bilan2012 - insee · 2013. 6. 16. · l’économie bretonne cale en 2012 l’année 2012 poursuit...

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Octant Octant INSEE BRETAGNE Références 2013 Économie générale Synthèses sectorielles Synthèses départementales Situation économique des entreprises et des particuliers BILAN ÉCONOMIQUE 2012 BILAN ÉCONOMIQUE 2012

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  • OctantOctantINSEEBRETAGNERéférences2013

    Économie généraleSynthèses sectorielles

    Synthèses départementales

    Situation économiquedes entreprises et des particuliers

    BILANÉCONOMIQUE

    2012

    BILANÉCONOMIQUE

    2012

  • SOMMAIRE

    Synthèse régionale 3

    Contexte national 6

    Emploi 8

    Marché du travail 12

    Démographie d'entreprises 15

    Agriculture 20

    Construction 25

    Transport 28

    Tourisme 30

    Bilan annuel des entreprises 34

    Crédits bancaires 36

    Difficultés sociales 38

    Côtes-d’Armor 44

    Finistère 46

    Ille-et-Vilaine 48

    Morbihan 50

  • L’économie bretonne cale en 2012

    L’année 2012 poursuit et amplifie le ralentissement de l’activité, ébauché mi-2011,et la dégradation conséquente du marché du travail. La Bretagne est fortement affectée,

    plus qu’au niveau national jusqu’à mi-2012. Le second semestrelui est plus favorable, alors que les perspectives de reprise restent faibles pour 2013.

    La Bretagne trébuche en 2012…

    Après deux années de hausse modérée duProduit intérieur brut (Pib), 2012 est uneannée de croissance nulle en France, dansun contexte de ralentissement de l’activitémondiale et de récession de la zone euro.Corollaire de la faiblesse de l’activité, de for-tes destructions nettes d’emploi, près de100 000 sur l’année, ont accompagné la dé-gradation du marché du travail.

    Relativement épargnée lors de son entréedans la crise, la Bretagne a en revanche étéparticulièrement touchée en 2012 par cettedégradation : 6 000 emplois salariés nets ontété perdus dans les secteurs marchands surun an, soit des pertes supérieures à cellesobservées pour la moyenne des régions.

    Synthèse régionale

    6 000 emplois perdus en 2012 en Bretagne

    T2

    1,0

    – 0,5

    0,5

    – 1,0

    – 1,5

    Source : Insee, estimations d’emploi ; données en fin de trimestre

    T3 T4 T1 T2 T4T3 T1 T4 T2

    0,0

    2008 2009 2010 2012T3 T1 T2 T4T3

    Évolution de l’emploi salarié dans les secteurs principalement marchands* (en %)

    T2 T3 T1 T42011

    L’économie bretonne perd en 2012 plus de la moitié des 10 000 emplois regagnés depuis le rebond de fin 2009Évolution de l'emploi salarié dans les secteurs principalement marchands (données en milliers, CVS en fin de trimestre)

    Niveaux Évolutions

    2008 T1 2009 T3 2011 T4 2012 T4 2009 T3 -2008 T12011 T4 -2009 T3

    2012 T4 -2011 T4

    Secteurs principalement marchands* 726,0 703,5 713,2 707,2 – 22,5 9,7 – 6,0Industrie 185,8 178,6 172,9 171,2 – 7,2 – 5,7 – 1,7

    Construction 80,3 77,6 75,8 74,3 – 2,7 – 1,7 – 1,5

    Commerce 149,2 147,2 149,7 149,0 – 2,0 2,5 – 0,7

    Services marchands hors intérim 273,9 273,3 282,5 283,4 – 0,6 9,2 0,9

    Intérim 36,7 26,8 32,3 29,3 – 9,9 5,5 – 3,0

    Côtes-d'Armor 117,2 114,7 113,8 112,8 – 2,5 – 0,9 – 1,0

    Finistère 189,3 182,8 183,5 182,7 – 6,4 0,7 – 0,8

    Ille-et-Vilaine 264,1 255,8 262,3 261,0 – 8,3 6,5 – 1,3

    Morbihan 155,4 150,2 153,6 150,7 – 5,2 3,4 – 2,9

    France métropolitaine 15 944,1 15 431,3 15 574,3 15 474,8 – 512,8 143,0 – 99,5

    * : ensemble de l'économie hors agriculture, secteurs non marchands (administration, éducation, santé et action sociale) et activités extra-territorialesSource : Insee, estimations d'emploi ; données provisoires au 31/12/2012

  • L’économie bretonne perd ainsi en 2012 plusde lamoitié des 10 000 emplois regagnés de-puis le rebond de fin 2009. Depuis le débutde la crise en 2008, c’est donc près de19 000 emplois salariés nets qui ont été dé-truits dans les secteurs principalement mar-chands en Bretagne.

    Piliers de l’économie bretonne, les secteursagroalimentaire et automobile vacillent en2012. L’intérim et la construction, secteurstrès conjoncturels, subissent des reculs sen-sibles de leur emploi. Seuls les services mar-chands hors intérim continuent à gagner desemplois, mais à un rythme très atténué.

    Dans ce contexte peu porteur, le marché dutravail reste très dégradé et les difficultés so-ciales s’aggravent. Les hausses du nombrede demandeurs d’emploi, du taux de chô-mage et du nombre d’allocataires du RSA,en particulier ceux sans revenus d’activité,ont également été plus sévères en Bretagneque pour l’ensemble de la France métropoli-taine. Autres signes d’essoufflement de la ré-gion, le recul de la construction de logementsneufs et des immatriculations y est aussi plusaccentué.

    Enfin, la fréquentation touristique a été déce-vante, accentuant la tendance observée cesdernières années d’une moindre appétencedes estivants pour la Bretagne. Tous ces élé-ments semblent attester d’un relatif décro-

    chage de la Bretagne par rapport au niveaunational. Ce constat doit cependant êtrenuancé.

    … mais présente aussi quelquessignes encourageants…

    D’abord, même si les évolutions récentes luisont défavorables, il faut rappeler que la Bre-tagne reste relativement épargnée par lechômage et les difficultés sociales (RSA, sur-endettement), relativement à d’autres ré-gions. Ensuite, elle termine mieux l’annéequ’elle ne l’a commencée : la hausse dunombre de demandeurs d’emploi tend à s’at-ténuer en fin d’année, et n’est plus aussi uni-forme.

    De même, le recul de l’emploi a été stoppéau quatrième trimestre 2012 en Bretagne,tandis qu’il se poursuivait au niveau national,grâce à la reprise de l’emploi intérimaire qui acompensé la baisse des effectifs perma-nents.

    Ensuite, le recul de la création d’entrepriseshors auto-entreprenariat a été moins marquéen Bretagne qu’au niveau national. La situa-tion s’est redressée au second semestre et laBretagne termine l’année 2012 avec deux tri-mestres consécutifs de hausse. De plus, lesdéfaillances d’entreprises sont en recul en2012 en Bretagne.

    Enfin, la conjoncture agricole est restée bienorientée en 2012, bien qu’en dessous des ré-sultats de 2011, grâce à une bonne valorisa-tion des produits agricoles et malgré lahausse du prix des aliments. La conjoncturelaitière est moins satisfaisante et s’est re-tournée en fin d’année, après deux annéestrès favorables.

    … tandis que les perspectivesde reprise demeurent lointaines

    La crise se prolonge dans le temps. L’élan dela reprise de 2010 s’éloigne, et avec lui lesespoirs de sortie de crise. L’atonie de lacroissance observée en 2012 s’installe enFrance, avec des taux de croissance du Pibtrès faibles, voire légèrement négatifs quipourraient perdurer. Début 2013, les pers-pectives économiques restent mal orientéeset la France entre à son tour en légère réces-sion, dans le sillage de l’ensemble de la zoneeuro ; seule l’Allemagne résiste encore aucœur de l’Europe. Cette dernière reste à l’é-cart d’une croissance mondiale un peu plusfavorable, tirée par le dynamisme des paysémergents.

    n Carole Rieu - Insee

    Synthèse régionale

  • GÉNÉRALE

    ÉCONOMIE

    Contexte nationalEmploi

    Marché du travailDémographie d’entreprises

  • Le PIB stagne, le pouvoir d’achat recule

    Ralentissementde l’activité mondiale

    En 2012, l’activité mondiale a ralenti, sousl’effet de la diffusion de la crise des dettessouveraines en Europe et d’un coup de freindans les économies émergentes. En effet,face à la progression de l’inflation, les autori-tés des pays émergents ont resserré leurspolitiques monétaires et budgétaires. Leséconomies européennes ont, quant à elles,pâti à partir de la mi-2011 à la fois du durcis-sement des conditions des crédits nées destensions financières et de l’intensification desmesures de consolidation budgétaire. AuxÉtats-Unis, en revanche, la croissance s’estmaintenue autour de 2 % en 2012, soutenuepar une demande intérieure privée robuste etune politique monétaire très active.

    En France, le PIB stagne

    En France, l’activité a stagné en 2012(+ 0,0 %) alors qu’elle avait progressé en2011 (+ 2,0 %).

    La demande extérieure adressée à la Francea en effet pâti du ralentissement mondial, etparticulièrement de la faiblesse de la de-mande intérieure dans la zone Euro. Les ex-portations de biens et services ont dèslors marqué le pas en 2012 (+ 2,4 % après+ 5,4 % en 2011). La contribution du com-merce extérieur à l’activité a toutefois éténettement positive (+ 1,0 point) car le ralen-tissement des importations a été encore plusmarqué (– 1,1 % après + 5,1 % en 2011). Ceralentissement des achats à l’étranger reflètenotamment le très fort mouvement de dé-stockage observé en 2012 (– 0,9 point decontribution à l’activité). En outre, la de-mande intérieure a reculé en France en 2012(– 0,9 %).

    Après deux années de croissance, la forma-tion brute de capital fixe (FBCF) a fléchi en2012 (– 1,2 %). Les entreprises non financiè-res ont, en particulier, réduit leurs investisse-

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Contexte national

    1999 2001 2012

    5

    0

    1

    4

    3

    2

    - 4

    - 2

    La France frôle la récession en 2012

    * Volume au prix de l’année précédente chaînéSource : Insee, comptes nationaux, base 2005

    Évolution du PIB en volume* ( )en %

    2003 2005 2007 2009

    - 1

    - 3

    2011

    2008 2010 2012

    2

    - 1

    0

    1

    - 3

    - 2

    Les moteurs de la croissance tournent au ralenti

    Évolution du PIB en volume et contributions à cette évolution (variation annuelle en %, contribution en points)

    Source : Insee, comptes nationaux, base 2005

    20112009

    Produit intérieur brut (PIB)

    Consommation (ménages et administration publiques)InvestissementSolde commerce extérieurVariation de stocks

  • ments en construction (– 2,1 %) et enmatériel de transport (– 11,0 %). Les ména-ges (– 0,3 %) ainsi que les administrationspubliques (– 0,5 %) ont également freinéleurs investissements.

    Le pouvoir d’achat des ménagesse replie fortement

    La consommation des ménages a baisséen 2012 (– 0,4 %, après + 0,5 % en 2011) : ils’agit de la première baisse de la consomma-tion observée depuis 1993. Parmi les biensmanufacturés, les dépenses en biens d’équi-pement, généralement les plus dynamiques,ralentissent en 2012 (+ 4,2 % après + 6,8%).Tous les autres postes stagnent ou reculent,avec en particulier une baisse marquée des

    achats automobiles. En lien avec la faibleaugmentation du revenu disponible brut desménages (+ 0,9%en valeur après + 2,7%en2011), le pouvoir d’achat des ménages sereplie fortement (– 0,9 % en 2012 après+ 0,7%). Compte-tenu de la croissance de lapopulation, le pouvoir d’achat au niveau indi-viduel se replie de 1,5 % : c’est la plus fortebaisse depuis 1984. Les ménages ont néan-moins quelque peu atténué les conséquen-ces de ce repli sur leurs dépenses deconsommation en réduisant leur taux d’é-pargne (– 0,4 point) qui s’établit ainsi à15,6 % en 2012.

    De nombreuses pertes d’emploisen 2012

    Avec la faiblesse de l’activité et le retour desgains de productivité vers leur rythme d’a-vant-crise, les pertes d’emplois marchandsont été importantes en 2012 (– 99 000 surl’année), en particulier au second semestre.La baisse de l’emploi total a été toutefois unpeu plus faible, du fait d’une augmentationdu nombre d’emplois aidés dans le secteurnon marchand. Le taux de chômage a at-teint 10,6 % au quatrième trimestre 2012(10,2 % en France métropolitaine) en pro-gression de 0,8 point sur l’année.

    n Insee

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Contexte national

    Le PIB et les opérations sur biens et services

    Évolution en volumeaux prix de l'année précédente (en %)

    2012

    2010 2011 2012En milliardsd'euros

    Contribution à lacroissance duPIB en volume

    Produit intérieur brut (PIB) 1,7 2,0 0,0 2 032,3 0,0

    Importations 8,9 5,1 – 1,1 602,6 0,3

    Total des emplois finals 3,2 2,7 – 0,2 2 634,9 – 0,3

    Consommation effective des ménages 1,6 0,8 0,0 1 500,6 0,0

    dont dépense de consommation :

    - des ménages 1,5 0,5 – 0,4 1 129,8 – 0,2

    - individualisable des administrations 1,7 1,5 1,4 328,3 0,2

    Consommation collectivedes administrations publiques 2,0 – 1,5 1,5 174,4 0,1

    Formation brute de capital fixe 1,4 2,9 – 1,2 401,8 – 0,2

    dont : - entreprises non financières 6,6 3,1 – 2,1 208,4 – 0,2

    - ménages – 0,4 2,4 – 0,3 110,5 0,0

    - administrations publiques – 8,1 0,2 – 0,5 63,7 0,0

    Variations de stocks (contribution à la croissance) 0,1 1,1 – 0,9 /// – 0,9

    Exportations 9,5 5,4 2,4 557,6 0,6

    /// : absence de résultat due à la nature des chosesSource : Insee, comptes nationaux, base 2005.

  • Rechute de l’emploi en 2012

    Après le ralentissement de 2011, l’emploi a décroché en 2012 dans la région.Dès le début de l’année, il a reculé plus fortement en Bretagne que sur l’ensemble

    du pays. Au second semestre, la situation s’est inversée mais la baisse de l’emploi resteplus importante sur un an dans la région qu’au niveau national.

    A quelques rares exceptions près, tous les grands secteurs d’activité sont concernés ;l’intérim et la construction sont les plus affectés. Seuls, les services marchands

    hors intérim ont continué à gagner des emplois (+ 0,3 % sur l’année).

    Près de 6 000 emplois salariésprivés dans les secteurs princi-palement marchands ont étédétruits en 2012, annihilantainsi l’effet de la reprise de 2010. En un an,l’emploi a reculé de 0,8 % dans la région etde 0,6 % en France métropolitaine.

    L’industrie a continué de détruire des em-plois même si le mouvement de baisse a unpeu décéléré au regard des années pas-sées. En 2012, le secteur industriel a perdu1 700 emplois après en avoir déjà perdu1 900 en 2011.

    L’intérim atténue la baissede l’emploi dans l’agroalimentaire

    Près des deux tiers des emplois industrielsperdus le sont dans l’industrie agroalimen-taire. Le secteur perd un millier d’emploispermanents en 2012 (– 1,5 %) après une di-minution de 1 300 en 2011. Sur un an, laperte d’emplois est atténuée (– 0,9 %) si l’ontient compte des effectifs intérimaires travail-lant dans le secteur. L’emploi intérimaire aprogressé dans la filière agroalimentaire àpartir du 3e trimestre de l’année ; en find’année, il est en augmentation de 3,9 % parrapport à la fin 2011.

    L’industrie de la volaille a perdu un peu plusde 10 % de ses effectifs, essentiellement dufait de la crise traversée par le groupe Doux.

    L’industrie de transformation et conservationde la viande de boucherie s’en sort mieux

    avec une progression de l’emploi de 1,4 %entre les 4es trimestres 2011 et 2012. Des en-treprises comme Gatine Viandes à LaGuerche-de-Bretagne, Presta Breizh à Ro-millé ou la SociétéVitréenne d’Abattage à Vi-tré contribuent à la progression du secteur.Néanmoins, les perspectives de la filièreviande restent incertaines pour 2013 commel’illustre la mise en redressement judiciairede l’entreprise d’abattage de porcs GADSAS.

    Dans les secteurs de la préparation de pro-duits de boulangerie-pâtisserie et celui de lafabrication des plats préparés, l’emploi a pro-gressé en 2012.

    Attentismedans l’industrie automobile

    Malgré la forte baisse enregistrée au 2e tri-mestre de l’année, l’emploi s’est globalementmaintenu dans le secteur de la fabrication dematériels de transport grâce à la légère pro-gression des matériels de transports autresqu’automobiles. L’industrie automobile,quant à elle, a perdu 200 emplois perma-nents dans la région. Les ventes de voituresneuves, qui avaient déjà ralenti en 2011, sesont effondrées en 2012 (– 14 %). Dans cecontexte, l’usine PSA Peugeot Citroën de laJanais a perdu une centaine d’emplois ets’est séparée de la quasi-totalité de ses inté-rimaires. Pour contenir les suppressionsd’emplois, des jours de chômage partiel ontété mis en place et le travail de nuit a été sup-primé. Un plan de restructuration et de sup-

    pressions d’emplois est toujours en cours ausein du groupe.

    Seul le secteur « cokéfaction - raffinage » estépargné par l’érosion des effectifs dans l’in-dustrie. En 2012, l’emploi y a progressé de1,8 % (250 emplois créés).

    Pour la 4e année consécutive, l’emploi dé-croît dans la fabrication d’équipements élec-triques, électroniques, informatiques etfabrication de machines. 2 500 emplois ontété perdus dans ce secteur d’activité depuisle début de la crise, dont un peu plus de 300en 2012.

    Une année morose aussi pour la fabricationd’autres produits industriels. L’érosion del’emploi a repris en 2012, après une année2011 de quasi-stabilité. L’emploi a diminuéde 0,9 % sous l’effet des pertes d’emploidans la réparation et installation demachineset d’équipements, la fabrication de produitsen caoutchouc et la fabrication de textiles, in-dustries de l’habillement, du cuir et de lachaussure. Ailleurs l’emploi progresse,notamment dans le secteur de la métallurgie.

    Enfin, conséquence de la crise du secteurautomobile, les équipements et sous-trai-tants du secteur connaissent une année diffi-cile. Cooper Standard France, l’équipe-mentier automobile spécialisé dans les jointsd’étanchéité, a ainsi perdu une cinquantained’emplois entre ses deux sites de productionbretons de Rennes et Vitré.

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Emploi

  • Lourde contributionde la construction

    Le nombre de logements autorisés à la cons-truction oumis en chantier a reculé fortementen 2012. Cette atonie de l’activité a de lour-des conséquences sur l’emploi du secteur.Le secteur de la construction détruit en effetdes emplois pour la 4e année consécutive.En 2011, la baisse avait été relativementcontenue (– 200 emplois). Mais en 2012 lesecteur perd 1 500 emplois, soit un quart desemplois disparus depuis le début de la crise.L’érosion des effectifs avoisine 2 % etconcerne tous les secteurs d’activité, le bâti-ment comme les travaux publics. La baissede l’emploi s’aggrave encore si on y ajoutecelle de l’emploi intérimaire. Celui-ci a fléchitout au long de l’année 2012 ; en fin d’année,les effectifs intérimaires sont inférieurs de12,3 % à ceux de 2011.

    Le commerce perd des emplois

    Le tertiaire marchand, qui avait créé près de4 000 emplois en 2011, en perd près de3 000 en 2012. Hors intérim, le tertiaire pro-

    gresse très modestement avec la création de230 emplois, très loin des 4 500 créés enmoyenne les deux années précédentes.

    En 2012, les dépenses de consommationdes ménages ont baissé. Cette diminution

    résulte d’une progression des dépenses deconsommation dans les secteurs de l’é-nergie et des services et d’une contractiondes dépenses en produits agroalimentaires,en produits manufacturés et en biens. L’em-ploi dans le commerce a pâti de cette baisse

    Plus forte dégradation de l'emploi en Bretagne en 2012...Emploi salarié dans les secteurs principalement marchands (en %)

    Emploi salariéau 4e trim. 2012

    (en milliers)

    Glissement annuelGlissement annuel moyen

    sur 5 ans *

    Bretagne BretagneFrance

    métropolitaineBretagne

    Francemétropolitaine

    Industrie 171,2 – 1,0 – 0,9 – 1,6 – 2,1

    Industrie agroalimentaire 66,4 – 1,5 – 0,9 – 0,9 – 0,8

    Cokéfaction et raffinage 13,1 1,8 1,2 – 0,2 0,4

    Biens d'équipement 17,6 – 1,8 – 0,8 – 1,9 – 2,8

    Matériels de transport 11,6 – 0,2 0,3 – 5,4 – 1,9

    Autres branches industrielles 62,5 – 0,9 – 1,8 – 1,8 – 3,0

    Construction 74,3 – 2,0 – 1,0 – 1,4 – 1,0

    Tertiaire marchand 461,7 – 0,6 – 0,5 0,3 0,0

    Commerce 149,0 – 0,5 – 0,7 0,0 – 0,3

    Transports 58,1 – 0,1 – 0,4 0,0 – 0,3

    Hébergement - restauration 41,5 – 1,5 0,6 0,6 0,8

    Information - communication 26,8 1,7 0,3 2,4 0,6

    Activités financières et d'assurance 31,3 2,1 0,6 1,0 0,3

    Activités immobilières 7,6 – 1,4 – 1,3 – 2,0 – 1,1

    Activités scientifiques et techniques ; servicesadministratifs et de soutien ; hors intérim 83,5 1,1 1,1 1,3 1,1

    Autres activités de services 34,7 – 1,0 – 0,8 0,5 0,5

    Intérim 29,3 – 9,3 – 10,7 – 3,1 – 4,7

    Total 707,2 – 0,8 – 0,6 – 0,4 – 0,6

    * glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période de 5 ans considérée.Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs .Source : Insee, estimations d'emploi , données CVS

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Emploi

    T4-2005 T4-2006 T4-2007 T4-2008 T4-2009 T4-2010 T4-2012

    112

    100

    104

    106

    110

    102

    90

    92

    94

    Champ : emploi salarié

    Source : Insee, estimations d’emploi

    en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariésdes particuliers employeurs

    Évolution trimestrielle de l’emploi salariédes secteurs principalement marchands

    en Bretagne(base 100 au 4 trimestre 2005, CVS)

    e

    108

    96

    98

    Tertiaire principalement marchand hors intérimEmploi hors intérim BretagneEmploi hors intérim France métropolitaine

    T4-2011

    CommerceConstructionIndustrie

    Recul dans la construction et l’industrie

  • et reculé de 0,5%. En un an, le secteur a per-du 700 postes, et ce repli s’est concentrédans le commerce et réparation d’automobi-les et le commerce de gros. Le commerce dedétail a, quant à lui, réussi à maintenir son ni-veau d’emploi de 2011. L’emploi dans lecommerce de détail enmagasin non spéciali-sé a même progressé en 2012, grâce notam-ment à la croissance des supermarchés. Ils’est tassé, en revanche, dans le commercede détail en magasin spécialisé alimentaireou non.

    La vente à distance et la vente sur les éven-taires et marchés confortent leur croissanceen 2012. Bien qu’ils constituent une faiblepart dans l’ensemble du commerce, ilscréent ensemble près de 300 emplois.

    Les services marchandshors intérim résistent

    En 2012, les services marchands hors inté-rim constituent l’unique facteur de crois-sance de l’emploi en Bretagne et au niveaunational. Pour autant, avec une progressionde l'emploi de 0,3 % et un peu plus de 900emplois créés, le rythme de progression estinférieur à celui de la période 2010-2011, oùil dépassait 1,0 %.

    Cette croissance d’ensemble reflète des ré-sultats sectoriels contrastés. Ainsi, l’emploidans le secteur de l’hébergement-restaura-tion recule de 1,5%après avoir progressé de1,9 % en 2011. Le secteur, à l’abri depuis ledébut de la crise, perd 600 emplois en 2012dans la région. Si l’hébergement est parvenuà maintenir ses effectifs en dépit d’une sai-son estivale médiocre, le secteur de la res-tauration enregistre une baisse d’emploi de2 % entre les 4es trimestres 2011 et 2012.

    La croissance de l’emploi dans le secteur del’information-communication se poursuit en2012, même si le rythme se ralentit quelque

    peu. Le secteur crée près de 500 emplois en2012 (+ 1,7 % contre + 2,9 % en 2011). Avecune progression de 3,4 % en 2012, lesactivités informatiques et services d’infor-mation portent la croissance du secteur.Celui de l’édition, audiovisuel et diffusionprogresse modestement et celui des télé-communications stagne.

    En dépit d’un 2e trimestre médiocre, la crois-sance de l’emploi s'est accélérée en 2012dans le secteur des activités financières etd’assurance : + 2,1 % après + 1,2 % en2011. En 2012, 650 emplois ont été créés,essentiellement dans le domaine des assu-

    rances et les activités auxiliaires ; dans ledomaine bancaire, les effectifs se sont main-tenus.

    Après avoir retrouvé un certain dynamismeen 2011, les activités immobilières vacillent ànouveau en 2012. Le secteur perd ainsi lamoitié des emplois créés en 2011, soit unecentaine d’emplois (– 1,4 %). Sur l’ensembledu pays, l’emploi dans l’immobilier s’estreplié de 1,2 %.

    Le secteur des transports parvient à mainte-nir ses effectifs dans la région, alors queFrance entière, il recule de 0,4 %. Les trans-

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Emploi

    ... notamment dans le MorbihanEmploi salarié par département et par secteur (données CVS, en %)

    Emploi salarié4e trim. 2012(en milliers)

    Glissement annuel

    Industrie ConstructionTertiairemarchand

    dontCommerce

    dont Intérim Total

    Côtes-d'Armor 112,8 – 0,5 – 1,3 – 0,9 – 1,4 – 0,2 – 0,9

    Finistère 182,7 – 1,9 – 3,1 0,5 0,1 – 1,7 – 0,4

    Ille-et-Vilaine 261,0 – 0,4 – 0,8 – 0,5 – 0,4 – 17,5 – 0,5

    Morbihan 150,7 – 1,1 – 3,2 – 2,0 – 0,6 – 10,9 – 1,9

    Bretagne 707,2 – 1,0 – 2,0 – 0,6 – 0,5 – 9,3 – 0,8

    Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.Source : Insee, estimations d'emploi.

    Champ : France métropolitaineSource : Insee, estimations d’emploi

    Évolution régionale de l’emploi salarié (données CVS)

    Seules trois régions ne perdent pas d’emploi en 2012

    ©IGN - Insee 2013

    Glissement annuel2012-2011 (en %)

    France métropolitaine : - 0,64 %

    0

    – 1,4

    – 0,6

  • ports par eau, l’entreposage et les servicesauxiliaires et les transports de voyageurssoutiennent l’activité d’ensemble. Dans uncontexte peu porteur (ralentissement de l’ac-tivité et augmentation des prix des carbu-rants), le transport routier de fret est ensouffrance en 2012 et perd les emplois créésen 2011.

    Mieux dans les servicesaux entreprises...

    La progression de l’emploi se poursuit en2012 dans les activités scientifiques et tech-niques, les services administratifs et de sou-tien (hors intérim) à un rythme un peu ralenti

    au regard de 2011. L’ensemble du secteur acréé un millier d’emplois (+ 1,1 %). Au seinde ce secteur constitué de services diversdestinés aux entreprises, seules quelquesactivités ne suivent pas la tendance d’en-semble orientée à la hausse. Ainsi, le secteurde la publicité et études de marché et les ac-tivités d’agences de voyage perdent desemplois comme en 2011.

    ...que dans les servicesaux ménages

    À l’inverse, les services aux personnes se re-plient un peu plus en 2012. Après avoir bais-sé de 0,1 % en 2011, ils reculent de 1 % en

    2012 et perdent 350 emplois. France entière,le secteur des services aux personnes gé-nère 1 500 emplois nouveaux en 2012(+ 0,2 %). Les activités des organisations as-sociatives, les activités sportives et cellesdes bibliothèques, archives, musées... sontbien orientées. Cependant, cela ne suffit pasà compenser les baisses d’emploi enregis-trées ailleurs et en particulier dans le secteurdes autres services personnels (blanchis-serie-teinturerie, coiffure et soins de beauté,services funéraires et activités connexes).

    n Marie-Paule Le Bris - Insee

    Des destructions d’emploisconcentrées pour moitié

    dans l’intérim

    Après avoir fléchi en 2011, l’emploiintérimaire s’est fortement contracté en2012, malgré l’amélioration enregistrée audernier trimestre. À lui seul, il a contribuépour moitié aux 6 000 emplois détruits dansles secteurs principalement marchandsdans la région. Hors intérim, l’emploi dans letertiaire marchand est en effet stable, alorsqu’il se replie de 0,6 % intérim compris.

    L’industrie et la construction, principauxsecteurs utilisateurs d’intérimaires dans larégion, ont fortement diminué leur recours àl’intérim en 2012, ce qui aggrave leurspertes d’emplois permanents. Intérimcompris, le secteur industriel perd 2 % deses emplois et l’emploi intérimaire y chutede 12 %. Le recours à l’intérim dans lesindustries agroalimentaires a permis delimiter les baisses d’emplois, mais il en vatout autrement dans les autres branchesindustrielles.

    Ainsi, hors industrie agroalimentaire,l’emploi industriel, intérim compris, se repliede 2,7 %. Dans les autres secteursindustriels, hors matériels de transport, labaisse de l’emploi intérimaire avoisine 22%.Dans ce dernier secteur, la réduction del’emploi est encore plus forte (– 5,7 %) et lenombre d’intérimaires a diminué des deuxtiers.

    L’intérim progresse dans les secteurs ducommerce (+ 6,0 %) et dans les servicesaux entreprises (+ 5,5 %), sans que celan’ait d’effet notable sur les évolutionsglobales d’emplois, le taux de recours àl’intérim étant faible dans ces secteurs.

    - 0,5 0- 1

    Industrie agroalimentaire

    Industrie (hors IAA)

    Construction

    Tertiaire marchand

    Note : les intérimaires sont affectés au secteur dans lequel ils effectuent leur mission.Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliersemployeurs.Source : Insee – Estimations d’emploi au 4 trimestre 2012, Direccte Bretagne

    e

    Évolution annuelle de l’emploi salarié en Bretagne (données CVS, en %)

    - 2- 2,5- 3 0,5-1,5

    Ensemblepermanents + intérimaires

    permanents

    L’intérim atténue les pertes d’emploi dans les IAA

    90

    110

    120

    100

    70

    80

    Champ : emploi intérimaire en fin de trimestreSource : Insee, estimations d’emploi

    Bretagne

    France métropolitaine

    Léger sursaut de l’intérim au 4 trimestree

    Évolution trimestrielle de l’emploi intérimaire (base 100 au 4 trimestre 2005, CVS)e

    T4-2005 T4-2006 T4-2007 T4-2008 T4-2009 T4-2010 T4-2012T4-2011

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Emploi

  • Hausse continue du chômage en 2012

    La dégradation du marché du travail amorcée mi-2011 s’est confirmée en 2012.L’année a ainsi été marquée par une hausse continue du taux de chômage et de lademande d’emploi, plus forte en Bretagne qu’au niveau national. Sur le marché du

    travail, ce sont les seniors qui connaissent la situation la plus défavorable.

    Le taux de chômagegrimpe d’un point

    Reparti à la hausse depuis mi-2011, le tauxde chômage poursuit sa croissance régulièreen 2012 pour atteindre 9 % en Bretagne enfin d’année. Sur un an, il a ainsi augmentéd’1 point, soit une évolution plus défavorablequ’en moyenne métropolitaine (+ 0,8 point).Cependant, même si l’écart s’est resserré encours d’année, le taux de chômage reste à lafin 2012 inférieur de 1,2 point en Bretagnecomparé à la moyenne du pays. Cette évolu-tion a cependant modifié l’ordre des régions.Toujours ex-æquo comme à la fin 2011, laBretagne et les Pays de la Loire, désormaisdevancées par l’Île-de-France (8,8 %), nesont plus les régions de France les moins ex-posées au chômage.

    Sur l’année 2012, la plus forte hausse dutaux de chômage s’est produite en Ille-et-Vi-laine (+ 1,2 point), tandis que le Morbihan asuivi l’évolution régionale et que le Finistèreet les Côtes-d’Armor sont légèrementen-dessous, à + 0,9 point. Pour autant,l’Ille-et-Vilaine reste le département bretonayant le plus faible taux de chômage (8,5 %).

    Une hausse de la demanded’emploi supérieure de troispoints à l’évolution nationale

    Au cours de l’année 2012, le marché du tra-vail en Bretagne a continué de se dégraderplus fortement qu’au niveau national. Eneffet, la demande d’emploi globale (caté-gories A, B et C), en hausse depuis leprintemps 2011, n’a cessé d’augmenter aucours de l’année 2012, pour atteindre222 900 inscrits fin décembre. En un an, cet

    2006 T4 2007 T4 2012 T4

    11,0

    8,5

    9,0

    10,5

    10,0

    9,5

    5,5

    7,5

    Six trimestres consécutifs de hausse du taux de chômage

    Note : données CVSSource : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé

    Évolution trimestrielle du taux de chômage (en % de la population active)

    2008 T4 2009 T4 2010 T4

    8,0

    7,0

    2011 T4

    Bretagne

    France métropolitaine

    6,5

    6,0

    2005 T4

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Marché du travail

    Un taux de chômage à 9 % fin 2012Évolution trimestrielle du taux de chômage par département (en %)

    20114e trim.

    20121er trim.

    20122e trim.

    20123e trim.

    20124e trim.(p)

    Évolutionsur un an*

    Côtes-d'Armor 8,2 8,5 8,6 8,8 9,1 0,9

    Finistère 8,4 8,5 8,8 8,9 9,3 0,9

    Ille-et-Vilaine 7,3 7,5 8,0 8,1 8,5 1,2

    Morbihan 8,5 8,7 9,0 9,0 9,5 1,0

    Bretagne 8,0 8,2 8,5 8,7 9,0 1,0

    France métropolitaine 9,4 9,6 9,8 9,9 10,2 0,8

    * : en points de %p : données provisoiresNote : données CVSSource : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé

  • effectif a augmenté de 11,7 %, soit 3,1 pointsde plus qu’en moyenne France métro-politaine. Les demandeurs d’emploi n’ayantexercé aucune activité (catégorie A) sont139 500 inscrits en fin d’année, enaugmentation de 13,3 % sur un an contre10,2 % pour l’ensemble de l’Hexagone.

    L’évolution de la demanded’emploi est plus défavorablepour les hommes

    En lien avec le recul de l’emploi dans l’in-dustrie et la construction, la situation s’estparticulièrement dégradée pour les hommesen 2012.

    Concernant les demandeurs d’emploin’ayant exercé aucune activité (catégorie A),leur effectif augmente de 14,4 % contre11,9 % pour les femmes. Fin 2012, ils sont73 700 et représentent 52,9 % des inscrits.

    En revanche, les femmes sont plus nom-breuses (51,8 %) parmi les demandeursd’emploi des catégories A, B et C. Mais, làencore, la hausse du nombre d’inscrits chezles femmes est moins forte que chez leshommes (respectivement + 10,7 % et+ 12,8 %).

    Les jeunes et les seniorsdurement touchés par la haussede la demande d’emploi

    Dans un contexte économique difficile, la de-mande d’emploi des jeunes bretons au coursde l’année 2012 enregistre une forte hausse.Au total, fin décembre, 39 300 jeunes âgésde moins de 25 ans sont inscrits en catégo-ries A, B ou C. En un an, leur effectif a aug-menté de 13,6 % soit 1,9 point de plus quepour l’ensemble des publics. Le nombre dejeunes n’ayant exercé aucune activité (caté-gorie A), augmente presque autant(+ 13,4 %).

    Comme en 2011, la situation des seniors surle marché de l’emploi continue de se dégra-der. Fin 2012, la Bretagne compte 44 600 de-mandeurs d’emploi de 50 ans ou plus inscritsen catégories A, B ou C : leur effectif aug-mente de 16,4 % en un an. Pour les seniorsn’ayant exercé aucune activité (catégorie A),la hausse est encore plus forte (+ 18,5 %).Leur part parmi l’ensemble des demandeurs

    d’emploi tend toutefois à se stabiliser autourde 20 %, après un fort accroissement (de16,5 % début 2008 à 20,4 % fin 2011) lié à lafin des mesures de dispense de recherched’emploi.

    Les difficultés accrues sur le marché du tra-vail rendent difficile le retour à l’emploi, im-pactant fortement la demande d’emploi delongue durée. Ainsi 83 500 demandeursd’emploi sont inscrits en catégories A, B ou C

    depuis plus d’un an. La hausse de ces effec-tifs observée en 2011 s’est poursuivie tout aulong de l’année 2012 (+ 16,6 % sur un an).Les demandeurs d’emploi de longue duréereprésentent 37,5 % du total des deman-deurs d’emploi, soit un point de plus qu’en2011.

    n Stéphanie Ribouleau - Direccteet Carole Rieu - Insee

    La demande d'emploi progresse de 12 % en 2012 (cat. A, B et C)Évolution du nombre de demandeurs d'emploi en fin de mois

    Demandeurs d'emploi au31/12/2012 (en milliers)

    Évolution sur un an (en %)

    CatégoriesA, B, C

    Catégorie ACatégoriesA, B, C

    Catégorie A

    Hommes 107,4 73,7 12,8 14,4

    Femmes 115,5 65,7 10,7 11,9

    Moins de 25 ans 39,3 24,5 13,6 13,4

    25 à 49 ans 139,0 85,5 9,8 11,5

    50 ans ou plus 44,6 29,5 16,4 18,5

    Inscrits depuis plus d'un an 83,5 nd 16,6 nd

    Bretagne 222,9 139,5 11,7 13,3

    France métropolitaine 4 689,8 3 193,3 8,6 10,2

    nd : données non disponiblesNote : données brutesSources : Pôle emploi ; DARES

    130

    110

    115

    125

    120

    80

    100

    La demande d’emploi progresse plus vite en Bretagne

    Champ : demandeurs d’emploi en fin de mois catégories A, B et C ; données CVS ; les séries de la France métropolitaine sontégalement corrigées des jours ouvrablesNote : données mensuellesSource : Pôle emploi - Dares, traitement Direccte

    Évolution du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à pôle emploi (catégories A, B et C)(indice base 100 au 31 décembre 2005)

    105

    95

    Bretagne

    France métropolitaine

    90

    85

    déc.2005

    déc.2006

    déc.2007

    déc.2008

    déc.2009

    déc.2010

    déc.2011

    déc.2012

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Marché du travail

  • Le chômage partiel augmente en 2012

    Entre janvier et décembre 2012,1 050 demandes1 d’activité partielle ont étéenregistrées contre 880 en 2011.

    Concernant les heures effectivementconsommées, elles s’élèvent à plus de1 100 000 entre janvier et décembre 2012 etdépassent le volume enregistré en 2011(990 000 heures).

    Les secteurs qui recourent le plusfréquemment à l’activité partielle sontl’industrie automobile et les industries desbiens intermédiaires qui concentrent deux tiersdes heures consommées sur l’année. Leseffectifs concernés sont à 90 % des ouvriers.

    1- En raison des délais nécessaires à l’enregistrement desconsommations d’activité partielle, les statistiques sont sus-ceptibles d’être révisées d’un trimestre à l’autre, notammentsur les données les plus récentes (les deux derniers trimes-tres sont en pointillés).

    130

    110

    115

    125

    120

    80

    100

    La demande d’emploi progresse plus vite en Bretagne

    Champ : demandeurs d’emploi en fin de mois catégories A, B et C ; données CVS ; les séries de la France métropolitaine sontégalement corrigées des jours ouvrablesNote : données mensuellesSource : Pôle emploi - Dares, traitement Direccte

    Évolution du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à pôle emploi (catégories A, B et C)(indice base 100 au 31 décembre 2005)

    105

    95

    Bretagne

    France métropolitaine

    90

    85

    déc.2005

    déc.2006

    déc.2007

    déc.2008

    déc.2009

    déc.2010

    déc.2011

    déc.2012

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Marché du travail

    LEXIQUE

    Demandeurs d’emploi inscrits en fin de mois à Pôle emploi

    Les données relatives aux demandeurs d’emploi sont issues des fichiersadministratifs de gestion de Pôle emploi. La répartition entre les diversescatégories A, B, ou C s’effectue sur la base de règles juridiques portant no-tamment sur l’obligation de faire des actes positifs de recherche d’emploi etd’être immédiatement disponible. L’exercice d’une activité réduite est auto-risé.

    La notion de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi est une notion dif-férente de celle du chômage au sens du BIT : certains demandeurs d’emploine sont pas chômeurs au sens du BIT et inversement, certains chômeurs ausens du BIT ne sont pas inscrits à Pôle Emploi.

    Catégories de demandeurs d’emploi

    Les demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi sont regroupés en différen-tes catégories. Conformément aux recommandations du rapport du Cnissur la définition d’indicateurs en matière d’emploi, de chômage, desous-emploi et de précarité de l’emploi (septembre 2008), la Dares et Pôleemploi présentent à des fins d’analyse statistique les données sur les de-mandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en fonction des catégories suivan-tes :

    • catégorie A : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifsde recherche d’emploi, sans emploi ;

    • catégorie B : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifsde recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e.de 78 heures ou moins au cours du mois) ;

    • catégorie C : demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifsde recherche d’emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e.de plus de 78 heures au cours du mois) ;

    • catégorie D : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actespositifs de recherche d’emploi (en raison d’un stage, d’une formation,d’une maladie...), sans emploi ;

    • catégorie E : demandeurs d’emploi non tenus de faire des actespositifs de recherche d’emploi, en emploi(par exemple : bénéficiaires de contrats aidés).

    Ancienneté sur les listes de Pôle emploi

    L’ancienneté d’inscription à la fin du mois m sur les listes d’un demandeurd’emploi inscrit à Pôle emploi mesure le nombre de jours qu’il a passé sur

    les listes (en catégories A, B, C). Cette notion se rapporte aux effectifs dedemandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B, et C.

    De manière conventionnelle, un demandeur d’emploi qui est resté inscritplus de 12 mois sur les listes de Pôle emploi, peut être qualifié de deman-deur d’emploi de longue durée.

    Chômage partiel

    Lorsqu’une entreprise réduit son activité au-dessous de l’horaire légal ou ar-rête momentanément tout ou partie de son activité et qu’elle n’entend pasrompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir re-cours au chômage partiel. Le système d’indemnisation du chômage partielpermet de gérer une baisse d’activité ponctuelle, limitée dans le temps etayant pour cadre l’année civile. Le dispositif du chômage partiel a pour butd’éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perted’activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire tempo-rairement les horaires de ses effectifs.

    La Dares publie trimestriellement des données sur le nombre d’heures et lesmontants financiers consommés d’activité partielle ainsi que les effectifsconcernés (en brut et en CVS) depuis le premier trimestre 2008.

    Taux de chômage

    Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population ac-tive (actifs occupés + chômeurs). Il est calculé selon les normes du BureauInternational du Travail, seul concept permettant des comparaisons interna-tionales.Pour être chômeur au sens du BIT, 3 critères doivent être satisfaits:

    • ne pas avoir travaillé (ne serait-ce qu'une heure) au cours de lasemaine de référence ;

    • être disponible pour travailler ;

    • effectuer des démarches effectives de recherche d'emploi.

    Au niveau national, les taux de chômage au sens du BIT sont estimés tri-mestriellement à partir de l'enquête emploi. Aux niveaux régionaux et dé-partementaux, ils sont estimés par ventilation du nombre national dechômeurs selon une clé de répartition issue des données de Pôle Emploi.

  • Léger fléchissement des créations et défaillancesd’entreprises en 2012

    L’année 2012 est marquée par un léger repli des créations d’entreprises en Bretagne.Le secteur des services aux entreprises est le plus touché par ce ralentissement,

    tandis que celui des services aux particuliers tire son épingle du jeu.Malgré le contexte économique morose, les défaillances d’entreprises diminuent

    en Bretagne en 2012, après avoir augmenté en 2011.

    Création d’entreprises horsauto-entreprenariat : un reculmoindre en Bretagnequ’en France métropolitaine

    Alors qu’au niveau métropolitain le nombrede créations est quasi identique à celui de2011 (+ 0,2 %), la Bretagne, avec 190 créa-tions en moins, connait en 2012 un léger flé-chissement de ses créations d’entreprises(– 1 %). En effet, la hausse des créationsd’auto-entreprises (+ 2,1 %) ne compensepas le net recul de la création de sociétés(– 2,6 %) et surtout celui du nombre d’entre-prises individuelles créées (– 7,5 %).

    Cependant, ce constat doit être nuancé pourdeux raisons. Tout d’abord, l’évolution estplus favorable au niveau national du fait de laplus forte progression des créations d’au-to-entreprises. Hors auto-entreprenariat, lerecul de la création d’entreprises est plusmarqué en France métropolitaine : – 4,3 %pour les sociétés et – 9,2 % pour les entrepri-ses individuelles. Ensuite, la situation s’estredressée au second semestre et la Bre-tagne termine l’année 2012 avec deux tri-mestres consécutifs de hausse de la créationd’entreprises, hors auto-entreprenariat.

    Le Morbihan est le département ayant connules évolutions les moins favorables quel quesoit le statut d’entreprises considéré : le reculdes créations d’entreprises individuelles yest de – 12,8 % et celui des sociétés de– 6,3 %, alors que le nombre de créations enauto-entreprises n’a progressé que de 0,5%.Dans ce département, le commerce, trans-

    port, hébergement et restauration (– 8 %),les services aux entreprises (– 7 %) et laconstruction (– 6 %) sont les secteurs ayantle plus reculé en termes de créationsd’entreprises.

    Bonne tenue dans les servicesaux particuliers

    Avec plus de 4 660 créations d’entreprisesen 2012, la création dans le secteur des ser-vices aux particuliers a progressé de 4 % enBretagne. Tous les départements sontconcernés. La progression est sensible dans

    le Finistère (+ 6,9 %) et les Côtes-d’Armor(+ 6,1 %). Toutes les formes d’entreprisesont profité de cette hausse, spécialement lesentreprises individuelles (+ 6,6 %) avec no-tamment une hausse de plus de 20 % dansles Côtes-d’Armor.

    L’augmentation est plus faible pour les socié-tés (+ 3,6 %) et masque une grande disparitésuivant les départements : – 22 % pour le Fi-nistère, mais + 19 % pour le Morbihan etmême + 27 % pour les Côtes-d’Armor.

    Champ :Source :

    ensemble des activités marchandes non agricolesInsee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene)

    2012 presque au niveau de 2011

    Créations d’entreprises dans la région Bretagne (en nombre)24 000

    02005 2006 2007 2008 2009 2010 20122011

    4 000

    12 000

    16 000

    20 000

    8 000

    Entreprises individuelleshors auto-entreprisesSociétés

    Auto-entreprises

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Démographie d'entreprises

  • Une hausse en trompe-l’œilde la création d’entreprisesdans l’industrie

    La hausse du nombre de créations dans l’in-dustrie (+ 2,6 %) doit être relativisée. D’unepart, elle ne concerne pratiquement que leMorbihan (+ 9,2 %), les autres départementsétant quasi stationnaires. Ces créations mor-bihannaises dans l’industrie se sont essen-tiellement effectuées sous le régimed’auto-entrepreneur (70 %) et se retrouventprincipalement dans le petit artisanat, sou-vent à destination des particuliers (fabrica-tion de bijoux, d’habits, de meubles, decartes de visite, etc.). D’autre part, les créa-tions d’entreprises individuelles dans l’in-

    dustrie sont au plus bas depuis 2000. EnIlle-et-Vilaine, il n’y a eu que 12 créations en2012, soit deux fois moins qu’en 2011. LeMorbihan enregistre seulement 26 créations(contre 43 en 2011). Pour les sociétés enfin,la légère hausse des créations estentièrement portée par le départementd’Ille-et-Vilaine (+ 17 %).

    Services aux entreprises :rien ne va plus

    Le secteur des services aux entreprises estle plus touché par le recul des créations d’en-treprises en 2012 (– 4,4 %). Les quatre dé-partements accusent une baisse, encore

    plus prononcée dans le Morbihan. Toutes lesformes juridiques sont impactées, en particu-lier les entreprises individuelles, en recul de– 11,8%globalement et jusqu’à – 16%dansles Côtes-d’Armor et – 20 % dans le Finis-tère. Le recul des créations de sociétés estplus modéré (– 2,7 %), mais atteint – 5,5 %en Ille-et-Vilaine.

    La construction et le commerce,transport, hébergement etrestauration également endifficulté

    Les secteurs de la construction et du com-merce, transport, hébergement et restaura-tion accusent chacun une baisse descréations d’environ 2%en Bretagne. Dans laconstruction, la baisse du nombre de créa-tions d’entreprises individuelles est specta-culaire : – 28 % globalement, et même– 33%dans leMorbihan. Dans le commerce,transport, hébergement et restauration, à labaisse des créations en entreprises indivi-duelles (– 10,3 %) s’ajoute celle, égalementmanifeste, des sociétés (– 5,6 %).

    Les auto-entreprises progressentdans tous les secteurs, saufcelui des services aux entreprises

    Les auto-entreprises représentent plus de55 % du total des créations bretonnes. Aprèsle net fléchissement de 2011 (– 18,3 %), lesimmatriculations d’auto-entreprises ont re-pris en 2012 (+ 2,1 %), sauf pour le secteurdes services aux entreprises (– 3,7 %). Cetteaugmentation se retrouve dans tous les dé-partements bretons. Elle est la plus fortedans le Finistère (+ 5 %), puis en Ille-et-Vi-laine (+ 1,7 %). Près d’une immatriculationd’auto-entreprises sur trois est réalisée enIlle-et-Vilaine en 2012.

    Les secteurs de l’industrie et de la construc-tion ont connu les plus fortes augmentationsd’auto-entrepreneurs (+ 5 %), suivis par celuidu commerce, transport, hébergement etrestauration (+ 4,7 %).

    La contribution des auto-entreprises à lacréation d’entreprises est particulièrementforte dans l’industrie (65,7 %) et dans les ser-vices aux particuliers (près de 64 %).

    Recul des défaillancesd’entreprises en 2012

    A contre-courant de l’évolution nationale

    - 20 - 12 0- 16 - 8 - 4 8

    Ensemble

    Commerce, transport,hébergement et restauration

    Services aux particuliers

    Services aux entreprises

    Fort recul des créations en entreprises individuelles

    Évolution annuelle du nombre de créations d’entreprisesdans la région Bretagne (données brutes, en %)

    Industrie

    Construction

    - 28- 32 4Champ :Source :

    ensemble des activités marchandes non agricolesInsee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene)

    - 24

    Entreprises individuelleshors auto-entreprisesAuto-entreprises

    Sociétés

    Ensemble

    Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.Source : Banque de France, Fiben (extraction du 05/03/2013)

    Moins de défaillances d’entreprises en 2012 qu’en 2011...

    Évolution des défaillances d’entreprises dans la région Bretagne (base 100 en janvier 2005)

    170

    100

    déc. 2004 déc. 2006 déc. 2008 déc. 2010 déc. 2012

    140

    150

    160

    120

    110

    130

    déc. 2005 déc. 2007 déc. 2009 déc. 2011

    Bretagne

    France métropolitaine

    180

    90

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Démographie d'entreprises

  • (+ 2,5 %), les défaillances d’entreprises ontbaissé en 2012 en Bretagne (– 2,6 %), alorsqu’elles avaient progressé en 2011.

    La hausse des défaillances d’entreprises atouché tous les grands secteurs d’activité enFrance métropolitaine, alors qu’en Bretagne,seul le secteur commerce, transport, héber-gement et restauration est concerné(+ 7,1 %).

    Les défaillances ont particulièrement reculédans la construction (– 11,9 %) et les servi-ces aux particuliers, enseignement, santé(– 14,8 %).

    L’année 2012 a enregistré 2 654 défaillancesd’entreprises en Bretagne. La situation esttrès contrastée selon les départements puis-qu’en Ille-et-Vilaine la baisse des défaillan-ces atteint près de 10 %, alors que leFinistère connaît lui une hausse proche de9 %. Avec 759 défaillances d’entreprises, leFinistère est le département breton ayant en-registré le plus de défaillances. Il est aussi leseul à voir ce nombre augmenter en 2012.

    n Robert Grangeret Carole Rieu - Insee

    ÉCONOMIE GÉNÉRALE

    Démographie d'entreprises

    - 10- 12 - 8 - 4 0 4- 6 - 2 2 8

    Ensemble*

    Commerce, transport,hébergement et restauration

    Services aux particuliers**

    Services aux entreprises

    * y compris agriculture** hors administration publique, activités des ménages en tant qu’employeurs et activités extra-territoriales.Note : données brutes, en date de jugementSource : Banque de france, Fiben (extraction du 05/03/2013)

    Évolution sur un an des défaillances d’entreprisesselon le secteur d’activité dans la région Bretagne (en %)

    Bretagne

    France métropolitaine

    Industrie

    Construction

    - 14- 16 6

    ... sauf dans le commerce, transport, hébergement et restauration

  • SECTORIELLES

    SYNTHÈSES

    AgricultureConstruction

    TransportTourisme

  • Fort impact du prix des céréalessur les filières animales

    L’année 2012 est marquée par une forte hausse des prix des céréalesqui atteignent des records. Le coût des aliments pour animaux grimpe d’autant,

    pénalisant l’ensemble des filières animales. Cependant, en raison de volumesen réduction, les cours des produits animaux progressent pour l’ensemble des secteurs

    (bovins, porcs, volaille, œufs), excepté le lait. Au cours de cette même année,les légumes sont bien valorisés.

    Prix record des céréales

    En 2012, bien qu’elle progresse au niveaunational, la récolte céréalière diminue enBretagne. Les quantités récoltées encéréales reculent de 4,8 % comparées à2011 et de 1,1 % comparées à la moyennequinquennale (2007-2011).

    La sole céréalière croît de 0,5 % en un an.Les surfaces diminuent en orge, avoine etmaïs grain, mais progressent en blé et triti-cale. Avec 302 700 hectares (ha), cultivés enmajorité pour l’alimentation animale, le blédemeure la céréale la plus répandue en Bre-tagne, suivie du maïs grain (124 700 ha), del’orge (66 000 ha) et du triticale (58 300 ha).

    Les rendements céréaliers sont moins bonsqu’en 2011, en raison de l’abondance depluies et du manque de chaleur qui ont per-duré jusqu’au mois de juillet, ainsi que de lamoindre efficacité des traitements fongicidesà cause du temps. Pour le maïs, les retardsde semis au printemps et les températuresbien trop basses à partir d’avril ont affecté lebon développement des plants. Cependant,l’état sanitaire des céréales est bon et lesstocks de blé en fin de campagne sont satis-faisants. Au final, les rendements reculent de2,5 % pour l’ensemble des céréales à paille.La baisse pour le maïs grain est plus forte(– 12 %), mais à relativiser par rapport à l’ex-cellente année 2011. Comparés à lamoyenne des cinq dernières années, les ren-dements perdent 0,6 quintal par hectare(q/ha) pour le blé et 2,7 q/ha pour le maïsgrain. Ils gagnent cependant 3 q/ha pourl’orge et le triticale.

    La superficie en oléagineux est de 41 600 haen Bretagne. Elle s’accroît pour la troisièmeannée consécutive. Par rapport à lamoyenne quinquennale 2007-2011, les ren-dements gagnent 3 % et la productionannuelle 16 %.

    En 2012, avec 4 600 ha, les surfaces en pro-téagineux chutent de 40 % en un an et de30 % comparées à la moyenne 2007-2011. Ils’agit plus d’un retour à la normale, après lehaut niveau de 2011 et le bond de 2010 en-gendré par l’incitation financière ponctuellede la Politique Agricole Commune en faveurde l’autonomie en protéines.

    Après leur envolée observée lors de la cam-pagne 2010-2011 et leur niveau encore éle-vé lors de la dernière campagne, les cours

    céréaliers et oléagineux sont au plus hautpour cette première partie de campagne2012-2013. Le contexte mondial explique ceniveau exceptionnel. Les bilansmondiaux deblé tendre et de maïs sont en effet déficitai-res, en raison des multiples sécheresses quiont sévi dans de nombreux pays (Etats-Unis,pourtour de la mer Noire) et les stocks de finde campagne prévus sont particulièrementbas pour le maïs. En Bretagne, selon l’en-quête FranceAgriMer auprès des collec-teurs, le prix de base des céréales dont laqualité est bonne, augmente, par rapport auxmoyennes quinquennales, de 23 % pour leblé, 20 % pour le triticale, 16 % pour l’orge et22 % pour le maïs grain.

    L’augmentation du coût des aliments, qui ré-sulte de ces hausses de prix, accroît les

    SYNTHÈSES SECTORIELLES

    Agriculture

    2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 20092008 2010 2012

    220

    140

    180

    60

    100

    Source : Agreste - DRAAF Bretagne - FranceAgriMer

    Blé tendre

    Maïs grain

    Prix des céréales exceptionnel en 2012

    Évolution du prix des céréales en Bretagne (en €/tonne)

    2011

  • charges des éleveurs, affectées par ailleurspar la progression des coûts externes (en-grais et énergie).

    Cours du porc au plus hauten septembre

    Alors qu’il progressait quasiment chaqueannée depuis 2000, le volume de porcs char-cutiers abattus en Bretagne baisse en 2012 :

    – 1,9%par rapport à 2011 et – 1,6 % compa-ré à la moyenne quinquennale 2007-2011.Le volume 2012 s’élève à 1,104 million detonnes pour 13,8 millions de têtes. Les éle-veurs de porcs ont en effet réduit leurs effec-tifs dans un contexte de coût de l’alimentélevé et d’obligation de mise aux normes desbâtiments d’élevage de truies, à échéancedu 1er janvier 2013. La réduction des dispo-nibilités accentue la fragilité structurelled’abattoirs en surcapacité.

    Au marché au cadran de Plérin, le prix debase du porc charcutier s’établit, enmoyenne annuelle, à 1,46 euro le kilo (€/kg).Il gagne 11 % sur le prix élevé de l’an passé,et 21 % sur la moyenne 2007-2011. L’ac-croissement a lieu en partie en février avecdes cotations allant jusqu’à 1,50 €/kg, dansun contexte d’insuffisance de l’offre face à lademande, puis les cours faiblissent. Ils re-prennent fin mai, grâce à la demande sou-tenue et aux expéditions en vifs (Espagne,Sud-ouest de la France) qui affaiblissent ledisponible pour les abattoirs. La véritable en-volée a lieu au cours de l’été. En raison de labaisse de la production en France et dans lesgrands bassins européens, les cotationsgrimpent jusqu’à 1,73 €/kg en septembre, ni-veau historique. Mais les cours retombent audernier trimestre, pour finir l’année à1,40 €/kg en décembre. Une demande endeçà des attentes, des offres plus fourniesqu’en début d’automne, ainsi que l’absencede débouchés extérieurs, notamment versl’Est de l’Europe et l’Asie, entraînent cettechute. Aucun bassin européen n’estépargné.

    Parallèlement, le coût des aliments pour por-cins atteint un nouveau record en 2012. Alorsqu’il reculait d’un mois sur l’autre depuis juil-let 2011, le prix des aliments repart à lahausse en février 2012, suite à l’augmenta-tion du prix des céréales. Estimé par l’IFIP(Institut de la Filière Porcine), le prix des ali-ments dépasse de 29 % la moyenne2007-2011. L’accroissement est de 22 centi-mes d’€ par kg de carcasse comparé à lamoyenne quinquennale. Dans ce contexted’augmentation du coût de l’aliment, les éle-veurs de porcs développent, depuis plu-sieurs années, la fabrication d’aliments à laferme (faf), couvrant ainsi le tiers desbesoins alimentaires du cheptel porcinbreton.

    Volumes en baissepour la volaille

    L’activité de la filière volaille est marquée parla mise en redressement judiciaire du groupeDoux, prononcée le 1er juin 2012. Le groupe,en recherche de solutions pour réduire sonendettement, est aussi fragilisé par la baissedes restitutions européennes qui menace lesexportations. Les difficultés du groupe, quicompte, dans la région, deux couvoirs,quatre abattoirs, deux unités de transforma-tion et deux usines d’aliments, ont desconséquences pour l’ensemble de la filièreavicole.

    20102009 2011 2012

    1,80

    1,20

    1,30

    1,40

    1,50

    1,60

    1,00

    Source : Agreste - DRAAF Bretagne - Marché au cadran de Plérin

    Forte volatilité du prix du porc

    1,70

    Série brute

    Moyenne mobile sur 12 mois

    Évolution du prix du porc au cadran de Plérin ( )en €/kg

    1,10

    Baisse générale des productions animalesLes principales productions bretonnes en 2012

    Bretagne PartBretagne /France 2012

    (en %)2012 (p) 2011

    Évolution2012(p) / 2011

    (en %)

    Productions végétales (en tonnes)Blé 2 081 232 2 134 215 – 2,5 6Maïs grain 1 021 220 1 202 991 – 15,1 7Orge 439 282 447 377 – 1,8 4Triticale 377 021 347 947 8,4 16Autres céréales 99 990 89 800 11,3 3Oléagineux 139 680 143 533 – 2,7 2Maïs fourrage 4 271 500 4 231 948 0,9 24Choux-fleurs 299 397 296 196 1,1 84Tomates 192 346 192 172 0,1 24Lait (en millions de litres)Livraisons à l'industrie 5 077 5 145 – 1,3 22Activité dans les abattoirs (en tonnes)Bovins - 12 mois 68 236 69 207 – 1,4 32Veaux 67 745 68 934 – 1,7 36Gros bovins 261 312 265 222 – 1,5 21Porcs 1 133 645 1 150 741 – 1,5 58Gallus 366 882 393 473 – 6,8 35Dindes 155 749 172 588 – 9,8 42Production d'œufs des élevages professionnels (en milliers)Œufs de consommation 4 905 400 5 049 840 – 2,9 43p : provisoireSource : Agreste DRAAF Bretagne - Statistique agricole annuelle, Enquêtes auprès des laiteries, Enquête auprèsdes abattoirs

    SYNTHÈSES SECTORIELLES

    Agriculture

  • Après deux années de hausse et une activitémaximale en 2011, le volume de pouletsabattus en Bretagne se réduit de 6,8 % en2012, tout en dépassant la moyenne quin-quennale (+ 3,6 %). Les exportations françai-ses de viande de poulet, provenant engrande partie de Bretagne, reculent surl’année (– 2,4 %). Le repli concerne aussibien l’Union européenne que les pays tiers(Asie,…). Dans le même temps, les importa-tions s’accroissent de plus de 5 %. Laconsommation de poulet en France se stabi-lise sur celle de l’an dernier, mais décroît audernier trimestre.

    La filière dindes est en grande difficulté. En2012, les abattages de dindes reculent de17 % comparé à la moyenne 2007-2011.Dans un contexte de diminution des exporta-tions françaises (– 8,7 % sur un an), l’amélio-ration de la consommation nationale ne suffitpas à inverser la tendance.

    Le coût des aliments pour volailles est auplus haut. Selon l’indice des prix d’achat desmoyens de production agricole (IPAMPA), lecoût moyen annuel excède de 5,6 % celui de2011, et de 17 % la moyenne quinquennale.Les éleveurs, pénalisés par la hausse descharges d’alimentation, subissent égalementl’augmentation du coût de l’énergie, d’autantque les bâtiments vieillissants génèrent unsurcoût en chauffage.

    En 2012, l’évolution du coût de l’aliment estfaiblement répercutée sur les prix des mar-chés. Le prix annuel moyen du poulet prêt àcuire à Rungis croît de 1,7 % par rapport à2011 et de 7,7 % comparé à la moyenne2007-2011. Il s’affiche à 2,27 €/kg. Le prixmoyen du filet de dinde à Rungis, quant à lui,se réduit de 3,3 % en un an (5,05 €/kg).

    L’année 2012 est une très bonne année pourla filièreœufs de consommation. Alors que lenombre d’œufs produits en Bretagne chutaitau cours de l’année 2011, en raison des tra-vaux de mise aux normes réalisés par leséleveurs pour répondre aux exigences euro-péennes relatives aux cages de poules pon-deuses, la tendance s’inverse en 2012.Depuis le début d’année, la production re-prend, d’un trimestre sur l’autre, et dépassele niveau de 2011 au second semestre. Enmoyenne annuelle, la production reste infé-rieure à celle de l’an passé (– 2,9%) et les in-dustriels doivent faire face à une pénuried’œufs. Dans ce contexte de raréfaction del’offre, le prix des œufs de consommationgrimpe de 53 % en 2012, en France. Lecours des œufs atteint un pic en mars, puisse replie, mais termine malgré tout l’année à

    un niveau élevé, du fait d’une productionfaible à l’échelle européenne.

    Bonne annéepour les gros bovins,moins bonne pour les veaux

    Alors qu’ils progressaient chaque année de-puis 2006, les abattages de gros bovins enBretagne se réduisent de 1,5 % en 2012,mais restent supérieurs à la moyenne2007-2011. La quasi-totalité de la baisse an-nuelle concerne les génisses et bœufs deplus de deux ans. Les abattages de vachesde réforme, quant à eux, augmententlégèrement.

    Dans un contexte de demande dynamique etde disponibilités réduites à l’échelle euro-péenne, les gros bovins bénéficient de cota-tions bien orientées en 2012. Le prix de lavache lait P du bassin Grand Ouest atteint3,18 €/kg1 en moyenne sur l’année. A partirde janvier, le prix grimpe régulièrement pouratteindre un pic en août. Il termine l’année àun bon niveau. Les cours des autres gros bo-vins (génisseR, bœuf R…) s’accroissent toutau long de l’année.

    20102009 2011 2012

    4,50

    2,00

    2,50

    3,00

    3,50

    4,00

    1,50

    Attention : en janvier 2012, le système de cotations gros bovins a été modifié, avec une nouvelle grille de cotations,et un élargissement de la zone géographique au bassin Grand Ouest. Les cotations ne sont donc pas directement comparablesavec celles des années précédentes.* Catégorie selon la grille communautaire de classement des carcasses de bovins (6 classes de conformation : S, E, U, O, R et P).Exemple : la vache P est la vache de réforme.

    Agreste - DRAAF Bretagne - FranceAgriMerSource :

    Vache P *

    Jeune bovin R *

    Des prix bien orientés en 2012 pour les bovins

    Évolution du cours des bovins ( )en €/kg

    - 5 50 10 55

    Porc charcutier

    Poulet standard

    Lait

    Œuf de consommation(France)

    Veau

    Source : Agreste - DRAAF Bretagne - France AgriMer - Marché au cadran de Plérin

    En 2012, l'ensemble des prix des produits animaux augmente, excepté le lait

    Prix des produits animaux (variations annuelles en %)

    2011

    2012

    20 25 30 35 40 4515 50

    SYNTHÈSES SECTORIELLES

    Agriculture

    1- Depuis janvier 2012, un nouveau système de cotations desgros bovins est appliqué, avec une nouvelle grille de cotations, etun élargissement de la zone géographique au bassin GrandOuest. Les séries ne sont donc plus exactement comparablesavec celles des années précédentes

  • Les exportations nationales en viande et envifs se replient en 2012. La demande despays tiers se maintient jusqu’au premier se-mestre, puis les exportations vers la Turquiesont freinées par le doublement de la taxed’importation à partir de juillet et par la ferme-ture ponctuelle du marché en octobre.

    Comme pour les autres catégories d’ani-maux, le coût de l’aliment pour gros bovinsest le plus élevé depuis 2005. Selonl’IPAMPA, il s’accroît de 9,5 % sur un an(+ 20,8 % sur 2007-2011).

    La filière veaux de boucherie est toujours endifficulté et depuis la crise de 2008, les inté-grateurs réduisent les mises en place. En2012, les abattages de veaux de boucheriesont inférieurs de 7 % à la moyenne quin-quennale. Depuis 2005, le volume abattu ne

    cesse de diminuer, atteignant 68 200 tonnesen 2012. Ce faible volume d’abattage main-tient le prix du veau à un niveau élevé, 6 €/kgen moyenne annuelle, soit 10 % de plus quele prix moyen quinquennal. Mais l’augmenta-tion du coût de l’aliment (+ 10 % comparé à2007-2011) pèse également sur le revenudes éleveurs.

    Une conjoncture laitièreun peu moins satisfaisante

    Après deux années très favorables pour lesecteur laitier, la tendance se retourne en2012.

    Le prix moyen du lait payé aux producteursbretons atteint 327 euros pour 1 000 litres(€/1 000 l). S’il excède de 3,2 % la moyenne

    2007-2011, il perd 4 % sur le haut niveau de2011. A partir d’août 2012, le prix du laitpasse en dessous du niveau quinquennal,suite à la baisse des prix des produits laitiersobservée en début d’année, liée aux disponi-bilités importantes sur le marché mondial.

    Les quantités de lait livrées par les produc-teurs bretons en 2012 faiblissent de 1,5 %comparées à celles de 2011, mais dépassentencore de 4,1 % la moyenne 2007-2011. Aupremier trimestre, le niveau attractif du prixdu lait, de même que le contexte mondial fa-vorable à l’exportation pour les principauxproduits laitiers, continuent de soutenir l’acti-vité. Au deuxième trimestre, les livraisons semaintiennent au niveau élevé de 2011. Autroisième trimestre, elles passent en des-sous du niveau de 2011. La collecte ralentitsous l’effet de la baisse du prix du lait, maisaussi de la hausse du coût de l’alimentation,qui a entraîné une réduction des achatsd’aliments concentrés.

    Le décret instaurant l’existence des organi-sations de producteurs de lait (OP) et fixantles modalités françaises, en déclinaison destextes européens, est signé le 20 avril 2012.Le texte permet aux OP d’intervenir dans lanégociation des contrats écrits entre produc-teurs et industriels (modalités de prix, vo-lume, durée des contrats…). Selon le rapportsur la contractualisation dans le secteur lai-tier, demandé par le Ministre de l’agricultureet paru le 10 juillet, la quasi-totalité des entre-prises privées ont signé des contrats avec laquasi-totalité de leurs producteurs. Mais lesnégociations ont parfois été difficiles et lecontexte reste tendu.

    Des légumes bien valorisés

    En 2012, l’augmentation du prix deschoux-fleurs (+ 25 % sur 2011 et + 8 % sur2007-2011) l’emporte sur le repli de la pro-duction (respectivement – 15 % et – 9%). Leprix moyen annuel atteint 0,53 €/tête, stadeproduction. Durant l’hiver et le printemps, endehors des périodes de froid intense, le mar-ché européen du chou-fleur est souvent en-combré. En Bretagne, le froid de févrierentraîne une production très faible mais bienvalorisée, tandis que le produit est abondanten mars. Le chou-fleur d’automne bénéficied’un contexte plutôt porteur jusqu’à Noël,avec des cours très élevés face à une offreinhabituellement basse. La conjoncture s’in-verse la semaine de Noël avec le retour devolumes importants au plus mauvais mo-ment.

    2005 2006 2007 20092008 2010 2012

    130

    100

    110

    120

    90

    Source : Agreste - DRAAF Bretagne - Enquête mensuelle auprès des laiteries

    Prix moyen à la production

    Livraisons

    Lait : baisse du prix et des volumes en 2012

    Évolution du prix et des livraisons de lait en Bretagne (indice 100 en 2005)

    2011

    2005 2006 2007 20092008 2010 2012

    160

    100

    110

    120

    130

    140

    150

    90

    Source : Agreste - DRAAF Bretagne - Insee

    Coûts des aliments encore plus élevés

    Aliments pour porcins

    Aliments pour volailles

    Aliments pour gros bovins

    Aliments pour veaux

    Coûts des aliments en Bretagne, selon l’IPAMPA (indice 100 en 2005)

    2011

    SYNTHÈSES SECTORIELLES

    Agriculture

  • La conjoncture apparaît globalement favo-rable pour les tomates, dont l’offre annuellecorrespond à celle de 2011 (+ 7 % sur2007-2011), avec des prix en hausse. Le prixmoyen des tomates en grappe, à 1,23 €/kg,stade expédition, est supérieur de 23% à ce-lui de 2011 (+ 9 % par rapport à la moyenne2007-2011). Au printemps, malgré la baissedes rendements, l’offre de tomates pro-gresse, grâce aux surfaces, et les prix aug-mentent. A l’été, période de pleineproduction, la consommation est dynamiséepar la météo et le produit est bien valorisé. Al’automne, le temps pluvieux freine laconsommation.

    L’offre de poireau s’accroît (+ 23 % sur 2011et + 56 % sur 2007-2011). Le prix moyen, à0,59 €/kg, dépasse de 22% celui de l’an pas-sé (– 4 % comparé à 2007-2011). En février,la Bretagne, moins touchée par le gel que les

    autres zones de production, profite d’un mar-ché très demandeur délaissé par les concur-rents français et étrangers. En mars, malgréla douceur des températures, le marchéreste dynamique avec des cours soutenus.Les prix sont d’un bon niveau jusqu’endécembre.

    En 2012, l’offre annuelle d’artichauts dé-passe celle de 2011 (+ 3,5 %) tout en étantinférieure à la moyenne quinquennale(– 8,5 %). Le prix de l’artichaut camus, à0,51 €/kg, gagne 5 % en un an (+ 4 % sur lapériode 2007-2011). En raison d’une entréeen production timide et tardive, l’artichautbreton bénéficie peu de la place laissée parle produit sinistré du Roussillon. Cependant,les nombreuses promotions, les rendementsimportants en gros calibres, la demande sou-tenue de l’Italie entraînent finalement un bi-lan satisfaisant.

    La production de pommes de terre primeurspoursuit son recul structurel (– 37 % par rap-port à la moyenne 2007-2011), avec un prixmoyen affiché à 0,47 €/kg en 2012 (+ 38 %comparé à la période 2007-2011).

    Pour les endives, la nouvelle campagne dé-bute tardivement, fin septembre, avec desapports minimes et des cours élevés. Puisles prix baissent sensiblement pour remonteren fin d’année.

    Concernant les légumes industriels, les pro-ductions récoltées se réduisent en petitspois, haricots verts, et haricots à écosser etdemi-secs, du fait notamment d’une baissede surfaces remplacées par des céréales.

    n Linda Deschamps – DRAAF

    SYNTHÈSES SECTORIELLES

    Agriculture

  • Recul de la construction de logements neufsplus prononcé en Bretagne

    En 2012, le nombre de logements autorisés à la construction baisse en Bretagne.France entière, le recul est un peu moins marqué. Le ralentissement de l’activité

    s’accompagne d’une baisse du prix de vente des appartements neufs.

    Au cours de l’année 2012,25 350 logements1 ont étéautorisés à la constructiondans la région, soit 2 500 demoins qu’en 2011. Ce repli de 9% fait suite àdeux années de hausse.

    En France métropolitaine, la tendance est lamêmemais avec un recul un peu moins mar-qué (– 6,8 %). De ce fait, la construction delogements en Bretagne représente, pourl’année 2012, 5,9 % de l’ensemble de laconstruction sur le territoire français, contre6 % en 2011. Les mises en chantier reculentégalement plus fortement en Bretagne qu’enmétropole, la part de la Bretagne passant de6,3 % en 2011 à 6,1 % en 2012. 2006 2007 2012

    100

    75

    80

    95

    90

    85

    50

    65

    Repli en 2012...

    Note : données brutes, en date réelle. Données 2012 non disponibles pour les logements commencés, car le délai de diffusion desséries de mises en chantier en date réelle est de 18 mois.Champ : logements individuels et collectifs ; France métropolitaineSource : SOeS, Sit@del2

    Évolution de la construction de logements (indice base 100 en 2006)

    2008 2009 2010

    70

    60

    2011

    Bretagne

    Bretagne

    Logements autorisés

    Logements commencés

    France métropolitaine

    France métropolitaine

    55

    … plus marqué dans le Morbihan et les Côtes-d'ArmorLogements autorisés par département (en %)

    Logements individuels Logements collectifset logements en résidence Total

    Logementsen 2012(nombre)

    Évolution2012/2011

    Logementsen 2012(nombre)

    Évolution2012/2011

    Logementsen 2012(nombre)

    Évolution2012/2011

    Évolutionannuellemoyenne2012/2007*

    Côtes-d'Armor 3 023 – 8,8 981 – 15,4 4 004 – 10,5 – 10,0Finistère 3 804 – 12,6 1 833 8,8 5 637 – 6,6 – 9,5Ille-et-Vilaine 4 107 – 11,8 5 544 – 5,9 9 651 – 8,5 – 3,6Morbihan 3 994 – 4,9 2 060 – 20,4 6 054 – 10,8 – 8,1Bretagne 14 928 – 9,7 10 418 – 8,0 25 346 – 9,0 – 7,2France métropolitaine 197 148 – 8,0 233 286 – 5,8 430 434 – 6,8 – 2,0

    * : taux d'évolution annuel qu'aurait connu la construction de logements, pour le département ou la région, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la périodede 5 ans considérée.Note : données brutes, en date réelleChamp : France métropolitaineSource : SOeS, Sit@del2

    1- dont 24 500 logements ordinaires (hors logements en résidence :tourisme, étudiants, personnes âgées,…)

    SYNTHÈSES SECTORIELLES

    Construction

  • Baisse générale du nombrede permis de construirepour les maisons

    En 2012, 14 930 permis de construire demaisons individuelles ont été accordés enBretagne, soit une diminution de 10 % en unan. La baisse est particulièrement marquéedans le Finistère (– 13 %) et en Ille-et-Vilaine(– 12 %). Elle est plus modérée dans le Mor-bihan (– 5 %). Contrairement à 2011, il y a euplus de permis de construire délivrés pourdes maisons individuelles dans le Morbihanque dans le Finistère. Les Côtes-d’Armorsuivent l’évolution régionale (– 9 %).

    Le collectif se maintient

    Avec près de 9 550 appartements autorisésà la construction, les projets de constructiondans le collectif se portent mieux en 2012 :

    2 % de plus qu’en 2011 qui présentait déjàune belle remontée de l’activité. Le Finistèretire la croissance (+ 26 %), ainsi que les Cô-tes-d’Armor (+ 11 %) et plus modérémentl’Ille-et-Vilaine (+ 3 %). A l’inverse, le poten-tiel d’activité dans le Morbihan recule nette-ment (– 19 %).

    Les surfaces de locaux dédiésà l’activité économique évoluentmoins favorablement en Bretagnequ’en France métropolitaine

    À compter du 1er mars 2012, « la surface deplancher » se substitue à la surface horsœuvre nette (SHON) dans le code de l’urba-nisme. Les permis déposés ou modifiés de-puis cette date intègrent cette nouvellemesure des surfaces. De ce fait, il n’est paspossible de comparer en niveau l’évolutiondes surfaces de locaux dédiés à l’activité

    économique entre 2011 et 2012. Pour au-tant, on peut constater que les surfaces auto-risées à la construction en Bretagnereprésentent 5,2 % de l’ensemble des surfa-ces autorisées en France métropolitaine en2012, contre 5,6 % en 2011.

    Nouveau recul sur le marchéde la promotion immobilière…

    Amorcée en 2011, la réduction des mises envente et réservations d’appartements neufsse poursuit en 2012 : 5 400 appartements ontété proposés à la vente et 3 500 ont été ven-dus, soit respectivement 4 % et 31 % demoins qu’en 2011. Comme l’année précé-dente, les ventes ont fortement chuté au pre-mier trimestre 2012, les éventuels acheteursayant préféré conclure leur projet avant la fin2011. Les ventes ne se sont pas pour autantredressées de manière significative pendantle reste de l’année.

    En 2012, le délai d’écoulement des stockss’est allongé de 8mois : 20mois contre 12 en2011.

    Avec 63 % des nouvelles offres et 55 % desréservations, l’Ille-et-Vilaine demeure aupremier rang des départements bretons.Comme l’an passé, le Morbihan occupe ladeuxième place concernant les réservations(25 %), mais il cède le deuxième rang au Fi-nistère pour les mises en vente.

    Les stocks de logements proposés à la venteaugmentent fortement en Ille-et-Vilaine(+ 67%) et dans unemoindremesure dans leFinistère (+ 14 %). A l’opposé, les Cô-tes-d’Armor perdent de nouveau du terrainsur le marché immobilier neuf, puisque cedépartement ne représente plus que 7 % dupotentiel de la région.

    2000 2002 2012

    180

    120

    160

    140

    50

    80

    Deuxième année consécutive de baisse des ventes

    Note : données brutesChamp : permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers ; France métropolitaineSource : SOeS, enquête ECLN

    Évolution de la commercialisation de logements neufs dans la région Bretagne(indice base 100 en 2006)

    2004 2006 2008

    100

    60

    2010

    mis en vente

    vendus (réservés)

    40

    disponibles en fin d’année

    Sur le marché du neuf les ventes reculent fortement en BretagnePrix de vente des maisons et des appartements neufs (en %)

    Bretagne France métropolitaine

    En 2012(nombre ouprix en euro)

    Évolutionsur un an

    Évolutionmoyenneannuelle

    sur 5 ans**

    En 2012(nombre ouprix en euro)

    Évolutionsur un an

    Évolutionmoyenneannuelle

    sur 5 ans**Maisons neuvesNombre de ventes en 2012* 448 – 38,9 – 10,5 8 359 – 18,2 – 12,7Prix moyen par maison en 2012 213 427 4,1 1,3 250 403 1,5 0,0Appartements neufsNombre de ventes en 2012* 3 488 – 31,1 – 12,1 77 853 – 17,9 – 6,8Prix moyen au m² en 2012 3 094 – 0,9 2,5 3 861 2,1 3,4

    * : réservations avec dépôt d'arrhes** : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le prix moyen si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période de 5 ans considéréeChamp : permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers ; France métropolitaineSource : SOeS, enquête ECLN

    SYNTHÈSES SECTORIELLES

    Construction

  • Dans le cadre de programmes de mise envente d’au moins cinq logements, essentiel-lement par des promoteurs immobiliers, lavente de maisons individuelles recule de39 % cette année, alors qu’elle avait déjàbaissé de 22 % en 2011. Les mises en ventechutent de moitié, et le niveau des stocksbaisse de 13 %.

    … avec un léger impactsur les prix

    Avec 3 094 euros par m² en moyenne en2011, le prix des appartements neufs est enbaisse de 0,9 % sur un an.Cette légère baisse s’observe en Ille-et-Vilaine (3 128 €/m²) et dans le Morbihan(3 045 €/m²). Les deux autres départementsse distinguent par des évolutions opposées :en Côtes-d’Armor, les prix augmentent de13 % pour atteindre le prix moyen le plus éle-vé (3 518 €/m²), en raison notamment de pro-grammes chers et de standing dansplusieurs stations balnéaires de ce départe-ment. A l’inverse dans le Finistère, et notam-ment à Brest, les prix baissent de 9 %. C’estdans ce département que les prix sont lesmoins élevés (2 803 €/m²).

    En Bretagne, le prix moyen d’une maison(terrain compris) s’établit à 213 427 € en2012. Ce prix varie de 156 133 € dans lesCôtes-d’Armor à 227 867 € en Ille-et-Vilaine.Les prix moyens sont en hausse au niveaurégional (+ 4 %) et spécialement en Ille-et-Vilaine (+ 11 %). Par contre, ils baissent de8 % dans le Finistère (178 865 €) et de 15 %dans les Côtes-d’Armor

    n Bruno Rul - DREAL

    LEXIQUE

    • Logement ordinaire : logement hors logement en résidence(tourisme, étudiants, personnes âgées ...).

    • Logement autorisé : logement (maison individuelle ouappartement dans un immeuble collectif), non encore réalisé,dont la demande de permis de construire a reçu un avisfavorable.

    • Logement commencé : logement (maison individuelle ouappartement dans un immeuble collectif), dont le chantier deconstruction est commencé.

    • Enquête sur la commercialisation des logements neufs(ECLN) : enquête trimestrielle réalisée par la Dreal surl’ensemble des logements neufs commercialisés dans le cadrede programmes (de promoteurs essentiellement) d’au moinscinq logements, destinés à la vente aux particuliers.

    Champ : France métropolitaineSource : SOeS, ECLN

    Prix régional moyen des appartements en 2012 (en €/m )2

    Appartements neufs : la Bretagne en dessous des prix observésdans les autres régions de la façade atlantique

    ©IGN - Insee 2013

    Prix moyen (en €/m )2

    France métropolitaine : 3 861 €/m2

    3 860

    3 080

    3 370

    SYNTHÈSES SECTORIELLES

    Construction

  • Chute des immatriculationset baisse du trafic routier de marchandises

    En 2012, les immatriculations de véhicules neufs diminuent fortement en Bretagneet passent sous le seuil des 100 000. Le trafic routier de marchandises est lui aussi

    orienté à la baisse. En revanche, le transport aérien progresse,essentiellement grâce à l’augmentation de l’offre des compagnies low cost.

    Forte chute des immatriculationsen 2012

    Depuis 2009 et la suppression progressivede la prime à la casse, le nombre annueld’immatriculations de véhicules neufs di-minue. En 2012, elles chutent de 20 000, laBretagne passant ainsi en-dessous du seuilannuel des 100 000 véhicules neufs immatri-culés.

    Ce net repli est plus important en Bretagne(– 17,4 %) qu’en France métropolitaine(– 13,4 %) et ce constat se vérifie quel quesoit le type de véhicules.

    En Bretagne, les véhicules particuliersconnaissent la plus forte baisse (– 18,6 %)mais les immatriculations de véhicules utili-taires légers et de véhicules industriels à mo-teur diminuent également de 12 %. LeMorbihan se distingue par un recul des im-matriculations moins important que dans lestrois autres départements.

    SYNTHÈSES SECTORIELLES

    Transport

    Moins de 100 000 véhicules neufs immatriculés en 2012Évolution des immatriculations de véhicules neufs

    Véhiculesparticuliers

    Véhicules utilitaireslégers*

    Véhicules industrielsà moteur**

    Ensembleimmatriculations***

    2012(nombre)

    Évolution2012/2011

    (en %)

    2012(nombre)

    Évolution2012/2011

    (en %)

    2012(nombre)

    Évolution2012/2011

    (en %)

    2012(nombre)

    Évolution2012/2011

    (en %)

    Côtes-d'Armor 13 619 – 19,7 2 890 – 18,6 495 – 11,0 17 030 – 19,2Finistère 21 480 – 19,5 4 293 – 19,0 550 – 15,6 26 349 – 19,5Ille-et-Vilaine 22 114 – 19,0 6 812 – 8,6 1 359 – 14,7 30 363 – 16,8Morbihan 17 549 – 16,0 3 921 – 5,5 648 – 2,8 22 159 – 14,0Bretagne 74 762 – 18,6 17 916 – 12,4 3 052 – 12,0 95 901 – 17,4France métropolitaine 1 857 013 – 14,1 380 254 – 10,6 45 631 – 7,7 2 288 974 – 13,4

    Note : données brutes.*: camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.*** : y compris immatriculations de transports en commun.Source : SOeS, SIDIV.

    2006 2007 2012

    140

    110

    115

    135

    125

    120

    90

    100

    Forte diminution depuis 2009

    Source : SOeS, Fichier central des automobiles, SIDIV

    Évolution du nombre d’immatriculations de véhicules particuliers neufs(données brutes - indice base 100 en 2006)

    2008 2009 2010

    105

    95

    2011

    130Bretagne

    France métropolitaine

  • Importations de marchandisesnettement orientées à la baisse

    Avec 15 900 millions de tonnes-kilomètrestransportées en 2012, le flux global de mar-chandises en Bretagne diminue de 8 pointsen un an à l’instar de la baisse constatée surl’ensemble du pays. Ces marchandisestransportées se répartissent presque équita-blement entre un tiers de marchandises im-portées, un tiers exportées et un dernier tiersvéhiculées au sein de la région. En 2012, lesimportations de marchandises ont le plus for-tement diminué (– 11,5 %) alors que les ex-portations (– 7 %) et surtout le transportintrarégional (– 5 %) ont mieux résisté.

    Augmentation du trafic passagersgrâce à la croissance des volslow cost

    Avec près de 2 millions de passagers en2012, le trafic aérien augmente de 5 % enBretagne sur un an. 83 % des passagersvoyagent sur des lignes intérieures et 17 %sur des lignes internati