de vecteurs potentiels dans de nouvelles zones, et orienter les efforts de prévention et de lutte contre les vecteurs afin de garantir que les bonnes méthodes sont utilisées pour stopper la propagation des maladies à transmission vectorielle.

RÉSULTATS : Deux nouvelles initiatives de soutien appuyées par le Bureau OMS de Lyon et l’équipe d’écologie et gestion vectorielles de l’OMS ont été créées pour les pays :

• Un manuel destiné aux stagiaires et aux tuteurs, intitulé « Surveillance des vecteurs et lutte antivectorielle dans les ports, les aéroports et les postes-frontières : guide à l’intention des tuteurs » 15, a été mis au point et testé en juillet 2019. Ce programme de formation a comblé une lacune en matière de gestion intégrée des vecteurs aux points d’entrée.

• Une plateforme en ligne d’identification des vecteurs aux points d’entrée a été créée en 2018 et est actuellement hébergée sur le « Réseau des ports, aéroports et postes-frontières » 16. La plateforme a été conçue pour servir de référentiel de données historiques sur les vecteurs dans une région donnée afin de faciliter la surveillance des vecteurs et le contrôle aux postes-frontières, et donc pour contribuer à l’identification des agents présentant une importance du point de vue de la santé publique, comme les moustiques qui transmettent le paludisme, la dengue, le chikungunya, la maladie à virus Zika, la fièvre jaune et d’autres maladies, les rongeurs qui peuvent jouer le rôle de réservoirs de peste, les tiques qui sont des vecteurs d’encéphalites à tiques et les puces qui peuvent véhiculer des agents pathogènes bactériens.

15 https://extranet.who.int/pagnet/?q=group/mosquito16 À venir au premier trimestre 2020


SOUTIEN AUX PAYS DANS LE DOMAINE DES TRANSPORTS, DU TOURISME ET DES RASSEMBLEMENTS DE MASSEALBANIE (Juillet 2019) : Les capacités aux points d’entrée ont constitué le domaine technique pour lequel les résultats ont été les plus faibles de toute la Région européenne, d’après le Rapport annuel 2018 soumis par les États Parties, selon l’outil d’auto-évaluation utilisé par les États Parties au RSI (SPAR) pour remplir leurs obligations, en vertu de l’article 54, d’évaluer chaque année leurs capacités à préserver la sécurité sanitaire mondiale et d’en faire rapport. L’organisation de cette formation est un exemple montrant que les données SPAR peuvent être utilisées pour étayer la programmation et répondre aux besoins dont les pays font état.

RÉSULTAT : Un cours de formation a été organisé pour accroître les connaissances au sein des pays de la Région européenne de l’OMS - il s’agit du premier cours de ce type dans la Région. Le cours a porté sur l’utilisation de l’outil d’évaluation des principales capacités requises dans les ports, les aéroports et les postes-frontières

désignés. Ce cours a ciblé les autorités sanitaires nationales compétentes aux points d’entrée et les administrateurs recrutés sur le plan national par l’OMS dans les pays prioritaires déterminés par la Région européenne. 50 participants issus de 13 pays y ont pris part.

Soutien aux pays dans le domaine des transports


Formation sur le terrain, Albanie, juillet 2019

LIBAN (Mars 2019) : L’Iraq a accueilli des rassemblements parmi les plus importants au monde à l’occasion de l’Achoura et de l’Arbaïn, rassemblements auxquels ont participé des foules de pèlerins venus du monde entier, et en particulier des pays voisins (Arabie saoudite, Bahreïn, Iran, Iraq, Jordanie, Koweït, Liban et Pakistan). Il s’en est dégagé la nécessité d’accroître la préparation et l’action en santé publique pour l’organisation de rassemblements de masse dans les pays voisins considérés. Un atelier intitulé « Collaboration et coordination transfrontalières entre l’Iraq et les pays voisins » a été organisé en vue de faire intervenir différents secteurs impliqués dans la préparation de rassemblements de masse au niveau national. Pour des questions de sécurité, l’atelier s’est tenu à Beyrouth (Liban).

RÉSULTATS : 55 professionnels de la santé publique venus de sept pays ont pris part à l’atelier. Des questions relatives aux interventions d’urgence, aux points d’entrée, à la communication sur les

risques, à l’évaluation des risques, à la santé environnementale, aux transports, etc., ont été abordées au cours de l’atelier de préparation aux rassemblements de masse.

Photos réalisées lors de l’atelier sur la collaboration et la coordination transfrontalières entre l’Iraq et les pays voisins


MAROC (Septembre 2019) : Le Maroc a fait partie des premiers pays à envoyer à l’OMS une liste de ports autorisés à délivrer des certificats de contrôle sanitaire de navire à leur entrée, en application du RSI (2005). Le pays fournit des efforts constants pour améliorer en permanence les capacités d’inspection des navires et la délivrance de certificats de contrôle sanitaire de navire, conformément aux prescriptions d’inspection applicables aux moyens de transport prévues par le RSI (2005). À la demande du pays, qui a souhaité mettre en place une formation continue pour les inspecteurs de navire au Maroc, une équipe internationale de l’OMS a été déployée afin d’organiser un atelier national de formation sur l’inspection de navire qui s’est déroulé à Tanger (Maroc).

RÉSULTATS : 40 agents de santé aux points d’entrée ont participé à cette formation, composée d’exposés guidés, d’études de cas et d’une visite effectuée à bord d’un navire.

PAKISTAN (Août 2019) : L’atelier de préparation tous risques aux rassemblements de masse a eu lieu à Lahore (Pakistan). L’objectif de cet atelier était d’aider le Pakistan à mettre au point des mécanismes systématiques, efficaces et durables visant à déterminer et gérer les risques sanitaires, en particulier ceux issus de menaces biologiques dans le contexte des rassemblements de masse. Les gouvernementaux provinciaux sont particulièrement ciblés pour ces événements, compte tenu du fait que les provinces gèrent la plupart des activités de planification au niveau local. Une évaluation exhaustive des risques a été menée dans la province du Pendjab concernant la préparation permettant de faire face à tous les risques lors de rassemblements de masse. Elle a été réalisée à l’aide de l’outil d’évaluation stratégique des risques de l’OMS (STAR) 17. L’atelier a également inclus un exercice de simulation au cours duquel les participants ont été confrontés à un scénario fictif mis au point tout exprès pour présenter des défis spécifiques et pour donner à voir les lacunes et les domaines à améliorer dans la gestion des risques en cas d’événements aigus de santé publique. Les exercices basés sur des scénarios ont été conçus sur mesure pour aborder les points les plus vulnérables recensés au cours de l’évaluation des risques dans la province, parmi lesquels une vague de chaleur, une flambée de choléra et une vague de panique ayant causé de nombreuses victimes.

Photo réalisée lors de l’atelier de préparation tous risques aux rassemblements de masse organisé au Pakistan

RÉSULTATS : 44 participants issus de plusieurs secteurs impliqués dans la préparation aux rassemblements de masse ont pris part à l’atelier. Les participants ont conclu

qu’un exercice fonctionnel serait nécessaire pour renforcer davantage la préparation opérationnelle aux rassemblements de masse, avec une composante transfrontalière.

RÉPUBLIQUE-UNIE DE TANZANIE (Septembre 2019) : Afin d’atténuer les risques de propagation transnationale de maladies par l’intermédiaire du transport de marchandises aux points d’entrée, les autorités portuaires doivent avoir les compétences nécessaires pour prévoir, se préparer et intervenir efficacement, conformément au

17 https://www.afro.who.int/news/who-supports-risk-assessmenthazard-profiling-exercise-south-sudan-enhance-emergency


RSI (2005). Un atelier de formation de formateurs régional a donc été organisé dans la Région africaine afin d’aider les pays à renforcer les capacités des autorités portuaires pour ce qui est de la gestion des événements de santé publique potentiellement graves dans les ports, tout en évitant les entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux. Les participants étaient chargés, dans leur pays d’origine, de la gestion des événements dans les ports et ils travaillaient dans le domaine de la santé publique, dans le secteur médical, vétérinaire, environnemental ou douanier, dans les services de contrôle par l’État du port et les services de médecine du travail.

RÉSULTATS : 35 personnes en provenance de neuf pays anglophones de la Région africaine ont participé à cette formation.

RENFORCEMENT DES SYSTÈMES NATIONAUX DE SURVEILLANCELe Bureau OMS de Lyon a fourni un appui aux États Membres pour le renforcement et le maintien des capacités des systèmes nationaux de surveillance, en mettant l’accent sur deux domaines d’activité.

SYSTÈME DE SURVEILLANCE ÉLECTRONIQUE ARGUS Le système ARGUS est une solution de traitement électronique des données qui vise à faciliter la surveillance épidémiologique pour ce qui a trait à la détection des alertes précoces. Il utilise une application mobile pour faire passer des informations, via SMS (short messaging system), entre les établissements de soins de santé locaux et la surveillance épidémiologique au niveau national. Une plateforme en ligne vient compléter l’application de gestion et d’analyse des données. Le Bureau OMS de Lyon a initié ce projet en 2016. Le projet a été achevé et mis à la disposition des parties prenantes en même temps qu’un outil connexe a été rendu public, en juillet 2019.

RÉSULTATS : • Le système ARGUS a d’abord fait l’objet

d’essais pilotes au Togo en 2016. Le Bureau OMS de Lyon a coordonné des missions d’assistance technique au Togo en vue d’installer, de piloter et d’évaluer l’utilisation du système ARGUS en 2018-2019. Le nombre d’établissements de soins de santé qui utilisent cet outil à l’échelle nationale a augmenté, passant de 149 à 186.

• ARGUS a été finalisé et mis gracieusement à la disposition 18 des utilisateurs en juillet 2019 dans le cadre de la Boîte à solutions

ARGUS, qui comprend une brochure d’informations, un manuel d’instructions, un kit de formation, un kit d’évaluation et un kit d’installation.

• Le Bureau régional OMS de l’Afrique s’est appuyé sur le protocole élaboré pour l’évaluation du système de surveillance électronique ARGUS au Togo en 2016 pour créer un protocole d’évaluation normalisé, qui a ensuite été utilisé à Madagascar en mai 2018 et au Libéria en juin 2018.

SURVEILLANCE À BASE COMMUNAUTAIRELe fait de faire participer les membres de la communauté au recensement et à la notification des événements de santé publique à des fins de surveillance de la santé publique, approche souvent qualifiée de « surveillance à base communautaire » ou « surveillance communautaire », est considéré comme un moyen permettant d’accroître la sensibilité et la rapidité des systèmes nationaux de surveillance épidémiologique. Pour repérer les lacunes dans la façon dont la communauté internationale définit et applique la surveillance à base communautaire, le Bureau OMS de Lyon a réalisé, en 2018, une revue de la littérature visant à comparer tous les outils et les documents d’orientation actuellement disponibles (à un niveau international) concernant la mise en place et/ou le renforcement de la surveillance communautaire 19.En outre, le Bureau OMS de Lyon a accueilli, en juin 2018, une réunion technique d’experts internationaux visant à forger un consensus sur certains aspects de la surveillance à base communautaire et à repérer les lacunes des guides et des outils disponibles sur le sujet.

RÉSULTATS : La réunion technique a conclu qu’il existe actuellement un manque de consensus, au niveau international, quant à la définition,

les méthodes et/ou le champ d’application de la surveillance à base communautaire. Ces résultats ont été publiés en janvier 2019 20.

18 www.argus.community19 https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.021527820 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6337056/


RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE SURVEILLANCE DANS LES PAYSBÉNIN (Mai 2018) : Le Bureau OMS de Lyon a contribué à l’atelier sur la mise en œuvre des modes opératoires normalisés (MON) concernant la surveillance épidémiologique de la méningite.

RÉSULTATS : Les rôles et responsabilités des acteurs, notamment des laboratoires impliqués dans la surveillance de la méningite bactérienne, ont été réexaminés.

Les discussions ont également porté sur la manière d’améliorer le transfert et le transport des échantillons de laboratoire.

MADAGASCAR (Octobre–Novembre 2018) : Le Bureau OMS de Lyon a soutenu la formation commune sur les enquêtes de terrain à l’intention des agents de santé.

RÉSULTATS : Cette activité a abouti au renforcement de la détection précoce de la peste pulmonaire, à la réalisation d’enquêtes sur les cas suspects et au traçage des contacts avec des cas confirmés de peste pneumonique ainsi qu’à la formation des agents de santé sur la prévention de la peste.

En outre, une évaluation des besoins de santé essentiels a été effectuée et des interventions essentielles visant à renforcer la surveillance communautaire ont été proposées, et l’accent a été mis sur les mesures de lutte antirongeur et antivectorielle.

CONGO (Octobre 2019) : Une formation de formateurs régionale sur la troisième édition des lignes directrices pour la Surveillance Intégrée des Maladies et la Riposte a été organisée.

RÉSULTATS : Des modules de formation sur la troisième édition des lignes directrices pour la Surveillance Intégrée des Maladies et la Riposte ont été communiqués aux participants de 23

pays francophones et aux points focaux de la Surveillance Intégrée des Maladies et Riposte des Bureaux de l’OMS dans les pays.

CÔTE D’IVOIRE (Juillet 2018) : Le Département de santé communautaire a organisé un atelier de révision de l’outil d’évaluation initiale rapide utilisé dans le pays. Cet atelier visait à évaluer et réviser l’outil d’évaluation initiale rapide et le guide de l’utilisateur s’y rapportant à la lumière des enseignements tirés de l’usage qui en avait été fait auparavant, et également à s’assurer qu’il soit optimisé pour fournir une évaluation rapide des urgences de santé publique. 19 personnes venant d’organisations nationales compétentes y ont participé.

RENFORCEMENT DES LABORATOIRES ET DE LA SÉCURITÉ BIOLOGIQUEDes services de laboratoire de santé publique capables de fournir des résultats fiables en toute sécurité et en temps opportun sont au cœur de tous les mécanismes de détection des flambées et des stratégies de lutte contre les maladies. Le Bureau OMS de Lyon a mobilisé des partenaires et des ressources, élaboré des documents d’orientation et des outils de portée mondiale, et mené des activités dans plusieurs domaines d’activité clés en lien avec le renforcement des laboratoires et de la sécurité biologique, à savoir :

• l’acheminement et le transport des échantillons de laboratoire ;

• les programmes de sécurité et de sûreté biologiques ;

• les capacités pour un diagnostic de qualité des maladies à potentiel épidémique ;

• le renforcement des effectifs de laboratoire.Les activités menées dans le cadre de chaque domaine d’activité ont été choisies non seulement pour renforcer et maintenir les capacités essentielles des systèmes nationaux de laboratoires, mais aussi pour faire progresser plus vite les pays sur la voie de la conformité avec le Règlement sanitaire international (2005). Outre ses activités normatives et dans le cadre du rôle qu’il joue dans le Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, le Bureau a également répondu aux demandes d’assistance technique venues des pays vulnérables et fragiles, en particulier en matière de riposte en cas d’urgence sanitaire.


Atelier sur le diagnostic de la peste, Afrique du Sud - Formation pratique à la Biosécurité, Sierra Leone

PROGRAMMES D’ÉVALUATION EXTERNE DE LA QUALITÉL’évaluation externe de la qualité, la plupart du temps sous la forme d’essais d’aptitude, est une composante essentielle de tout système de gestion de la qualité. La participation à de tels programmes est une condition de l’accréditation aux normes internationales. En 2018, le nouveau cycle du programme mondial d’Evaluation Externe de la Qualité des laboratoires en matière de diagnostic des arbovirus a été mis en œuvre après la réussite du premier cycle en 2017. Des groupes d’échantillons ont été distribués et les laboratoires participants ont dû les tester en vue de détecter la présence des virus responsables des infections de la dengue, du chikungunya ou de la maladie à virus Zika, et des échantillons facultatifs ont également été mis à leur disposition pour tester les capacités de détection du virus de la fièvre jaune ou la présence d’anticorps du virus de la dengue. En outre, le Bureau OMS de Lyon a apporté son soutien financier et technique à des programmes d’évaluation externe de la qualité dans les Régions de l’Afrique et de la Méditerranée orientale, lesquels ont mis l’accent sur les tests de sensibilité aux antibactériens dans les pays participant au Programme mondial de l’OMS pour la surveillance de la résistance aux antimicrobiens (GLASS).

RÉSULTATS : • 110 laboratoires nationaux ont participé au

deuxième cycle d’un programme mondial d’évaluation externe de la qualité OMS sur les arbovirus. Ils ont ainsi pu déterminer leurs points forts et leurs points faibles et mettre en œuvre des mesures correctives.

• Une réunion visant à examiner les résultats du programme d’évaluation externe de la qualité sur les arbovirus s’est tenue à Sydney (Australie) en février 2019. Elle

a réuni des experts de laboratoire, le fournisseur du programme d’évaluation externe de la qualité, les bureaux régionaux de l’OMS ainsi que le Secrétariat du Siège.

• En 2019, deux enquêtes ont été distribuées aux laboratoires de la Région africaine et une enquête a été distribuée aux laboratoires de la Région de la Méditerranée orientale, dans le cadre de programmes régionaux d’évaluation externe de la qualité en microbiologie.

PROCHAINES ÉTAPES : En 2020-2021, un autre cycle d’évaluation externe de la qualité concernant l’identification des arbovirus ainsi que le premier cycle d’un

nouveau programme d’identification des fièvres hémorragiques virales seront lancés.

PROGRAMME MONDIAL POUR LE LEADERSHIP DES LABORATOIRES (GLLP)Le Programme mondial pour le leadership des laboratoires (GLLP) 21 est un programme d’apprentissage visant à fournir aux personnels de laboratoire, présents et futurs, les connaissances et les compétences nécessaires afin qu’ils puissent jouer leur rôle dans la détection, la prévention et le contrôle des maladies. La formation des responsables de laboratoire a été jugée insuffisante, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire 22. Outre l’OMS, le partenariat du GLLP regroupe l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), les Centers for

21 https://www.who.int/ihr/lyon/global-laboratory-leadership-programme/en/22 https://www.who.int/bulletin/volumes/95/8/17-195883.pdf


Disease Control and Prevention des États-Unis d’Amérique (CDC), l’Association of Public Health Laboratories (APHL) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).Le projet a commencé par la recherche d’un consensus entre les partenaires sur la question des compétences essentielles en matière de leadership applicables aux secteurs de la santé humaine, animale, environnementale et à d’autres secteurs pertinents. Neuf compétences ont été dégagées. Elles sont décrites dans la publication suivante : Cadre de compétences de leadership pour les laboratoires 23.Le Cadre peut être utilisé pour :

• le développement des effectifs : il peut servir de référence normalisée s’agissant du développement des effectifs de laboratoire applicable aux secteurs de la santé humaine, animale, environnementale et à d’autres secteurs pertinents.

• l’élaboration de programmes : il peut servir de base à des programmes d’apprentissage relatifs au leadership des laboratoires.

• des descriptions de postes spécifiques : il fournit des orientations pour la rédaction de descriptions de postes normalisées.

• l’évaluation des besoins : il donne des orientations pour l’élaboration d’un outil d’auto-évaluation, d’évaluation des observateurs ou d’une combinaison des deux en vue de recenser les besoins d’un individu ou d’un groupe et d’orienter la planification.

• l’auto-évaluation : il donne aux individus des orientations afin qu’ils puissent évaluer leur niveau actuel de connaissances, de compétences et d’aptitudes, déterminer dans quels domaines ils doivent s’améliorer et prévoir les niveaux de compétence plus élevés qu’ils devront atteindre.

RÉSULTATS : • Les partenaires du GLLP ont mis au

point le Cadre de compétences de leadership pour les laboratoires, publié en anglais et en français en 2019 par le Bureau OMS de Lyon au nom des partenaires du GLLP 24.

• Validation à l’échelon du pays : l’OMS a piloté la mise en œuvre des modules sur les compétences de leadership et de communication du GLLP en septembre et octobre 2019 au Pakistan. Sept stagiaires évoluant dans les secteurs de la santé humaine et de la santé animale ont participé à ce programme d’apprentissage mixte de cinq semaines, qui associait deux semaines de formation en présentiel et trois semaines de missions en cours d’emploi.

PROCHAINES ÉTAPES :• Le Cadre est en cours de traduction vers

l’espagnol et le russe.• Les partenaires du GLLP travaillent

actuellement à l’élaboration d’un ensemble de modules didactiques s’appuyant sur le Cadre de compétences de leadership pour les laboratoires, qui fournira les supports nécessaires pour mettre en œuvre le GLLP. Cet ensemble de modules comprend des supports de cours sur neuf compétences essentielles et des orientations concernant la planification, l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation du programme de formation. À l’heure actuelle, le contenu des 34 modules didactiques mentionnés dans le GLLP a été rédigé.

• D’autres validations à l’échelon du pays sont prévues actuellement.

PROJET STRONGLABSEn février 2019, l’OMS et la Commission européenne ont conclu un accord de financement de trois ans en vue de mener un projet axé sur trois Régions OMS et les huit pays prioritaires suivants : le Burkina Faso, le Mali et le Niger (Région africaine), l’Iraq et la Tunisie (Région de la Méditerranée orientale) et le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan (Région européenne). L’objectif est d’aider les Régions et les pays au moyen d’activités de renforcement des laboratoires, conformément au RSI 25. Parmi les activités directement menées à Lyon jusqu’à fin 2019 ont figuré des réunions entre les parties prenantes afin de créer des structures de gestion de projet, en vue de définir le champ d’application et les engagements nécessaires à la mise en œuvre des activités relatives à ce projet.

• Mai 2019 et juillet 2019 (Paris) : des partenaires internationaux mettant en œuvre des projets parallèles ont été consultés. Parmi eux, l’Institut Pasteur et son projet MedilabSecure (Paris).

• Juin 2019 (Bruxelles) : les membres du Comité d’orientation du projet STRONGLABS se sont réunis en présence des représentants de la Commission européenne.

• Juillet 2019 (Bureau OMS de Lyon) : une réunion de coordination a été organisée avec les points focaux des bureaux régionaux de l’OMS.

• Juillet 2019 : un soutien a été apporté au Bureau régional de l’Afrique pour une mission de planification au Burkina Faso, en vue d’organiser la mise en œuvre d’activités relevant du projet STRONGLABS.

23 https://www.who.int/ihr/publications/laboratory-leadership-competency-framework-first-edition/fr/24 En anglais : https://www.who.int/ihr/lyon/global-laboratory-leadership-programme/en/

En français : https://www.who.int/ihr/lyon/global-laboratory-leadership-programme/fr/25 https://www.who.int/ihr/publications/WHO-WHE-CPI-2018.51/en/


RÉSULTATS : La planification détaillée des activités, la budgétisation et les modes opératoires normalisés ont été achevés afin de garantir que les activités STRONGLABS puissent être mises en œuvre au cours des deux ou trois années à venir. La mise en œuvre de plusieurs activités a eu lieu fin 2019, notamment des travaux sur l’amélioration des normes de qualité des laboratoires grâce au

mentorat dans la Région européenne, et des formations à la sécurité biologique dans la Région africaine. PROCHAINES ÉTAPES : La plupart des activités relevant du projet STRONGLABS seront organisées en 2020.

EXERCICE DE SIMULATION EN LABORATOIRESur la base du succès des exercices de simulation réalisés avant 2018, le Bureau a élaboré et mis en œuvre un nouveau scénario d’exercice de simulation, en collaboration avec l’équipe chargée de la surveillance, du suivi et de l’évaluation des capacités de base (Siège de l’OMS, Genève) et le Bureau régional de la Méditerranée orientale. L’exercice de simulation a permis d’évaluer ce qui suit :

• la détection et la gestion des échantillons au cours d’une flambée épidémique dans un village isolé, notamment les liens entre les systèmes de surveillance et de riposte et le secteur des laboratoires de santé publique ;

• les mécanismes de communication et de coordination pour l’acheminement des échantillons et l’échange d’informations entre les autorités sanitaires des districts, des provinces et du pays ;

• les capacités du personnel de différents laboratoires de prise en charge des échantillons défectueux qui arrivent dans leur établissement.

Cet exercice a été mené à Islamabad (Pakistan) en janvier 2019. Il a associé à la fois une simulation et un entraînement pratique et s’est déroulé au sein du National Institute of Health. Plus de 55 personnes y ont participé, y compris du personnel du National Institute of Health et des représentants des six provinces et des régions du Pakistan. Les universités, les entreprises de messagerie, les forces armées, les hôpitaux locaux et le secteur de la santé animale ont envoyé des observateurs pour y prendre part. Au cours de l’entraînement, de faux échantillons ayant un conditionnement défectueux ont été présentés aux participants, et ils ont été chargés de les rendre manipulables en toute sécurité.

RÉSULTATS : L’exercice de simulation a permis aux participants de mettre en évidence plusieurs lacunes dans les systèmes de collecte et de manipulation des échantillons, et des recommandations ont été formulées pour combler ces lacunes.

PROCHAINES ÉTAPES : Des exercices de simulation supplémentaires seront planifiés et auront lieu en 2020-2021 dans d’autres pays et régions.

Exercices de simulation au Pakistan en janvier 2019

FORMATION SUR LA GESTION DE LA QUALITÉ AU LABORATOIRE - PRINCIPES FONDAMENTAUXEn 2017, la formation « Gestion de la qualité au laboratoire - Principes fondamentaux » 26 a été publiée sur la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire. Ce cours est en libre accès pour le personnel de laboratoire et il vise à les sensibiliser à l’importance de la qualité au laboratoire.

RÉSULTATS :• En juin 2019, la formation a été traduite

en français et en espagnol (les versions en anglais et en russe avaient été réalisées en 2017.)

• Au total, 1523 professionnels se sont inscrits à la formation au cours de la période considérée. 390 d’entre eux ont reçu une attestation de fin de cours.

26 https://extranet.who.int/hslp/training/course/view.php?id=122


PROGRAMME DE FORMATION POUR LE TRANSPORT DES SUBSTANCES INFECTIEUSES (FTSI)Depuis 2007, conformément au Règlement type des Nations Unies sur le transport international des marchandises dangereuses, l’OMS dispense des formations en présentiel visant à certifier les expéditeurs de substances infectieuses des institutions de santé publique dans les pays aux ressources limitées. Afin de faciliter un renouvellement efficace de la certification à distance, le Bureau OMS de Lyon a lancé, en 2018, un nouveau programme de formation en ligne pour le transport des substances infectieuses. Ce programme en ligne utilise une nouvelle interface plus interactive et conviviale et il se fonde sur des méthodes d’apprentissage modernes, pour permettre une meilleure conservation des informations. En outre, le nouveau système a permis une meilleure gestion de la base de données des expéditeurs déjà formés utilisant cette interface, laquelle peut automatiquement notifier les individus de l’expiration de leur certification et leur donner des orientations sur la marche à suivre pour la renouveler.

RÉSULTATS : En mai 2019, des versions multi-lingues de la formation ont été publiées sur la plateforme d’apprentissage sur la sécurité sanitaire, notamment en français et en espagnol 27.

Actuellement, 2015 stagiaires sont répertoriés dans la base de données des expéditeurs et plus de 100 renouvellements de certification ont été effectués depuis le lancement de la base, au dernier trimestre de 2018 28.

PROCHAINES ÉTAPES : La traduction du cours vers le russe est en cours de réalisation et sera publiée ultérieurement avec les versions multilingues existantes. Réunion sur le transport des substances

infectieuses, mars 2018

MANUEL DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE EN LABORATOIRE, QUATRIÈME ÉDITIONPublié pour la première fois en 1983, le Manuel de sécurité biologique en laboratoire (MSBL) est un document d’orientation reconnu à l’échelon international qui vise à garantir que tous les pays bénéficient d’un accès équitable et durable aux services de laboratoire sans compromettre la sécurité. Une quatrième édition est en cours d’élaboration, après les nombreuses consultations menées auprès de différentes parties prenantes au niveau mondial en 2018 et 2019. En outre, un article définissant le concept de révision a été publié dans Science au mois d’avril 2018. La quatrième édition devrait être publiée début 2020.

LIGNES DIRECTRICES POUR LA COLLECTE D’ÉCHANTILLONS CLINIQUES DURANT LES ENQUÊTES DE TERRAIN SUR LES FLAMBÉES ÉPIDÉMIQUES Pendant une enquête de terrain sur une flambée épidémique ou lorsque les établissements de santé de périphérie font face à des événements inhabituels qui nécessitent une enquête et des tests en laboratoire, il est nécessaire de s’assurer que les échantillons corrects sont collectés, emballés et transportés selon une procédure sûre et normalisée. Au cours de ces 20 dernières années, des progrès considérables ont été accomplis en matière de médecine de laboratoire, notamment avec le large recours aux tests moléculaires, rendant ainsi obsolètes les lignes directrices de l’OMS publiées en 2000. Par conséquent, l’OMS a commencé la révision de ses lignes directrices pour la collecte d’échantillons cliniques durant les enquêtes de terrain sur les flambées 29. Des consultations avec les parties prenantes internes ont été organisées, dont des experts de l’OMS spécialisés dans certaines maladies et des points focaux régionaux, et un premier projet a été élaboré. D’autres révisions et actualisations auront lieu en 2020.

GUIDE PRATIQUE SUR L’APPLICATION DU RÈGLEMENT RELATIF AU TRANSPORT DES MATIÈRES INFECTIEUSES 2019-2020Ce guide 30 est publié tous les deux ans par l’OMS en vue de fournir des informations actualisées sur l’identification, la classification, le marquage, l’étiquetage, l’emballage, la réfrigération des matières infectieuses ainsi que la documentation nécessaire en vue de garantir leur transport et leur livraison dans de bonnes conditions de sécurité. Il fournit des orientations pratiques destinées à faciliter l’application du Règlement international actuel relatif au transport des matières infectieuses par tous les modes de transport. La version 2019-2020 du document a été publiée au milieu de l’année 2019. Ce document inclut des améliorations structurelles importantes visant à faciliter la compréhension

27 https://extranet.who.int/hslp/training/course/index.php?categoryid=4328 https://science.sciencemag.org/content/360/638629 https://www.who.int/ihr/publications/WHO_CDS_CSR_EDC_2000_4/en/30 https://www.who.int/ihr/publications/WHO-WHE-CPI-2019.20/fr/


de réglementations complexes et très détaillées relatives au transport des matières infectieuses, ainsi que les modifications du Règlement international qui sont entrées en vigueur le 1er janvier 2019.

ÉLABORATION D’UN CADRE DE RÉGLEMENTATION DE LA SÛRETÉ ET DE LA SÉCURITÉ BIOLOGIQUESL’OMS a collaboré avec le Centre for Regulatory Affairs in Biomedical Sciences de la Technische Hochschule de Lübeck (Allemagne) afin de rédiger ce guide visant l’élaboration et la mise en œuvre de cadres de réglementation de la sûreté et de la sécurité biologiques en laboratoire. Le guide définit une approche pas-à-pas et s’appuie sur la législation efficace d’un vaste ensemble de pays. Le document, ainsi que les résultats d’un projet pilote en Ethiopie ayant testé la méthode, ont été présentés et examinés lors d’une réunion de consultation des acteurs mondiaux qui s’est tenue à Genève en septembre 2018. Les recommandations de la réunion ont été prises en compte pour établir une version actualisée qui est actuellement finalisée en vue de sa publication (prévue pour le premier trimestre de 2020).

SÉRIE DE VIDÉOS SUR LES MEILLEURES PRATIQUES EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ BIOLOGIQUE Des vidéos sur les bonnes pratiques et les procédures de microbiologie ont été réalisées et sont disponibles sur le site Internet de l’OMS et sur YouTube 31. Ces vidéos montrent comment faire bon usage du matériel de laboratoire et comment mener des travaux de laboratoire en toute sécurité.

GUIDE SUR LE RÔLE DU SECTEUR DES LABORATOIRES DANS LES SITUATIONS D’URGENCEEn juillet 2019, le Bureau OMS de Lyon a mis un point une première version d’un nouveau document d’orientation visant à aider les autorités nationales et les laboratoires à mieux se préparer et répondre aux situations d’urgence de santé publique. Les orientations font actuellement l’objet d’un examen complet qui devrait s’achever et aboutir à la publication du document en 2020.

INSPECTION DES DEUX LIEUX DE CONSERVATION DU VIRUS DE LA VARIOLEDeux installations de confinement renforcé ont été homologuées par l’OMS pour être des lieux de conservation du virus de la variole, à savoir, le Centre national de recherche en virologie et biotechnologie VECTOR (Novossibirsk, Fédération de Russie) et les Centers for Disease Control and Prevention (Atlanta, Géorgie, États-Unis d’Amérique). Dans le cadre de cette homologation, l’OMS doit procéder à l’inspection de ces sites une fois tous les deux ans pour garantir que les conditions de stockage et des recherches conduites répondent aux plus hautes exigences de sûreté et de sécurité biologiques.

RÉSULTATS : Des missions d’inspection d’une semaine ont été menées dans chaque installation par l’équipe de l’OMS en compagnie d’experts internationaux, du 28 janvier au

2 février 2019 en Fédération de Russie et du 20 au 24 mai 2019 aux États-Unis. Les rapports des deux visites d’inspection seront publiés sur le site Internet de l’OMS au début de l’année 2020.

RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DE LABORATOIRE DANS LES PAYSTCHAD (Décembre 2017 à aujourd’hui) : à la demande du Tchad, en 2017, le Bureau OMS de Lyon a fourni son appui dans le domaine des systèmes nationaux de laboratoires. Les principales activités engagées ont été les suivantes :

• Décembre 2017 : Un dialogue ouvert a été instauré entre la Direction Générale des Pharmacies et Laboratoires du Ministère de la santé publique et le laboratoire de l’hôpital général de référence nationale de N’Djamena.

• Janvier 2018 : Une deuxième mission a été organisée pour évaluer et améliorer la qualité au laboratoire de l’hôpital 32, 33.

• Avril 2018 : Un atelier a été organisé pour définir les principales mesures requises en vue de renforcer la préparation des pays, conformément aux conclusions figurant dans l’évaluation externe conjointe du pays. Cet atelier a débouché sur un plan d’action national de sécurité sanitaire.

• Mai 2018 : L’outil OMS d’évaluation des laboratoires, adapté aux conditions locales du Tchad, a été utilisé dans un atelier par différents intervenants impliqués dans les travaux de laboratoire afin d’évaluer le système national de laboratoires. L’évaluation qui en a découlé, associée au plan d’action national de sécurité sanitaire, a fourni des éléments utiles à l’élaboration d’une politique nationale des laboratoires.

31 https://www.who.int/ihr/publications/biosafety-video-series/en/32 https://www.who.int/ihr/lyon/hls_lqsi/fr/33 https://www.youtube.com/watch?v=WqBsVYxbuag


• Mai-juin 2018 : Un soutien financier a été apporté pour permettre à un technicien de maintenance du pays de suivre un cours de formation sur l’entretien du matériel de laboratoire à l’Université d’Abomey-Calavi, près de Cotonou (Bénin).

• Octobre 2018 : Le Bureau OMS de Lyon a contribué à un atelier organisé en vue d’identifier des actions de collaboration entre les services de santé humaine et vétérinaire selon une approche « Un monde, une santé », dans le but d’améliorer les performances des services vétérinaires et de prévenir les zoonoses.

• Février–avril 2019 : Sous la houlette de la Direction des laboratoires de biologie médicale, et avec l’assistance technique du Bureau OMS de Lyon, la politique nationale des laboratoires a été élaborée en associant les secteurs de la santé humaine, animale et environnementale et de l’éducation au Tchad.

• Novembre 2019 : La Direction des laboratoires de biologie médicale a accueilli un atelier interactif suivi par 30 participants visant à poursuivre la mise en œuvre de la politique nationale des laboratoires grâce à un plan stratégique national pour les laboratoires.

RÉSULTATS : Tous les intervenants des laboratoires au Tchad ont approuvé la politique nationale des laboratoires au cours d’un atelier organisé en avril 2019, politique qui, compte tenu de sa nature multisectorielle, a été adoptée par les autorités gouvernementales au plus haut niveau en septembre 2019.

PROCHAINES ÉTAPES : La Direction des laboratoires de biologie médicale dirigera des ateliers interactifs visant à affiner le plan stratégique national pour les laboratoires et à élaborer les supports de planification opérationnelle connexes en vue de sa mise en œuvre.

SOUDAN DU SUD (Août 2018 - Mars 2019) : À l’occasion de plusieurs missions, le Bureau OMS de Lyon a collaboré avec des parties prenantes nationales en vue de renforcer les capacités de laboratoire. Parmi les activités de soutien opérationnel figurent l’aide à la rédaction du plan d’action national de sécurité sanitaire 34 et la création d’une capacité de diagnostic moléculaire dans le pays.RÉSULTATS :

• Le plan d’action national de sécurité sanitaire a été rédigé et approuvé par les autorités gouvernementales au plus haut niveau.

• Une capacité de diagnostic moléculaire a été créée dans le pays, ce qui a abouti au tout premier test diagnostique pour la maladie à virus Ebola au Soudan du Sud.

TOGO (2019) : Le Bureau OMS de Lyon a apporté son appui à trois ateliers sur la sûreté et la sécurité biologiques.

RÉSULTATS : Un plan national pour la sécurité biologique a été validé (avril 2019), un manuel national de sûreté et de sécurité biologiques a

été élaboré (juin 2019), le manuel ainsi élaboré a été validé (octobre 2019).

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO (Juin 2018 - Janvier 2019) : Le Bureau OMS de Lyon a appuyé la réalisation d’évaluations de la sécurité biologique dans 40 laboratoires de huit provinces du pays. À la suite de ces évaluations, un manuel national de sûreté et de sécurité biologiques a été rédigé.

RÉSULTATS : Un outil a été mis au point afin d’appuyer des évaluations annuelles de la sécurité et de la sûreté biologiques. Entre mars et juin 2019, le Bureau OMS de Lyon a également apporté un appui financier et

d’autres formes de soutien en vue de l’étude et de l’élaboration d’une politique nationale des laboratoires et de la mise au point d’un plan stratégique pour la période 2019-2022 pour les laboratoires.

FORMATION DE FORMATEURS - SÛRETÉ ET SÉCURITÉ BIOLOGIQUES DES LABORATOIRES (Mars 2018) :Une initiative portant sur la formation des formateurs a été lancée en 2016, en collaboration avec Public Health England (PHE), dans le but de faciliter le partage et l’intégration des meilleures pratiques en matière de sûreté biologique en laboratoire. Une formation de formateurs a d’abord été organisée en Asie du Sud-Est en 2016, puis dans la Région de la Méditerranée orientale en 2017. En mars 2018, deux cours ont été organisés dans la Région africaine : une formation de formateurs régionale en anglais qui a accueilli 17 participants et s’est tenue à Nairobi (Kenya) et une formation en français organisée à Dakar (Sénégal), à laquelle 22 personnes ont participé. Suite au succès remporté par ces cours, la formation a été reproduite dans plusieurs pays par les participants nouvellement formés. En voici quelques exemples :

• SOUDAN DU SUD (Mars 2018) - Le cours a été reproduit sous la forme d’une formation de formateurs pour 19 participants évoluant dans des laboratoires de santé publique nationaux et des hôpitaux universitaires publics.

34 https://www.afro.who.int/news/south-sudan-validates-and-costs-its-national-action-plan-health-security?country=876&name=South%20Sudan


• TCHAD (Octobre 2018, Avril 2019) - L’expérience de formation a été réitérée une fois au niveau national et deux fois au niveau infranational, regroupant au total 45 participants.

• SIERRA LEONE (Mars 2019) - Le cours a été reproduit sous la forme d’une formation de forma-teurs pour 20 participants évoluant dans des laboratoires, à l’échelon du pays et des districts.

• BÉNIN (Septembre - Octobre 2019) - L’expérience de formation a été renouvelée trois fois au niveau infranational.

RÉSULTATS : Fin 2019, plus de 900 stagiaires provenant de 64 pays avaient été formés dans le domaine de la sécurité biologique, grâce aux

informations et aux supports fournis par cette initiative depuis 2016.

OUGANDA (Octobre 2018) : Dans le cadre du plan régional de préparation à la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest, le Uganda Virus Research Institute et les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis d’Amérique ont organisé avec l’assistance technique du Bureau OMS de Lyon, un atelier infranational sur les techniques de diagnostic moléculaire des virus de fièvre hémorragique à Entebbe.

AFRIQUE DU SUD (Juin 2019) : Le Bureau OMS de Lyon a fourni un soutien technique et financier pour l’organisation d’un atelier de formation et de discussion à l’intention des épidémiologistes et du personnel de laboratoire d’Afrique de l’Est et de l’Océan Indien sur le thème du diagnostic de la peste, au National Institute for Communicable Diseases de Johannesbourg. Les flambées de peste à répétition à Madagascar, où la maladie est endémique, ont montré la nécessité d’accroître la vitesse et la fiabilité des méthodes de détection dans les pays où la maladie risquerait d’être introduite.

MADAGASCAR (2019) : Le Bureau OMS de Lyon a fourni un appui à la formation en biologie moléculaire de 20 techniciens de laboratoire, formation qui a été dispensée par l’Institut Pasteur de Madagascar. Le Bureau a également apporté des ressources financières pour améliorer la surveillance et les capacités de laboratoire au niveau des provinces, sur la base des conclusions d’une revue post-action menée après la fin de la grande épidémie de peste en 2017. Ce financement a contribué à l’achat de matériel de laboratoire afin d’accroître les capacités de l’Institut Pasteur de Madagascar et d’améliorer la qualité du diagnostic de la peste.

LIBAN (Août 2019) : En collaboration avec le Bureau régional de la Méditerranée orientale (EMRO), le Bureau OMS de Lyon a mené une mission d’évaluation au Liban. Le Ministère libanais de la santé souhaite rétablir un laboratoire central de santé publique et il a demandé l’assistance technique de l’OMS. Le Gouvernement du Liban tient tout particulièrement à ce que des tests de qualité des produits pharmaceutiques puissent être réalisés dans le pays afin de soutenir l’industrie pharmaceutique locale. La mission a examiné l’offre existante en matière de tests dans les laboratoires de santé publique et elle a déterminé de quelle manière et à quel endroit un laboratoire de santé publique pouvait être créé. Un rapport a été rédigé et envoyé au Bureau de l’OMS au Liban en vue d’être communiqué au Ministère de la santé.

Formation de formateurs en sûreté biologique, Kenya & Sénégal, mars 2018


Section CONFÉRENCE DE HAUT NIVEAU SUR LA PRÉPARATION AUX URGENCES DE SANTÉ PUBLIQUE


35 https://extranet.who.int/sph/news/high-level-conference-public-health-emergencies-urban-areas-challenges-and-opportunities

Section CONFÉRENCE DE HAUT NIVEAU SUR LA PRÉPARATION AUX URGENCES DE SANTÉ PUBLIQUELe Bureau OMS de Lyon a organisé une réunion intitulée « Préparation aux urgences de santé publique - Défis et opportunités en milieu urbain » les 3 et 4 décembre 2018 à Lyon. Afin de faciliter les discussions, cette réunion a pris la forme d’une table ronde qui s’est articulée autour de trois séances, à savoir : i) le partage des enseignements tirés des précédentes flambées épidémiques en milieu urbain, d’un point de vue tant local que national ; ii) la coordination entre les différents secteurs et niveaux, et en particulier la coordination locale à l’interface santé-tourisme-transport ; iii) le renforcement de la préparation multisectorielle.

Parmi les participants se trouvaient des représentants des ministères, des dirigeants d’organisations internationales, des maires et d’autres décideurs publics locaux, des responsables de la santé publique et des dirigeants du secteur privé. Ils ont, collectivement, pris les engagements suivants :

• améliorer le partage d’informations et les communications d’événements entre les organisations et entre secteurs, notamment entre les secteurs public et privé, comme l’exige le RSI (2005) ;

• développer la collaboration, la communauté de pratique et les approches de mise en réseau entre les secteurs de la santé publique internationale, de la santé animale, de l’environnement, des transports et du tourisme, notamment la FAO, l’OIE et l’OMS, en connectant les réseaux spécialisés et les communautés pour renforcer les approches intégrées de la préparation aux situations d’urgence en milieu urbain.

Les participants en ont également appelé à l’OACI, l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et l’OMS pour que celles-ci envisagent des initiatives conjointes de collaboration à l’interface santé publique-transports aériens internationaux-tourisme mondial.

À la fin de la réunion, les participants se sont mis d’accord sur cinq recommandations, lesquelles sont publiées dans le rapport de la réunion. Ces recommandations sont les suivantes 35 :

1. Les pays doivent faire preuve : i) d’une compréhension consensuelle et unifiée du RSI ; ii) de leadership et d’appropriation s’agissant du RSI, en fonction de leurs capacités, de leur situation sociale et économique et de l’infrastructure de leur système de santé.

2. L’OMS et d’autres parties prenantes doivent évaluer les capacités réelles de différentes régions et différents pays et tenter d’utiliser ces capacités pour aider d’autres États Membres à créer ou renforcer la collaboration Sud-Sud, notamment entre les pays voisins.

3. Les pays doivent se concentrer sur l’application du RSI et sur la santé publique mondiale et faire rapport, chaque année, aux comités régionaux de l’OMS, au Conseil exécutif ou à des instances semblables.

4. L’OMS doit aider les États Membres à développer le programme « Healthy Cities », en tant que plateforme de collaboration multisectorielle soutenue pour la préparation et la réponse aux situations d’urgence en milieu urbain, sous la houlette des maires et des municipalités.

5. Enfin, l’OMS, en tant qu’organisation chef de file pour la santé, doit renforcer la coordination entre d’autres institutions des Nations Unies aux niveaux mondial, régional et national, en apportant son appui à l’approche « Un monde, une santé », et progresser sur la voie des objectifs de développement durable.

Conférence sur la préparation aux urgences de santé publique, Lyon, France, décembre 2018


Section PERSPECTIVES D’AVENIR - FUTUR RÔLE DU BUREAU OMS DE LYON


Section PERSPECTIVES D’AVENIR - FUTUR RÔLE DU BUREAU OMS DE LYON Le treizième programme général de travail de l’OMS a été adopté par les États Membres pour la période 2019-2023. Ce programme met principalement l’accent sur l’impact au niveau des pays. Il présente la mission de l’OMS qui consiste à promouvoir la santé, préserver la sécurité mondiale et servir les populations vulnérables. Afin de faciliter la mise en œuvre du treizième programme général de travail, l’OMS a annoncé, en mars 2019, des réformes comptant parmi les plus profondes jamais engagées dans l’Organisation. Cette transformation de l’OMS, en adéquation avec le programme de réforme plus large des Nations Unies, a abouti à la création d’une nouvelle division, la Division de Préparation aux situations d’urgence, afin que des ressources et une attention importantes soient consacrées à la prévention des événements de santé publique et à la préparation à ces événements, à une hauteur équivalente à celles dédiées à la riposte.

En tant que composante de cette division, le Bureau OMS de Lyon a été intégré au Département Renforcement de la préparation des pays nouvellement créé, qui axera ses activités sur le développement et le renforcement des capacités essentielles au niveau national pour atténuer les risques et les vulnérabilités en situation d’urgence et y répondre. Le Département accordera en priorité un soutien aux pays les plus vulnérables et dont les capacités sont faibles. Dans ce contexte, le Bureau OMS de Lyon continuera d’apporter son expertise et son appui dans des domaines clés pour l’application du RSI, notamment la gestion des risques sanitaires aux frontières et aux points d’entrée et le renforcement des laboratoires de santé publique, deux domaines actuellement au cœur de la stratégie de riposte face à la pandémie de Covid-19. En outre, le soutien fourni au personnel de santé publique en matière d’ingénierie pédagogique et de développement de formations se poursuivra. Les interactions et les collaborations avec la future Académie de l’OMS devraient être renforcées, en vue d’exploiter à plus grande échelle les programmes de formation sur la sécurité sanitaire élaborés par le Bureau OMS de Lyon au cours de ces 20 dernières années.

Ville de Lyon, France


Annexe 1


5% 10%

5%17%

7%

5%

1%

29%

17%

4%

FlexibleRussie

Autres

Allemagne BMG

Canada DFTAD

CE

USAID

Total : USD13,6M

États-Unis CDC

Royaume-Uni DFID

Annexe 1DÉPENSES PAR DONATEUR (EFFECTIFS ET ACTIVITÉS) - PÉRIODE 2018-2019

France et Grand Lyon La Métropole


21%18%

21%

32%

8%

Bureau de la Direction

Laboratoires et sécurité biologique

Apprentissage et formation pour les parties prenantes au RSI

Coordination et gestion

Transports, tourisme et rassemblements de masse

Total : USD14,45M

DÉPENSES PAR ÉQUIPE (EFFECTIFS ET ACTIVITÉS) - PÉRIODE 2018-2019

Juill

et 2

020

- C

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Bureau OMS de Lyon24 rue Jean Baldassini - 69007 Lyon - FranceTEL : +33 (0)4 72 71 64 77 - who.int/ihr/lyon

bureau oms de lyon - world health organization · 2020. 9. 24. · regulations (2005): who lyon...

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