brussels philharmonic - 03.02.12 : liedteksten

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BRUSSELS PHILHARMONIC LIEDTEKSTEN LE MARTYRE DE SAINT SÉBASTIEN de puur muziek 03.02.2012 | 20:00 | CONCERTZAAL

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Alban Berg droeg zijn vioolconcerto postuum op aan Manon, de dochter van Alma Mahler en Walter Gropius, die in 1935 aan kinderverlamming gestorven was. Gedachten aan jeugd, ziekte en dood zijn verwerkt in een aangrijpend stuk. De solopartij is in handen van de doortastende Vadim Repin, als zeventienjarige de jongste winnaar ooit van de Koningin Elisabethwedstrijd. Met Debussy wordt een andere weg ingeslagen. ‘Le Martyre de Saint-Sébastien’ was oorspronkelijk een groots opgevat mysteriespektakel, dat 5 uur in beslag nam. Debussy puurde de toneelmuziek uit tot een afgeslankte symfonische versie, ontdaan van theatrale ballast.

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brussels philharmonicliedteksten

le martyre de saint sébastien

de

puur muziek

03.02.2012 | 20:00 | concerTZaal

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liedTeksTenActe 1: LA cour des Lys

LES JUMEAUX:Frère que sera-t-il le monde, allégé de tout notre amour?Dans mon âme ton coeur est lourd comme la pierre dans la fronde.

Je le pèse; au-delà de l’Ombreje le jette vers le Grand Jour.

Frère que sera-t-il le monde, allégé de tout notre amour?J’étais plus doux que la colombeTu es plus fauve que l’autour.Toujours, jamais! Jamais, toujours!Fer ne t’effraie, feu ne me dompte.

Beau Christ, que sera-t-il le monde, allégé de tout votre amour?

LE SAINT:Si je suis digne de servitTon Fils, le Martyr des martyrs;si j’ai reçu du Christ Seigneurce stigmate de Sa douleurdans ma main qui en est plus forte,Adonaï, Dieu des cohortesinvincibles, exauce, exaucecette prière qui s’aiguiseau fer de dernier trait!... Je vise.Mon Dieu, je te demande un signe, si je suis digne.- On ne voit plus la flèche!- Silence!- Elle va retomber!- Non, elle ne te retombe pas!- La flèche ne retombe pas!

Gloire, ô Christ roi!Et maintenant je me désarme!Je suis l’Archer certain du but.

Souvenez-vous. Je suis la Cible!Souvenez-vous de ce terribleespoir, et que je serai digne de demander à Dieu des signesplus éclantants.

KOOR+ LE SAINT:Sébastien!

LE SAINT:Mes frères, mes frères, j’ entends la mélodie dus Saint combat,le choeur divin des sept fléaux, l’annoniation des astres,et la marche du nouveau Dieu à côté de l’homme nouveau,et les lisières de la terre frémissantes comme les bordsd’une bannière qu’on déplie, et le tonnerre qui reliedans les tombes, l’âme de morts aux os des morts!

KOOR:Sébastien! Tu es témoin!

LE SAINT:Soufflez de près, soufflez de près, vite, avec des soufflets de forge!Que la flamme jaillisse,que les étincelless’envolent comme des abeillesivres, que l’ardeur en deviennesept fois plus ardente, ô Archers,Archers, si jamais vous m’aimâtes!

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Que je sois nu-pieds et nu-jambes,comme le vendageur agilequi s’apprête à fouler les grappesrouges dans la cuve fumante!Je danserai plus haut, plus hautque la flamme, sept fois plus haut,Je vous le dis.

Tueurs, voici, je me désarme.J’ai renoncé mon arc, lancéma flèce dernière, quittémon bon harnois. Et cependantquand les esprits dans le coeur tintentcomme les dards dans le carquois.Me voici pret, me voici pret!Mes pieds sont nus pour la rosée du Signeur, et nus mes genouxpour l’alternance merveilleuse.Ô gémeaux, accord de la doubleflûte, bras de la grande lyrechantez la gloire du Christ roi.Frères, que serait-il le mondeallégé de tout notre amour?Ô doux miracle, doux miracle! Les lys! Les lys!

LES JUMEAUX:Hymnes, toute l’ombre s’efface,Dieu est et toujours sera Dieu.Célébrez Son Nom par le feu.Chantez les oeuvres de Sa Grâce,louez Ses oeuvres en tous lieux.

Semez Son Nom mystérieux!

LES CORYPHEES:Hymnes, toute l’ombre s’efface.Dieu est et toujours sera Dieu.Célébrez Son Nom par le feu.

LE SAINT:Je danse sur l’ardeur des lys.

Gloire, ô Christ roi!Je foule la blancheur des lys. Gloire, ô Christ roi!Je presse la douceur des lys.Gloire, ô Christ roi!J’ai les pieds nus dans la rosée!Je t’aime, Roi.C’est comme si j’avais une âme faite avec des feuilles de saule,comme si mes veines étaientfaites de musique et d’aurore!C’est comme si je secouaisun givre d’étoiles sonoreje t’aime, Roi.

KOOR:Salut, ô lumière du Monde,Croix large et profonde, Signe de victoire et Palme de gloireet Arbre de vie.

J’entends venir un autre chant. J’entends les sept luths éternels.Les lys font toute la lumière.Ils font toute la mélodie.Vous les fauchez, et ils renaissent;Vous les brisez, ils sont debout.Ils ont la tige impérissable.Voyez! Voyez! Ils me regardentcomme des Anges couverts d’yeuxpour l’épouvante.

KOOR:Voici les sept Témoins de Dieu,Les chefs de la Milice ardente.Tout le ciel chante!

Acte 2: LA chAmbre mAgique

LE SAINT:J’ai trouvé l’issue. Les détours sont douteux.Ne t’égare pas!

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La porte! La porte! Je vais t’arracher de tes gonds scellés.

Qui êtes-vous? Vous êtesenchaînées à l’oeuvre des charmes,magiciennes.

LA VOIX DE LA VIERGE ERIGONE:Je fauchais l’Epi de froment, oublieuse de l’asphodèle;mon âme, sous le ciel clément, était la soeur de l’hirondelle;mon ombre m’était presqu’une aile que je traînais dans la moisson.Et j’étais la Vierge, fidèleà mon ombre et à ma chanson.

LE SAINT:Gardienne de la porte close,créature d’enchantement,écoute! Je veux que tu m’ouvres. Fantôme, fantôme de charmes,je te conjure. J’abattrai la porte;et le Roi de gloire entrera.

Messagère inconnue, crééeou non créée,Je te salue. Je me prosterne.J’atteste mon Espoir, j’attestel’éternel Amour. Descellela croix de tes bras et révèleles empreintes de Divin Corps.Voyez Son corps ensanglanté,voyez l’horreur de Son supplice!Hélas, pleurez, pleurez vos crimes!Il est meurti par nos péchés.Dieu, rends-nous pareils à ton corps!Dieu, retrempe-nous dans la mort!Amour, que je sois assouvi!Seigneur Amour, voici ma vie.

VOX COELESTISQui pleure mon enfant si doux,mon Lys fleuri dans la chair pure?Il est tout Clair sur mes genoux,Il est sans tache et sans blessure. Voyez.Et dans ma cheveluretous les astres louent Sa clarté.Il éclaire de Sa figure ma tristesse et la nuit d’eté.

Il est tout clair sur mes genoux,Il est sans tache et sans blessure,Voyez.Et dans ma cheveluretous les astres louent Sa clarté.Ah!

Acte 3: Le conciLe des fAux dieux

LE SAINT:César, j’ai déjà ma couronne.Je ne crains pas le fer.Je n’ai d’autre art que la prière.César, sache que j’ai choisi mon dieu.

Seul le Christ rayonne, l’Unique!Il régit dans sa main la forcedu ciel creux, comme le marinserre l’écoute de la voile.Entre vous et le jour, Il est. Entre vous et le soleil mortIl est, Unique.

KOOR (LES CITHAREDES):Païan, Lyre d’or, Arc d’argent!Païan!Seigneur de Délos et de Sminthe,beau roi chevelu de lumièrePaïan! Ô Apollon!

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LE SAINT:Cessez! Cessez ô citharèdesd’un demon qui n’a pus de charni plus de traits, ni plus de nerfsà la lyre et à l’arc, ni plusde diadème sur la hontede son front. Silence! Silence!César, écoute l’autre lyre.Je ne chanterai pas mon hymne.Ah! J’ai trop d’amour sur mes lèvrespour chanter; et mon coeur m’étranglejusqu’à ce que je ne l’entendeplus. Qu’il t’en souvienne, César!Pour tes mages et tes devinsje danserai la Passionde ce Jeune Homme asiatique,de ce Prince supplicié.César, regarde. Et souviens-toide l’étoile qui fut clouéeau coeur vivant de Ciel, en gagede la parole radieuseparlée par la bouche de l’Oint.Tu la sauras.

Avez-vous vu celui que j’aime?L’avez-vous vu?

Il dit alors: “Mon âme est triste jusqu’à la mort. Restez ici et veillez.” Et il se prosterne et dit dans sa prière: “ Écarte cette coupe de moi, Seigneur.Toutefois, non comme je veuxmais comme tu veux.”Sa sueur tombe gouttes de sang, trempe de terre.

KOOR (LES FEMMES DE BYBLOS):Ah! Tu pleures le Bien-Aimé!Tu pleures l’Archer du Liban.Ô soeurs! Ô frères!

KOOR:Hélas! Tu pleures Adonis!Il se meurt, le bel Adonis!Il est mort le bel Adonis!Femmes, pleurez!

Voyez le bel Adolescent couché dans la pourpre du sang.Donnez les baumes et l’encens.Femmes, pleurez!

VOX SOLA:“Je souffre.”Il a gémi, écoute!‘Je souffre.”Qu’ai je fait?Je souffre et je saigne.Le monde est rouge de mon tourment.Ah, qu’ai-je fait?Qui m’a frappé?J’expire, je Meurs. Ô Beauté, je Meurs, mais pour renaître impérissablement.

KOOR:Adonis! Pleurez!

LE SAINT:Quel est ce jeune homme tout blancassis à l’entrée du sépulcre?

VOX SOLA:“Vous cherchez le crucifié. Et pourquoi cherchez-vous parmiles morts celui qui est vivant?”

Or Il est là debout. Il dit:“Ne pleurez plus.”

Cessez! Ô pleureuses!Le monde est lumière telqu’il l’annonce.

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Il renaît dieu, vierge et jeune homme, le Florissant!Il renaît, il se renouvelle.Ô frère des Saisons jumelles,debout! La mort est immortelle,Dieu par ton sang.

KOOR (LES FEMMES DE BYBLOS):Le Dieu! Voilà le Dieu!Il est debout!

KOOR:Io! Adoniastes!Ô soeurs, ô frères, exultez!Le Seigneurs est ressuscité!Ô soeurs, ô frères, exultez!Il conduit la danse des astres.Déliez vos cheveux,dénouez vos ceintures, femmes!Du noir Hadès où sont les âmesIl nous revient, le Bienheureux!

LE SAINT:Au secours, Seigneur! À mon aide,ma force, ma flamme, mon Roi!César, maudit,j’ai brisé ton idole, j’ai brisé ton or, comme toi-mêmetu seras brisé, tu seras foulé.En vérité je vous le dis,Jésus veut me glorifier.Moi et le Christ, nous sommes Un.Gloire éternelle!Le Christ règne! Tu n’es que fange.La mort est vie.

KOOR:Il est mort, le bel Adonis! Pleurez!il se meurt, le bel Adonis! Pleurez!Il est mort, le bel Adonis! Pleurez!Il descend vers les Noires Portes.Tout c qui est beau, l’Hadès, morne l’emporte.

Renversez les torches,Eros! Pleurez!

Acte 4: Le LAurier bLessé

LE SAINT:César a dit: “Amenez-leau bois d’Apollon; liez-leau tronc dus plus beau des lauriers;puis décochez contre son corpsnu toutes vos flèches jusqu’àce que vidiez les carquois,jusqu’à ce que son corps soitpareil au hérisson sauvage.”Oui, mes archers, c’est ce que je veux.

Il faut que mon destin s’accomplisse,que des mains d’hommes me tuent.Vos mains, vos mains fraternelles.

Ô tremblement de mon âme!Je sens mon âme et l’arbretrembler jusqu’au boutdes racines les plus cachées.Ne voyez-vous pas les trois femmesnoires sursauter?Les trois femmes voillées qui sont assisesau pied de l’autel.Elles tressaillent. Je les vois.Parlez bas. Ce n’est pas l’épouvante. Parlez bas.Il est là, le Pasteur. Regardez.Il porte la brebis autour de son cou.

Mon sang commenceà couler, dans l’ombre qui croît.

Rapprochez-vous.La nuit tombe. Il faut qu’on mirede près, de près, pour frapper juste.

Ne tremblez pas, ne pleurez pas!Mais soyez ivres, soyez ivres

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de sang, comme dans les combats.Visez de près. Je suis la Cible.Des profondeurs, des profondeursj’appelle votre amour terrible.Béni soit le premier! Béniesoit l’étoile première!

KOOR:Hélas! Ah!

LE SAINT:Votre amour! Amour éternel!

KOOR:Pleurez, ô femmes de Syriecriez: ‘Hélas, ma seigneurie!”Toutes les fleurs se sont flétries.Criez, pleurez!

Pleurez, ô femmes de SyrieIl va dans la pâle Prairie!Toutes les fleurs se sont flétries.Criez, pleurez!

Il descend vers les Noires Portes.Tout ce qui est beau, l’Hadès, morne l’emporte.Renversez les torches,Eros! Pleurez!

Renversez les torches,Eros! Pleurez!

Acte 5 : Le PArAdis

KOOR:Gloire!Sous nos armures flamboyez,ô blessures!Qui est celui qui vient?Le Lys de la cohorteSa tige est la plus forte.Louez le nom qu’il porte: Sébastien!

Tu es loué. L’étoile de loinparle nuit comme une goutteà ton front est dissoute, Sébastien.

Tu es Saint. Qui te nommeverra le Fils de l’Homme,qui sur son coeur te tient,sourire de ta grâce.Jean t’a donné sa place.Tu boiras dans sa tasse, Sébastien.

Tu es beauPrends six ailes d’Angeet viens dans l’échelle des Feux musiciens.Chanter l’hymne nouvelleau ciel qui se constellede tes plaies immortelles, Sébastien.

ANIMA SEBASTIANIJe viens, je monte.J’ai des ailes. Tout est Blanc.Mon sang est la manequi blanchit le désert de Sin.Je suis la goutte, l’étincelle et le fétu.Je suis une âme, Seigneur, une âme dans ton sein.

KOOR:Louez le Seigneur dans l’immensité de sa force.Louez le Seigneur sur le tympanon et sur l’orgue.Louez le Seigneur sur le sistre et sur la cym-bale.Louez le Seigneur sur la flûte et la cithare.Alleluia!Louez le Seigneur dans l’immensité de sa force.Louez le Seigneur sur le tympanon et sur l’orgue.Alleluia!

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Za | 04.02.12 | 20:00 | UitVerkOCHtdeFilharmonie, philippe herreweghe (dirigent), Viktoria mullova (viool)brahms, schubert

dO | 09.02.12 | 20:00nabla / Joachim brackxpàli consort o.l.v. benjamin Glorieuxcrank o.l.v. andreas böhlenbijloke-manufactuur

Za | 11.02.12 | 20:00symfonieorkest Vlaanderen, Guy Van Waas (dirigent), ning kam (viool)Fauré, saint-saëns, de boeck, strauss

WO | 15.02.12 | 20:00krassportportico QuartetJazz

dO | 16.02.12 | 20:00me la amargates Tusefardische liederen

Vr | 17.02.12 | 20:00les plaisirs du parnassekamermuziek van Gabrieli, Piccinini, marini, Vierdank e.a.

Za | 18.02.12 | 20:00 | UitVerkOCHtThe hilliard ensemblemuziek op teksten van Petrarca en dante

ZO | 19.02.12 | 20:00deFilharmonie, michaël pas (acteur)Pulcinella, kidconcert

dO & Vr | 01 & 02.03.12 | 18:00-23:30en avant mars / Voorwaarts maartFestival

Za | 03.03.12 | 20:00concerto copenhagenmendelssohn, mozart

ZO | 04.03.12 | 16:00 | stam | UitVerkOCHtTiburtina ensembleHildegard von bingen

ZO | 04.03.12 | 17:00 | mirydocentenconcertHobo & slagwerk

WO | 07.03.12 | 20:00Jason moran TrioJazz | monk at town Hall, 1959

dO | 08.03.12 | 20:00 | UitVerkOCHtGraindelavoixSoefigezangen uit Sicilië

Vr | 09.03.12 | 20:00deFilharmonie, edo de Waart (dirigent)bruckner: symfonie nr. 8 in c

binnenkorT

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