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Voyage avec le Coran : Essai de commentaire de cer- tains versets coranique. Page 3 Notre santé: L’eau Page 8 Ce que font les autres : St Thomas d’Aquin. Page 7 Supplications : La grandeur de la sourate ikhlass Page 8 ا ات ه و وني ا دار اان : Adresse : P.O. Box : 101 Koutaba. Tel : (237) 70 22 79 10 – 94 03 56 96 Email : [email protected] BINOUR est une revue de l’association DAROU MAHDI. Enregistrée sur le récépissé de déclara- tion d’association n° 016/RDA/F32/BAPP . Rédacteur en chef : CHANGAM Ali Youssouf " #أت آ&أت و& Dogme : Pourquoi les chiites se prosternent sur la tourbah ? Page 4 & 5 Hadiths du mois : page 3 Sur le chemin du paradis : Les pieux une adresse de l’imam Ali. Page 6 & 7 FIQH : qui des enfants héritent les vêtements du père mort: Page 8

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Page 1: Binour_5

Voyage avec le Coran :

Essai de commentaire de cer-tains versets coranique. Page 3

Notre santé: L’eau Page 8

Ce que font les autres: St Thomas d’Aquin. Page 7

Supplications: La grandeur de la sourate ikhlass Page 8

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Adresse : P.O. Box : 101 Koutaba. Tel : (237) 70 22 79 10 – 94 03 56 96 Email : [email protected] BINOUR est une revue de l’association DAROU MAHDI. Enregistrée sur le récépissé de déclara-tion d’association n° 016/RDA/F32/BAPP . Rédacteur en chef : CHANGAM Ali Youssouf

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Dogme : Pourquoi les chiites se prosternent sur la tourbah ?Page 4 & 5

Hadiths du mois: page 3

Sur le chemin du paradis: Les pieux une adresse de l’imam Ali. Page 6 & 7

FIQH : qui des enfants héritent les vêtements du père mort: Page 8

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J e suivais dernièrement une émission télé sur l’actualité et ce qui a soulevé mon attention

ce sont les vagues de contes-tations qui se passent dans le monde arabe (Tunisie, Egyp-te, Lybie, Bahreïn,…). Un pa-nel de journalistes qui com-mentaient les faits sur l’actua-lité se sont beaucoup intéres-sés sur la liberté ; le monde arabe a besoin de liberté, le peuple réclame leur liberté. Est – ce que toutes les contes-tations au nom de la liberté sont légitimes ? De quelle li-berté ? Pendant beaucoup de temps certains savants (peu infor-més) ont cru que la religion et la liberté ne pouvaient pas faire route ensemble, ce qui est d’ailleurs très fausse. La liberté est un des plus grands dons de Dieu. Elle a une va-leur humaine suprême. C’est un principe de la nature humaine. La liberté est le deuxième meilleur don après celui de la vie. Allah le tout puissant a donné le don à l’homme de vivre ainsi que le don d’être libre. En tant que vertu humaine précieuse, la liberté est le moyen

d’arriver à ses fins ; ce n’est pas la finalité en elle-même.

Les gens s’intéressent et sont fascinés par la culture occidentale en croyant que la liberté se trouve à l’ouest alors que l’Islam a fait réfé-rence à la bénédiction de la liberté de l’homme il y a quatorze siècles. Je précise que je ne suis pas contre les contestations des peuples arabes car c’est lé-gitime d’exprimer son mé-contentement et tout diri-geant qui cherche la satis-faction de l’Eternel doit toujours prendre en compte le mécontentement de son peuple dans l’intérêt et pour l’intérêt du peuple car le pouvoir vient de Dieu et à Dieu on y rendra compte. Si on avait gouverné le peuple dans la vision du Créateur, on n’en serait pas là.

Dans son livre intitulé « collection » vol 1. P554, le martyr Motahari (qu’Allah lui fasse miséricorde) écrit : En Europe, le sens de Dieu a été relevé avec les questions de despotisme politique et de liberté publique au lieu de liberté individuelle. Les occidentaux ont toujours pensé que s’ils croient en Dieu, ils doivent ainsi accep-ter le despotisme de leurs autorités suprêmes, admettre qu’ils n’ont pas de droits et que leurs souverains n’ont pas de responsabilités. Ils pensent alors que s’ils

croient en Dieu, leurs diri-geants pourront prendre la responsabilité et être respon-sable uniquement de la rela-tion envers Dieu et non pas de la relation envers les indi-vidus. Par conséquent, ils pensent que la croyance en Dieu entraîne l’acceptation de suppression sociales ou d’autorités sans limites. La vraie liberté se trouve à

l’Islam. L’imam Ali (as) a dit : « Dieu vous a crée libre, ain-si vous ne devriez pas être esclave des autres ». D’après la philosophie so-ciale de l’islam, la croyance en Dieu ne veut pas dire l’acceptation au règne abso-lu de quelques personnes comme résultats. Dans cette philosophie, les dirigeants sont responsables des gens de leur communauté. C’est simplement la croyance en Dieu qui peut apporter des droits aux individus et rendre responsable les dirigeants. Comme l’a dit le professeur et martyr Motahari (que la miséricorde de Dieu soit sur lui). La liberté est non seulement une question politique en Islam mais elle est aussi une question religieuse parce que tout musulman doit chercher à atteindre la liberté et vivre l i b r e m e n t . L ’ I s l a m condamne fe rmement l’oppression.

ALI YOUSSOUF CHANGAM

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… Si nous écartons les deux obstacles majeurs cités dans les numéros précédents, la voie pour l’exauce-ment des prières s’aplanira totalement. Les meilleurs critères de la prière authentique sont à rechercher dans le saint Coran et les paroles divines. ALLAH nous montre les modèles d’in-vocations à travers les exemples donnés par ses prophètes et les saints. Ces priè-res possèdent les critères spécifiques mentionnés, à savoir ceux qui peuvent servir de moyen efficace pour réaliser l’élévation spirituelle et s’il arrive dans le Coran qu’une prière soit adressée à Dieu par un prophète en présentant une préoccupation d’apparence mondaine, cette prière contient toujours une potée spirituelle qui doit être prise en compte comme exemple, le prophète ZACHARIE(as) aspire à avoir un enfant non pas pour le plaisir de la paternité, mais pour assurer la perpétuation de la présence divine à travers les hommes . les paroles qu’il adresse au Seigneur dans sa prière intime expriment parfaite-ment cela. Il n’emploie pas le mot walad, enfant pour désigner ce à quoi il aspire, mais le mot walî, qui veut dire un héritage conduise à la poursuite de la mission prophétique sur terre au bénéfice des hom-mes. « Accorde-moi de ta part un héritier héritant de moi et de la famille de Jacob, et fais Seigneur, qu’il t’agrée ! » s.19/6 De même le prophète Salomon (as) n’aspirait pas à la puissance et au pouvoir pour le motif de la vo-

lonté de puissance personnelle et de la jouissance des privilèges que confère la souveraineté, mais unique-ment pour s’en servir comme moyen de guidance des hommes vers Dieu, afin que se déploie haut le drapeau de l’unicité divine, et que s’installe la justice

parmi les hommes. Ce n’est donc pas un hasard si la seule prière d’un prophète que Dieu refuse d’exaucer soit celle de Noé (as) qui par amour filial a demandé que son fils soit sauvé du déluge. Mais Dieu ne tient pas compte de cette sorte de demande, même émanant d’un pro-phète aussi grand que Nouh (as)… A suivre…..

Evoquer l’Imam(qa) dans les assemblées

Quand on aime quelqu’un, est-ce que l’on n’aime pas parler tout le temps de lui, l’évoquer, le faire connaître dans l’entourage ? L’Imam as-Sâdeq(p) encourageait ses compagnons à évoque l’Imam de leur temps dans leurs assem-blées, à parler de lui(qa), à trans-mettre ses paroles sans rien n’ajou-ter de chez eux. « Vous vous ré-unissez et vous discutez ensem-ble ?

-Oui ! -J’aime ce type d’assemblées. Rendez vivant notre ordre parmi vous !

Car Dieu fait Miséricorde (ou Que Dieu fasse Miséricorde), ô

Fudayl, à celui qui fait vivre notre ordre, à celui qui nous évoque, à celui chez qui nous avons été évo-

qués. (! ) » (de l’Imam as-Sâdeq(p), Wasâ’il ash-Shî‘at, vol.14

p501 H19691) « Dieu fait Miséricorde à un ser-viteur qui nous fait aimer aux gens, et ne nous fait pas détester

auprès d’eux. Par Dieu ! S’ils voyaient le bien-fondé de nos pa-roles, ils seraient par elles plus puissants et personne ne pourrait polémiquer avec eux. Mais (malheureusement) l’un d’entre eux entend la parole et en ajoute une dizaine.»

(de l’Imam as-Sâdeq(p), Kâfî, vol.8 p229 H293)

ا ا��ا�ا � د����م� إ� �� ��� ��� د�� ���� � ���و� ا����د �� ا���م�ا���م ���� ���

« Si vous ne pouvez pas être des vrais croyants, alors soyez au moins des hommes libres (d’esprit et d’action).» L’imam Hussein (as)

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Les Musulmans Chiites préfè-rent se prosterner sur un petit bloc de terre, appelle Turbah, qui est habituellement consti-tué d'argile du sol de Kerbala en Irak. Selon le fiqh Chiite Ja'farite - qui est l'une des cinq principa-les écoles de loi en Islam - la prosternation doit être faite sur la terre ou ce qui pousse de la terre sauf ce qui est comestible ou peut servir à faire des vêtements. Sont licites : la poussière, la pierre, le sable et l'herbe pourvu qu’ils ne contien-nent pas de miné-raux. Il est per-mis de se prosterner sur du pa-pier parce qu'il provient des arbres qui ont poussé dans la terre, mais pas sur des vête-ments ou des tapis. Toutes les écoles de loi Sunnites recon-naissent la validité de la pros-ternation sur la terre et ce qui y pousse.

Etait-ce une pratique du Prophète (s) et de ses

Compagnons? Prier sur de la terre était avec certitude une pratique du Pro-phète (s) et de ceux qui l'entou-raient. D'après Abu Sa'id al-Khudri: j'ai vu l'Apôtre d'Allah se prosterner dans la boue et

j'ai vu la marque de boue sur son front. [Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol.

1, livre 12, no. 798; vol. 3, livre 33, no. 244] D'après Anas bin Malik: Nous avions l'habitude de prier avec le Prophète(s) en pleine cha-leur et si l'un d'entre nous ne pouvait poser son front sur le

sol (à cause de la chaleur) alors il enlevait son vêtement et se prosternait dessus. [Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol.

2, livre 22, no. 299]

Selon ce hadith seulement dans ces circonstances exceptionnel-les le Prophète(s) et ses Com-pagnons se prosternaient sur un vêtement. Le Prophète(s) utili-sait aussi une Khumra sur la-quelle il posait son front lors de la prosternation. D'après Maymuna: L'envoyé d’Allah priait sur une Khumra. [Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol.

1, livre 8, no. 378]

Selon al-Shawkani, un fameux savant Sunnite, plus de dix Compagnons du Prophète (s)

ont relaté dans leurs récits sa prosternation sur une Khu-mrah. Et il rapporte la liste des sources Sunnites citant ces ha-diths qui comprennent Sahih Muslim, Sahih al-Tirmidhi , Sunan Abu Da-wud, Sunan al-Nasa'i et beau-coup d'autres. [Al-Shawkani, Nayl al-Awtar , Chapitre Pros-

tration sur la Khumrah, vol. 2, p. 128]

Alors qu'est-ce qu'une khumrah ?

Une petite natte de paille juste assez grande pour la figure et les mains lors des prosterna-tions de la prière. [Al-Bukhari, Sahih (English translation), vol. 1, livre 8, no. 376 (selon la note du traducteur

en anglais)]

Ibn al-'Athir, un autre éminent savant Sunnite, dans son Jami al-'Usul a écrit: "La Khumra est [comme] ce qu'utilisent les Chiites de notre époque pour se prosterner."

[Ibn al-'Athir, Jami' al-Usul , (Cairo, 1969), vol. 5, p. 467]

"La Khumra est une petite nat-te faite de fibres de palmier ou autre...et c'est comme ce dont les Chiites se servent pour se prosterner."

[Talkhis al-Sihah , p. 81]

Mais pourquoi la terre de Karbala?

Les caractéristique spéciales du terrain de Karbala (Irak) étaient connues et firent l'objet d'une attention particulière au temps du Prophète (s) ainsi qu'aux temps plus anciens: Umm Salama a dit: J'ai vu Hussayn (a) assis sur les genoux (suite page 5 >>>)

"Par conséquent, célèbre les louanges de ton Seigneur, et sois de ceux qui se prosternent dans l'adoration" (Qur'an 15:98)

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de son grand-père, le Prophète (s), qui avait un bloc rouge de terre dans sa main. Le Prophète (s) l'embrassait et pleurait à chaudes larmes. Je lui ai de-mandé quelle était cette terre? Le Prophète (s) a dit: "Gabriel m'a informé que mon fils, Hus-sayn, sera assassiné en Irak. Il m'a rapporté cette terre de ce pays. Je pleure pour la souf-france qui va être infligée à mon Hussayn."Alors le Pro-phète (s) posa l'argile dans la main d’Umm Salama et lui dit: "Quand tu verras cette terre se transformer en sang tu saura que mon Hussayn aura été massacré." Umm Salama la garda dans une bouteille et la surveilla jusqu'à ce qu'elle vit le jour d'Ashura, 10 Muharram 61 A.H., qu'elle s'était transfor-mée en sang. Alors elle su que Hussayn bin Ali était tombé en martyr.

[al-Hakim, al-Mustadrak , vol. 4, p. 398] [al-Dhahabi, Siyar a`lam al-nubala' , vol. 3, p.

194] [Ibn Kathir, al-Bidayah wa'l-nihayah , vol. 6,

p. 230] [al-Suyuti, Khasa'is al-kubra , vol. 2, p. 450;

Jam` al-Jawami , vol. 1, p. 26]

[ Ibn Hajar al-Asqalani, Tahdhib al-tahdhib ,

vol. 2, p. 346] 'Ali ibn Abi Talib, passa par Karbala après la bataille de Siffin. Il prit une poignée de son sol et s'écria: 'Ah, ah, à cet endroit des hommes se feront massacrés, et entreront au paradis sans jugement !' [Ibn Hajar al-Asqalani, Tahdhib al-tahdhib ,

vol. 2, p. 348]

Pourquoi est-il obligatoire de se prosterner sur de

l'argile de Karbala? Ce n'est pas une obligation ! Mais les Chiites préfèrent se prosterner sur l'argile de Kar-bala en raison de l'importance qui lui a été donnée par le Pro-phète(s) et les Imams de sa Fa-mille (Ahl al-Bayt).Après le martyre de Imam Hussayn(a), son fils Imam Zayn al-'Abidin (a) en recueillit, la déclara sa-crée, et la garda dans un sac. Les Imams (a) prirent l'habitu-de de s'y prosterner, d'en faire un tasbih, et d'y réciter les louanges d'Allah.

[Ibn Shahrashub, al-Manaqib , vol. 2, p. 251]

Ils ont aussi encouragé les Chiites à se prosterner dessus, en précisant que ce n'était pas une obligation, mais un moyen d'obtenir une plus grande récompense. Les Imams (a) ont insisté sur le fait que la prosternation pour Allah devait s'effectuer seulement sur de la terre propre et de préférence sur cette terre de Karbala.

[al-Tusi, Misbah al-Mutahajjad , p. 511] [al-Saduq, Man la yahduruhu'l faqih , vol. 1, p.

174]

Pendant longtemps les Chiites ont gardé cette terre avec eux. Puis, craignant qu'elle puisse être souillée, ils la malaxèrent en pet i tes plaques ou morceaux, que maintenant on appelle mohr ou Turbah. Pendant les prières nous nous y prosternons non pas par

obligation mais en raison de son caractère particulier. D'autre part, quand nous ne sommes pas en présence d'un sol pur, nous pouvons nous prosterner sur une terre propre, ou quelque chose qui en tire son origine. Il est dommage que certaines personnes malveillantes soutiennent que les Chiites idolâtrent des pierres ou qu'ils idolâtrent Hussayn (a). La vérité est que nous adorons seulement Allah en nous prosternant sur la Turbah, et non pas pour elle. Et nous n'avons jamais idolâtrés Imam Hussayn, Imam Ali, ou le Prophète Muhammad (s). Nous adorons seulement Allah, et c'est en accord avec la volonté d'Allah que nous nous prosternons seulement sur une terre pure.

Conclusion: C'est la raison pour laquelle les Musulmans Chiites se servent de ces petites plaques, habituellement constituées de terre de Karbala, qui leurs permettent de se prosterner sur une mat ière hautement recommandée et de suivre la sunnah du Prophète (s).

« La terre a été faite pour la prosternation

et la purification » Le Saint Prophète

( saw)

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LES PIEUX UNE ADRESSE DE L’IMAM

ALI (No 193) Il a été relaté qu’un des compa-gnons de l’imam Ali (paix sur lui) au nom de Hammam dit : « ô prince des croyants !décris-moi les pieux, de telle sorte que cette description soit comme si je les voyais de mes propres yeux » En réponse, L’Imam (paix sur lui) hésita un peu puis dit : « Eh Ham-mam ! Crains Dieu et sois parmi les bienfaiteurs. Car Dieu est avec les pieux et les bienfaiteurs » Hammam ne se contenta pas de cette réponse et insista jusqu'à ce que l’Imam (paix sur lui) se déci-da de citer les caractéristiques des pieux. Alors il loua Dieu, pria sur le prophète (que la paix et la mi-séricorde de Dieu soit sur lui) puis dit : « Certes Dieu, Gloire à lui, créa les créatures alors qu’Il n’avait nul besoin de leur obéis-sance et fut à l’abri de leur déso-béissance .Car ni la désobéissan-ce des pécheurs ne Lui nuit, ni l’obéissance des croyants ne Lui sert. Il partagea la subsistance entre ses serviteurs et mit chacun à sa place. Cependant les pieux sont ceux qui ont des meilleurs mérites dans le monde : Leurs paroles sont vraies, leur habille-ment modeste, et leur attitude humble. Ils retiennent leurs re-gards de ce que Dieu leur a pro-hibé, et ils ne prêtent attention qu’à un savoir utile. Leur humeur reste ferme lors des difficultés et du bonheur. Si Dieu n’avait pas prévu la mort pour eux, leurs âmes ne seraient pas restées dans leurs corps mê-me le temps d’un clin d’œil, à cause du désir qu’ils ont du para-dis et de la crainte du Châtiment. Le Créateur est si Grand à leurs yeux que le reste des créatures leur apparaît petit. Ils revoient le Paradis comme s’ils le voyaient réellement et jouissaient de ses biens, et ils ressentaient l’Enfer comme s’ils le connaissaient et en subissaient les tortures. Le cœur des pieux est attristé, leurs mé-faits écartés, leurs corps minces, leurs demandes moindres, et

leurs âmes délicates. Ils tolèrent les journées éphémères du monde afin d’obtenir la belle vie éternelle. Un commerce béné-fique que leur a facilité leur Sei-gneur. Le monde a voulu les avoir par sa ruse, mais ils ne l’ont pas voulu; il a voulu les em-prisonner mais par leur sacrifice ils s’en sont libérés. Pendant la nuit, les pieux sont debout, ils li-sent le coran, partie par partie, avec réflexion et méditation. Ils y retrouvent un réconfort pour leurs âmes et un remède pour leurs maux. Lorsqu’ils ren-contrent un verset encourageant ils s’y donnent avec désir et

convoitise. Ils en sont épris avec un esprit plein d’ardeur et pen-sent que les bienfaits paradisia-ques sont présents en face de leurs yeux. Et chaque fois qu’ils arrivent à un verset comprenant une menace, ils y prêtent atten-tion comme s’ils entendaient le bruit s’élever des flammes du feu de l’enfer, et là ils s’inclinent face à leur Seigneur, posent leurs fronts, leurs mains et leurs pieds sur terre et demandent à Dieu de les délivrer du Feu. Pendant la journée, les pieux sont des tolé-rants, savants et des bienfaiteurs dévots. La crainte de Dieu les a fait maigrir telle une flèche bien taillée. On les croirait malades alors qu’ils ne le sont pas. Et ils disent les gens se trompent ! Alors que ce que leurs apparen-ces démontrent est un fait énor-me. Ils sont mécontents lorsque le

nombre de leurs actes est insigni-fiant et ils ne comptent pas leurs actes lorsqu’ils sont nombreux. Ils condamnent leurs propres âmes et ont peur de leurs com-portements. Lorsqu’ils sont ap-préciés par les autres, ils se mé-fient de la description faite d’eux et disent : « Moi, je me connais mieux que quiconque et Dieu me connaît plus que moi-même. O Seigneur ne me juge pas selon ce qu’ils disent, rends-moi mieux que ce qu’ils pensent et pardonne-moi ce qu’ils ignorent (de mes défauts » Un des signes des pieux est que tu le vois ayant une force en religion, une douceur

dans la fermeté, et une foi pleine de certitude. Il est impatient dans l’obtention du savoir, Il a un savoir allié à la tolérance, Il est modeste dans la prospérité, humble dans l’adoration, digne dans la pauvreté, patient dans les difficultés, dési-reux d’obtenir le licite, heureux dans la voie de la guidance. Il évite la convoitise, accomplit des actes bons avec crainte révérencielle, termine ses journées par

des remerciements, et ses nuit par le rappel de Dieu. Il dort dans la crainte et se réveil-le dans la joie : crainte d’être pris par l’ignorance, et joie pour les bienfaits et les miséricor-des qui lui été octroyés Si son âme lui désobéit dans ce qu’elle n’aime pas, il la prive de ce qu’elle aime. La clarté des yeux du pieux se trouve dans ce qui est éternel. Et son mépris sur ce qui est éphémère. Il associe la magnanimité à la connaissance et la parole à l’acte. Tu vois que le pieu est d’un espoir proche, ses fautes sont moindres son cœur humble son âme satis-faite, son alimentation modeste, son travail facile, sa religion pro-tégée, sa passion face à l’illicite inerte, sa colère apaisée.>>>

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St Thomas d’Aquin (1225 - 1274)

T homas naquit vers 1225 dans une famille noble à Rocca-secca, près d’Aquino et étu-dia au monastère bénédictin

du Mont-Cassin, puis à l’université de Naples. Il aurait sans doute pu faire une belle carrière ecclésiastique s’il n’avait décidé, vers l’âge de dix-huit ans, à la mort de son père, d’en-trer chez les Frères prêcheurs, ordre récemment fondé par saint Domini-que. C’était choisir la pauvreté, une vie consacrée à la prière, à l’étude, à la méditation, à la contemplation et à la prédication. Il fut l’élève du philo-sophe scolastique allemand Albert le Grand, qu’il suivit à Cologne en 1248. Ordonné prêtre vers 1250, il commença à enseigner à l’université de Paris en 1252. En 1256, saint Thomas obtint son doctorat en théo-logie et fut nommé professeur de philosophie à l’université de Paris. Thomas d’Aquin proposa, au 13e siècle, un essai de synthèse de la raison et de la foi, en distinguant les vérités accessibles à la seule raison, de celles de la foi relevant de la Pa-role de Dieu, et en montrant leur complémentarité, la philosophie étant au service de la théologie et les deux disciplines collaborant en vue d’une même fin. Il quitta Paris en 1272 pour Naples pour s’occuper d’une nouvelle école dominicaine. Là, il eut une expérience spirituelle pendant la messe, qui lui fit remettre en question tout ce qu’il avait écrit. Il cessa d’écrire. Peu de temps après, il tomba malade et mourut le 7 mars 1274. Il fut canonisé par le pape Jean XXII en 1323 et proclamé docteur de l’Eglise par le pape Pie V en 1567. Il écrivit de nombreux ouvrages dont

les deux plus importants sont Summa contra gentiles (Somme contre les gentils, 1261-1264), viru-lent traité destiné à convaincre les intellectuels musulmans de la vérité du christianisme et Summa theologi-ca (Somme théologique, 1265-1273), composé de trois parties (« Dieu », « La vie morale de l’hom-me » et « Le Christ ») dont la dernière de-meura inachevée. Ses principales idées : Il est tout à fait possible d’ac-céder à une connaissance de Dieu sans la Révélation, en observant le monde, cette connaissance restant dans les limites de la raison. Mais elle ne pourra jamais remplacer la connaissance de Dieu par la Révé-lation que l’âme connait spirituelle-ment. Dieu est absolument Simple, Ses Attributs ne se distinguant que par la raison. Dieu est le Créateur de l’Univers sans matériau préexistant. Le principe de la Création, fondamental chez Thomas d’Aquin implique que, sur le plan philosophique, l’existence est un acte qui a sa source ultime dans la volonté amoureuse de Dieu et que, sur le plan spirituel, la charité (amitié de l’homme pour Dieu) se fonde sur la considération de l’amour que Dieu a pour nous et dont notre existence est le témoignage constant et qu’elle forme l’ensemble des vertus. L’hom-me doit s’insérer dans l’ordre de l’U-nivers voulu par Dieu, c’est-à-dire faire ce pour quoi il a été créé : connaître et aimer Dieu. Dans ce cadre, la morale, parce qu’elle porte sur l’être humain en tant qu’être composé d’âme et de corps, doit inté-grer dans son chemin toutes les incli-nations sensibles, toutes les passions, tous les amours, afin que l’homme

arrive à sa fin dans toute son intégri-té : cette fin est le bonheur dans l’or-dre naturel et la Béatitude dans l’or-dre surnaturel. La vie morale consis-te donc, pour chaque homme, à déve-lopper au plus haut point ses capaci-tés et ses possibilités naturelles sous la conduite de la raison, et de s’ou-vrir à la vie surnaturelle offerte par Dieu.

Thomas d’Aquin Surnommé parfois le « docteur angélique » et parfois le « prin-ce de la scolastique », est un philosophe et théologien italien du Moyen-âge qui, par ses oeu-vres, est devenu la figure majeu-re de la philosophie scolastique, l’un des principaux théologiens catholiques et une référence jusque dans la vie spirituelle chrétienne.

Son bien est espéré et son mal écarté. S’il est dans un groupe d’ignorants, son nom est enregistré parmi ceux qui se rappellent Dieu, et s’il est parmi ceux qui se rappellent Dieu, son nom n’est pas enregistré parmi les igno-rants. Il pardonne à son offenseur, il donne à celui qui l’a privé, il renoue ses liens avec celui qui les a rompus. Sa grossièreté est improbable Sa pa-role est douce Ses défauts cachés Sa bienfaisance est présente Sa bonne action est attendue Tournant le dos à son mal Calme dans les difficultés et tolérant dans les tourments Recon-naissant dans le bonheur, Il n’offense pas son ennemi, Ne pèche pas face à ce qu’il aime, Avoue la vérité avant qu’on ne témoigne pour ou contre lui N’abuse pas de ce qu’on lui a confié, N’oublie pas ce qu’on lui a reproché,

N’appelle pas les gens par des sobri-quets, Ne nuit pas à son voisin, Ne se plaît pas au malheur des autres Ne se mêle pas aux mauvais actes, Ne sort pas hors de la limite de la vérité Lors-qu’il est calme, son silence ne l’attris-te pas Quand il rit, le son de son rire ne s’élève pas Il patiente lorsqu’il est offensé jusqu’à ce que Dieu prenne sa vengeance. Son âme est en peine au-près de soi mais les autres en sont en paix Il se donne la peine pour l’au-delà mais laisse les autres dans la tranquillité. Son éloignement de ceux qui s’éloignent de lui est par gnosti-cisme et grandeur d’âme alors que son rapprochement de celui qui s’ap-proche de lui est par affection et misé-ricorde. Son éloignement n’est ni par orgueil ni par vantardise et son rap-prochement n’est ni par ruse ni par

supercherie. » (Alors que les paroles de l’imam (paix sur lui) atteignirent ce niveau, soudain hammam poussa un cri et tomba mort. L’imam (paix sur lui) dit : « Par Dieu je craignais cet événement pour hammam » puis il dit : « C’est ainsi qu’agissent les conseils sur ceux qui en sont dignes ! » Un homme vint et lui demanda : « pourquoi cela n’a pas eu le même effet sur toi, ô prince des croyants ? » L’imam (paix sur lui) répondit : « mal-heur à toi ! Chaque mort à un temps bien déterminé qui ne se retarde pas et elle a une cause bien précise à la-quelle elle n’échappe pas .Tais- toi et ne répète plus jamais cette parole que Satan a fait sortir de ta bouche. »

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Jeu n° 05: Comment s’appelait la ville de Médine avant la première année de l’hégire? Envoie vite ta réponse au 94 03 56 96 ou par émail [email protected] en précisant ton nom, ville et

contact et gagne un cadeau spécial.

Qui des enfants hérite le coran, les vêtements de son père mort?

Le fils aîné hérite du coran, des vêtements neufs ou vieux, l’épée, le fusil de son père. Avis de son éminence Assayid Sistani tiré de son livre Al—fatâwa al—muyassara Chapitre de l’héritage Page 346

Les secrets de la santé:

N e pas boire beaucoup d’eau après avoir mangé quelque chose de gras, éviter de boire de l’eau. Contrairement à ce qui est souvent dit, il ne faut pas beaucoup boire, car boire beaucoup d’eau est cause de

tous les maux. Si les gens buvaient moins d’eau, leur corps serait en meilleure santé. De même, éviter de boire de l’eau après avoir mangé quelque chose de gras car l’eau excite alors les maux. Car l’Imam as-Sâdeq(p) nous a mis en garde : « Prenez garde à boire beaucoup d’eau, car elle est matière à [cause de] tout mal ! » et « Si les gens buvaient moins d’eau, leur corps serait resté ferme ! »

tiré de Bihâr al-Anwâr, vol.63 p455

« Boire de l’eau après [avoir mangé] du gras, cela excite le mal ! » tiré de Wasâ'il ash-shî'at, vol.25 p239

Un petit « plus » pour obtenir les biens de ce

monde et de l’Au-delà + le pardon de Dieu pour lui, ses parents et ses

enfants Uniquement en récitant la sourate at-Tawhid après chaque prière obligatoire Il est rapporté de l’Imam as-Sâdeq(p) qui dit : « Que

celui qui croit en Dieu et au Jour de l’Au-delà, n’a-bandonne pas de lire, après chaque prière obliga-toire {Qul Huwa Allâhu Ahad} (la sourate at-Tawhid), car pour celui qui la lit, Dieu rassemble les biens de ce monde et de l’Au-delà, et Dieu lui par-donne ainsi qu’à ses pa-

rents et à ses enfants. » (in Thawâb al-a’mâl de Sheikh Sadûq

p158 - Al-Kâfi, vol.2 p586)