bilan du service des urgences pédiatriques du centre ...€¦ · nécessaire dansiespiu s bre fs...
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MINISTERE DES ENSEIGNEMENTSSECONDAIRE, SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
SECRÉTARIAT GÉNÉRAL
UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU
FACULTE DES SCIENCES DE LA SANTE
ANNEE UNIVERSITAIRE 1996-1997
-TI. i
1· ,1-1
BURKINA FASO
UNITE, PROGRES, JUSTICE
THESE N° .....
THESE
Présentée et soutenue Publiquement le 31 Octobre 1997pour l'obtention du
DOCTORAT EN MEDECINE(Diplôme d'Etat)
par:
OUEDRAOGO Léopoldné le 10 Juin 1970 à Fada N'Gourma
MEMBRES DU JURY
PRESIDENT:
MEMBRES
PROFESSEUR AGREGE FRANÇOIS RENE TALL.
DOCTEUR HAMADE OUEDRAOGO
DOCTEUR NICOLE KYELEM
DOCTEUR LUDOVIC KAM
DIRECTEUR DE THESE : Pro Ag. A. SAWAOOGO
CO-DIRECTEUR : Dr. L. KAM
Il
UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU
Faculté des Sciences de la Santé(F.S.S.)
LISTE DU PERSONNEL ADMINISTRATIF
IJ()'ŒN•••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
VICE-IJ()'ŒN CHARGE DES 4FfAIRES ACADEMIQUES ET DIRECTEUR DELA SECJI()N~CIE (VDA) •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
VICE-IJ()'ŒN A LA RECHERCHE ET A LA VULGARISATION (VDR) ••••••••
DIRECTEUR DES STAGES DELA SECTION MEDECINE ••••••••••••••••••••••
DIRECTEUR DES STAGES DELA SECllON DE PHARMACIE ••••••••••••••••
C«:MlRIMWNATEUR C.E.S. ()f CHIRURGIE ••••••••••••••••••••••••••••••••••
SECRE'TAIRE fIRINCIPAL ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
CHEFDESElMa ADMINISTR411F ET FINANCIER (CSAF) ••••••••••••••
CON8ER\'ATEUR DE LA IIIBI..Jc)THEQUE ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
CHEF (JE LA sc:::c:H.ARfJE •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
SE.CIIETAllIE 00 IJ()ftN ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
8E.CRE'TAIRE 00 VDA ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
SE.CBE'TAIRE 00 VDR .
AU~EL ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
R_ .
Pro R. B. SOU ORE
Pro 1. P. GUISSOU
Pro Ag. B. KONE.
Pro Ag. R. K. OUEDRAOGO
Dr M. SAWADOGO
Pro Amadou SANOU
Mr Gérard ILBOUDO
Mr Arouna TATIETA
Mr Salif YADA
Mme Kadi ZERBO
Mme Mariam DICKO
Mme KABRE Hakiéta,
Mme BON KlAN Edwige
Mr Alain Pascal PITROIPA
Mr Philipe BOUDA
UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU
Faculté des Sciences de la Santé(F.S.S.)
LISTE DES ENSEIGNANTS DE LA F.S.S.
ENSEIGNANTS PERMANENTS
PROFESSEURS TITULAIRES
III
Rambré Moumouni OUIMINGA
Hilaire TIENDREBEOGO
Tinga Robert GUIGUEMDE
Bobilwindé Robert SOUDRE
Amadou SANOU
Innocent Pierre GUISSOU
PROFESSEUR ASSOCIE
Ahmed BOU-SALAH
Anatomie, Organogenése et Chirurgie
Sémiologies et Pathologies médicales
Parasitologie
Anatom ie- Pathologie
Chirurgie
Pharmacologie, Toxicologie
Neuro-chirurgie
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
Julien YILBOUDO
Bibiane KONE
Alphonse SAWADOGO
Kongoré Raphaël OUEDRAOGO
François Réné TALL
Jean KABORE
Joseph Y. DRABO
Blaise SONDO
Orthopédie, Traumatologie
Gynécologie, Obstétrique
Pédiatrie
Chirurgie
Pédiatrie
Neurologie
Endocrinologie
Santé Publique
MAlTRES DE CONFERENCES ASSOCIESJean TESTA Epidémiologie, Parasitologie
MAlTRE8-ASSlSTANTS ASSOCIES
IV
Rachid BOUAKAZ
MAlTRE8-ASSlSTANTS
Lady Kadidiatou TRAORE
Mamadou SAWADOGO
Jean LAN KOAN 0 E
Issa SANOU
Ludovic KAM
Adama LENGANI
Omar TRAORE ND1
SI Simon TRAORE
Adama TRAORE
Abdoulaye TRAORE
Kampadilemba OUOBA
Piga Daniel ILBOUDO
Albert WANDAOGO
Daman SANO
Arouna OUEDRAOGO
Maladies infectieuses
Parasitologie
Biochimie
Gyn éco10 gie-Obstétri que
Pédiatrie
Pédiatrie
Néphrologie
Chirurgie
Chirurgie
Dermatologie
Santé Publique
Oto Rhino Laryngologie
Gastro-e ntéro 10 gie
Chirurgie
Chirurgie
Psychiatrie
ASSISTANTS CHEFS DE CLINIQUES
Tanguet OUATTARA
Sophar HIEN
Timothée KAMBOU,
Philippe ZOURE
T. Christian SANOU (in memoriam)
Madi KABRE
Doro SERME (in memoriam)
Virginie TAPSOBA
Hamadé OUEDRAOGO
Joachim SANOU
Alexis ROUAMBA
Chirurgie
Chirurgie
Chirurgie
Gynécolo gie-Obstétri que
Oto Rhino Laryngologie
Oto Rhino Laryngologie
Cardiologie
Ophtalmologie
Anesthésie, Réanimation, physiologie
Anesthésie, Réanimation, physiologie
Anesthésie, Réanimation, physiologie
Gana Jean Gabriel OUANGO
Harouna SANOU
M.Théophile COMPAORE
Rabiou CISSE
Y. Abel BAMOUNI
Blami DAO
Maïmouna OUATTARAIDAO
Alain BOUGOUMA
Alain ZOUBGA
Patrice ZABSONRE
André K. SAMANDOULOUGOU
Nicole Marie ZABRE/KYELEM
Georges KI-ZERBO
Rigobert TH IOMBIANO
Boukari Joseph OUANDAOGO
R. Joseph KABORE
Saïdou Bernard OUEDRAOGO
Raphaël DAKOURE
ASSISTANTS
Psychiatrie
Hématologie
Chirurgie
Radiologie
Radiologie
Gynécologie Obstétrique
ORL
Gastro- Entéro 10 gie
Pneumologie
Cardiologie
Cardiologie
Maladies Infectieuses
Maladies Infectieuses
Maladies 1nfectieuses
Cardiologie
Gynécolog ie- 0 bstétri que
Radiologie
An atomie- Chirurgie
v
Michel AKOTIONGA Gynécologie-Obstétrique
Robert O. ZOUNGRANA Physiologie
Seydou KONE Neurologie
Idrissa SANOU Bactério-Virologie
Bou bacar TOU RE Gynéco-Obstétri que
B. SAKANDE Anatomie-Pathologie
Lassina SANGARE Bactério-Virologie
Rasmata TRAORE/OUEDRAOGO Bactério-Virologie
Raphaêl SANOU (in memoriam) Pneumo-phtisiologie
Théophile TAPSOBA Biophysique
Oumar TRAORE N-2 (in memoriam) Radiologie
Immunologie
Mathématiques
Botanique,-Biologie Végétale
Chimie Minérale
ENSEIGNANTS NON PERMANENTS
FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES (FAsn
PROFESSEURS TITULAIRES
Alfred S. TRAORE
Akry COULIBALy
Sita GUINKO
Guy V. OUEDRAOGO
VI
MAlTRES DE CONFERENCES
Laya SAWADOGO
Boukary LEGMA
Laou Bernard KAM (in memorian)
François ZOUG MORE
Adama SABA
MAlTRES-ASSISTANTS
W. GUENDA
Léonide TRAORE
Marcel BON KlAN
Longin SOME
Aboubakary SEYNOU
ASSISTANTS
Makido B. OUEDRAOGO
Apoli naire BAYALA (i n memoriam)
Jeanne MILLOGO
Raymond BELEMTOUGOURI
Gustave KABRE
Drissa SANOU
Physiologie-Biologie Cellulaire
Chimie-Physique Générale
Chimie
Physique
Chimie Organique
Zoologie
Biologie Cellulaire
Mathématiq ues et Statisti ques
Mathématiq ues et Statisti ques
Statistiques
Génétique
Physiologie
T.P. Biologie-Cell ulaire
T.P. Biologie Cellulaire
Biologie
Biologie Cellulaire
INS11TUT DU DEVELOPPEMENT RURAL ( IDR )
MAJTRES-DE CONFERENCES
VII
Didier ZONGO Génétique
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESll0N (FASEG)
MAITRE-ASSISTANT
Tibo Hervé KABORE
ASSISTANTS
Mamadou BOL Y
Econmie-Gestion
Gestion
FACULTE DE DROIT ET SCIENCES POUl1QUES (FDSP)
ASSISTANTS
Jean Claude TAITA Droit
ENSEIGNANTS VACATAIRES
Mme Henriette BARY
Dr Bruno ELOLA
Dr Michel SOMBIE
Dr Nicole PARQUET
Dr Annette OUEDRAOGO
Dr Adama THIOMBIANO
Dr Sidiki TRAORE
Mr Mamadou DIALLO
Dr Badioré OUATTARA
Dr Tométo KALOULE
Dr Alassane SICKO
Psychologie
Anesthésie-Ré animation
Planification
Dermatologie
Stomatologie
Législation Pharmaceutique
Galénique
Anglais
Galénique
Médecine du Travail
Anatomie
ENSEIGNANTS MISSIONNAIRES
A.U.P.E.L.F.
VIII
Pro lamine DIAKHATE
Pro Abibou SAMB
Pro José Marie AFOUTOU
Pr. Makhtar WADE
Pr. M. K .A. EDEE
Pro Ag. Mbayang NDIAYE-NIANG
Pro Ag. R DARBOUX
Pro Ag. E. BASSENE
O.M.S.
Dr Jean-Jacques BERJON
Dr Frédéric GAllEY
Dr Moussa TRAORE
Pr. Au guste KAD 10
Pr Jean Marie KANGA
Pro Arthur N'GOlET
Hématologie (Dakar)
Bactério-Virologie (Dakar)
Histologie-Embryologie (Dakar)
Bibliographie (Dakar)
Biophysique (lomé)
Physiologie (Dakar)
Histologie-Embryologie (Bénin)
Pharmacognosie (Dakar)
Histologie-Embryologie (Creteil)
Anatomie Pathologique (li Ile)
Neurologie (Bamako)
Pathologies infectieuses et parasitaires(Abidjan)
Dermatologie (Abidjan)
Anatomie Pathologique (Brazzaville)
MISSION FRANÇAISE DE COOPERAnON
Pro Etienne FROGE
PrAYRAUD
Pro Henri MOURAY
Pr. Denis WOUESSI DJEWE
Pro M. BOIRON
Médecine légale
Histologie-Em brio logie
Biochimie (Tours)
Pharmacie Galénique ( Paris XI )
Physiologie
MISSION DE L'UNIVERSITE LIBRE DE BRUXELLES (ULB)
Pr. Marc VAN DAMME
Pro Viviane MOES
Chimie Analytique-Biophysique
Galénique
IX
DEDICACES
Je dédie ce travail ...
A mon père,Tu n'auras pas connu ce jour ... que la terre te soit légère!
A ma mère,
Ce travail est le vôtre. Puissiez-vous y trouver le fruit de lar i go ure use éd uca t ion don t j'a i b é n é fi c i é e .
A mes oncles OUEDRAOGO Maurice, OUEDRAOGO François, etfamilles,
A ma tante BOUDA Jeanne et famille,Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi. Puissiez-vous trouver
dans ce travail une marque de sympathie et de profonde gratitude.
A tous mes frères et soeurs,Par votre soutien et votre attachement. vous avez contribué à forger
l 'homme que je suis.Veuillez bien trouver ici l'expression de mon amour fraternel.
A monsieur KABORE Francis et famille,Vos qualités humaines font de vous un exemple.Veuillez trouver ici ma sympathie.
A monsieur NIKIEMA Laurent et famille,A la famille OUALI,
Entière reconnaissance pour votre soutien multiforme.
A monsieur l'abbé Denis OUEDRAOGO,Simplicité, modestie. tolérance, me resteront toujours en souvenir de
vous.En reconnaissance du soutien constant dont j'ai été l'objet, cette
oeuvre vous est dédiée.,A tous mes condisciples du petit séminaire de BASKOURE, du lycée
Marien N'Gouabi, de la Faculté des Sciences de la Santé,En souvenir des belles années passées ensemble.
A tous mes aînés de la Jeunesse Etudiante Catholique (Louari,Tarcissus, Francis, Cathérine ... );
A tous mes promotionnaires et cadets (Aristide, Aline, Gabriel,Marcelline, Bancé, Roland, Modeste ... ),
De vous je garderai en souvenir l'amour du prochain. Restons unis.
A tous mes amisMerci pour votre soutien moral et matériel. Puissions-nous rester
toujours solidaires.
x
A NOS MAITRES ET JUGES:
• Le Professeur Agrégé A. SAWADOGOMedecin - chef du Service de Pédiatrie du Centre Hospitalier
National Yalgado OUEDRAOGO :Nous avons admiré votre rigueur et votre dévouement pédagogique
tout au long de notre formation.Sincères remerciements pour avoir accepté de diriger ce travail
malgré vos multiples occupations .
• Le professeur agrégé François René TALL.Medecin - chef du Service de Pédiatrie du Centre Hospitalier
National SANOU SOURO :Nous sommes heureux de l'honneur que vous nous faites en
acceptant de juger ce travail.Veuillez trouver ici, nos sentiments respectueux et notre profonde
reconnaissance .
• Le Docteur Hamadé OUEDRAOGO :Nous avons eu la chance de bénéficier de vos connaissances aussi
bien à l'hôpital qu'à la faculté. Nous sommes honorés par votreprésence dans ce jury malgré vos multiples occupations.
Entière reconnaissance .
• Le Docteur Nicole KYELEM :Nous vous remercions d'avoir accepté de siéger dans ce jury
malgré vos multiples occupations.Veuillez bien agréer nos sincères remerciements .
• Le Docteur K. L. KAMVous avez inspiré cette thèse et guidé avec dextérité son
élaboration.Puisse ce travail répondre à vos souhaits.Sincères remerciements et reconnaissance.
,.
XI
REMERCIEMENTS
A tous les enseignants de la F.S.S.,Pour les enseignements et les conseils reçus.
A tous mes formateurs:- des écoles primaires publiques de Comin-Yanga, de Kantchari, de Diapaga,- du petit séminaire de BASKOURE,- du lycée Marien N'Gouabi,
Merci pour l'éducation reçue.
A tout le personnel du service de Pédiatrie du C.H.N.Y.O.,Pour avoir contribué à ma formation pratique et pour l'ambiance fraternelle
qui a régné entre nous. Puissiez-vous continuer toujours à vous donner sansrelâche à votre noble tâche.
Au personnel de la Banque de sang du C.H.N.Y.O.,Sincères remerciements pour votre soutien moral et logistique.
A monsieur OUEDRAOGO Denis et famille,A monsieur LOUARI Justin et famille,A monsieur OUEDRAOGO Hervé et famille,A monsieur LOMPO Jamano et famille,A monsieur BELOUM Justin,A monsieur LOMPO Adamou,
Sincères remerciements pour votre contribution inestimable à la réalisation dece travail.
A tout le personnel du service de santé universitaire et en particulier del'équipe médicale de la cité,
Pour l'ambiance fraternelle et l'esprit de collaboration qui ont régné entrenous. Entière reconnaissance.
XII
..1a 7aeti.tté de4- Seiell-ee4- de ta Sall-té a auêté ~ti.e te4- ~ltill-it'II-4- élHi4-e4
da11-4- te 4- di4-4-e'ttati611-4- e-« 4-euII-t fz'tùell-tée4-. d6i~ell-t êt'te e611-4-idùù4- e61HIHe
fz't6fz'te4- à. teti.lf.4- ati.teti.lf.4-. et ~ti. 'ette II- 'ell-tell-d teti.If. d611-II-elf. ati.eti.II-e afzfzlf.6I.ati611- II-i
ilHfz 't61.a ti611-,
,
U.P.
C.H.
C.H.N.
CHN-YO.
C.H.U.
C.H.R.U.
T.M.P.
E.N.S.P.
M
F
LISTE DES ABREVIATIONS
Urgences Pédiatriques
Centre Hospitalier
Centre Hospitalier National
Centre Hospitalier National Yalgado Ouédraogo
Centre Hospitalier Universitaire
Centre Hospitalier Régional Universitaire
Taux de Mortalité Proportionnel.
Ecole Nationale de Santé Publique
Masculin
Féminin
XIII
,
SOMMAIRE
1NTRODUCTION.
ENONCE.
OBJECTIFS.
1 - OBJECTIF GENERAL.
Il - OBJECTIFS SPECIFIQUES.
METHODOLOGIE.
1 - CADRE DE L'ETUDE.
Il - PROTOCOLE D'ETUDE.
III - SAISIE ET TRAITEMENT DES DONNEES.
IV - BIAIS ET FACTEURS LIMITATIFS.
RESULTATS GLOBAUX.
1 - ETUDE DE LA MORBIDITE.
Il - EVOLUTION DES MALADES DANS LE SERVICE
III - ETUDE DE LA MORTALITE.
ETUDE ANALYTIQUE DES PRINCIPALES AFFECTIONS.
1 - LES URGENCES NEUROLOGIQUES.
Il - LES URGENCES GASTRO-ENTEROLOGIQUES.
III - LES URGENCES HEMATOLOGIQUES.
IV - LES URGENCES RESPIRATOIRES.
V - LES AUTRES PRINCIPALES AFFECTIONS.,
DISCUSSIONS
1 - DES OBJECTIFS.
\1 - DE LA METHODOLOGIE.
III - DES RESULTATS.
CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS.
1 - CONCLUSIONS.
Il - SUGGESTIONS.
XIV
INTRODUCTION.
L'urgence, dans le cadre de la santé, désigne "une
situation du,
vecu humain où la présence médicale est
né ces sai r e dan siespi u s br e f s dé 1ais" [lJ
Quelque peu négligée de par le passé, la médecine
d ' u r g e n c e con n a î t u n reg a i n d' i n t é r ê t ces der n ière san née s [2J
La prise en charge de l'urgence constitue en effet une
priorité sanitaire, étant entendu que de sa qualité dépend
l ' é vol ut ion dei a pat h 0 log i e en cau s e [lJ 0 n c 0 m pre n d don c
aisément l'importance de la médecine d'urgence dans le
système de santé. C'est aInSI que tous les hôpitaux devraient
s'efforcer de mettre sur pied en leur sein, une ou plusieurs
unités de soins d'urgence à part entière, dotée de personnel
compétent exerçant dans des conditions de travail optimales.
Cela permettrai t de réduire assurément la mortalité
hospitalière car, le problème fondamental posé par les patients
réside dans la levée de l'urgence. C'est cette logique d'esprit
qui a sous-tendu la m i s e en place de quatre services d'urgence
e n 19 9 2 au sei n duCHN-Y 0 : Il s' agi t des ur g e n ces m é d i cal es,
chirurgicales, gynéco-obstétriques et pédiatriques.,.
1
,
ENONCE.
Comme tous les pays en développement, le Burkina
Faso est caractérisé par une couverture sanitaire faible, une
morbidité et une mortalité générales élevées: le taux brut de
m 0 r t a 1i t é é ta i t deI 7 % 0 en 19 9 3 [3)
Les enfants sont les plus concernés par cette situation
en r a i s o n de leur plus grande vulnérabilité le taux de
mortalité infantile y était en effet de 990/00 en 1993; c'est l'un
des tau xie spi usé 1e v é s du mon d e [3)
Dans la perspective d'une amélioration de cette
s i tua t ion, 1e s e r vic e d e p é dia tri e duCHN-Y0 s' est dot é d e p u i s
1992, d'une unité d'urgences pédiatriques afin de résoudre de
façon plus adéquate les problèmes d'urgence posés par les
enfants malades.
Après un certain parcours, soit 4 années de
fonctionnement, il convient alors de jeter un regard
rétrospectif sur cette unité afin d'en tirer les principales
leçons pour mieux envisager l'avenir. C'est dans ce sens que
nous nous proposons d'entreprendre le présent travail qUI
s'articule autour des points suivants.
2
OBJECTIFS.
1[ - (OBJJECTl[lF GENERAL.
Faire le bilan des activités du s e r v i c e des urgences
p é dia tri que s duCHN-YOd u 13 - 0 5 - 9 2 au 12 - 0 5 - 9 6 , soi t 4
années après son ouverture, en vue d'en tirer les principaux
enseignements susceptibles d'améliorer son rendement.
J[][ - 0 lBJ lE CT ][ JFs sP lE C l[ lF ][ qJU JE s.• Déterminer le nombre de malades admis dans le s e r v i c e
des u r g e n ces p é dia tri que s duCHN-YOd u 13 - 0 5 - 9 2 au 12 - 0 5
96.
• Identifier les principales pathologies rencontrées dans le
service des urgences pédiatriques du CHN-YO du 13-05-92 au
12-05-96.
• Décrire le devenir des malades qUI y ont été admis.
• Relever les principales difficultés rencontrées dans la
p r i s e en charge des malades .
• Faire des suggestions en vue d'améliorer cette p r i s e en
charge.
,.
3
,
METHODOL06IE.
][ = CA1DRE DE L'ETUDE.
Notre étude s'est effectuée dans le Service des
Ur g e n ces P é dia tri que s duCHN-Y0 .
* LE CHN-YO.
Il constitue avec le Centre Hospitalier Nationale
SANOU Souro de Bobo-Dioulasso, les deux centres de dernier
recours dans le système de santé du Burkina. Il est sis au
secteur 4 de la ville de Ouagadougou.
Il reçoit ses afférences du Kadiogo et des p r o v i n c e s
environnantes, mais en réalité, c'est le lieu de référence de la
quasi-totalité du pays, en dehors de la région ouest.
Il s'agit d'un hôpital général comportant un s e r v i c e de
gynéco-obstétrique, des services de médecine et spécialités
médicales, des s e r v i c e s de chirurgie et spécialités
chirurgicales et des services techniques d'appui (laboratoire,
radiologie, banque de sang, pharmacie).
* LE SERVICE DE PËDIATRIE.
Il a une capacité d'accueil de 148 lits, repartis dans
plusieurs unités (Urgences Pédiatriques, Pédiatrie II,
Néonatologie, Centre de récupération et d'éducation
nutritionnelle, Centre de vaccinations, Unité de
Kinésithérapie).
Le personnel est constitué de 53 membres permanents
sous la responsabilité d'un professeur agrégé. On y dénombre
09 médecins dont 7 pédiatres.
4
* LE SERVICE DES URGENCES PÉDIATRIQUES DU CHN-YO.
Opérationnel depuis 1992, il constitue pratiquement
l'unique porte d'entrée des malades dans le s e r v i c e de
pédiatrie.
Comme son nom l'indique, il a pour vocation
d'admettre en son sein des cas d'urgence pédiatrique et de
lever le plus tôt possible cette urgence. Selon l'évolution de la
pathologie, le malade est ensuite soit autorisé à regagner son
domicile, soit orienté vers une autre unité d'hospitalisation en
l'occurrence, la Pédiatrie II.
Le service reçoit des malades âgés de 0 à 14 ans
révolus présentant une pathologie médicale, le plus souvent
référés par une formation sanitaire, mais quelque fois aussi
venus directement.
Le fonctionnement de cette unité, qui a une capacité
d'accueil de 22 lits, est assuré par 4 médecins dont 2 pédiatres
et 9 infirmières.
En dehors des heures de s e r v i c e , les permanences et les
gardes sont assurées par une équipe constituée d'un médecin,
d'un stagiaire interné (étudiant de septième année de
médecine) et d'une infirmière, s o u v e n t secondée par des élèves
stagiaires (ENSP). Cette équipe s'occupe aUSSI bien des
admissions que des malades hospitalisés. Une visite générale
des malades hospitalisés a lieu chaque matin sous la direction
des médecins.
5
][][ - PROTOCOLE D'ETUDE.
* TYPE D'ÉTUDE.
Il s'agit d'une étude rétrospective réalisée à partir des
registres d'hospitalisation et des dossiers cliniques.
* PÉRIODE D'ÉTUDE.
Elle s'est étendue sur quatre années, du 13/5/92 au
12/5/96.
* POPULATION ÉTUDIÉE.
L'étude a intéressé tous les enfants de 0 à 14 ans
révolus admis dans le service des Urgences Pédiatriques du
CHN-Y0 pen dan t 1a p é rio d e d' é tu de.
* ECHANTILLONNAGE.
Nous avons procédé à une analyse exhaustive de tous
les dossiers médicaux en confrontation avec les dossiers
cliniques.
* COLLECTE DES DONNÉES.
Un instrument pour la collecte des données a été
élaboré, comportant les variables suivantes:
Le Numéro d'admission, l'âge, le sexe, la provenance
des malades, leur catégorie d'hospitalisation, le diagnostic de
présomption, l'évolution, le mois -et l'année d'entrée, la durée
de séjour (cf. fiche en annexe).
En cas d'association étiologique, nous avons utilisé la
m é t h 0 d e de l ' 0 M S [4] qUI con sis te à r ete n irie dia g nos tic
principal et le cas échéant, un ou deux diagnostics
complémentaires.
Les catégories d'hospitalisation ont été m i s e s en
6
corrélation avec le n i v e a u socio-économique des patients;
initialement au nombre de 4, elles se sont fusionnées
rapidement pour ne laisser que deux en place: la catégorie 1 et
la catégorie 4. La catégorie 1 est la plus chère, réservée aux
classes socio-économiques les plus élevées tandis que la
catégorie 4, la moins chère, est généralement occupée par les
familles pauvres.
Nous avons distingué quatre classes d'âge:
- classe 1 = [0, 30 jours[;
- classe II = [1 . Î 4 . [mOlS, _ mOlS;
- classe III = [2 ans, 6 ans[;
- classe IV = [6 ans, 15 ans[.
l[ l[ II = s A IIs Il lE lET T lR. A IIT lE M( lE N T JO> lE s JO> 0 N N lE lEs.Les données ont été saisies et analysées à l'ordinateur,
en utilisant les logiciels Excel et Word. Les tests statistiques
u t i 1i s é s son t ce u x d u ..xl e t du ..xl cor r i g é deY a tes, à uns e u i 1
des i g ni fi c a t i vit é de 5 %.
][ V = ar A Jl § lE TIF A C ~r :lE u R s IL][ Ml Jl ~r A ~r II. lF s .Les registres n'ont pas toujours été complètement remplis,
ce qUI fait que lés variables recherchées ont parfois fait
défaut.
7
RESULTATS GLOBAUX.
I[ - IETUDJE DE !LA MORJBJlDUTE.
1.1 - NOMBRE D'HOSPITALISATIONS.
Nous avons enregistré 15796 hospitalisations durant la
période d'étude, soit une moyenne annuelle de 3949 et une
moyenne mensuelle de 329.
La durée moyenne de sejour des malades a été de 2,93jours avec des extrêmes de 01 à 47 jours. Il en découle un tauxd'occupation des lits de 143,93%.
1.2 - REPARTlllON DES MALADES SELON LE SEXE.
Sur 15561 patients dont le sexe a été précisé, nous
avons enregistré 8821 (55,84%) de sexe masculin et 6740
(43,31%) de sexe féminin, soit un sex-ratio de 1,3 en faveur
des garçons.
La figure 1 montre la tendance d'évolution de 'cette
répartition durant les quatre années d'étude.
3000
d 2500
A,N d 2000o mm ib 5 1500r 5
e i0 1000
n5
500
01 èAnnée 2èmeAnnée
2260
3èmeAnnée
2809
2238
4èmeAnnéePériode
AGlIRE 1.HIST06IWIME DESADMISSIONS SElON LE SEXE ETL'ANNEL
8
1.3 - DISTRIBUTION DES MALADES SELON L'AGE.
Comme nous le montre la figure 2, il existe une nette
prédominance de la classe d'âge Il (enfants de 1 mois à 23 mois
révolus).
FIGURE N° 2.REP4RTillON DES 4DMISSIONS SELON L'4GE.
La figure 3 montre la tendance d'évolution de cette
répartition selon l'âge durant les quatre années de fonctionnement du
service.
25002198
N A 2000 1815
o d 1888
min
b i 1500r se s • Classe 1
iCCIasse /1
d 0 1000e n • Classe lU
s s .C..... IV
500
0
l'Année 2'AnMe 3èAnMe ~Année Nriode
FIGURE N°3.HI8TOGRAMME DE8 4DMI8810NS SELON L'AGE ET L'ANNEE.
9
1.4 • DISTRIBUTION DES MALADES SELON L'AGE ET LE SEXE.
La figure 4 fait ressortir une prédominance masculine
constante quelque soit l'âge considéré.
45004075
4000
NA 35003058
o d3000mm
b i 2500r se s
~i2000 .F
d 0 1500e ns s 1000
500167 138
0 AgeClasse 1 Classe Il Classe III Classe IV
FIGURE ND4.
HISTOGRAMME DES ADMISSIONS SELON L'AGE ET LESEXE.
1.5 • DISTRIBUTION ANNUELLE DES HOSPITALISATIONS.
La répartition des admissions par année est donnée par
la figure 5 ci-dessous:
60 0
NA 5000o dmm 4000
". b i 3460
r s3000
e si
d 0 2000
e ns s 1000
01èAnnée
3193
2èAnnée 3èAnnée 4èAnnéePériode
FIGURE ND 5.COURBE DES ADMISSIONS SELON L'ANNEE.
On s'aperçoit qu'après une légère baisse à la deuxièmeannée, la morbidité est régulièrement croissante jusqu'à la
10
quatrième année de fonctionnement du s e r v i c e .
1.6 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DES ADMISSIONS.
L'étude de la morbidité globale selon le m o i s
d'hospitalisation révèle deux pics, bien mis en évidence par la
courbe de sommation sur la figure 6:
2500
.- -1èAnnèe
2000 --<>-- 2è Annèe
1500.a.... .Q Â 3èAnnèe
- 8- - 4èAnnèe
- . 0 . 'courbe deSommation
o
"0
NosAJJ
o
MA
o.
Cl
MFO+--"""T"""----r----,r---~-""T"""-....,...---r--r_-..,._-"""T"""-.....,
J
500
,1000 '
FIGURE N° 6.ADMISSIONS MENSUEUES SELON L'MINEE.
- un grand pIC hivernal (Octobre);
- un second pic, moins élevé, en s a i s o n chaude et sèche
(Mars).,.
Le m o i s qUI totalise le plus grand nombre de malades
est celui d'Octobre, celui qui en totalise le moins est Février.
Cependant, l'étude comparée par année fait ressortir
que le deuxième pic est inexistant pendant les 3 premières
années tandis qu'il est très prononcé, dépassant de loin le
premier pic au cours de la dernière année (figure 6). Il
correspond exactement à celui de la courbe de sommation.
11
1.7 • DISTRIBUTION DES MALADES SELON LA CATEGORIED'HOSPITALISATION.
La catégorie 4 est largement représentée: elle totalise
14945 patients sur un total de 15 250 dont la catégorie a été
précisée, soit 980/0.
1.S . DISTRIBUTION DES MALADES SELON LA PROVENANCE.
La province du KADIOGO est nettement plus
représentée et totalise 13506 patients sur 14 495 dont la
provenance a été précisée, soit 85,50/0. Ensuite viennent les
provinces du Bazèga (305 cas), de l'Oubritenga (210 cas), du
Boulkiemdé (106 cas).
Le tableau ci-dessous nous donne par ordre décroissant
la classification des provinces d'origine selon le nombre de
patients référés.
12
TABLEAU 1: REPARTITION DES PATIENTS SELON LEUR PROVENANCE.
PROVINCE D'ORIGINE NOMBRE DE PATIENTS
KADIOGO 13506BAZEGA 305OUBRlTENGA 210BOULKIEMDE 106PASSORE 74GANZOURGOU 66ZOUNDWEOGO 63NAMENTENGA 41SANMATENGA 33
BOULGOU 20KOURlTENGA 19BAM 10NAHOURl 10MOUHOUN 7GOURMA 5
GNAGNA 4SENO 3
BOUGOURIBA 2OUDALAN 2
SISSILI 2SOUM 2SOUROU 2YATENGA 2
PONI 1
1.9 . DISTRIBUTION DES MADLADES SELON LA PATHOLOGIE.
Le tableau II ci-dessous nous donne par ordre
décroissant les principales affections q u i dominent la
pathologie pédiatrique. Il est à noter que le nombre de
diagnostics dépasse celui des patients en r a i s o n des
associations morbides.
,
13
TABLEAU II : CLASSIFICATION DES PRINCIPALES AFFECTIONSRENCONTREES DANS LE SERVICE DES U.P. PAR ORDREDECROISSANT:
RANG AFFECTION NOMBRE DE CAS1 Paludisme 54602 Maladies diarrhéiques 26573 Anémie 26454 Affections respiratoires 19345 Convulsions 12206 Fièvres non étiquetées 914
1
7 Méningite 4898 M.P.E. 4469 Intoxications 33910 Pathologie néonatale 20711 Salmonelloses 18212 Urgences chirurgicales 10713 Hémoglobinoses 8614 Envenimations 8115 Cardiopathies 5116 Néphropathies 48
On retrouve par ailleurs des tableaux mal définis
regroupes sous le vocable d'''Altération de l'Etat Général"
(211 cas), et des pathologies diverses classées sous la
rubrique" Autres" (126 cas) et dont la composition est
donnée ci-dessous:
S.LD.A. 59 casRougeole 1 3 casAffections dermatologiques 1 3 casInfections urinaires 13 casTrisomie 21 1 casParaplégie 4 cas ,.Paralysie faciale 1 casSyndromes oedémato-ascitiques 3 casVaricelle 3 casHémophilie 4 casLymphome de BURKITT 3 casHystérie 4 casLeucémie 1 casBilharziose uro-génitale 1 casDiabète compliqué 1 casAccident vasculaire cérébral 1 casStomatite hémorragique 1 cas
14
La composition des "urgences chirurgicales" est la
suivante:
Occlusion intestinale 23 casOstéites et ostéo-artrites 18 casPéritonites 9 casRhumatisme articulaire aigu 8 casSténose du pylore 7 casInvagination intestinale aiguë 7 casRétention aiguë d'urines 5 casOstéomyélite 3 casHydrocéphalie 3 casLithiase urinaire 2 casTumeur abdominale 2 casTumeur, ovarienne 1 casTumeur rénale 1 casTumeur oculaire 1 casHématome extra-duraI 1 casHernie ombilicale 1 casHernie inguino-scrotale 1 casMal de POTT 1 casExophtalmie inflammatoire 1 casAbcès de la cuisse 1 casAbcès spinal 1 cas
Nous avons rangé les affections selon l'appareil
atteint, ce qUI nous a p e r m i s d'isoler les quatre grands
groupes étiologiq.ues suivants:
1 - Les urgences neurologiques (U.N): regroupant le
paludisme, les convulsions et les méningites. Elles dominent
largement les autres groupes étiologiques et occupent 42% de
la pathologie pédiatrique avec 7169 cas sur un total de 17239
étiologies retrouvées.
2 Les urgences gastro-entérologiques (U.G.E)
deuxième groupe étiologique en valeur absolue, elles suivent
15
de loin le groupe des urgences neurologiques en totalisant
2885 diagnostics, soit 16,7% des admissions pédiatriques Ce
gr 0 u pei n cl ut 1es mal ad i es dia rr h é i que s,le s fi è v rest y ph 0 ï des
et paratyphoïdes, les hémorragies digestives, les abcès
hépatiques, les hépatites, les cirrhoses.
3 - Les urgences hématologiques (U.H.): troisième
groupe étiologique en valeur absolue, elles comptabilisent
2731 diagnostics, soit 15,8% des admissions pédiatriques.
Elles regroupent les anémies et les Hémoglobinopathies.
4 Les urgences respiratoires (U.R.): Quatrième
groupe étiologique en valeur absolue, elles comptabilisent
1934 diagnostics, soit Il,2% de l'ensemble des admissions
pédiatriques.
Comme nous le montre la figure 7, ces 4 groupes
étiologiques constituent l'essentiel de la pathologie
pédiatrique en matière de morbidité: ils représentent 85,7% du
total.
,
AGURE N°7.REPARTITlON DES l'AGENCES PEDlATRIQlJES
SELON LE GROUPE EJIOI..OOIQlIE
16
][J[ - EVOLUTJ[ON DES MAJLADES DANS LE
SEJ!t VJ[CE.
Quatre modes d'évolution ont été notés:
- la sortie;- le transfert;- l'évasion;- le décès.
La figure 8 nous donne l'état de répartition des
malades selon leur évolution dans le servie.
FIGURE N° 8.DISTRIBUTION DES MALADES SELON LEUR EVOLUTION
DANS LE SERVICE DES U.P.
2.1 • LA SORTIE: 31 % DES PATIENTS.
Ce type d'évolution concerne les patients que le
service autorise à rentrer chez eux. Cette sortie se fait le plus
souvent sur un mode normal, après guérison ou amélioration
franche de la symptomatologie; mais quelquefois elle se fait
sur la demande des parents.
2.2 • LE TRANSFERT: 41 % DES PATIENTS.
Ce mode d'évolution concerne des patients réorientés
vers un autre service d'hospitalisation, en l'occurrence la
pédiatrie II, en vue de la poursuite de la prise en charge.
17
2.3 • L'EVASION: 10% DES PATIENTS.
Ce type d'évolution s'adresse à des patients qUI, pour
une raison ou pour une autre, ont abandonné unilatéralement
le service à l'insu du personnel technique.
2.4 • LE DECES: 18% DES PATIENTS.
Nous étudierons plus en détail ce dernier mode
d'évolution dans le chapitre suivant.
1[1[l[ ~ lETIUOJE DIE lLA M{OR.T AL][TlE.
3.1 • MORT~LITE GLOB~LE.
2829 décès ont été enregistrés durant la période
d'étude, soit en moyenne 707 décès par an et un taux de
mortalité hospitalière de 17,91 %.
3.2 • REPARTITION DES DECES SELON LE SEXE.
Sur 2777 patients décédés dont le sexe a été précisé,
1547 sont de sexe masculin, soit 56% du total, et 1230 de sexe
féminin, soit 44% (tableau III).
TABLEAU III : MORTALITE DIFFERENTIELLE SELON LE SEXE.
SEXE NOMBRE D'ADMISSION NOMBRE DE DECESTAUX DE MORTALITE
(EN%)
Masculin 8821 1 547 17,5Féminin 6740 1 230 18,2TOTAL 15561 2777 17,9
Cette prédominance masculine de la mortalité
pédiatrique est constante sur toute la période d'étude, comme
nous le montre la figure 9.
18
484
600
N 5000
mb 400
e300
de 200
dé
100cè
5 01è Année 2èAnnée 3èAnnée 4èAnnée
Période
CM
FIGURE N°9.HISTOGRAMME DES DECES SELON LE SEXE ET L'.4NNEE.
Le rapport aux chiffres des admissions nous révèle
cep end a n t que 1e tau x de mort a 1i t é est plu s é 1e v é che z 1e s
filles (18,2%) que chez les garçons (17,5%).
Le test du ..r' nous renseigne que cette différence de la
mortalité selon le sexe n'est pas significative (0,20 <P< 0,30)
..r' = l, 3 15 pou r 1 d. d . 1..
3.3 • REPi\RTITION DES DECES SELON L'i\GE.
Le tableau suivant nous donne le nombre d'admissions,
le nombre de décès et le taux de mortalité spécifique selon la
classe d'âge:,.
T ABLEAÙ IV : MORT ALITE DIFFERENTIELLE SELON L'AGE
CLASSE D'AGE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECESTAUX DE
MORTALITE EN %
1 343 114 33,2II 7235 1410 19,48III 4940 892 18IV 2874 349 12,14TOTAL 15392 2765 17,91
L'âge n'a pas été noté dans 404 cas d'admissions et
19
64 cas de décès.
Le plus grand nombre de décès est enregistré dans la
classe d'âge Il qui est celle des nourrissons de moins de deux
ans, suivie de la classe III, puis de la classe IV.
Cette répartition de la mortalité selon l'âge prévaut
également sur toute la période d'étude comme nous le montre la
figure 10.
500
N 450
o 400m
b 350r
e 300
ct 250e
200
cté 150
c 100è
s 50
o1è Année 2è Année 3è Année
396
4è Année
DClasse 1
CClasse 1\
SCiasse III
DClasse IV
Période
FIGURE l'lOlOHISTOGRAMME DES DECES SELON L'AGE ET L'ANNEE
La figure 11 ci-dessous fait ressortir que le taux de
mortalité diminue au fur et à mesure que l'âge progresse.
20
36,00%
31,00"1.m
T 026,00"1.
a ru tx a 21,00%
18
1
d i 16,00"1.
e té 11,00"1.
6,00%
1,00% AgeClasse 1 Classe Il Classe III Classe IV
FIGURE N°llT,\UX DE MORT,\UTE SPECIFIQllE SELON L''\GE.
Cette différence de mortalité se Ion l 'â ge est
st a t i st i que men t sig ni fi c a t ive (p < 0,00 1): ~z = 13 1,77 pou r 3
d. d.l..
3.4 - REPARTITION DES DECES SELON L'AGE ET LE SEXE.
La distribution des décès selon l'âge et le sexe est
exactement superposable à celle de la morbidité, avec une
prédominance masculine constante quelque soit la tranche
d'âge considérée. Ceci est bien mis en évidence sur la figure
12 ci-dessous.
785
900
800N0
700
m d 600b .e 500r ce . 400e
d 5 300e
2005
100
0
Classe 1 Classe Il Classe III Classe IV
CM
Age
AGURE N°12HISTOGRAMME DES DECES SELON LE SEXE ETL''\GL
21
3.5 - EVOLUTION ANNUELLE DE LA MORTALITE.
Le tableau V nous donne l'état de répartition des
admissions et des décès selon l'année:
TABLEAU V : MORTALITE DIFFERENTIELLE SELON L'ANNEE
ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECESTAUX DE
MORTALITE (%)
1ère année 3460 627 18,12
2ème année 3 193 615 19.26
3ème année 4008 668 16,66
4ème année 5 135 919 17.90
TOTAL 15796 2829 17,91
Après une légère baisse a la deuxième année, la
mortalité est croissante de la deuxième à la quatrième année
de fonctionnement du service. Ceci est bien mis en évidence
par la figure N° 13 ci-dessous.
N1000 919
0
mb 800
e 627 668600
615de
400déc
200è
s
0 Période
1èAnnée 2éAnnée 3éAnnée 4èAnnée
FIGURE N°13COURBE DES DECES SUIVANT L'MINEE.
NB : Le nombre de décès croît au fil des années en
valeur absolue m a i s cela est lié à l'augmentation des
admissions car le taux de mortalité décroît au contraire entre
la première et la quatrième année (fig. N°14).
22
19,50%
19,00%
1 18,50%
T é 18,00-.4a t 17,90
U h 17,50%x a
1 17,00-;'
ct ;16,50-/.
e té 16,00%
15,50%
15,00% Période1è Année 2èAnnée 3èAnnée 4èAnnée
FIGURE 1'\1°14TAUX DE MORTAUIT SUIVANT L'ANNEE
Letest d u ~. no u s ré V è le que cet t e di f f é r en ce deI a
fi 0 r ta lit é selon l' an née est sig ni fi c a t ive (0,02 < P < 0,05) : ~.
= 8,25 pour 3 d.d.l.
3.6 -. FLUC1"UAIIONS SAISONNIERES DE LA MORTALITE.
La figure 15 fait ressortir que les fluctuations
saisonnières de la mortalité suivent de près celles de la
morbidité, avec également deux pics" Août" et " Mars"
MoisoN
"Y"-_..... 192
osAJ
400
N0 350
mb 300
re 250
d 200e
145150
0é 100cè
505
0J F M A M J
FIGURE N°15COURBE EVOLUTIVE DES DECES PAR MOIS
23
Le m o i s Où l'on compte le plus de décès est celui
d'Août, le mois qui en totalise le moins est Février.
La figure 16 ci-dessous nous donne le taux de
mortalité selon le mo i s :
35%
30%
25% 23,28%L
T éa t 17%
17,56%U h 20%
x a16,80'.l.
115%
d ie t 13,50',l,
é 10%
5%
0% Mois
J F M A M J J A 5 0 N D
FIGURE N°16TAUX DE MORTAUTE MENSUEUE
On s'aperçoit que le taux de mortalité es t
progressivement croissant de Octobre à Juin et décroissant de
Juin à Octobre. Les taux les plus élevés sont observés en Mai
Juin-Juillet-Août (taux de mortalité >= 19%) tandis que les
tau xiespi u s bas ses i tue nt e n O-c t 0 br e - Nove m b r e ( tau x de
mortalité <15%).
3.7 • REPARTlllON DES DECES SELON LA CATEGORIED'HOSPITALISATION.
Le tableau suivant nous donne l'état de répartition des
admissions et des décès selon la catégorie d'hospitalisation:
24
TABLEAU VI: MORTALITE DIFFERENTIELLES SELON LA CATEGORIED'HOSPITALISATION
CATEGORIE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECESTAUX DE MORTALITE
EN%
1 305 16 5,25
4 14945 2743 18,35
TOTAL 15250 2759 17,91
La catégorie d'hospitalisation n'a pas été précisée dans
546 cas d'admissions et dans 70 cas de décès.
On se rend compte que la distribution du nombre de
décès est parallèle à celle des admissions, avec une nette
prédominance de la catégorie 4 q u i totalise 2743 décès sur
2759 dont la catégorie a été précisée, soit 99,42%.
Le tableau VI fait ressortir par ailleurs que le taux de
mortalité est très faible pour la catégorie 1 (5,25%) tandis
qu'il est très élevé pour la catégorie 4 (18,35%).
Le test du ~. nous révèle que cette différence de la
mortalité se Ion la catégorie d'hospitalisation est
statistiquement significative (P < 0,001) : ~' = 34,33 pour 1
d.d.l.
,3 8 . REPARTITION DES DECES SELON LA PROVENANCE.
La distribution de la mortalité selon la provenance est
également parallèle à celle de la morbidité, avec une large
prédominance de la province du KADIOGO qui enregistre 2385
décès sur 2578 dont la provenance a été précisée, soit 92,5%.
25
3.9 - DISTRIBUTION DE LA MORTALITE SELON LAPATHOLOGIE.
Elle n'est pas tout à fait superposable à celle de la
morbidité, ce q u i traduit des différences en matière de
potentiel létal entre les pathologies:
Le paludisme est au premier rang, suivi des anémies
p u i s des maladies diarrhéiques. Le tableau ci-dessous nous
classe par ordre décroissant les principales pathologies selon
le nombre de décès qu'elles ont occasionnés:
TABLEAU VII: CLASSIFICATION DES PRINCIPALES PATHOLOGIES DUSERVICE DES U.P. SELON LE TAUX DE MORT ALITEPROPORTIONNEL (T.M.P.):
RANG PATHOLOGIE NOMBRE DE T.M.P.(en %)DECES
1 Paludisme 690 24,42 Anémie 618 21.83 Diarrhée 548 19.44 Affections respiratoires 378 13,45 Convulsions 216 7.66 Méningite 142 5,0
7 Fièvres non étiquetées 142 5,0
8 M.P.E. 131 4,69 Pathologie néonatale 69 2,410 Intoxications 32 1,1II Urgences chirurgicales 27 1,012 Cardiopathies 17 0,613 Envenimations 11 0,414 Salmonelloses Il 0,415 Néphropathies 3 0,116 Hémoglobinopathies 3 0,1
,
L'étude de la létalité par pathologie révèle que le
potentiel létal le plus élevé est détenu par la pathologie
néonatale et la pathologie cardiaque à score égal. Celles-ci
sont SUIVIes par la M.P.E., puis les méningites.
Le tableau suivant nous donne par ordre décroissant les
taux de létalité des différentes pathologies.
26
TABLEAU VIII: CLASSIFICATION DES PRINCIPALES PATHOLOGIES DUSERVICE DES U.P. SELON LE TAUX DE LETALITE.
RANG PATHOLOGIE TAUX DE LETALITE (en %)
1 Pathologies néonatales 33,3
2 Pathologies cardiaques 33,3.,
M.P.E . 29,4.>
4 Méningite 29,0
5 Urgences chirurgicales 25,0
6 Anémies 23,4
7 Diarrhées 20,6
8 Affections respiratoires 19,5
9 Convulsions 17,7
10 Fièvres non étiquetées 15,5
Il Enven imations 13,6
12 Paludisme 12.6
13 Intoxications 09.5
14 Néphropathies 06,5
15 Salmonelloses 06.0
16 Hémoglobinoses 03,5
En considérant les groupes étiologiques, les urgences
hématologiques ont le plus fort taux de létalité (23%), suivies
des urgences gastro-entérologiques (19,7%), les urgences
neurologiques occupant la dernière place (tableau IX).
TABLEAU IX: - MORTALITE ET LETALITE DIFFERENTIELLES SELON LEGROUPE ETIOLOGIQUE.
GROUPE ETIOLOGIQUENOMBRE NOMBRE DE TAUX DE LETALITE
D'ADMISSIONS DECES EN%
Urgences hématologiques 2731 621 23,0
Urgences gastro-entérologiques 2.885 568 19,7
Urgences respiratoires 1934 378 19,5
Urgences neurologiques 7 169 1048 14,6
27
3.10 • DISTRIBUTION DE LA MORTALITE SELON LA DUREE DESEJOUR.
L'étude de la durée de séjour des malades décédés nous
révèle un taux très élevé de décès précoces. En effet 55,17%
des décès sont survenus dans les 24 heures suivant
l'admission, 81,07% dans les 48 premières heures et seulement
3,3% des décès sont survenus après le septième Jour
d'hospitalisation du malade (tableau X).
TABLEAU X :MORTALITE SELON LA DUREE DE SEJOUR.
DUREE DE SEJOUR NOMBRE DE DECES RApPORT AU NOMBRE TOTAL DE DECES
<= 24 Heures 1557 55,17%
]24 Heures, 48 Heures] 731 25,90%
]48 Heures, 72 Heures] 21l 7,48%
]72 Heures, 1 Semaine] 230 8,15%
>= 1 Semaine 93 3,30%
TOTAL 2822 100,00%
Dans 7 cas de décès, la durée de séjour n'a pas été
précisée.
..
28
ETUDE ANALYTIQUE DES PRINCIPALES AFFECTIONS.
Nous allons aborder cette rubrique selon les groupespathologiques.
][ - lLlES URGJENC1ES NEUIR..OLOG][IQ.UlES.
C'est le groupe étiologique le plus important.
Constituées du paludisme, des convulsions et des méningites,
1e s urgences neurologiques totalisent 7169 causes
d'hospitalisation du service sur un total de 17239, soit 41,6%
des urgences pédiatriques. Elles ont été à l'origine de 1048
décès, ce qui leur confère un taux de létalité de 14,6% et un
taux de mortalité proportionnel (T.M.P.) de 37%.
1 . LE PALUDISME.
1.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.
Elément prédominant du groupe des urgences
neurologiques, c'est la première cause de morbidité et de
mortalité dans le service des V.P. du CHN-YO. Au total, 5460
enfants ont été hospitalisés pour paludisme au cours des
quatre premières années de fonctionnement du s e r v i c e , ce qUI
représente 31,67% de l'ensemble des causes d'hospitalisation.
Il s'agit surtout des formes graves du paludisme, avec
manifestations neurologiques le plus souvent.
Le paludisme est très souvent associé à d'autres entités
morbides telles que l'anémie (15% des cas), mais aussi les
convulsions.
Le nombre d'admissions au titre du paludisme est
croissant de la première à la quatrième année de
29
fonctionnement du s e r v i c e , comme l'exprime le tableau
suivant:
TABLEAU XI : MORBIDITE ET MORT ALITE DIFFERENTIELLES SELON L'ANNEE DUESAU PALUDISME.
ANNEE NOMBRE D'ADMISSIOi'S NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)
1ère année 859 102 11,87
2ème année 1 152 164 14,24
3ème année l ,~,.., 128 10,39_J_
4ème année 2217 296 13,35
TOTAL 5 -t60 690 12,64
1.2 - MORBIDITE ET MORTALITE DU PALUDISME SELON LE SEXE.
Le tableau ci-dessous nous donne la répartition selon
le sexe des admissions et des décès liés au paludisme.
TABLEAU XII: REPARTITION DES ADMISSIONS ET DES DECES DUS AUPAL UDISMESELON LE SEXE
SEXE NOMBRE DE CAS1
NOMBRE DE DECES T..wx DE :\lORTALITE EN %
MASCULIN 3048 398 13.06%FEMININ 2 _~(i2 286 12,11%TOTAL 5 -tl 0 684 12,64%
Le sexe n'a pas été précisé dans 50 cas d'admission et
dans 6 cas de décès.
On s'aperçoit qu'il existe une prédominance numérique
masculine de la morbidité palustre : le sex-ratio de 1,29 en
faveur des garçons.
La figure n° 17 fait ressortir que cette prédominance
masculine se maintient tout au long des quatre années.
30
1400
1215
1200
NAo d 1000
mmb i 800 728
r s619
~e s
j 600 .F,86
d 0
e n 400
s s
200
0
1èAnnée 2èAnnée 3èAnnée 4èAnnée Période
FIGllRE N° 17HISTOGRAMME DES ADMISSIONS POUR PALUDISME
PAR SEXE ET PAR ANNEE
Letest de .x' mon t r e cep end a nt que ce tt e di f f é r e n c e
selon 1e se xe n' est pas st a t i st ique men t sig n i fi ca t ive (0,50 < P
< 0, 9 0 ): .x' = 0,4 1 7 pou r 1 d. cl . 1. .
L'étude de la mortalité palustre selon le sexe met
également en évidence une prédominance masculine avec un
taux de mortalité plus élevé chez les garçons (13,06%) que
chez les filles (12,11%). Mais là aussi, la différence n'est pas
st a t i s t i que men t sig ni fi c a t ive (0,20 < P < 0,30) : .x' = 1, 1 53
pour 1 d.d.l..
1.3 - MORBIDITE ET MORTALITE PALUSTRES SELON L'AGE.
Le tableau ci-dessous nous donne l'état de répartition
des admissions et des décès selon l'âge au titre du paludisme.
,.
TABLEAU XIII: MORBIDITE ET MORTALITE PALUSfRESSELON L'AGE.
AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE
1 18 4 22,22%
11 1 782 227 12,74%
III 2261 331 14,64%
IV 1293 114 08,82%
TOTAL 5354 676 12,64
31
Dans 106 cas d'admission et dans 14 cas de décès, l'âge
n'a pas été précisé.
On remarque que la classe d'âge III (enfants âgés de 2
ans à 5 ans inclus) est la plus affectée par le paludisme: elle
totalise 2261 cas, soit 42,2% de la morbidité palustre.
La figure N°18 ci-dessous fait ressortir la constance de
cette répartition selon l'âge au fil des années.
900
BOO
N A 700o dmm 600
b j500
r se s 400
id 0 300e ns s 200
100
0
1ère Année 2èmeAnnée 3ème Année 4ème Année
IJClasse 1
CClasse 1\
CClasse /II
CClasse IV
Période
FIGURE N° 18HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE
POUR PALUDISME
Le test de ~z nous montre que cette différence de la
morbidité palustre selon l'âge est statistiquement significative
(p < 0,001): ~z = 855 pour 3 d.d.i ..
En matière de mortalité, les chiffres évoluent dans le
même sens que ceux de la morbidité en valeur absolue avec une
prédominance de la classe d'âge III .. Cependant, en
fonction du taux de mortalité spécifique, c'est la classe 1 qui
l'emporte avec 22,2%. Ces différences de mortalité palustre
32
selon l'âge sont significatives d'après le test du ..K" corrigé de
y a tes (p < 0, 0 0 1): ..K" = 2 6 , 9 6 pou r 3 d. d . 1. .
1.4 - FLUCTUA TIaNS SAISONNIERES DE LA MORBIDITEPALUSTRE.
La morbidité palustre reste importante de Juillet à
Octobre, période qui correspond à la saison des pluies, le pic
se situant au m o i s d'Octobre. La courbe des admissions
mensuelles est globalement croissante de Juin à Octobre, et
décroissante de Octobre à Juin (figure 19).
Mois
l76
oNosAJJMAMFO+---r----r----r-..-..or-----r--r---.,..---r----r----r---,
J
200
400d 0
e ns s
m mb i
r s 600e s
1200
N Ao d 800
1000
FIGLIRE N° 19COURBE DES ADMISSIONS MENSUEUES POUR PALUDISME
,.
1.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DES U.P.POUR PALUDISME.
Le devenir des patients admis pour paludisme est
dominé par les sorties (2482 sorties sur 5460, soit 45,46% des
cas de paludisme et 51% de l'ensemble des sorties du service),
suivies des transferts (1893, soit 34,7% des cas), des décès
( 6 9 0 , soi t 12 ,6% des cas) , ete n fi n des é vas ion s ( 3 95, soi t
33
7,23%). Cependant, la figure 20 fait ressortir que cette évolution
générale est très variable d'une année à l'autre: on note une
augmentation progressive du chiffre des sorties et des évasions,
une diminution progressive de celui des transferts après la
deuxième année, alors que le chiffre des décès a une évolution
sinusoïdale avec augmentation à la deuxième année, baisse à la
troisième année, et élévation à la quatrième année.
1600 .,
1400
N A0 d 1200
mmb i
1000 El Sorties
r s 800 C Transfertse s []Evasions
i 600 CDécèsd 0
e n 400s s
200
01ère Année 2ème Année 3ème Année 4ème Année Période
FIGURE N° 20HISTOGRAMME DES DIFFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALABES
DANS LE SERVICE DES U.P. POUR PALUDISME.
La durée moyenne de séjour des malades est de 2,73
jours.
Des 690 décès occasionnés par le paludisme durant les
quatre années couvertes par l'étude, on déduit un taux de létalité
de 12,6%, et un T.M.P. de 24,4%.
34
: .' ",;~... :._~ ~" ." ..
2 • LES CONVULSIONS ISOLEES.
Nous entendons par cette appellation l'ensemble des
c r i s e s convulsives auxquelles il n'a pas été possible de
rattacher une étiologie précise à la fin du séjour du malade
dans le service.
2.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.
Deuxième entité morbide du groupe des urgences
neurologiques, les convulsions isolées constituent la
cinquième cause de morbidité et de mortalité dans le service
des U.P ..
1220 enfants y ont été hospitalisés pour cette
pathologie durant les 4 années d'étude, ce qui représente 7%
des causes d'hospitalisation.
2.2 - MORBIDITE ET MORTALITE DES CONVULSIONS ISOLEESSELON LE SEXE.
Le tableau suivant nous donne la distribution des
admissions et des décès liés aux convulsions isolées selon le
sexe:
TABLEAU XIV : REPARTITION DES ADMISSIONS ET DES DECES LIES AUXCONVULSIONS ISOLEES SELON LE SEXE
SEXE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (en %),Masculin 674 107 15,88Féminin 533 105 19,70TOTAL 1207 212 17,7
Le sexe n'a pas été mentionné dans 13 cas d'admission
et dans 4 cas de décès.
Il existe une prédominance masculine de la morbidité
due aux convulsions isolées: sur les 1207 patients hospitalisés
pour cette affection et dont le sexe a été précisé, 674 sont de
35
sexe masculin (55,80/0) et 533 sont de sexe féminin (44,20/0),
soit un sex-ratio de 1,26 en faveur des garçons. La figure
N°2l fait ressortir que cette prédominance masculine est
constante quelque soit l'année considérée.
300
NA 2500 d
':2""7
mmb i 200r 5
e 5150
d 0 ~~ : 3 .Fe n100
5 5
50
01ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4èmeAnnée Période
FIGURE N° 21HISTOGRAMME DES ADMISSIONS POUR CONVULSIONS
PAR SEXE ET PAR ANNEE
Cette différence de morbidité due aux convulsions
isolées selon le sexe n'est cependant pas statistiquement
sig ni fi c a t ive (0,50 < P < 0,90): ..K' = 0,364 pou r 1 d. d.l. .
Le tableau XIV fait ressortir également que les chiffres
de mortalité se superposent à ceux de la morbidité en valeur
a b s 0.1 u e, tan dis que 1e tau x d e m 0r t a 1i tés p é c i fi que des fi Il es,.
(19,70/0) est plus élevé que celui des garçons (15,88%). Mais là
aussi, le test de ..K' nous apprend que cette différence selon le
se x en' est pas sig n i fi c a t ive (0,05 < P < 0, 10): ..K' = 2, 79 pou r
1 d.d.l..
2.3 - MORBIDITE ET MORTALITE DES CONVULSIONS ISOLEESSELON L'AGE.
La répartition selon l'âge des admissions et des décès
36
dus aux convulsions isolées est donnée par le tableau CI-
après:
TABLEAU XV : MORBIDITE ET MORTALITE DUES AUXCONVULSIONS ISOLEES SELON L'AGE
CLASSE D'AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)
1 12 2 16,67
Il 363 73 20,11III 564 92 16,31IV 261 44 16,86
TOTAL 1 200 211 17,70
Dans 20 cas d'admission et dans 5 cas de décès, l'âge
n'a pas été précisé.
On constate que la classe d'âge III (enfants de 2 à 5 ans
révolus) est la plus affectée par les convulsions: elle totalise 564
cas sur 1200 dont le sexe a été précisé, soit 47%.
La figure 22 traduit la constance de cette répartition
selon l'âge au fil des années.
Période4èmeAnnée3èmeAnnée2èmeAnnée1ère Année
250
213
200
N Ao dmm 150b i ElClasse 1r s CClasse Ile s
i CClasse III100
d 0 DClasse IV
e ns s
50
FIGURE N° 22HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE
POLIR CONVULSIONS ISOLEES.
37
Letest d u ~I no u s ré v è1e que ces di f f é r e n ces 0 b s e r v é e s
dans la distri bution se Ion l'âge sont sig ni fi c a t ive s
(p < 0,001): ~I = 1 8 3 , 4 2 pou r 3 d. d . 1. .
La mortalité est superposable à la morbidité en valeur
absolue avec prédominance de la classe III, tandis qu'en
termes de taux de mortalité spécifique, c'est la classe II qUI
prédomine avec 20, Il %. Ces différences ne sont cependant pas
significatives selon le test du ~I corrigé de Yates
( 0 , 3 0 < p < 0, 5 0) : ~I = 2, 5 :1 .
2.4 - FLUCTUATIOI\JS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DESCONVULSIONS ISOLEES.
La courbe des admissions mensuelles (figure 23)
rappelle celle du paludisme avec une croissance franche de
Juin à Septembre (saison hivernale) et une régression de
Septembre à Juin. Le mois qui enregistre le plus grand nombre
de cas est Septembre (198 cas), celui qUI en enregistre le
moins est Juin (43 cas).
160
180
200
40
100
120mmb ir se s
NAo d 140
i 80d 0
e n 60s s
MoisoNosAJJMAMF
20
O+--+--+--t---I-----i---+---+---t---+---+----fJ
fiGURE N° 23COURBE DES ADMISSIONS MENSUEllES POUR CONVlILSIONS
38
2.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICEDES U.P. POUR CONVULSIONS.
Dans l'ensemble, le devenir des patients admis pour
convulsions est largement dominé par les transferts (761 cas, soit
62,4%), suivis par les décès (216 cas, soit 17,7%), puis par les
sorties (135 cas, soit 11%), et enfin par les évasions (108 cas,
soit 8,9%). Cependant, l'étude comparée de l'évolution des
malades par année fait ressortir deux irrégularités bien
explicitées par la figure 24 :
300
250NAo dmm 200
b ir s 150e s
id 0 100e ns s
50
0
1ère Année 2ème Année 3ème Année 4ème Année
ElSorties
[] Transferts
IJEvasions
DDécès
Période
FIGURE N° 24HISTOGRAMME DES DIFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALADES
DANS LE SERVICE DES U.P. POUR CONVllLSIONS
* d'une part, le chiffre des évasions a toujours surpassé celui
des sorties en dehors de la dernière année;
* d'autre part, le chiffre des sorties excède celui des
transferts à la quatrième année, occupant alors le premier rang.
Toutefois, l'évolution
mortalité se superposent avec
les plus élevés étant obtenus
tandis que la létalité a
des chiffres de morbidité et de
une allure sinusoïdale, les chiffres
les première et troisième années;
une évolution inverse, les taux
39
les plus faibles étant ceux des première et troisième années
(tableau XVI).
TABLEAU XVI: MORBIDITE ET MORTALITE DIFFERENTIELLES DES CONVUlSIONSSELON L'ANNEE.
ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)
1ère année 386 63 16,32
2ème année 236 46 19,49
3ème année 421 68 16,15
4ème année 177 39 22.03
TOTAL 1220 216 17,70
Le taux de létalité général qui est de 17,7% classe les
convulsions au neuvième rang des pathologies meurtrières
pédiatriques, avec un T.M.P. de 7,6%.
La durée moyenne de séjour des malades est de 2,93
Jours.
3 . LES MENINGITES.
3.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.
Les méningites sont la septième cause d'hospitalisation
et la sixième cause de décès dans le service des V.P.: 489
enfants y ont été hospitalisés pour méningite durant la période
d' é tu de, ce qui r e pré sen t e 2,8 % des c'a use s d' ho spi ta 1i sa t ion.
Il s'agit essentiellement de la méningite cérébro-spinale,
épidémique. Ce nombre d'admission doit être revu à la hausse
car la méningite relevant spécifiquement du s e r v i c e des
maladies infectieuses, les patients y sont orientés
immédiatement après consultation souvent sans a v o i r été dans
notre service.
40
Les admissions pour méningite ont été faibles pendant
les 3 premières années (41 cas en moyenne par année), alors
que durant la dernière année qui a connu une épidémie, un fort
taux d'admissions (366 cas) a été enregistré.
3.2 - MORBIDITE ET MORTALITE DES MENINGITES SELON LESEXE.
Il existe une prédominance masculine de la morbidité
méningitique: sur les 474 patients dont le sexe a été précisé,
286 sont de sexe masculin (60,3%), et 188 de sexe féminin
(39,7%), soit un sex-ratio de 1,52 en faveur des garçons. La
figure N°25 fait ressortir que cette prédominance masculine
est pratiquement constante dans le temps.
- --- ---- ---- ---- ---- -----
250
200N A
° ctm mb i 150
r se s
i 100ct 0
e ns s 50
0
1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée
.. ---_._--- -- ---
1'5
4èmeAnnée Période
FIGURE N° 25HISTOGRAMME DES 4DMISSIONS
POUR MENINGITES P4R SEXE ETPAR 4NNEE.
Letest du ...t'" no u s ré v è 1e que ce tt e di f f é r en c e dei a
morbidité selon le sexe n'est pas significative (0,10 < P <
0,20): ...t'" = 2, 5 5 8 pou r 1 d. d .1. .
En valeur absolue, les chiffres de la mortalité évoluent
dans le même sens que ceux de la morbidité avec
41
prédominance masculine, tandis que le taux de mortalité
spécifique est plus élevé chez les filles (32,98%) que chez les
garçons (26,92%). Mais cette différence n'est également pas
sig n i fi ca t ive (0,20 < P < 0,30): o.K' = 1, 7 1 pou r 1 d. d . 1. .
3.3 - MORBIDITE ET MORTALITE DES MENINGITES SELON L'AGE.
Le tableau ci-dessous nous donne la répartition selon
l'âge des admissions et des décès liés aux méningites:
TABLEAU XVII: DISTRIBUTION SELON L'AGE DES ADMISSIONS ET DES DECES DUSAUX MENINGITES
CLASSE D'AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (%)
1 6 5 83,33Il 200 47 23,50III 128 45 35.16IV 142 40 28,17TOTAL 476 137 29
L'âge n'a pas été précisé dans 13 cas d'admissions et
dans 5 cas de décès.
On remarque que la classe II (nourrissons de m o i n s de
2 ans) est prédominante: elle totalise 42% de l'ensemble des
cas de méningite.
La figure N°26 fait ressortir que cette prédominance
des nourrissons est constante quelque soit l'année considérée.
42
140_..
120
N A100
0 dmmb i 80
aClasse 1r se s CClasse Il
i 60 DClasse IIId 0 CClasse IVe n 40s s
20
0
1ère Année 2ème Année 3ème Année 4ème Année Période
FIGURE N° 26HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE
POUR MENINGITES.
Letest du .,yz n0 us mont re que 1es diff é rences 0 bserV é es
dans la morbidité selon l'âge sont significatives (p < 0,001):
.,yz = 41,687 pou r 3 d. d.1..
En valeur absolue, les chiffres de mortalité évoluent dans
le même sens que ceux de la morbidité avec prédominance des
nourrissons, tandis qu'en termes de taux de mortalité spécifique
selon l'âge, ce sont les nouveau-nés qui sont en tête (83,33%). Le
test du .,yz nous apprend cependant que ces différences de
mortalité selon l'âge ne sont pas significatives (0,10 < P < 0,20):
.,yz = 2, 055 pou r 1 d. d.1..
3.4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITEDES MENINGITES.
La courbe des admissions mensuelles met en évidence la
prépondérance de la méningite pendant les mois de Février, Mars,
Avril avec un pic en Mars. Le mois de Mars totalise 278 cas, soit
56,85% de l'ensemble (figure 27).
43
300
250
NAo d 200mmb ir s 150e s
id 0 100e ns s
50
1211 14
Mois
F M A M J J A 5 0 N 0
FIGURE N° 27COURBE DES ADMISSIONS MENSUELLES POUR MENINGITES
2.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICEDES U.P. POUR MENINGITE.
Le devenir des patients admis pour méningite est dominé
par les transferts (161 cas, soit 32,9%), suivis par les sorties
(150 cas, soit 30,7%), puis par les décès (142 cas, soit 29%) et
enfin par les évasions (36 cas, soit 7,4%). La figure N°28 fait
ressortir par année les différents modes d'évolution des malades
admis pour méningite.
1~4
140
120
N Ao d 100
mmb i 80r se s
i 60
d 0
e n 40s s
20
01ère Année 2ème Année 3ème Année 4ème Année
CSorties
DTransferts
CEvasions
IJDécès
Période
FIGURE N° 28HISTOGRAMME DES DIFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALADES
DANS LE SERVICE DES U.P. POUR MENINGITES.
44
La durée moyenne de séjour des malades est de 2,22
Jours.
Le taux de létalité qui est de 29% situe la méningite au
quatrième rang des urgences pédiatriques et traduit la sévérité
de cette affection qui possède par ailleurs un T.M.P. de 5%.
][][ = lL lE s u R Gr lE N C lE s Gr A sT R 0 = lE NT lE lR.. 0 lL0) Gr ][ (Q,lU lE s.Ce groupe pathologique occupe la deuxième place dans
le s e r v i c e des D.P. en matière de morbidité et la troisième
place en matière de mortalité. Il est à l'origine de 2885
hospitalisations, représentant 16,74% de l'ensemble des
causes d'hospitalisation. Il s'agit essentiellement des
diarrhées quelque soit l'étiologie, des salmonelloses, des
abcès hépatiques, des cirrhoses hépatiques, des hépatites.
Avec un total de 568 décès, ce groupe possède un taux
de létalité de 19,7% le plaçant au deuxième rang et un T.M.P.
de 200/0.
Seules les diarrhées présentent un intérêt pratique
intéressant à développer.
1 - LES MALADIES DIARRHEIQUES.
1.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.
Toutes étiologies confondues, les diarrhées constituent
1' e s sen t i e 1 de s urge n ces g a s t r 0 - e n t é r o l 0 g i que s , a ve c un t 0 t al
de 2657 cas, soit 92,1% de ce groupe et 15,4% de l'ensemble
des causes d'hospitalisation du s e r v i c e . La diarrhée est
souvent associée à d'autres entités morbides telles que la
M.P.E. et les anémies.
45
Les chiffres de la morbidité diarrhéique sont variables
d'une année à l'autre comme nous l'indique le tableau suivant.
TABLEAU XVIII : MORBIDITE ET MORTAurE DIFFERENTIELLES SELON L'ANNEE DUESAUX MALADIES DIARRHEIQUES.
ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)
1ère année 773 164 21,22
2ème année 595 117 19,66
3ème année 552 104 18,84
4ème année 737 163 22,12
TOTAL 2657 548 20,62
La mortalité a peu varié au cours des annees de l'étude.
1.2 - MORBIDITE ET MORTALITE DUES AUX MALADIESDIARRHEIQUES SELON LE SEXE.
Il existe une prédominance masculine globale et
constante de la morbidité diarrhéique quelque soit l'année
considérée, comme l'atteste la figure N°29. Sur un total de
2614 patients admis pour diarrhée et dont le sexe a été
précisé, 1500 sont de sexe masculin (57,4%) et 1114 sont de
sexe féminin (42,6%), ce qui donne un s e x -r a t i o de 1,35 en
faveur des garçons.
Péride
311
4èAnnée
416
~91
JéAnnée
222
355
2èAnnée
450 438
400
350 329
, N A300a d
mmb 1 250r se s
200a
d n 150es S
100
50
01ère Année
AGURE N° 29HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PARSEXE ET PAR ANNEE
POUR DIARRHEES
Letest du ~. n0 us mon t re pou rtan t que cett e d iff érence
de la morbidité selon le sexe n'est pas significative (0,30 < p <
o1 50): s". = 0 1 612 pou r 1 d. d. 1 ..
Les chiffres de la mortalité évoluent dans le même sens
que ceux de la morbidité en valeur absolue, tandis que le taux de
mortalité spécifique des filles (20,83%) est presque égal à celui
des garçons (20,47%). La différence n'est pas statistiquement
sig nif icati ve (0 1 50 < p < 0, 90) : s". = 0 1 0376 pou r 1 d. d. 1 ..
1.3 - MORBIDITE ET MORTALITE DES MALADIESDIARRHEIQUES SELON L'AGE.
Les maladies diarrhéiques affectent plus particulièrement
les nourrissons: en effet, la classe d'âge Il (nourrissons de moins
de 2 ans) en totalise 76%.
La figure N°30 fait ressortir que cette prédominance des
nourrissons est constante quelque soit l'année considérée.
600 566
S3:,
500441 445
N A0 d 400mmb i DClasse 1r 5 300 CClasse Ile 5 CClasse III
iCClasse IVd 0
200e n
1375 5
100
Il
01ère Année 2è Année 3è Année 4è Année
Période
FIGURE N° 30HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE
POUR DIARRHEES
47
Ces différences observées en matière de morbidité
selon l' âge son t st a t i st i que men t sig ni fi c a t ive s : (p < 0,00 1) :
.K' = 10 7 0 ,2 pou r 3 d. d . 1. .
Les chiffres de la mortalité évoluent dans le même sens
que ceux de la morbidité en valeur absolue avec prédominance
des nourrissons, tandis que le taux de mortalité spécifique
selon l'âge est plus élevé dans la classe III, suivie de très
près par la classe 1 (figure N°31). Ces différences sont
sig ni fi ca t ive s d' a p r ès 1ete st du .K' cor ri g é deY a tes (0,00 1< P
< 0, 0 1) : .K' = 14 , 6 3 pou r 3 d. d .1..
T 30,00%a 25,00%u 25,00%
20,00%de
15,00%é1
10,00%ha
5,00%
é 0,00% AgeClasse 1 Classe Il Classe III Classe IV
FIGllRE "la 31T.c\UX DE MORT.c\LITE SPECIAQUE SELON L'AGE POUR DIARRHEES
1..4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUEAUX MALADIES DIARRHEIQUES.
L'étude des admissions mensuelles au titre des
maladies diarrhéiques révèle que cette pathologie prédomine
de Mars à Juillet (plus de 225 admissions par mois). Les
chiffres les plus bas sont observés dans les m o i s de Janvier
(126 cas) et Septembre (128 cas). La courbe des admissions
mensuelles (figure 32) comporte deux PICS: un grand pic au
mois de Mai (449 admissions) et un petit pic au mois de
48
décembre (210 admissions).
Mois
210
DNosAJ
---- -------~--------
450
400
NA 350
o d 300mmb i 250r se s 200
id 0 150e ns s 100
50
0J F M A M J
- - --- --
FIGURE N° 32COURBE DES ADMISSIONS MENSUEu.ES POUR DIARRHEES
1.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DESU.P. POUR DIARRHEE.
Le devenir des malades admis pour diarrhée est dominé
par les transferts (1182 cas, soit 44,5%), suivis des sorties
(645 cas, soit 24,30/0), puis des décès (548 cas, soit 20,60/0), et
enfin des évasions (282 cas, soit 10,6%).
Cependant, la figure N°33 montre une évolution
croisée entre transferts et sorties de la première à la quatrième
année, les transferts allant en diminuant tandis que les sorties
vont en croissant p o a r occuper finalement la p r e m i è r e place à
la dernière année.
49
500 451
450
400NA
329 3: Q
o d 350mm
300 Il Sortiesb ir 5 250 [J Transfertse 5
CEvasionsi 200d 0 CDécèse n 1505 5
100
50
0
1ère Année 2ème Année 3èmeAnnée 4èmeAnnée Période
FIGURE N° 33HISTOGRAMME DES DIFFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALADES
DANS LE SERVICE DES U.P. POUR DIARRHEES
La durée moyenne de séjour des malades est de 1,00
jours.
Le taux de mortalité a une évolution variable d'une année
à l'autre avec fléchissement des taux aux deuxième et troisième
années, comme indiqué dans le tableau XXVIII.
Les 548 décès dus aux maladies diarrhéiques confèrent à
ces dernières un taux de létalité de 20,6% (septième rang) et un
T.M.P. de 19,4%.
][ ][][ = ]LlEs Il:R (Gr lE N C lEs ]H[:IE 1\'vl[ A 1L0 JL 0 (Gr l[(~J[ JE § _-
Constitué des anémies et des hémoglobinopathies, ce
groupe occupe la troisième place dans le service des U.P. en
matière de morbidité avec 2731 hospitalisations (15,8%) et la
deuxième place en matière de mortalité avec 621 décès.
Le taux de létalité est de 22,7% et le T.M.P. de 22%.
50
LES ANEMIES.
1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.
Les anémies constituent l'essentiel des urgences
hématologiques (2645 cas sur un total de 2731, soit 96,85%).
Elles occupent le troisième rang des urgences pédiatriques en
termes de morbidité (15,3% des causes d'admission) et le
deuxième rang en matière de mortalité. Le nombre total
d'admissions pour anémie a été progressivement croissant de
la première à la quatrième année comme l'atteste le tableau
suivant:
TABLEAU XIX: MORBIDITE ET MORTALITE DIFFERENTIELLES DES ANEMIES SELONL'ANNEE
ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE~ORTALITE (EN%)
1ère année 477 100 20,962ème année 516 131 25,393ème année 752 169 22,474ème année 900 218 24,22
TOTAL 2645 618 23,36
Les anémies sont très souvent associées à d'autres
entités morbides dont elles sont parfois la conséquence. C'est
le cas du paludisme, et de la M.P.E ..
2 - MORBIDITE ET MORTALITE DES ANEMIES SELON LE SEXE.
'L a ré par t i t ion des ad mis s ion s et des déc ès in du i t spar
l'anémie selon le sexe est donnée par le tableau ci-après:
TABLEAU xx:REPARTITION DES ADMISSIONS ET DES DECES LIES AUX ANEMIESSELON LE SEXE
SEXE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (en %)
Masculin 1 435 322 22,44
Féminin 1 173 286 24,38
TOTAL 2608 608 23,40
Le sexe n'a pas été précisé dans 37 cas d'admissions et
51
dans 10 cas de décès.
Les anémies affectent surtout les garçons sur les
2608 patients anémiés, 1435 sont de sexe masculin (55%) et
1173 sont de sexe féminin (45%), soit un sex-ratio de 1,22 en
faveur des garçons.
prévaut quelque
L'étude
prédominance
comparée
masculine
par.
annee révèle que
so i t
cette
l'année
considérée (figure 34).
500 474
450
400NAo d 350mmb i 300
r 5 250e 5 [;]i 200 .Fd 0
e n 150
5 5 100
50
0
1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4èmeAnnée Période
FIGURE N° 34HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR SEXE ET PARANNEE
POUR ANEMIE
Letest du J"Z no u s mon t r e que 1a di f f é r e n ce de,.
morbidité selon le sexe n'est pas statistiquement significative
( 0 , 0 5 < p < 0, 10): J"Z = 3, 4 7 pou r 1 d . d . 1. .
Les chiffres de mortalité évoluent dans le même sens
que ceux de la morbidité en valeur absolue avec prédominance
masculine, tandis que le taux de mortalité spécifique des filles
(24,38%) est plus élevé que celui des garçons (22,44%). Là
aussi la différence n'est pas significative (0,20 < P < 0,30):
52
$' = 1, 4 7 pou r 1 d. d . 1. .
3 - MORBIDITE ET MORTALITE DES ANEMIES SELON L'AGE.
La répartition des admissions et des décès pour anémie
selon l'âge est donnée sur le tableau suivant:
TABLEAU XXI : DISTRIBUTION SELON L'AGE DES ADMISSIONS ET DES DECES DUS AUXANEMIES
CLASSE D'AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (%)
1 8 2 25.00Il 1 356 326 24.04
III 926 223 24.08
IV 303 53 17.49TOTAL 2593 604 23,4
Dans 52 cas d'admission et dans 14 cas de décès, l'âge
n'a pas été précisé.
On s'aperçoit que les anémies touchent surtout les
nourrissons: en effet, la classe d'âge II rassemble 52,3% du
total des anémies.
La figure N°35 fait ressortir la constance de cette
répartition selon l'âge au fil des années.
53
450
2? ~
400
350 336
NA0 d 300
mm 251
b i 250 ElClasse 1r s
[]Classe Ile s
200i CClasse III
d 0 CClasse IVe n 150s s
100
50
0 Période1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4èmeAnnée
FIGURE N° 35HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE
POUR ANEMIE
Les différences observées sont statistiquement
sig nif icat ive s : -.,Y' = 165 J 95 pour 3 d. d. 1 ., p < 0, 001.
En valeur absolue, les chiffres de la mortalité évoluent
dans le même sens que ceux de la morbidité avec prédominance
des nourrissons, tandis que le taux de mortalité spécifique selon
l'âge est plus élevé chez les nouveau-nés (25%). Mais ces
différences de mortalité selon l'âge ne sont pas significatives
(0 J 05 < P < 0, 10): $' deY ates = 6, 93 pou r 3 d. d.1 ..
4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUEAUX ANEMIES.
Les anémies prédominent de Juillet à Décembre (plus de
200 admissions par mois). La courbe des admissions mensuelles
est globalement croissante de Mai (77 cas) à Octobre (459 cas),
décroissante de Octobre à Mai (figure 36).
54
500
100
450
e n 150s s
225
173
400
350
200
300
250
NAo dmmb ir se s
id 0
50
MoisDNosAJJMAMF
O+--..----..----r----.,....-~-___r-~-__r_-~-~-....,
J
FIGURE N° 36COURBE DES ADMISSIONS MENSllELUS POUR ANEMIE
5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DESU.P. POUR ANEMIE.
Le devenir des patients admis pour anémie est dominé
par les transferts (1109 cas, soit 41,9%), SUI VIes des sorties
(695 cas, soit 26,30/0), puis des décès (618 cas, soit 23,4%), et
en fi n des é vas ion s (223 cas, soi t 8,4 %). Se u 1e 1a qua tri ème
année connaît un taux de transferts moindre, les sorties étant
au premier plan (figure N°37).
".
55
500 .. c ,
450
NA 4000 d
350mmb i 300
El Sortiesr s 250e s [] Transferts
i 200 CEvasionsd 0 150 IJDécèse ns s 100
50
0
1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4ème Année Période
FIGURE N° 37HISTOGRAMME DES DIFFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALADES
DANS LE SERVICE DES U.P. POLIR ANEMIE
La durée moyenne de séjour des malades est de 2,64
jours.
Le taux de mortalité est très variable d'une année à
l'autre, avec une évolution sinusoïdale marquée par une élévation
les deuxième et quatrième années comme indiqué dans le tableau
XXI.
Le taux de létalité global qui est de 23,4% classe les
anémies au sixième rang des urgences pédiatriques; le T.M.P. est
de 21,8%.
][ V = lL lEs u JR. Gr lE N C :lE s lR. :lE s ]pl li: :RA T 0 ][ JR. :lE s .Il s'agit d'un ensemble hétérogène comprenant toutes les
pathologies de l'appareil respiratoire, y compris la sphère O.R.L.:
broncho-pneumopathies bactériennes ou virales, crises d'asthme,
épanchements pleuraux et/ou médiastinaux, bronchiolites,
laryngites, épistaxis.
1 - MORBIDIIE ET MORTALITE SPECIFIQUES.
C'est le quatrième groupe pathologique en matière de
56
morbidité et de mortalité. Les urgences respiratoires ont été la
cause de 1934 hospitalisations durant les 4 années d'étude, ce
qUI représente Il,2%.
Le nombre d'admissions dues aux affections
respiratoires a été marqué par une légère baisse à la deuxième
année, pUIS une élévation p r o g r e s s i v e jusqu'à la dernière
année (tableau XXIII).
TABLEAU XXII : MORBIDITE ET MORTALITE DIFFERENTIELLES SELON L'ANNEE DUESAUX AFFECTIONS RESPIRATOIRES.
ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)
l ère année 401 71 17.712ème année 381 94 24,67Jèrne année 474 92 19,41
4ème année 678 121 17,85
TOTAL 1934 378 19,55
2 • MORBIDITE ET MORTALITE DES AFFECTIONSRESPIRATOIRES SELON LE SEXE.
La répartition des admissions et des décès dus aux
affections respiratoires est donnée par le tableau XXIII:
TABLEAU XXIII: REPARTITION DES ADMISSIONS ET DES DECES DUS AUX AFFECTIONSRESPIRATOIRES SELON LE SEXE.
SEXE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE
MASCULIN 1103 204 18,50
FEMININ 802 170 21,20
TOTAL 1905 374 19,50
Dans 29 cas d'admission et dans 4 cas de décès, le
sexe n'a pas été précisé.
On se rend compte que les garçons sont plus concernés
par les urgences respiratoires: sur les 1905 patients 57,9%
sont de sexe masculin et 42,1% de sexe féminin, avec un sex-
ratio de 1,4 en faveur des garçons.
57
La figure 38 traduit la constance de cette
prédominance masculine au fil des années.
400 386
350
300 280NAo d 245
250mmb i
200r s
~e si 150 .F
d 0
e n 100
s s50
0
1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée' 4èmeAnnée Période
FIGURE N° 38HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR SEXE ET PAR ANNEE
POUR AFFECTIONS RESPIRATOIRES.
Letest du .,KI n 0 u s mon t r e cep end a n t que c e tt e
différence de la morbidité se ion le sexe n'est pas
statistiquement significative (0,20 < P < 0,30): .,KI = 1,29 pour
d.d.l..
Le tableau XXV fait ressortir également que les
chiffres de morbidité et de mortalité se superposent en valeur
absolue avec la prédominance masculine, tandis que le taux de
mortalité spécifique des filles (21,20%) est supérieur à celui
des garçons (18,50%). Là aUSSI, la différence n'est pas
sig n i fi c a t ive (0, 10 < P < 0 ,20 ): .,KI = 2,3 2 pou r 1 d. d . 1. .
3 • MORBIDITE ET MORTALITE DES AFFECTIONSRESPIRATOIRES SELON L'AGE.
Le tableau ci-dessous nous donne la répartition des
admissions et des décès induits par les affections respiratoires
58
selon l'âge:
TABLEAU XXIV: DISTRIBUTION SELON L'AGE DES AD~IISSIONS
ET DES DECES DUS A UX AFFECTIONSRESPIRA TOIRES.
CLASSE D'AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (%)
1 35 11 31,43Il 1247 252 20,21III 406 79 19,46IV 221 32 14,48TOTAL 1909 374 19,50
Dans 25 cas d'admission et dans 4 cas de décès, l'âge
n'a pas été précisé.
La classe Il (nourrissons de moins de 24 mois)
prédomine, avec 65,3% des cas pour ce qui est de la morbidité.
La figure N°39 montre que cette prédominance de la
classe Il est constante quelque soit l'année considérée.
450
400
350
N A 310
0 d 300mm 262
b i 250 233
r s El Classe 1
e s CClasse Il200
i DClasse IIId 0 14~
DClasse IVe n 150
s s100
50
0Période
1ère Année 2èmeAnnée 3ème Année 4ème Année
FIGURE N° 39HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE
POUR AFFECTIONS RESPIRATOIRES.
Ces différences observées en matière de morbidité
59
.:.~~.~.•~.;.
selon l'âge sont statistiquement significatives (p < 0,001):
~. = 2 9 5 , 8 pou r 3 d. d . 1. .
Le tableau XXIV fait également apparaître que la
mortalité est parallèle à la morbidité en valeur absolue avec
prédominance chez les nourrissons, tandis qu'en termes de
taux de mortalité spécifique selon l'âge, ce sont les nouveau
nés qui viennent en tête avec 31,43%. Ces différences en
matière de mortalité selon l'âge ne sont pas significatives
( 0 , 0 5 < P < 0, 10 ): ~z = 6, 6 8 2 5 pou r 3 d. d . 1..
4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUEAUX AFFECTIONS RESPIRATOIRES.
Les urgences respiratoires prédominent en Mars-Avril
Mai (plus de 200 admissions par mois). Les chiffres les plus
bas sont obtenus en Juin-Juillet-Août. On observe ensuite une
seconde élévation des taux d'admission, q u o i q u e moindre,
dans les m o i s de Septembre, Octobre et Novembre (figure
N°40).
300
~s:
250
N Ao d 200mmb ir s 150e· s
i i ; 9
d 0 100e ns s
50
0 MoisJ F M A M J J A 5 0 N D
AGURE N° 40COURBE DES ADMISSIONS MENSliEllES
POUR !\FfECTlONS RESPIRATOIRES.
60
5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DESU.P. POUR AFFECTION RESPIRATOIRE.
Le devenir des malades admis pour affections
respiratoires est dominé par les sorties qui ont concerné 683 cas
(35,3%), suivies par les transferts (650 cas, soit 33,6%), puis par
les décès (378 cas, soit 19,5%) et enfin par les évasions (223
cas, soit 11,5%).
Cependant, l'étude comparée par année nous révèle que
cette prédominance des sorties n'est vérifiée qu'à la quatrième
année, la première place étant occupée par les transferts pendant
les 3 premières années (figure 41).
400
350
N A 300o dmm 250b ir s 200e s
i 150d 0
e n 100s s
50
0
1ère Année 2ème Année 3ème Année 4ème Année
ElSorties
C Transferts
mEvasions
aOécès
Période
FIGURE N° 41HISTOGRAMME DES DIFFERENTS MODES D'EVOLUTION DES MALADES
DANS LE SERVICE DES U.P. POUR AFFECTIONS RESPIRATOIRES.
La durée moyenne de séjour des malades est de 3,32
jours.
Le taux de létalité qui est de 19,55% situe les
affections respiratoires au huitième rang des urgences
pédiatriques; le T.M.P. est de 13,4%. Il faut noter cependant
que l'évolution du taux de mortalité est marquée par une
ascension au cours de la deuxième année (24,67%) puis une
61
baisse p r o g r e s s i v e jusqu'à la quatrième année (17,8%) comme
nous l'indique le tableau XXIV.
v - lL lE S A U[T n s s lP' JR. ][ N C :I[ lP' A lL lE s A FIF lE CT J[ 0> N s.Il s'agit des intoxications et envenimations, des
urgences néonatales, de la M.P.E., des
vasculaires, des urgences néphrologiques,
étiquetées, des urgences chirurgicales.
urgences cardio
des fièvres non
Elles ont été à l'origine de 2193 hospitalisations, ce
qUI représente 12,72% de l'ensemble des causes
d'hospitalisation aux D.P.; et de 432 décès, ce qUI leur
confère un T.M.P. de 15,27%.
1 - LA MALNUTRITION PROTEINO-ENERGETIQUE (M.P.E.).
1.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.
La M.P.E. prévaut sous toutes ses formes dans le
service des D.P. (kwashiorkor, marasme, forme mixte) et est
souvent associée à d'autres entités morbides telles que la
diarrhée et l'anémie. Elle représente la huitième cause de
morbidité et de mortalité du s e-r v r c e .
Au total, elle a occasionné l'hospitalisation de 446
enfants durant les quatre années d'étude, ce qui représente
2,6% de l'ensemble des' causes d'hospitalisation. Le nombre
d'admissions pour cette affection est peu variable d'une année
à l'autre comme l'indique le tableau suivant:
62
TABLEAU xxv :MORBIDITE ET MORTALITE DIFFERENTIELLES SELON L'ANNEE DUFSALAM.P.E.
ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)
1ère année 89 21 23,60
2ème année 121 43 35,54
3ème année 110 39 35,45
4ème année 126 28 22,22
TOTAL 446 131 29,37
1.2 - MORBIDITE ET MORTALITE DE LA M.P.E. SELON LE SEXE.
La répartition des admissions et des décès dus à la
M.P.E. est donnée sur le tableau suivant:
TABLEAU XXVI : REPARTITION DES ADMISSIONS ET DES DECES SELON LE SEXE DUS ALAM.P.E.
SEXE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE '10RTALITE (%)
MASCULIN 249 68 27.31FEMININ 192 61 31.77TOTAL 441 129 29,40
Dans 5 cas d'admission et dans 2 cas de décès, le sexe
n'a pas été précisé.
La M.P.E. affecte majoritairement les garçons: sur les
441 patients malnutris dont le sexe a été précisé, 249 sont de
sexe masculin (56,5%) et 192 de sexe féminin (43,50/0), soit un
sex-ratio de 1,3 en faveur des garçons.
Cet tep réd 0 min a n ce mas c.'u 1i n e pré vau t que 1que soi t
l'année considérée (figure 42).
63
8073
70 6664
NA 60o dmm 50 46
b i 43
r s 40e s
j30
~d 0 .Fe ns s 20
10
0
1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4èmeAnnée Période
FIGURE N° 42HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR SEXE ET PAR MINEE
POUR M.P.E.
Letest du ..K' ré V è 1e que ce tt e di f f é r en ce deI a
morbidité selon le sexe n'est pas statistiquement significative
(p > 0,90) ..K' = 0, 0 0 9 pou r 1 d. d . 1. .
Mais les filles payent un plus lourd tribut, comme nous
le montrent les taux de létalité sur le tableau XXVIII. Il faut
noter là aussi que les différences de mortalité selon le sexe ne
son t pas sig ni fi c a t ive s (0,20 < P < 0,30): ..K' = l , 1 1 pou r 1
d. d.l..
1.3 - MORBIDITE ET MORTALITE DE LA M.P.E. SELON L'AGE.
La répartition selon l'âge des admissions et des décès
dus a 1aM. P . E. est don née par le t ab 1eau sui van t :
TABLEAU XXVII : DISTRIBUTION SELON L'AGE DES ADMISSIONS ET DES DECES DUS ALAM.P.E.
CLASSE D'AGE NOMBRE DE CAS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (%)
1 0 0
II 304 92 30,26
III 126 34 26,98
IV 12 3 25,00
TOTAL 442 129 29,40
64
Dans 4 cas d'admission et dans 2 cas de décès l'âge n'a
pas été précisé.
Il ressort de ce tableau que la répartition des admissions
selon l'âge est marquée par une prédominance de la classe Il
(nourrissons de moins de 24 mois d'âge) qui compte 68,8% des
cas de M.P.E ..
La figure N°43 exprime la constance de cette
prédominance des nourrissons au fil des années.
N Ao dmmb ir se s
id 0
e ns s
90
80
70
6051
50
40
30
20
10
o+-----L._1ère Année
85
2ème Année 3èmeAnnée
Sï
36
4èmeAnnée
IIClasse 1
CClasse Il
CClasse III
CClasse IV
Période
FIGURE N° 43HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE
POUR M.P.E.
Ces différences observées dans la morbidité selon l'âge
son t stat ist ique ment sig nif icat ive s (p < 0,001): .,K' = 68)87 pou r 1
d.d.i ..
Le tableau XXVII fait également apparaître qu'en
matière de mortalité, la répartition est parallèle à celle de la
morbidité et que le taux de mortalité spécifique selon l'âge est
décroissant de la classe Il (30,26%) à la classe IV (25%). Ces
différences ne sont cependant pas significatives
65
•. _-l.~'';•• "•.•
( 0 , 3 0 < p < 0, 5 0 ): $' = 0, 4 5 9 pou r 1 d. d . 1. .
1.4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUE A LAM.P.E ..
La M.P.E. prédomine surtout de Mai à Juillet où l'on
enregistre plus de 51 cas par mois. Les mois de plus faible
affluence son t Nove m bre-Déc e m bre-J an vie r- Février q Ul
co m pte nt 26 cas en m 0 yen n e par moi s (fi g ure 45).
MoisoNo5AJJMAMF
0i---r---r--~--r---r--""""'-~---r"----r----r----'J
50
30
20
10
40
60
NAo dmmb ir se s
d 0
e ns s
FIGURE N° 45COURBE DES ADMISSIONS MENSUEUES POUR M.P.E.
1.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DESU.P. POUR M.P.E.
Le devenir des patients admis pour M.P.E. est dominé
par ,les transferts (170 cas, soit 380/0). Les décès occupent la
deuxième place avec 131 cas (29,4%) ; suivent ensuite les
sorties (86 cas, soit 19,3%) et enfin les évasions (59 cas, soit
13,20/0). L'étude comparée par année révèle que les décès ont
toujours occupé la deuxième place tandis que les sorties
viennent en tête pendant la dernière année.
La durée moyenne de séjour des malades est de 3,06
Jours.
66
Le taux de létalité qui est de 29,4% situe la M.P.E. au
troisième rang des urgences pédiatriques. Le T.M.P. est de
4,6%.
Le taux de mortalité le plus élevé se situe à la
deuxième année, puis on en observe une baisse, m r n i m e à la
troisième année, et franche à la quatrième année où l'on a le
taux le plus bas (22,2%).
2 • LES INTOXICATIONS.
2.1 - MORBIDITE ET MORTALITE SPECIFIQUES.
Avec 339 cas, soit 2% de l'ensemble des causes
d'admission, les intoxications occupent la neuvième place en
matière de morbidité dans le service des U.P .. Les étiologies
en sont multiples, mais restent dominées par l'ingestion de
pétrole.
Le nombre d'admissions pour intoxication a été
variable d'une année à l'autre, comme l'indique le tableau CI
dessous:
,TABLEAU XXVIII: MORBIDITE ET MORTALITE DIFFERENTIELLES SELON L'ANNEE
DUES AUX INTOXICATIONS
ANNEE NOMBRE D'ADMISSIONS NOMBRE DE DECES TAUX DE MORTALITE (EN %)
1ère année 78 4 5,132ème année 69 13 18,843ème année 82 7 8,544ème année 110 8 7,27
TOTAL 339 32 9,44
Il s'agit d'une pathologie de pronostic favorable dans
67
l'ensemble, dont l'évolution est largement dominée par les
sorties (173 cas, soit 51 %).
La durée moyenne de séjour des malades est de 2,20
Jours.
Le taux de létalité qUI est de 9,440/0 classe les
intoxications au treizième rang des urgences pédiatriques. Le
T.M.P. est de 1,13%. Cependant, le taux de mortalité est
variable avec le temps: le chiffre le plus élevé se situe à la
deuxième année (18,9%), pUIS on en observe une baisse
franche jusqu'à la quatrième année (7,27%) comme indiqué
dans le tableau précédent.
2.2 - MORBIDITE DES INTOXICATIONS SELON LE SEXE.
Les garçons sont plus concernés par les intoxications:
sur un total de 336 patients dont le sexe a été précisé, 194
sont de sexe masculin (57,7%) et 142 de sexe féminin (42,3%),
soit un sex-ratio de 1,37 en faveur des garçons (figure 46).
60 :6 56
50 48
N Ao d 40 Jg
mm 34
b ir s 30
~e s .Fi--
d 0 20
e ns s
10
0
1ère Année 2èmeAnnée 3èmeAnnée 4èmeAnnée Période
FIGURE N° 46HISTOGRAMME DES i\DMISSIONS PM SEXE ETPi\R i\NNEE
POUR INTOXIC4nONS
68
Cette différence de la morbidité selon le sexe n'est
cep end ant pas sig nif i cat ive : ~z = 0l 188 pou r 1 d. d.1., 0, 50 < p <
0,90
2.3 - MORBIDITE DUE AUX INTOXICATIONS SELON L'AGE.
Les nourrissons sont les plus concernés par les
intoxications en effet, la classe d'âge Il prédomine avec 124
patients sur un total de 332 dont l'âge a été précisé, soit 37,35% ;
elle est suivie de très près par la classe III (123 cas, soit
37,05%), puis par la classe IV (70 cas, soit 21,1 %); les nouveau
nés totalisent 15 cas (4,5%) (figure 47).
50,0
45
40
N A 35o dmm 30b ir 5
mClasse 125
e 5 CClasse Il
i 20 CClasse IIId 0 CClasse IVe n 155 5
10
5
0 Période1ère Année 2èmeAnnée 3ème Année 4ème Année
FIGURE N° 47HISTOGRAMME DES ADMISSIONS PAR AGE ET PAR ANNEE
POUR INTOXICATIONS
Letest du ~z n0 us mont re que ces di ff érences de
m0 rbidité selon l' âge son t sig .n i fic at ive s (p < 0 l 001): ~z = 19,52
pour 3 d.d.i ..
69
2.4 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUEAUX INTOXICATIONS.
La courbe des admissions mensuelles (figure N°48) est
variable et présente 2 PICS:
- un grand pIC en Mars (44 cas),
- et un pic moins élevé en Novembre (39 cas).
Le mois de plus faible affluence des malades est celui
d'Août (13 cas).
40
45
N A 35o d 32
30
25
20
15
10
d 0
e n5 5
mmb ir 5
e 5
5
MoisoNosAJJMAMFO+---r---r---r--r---r---r---r-----,,.-----,,.-----,,.-----,
J
FIGURE N° 48COURBE DES ADMISSIONS MENSUEUES POUR INTOXICATIONS
,.
70
DISCUSSIONS
J[ - DES (0 JBJ.IECT][IFS.
Il convient de rappeler ici que le s e r v i c e des U.P. a été
créé en 1992 pour résoudre de façon plus adéquate les
problèmes d'urgence posés par les enfants. Cependant, cette
création a été plus le fait des intentions de paroles que d'actes
car elle ne s'est pas accompagnée d'équipements et
d'infrastructures adéquats: il n'y a pas des médicaments
d'urgence immédiatement disponibles sur place, il n'existe
qu'un vieil aspirateur et deux bouteilles d'oxygène, les locaux
sont vétustes et exigüs avec une faible capacité d'accueil.
L'urgence se résout ainsi seulement à l'accueil du malade et à
son examen initial, et pour le reste, il faut chercher la
solution ailleurs, auprès des parents surtout.
Il était donc opportun de jeter un regard rétrospectif
sur les quatre premières années de fonctionnement de cette
unité à travers un bilan de l'ensemble des activités sanitaires;
cette étude-bilan doit nous révéler l'importance réelle de ce
service, ses insuffisances, et ce qu'il conviendrait alors de
faire pour en optimiser le rendement.
][ JI = DJE LA MlETHODOJLOG][E.
Notre étude est rétrospective et de ce fait même
comporte des biais: aInSI, n'étant pas maîtres des
notifications, un certain nombre de variables ont quelque fois
fait défaut; de plus, notre cadre d'étude étant un service
d'urgence. la brève durée de séjour des malades et la
71
difficulté d'obtenir des examens paracliniques ont souvent
empêché de porter un diagnostic de certitude.
Néanmoins, compte tenu d'une part, du fait que notre
hôpital soit une structure centrale de référence qui recrute
dans la population générale, et d'autre part que la taille de
l'échantillon de l'étude soit grande, nos résultats nous
permettent d'avoir une idée sur la morbidité et la mortalité
des e n fa n t sen é t a t d' ur g e n ce m éd ical eau CHN- YO., et d' en
faire les commentaires qui suivent.
1[ I[ 1[ = JO> lE s JR:,. JE s u IL T A T s.
1 • LA MORBIDITE GENERALE.
Le service des V.P. a un fort taux d'admissions, d'une
valeur de 3949 hospitalisations en moyenne par année. Ce
chiffre dépasse de loin ceux trouvés dans beaucoup de services
d'V.P. d'autres hôpitaux africains, notamment a l'hôpital
régional de Bambari en République Centrafricaine (1 008/an)
[37], à P 0 i nt e - N 0 ire (6 3 7 / an) [5], au C. H .V. d e Br a z z a v i Il e (2 4 0 3
e n 19 9 0 - 199 1) [6] e tau C. H .N. de C 0 ton 0 u (1 6 2 4 e n 19 8 8) (8)
Ces différences sont probablement duës à la diversité dans le
peuplement des villes et dans le nombre de structures,
sanitaires disponibles.
Après une légère baisse des chiffres à la deuxième
année, la morbidité est régulièrement croissante jusqu'à la
dernière année. Trois éléments fondamentaux agissant de
concert expliquent cette augmentation des admissions
pédiatriques de notre point de vue; ce sont:
- d'une part, la croissance rapide de la population de la
72
ville de OUAGADOUGOU, surtout infantile: en effet, le taux
brut de natalité se maintient élevé à 47%0 et le taux
d'accroissement annuel de la population urbaine est de 8,40/0
[3] ;
d'autre part, la persistance et l'importance toujours
considérable des maladies infectieuses et parasitaires qUI
dominent la morbidité pédiatrique [9.10.11,12,13.14,1516,17.18],
et enfin, les populations sont plus sensibilisées et
s'orientent de plus en plus vers les centres de santé en cas de
maladie, ce qui permet une notification plus exhaustive des
cas.
Le paludisme occupe indiscutablement la première
place en termes de morbidité (31,67% des causes
d'hospitalisation). Il est suivi de très loin par les maladies
diarrhéiques (15,41%), les anémies (15,34%), les affections
respiratoires (11,21 %). Des travaux antérieurs ont déjà
démontré cette prépondérance du paludisme dans le service de
Pédia tri e du CHN-YO. [19, 9, 10. 18J De même, l' importance des
maladies diarrhéiques y a été m i s e en évidence par A.
TOUGOUMA en 1996 [llJ
La prédominance de la morbidité palustre n'a pourtant,.
pas été observée par "tous les auteurs africains. Ainsi, à
1' h ô pitaIr é g ion a 1 d e B a m bar i e n 19 8 4 [37], 1e s a f f e c t ion s
digestives prédominaient, suivies des affections respiratoires,
le paludisme n'occupant que la sixième place; à Cotonou en
19 8 8 [8], 1e san é mie s é t aie n tau pre mie rra n g, sui vie s d une u r 0
paludisme.
En matière de groupes étiologiques, la prédominance
73
des urgences neurologiques est également observée à Pointe
N 0 ire ( 5 2 % ) [5], à B raz z a v i Il e ( 3°,3 % ) [6] ; a i Il eu r s e Il e s
occupent la troisième place après les urgences infectieuses et
r e spi rat 0 ire s [31 23]. Mai sen réa 1i té, c e tt e d i f f é r e n cep 0 ur rai t
être expliquée par les nuances méthodologiques entre les
travaux: en effet, les méningites et le neuro-paludisme ont été
cl as s é sparie sun s co mm e ur g e n ces ne u r o l 0 g i que s [5. 6] et par
les au t r e s c 0 m m e ur g e n ces i n f e c t i eus e s [31 23) Dan s t 0 u sie s
cas, tout le monde s'accorde pour reconnaître que la
pathologie dominante est infectieuse et parasitaire, d'où la
nécessité d'axer nos efforts sur cette pathologie SI nous
voulons réduire les taux de morbidité et de mortalité
pédiatriques.
La durée moyenne de séjour qui est de 2,93 jours reste
acceptable pour un service d'urgence dont la vocation est la
levée de l'urgence puis l'orientation des malades. D'autres
études rapportent des durées de séjour plus importantes,
n 0 t a m men t à l' h ô pit a Lr é g ion a 1 de B AM BAR1 [37] 0 ù e Il e est de
6,5 jours et à l'unité autonome de réanimation pédiatrique du
C.H.U. de COCODY [7] où elle est de 9,15 jours. Cependant, le
fort taux d'hospitalisation dépasse largement la capacité du
service, ée qui se traduit par un taux d'occupation des lits très
élevé (143,93%).
Le devenir des patients hospitalisés a été dominé par
les transferts (41,49%), suivis par les sorties (31,01%), puis
1e s déc è s (1 7 , 9 1%) ete n fi nie s é vas ion s (9,57 % ). A i Il e urs, ce
son t 1e s sor t i e s qui pré dom i ne nt [31 5, 6], pro b ab 1e men t du fa i t
que les services concernés n'opèrent pas de transferts de
74
malades.
Il . LA MORTALITE HOSPITALIERE.
Nos chiffres sont alarmants: 2829 décès au total sur
15796 hospitalisés, soit 707 en moyenne par année. Le taux de
mortalité qui en résulte (17,91 %), légèrement supérieur à celui
du s e r v i c e de pédiatrie en général (17,76%) rapporté par
NA P 0 N Mal i c ken 199 1 [18], r est e cep end a n t end e ç à de ce u x
t r 0 u V é s au C. H . U. d e B raz z a V i Il e en 19 9 1 ( 2 8 , 2 6 %) [6} e t à
l ' h ô pit aIr é g ion a 1 de BA M B A RI en 1984 (24,88 %) [37], mal s ce
taux est bien supérieur à ceux trouvés à Pointe-Noire en 1992
( 3 , 9 0 0/0) [5}, e tau C. H .N. de C 0 ton 0 u en 19 8 8 (1 0 %) [8}. Ces
différences sont probablement duës à la différence dans les
modes de recrutement des malades et dans les conditions de
travail.
Dans notre étude, la principale cause de décès a été le
paludisme qUI se classe pourtant en douzième position en
matière de létalité (12,6%), le nombre élevé de décès étant dû
seulement à sa forte morbidité. Cette faible létalité du
paludisme s'explique aisément quand on sait qu'il s'agit d'une
affection contre laquelle des moyens thérapeutiques efficaces
sont largement disponibles sur le marché. '
Les autres causes dominantes de décès ont été les
anémies, les maladies diarrhéiques, et les affections
respiratoires. Ailleurs, à l'hôpital régional de Bambari en
19 8 4 , [37], 1a pre m i ère cau s e d e déc è ses t l a g a s t r 0 - e n t é rit e ,
tan dis qu'à Br a z z a V i Il e en 199 1 [6], ils' agi s sai t des ur g e n ces
nutritionnelles et infectieuses.
75
Les affections les plus létales ont été la pathologie
néonatale et les urgences cardiologiques (taux de létalité =
33,33%) qui sont heureusement peu fréquentes. Leur fort taux
de létalité se justifie probablement par l'inexistence quasi
totale de moyens thérapeutiques. Au n i v e a u des groupes
étiologiques, les urgences hématologiques ont eu le potentiel
létal le plus élevé alors qu'elles ont occupé la troisième
position en termes de morbidité.
L'évolution de la mortalité au fil des années suit
grossièrement celle de la morbidité, alors que le taux de
mortalité a connu une baisse significative à la troisième
année. Ceci traduit-il une amélioration de la p r i s e en charge
des patients? Nous n'avons pas d'arguments pour répondre à
cette question.
L'étude du délai de décès des patients dans le s e r v i c e
fait ressortir que celui-ci est très précoce: ainsi, 55,17% des
décès sont survenus dans les 24 premières heures
d'hospitalisation et 81,07% dans les 48 heures. Ce fait a été
également constaté par d'autres auteurs africains, notamment
par F. K HAL 0 let coll. à Tu n i s [20}, e t par V. D AN etc 0 Il. à
Co ton 0 u [8) Il pou rra i t ê t rel e rés u 1t a t de plu sie urs fa ct e urs
con cou r a n tau r e t a r d d e pris e e n cha r g e des pat i.ent s: ils' agi t
essentiellement de l'insuffisance de ressources humaines, de
l'insuffisance, voire de l'absence de moyens diagnostiques et
thérapeutiques immédiatement disponibles et accessibles, de
la pauvreté extrême des parents et leur manque de confiance à
l ' é g a r d des s t r u c t ure s h 0 spi t a 1i ère s [2JJ qUI set rad u i sen t par
une consultation souvent trop tardive.
76
Cette forte mortalité précoce est renforcée en effet par
l'impossibilité de poser rapidement un diagnostic précis, du
fait que les examens biologiques élémentaires, s'ils sont
réalisables dans le s e r v i c e de laboratoire de l'hôpital, ne
peuvent souvent être obtenus avant une semaine (examen cyto
bactériologique des urines, numération et formule sanguines,
vitesse de sédimentation du sang, bilan d'hémostase, gaz du
sang, ionogramme sanguin, glycémie, calcémie, examen cyto
bactériologique et parasitologique de liquide céphalo
rachidien).
Par ailleurs, le coût de la p r i s e en charge des
pathologies les plus courantes se révèle trop élevé pour nos
populations dont la majorité vit dans des conditions pauvres
[36]. par exemple, la prise en charge d'un cas de paludisme
répondant bien au traitement exige au m i n i m u m 12 950 FCFA,
celle d'une pneumopathie bactérienne non compliquée, 36 950
FCFA\ ceci dans un pays où le produit national brut (P.N.B.)
est d e 3 0 0 $ E U [3J e t 0 ù 1e sai air e min i mal int e r pro f e s s ion n e 1
g a r a n t i (S. M . 1. G .) est de 2 0 12 4 , 8 3 F CFA [22J. C e con st a t s e
passe de commentaires.
,. III . MORBIDITE ET MORTALITE SELON LE SEXE.
Du point de vue de la morbidité, les garçons ont
dominé les filles avec un sex-ratio de 1,3 en leur faveur. Cette
prédominance masculine de la morbidité pédiatrique est
également notée en Afrique par MBIYE Kamuma et coll. à
l ' h ô pitair é g ion a 1 de B am bar i e n 19 8 4 [37], par G. MOY ENet
coll. au C. H . U. d e B raz z a v i Il e en 19 9 1 [6], par Y. BR0 U et
1 _ Pour détails. voir annexe II.
77
coll. au C.H.U. de Cocody de 1983 à 1987 [7], et par J.
TEYSSIER et coll. à l'hôpital principal de DAKAR en 1986
[24], ailleurs, cette prédominance masculine est notée à PARIS
par P. L 0 M B RAI Let P. V E LIN r e s p e c t ive men t en 1989 [251 et
1991 [26].
Cette situation pourrait s'expliquer de deux façons:
* d'une part, par l'attitude différentielle des parents selon
le sexe de l'enfant: certains auteurs ont relevé en effet que les
parents ont plus de considération pour le garçon que pour la
fille et sont donc plus enclins a amener le garçon en
con sul ta t ion [27], selon S uza n n e L AL LEM AND, soc i 0 log u e
ayant étudié la communauté mossi au Burkina Faso, «beaucoup
d'hommes disent aimer mieux ceux qui restent dans la cour
que celles qUI s'en vont et effectivement semblent négliger le
contact de ces enfants destinées à quitter la famille d'origine
au pro fit du gr 0 u p e ma rit al» [28].
* d'autre part, par la plus grande mobilité et brutalité des
garçons, qUI les amène dans divers milieux malsains sans
grandes précautions et les expose aInSI en priorité aux
maladies infectieuses et parasitaires, constituantes
fondamentales de la morbidité pédiatrique.,.
La mortalité masculine est également supérieure à celle
des filles en valeur absolue, tandis que le taux de mortalité
spécifique des filles est plus élevé que celui des garçons: les
filles paraissent donc plus fragiles que les garçons, leur plus
faible mortalité en valeur absolue étant seulement duë à leur
morbidité beaucoup moins élevée que celle des garçons. Ces
différences observées en matière de mortalité selon le sexe ne
78
sont pas statistiquement significatives (0,20 < P < 0,30): $' =
1,315 pour 1 d.d.l..
Déjà en 1989, D. Benon faisait ressortir «une sur
représentation des garçons à l'hospitalisation et une sur
létalité des filles dans les maladies infectieuses» en milieu
h 0 spi ta 1i e r p é dia tri que de 0 u a g a d 0 u g 0 u [27]. Les m ê mes
constatations ont été faites en 1991 dans ce s e r v i c e par N.
Mal i c k [18J, par A. M. L a Il e men t etc 0 Il. à DA KA R [35J, et par F.
K h a 1die t coll. à TU N 1S [20)
Ces différences selon le sexe sont constantes quelque
soit la tranche d'âge ou l'année considérée.
La prédominance masculine est également observée
pour toutes les principales pathologies que nous avons
étudiées.
IV - MORBIDITE ET MORTALITE SELON L'AGE.
Les nourrissons sont majoritaires dans le s e r v i c e des
U.P. en termes de morbidité et de mortalité : en effet, la
classe d'âge II (nourrissons âgés de moins de 24 mois) est
prédominante. Cette distribution de la morbidité et de la
mortalité pédiatriques selon l'âge prévaut quelque soit l'année
con s i dé ree et dan s 1api u par t des. pat h 010 g i e s é t u d i é es.
Cette constatation a également été faite par Y. BROU
au C.H.U. de Cocody en 1986-1987 [7]. Hors de l'Afrique, E.
LEBRUN au C .H. R. U. de Greno ble [29], D. ASENSI au C .H. de
P 0 n toi s e [30], F. BEA U FIL S à l' h ô pit a 1 B r e ton n eau [2J, rel è ven t
aussi une forte prédominance des nourrissons dans les s e r v i c e s
d'urgence pédiatrique.
79
C'est l'âge où l'enfant est fragile, d'une part du fait
de la diminution des anticorps hérités de la mère, et d'autre
part du fait que c'est l'âge du sevrage et de la M.P.E. dans nos
milieux. Il est alors beaucoup plus réceptif aux maladies,
notamment infectieuses et parasitaires.
Let a u x de m 0 r ta 1i tés p é c i fi que selon l' âge déc r 0 î tau
fur et à mesure que l'enfant grandit, ce q u i traduit une
résistance progressivement acquise avec l'âge. Ces différences
observées en matière de mortalité se 1on l'âge sont
st a t i st i que men t sig nif i c a t ive s (p < 0,00 1 ): ~' = 13 l , 77 pou r 3
d. d.l..
v - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE ET DELA MORTALITE.
Les m o i s q u i totalisent le plus grand nombre
d'admissions dans le service des D.P. sont Juillet, Août,
Septembre, Octobre (mois pluvieux) avec un maximum au mois
d'Octobre. Ce fait est observé chaque année en dehors de la
dernière où un second pic a été noté au rn o i s de Mars,
probablement dû à l'épidémie de méningite survenue à cette
période dans le pays. Ceci a d'ailleurs eu une incidence sur la
courbe de sommation qui a également présenté un second pic,
au mois de Ma r s .
C'est au cours de cette période que sévissent le
pal u dis me, 1e san é mie s ,le s con v u 1s ion s,le s sa 1mon e Il 0 ses et
la M.P.E. q u i représentent à elles seules 570/0 des causes
d'admission.
La prédominance des admissions dans ces m o r s
d'hivernage a également été observée par certains auteurs
80
a f r i c a i n s don t F. K HAL DIe t coll. à TU NI Sen 19 8 3 - 19 8 7 [20},
e t V. DAN à C 0 ton 0 u en 19 8 8 [8].
Pendant les m o i s de Février à Mai, ce sont les
affections respiratoires et les maladies diarrhéiques qUI sont
la première cause d'hospitalisation: les premières sont
favorisées par le climat chaud et sec et par les vents de
poussière, tandis que les secondes sont favorisées par les
difficultés de conservation des aliments, conséquences du
climat chaud, et par les difficultés d'approvisionnement en
eau potable. La prédominance des diarrhées pendant la saison
chaude a déjà été mise en évidence au Burkina Faso par HIEN
F .M.[32] et TOUGOUMA A. [11].
Le mois de Juin correspond exactement à la charnière
entre les deux saisons, sèche et humide, et bénéficie ainsi de
l'atténuation des effets néfastes de chacune d'elles. C'est
probablement p o u r q u o i il constitue un mois de faible affluence
aussi bien sur le plan général que sur le plan annuel, et ce,
pour la majorité des pathologies étudiées.
Les chiffres de mortalité se superposent grossièrement
à ceux de la morbidité, les mois où l'on compte le plus de
décès se situant en saison hivernale.
VI - MORBIDITE ET MORTALITE SELON LA CATEGORIED'HOSPITALISATION.
La quasi-totalité des enfants admis dans le s e r v i c e des
U.P. a été hospitalisée en catégorie 4 (98%), qui correspond
aux salles les moins onéreuses et les moins confortables. Ceci
est le reflet du profil social de nos malades qUI sont
majoritairement des indigents. On comprend aisément que
81
cette catégorie enregistre beaucoup plus de décès (99,42% des
décès). En effet, l'étude des taux de mortalité spécifiques
selon la catégorie d'hospitalisation montre un taux beaucoup
plus élevé dans la catégorie 4 (18,35%) que dans la catégorie
1 (5,25%). Ceci est expliqué par les difficultés financières des
parents d'enfant de la catégorie 4 qui n'arrivent pas très
souvent à supporter le coût de la p r i s e en charge diagnostique
e t thé ra peu t i que. Letest du ..x' n 0 u s ré v è 1e que cet t e
différence est statistiquement significative (p < 0,001): ..x' =
34,2 pour 3 d.d.l..
Les mêmes constatations ont été faites par J.L.
CHARIERIAS et coll. à l' hôpital militaire de TANANARIVE
[34] et par A. M. LA L LEM E NT etc 0 Il. à l' h ô pit a 1 p ri n c i pal de
DAKAR [35].
VII - LES EVASIONS
Elles constituent une modalité évolutive trè s
pré 0 c c u pan t e dan sIe s e r vic e des U. P. duC HN-Y0 . En e f f et, u n
grand nombre de malades hospitalisés se sont évadés: 1511
patients, soit 9,47% de l'ensemble des malades. Ces chiffres
nous paraissent trop élevés pour cette modalité évolutive
, anormale. En attendant que d e s études plus approfondies nous
en ressortent les r a i s o n s profondes, deux hypothèses
explicatives nous semblent plausibles; ce sont:
- d'une part, la pauvreté de nos populations qUI les pousse
à quitter clandestinement le s e r v i c e dès que la
symptomatologie s'améliore afin d'échapper aux frais
d'hospitalisation qui sont perçus à la fin du séjour;
- d'autre part, le manque de confiance en la médecine
moderne devant les cas rebelles qUI amène les parents a
quitter clandestinement l'hôpital pour recourir à la médecine
traditionnelle pour soigner leurs enfants.
VIII LES PRINCIPALES DIFFICULTES RENCONTREES DANSLA PRISE EN CHARGE DES MALADES.
Notre étude nous a aidés à mieux appréhender les
principales difficultés rencontrées dans la prise en charge des
malades dans le service des U.Poo Ces difficultés qui agissent
en synergie se situent à trois niveaux:
- la capacité d'accueil du service;
- la disponibilité et l'accessibilité des produits d'urgence;
la charge de travail du personnel soignant.
1 - LA CAPACITE D'ACCUEIL DU SERVICE.
Du fait de l'accroissement rapide de la population
desservie et de la grande affluence des malades, la capacité
d'accueil du s e r v i c e a été dépassée. En effet, non seulement il
s'agit du seul service de la ville de OUAGADOUGOU où sont
assurés des soins d'urgence pédiatrique, mais il faut aussi
noter qu'il reçoit des malades de 24 provinces environnantes.
Le dépassement de la capacité d'accueil est mis en
évidence par le très fort taux d'occupation des lits (143,930/0).
Il en résulte un encombrement du service traduit par le
fait que des tables et paillasses servent pour deux, voire trois
malades à la fois et que des patients sont couchés à même le
sol, occupant parfois tout le couloir central.
Les conséquences en sont, pour les malades un
inconfort et un r i s q u e accru de surinfection, et pour le
personnel un inconfort dans les activités de SOIns qUI sont
affectées dans leur rapidité et dans leur efficacité.
2 - LA DISPONIBILITE ET L'ACCESSIBILITE DES PRODUITSD'URGENCE.
Le service des U.P. ne dispose pas de médicaments
d'urgence immédiatement disponibles sur place. Ceci
complique sérieusement la prise en charge des malades amenes
en détresse vitale, car les parents souvent très pauvres sont en
plus obligés d'aller honorer les prescriptions médicales en
pharmacie. Il en est de même des examens paracliniques dont
la difficulté de réalisation explique en partie le nombre élevé
de diagnostics imprécis et de fièvres d'étiologie indéterminée.
La situation est d'autant plus complexe que le coût des
s o i n s est nettement au-delà des moyens de la population
générale du BURKINA. L'Institut National de la Statistique et
de la Démographie (lNSD) n'avait-elle pas déjà relevé cet état
de fait dans une enquête réalisée en février 1996 qui insistait
sur l'indigence extrême de la population burkinabè dont le
r e ven u m 0 yen an nue 1 s e rai t de 6 8 2 lOF CFA par t ê t e [36ft
Il est donc nécessaire d'avoir des médicaments
présents et utilisables a tout moment dès l'arrivée du malade
sans exigence financière aucune.
3 -LA CHARGE DE TRAVAIL DU PERSONNEL SOIGNANT.
Le fort taux d'hospitalisation dans le service des U.P.
duCHN-Y0 . est à l' 0 r i gin e d' une t r è sim p 0 r tan tee ha r g e de
travail que nous pouvons estimer à partir des objectifs de
prestation de service [33]. On se rend compte alors que le
nombre d'heures de travail requis dans l'année est de 277
2694, ce qUI est énorme au regard du faible effectif du
personnel soignant. En effet, si l'on admet qu'il existe 250
jours de travail dans l'année et que le nombre individuel
d ' heu r e s d e t r a v ail j 0 u r n a 1i e r est d e 8 [38, 39], i 1 au rai t fa Il li
alors 139 agents de santé pour satisfaire cette demande.
Le s e r v i c e ne compte pourtant que 9 infirmières et 4
médecins, soit 13 agents techniques au total: il nous faudrait
donc 13 fois l'effectif actuel pour répondre aux besoins de nos
patients en matière de p r i s e en charge thérapeutique. Le
manque à gagner est Immense et le personnel est alors
submergé. Le renforcement en personnel technique ne saurait
attendre plus longtemps.
,
2- Pour le détail des calculs. voir Annexe III
CONCLUSIONS ET SUGGESTIONS.
Il - CONCLU§][ONS.
Nous avons mené une étude rétrospective qUI nous a
p e r m i s de faire le bilan d'activité des quatre premières années
de f 0 n c t ion n e men t dus e r VIC e des U . P . duCHN-Y0 . de
OUAGADOUGOU. Cette étude nous a conduits aux conclusions
suivantes:
1.1 - LA MORBIDITE.
La morbidité est très élevée dans le s e r v t c e des U.P.
(3949 hospitalisations par an en moyenne) et dépasse
largement les possibilités d'accueil du service, comme en
témoigne le fort taux d'occupation des lits (143,93%). Cette
morbidité est progressivement croissante d'année en année.
La pathologie dominante est infectieuse et parasitaire
avec au p r e m i e r rang le paludisme, les maladies diarrhéiques.
et les affections respiratoires. Par groupe pathologique, la
morbidité est dominée par les urgences neurologiques
(41,67%); pUIS viennent les urgences gastro-entérologiques
(16,74%), hématologiques (15,80/0' et respiratoires (11,2%).
La prédominance masculine est observée avec un sex
ratio de 1,3 en faveur des garçons.
Les n o u r r i s s o n s sont plus concernés par les urgences
pédiatriques.
Les mois de forte affluence des malades sont Juillet,
Août, Septembre, Octobre, qUI correspondent à la s a i s o n
pluvieuse.
Le devenir des malades hospitalisés est dominé par les
transferts, m a i s nous avons constaté un grand nombre
d'évasions.
1.2 • LA MORTALITE.
Elle est lourde: Le taux de mortalité hospitalière est de
17,91%.
Les principales causes de décès sont le paludisme, les
anémies, les maladies diarrhéiques.
En matière de létalité, les pathologies néonatale et
cardiaque sont en première position (33,30/0).
En valeur absolue, la mortalité est grossièrement
parallèle à la morbidité; ainsi:
• sur le plan annuel, il y a une élévation p r o g r e s s i v e des
chiffres après une légère baisse à la deuxième année;
• sur le plan mensuel, les mois qui enregistrent le plus de
décès sont également Juillet, Août, Septembre, Octobre;
• par rapport au sexe, on observe aussi une prédominance
masculine. Cependant, le taux de mortalité spécifique selon le
sexe est plus élevé chez les fiIJes;
• par rapport à l'âge, la mortalité est plus élevée chez les
n o u r r i s s o n s ,
1.3 • LES PRINCIPALES DIFFICULTES RENCONTREES DANSLA PRISE EN CHARGE DES MALADES.
Elles sont liées à la faible capacité d'accueil du
service, à l'indisponibilité de matériel de réanimation et de
médicaments d'urgence gratuits, et à la volumineuse charge de
Qi
travail du personnel technique.
Le problème essentiel réside dans la p r i s e en charge de
l'urgence qui doit être immédiate et adéquate. Cet élément
fondamental qui devrait caractériser tout service de SOIns
d'urgence nous fait défaut, comme en témoigne le taux élevé
de décès précoces.
En définitive, le s e r v i c e des U.P. est nécessaire compte
tenu des nombreuses situations relevant de sa compétence,
mals i 1 convient de r e v o i r 1es conditions de son
fonctionnement.
][][ = s u Gr Gr lE s1L ][ 0 N s .
2.1 - AUX RESPONSABLES DU SERVICE DE PEDIATRIE DUCHN-YO
Nous suggérons:
~ l'organisation de cours et de stages de recyclage a
répétition à l'intention du personnel soignant sur les
principales urgences pédiatriques afin d'en améliorer la prise
en charge;
~ la planification des congés en tenant compte des m o i s
de gr and e a f fl-u e n c e (J u i Il et, A 0 û t, Sep t e m b r e, .0 c t 0 b r e) env u e
d'éviter le débordement du personnel.
2.2 - AUX AUTORITES DU CHN-YO.
Nous suggérons:
~ l'amélioration des conditions de travail au s e r v i c e des
V.P. par:
• l'augmentation de la capacité d'accueil;
• la dotation en médicaments de première nécessité et
en matériel de r é a n i m a t i o n, afin que la prise en charge du
malade puisse se faire de façon adéquate et gratuite au m o i n s
pour les 24 premières heures d'hospitalisation;
• le renforcement en personnel soignant;
~ le renforcement des potentialités du plateau technique
due HN-Y 0 par la fou r nit ure de mat é rie l te c h ni que a fin que
celui-ci puisse jouer efficacement son rôle de soutien dans la
réalisation en urgence des examens paracliniques requis.
2.3 - AUX AUTORITES DU BURKINA.
Nous suggérons:
~ la création à moyen terme d'un hôpital pédiatrique avec
un service d'urgences pédiatriques intégré autonome doté d'un
laboratoire et d'un service de radiologie, afin de rendre cette
unité plus opérationnelle et d'en optimiser alors le rendement;
~ l'amélioration de l'infrastructure déjà existante;
~ l'a u g men t a t ion du bu d g e t a Il 0 u é à lasan t é a fi n
d'améliorer les capacités techniques des services hospitaliers
en général 'et de palier à l'indigence des patients;
~ l'intensification de l'assainissement de la ville de
J • Médicmln1s cio pnmé!a nècessj1il1V!lie pnntérale)·• Ankonvulsivants, antipyrétiques,•Antil<r.I5IIiD. notmnent Quirin&,• Antibiotiques Illa-gespec1Ie.nollmnIInI ,"""ici~no et gentan1yc.ne,• OiLriliques et DigitaI1ques d'action et d'élirrinalion rapides,•Cotticoides.• ScItJIb ..... et glucosés isotJniques,• MacromoI/lcuIos,• SoI"* glUCOSé hyper1Dnique (lll'Jlo),• Sol" bU1lonalIlll 14'Jlo.
• MaM!jol ciorMiNIion'• 4_ d'QlJ1lène plusles accessoires,• 4 respiraIeln riIl:ieIa,• 4~ Ilperfusion.• 2pousse-__ 6Iec:tiques.
• 2~ Ilnodon r6lrigéranlt,• 2rraiDing h*nocIynlrrique• CaNBI-._ d'aopi'Ilicn, sondes ciogavage,~. innnùes, oants, SIl....... S8fingueS.
,.
Ouagadougou, avec notamment une lutte accrue contre le péril
fécal et des contrôles permanents d'hygiène alimentaire et la
fourniture d'eau potable à tous les foyers.
ANNEXE 1FICHE DJ[ COlLECTE Df:S DONNEES ET CODIFICATION.
1- FICHE DE RECUEIL DES DONNEES
-,10Dossier Provenance Cal. Sexe Age DIagnostic Evolut" DUrH Entr'"Prov. sect. Palu Resp Diar Men saun Neanat F. inllél Anemie Canvul MPE Inlax Néphro Cardia Hèmo Enven AEG AutrllS (nb. Jrs) Mols Ann'"
~-I--~... ----- ..._-- . ... ~ - .. - - ~~ ---~.._--_ .. -_.-
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--.- ._- - .. -. -_.- ._-" ._------~ .. . - ~ _._-- ..
,
II - CODIFICATION
1 . N° Dossier.
Inscription simple du numéro.
2 • Provenance.
2.1 - PROVINCE.
Les provinces ont été numérotées de 1 à 30 par ordre alphabétique enne tenant compte que des provinces existantes pendant la période couverte parl'étude.
ii
:::::ç:9.::QI::.:::::::::::::::::::p.:~:9.:y':jHçI:::::::::::::::::1~ ~ jr ·..1··..·······Ts"ï\·M······························· '1r..····..··2····..·····rS·Ai.·Ë·G·A··..··..············..·· ..· :
:::::::::j::::::::::Tê:9V:G:Q:g:~IêA:::::::::::::::::::::::::::J: 4 :BOULGOU :i·········s·..·······Ts"ôûLïùE·Mïj·E....·......········..·· ..··'j[··....····6···········;·C·O·M·6E··········..····················....··..···..·1
:·:::::::::f:::::::::TGAN:~Q:g:~:G.:9.:V:::::::::::::::::::::::::J8 :GNAGNA .:···········g···········r·Go·i:ifùiÀ..····· ..············ '1
r·······..1·O·········;·~ioü·E·T························ ········ ··· 1
·:::::::::Ü:::::::.. T~A:QI9G.:9::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::J: 12 :KENEDOUGOU:······..·13··..·····1""i(·ôS"sï························..·.. ·· ..········....·....1:....••••••••.•........... ~........................••......•.._.......•...••••......•...•••••.•.<
: 14 :KOURITENGA :
r::::::::T~:::::::::I:M:9.:QB.:9.:Q:~:::::::::::::::::::::::::::::::::::::J16 ;NAHOURI ;
:·..·····Tf······TN·A·M·E·N·f"Ef·:j"GÀ········......·..·..·..····1r·..·····1"s····..··TôûàRïiiN·G·À·····························1
'::::::~:1:~:::::::::r~2g;à:~:~:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::1:·········2"1··········r·p"ôNï··..· ··· ·············· '1r········23········Ts"A"N·GûïE·········..·..··..· ···..···· "']j"········22""······TsA·N·MAT"E"N·GX·······················'''1r········2·4········Ts·E·N·ô'··················································1:-·······2·s········Ts·ïs·sïCi·············································1:- •••••••••••••••••••••••• ~•••••••••••••••••••••••••••• . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . . . ... . . . . . . .. "1:
: 26 :SOUM j
L:::::::?T::::::T$.:9:V:R:QV::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::;: 28 :TAPOA jr·..·····2"g·········r·Y·ATE·NGX····························..·········1
[:::::~::~:Q:::::::::J::?:9.:QN:Q:w:~:QG:Q~~~:::::::::::~:::::1
,.
2.2 - SECTEUR: INSCRIPTION SIMPLE DU NUMERO DE SECTEUR.
Pour les villages de la province du Kadiogo, le chiffre 110 leur est affecté.
3 • Catégorie d'hospitalisation.
Suivant les catégories de chambres occupées, les différentescodifications sont les suivantes:
- 1 = 1ère catégorie;- 2 = 2ème catégorie;- 3 = 3ème catégorie;- 4 =4ème catégorie.
4· Sexe.M =Masculin;F = Féminin.
5· Age.
1 = [0 - 30 jours[;2 = [30 jours - 24 mois]:3 = [2 ans - 6 ans[;4 = [6 ans - 15 ans[;
6 . Diagnostic.
Inscription du chiffre 1 lorsque le diagnostic révèle la pathologie identifiée:
................... __ ;- :
. ABREVIATION! NOM COMPLET .i"F)a·"iu·····.················································TPalüciisrTi"Ë;·································· :
[R:~:~:P.:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::t:An~:~:fIg::~:~::::R:~~:p.::Œ~igF:~:i::::::::::::::::::::::::::::.:::::1:Diar :Diarrhées i
r:M:~::~:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::n~:~:~::c~iùi:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::J:Salm :Salmonellose ;
Œi9.:QiL::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::t:~~:Œ:g:E?:9.I~:::N:~:Q:~:~~~I~:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::Ji..E..: LQ.~.~.t: l.E.!.~.~.~.~ ~.:.~J!.~.!g ..9.!.~ i..Q.~.~t~.U~.LQ.~.~ jl Convul :Convulsions :r:M:;:P.:;:~:;::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::nA:~I~::~:ù:iIip.:~:::p.:~:QI~:C~:9.~i6:~:f.~:~Eq~:~:::::::J~ Intox : Intoxication :, .. uu u u ~
i..~.~.p...~.r~ .L~.~.p..~E.~.p..~J.~.!.~ .!LÇ.~E.~.!.~ _ d~.~.!.~..i..~.p..~J~.!.~ j~ Hémo ~ Hémoglobinopathie :f·Eïï'V·ë..n....········· ·· ..· ·....··········..····'[··E·n';;ë'iï irTi"'a'ïl'Q'n · ·..·············· ·..···· ··..··· · ·..·..··1r·····························..· ·· ··· ·· ········· -- ,fA.E.G 'Attératlon de l'état qénéral :
iii
7 - Evolution.
Evolut" =Evolution
1 = Sortie;2 = Transfert;3 = Evasion;4 = Décès.
8 - Durée de séjour.
Durée = Durée de séjour.Inscription de la durée de séjour en jours.
IV
9 - Entrée.
Mois: 1 =Janvier2 = Février3 =Mars4 =Avril5 = Mai6 =Juin
7 = Juillet8 = Août9 =Septembre10 = Octobre11 = Novembre12 = Décembre
Année: Inscription des deux derniers chiffres de l'année d'entrée.
ANNEXE Il
1 • cour ESTIMATIF DE lA PRISE EN CHARGE D'UN CAS DE PAUJDISME DANS LE SERVICE
DES U.P.
Frais médicaux:
v
QuinimaxSolutés pour perfusionSeringuesSparadrapGantsPerfuseurIntranuleProdafal ganGardenalChloroquineTOTAL 1
1 5003 0001 000
500500300
1 0002 0001 000
20011 000
Frais d'hospitalisation (catégorie 4) :250 F par jour pendant 3 jours ::
Frais d'examens paracliniques :400 F par jour pendant 3 jours ::
TOTAL GEN ERAL ::
750
1 20012950.
2 . CouT ESTIMATIF DE lA PRISE EN CHARGE D'UNE PNEUMOPATHIE BACTERIENNE DANS
LE SERVICE DES U.P.:
Frais médicaux:Ampicilline : 3 ampoules par jour pendant 5 Iours > 15 000Gentamycine : 2 flacons par jour pendant 5 jours > 10000Prodafalgan 2 000Quinimax 1 500Solutés pour perfusion 3 000Seringues 1 200Sparadrap 500Gants 500Perfuseur 300Intranule 1 000TOTAL 1 35 000
Frais d'hospitalisation (catégorie 4):250F par jour pendant 3 [ours > 750
Frais d'examens paracliniques:400F par jour pendant 3 [ours > 1 200TOTAL GENERAL :: 36 950
l'
vi
ANNEXE IIIf:.STIMATION DE LA CHAR6E. DE TRAV'AIL
DANSLE SERVICE. DES V.P. A PARTIR DESOBJE.CTlFS DE PRESTATION DE SERVICE. :
Nombre d'heures de travail par an1. Nombre d'E.T.P. nécessaires =
1500(1500 étant le nombre d'heures consacrées aux soins par année et par agentde santé).
2. Nombre d'heures de travail par an =population cible X nombre de contacts Xdurée de l'acte.
3. Dans notre cas:Population cible =Nombre d'hospitalisations par année =3 949Nombre de contacts = 1Durée de l'acte = Durée moyenne de séjour des malades =2,93 jours.D'où: Nombre d'heures de travail par année = 277 694
Nombre d'E.T.P. nécessaires = 185
,.
vii
BIBU06RAPHIE
1: XAVIER E.La Morale et la MédecineEd. Fernand Nathan. Paris 1981: 23-5.
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Urgences médicales au service des soins intensifs pédiatriques au C.H.U.de Brazzaville.
Médecine d'Afrique Noire, 1994,41 (3): 187 - 92
7: Y. BROU, N. BIAU, A. MIGNOSIN, M. KANE, S. corrr, A.BONDURAND
Intérêt d'une unité autonome de réanimation pédiatrique au sein du servicede réanimation polyvalente du C.H.U. de Cocody.
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et perspectives d'avenir.Médecine d'Afrique Noire, 1991,38 (11): 752 - 6
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à Tunis sur une période de 5 ans (1983 - 1987)Arch. Fr. Pédiatr. 1990; 47: 605 - 8
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IX
22: Décret 97 - 006/PRES/PM/MEM/METS du 15 Janvter 1997fixant les salaires minima interprofessionnels garantis.
23: KUAKUVI N. K., MARTIN S. L., SOW H. O., MOREIRA C., SIGNATESYe
Urgences médicales pédiatriques à l'hôpital d'enfants Albert Roger deDakar: aspects épidémiolo qiques et étiologiques.
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24: J. TEYSSIER, A.M. LALLEMENT, P. IMBERT, C. DIAINE, M.TERRISOL:
Etude de la morbidité et de la mortalité dans un service de pédiatrie àDakar.
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Analyse du recrutement en urgence d'un hôpital pédiatrique. Conséquencessur j'organisation de l'offre de soins.
Arch. Fr. Pédiatr. 1993; 50: 313 - 7
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Activités d'un service d'accueil des urgences pédiatriques en 1991:expérience de l'hôpital Lenval pour enfants de Nice
Pédiatrie (1992) 47, 635 - 40.
27: BENON D.B.Morbidité et létalité différentielles selon le sexe, des maladies infectieuses
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x
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34: J.L. CHARIERIAS, P. SIMONMorbidité et mortalité dans un service de Pédiatrie en zone tropicale: hôpital
militaire de TANANARIVE (1982,1983,1984)Médecine d'Afrique Noire: 1988; 35: 313 - 22
35: A.M. LALLEMENT, J.TEYSSIER, P. IMBERT, C. DIAINE, M.TERRISOL
Enquête sur la population d'un service de pédiatrie dakaroisMédecine Tropicale. Volume 46, N°1, Janvier - Mars 1986: 43 - 9
36: INSD: Analyse des résultats de l'enquête prioritaire sur les conditionsde vie des ménages.
Première édition., Ouagadougou, Février 1996: 278 p.
37: M. KAMUMA, S. Abdoulaye, M.R. Siopathis, M.Y. MandabaLes urgences pédiatriques à l'hôpital régional de Bambari (République
Centrafricaine): aspects épidémiologiques et thérapeutiques.Afr., Méd., 1988; 27: 120 - 2.
38. R. Pineault, C. DaveluyLa planification de la santé: concepts, méthodes, stratégies.Agence d'ARC Inc. (Les Editions)Montréal, Canada; 1986: 73 - 264
xi
TABLE DES MATIERE5
INTRODUCTION .
ENONCE..... 2
OBJECTIFS ,. 3
1 - OBJECTIF 3GENERAL .
Il - OBJECTIFS 3SPECIFIQUES .
METH ODOLOG 1E . 4
1 - CADRE DE·L 'ETUDE............................................. 4Il - PRO TOCOL E 6
D'ETUDE .III - SAISIE ET TRAITEMENT DES DONNEES.......................... . 7IV - BIAIS ET FACTEURS LIMITA TIFS........ . 7
RESULTATS GLOBAUX .. 8
1 - ETUDE DE LA MORBIDITE.............................................. ...... ...... 81.1 - NOMBRE D'HOSPiTALISATIONS........................................................................................ 81.2 - REPARTITION DES MALADES SELON LE SEXE 81.3 - DISTRIBUTION DES MALADES SELON L'AGE.............. 91.4 - DISTRIBUTION DES MALADES SELON L'AGE ET LE SEXE.................................... 1a1.5 - DISTRIBUTION ANNUELLE DES HOSPiTALISATIONS............................................................... 1a1.6 - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DES ADMiSSiONS.................. 111.7 - DISTRIBUTION DES MALADES SELON LA CATEGORIE D'HOSPiTALISATION....................... 121.8 - DISTRIBUTION DES MALADES SELON LA PROVENANCE........................................................ 121.9 - DISTRIBUTION DES ADMISSIONS SELON LA PATHOLOGIE..................................................... 13
Il - EVOLUTION DES MALADES DANS LE SERVICE............................. 172.1 - LA SORTIE............. 172.2 - LE TRANSFERT........... 172.3 - L'EVASION ~.................................................................................... 18-2.4· LE DECES............................................................. 18
III - ETUDE DE LA 18MORTALITE .
3.1 - MORTALITE GLOBALE................ 183.2 - REPARTITION DES DECES SELON LE SEXE............................................................................ 183.3 • REPARTITION DES DECES SELON L'AGE................................................................................. 193.4 - REPARTITION DES DECES SELON L'AGE ET LE SEXE............................................................ 213.5 - EVOLUTION ANNUELLE DE LA MORTALITE.............................................................................. 223.6 -. FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORTALlTE................................................................ 233.7 - REPARTITION DES DECES SELON LA CATEGORIE D'HOSPiTALISATION.............................. 243 8 - REPARTITION DES DECES SELON LA PROVENANCE............................................................... 253.9 - DISTRIBUTION DE LA MORTALITE SELON LA PATHOLOGIE................................................... 263.10 - DISTRIBUTION DE 5LA MORTALITE SELON LA DUREE DE SEJOUR..................................... 28
xii
ETUDE ANALYTIQUE DES PRINCIPALES 29AFFECTIONS ..
1 - LES URGENCES 29NEUROL OGIQUES .
1 - LE PALUDiSME.......... 29t. 1· MORBIDITEETMORTALITE SPECiFIQUES.......................................................................... 291.2 - MORBIDITEETMORTALITEDUESAUPALUDISME SELON LESEXE............................... 3a1.] - MORBIDITEETMORTALITE PALUSTRES SELON L:4GE..................................................... 311.4·FLUCTUATIONS SAISONNIERES DELA MORBIDITEPALUSTRE........................................ 331.5- DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LESERVICEDES UP POUR PALUDiSME.......... 33
2 - LES CONVULSIONS ISOLEES.................... 352.1- MORBIDITEETMORTALITE SPECIFIQUES.. 352.2 - MORBIDITE ETMORTALITE DUESAUXCONVULSIONS ISOLEES SELON LESEXE......... 352.3 - MORBIDITEETMORTALITEAUXCONVULSIONS ISOLEES SELON L'AGE....................... 362.4 -FLUCTUA TlONS SAISONNIERES DELA MORBIDITEAUXCONVULSIONS ISOLEES........ 382.5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LESERVICEDES UP POUR CONVULSiONS..... 39
3- LES MENINGITES............................................................................................................................ 4a3. 1- MORBIDITEETMORTALITE SPECiFIQUES........................................................... 403.2- MORBIDITEETMORTALITE DUESAUXMENINGITES SELON LESEXE........................... 413.3- MORBIDITE ETMORTALITE DUESAUXMENINGITES SELON L'AGE................................ 423.4- FLUCTUA TlONS SAISONNIERES DELA MORBIDITE DUEAUXMENINGITES................... 433.5- DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LESERVICE DES UP POUR MENINGITE........... 44
Il - LES URGENCES GASTRO- 45EN TEROL OGIQUES .
LES MALADIES DIARRHEIQUES........................................................................................................ 451- MORBIDITE ETMORTALITE SPECiFiQUES............... 452 - /vfORBIDITE ETMORTALITE DUESAUXMALADIES DIARRHEIQUES SELON LESEXE......... 463 - MORBIDITE ETMORTALITEDUESAUXMALADIES DIARRHEIQUES SELON LAGE............ 474 - FL UCTUA TIONS SAISONNIERES DELA MORBIDITEDUEAUXMALADIES DIARRHEIQUES 485 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LESERVICE DES UP POUR DIARRHEE................ 49
III - LES URGENCES 50HEMA TOL OGIQUES ..
LES ANEMIES ~............................................................................................... 511- MORBIDITEETMORTALITE SPECiFIQUES............................................................................. 512 -MORBIDITE ETMORTALITEDUESAUXANEMIES SELON LESEXE...................................... 513 - MORBIDITE ETMORTALITEDUESAUXANEMIES SELON L'AGE........................................... 534 - FL UCTUA TIONS SAISONNIERES DELA MORBIDITE DUEAUXANEMIES............................. 545 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LESERVICE DES UP POUR ANEMIE................... 55
IV - LES URGENCES 56RESPIRA TOIRES .
1- MORBIDITE ET MORTALITE SPECiFIQUES.................................................................................... 562 - MORBIDITE ET MORTALITE DUES AUX AFFECTIONS RESPIRATOIRES SELON LE SEXE........ 573 - MORBIDITE ET MORTALITE DUES AUX AFFECTIONS RESPIRATOIRES SELON L'AGE............ 584· FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE DUE AUX AFFECTIONS 60
RESPiRATOIRES .
xiii5 - DEVENIR DES MALADES ADMIS DANS LE SERVICE DES U.P. POUR AFFECTION 61
RESPiRATOIRE ..
v - LES AUTRES PRINCIPALES 62AFFEC TlONS .
1 - LAMALNUTRITION PROTEINO-ENERGETIQUE (M.P.E.)............................................................... 621. 1- MORBIDITE ETMORTALITESPECiFIQUES.......................................................................... 621.2- MORBIDITE ETMORTALITEDUESA LA MPE SELON LESEXE........................................ 631.3-MORBIDITE ETMORTALITEDUESA LA MP E SEL ONL:4GE............................................ 641.4 - FL UCTUA TlONS SAISONNIERESDELA MORBIDITE DUEA LA MP E............................. 661.5- DEVENIR DES MALADESADMISDANS LESERVICE DES UP POUR MPE................... 66
2 - LES INTOXiCATIONS....................................................................................................................... 6721 - MORBIDITE ETMORTALITESPECiFIQUES......................................................................... 6722 - MORBIDITEDUEAUXINTOXICATIONS SELONLESEXE................................................... 6823 -MORBIDITE DUEAUXINTOXICATIONS SELON L:4GE........................................................ 6924 -FL UCTUA TIONS SAISONNIERESDELA MORBIDITEDUEAUXINTOXICA TlONS............... 7a
DISCUSSIONS .. 71
1· DES OBJECTIFS.............................................................................................................. 71
Il . DE LA METHODOLOGIE.................................................................................................. 71
III - DES RESULTATS........................................................................................................... 721- LA MORBIDITE GENERALE......................................................................................................... 72Il - LA MORTALITE HOSPITALlERE.................................................................................................... 75III - MORBIDITE ETMORTALITE SELON LESEXE................................. 77
IV - MORBIDITE ETMORTALITE SELON L·AGE.............................................................................. 79v - FLUCTUATIONS SAISONNIERES DE LA MORBIDITE ETDE LA MORTALITE.............................. 8aVI - MORBIDITE ETMORTALITE SELON LA CATEGORIE D'HOSPiTALISATION............................. 81VII - LES EVASiONS................................................................. 82VIII LES PRINCIPALES DIFFICULTES RENCONTREES DANS LA PRISE EN CHARGE DES 83
MALADES .1- LA CAPACITE D:4CCUEIL DUSERVICE................................................................................. 832 -LA DISPONIBILITEETL:4CCESSIBILITEDES PRODUITS D'URGENCE................................. 843 -LA CHARGEDE TRA VAIL DUPERSONNEL SOIGNANT...................... 84
CONCLUSIONS ETSUGGESTIONS ......
,.86
1 - 86CONCL USiONS .
1.1 - LA MORBIDITE.............................................................................................................................. 861.2 - LAMORTALITE............................................................................................................................. 871.3- LES PRINCIPALES DIFFICULTES RENCONTREES DANS LA PRISE EN CHARGE DES 87
MALADES .
Il - 88SUGGESTIONS .
2.1 - AUX RESPONSABLES DU SERVICE DE PEDIATRIE DU CHN·YO............................................. 882.2 - AUX AUTORITES DU CHN·YO...................................................................................................... 882.3 - AUX AUTORITES DU BURKINA FASO......................................................................................... 89
xiv
RESUME
ANNEE 1997OUEDRAOGO Leopold
THESE N°
TITREBILAN DU SERVICE DES URGENCES PEDIATRIQUES
DU CENTRE HOSPITALIER NATIONAL YALGADO OUEDRAOGO APRES
QUATRE ANNEES D'EXISTENCE (ou 13 M4. 1992 4U 12 M4. 1996.)
Le service des U.P. du CHN-YO. a été créé en 1992 en vue derésoudre de façon plus adéquate les problèmes d'urgence posés par les enfants.Quatre années après sa création, nous avons jugé opportun d'en faire une étudebilan. L'objectif de cette étude était d'apprécier l'importance réelle de ceservice, de noter ses insuffisances et de faire des suggestions pour en optimiserle rendement.
Ce travail, qui a concerné la période du 13/05/1992 au 12/05/1996 nousa permis d'obtenir les résultats suivants:
• 15796 malades au total soit 3949 enfants en moyenne sont hospitaliséschaque année dans le service des U.P., avec un taux d'occupation des lits de143,93%;
• le taux de mortalité y est élevé (17,91%);
• la pathologie dominante est infectieuse et parasitaire, avec en tête de filele paludisme; les pathologies cardiaque et néo-natale possèdent le plus fort tauxde létalité;
• on note une sur-population masculine, avec un taux de mortalité spécifique iplus élevé chez les filles; ,
1
• les nourrissons sont majoritairement représentés dans le service;
• les mois de forte affluence des malades sont Juillet, Août, Septembre etOctobre;
• le devenir des patients est dominé par les transferts, mais on note ungrand nombre d'évasions;
• les principales difficultés rencontrées dans la prise en charge des maladessont liées à la faible capacité d'accueil du service, à l'absence de produitsd'urgence immédiatement disponibles et accessibles et à la volumineuse charge.de travail du personnel soignant. ,.
En définitive, le service des U.P. du CHN-YO. est indispensable comptetenu des nombreuses situations relevant de sa compétence, mais il convient derevoir les conditions de son fonctionnement.
MOTS CLES:Urgences pédiatriques, morbidité, mortalité, difficultés, CHN-YO.
ADRESSE:
06 BP.: 9200 Ouagadougou 06Burkina Faso