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126
MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE, SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU FACULTE DES SCIENCES DE LA SANTE ANNEE UNIVERSITAIRE 1996-1997 -TI. i , 1-1 BURKINA FASO UNITE, PROGRES, JUSTICE THESE ..... THESE Présentée et soutenue Publiquement le 31 Octobre 1997 pour l'obtention du DOCTORAT EN MEDECINE (Diplôme d'Etat) par: OUEDRAOGO Léopold le 10 Juin 1970 à Fada N'Gourma MEMBRES DU JURY PRESIDENT: MEMBRES PROFESSEUR AGREGE FRANÇOIS RENE TALL. DOCTEUR HAMADE OUEDRAOGO DOCTEUR NICOLE KYELEM DOCTEUR LUDOVIC KAM DIRECTEUR DE THESE : Pro Ag. A. SAWAOOGO CO-DIRECTEUR : Dr. L. KAM

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MINISTERE DES ENSEIGNEMENTSSECONDAIRE, SUPERIEUR ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

SECRÉTARIAT GÉNÉRAL

UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU

FACULTE DES SCIENCES DE LA SANTE

ANNEE UNIVERSITAIRE 1996-1997

-TI. i

1· ,1-1

BURKINA FASO

UNITE, PROGRES, JUSTICE

THESE N° .....

THESE

Présentée et soutenue Publiquement le 31 Octobre 1997pour l'obtention du

DOCTORAT EN MEDECINE(Diplôme d'Etat)

par:

OUEDRAOGO Léopoldné le 10 Juin 1970 à Fada N'Gourma

MEMBRES DU JURY

PRESIDENT:

MEMBRES

PROFESSEUR AGREGE FRANÇOIS RENE TALL.

DOCTEUR HAMADE OUEDRAOGO

DOCTEUR NICOLE KYELEM

DOCTEUR LUDOVIC KAM

DIRECTEUR DE THESE : Pro Ag. A. SAWAOOGO

CO-DIRECTEUR : Dr. L. KAM

Il

UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU

Faculté des Sciences de la Santé(F.S.S.)

LISTE DU PERSONNEL ADMINISTRATIF

IJ()'ŒN•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

VICE-IJ()'ŒN CHARGE DES 4FfAIRES ACADEMIQUES ET DIRECTEUR DELA SECJI()N~CIE (VDA) •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

VICE-IJ()'ŒN A LA RECHERCHE ET A LA VULGARISATION (VDR) ••••••••

DIRECTEUR DES STAGES DELA SECTION MEDECINE ••••••••••••••••••••••

DIRECTEUR DES STAGES DELA SECllON DE PHARMACIE ••••••••••••••••

C«:MlRIMWNATEUR C.E.S. ()f CHIRURGIE ••••••••••••••••••••••••••••••••••

SECRE'TAIRE fIRINCIPAL ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

CHEFDESElMa ADMINISTR411F ET FINANCIER (CSAF) ••••••••••••••

CON8ER\'ATEUR DE LA IIIBI..Jc)THEQUE ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

CHEF (JE LA sc:::c:H.ARfJE •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

SE.CIIETAllIE 00 IJ()ftN ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

8E.CRE'TAIRE 00 VDA ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

SE.CBE'TAIRE 00 VDR .

AU~EL ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

R_ .

Pro R. B. SOU ORE

Pro 1. P. GUISSOU

Pro Ag. B. KONE.

Pro Ag. R. K. OUEDRAOGO

Dr M. SAWADOGO

Pro Amadou SANOU

Mr Gérard ILBOUDO

Mr Arouna TATIETA

Mr Salif YADA

Mme Kadi ZERBO

Mme Mariam DICKO

Mme KABRE Hakiéta,

Mme BON KlAN Edwige

Mr Alain Pascal PITROIPA

Mr Philipe BOUDA

UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU

Faculté des Sciences de la Santé(F.S.S.)

LISTE DES ENSEIGNANTS DE LA F.S.S.

ENSEIGNANTS PERMANENTS

PROFESSEURS TITULAIRES

III

Rambré Moumouni OUIMINGA

Hilaire TIENDREBEOGO

Tinga Robert GUIGUEMDE

Bobilwindé Robert SOUDRE

Amadou SANOU

Innocent Pierre GUISSOU

PROFESSEUR ASSOCIE

Ahmed BOU-SALAH

Anatomie, Organogenése et Chirurgie

Sémiologies et Pathologies médicales

Parasitologie

Anatom ie- Pathologie

Chirurgie

Pharmacologie, Toxicologie

Neuro-chirurgie

MAITRES DE CONFERENCES AGREGES

Julien YILBOUDO

Bibiane KONE

Alphonse SAWADOGO

Kongoré Raphaël OUEDRAOGO

François Réné TALL

Jean KABORE

Joseph Y. DRABO

Blaise SONDO

Orthopédie, Traumatologie

Gynécologie, Obstétrique

Pédiatrie

Chirurgie

Pédiatrie

Neurologie

Endocrinologie

Santé Publique

MAlTRES DE CONFERENCES ASSOCIESJean TESTA Epidémiologie, Parasitologie

MAlTRE8-ASSlSTANTS ASSOCIES

IV

Rachid BOUAKAZ

MAlTRE8-ASSlSTANTS

Lady Kadidiatou TRAORE

Mamadou SAWADOGO

Jean LAN KOAN 0 E

Issa SANOU

Ludovic KAM

Adama LENGANI

Omar TRAORE ND1

SI Simon TRAORE

Adama TRAORE

Abdoulaye TRAORE

Kampadilemba OUOBA

Piga Daniel ILBOUDO

Albert WANDAOGO

Daman SANO

Arouna OUEDRAOGO

Maladies infectieuses

Parasitologie

Biochimie

Gyn éco10 gie-Obstétri que

Pédiatrie

Pédiatrie

Néphrologie

Chirurgie

Chirurgie

Dermatologie

Santé Publique

Oto Rhino Laryngologie

Gastro-e ntéro 10 gie

Chirurgie

Chirurgie

Psychiatrie

ASSISTANTS CHEFS DE CLINIQUES

Tanguet OUATTARA

Sophar HIEN

Timothée KAMBOU,

Philippe ZOURE

T. Christian SANOU (in memoriam)

Madi KABRE

Doro SERME (in memoriam)

Virginie TAPSOBA

Hamadé OUEDRAOGO

Joachim SANOU

Alexis ROUAMBA

Chirurgie

Chirurgie

Chirurgie

Gynécolo gie-Obstétri que

Oto Rhino Laryngologie

Oto Rhino Laryngologie

Cardiologie

Ophtalmologie

Anesthésie, Réanimation, physiologie

Anesthésie, Réanimation, physiologie

Anesthésie, Réanimation, physiologie

Gana Jean Gabriel OUANGO

Harouna SANOU

M.Théophile COMPAORE

Rabiou CISSE

Y. Abel BAMOUNI

Blami DAO

Maïmouna OUATTARAIDAO

Alain BOUGOUMA

Alain ZOUBGA

Patrice ZABSONRE

André K. SAMANDOULOUGOU

Nicole Marie ZABRE/KYELEM

Georges KI-ZERBO

Rigobert TH IOMBIANO

Boukari Joseph OUANDAOGO

R. Joseph KABORE

Saïdou Bernard OUEDRAOGO

Raphaël DAKOURE

ASSISTANTS

Psychiatrie

Hématologie

Chirurgie

Radiologie

Radiologie

Gynécologie Obstétrique

ORL

Gastro- Entéro 10 gie

Pneumologie

Cardiologie

Cardiologie

Maladies Infectieuses

Maladies Infectieuses

Maladies 1nfectieuses

Cardiologie

Gynécolog ie- 0 bstétri que

Radiologie

An atomie- Chirurgie

v

Michel AKOTIONGA Gynécologie-Obstétrique

Robert O. ZOUNGRANA Physiologie

Seydou KONE Neurologie

Idrissa SANOU Bactério-Virologie

Bou bacar TOU RE Gynéco-Obstétri que

B. SAKANDE Anatomie-Pathologie

Lassina SANGARE Bactério-Virologie

Rasmata TRAORE/OUEDRAOGO Bactério-Virologie

Raphaêl SANOU (in memoriam) Pneumo-phtisiologie

Théophile TAPSOBA Biophysique

Oumar TRAORE N-2 (in memoriam) Radiologie

Immunologie

Mathématiques

Botanique,-Biologie Végétale

Chimie Minérale

ENSEIGNANTS NON PERMANENTS

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES (FAsn

PROFESSEURS TITULAIRES

Alfred S. TRAORE

Akry COULIBALy

Sita GUINKO

Guy V. OUEDRAOGO

VI

MAlTRES DE CONFERENCES

Laya SAWADOGO

Boukary LEGMA

Laou Bernard KAM (in memorian)

François ZOUG MORE

Adama SABA

MAlTRES-ASSISTANTS

W. GUENDA

Léonide TRAORE

Marcel BON KlAN

Longin SOME

Aboubakary SEYNOU

ASSISTANTS

Makido B. OUEDRAOGO

Apoli naire BAYALA (i n memoriam)

Jeanne MILLOGO

Raymond BELEMTOUGOURI

Gustave KABRE

Drissa SANOU

Physiologie-Biologie Cellulaire

Chimie-Physique Générale

Chimie

Physique

Chimie Organique

Zoologie

Biologie Cellulaire

Mathématiq ues et Statisti ques

Mathématiq ues et Statisti ques

Statistiques

Génétique

Physiologie

T.P. Biologie-Cell ulaire

T.P. Biologie Cellulaire

Biologie

Biologie Cellulaire

INS11TUT DU DEVELOPPEMENT RURAL ( IDR )

MAJTRES-DE CONFERENCES

VII

Didier ZONGO Génétique

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESll0N (FASEG)

MAITRE-ASSISTANT

Tibo Hervé KABORE

ASSISTANTS

Mamadou BOL Y

Econmie-Gestion

Gestion

FACULTE DE DROIT ET SCIENCES POUl1QUES (FDSP)

ASSISTANTS

Jean Claude TAITA Droit

ENSEIGNANTS VACATAIRES

Mme Henriette BARY

Dr Bruno ELOLA

Dr Michel SOMBIE

Dr Nicole PARQUET

Dr Annette OUEDRAOGO

Dr Adama THIOMBIANO

Dr Sidiki TRAORE

Mr Mamadou DIALLO

Dr Badioré OUATTARA

Dr Tométo KALOULE

Dr Alassane SICKO

Psychologie

Anesthésie-Ré animation

Planification

Dermatologie

Stomatologie

Législation Pharmaceutique

Galénique

Anglais

Galénique

Médecine du Travail

Anatomie

ENSEIGNANTS MISSIONNAIRES

A.U.P.E.L.F.

VIII

Pro lamine DIAKHATE

Pro Abibou SAMB

Pro José Marie AFOUTOU

Pr. Makhtar WADE

Pr. M. K .A. EDEE

Pro Ag. Mbayang NDIAYE-NIANG

Pro Ag. R DARBOUX

Pro Ag. E. BASSENE

O.M.S.

Dr Jean-Jacques BERJON

Dr Frédéric GAllEY

Dr Moussa TRAORE

Pr. Au guste KAD 10

Pr Jean Marie KANGA

Pro Arthur N'GOlET

Hématologie (Dakar)

Bactério-Virologie (Dakar)

Histologie-Embryologie (Dakar)

Bibliographie (Dakar)

Biophysique (lomé)

Physiologie (Dakar)

Histologie-Embryologie (Bénin)

Pharmacognosie (Dakar)

Histologie-Embryologie (Creteil)

Anatomie Pathologique (li Ile)

Neurologie (Bamako)

Pathologies infectieuses et parasitaires(Abidjan)

Dermatologie (Abidjan)

Anatomie Pathologique (Brazzaville)

MISSION FRANÇAISE DE COOPERAnON

Pro Etienne FROGE

PrAYRAUD

Pro Henri MOURAY

Pr. Denis WOUESSI DJEWE

Pro M. BOIRON

Médecine légale

Histologie-Em brio logie

Biochimie (Tours)

Pharmacie Galénique ( Paris XI )

Physiologie

MISSION DE L'UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES (ULB)

Pr. Marc VAN DAMME

Pro Viviane MOES

Chimie Analytique-Biophysique

Galénique

IX

DEDICACES

Je dédie ce travail ...

A mon père,Tu n'auras pas connu ce jour ... que la terre te soit légère!

A ma mère,

Ce travail est le vôtre. Puissiez-vous y trouver le fruit de lar i go ure use éd uca t ion don t j'a i b é n é fi c i é e .

A mes oncles OUEDRAOGO Maurice, OUEDRAOGO François, etfamilles,

A ma tante BOUDA Jeanne et famille,Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi. Puissiez-vous trouver

dans ce travail une marque de sympathie et de profonde gratitude.

A tous mes frères et soeurs,Par votre soutien et votre attachement. vous avez contribué à forger

l 'homme que je suis.Veuillez bien trouver ici l'expression de mon amour fraternel.

A monsieur KABORE Francis et famille,Vos qualités humaines font de vous un exemple.Veuillez trouver ici ma sympathie.

A monsieur NIKIEMA Laurent et famille,A la famille OUALI,

Entière reconnaissance pour votre soutien multiforme.

A monsieur l'abbé Denis OUEDRAOGO,Simplicité, modestie. tolérance, me resteront toujours en souvenir de

vous.En reconnaissance du soutien constant dont j'ai été l'objet, cette

oeuvre vous est dédiée.,A tous mes condisciples du petit séminaire de BASKOURE, du lycée

Marien N'Gouabi, de la Faculté des Sciences de la Santé,En souvenir des belles années passées ensemble.

A tous mes aînés de la Jeunesse Etudiante Catholique (Louari,Tarcissus, Francis, Cathérine ... );

A tous mes promotionnaires et cadets (Aristide, Aline, Gabriel,Marcelline, Bancé, Roland, Modeste ... ),

De vous je garderai en souvenir l'amour du prochain. Restons unis.

A tous mes amisMerci pour votre soutien moral et matériel. Puissions-nous rester

toujours solidaires.

x

A NOS MAITRES ET JUGES:

• Le Professeur Agrégé A. SAWADOGOMedecin - chef du Service de Pédiatrie du Centre Hospitalier

National Yalgado OUEDRAOGO :Nous avons admiré votre rigueur et votre dévouement pédagogique

tout au long de notre formation.Sincères remerciements pour avoir accepté de diriger ce travail

malgré vos multiples occupations .

• Le professeur agrégé François René TALL.Medecin - chef du Service de Pédiatrie du Centre Hospitalier

National SANOU SOURO :Nous sommes heureux de l'honneur que vous nous faites en

acceptant de juger ce travail.Veuillez trouver ici, nos sentiments respectueux et notre profonde

reconnaissance .

• Le Docteur Hamadé OUEDRAOGO :Nous avons eu la chance de bénéficier de vos connaissances aussi

bien à l'hôpital qu'à la faculté. Nous sommes honorés par votreprésence dans ce jury malgré vos multiples occupations.

Entière reconnaissance .

• Le Docteur Nicole KYELEM :Nous vous remercions d'avoir accepté de siéger dans ce jury

malgré vos multiples occupations.Veuillez bien agréer nos sincères remerciements .

• Le Docteur K. L. KAMVous avez inspiré cette thèse et guidé avec dextérité son

élaboration.Puisse ce travail répondre à vos souhaits.Sincères remerciements et reconnaissance.

,.

XI

REMERCIEMENTS

A tous les enseignants de la F.S.S.,Pour les enseignements et les conseils reçus.

A tous mes formateurs:- des écoles primaires publiques de Comin-Yanga, de Kantchari, de Diapaga,- du petit séminaire de BASKOURE,- du lycée Marien N'Gouabi,

Merci pour l'éducation reçue.

A tout le personnel du service de Pédiatrie du C.H.N.Y.O.,Pour avoir contribué à ma formation pratique et pour l'ambiance fraternelle

qui a régné entre nous. Puissiez-vous continuer toujours à vous donner sansrelâche à votre noble tâche.

Au personnel de la Banque de sang du C.H.N.Y.O.,Sincères remerciements pour votre soutien moral et logistique.

A monsieur OUEDRAOGO Denis et famille,A monsieur LOUARI Justin et famille,A monsieur OUEDRAOGO Hervé et famille,A monsieur LOMPO Jamano et famille,A monsieur BELOUM Justin,A monsieur LOMPO Adamou,

Sincères remerciements pour votre contribution inestimable à la réalisation dece travail.

A tout le personnel du service de santé universitaire et en particulier del'équipe médicale de la cité,

Pour l'ambiance fraternelle et l'esprit de collaboration qui ont régné entrenous. Entière reconnaissance.

XII

..1a 7aeti.tté de4- Seiell-ee4- de ta Sall-té a auêté ~ti.e te4- ~ltill-it'II-4- élHi4-e4­

da11-4- te 4- di4-4-e'ttati611-4- e-« 4-euII-t fz'tùell-tée4-. d6i~ell-t êt'te e611-4-idùù4- e61HIHe

fz't6fz'te4- à. teti.lf.4- ati.teti.lf.4-. et ~ti. 'ette II- 'ell-tell-d teti.If. d611-II-elf. ati.eti.II-e afzfzlf.6I.ati611- II-i

ilHfz 't61.a ti611-,

,

U.P.

C.H.

C.H.N.

CHN-YO.

C.H.U.

C.H.R.U.

T.M.P.

E.N.S.P.

M

F

LISTE DES ABREVIATIONS

Urgences Pédiatriques

Centre Hospitalier

Centre Hospitalier National

Centre Hospitalier National Yalgado Ouédraogo

Centre Hospitalier Universitaire

Centre Hospitalier Régional Universitaire

Taux de Mortalité Proportionnel.

Ecole Nationale de Santé Publique

Masculin

Féminin

XIII

,

SOMMAIRE

1NTRODUCTION.

ENONCE.

OBJECTIFS.

1 - OBJECTIF GENERAL.

Il - OBJECTIFS SPECIFIQUES.

METHODOLOGIE.

1 - CADRE DE L'ETUDE.

Il - PROTOCOLE D'ETUDE.

III - SAISIE ET TRAITEMENT DES DONNEES.

IV - BIAIS ET FACTEURS LIMITATIFS.

RESULTATS GLOBAUX.

1 - ETUDE DE LA MORBIDITE.

Il - EVOLUTION DES MALADES DANS LE SERVICE

III - ETUDE DE LA MORTALITE.

ETUDE ANALYTIQUE DES PRINCIPALES AFFECTIONS.

1 - LES URGENCES NEUROLOGIQUES.

Il - LES URGENCES GASTRO-ENTEROLOGIQUES.

III - LES URGENCES HEMATOLOGIQUES.

IV - LES URGENCES RESPIRATOIRES.

V - LES AUTRES PRINCIPALES AFFECTIONS.,

DISCUSSIONS

1 - DES OBJECTIFS.

\1 - DE LA METHODOLOGIE.

III - DES RESULTATS.

CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS.

1 - CONCLUSIONS.

Il - SUGGESTIONS.

XIV

INTRODUCTION - ENONCE DU PROBLEME

,.

INTRODUCTION.

L'urgence, dans le cadre de la santé, désigne "une

situation du,

vecu humain où la présence médicale est

né ces sai r e dan siespi u s br e f s dé 1ais" [lJ

Quelque peu négligée de par le passé, la médecine

d ' u r g e n c e con n a î t u n reg a i n d' i n t é r ê t ces der n ière san née s [2J

La prise en charge de l'urgence constitue en effet une

priorité sanitaire, étant entendu que de sa qualité dépend

l ' é vol ut ion dei a pat h 0 log i e en cau s e [lJ 0 n c 0 m pre n d don c

aisément l'importance de la médecine d'urgence dans le

système de santé. C'est aInSI que tous les hôpitaux devraient

s'efforcer de mettre sur pied en leur sein, une ou plusieurs

unités de soins d'urgence à part entière, dotée de personnel

compétent exerçant dans des conditions de travail optimales.

Cela permettrai t de réduire assurément la mortalité

hospitalière car, le problème fondamental posé par les patients

réside dans la levée de l'urgence. C'est cette logique d'esprit

qui a sous-tendu la m i s e en place de quatre services d'urgence

e n 19 9 2 au sei n duCHN-Y 0 : Il s' agi t des ur g e n ces m é d i cal es,

chirurgicales, gynéco-obstétriques et pédiatriques.,.

1

,

ENONCE.

Comme tous les pays en développement, le Burkina

Faso est caractérisé par une couverture sanitaire faible, une

morbidité et une mortalité générales élevées: le taux brut de

m 0 r t a 1i t é é ta i t deI 7 % 0 en 19 9 3 [3)

Les enfants sont les plus concernés par cette situation

en r a i s o n de leur plus grande vulnérabilité le taux de

mortalité infantile y était en effet de 990/00 en 1993; c'est l'un

des tau xie spi usé 1e v é s du mon d e [3)

Dans la perspective d'une amélioration de cette

s i tua t ion, 1e s e r vic e d e p é dia tri e duCHN-Y0 s' est dot é d e p u i s

1992, d'une unité d'urgences pédiatriques afin de résoudre de

façon plus adéquate les problèmes d'urgence posés par les

enfants malades.

Après un certain parcours, soit 4 années de

fonctionnement, il convient alors de jeter un regard

rétrospectif sur cette unité afin d'en tirer les principales

leçons pour mieux envisager l'avenir. C'est dans ce sens que

nous nous proposons d'entreprendre le présent travail qUI

s'articule autour des points suivants.

2

OBJECTIFS

OBJECTIFS.

1[ - (OBJJECTl[lF GENERAL.

Faire le bilan des activités du s e r v i c e des urgences

p é dia tri que s duCHN-YOd u 13 - 0 5 - 9 2 au 12 - 0 5 - 9 6 , soi t 4

années après son ouverture, en vue d'en tirer les principaux

enseignements susceptibles d'améliorer son rendement.

J[][ - 0 lBJ lE CT ][ JFs sP lE C l[ lF ][ qJU JE s.• Déterminer le nombre de malades admis dans le s e r v i c e

des u r g e n ces p é dia tri que s duCHN-YOd u 13 - 0 5 - 9 2 au 12 - 0 5 ­

96.

• Identifier les principales pathologies rencontrées dans le

service des urgences pédiatriques du CHN-YO du 13-05-92 au

12-05-96.

• Décrire le devenir des malades qUI y ont été admis.

• Relever les principales difficultés rencontrées dans la

p r i s e en charge des malades .

• Faire des suggestions en vue d'améliorer cette p r i s e en

charge.

,.

3

METHODOLOGIE

,

,

METHODOL06IE.

][ = CA1DRE DE L'ETUDE.

Notre étude s'est effectuée dans le Service des

Ur g e n ces P é dia tri que s duCHN-Y0 .

* LE CHN-YO.

Il constitue avec le Centre Hospitalier Nationale

SANOU Souro de Bobo-Dioulasso, les deux centres de dernier

recours dans le système de santé du Burkina. Il est sis au

secteur 4 de la ville de Ouagadougou.

Il reçoit ses afférences du Kadiogo et des p r o v i n c e s

environnantes, mais en réalité, c'est le lieu de référence de la

quasi-totalité du pays, en dehors de la région ouest.

Il s'agit d'un hôpital général comportant un s e r v i c e de

gynéco-obstétrique, des services de médecine et spécialités

médicales, des s e r v i c e s de chirurgie et spécialités

chirurgicales et des services techniques d'appui (laboratoire,

radiologie, banque de sang, pharmacie).

* LE SERVICE DE PËDIATRIE.

Il a une capacité d'accueil de 148 lits, repartis dans

plusieurs unités (Urgences Pédiatriques, Pédiatrie II,

Néonatologie, Centre de récupération et d'éducation

nutritionnelle, Centre de vaccinations, Unité de

Kinésithérapie).

Le personnel est constitué de 53 membres permanents

sous la responsabilité d'un professeur agrégé. On y dénombre

09 médecins dont 7 pédiatres.

4

* LE SERVICE DES URGENCES PÉDIATRIQUES DU CHN-YO.

Opérationnel depuis 1992, il constitue pratiquement

l'unique porte d'entrée des malades dans le s e r v i c e de

pédiatrie.

Comme son nom l'indique, il a pour vocation

d'admettre en son sein des cas d'urgence pédiatrique et de

lever le plus tôt possible cette urgence. Selon l'évolution de la

pathologie, le malade est ensuite soit autorisé à regagner son

domicile, soit orienté vers une autre unité d'hospitalisation en

l'occurrence, la Pédiatrie II.

Le service reçoit des malades âgés de 0 à 14 ans

révolus présentant une pathologie médicale, le plus souvent

référés par une formation sanitaire, mais quelque fois aussi

venus directement.

Le fonctionnement de cette unité, qui a une capacité

d'accueil de 22 lits, est assuré par 4 médecins dont 2 pédiatres

et 9 infirmières.

En dehors des heures de s e r v i c e , les permanences et les

gardes sont assurées par une équipe constituée d'un médecin,

d'un stagiaire interné (étudiant de septième année de

médecine) et d'une infirmière, s o u v e n t secondée par des élèves

stagiaires (ENSP). Cette équipe s'occupe aUSSI bien des

admissions que des malades hospitalisés. Une visite générale

des malades hospitalisés a lieu chaque matin sous la direction

des médecins.

5

][][ - PROTOCOLE D'ETUDE.

* TYPE D'ÉTUDE.

Il s'agit d'une étude rétrospective réalisée à partir des

registres d'hospitalisation et des dossiers cliniques.

* PÉRIODE D'ÉTUDE.

Elle s'est étendue sur quatre années, du 13/5/92 au

12/5/96.

* POPULATION ÉTUDIÉE.

L'étude a intéressé tous les enfants de 0 à 14 ans

révolus admis dans le service des Urgences Pédiatriques du

CHN-Y0 pen dan t 1a p é rio d e d' é tu de.

* ECHANTILLONNAGE.

Nous avons procédé à une analyse exhaustive de tous

les dossiers médicaux en confrontation avec les dossiers

cliniques.

* COLLECTE DES DONNÉES.

Un instrument pour la collecte des données a été

élaboré, comportant les variables suivantes:

Le Numéro d'admission, l'âge, le sexe, la provenance

des malades, leur catégorie d'hospitalisation, le diagnostic de

présomption, l'évolution, le mois -et l'année d'entrée, la durée

de séjour (cf. fiche en annexe).

En cas d'association étiologique, nous avons utilisé la

m é t h 0 d e de l ' 0 M S [4] qUI con sis te à r ete n irie dia g nos tic

principal et le cas échéant, un ou deux diagnostics

complémentaires.

Les catégories d'hospitalisation ont été m i s e s en

6

corrélation avec le n i v e a u socio-économique des patients;

initialement au nombre de 4, elles se sont fusionnées

rapidement pour ne laisser que deux en place: la catégorie 1 et

la catégorie 4. La catégorie 1 est la plus chère, réservée aux

classes socio-économiques les plus élevées tandis que la

catégorie 4, la moins chère, est généralement occupée par les

familles pauvres.

Nous avons distingué quatre classes d'âge:

- classe 1 = [0, 30 jours[;

- classe II = [1 . Î 4 . [mOlS, _ mOlS;

- classe III = [2 ans, 6 ans[;

- classe IV = [6 ans, 15 ans[.

l[ l[ II = s A IIs Il lE lET T lR. A IIT lE M( lE N T JO> lE s JO> 0 N N lE lEs.Les données ont été saisies et analysées à l'ordinateur,

en utilisant les logiciels Excel et Word. Les tests statistiques

u t i 1i s é s son t ce u x d u ..xl e t du ..xl cor r i g é deY a tes, à uns e u i 1

des i g ni fi c a t i vit é de 5 %.

][ V = ar A Jl § lE TIF A C ~r :lE u R s IL][ Ml Jl ~r A ~r II. lF s .Les registres n'ont pas toujours été complètement remplis,

ce qUI fait que lés variables recherchées ont parfois fait

défaut.

7

RESULTATS

RESULTATS GLOBAUX.

I[ - IETUDJE DE !LA MORJBJlDUTE.

1.1 - NOMBRE D'HOSPITALISATIONS.

Nous avons enregistré 15796 hospitalisations durant la

période d'étude, soit une moyenne annuelle de 3949 et une

moyenne mensuelle de 329.

La durée moyenne de sejour des malades a été de 2,93jours avec des extrêmes de 01 à 47 jours. Il en découle un tauxd'occupation des lits de 143,93%.

1.2 - REPARTlllON DES MALADES SELON LE SEXE.

Sur 15561 patients dont le sexe a été précisé, nous

avons enregistré 8821 (55,84%) de sexe masculin et 6740

(43,31%) de sexe féminin, soit un sex-ratio de 1,3 en faveur

des garçons.

La figure 1 montre la tendance d'évolution de 'cette

répartition durant les quatre années d'étude.

3000

d 2500

A,N d 2000o mm ib 5 1500r 5

e i0 1000

n5

500

01 èAnnée 2èmeAnnée

2260

3èmeAnnée

2809

2238

4èmeAnnéePériode

AGlIRE 1.HIST06IWIME DESADMISSIONS SElON LE SEXE ETL'ANNEL

8

1.3 - DISTRIBUTION DES MALADES SELON L'AGE.

Comme nous le montre la figure 2, il existe une nette

prédominance de la classe d'âge Il (enfants de 1 mois à 23 mois

révolus).

FIGURE N° 2.REP4RTillON DES 4DMISSIONS SELON L'4GE.

La figure 3 montre la tendance d'évolution de cette

répartition selon l'âge durant les quatre années de fonctionnement du

service.

25002198

N A 2000 1815

o d 1888

min

b i 1500r se s • Classe 1

iCCIasse /1

d 0 1000e n • Classe lU

s s .C..... IV

500

0

l'Année 2'AnMe 3èAnMe ~Année Nriode

FIGURE N°3.HI8TOGRAMME DE8 4DMI8810NS SELON L'AGE ET L'ANNEE.

9

1.4 • DISTRIBUTION DES MALADES SELON L'AGE ET LE SEXE.

La figure 4 fait ressortir une prédominance masculine

constante quelque soit l'âge considéré.

45004075

4000

NA 35003058

o d3000mm

b i 2500r se s

~i2000 .F

d 0 1500e ns s 1000

500167 138

0 AgeClasse 1 Classe Il Classe III Classe IV

FIGURE ND4.

HISTOGRAMME DES ADMISSIONS SELON L'AGE ET LESEXE.

1.5 • DISTRIBUTION ANNUELLE DES HOSPITALISATIONS.

La répartition des admissions par année est donnée par

la figure 5 ci-dessous:

60 0

NA 5000o dmm 4000

". b i 3460

r s3000

e si

d 0 2000

e ns s 1000

01èAnnée

3193

2èAnnée 3èAnnée 4èAnnéePériode

FIGURE ND 5.COURBE DES ADMISSIONS SELON L'ANNEE.

On s'aperçoit qu'après une légère baisse à la deuxièmeannée, la morbidité est régulièrement croissante jusqu'à la

10

quatrième année de fonctionnement du s e r v i c e .

1.6 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DES ADMISSIONS.

L'étude de la morbidité globale selon le m o i s

d'hospitalisation révèle deux pics, bien mis en évidence par la

courbe de sommation sur la figure 6:

2500

.- -1èAnnèe

2000 --<>-- 2è Annèe

1500.a.... .Q Â 3èAnnèe

- 8- - 4èAnnèe

- . 0 . 'courbe deSommation

o

"0

NosAJJ

o

MA

o.

Cl

MFO+--"""T"""----r----,r---~-""T"""-....,...---r--r_-..,._-"""T"""-.....,

J

500

,1000 '

FIGURE N° 6.ADMISSIONS MENSUEUES SELON L'MINEE.

- un grand pIC hivernal (Octobre);

- un second pic, moins élevé, en s a i s o n chaude et sèche

(Mars).,.

Le m o i s qUI totalise le plus grand nombre de malades

est celui d'Octobre, celui qui en totalise le moins est Février.

Cependant, l'étude comparée par année fait ressortir

que le deuxième pic est inexistant pendant les 3 premières

années tandis qu'il est très prononcé, dépassant de loin le

premier pic au cours de la dernière année (figure 6). Il

correspond exactement à celui de la courbe de sommation.

11

1.7 • DISTRIBUTION DES MALADES SELON LA CATEGORIED'HOSPITALISATION.

La catégorie 4 est largement représentée: elle totalise

14945 patients sur un total de 15 250 dont la catégorie a été

précisée, soit 980/0.

1.S . DISTRIBUTION DES MALADES SELON LA PROVENANCE.

La province du KADIOGO est nettement plus

représentée et totalise 13506 patients sur 14 495 dont la

provenance a été précisée, soit 85,50/0. Ensuite viennent les

provinces du Bazèga (305 cas), de l'Oubritenga (210 cas), du

Boulkiemdé (106 cas).

Le tableau ci-dessous nous donne par ordre décroissant

la classification des provinces d'origine selon le nombre de

patients référés.

12

TABLEAU 1: REPARTITION DES PATIENTS SELON LEUR PROVENANCE.

PROVINCE D'ORIGINE NOMBRE DE PATIENTS

KADIOGO 13506BAZEGA 305OUBRlTENGA 210BOULKIEMDE 106PASSORE 74GANZOURGOU 66ZOUNDWEOGO 63NAMENTENGA 41SANMATENGA 33

BOULGOU 20KOURlTENGA 19BAM 10NAHOURl 10MOUHOUN 7GOURMA 5

GNAGNA 4SENO 3

BOUGOURIBA 2OUDALAN 2

SISSILI 2SOUM 2SOUROU 2YATENGA 2

PONI 1

1.9 . DISTRIBUTION DES MADLADES SELON LA PATHOLOGIE.

Le tableau II ci-dessous nous donne par ordre

décroissant les principales affections q u i dominent la

pathologie pédiatrique. Il est à noter que le nombre de

diagnostics dépasse celui des patients en r a i s o n des

associations morbides.

,

13

TABLEAU II : CLASSIFICATION DES PRINCIPALES AFFECTIONSRENCONTREES DANS LE SERVICE DES U.P. PAR ORDREDECROISSANT:

RANG AFFECTION NOMBRE DE CAS1 Paludisme 54602 Maladies diarrhéiques 26573 Anémie 26454 Affections respiratoires 19345 Convulsions 12206 Fièvres non étiquetées 914

1

7 Méningite 4898 M.P.E. 4469 Intoxications 33910 Pathologie néonatale 20711 Salmonelloses 18212 Urgences chirurgicales 10713 Hémoglobinoses 8614 Envenimations 8115 Cardiopathies 5116 Néphropathies 48

On retrouve par ailleurs des tableaux mal définis

regroupes sous le vocable d'''Altération de l'Etat Général"

(211 cas), et des pathologies diverses classées sous la

rubrique" Autres" (126 cas) et dont la composition est

donnée ci-dessous:

S.LD.A. 59 casRougeole 1 3 casAffections dermatologiques 1 3 casInfections urinaires 13 casTrisomie 21 1 casParaplégie 4 cas ,.Paralysie faciale 1 casSyndromes oedémato-ascitiques 3 casVaricelle 3 casHémophilie 4 casLymphome de BURKITT 3 casHystérie 4 casLeucémie 1 casBilharziose uro-génitale 1 casDiabète compliqué 1 casAccident vasculaire cérébral 1 casStomatite hémorragique 1 cas

14

La composition des "urgences chirurgicales" est la

suivante:

Occlusion intestinale 23 casOstéites et ostéo-artrites 18 casPéritonites 9 casRhumatisme articulaire aigu 8 casSténose du pylore 7 casInvagination intestinale aiguë 7 casRétention aiguë d'urines 5 casOstéomyélite 3 casHydrocéphalie 3 casLithiase urinaire 2 casTumeur abdominale 2 casTumeur, ovarienne 1 casTumeur rénale 1 casTumeur oculaire 1 casHématome extra-duraI 1 casHernie ombilicale 1 casHernie inguino-scrotale 1 casMal de POTT 1 casExophtalmie inflammatoire 1 casAbcès de la cuisse 1 casAbcès spinal 1 cas

Nous avons rangé les affections selon l'appareil

atteint, ce qUI nous a p e r m i s d'isoler les quatre grands

groupes étiologiq.ues suivants:

1 - Les urgences neurologiques (U.N): regroupant le

paludisme, les convulsions et les méningites. Elles dominent

largement les autres groupes étiologiques et occupent 42% de

la pathologie pédiatrique avec 7169 cas sur un total de 17239

étiologies retrouvées.

2 Les urgences gastro-entérologiques (U.G.E)

deuxième groupe étiologique en valeur absolue, elles suivent

15

de loin le groupe des urgences neurologiques en totalisant

2885 diagnostics, soit 16,7% des admissions pédiatriques Ce

gr 0 u pei n cl ut 1es mal ad i es dia rr h é i que s,le s fi è v rest y ph 0 ï des

et paratyphoïdes, les hémorragies digestives, les abcès

hépatiques, les hépatites, les cirrhoses.

3 - Les urgences hématologiques (U.H.): troisième

groupe étiologique en valeur absolue, elles comptabilisent

2731 diagnostics, soit 15,8% des admissions pédiatriques.

Elles regroupent les anémies et les Hémoglobinopathies.

4 Les urgences respiratoires (U.R.): Quatrième

groupe étiologique en valeur absolue, elles comptabilisent

1934 diagnostics, soit Il,2% de l'ensemble des admissions

pédiatriques.

Comme nous le montre la figure 7, ces 4 groupes

étiologiques constituent l'essentiel de la pathologie

pédiatrique en matière de morbidité: ils représentent 85,7% du

total.

,

AGURE N°7.REPARTITlON DES l'AGENCES PEDlATRIQlJES

SELON LE GROUPE EJIOI..OOIQlIE

16

][J[ - EVOLUTJ[ON DES MAJLADES DANS LE

SEJ!t VJ[CE.

Quatre modes d'évolution ont été notés:

- la sortie;- le transfert;- l'évasion;- le décès.

La figure 8 nous donne l'état de répartition des

malades selon leur évolution dans le servie.

FIGURE N° 8.DISTRIBUTION DES MALADES SELON LEUR EVOLUTION

DANS LE SERVICE DES U.P.

2.1 • LA SORTIE: 31 % DES PATIENTS.

Ce type d'évolution concerne les patients que le

service autorise à rentrer chez eux. Cette sortie se fait le plus

souvent sur un mode normal, après guérison ou amélioration

franche de la symptomatologie; mais quelquefois elle se fait

sur la demande des parents.

2.2 • LE TRANSFERT: 41 % DES PATIENTS.

Ce mode d'évolution concerne des patients réorientés

vers un autre service d'hospitalisation, en l'occurrence la

pédiatrie II, en vue de la poursuite de la prise en charge.

17

2.3 • L'EVASION: 10% DES PATIENTS.

Ce type d'évolution s'adresse à des patients qUI, pour

une raison ou pour une autre, ont abandonné unilatéralement

le service à l'insu du personnel technique.

2.4 • LE DECES: 18% DES PATIENTS.

Nous étudierons plus en détail ce dernier mode

d'évolution dans le chapitre suivant.

1[1[l[ ~ lETIUOJE DIE lLA M{OR.T AL][TlE.

3.1 • MORT~LITE GLOB~LE.

2829 décès ont été enregistrés durant la période

d'étude, soit en moyenne 707 décès par an et un taux de

mortalité hospitalière de 17,91 %.

3.2 • REPARTITION DES DECES SELON LE SEXE.

Sur 2777 patients décédés dont le sexe a été précisé,

1547 sont de sexe masculin, soit 56% du total, et 1230 de sexe

féminin, soit 44% (tableau III).

TABLEAU III : MORTALITE DIFFERENTIELLE SELON LE SEXE.

SEXE NOMBRE D'ADMISSION NOMBRE DE DECESTAUX DE MORTALITE

(EN%)

Masculin 8821 1 547 17,5Féminin 6740 1 230 18,2TOTAL 15561 2777 17,9

Cette prédominance masculine de la mortalité

pédiatrique est constante sur toute la période d'étude, comme

nous le montre la figure 9.

18

484

600

N 5000

mb 400

e300

de 200

100cè

5 01è Année 2èAnnée 3èAnnée 4èAnnée

Période

CM

FIGURE N°9.HISTOGRAMME DES DECES SELON LE SEXE ET L'.4NNEE.

Le rapport aux chiffres des admissions nous révèle

cep end a n t que 1e tau x de mort a 1i t é est plu s é 1e v é che z 1e s

filles (18,2%) que chez les garçons (17,5%).

Le test du ..r' nous renseigne que cette différence de la

mortalité selon le sexe n'est pas significative (0,20 <P< 0,30)

..r' = l, 3 15 pou r 1 d. d . 1..

3.3 • REPi\RTITION DES DECES SELON L'i\GE.

Le tableau suivant nous donne le nombre d'admissions,

le nombre de décès et le taux de mortalité spécifique selon la

classe d'âge:,.

T ABLEAÙ IV : MORT ALITE DIFFERENTIELLE SELON L'AGE

CLASSE D'AGE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECESTAUX DE

MORTALITE EN %

1 343 114 33,2II 7235 1410 19,48III 4940 892 18IV 2874 349 12,14TOTAL 15392 2765 17,91

L'âge n'a pas été noté dans 404 cas d'admissions et

19

64 cas de décès.

Le plus grand nombre de décès est enregistré dans la

classe d'âge Il qui est celle des nourrissons de moins de deux

ans, suivie de la classe III, puis de la classe IV.

Cette répartition de la mortalité selon l'âge prévaut

également sur toute la période d'étude comme nous le montre la

figure 10.

500

N 450

o 400m

b 350r

e 300

ct 250e

200

cté 150

c 100è

s 50

o1è Année 2è Année 3è Année

396

4è Année

DClasse 1

CClasse 1\

SCiasse III

DClasse IV

Période

FIGURE l'lOlOHISTOGRAMME DES DECES SELON L'AGE ET L'ANNEE

La figure 11 ci-dessous fait ressortir que le taux de

mortalité diminue au fur et à mesure que l'âge progresse.

20

36,00%

31,00"1.m

T 026,00"1.

a ru tx a 21,00%

18

1

d i 16,00"1.

e té 11,00"1.

6,00%

1,00% AgeClasse 1 Classe Il Classe III Classe IV

FIGURE N°llT,\UX DE MORT,\UTE SPECIFIQllE SELON L''\GE.

Cette différence de mortalité se Ion l 'â ge est

st a t i st i que men t sig ni fi c a t ive (p < 0,00 1): ~z = 13 1,77 pou r 3

d. d.l..

3.4 - REPARTITION DES DECES SELON L'AGE ET LE SEXE.

La distribution des décès selon l'âge et le sexe est

exactement superposable à celle de la morbidité, avec une

prédominance masculine constante quelque soit la tranche

d'âge considérée. Ceci est bien mis en évidence sur la figure

12 ci-dessous.

785

900

800N0

700

m d 600b .e 500r ce . 400e

d 5 300e

2005

100

0

Classe 1 Classe Il Classe III Classe IV

CM

Age

AGURE N°12HISTOGRAMME DES DECES SELON LE SEXE ETL''\GL

21

3.5 - EVOLUTION ANNUELLE DE LA MORTALITE.

Le tableau V nous donne l'état de répartition des

admissions et des décès selon l'année:

TABLEAU V : MORTALITE DIFFERENTIELLE SELON L'ANNEE

ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECESTAUX DE

MORTALITE (%)

1ère année 3460 627 18,12

2ème année 3 193 615 19.26

3ème année 4008 668 16,66

4ème année 5 135 919 17.90

TOTAL 15796 2829 17,91

Après une légère baisse a la deuxième année, la

mortalité est croissante de la deuxième à la quatrième année

de fonctionnement du service. Ceci est bien mis en évidence

par la figure N° 13 ci-dessous.

N1000 919

0

mb 800

e 627 668600

615de

400déc

200è

s

0 Période

1èAnnée 2éAnnée 3éAnnée 4èAnnée

FIGURE N°13COURBE DES DECES SUIVANT L'MINEE.

NB : Le nombre de décès croît au fil des années en

valeur absolue m a i s cela est lié à l'augmentation des

admissions car le taux de mortalité décroît au contraire entre

la première et la quatrième année (fig. N°14).

22

19,50%

19,00%

1 18,50%

T é 18,00-.4a t 17,90

U h 17,50%x a

1 17,00-;'

ct ;16,50-/.

e té 16,00%

15,50%

15,00% Période1è Année 2èAnnée 3èAnnée 4èAnnée

FIGURE 1'\1°14TAUX DE MORTAUIT SUIVANT L'ANNEE

Letest d u ~. no u s ré V è le que cet t e di f f é r en ce deI a

fi 0 r ta lit é selon l' an née est sig ni fi c a t ive (0,02 < P < 0,05) : ~.

= 8,25 pour 3 d.d.l.

3.6 -. FLUC1"UAIIONS SAISONNIERES DE LA MORTALITE.

La figure 15 fait ressortir que les fluctuations

saisonnières de la mortalité suivent de près celles de la

morbidité, avec également deux pics" Août" et " Mars"

MoisoN

"Y"-_..... 192

osAJ

400

N0 350

mb 300

re 250

d 200e

145150

0é 100cè

505

0J F M A M J

FIGURE N°15COURBE EVOLUTIVE DES DECES PAR MOIS

23

Le m o i s Où l'on compte le plus de décès est celui

d'Août, le mois qui en totalise le moins est Février.

La figure 16 ci-dessous nous donne le taux de

mortalité selon le mo i s :

35%

30%

25% 23,28%L

T éa t 17%

17,56%U h 20%

x a16,80'.l.

115%

d ie t 13,50',l,

é 10%

5%

0% Mois

J F M A M J J A 5 0 N D

FIGURE N°16TAUX DE MORTAUTE MENSUEUE

On s'aperçoit que le taux de mortalité es t

progressivement croissant de Octobre à Juin et décroissant de

Juin à Octobre. Les taux les plus élevés sont observés en Mai­

Juin-Juillet-Août (taux de mortalité >= 19%) tandis que les

tau xiespi u s bas ses i tue nt e n O-c t 0 br e - Nove m b r e ( tau x de

mortalité <15%).

3.7 • REPARTlllON DES DECES SELON LA CATEGORIED'HOSPITALISATION.

Le tableau suivant nous donne l'état de répartition des

admissions et des décès selon la catégorie d'hospitalisation:

24

TABLEAU VI: MORTALITE DIFFERENTIELLES SELON LA CATEGORIED'HOSPITALISATION

CATEGORIE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECESTAUX DE MORTALITE

EN%

1 305 16 5,25

4 14945 2743 18,35

TOTAL 15250 2759 17,91

La catégorie d'hospitalisation n'a pas été précisée dans

546 cas d'admissions et dans 70 cas de décès.

On se rend compte que la distribution du nombre de

décès est parallèle à celle des admissions, avec une nette

prédominance de la catégorie 4 q u i totalise 2743 décès sur

2759 dont la catégorie a été précisée, soit 99,42%.

Le tableau VI fait ressortir par ailleurs que le taux de

mortalité est très faible pour la catégorie 1 (5,25%) tandis

qu'il est très élevé pour la catégorie 4 (18,35%).

Le test du ~. nous révèle que cette différence de la

mortalité se Ion la catégorie d'hospitalisation est

statistiquement significative (P < 0,001) : ~' = 34,33 pour 1

d.d.l.

,3 8 . REPARTITION DES DECES SELON LA PROVENANCE.

La distribution de la mortalité selon la provenance est

également parallèle à celle de la morbidité, avec une large

prédominance de la province du KADIOGO qui enregistre 2385

décès sur 2578 dont la provenance a été précisée, soit 92,5%.

25

3.9 - DISTRIBUTION DE LA MORTALITE SELON LAPATHOLOGIE.

Elle n'est pas tout à fait superposable à celle de la

morbidité, ce q u i traduit des différences en matière de

potentiel létal entre les pathologies:

Le paludisme est au premier rang, suivi des anémies

p u i s des maladies diarrhéiques. Le tableau ci-dessous nous

classe par ordre décroissant les principales pathologies selon

le nombre de décès qu'elles ont occasionnés:

TABLEAU VII: CLASSIFICATION DES PRINCIPALES PATHOLOGIES DUSERVICE DES U.P. SELON LE TAUX DE MORT ALITEPROPORTIONNEL (T.M.P.):

RANG PATHOLOGIE NOMBRE DE T.M.P.(en %)DECES

1 Paludisme 690 24,42 Anémie 618 21.83 Diarrhée 548 19.44 Affections respiratoires 378 13,45 Convulsions 216 7.66 Méningite 142 5,0

7 Fièvres non étiquetées 142 5,0

8 M.P.E. 131 4,69 Pathologie néonatale 69 2,410 Intoxications 32 1,1II Urgences chirurgicales 27 1,012 Cardiopathies 17 0,613 Envenimations 11 0,414 Salmonelloses Il 0,415 Néphropathies 3 0,116 Hémoglobinopathies 3 0,1

,

L'étude de la létalité par pathologie révèle que le

potentiel létal le plus élevé est détenu par la pathologie

néonatale et la pathologie cardiaque à score égal. Celles-ci

sont SUIVIes par la M.P.E., puis les méningites.

Le tableau suivant nous donne par ordre décroissant les

taux de létalité des différentes pathologies.

26

TABLEAU VIII: CLASSIFICATION DES PRINCIPALES PATHOLOGIES DUSERVICE DES U.P. SELON LE TAUX DE LETALITE.

RANG PATHOLOGIE TAUX DE LETALITE (en %)

1 Pathologies néonatales 33,3

2 Pathologies cardiaques 33,3.,

M.P.E . 29,4.>

4 Méningite 29,0

5 Urgences chirurgicales 25,0

6 Anémies 23,4

7 Diarrhées 20,6

8 Affections respiratoires 19,5

9 Convulsions 17,7

10 Fièvres non étiquetées 15,5

Il Enven imations 13,6

12 Paludisme 12.6

13 Intoxications 09.5

14 Néphropathies 06,5

15 Salmonelloses 06.0

16 Hémoglobinoses 03,5

En considérant les groupes étiologiques, les urgences

hématologiques ont le plus fort taux de létalité (23%), suivies

des urgences gastro-entérologiques (19,7%), les urgences

neurologiques occupant la dernière place (tableau IX).

TABLEAU IX: - MORTALITE ET LETALITE DIFFERENTIELLES SELON LEGROUPE ETIOLOGIQUE.

GROUPE ETIOLOGIQUENOMBRE NOMBRE DE TAUX DE LETALITE

D'ADMISSIONS DECES EN%

Urgences hématologiques 2731 621 23,0

Urgences gastro-entérologiques 2.885 568 19,7

Urgences respiratoires 1934 378 19,5

Urgences neurologiques 7 169 1048 14,6

27

3.10 • DISTRIBUTION DE LA MORTALITE SELON LA DUREE DESEJOUR.

L'étude de la durée de séjour des malades décédés nous

révèle un taux très élevé de décès précoces. En effet 55,17%

des décès sont survenus dans les 24 heures suivant

l'admission, 81,07% dans les 48 premières heures et seulement

3,3% des décès sont survenus après le septième Jour

d'hospitalisation du malade (tableau X).

TABLEAU X :MORTALITE SELON LA DUREE DE SEJOUR.

DUREE DE SEJOUR NOMBRE DE DECES RApPORT AU NOMBRE TOTAL DE DECES

<= 24 Heures 1557 55,17%

]24 Heures, 48 Heures] 731 25,90%

]48 Heures, 72 Heures] 21l 7,48%

]72 Heures, 1 Semaine] 230 8,15%

>= 1 Semaine 93 3,30%

TOTAL 2822 100,00%

Dans 7 cas de décès, la durée de séjour n'a pas été

précisée.

..

28

ETUDE ANALYTIQUE DES PRINCIPALES AFFECTIONS.

,

ETUDE ANALYTIQUE DES PRINCIPALES AFFECTIONS.

Nous allons aborder cette rubrique selon les groupespathologiques.

][ - lLlES URGJENC1ES NEUIR..OLOG][IQ.UlES.

C'est le groupe étiologique le plus important.

Constituées du paludisme, des convulsions et des méningites,

1e s urgences neurologiques totalisent 7169 causes

d'hospitalisation du service sur un total de 17239, soit 41,6%

des urgences pédiatriques. Elles ont été à l'origine de 1048

décès, ce qui leur confère un taux de létalité de 14,6% et un

taux de mortalité proportionnel (T.M.P.) de 37%.

1 . LE PALUDISME.

1.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.

Elément prédominant du groupe des urgences

neurologiques, c'est la première cause de morbidité et de

mortalité dans le service des V.P. du CHN-YO. Au total, 5460

enfants ont été hospitalisés pour paludisme au cours des

quatre premières années de fonctionnement du s e r v i c e , ce qUI

représente 31,67% de l'ensemble des causes d'hospitalisation.

Il s'agit surtout des formes graves du paludisme, avec

manifestations neurologiques le plus souvent.

Le paludisme est très souvent associé à d'autres entités

morbides telles que l'anémie (15% des cas), mais aussi les

convulsions.

Le nombre d'admissions au titre du paludisme est

croissant de la première à la quatrième année de

29

fonctionnement du s e r v i c e , comme l'exprime le tableau

suivant:

TABLEAU XI : MORBIDITE ET MORT ALITE DIFFERENTIELLES SELON L'ANNEE DUESAU PALUDISME.

ANNEE NOMBRE D'ADMISSIOi'S NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)

1ère année 859 102 11,87

2ème année 1 152 164 14,24

3ème année l ,~,.., 128 10,39_J_

4ème année 2217 296 13,35

TOTAL 5 -t60 690 12,64

1.2 - MORBIDITE ET MORTALITE DU PALUDISME SELON LE SEXE.

Le tableau ci-dessous nous donne la répartition selon

le sexe des admissions et des décès liés au paludisme.

TABLEAU XII: REPARTITION DES ADMISSIONS ET DES DECES DUS AUPAL UDISMESELON LE SEXE

SEXE NOMBRE DE CAS1

NOMBRE DE DECES T..wx DE :\lORTALITE EN %

MASCULIN 3048 398 13.06%FEMININ 2 _~(i2 286 12,11%TOTAL 5 -tl 0 684 12,64%

Le sexe n'a pas été précisé dans 50 cas d'admission et

dans 6 cas de décès.

On s'aperçoit qu'il existe une prédominance numérique

masculine de la morbidité palustre : le sex-ratio de 1,29 en

faveur des garçons.

La figure n° 17 fait ressortir que cette prédominance

masculine se maintient tout au long des quatre années.

30

1400

1215

1200

NAo d 1000

mmb i 800 728

r s619

~e s

j 600 .F,86

d 0

e n 400

s s

200

0

1èAnnée 2èAnnée 3èAnnée 4èAnnée Période

FIGllRE N° 17HISTOGRAMME DES ADMISSIONS POUR PALUDISME

PAR SEXE ET PAR ANNEE

Letest de .x' mon t r e cep end a nt que ce tt e di f f é r e n c e

selon 1e se xe n' est pas st a t i st ique men t sig n i fi ca t ive (0,50 < P

< 0, 9 0 ): .x' = 0,4 1 7 pou r 1 d. cl . 1. .

L'étude de la mortalité palustre selon le sexe met

également en évidence une prédominance masculine avec un

taux de mortalité plus élevé chez les garçons (13,06%) que

chez les filles (12,11%). Mais là aussi, la différence n'est pas

st a t i s t i que men t sig ni fi c a t ive (0,20 < P < 0,30) : .x' = 1, 1 53

pour 1 d.d.l..

1.3 - MORBIDITE ET MORTALITE PALUSTRES SELON L'AGE.

Le tableau ci-dessous nous donne l'état de répartition

des admissions et des décès selon l'âge au titre du paludisme.

,.

TABLEAU XIII: MORBIDITE ET MORTALITE PALUSfRESSELON L'AGE.

AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE

1 18 4 22,22%

11 1 782 227 12,74%

III 2261 331 14,64%

IV 1293 114 08,82%

TOTAL 5354 676 12,64

31

Dans 106 cas d'admission et dans 14 cas de décès, l'âge

n'a pas été précisé.

On remarque que la classe d'âge III (enfants âgés de 2

ans à 5 ans inclus) est la plus affectée par le paludisme: elle

totalise 2261 cas, soit 42,2% de la morbidité palustre.

La figure N°18 ci-dessous fait ressortir la constance de

cette répartition selon l'âge au fil des années.

900

BOO

N A 700o dmm 600

b j500

r se s 400

id 0 300e ns s 200

100

0

1ère Année 2èmeAnnée 3ème Année 4ème Année

IJClasse 1

CClasse 1\

CClasse /II

CClasse IV

Période

FIGURE N° 18HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE

POUR PALUDISME

Le test de ~z nous montre que cette différence de la

morbidité palustre selon l'âge est statistiquement significative

(p < 0,001): ~z = 855 pour 3 d.d.i ..

En matière de mortalité, les chiffres évoluent dans le

même sens que ceux de la morbidité en valeur absolue avec une

prédominance de la classe d'âge III .. Cependant, en

fonction du taux de mortalité spécifique, c'est la classe 1 qui

l'emporte avec 22,2%. Ces différences de mortalité palustre

32

selon l'âge sont significatives d'après le test du ..K" corrigé de

y a tes (p < 0, 0 0 1): ..K" = 2 6 , 9 6 pou r 3 d. d . 1. .

1.4 - FLUCTUA TIaNS SAISONNIERES DE LA MORBIDITEPALUSTRE.

La morbidité palustre reste importante de Juillet à

Octobre, période qui correspond à la saison des pluies, le pic

se situant au m o i s d'Octobre. La courbe des admissions

mensuelles est globalement croissante de Juin à Octobre, et

décroissante de Octobre à Juin (figure 19).

Mois

l76

oNosAJJMAMFO+---r----r----r-..-..or-----r--r---.,..---r----r----r---,

J

200

400d 0

e ns s

m mb i

r s 600e s

1200

N Ao d 800

1000

FIGLIRE N° 19COURBE DES ADMISSIONS MENSUEUES POUR PALUDISME

,.

1.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DES U.P.POUR PALUDISME.

Le devenir des patients admis pour paludisme est

dominé par les sorties (2482 sorties sur 5460, soit 45,46% des

cas de paludisme et 51% de l'ensemble des sorties du service),

suivies des transferts (1893, soit 34,7% des cas), des décès

( 6 9 0 , soi t 12 ,6% des cas) , ete n fi n des é vas ion s ( 3 95, soi t

33

7,23%). Cependant, la figure 20 fait ressortir que cette évolution

générale est très variable d'une année à l'autre: on note une

augmentation progressive du chiffre des sorties et des évasions,

une diminution progressive de celui des transferts après la

deuxième année, alors que le chiffre des décès a une évolution

sinusoïdale avec augmentation à la deuxième année, baisse à la

troisième année, et élévation à la quatrième année.

1600 .,

1400

N A0 d 1200

mmb i

1000 El Sorties

r s 800 C Transfertse s []Evasions

i 600 CDécèsd 0

e n 400s s

200

01ère Année 2ème Année 3ème Année 4ème Année Période

FIGURE N° 20HISTOGRAMME DES DIFFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALABES

DANS LE SERVICE DES U.P. POUR PALUDISME.

La durée moyenne de séjour des malades est de 2,73

jours.

Des 690 décès occasionnés par le paludisme durant les

quatre années couvertes par l'étude, on déduit un taux de létalité

de 12,6%, et un T.M.P. de 24,4%.

34

: .' ",;~... :._~ ~" ." ..

2 • LES CONVULSIONS ISOLEES.

Nous entendons par cette appellation l'ensemble des

c r i s e s convulsives auxquelles il n'a pas été possible de

rattacher une étiologie précise à la fin du séjour du malade

dans le service.

2.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.

Deuxième entité morbide du groupe des urgences

neurologiques, les convulsions isolées constituent la

cinquième cause de morbidité et de mortalité dans le service

des U.P ..

1220 enfants y ont été hospitalisés pour cette

pathologie durant les 4 années d'étude, ce qui représente 7%

des causes d'hospitalisation.

2.2 - MORBIDITE ET MORTALITE DES CONVULSIONS ISOLEESSELON LE SEXE.

Le tableau suivant nous donne la distribution des

admissions et des décès liés aux convulsions isolées selon le

sexe:

TABLEAU XIV : REPARTITION DES ADMISSIONS ET DES DECES LIES AUXCONVULSIONS ISOLEES SELON LE SEXE

SEXE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (en %),Masculin 674 107 15,88Féminin 533 105 19,70TOTAL 1207 212 17,7

Le sexe n'a pas été mentionné dans 13 cas d'admission

et dans 4 cas de décès.

Il existe une prédominance masculine de la morbidité

due aux convulsions isolées: sur les 1207 patients hospitalisés

pour cette affection et dont le sexe a été précisé, 674 sont de

35

sexe masculin (55,80/0) et 533 sont de sexe féminin (44,20/0),

soit un sex-ratio de 1,26 en faveur des garçons. La figure

N°2l fait ressortir que cette prédominance masculine est

constante quelque soit l'année considérée.

300

NA 2500 d

':2""7

mmb i 200r 5

e 5150

d 0 ~~ : 3 .Fe n100

5 5

50

01ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4èmeAnnée Période

FIGURE N° 21HISTOGRAMME DES ADMISSIONS POUR CONVULSIONS

PAR SEXE ET PAR ANNEE

Cette différence de morbidité due aux convulsions

isolées selon le sexe n'est cependant pas statistiquement

sig ni fi c a t ive (0,50 < P < 0,90): ..K' = 0,364 pou r 1 d. d.l. .

Le tableau XIV fait ressortir également que les chiffres

de mortalité se superposent à ceux de la morbidité en valeur

a b s 0.1 u e, tan dis que 1e tau x d e m 0r t a 1i tés p é c i fi que des fi Il es,.

(19,70/0) est plus élevé que celui des garçons (15,88%). Mais là

aussi, le test de ..K' nous apprend que cette différence selon le

se x en' est pas sig n i fi c a t ive (0,05 < P < 0, 10): ..K' = 2, 79 pou r

1 d.d.l..

2.3 - MORBIDITE ET MORTALITE DES CONVULSIONS ISOLEESSELON L'AGE.

La répartition selon l'âge des admissions et des décès

36

dus aux convulsions isolées est donnée par le tableau CI-

après:

TABLEAU XV : MORBIDITE ET MORTALITE DUES AUXCONVULSIONS ISOLEES SELON L'AGE

CLASSE D'AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)

1 12 2 16,67

Il 363 73 20,11III 564 92 16,31IV 261 44 16,86

TOTAL 1 200 211 17,70

Dans 20 cas d'admission et dans 5 cas de décès, l'âge

n'a pas été précisé.

On constate que la classe d'âge III (enfants de 2 à 5 ans

révolus) est la plus affectée par les convulsions: elle totalise 564

cas sur 1200 dont le sexe a été précisé, soit 47%.

La figure 22 traduit la constance de cette répartition

selon l'âge au fil des années.

Période4èmeAnnée3èmeAnnée2èmeAnnée1ère Année

250

213

200

N Ao dmm 150b i ElClasse 1r s CClasse Ile s

i CClasse III100

d 0 DClasse IV

e ns s

50

FIGURE N° 22HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE

POLIR CONVULSIONS ISOLEES.

37

Letest d u ~I no u s ré v è1e que ces di f f é r e n ces 0 b s e r v é e s

dans la distri bution se Ion l'âge sont sig ni fi c a t ive s

(p < 0,001): ~I = 1 8 3 , 4 2 pou r 3 d. d . 1. .

La mortalité est superposable à la morbidité en valeur

absolue avec prédominance de la classe III, tandis qu'en

termes de taux de mortalité spécifique, c'est la classe II qUI

prédomine avec 20, Il %. Ces différences ne sont cependant pas

significatives selon le test du ~I corrigé de Yates

( 0 , 3 0 < p < 0, 5 0) : ~I = 2, 5 :1 .

2.4 - FLUCTUATIOI\JS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DESCONVULSIONS ISOLEES.

La courbe des admissions mensuelles (figure 23)

rappelle celle du paludisme avec une croissance franche de

Juin à Septembre (saison hivernale) et une régression de

Septembre à Juin. Le mois qui enregistre le plus grand nombre

de cas est Septembre (198 cas), celui qUI en enregistre le

moins est Juin (43 cas).

160

180

200

40

100

120mmb ir se s

NAo d 140

i 80d 0

e n 60s s

MoisoNosAJJMAMF

20

O+--+--+--t---I-----i---+---+---t---+---+----fJ

fiGURE N° 23COURBE DES ADMISSIONS MENSUEllES POUR CONVlILSIONS

38

2.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICEDES U.P. POUR CONVULSIONS.

Dans l'ensemble, le devenir des patients admis pour

convulsions est largement dominé par les transferts (761 cas, soit

62,4%), suivis par les décès (216 cas, soit 17,7%), puis par les

sorties (135 cas, soit 11%), et enfin par les évasions (108 cas,

soit 8,9%). Cependant, l'étude comparée de l'évolution des

malades par année fait ressortir deux irrégularités bien

explicitées par la figure 24 :

300

250NAo dmm 200

b ir s 150e s

id 0 100e ns s

50

0

1ère Année 2ème Année 3ème Année 4ème Année

ElSorties

[] Transferts

IJEvasions

DDécès

Période

FIGURE N° 24HISTOGRAMME DES DIFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALADES

DANS LE SERVICE DES U.P. POUR CONVllLSIONS

* d'une part, le chiffre des évasions a toujours surpassé celui

des sorties en dehors de la dernière année;

* d'autre part, le chiffre des sorties excède celui des

transferts à la quatrième année, occupant alors le premier rang.

Toutefois, l'évolution

mortalité se superposent avec

les plus élevés étant obtenus

tandis que la létalité a

des chiffres de morbidité et de

une allure sinusoïdale, les chiffres

les première et troisième années;

une évolution inverse, les taux

39

les plus faibles étant ceux des première et troisième années

(tableau XVI).

TABLEAU XVI: MORBIDITE ET MORTALITE DIFFERENTIELLES DES CONVUlSIONSSELON L'ANNEE.

ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)

1ère année 386 63 16,32

2ème année 236 46 19,49

3ème année 421 68 16,15

4ème année 177 39 22.03

TOTAL 1220 216 17,70

Le taux de létalité général qui est de 17,7% classe les

convulsions au neuvième rang des pathologies meurtrières

pédiatriques, avec un T.M.P. de 7,6%.

La durée moyenne de séjour des malades est de 2,93

Jours.

3 . LES MENINGITES.

3.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.

Les méningites sont la septième cause d'hospitalisation

et la sixième cause de décès dans le service des V.P.: 489

enfants y ont été hospitalisés pour méningite durant la période

d' é tu de, ce qui r e pré sen t e 2,8 % des c'a use s d' ho spi ta 1i sa t ion.

Il s'agit essentiellement de la méningite cérébro-spinale,

épidémique. Ce nombre d'admission doit être revu à la hausse

car la méningite relevant spécifiquement du s e r v i c e des

maladies infectieuses, les patients y sont orientés

immédiatement après consultation souvent sans a v o i r été dans

notre service.

40

Les admissions pour méningite ont été faibles pendant

les 3 premières années (41 cas en moyenne par année), alors

que durant la dernière année qui a connu une épidémie, un fort

taux d'admissions (366 cas) a été enregistré.

3.2 - MORBIDITE ET MORTALITE DES MENINGITES SELON LESEXE.

Il existe une prédominance masculine de la morbidité

méningitique: sur les 474 patients dont le sexe a été précisé,

286 sont de sexe masculin (60,3%), et 188 de sexe féminin

(39,7%), soit un sex-ratio de 1,52 en faveur des garçons. La

figure N°25 fait ressortir que cette prédominance masculine

est pratiquement constante dans le temps.

- --- ---- ---- ---- ---- -----

250

200N A

° ctm mb i 150

r se s

i 100ct 0

e ns s 50

0

1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée

.. ---_._--- -- ---

1'5

4èmeAnnée Période

FIGURE N° 25HISTOGRAMME DES 4DMISSIONS

POUR MENINGITES P4R SEXE ETPAR 4NNEE.

Letest du ...t'" no u s ré v è 1e que ce tt e di f f é r en c e dei a

morbidité selon le sexe n'est pas significative (0,10 < P <

0,20): ...t'" = 2, 5 5 8 pou r 1 d. d .1. .

En valeur absolue, les chiffres de la mortalité évoluent

dans le même sens que ceux de la morbidité avec

41

prédominance masculine, tandis que le taux de mortalité

spécifique est plus élevé chez les filles (32,98%) que chez les

garçons (26,92%). Mais cette différence n'est également pas

sig n i fi ca t ive (0,20 < P < 0,30): o.K' = 1, 7 1 pou r 1 d. d . 1. .

3.3 - MORBIDITE ET MORTALITE DES MENINGITES SELON L'AGE.

Le tableau ci-dessous nous donne la répartition selon

l'âge des admissions et des décès liés aux méningites:

TABLEAU XVII: DISTRIBUTION SELON L'AGE DES ADMISSIONS ET DES DECES DUSAUX MENINGITES

CLASSE D'AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (%)

1 6 5 83,33Il 200 47 23,50III 128 45 35.16IV 142 40 28,17TOTAL 476 137 29

L'âge n'a pas été précisé dans 13 cas d'admissions et

dans 5 cas de décès.

On remarque que la classe II (nourrissons de m o i n s de

2 ans) est prédominante: elle totalise 42% de l'ensemble des

cas de méningite.

La figure N°26 fait ressortir que cette prédominance

des nourrissons est constante quelque soit l'année considérée.

42

140_..

120

N A100

0 dmmb i 80

aClasse 1r se s CClasse Il

i 60 DClasse IIId 0 CClasse IVe n 40s s

20

0

1ère Année 2ème Année 3ème Année 4ème Année Période

FIGURE N° 26HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE

POUR MENINGITES.

Letest du .,yz n0 us mont re que 1es diff é rences 0 bserV é es

dans la morbidité selon l'âge sont significatives (p < 0,001):

.,yz = 41,687 pou r 3 d. d.1..

En valeur absolue, les chiffres de mortalité évoluent dans

le même sens que ceux de la morbidité avec prédominance des

nourrissons, tandis qu'en termes de taux de mortalité spécifique

selon l'âge, ce sont les nouveau-nés qui sont en tête (83,33%). Le

test du .,yz nous apprend cependant que ces différences de

mortalité selon l'âge ne sont pas significatives (0,10 < P < 0,20):

.,yz = 2, 055 pou r 1 d. d.1..

3.4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITEDES MENINGITES.

La courbe des admissions mensuelles met en évidence la

prépondérance de la méningite pendant les mois de Février, Mars,

Avril avec un pic en Mars. Le mois de Mars totalise 278 cas, soit

56,85% de l'ensemble (figure 27).

43

300

250

NAo d 200mmb ir s 150e s

id 0 100e ns s

50

1211 14

Mois

F M A M J J A 5 0 N 0

FIGURE N° 27COURBE DES ADMISSIONS MENSUELLES POUR MENINGITES

2.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICEDES U.P. POUR MENINGITE.

Le devenir des patients admis pour méningite est dominé

par les transferts (161 cas, soit 32,9%), suivis par les sorties

(150 cas, soit 30,7%), puis par les décès (142 cas, soit 29%) et

enfin par les évasions (36 cas, soit 7,4%). La figure N°28 fait

ressortir par année les différents modes d'évolution des malades

admis pour méningite.

1~4

140

120

N Ao d 100

mmb i 80r se s

i 60

d 0

e n 40s s

20

01ère Année 2ème Année 3ème Année 4ème Année

CSorties

DTransferts

CEvasions

IJDécès

Période

FIGURE N° 28HISTOGRAMME DES DIFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALADES

DANS LE SERVICE DES U.P. POUR MENINGITES.

44

La durée moyenne de séjour des malades est de 2,22

Jours.

Le taux de létalité qui est de 29% situe la méningite au

quatrième rang des urgences pédiatriques et traduit la sévérité

de cette affection qui possède par ailleurs un T.M.P. de 5%.

][][ = lL lE s u R Gr lE N C lE s Gr A sT R 0 = lE NT lE lR.. 0 lL0) Gr ][ (Q,lU lE s.Ce groupe pathologique occupe la deuxième place dans

le s e r v i c e des D.P. en matière de morbidité et la troisième

place en matière de mortalité. Il est à l'origine de 2885

hospitalisations, représentant 16,74% de l'ensemble des

causes d'hospitalisation. Il s'agit essentiellement des

diarrhées quelque soit l'étiologie, des salmonelloses, des

abcès hépatiques, des cirrhoses hépatiques, des hépatites.

Avec un total de 568 décès, ce groupe possède un taux

de létalité de 19,7% le plaçant au deuxième rang et un T.M.P.

de 200/0.

Seules les diarrhées présentent un intérêt pratique

intéressant à développer.

1 - LES MALADIES DIARRHEIQUES.

1.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.

Toutes étiologies confondues, les diarrhées constituent

1' e s sen t i e 1 de s urge n ces g a s t r 0 - e n t é r o l 0 g i que s , a ve c un t 0 t al

de 2657 cas, soit 92,1% de ce groupe et 15,4% de l'ensemble

des causes d'hospitalisation du s e r v i c e . La diarrhée est

souvent associée à d'autres entités morbides telles que la

M.P.E. et les anémies.

45

Les chiffres de la morbidité diarrhéique sont variables

d'une année à l'autre comme nous l'indique le tableau suivant.

TABLEAU XVIII : MORBIDITE ET MORTAurE DIFFERENTIELLES SELON L'ANNEE DUESAUX MALADIES DIARRHEIQUES.

ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)

1ère année 773 164 21,22

2ème année 595 117 19,66

3ème année 552 104 18,84

4ème année 737 163 22,12

TOTAL 2657 548 20,62

La mortalité a peu varié au cours des annees de l'étude.

1.2 - MORBIDITE ET MORTALITE DUES AUX MALADIESDIARRHEIQUES SELON LE SEXE.

Il existe une prédominance masculine globale et

constante de la morbidité diarrhéique quelque soit l'année

considérée, comme l'atteste la figure N°29. Sur un total de

2614 patients admis pour diarrhée et dont le sexe a été

précisé, 1500 sont de sexe masculin (57,4%) et 1114 sont de

sexe féminin (42,6%), ce qui donne un s e x -r a t i o de 1,35 en

faveur des garçons.

Péride

311

4èAnnée

416

~91

JéAnnée

222

355

2èAnnée

450 438

400

350 329

, N A300a d

mmb 1 250r se s

200a

d n 150es S

100

50

01ère Année

AGURE N° 29HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PARSEXE ET PAR ANNEE

POUR DIARRHEES

Letest du ~. n0 us mon t re pou rtan t que cett e d iff érence

de la morbidité selon le sexe n'est pas significative (0,30 < p <

o1 50): s". = 0 1 612 pou r 1 d. d. 1 ..

Les chiffres de la mortalité évoluent dans le même sens

que ceux de la morbidité en valeur absolue, tandis que le taux de

mortalité spécifique des filles (20,83%) est presque égal à celui

des garçons (20,47%). La différence n'est pas statistiquement

sig nif icati ve (0 1 50 < p < 0, 90) : s". = 0 1 0376 pou r 1 d. d. 1 ..

1.3 - MORBIDITE ET MORTALITE DES MALADIESDIARRHEIQUES SELON L'AGE.

Les maladies diarrhéiques affectent plus particulièrement

les nourrissons: en effet, la classe d'âge Il (nourrissons de moins

de 2 ans) en totalise 76%.

La figure N°30 fait ressortir que cette prédominance des

nourrissons est constante quelque soit l'année considérée.

600 566

S3:,

500441 445

N A0 d 400mmb i DClasse 1r 5 300 CClasse Ile 5 CClasse III

iCClasse IVd 0

200e n

1375 5

100

Il

01ère Année 2è Année 3è Année 4è Année

Période

FIGURE N° 30HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE

POUR DIARRHEES

47

Ces différences observées en matière de morbidité

selon l' âge son t st a t i st i que men t sig ni fi c a t ive s : (p < 0,00 1) :

.K' = 10 7 0 ,2 pou r 3 d. d . 1. .

Les chiffres de la mortalité évoluent dans le même sens

que ceux de la morbidité en valeur absolue avec prédominance

des nourrissons, tandis que le taux de mortalité spécifique

selon l'âge est plus élevé dans la classe III, suivie de très

près par la classe 1 (figure N°31). Ces différences sont

sig ni fi ca t ive s d' a p r ès 1ete st du .K' cor ri g é deY a tes (0,00 1< P

< 0, 0 1) : .K' = 14 , 6 3 pou r 3 d. d .1..

T 30,00%a 25,00%u 25,00%

20,00%de

15,00%é1

10,00%ha

5,00%

é 0,00% AgeClasse 1 Classe Il Classe III Classe IV

FIGllRE "la 31T.c\UX DE MORT.c\LITE SPECIAQUE SELON L'AGE POUR DIARRHEES

1..4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUEAUX MALADIES DIARRHEIQUES.

L'étude des admissions mensuelles au titre des

maladies diarrhéiques révèle que cette pathologie prédomine

de Mars à Juillet (plus de 225 admissions par mois). Les

chiffres les plus bas sont observés dans les m o i s de Janvier

(126 cas) et Septembre (128 cas). La courbe des admissions

mensuelles (figure 32) comporte deux PICS: un grand pic au

mois de Mai (449 admissions) et un petit pic au mois de

48

décembre (210 admissions).

Mois

210

DNosAJ

---- -------~--------

450

400

NA 350

o d 300mmb i 250r se s 200

id 0 150e ns s 100

50

0J F M A M J

- - --- --

FIGURE N° 32COURBE DES ADMISSIONS MENSUEu.ES POUR DIARRHEES

1.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DESU.P. POUR DIARRHEE.

Le devenir des malades admis pour diarrhée est dominé

par les transferts (1182 cas, soit 44,5%), suivis des sorties

(645 cas, soit 24,30/0), puis des décès (548 cas, soit 20,60/0), et

enfin des évasions (282 cas, soit 10,6%).

Cependant, la figure N°33 montre une évolution

croisée entre transferts et sorties de la première à la quatrième

année, les transferts allant en diminuant tandis que les sorties

vont en croissant p o a r occuper finalement la p r e m i è r e place à

la dernière année.

49

500 451

450

400NA

329 3: Q

o d 350mm

300 Il Sortiesb ir 5 250 [J Transfertse 5

CEvasionsi 200d 0 CDécèse n 1505 5

100

50

0

1ère Année 2ème Année 3èmeAnnée 4èmeAnnée Période

FIGURE N° 33HISTOGRAMME DES DIFFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALADES

DANS LE SERVICE DES U.P. POUR DIARRHEES

La durée moyenne de séjour des malades est de 1,00

jours.

Le taux de mortalité a une évolution variable d'une année

à l'autre avec fléchissement des taux aux deuxième et troisième

années, comme indiqué dans le tableau XXVIII.

Les 548 décès dus aux maladies diarrhéiques confèrent à

ces dernières un taux de létalité de 20,6% (septième rang) et un

T.M.P. de 19,4%.

][ ][][ = ]LlEs Il:R (Gr lE N C lEs ]H[:IE 1\'vl[ A 1L0 JL 0 (Gr l[(~J[ JE § _-

Constitué des anémies et des hémoglobinopathies, ce

groupe occupe la troisième place dans le service des U.P. en

matière de morbidité avec 2731 hospitalisations (15,8%) et la

deuxième place en matière de mortalité avec 621 décès.

Le taux de létalité est de 22,7% et le T.M.P. de 22%.

50

LES ANEMIES.

1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.

Les anémies constituent l'essentiel des urgences

hématologiques (2645 cas sur un total de 2731, soit 96,85%).

Elles occupent le troisième rang des urgences pédiatriques en

termes de morbidité (15,3% des causes d'admission) et le

deuxième rang en matière de mortalité. Le nombre total

d'admissions pour anémie a été progressivement croissant de

la première à la quatrième année comme l'atteste le tableau

suivant:

TABLEAU XIX: MORBIDITE ET MORTALITE DIFFERENTIELLES DES ANEMIES SELONL'ANNEE

ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE~ORTALITE (EN%)

1ère année 477 100 20,962ème année 516 131 25,393ème année 752 169 22,474ème année 900 218 24,22

TOTAL 2645 618 23,36

Les anémies sont très souvent associées à d'autres

entités morbides dont elles sont parfois la conséquence. C'est

le cas du paludisme, et de la M.P.E ..

2 - MORBIDITE ET MORTALITE DES ANEMIES SELON LE SEXE.

'L a ré par t i t ion des ad mis s ion s et des déc ès in du i t spar

l'anémie selon le sexe est donnée par le tableau ci-après:

TABLEAU xx:REPARTITION DES ADMISSIONS ET DES DECES LIES AUX ANEMIESSELON LE SEXE

SEXE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (en %)

Masculin 1 435 322 22,44

Féminin 1 173 286 24,38

TOTAL 2608 608 23,40

Le sexe n'a pas été précisé dans 37 cas d'admissions et

51

dans 10 cas de décès.

Les anémies affectent surtout les garçons sur les

2608 patients anémiés, 1435 sont de sexe masculin (55%) et

1173 sont de sexe féminin (45%), soit un sex-ratio de 1,22 en

faveur des garçons.

prévaut quelque

L'étude

prédominance

comparée

masculine

par.

annee révèle que

so i t

cette

l'année

considérée (figure 34).

500 474

450

400NAo d 350mmb i 300

r 5 250e 5 [;]i 200 .Fd 0

e n 150

5 5 100

50

0

1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4èmeAnnée Période

FIGURE N° 34HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR SEXE ET PARANNEE

POUR ANEMIE

Letest du J"Z no u s mon t r e que 1a di f f é r e n ce de,.

morbidité selon le sexe n'est pas statistiquement significative

( 0 , 0 5 < p < 0, 10): J"Z = 3, 4 7 pou r 1 d . d . 1. .

Les chiffres de mortalité évoluent dans le même sens

que ceux de la morbidité en valeur absolue avec prédominance

masculine, tandis que le taux de mortalité spécifique des filles

(24,38%) est plus élevé que celui des garçons (22,44%). Là

aussi la différence n'est pas significative (0,20 < P < 0,30):

52

$' = 1, 4 7 pou r 1 d. d . 1. .

3 - MORBIDITE ET MORTALITE DES ANEMIES SELON L'AGE.

La répartition des admissions et des décès pour anémie

selon l'âge est donnée sur le tableau suivant:

TABLEAU XXI : DISTRIBUTION SELON L'AGE DES ADMISSIONS ET DES DECES DUS AUXANEMIES

CLASSE D'AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (%)

1 8 2 25.00Il 1 356 326 24.04

III 926 223 24.08

IV 303 53 17.49TOTAL 2593 604 23,4

Dans 52 cas d'admission et dans 14 cas de décès, l'âge

n'a pas été précisé.

On s'aperçoit que les anémies touchent surtout les

nourrissons: en effet, la classe d'âge II rassemble 52,3% du

total des anémies.

La figure N°35 fait ressortir la constance de cette

répartition selon l'âge au fil des années.

53

450

2? ~

400

350 336

NA0 d 300

mm 251

b i 250 ElClasse 1r s

[]Classe Ile s

200i CClasse III

d 0 CClasse IVe n 150s s

100

50

0 Période1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4èmeAnnée

FIGURE N° 35HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE

POUR ANEMIE

Les différences observées sont statistiquement

sig nif icat ive s : -.,Y' = 165 J 95 pour 3 d. d. 1 ., p < 0, 001.

En valeur absolue, les chiffres de la mortalité évoluent

dans le même sens que ceux de la morbidité avec prédominance

des nourrissons, tandis que le taux de mortalité spécifique selon

l'âge est plus élevé chez les nouveau-nés (25%). Mais ces

différences de mortalité selon l'âge ne sont pas significatives

(0 J 05 < P < 0, 10): $' deY ates = 6, 93 pou r 3 d. d.1 ..

4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUEAUX ANEMIES.

Les anémies prédominent de Juillet à Décembre (plus de

200 admissions par mois). La courbe des admissions mensuelles

est globalement croissante de Mai (77 cas) à Octobre (459 cas),

décroissante de Octobre à Mai (figure 36).

54

500

100

450

e n 150s s

225

173

400

350

200

300

250

NAo dmmb ir se s

id 0

50

MoisDNosAJJMAMF

O+--..----..----r----.,....-~-___r-~-__r_-~-~-....,

J

FIGURE N° 36COURBE DES ADMISSIONS MENSllELUS POUR ANEMIE

5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DESU.P. POUR ANEMIE.

Le devenir des patients admis pour anémie est dominé

par les transferts (1109 cas, soit 41,9%), SUI VIes des sorties

(695 cas, soit 26,30/0), puis des décès (618 cas, soit 23,4%), et

en fi n des é vas ion s (223 cas, soi t 8,4 %). Se u 1e 1a qua tri ème

année connaît un taux de transferts moindre, les sorties étant

au premier plan (figure N°37).

".

55

500 .. c ,

450

NA 4000 d

350mmb i 300

El Sortiesr s 250e s [] Transferts

i 200 CEvasionsd 0 150 IJDécèse ns s 100

50

0

1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4ème Année Période

FIGURE N° 37HISTOGRAMME DES DIFFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALADES

DANS LE SERVICE DES U.P. POLIR ANEMIE

La durée moyenne de séjour des malades est de 2,64

jours.

Le taux de mortalité est très variable d'une année à

l'autre, avec une évolution sinusoïdale marquée par une élévation

les deuxième et quatrième années comme indiqué dans le tableau

XXI.

Le taux de létalité global qui est de 23,4% classe les

anémies au sixième rang des urgences pédiatriques; le T.M.P. est

de 21,8%.

][ V = lL lEs u JR. Gr lE N C :lE s lR. :lE s ]pl li: :RA T 0 ][ JR. :lE s .Il s'agit d'un ensemble hétérogène comprenant toutes les

pathologies de l'appareil respiratoire, y compris la sphère O.R.L.:

broncho-pneumopathies bactériennes ou virales, crises d'asthme,

épanchements pleuraux et/ou médiastinaux, bronchiolites,

laryngites, épistaxis.

1 - MORBIDIIE ET MORTALITE SPECIFIQUES.

C'est le quatrième groupe pathologique en matière de

56

morbidité et de mortalité. Les urgences respiratoires ont été la

cause de 1934 hospitalisations durant les 4 années d'étude, ce

qUI représente Il,2%.

Le nombre d'admissions dues aux affections

respiratoires a été marqué par une légère baisse à la deuxième

année, pUIS une élévation p r o g r e s s i v e jusqu'à la dernière

année (tableau XXIII).

TABLEAU XXII : MORBIDITE ET MORTALITE DIFFERENTIELLES SELON L'ANNEE DUESAUX AFFECTIONS RESPIRATOIRES.

ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)

l ère année 401 71 17.712ème année 381 94 24,67Jèrne année 474 92 19,41

4ème année 678 121 17,85

TOTAL 1934 378 19,55

2 • MORBIDITE ET MORTALITE DES AFFECTIONSRESPIRATOIRES SELON LE SEXE.

La répartition des admissions et des décès dus aux

affections respiratoires est donnée par le tableau XXIII:

TABLEAU XXIII: REPARTITION DES ADMISSIONS ET DES DECES DUS AUX AFFECTIONSRESPIRATOIRES SELON LE SEXE.

SEXE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE

MASCULIN 1103 204 18,50

FEMININ 802 170 21,20

TOTAL 1905 374 19,50

Dans 29 cas d'admission et dans 4 cas de décès, le

sexe n'a pas été précisé.

On se rend compte que les garçons sont plus concernés

par les urgences respiratoires: sur les 1905 patients 57,9%

sont de sexe masculin et 42,1% de sexe féminin, avec un sex-

ratio de 1,4 en faveur des garçons.

57

La figure 38 traduit la constance de cette

prédominance masculine au fil des années.

400 386

350

300 280NAo d 245

250mmb i

200r s

~e si 150 .F

d 0

e n 100

s s50

0

1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée' 4èmeAnnée Période

FIGURE N° 38HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR SEXE ET PAR ANNEE

POUR AFFECTIONS RESPIRATOIRES.

Letest du .,KI n 0 u s mon t r e cep end a n t que c e tt e

différence de la morbidité se ion le sexe n'est pas

statistiquement significative (0,20 < P < 0,30): .,KI = 1,29 pour

d.d.l..

Le tableau XXV fait ressortir également que les

chiffres de morbidité et de mortalité se superposent en valeur

absolue avec la prédominance masculine, tandis que le taux de

mortalité spécifique des filles (21,20%) est supérieur à celui

des garçons (18,50%). Là aUSSI, la différence n'est pas

sig n i fi c a t ive (0, 10 < P < 0 ,20 ): .,KI = 2,3 2 pou r 1 d. d . 1. .

3 • MORBIDITE ET MORTALITE DES AFFECTIONSRESPIRATOIRES SELON L'AGE.

Le tableau ci-dessous nous donne la répartition des

admissions et des décès induits par les affections respiratoires

58

selon l'âge:

TABLEAU XXIV: DISTRIBUTION SELON L'AGE DES AD~IISSIONS

ET DES DECES DUS A UX AFFECTIONSRESPIRA TOIRES.

CLASSE D'AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (%)

1 35 11 31,43Il 1247 252 20,21III 406 79 19,46IV 221 32 14,48TOTAL 1909 374 19,50

Dans 25 cas d'admission et dans 4 cas de décès, l'âge

n'a pas été précisé.

La classe Il (nourrissons de moins de 24 mois)

prédomine, avec 65,3% des cas pour ce qui est de la morbidité.

La figure N°39 montre que cette prédominance de la

classe Il est constante quelque soit l'année considérée.

450

400

350

N A 310

0 d 300mm 262

b i 250 233

r s El Classe 1

e s CClasse Il200

i DClasse IIId 0 14~

DClasse IVe n 150

s s100

50

0Période

1ère Année 2èmeAnnée 3ème Année 4ème Année

FIGURE N° 39HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE

POUR AFFECTIONS RESPIRATOIRES.

Ces différences observées en matière de morbidité

59

.:.~~.~.•~.;.

selon l'âge sont statistiquement significatives (p < 0,001):

~. = 2 9 5 , 8 pou r 3 d. d . 1. .

Le tableau XXIV fait également apparaître que la

mortalité est parallèle à la morbidité en valeur absolue avec

prédominance chez les nourrissons, tandis qu'en termes de

taux de mortalité spécifique selon l'âge, ce sont les nouveau­

nés qui viennent en tête avec 31,43%. Ces différences en

matière de mortalité selon l'âge ne sont pas significatives

( 0 , 0 5 < P < 0, 10 ): ~z = 6, 6 8 2 5 pou r 3 d. d . 1..

4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUEAUX AFFECTIONS RESPIRATOIRES.

Les urgences respiratoires prédominent en Mars-Avril­

Mai (plus de 200 admissions par mois). Les chiffres les plus

bas sont obtenus en Juin-Juillet-Août. On observe ensuite une

seconde élévation des taux d'admission, q u o i q u e moindre,

dans les m o i s de Septembre, Octobre et Novembre (figure

N°40).

300

~s:

250

N Ao d 200mmb ir s 150e· s

i i ; 9

d 0 100e ns s

50

0 MoisJ F M A M J J A 5 0 N D

AGURE N° 40COURBE DES ADMISSIONS MENSliEllES

POUR !\FfECTlONS RESPIRATOIRES.

60

5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DESU.P. POUR AFFECTION RESPIRATOIRE.

Le devenir des malades admis pour affections

respiratoires est dominé par les sorties qui ont concerné 683 cas

(35,3%), suivies par les transferts (650 cas, soit 33,6%), puis par

les décès (378 cas, soit 19,5%) et enfin par les évasions (223

cas, soit 11,5%).

Cependant, l'étude comparée par année nous révèle que

cette prédominance des sorties n'est vérifiée qu'à la quatrième

année, la première place étant occupée par les transferts pendant

les 3 premières années (figure 41).

400

350

N A 300o dmm 250b ir s 200e s

i 150d 0

e n 100s s

50

0

1ère Année 2ème Année 3ème Année 4ème Année

ElSorties

C Transferts

mEvasions

aOécès

Période

FIGURE N° 41HISTOGRAMME DES DIFFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALADES

DANS LE SERVICE DES U.P. POUR AFFECTIONS RESPIRATOIRES.

La durée moyenne de séjour des malades est de 3,32

jours.

Le taux de létalité qui est de 19,55% situe les

affections respiratoires au huitième rang des urgences

pédiatriques; le T.M.P. est de 13,4%. Il faut noter cependant

que l'évolution du taux de mortalité est marquée par une

ascension au cours de la deuxième année (24,67%) puis une

61

baisse p r o g r e s s i v e jusqu'à la quatrième année (17,8%) comme

nous l'indique le tableau XXIV.

v - lL lE S A U[T n s s lP' JR. ][ N C :I[ lP' A lL lE s A FIF lE CT J[ 0> N s.Il s'agit des intoxications et envenimations, des

urgences néonatales, de la M.P.E., des

vasculaires, des urgences néphrologiques,

étiquetées, des urgences chirurgicales.

urgences cardio­

des fièvres non

Elles ont été à l'origine de 2193 hospitalisations, ce

qUI représente 12,72% de l'ensemble des causes

d'hospitalisation aux D.P.; et de 432 décès, ce qUI leur

confère un T.M.P. de 15,27%.

1 - LA MALNUTRITION PROTEINO-ENERGETIQUE (M.P.E.).

1.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.

La M.P.E. prévaut sous toutes ses formes dans le

service des D.P. (kwashiorkor, marasme, forme mixte) et est

souvent associée à d'autres entités morbides telles que la

diarrhée et l'anémie. Elle représente la huitième cause de

morbidité et de mortalité du s e-r v r c e .

Au total, elle a occasionné l'hospitalisation de 446

enfants durant les quatre années d'étude, ce qui représente

2,6% de l'ensemble des' causes d'hospitalisation. Le nombre

d'admissions pour cette affection est peu variable d'une année

à l'autre comme l'indique le tableau suivant:

62

TABLEAU xxv :MORBIDITE ET MORTALITE DIFFERENTIELLES SELON L'ANNEE DUFSALAM.P.E.

ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)

1ère année 89 21 23,60

2ème année 121 43 35,54

3ème année 110 39 35,45

4ème année 126 28 22,22

TOTAL 446 131 29,37

1.2 - MORBIDITE ET MORTALITE DE LA M.P.E. SELON LE SEXE.

La répartition des admissions et des décès dus à la

M.P.E. est donnée sur le tableau suivant:

TABLEAU XXVI : REPARTITION DES ADMISSIONS ET DES DECES SELON LE SEXE DUS ALAM.P.E.

SEXE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE '10RTALITE (%)

MASCULIN 249 68 27.31FEMININ 192 61 31.77TOTAL 441 129 29,40

Dans 5 cas d'admission et dans 2 cas de décès, le sexe

n'a pas été précisé.

La M.P.E. affecte majoritairement les garçons: sur les

441 patients malnutris dont le sexe a été précisé, 249 sont de

sexe masculin (56,5%) et 192 de sexe féminin (43,50/0), soit un

sex-ratio de 1,3 en faveur des garçons.

Cet tep réd 0 min a n ce mas c.'u 1i n e pré vau t que 1que soi t

l'année considérée (figure 42).

63

8073

70 6664

NA 60o dmm 50 46

b i 43

r s 40e s

j30

~d 0 .Fe ns s 20

10

0

1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4èmeAnnée Période

FIGURE N° 42HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR SEXE ET PAR MINEE

POUR M.P.E.

Letest du ..K' ré V è 1e que ce tt e di f f é r en ce deI a

morbidité selon le sexe n'est pas statistiquement significative

(p > 0,90) ..K' = 0, 0 0 9 pou r 1 d. d . 1. .

Mais les filles payent un plus lourd tribut, comme nous

le montrent les taux de létalité sur le tableau XXVIII. Il faut

noter là aussi que les différences de mortalité selon le sexe ne

son t pas sig ni fi c a t ive s (0,20 < P < 0,30): ..K' = l , 1 1 pou r 1

d. d.l..

1.3 - MORBIDITE ET MORTALITE DE LA M.P.E. SELON L'AGE.

La répartition selon l'âge des admissions et des décès

dus a 1aM. P . E. est don née par le t ab 1eau sui van t :

TABLEAU XXVII : DISTRIBUTION SELON L'AGE DES ADMISSIONS ET DES DECES DUS ALAM.P.E.

CLASSE D'AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (%)

1 0 0

II 304 92 30,26

III 126 34 26,98

IV 12 3 25,00

TOTAL 442 129 29,40

64

Dans 4 cas d'admission et dans 2 cas de décès l'âge n'a

pas été précisé.

Il ressort de ce tableau que la répartition des admissions

selon l'âge est marquée par une prédominance de la classe Il

(nourrissons de moins de 24 mois d'âge) qui compte 68,8% des

cas de M.P.E ..

La figure N°43 exprime la constance de cette

prédominance des nourrissons au fil des années.

N Ao dmmb ir se s

id 0

e ns s

90

80

70

6051

50

40

30

20

10

o+-----L._1ère Année

85

2ème Année 3èmeAnnée

36

4èmeAnnée

IIClasse 1

CClasse Il

CClasse III

CClasse IV

Période

FIGURE N° 43HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE

POUR M.P.E.

Ces différences observées dans la morbidité selon l'âge

son t stat ist ique ment sig nif icat ive s (p < 0,001): .,K' = 68)87 pou r 1

d.d.i ..

Le tableau XXVII fait également apparaître qu'en

matière de mortalité, la répartition est parallèle à celle de la

morbidité et que le taux de mortalité spécifique selon l'âge est

décroissant de la classe Il (30,26%) à la classe IV (25%). Ces

différences ne sont cependant pas significatives

65

•. _-l.~'';•• "•.•

( 0 , 3 0 < p < 0, 5 0 ): $' = 0, 4 5 9 pou r 1 d. d . 1. .

1.4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUE A LAM.P.E ..

La M.P.E. prédomine surtout de Mai à Juillet où l'on

enregistre plus de 51 cas par mois. Les mois de plus faible

affluence son t Nove m bre-Déc e m bre-J an vie r- Février q Ul

co m pte nt 26 cas en m 0 yen n e par moi s (fi g ure 45).

MoisoNo5AJJMAMF

0i---r---r--~--r---r--""""'-~---r"----r----r----'J

50

30

20

10

40

60

NAo dmmb ir se s

d 0

e ns s

FIGURE N° 45COURBE DES ADMISSIONS MENSUEUES POUR M.P.E.

1.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DESU.P. POUR M.P.E.

Le devenir des patients admis pour M.P.E. est dominé

par ,les transferts (170 cas, soit 380/0). Les décès occupent la

deuxième place avec 131 cas (29,4%) ; suivent ensuite les

sorties (86 cas, soit 19,3%) et enfin les évasions (59 cas, soit

13,20/0). L'étude comparée par année révèle que les décès ont

toujours occupé la deuxième place tandis que les sorties

viennent en tête pendant la dernière année.

La durée moyenne de séjour des malades est de 3,06

Jours.

66

Le taux de létalité qui est de 29,4% situe la M.P.E. au

troisième rang des urgences pédiatriques. Le T.M.P. est de

4,6%.

Le taux de mortalité le plus élevé se situe à la

deuxième année, puis on en observe une baisse, m r n i m e à la

troisième année, et franche à la quatrième année où l'on a le

taux le plus bas (22,2%).

2 • LES INTOXICATIONS.

2.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.

Avec 339 cas, soit 2% de l'ensemble des causes

d'admission, les intoxications occupent la neuvième place en

matière de morbidité dans le service des U.P .. Les étiologies

en sont multiples, mais restent dominées par l'ingestion de

pétrole.

Le nombre d'admissions pour intoxication a été

variable d'une année à l'autre, comme l'indique le tableau CI­

dessous:

,TABLEAU XXVIII: MORBIDITE ET MORTALITE DIFFERENTIELLES SELON L'ANNEE

DUES AUX INTOXICATIONS

ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)

1ère année 78 4 5,132ème année 69 13 18,843ème année 82 7 8,544ème année 110 8 7,27

TOTAL 339 32 9,44

Il s'agit d'une pathologie de pronostic favorable dans

67

l'ensemble, dont l'évolution est largement dominée par les

sorties (173 cas, soit 51 %).

La durée moyenne de séjour des malades est de 2,20

Jours.

Le taux de létalité qUI est de 9,440/0 classe les

intoxications au treizième rang des urgences pédiatriques. Le

T.M.P. est de 1,13%. Cependant, le taux de mortalité est

variable avec le temps: le chiffre le plus élevé se situe à la

deuxième année (18,9%), pUIS on en observe une baisse

franche jusqu'à la quatrième année (7,27%) comme indiqué

dans le tableau précédent.

2.2 - MORBIDITE DES INTOXICATIONS SELON LE SEXE.

Les garçons sont plus concernés par les intoxications:

sur un total de 336 patients dont le sexe a été précisé, 194

sont de sexe masculin (57,7%) et 142 de sexe féminin (42,3%),

soit un sex-ratio de 1,37 en faveur des garçons (figure 46).

60 :6 56

50 48

N Ao d 40 Jg

mm 34

b ir s 30

~e s .Fi--

d 0 20

e ns s

10

0

1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4èmeAnnée Période

FIGURE N° 46HISTOGRAMME DES i\DMISSIONS PM SEXE ETPi\R i\NNEE

POUR INTOXIC4nONS

68

Cette différence de la morbidité selon le sexe n'est

cep end ant pas sig nif i cat ive : ~z = 0l 188 pou r 1 d. d.1., 0, 50 < p <

0,90

2.3 - MORBIDITE DUE AUX INTOXICATIONS SELON L'AGE.

Les nourrissons sont les plus concernés par les

intoxications en effet, la classe d'âge Il prédomine avec 124

patients sur un total de 332 dont l'âge a été précisé, soit 37,35% ;

elle est suivie de très près par la classe III (123 cas, soit

37,05%), puis par la classe IV (70 cas, soit 21,1 %); les nouveau­

nés totalisent 15 cas (4,5%) (figure 47).

50,0

45

40

N A 35o dmm 30b ir 5

mClasse 125

e 5 CClasse Il

i 20 CClasse IIId 0 CClasse IVe n 155 5

10

5

0 Période1ère Année 2èmeAnnée 3ème Année 4ème Année

FIGURE N° 47HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE

POUR INTOXICATIONS

Letest du ~z n0 us mont re que ces di ff érences de

m0 rbidité selon l' âge son t sig .n i fic at ive s (p < 0 l 001): ~z = 19,52

pour 3 d.d.i ..

69

2.4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUEAUX INTOXICATIONS.

La courbe des admissions mensuelles (figure N°48) est

variable et présente 2 PICS:

- un grand pIC en Mars (44 cas),

- et un pic moins élevé en Novembre (39 cas).

Le mois de plus faible affluence des malades est celui

d'Août (13 cas).

40

45

N A 35o d 32

30

25

20

15

10

d 0

e n5 5

mmb ir 5

e 5

5

MoisoNosAJJMAMFO+---r---r---r--r---r---r---r-----,,.-----,,.-----,,.-----,

J

FIGURE N° 48COURBE DES ADMISSIONS MENSUEUES POUR INTOXICATIONS

,.

70

,.

COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS

DISCUSSIONS

J[ - DES (0 JBJ.IECT][IFS.

Il convient de rappeler ici que le s e r v i c e des U.P. a été

créé en 1992 pour résoudre de façon plus adéquate les

problèmes d'urgence posés par les enfants. Cependant, cette

création a été plus le fait des intentions de paroles que d'actes

car elle ne s'est pas accompagnée d'équipements et

d'infrastructures adéquats: il n'y a pas des médicaments

d'urgence immédiatement disponibles sur place, il n'existe

qu'un vieil aspirateur et deux bouteilles d'oxygène, les locaux

sont vétustes et exigüs avec une faible capacité d'accueil.

L'urgence se résout ainsi seulement à l'accueil du malade et à

son examen initial, et pour le reste, il faut chercher la

solution ailleurs, auprès des parents surtout.

Il était donc opportun de jeter un regard rétrospectif

sur les quatre premières années de fonctionnement de cette

unité à travers un bilan de l'ensemble des activités sanitaires;

cette étude-bilan doit nous révéler l'importance réelle de ce

service, ses insuffisances, et ce qu'il conviendrait alors de

faire pour en optimiser le rendement.

][ JI = DJE LA MlETHODOJLOG][E.

Notre étude est rétrospective et de ce fait même

comporte des biais: aInSI, n'étant pas maîtres des

notifications, un certain nombre de variables ont quelque fois

fait défaut; de plus, notre cadre d'étude étant un service

d'urgence. la brève durée de séjour des malades et la

71

difficulté d'obtenir des examens paracliniques ont souvent

empêché de porter un diagnostic de certitude.

Néanmoins, compte tenu d'une part, du fait que notre

hôpital soit une structure centrale de référence qui recrute

dans la population générale, et d'autre part que la taille de

l'échantillon de l'étude soit grande, nos résultats nous

permettent d'avoir une idée sur la morbidité et la mortalité

des e n fa n t sen é t a t d' ur g e n ce m éd ical eau CHN- YO., et d' en

faire les commentaires qui suivent.

1[ I[ 1[ = JO> lE s JR:,. JE s u IL T A T s.

1 • LA MORBIDITE GENERALE.

Le service des V.P. a un fort taux d'admissions, d'une

valeur de 3949 hospitalisations en moyenne par année. Ce

chiffre dépasse de loin ceux trouvés dans beaucoup de services

d'V.P. d'autres hôpitaux africains, notamment a l'hôpital

régional de Bambari en République Centrafricaine (1 008/an)

[37], à P 0 i nt e - N 0 ire (6 3 7 / an) [5], au C. H .V. d e Br a z z a v i Il e (2 4 0 3

e n 19 9 0 - 199 1) [6] e tau C. H .N. de C 0 ton 0 u (1 6 2 4 e n 19 8 8) (8)

Ces différences sont probablement duës à la diversité dans le

peuplement des villes et dans le nombre de structures,

sanitaires disponibles.

Après une légère baisse des chiffres à la deuxième

année, la morbidité est régulièrement croissante jusqu'à la

dernière année. Trois éléments fondamentaux agissant de

concert expliquent cette augmentation des admissions

pédiatriques de notre point de vue; ce sont:

- d'une part, la croissance rapide de la population de la

72

ville de OUAGADOUGOU, surtout infantile: en effet, le taux

brut de natalité se maintient élevé à 47%0 et le taux

d'accroissement annuel de la population urbaine est de 8,40/0

[3] ;

d'autre part, la persistance et l'importance toujours

considérable des maladies infectieuses et parasitaires qUI

dominent la morbidité pédiatrique [9.10.11,12,13.14,1516,17.18],

et enfin, les populations sont plus sensibilisées et

s'orientent de plus en plus vers les centres de santé en cas de

maladie, ce qui permet une notification plus exhaustive des

cas.

Le paludisme occupe indiscutablement la première

place en termes de morbidité (31,67% des causes

d'hospitalisation). Il est suivi de très loin par les maladies

diarrhéiques (15,41%), les anémies (15,34%), les affections

respiratoires (11,21 %). Des travaux antérieurs ont déjà

démontré cette prépondérance du paludisme dans le service de

Pédia tri e du CHN-YO. [19, 9, 10. 18J De même, l' importance des

maladies diarrhéiques y a été m i s e en évidence par A.

TOUGOUMA en 1996 [llJ

La prédominance de la morbidité palustre n'a pourtant,.

pas été observée par "tous les auteurs africains. Ainsi, à

1' h ô pitaIr é g ion a 1 d e B a m bar i e n 19 8 4 [37], 1e s a f f e c t ion s

digestives prédominaient, suivies des affections respiratoires,

le paludisme n'occupant que la sixième place; à Cotonou en

19 8 8 [8], 1e san é mie s é t aie n tau pre mie rra n g, sui vie s d une u r 0 ­

paludisme.

En matière de groupes étiologiques, la prédominance

73

des urgences neurologiques est également observée à Pointe­

N 0 ire ( 5 2 % ) [5], à B raz z a v i Il e ( 3°,3 % ) [6] ; a i Il eu r s e Il e s

occupent la troisième place après les urgences infectieuses et

r e spi rat 0 ire s [31 23]. Mai sen réa 1i té, c e tt e d i f f é r e n cep 0 ur rai t

être expliquée par les nuances méthodologiques entre les

travaux: en effet, les méningites et le neuro-paludisme ont été

cl as s é sparie sun s co mm e ur g e n ces ne u r o l 0 g i que s [5. 6] et par

les au t r e s c 0 m m e ur g e n ces i n f e c t i eus e s [31 23) Dan s t 0 u sie s

cas, tout le monde s'accorde pour reconnaître que la

pathologie dominante est infectieuse et parasitaire, d'où la

nécessité d'axer nos efforts sur cette pathologie SI nous

voulons réduire les taux de morbidité et de mortalité

pédiatriques.

La durée moyenne de séjour qui est de 2,93 jours reste

acceptable pour un service d'urgence dont la vocation est la

levée de l'urgence puis l'orientation des malades. D'autres

études rapportent des durées de séjour plus importantes,

n 0 t a m men t à l' h ô pit a Lr é g ion a 1 de B AM BAR1 [37] 0 ù e Il e est de

6,5 jours et à l'unité autonome de réanimation pédiatrique du

C.H.U. de COCODY [7] où elle est de 9,15 jours. Cependant, le

fort taux d'hospitalisation dépasse largement la capacité du

service, ée qui se traduit par un taux d'occupation des lits très

élevé (143,93%).

Le devenir des patients hospitalisés a été dominé par

les transferts (41,49%), suivis par les sorties (31,01%), puis

1e s déc è s (1 7 , 9 1%) ete n fi nie s é vas ion s (9,57 % ). A i Il e urs, ce

son t 1e s sor t i e s qui pré dom i ne nt [31 5, 6], pro b ab 1e men t du fa i t

que les services concernés n'opèrent pas de transferts de

74

malades.

Il . LA MORTALITE HOSPITALIERE.

Nos chiffres sont alarmants: 2829 décès au total sur

15796 hospitalisés, soit 707 en moyenne par année. Le taux de

mortalité qui en résulte (17,91 %), légèrement supérieur à celui

du s e r v i c e de pédiatrie en général (17,76%) rapporté par

NA P 0 N Mal i c ken 199 1 [18], r est e cep end a n t end e ç à de ce u x

t r 0 u V é s au C. H . U. d e B raz z a V i Il e en 19 9 1 ( 2 8 , 2 6 %) [6} e t à

l ' h ô pit aIr é g ion a 1 de BA M B A RI en 1984 (24,88 %) [37], mal s ce

taux est bien supérieur à ceux trouvés à Pointe-Noire en 1992

( 3 , 9 0 0/0) [5}, e tau C. H .N. de C 0 ton 0 u en 19 8 8 (1 0 %) [8}. Ces

différences sont probablement duës à la différence dans les

modes de recrutement des malades et dans les conditions de

travail.

Dans notre étude, la principale cause de décès a été le

paludisme qUI se classe pourtant en douzième position en

matière de létalité (12,6%), le nombre élevé de décès étant dû

seulement à sa forte morbidité. Cette faible létalité du

paludisme s'explique aisément quand on sait qu'il s'agit d'une

affection contre laquelle des moyens thérapeutiques efficaces

sont largement disponibles sur le marché. '

Les autres causes dominantes de décès ont été les

anémies, les maladies diarrhéiques, et les affections

respiratoires. Ailleurs, à l'hôpital régional de Bambari en

19 8 4 , [37], 1a pre m i ère cau s e d e déc è ses t l a g a s t r 0 - e n t é rit e ,

tan dis qu'à Br a z z a V i Il e en 199 1 [6], ils' agi s sai t des ur g e n ces

nutritionnelles et infectieuses.

75

Les affections les plus létales ont été la pathologie

néonatale et les urgences cardiologiques (taux de létalité =

33,33%) qui sont heureusement peu fréquentes. Leur fort taux

de létalité se justifie probablement par l'inexistence quasi­

totale de moyens thérapeutiques. Au n i v e a u des groupes

étiologiques, les urgences hématologiques ont eu le potentiel

létal le plus élevé alors qu'elles ont occupé la troisième

position en termes de morbidité.

L'évolution de la mortalité au fil des années suit

grossièrement celle de la morbidité, alors que le taux de

mortalité a connu une baisse significative à la troisième

année. Ceci traduit-il une amélioration de la p r i s e en charge

des patients? Nous n'avons pas d'arguments pour répondre à

cette question.

L'étude du délai de décès des patients dans le s e r v i c e

fait ressortir que celui-ci est très précoce: ainsi, 55,17% des

décès sont survenus dans les 24 premières heures

d'hospitalisation et 81,07% dans les 48 heures. Ce fait a été

également constaté par d'autres auteurs africains, notamment

par F. K HAL 0 let coll. à Tu n i s [20}, e t par V. D AN etc 0 Il. à

Co ton 0 u [8) Il pou rra i t ê t rel e rés u 1t a t de plu sie urs fa ct e urs

con cou r a n tau r e t a r d d e pris e e n cha r g e des pat i.ent s: ils' agi t

essentiellement de l'insuffisance de ressources humaines, de

l'insuffisance, voire de l'absence de moyens diagnostiques et

thérapeutiques immédiatement disponibles et accessibles, de

la pauvreté extrême des parents et leur manque de confiance à

l ' é g a r d des s t r u c t ure s h 0 spi t a 1i ère s [2JJ qUI set rad u i sen t par

une consultation souvent trop tardive.

76

Cette forte mortalité précoce est renforcée en effet par

l'impossibilité de poser rapidement un diagnostic précis, du

fait que les examens biologiques élémentaires, s'ils sont

réalisables dans le s e r v i c e de laboratoire de l'hôpital, ne

peuvent souvent être obtenus avant une semaine (examen cyto­

bactériologique des urines, numération et formule sanguines,

vitesse de sédimentation du sang, bilan d'hémostase, gaz du

sang, ionogramme sanguin, glycémie, calcémie, examen cyto­

bactériologique et parasitologique de liquide céphalo­

rachidien).

Par ailleurs, le coût de la p r i s e en charge des

pathologies les plus courantes se révèle trop élevé pour nos

populations dont la majorité vit dans des conditions pauvres

[36]. par exemple, la prise en charge d'un cas de paludisme

répondant bien au traitement exige au m i n i m u m 12 950 FCFA,

celle d'une pneumopathie bactérienne non compliquée, 36 950

FCFA\ ceci dans un pays où le produit national brut (P.N.B.)

est d e 3 0 0 $ E U [3J e t 0 ù 1e sai air e min i mal int e r pro f e s s ion n e 1

g a r a n t i (S. M . 1. G .) est de 2 0 12 4 , 8 3 F CFA [22J. C e con st a t s e

passe de commentaires.

,. III . MORBIDITE ET MORTALITE SELON LE SEXE.

Du point de vue de la morbidité, les garçons ont

dominé les filles avec un sex-ratio de 1,3 en leur faveur. Cette

prédominance masculine de la morbidité pédiatrique est

également notée en Afrique par MBIYE Kamuma et coll. à

l ' h ô pitair é g ion a 1 de B am bar i e n 19 8 4 [37], par G. MOY ENet

coll. au C. H . U. d e B raz z a v i Il e en 19 9 1 [6], par Y. BR0 U et

1 _ Pour détails. voir annexe II.

77

coll. au C.H.U. de Cocody de 1983 à 1987 [7], et par J.

TEYSSIER et coll. à l'hôpital principal de DAKAR en 1986

[24], ailleurs, cette prédominance masculine est notée à PARIS

par P. L 0 M B RAI Let P. V E LIN r e s p e c t ive men t en 1989 [251 et

1991 [26].

Cette situation pourrait s'expliquer de deux façons:

* d'une part, par l'attitude différentielle des parents selon

le sexe de l'enfant: certains auteurs ont relevé en effet que les

parents ont plus de considération pour le garçon que pour la

fille et sont donc plus enclins a amener le garçon en

con sul ta t ion [27], selon S uza n n e L AL LEM AND, soc i 0 log u e

ayant étudié la communauté mossi au Burkina Faso, «beaucoup

d'hommes disent aimer mieux ceux qui restent dans la cour

que celles qUI s'en vont et effectivement semblent négliger le

contact de ces enfants destinées à quitter la famille d'origine

au pro fit du gr 0 u p e ma rit al» [28].

* d'autre part, par la plus grande mobilité et brutalité des

garçons, qUI les amène dans divers milieux malsains sans

grandes précautions et les expose aInSI en priorité aux

maladies infectieuses et parasitaires, constituantes

fondamentales de la morbidité pédiatrique.,.

La mortalité masculine est également supérieure à celle

des filles en valeur absolue, tandis que le taux de mortalité

spécifique des filles est plus élevé que celui des garçons: les

filles paraissent donc plus fragiles que les garçons, leur plus

faible mortalité en valeur absolue étant seulement duë à leur

morbidité beaucoup moins élevée que celle des garçons. Ces

différences observées en matière de mortalité selon le sexe ne

78

sont pas statistiquement significatives (0,20 < P < 0,30): $' =

1,315 pour 1 d.d.l..

Déjà en 1989, D. Benon faisait ressortir «une sur­

représentation des garçons à l'hospitalisation et une sur­

létalité des filles dans les maladies infectieuses» en milieu

h 0 spi ta 1i e r p é dia tri que de 0 u a g a d 0 u g 0 u [27]. Les m ê mes

constatations ont été faites en 1991 dans ce s e r v i c e par N.

Mal i c k [18J, par A. M. L a Il e men t etc 0 Il. à DA KA R [35J, et par F.

K h a 1die t coll. à TU N 1S [20)

Ces différences selon le sexe sont constantes quelque

soit la tranche d'âge ou l'année considérée.

La prédominance masculine est également observée

pour toutes les principales pathologies que nous avons

étudiées.

IV - MORBIDITE ET MORTALITE SELON L'AGE.

Les nourrissons sont majoritaires dans le s e r v i c e des

U.P. en termes de morbidité et de mortalité : en effet, la

classe d'âge II (nourrissons âgés de moins de 24 mois) est

prédominante. Cette distribution de la morbidité et de la

mortalité pédiatriques selon l'âge prévaut quelque soit l'année

con s i dé ree et dan s 1api u par t des. pat h 010 g i e s é t u d i é es.

Cette constatation a également été faite par Y. BROU

au C.H.U. de Cocody en 1986-1987 [7]. Hors de l'Afrique, E.

LEBRUN au C .H. R. U. de Greno ble [29], D. ASENSI au C .H. de

P 0 n toi s e [30], F. BEA U FIL S à l' h ô pit a 1 B r e ton n eau [2J, rel è ven t

aussi une forte prédominance des nourrissons dans les s e r v i c e s

d'urgence pédiatrique.

79

C'est l'âge où l'enfant est fragile, d'une part du fait

de la diminution des anticorps hérités de la mère, et d'autre

part du fait que c'est l'âge du sevrage et de la M.P.E. dans nos

milieux. Il est alors beaucoup plus réceptif aux maladies,

notamment infectieuses et parasitaires.

Let a u x de m 0 r ta 1i tés p é c i fi que selon l' âge déc r 0 î tau

fur et à mesure que l'enfant grandit, ce q u i traduit une

résistance progressivement acquise avec l'âge. Ces différences

observées en matière de mortalité se 1on l'âge sont

st a t i st i que men t sig nif i c a t ive s (p < 0,00 1 ): ~' = 13 l , 77 pou r 3

d. d.l..

v - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE ET DELA MORTALITE.

Les m o i s q u i totalisent le plus grand nombre

d'admissions dans le service des D.P. sont Juillet, Août,

Septembre, Octobre (mois pluvieux) avec un maximum au mois

d'Octobre. Ce fait est observé chaque année en dehors de la

dernière où un second pic a été noté au rn o i s de Mars,

probablement dû à l'épidémie de méningite survenue à cette

période dans le pays. Ceci a d'ailleurs eu une incidence sur la

courbe de sommation qui a également présenté un second pic,

au mois de Ma r s .

C'est au cours de cette période que sévissent le

pal u dis me, 1e san é mie s ,le s con v u 1s ion s,le s sa 1mon e Il 0 ses et

la M.P.E. q u i représentent à elles seules 570/0 des causes

d'admission.

La prédominance des admissions dans ces m o r s

d'hivernage a également été observée par certains auteurs

80

a f r i c a i n s don t F. K HAL DIe t coll. à TU NI Sen 19 8 3 - 19 8 7 [20},

e t V. DAN à C 0 ton 0 u en 19 8 8 [8].

Pendant les m o i s de Février à Mai, ce sont les

affections respiratoires et les maladies diarrhéiques qUI sont

la première cause d'hospitalisation: les premières sont

favorisées par le climat chaud et sec et par les vents de

poussière, tandis que les secondes sont favorisées par les

difficultés de conservation des aliments, conséquences du

climat chaud, et par les difficultés d'approvisionnement en

eau potable. La prédominance des diarrhées pendant la saison

chaude a déjà été mise en évidence au Burkina Faso par HIEN

F .M.[32] et TOUGOUMA A. [11].

Le mois de Juin correspond exactement à la charnière

entre les deux saisons, sèche et humide, et bénéficie ainsi de

l'atténuation des effets néfastes de chacune d'elles. C'est

probablement p o u r q u o i il constitue un mois de faible affluence

aussi bien sur le plan général que sur le plan annuel, et ce,

pour la majorité des pathologies étudiées.

Les chiffres de mortalité se superposent grossièrement

à ceux de la morbidité, les mois où l'on compte le plus de

décès se situant en saison hivernale.

VI - MORBIDITE ET MORTALITE SELON LA CATEGORIED'HOSPITALISATION.

La quasi-totalité des enfants admis dans le s e r v i c e des

U.P. a été hospitalisée en catégorie 4 (98%), qui correspond

aux salles les moins onéreuses et les moins confortables. Ceci

est le reflet du profil social de nos malades qUI sont

majoritairement des indigents. On comprend aisément que

81

cette catégorie enregistre beaucoup plus de décès (99,42% des

décès). En effet, l'étude des taux de mortalité spécifiques

selon la catégorie d'hospitalisation montre un taux beaucoup

plus élevé dans la catégorie 4 (18,35%) que dans la catégorie

1 (5,25%). Ceci est expliqué par les difficultés financières des

parents d'enfant de la catégorie 4 qui n'arrivent pas très

souvent à supporter le coût de la p r i s e en charge diagnostique

e t thé ra peu t i que. Letest du ..x' n 0 u s ré v è 1e que cet t e

différence est statistiquement significative (p < 0,001): ..x' =

34,2 pour 3 d.d.l..

Les mêmes constatations ont été faites par J.L.

CHARIERIAS et coll. à l' hôpital militaire de TANANARIVE

[34] et par A. M. LA L LEM E NT etc 0 Il. à l' h ô pit a 1 p ri n c i pal de

DAKAR [35].

VII - LES EVASIONS

Elles constituent une modalité évolutive trè s

pré 0 c c u pan t e dan sIe s e r vic e des U. P. duC HN-Y0 . En e f f et, u n

grand nombre de malades hospitalisés se sont évadés: 1511

patients, soit 9,47% de l'ensemble des malades. Ces chiffres

nous paraissent trop élevés pour cette modalité évolutive

, anormale. En attendant que d e s études plus approfondies nous

en ressortent les r a i s o n s profondes, deux hypothèses

explicatives nous semblent plausibles; ce sont:

- d'une part, la pauvreté de nos populations qUI les pousse

à quitter clandestinement le s e r v i c e dès que la

symptomatologie s'améliore afin d'échapper aux frais

d'hospitalisation qui sont perçus à la fin du séjour;

- d'autre part, le manque de confiance en la médecine

moderne devant les cas rebelles qUI amène les parents a

quitter clandestinement l'hôpital pour recourir à la médecine

traditionnelle pour soigner leurs enfants.

VIII LES PRINCIPALES DIFFICULTES RENCONTREES DANSLA PRISE EN CHARGE DES MALADES.

Notre étude nous a aidés à mieux appréhender les

principales difficultés rencontrées dans la prise en charge des

malades dans le service des U.Poo Ces difficultés qui agissent

en synergie se situent à trois niveaux:

- la capacité d'accueil du service;

- la disponibilité et l'accessibilité des produits d'urgence;

la charge de travail du personnel soignant.

1 - LA CAPACITE D'ACCUEIL DU SERVICE.

Du fait de l'accroissement rapide de la population

desservie et de la grande affluence des malades, la capacité

d'accueil du s e r v i c e a été dépassée. En effet, non seulement il

s'agit du seul service de la ville de OUAGADOUGOU où sont

assurés des soins d'urgence pédiatrique, mais il faut aussi

noter qu'il reçoit des malades de 24 provinces environnantes.

Le dépassement de la capacité d'accueil est mis en

évidence par le très fort taux d'occupation des lits (143,930/0).

Il en résulte un encombrement du service traduit par le

fait que des tables et paillasses servent pour deux, voire trois

malades à la fois et que des patients sont couchés à même le

sol, occupant parfois tout le couloir central.

Les conséquences en sont, pour les malades un

inconfort et un r i s q u e accru de surinfection, et pour le

personnel un inconfort dans les activités de SOIns qUI sont

affectées dans leur rapidité et dans leur efficacité.

2 - LA DISPONIBILITE ET L'ACCESSIBILITE DES PRODUITSD'URGENCE.

Le service des U.P. ne dispose pas de médicaments

d'urgence immédiatement disponibles sur place. Ceci

complique sérieusement la prise en charge des malades amenes

en détresse vitale, car les parents souvent très pauvres sont en

plus obligés d'aller honorer les prescriptions médicales en

pharmacie. Il en est de même des examens paracliniques dont

la difficulté de réalisation explique en partie le nombre élevé

de diagnostics imprécis et de fièvres d'étiologie indéterminée.

La situation est d'autant plus complexe que le coût des

s o i n s est nettement au-delà des moyens de la population

générale du BURKINA. L'Institut National de la Statistique et

de la Démographie (lNSD) n'avait-elle pas déjà relevé cet état

de fait dans une enquête réalisée en février 1996 qui insistait

sur l'indigence extrême de la population burkinabè dont le

r e ven u m 0 yen an nue 1 s e rai t de 6 8 2 lOF CFA par t ê t e [36ft

Il est donc nécessaire d'avoir des médicaments

présents et utilisables a tout moment dès l'arrivée du malade

sans exigence financière aucune.

3 -LA CHARGE DE TRAVAIL DU PERSONNEL SOIGNANT.

Le fort taux d'hospitalisation dans le service des U.P.

duCHN-Y0 . est à l' 0 r i gin e d' une t r è sim p 0 r tan tee ha r g e de

travail que nous pouvons estimer à partir des objectifs de

prestation de service [33]. On se rend compte alors que le

nombre d'heures de travail requis dans l'année est de 277

2694, ce qUI est énorme au regard du faible effectif du

personnel soignant. En effet, si l'on admet qu'il existe 250

jours de travail dans l'année et que le nombre individuel

d ' heu r e s d e t r a v ail j 0 u r n a 1i e r est d e 8 [38, 39], i 1 au rai t fa Il li

alors 139 agents de santé pour satisfaire cette demande.

Le s e r v i c e ne compte pourtant que 9 infirmières et 4

médecins, soit 13 agents techniques au total: il nous faudrait

donc 13 fois l'effectif actuel pour répondre aux besoins de nos

patients en matière de p r i s e en charge thérapeutique. Le

manque à gagner est Immense et le personnel est alors

submergé. Le renforcement en personnel technique ne saurait

attendre plus longtemps.

,

2- Pour le détail des calculs. voir Annexe III

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS.

Il - CONCLU§][ONS.

Nous avons mené une étude rétrospective qUI nous a

p e r m i s de faire le bilan d'activité des quatre premières années

de f 0 n c t ion n e men t dus e r VIC e des U . P . duCHN-Y0 . de

OUAGADOUGOU. Cette étude nous a conduits aux conclusions

suivantes:

1.1 - LA MORBIDITE.

La morbidité est très élevée dans le s e r v t c e des U.P.

(3949 hospitalisations par an en moyenne) et dépasse

largement les possibilités d'accueil du service, comme en

témoigne le fort taux d'occupation des lits (143,93%). Cette

morbidité est progressivement croissante d'année en année.

La pathologie dominante est infectieuse et parasitaire

avec au p r e m i e r rang le paludisme, les maladies diarrhéiques.

et les affections respiratoires. Par groupe pathologique, la

morbidité est dominée par les urgences neurologiques

(41,67%); pUIS viennent les urgences gastro-entérologiques

(16,74%), hématologiques (15,80/0' et respiratoires (11,2%).

La prédominance masculine est observée avec un sex­

ratio de 1,3 en faveur des garçons.

Les n o u r r i s s o n s sont plus concernés par les urgences

pédiatriques.

Les mois de forte affluence des malades sont Juillet,

Août, Septembre, Octobre, qUI correspondent à la s a i s o n

pluvieuse.

Le devenir des malades hospitalisés est dominé par les

transferts, m a i s nous avons constaté un grand nombre

d'évasions.

1.2 • LA MORTALITE.

Elle est lourde: Le taux de mortalité hospitalière est de

17,91%.

Les principales causes de décès sont le paludisme, les

anémies, les maladies diarrhéiques.

En matière de létalité, les pathologies néonatale et

cardiaque sont en première position (33,30/0).

En valeur absolue, la mortalité est grossièrement

parallèle à la morbidité; ainsi:

• sur le plan annuel, il y a une élévation p r o g r e s s i v e des

chiffres après une légère baisse à la deuxième année;

• sur le plan mensuel, les mois qui enregistrent le plus de

décès sont également Juillet, Août, Septembre, Octobre;

• par rapport au sexe, on observe aussi une prédominance

masculine. Cependant, le taux de mortalité spécifique selon le

sexe est plus élevé chez les fiIJes;

• par rapport à l'âge, la mortalité est plus élevée chez les

n o u r r i s s o n s ,

1.3 • LES PRINCIPALES DIFFICULTES RENCONTREES DANSLA PRISE EN CHARGE DES MALADES.

Elles sont liées à la faible capacité d'accueil du

service, à l'indisponibilité de matériel de réanimation et de

médicaments d'urgence gratuits, et à la volumineuse charge de

Qi

travail du personnel technique.

Le problème essentiel réside dans la p r i s e en charge de

l'urgence qui doit être immédiate et adéquate. Cet élément

fondamental qui devrait caractériser tout service de SOIns

d'urgence nous fait défaut, comme en témoigne le taux élevé

de décès précoces.

En définitive, le s e r v i c e des U.P. est nécessaire compte

tenu des nombreuses situations relevant de sa compétence,

mals i 1 convient de r e v o i r 1es conditions de son

fonctionnement.

][][ = s u Gr Gr lE s1L ][ 0 N s .

2.1 - AUX RESPONSABLES DU SERVICE DE PEDIATRIE DUCHN-YO

Nous suggérons:

~ l'organisation de cours et de stages de recyclage a

répétition à l'intention du personnel soignant sur les

principales urgences pédiatriques afin d'en améliorer la prise

en charge;

~ la planification des congés en tenant compte des m o i s

de gr and e a f fl-u e n c e (J u i Il et, A 0 û t, Sep t e m b r e, .0 c t 0 b r e) env u e

d'éviter le débordement du personnel.

2.2 - AUX AUTORITES DU CHN-YO.

Nous suggérons:

~ l'amélioration des conditions de travail au s e r v i c e des

V.P. par:

• l'augmentation de la capacité d'accueil;

• la dotation en médicaments de première nécessité et

en matériel de r é a n i m a t i o n, afin que la prise en charge du

malade puisse se faire de façon adéquate et gratuite au m o i n s

pour les 24 premières heures d'hospitalisation;

• le renforcement en personnel soignant;

~ le renforcement des potentialités du plateau technique

due HN-Y 0 par la fou r nit ure de mat é rie l te c h ni que a fin que

celui-ci puisse jouer efficacement son rôle de soutien dans la

réalisation en urgence des examens paracliniques requis.

2.3 - AUX AUTORITES DU BURKINA.

Nous suggérons:

~ la création à moyen terme d'un hôpital pédiatrique avec

un service d'urgences pédiatriques intégré autonome doté d'un

laboratoire et d'un service de radiologie, afin de rendre cette

unité plus opérationnelle et d'en optimiser alors le rendement;

~ l'amélioration de l'infrastructure déjà existante;

~ l'a u g men t a t ion du bu d g e t a Il 0 u é à lasan t é a fi n

d'améliorer les capacités techniques des services hospitaliers

en général 'et de palier à l'indigence des patients;

~ l'intensification de l'assainissement de la ville de

J • Médicmln1s cio pnmé!a nècessj1il1V!lie pnntérale)·• Ankonvulsivants, antipyrétiques,•Antil<r.I5IIiD. notmnent Quirin&,• Antibiotiques Illa-gespec1Ie.nollmnIInI ,"""ici~no et gentan1yc.ne,• OiLriliques et DigitaI1ques d'action et d'élirrinalion rapides,•Cotticoides.• ScItJIb ..... et glucosés isotJniques,• MacromoI/lcuIos,• SoI"* glUCOSé hyper1Dnique (lll'Jlo),• Sol" bU1lonalIlll 14'Jlo.

• MaM!jol ciorMiNIion'• 4_ d'QlJ1lène plusles accessoires,• 4 respiraIeln riIl:ieIa,• 4~ Ilperfusion.• 2pousse-__ 6Iec:tiques.

• 2~ Ilnodon r6lrigéranlt,• 2rraiDing h*nocIynlrrique• CaNBI-._ d'aopi'Ilicn, sondes ciogavage,~. innnùes, oants, SIl....... S8fingueS.

,.

Ouagadougou, avec notamment une lutte accrue contre le péril

fécal et des contrôles permanents d'hygiène alimentaire et la

fourniture d'eau potable à tous les foyers.

ANNEXES

,

l

1

1

11

ANNEXE 1FICHE DJ[ COlLECTE Df:S DONNEES ET CODIFICATION.

1- FICHE DE RECUEIL DES DONNEES

-,10Dossier Provenance Cal. Sexe Age DIagnostic Evolut" DUrH Entr'"Prov. sect. Palu Resp Diar Men saun Neanat F. inllél Anemie Canvul MPE Inlax Néphro Cardia Hèmo Enven AEG AutrllS (nb. Jrs) Mols Ann'"

~-I--~... ----- ..._-- . ... ~ - .. - - ~~ ---~.._--_ .. -_.-

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--.- ._- - .. -. -_.- ._-" ._------~ .. . - ~ _._-- ..

,

II - CODIFICATION

1 . N° Dossier.

Inscription simple du numéro.

2 • Provenance.

2.1 - PROVINCE.

Les provinces ont été numérotées de 1 à 30 par ordre alphabétique enne tenant compte que des provinces existantes pendant la période couverte parl'étude.

ii

:::::ç:9.::QI::.:::::::::::::::::::p.:~:9.:y':jHçI:::::::::::::::::1~ ~ jr ·..1··..·······Ts"ï\·M······························· '1r..····..··2····..·····rS·Ai.·Ë·G·A··..··..············..·· ..· :

:::::::::j::::::::::Tê:9V:G:Q:g:~IêA:::::::::::::::::::::::::::J: 4 :BOULGOU :i·········s·..·······Ts"ôûLïùE·Mïj·E....·......········..·· ..··'j[··....····6···········;·C·O·M·6E··········..····················....··..···..·1

:·:::::::::f:::::::::TGAN:~Q:g:~:G.:9.:V:::::::::::::::::::::::::J8 :GNAGNA .:···········g···········r·Go·i:ifùiÀ..····· ..············ '1

r·······..1·O·········;·~ioü·E·T························ ········ ··· 1

·:::::::::Ü:::::::.. T~A:QI9G.:9::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::J: 12 :KENEDOUGOU:······..·13··..·····1""i(·ôS"sï························..·.. ·· ..········....·....1:....••••••••.•........... ~........................••......•.._.......•...••••......•...•••••.•.<

: 14 :KOURITENGA :

r::::::::T~:::::::::I:M:9.:QB.:9.:Q:~:::::::::::::::::::::::::::::::::::::J16 ;NAHOURI ;

:·..·····Tf······TN·A·M·E·N·f"Ef·:j"GÀ········......·..·..·..····1r·..·····1"s····..··TôûàRïiiN·G·À·····························1

'::::::~:1:~:::::::::r~2g;à:~:~:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::1:·········2"1··········r·p"ôNï··..· ··· ·············· '1r········23········Ts"A"N·GûïE·········..·..··..· ···..···· "']j"········22""······TsA·N·MAT"E"N·GX·······················'''1r········2·4········Ts·E·N·ô'··················································1:-·······2·s········Ts·ïs·sïCi·············································1:- •••••••••••••••••••••••• ~•••••••••••••••••••••••••••• . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . .. "1:

: 26 :SOUM j

L:::::::?T::::::T$.:9:V:R:QV::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::;: 28 :TAPOA jr·..·····2"g·········r·Y·ATE·NGX····························..·········1

[:::::~::~:Q:::::::::J::?:9.:QN:Q:w:~:QG:Q~~~:::::::::::~:::::1

,.

2.2 - SECTEUR: INSCRIPTION SIMPLE DU NUMERO DE SECTEUR.

Pour les villages de la province du Kadiogo, le chiffre 110 leur est affecté.

3 • Catégorie d'hospitalisation.

Suivant les catégories de chambres occupées, les différentescodifications sont les suivantes:

- 1 = 1ère catégorie;- 2 = 2ème catégorie;- 3 = 3ème catégorie;- 4 =4ème catégorie.

4· Sexe.M =Masculin;F = Féminin.

5· Age.

1 = [0 - 30 jours[;2 = [30 jours - 24 mois]:3 = [2 ans - 6 ans[;4 = [6 ans - 15 ans[;

6 . Diagnostic.

Inscription du chiffre 1 lorsque le diagnostic révèle la pathologie identifiée:

................... __ ;- :

. ABREVIATION! NOM COMPLET .i"F)a·"iu·····.················································TPalüciisrTi"Ë;·································· :

[R:~:~:P.:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::t:An~:~:fIg::~:~::::R:~~:p.::Œ~igF:~:i::::::::::::::::::::::::::::.:::::1:Diar :Diarrhées i

r:M:~::~:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::n~:~:~::c~iùi:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::J:Salm :Salmonellose ;

Œi9.:QiL::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::t:~~:Œ:g:E?:9.I~:::N:~:Q:~:~~~I~:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::Ji..E..: LQ.~.~.t: l.E.!.~.~.~.~ ~.:.~J!.~.!g ..9.!.~ i..Q.~.~t~.U~.LQ.~.~ jl Convul :Convulsions :r:M:;:P.:;:~:;::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::nA:~I~::~:ù:iIip.:~:::p.:~:QI~:C~:9.~i6:~:f.~:~Eq~:~:::::::J~ Intox : Intoxication :, .. uu u u ~

i..~.~.p...~.r~ .L~.~.p..~E.~.p..~J.~.!.~ .!LÇ.~E.~.!.~ _ d~.~.!.~..i..~.p..~J~.!.~ j~ Hémo ~ Hémoglobinopathie :f·Eïï'V·ë..n....········· ·· ..· ·....··········..····'[··E·n';;ë'iï irTi"'a'ïl'Q'n · ·..·············· ·..···· ··..··· · ·..·..··1r·····························..· ·· ··· ·· ········· -- ,fA.E.G 'Attératlon de l'état qénéral :

iii

7 - Evolution.

Evolut" =Evolution

1 = Sortie;2 = Transfert;3 = Evasion;4 = Décès.

8 - Durée de séjour.

Durée = Durée de séjour.Inscription de la durée de séjour en jours.

IV

9 - Entrée.

Mois: 1 =Janvier2 = Février3 =Mars4 =Avril5 = Mai6 =Juin

7 = Juillet8 = Août9 =Septembre10 = Octobre11 = Novembre12 = Décembre

Année: Inscription des deux derniers chiffres de l'année d'entrée.

ANNEXE Il

1 • cour ESTIMATIF DE lA PRISE EN CHARGE D'UN CAS DE PAUJDISME DANS LE SERVICE

DES U.P.

Frais médicaux:

v

QuinimaxSolutés pour perfusionSeringuesSparadrapGantsPerfuseurIntranuleProdafal ganGardenalChloroquineTOTAL 1

1 5003 0001 000

500500300

1 0002 0001 000

20011 000

Frais d'hospitalisation (catégorie 4) :250 F par jour pendant 3 jours ::

Frais d'examens paracliniques :400 F par jour pendant 3 jours ::

TOTAL GEN ERAL ::

750

1 20012950.

2 . CouT ESTIMATIF DE lA PRISE EN CHARGE D'UNE PNEUMOPATHIE BACTERIENNE DANS

LE SERVICE DES U.P.:

Frais médicaux:Ampicilline : 3 ampoules par jour pendant 5 Iours > 15 000Gentamycine : 2 flacons par jour pendant 5 jours > 10000Prodafalgan 2 000Quinimax 1 500Solutés pour perfusion 3 000Seringues 1 200Sparadrap 500Gants 500Perfuseur 300Intranule 1 000TOTAL 1 35 000

Frais d'hospitalisation (catégorie 4):250F par jour pendant 3 [ours > 750

Frais d'examens paracliniques:400F par jour pendant 3 [ours > 1 200TOTAL GENERAL :: 36 950

l'

vi

ANNEXE IIIf:.STIMATION DE LA CHAR6E. DE TRAV'AIL

DANSLE SERVICE. DES V.P. A PARTIR DESOBJE.CTlFS DE PRESTATION DE SERVICE. :

Nombre d'heures de travail par an1. Nombre d'E.T.P. nécessaires =

1500(1500 étant le nombre d'heures consacrées aux soins par année et par agentde santé).

2. Nombre d'heures de travail par an =population cible X nombre de contacts Xdurée de l'acte.

3. Dans notre cas:Population cible =Nombre d'hospitalisations par année =3 949Nombre de contacts = 1Durée de l'acte = Durée moyenne de séjour des malades =2,93 jours.D'où: Nombre d'heures de travail par année = 277 694

Nombre d'E.T.P. nécessaires = 185

,.

vii

BIBU06RAPHIE

1: XAVIER E.La Morale et la MédecineEd. Fernand Nathan. Paris 1981: 23-5.

2: DE SAVIGNY J.Urgences: le nouveau vade-mecum de l'interne de garde en médecine.Laboratoires Servier, GIDY, 1990: 5-6.

3: fond des Nations Unies pour l'enfance (U.N.I.C.E.f.).La situation des enfants dans le monde 1995: 78p.

4: Organisation Mondiale de la Santé.Manuel de la classification statistique internationale des maladies,

traumatismes et causes de décès.Volume 1, neuvième révision. Genève 1977: 761 p.

5: H.L.ATANDA, J. PORTE, J.C. BON, P. fORCE - BARGE, J. RODIERPlace des urgences médicales pédiatriques dans un service médical à

Pointe- Noire.Médecine d'Afrique Noire, 1994, 41: 17-20.

6: G.MOYEN, S. NIINGOULA, A. MBIKA CARDORELLE (Mme),ASSAMBO-KIELI, B. DIAMBA

Urgences médicales au service des soins intensifs pédiatriques au C.H.U.de Brazzaville.

Médecine d'Afrique Noire, 1994,41 (3): 187 - 92

7: Y. BROU, N. BIAU, A. MIGNOSIN, M. KANE, S. corrr, A.BONDURAND

Intérêt d'une unité autonome de réanimation pédiatrique au sein du servicede réanimation polyvalente du C.H.U. de Cocody.

Médecine d'Afrique Noire, 1991, 38: 356 - 8

8 : DAN V., HAIOUME F.A., AYIVI B., KOUMAKPAI S.Prise en charge des urgences du nourrisson et de'T'entant: aspects actuels

et perspectives d'avenir.Médecine d'Afrique Noire, 1991,38 (11): 752 - 6

9: DABIRE E., GUIGUEMDE LR., KAM L.K., COULIBALY c.o.Morbidité palustre au sein de la pathologie fébrile dans le service de

pédiatrie de l'hôpital Yalgado Ouédraogo, Ouagadougou (Burkina Faso)Publications médicales africaines 1992; 120: 29 - 32.

10: KABORE P.M.f.Place du paludisme dans les convulsions de l'enfant au service de pédiatrie

du C.H.N.Y.O. (Ouagadougou)Thèse méd., Ouagadougou, F.S.S., 1994: 56p.

viii11: TOUGOUMA A.Diarrhées aiguës de l'enfant: aspects épidémiologiques, cliniques et

évolutifs en milieu hospitalier pédiatrique à OuagadougouThèse méd., Ouagadougou, F.S.S., 1996: 63 p.

12: MALAN A. N.Causes infectieuses des diarrhées aiguës chez les enfants de moins de 5

ans hospitalisés dans le service de Pédiatrie du C.H.N.Y.O.Thèse méd., Ouagadougou, F.S.S., 1993: 99 p.

13: SOllMOUNI D. N.Etude étio-épidémiologique des hyperthermies admises dans le service de

Pédiatrie du C.H.N.Y.O.Thèse méd., Ouagadougou, F.S.S., 1993: 73 p.

14: lIENDREBEOGO S.R.M.Parasitoses intestinales et Bilharziose urinaire en milieu scolaire dans la

ville de Ouagadougou (Burkina Faso)Thèse méd., Ouagadougou, F.S.S., 1994: 105 p.

15: SAN KARA D. P.Aspects épidémiologiques et cliniques des infections respiratoires aiguës

dans le service de Pédiatrie du C.H.N.Y.O. (Burkina Faso)Thèse méd., Ouagadougou, F.S.S., 1994: 60 p.

16: KOllETA f.Bronchiolites aiguës du nourrisson en milieu hospitalier pédiatrique de

Ouagadougou (Burkina Faso)Thèse méd., Ouagadougou, F.S.S., 1996: 80 p.

17: NIKIEMA P.J.H.Diarrhées aiguës sanglantes de l'enfant: aspects épidémiologiques,

cliniques et évolutifs en milieu hospitalier pédiatrique à OuagadougouThèse méd., Ouagadougou, F.S.S., 1996: 65 p.

18 : NAPON M.Morbidité et mortalité dans le service de Pédiatrie du C.H.N.Y.O.Thèse méd., Ouagadougou, F.S.S., 1989: 76 p.

19: DABIRE E.Morbidité et mortalité palustres au sein de la pathologie fébrile dans le

service de Pédiatrie du C.H.N.Y.O., Ouagadougou, Burkina FasoThèse méd., Ouagadougou, 1990: 110 p.

20: r. KHALDI, A. ZERIBI, A. CHABCHOUB, B. BEN NACEUREtude de la mortalité hospitalière de 0 à 15 ans dans un service de Pédiatrie

à Tunis sur une période de 5 ans (1983 - 1987)Arch. Fr. Pédiatr. 1990; 47: 605 - 8

21 : MORLEY D.Pédiatrie dans les pays en développement. Problèmes prioritaires.FI. Méd. Sciences 1981: 406 p.

IX

22: Décret 97 - 006/PRES/PM/MEM/METS du 15 Janvter 1997fixant les salaires minima interprofessionnels garantis.

23: KUAKUVI N. K., MARTIN S. L., SOW H. O., MOREIRA C., SIGNATESYe

Urgences médicales pédiatriques à l'hôpital d'enfants Albert Roger deDakar: aspects épidémiolo qiques et étiologiques.

Journées médicales de Dakar, Janvier 1988: 32-36.

24: J. TEYSSIER, A.M. LALLEMENT, P. IMBERT, C. DIAINE, M.TERRISOL:

Etude de la morbidité et de la mortalité dans un service de pédiatrie àDakar.

Médecine Tropicale, Volume 46, N°1, Janvier - Mars 1986: 51 - 61

25: P. Lombrail, C. Alfaro, C. Vitoux - Brot, M. Brodin, A.Bourrillon, f. Beaufils:

Analyse du recrutement en urgence d'un hôpital pédiatrique. Conséquencessur j'organisation de l'offre de soins.

Arch. Fr. Pédiatr. 1993; 50: 313 - 7

26: P. Vélin, C. Puig, D. Dupont, C. Hayem, P. Parizot, D. Barbot ­boileau:

Activités d'un service d'accueil des urgences pédiatriques en 1991:expérience de l'hôpital Lenval pour enfants de Nice

Pédiatrie (1992) 47, 635 - 40.

27: BENON D.B.Morbidité et létalité différentielles selon le sexe, des maladies infectieuses

en milieu hospitalier pédiatrique à OuagadougouThése méd., Ouagadougou, F.S.S., 1989: 66p.

28: LALLEMENT S.Une famille mossiRecherches voltaïques 17 - C.N.R.S. - C.V.R.S., 1977: 311 p.

29: E. Lebrun, M. BostLes urgences pédiatriques au C.H.R.U. de GrenoblePédiatrie, 1988,43: 51 - 7. '

30: D. Asensi, J.M. Babinet:Enquête sur les urgences reçues dans un service de Pédiatrie au sein d'un

hôpital général.Journées parisiennes de Pédiatrie 1982: 340-4.

31: f. Beaufils, O. Brunschwig, M. Nardou:Quels sont les enfants amenés aux Urgences Médicales Pédiatriques?Journées parisiennes de pédiatrie 1982: 345-53.

32: HIEN f. M.Etude des diarrhées aiquës infantiles associées aux principales affections

en milieu hospitalier pédiatrique de Bobo-Dioulasso. (Burkina Faso).Thése méd., Ouagadougou 1991; 169: 72 p.

x

33: SONDO B.: La planification des ressources.Cours de Santé Publique D.C.E.M.4, année universitaire 1996 - 1997.

34: J.L. CHARIERIAS, P. SIMONMorbidité et mortalité dans un service de Pédiatrie en zone tropicale: hôpital

militaire de TANANARIVE (1982,1983,1984)Médecine d'Afrique Noire: 1988; 35: 313 - 22

35: A.M. LALLEMENT, J.TEYSSIER, P. IMBERT, C. DIAINE, M.TERRISOL

Enquête sur la population d'un service de pédiatrie dakaroisMédecine Tropicale. Volume 46, N°1, Janvier - Mars 1986: 43 - 9

36: INSD: Analyse des résultats de l'enquête prioritaire sur les conditionsde vie des ménages.

Première édition., Ouagadougou, Février 1996: 278 p.

37: M. KAMUMA, S. Abdoulaye, M.R. Siopathis, M.Y. MandabaLes urgences pédiatriques à l'hôpital régional de Bambari (République

Centrafricaine): aspects épidémiologiques et thérapeutiques.Afr., Méd., 1988; 27: 120 - 2.

38. R. Pineault, C. DaveluyLa planification de la santé: concepts, méthodes, stratégies.Agence d'ARC Inc. (Les Editions)Montréal, Canada; 1986: 73 - 264

xi

TABLE DES MATIERE5

INTRODUCTION .

ENONCE..... 2

OBJECTIFS ,. 3

1 - OBJECTIF 3GENERAL .

Il - OBJECTIFS 3SPECIFIQUES .

METH ODOLOG 1E . 4

1 - CADRE DE·L 'ETUDE............................................. 4Il - PRO TOCOL E 6

D'ETUDE .III - SAISIE ET TRAITEMENT DES DONNEES.......................... . 7IV - BIAIS ET FACTEURS LIMITA TIFS........ . 7

RESULTATS GLOBAUX .. 8

1 - ETUDE DE LA MORBIDITE.............................................. ...... ...... 81.1 - NOMBRE D'HOSPiTALISATIONS........................................................................................ 81.2 - REPARTITION DES MALADES SELON LE SEXE 81.3 - DISTRIBUTION DES MALADES SELON L'AGE.............. 91.4 - DISTRIBUTION DES MALADES SELON L'AGE ET LE SEXE.................................... 1a1.5 - DISTRIBUTION ANNUELLE DES HOSPiTALISATIONS............................................................... 1a1.6 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DES ADMiSSiONS.................. 111.7 - DISTRIBUTION DES MALADES SELON LA CATEGORIE D'HOSPiTALISATION....................... 121.8 - DISTRIBUTION DES MALADES SELON LA PROVENANCE........................................................ 121.9 - DISTRIBUTION DES ADMISSIONS SELON LA PATHOLOGIE..................................................... 13

Il - EVOLUTION DES MALADES DANS LE SERVICE............................. 172.1 - LA SORTIE............. 172.2 - LE TRANSFERT........... 172.3 - L'EVASION ~.................................................................................... 18-2.4· LE DECES............................................................. 18

III - ETUDE DE LA 18MORTALITE .

3.1 - MORTALITE GLOBALE................ 183.2 - REPARTITION DES DECES SELON LE SEXE............................................................................ 183.3 • REPARTITION DES DECES SELON L'AGE................................................................................. 193.4 - REPARTITION DES DECES SELON L'AGE ET LE SEXE............................................................ 213.5 - EVOLUTION ANNUELLE DE LA MORTALITE.............................................................................. 223.6 -. FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORTALlTE................................................................ 233.7 - REPARTITION DES DECES SELON LA CATEGORIE D'HOSPiTALISATION.............................. 243 8 - REPARTITION DES DECES SELON LA PROVENANCE............................................................... 253.9 - DISTRIBUTION DE LA MORTALITE SELON LA PATHOLOGIE................................................... 263.10 - DISTRIBUTION DE 5LA MORTALITE SELON LA DUREE DE SEJOUR..................................... 28

xii

ETUDE ANALYTIQUE DES PRINCIPALES 29AFFECTIONS ..

1 - LES URGENCES 29NEUROL OGIQUES .

1 - LE PALUDiSME.......... 29t. 1· MORBIDITEETMORTALITE SPECiFIQUES.......................................................................... 291.2 - MORBIDITEETMORTALITEDUESAUPALUDISME SELON LESEXE............................... 3a1.] - MORBIDITEETMORTALITE PALUSTRES SELON L:4GE..................................................... 311.4·FLUCTUATIONS SAISONNIERES DELA MORBIDITEPALUSTRE........................................ 331.5- DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LESERVICEDES UP POUR PALUDiSME.......... 33

2 - LES CONVULSIONS ISOLEES.................... 352.1- MORBIDITEETMORTALITE SPECIFIQUES.. 352.2 - MORBIDITE ETMORTALITE DUESAUXCONVULSIONS ISOLEES SELON LESEXE......... 352.3 - MORBIDITEETMORTALITEAUXCONVULSIONS ISOLEES SELON L'AGE....................... 362.4 -FLUCTUA TlONS SAISONNIERES DELA MORBIDITEAUXCONVULSIONS ISOLEES........ 382.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LESERVICEDES UP POUR CONVULSiONS..... 39

3- LES MENINGITES............................................................................................................................ 4a3. 1- MORBIDITEETMORTALITE SPECiFIQUES........................................................... 403.2- MORBIDITEETMORTALITE DUESAUXMENINGITES SELON LESEXE........................... 413.3- MORBIDITE ETMORTALITE DUESAUXMENINGITES SELON L'AGE................................ 423.4- FLUCTUA TlONS SAISONNIERES DELA MORBIDITE DUEAUXMENINGITES................... 433.5- DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LESERVICE DES UP POUR MENINGITE........... 44

Il - LES URGENCES GASTRO- 45EN TEROL OGIQUES .

LES MALADIES DIARRHEIQUES........................................................................................................ 451- MORBIDITE ETMORTALITE SPECiFiQUES............... 452 - /vfORBIDITE ETMORTALITE DUESAUXMALADIES DIARRHEIQUES SELON LESEXE......... 463 - MORBIDITE ETMORTALITEDUESAUXMALADIES DIARRHEIQUES SELON LAGE............ 474 - FL UCTUA TIONS SAISONNIERES DELA MORBIDITEDUEAUXMALADIES DIARRHEIQUES 485 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LESERVICE DES UP POUR DIARRHEE................ 49

III - LES URGENCES 50HEMA TOL OGIQUES ..

LES ANEMIES ~............................................................................................... 511- MORBIDITEETMORTALITE SPECiFIQUES............................................................................. 512 -MORBIDITE ETMORTALITEDUESAUXANEMIES SELON LESEXE...................................... 513 - MORBIDITE ETMORTALITEDUESAUXANEMIES SELON L'AGE........................................... 534 - FL UCTUA TIONS SAISONNIERES DELA MORBIDITE DUEAUXANEMIES............................. 545 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LESERVICE DES UP POUR ANEMIE................... 55

IV - LES URGENCES 56RESPIRA TOIRES .

1- MORBIDITE ET MORTALITE SPECiFIQUES.................................................................................... 562 - MORBIDITE ET MORTALITE DUES AUX AFFECTIONS RESPIRATOIRES SELON LE SEXE........ 573 - MORBIDITE ET MORTALITE DUES AUX AFFECTIONS RESPIRATOIRES SELON L'AGE............ 584· FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUE AUX AFFECTIONS 60

RESPiRATOIRES .

xiii5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DES U.P. POUR AFFECTION 61

RESPiRATOIRE ..

v - LES AUTRES PRINCIPALES 62AFFEC TlONS .

1 - LAMALNUTRITION PROTEINO-ENERGETIQUE (M.P.E.)............................................................... 621. 1- MORBIDITE ETMORTALITESPECiFIQUES.......................................................................... 621.2- MORBIDITE ETMORTALITEDUESA LA MPE SELON LESEXE........................................ 631.3-MORBIDITE ETMORTALITEDUESA LA MP E SEL ONL:4GE............................................ 641.4 - FL UCTUA TlONS SAISONNIERESDELA MORBIDITE DUEA LA MP E............................. 661.5- DEVENIR DES MALADESADMISDANS LESERVICE DES UP POUR MPE................... 66

2 - LES INTOXiCATIONS....................................................................................................................... 6721 - MORBIDITE ETMORTALITESPECiFIQUES......................................................................... 6722 - MORBIDITEDUEAUXINTOXICATIONS SELONLESEXE................................................... 6823 -MORBIDITE DUEAUXINTOXICATIONS SELON L:4GE........................................................ 6924 -FL UCTUA TIONS SAISONNIERESDELA MORBIDITEDUEAUXINTOXICA TlONS............... 7a

DISCUSSIONS .. 71

1· DES OBJECTIFS.............................................................................................................. 71

Il . DE LA METHODOLOGIE.................................................................................................. 71

III - DES RESULTATS........................................................................................................... 721- LA MORBIDITE GENERALE......................................................................................................... 72Il - LA MORTALITE HOSPITALlERE.................................................................................................... 75III - MORBIDITE ETMORTALITE SELON LESEXE................................. 77

IV - MORBIDITE ETMORTALITE SELON L·AGE.............................................................................. 79v - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE ETDE LA MORTALITE.............................. 8aVI - MORBIDITE ETMORTALITE SELON LA CATEGORIE D'HOSPiTALISATION............................. 81VII - LES EVASiONS................................................................. 82VIII LES PRINCIPALES DIFFICULTES RENCONTREES DANS LA PRISE EN CHARGE DES 83

MALADES .1- LA CAPACITE D:4CCUEIL DUSERVICE................................................................................. 832 -LA DISPONIBILITEETL:4CCESSIBILITEDES PRODUITS D'URGENCE................................. 843 -LA CHARGEDE TRA VAIL DUPERSONNEL SOIGNANT...................... 84

CONCLUSIONS ETSUGGESTIONS ......

,.86

1 - 86CONCL USiONS .

1.1 - LA MORBIDITE.............................................................................................................................. 861.2 - LAMORTALITE............................................................................................................................. 871.3- LES PRINCIPALES DIFFICULTES RENCONTREES DANS LA PRISE EN CHARGE DES 87

MALADES .

Il - 88SUGGESTIONS .

2.1 - AUX RESPONSABLES DU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHN·YO............................................. 882.2 - AUX AUTORITES DU CHN·YO...................................................................................................... 882.3 - AUX AUTORITES DU BURKINA FASO......................................................................................... 89

xiv

RESUME

ANNEE 1997OUEDRAOGO Leopold

THESE N°

TITREBILAN DU SERVICE DES URGENCES PEDIATRIQUES

DU CENTRE HOSPITALIER NATIONAL YALGADO OUEDRAOGO APRES

QUATRE ANNEES D'EXISTENCE (ou 13 M4. 1992 4U 12 M4. 1996.)

Le service des U.P. du CHN-YO. a été créé en 1992 en vue derésoudre de façon plus adéquate les problèmes d'urgence posés par les enfants.Quatre années après sa création, nous avons jugé opportun d'en faire une étude­bilan. L'objectif de cette étude était d'apprécier l'importance réelle de ceservice, de noter ses insuffisances et de faire des suggestions pour en optimiserle rendement.

Ce travail, qui a concerné la période du 13/05/1992 au 12/05/1996 nousa permis d'obtenir les résultats suivants:

• 15796 malades au total soit 3949 enfants en moyenne sont hospitaliséschaque année dans le service des U.P., avec un taux d'occupation des lits de143,93%;

• le taux de mortalité y est élevé (17,91%);

• la pathologie dominante est infectieuse et parasitaire, avec en tête de filele paludisme; les pathologies cardiaque et néo-natale possèdent le plus fort tauxde létalité;

• on note une sur-population masculine, avec un taux de mortalité spécifique iplus élevé chez les filles; ,

1

• les nourrissons sont majoritairement représentés dans le service;

• les mois de forte affluence des malades sont Juillet, Août, Septembre etOctobre;

• le devenir des patients est dominé par les transferts, mais on note ungrand nombre d'évasions;

• les principales difficultés rencontrées dans la prise en charge des maladessont liées à la faible capacité d'accueil du service, à l'absence de produitsd'urgence immédiatement disponibles et accessibles et à la volumineuse charge.de travail du personnel soignant. ,.

En définitive, le service des U.P. du CHN-YO. est indispensable comptetenu des nombreuses situations relevant de sa compétence, mais il convient derevoir les conditions de son fonctionnement.

MOTS CLES:Urgences pédiatriques, morbidité, mortalité, difficultés, CHN-YO.

ADRESSE:

06 BP.: 9200 Ouagadougou 06Burkina Faso