NORDLE MENSUEL DES NORDISTES // 05

LeS FeRMeS S’ouvRent à vouSFévrier 2018

BUDGET 2018

p. 4 & 5

Taxe foncière : une baisse de

50 M€

dailymotion.fr/Nord-le-Departement

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#ViveLeNord

RetRouVez-Nous suR

N°5 - février 2018Magazine distribué gratuitement aux Nordistes. Pour être ajouté à la liste de diffusion, contactez-nous : 03 59 73 85 29 - diffusionnord@lenord.fr Tirage : 1 187 223 exemplaires. Tous droits de reproduction réservés • ISSN : 2557-3276 (imprimé) 2557-4280 (en ligne). Dépôt légal : février 2018.

Directrice de la publication : Valérie Menault • Rédacteur en chef : Pierre-François Decourcelle • Rédaction : Perrine Delporte-Lénart, Gaëlle Leplat, Isabelle Quilbé Da Silva, Arnaud Raes • Secrétariat de rédaction : Emmanuelle Lemaître • Conception graphique et réalisation : Barbara Brassart, Coralie Lambriquet, Pierre-Loïc Malhaprez, Joan Ryckeboer, Patricia Wissocq • Responsable de production  : Laurence Blondel • Chef de projet édition-fabrication  : Patrick Lenoble • Photographes : Dominique Lampla, Philippe Houzé, Cédric Arnould - Photothèque du Département du Nord • Service iconographique : Barbara Bonny • Photogravure : Angelini • Impression : Lenglet Imprimeurs

Contact rédaction : magazine@lenord.fr - 03 59 73 83 5051, rue Gustave-Delory 59047 Lille Cedex

Photo de couverture : C. Arnould

Cette photo a été prise au mois de novembre sur la plage de Malo-les-Bains, à Dunkerque. On y distingue, derrière les mouettes, les silhouettes fami-lières du Grand Port maritime. La lumière particulière de ce coucher de soleil résume à elle seule le spectacle exceptionnel que peut offrir le littoral aux ob-jectifs des photographes. 

Pierre Volot@pierrevolotPublié sur Instagram

Jean-René LECERFPrésident du Département du Nord

éDITORetRouvez-nous suR

N°5 - février 2018Magazine distribué gratuitement aux Nordistes. Pour être ajouté à la liste de diffusion, contactez-nous : 03 59 73 85 29 - diffusionnord@lenord.fr Tirage : 1 187 223 exemplaires. Tous droits de reproduction réservés • ISSN : 2557-3276 (imprimé) 2557-4280 (en ligne). Dépôt légal : février 2018.

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Contact rédaction : magazine@lenord.fr - 03 59 73 83 5051, rue Gustave-Delory 59047 Lille Cedex

Photo de couverture : C. Arnould

Pour la 3ème fois depuis mon élection à la présidence du Nord, j’ai le plaisir de vous présenter les vœux les plus chaleureux de belle et heureuse année, au nom de tous les collègues de l’assemblée départementale.

Vous le savez bien, la vie de notre département n’est pas « un long fleuve tranquille  ». Nous avions la douloureuse impression, au printemps 2015, de prendre la barre d’un Titanic entouré d’icebergs menaçants. Il fallait à la fois faire face aux dépenses obligatoires (dont un reste à charge RSA de plus en plus lourd), donner visibilité et sérénité à nos partenaires, notamment dans le domaine social, prendre des initiatives nouvelles porteuses d’avenir. Le retour à l’emploi des allocataires du RSA, le combat pour l’autonomie de nos aînés et des personnes en situation de handicap, la réforme de l’Aide Sociale à l’Enfance, le passage aux 35 heures et la stabilisation de la masse salariale ont marqué autant d’étapes de notre renaissance.

En 2016 pour remettre en place une politique de solidarité à l’égard des communes et des intercommunalités, nous avons augmenté la fiscalité sur le foncier bâti. Je m’étais alors engagé à baisser cet effort de moitié dès 2018 en mettant en jeu ma présidence si la promesse n’était pas tenue. Par le vote du budget en décembre dernier, la baisse de fiscalité est acquise sans remettre en cause nos subventions d’investissement, instruments nécessaires d’amélioration du cadre de vie et de création d’emplois.

Ce premier bilan nous invite à regarder vers l’avenir avec davantage d’optimisme. Le mérite en revient d’abord aux contribuables pour les efforts auxquels ils ont consenti et aux personnels du Département pour leur implication quotidienne à votre service. C’est aujourd’hui grâce à vous que brille à nouveau dans le Nord « la lueur de l’espérance ».

07 DOSSIERNos fermes se réinventent

Budget 2018 04

Libre expression 14

360° Nord 15

Agenda 18

Centenaire 19

Fiscalité :promesse tenue

4 i budget 2018

Budget 2018 Le Conseil départemental du Nord a voté le budget primitif pour 2018 en décembre dernier. Un budget maîtrisé et volontaire, marqué par une baisse d’impôts de 50 M€ au bénéfice des habitants et des entreprises. Dans un cadre financier contraint, le Nord conserve son autonomie et continue sa transformation pour apporter des réponses toujours plus innovantes à vos besoins.

taxe foncière 50 millions d’euros de baisse d’impots

Promesse tenue ! La part départementale de la taxe foncière baissera d’un montant total de 50 M€ en 2018. Cette baisse de taux très concrète se

traduira par une diminution du taux départemental de 21,45% à 19,29% sur votre prochain avis d’imposition de taxes foncières.

“ Oui, le politique tient ses promesses ”, se félicite Christian Poiret, premier Vice-Président en charge des Finances, en rappelant

la promesse faite en 2016 par Jean-René Lecerf, Président du Département. Face à des finances dégradées et à la menace d’une mise sous tutelle financière du Département, un effort supplémentaire et temporaire avait dû être demandé aux Nordistes par la majorité départementale. L’équivalent

de 100 millions d’euros de recettes supplémentaires, intégralement affectées à des dépenses d’investissement,

pour rattraper le retard accumulé et préparer l’avenir. “ La baisse d’impôts que nous avons votée en décembre dernier n’a été

possible que grâce à une gestion rigoureuse ”, poursuit Christian Poiret (lire ci-contre). Cette mesure fiscale profitera aux ménages

propriétaires mais aussi aux entreprises assujetties*. Une bonne nouvelle pour le monde économique qui compte de nombreux acteurs engagés aux côtés du Département pour favoriser le retour à l’emploi des allocataires du RSA.

* La réforme des bases locatives, décidée par l’état, pourrait impacter le montant total de votre impôt, indépendamment de la décision du Département.

La baisse du taux sera visible sur votre prochain avis de taxe foncière.

Promesse tenue, vigilance accrue

Le Nord fait partie des rares collectivités françaises à diminuer ses recettes fiscales. Une décision d’autant plus courageuse que l’état impose une nouvelle cure d’austérité de 13 milliards d’euros aux collectivités locales. En parallèle, la part des allocations individuelles de solidarités (RSA, APA ou PCH**) est toujours plus importante : elle représente plus d’un tiers du budget départemental. Le budget 2018 constate à ce sujet 435,7 M€ non compensés

par l’état, et donc à la charge du Département. L’explosion du nombre de Mineurs non accompagnés (MNA) représente un autre défi : les arrivés doublent d’une année sur l’autre, à charge pour le Département de financer seul leur accueil dans des structures adaptées.

** Revenu de solidarité active / Allocation personnalisée d’autonomie / Prestation de compensation du handicap.

50 M€reNDUs aUx NorDistes

201819,29%

FéV. 2018 Magazine Le nord i 5

rsa : sur la Bonne voie, celle de l’emPloi !

Entre septembre 2016 et septembre 2017, le nombre d’allocataires dans le Nord a baissé de près de 3%. Et pour la première fois en 2017, le montant versé est en baisse alors même que l’allocation est revalorisée de 2% chaque année ! La politique active menée par le Département grâce aux 8 plateformes emploi pour

lever les freins, faciliter les formations et trouver des débouchés (300 offres par mois) porte ses fruits. L’intensification de la lutte contre la fraude a également permis de sanctionner des abus et d’initier un « cercle vertueux » d’après les mots de Jean-René Lecerf.

investissementsGrâce à ses agents, le Nord se transforme pour mieux vous accompagner

Dès 2015, face à l’urgence, des efforts conséquents ont été entrepris pour assainir les finances départementales. En parallèle de l’effort demandé aux Nordistes, le Département s’est astreint à un plan d’économies de 150 M€. Le passage aux 35 heures, conformément à la loi, a permis d’optimiser l’organisation des services : près de 600 postes n’ont pas été renouvelés en CDD ou remplacés à l’occasion de départs en retraite. La maîtrise des effectifs reste une priorité même si les départs sont systématiquement remplacés dans le secteur social afin de garantir un service et un accueil de qualité.

Des investissements pour votre cadre de vie. Ces mesures, conjuguées avec les premiers résultats de plusieurs politiques phares - sur le RSA ou dans le domaine du social avec la création de contrats d’objectifs et de moyens avec les établissements d’accueil - ont permis de réduire la dette départementale de 3%. Le niveau d’investissements est maintenu avec 255 M€ budgétés pour nos territoires. à titre d’exemple, les rénovations complètes des collèges Monod à Pérenchies et Salengro à Houplines - menées actuellement  - représentent 10  M€, quand le contournement routier du Cateau-Cambrésis, mis en service fin novembre, aura coûté près de 28 M€. Le Nord investit également pour l’hébergement des seniors : 1,7  M€ ont ainsi été alloués au financement des 65 places du nouvel EHPAD intercommunal de Boeschèpe et Godewaersvelde, inauguré prochainement.

Maîtriser les dépenses, optimiser nos recettes tout en préservant les Nordistes dans leur vie quotidienne, voilà les enjeux de ce troisième budget de la majo-rité départementale. Nous avons tenu notre engagement de baisser la fiscalité et de rendre 50 millions d’euros aux Nordistes. Le taux de foncier bâti reste le plus bas des départements de la Région Hauts-de-France.

chistian Poiret, Vice-président chargé des Finances et de l’Aménagement du territoire

lenord.fr/interview-budget2018

255 M€d’investissements dont : • 63,7 M€ pour les collèges, • 62,7 M€ pour la voirie,• 44,4 M€ pour l’aide aux territoires,• 20,7 M€ pour les projets stratégiques cofinancés : Canal seine Nord, très haut-débit...

3 479,7 M€montant du budget pour l’année 2018

1 776,4 M€prévus pour les dépenses sociales (+1,2% par rapport à 2017)

P. Houzé

Le détail par thématique sur : lenord.fr/budget2018

Nos fermes se réiNveNteNt

Aider le monde agricole est une des priorités du Département.

Le Nord soutient ses agriculteurs, éleveurs, producteurs, et au-delà l’en-semble des filières, associations, manifestations locales qui le font vivre au quotidien. Et le Nord innove pour soutenir les territoires ruraux.

Accueil familial à la ferme, approvisionnement local de la restauration collective, transformation de bâtiments agricoles en logements so-ciaux (voir Le Nord #4), le Département mise tout particulièrement sur la diversification des activités en faveur de la profession agricole. Il accompagne aussi les éleveurs du Nord et le développement des races régionales, comme la Bleue du Nord ou la Rouge flamande.

Si vous en avez l’occasion, passez donc les voir au Salon international de l’agriculture de Paris, du 24 février au 4 mars 2018. Ils auront plaisir à vous y accueillir !

C.Arnould / P. Houzé / C. Bonamis / A. Raes dossier

8 i dossier nos FerMes se réinVentent

Le Département s’est engagé dans le soutien de l’accueil familial à la ferme pour les personnes en perte d’autono-mie*. Son objectif : aider les exploitants à diversifier leur activité, préserver l’emploi en milieu rural et développer de nouveaux services au plus près des Nordistes.

Brigitte Delval est l’une des initiatrices de l’accueil familial à la ferme : « cela fait 35 ans que j’ai l’agrément pour accueillir des personnes chez moi  », témoigne-t-elle, la plupart souffrant d’un handicap. Son mari est exploitant agricole à Aniche. Il a fallu qu’elle trouve une activité pour apporter un complément de revenu à la famille. «  L’accueil familial m’a permis d’élever mes 3 enfants et de pouvoir aider à la ferme.  » Au début, Brigitte prenait des stagiaires de l’Institut médico- éducatif d’Auberchicourt. L’un d’entre eux s’est retrouvé à la rue. « Nous l’avons gardé. J’ai fait la demande d’agré-ment auprès du Département. »

Geneviève est sa plus ancienne pensionnaire. Âgée de 63 ans, elle partage le quotidien de cette famille depuis 20 ans. Patricia, 58 ans, est arrivée il y a deux ans. Chacune a sa chambre et des travaux ont été faits pour

qu’elles aient une salle de bain. La semaine, elles vont en accueil de jour et rentrent à la ferme le soir. Brigitte le reconnaît, « ça n’est pas toujours simple car il faut notam-ment tenir compte de leurs pathologies et de leur caractère. Et puis elles sont avec nous 24h/24.  » C’est pourquoi le Département propose désormais des formules plus souples, tel un accueil de quelques heures ou journées par semaine, adaptées à la charge de travail des exploi-tants qui pourraient être intéressés par l’accueil familial à la ferme.

Brigitte a aussi dû faire face à des placements d’urgence. « Mais le Département et les tutrices viennent environ une fois par mois et nous faisons le point.  » Elle ne regrette donc rien, en témoigne son émotion quand elle évoque tous ceux qui ont partagé son quotidien.

* En partenariat avec la Mutualité Sociale Agricole et la Chambre d’agricul-ture du Nord - Pas-de-Calais

Retrouvez la délibération cadre votée le 18 décembre lenord.fr/deliberation-accueilfamilial

quand les fermes deviennentfoyers accueillants...

Brigitte Delval s’assure que ses pensionnaires, comme Geneviève, participent à la vie quotidienne de la maison.

FéV. 2018 Magazine Le nord i 9

Le Nord soutient, dans le cadre de sa politique Ruralité, d’autres initiatives porteuses d’avenir auprès du jeune public. à la ferme des Beaux-Mecs d’Auchy-lez- Orchies, cet après-midi de décembre, deux classes de 6e sont en visite pédagogique. Et les questions fusent : « Combien d’heures par jour travaillez-vous ? Que faites-vous de la laine des moutons ? » à la manœuvre, Sandrine et Bertrand Dubus, installés depuis 20 ans : « Au départ, nous souhaitions surtout garder le contact avec l’extérieur. Mais quand le prix du lait chute, on est bien contents d’avoir cette rentrée d’argent. En période de crise, la diversification est très importante ».

« Raconte-moi la ferme. » Leur exploitation est membre du Savoir-Vert, une association qui regroupe une centaine de fermes pédagogiques et forme les ex-ploitants à l’accueil de groupes d’élèves, de la maternelle à l’université. En 2017, plus de 500 visites de classes de 6e ont bénéficié d’une subvention départementale pour la visite et le transport. « Beaucoup d’élèves n’ont jamais vu les animaux de la ferme et ces visites les sensibilisent aussi à ce qu’ils mangent. On est toujours très bien accueillis  », se félicite éric Brichet, professeur au collège Canivez de Douai.

« Viens fêter ton anniversaire... à la ferme ! ». à Quesnoy-sur-Deûle, Anaïs Destombes est aussi membre du Savoir-Vert et propose en plus l’organisa-tion de goûters d’anniversaire. « Les parents apprécient le côté à la fois ludique et pédagogique. Et moi je m’y retrouve complètement  : je fais le métier que j’aime tout en gardant le contact avec les enfants  », témoigne l’exploitante. Les demandes affluent pour cette activité proposée dans le cadre de l’association "  à la rencontre de nos fermes  ", portée par la Chambre d’agriculture du Nord - Pas-de-Calais et soutenue par le Département.

Au quotidien, ces activités ne sont pas toujours faciles à mener de front avec un métier très exigeant, mais elles contribuent à donner une autre image de l’activité agri-cole. Et permettent de faire battre, plus que jamais, le cœur rural de notre département.

... et Partent à la conquête des adultes de demain

Les visites pédagogiques et les goûters d’anniversaire à la ferme sont autant d’occasions de dialoguer et de créer des liens avec le monde rural.

www.savoirvert.fr www.nord-pas-de-calais.chambre-agriculture.fr

Pour organiser un anniversaire à la ferme : 03 21 60 48 80

Des jeunes Nordistes se lancent et comptent sur l’approvisionnement local pour se développer.

10 i dossier Nos fermes se réiNveNteNt

approvisionnement local : des emplois au menu

Nous allons créer un logo, avec la Région, la MEL, l’Association des Maires du Nord et la Chambre d’Agriculture Nord – Pas-de-Calais, pour récompenser les collèges, les EHPAD, et tous types d’établissements qui s’impliquent toute l’année dans l’approvisionnement local. Pour 2018-2019, l’un des objectifs sera aussi de lutter contre le gaspillage alimentaire.

L’approvisionnement local se développe à vitesse grand V dans le Nord depuis 2015. Vertueux, il permet de réduire les distances entre les producteurs et les consommateurs et de créer du lien. Il constitue aussi une source d’activité supplémentaire pour le monde agricole.

Installés depuis un peu plus d’un an à la ferme de la Défière, à Coutiches, Alice et Mathieu sont jeunes et misent sur l’avenir. Et pour eux, l’avenir, c’est l’appro-visionnement local, la production et la distribution en circuit court. Alice produit des yaourts, dont le lait provient directement de la ferme familiale, mais aussi du beurre et de la crème fraîche, qu’elle vend directement

patrick valois, Vice-président chargé de la Ruralité et de l’Environnement

lenord.fr/interview-ruralite

Grâce à l’approvisionnement local, Charlotte Carpentier a signé un CDi à la Cueillette du Tronquoy.

fév. 2018 magaziNe le Nord i 11

à la boutique de la ferme. Toutefois, l’essentiel de leurs produits fournit plusieurs collèges et lycées du Douaisis et de la métropole lilloise, comme le collège du Triolo à Ville-neuve d’Ascq.

C’est Mathieu qui se charge du transport mais aussi du démarchage : «  J’appelle les collèges pour leur proposer nos productions et les inciter à consommer local. Ensuite, c’est une question de volonté de la part des chefs de cuisine ! On se rend vite compte que les enfants font bien la différence entre nos yaourts fermiers et la production industrielle.  » Membre de l’ARVD, Association régionale des vendeurs directs de produits laitiers, le jeune couple compte bien faire de l’approvisionnement local une activité à part entière.

Le dynamisme de cette filière se ressent d’un bout à l’autre du département. à Beaudignies, Amandine et Pierre Lecerf commercialisent des produits issus de l’agriculture biologique. L’utilisation du site Internet approlocal.fr, mis en place par la Chambre d’agriculture, leur a notam-ment permis de trouver des débouchés dans plusieurs collèges du Douaisis et du Valenciennois, en lien avec la coopérative Norabio.

Contrat à Durée Indéterminée. à Montigny-en-Cambrésis, Patricia Godin, respon-sable de la Cueillette du Tronquoy, a réussi à pérenniser

deux emplois saisonniers. L’entreprise, implantée sur 10 hectares, propose aux particuliers de cueillir eux-mêmes les fruits et légumes cultivés sur place. Et surtout, elle fournit le collège Jean-Rostand, au Cateau-Cambré-sis, en denrées de prime fraîcheur. «  Cette activité, que nous développons depuis quelques années, a accentué notre charge de travail en terme de lavage de légumes, de livrai-sons, etc., si bien que nous avons embauché deux personnes de manière permanente. Je suis fière d’avoir créé de l’activité  », se réjouit la jeune chef d’entreprise.

Charlotte Carpentier, ouvrière agricole à la Cueillette du Tronquoy, a signé son CDI en 2015, après plusieurs années de petits boulots. «  Je récolte les légumes le matin avant de les livrer dans les écoles et collèges. J’y suis toujours accueillie à bras ouverts.  » La Caudrésienne se dit très satisfaite de pouvoir travailler à deux pas de chez elle. «  C’est pour nous une opportunité que d’avoir accès à ces marchés en approvisionnement local qui permettent de pé-renniser l’emploi sur place.  », confirme Bruno Duchemin, éleveur à Villers-Plouich, qui recevait récemment la visite de plusieurs chefs de collèges. Des initiatives encouragées par le Nord pour diffuser encore plus largement le réflexe local.

lenord.fr/approlocal-emploi

12 i dossier Nos fermes se réiNveNteNt

Dans le cadre de ses politiques volontaristes de soutien au monde agricole, le Département est présent tout au long de l’année aux côtés des éleveurs nordistes.

La Maison de l’élevage. Financée principalement par le Département, la Mai-son de l’élevage fédère des associations d’éleveurs sélec-tionneurs. Son directeur, Albert Masurel, accompagne les éleveurs pour l’amélioration génétique, la promo-tion et la valorisation des races, notamment celles du Nord  :  Rouge flamande, Blanc bleu et Bleue du Nord

aux côtés de nos éleveurs pour cultiver l’excellence

Laurent Hennion a diversifié son activité : ses fromages et beurre sont proposés en vente directe ou circuits courts.

pour les vaches, Trait du Nord pour les chevaux. Pour-Laurent Hennion, jeune éleveur à la tête d’un cheptel de 35 vaches Rouge flamande, « la Maison de l’élevage est un peu le chef d’orchestre des éleveurs nordistes, elle nous facilite la vie ». Un point de vue partagé par Benjamin Lepoint, salarié de l’exploitation familiale en polyculture-élevage à Bavay : « La Maison de l’élevage organise tous nos déplace-ments pour les concours. »

Tous les ans, l’Entreprise agricole à respon-sabilité limitée Lepoint participe ainsi à une dizaine de manifestations qui sont autant d’occasions de valoriser et promouvoir la qualité de son cheptel. Le point d’orgue restant le Salon international de l’agricul-ture (SIA) aux concours duquel ses Prim’Holstein - tout comme les Rouge flamande de Laurent Hennion -  parti-cipent chaque année malgré une sélection drastique. Une fierté pour ces éleveurs et une belle vitrine pour le Nord ! «  On participe aux concours pour gagner mais c’est aussi une formidable occasion de communiquer avec le public et de donner une vision réaliste de l’élévage, différente et meil-leure de celle que les gens ont parfois », explique Benjamin Lepoint. Ses vaches ont réalisé un doublé historique au SIA 2017 avec deux titres de « grande championne ».

Le laboratoire départemental. Indispensable pour participer aux concours, le labora-toire départemental est un outil de pointe à la disposi-tion des éleveurs. Ses 28 agents contrôlent et valorisent la qualité sanitaire des élevages nordistes, en lien avec le Groupement de défense sanitaire (GDS). Soutenue par le Département, l’association est en contact direct avec les éleveurs qu’elle accompagne pour les vacci-nations, les plans de lutte sanitaire,... «  Qu’il s’agisse de la Maison de l’élevage, du GDS ou du laboratoire, on travaille bien ensemble. Il faut continuer dans cette voie-là ! », conclut Benjamin Lepoint.

fév. 2018 magaziNe le Nord i 13

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Le Département au Salon international de l’agriculture (SIA) à Paris

Pour la 13e année consécutive, le Département du Nord avec ses partenaires agricoles sera présent au SIA du 24 février au 4 mars 2018, pendant les vacances scolaires des Nordistes. De passage à Paris ? Rendez-nous visite sur le stand du Nord situé au cœur du hall dédié à l’élevage.

éco-pâturage :un partenariat gagnant-gagnant

Certains Espaces naturels sensibles du Département sont gérés en éco-pâturage en partenariat avec de nombreux éleveurs de race régionale.

Les vaches Rouge flamande de Laurent Hennion pâturent ainsi régulièrement sur le Mont-Noir, dans le parc départe-mental Marguerite-Yourcenar. « Cela me permet de libérer des pâtures pour faire du fourrage pour l’hiver. C’est un beau parte-nariat avec le Département, c’est autant de nourriture que je ne dois pas acheter en plus de ce que je produis sur l’exploitation », té-moigne l’éleveur.

Du coté du Département, l’éco-pâturage représente un outil pertinent des gestion des milieux naturels permettant le maintien de l’agriculture et la préservation de la biodiversité. Il est privilégié chaque fois que possible en fonction des objectifs de gestion.

Luc Monnet / Bruno FicheuxCo-présidents du Groupe

Union pour le Nord

Charles BeauchampPrésident du Groupe communiste républicain, citoyen et apparentés

Didier ManierPrésident du Groupe socialiste,

radical et citoyen

groupe union pour le nord groupe communiste, républicain,

citoyen et apparentés

groupe socialiste, radical et citoyen

14 i libre expressioN

Baisse d’impôtspour 2018 !

à l’occasion de l’examen du bud-get pour 2018, la majorité dé-partementale a voté la baisse de 21,45% à 19,29% du taux de taxe foncière sur les proprié-tés bâties. 50 millions d’euros sont ainsi rendus aux ménages et entreprises nordistes, une exception en France.

La diminution de la part fis-cale départementale ne péna-lise pas, pour autant, le niveau d’investissement. 255 millions d’euros sont ainsi consacrés au financement d’équipements communaux et intercommu-naux (espaces sportifs, sys-tèmes de vidéo protection), à la rénovation et modernisation des collèges (ex : reconstruc-tion du collège Robert Schu-man à Halluin) ou encore à la construction et rénovation de voiries (contournement de Valenciennes).

Grâce à une gestion rigou-reuse et responsable, laquelle nous a permis de réaliser des économies considérables depuis 2015, le Département continue d’investir massivement pour les Nordistes, à maitriser ses dé-penses de fonctionnement tout en allégeant la pression fiscale. Visiblement, ces efforts ne suf-fisent pas encore à convaincre l’opposition départementale, le groupe socialiste ayant voté contre la baisse d’impôts quand le groupe communiste s’est contenté de s’abstenir. Le tout en invoquant, bien sûr, la dé-fense de l’intérêt des Nordistes !

Un Contre-Budget pour 2018était possibleet souhaitable !

Le budget de la majorité dépar-tementale de droite en 3 points clés : - Pas de baisse des impôts en 2018. 50 millions d’euros sup-plémentaires sont encore ponc-tionnés sur les ménages et les entreprises nordistes en 2018 contrairement à l’engagement de la droite de ne pas augmenter la fiscalité lors de la campagne électorale de 2015. Au total, sur 3 ans, la feuille d’impôt s’alour-dit de + 250 millions d’euros !- Des résultats de gestion dé-cevants. La capacité de désen-dettement de la collectivité se dégrade de 6,2 années en 2016 à 7,6 années en 2018 tandis que le niveau d’investissement recule !- Des politiques sociales et territoriales sacrifiées.150 millions d’euros de coupes budgétaires ont été réalisées de-puis le début du mandat malgré l’augmentation de la fiscalité qui n’a pas bénéficié en retour à la population et aux territoires nordistes. Face au budget de la droite, nous avons proposé un Contre-Budget équilibré pour 2018. Nos amendements ré-tablissaient des crédits sup-plémentaires à hauteur de + 55,6 millions d’euros sur nos priorités politiques : personnes âgés, handicapées, aide sociale à l’enfance, culture, sport, envi-ronnement et partenaires asso-ciatifs. La majorité départementale de droite a rejeté en bloc nos amendements : victime d’auto-satisfaction ?

Un budget 2018de renoncement

Les besoins des Nordistes sont immenses, que ce soit pour se loger décemment, trouver un travail avec un salaire suffisant, s’occuper correctement des enfants et des parents âgés, accompagner les personnes en situation de handicap.La raison d’être du secteur public est justement de per-mettre à ceux qui ont peu d’ac-céder à un soutien solidaire pour mener une vie digne. Ce n’est pas la rentabilité qui doit primer, mais la satisfaction des besoins humains.Aujourd’hui, d’autres choix politiques sont faits aux éche-lons européen, national et départemental. La chasse in-justifiée à la dépense publique laisse le champ libre au dévelop-pement croissant des inégalités dans notre société.Ainsi, le budget 2018 du Dé-partement n’a pas été bâti par la majorité afin de répondre aux besoins des habitants, mais aux nouvelles restrictions prévues par la loi de Monsieur Macron et de son Gouvernement.Ils chargent donc les Préfets d’encadrer les dépenses et em-prunts des grandes collectivités locales. Le budget du Départe-ment du Nord, voté par la seule majorité, apporte au Préfet un contrat « clé en main », où l’austérité s’accélère.Notre Groupe défendra le principe de libre-administra-tion des collectivités en soule-vant une question prioritaire de constitutionnalité pour un Département fort de ses terri-toires et de ses services publics, qui se donne les moyens de ses ambitions.

Le TRéSOR deS bROnzeS de bAVAY miS à nu

En 1969, le chanoine Biévelet découvre à Bavay près de 350 bronzes, véritable trésor contenant notamment une vingtaine de sta-tuettes. 48 ans plus tard, ces dernières sont loin d’avoir livré tous leurs secrets. Pour faire progresser l’enquête, le Forum antique de Bavay a soumis les œuvres au regard aiguisé d’Aglaé, unique accélérateur de particules au monde dédié à l’analyse des objets du patrimoine. Retour en images sur un « déshabillage » dans les règles de l’art.

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#forumantique

De Bavay à Paris

© Christophe Hargoues/C2RMF/AGLAE/CNRS Photothèque

1 C’est en 1969 que le cha-noine Biévelet découvre le

trésor des bronzes de Bavay, sur le site du Forum antique. Res-taurés, les bronzes sont rapide-ment exposés, les moyens de l’époque ne permettant pas de recherches approfondies.

2 Le grand voyage. Fin 2017, une vingtaine de statuettes

subissent une batterie de tests à Paris, sous la houlette du Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF). Le musée souhaite ainsi mieux connaître leur histoire grâce aux progrès de la technologie, et notamment grâce à des radio-graphies.

3 Point d’orgue de ces ana-lyses, le passage des élé-

ments incrustés sur les bronzes devant le faisceau d’Aglaé, le nouvel accélérateur de particules inauguré cet automne dans les sous-sols du Louvre. Long de 27 mètres, Aglaé permet de déceler la composition chimique d’une œuvre sans avoir à réaliser de prélèvements.

4 Neptune ou Jupiter ? Ju-piter ! Les études menées

en 2017 à Bavay par des spé-cialistes allemands ont permis de lever ce doute par comparai-son avec d’autres statues de la même époque. Les attributs de ce dieu antique ayant été per-dus, il était impossible jusque-là de confirmer son identité.

5 Les bronzes, de retour à Bavay, seront présen-

tés dans un nouveau par-cours dévoilé en septembre 2018 au Forum antique de Bavay. Le temps pour l’équipe du musée de compiler les avancées permises par ces différents tra-vaux de recherche.

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1. © Forum antique de Bavay

2. © Elsa Lambert/C2RMF

3. © Christophe Hargoues/C2RMF/AGLAE/CNRS Photothèque

4. © C. Arnould

5. © Christophe Hargoues/C2RMF/AGLAE/CNRS Photothèque

Un voyage scientifiqueà travers le temps

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16 i 360° nord LE trésor dEs bronzEs dE bavay mis à nus

Retrouvez le voyage des bronzes en vidéo lenord.fr/bronzesdebavay

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fEv. 2018 magazinE LE nord i 17

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aAGENDA

Du 30 JANVIER au 29 JUILLET 2018 Saint-Saulve | Maubeuge | Caudry | Marquise | Malo-les-Bains | Godewarsvelde

Entrée librearchivesdepartementales.lenord.fr / Tél : 03 59 73 06 00

expoSITIONS

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Mi j,suis pas chanteur,

j,suis photographe !(Raoul de Godewarsvelde)

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LesRENDEZ-VOUS

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expoSurvie en HimalayaEn 1902 et 1905, Jules Jacot-Guillarmod part à la conquête du K2 (8 611m). À partir du fonds photo du médecin et alpiniste, l’exposition salue l’exploit sportif et aborde la cartographie, la formation des glaciers, la physiologie humaine en haute altitude, etc. Une exposition du Museum d’histoire naturelle de Neuchâtel (Suisse).

TeNNISTournoi Play In Challenger de Lille 2018Nouvelle édition de ce tournoi de tennis (ex-Open du Nord) bien connu des Nordistes. Une référence qui participe à l’attractivité de notre territoire grâce à un soutien historique du Département du Nord.

L’accès aux matchs est gratuit du 19 au 22 mars. Restez connectés à la page Facebook du Département : des places VIP seront à gagner prochainement y compris pour les phases finales !

LilleDu 19 au 25 marsComplexe Marcel BernardRue du Mal-Assis

www.playinchallenger.com

SorTIeS NaTureLes rendez-vous Nature 2018Plus de 280 animations gratuites (balades contées, enquêtes, chantiers nature…) sont organisées dans les Espaces naturels sensibles (ENS) du Département. Programme complet des manifestations disponible début mars dans un guide spécial mis à disposition dans vos offices de tourisme, et prochainement sur l’application smartphone ENS Nord. Téléchargez-là dès à présent et ouvrez l’œil !

expoMi j’suis pas chanteur, j’suis photographe !Depuis 1996, les collections des archives départementales ont été enrichies du fonds d’archives privées de Francis Delbarre, dit Raoul de Godewarsvelde. Cette exposition itinérante vous invite à (re)découvrir le parcours singulier de l’artiste populaire et figure emblématique du Nord.

expoLa figure ou le reflet de l’âmeÀ partir du Moyen Âge, la bourgeoisie commerçante flamande affirme son statut social en recourant au portrait. Au-delà des apparences, ce genre permet à l’artiste de capter des émotions, de révéler une personnalité, de chercher dans les sillons des rides le reflet de l’âme. Une exposition co-produite avec le musée des Beaux-Arts de Dunkerque.

CasselJusqu’au 1er avril 2018Musée départemental de Flandre03 59 73 45 59

museedeflandre.lenord.fr

Saint-SaulveDu 30 janv. au 15 fév. 2018MJC, Espace Athéna03 27 28 15 30

archivesdepartementales.lenord.fr

Villeneuve d’AscqJusqu’au 4 mars 2018Forum des sciences03 59 73 96 00

forumdepartemental dessciences.fr

Nord à partir des 23 et 24 mars 2018

www.lenord.fr/rvnature

2 octobre 1918,armentières est libérée

C. Arnould / Collection Hans Landler

centenaire

Retrouvez l’intégralité de

l’article avec d’autres dates

marquantes de l’histoire

de notre département sur

Facebook.

Pôle nord éditions. 35 €

Le 2 octobre 1918 sonne comme une délivrance pour la population armentiéroise. Les troupes britanniques ont repris la ville. La ville ? Quelle ville ? il ne reste plus grand chose d’Armentières, détruite à 78 %.

Celle qui a construit sa fortune sur l’industrie textile, notamment le lin, ce qui lui valu d’être surnommée « La Cité de la toile », a eu le malheur d’être située à quelques encablures de la vallée de la Lys et donc du front, et ce d’octobre 1914 à avril 1918.

Cette histoire est contée dans un superbe ouvrage : "Armentières 1914-1918, les jours sombres de la Cité de la Toile". On le doit à Hans Landler, président de l’Association des amis de la Cité de la toile et historien amateur.

fév. 2018 magazinE LE nord i 19

Faitesl’expérience des sciences

!Darwin, arrête de faire le singe

forumdepartementaldessciences.fr+ INFOS

1 place de l’Hôtel de ville59650 Villeneuve d’AscqTél : 03 59 73 96 00

Expos en famille

Planétarium EnigmaPetit Forum