bilan decennal du centre d'etudes...

B I L A N DECENNAL

DU CENTRE D 'ETUDES NORDIQUES

DE L 'UNIVERSITE LAVAL AU QUEBEC

Par

Louis-Edmond Hamelin,, directeur-fondateur du Centre

Série de documents d'administration et d'information

no 70-A-49

Université Laval

Québec, 1971

CENTRE D'ETUDES NORDIQUES

Université Laval, Québec, Canada

C O N S E I L D E D I R E C T I O N

Directeur-fondateur : Louis-Edmond Hamelin Secrétaire : Robert Plante

Autres membres du Conseil : Edgar Porter, Albert Alarie, Jacques Leblanc et Robert Bergeron

A l'université Laval, les études nordiques multidisciplinaires ont commencé en 1948, au moment où l'Institut de géographie organisait une première série de cours sur les problèmes du Nouveau-Québec grâce à la participation de Jacques Rousseau, botaniste de Montréal, Paul-Emile Auger, géologue de Québec, Jean Michéa, anthropologue d'Ottawa et de quelques autres. Plus tard, parurent les premières publications géographiques sur le Nord. Cependant, ce n'est qu'en 1960-1961 que le Conseil de l'uni- versité institutionalisait un centre interdisciplinaire d'études nordiques qui, pendant cinq ans, fut rattaché à l'Institut de géographie. Le CEN est un organisme d'expression française, qui a pour but d'aider les chercheurs effectuant des travaux de portée universelle à l'intérieur des "territoires nordiques", notamment la péninsule du Québec-Labrador. Le CEN soutient et organise des expéditions; il a son siège principal à Québec où se développent des services de direction de recherches, d'enseignement, de documentation, d'information et d'édition. Le Directeur du CEN est assisté d'un bureau composé de membres représentant des disciplines différentes. Dans le passé, ont siégé au Conseil de Direction BenoTt Robitaille, Fernand Grenier, Louis Lemieux, Marc-Adélard Tremblay, Louis Berlinguet et Henri Dorion. Les locaux du CEN sont situés au Se étage du Pavillon de Koninck 2 l'université Laval, Québec 10e. La station permanente est à Poste-de-la-Baleine, sur la mer d'Hudson dans le Nouveau-Québec.

Le CEN fait appel à divers organismes afin de recueillir les fonds nécessaires à la poursuite de ses objectifs scientifiques. Les institutions particulièrement bienveillantes sont le Gouvernement du Québec (Direction générale du Nouveau-Québec, Ministère des Richesses naturelles) le Gouvernement du Canada (Centre de recherches du Ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien, Conseil national de Recherches) et, évidemment, l'université Laval elle-même.

Le CEN comprend des chercheurs-professeurs résidents, des chercheurs temporaires, des techniciens et des employés de bureau. Le professeur André Cailleux dirige les travaux en sciences de la terre du programme Hudsonie. Depuis sa fondation, le CEN a distribué plus de 200 subventions. En vue de promouvoir la diffusion des connaissances, le CEN publie des ouvrages dans diverses collections dont les Travaux et Documents (six numéros parus) et Nordicana (plus de trente numéros). Chaque étude n'en- gage que son auteur. Le programme d'édition est sous la responsabilité du Directeur du CEN, assisté de Fabien Caron. L'illustration est assurée par le Laboratoire de cartographie de l'Institut de géo- graphie.

C O L L E C T I O N S P R I N C I P A L E S

1. Collection Travaux et Documents (aux Presses de l'université Laval)

1. Henri Dorion, La frontière Québec-Terreneuve. Contribution à l'étude systématique des frontières. Québec, 1963. 316 pages, figures. Préface de Louis-Edmond Hamelin.

2. Pierre Biays, Les marges de l'oekoumène dans l'Est du Canada. Québec, 1964. 760 pages, figures. 3. Lucien Schneider, O.M.I., Dictionnaire esquimau-francais du parler de l'Ungava et contrées

limitrophes. Nouvelle édition augmentée. Québec, 1970. 439 pages. Présentation par Louis-Edmond Hamelin.

4. Louis-Edmond Hamelin et Frank A. Cook, Le périglaciaire par l'image - Illustrated Glossary of Periglacial Phenomena. En collaboration avec J.D. Ives. Québec, 1967. 237 pages, figures. Préface de Fernand Grenier.

5. Lucien Schneider, O.M.I., Dictionnaire français-esquimau du parler de l'üngava et contrées limitrophes. Québec, 1970. 423 pages. Présentation par Jacques Rousseau.

6. Marc-Adélard Tremblay, Paul Charest et Yvan Breton, Les chan~ements socio-culturels à Saint-Augustin. Contribution à l'étude des isolats de la Cbte-Nord du Saint-Laurent. Québec, 1969. 182 pages, figures. Présentation par Henri Dorion.

Collection Nordicana (quelques titres seulement)

5. Louis-Edmond Hamelin et George Jacobsen, Ile Melville (Canada arctique]. Québec, 1964. 24 pages, figures. Deuxième tirage, 1966.

6. Louis-Edmond Hamelin et Benoît Dumont, La Colline Blanche au Nord-Est de Mistassini. Géomorpho- logie et sciences humaines. Québec, 1964. 28 pages, figures. Deuxième tirage, 1966.

9. Roger Pothier, Relations inter-ethniques et acculturation à Mistassini. Québec, 1965. 154 pages, fimres. Deuxième tirage, 1967.

10. hom mas E . Lee, ~rchaeoiogical Investigations at Lake Abitibi, 1964. Recherches archéologiques au lac Abitibi en 1964. Québec, 1965. 58 pages, figures. Résumé français. Deuxième tirage, 1967.

11. Yves Cartier, Quelques aspects de la géogrzahie physique de la région de la Koksoak, N.-Q. Québec, 1966. 66 pages, figures. Présentatisn par Louis-Edmond Hamelin.

(suite page 3 de la couverture)

BILAN DECENNAL

DU CENTRE D 'ETUDES NORDIQUES

DE L'UNIVERSITE LAVAL AU OUEBEC

Louis-Edmond Hamelin, directeur-fondateur du Centre

Sgrie de documents d'administration et d'information

Québec, 1971

Les premieres démarches en vue de l'organisation d'une s ta t ion arctique B 1 ?Universite Laval remonte 1954 mais l e Centre ne sera ins t i tu t ional i sé que pendant l'année universitai- re 1960- 1961. Au moment de l a fondation du CEN , 1 ' Ins t i tu t de Géographie (1948) avai t dé jil patronné vingt recherches nordiques e t publié cinquante courts textes sur l e Nord. Le Centre, toujours d i r ige par des représentants de diverses disciplines, s1int4resse B tous l e s problbes nordiques, en part icul ier a ceux du Nouveau-Québec. Présentement l e personnel comprend une dizaine de chercheurs permanents dont l e géologue André Cailleux e t une vingtaine de chercheurs saisonniers. La s ta t ion sur l e te r ra in , l i é e par un b a i l de 30 ans, e s t localisée a Poste-de-la- Baleine sur l a mer d'Hudson. Le principal projet , d i t Hudsonie? e s t decennal. Le CEN a poursuivi des recherches originales no- tamnent en archeologie noroise, en anthropologie cul turel le , en géomorphologie, en climatologie, en linguistique amerindienne, en limologie e t en g4ographie. I l a contribue a assurer la__ formation sur l e t e r ra in d'une centaine de jeunes chercheurs; en plus, il fournit des services annuels d 'enseignement B environ 300 etudiants. En 1964-1965-1966, l e E N a organisé de longues sér ies de cours t é l h i s é s . A diverses reprises , il a tenu des Rencontres de Nordistes, notament Québec, Moosonee (Ontario) , a Poste-de- la-Baleine e t a Yellowknife (ici, en collaboration). Le CEN a publie plus de 40 ouvrages dont une bibliographie du @&bec-Labrador, (deux tomes, large format) e t un dictionnaire esquimau (deux volumes) .

Des rapports annuels dé ta i l l e s sont publies. Le CEN reçoi t des subventions gouvernementales de recherche.

INTRODUCTION

L1histoire aura voulu que l e Centre dlEtudes Nordiques, l 'un des i n s t i t u t s de recherches pola i res l e s plus importants t a n t au Canada que dans l e monde francophone, a i t connu une fondation tardive , relativement aux a c t i v i t é s dont il Bta i t l e pro- longement naturel . En e f f e t , il se sera 6coul6 plus de dix ans en t re l a premiOre manifestation nordique p lur id i sc ip l ina i re de 1 ' I n s t i t u t de Géographie e t 1 ins t i t u t i ona l i s a t i on du Centre.

Tout comme l e s f ron t ie res pol i t iques qui sont moins des l ignes f i nes que des limbes ventrus, l e s fondations durent plu- t 6 t une pBriode qu'un seu l ins tant . L'acte de fonder comprend une multitude de face t tes : v i s ion de l ' ob j ec t i f , ges tes p re l i - minaires de fondation, premibre subvention, premier chercheur, premier cours, premiere di rect ion dV@tudes , premiere const i tu t ion, premier bureau de di rect ion, premier sihge soc i a l , premiere recherche personnelle puis de groupe, premibre publication dans des col lect ions d 'accueil puis dans des col lect ions *maisonw, premiere s t a t i o n sur l e t e r r a i n ... o r , dans l e cas du Centre d ' Etudes Nordiques, ces @tapes carac té r i s t iques n 'ont pas é t e - franchies au même moment. La date unique de fondation su r lad quelle l ' on f i n i t par s ' a r r e t e r ne peut coincider au demarrage d e l de chaque pa l i e r ; en const2quence, 1 'ann6e 196 1 do i t donc ê t r e in terpretee corne correspondant B l a phase f i na l e de l a fondation. Parler a lo r s d 'un dixieme anniversaire, c 'es t opter modestement pour une chronologie courte. Les ttdixw ansfdu Centre ne représentent qu'environ l a moitié de l a période des a c t i v i t é s nordiques, syst&matiquement menées par l e s geographes de 1 'Universit6 Laval. 1

Afin de rappeler comment c e t t e i n s t i t u t ion pola i re s ' e s t f a i t e , nous t r a i t e rons de quatre aspects, B savoir:

1 Louis-Edmond Hamelin. Pe t i t e h i s t o i r e de l a nBonraphie dans l e Quebec e t B l tUnivers i té Laval. Cahiers de Geographie d e Québec, no 13, 1963, pp. 137-152.

1 - L 'avant- "f ondation" du Centre

II - Les principaux wénements au f i l de l a c a r r i s r e du CEN

III - Les ca rac tè res généraux de l'organisme

N - Les problèmes admin i s t ra t i f s de l a maturation SC i e n t i f ique .

1 - LTAVANT-'TFONDATION" DU CENTRE * A l 'Un ivers i t é Laval, l e s études nordiques remontent à

beaucoup p lus de d ix ans c a r l a fondation o f f i c i e l l e du CEN en 1961 n ' é t a i t que 1 'aboutissement de longues études e t demarches de p lus ieurs professeurs, notamment l e s géographes. Les premiers chercheurs du Centre é t a i en t dé jà engages dans l ' é tude du Nord, au moment de l eu r a r r ivée au CEN.

Sans remonter a u s s i l o i n &e 1663, année de l a fondation du Séminaire de Québec dont l e s se rv ices d'enseignement devaient

' e t r e des t inés aux enfants indigènes, soulignons t ou t de meme que l ' u n i v e r s i t é Laval possède une ce r t a i ne t r a d i t i o n nordique comme vont part icul ièrement 1 'indiquer l e s événements pos té r i eurs à 1940.

1 - 1940- 19.47. Diverses manifestat ions autonomes

A 1 loccasion de l a Deuxième Guerre mondiale, l a 'Tdbcou- verte1' m i l i t a i r e du N o ~ d canadien e t l e r e levé progressif des ressources (minerais) c réa ien t un cl imat favorable aux a f f a i r e s boréales; c ' é t a i t l'époque des aéroports m i l i t a i r e s canado- a t l an t i ques , de l a route de lTAlaska e t de l a t r aversée t rans- a rc t ique à rebours du Saint-Roch. En 1945, on annonçait t a n t au Canada ang la i s qu 'aux Etats-Unis l a fondation de 1 'Arctic I n s t i t u t e of North America.. Un a r t i c l e du Na tura l i s t e canadien, s igné par l e s botanis tzs A. Dut i l ly e t E. Lepage, p o r t a i t l e t i t r e : "La t raversée de 1 'Ungava en 1945". L 'année suivante, un gouvernement provincia 1 p ré sen t a i t 1 ' importante l o i du déve- loppement minier- du ~ouveauL~uébec e t 1 ' ~ G t i c Research Labora- t o ry ouvra i t s e s por tes en Alaska. Vers 1946, à Québec, nous avons s u i v i l e s cours de Marius Barbeau su r l e s Amerindiens. A

v ' p a r t i r de 1947, 1 'Université McGill s ' e s t mise à assure r un cer- t a i n enseignement spéc i a l i s é su r l e Nord amerlcain dont, égale- ment, nous avons pu bénéf ic ier . Vers 1947-1948, Jacques Rousseau

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. ' 2 Depuis l a fondation du Centre, nous avons souvent eu l 'occasion de rappeler l e s premiers moments e t l e s ca rac tè res de c e t t e i n s t i t u t ion; v o i r notamment 1 'Annuaire du Québec - Québec Yearbook, Québec, 1965, pp. 30 3- 308.

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\ - commençait s e s e x p l ~ r a t i o f i s ~ l e long aes cours d'eau de l'Ungava a ~ c t z q u e e t des chercheurs scandinaves, prolongeant l e s t%xdee c l a s ~ i ~ u e s de V. Tanner, cz~ntinuaient l ' exp lo ra t ion du Labrador

' fh tg r ieur . Le Ministère de l a Colonisation du Québec ava i t en- t r e p r i s l a c l a s s i f i c a t i o n des s o l s dans l e Pré-Nord ab i t ib ien . Ces événements d ive rs n'ont pas eu d ' inf luences d i r ec t e s su r c l e f u t u r CEN; néanmoins, i ls auront fourn i un fond de scène e t iden- t i f i é quelques personnes qu'on retrouvera plus l o in .

La décennie propre des a c t i v i t é s nordiques des géographes l ava lo i s qui conduiront naturellement à 1 ' i n s t i t u t i ona l i s a t i og du Centre comprendra deux périodes. ,,

2 - . 1948-1954. Les débuts nordiques à 1 ' I n s t i t u t d 'his- - . . . t o i r e e t de néopraphie /

Les quest ions nordiques du-Québec-Labrador ont cons t i tué 1 'une des premières préoccupations de- 1 'Ins'titrit b ' f i is tnire ,et. de -

Géographie de 1 'Université aval. 3 C'est au cours cEe 1 'été d i - ' --- ' . I

1948 que, personnellement, nous avons pénétré au-delà des Pré- - Nord québécois e t ontar ien . Pendant 1 'année un ive r s i t a i r e 1948- -.. ' 1949, l e nouveau département d 'His to i re e t de Géographie a assu- r é une première s ë r i e de leçons d é t a i l l é e s su r l'Ungava, grâce a l a col labora t ion de Jacques Rousseau, bo tan i s te , C. Faessler e t P. -E. Auger, géologues, P. Del Perugia , h i s t o r i e n , Jean Mich6a, ethnologue, P ie r re Dagenais, geographe e t au t r e s professeurs. En 1949-1950, Pier re Biays donnera A Québec une s é r i e de *ours géographiques su r l e s pays scandinaves; à s e s leçons, s e sont t rouvés Georges Boiteau, Michel Brochu e t Benoît Robi ta i l l e . Au cours de 1 'hiver 1949-1950, Jacques Rousseau, d i rec teur du J a rd in Botanique de Montréal, e t René Pornerleau , di rec teur du Laboratoi-

- r e f édé r a l de pathologie f o r e s t i e r e , ont proposé l ' o rgan i sa t ion d'une réserve sc ien t i f ique aux Monts Otish. C ' e s t à p a r t i r de 195 2 que 1 ' I n s t i t u t de Géographie de 1 'Université Laval commence des études no$diques à long terme (par exemple su r l e pér ig la- c i a i r e e t l e Québec-Labrador) e t q u ' i l ob t i en t des oc t ro i s r e - nouvelés (Service de recherches du Québec) des t inés A s e s t ravaux "froids1'; 1952 pour ra i t donc ê t r e retenue come date de l a fonda- t i o n des recherches po la i res à c e t t e i n s t i t u t i o n . L'année su i - van te , l e s géographes de l 'Univers i t é Laval accentuent l eu r s a c t i v i t é s boréales en commençant à publ ier l e s r é s u l t a t s de l eu r s études. Cependant, i ls n 'ont pas encore à 1 ' idée de f orrner un Centre nordique comme t e l .

3 I n s t i t u t fondé en 1946. Les cours de géographie débutent avec l e sé jour de Pier re Deffontaines en septembre 1948. Sept ans p lus t a r d , l ' i n s t i t u t i o n mixte donne naissance a deux i n s t i t u t s autonomes dont c e l u i de géographie avec Louis-Edmond Hamelin come premier d i rec teur .

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Au cours de toute c e t t e période, l e s travaux arc t iques e t subarct iques , poursuivis à 1 'extérieur se continuent . Des chercheurs gouvernementaux a i n s i que des géologues, botanis tes , arpenteurs, f o r e s t i e r s , géographes e t b iologis tes , ra t taches à des Universités canadiennes ou etrangères, entreprennent des relevés de reconnaissance, des travaux de laboratoi re ou des recherches proprement d i t e s dans l 'une ou l ' a u t r e des régions nordiques du Canada. La nord ic i t é pol i t ique du pays s 'accentue par l ' en t rée dans l a Confédération de l ' î l e de Terre-Neuve e t de l a Cote du Labrador (1949) a i n s i que par l a créat ion d 'un Ministere fédéra l des Affaires du Nord (1953). Au Groenland, l e s Expeditions fran- ça ises comprennent l e géologue André Cailleux, polaréen s c i en t i - fique que l 'on retrouvera plus t a r d au CEN. L'Université Laval e s t widemment stimulée par l e s a c t i v i t é s des au t res .

3 - 1955-1961. Démarches en vue d 'un or~anisme pola i re

Point étonnant a l o r s que se dessinent l e s premiers pas vers une ce r ta ine in tégrat ion des recherches nordiques à l 'Uni- v e r s i t e Laval; c ' e s t vers 1954, comme s u i t e logique des recherches poursuivies chaque année, qu ' e s t née 1 'idée même d 'une s t a t i o n nordique dans 1 'Ungava. Les circonstances é ta ien t favorables. L'Université McGill donnait l'exemple en ouvrant, dans l a nouvelle v i l l e minière de Scheffervi l le , une s t a t i o n permanente de recherches. En 1955, l a Commission géologique du Canada commençait, dans 1 'archipel arc t ique, l a r éa l i s a t i on de 1 'importante opération "Franklin". De son c6t6 , l e Service provincial de geographie du Ministère de l ' I ndus t r i e e t du Commerce pub l i a i t une bibliographie sur l e Nouveau-Québec e t subventionnait des expéditions aux l imi tes du Pré-Nord. Des compagnies etatsuniennes s e déclara ient in téres- sées à l ' exp lo i ta t ion de g î t e s miniers du Grand-Nord. Le Depar- tement des ressources hydrauliques du Québec patronnait l e r e l e - vé hydrologique de ce r ta ins a f f luen ts de l a baie d'Ungava. Au cours de l ' h iver 1954-1955, à l a s u i t e de pourparlers en t re des représentants de compagnies privées (dont Laurent ide A i r Photo) , de 1 'Ev@que du Labrador (Mgr L. Schef f e r , O .m. i .) , de 1 'Univer- s i t é Laval (Mgr A.-M. Parent) e t du Gouvernement du Québec, il f u t décidé que nous retournerions dans I1Ungava-Labrador en qua- l i t é d 'observateur relativement à 1 'organisation d 'une s t a t i o n arct ique. A notre re tour , nous avons rédigé un mémoire. Mal- heureusement, malgré l 'appui moral de quelques chercheurs t a n t de Montréal que de Québec, l a p a r t i e administrative de ce premier p ro je t n'a a t t e i n t que l e stade des discussions à l a Chambre des députés de l a Province; c ' é t a i t en f év r i e r 1956.

Tout n 'avai t pas é t é perdu. Au cours des années précé- dentes, l ' i dée même d'un Centre de recherches ava i t f a i t son chemin;

4 Hamelin, 1955.

plus nombreuses avaient & t e l e s adhesions à un ob jec t i f de ce gen- r e . Les Québécois du Sud prenaient de plus en plus conscience de l a t r è s f a i b l e associat ion de L'Ungava à l a cul ture dominante e t à l'économie du Québec méridional. Le nombre absolu des chercheurs nordiques du Canada f rancais s ' é t a i t accru. Des theses e t des t r a - vaux en f rançais sur l e Nord commençaient à pa ra î t r e ; l e premier a r t i c l e des Cahiers de géographie du Québec, nouvelle s é r i e (1956) , t r a i t a i t précisément d 'un thème nordique. Au même moment, l a t é l év i s ion présen ta i t une s é r i e d'émissions sur l e Nouveau-Quebec. Une cer ta ine expérience t a n t sc ien t i f ique qu'administrative ava i t é t é acquise auprès d 'aut res organismes de recherches. Le Quebec é t a i t mieux prépare que jamais à organiser un premier i n s t i t u t de recherches nordiques d'expression française.

En 1959, l ' i dée d'un centre,appuyée par une ce r ta ine cam- pagne de presse , f u t systématiquement repr i se . En décembre 1960, 3 l a s u i t e d'entrevues avec des personnes autor isées , nous avons rédigé un second mémoire que Mgr Louis-Albert Vachon, rec teur , a bien voulu officiel lement présenter aux ministre e t sous-minis- t r e des Richesses nature. l les , René Lévesque e t P.-E. Auger.

Pendant que ces démarches é t a i en t en t repr i ses , des uni- v e r s i t é s canadiennes annonçaient leur in tent ion d 'ouvrir un Boreal I n s t i t u t e en Alberta e t un I n s t i t u t e f o r Northern Studies en Saskatchewan. De son co té , l e gouvernement fédéra l s ' é t a i t engagé dans l e vas te p ro je t d 'étude de l a plate-forme continen- t a l e arct ique. Pour sa p a r t , l a Direction de l a géographie à Ottawa i n t e n s i f i a i t s e s recherches dans l e Grand-Nord. En 1960, l e groupe Jacobsen-McGill amenait 27 spéc i a l i s t e s à 1 ' I l e d 'Axel- Heiberg. En 1961, l ' importante conférence "Les ressources e t notre avenir" p résen ta i t p lus ieurs t ex tes se rapportant au Nord. Les recherches nordiques a l l a i e n t donc en s 'accentuant au Canada. Ces bénements créaient un climat favorable â 1 ' in s t i t u t i ona l i - sa t ion des études boréales.

Le 14 a v r i l 1961, 1-'Université Laval fondait son Cen- t r e dlEtudes nordiques dont l e s premisres dest inées é ta ien t con- f i é e s 3 nous-même a lo r s que nous é t ions di recteur de l ' I n s t i t u t de geographie .

"Le Centre accuei l le l e s chercheurs de toutes l e s d i sc ip l ines pouvant contribuer a l a connaissance e t à l a mise en valeur des régions septentr ionales de l a province de Québec '' ,

l i t - on dant l e s documents de l a const i tu t ion. De son c8té , l e Gouvernement provincial p résen ta i t au Conseil des ministre un a r r e t e dont l e s principaux "attendus" se l i s e n t comme s u i t :

5 Hamelin, 1960.

1) Attendu qu 'une présence sc ien t i f ique , o f f i c i e l l e e t d'expression f rançaise e s t nécessaire pour ces t e r r i t o i r e s formant 70% de l a superf ic ie de tou te l a province.

2) Attendu q u ' i l y a l i e u de l a i s s e r à ce centre 1 ' en t iêre l i b e r t é d 'entreprendre s e s recherches comme bon l u i semble.

3) Attendu qu 'il y a l i e u d 'etudier l e s modalit 6s selon lesquel les l e s subven- t i ons gouvernementales pourraient 3 1 'avenir e t r e s ta tu ta i res" . 6

De par l a l o i , une premi8re subvention a l l a i t @ t r e versée au Centre. Cette ass is tance gouvernementale é t a i t indispensable à l a naissance e t â l a v i e de l'organisme.

Ainsi , à p a r t i r de 196 1, deux types de recherches nordiques se feront à l ' un ive r s i t é Laval. En plus des études bo- réa les specia l isées qui pourront se continuer dans des labora- t o i r e s de Faculte 7 , s 'organisent, au nouveau Centre, des recherches intégrées s e rapportant $ un nombre éclect ique de d i s - c ip l ines .

Le 20 novembre 1961, l e premier Conseil de d i rec t ion du CEN , déjà mult i d i s c ip l ina i r e , consacre sa première réunion à 1 'etude de l a s t ruc ture de 1 'organisme e t l a programmation des recherches pour 11ann6e suivante. Robert Bergeron, d i recteur du Service de 1 'Exploration géologique dans 1 'administration provinciale e s t é lu s ec ré t a i r e du Bureau de d i rec t ion du Centre.

Ainsi , s i l a fondation o f f i c i e l l e du Centre dTEtudes nordiques. ne date que de 1961, 1 'organisation des manifesta- t i o n s po la i res ont debute en 1948 e t l e s recherches permanentes en 1952.

L ' I n s t i t u t d 'Histoire e t de Ggographie puis 1 ' I n s t i t u t

6 Gouvernement du Québec. "Arr&té en Conseil". Chambre du Conseil executif , no 1684, 2 août 1961.

7 Sans dresser une l i s t e compl6te de ces i nv i t é s un ivers i t a i res poursuivant actuellement des recherches sur l e Nord, mentionnons l e département de physiologie (médecine) , 1 ' I n s t i t u t de Géographie (Lettres) , l e département d 'anthropologie (Sciences Sociales) l e laboratoi re des glaces e t l e Centreau (Sciences) .

de Géographie ont p r o f i t é des vagues arc t iques qui ont remué l a v i e économique e t administrative du Canada e t du Québec. Le Centre ne s e r a i t pas né sans l a conjonction de ce r t a in s objec- t i f s communs dans l e s mondes un ivers i t a i re e t pol i t ique; il a p r o f i t e d'une époque q u ' i l a d ' a i l l eu r s contribué à provoquer. C'est en raison de c e t t e écologie pa r t i cu l i è r e q u ' i l nous a paru souhaitable de mettre l a vicennie de pre-fondation du Centre en regard des f a i t s marquants de l a nordif ica t ion générale du PaY s

II - PRINCIPAUX EVENEMENTS AU FIL DE LA CARRIERE DU CEN

I l s e r a i t t r è s f a s t i d i e u x e t t r o p élémentaire de r e l e v e r l a séquence complète des t ravaux e t des jou r s du Centre, d'au- t a n t p l u s que des r appor t s annuels d é t a i l l é s apportent dé j% une information p a r a l l è l e . 8 Nous nous contenterons donc de rappe- l e r t r è s brièvement l e s a c t i v i t é s s c i e n t i f i q u e s l e s p l u s carac- t é r i s t i q u e s , matière de base pour l e s cons idéra t ions généra les q u i appa ra î t ron t dans l e s deux d e r n i h e s p a r t i e s du présent t e x t e .

1961. Des 1 'ann6e de l a fondat ion o f f i c i e l l e du Centre, des recherches de groupes sont e n t r e p r i s e s dans t r o i s s e c t i o n s de l a v a s t e péninsule du Québec-Labrador. Mentionnons l a p r in - c i p a l e étude: un col lègue q u i v e n a i t d ' e n t r e r A 1 ' I n s t i t u t de Géographie, Benoît Robita i l l e , u t i l i s e une subvention du Con- s e i l n a t i o n a l des Recherches d'Ottawa pour une "mission géomor- phologique" au d é t r o i t d'Hudson.

En 1962, c ' e s t l a r e n t r é e de 1 ' e thnobio logis te canadien Jacques Rousseau, a l o r s de P a r i s , e t l a p résen ta t ion devant d i v e r s départements u n i v e r s i t a i r e s des premisres t h è s e s de maî- t r i s e à avo i r béné f i c i é du CEN.

L'année su ivante --- qu i connaî t au s e i n du Gouverne- ment p rov inc ia l I T o r g a n i s a t i o n d'une Direc t ion générale du Nou- veau-Québec --- e s t c a r a c t é r i s é e p a r l a pub l i ca t ion du premier ouvrage du CEN comme t e l , c e l u i d 'Henri Dorion consacré au d i f f i c i l e problème de l a f ront iOre de Québec-Terre-Neuve.

En 1964, en p lus des recherches s u r l e t e r r a i n q u i s 'amplif ient , c ' e s t 1 ?ouverture d 'une deuxième c o l l e c t i o n de pub l i ca t ions [Travaux Divers ou NORDICANA), l e début de cours pub l i c s e t même c e l u i d'un enseignement t é l w i s é hebdomadaire au réseau f r a n ç a i s de Radio-Canada; c ' é t a i t l a première f o i s qu'un i n s t i t u t p o l a i r e donnait régulièrement des t é l émiss ions s u r l e monde nordique. En 1 'absence du d i r e c t e u r en sé jour de recherches 3 l l e t r a n g e r (Scott Po.lar I n s t i t u t e ) , l e géologue Robert Bergeron p rés ide l e bureau de d i r e c t i o n du CEN.

L 'année 1965 e s t dominée pa r l a mise s u r pied d 'une importante expédi t ion m u l t i d i s c i p l i n a i r e à l ' i n t é r i e u r de l a péninsule du Québec-Labrador. Le CEN en e s t Zî s a cinquieme an- née de t ravaux consécu t i f s dans l'Ungava a r c t i q u e ; c e r t a i n s d ' e n t r e eux prolongent des etudes commencées par Jacques Rousseau . p r è s de 20 ans auparavant ou pa r nous-meme il y a une d iza ine d 'années.

8 Bergeron, 1965. Hamelin, 1962, 1963, 1964, 1966, 1967, 1968, 19.69, 1971. 'Dorion, 1970.

En 1966, l e CEN commence â s ' i n t é r e s s e r systématiquement â l a façade occidentale de l a peninsule du Québec-Labrador, pré- cisément au bass in de l a baie de James. Par a i l l e u r s , â Québec, l e CEN amplif ie s e s travaux e t s e s services d'enseignement ar - chéologiques par 1 'ouverture d 'un p e t i t musée amérindien placd sous l a d i rec t ion de Thomas E. Lee. L ' i n s t i t u t i on connaît s e s premiers changements s t r u c t u r e l s importants par s u i t e de l a dé- c i s i on de 1 'Université de l e "dêfacul tar iser" pour l e r a t t a che r directement au Conseil supreme; l e Centre qui , depuis toujours , ava i t é t é mul t id i sc ip l ina i re obtenai t des s t r uc tu r e s hors fa- c u l t a i r e s , favorables en principe.

1967 v o i t 1 'organisation d 'une Rencontre h ivernale de Nordistes B Moosonee (Nord de l 'Ontario) e t l a décision du Bu- reau de d i r e c t ion de s 'engager dans un pro j e t â long terme, d i t "ltHudsonie"; l e but ultime de ce programme cons i s te â dé- gager l e s condit ions optimales de 1 ' hab i t ab i l i t é régionale.

Au cours de l 'année suivante , c ' e s t l a r en t rée du géo- logue f rança i s André Cailleux, l e lancement de s i x ouvrages dont l a ~ i b l i o g r a ~ h i e du Québec-Labrador e t 1 'animation d 'une s t a t i o n â Poste-de- la-Baleine su r l a mer d 'Hudson.

En 1969, l e CEN e s t d i r i g é par l e j u r i s t e , Me Henri Dorion, qui met sur pied une importante s é r i e d'études multi- d i s c i p l i n a i r e s su r l a façade occidentale de l a péninsule du Québec-Labrador.

Enfin, l e CEN v i en t de publ ier l e s d ic t ionna i res esquimaux de L. Schneider, d fo rgan i se r deux réunions de Nordistes canadiens dont l 'une Zi sa s t a t i o n hudsonienne, de s'engager dans l e Programme biologique in te rna t iona l e t d 'assurer une au t re s é r i e de cours publics .

En 1971, on prévoi t d 'entreprendre une grande expédi- t i o n mul t id i sc ip l ina i re dans l a région du l a c Guillaume-Delisle e t de r é a l i s e r des travaux de recherches en col labora t ion avec l a Direct ion générale du Nouveau-Québec d'une p a r t e t l e Musée na t iona l d 'Ottawa, d 'autre pa r t .

Bref, depuis 1 ' i n s t i t u t i o n a l i s a t i o n du Centre, s fil f a l l a i t désigner un minimum de f a i t s marquants nous pourrions r e t e n i r :

a) des subventions gouvernementales annuelles

b) l ' a c t i v i t é po la r i san te e t à f o r t e r en t ab i l i - t é de c e r t a i n s chercheurs

c) des travaux dans l'Ungava a rc t ique e t en Hudsonie

d) la publication de la Bibliographie du Québec- Labrador et de dictionnaires amérindiens

e) des services continus d'enseignement et de direction de recherches

f) une structure administrative souple et passa- blement autonome.

II. Collection Nordicana (suite)

15. Gilles Robitaille, Observations sur le dégel saisonnier. Région de Fort-Chimo (Québec). Québec, 1967. 61 pages, figures. Présentation par Louis-Edmond Hamelin.

16. Thomas E. Lee, Fort Chimo and Payne Lake, Ungava, Archaeology, 1965. Québec, 1967. 116 pages, figures. Présentation par Louis-Edmond Hamelin.

18. En collaboration sous la direction de Hugues Morrissette et Louis-Edmond Hamelin,Problèmes nordiques des facades de la baie de James. Québec, 1967. 179 pages, figures.,

19. Yvan Breton, La culture matérielle des Blanc-Sablonnais. Québec, 1968. 140 pages, figures. Présentation par Marc- Adélard Trerrib lay .

20. Thomas E. Lee ,Archaeological Discoveries, Payne Bay Region, Ungava, 1966. Québec, 1968. 170 pages, figures. Présentation par Louis-Edmond Hamelin. Deuxième tirage, 1970.

21. GU? ~ar~-~ousselière, O.M. 1. ,- Reconnaissance archéologique dans la région de Pond Inlet, Terri- toires du Nord-Ouest. Québec, 1968. 85 pages, figures. Présentation par Louis-Edmond Hamelin.

22. Jean-Claude Dupont, Contribution à l'ethnographie des côtes de Terre-Neuve. Québec, 1968. 165 pages, figures. Présentation par Jacques Rousseau.

23. Serge Payette, Etude pédolopique au 60e parallèle Nord, Ungava, Québec. Québec, 1968. 90 pages, figures. Présentation par Albert Alarie.

24. ~ s t h i a Wilson, Not-5~ on the Climate of Poste-de-la-Baleine, Québec. Québec, 1968. 93 pages, figures. Présentation par André Cailleux. (HUD-6).

25. Charles A. Martijn et Edward S. Rogers, Mistassini-Albanel. Contributions to the Prehistory of Québec. Québec, 1969. 439 pages, figures. Présentation par Henri Dorion.

26. Rollande Michaud et Jacques Leblanc, L'adaptation des Esquimaux au froid. Québec, 1969. 48 pages, figures. Présentation par Henri Dorion. - - -

27. Thomas E. ~ e e , Archaeological ~indings, Gyrfalcon to Eider Islands, Ungava, 1968. Québec, 1969. 79 oaees. fieures. Foreword nar Farlev Mowat.

A L . , - 28. Jérôme Rousseau, L'adoption chez les Esquimaux Tununermiut (Pond Inlet, T. du N.-O.) Québec,

1970. 173 pages, figures. Présentation par Rémi Savard. (Numéro spécial pour la Troisième Conférence Nordique Canadienne, Poste-de-la-Baleine, 1970).

29. Bonaventure Fabvre, "Racines montagnaises" par le père Bonaventure Fabvre, jésuite. Transcrip- tion par Lorenzo Angers et Gerard E. McNulty. Québec, 1970. 387 pages, figures. Présentation par Henri Dorion.

30. En collaboration sous la direction de Louis-Edmond Hamelin et André Cailleux, Thiid Canadian Northern Conference - Troisième Conference Nordique Canadienne. Poste-de-la-Baleine, Mai 1970. Proceedings - Comptes rendus. Québec, 1970. 159 pages, figures.

31. Atanükana. Légendes montagnaises. Montagnais Legends. Recueillies, transcrites et traduites par Marie-Jeanne Basile et Gerard E. McNulty. Préface de Luc Lacourcière. Québec, 1971. 43 pages.

32. Cynthia Wilson et M.A. MacFarlane, A Preliminary Study of Radiation Balance at Poste-de-la-Baleine, (Great Whale) Québec, April 1969. Québec, 1971. 53 pages, figures. Foreword par Svenn Orvig. (HUD-15)

III. Collection Bibliographie

2. Alan Cooke et Fhien Caron, Bibliographie de la péninsule du Québec-Labrador. Bibliography of the Québec-Labrador Peninsula. Boston, G.K. Hall & Co., 1968. 2 vol. 432 & 383 pages, figure.

4. Une déCENnie de recherches au Centre dtEtudes Nordiques, 1961-1970. Résumés en collaboration. Québec, 1971. 115 pages.

IV. Collection Mélanges

O 13. Jacques Rousseau, The Vegetation of Québec-Labrador Peninsula between 55 and 60' N. Extrait du Naturaliste Canadien, 1968.94 & viii pages.

21. André Cailleux, La méthode des carrés et son application en Hudsonie. Extrait des Cahiers de Géographie de Québec, 1968.10 pages. (HUD-2).

VIII. Collection Courç

la. Jacques Rousseau, Aperçu biogéographique des régions nordiques du Québec. 2e éd. Québec, 1967 91 pages.

X. Collection Matériel audio-visuel

2. Pays de l'eau rouge. Facades de la baie de James. Film documentaire en couleurs. Réalisation, Gilles Lemieux. Directeur de la recherche, Hugues Morrissette. Prises de vue, 1966. Québec, 1967. 16 mm, 34 minutes.

Le CEN publie également des articles, des notes et des comptes rendus dans diverses revues dont les Cahiers de Géographie de Québec à l'université Laval.

Une liste complète des travaux du CEN apparaît dans le document 71 A 4 qu'on peut se procurer au secrétariat du Centre, bureau 5152, Pavillon de Koninck, Université Laval, Québec 10e, Canada.