biodiversité, développement et réduction de la pauvreté

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    Biodiversit, dveloppemet rduction de la pauvre

    Reconnaitre le rle

    de la biodiversit pourle bien-tre humain

    Journe internationalede la diversit biologique

    : - - -

    Droits auteur 2010, Secrtariat e a Convention sur a iversit io ogique.

    Les appe ations emp oyes et a prsentation es onnes qui y gurent nimp iquent ea part u Secrtariat e a Convention sur a iversit io ogique aucune prise e position

    quant au statut juri ique es pays, territoires, vi es ou zones ou e eurs autorits, ni quantau trac e eurs rontires ou imites.

    Les opinions rapportes ans a prsente pu ication ne re tent pas ncessairement ce esde la Convention sur la diversit biologique.

    Cette pu ication peut tre repro uite es ns ucatives ou ut non ucrati , sansautorisation pra a e es titu aires es roits auteur, con ition e aire r rence asource. Le Secrtariat e a Convention apprcierait recevoir une copie e toute pu icationuti isant ce ocument comme source.

    Citation: Secrtariat e a Convention sur a iversit io ogique (2009). Biodiversit,dve oppement et rduction de a pauvret : reconnaitre e r e de a iodiversit pour ebien-tre humain . Montral, 52 pages.

    Pour e p us amp es renseignements, veui ez contacter:Le Secrtariat e a Convention sur a iversit io ogiqueCentre e commerce mon ia413 rue Saint-Jacques Ouest, ureau 800Montra , Qu ec, Cana a H2Y 1N9

    T p one : +1 514-288-2220Tlcopieur : +1-514- 288-6588

    Courrie : secretariat@ o iv.intSite we : www.c . int

    p otos de couverture, de aut en as :UN P oto/Ray WitinUN P oto/Ray WitinUN P oto/B WoUN Photo/Shaw McCutcheon

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    Remerciements

    La prsente publication a t labore dans le cadre des activits de lInitiativeBiodiversit pour le Dveloppement tablie en 2008 par le Secrtariat de laConvention sur la diversit biologique. Le Secrtariat exprime sa gratitude et sesremerc ements au n st re ra a eman e a coop rat on conom que et

    u ve oppement ( , gence rana se e ve oppement ( et aurogramme s at o ns n es p our e ve op pement ( pour appu qu s

    ont apport n t at ve. auteure: n a an me, , qu sa s part e elinitiative, la prsente publication a bn ci des commentaires, suggestions etcontributions de nombreux membres du personnel du Secrtariat et des relecteursexternes suivants : Nik Sekhran, Andrew Bovarnick, Tim Scott et Joe Corcoran, du

    ; Hkan Berg, Karin Gerhardt, Pernilla Malmer, Maria Schultz et Susannevon Walter, de Swedbio; Steve Bass et Dilys Roe, de lInstitut international pourlenvironnement et le dveloppement ( et ean erre ev ret, n vers tdu Qubec Montral.

    Proccupe par lappauvrissement continu de la diversit biologique, lAs-emble gnrale des Nations Unies a dclar 2010 Anne internationale

    de la biodiversit ( ). Cette anne concide avec lchance de lobjectif dopt en 2002 par les gouvernements, dassurer, dici 2010, une forte

    rduction du rythme actuel de perte de diversit biologique. LAssemblenrale a dsign le secrtariat de la Convention sur la diversit biologiqueentre de liaison pour lAnne internationale de la biodiversit, . a nappeler lattention de la communaut internationale sur la question de

    lappauvrissement continu de la biodiversit . Lanne, qui a pour thmeLa biodiversit cest la vie, La biodiversit cest notre vie , sera clbre

    ar de nombreuses manifestations, actions et initiatives organises parune varit dacteurs et dorganisation dans le monde. En septembre2010 New York, une runion de haut niveau sur la diversit biologique

    ura lieu avant louverture du dbat gnral de la soixante-cinquimeession de lAssemble nationale des Nations Unies. En dcembre 2010

    Kanazawa, dans la prfecture dIshikawa, au Japon, une crmonie auralieu pour marquer la clture de l et servira de prlude louverture

    e lAnne internationale des forts en 2011.

    www.cbd.int/2010

    LA BIODIVERSITE POUR LE DEVELOPPEMENT ETLATTENUATION DE LA PAUVRETE

    La Journe internationale de la diversit biologique , lbre le 22mai de chaque anne, commmore ladoption du texte de la Conventionle 22 mai 1992 par lActe nal de la Confrence de Nairobi pour ladop-tion du texte convenu de la Convention sur la diversit biologique. La

    Journe internationale de la divers it biologique aura pour thme Labiodiversit pour le dveloppement et lattnuation de la pauvret . Saclbration sur ce thme nous offre une occasion unique de sensibiliserle public limportance de la diversit biologique pour le dveloppement

    urable et la ralisation des Objectifs du Millnaire pour le dveloppe-ment ( ). Ce thme est particulirement pertinent en 2010. En effet,en 2002, les Parties la Convention sur la diversit biologique se sontengages assurer, dici 2010, une forte rduction du rythme actuel

    e perte de diversit biologique, titre de contribution lattnuatione la pauvret et au pro t de toutes les formes de vie sur la plante. Des

    mesures visant raliser lobjectif de 2010 relatif la diversit biologiquent t incorpors dans le Plan de mise en uvre du Sommet mondial

    pour le dveloppement durable adopt Johannesburg en septembre2002 et approuves par la suite par lAssemble gnrale des NationsUnies. Depuis lors, lobjectif de 2010 a t incorpor dans les entant que nouvelle cible de lobjectif 7 ( prserver lenvironnement ).A la dixime runion de la Confrence des Parties la , qui auralieu en octobre 2010 Nagoya, au Japon, les Parties examineront lesprogrs raliss dans la poursuite de lobjectif de 2010 et rechercherontun engagement raffermi une nouvelle stratgie et de nouveaux objectifs,

    insi qu leur mise en uvre aprs 2010.

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    TABLE DES MATIERES

    UN Introduction : La diversit biologique est lefondement du bien-tre humain ..................................

    DEUX La diversit biologique pour le progrs dudveloppement humain et du programme duMillnaire pour le dveloppement ............................ 10

    TROIS La contribution de la diversit biologique et desservices fournis par ses cosystmes lattnuationde la pauvret et au dveloppement du secteurconomique ................................................................ 24

    QUATRE Intgrer la biodiversit et le dveloppement :Appel la coopration au dveloppement .............. 36

    UN Photo/ Martine Perret

    AVANT-PROPOS

    Latteinte des trois objectifs e la Convention sur laiversit biologique est essentielle la ralisation des Objectifsu Millnaire pour le dveloppement et la lutte contre la

    pauvret. Cest pourquoi lobjectif de 2010 relatif la diversitiologique, adopt au Somment mondial pour le dveloppementurable, a t intgr dans les Objectifs du Millnaire pour leveloppement. Les communauts rurales pauvres dpendente la diversit biologique et des services fournis par les co-ystmes pour leur sant et leur nutrition, et comme let decurit lorsquelles sont confrontes la variabilit du climatt aux catastrophes naturelles. Les citadins du monde entier

    pen ent e eau ourn e par es or ts et es zones um est de sa puri cation par celles-ci. Les cosystmes sains comme les forts et lesar cages, qu ren erment normes r servo rs e car one, sont essent e s a

    rgulation du climat mondial.

    Lappauvrissement de la diversit biologique risque daccrotre la pauvret etentraver le dveloppement. Dans le cadre dun mmorandum dentente, signux marges e a u t me r un on e a on rence es art es a onvent onur la diversit biologique, qui a eu lieu en mai 2008 Bonn, en Allemagne, lerogramme es at ons n es pour e ve oppement et e ecr tar at e a

    Convention sur la diversit biologique collaborent pour changer des connaissancest exp r ence acqu se ans nt grat on e a o vers t ans e veoppement.

    Cette collaboration a pour objet de veiller ce que les pratiques de productiones grandes, moyennes et petites entreprises dimportants secteurs conomiques

    tels que la foresterie, lagriculture, la pche et le tourisme soient compatiblesvec les objectifs de conservation de la diversit biolo gique. Lun des principauxbjectifs de cette collaboration est de renforcer la gestion des aires protges etes zones de conservation autochtones et communautaires du monde, ce qui

    mplique la formulation de politiques, lappui au renforcement des institutions, desnvestissements et des activits sur le terrain destines dmontrer des approchesf caces de gestion de la diversit biologique.

    Grce cette brochure, qui traite de la diversit biologique, du dveloppementt de lattnuation de la pauvret, nous esprons encourager des abords et des

    pratiques de dveloppement qui assurent la conservation et lutilisation durablee la diversit biologique et qui favorisent laccs

    laf excutif

    Convention sur la diversit biologique

    Veerle VandeweerdDirecteur, Groupe

    nv ronment et nerg eProgramme des Nations Unies

    our le Developpement (PNUD)

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    Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 3

    La conservation de la diversit biologique, son utilisation durable et lepartage quitable des avantages drivs de ses services cologiquessont la base du bien-tre humain. Malheureusement, les statistiquesindiquent que la biodiversit est en train de plonger et que lesservices fournis par les cosystmes sont gravement entravs. Lesbienfaits dispenss par la diversit biologique sont menacs par desdcisions en matire de dveloppement qui ignorent la vraie valeur deces services fournis par la nature nous tous et en particulier aux pluspauvres dentre nous. Il est non seulement possible, mais essentieldinverser cette tendance ngative.

    UN

    Introduction : La diversitbiologique est le fondement dubien-tre humain

    www.ickr.com/photos/ 23045224@N04/3205676821/in/

    et-72157622083952517/

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    Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret

    ctuel de perte despces d aux activits anthropiques plus de 100fois celui de lextinction naturelle. Selon la liste rouge de l (2009),38% de 44 837 tudies sont menaces et 804 dentre elles ont disparu.On saccorde de plus en plus penser que les signes vitaux de la diversitbiologique sont en train de seffondrer et que la perte de biodiversit pousseles cosystmes de plus en plus prs de seuils ou points de basculement

    u-del desquels leur capacit de fournir des services sera gravementcompromise.

    La dtrioration des services fournis par les cosystmes cause par lap-pauvrissement de la diversit biologique a des consquences graves pourles socits et les conomies humaines, ainsi que pour la vie future de la

    plante. Les pauvres sont particulirement vulnrables ces consquencescar ils sont souvent directement dpendants de la diversit biologiquepour leur survie quotidienne et nont pas les moyens de se procurer desproduits de substitution. Soixante-dix pour cent de la population pauvre

    u monde vit dans des zones rurales e t dpend directement de la biodi-versit pour sa survie et son bien-tre. Les pauvres des zones urbaines

    aussi trs dpendants de la diversit biologique.

    on

    ue les cosystmes doivent continuer nous fournir des servicesQuoiqssurer notre bien-tre, la diversit biologique est rarement inclusepour aconomie car il sagit principalement dun bien public qui nenvoie

    ans lureusement aucun signal dans les marchs. Or, les indicateurs demalhe

    base comme le taux , lin ation, les perspectives nancires

    et conomiques, envoient des messages clairs sur le manque ees processus de dveloppement. Et la condition relle de la plante estans doute bien pire que ce que nous pouvons mesurer et surveiller, car

    un grand nombre de personnes et de communauts fonctionnent danses systmes informels, en dehors des principaux systmes conomiques.

    Par diversit biologique, n entend la vie sur Terre, cest--dire tous lestres vivants, leurs habitats et les interactions entre eux. Ces interactionous fournissent des services naturels tels que la production de denre smenta res, a ,

    a r ulation du climat, le stockage d uarbone, qui sont le fondement du bien-tre humain.

    Les services que fournissent les cosystmes peuvent dterminer le dve-loppement dun pays ou dune rgion, par exemple, si celui-ci choisit ee consacrer lagriculture, la production de bois duvre, la pc e,u tourisme ou un mlange de ces secteurs de production ou dautr es.outefois, les moyens que nous employons pour organiser, contrler e

    rgir nos processus de dveloppement ignorent trop souvent cette ralitt la diversit biologique, ainsi que les services fournis par les cosystmesen trouvent par consquent rods et dgrads.

    Parmi les plus grands dangers qui menacent la diversit biologique, onompte la perte dhabitat cause par la conversion grande chelle des

    terres lagriculture et le dveloppement de centres urbains, lintroduc-tion despces exotiques envahissantes, la surexploitation des ressourcesaturelles et la pollution . Les changements climatiques viennent prsentjouter leurs effets ces pressions cumulatives 2. On value le rythme

    UN Photo/Eskinder Debebe

    FAO/G. Bizzarri

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    Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 7

    Encadr 1.1Diversit biologique et bien-tre humain les faits

    Pourcentage du chiffre daffaires dusecteur pharmaceutique (650 milliards$US par an) provenant des ressourcesgntiques : 20 50% .

    Les aires protges de la Namibiecontribuent 6% du PIB grce autourisme, avec un grand potentiel decroissance 1. Revenu provenant deszones de conservation de la Namibie(et des activits lies la conservation)Income from Namibias conservancies

    (and conservancy-related activities) : 4,1millions $US 2. Pourcentage estimatif dutotal des exportations dues aux dpensestouristiques trangres : 24% 3.

    Contribution du rcif de la Grande bar-rire lconomie de lAustralie (valeur dutourisme, autres activits rcratives etpche commerciale : 6 milliards $AU 4.

    Soixante pour cent des servicesfournis par les cosystmes ont tdgrads en cinquante ans et le cot dufait de ne pas avoir mis n la perte dela diversit biologique est valu 500milliards $US 5.

    Gigatonnes de carbone stockdans les parcs nationaux canadiens :4,43 (milliards de tonnes). Valeur dece service : de 11 milliards $US 2,2 trillards $US , selon le prix du

    march du carbone.Annes dmissions de gaz carbonique

    (2004) au Mexique compenses par sesaires protges : plus de 5 . Valeur de ceservice : 12,2 milliards $US .

    Prs dun sixime de la populationmondiale dpend des aires protgespour une grande partie de leurs moyensde subsistance 6.

    Plus dun milliard dhabitants depays en dveloppement dpendent de lapche comme principale source de nour-riture et 80% des ressources halieutiquesdu monde sont pleinement exploites ousurexploites 7.

    Cot du rseau mondial daires marinesprotges conservant 20 30% des mersde la plante : jusqu 19 milliards $USpar an, crant un million demplois 8.

    Les zones humides du delta delOkavango gnrent 32 millions $ par anpour les foyers du Botswana, en grandepartie grce au tourisme. Rendementconomique total : 145 millions $, soit2,6% du PNB du Botswana.

    Nombre de personnes dans le mondequi dpendent des produits forestiersligneux et non ligneux : 1,6 milliard 9. Tauxannuel de dboisement : 13 millions

    dhectares (environ la supercie duBangladesh) 10.

    Pourcentage de la population africainequi, selon les estimations de l OMS ,dpend de la mdecine traditionnelle(plantes et animaux) pour leurs besoinsde sant : 80% .

    Nombre de personnes dans le mondequi dpendent de mdicaments drivsde plantes forestires pour leurs soins desant : 1 milliard 11.

    Environ 8% des 52 000 plantes mdici-nales utilises aujourdhui sont menacesdextinction 12.

    Nombre de fois quun habitant dunpays pauvre est plus susceptible dtretouch par une catastrophe naturellelie aux changements climatiques quunhabitant dun pays riche : 79 13.

    AVANTAGES ECONOMIQUES DU CAPITAL BIOLOGIQUE

    MOYENS DE SUBSISTANCE ET EMPLOI

    SANTE, NUTRITION ET VULNERABILITE

    Les indicateurs que nous donnent les valeurs conomiques et montairesonventionnelles sont rudimentaires et limits. Le peu que nous savonsst nanmoins suf sant pour lancer un appel laction durgence.

    fur et mesure que les effets de la crise conomique et nancire etdes changements climat ques se ,

    tir les pays se dbattent pouraintenir leurs russites en matire de dveloppement. Les changements

    limatiques sont une manifestation, un symptme du manque de consi-ration accorde la viabilit environnementale dans le dveloppement.

    La diversit biologique in uence lvolution du climat aussi bien quellest touche par celle-ci : dune part, les changements climatiques sont uneause majeure dappauvrissement de la diversit biologique, dautre part

    la conservation et lutilisation durable de celle-ci offrent une rsistance la variabilit du climat et aux catastrophes naturelles. Les changementslimatiques, les crises alimentaire et conomique signalent quil est tempsinclure la durabilit dans les choix du dveloppement. Cest une occasionpportune de r chir aux causes fondamentales de ces crises et mme plus,e remplacer les politiques, les investissements et les actions quotidiennesar celles qui sont les plus ef caces pour la conservation et lutilisationurable de la diversit biologique et des services fournis par les cosyst-es. Les stratgies et les dcisions en matire de dveloppement doivent

    reconnatre et systmatiquement inclure la conservation et lutilisation

    UN Photo/Kay Muldoon

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    Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain9

    urable de la diversit biologique pour raliser le dveloppement durablet rduire de manire apprciable la pauvret dans le monde.

    Que contient ce livret ?

    Le prsent ouvrage a pour objet de dmysti er et dillustrer la contributione la diversit biologique au dveloppement dans ses diverses dimensionst de suggrer des voies de dveloppement humain et conomique qui

    reconnaissent, maintiennent et restaurent la biodiversit. La section 2dcrit dans les grandes lignes comment la diversit biologique contri-bue au dveloppement humain et au Programme du Millnaire pour

    le dveloppement et la section 3 montre comment la biodiversit et leservices fournis par les cosystmes contribuent au dveloppement duecteur conomique, en mettant laccent sur lagriculture et la productionlimentaire, la pche, lamnagement des forts et le tourisme. La partie

    eur une perspective de la coopration au dveloppement

    ostmes nationaux

    n tant que charnire critique pour ren ode gestion de la diversit biologique, ainsi que certaines possibilits onsidrer en faisant face au grave problme de lappauvrissement de laiversit biologique. On y trouvera des exemples dinitiatives novatrices

    visant amliorer la gestion de la biodiversit.

    www.ickr.com/photos/ photocracy1/2864456706/

    LE CAPITAL ENVIRONNEMENTALServices fournis par la diversit biologique

    Diversit gntiquedes cultures et du btailadaptables aux changementsbase de la scuritalimentaire future

    Diversit des espcesbiens pour la subsistance, lasant, le troc et le commercematriaux pour petitesactivits productrices derevenus

    Diversit des cosystmesservices fournis par lescosystmes

    La diversit biologique au sein des espces, entre elles, et des cosystmes est essentielleau bien-tre humain et lattnuation de la pauvret

    Services fournis par les cosystmes

    SoutiennentLe cycle des nutrimentsLa formation des sols

    La production primaire

    ApprovisionnementAlimentationEau douceBois et breCombustibles

    RgulationRgulation du climatPrvention desinondationsPrvention des maladiesPuri cation de leau

    CultureEsthtiqueSpiritualitEducationRcration

    Vie sur terre - BiodiversitFLUX CONOMIQUES

    Elments constitutifs du bien-tre humain

    Libert de choix et dactionPossibilit de raliser ce que lon veut tre et faire

    Indicateurs de croissance conomique favorable aux pauvresProductionConsommationRevenuProduction de revenuEconomiesInvestissements et ux du commerce

    PIBBalance des paiementsRecettes en devisesAccs et disponibilit deau salubre,dassainissement, de denres alimentaires, delogement, dnergie, de soins de sant, etc.

    Source: Adapt de lEM 2005

    ScuritScuritpersonnelle

    Scurit des

    ressourcesProtection contreles catastrophes

    SantForceBien-tre

    Accs un air

    propre et uneeau salubre

    Bonnes relationssociales

    Cohsion sociale

    Respect mutuel

    Capacit daiderles autres

    Elments de base dubien-tre

    Moyens desubsistance adquatsAlimentationsu sante et nut ritiveLogementAccs aux biens

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    10 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 11

    La conservation et lutilisation durable de la diversit biologiquecrent des possibilits dattnuer la pauvret et damliorer lebien-tre humain. Linversion de lappauvrissement de la diversitbiologique est une dimension essentielle du programme duMillnaire pour le dveloppement et contribue aux progrsaccomplis dans la poursuite des Objectifs du Millnaire pour ledveloppement de rduire lextrme pauvret et la faim, dassurerla sant et lducation pour tous, de prserver lenvironnement etde cooprer lchelon international.

    DEUX

    La diversit biologique pour leprogrs du dveloppement humainet du programme du Millnaire pourle dveloppement

    UN Photo/Ray Witlin

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    12 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 13

    Conservation et utilisation durable de la diversitbiologique une assise pour le dveloppement humain

    La conservation et lutilisation durable de la diversit biologique crentes possibilits dattnuer la pauvret et damliorer le bien-tre humain.

    Ds le rapport mondial de 1992 du sur le dveloppement humain,les liens entre la pauvret, lenvironnement biophysique et le dveloppe-

    ent humain ont t souligns :

    Lun des plus grands dangers qui menace le dveloppement humainet conomique provient de la pauvret croissante et de la dgrada-tion de lenvironnement qui menacent les gnrations actuelles et

    futures les pauvres sont dmesurment exposs aux dangers envi-ronnementaux et aux risques pour la sant poss par la pollution, deslogements inadquats, linsufsance de lassainissement, la pollutionde leau et le manque dautres services de base. Un grand nombre deces personnes qui vivent dj dans des situations prcaires habitentaussi les zones les plus cologiquement vulnrables 16.

    En outre, le rapport de 1994 sur le dveloppement humain a mis en relief le lien entre le dveloppement humain et la viabilit, soulignant que leveloppement humain nest pas simplement un objectif momentan, mais

    un but quil faut assurer tant pour la gnration actuelle que les gnra-tions futures, que le dveloppement que nous nous vertuons atteindredoit tre durable et quil ny a pas de contradiction entre les objectifs

    u dveloppement et ceux de la conservation cologique. Aujourdhui,le rapport mondial de 2008 sur le dveloppement humain et le change-ment climatique expose les mcanismes par lesquels les changementslimatiques pourraient arrter ou inverser le dveloppement humain :

    rduction de la productivit agricole et de la scurit alimentaire; hausseu stress et de linscurit hydriques; exposition accrue aux inondationstires et aux phnomnes mtorologiques extrmes; effondrement descosystmes et extinction des espces; augmentation des risques pour laant humaine.

    Plusieurs pays ont inclus des considrations environnementales dansleur rapport national sur le dveloppement humain. Le rapport de2005 de lOuganda, intitul Lier lenvironnement au dveloppementhumain : un choix dlibr, souligne que les mesures prises pourraliser le septime objectif du Millnaire (assurer un environnementhumain durable) ont aussi produit des rsultats quant aux autresobjectifs du Millnaire et vice versa.

    Le dveloppement humain a pour

    objectif dlargir la gamme deschoix offerts la population etaccrotre les liberts des individusinsi que leurs possibilits dagir.

    Le but est e perme

    emonde de vivre une vie longue etaine, dacqurir des connaissances

    et davoir accs aux ressourcesncessaires pour garantir unniveau de vie adquat. Il permetux tre humains de participer

    la vie de leur communaut, ainsiuaux dcisions qui les touchent,

    tout en prservant une qualit devie pour les gnrations futures eten assurant lgalit pour tous leshommes et les femmes.

    Elargir la gamme des choix offerts la population ncessite la slectionet llaboration de politiques, des investissements et des actions. Celaimplique le dveloppement des capacits institutionnelles et lhabilita-tion a n dclairer les dcisions concernant la diversit biologique et lacroissance, en particulier dans le contexte local et les dbats concernantles compensations rciproques, la vulnrabilit, lquit, la viabilit, et lareconnaissance de la valeur des services fournis par les cosystmes.

    En n de compte, ce que nous mesurons dtermine ce que nous recherchonset, inversement, ce que nous recherchons in uence ce que nous mesurons.En partant de ce principe, beaucoup ont cherch mesurer le bien-treocital. La Commission sur la Mesure de la Performance conomique etu Progrs Social7labore actuellement un systme statistique qui complte

    Encadr 2.1La diversit biologique et la

    rsilience dans lindice du bonheurnational brut du Bhoutan 18

    Le gouvernement du Royaume du Bhoutan aadopt lindice du Bonheur National Brut ( BNB )qui place le bonheur et le bien-tre au centredu progrs ou dveloppement de la socit. LeBNB est compos de neuf dimensions auquelle gouvernement attache une valeur gale: 1)le bien-tre psychologique, 2) lutilisation dutemps, 3) la vitalit de la communaut, 4) laculture, 5) la sant, 6) lducation, 7) la diversitcologique et la rsilience, 8) le niveau de vie,et 9) la gouvernance. Il examine ltat des res-sources naturelles du Bhoutan, les pressions surles cosystmes, les diffrentes interventionsdamnagement et les donnes perceptives surlcologie. Dans cette dimension, les indicateursemploys comprennent des indicateurs dedgradation cologique, de connaissances et deboisement. Cet indice guide les planicateurs duBhoutan dans llaboration de leurs politiqueset programmes.

    UN Photo/ Evan Schneider

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    14 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 15

    la mesure de la production conomique par des mesures qui prennentn compte le bien-tre des individus et la viabilit. Les facteurs environ-ementaux sont des mesures clef. Plus particulirement, la Commissionst consciente de la ncessit dlaborer un indicateur de la proximit de

    la socit de niveaux dangereux de dtr ioration environnementale telsue ceux qui sont associs aux changements climatiques et lpuisementes stocks de poissons.

    Des choix de dveloppement durable qui soutiennent leprogrs humain et conomique, ainsi que le Programmedu Millnaire pour le dveloppement.

    Le programme du Millnaire pour le dveloppement de lutte pour laaix, le dveloppement et les liberts fondamentales met laccent surllimination de la pauvret et de la faim, lassurance de la sant et delducation pour tous, un environnement durable et la coopration inter-

    ationale. La diversit biologique et les biens et services fournis par lescosystmes sont essentiels la ralisation des Objectifs du Millnaireour le dveloppement et linversion du rythme de perte de la biodiversit

    fait partie intgrante de ce programme.

    Lobjectif 7 du Millnaire pour le dveloppement, prserver lenviron-ement, raf rme les principes du dveloppement durable adopts au

    Sommet Plante Terre de Rio. Son but est dintgrer les principes dudveloppement durable dans les politiques et programmes nationauxt inverser la tendance actuelle la dperdition des ressources environ-ementales . Il dclare ainsi que les perspectives futures de la diversit

    biologique ne sont pas prdtermines et il renforce la reconnaissance,lchelle mondiale, quinverser la tendance lappauvrissement de laiversit biologique est la principale pierre de gu vers le dveloppementt que la conservation et lutilisation durable de la diversit biologiqueont le fondement de tout progrs vers la ralisation de tous les .

    Les liens entre les services fournis par les cosystmes et assurs par laiversit biologique et les de rduire la pauvret, la faim, de com-

    battre les maladies et damliorer la sant des mres et des enfants sontrofonds et multiples. La diversit et la qualit des biens et des services

    fournis par les cosystmes dpendent des choix socitaux, institutionnelst individuels qui sont faits au sein de nos processus de dveloppement,hoix qui sont typiquement exprims dans les politiques nationales etis en uvre dans des programmes lchelon national et infranational.

    Vu lappauvrissement continu de la diversit biologique, il est temps

    de rformer les politiques, de renforcer les institutions, ainsi que lesinvestissements concomitants.

    Investir dans la diversit biologique, ce nest pas seulement optimiserles avantages en matire de dveloppement; cest aussi prvenir despertes au niveau national, rgional et mondial sur le plan des progrsvers la ralisation des OMD , pertes causes par la dgradation delenvironnement et les catastrophes climatiques. Lappauvrissementde la diversit biologique a des consquences normes pour la rduc-tion de la pauvret et rend la ralisation des OMD difcile. Hati, parexemple, qui tait autrefois un pays pleinement bois, a perdu 97% deson couvert forestier. Cest prsent le pays le plus pauvre de lhmis-phre occidentale, 65% des habitants vivant de moins 1 $ par jour. Cepays a aussi lun des taux les plus levs de mortalit infantile, den-fants de moins de 5 ans et maternelle de lhmisphre occidentale(la diarrhe tant la principale cause de dcs) et 90% de ses enfantssont infects de manire chronique par des parasites intestinaux quileur sont transmis par leau quils boivent. Cette situation tragique estlie la perte de services cologiques (prcipitations, prvention delrosion du sol, purication de leau) fournis par les forts.

    Encadr 2.2Lenvironnement pour la ralisation des Objectifs du Millnaire

    pour le dveloppement 19

    Linitiat ive PEP (Partenariat Environnement-Pauvret) est un rseau dorganisations interna-tionales et d ONG pour le dveloppement et lenvironnement, dont le PNUD , le PNUE , lIIED,lUICN et le WRI . En 2005, il a prsent un message au Sommet mondial New York, fondsur un ensemble douvrages analytiques et de consultations destins clarier les rapportscomplexes entre la rduction de la pauvret et la viabilit de lenvironnement : Les pau-vres du monde dpendent normment des sols fertiles, de leau salubre et de la santdes cosystmes pour leurs moyens de subsistance et leur bien-tre . Le Partenariat arecommand que lappui des donateurs soit ax sur les domaines suivants :

    Grande augmentation de linvestissement dans les actifs environnementaux.

    Renforcement des institutions

    Elaboration d approches intgres destines placer des investissements favora-

    bles aux pauvres au cur du dveloppement national stratgies de rduction de lapauvret et planication sectorielle tous les niveaux

    Changements favorables aux pauvres dans la gouvernance environnementale

    Instruments de march novateurs propres encourager les investissements favora-bles aux pauvres dans lamnagement de lenvironnement et la fourniture de servicesenvironnementaux

    Base dinformation consolide pour la prise de dcisions

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    16 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 17

    Diversit biologique, sant et nutrition

    La recherche scienti que rvle un nombre croissant de liens entre ladiversit biologique, la sant et le bien-tre humains. Lexistence detoute une varit dcoystmes, de diffrentes espces et de la diversitntique est essentielle au maintien de la sant humaine, assurant lacur ntaire et une nutrition adquate, la rsistance aux maladies

    infectieuses et transmission vec ,

    e la sant mentale, et rduisant lerisque de catastrophes naturelles.

    La diversit gntique des cultures est essentielle au maintien de la rsis-tance des cultures aux organismes nuisibles et aux maladies, ainsi quladaptation des systmes agricoles lvolution du climat. En tant quebase du dveloppement de nouvelles varits de cultures et de lamlio-ration des cultures existantes, la diversit gntique deviendra de plusn plus importante pour assurer la scurit alimentaire diffrenteschelles. Notre capacit de produire assez de vivres, ce qui est essentiella ralisation du premier , dpendra de notre gestion des cosys-

    tmes agricoles et de la diversit des cultures au niveau gntique, desspces et des paysages.

    Mais il ne suf t pas dliminer et dviter la faim pour garantir la sant.Le manque de micronutriments tels que liode, la vitamine A et le fer estussi une importante cause de mauvaise sant. En outre, les maladies tellesue lobsit, la maladie cardiovasculaire, le diabte de typeet les can-ers, souvent associs laf uence, deviennent de plus en plus frquentesarmi les personnes plus pauvres, tant dans les pays industrialiss que

    ans les pays en dveloppement. Nayant pas les moyens de choisir desliments plus sains et ayant abandonn la diversit des lgumes locaux

    et des varits de cultures traditionnelles qui ont souvent plus de valeurnutritive que les varits modernes, leur rgime comprend de plus en plus

    e glucides et de lipides raf ns.

    Par ailleurs, le changement et la perturbation des coystmes peut rendreles tres humains plus vulnrables aux maladies, au fur et mesure que leshabitats et les cycles de vie des organismes pathognes sont transforms.

    Les effets des activits anthropiques sur lenvironnement ont tassocis aux pousses de paludisme, de dengue hmorragique,

    de SRAS , dEbola, de vre de Marburg, de syndrome pulmonaire hantavirus, de vre aviaire et dchinococcose.

    portant que joue la diversit biologique dans lattnuation des

    Le rle it de la mauvaise sant est clair. Plusieurs tudes montrent que :maladies e

    habitants des zones plus grande varit de faune aviaire sontLessusceptibles dattraper le virus West-Nilemoinsplus grande diversit despces vertbres peut rduire lincidenceUnaladie de Lyme (propage principalement par les souris)de la

    Amazonie pruvienne, on a observ que les moustiques associsEnludisme piquaient les gens 278 fois plus frquemment dans lesau pdboises que dans les zones o la fort prdominait encorezone

    hez les communauts qui vivent prs du parc de Ruteng en

    CIndonsie, on note moins de cas de paludisme et de dysenterie, moisde jours dcole manqus cause de maladie et moins de faim associeaux mauvaises rcoltes que dans les communauts qui ne vivent pas proximit de fort intacte. Les villages voisins du parc jouissent aussidune eau de meilleure qualit 20.

    La diversit biologique est aussi importante pour la sant humaine ence quelle fournit des produits pour soigner et gurir les maladies. Troisuarts de la population mondiale dpendent de la mdecine traditionnellebase de plantes. En outre, on estime quenviron la moiti des mdica-

    ments synthtiques utiliss dans le monde sont dorigine naturelle. Descentaines de ces plantes sont menaces dextinction 21.

    La rserve forestire atlantique de 202 hectares quentoure la villebrsilienne de Joao Pessoa renferme plus de 480 plantes mdicinaleset fournit 10% de lapprovisionnement en eau de la ville.

    FAO/G. Bizzarri

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    18 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 19

    Nathan Dappenwww.ickr.com/photos/

    ecoagriculture/2422572171/

    Les services culturels fournis par les cosystmes prsentent aussi derands avantages pour la sant mentale des tres humains. Pour lesommunauts autochtones et locales dont les cultures et modes vie sont

    lis de faon complexe la nature et aux lieux naturels, la perturbationes cosystmes et la dperdition des lments constitutifs de la diversito og que peut tre vastatrice, non seulement sur le plan matriel, mais

    ussi sur le plan psychologique et spirituel. Dans les centres urbains, unombre croissant de personnes visitent les espaces verts et les parcs pour

    leurs loisir et le sport, ce qui contribue sans aucun doute leur santentale et physique.

    Les liens entre la diversit biologique, lattnuation deschangements climatiques et ladaptation ceux-ci

    Les changements climatiques sont une manifestation et un symptmeu fait que la viabilit environnementale nest pas suf samment prise enompte dans les voies du dveloppement. Les changements climatiquesnt des consquences sur les personnes, les cosystmes et les conomies.

    Selon le Groupe dexperts intergouvernemental sur lvolution du climat( ), une hausse moyenne de temprature de plus de 1,5 2,5 degrs

    enacerait dextinction 20 30% des espces22. Les changements clima-tiques augmentent en outre la vulnrabilit des pauvres en milieu rural

    car ils dpendent souvent du rgime des prcipitations et sont gravementtouchs par la scheresse, les temptes et les inondations.

    Le changement climatique est un avertissement de la ncessit dintgrerla durabilit dans les choix de dveloppement. Labord des d s interd-pendants poss par le changement climatique et la diversit biologiquepeut tre considr comme le nouveau paradigme du dveloppement, quimet en relief les hui 23

    1. Les changements climatiques et la diversit biologique sont inter-dpendants : lvolution du climat a une incidence sur la diversitbiologique et vice versa.2. Les changements observs dans le climat ont dj eu des effets nfastessur la diversit biologique au niveau des espces et des cosystmes;dautres changements dans la diversit biologique et le climat sontinvitables.3. La rsilience de la diversit biologique par rapport aux changementclimatiques peut tre accrue en rduisant les contraintes sexerantsur lenvironnement qui ne sont pas dues au climat de pair avec desstratgies de conservation, restauration et de gestion durable.4. Une adaptation fonde sur les cosystmes, intgrant la diversitbiologique et les services fournis par les cosystmes dans une stratgieglobale dadaptation aux changements climatiques peut tre ef cacepar rapport au cot et produire des avantages sociaux, conomiqueset culturels.

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    Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 23

    Le appuie le programme de travail sur les aires protges de laConvention sur la diversit biologique en liant plus troitement la gestiones aires protges au programme de dveloppement. Cet investissementans les aires protges largement nanc par le Fonds pour lenviron-

    nement mondial ( ) a conduit la cration de 127 nouvelles airesprotges couvrant une super cie de 10,02 millions dhectares, et 163utres nouvelles aires protges couvrant 89,6 millions dhectares sont

    en cours de cration. Les communauts locales sont impliques en qualite co-gestionnaires de ces aires protges, contribuant ainsi amliorer

    lquit sociale et assurer la viabilit sociale des parcs long terme.Les terres et les moyens de subsistance tant troitement lis, 90% de cesprojets sont particulirement axs sur la rduction de la pauvret.

    Encadr 2.3Les aires protges sont bnques aux tre humains et la

    diversit biologique

    Nes dune rforme de la gouvernance en 1996 qui a lanc le Community-BasedNatural Resource Management Program (programme communautaire de gestion desressources naturelles), les aires protges de la Namibie couvrent prsent 11,9 mil-lions dhectares des plaines de ce pays, connues dans le monde entier pour la richessede leur faune et ore sauvages. Ces aires protges ont bnci plus de 230 000personnes sous la forme demplois, dividendes en espces, viande de brousse, crationde comptences et divers projets de dveloppement social. Elles ont aussi permis larcupration de diverses espces sauvages, dont llphant, le zbre, loryx, le koudouet le springbok 26.

    Les guides touristiques locaux du parc national de Tortuguero au Costa Rica gagnent 2 4 fois le salaire minimum pendant une priode de cinq mois. 359 emploislis lcotourisme ont t crs, et un lyce local, une clinique et de meilleures instal-lations de traitement de leau et des dchets ont t mis en place 27.

    Entre 2003 et 2005, le tourisme dans quatre aire protges de Nouvelle-Zlande(West Coast, Abel Tasman National Park, Queen Charlotte Track, et FiordlandNational Park) a gnr 4000 emplois (lquivalent de 15% de tous les emplois dansles quatre zones), 130 millions $ NZ en revenu direct des mnages et 560 millions $ NZ de revenu 28.

    Une initiative de conservation des tortues de mer mise en uvre au Brsil etau Mexique a non seulement protg la population restante de tortues de mer dansles deux communauts, mais elle a considrablement amlior le bien-tre des foyerslocaux : le revenu familial, le pourcentage de logements dots deau courante, dgoutset dlectricit, et le nombre dcoles et de cliniques dans chaque communaut avaienttous augment depuis le dbut de linitiative. Lalimentation et la nutrition avaient aussiaugment, de mme que la valeur des terres dans les deux zones 29.

    Le programme de conservation de Torghar 30 lanc par des chefs de tribu a cr uneaire de conservation de la nature et de chasse aux trophes dans la rgion monta-gneuse du nord-est du Pakistan . Depuis la mise en uvre de ce programme, lachasse aux trophes a gnr plus de 1 716 800 $ US . Les fonds ont t utiliss pouramliorer lapprovisionnement en eau et les soins de sant des communauts locales,pour fournir lducation et la formation professionnelle et pour amliorer les systmesagricoles, y compris ltablissement de jeunes peuplements darbres fruitiers et boisde feu pour les vergers.

    Les principes de lquit, de la participation, de la gouvernance et duartage des cots et des avantages sont de plus en plus abords lchelonational et incorpors dans les politiques nationales.

    La Colombie a encourag la cration et lincorporation lchellelocale et rgionale dun ensemble complexe de rserves, territoiresutochtones, aires protges gres en collaboration, aires protges

    prives et aires protges par des populations locales.LAustralie a cr 22 aires protges autochtones couvrant 14

    millions dhectares et mettant en uvre de nouvelles sortes de pro-grammes de conservation.

    Le Canada a cr des aires protges des Premires nations.Le Madagascar a commenc diversi er les types de gouvernancees aires protges.

    LInde est en train de crer des aires protges qui peuvent tregres de manire collaborative avec divers ministres et des commu-nauts locales, et celles qui seront gres par les communauts localeslles-mmes 25.

    La gouvernance des aires protges et les rgimes nationaux de gestionf cace des compensations rciproques qui bn cient aux communautsutochtones et locales demeurent un d et impliquent la diversi catione la gouvernance avec des rgimes plus participatifs et reposant sur laollectivit.

    UN Photo/Oddbjorn Monsen

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    4 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 25

    La contribution de la diversit biologique au bien-tre humain etconomique est particulirement importante dans des secteursde production majeurs tels que la pche, lagriculture, la foresterieet le tourisme. Une gestion et une gouvernance adquates deces secteurs, qui reconnaissent les dpendances de la diversitbiologique et des services fournis par les cosystmes, sontessentielles pour assurer des avantages continus pour lapopulation ainsi que les possibilits de rduction de la pauvret etde dveloppement conomique.

    ROIS

    La contribution de la diversitbiologique et des services fournispar les cosystmes la rductionde la pauvret et au dveloppement du secteur conomique

    Hamed Saberwww.ickr.com/photos/hamed/

    254006634/in/set-72157594587822475/

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    6 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 27

    vivres, la pche, la foresterie, le tourisme, contribuent tous grandementu dveloppement conomique et de la biodiversit qui est actuellementous-value. Maints pays en dveloppement dpendent de lexportation de

    ressources naturelles, telles que les produits de base agricoles, les matirespremires et les services cotouristiques. Sils sont bien grs et gouverns,ces actifs qui reposent sur la biodiversit peuvent produire des avantagesconomiques importants, veil er ce que es r

    nt aspauvres et contribuer llimination de la pauvret.

    On value le capital naturel des pays en dveloppement un quartde la richesse totale, compar 13% dans les pays revenu moyen et2% dans les pays revenu lev de l OCDE 32.

    Lagriculture et la production alimentaire

    Lagriculture est tout aussi essentielle aux pays dvelopps quaux pays enveloppement. Elle est la fois source de nourriture de base (substances

    nutritives, calories) pour les populations et de matires premires pourlindustrie. Lagriculture est essentielle aux moyens de subsistance despauvres en milieu rural; elle est le plus important secteur conomique,employant plus dun milliard de travailleurs lchelle mondiale. Cestussi le secteur o sont concentrs la majorit des pauvres et des personnes

    vivant dans lextrme pauvret 33.

    Lagriculture dpend fondamentalement de la diversit biologique et deservices fournis par les cosystmes : les espces de cultures et de btail

    et leur diversit gntique. La diversit gntique des cultures offre auxocits humaines un matriel dadaptation aux changements climatiques.

    Les espces de vers de terre, de champignons, de micro-organismes du sol,la ore et la faune entourant les zones agricoles soutiennent les servicesfournis par les cosystmes, tels que la pollinisation et le cycle des subs-tances nutritives, et ceux-ci, leur tour, soutiennent lagriculture.

    Le bien-tre de toutes les populations du monde dpend fonda-entalement et directement des services fournis par les cosystmes 31.Les pauvres du monde, en particulier ceux des zones rurales, dpendentes ressources biologiques pour jusqu 90% de leurs besoins, notamment

    lalimentation, les combustibles, la mdicine, le logement et le transport.Pour 1,1 milliard de personnes vivant ans extr me pa ,

    -vation des biens et des services fournis par les cosystmes est essentielle

    leur survie quotidienne.

    Au Burkina Faso, 92% de la population active est employe danslagriculture et la pche; leur bien-tre dpend donc dune agricultureet dune pche durables, qui leur fournisse aussi des possibilitsdamliorer leurs moyens de subsistance.

    La condition, la gestion et la gouvernance des cosystmes dans toutes lesrgions et plus particulirement en Afrique sub-saharienne, est un facteurdterminant des chances de russite de la lutte contre la pauvret et dela ralisation du dveloppement humain. Des pays comme la Zambiereconnaissent la valeur de la diversit biologique en tant que capital haut rendement. Pendant les dix dernires annes, le pays a d affronterles effets dentranement dune pauvret croissante : la chasse excessive, laperdition du couvert forestier et la transformation des zones humides enrairies naturelles au pro t de lagriculture. Face ces d s, le gouvernementambien a fait quipe avec le et dautres partenaires pour faire de

    la protection de la diversit biologique une priorit. Il a identi des airesrotges nationales contenant plusieurs aspects des cosystmes de laambie et uvrera sassurer que ces zones sont protges de manire

    ffective contre les pressions anthropiques grce une gestion ef cace.

    Lconomie mondiale et les conomies nationales et infranationalesdpendent aussi largement de la diversit biologique et des services

    ispenss par les cosystmes. En effet, lagriculture et la production de

    UN Photo/Fred Noy

    UN Photo/Evan Schneider

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    8 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 29

    La production alimentaire devra changer radicalement pour mieuxservir les pauvres et ceux qui souffrent de la faim si le monde veutfaire face la population croissante et au changement climati-que tout en vitant la dsagrgation sociale et leffondrement delenvironnement 34.

    Il faut rehausser les investissements dans lagriculture durable, a n dearantir la viabilit des exploitations agricoles en tant que sources deourriture, de bre, de moyens de subsistance et zones de reproductione la diversit biologique, ainsi que des puits de carbone. Lagricultureurable est une stratgie ef cace daugmentation de la scurit alimentairet de rduction de la pauvret. Elle favorise la production alimentaire sans

    puiser les ressources de la terre ou polluer lenvironnement. Lagricultureurable garantit la scurit alimentaire des pauvres et de petits agricul-teurs, offre des possibilits de commerce aux pays en dveloppement, etrestaure et amliore les cosystmes.

    Le caf pouss lombre est un bon exemple dagriculture durable. Ilprsente des avantages bien plus grands au niveau de la biodiversit et

    u dveloppement que la culture du caf expos au soleil car le caf estplant dans des couverts darbres et de vgtation tropicaux indignesqui assurent un habitat aux oiseaux chanteurs, aux chauves-souris et

    bien dautres espces. Les arbres et la vgtation donnent des fruitset dautres produits qui permettent aux exploitants de diversi er leurrgime alimentaire et leur revenu. Le cycle des substances nutritives, laprvention de lrosion des sols et la rtention de leau de la vgtationtropicale permettent au caf dtre cultiv avec peu de ncessit dutiliseres engrais chimiques ou des herbicides. En outre, le caf plant lombre

    bn cie la diversit biologique en soutenant la diversit gntique des

    forts tropicales. Au cours des dernires annes, le caf certi plant lombre est devenu plus populaire, augmentant les revenus des cultivateurse caf. En 2005, lAlliance pour la dfense des forts pluviales a certi

    92 000 hectares de terres comme produisant du caf pouss lombre.En 2008, ce chiffre avait atteint 160 000 hectares.

    La pche

    Plus de 3 milliards de personnes dpendent de la diversit biologiquemarine et ctire pour vivre, en particulier dans les pays en dveloppe-ment, o la pche est le principal moyen de subsistance et la principalectivit commerciale40. Pour environ un milliard de personnes, surtout dans

    les pays faible revenu, la pche est la source primaire de nourriture. Alchelle mondiale, la pche marine fournit 16% de toutes les protinesconsommes 1. La pche joue aussi un rle essentiel dans les moyensexistence de millions dtre humains dans le monde. On estime que 38

    millions de personnes sont employes directement dans la pche et encorebeaucoup plus dans les divers stades de transformation 42.

    La pche est une importante source davantages conomiques. Lavalue les pches marines et intrieures mondiales la premire vente 91,2 milliards $ 43. Les eaux intrieures ont, elles aussi, une grande valeurconomique, les rivires tropicales et la pche intrieure produisant environ5,58 milliards $ par an et les services drivs des zones humides ayantune valeur estimative de 70 milliards $ par an 44. La pche rcrativeest une source de plus en plus importante de revenus. Les pcheurs del dpensent actuellement environ 25 milliards $ par an, presquelquivalent de la pche commerciale (20 milliards ) en 1998 45.

    La diversit des espces est fondamentale la productivit et la rsiliencees ressources halieutiques marines46. La diversit gntique des ressources

    Encadr 3.1Agriculture organique 35

    La production organique contribue la conservation du sol, de l eau et de la biodiversit touten fournissant la diversit ncessaire une nutrition saine, en utilisant les ressources localeset les connaissances traditionnelles et renforant ainsi les communauts agricoles.

    Supercie : 32,2 millions dhectares de terre agricole sont consacrs lagricultureorganique et grs par plus de 1,2 millions de producteurs, y compris des petits exploi-tants dans 141 pays du monde 36.

    Productivit : Une tude de 114 cas de conversion des mthodes de productionorganiques ou quasi-organiques en Afrique a rvl une hausse de la productivit agri-cole de 116% et de meilleurs niveaux de capital naturel, humain, social et nancier.

    Possibilits dexportation pour les pays en dveloppement : la demande deproduits organiques a augment lchelon mondial et les ventes ont atteint plus de 5milliards $ US par an. Les ventes internationales de produits alimentaires et de boissonsorganiques on t tripl de 1999 2007, pour dpasser 46 mil liards $ US 37.

    Supplments de prix et revenus accrus : En Ouganda, les prix la production desananas, du gingembre et du coton organiques sont respectivement 80%, 185% et 33%plus levs que ceux des produits conventionnels.

    Changements climatiques : les estimations indiquent que les missions de CO 2 parhectare des systmes dagriculture organique sont 48 68% plus basses que dans lessystmes conventionnels 38; en outre, les champs organiques squestrent 3 8 tonnesde carbone de plus par hectare que lagriculture conventionnelle. La conversion des64 millions dhectares de mas et de soja des Etats-Unis la production organiquesquestrerait assez de carbone pour satisfaire 73% des objectifs de Kyoto pour larduction du CO 2 dans ce pays.

    39

    Cration demplois : lagriculture organique emploie en moyenne 30% de mainduvre de plus que la production conventionnelle, crant 172 000 emplois par an. AuMexique, le nombre demplois crs par lagriculture organique slevait 171 251 en2007 compar 13 785 en 1996.

  • 7/27/2019 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret

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    0 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 31

    halieutiques est aussi importante en ce qui concerne la rsilience des stockse poissons sauvages par rapport au changement et la culture ventuelleespces marines47. Les cosystmes tels que les rcifs de corail, les monts

    , , ,ones humides ctires soutiennent les ressources halieutiques en offrantes zones de reproduction, dalevinage, de refuge et dalimentation.

    Selon les estimations de la FAO , plus des trois quarts des ressour-ces halieutiques du monde ont dj t pches jusqu leur limitebiologique et au-del. Lexemple qui est peut-tre le plus connu dece problme est leffondrement de la pche la morue au large dela cte du Terre Neuve au Canada pendant les annes 90, qui a causune rduction de la capture de morue de 200 millions de dollars paran et la perte de 35 000 emplois.

    Llimination des subventions qui favorisent les pratiques nuisibles devraittre une priorit. On peut soutenir que la plus importante possibilit

    de le faire sont les ngociations actuelles de l visant limiter lesubventions de la pche. En effet, ces subventions, qui sont values

    1535 milliards $ par an, incluent des subventions directes en espces,es dgrvements scaux et des garanties demprunt. Bien que certainesubventions, telles que celles qui ciblent la gestion de la pche, encouragent

    les pratiques de pche responsables, la plupart de ces subventions contri-buent directement la surexploitation des ressources halieutiques 48 .

    La cration daires protges marines et ctires est un autre importantomaine daction. On estime que la conservation de 20 30% des ocanse la plante grce un rseau daires marines protges pourrait crer

    un million demplois et maintenir une capture de pche marine valant7080 milliards $ /an. Une tude de 80 aires marines protges a rvl

    ue les populations de poissons, leur taille et la biomasse ont augmente faon dramatique dans les rserves, permettant un dbordement vers

    les lieux de pche avoisinants. Par exemple, 73% des gle ns pchs auxEtats-Unis proviennent dune zone situe moins de 5 km dune zonede pche interdite, au large de la cte de la Nouvelle-Angleterre 49. LleApo, premire rserve marine communautaire aux Philippines, protge

    650 espces de poiss enne par

    esp ces e cora . a cap upersonne par heure a augment de huit fois 198081 19972000 50.

    Un exemple de bonne pratique de pche est lco-tiquette bleue duMarine Stewardship Council qui promeut le meilleur choix environ-nemental de poisson . Cette co-tiquette indique aux consommateurs

    e poisson que les produits ont t pchs de manire respectueuse delenvironnement. Depuis avril 2009, plus de 2 400 produits de la pche aveclco-tiquette sont en vente dans 49 pays du monde. Cinquante etune entreprises de pche ont t certi es indpendamment comme ayant

    plus de 110 sont en cours dvaluation. Prs de 1 000 compagnies ontatisfait la norme chane de responsabilit du , de traabilit des

    produits de la pche.

    Les travaux visant amliorer la gouvernance de la pche en vue dassureret daccrotre les moyens de subsistance des communauts ctires et deconserver la diversit biologique comprennent loctroi aux communautsctires de droits de pche exclusifs dans des zones dsignes (en gnral

    ans une limite de 322 km) :

    En 2008, la Norvge a mis en uvre une telle politique pour pro-tger les droits de pche de la population ctire sme des fjordsnorvgiens 51.

    Au Brsil, la cration de rserves marines extractives, dans lesquellesles pcheurs artisanaux grent les rserves extractives conjointement avecle gouvernement, fait des progrs considrables vers la rconciliation dela conservation, des droits aux ressources et des moyens de subsistance.Ces rserves marine extractives couvrent actuellement 1 659 690 hadespace marin et comprennent 28 250 pcheurs artisanaux.

    Les pches benthiques du Chili impliquent des milliers de pcheursartisanaux, un littoral stendant sur une latitude de 38 degrs et envi-ron 50 espces cibles, en particulier le loco . Une crise de surpcheconduisit la fermeture de la pche au loco (19891992), ainsiqu lincorporation de droits dutilisation territoriale ( ) dansla lgislation des pches, permettant aux organisations de pcheursartisanaux de grer des parcelles de fond marin conjointement avec

    UN Photo/Martine Perret

    UN Photo/ Martine Perret

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    Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 33

    Encadr 3.2:Participation des communauts la gestion forestire

    En Tanzanie, le programme de conservation des sols de Shinyanga a raviv et adaptun systme autochtone de gestion des t erres boises dnomm ngitili , selon lequelles agro-pasteurs Sukama clturent temporairement des parcelles de fort pour permettre la vgtation utilise comme fourrage de rcuprer. Grce ce programme, les droitsdes communauts locales dutiliser et de vendre des produits forestiers provenant desngitili sont reconnus et un soutien technique est fourni pour amliorer la productivit. En2004, au moins 350 000 hectares de ngitili avaient t restaurs ou crs dans 833 villagescomprenant une population de 2,8 millions. On estime que le revenu par personne parmois du ngitili est de 14 $ US par mois. Le revenu provenant des ngitili a aussi t utilispour nancer des coles et dautres formes de dveloppement 57.

    Les communauts vivant dans les Monts dUlguru 58, qui sont une importante sourcedeau pour la ville de Dar El Salaam et une partie du rseau daires protges des Montsde lArc oriental en Tanzanie, recevront des paiements pour leur gestion avise de leurs

    terres et de leurs ressources naturelles, suite un accord de nancement avec la socitCoca-Cola. Les Monts de lArc oriental dtiennent galement un grand potentiel de rmu-nration pour le stockage et la squestration du carbone. Daprs les estimations, leursforts stockeraient 151,7 millions de tonnes de carbone.

    lEtat. Labondance de la capture lgale dans les (qui incluentprsent 36% dhabitat de premire qualit qui a contribu prs de

    82% du rendement historique) est maintenant rtablie et stabilise 52.

    La gestion forestire

    La production de bois duvre est depuis longtemps considre comme lafonction dominante des forts. Au cours des dernires annes cependant,ette perception a t remplace par une optique plus multifonctionnellet quilibre. Aujourdhui, on est conscient du fait que la diversit bio-

    logique des forts soutient une large gamme de substances qui ont desfonctions mdicales, culturelles et spirituelles, ainsi que des matriaux

    e construction et du bois de feu. Elles stockent et puri ent leau pota-ble, protgent les bassins versants, attnuent les catastrophes naturelles,ontrlent lrosion, assurent le cycle des nutriments, contribuent autockage du carbone et la rgulation du climat, et fournissent un habitatla grande majorit des espces terrestres, dont un grand nombre sont

    ssentielles la consommation humaine. Les forts sont aussi essen- onales, tant directement, par la

    tielles aux conomies nat onaroduction de revenus, la valeur ajoute et lemploi fourni par le secteur

    de la foresterie 53, quindirectement, en fournissant des services tels quelapprovisionnement en eau lagriculture et lindustrie.

    Daprs les estimations de la Banque mondiale, 60 millions depersonnes autochtones sont entirement dpendantes de la fort,350 millions de personnes sont trs dpendantes de la fort et1,2 milliards de personnes dpendent de lagroforesterie 54.

    but de la gestion forestire durable est de veiller ce que les pratiquesLerestires vitent la rduction et la dgradation des forts et de compro-

    fottre par l les services cologiques quelles fournissent 55. Lexploitation

    impact rduit ( ) est largement pratique aujourdhui dans certainesforts de production, celles de la Malaisie, par exemple 56. Cette pratique

    exploitation nest toutefois pas encore gnralise.

    La participation active des populations locales la gestion des ressourcesnaturelles est un autre moyen prometteur de prserver les forts et leservices que fournissent leurs cosystmes. Lestimation de la valeur des

    forts et le paiement des services quelles fournissent sont des dvelop-pements importants dans les efforts dploys pour conserver les forts.Souvent, ces paiements sont donns aux communauts qui grent la fort

    la place des revenus plus court terme, et dans bien des cas moindres,uelles auraient pu driver de pratiques forestires non durables.

    Le tourisme

    Le tourisme contribue considrablement aux conomies nationales etlocales. A lchelle mondiale, le secteur compte pour 10% du march de

    UN Photo/ P Johnson

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    4 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 35

    lemploi, produisant 856 milliards $ en 2007 59. Le tourisme est lundes secteurs conomiques les plus dynamiques et un grand nombre deays en dveloppement augmentent leur part du march international du

    tourisme. Il est particulirement important pour les femmes, qui repr-entent 46% de la main-duvre du tourisme mondial 60.

    La diversit biologique est un atout vital pour lindustrie du tourisme, lesarcs nationaux, les forts et autres cosystmes tant des attractions tou-

    ristiques en eux-mmes. Selon une tude mene en Australie-Occientale61,letourisme a produit207 millions $ aux rgions des forts mridionales(Southern Forest) et de la cte du Gascoyne, revenu dont 88% et 92%respectivement est associ aux parcs nationaux de ces rgions. Nombre de

    ays en dveloppement riches en diversit biologique, tels que lAfriqueu Sud, le Prou, le Mexique et le Brsil sont des destinations touristiquesopulaires, recevant plus de 5 millions de visiteurs internationaux par an62.

    Le tourisme associ aux parcs nationaux qui protgent les gorilles desontagnes est lune des plus importantes sources de devises du Rwanda,

    yant rapport 42 millions $ en 2007. Une nouvelle politique a tonvenue, selon laquelle les recettes du tourisme seront achemines auxommunauts vivant en lisire de fort, leur permettant de bn cier

    directement de la conservation et davoir un intrt dans celle-ci 63. Entant que secteur croissant de lindustrie touristique, lcotourisme est entrain de devenir, pour les communauts rurales, un moyen de subsistance

    ttrayant.

    Lorsquil est mal plani et non rglement, le dveloppement dutourisme peut avoir des effets nfastes importants sur la diversitbiologique : le changement des habitats par linfrastructure, laconsommation non viable dnergie et deau douce, la pollution,la rcolte excessive de la biodiversit vgtale et animale locale etlutilisation non viable dcosystmes tels que les rcifs de corail etles forts 64. Sans une planication et une gouvernance intgres, quiprennent en considration le capital de la diversit biologique, lesinvestissements dans le tourisme peuvent mettre en pril la biodi-versit et les cosystmes sur lesquelles elle dpend, ainsi que lesmoyens de subsistance des communauts locales.

    Le tourisme durable qui tient compte de la diversit biologique et desoyens de subsistance des communauts peut contribuer la conservatione la biodiversit et la croissance des conomies locales. Le tourisme est

    une source importante de revenus et dappui pour les aires protges et lesommunauts avoisinantes. Les politiques publiques et la gouvernance qui

    impliquent les acteurs locaux et commerciaux contribuent pour beaucoup

    rendre le tourisme plus respectueux de la diversit biologique et plusvantageux pour les communauts locales, et stimuler et favoriser le

    tourisme fond sur la biodiversit locale.

    A titre dexem le de bonne rati ue Fair Trade in Tourism South Africa( ) administre un programme de certi cation volontaire qui accordelusage du certi cat aux organismes de tourisme dAfrique duSud qui adhrent aux principes du partage quitable, de la dmocratie,

    u respect, de la abilit, de la transparence et de la viabilit. En 2008,n comptait 34 tablissements certi s par , dont 6 entreprises

    communautaires.

    Les pays poursuivent rarement un seul secteur de production, maisplutt une combinaison de perspectives de dveloppement selonleur capital. Le d est dassurer un quilibre entre les secteurs demanire optimiser les avantages pour leur population.

    Hamed Saberwww.ickr.com/photos/hamed/

    156288613/in/set-72157600049082706/

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    6 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 37

    Pour inverser la tendance actuelle dappauvrissement continu dela diversit biologique, il importe de renforcer les interventionsmondiales de lutte contre cet appauvrissement et les stratgies deconservation, et de repenser nos outils. La conservation, lutilisationdurable et le partage quitable des avantages fournis par ladiversit biologique ncessitent son intgration dans lensembledes rformes de politique et du renforcement des institutions.Linitiative des pays et un soutien accru de la coopration pour ledveloppement sont critiques pour lapplication de la Conventionsur la diversit biologique.

    QUATRE

    Intgrer la diversit biologiqueet le dveloppement : appel lacoopration pour le dveloppement

    UN Photo/Fred Noy

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    Reconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain 39

    Lobjectif et le but principal de la Convention sur la diversit biologiquest le bien-tre humain; cest sa raison dtre, et si lon pouvait mesurer tous

    les avantages pour le dveloppement humain produits par linvestissementans la conservation et lutilisation durable de la diversit biologique, one rendrait compte quil sagit l dun investissement haut rendementour le dveloppement humain. Or, lapplication aussi bien de lespritue de la lettre de la Convention demeure lente. Ce qui est encore plus

    inquitant, la biodiversit continue de sappauvrir, sans signes apprciablesune inversion possible de cette tendance. Il est clair quil est temps de

    rajuster les interventions et quil faut renforcer et repenser les outils destratgies a n de garantir lef cacit des actions. La direction et lactiones pays sont essentielles son application effective.

    Quoique lappauvrissement de la diversit biologique et des servicesfournis par ses cosystmes touche le monde entier, cest au niveau local

    ue se font sentir et sont vcus ses effets nuisibles. Pendant ce temps, lalgitimit et la responsabilit des interventions visant prvenir, arrter

    u inverser lappauvrissement de la diversit biologique appartiennentux Etats. Cependant, ceux-ci ne sont gure en mesure de rsoudre seulses problmes. Ils ont besoin de la collaboration troite des chelons gou-

    x et locaux, des communauts autochtones,

    vernementaux n rare

    t des orientations fournies par lexprience des autres pay . ,la plupart des pays en dveloppement ncessitent une aide nancire.Mettre n et inverser lappauvrissement de la diversit biologique et deservices cologique connexes exige donc une coopration relle au niveauational et international.

    A n de conserver la biodiversit tout en rduisant la pauvret et enugmentant le bien-tre humain et le dveloppement, la diversit bio-

    logique doit faire partie intgrante des politiques gouvernementalesde dveloppement. De mme, le dveloppement et la rduction de lapauvret doivent faire partie intgrante des politiques et programmesrelatifs lenvironnement et la diversit biologique. Le plus souvent,

    choix de dveloppement bien fonds produisent des rsultats positifslesde multiples fronts sociaux, conomiques et environnementaux, ceur

    i implique systmatiquement une certaine mesure de compensationquiproque. La solution est de grer ces compensations rciproques de

    rnire maintenir et/ou restaurer la capacit des cosystmes de fournirm

    ute la gamme de leurs services aux tres humains et de contribuer latorduction de la pauvret. Les instruments tels que les stratgies et plansaction nationaux pour la diversit biologique ( ), les documentse stratgie pour la rduction de la pauvret ( ) et les stratgies pourtteindre les Objectifs du Millnaire pour le dveloppement des Nations

    Unies doivent se renforcer mutuellement. Les sont linstrumentavant-garde pour guider lapplication de la Convention sur la diversit

    biologique lchelon national. Il convient de revoir les pourassurer quils favorisent lintgration de la biodiversit dans tous les

    processus de dveloppement et inclure des interventions relatives auxchangements climatiques qui sont fondes sur la nature. La collabora-tion troite entre les ministres et les agences de coopration en matire

    environnement et de dveloppement est essentielle.

    Parce que les investissements dans la conservation de la diversit biolo-gique produiront des bn ces long terme pour le dveloppement et

    Encadr 4.1Application de lvaluation stratgique environnementale

    Lidentic ation et ltude des compensati ons rciproques ncessite lappl ication sys-tmatique doutils dappui la prise de dcisions tels que les valuations stratgiquesenvironnementales ( ESE ). LESE est un procd danticipation, danalyse et de mesuredes possibilits et des contraintes environnementales des politiques, programmes etprojets avant quils soient approuvs et mis en uvre. En outre, lvaluation stratgiqueenvironnementale prpare faire face des situations qui bafouent la planication enintgrant la rsilience et en adoptant des politiques et des pratiques de gestion volutive.Les avantages en matire de dveloppement sont amplis lorsque les dcisions despouvoirs publics tiennent compte des consquences court et long terme et sont basessur celles-ci. Pour rcolter les bnces du dveloppement et de lenvironnement, lapratique de l ESE doit passer dune approche de sauvegarde une approche collective derestauration, daugmentation et dutilisation durable de la diversit biologique. Un nombrecroissant de pays, dont lAfrique du Sud, le Ghana, le Bnin et le Vietnam appliquent l ESE en vue damliorer leurs plans et programmes dorientation. Les directives de l OCDE surlvaluation stratgique environnementale dans la coopration pour le dveloppement visetant les pratiques des pays donateurs que celles des pays partenaires.

    UN Photo/Eskinder Debebe

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    0 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvretReconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain

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    la rduction de la pauvret, ceux-ci devraient faire partie des processusationaux de plani cation du dveloppement. Il importe de diversi er

    les sources de nancement pour assurer la viabilit, notamment desinvestissements publics nationaux, des investissements commerciaux du

    riv et des fonds internationaux. Pour de nombreux pays enveloppement cependant, la communau

    tionale est la principaleource de nancement de la conservation de la biodiversit. Il continue dyvoir une disparit entre lengagement des pays dvelopps consacrer

    0,7% de leur revenu national brut laide publique au dveloppementt leurs allocations actuelles celle-ci, sans parler du pourcentage dunancement international destin la diversit biologique.

    Laide affecte la diversit biologique a augment de 1 milliard quelques 3 milliards de dollars par an. En 2007, laide totale slevait 3,128 milliards $ US , provenant de 21 pays et de la Communauteuropenne. Un montant total de 9 milliards de dollars dassistancelie la diversit biologique a t fournie par des donateurs pendantla priode 19982005. En tant que pourcentage de laide publique audveloppement, laide affecte la diversit biologique est infrieure 3%. Lappui nancier apport la diversit biologique demeure unefraction minime des besoins 65.

    En ce qui concerne lapplication de la Convention, la plupart des travauxt des russites se sont concentres jusqu prsent sur la conservation

    Encadr 4.2Intgration de la biodiversit dans la Coopration europenne au

    dveloppement 66

    Promouvoir un dveloppement ruraldurable en utilisant la biodiversitcomme un atout pour la rduction de lapauvret, minimisant ainsi les risqueset amliorant la scurit alimentaire, lanutrition et la sant;

    Dvelopper et soutenir le recours desmcanismes de nancement novateurspour la conservation et lutilisation dura-ble de la biodiversit et la rduction de lapauvret;

    Renforcer la socit civile, en particulierles communauts locales et les peuplesautochtones, de faon construire lademande sociale domestique ncessaire lintgration de lenvironnement et dudveloppement;

    Intgrer les questions environnemen-tales dans les stratgies nationales derduction de la pauvret et les instru-ments de politique macroconomique(DSRP ), et suivre les progrs raliss dansla traduction des politiques en action.

    Incorporer des mesures efcaces dansles Documents de Stratgie par Payset les politiques sectorielles de faon renforcer les politiques et les institutionsqui soutiennent la reconnaissance for-melle des droits des populations ruraleset autochtones grer les ressourcesnaturelles et en bncier ;

    Rechercher systmatiquement descontributions et des opinions venant de lasocit civile, en particulier des pauvreset des peuples indignes, de mme queles points de vue gouvernementaux,dans la dtermination des priorits desprogrammes daide au niveau des pays.

    Utiliser pleinement les opportunitsque prsentent des instruments tels quelappui budgtaire, lapproche sectorielle,etc., pour faire progresser lintgrationdes proccupations environnementalesdans le dveloppement, y compris ledialogue politique de haut niveau ;

    Encourager lutilisation systmatiquedes valuations environnementalesstratgiques en appui cette prise encompte transversale ;

    Amliorer la cohrence entre les politi-ques de l UE et les accords de partenariatconomique en relation avec lenvironne-ment et le dveloppement, le commerce,lagriculture, la pche, le tourisme, letransport et les infrastructures ;

    Prendre linitiative et apporter lesmoyens ncessaires pour aider les payspartenaires crer un contexte favorabledans lequel les entreprises soucieuses dela durabilit peuvent tre des partenairesefcaces dans la mise en uvre de laconservation et du dveloppement ;

    En 2006, les ministres du dveloppement et de lenvironnement de l OCDE et les insti-tutions de lUnion europenne ont soulign quils soutiendraient les actions entreprisespar les pays partenaires pour incorporer les proccupations environnementales dansle dveloppement et les documents de stratgies pour la rduction de la pauvret.Le message de Paris numre des domaines clef dans lesquels la Commission euro-penne et les Etats membres peuvent soutenir leurs pays partenaires pour passer delengagement laction :

    SOUTENIR LINTEGRATION DANS LES PAYS PARTENAIRES

    GOUVERNANCE

    Des systmes de gouvernance quitables, transparents et efcaces sont essentielsaussi bien la rduction de la pauvret qu la conservation et lutilisation durable dela biodiversit.

    INSTRUMENTS ET COHERENCE DES POLITIQUES

    UN Photo/Jean Pierre Laffont

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    2 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvret

    Encadr 4.2 cont.

    Soutenir le dveloppement des connais-sances et la recherche participative ;

    Agir sur la demande, en particulier parvoie lgislative, pour rduire lempreintecologique du commerce et de la consom-mation europenne sur les ressourcesforestires et ocaniques de la plante;

    Au niveau international, travailler avecles pays partenaires une rforme de lagouvernance mondiale ainsi quau ren-forcement du PNUE , des AME et de leursmcanismes de mise en uvre.

    RECONNAISSANCE DE LA BIODIVERSITE DANS LESPAYS ET TERRITOIRES DOUTRE-MER

    Dvelopper un cadre cohrent pour lenvironnement dans les PTOM an de promouvoirla gestion durable de leur importante biodiversit.

    des lments constitutifs de la diversit biologique, par exemple les airesprotges et les espces. Cependant les efforts de lutte contre la pollutionet les espces exotiques envahissantes ne se sont gure soucis jusquicides causes sous-jacentes et, par consquent, nont pas eu beaucoup dsuccs. Encore moins de mesures ont t prises sur le plan de lutilisationdurable; do la ncessit de faire plus. Des solutions novatrices sont laporte des citoyens, des dcideurs, de lindustrie et des entreprises. Desexemples dexpriences ont montr que lutilisation durable peut souventtre moins coteuse que le status quo et les choix conventionnels.

    Les secteurs conomiques et le milieu des affaires doivent reconnatreleur dpendance de la diversit biologique et lincorporer dans leurs pro-grammes de dveloppement. Ces acteurs ont un rle important jouerquant au soutien et la promotion de mesures dincitation nanciresdestines prserver des services tels que la squestration du carbone etleau salubre. Le paiement des services fournis par les cosystmes peutgalement bn cier aux communauts pauvres. Dans la mesure o ilsabordent les questions de droits de proprit, les con its doccupationdes sols et les compensations rciproques, ainsi que la gestion et le nan-cement, ces mcanismes dincitation sont ef caces.

    La gestion de lutilisation des terres et des ressources est souvent plusef cace lorsquelle implique le renforcement des droits des communautsux terres, aux ressources et aux services fournis par les cosystmes.

    Le partage des avantages dcoulant de leur gestion conjointement avecles populations locales est aussi essentiel la conservation ef cace de ladiversit biologique et la rduction de la pauvret. Il importe de favori-ser la gestion locale de lenvironnement, dassurer laccs aux ressourcesde la biodiversit, la rforme agraire et la reconnaissance des rgimesfonciers coutumiers.

    Encadr 4.3Impliquer les entreprises dans la b iodiversit 67

    Les possibilits de combiner les affaires et la diversit biologique sont dmontres par denombreuses initiatives de par le monde :

    Lindustr ie sud-afric aine des eurs coupes, Fysna Pty Ltd., a enregist r en 2007des ventes annuelles de plus de 5 millions $ US tout en contribuant la conservationde la rgion oristique du Cap et en maintenant des conditions responsables de mainduvre et demploi.

    La Banque centramricaine dintgration conomique, le PNUD et le FEM ont forgun partenariat pour soutenir les petites, micro ou moyennes entreprises en Amriquecentrale, changer les pratiques actuelles des secteurs de production et de services etencourager des activits et une production plus durables et respectueuses de la biodi-versit dans lintrt des cosystmes forestiers, ctier et marins 68.

    A lchelon mondial, la Charte de Djakarta sur les entreprises et la biodiversit quisera prsente pour adoption la dixime runion de la Confrence des Parties est un

    complment biodiversit du Pacte mondial des Nations Unies. Ouverte la signature detoutes les socits du monde, la Charte de Jakarta tablit une srie de principes relatifs la participation active des entreprises la conservation et lutilisation durable de ladiversit biologique.

    UN Photo/Evan Schneider

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    6 Biodiversit, dveloppement et rduction de la pauvretReconnaitre le rle de la biodiversit pour le bien-tre humain

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