bohmeet pribram

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[image_fabrique_d'etoiles.jpg]

Philosophie et Spiritualit Karl Pribram et David Bohm ont men [pribram.jpg] respectivement des recherches sur des axes diffrents et ont abouti la mme conclusion : l'univers n'est qu'une gigantesque illusion, c'est un hologramme. Les thories de Pribram, comme celles de Bohm, portent un regard neuf sur le monde: nos cerveaux construiraient une ralit "concrte" irrelle et la ralit objective n'existerait pas. Le neurophysiologiste amricain Karl Pribram s'est demand comment les souvenirs se stockaient dans la mmoire. Pour cela, il a remis en cause les recherches menes dans les annes 1920 par le neurochirurgien canadien Wilder Penfield qui affirmait que chaque souvenir avait sa place dans un endroit prcis du cerveau. Pour dmonter cette affirmation qui faisait alors la quasi-unanimit, il s'appuya sur les expriences du neurophysiologiste amricain Karl Lashley. Ce dernier commenait par entraner des rats accomplir un certain nombre de tches comme courir dans un labyrinthe. II prlevait ensuite au bistouri sur le cerveau des cobayes diverses quantits de matire grise, par exemple le secteur o tait cens s'inscrire le processus mmoriel. Il s'aperut que, quelle que soit la partie du cerveau d'un rat qui lui tait enleve, le rat tait toujours capable d'accomplir les tches qu'il avait appris faire avant l'opration. Mais Lashley ne pouvait expliquer comment cette mmoire "tout entire dans chaque partie" fonctionnait. C'est au milieu des annes 1960 que Pribram eut une rvlation en tombant sur un article du Scientific American dcrivant le premier hologramme. Pour comprendre pourquoi Pribram a eu cette illumination, il faut expliquer ce qu'est l'hologramme mis au point par Denis Gabor : on l'obtient en divisant un unique rayon de lumire pure (un laser) en deux faisceaux distincts. Le premier rebondit sur l'objet reproduire. Le second, achemin par un jeu de miroir, entre en collision avec les ondes lumineuses diffractes du premier. II en rsulte un systme de franges d'interfrences qui va s'enregistrer sur une mulsion photosensible. Mais, la diffrence de ce qui se produit en photographie, l'ensemble des informations sont enregistres sur chaque fragment du support. Mme si l'on brise une plaque holographique en mille morceaux, chaque fragment pourra tre utilis pour reconstituer l'image entire. C'est ce dernier aspect qui fascina Pribram car il vit une mtaphore du mode de rpartition des souvenirs dans le cerveau qui abrite, dans chacune de ses parties, de quoi reconstruire un souvenir dans son intgralit. Le cerveau est donc un hologramme, capable d'emmagasiner d'enormes quantits d'informations dans un trs petit espace, de mme qu'un seul centimtre cube de film holographique peut contenir jusqu' dix milliards de bits d'informations. Cette dcouverte fondamentale allait s'avrer l'chelle du cosmos sous l'impulsion de David Bohm. En 1987, l'Amricain Stanislav Grof, directeur du Centre de recherches psychiatriques du Maryland, dclara que le modle holographique tait le seul pouvoir expliquer les expriences archtypales, savoir les rencontres avec l'inconscient collectif et les tats modifis de conscience. En 1987, le physicien canadien David Peat de la Queen's University soutint que la synchronicit - des concidences insolites et si riches de sens qu'elles ne peuvent rsulter du seul

hasard - trouve son explication dans le modle holographique. Elle trahirait des processus de pense infiniment plus connects que nous ne le souponnons. L o le modle holographique est vertigineux, c'est quand il donne sens un vaste ventail de phnomnes si difficiles cerner qu'ils restaient jusqu' prsent exclus du champ de la science. C'est le cas de phnomnes comme la tlpathie, la prcognition, le sentiment de ne faire qu'un avec l'univers dcrit par les mystiques et mme la psychoki-nsie (la facult de dplacer des objets par la concentration). Les phnomnes paranormaux mpriss par le milieu scientifique parce qu'ils n'entraient dans aucun des schmas connus devraient dsormais trouver leur place dans la comprhension du monde. Certes, bien des scientifiques restent sceptiques mais le modle holographique a ses adeptes qui disposent d'une cl permettant d'expliquer certains phnomnes dclars inexplicables.

[cerveau_intro.jpg] Recherches sur la conscience et le cerveau Le cerveau produit de la conscience, comme le foie produit de la bile : Techniquement parlant, cette thse sappelle lpiphnomnisme, mais lide est banale, elle est mme la manire la plus commune de prciser la nature de la pense. Notons cet gard que la plupart du temps, ce point de vue est affirm en plus de manire trs dogmatique. Cest leffet du matrialisme ambiant. Dans le mme ordre : "la mmoire est le stockage des informations sensorielles, affectives et intellectuelles dans des petites cases qui sont les cellules du cerveau. Le cerveau est une armoire avec des tiroirs de rangement". En termes techniques, cest la thorie des traces crbrales. Idem : encore un point de vue qui est enseign comme la vrit ds le primaire. Avec lapparition de linformatique, le modle de lordinateur permet dillustrer largument : Lesprit serait une sorte de software qui a t produit par le hardware du cerveau-machine. Lenseignement scientifique confirme cette opinion et en assure le dogmatisme. Il y a pourtant belle lurette que ces thories ont t rfutes. Mais la contestation et le doute nont pas atteint lenseignement qui continue de se modeler sur un paradigme obsolte. Des faits nouveaux et des dcouvertes rcentes nous obligent remettre en cause la fois phnomnisme et thorie des traces. Si on suit le paradigme mcaniste, larrt des fonctions crbrales devrait supprimer toute possibilit dexprience consciente. Or ltude des NDE montre trs clairement quun sujet dont le cerveau est arrt peut malgr tout avoir des expriences conscientes. Ce qui est incomprhensible dun point de vue piphnomniste. Dautre part, mme les biologistes, comme Lashley, qui ont cru dans la thorie des traces lont finalement abandonn, car lexprimentation sur lanimal dmentait catgoriquement la pertinence de ce modle. Visiblement la mmoire a un fonctionnement holographique qui remet en cause lide mme de mcanisme. En fait, la dcouverte du fonctionnement holographique de la mmoire met un coup darrt dfinitif la thorie des traces crbrale issue de Descartes. La relation entre lactivit mentale et la conduction dun influx lectrique que lon peut suivre avec lIRM montre que la pense, est certes, dans une mesure importante, lie au fonctionnement du cerveau. Cependant, l'observation reste trs superficielle. Elle napporte de satisfaction que parce quelle confirme une manire de raisonner simpliste. Or le problme, cest

que la ralit elle nest pas si simple, elle se rvle bien plus complexe. Dans ces conditions, comment comprendre la relation entre la conscience et le cerveau ? Cette leon se propose de faire un tat des lieux davances significatives dans le domaine de la comprhension de la relation entre la conscience et le cerveau. ** * A. La matrice holographique du cerveau Partons directement des faits. Nous verrons ensuite progressivement ce quil convient den tirer. Melvin Morse rapporte ceci : Le biologiste Paul Piestch de lUniversity of Indiana a dmontr que si le cerveau d'une salamandre lui tait retir, l'animal restait vivant, mais dans un tat de stupeur. Lorsque son cerveau tait rimplant, son activit redevenait normale. La manire doit il tait remise n'avait aucune importance... On pouvait en inverser les hmisphres, le placer l'envers ou ne remettre que des petits bouts, les mlanger, les dcouper, les retourner, etc. Le batracien se comportait normalement tant qu'une partie de son cerveau tait prsente, peu importait la configuration ! (document) 1) Comment voulez-vous concilier pareille observation avec lhypothse dune correspondance causale entre lactivit dun organe, le cerveau-machine et son sous-produit, les facults conscientes dun tre vivant ? Si je coupe en morceaux la mmoire vive de mon ordinateur et que je la remet en place de faon approximative dans le botier, la machine ne risque pas de fonctionner ! Pour lordinateur lui-mme, la couche de software est dj indpendante du hardware. Ce nest pas le hardware qui a produit le systme dexploitation. Il a t pens par des programmeurs intelligents et implant ensuite dans la machine. Trs visiblement, dans un cas comme dans lautre, le paradigme mcaniste ne colle pas. Suivons le rcit de Michael Talbot dans LUnivers est un Hologramme. Dans les annes 1920 lhypothse dune localisation des souvenirs dans le cerveau faisait lunanimit. Lide tait que chaque souvenir devait laisser quelque part une trace matrielle dans les cellules crbrales. Le neurologue Wilder Penfield avait mme trouv un nom pour cette trace : engramme . (texte) Toutefois, personne ntait capable den prciser exactement la nature. Sagissait-il de neurones ? Dun type particulier de molcule ? Penfield avait russi tablir une srie dexpriences sur des pileptiques. Il avait montr quen stimulant lectriquement les lobes temporaux on pouvait faire ressortir des souvenirs et mme faire revivre dans le dtail des pisodes de la vie passe du sujet. Une femme se crut dans sa cuisine, avec son fils qui jouait dans le jardin. Un enfant entendit sa mre au tlphone et Penfield russit obtenir toute la conversation. Il tait vident quil ne pouvait sagir de rves, mais bien du dclanchement artificiel dune sorte denregistrement dune squence de vcus conscients, le patient revivant une sorte de flash back. Penfield en conclut que nous disposions dune mmoire immense et il pensa que le cerveau devait enregistrer la totalit de lexprience passe. Karl Pribram, dont nous avons dj parl, navait au dbut aucune raison de mettre en doute la thorie des engrammes de Penfield. En 1946, il fut amen travailler avec Karl Lashley, au laboratoire de biologie des primates de lOrange Park, en Floride. Depuis trente ans Lashley cherchait dsesprment les mcanismes lusifs de la mmoire. Or Pribram constata que non seulement Lashley ntait toujours pas arriv produire la moindre preuve de lexistence des engrammes, mais que ses recherches semblaient bien au contraire saper une une les dcouvertes de Penfield . Le travail de Lashley consistait entraner des rats excuter un certain nombre de tches, comme par exemple courir dans un labyrinthe. Ensuite, il prlevait au bistouri sur le cerveau des cobayes des portions de matire grise, supprimant par l le secteur o tait sens tre inscrit le processus mmoriel qui leur permettait de triompher des difficults du labyrinthe. La surprise fut que quelque soit la portion du cerveau quil retranchait, les souvenirs subsistaient. Le rat avait certes ses capacits motrices atteintes, il trbuchait, mais, pour une raison inconnue, la mmoire tait intacte.

Pribram nen croyait pas ses yeux. Si chaque souvenir avait sa place dans le cerveau comme un livre sur les rayons dune bibliothque, pourquoi les ponctions de Lashley restaient-elles sans effet ? Il y a deux possibilits a) soit les souvenirs sont en dehors du cerveau, (texte) b) ou autre explication : que ces souvenirs fussent dnus de localisation spcifique et distribus dans lensemble du cerveau. Pribram se vit proposer un poste Yale en 1948. Il se dbattait avec lhypothse dune distribution globale de la mmoire quand il tomba dans les annes 60 sur un article du Scientific American sur les premiers hologrammes. Et ce fut un choc. Il venait de trouver le modle thorique permettant de rsoudre les difficults souleves par les expriences de Lashley. 2) On sait quun hologramme est obtenu par la division de rayons de lumire cohrence laser en deux faisceaux, le premier rebondit sur lobjet reproduire, le second est achemin par un jeu de miroir et entre en collision avec les ondes lumineuses diffractes du premier. Il en rsulte un systme de franges dinterfrences qui va ensuite senregistre sur une plaque photosensible. Ce qui est intressant, cest qu lil nu, contrairement une plaque argentique ordinaire, on ne voit aucune ressemblance avec lobjet holographi. Et pourtant, si un rayon laser vient frapper le film, limage en relief apparat. Il existe un codage mathmatique de limage dont nous possdons la cl. Seconde caractristiques remarquable : si lon casse en deux la plaque sur laquelle est enregistr lobjet, chaque moiti, claire sous le laser rendra, non pas la moiti de limage, mais sa totalit. Si on recommence la fragmentation, lobjet continue dapparatre en entier, mais de manire de plus en plus floue. Une fois applique au cerveau, lanalogie est fascinante. De mme que chaque secteur de la plaque holographique est capable denregistrer les informations requises pour reconstituer une image entire, il est possible que le cerveau opre de la mme manire en abritant dans chacune de ses parties de quoi reconstituer un souvenir dans sa totalit. Lashley avait remarqu que les centres optiques offraient une incroyable rsistance lradication chirurgicale. Or mme amput 90 % de son cortex visuel, un rat continue de pouvoir excuter des tches exigeant un trs haut niveau de comptence optique. Pribram montra quil tait possible de sectionner 98% des nerfs optiques dun chat sans srieusement diminuer son aptitude des tches visuelles complexes ! 3) Bref, imaginons comment un spectateur serait encore capable dapprcier un film projet sur un cran dont les 9/10 me auraient disparu ! Les anciens thoriciens de loptique, dans la ligne de Descartes, croyaient une correspondance point par point entre limage vue par lil et la manire dont elle sinscrit dans le cerveau. Les expriences de Pribram montrrent quil nen tait rien. La rsistance la chirurgie prouvait que chaque image perue se distribue dans le cerveau. De manire trs trange, la partie contient le tout. A vrai dire, le principe nest pas nouveau, il est dit dans les plus anciennes traditions que lunivers est contenu dans chacune de ses parties ; cependant, ctait la premire fois que cette proposition se trouvait justifie dans la structure mme du fonctionnement crbral. Le cerveau traite linformation par le biais dun hologramme interne. Le processus holographique est une interface entre lactivit mentale la structure matrielle du cerveau. Cela expliquait pourquoi on ne trouve pas de correspondance point par point entre la ralit extrieure et lactivit lectrique du cerveau. Si le cerveau traite linformation de manire holographique, il est absurde de chercher des correspondances, tout aussi absurde que daller chercher sur la plaque photosensible dun hologramme les contours ralistes de lobjet que lon voit apparatre quand on lclaire sous un faisceau laser. On ne voit que des circonvolutions et des moirures tout fait vides de sens pour une reconnaissance analytique qui chercherait un duplicata objectif. Restait alors une question passionnante : quels phnomnes ondulatoire le cerveau a-t-il recours pour crer un hologramme interne ? Pour le comprendre, il fallait dconstruire la vision purement mcaniste du cerveau. On sait quil existe des communications lectriques dans le cerveau entre les neurones. Cette communication doit avoir un caractre global. Les neurones

sont extrmement ramifis. Lorsquun message lectrique atteint lextrmit dune branche, il doit rayonner un peu comme le fait londe dun caillou projet dans une mare. Le phnomne ondulatoire est l et les ondes doivent aussi produire des franges dinterfrence. Comme le dit Michael Talbot, Pribram prit conscience que ces messages devaient probablement donner naissance un kalidoscope holographique virtuellement infini de franges dinterfrences, lesquelles taient peut-tre lorigine des caractristiques holographiques du ce cerveau . Bref, lhologramme na jamais cess dtre prsent dans la nature ondulatoire des changes entre les cellules nerveuses, mais jusqu prsent, nous navions pas eu lintelligence de nous en apercevoir ! Lironie de cette histoire, cest que cest lacharnement dun dtracteur de Pribram, Paul Pietsch, qui apporta les confirmations les plus clatantes. Il avait suppos que pour dmolir la thorie de Pribram, il suffisait de prendre une salamandre, dextraire son encphale pour le replacer lenvers. Avec lhypothse de Pribram, lanimal devrait sobstiner dans son comportement antrieur. Lexprience devait ridiculiser lhypothse. Lexprience fut concluante en faveur de Pribram ! Pietsch fit du hach menu avec ses cobayes et le rsultat resta invariable et donna raison Pribram ! Il d se convertir la thorie quil voulait prendre en dfaut. (texte) B. Eclairages apports par le paradigme holographique La qualit dune bonne thorie, vient avant tout sa fcondit explicative. La formule vaut en physique, mais elle vaut dans toutes les sciences en gnral. Lintrt dune thorie nouvelle vient surtout de : a) ce quelle peut constituer un progrs par rapport aux thories prcdentes, b) son aptitude envelopper les rsultats antrieurs, c) permettre de rendre compte dun nombre tendu de faits et dapporter une solution des problmes laisss irrsolus par les thories prcdentes. 1) En voici quelques exemples : a) Prenons pour commencer le problme trs intrigant de limportance colossale de la mmoire que le cerveau serait sens stocker dans des traces . John von Neuman a calcul quau cours de la dure dune vie humaine moyenne, les donnes enregistres par nos cellules crbrales seraient de lordre de 2,8 * 1020. . Deux cent quatre vingt milliards de milliards de donnes. Dans un espace aussi restreint que celui du cerveau, cela fait tout de mme beaucoup. Si lon admet que le cerveau joue un rle fondamental dans la fixation du souvenir, il doit y avoir, en dehors des traces, un procd original pour y parvenir. Or nous savons que justement les hologrammes ont justement une prodigieuse capacit de stockage de linformation. (texte) Chacun autorise lenregistrement sur la mme plaque de plusieurs images, chacune dentre elle pouvait tre restitue en rtablissant langle de lecture denregistrement. Lutilisation dun procd holographique peut faire tenir 50 Bibles dans un centimtre carr dmulsion holographique. Le paradigme holographique rend donc les prodiges de la mmoire plus comprhensibles. Pour information, rappelons-nous lhistoire de linformatique et laccroissement exponentiel du stockage de nos disques durs et leur miniaturisation acclre. Le vivant fait cela depuis des millions dannes et avec une efficacit des milliers de fois suprieure ! b) Considrons le phnomne de la mmoire affective. Nous en avons un exemple clbre chez Proust, dans Du ct de chez Swan. Le narrateur trempe la madeleine dans le th et soudain une bouffe de souvenirs denfance remontent en lui. Pass la surprise, il laisse spanouir le souvenir de ces moments o, rendant visite sa tante, il avait coutume de goter la madeleine dans le th. (texte) Dans Le fabuleux destin d'Amlie Poulain, il y a cette scne merveilleuse (document) o Amlie restitue sa bote de petits soldats un ancien locataire. Larmes de bonheur de retrouver tout un pan dun pass de petit garon ! Le paradigme holographique permet de comprendre comment dun dtail lesprit peut aller spontanment vers le tout, car il nexiste pas de dtail spars justement, il nexiste en fait que la totalit holographique du souvenir. Il nest donc pas tonnant quun dtail puisse veiller une rsonance si complte et si forte, effet qui est tout simplement inintelligible dans lhypothse de traces localises dans un cerveau tiroirs.

c) Nous avons dj voqu plus haut le phnomne de rtentivit de la mmoire immdiate. Pour la plupart dentre nous, elle reste trs faible en dure et nest pas cultive. Chez certaines personnes pourtant, elle devient une mmoire photographique parfois stupfiante dans ses performances. Sri Aurobindo pouvait la demande, continuer une phrase lue haute voix par un ami dun livre quil avait lu la veille. Cf. Satprem, Shri Aurobindo et lAventure de la conscience. Il y a des personnes observatrices qui photographient littralement un lieu. Nous avons vu prcdemment que la plaque holographique brise donnait une image de plus en plus floue de lobjet. Le paradigme holographique suggre que les personnes doues de mmoire photographique doivent avoir un accs conscient des secteurs plus vastes de leurs hologrammes mmoriels que la plupart des gens. La faiblesse commune viendrait inversement dun accs conscient limit la mmoire holographique. Lquivalent de limage floue de lhologramme physique qui a t fragment. Un fonctionnement trs cohrent du cerveau pourrait permettre une libration consciente trs leve des pouvoirs de la mmoire . d) Les philosophes adorent parler de lillusion de la douleur du membre fantme chez la personne ampute. Voyez par exemple ce quen dit Merleau-Ponty dans La Phnomnologie de la Perception, ou encore ce qucrit Michel Henry ce sujet (texte). A partir du corps propre, nous pouvons distinguer ce qui est interne comme lamour ou la colre, et ce qui est externe, comme la chaleur du soleil, les applaudissements aprs un concert, ou une odeur de pain qui flotte auprs dune boulangerie. Nanmoins, du point de vue du sujet rel, il ny a aucune diffrence, car toute exprience est ici. Cest le sujet qui constitue lespace. Comment lamput pourrait-il sentir une douleur au pied, alors quil na plus sa jambe ? Or, justement, la caractristique essentielle dun hologramme est de crer lillusion de choses l o il ny a rien. Sil donne limpression de se dployer dans lespace, la main qui cherche le saisir ne rencontre que du vide. En effet, lhologramme est une image virtuelle donnant limpression dexister en un lieu o elle nest pas . Il nest donc pas tonnant que nous puissions, comme le prix Nobel Georg von Bekesy la dmontr, avoir des sensations l o nous sommes dpourvus de tout rcepteur sensoriel. Il faut reconnatre que le paradigme holographique est ici remarquablement pertinent pour rendre compte de ces phnomnes. Le travail de Bekesy conforte trs largement le modle de Pribram. Il sagit, dans le cas du membre fantme, dun souvenir holographique du membre absent, tel quil est enregistr dans les systmes de franges dinterfrence du cerveau. e) Gall, linventeur de la bosse des maths avait au XIXme sicle donn une cartographie assez simpliste des zones du cerveau. Celle-ci a contribu accrditer linterprtation mcaniste, car elle se situe dans le registre du concept de cerveau tiroirs. On sest trs vite aperu de la navet dun tel point de vue, car il tait parfaitement incompatible avec un phnomne trs tonnant : la vicariance des fonctions crbrales. En cas de lsion crbrale, lors dun accident, le cerveau peut trs bien dplacer une fonction vers une zone adjacente, ce qui permet lindividu de jouir de la totalit de ses facults. Le spcialiste du cerveau Paul Chauchard crit : La chirurgie a pu enlever dimportantes portions du cerveau sans atteindre conscience et psychisme : suivant la zone, on aura provoqu simplement des troubles moteurs ou sensitifs. On a mme pu enlever, en cas de lsion, un hmisphre entier sans gner le psychisme : il faut dailleurs que ce soit le droit (chez le droitier, celui qui commande la main gauche et ne renferme pas les centres du langage). Ceci ne veut pas dire quil tait inutile, mais que notre psychisme nest pas rigoureusement localis dans le cerveau et que les parties restantes supplent les manquantes . Il est impossible dcrire une chose pareille si on adhre une thorie strictement mcaniste. Le paradigme holographique se tire de la difficult dexplication dun pareil phnomne avec lgance. Le psychisme na pas de rsidence prcise dans le cerveau en raison mme de sa structure holographique qui est globale. Si nous disposions dun ordinateur possdant des milliards dunits de traitement, nous naurions pas de difficults comprendre que la dficience de certaines dentre elles nempche pas que le travail soit dlgu dautres. Il suffit dadmettre une intelligence globale contrlant lusage du systme. Or cest trs exactement ce quimplique le paradigme holographique. 2) Mais, notre avis, lapport majeur du modle holographique, cest son aptitude la

formalisation mathmatique. Les premires thories physiques sur lholographie datent de 1947. Elles donnrent Dennis Gabor le prix Nobel de physique. Loriginalit de Gabor a t dapprocher lholographie par un modle conu par le mathmaticien franais du XVIIIme , Joseph Fourier. Le coup de gnie consistait chez Fourier avoir trouv le moyen de convertir toute structure, quelle que fut sa complexit, en un langage de forme dondes lmentaires. Il dmontrait comment il tait possible, partir de la forme donde, de restaurer la structure dorigine. En dautres termes, ce quil mettait en vidence, ctait un processus mathmatique similaire celui par lequel nos modernes camras de tlvisions traduisent des images en frquences lectromagntiques quun rcepteur retraduit son tour en images. Les quations quil dveloppa pour convertir des images en formes dondes et vis versa, ont reu le nom de transformations de Fourier . Cest grce au transformations de Fourier que Gabor parvint consigner des informations sur un objet partir des franges dinterfrences des moirures informes des mulsions photographiques. Elles permirent de transcrire ces systmes de franges dinterfrences en images tridimensionnelles de lobjet original. Dans les annes 70 donc, des chercheurs entrrent en relation avec Karl Pribram pour lui montrer que le cortex visuel devait ncessairement jouer le rle dun analyseur de frquences. Le cerveau fonctionnait comme un hologramme. Le plus fort, sur cet affaire, arriva en 1979. Russel et Karen DeValois, neurophysiologues Berkeley, dcouvrirent que chaque cellule du cortex tait programme pour rpondre un type prcis de saisie dans lespace. Ce sont les dtecteurs de structure . Nicolai Bernstein, un chercheur russe, dans la foule saperut que si on filmait les pas dun danseur, les mouvements, convertis en formes dondes, se rvlaient analysables dans les quations de Fourier. Les mmes que celles dont stait servi Gabor pour lholographie. Bernstein eut la surprise de constater que formes dondes comportaient des structures caches permettant de prdire le mouvement suivant dun sujet un centimtre lavance. Pribram compris tout de suite les implications de ces dcouvertes. (texte) Les mouvements du sujet ne rvlaient leurs structures caches quaprs lanalyse harmonique pour la bonne et simple raison que le cerveau les enregistrait ainsi. Or si le cerveau analyse tout mouvement en le rduisant des composantes frquentielles, la rapidit avec laquelle nous sommes capables de matriser nimporte quelle tche physique trouve illico son explication. Nous napprenons pas faire du vlo en mmorisant de manire analytique chaque phase du processus. Ce serait pnible et laborieux. Lapprentissage se fait toujours sur un mode global en saisissant lensemble du mouvement dans sa fluidit. Restait une question : si le rel est dcod par le cerveau sous la forme dun hologramme, de quoi est-ce lhologramme ? O est le rel ? Dans le monde objectif capt par le cerveau ? Ou bien dans les franges dinterfrences captes par la camra-cerveau ? C. La conscience du rel et le cerveau Et cest sur cette question que Pribram rencontra le physicien David Bohm dont linterprtation de la thorie quantique lavait justement reconduit une interprtation de lunit dynamique du rel impliquant le concept de hologramme. La perspective de Pribram ouvrait sur une ventualit : le monde objectif des choses que nous percevons dans ltat de veille nest quune interprtation dune Ralit qui nest pas celle que nous connaissons. Il est tout fait possible que ce que nous appelons rel du point de vue de la vigilance, ne soit quune vaste symphonie de rsonance, dondes de formes, un espace de frquence attendant davoir pntr dans notre conscience pour se mtamorphoser en monde tel que nous le connaissons. 1) David Bohm, par des voies bien sr diffrentes de Pribram, en tait arriv la conviction quil existait une similitude entre lunivers et un hologramme, ce ntait pas simplement une analogie symbolique . Il avait expos son point de vue Einstein. Il avait ax sa rflexion sur le problme, lpoque nglig, de linterconnexion des phnomnes quantiques. Au Berkeley Radiation Laboratory, il entreprit un travail dcisif sur les plasmas. Il constata que les lectrons, ds quils taient dans un plasma, cessaient de se comporter comme des units individuelles,

pour se conduire comme les lments dun tout plus vaste et interconnect. Bohm tait si impressionn par ces phnomnes dorganisation quil avoua avoir eu parfois nettement le sentiment que la mer dlectron tait vivante ! Lapprofondissement de linterconnexion quantique lamena dabord remettre en cause la conception classique de la causalit. Nous en avons vu les principaux arguments dans une autre leon. Lide, cest que la dmarche habituelle consistant rechercher derrire un vnement une ou plusieurs causes est fausse. Une infinit de causes sont luvre pour que se produise un effet donn. Nous disions que tout lunivers est impliqu dans lapparition dun vnement. Lexemple classique consiste demander : quest ce qui a provoqu la mort de Lincoln. On rpond : cest la balle de revolver tire par John Booth. Mais il sagit dune simplification. Il faudrait inclure en ralit lensemble des vnements ayant concouru la fabrication du revolver, lensemble des facteurs ayant amen Booth vouloir tuer Lincoln etc. De proche en proche, il faudrait impliquer toute la texture du rel. La reprsentation classique issue du mcanisme est trop fragmentaire et analytique. Elle tend considrer ltat global dun systme comme le rsultat de linteraction de ses parties. Or le potentiel quantique dont parle Bohm se situe linverse. Tout vnement surgit au sein dun systme, de sorte que la ralit fondamentale se situe davantage dans la totalit que dans ses parties. Selon Bohm, la totalit quantique est bien plus proche de lunit de fonctionnement des parties entre elles dun organisme vivant que de lunit qui rsulte de lassemblage des pices dans une machine. Par consquent, un niveau extrmement subtil de la matire, au niveau quantique, le concept mme de localisation perd toute signification. Chaque point de lespace y est consubstantiel lensemble des autres et parler de quoi que ce soit comme distinct de ce tout devient absurde. Cest ce que les physiciens nomment la non-localit . Cette caractristique du potentiel quantique permet de parler de champ unifi et cest ce qui permet de comprendre pourquoi il peut y avoir une connexion instantane de particules jumelles, sans violation de linterdit relativiste du dpassement de la vitesse de la lumire. Nous avons vu que lexprience dAspect (qui a t rpte avec succs) ne laisse aucun doute ce sujet. Elle tranche en faveur de la thorie quantique contre Einstein. (texte) Ltape suivante du raisonnement de Bohm consista sinterroger sur le concept dordre et de dsordre. Ranger, comme on le fait dordinaire, les phnomnes physiques en ordonns (le flocon de neige, le vivant), et dsordonn , (les numros de la roulette, les grains de bls jets par terre), est superficiel. Bohm remarqua quil existe une trs grande diversit de degrs dordre dans la nature. Il y a des choses qui, au niveau macroscopique, sont trs ordonnes. Il nest pas interdit de penser quen ralit, lunivers est hirarchis linfini. Du coup, Bohm se demanda si lide mme de dsordre ntait pas une illusion ; ou plus exactement, ce qui nous semble dsordonn pourrait trs bien tre support par un niveau dordre plus fondamental. Lexemple que prend Bohm est celui dun dispositif o une goutte dencre est introduite dans de la glycrine. On met en mouvement le mlange par une manivelle. La goutte disparat quand on fait tourner le cylindre et se reforme quand on tourne en sens inverse. Cest une image. Dans la terminologie de Bohm, un ordre peut tre explicite, manifeste, ou expliqu, ou bien implicite, non-manifeste, ou impliqu. La thorie de Bohm porte sur cette relation de lordre impliqu lordre expliqu. (document) Revenons notre plaque holographique. A loeil nu, elle est comme la goutte ltat diffus. Elle parat en dsordre. On ne peut rien identifier, ce ne sont que des moirures, des courbes dessines au hasard, comme dans une peinture alatoire. Pourtant, il y a bien un ordre impliqu et cet ordre devient explicite quand on claire correctement la plaque dun faisceau laser. Lobjet, le petit canon napolonien surgit aussitt en 3D. Nous pourrions fort bien considrer que les phnomnes qui nous apparaissent dune manire qui nous parat chaotique, se dplient un ordre dans lequel ils taient impliqus. Les exemples sont nombreux. La consquence est donc quil est tout fait rationnel de penser que lUnivers dploie son mode opratoire suivant des principes qui sont holographiques. Dans son livre, La Plnitude de lUnivers, Bohm affirme tout de go que lunivers est un gigantesque hologramme en perptuel change avec lui-mme. La manifestation dun phnomne est le fruit dun enveloppement et dun dveloppement, dune pliure et dune dpliure dans lequel lexplicite est constamment en relation avec limplicite. Mais comme le terme de hologramme dsigne avant tout une image statique et que nous avons affaire

avec lunivers une totalit extrmement dynamique, Bohm prfre parler dholomouvement. (texte) Dans son essence lholomouvement se dveloppe dans lunit et conserve toutes les caractristiques dun hologramme. Pour comprendre une vision de ce type, nous devons dpasser lide de sparation. La pense dans la vigilance, est rgie par la dualit. Elle est porte sparer opposer, fragmenter. La pense court donc le risque de constamment perdre de vue lunit et lenglobant. La diversit existe bel et bien, Bohm ne le nie pas, et il ne faudrait pas tout confondre, mais la diversit nexiste que dans lunit. Il y a une erreur de lintellect dans la fragmentation du rel. Cette erreur se perptue dans une non-reconnaissance du Rel et cette non-reconnaissance enferme la pense dans lillusion. Selon Bohm, cest cette illusion qui est la racine de la plupart de nos problmes. Si lUnivers est une totalit dynamique indivise dont le processus de Manifestation repose sur des principes holographique, nous ne pouvons plus nous tonner que le cerveau possde un fonctionnement holographique. Cette symtrie va de soi, elle est dans la nature des choses. Dans une exposition scientifique, comme au Futuroscope de Poitiers, nous pouvons voir des hologrammes qui sont pour nous des objets extrieurs. Le dfi quil convient maintenant de relever, cest de comprendre que cette fois nous ne sommes plus devant un hologramme, nous en faisons partie . En dautres termes : nous considrer comme un esprit-cerveau holographique en train de porter un regard extrieur sur un univers galement holographique relve de labstraction. Cest encore une fois la tentative de sparer deux choses qui en dernier ressort ne peuvent ltre . La pense duelle nous empche de voir la nature relle de lunivers en mettant des sparations l o il ny en a pas. Mais cela ne veut pas dire que la conscience soit trangre et coupe du rel. Lontologie suppose par le modle holographique nous amne penser que la conscience est une forme subtile de la matire, sans quil soit possible de tracer une frontire prcise entre les deux. Tout au plus un niveau nergtique diffrent ; la relation entre le rel peru et la potentialit de la Manifestation se situant dans les profondeurs de lordre impli. On voit mal comment dans ces conditions on pourrait opposer vivant et non-vivant. Les deux rgnes sinterpntrent ; leurs frontires sont imprcises. La Vie est partout dans les replis de lUnivers, attendant de spanouir. Mme une pierre est pour ainsi dire vivante, selon Bohm, vie et intelligence se rencontrent pas seulement au dtour de la matire mais aussi dans lnergie, lespace, le temps, la texture de lunivers, et autres catgories quil nous plat dabstraire de lholomouvement pour y voir tort des ralits distinctes . Dans les traditions anciennes, comme dans les textes anciens de lAyur-Veda, il est souvent dit que le microcosme est fait limage du macrocosme. (texte) Et bien nous y voil : de mme que chaque fragment de lhologramme contient limage de la totalit, lunivers est tout entier dans chacun de ses plis. 2) Problme : comment se fait-il que nous nayons pas une intelligence de cette unit ? Est-elle exceptionnelle ? La conscience dunit relve-t-elle de la pense ? Ce que nous ne pouvons nier, cest que la pense est entrane et mme conditionne pour se reprsenter lunivers dans la dualit. Elle est mme invariablement porte prendre sa reprsentation pour lunivers lui-mme. Ce conditionnement est-il dordre biologique ? Dordre culturel ? 2) Nous savons que la pense, dans ce quelle a de plus mcanique, est lie au cerveau. Des expriences rcentes ont montr quil tait mme possible un sujet de commander par la pense le dplacement du curseur sur lcran dun ordinateur. Les signaux lectriques sont transmis par cble lordinateur, par le biais dun bonnet contenant des senseurs qui permettent de suivre lencphalogramme et de transformer le signal en commande. Les succs de la neurologie contemporaine dans cette direction ont permis Jean Pierre Changeux dans LHomme Neuronal de tabler sur le rductionnisme et dafficher une thorie piphnomniste de la conscience. Il est incontestable que si lon sen tient uniquement des expriences dobservation de trac IRM dans le cerveau, la gnralisation rapide doit y conduire.

Nous avons aussi vu prcdemment que la pense sauto-transforme dans le corps dans des processus biochimiques. La pense de la peur stimule la production des molcules correspondantes qui deviennent lmotion de la peur, avec ses sueurs, ses palpitations, sa monte dadrnaline. Lamour, de la mme manire, met en mouvement lincroyable usine chimique du corps. Toute intention ne dans le mental sauto-transforme dans le corps, parfois de manire spectaculaire, comme dans leffet placebo. Cependant, la plupart des processus organiques tant inconscient, la pense ne peut pas en revendiquer la matrise. Il y a bel et bien une intelligence du corps dont le caractre global est indniable. Lintelligence du corps, nous lavons vu avec Deepak Chopra, suppose un niveau plus subtil que celui du corps physique, celui du corps quantique. Lexistence dune lintelligence du corps nous montre trs clairement que nous ne pouvons pas rduire lintelligence la seule pense intentionnelle. Cette intelligence du corps nest mme pas confine dans le cerveau. Elle aurait plutt le caractre denveloppement dun champ. Nous avons retrouv cette ide dans les travaux de Rupert Sheldrake. Selon lui, la mmoire, en tant quinformation structurelle, est inhrente la Nature. La thorie de la causalit formative montre que linformation dans lunivers est structure sous la forme de champ. Elle ne peut pas se rduire une caractristique matrielle, au sens habituel du terme. Le concept de champ a ceci de particulier quil ne constitue par une chose et nest pas observable directement. Les champs morphiques sont encore mal connus, mais lexprience confirme amplement leur valeur comme hypothse. (document) Aux dires de Sheldrake, un champ conserve encore une valeur matrielle, mais sa texture est faite dune matire bien plus subtile que celle des objets observables. Y compris les molcules telles que lADN, lARN o les protines de structure. En quoi le paradigme holographique du cerveau peut-il nous clairer sur cette relation entre cette forme de pense et le cerveau ? Incontestablement, il apporte une pice de plus un puzzle qui commence prendre forme, en nous donnant une image complexe et indite des rapports entre la conscience et la matire. La thse se formule ainsi : le cerveau est un hologramme envelopp dans un univers holographique . Le cerveau construit mathmatiquement une ralit objective par linterprtation de frquences qui relvent en dernire analyse dune autre dimension dans laquelle nos concepts despace-temps-causalit perdent leur validit. Si on doit chercher comment il peut le faire, nul doute que lon trouvera des processus biochimiques qui seront autant de mcanismes mobiliss cette fin. Quand nous considrons les productions techniques dune usine, nous ne pouvons pas les expliquer en ne prenant en compte que les machines qui ont servi les produire. Il faut remonter en amont au bureau dtude qui a planifi lensemble. Le paradigme holographique permet de comprendre la carte 3D dominant les mcanismes biochimiques du cerveau, la structure globale qui rend raison de leurs fonctions. Il ny a donc pas contradiction sur ce point. Le paradigme holographique permet aussi dapprhender de manire plus profonde la correspondance entre lactivit du cerveau et le monde peru. La thorie de la forme, avait donn une description psychologique de la saisie globale du rel par les sens. De mme, chez Husserl, il y a une reconnaissance de la toile de fond globale de toute perception. Leffort de M. MerleauPonty dans La Phnomnologie de la Perception est justement de mettre en rapport la thorie de la forme et la phnomnologie. Il reste que ces descriptions ne trouvaient pas de correspondance en neurologie. Le lien est fait. Le paradigme holographique explique la continuit entre cette apprhension sur fond de totalit et lenveloppement global du fonctionnement crbral. Il donne mme la cl de ce que nous avions envisag dans une autre leon, comme faisant partie du non-verbal, lintelligence perceptive. Il permet de comprendre le divorce entre la pense reprsentative et lintelligence. Lintellect pensant est fortement analytique et tourn vers lobjet. La pense opre dans la dualit, va du connu au connu, du fragment au fragment ; en outre, lest du poids du pass, le mental peut aussi avoir un caractre compulsif. Lhyperdveloppement du mental a donc eu pour effet de couper la pense de son fondement intuitif dans lintelligence. Le mental est carrment dconnect de ce qui est et nous avons semble-t-il perdu toute aptitude la vision de lunit. Le domaine entier de la reprsentation que construit la pense est coup du rel. Il existe cependant une intelligence en prise sur le rel, mais qui

nappartient pas au mental ordinaire. Krishnamurti, tout en insistant fortement sur la relation entre la pense et le cerveau, dit aussi quil existe une Intelligence qui ne dpend pas du cerveau. Il la dcrit dans ce quil appelle la vision en profondeur, linsight. (texte) Shri Aurobindo donne dans cette direction des descriptions trs prcises. Il soutient que lenjeu de lvolution humaine est prcisment de dpasser le mental vers ce quil nomme le surmental. (texte) ** * Concluons. Il ne faut pas perdre de vue que nous navons envisag dans cette leon que le modle holographique. Il existe un grand nombre de thories sur le cerveau. Le paradigme holographique ouvre lui seul des perspectives trs riches. Il ne se contente pas dtre une thse, cest bien une thorie que lon peut valider dans lexprimentation et qui est aussi li un formalisme mathmatique. Le modle holographique permet de faire un pont entre linterprtation de la thorie quantique de David Bohm et la structure du cerveau. Il apporte un clairage tonnant sur les limites de la pense. Il permet de comprendre le principe paradoxal selon lequel une information peut la fois tre partout et nulle part . Il donne mme une illustration trs parlante du principe selon lequel le tout est prsent dans la partie, comme la partie est prsente dans le tout. Bohm et Pribram taient trs conscient de ce que toute thorie est limite y compris la leur. Il ne faut pas demander en matire dapproche scientifique une explication totale. Ce serait une contradiction dans les termes. Nous avons besoin de plusieurs points de vue. Il y a des faits qui ne se prennent pas aisment dans le filet du modle holographique. Par exemple, lide dune mmoire globale rpartie dans le cerveau saccorde assez peu avec le problme dlicat pos par les NDE qui supposent une forme de conscience indpendante du cerveau. Nous avons des milliers de tmoignages de sujets ayant travers un coma, -donc avec encphalogramme plat - et ayant eu une perception extrmement dtaille. Ce ne sont pas des hallucinations et on ne voit pas trs bien comment on pourrait parler ici de reprsentation holographique. Nous nen avons donc pas fini avec la question de la conscience. * * Philosophie et spiritualit, 2007, Serge Carfantan *

O se niche la mmoire ? On sait aujourd'hui que l'anmsie partielle la suite d'un grave traumatisme crnien n'existe pas : il est impossible, par exemple, que le patient ne reconnaisse qu'une partie de ses proches ou ne se souvienne que de la moiti d'un roman prcdemment lu. Le neurophysiologiste amricain Karl Pribram s'est donc demand comment les souvenirs se stockaient dans la mmoire. Pour cela, il a remis en cause les recherches menes dans les annes 1920 par le

neurochirurgien canadien Wilder Penfield qui affirmait que chaque souvenir avait sa place dans un endroit prcis du cerveau. Pour dmonter cette affirmation qui faisait alors la quasi-unanimit, il s'appuya sur les expriences du neurophysiologiste amricain Karl Lashley. Ce dernier commenait par entraner des rats accomplir un certain nombre de tches comme courir dans un labyrinthe. II prlevait ensuite au bistouri sur le cerveau des cobayes diverses quantits de matire grise, par exemple le secteur o tait cens s'inscrire le processus mmoriel. Il s'aperut que, quelle que soit la partie du cerveau d'un rat qui lui tait enleve, le rat tait toujours capable d'accomplir les tches qu'il avait appris faire avant l'opration. Mais Lashley ne pouvait expliquer comment cette mmoire "tout entire dans chaque partie" fonctionnait. C'est au milieu des annes 1960 que Pribram eut une rvlation en tombant sur un article du Scientific American dcrivant le premier hologramme. David Bohm David Bohm tait un homme tous gards exceptionnel et, en tant que scientifique, il se rvla tre un penseur particulirement iconoclaste. En effet, il s'est mis trs tt en marge de la communaut scientifique qui, selon lui, donnait plus d'importance la rsolution de problmes et la comptition qu' la pense originale. Bohm se retira donc dans le monde de l'esprit mais fut pourtant reconnu par ses pairs comme un scientifique de premier ordre. Il obtint mme l'approbation d'Albert Einstein qui, la fin de sa vie, commena tre attir par les thories de Bohm. Quittant le continent amricain sous la menace de la chasse aux sorcires anticommuniste des annes 1950 et chass du Brsil par des sympathisants nazis, Bohm alla s'tablir l'universit de Londres o il embrassa le monde du mystique. En tant que proche ami du dala-lama, Bohm tait dtermin explorer des interprtations alternatives de la physique quantique dont il pressentait qu'elles le conduiraient la dcouverte de ces niveaux de ralit cachs dans lesquels rside la vrit de notre existance. Par malheur, Bohm mourut avant d'avoir atteint son but. Copyright Le vertige holographique Pour comprendre pourquoi Pribram a eu cette illumination, il faut expliquer ce qu'est l'hologramme mis au point par Denis Gabor : on l'obtient en divisant un unique rayon de lumire pure (un laser) en deux faisceaux distincts. Le premier rebondit sur l'objet reproduire. Le second, achemin par un jeu de miroir, entre en collision avec les ondes lumineuses diffractes du premier. II en rsulte un systme de franges d'interfrences qui va s'enregistrer sur une mulsion photosensible. Mais, la diffrence de ce qui se produit en photographie, l'ensemble des informations sont enregistres sur chaque fragment du support. Mme si l'on brise une plaque holographique en mille morceaux, chaque fragment pourra tre utilis pour reconstituer l'image entire.

C'est ce dernier aspect qui fascina Pribram car il vit une mtaphore du mode de rpartition des souvenirs dans le cerveau qui abrite, dans chacune de ses parties, de quoi reconstruire un souvenir dans son intgralit. Le cerveau est donc un hologramme, capable d'emmagasiner d'enormes quantits d'informations dans un trs petit espace, de mme qu'un seul centimtre cube de film holographique peut contenir jusqu' dix milliards de bits d'informations. Cette dcouverte fondamentale allait s'avrer vraie l'chelle du cosmos sous l'impulsion de David Bohm. Analyse : Les Mayas Scientifiquement, le modle holographique de l'univers est n au XXme sicle. Mais l'hypothse selon laquelle la Noter cette page 8/10 sur 10 votes Merci, votre vote a t pris en compte. Dernire mise jour de cette page le 17/03/2010 Crer un site gratuit avec E-monsite.com - Signaler un contenu illicite - Voir d'autres sites dans la catgorie Spiritualit / Religion Crer un site e-commerce - Crer un forum