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Un débat inédit entre les sept candidats Hélène Bréault | 23.02.2008 «C'EST la première fois que je fais l'Olympia. » Cette boutade émane d'un candidat aux élections municipales de Nogent-sur-Marne. Plus de 500 personnes ont assisté jeudi soir au grand débat organisé par le Forum politique nogentais et réunissant les sept têtes de listes. Le maire a contacté des services d'urgence pour obtenir des chaises supplémentaires. Les prétendants se sont exprimés tour à tour en temps limité, en voyant les secondes défiler sous leurs yeux. C'est sur le thème des finances que les échanges ont été les plus vifs. Dans la salle, les habitants avaient encore en mémoire la hausse des impôts de 24 % en 2004 et l'ont manifesté par des huées. f Estelle Debaecker (DVD), ancien maire, a critiqué une fois de plus la gestion de la ville et dénoncé « le manque de transparence ». « Il faut retrouver des marges de manoeuvres », a renchéri Marie-Anne Montchamp (dissidente UMP). « Pourquoi n'avez-vous rien dit en démissionnant ? » ont demandé certaines personnes dans la salle. Le public plutôt satisfait Mis en cause, le maire UMP Jacques J.P. Martin a rappelé « qu'il n'avait pas augmenté les impôts par plaisir et que, depuis trois ans, ils avaient baissé ». Un spectateur est venu à son secours, arborant un article de « Challenges » dans lequel Nogent obtient deux étoiles pour sa gestion, aux côtés de Saint-Maurice, Le Perreux, Bry, Alfortville ou Valenton. « Il faut être vigilant pour l'avenir », a rétorqué Marie-Anne Montchamp. Marc Arazi (SE) a notamment insisté sur sa volonté « d'aller chercher les entreprises et de baisser la taxe professionnelle ». Amina Yelles (DVG) suggère « de faire des économies sur la police municipale, qui est un gouffre, et l'école privée ». William Geib (PS) préconise « un audit pour savoir où on en est », mais se refuse à baisser les impôts, « ce serait baisser les services ». Quant à Laurent Dupuis, du MoDem, il parle de réaliser un « bilan financier » et souligne que plus de 1 000 foyers nogentais sont soumis à l'ISF. Après trois heures d'échanges, les spectateurs sont sortis plutôt satisfaits. « Nous avons pu voir tout le monde, on n'a pas forcément la possibilité d'assister aux réunions des uns et des autres. » Le Parisien

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Page 1: Boubi18

Un débat inédit entre les sept candidats

Hélène Bréault | 23.02.2008

«C'EST la première fois que je fais l'Olympia. » Cette boutade émane d'un candidat aux

élections municipales de Nogent-sur-Marne. Plus de 500 personnes ont assisté jeudi soir au

grand débat organisé par le Forum politique nogentais et réunissant les sept têtes de listes. Le

maire a contacté des services d'urgence pour obtenir des chaises supplémentaires.

Les prétendants se sont exprimés tour à tour en temps limité, en voyant les secondes défiler

sous leurs yeux. C'est sur le thème des finances que les échanges ont été les plus vifs. Dans la

salle, les habitants avaient encore en mémoire la hausse des impôts de 24 % en 2004 et l'ont

manifesté par des huées.

f Estelle Debaecker (DVD), ancien maire, a critiqué une fois de plus la gestion de la ville et

dénoncé « le manque de transparence ». « Il faut retrouver des marges de manoeuvres », a

renchéri Marie-Anne Montchamp (dissidente UMP). « Pourquoi n'avez-vous rien dit en

démissionnant ? » ont demandé certaines personnes dans la salle.

Le public plutôt satisfait

Mis en cause, le maire UMP Jacques J.P. Martin a rappelé « qu'il n'avait pas augmenté les

impôts par plaisir et que, depuis trois ans, ils avaient baissé ». Un spectateur est venu à son

secours, arborant un article de « Challenges » dans lequel Nogent obtient deux étoiles pour sa

gestion, aux côtés de Saint-Maurice, Le Perreux, Bry, Alfortville ou Valenton. « Il faut être

vigilant pour l'avenir », a rétorqué Marie-Anne Montchamp. Marc Arazi (SE) a notamment

insisté sur sa volonté « d'aller chercher les entreprises et de baisser la taxe professionnelle ».

Amina Yelles (DVG) suggère « de faire des économies sur la police municipale, qui est un

gouffre, et l'école privée ». William Geib (PS) préconise « un audit pour savoir où on en est »,

mais se refuse à baisser les impôts, « ce serait baisser les services ». Quant à Laurent Dupuis,

du MoDem, il parle de réaliser un « bilan financier » et souligne que plus de 1 000 foyers

nogentais sont soumis à l'ISF. Après trois heures d'échanges, les spectateurs sont sortis plutôt

satisfaits. « Nous avons pu voir tout le monde, on n'a pas forcément la possibilité d'assister

aux réunions des uns et des autres. »

Le Parisien