berthe mouchette competition 2017 year 3 · a new york city, sam se sent tout petit quand il...

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Berthe Mouchette Competition 2017 Year 3 Croissant de lune Marie-Pierre Schneegans Croissant de lune Croissant doré Je ne suis pas Bien réveillé ! La lune dort Dans mon café J’ai bien envie De la croquer ! Mes cinq sens Sophie Arnould Deux yeux Pour regarder, Une bouche Pour goûter, Deux oreilles Pour écouter, Un nez Pour humer, Et deux mains Pour toucher. C’est pas très compliqué Il suffit de ne pas mélanger ! Bonsoir Madame la Lune Anonyme Bonsoir Madame la Lune Que faites-vous donc là? Je fais mûrir des prunes Pour tous ces enfants-là. Bonjour Monsieur le Soleil Que faites-vous donc là? Je fais mûrir des groseilles Pour tous ces enfants-là. Poursuite de chemin Andrée Chedid Main dans la main Avec grand-père Je poursuis Mes chemins Sous l’ombre Ou la lumière Je dessine mon nom Plus tard plus tard Grand-père C’est moi qui saisirai Ta main.

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Berthe Mouchette Competition 2017 Year 3

Croissant de lune Marie-Pierre Schneegans Croissant de lune Croissant doré Je ne suis pas Bien réveillé ! La lune dort Dans mon café J’ai bien envie De la croquer !

Mes cinq sens

Sophie Arnould

Deux yeux

Pour regarder,

Une bouche

Pour goûter,

Deux oreilles

Pour écouter,

Un nez

Pour humer,

Et deux mains

Pour toucher.

C’est pas très compliqué

Il suffit de ne pas mélanger !

Bonsoir Madame la Lune Anonyme Bonsoir Madame la Lune Que faites-vous donc là? Je fais mûrir des prunes Pour tous ces enfants-là. Bonjour Monsieur le Soleil Que faites-vous donc là? Je fais mûrir des groseilles Pour tous ces enfants-là.

Poursuite de chemin Andrée Chedid Main dans la main Avec grand-père Je poursuis Mes chemins Sous l’ombre Ou la lumière Je dessine mon nom Plus tard plus tard Grand-père C’est moi qui saisirai Ta main.

Berthe Mouchette Competition 2017 Year 4

Comptines à dormir debout Marie-Pierre Schneegans C’est l’été Poisson doré, Je suis partie Poisson-scie, Pour Etretat Poisson-chat, Au gré du vent Poisson volant, Sirène brune Poisson-lune, Dans l’océan Poisson d’argent, Je me faufile Poisson d’avril !

Les gratte-ciel Corinne Albaut A New York City, Sam se sent tout petit Quand il regarde en l'air, pour voir un peu de bleu, il se cogne les yeux contre le béton et le verre des gratte-ciel, plantés serrés comme des arbres dans la forêt.

Un petit Escargot Lucienne Gomot Un petit escargot Avait le coeur bien gros Il aimait c’est certain Le soleil du matin Mais voilà quel ennui Il n’aimait pas la pluie Et pour un escargot C’est vraiment un peu trop !

Chassé-Croisé Andrée Chedid Le grain de poussière S'est mis au vert Pour respirer un plein bol d'air Ailé, ailé Le grain de blé S'est envolé vers la cité.

Berthe Mouchette Competition 2017 Year 5

Je primevère Marilyse Leroux Je primevère Tu pâquerettes Il été Elle bouton d’or Nous feuilles d’automne Vous bourrasques et grêlons Ils ou elles glaçont A tous les temps Sur tous les tons Le Bescherelle Des « conjugaisons » !

Les crayons de couleur

Corinne Albaut

Mais à quoi jouent les crayons Pendant les récréations ? Le Rouge dessine une souris Le Vert un soleil Le Bleu dessine un radis Le Gris une groseille Le Noir qui n’a pas d’idées Fait des gros pâtés. Voilà le jeu des crayons Pendant les récréations.

À sept ans Anne Sylvestre À un an, on tombe tout le temps Un petit peu moins à deux ans. À trois ans la marche est haute Mais à quatre ans, on la saute. À cinq ans, on cabriole À six ans, la grande école. Mais à sept ans, on perd ses dents. On les met sous l’oreiller Une souris vient les chercher Et vous donne à la place Un jouet que l’on casse.

Regarder le fleuve Andrée Chedid Absorbant Nos formes précaires Dans la patrie des eaux Le fleuve Nous mène Vers l'océan Insondable Qui dissipera Jusqu'à nos noms.

Berthe Mouchette Competition 2017 Year 6

Points de chute Corinne Albaut Voyons, se dit la sorcière En descendant vers la terre, Si j’atterris sur un clocher, Je vais me piquer les pieds. Si j’atterris dans un trou, Je vais me casser le cou. Si j’atterris dans la rivière, Je vais mouiller mon derrière. Je crois, se dit la sorcière, Qu’il vaut mieux rester en l’air !

Acrobatie Jacqueline et Claude Held Ma maison n’a pas de porte. Ma maison n’a pas de fenêtre. Ma maison n’a pas de plancher. La porte, je veux bien m’en passer. La fenêtre, je veux bien m’en passer. Ce qui me manque le plus, peut-être, Quand je marche, c’est le plancher.

Maman, quand tu es en colère Marie Aubinais Maman, quand tu es en colère, Je t’aime de travers Maman, quand tu t’en vas, Je t’aime couci-couça Maman, quand tu es de bonne humeur, Je t’aime de tout mon cœur Maman, quand tu me cajoles, Je t’aime sans parole Maman, quand je te dis ce poème, Comprends-tu combien je t’aime ?

Passage de la Source Andrée Chedid Quand les fourrés du temps nous cèdent le passage Quand l'herbe lente harcèle au bord les horizons Plus profonds d'un présage Plus graves d'une épreuve Nous proférons des paroles qui relatent la source.

Berthe Mouchette Competition 2017 Year 7

Chouette, c’est la rentrée Sylvie Poillevé Chouette, c’est la rentrée On va bien s’amuser! Zut, c’est la rentrée Plus de grasses matinées! Chouette, c’est la rentrée! La maîtresse est bronzée! Zut, c’est la rentrée Bientôt fini l’été! Chouette, c’est la rentrée J’ai de nouveaux souliers Zut, c’est la rentrée J’ai un peu mal aux pieds

Transformations Jacqueline Held L’enchanteur Merlin se changea en chien. Le petit garçon ne dit rien. L’enchanteur Merlin se changea en chat. Le petit garçon bâilla. L’enchanteur Merlin se changea en chinchila. Le petit garçon rebâilla. L’enchanteur Merlin se changea en souris. Le petit garçon s’endormit. Moralité: “Il n’y a plus d’enfants”

L'automne Lucie Delarue-Mardrus On voit tout le temps, en automne, Quelque chose qui vous étonne, C'est une branche, tout à coup, Qui s'effeuille dans votre cou. C'est un petit arbre tout rouge, Un, d'une autre couleur encor, Et puis, partout, ces feuilles d'or Qui tombent sans que rien ne bouge.

Cet instant

Andrée Chedid

Avec mon sang aux mille oiseaux J'ai marché tout au long de la terre J'ai ri de l'argile J'ai renié le temps J'ai su parler à l'étranger Avec mon sang couleur de jour J'ai dit oui à la mort et à son innocence J'ai refusé la nuit.

Berthe Mouchette Competition 2017 Year 8

. A Aurore George Sand La nature est tout ce qu'on voit, Tout ce qu'on veut, tout ce qu'on aime, Tout ce qu'on sait, tout ce qu'on croit, Tout ce que l'on sent en soi-même. Elle est belle pour qui la voit, Elle est bonne à celui qui l'aime, Elle est juste quand on y croit Et qu'on la respecte en soi-même. Regarde le ciel, il te voit, Embrasse la terre, elle t'aime. La vérité c'est ce qu'on croit En la nature c'est toi-même. Extrait de: Contes d'une grand'mère (1873)

Petit brin deviendra grand Claudine Helft Lorsqu’il pleut, les robes claires Prennent l’air triste de parachutes Tombés à terre. Les arbres pleurent sur les passants, Les voitures ronchonnent, Les fleurs sont chiffonnées, Les plumes des oiseaux froissées. Seul, le petit brin d’herbe, Dans sa campagne verte, Est heureux quand il pleut. Très vite, Vite aussi vite qu’il peut, Il se met à pousser, ouf, arrive À l’heure pour rattraper les grands.

Un bon conseil La Comtesse de Ségur Bien sûr, ils font du bruit, ils cassent Les oreilles des gens sérieux, La vaisselle aussi, quelques tasses, Des assiettes, c'est ennuyeux... Ils imaginent des bêtises Plus grosses que des éléphants. Mais voulez-vous que je vous dise ? Laissez s'amuser les enfants ! Ils auront le temps d'être sages Lorsqu'ils seront devenus grands, Ils auront appris les usages Et seront moins exubérants. Moi, le conseil que je vous laisse Semble peut-être époustouflant, Mais mon nom veut dire «sagesse» Laissez s'amuser les enfants ! Résumé extrait de : Les Malheurs de Sophie - Bibliothèque Rose Illustrée - Hachette - Vers 1955

Poursuite de la fleur Andrée Chedid Chaque pétale est une aile Qui féconde mes pensées Qu’elle soit diurne ou nocturne Printanière estivale La Fleur qui m’enchante Transperce jusqu’au rocher Ephémère Elle passe Comme nous-mêmes Passons Fugace et transitoire Une ellipse Sur le temps."

Berthe Mouchette Competition 2017 Year 9

As de Pique, le moustique Chantal Abraham Attention on annonce L’envol supersonique D’un super moustique Appelé As de Pique Attention, attention C’est là qu’il décolle Position aérobic Projection Ejection Attention, attention Survole un champ de porcs-épics Roule des mécaniques Heurte un marteau-pilon Et dégringole en tire-bouchon Attention, attention Dépressurisation Changement de direction Evacuation Attention Catapulte Cataclysme Catastrophe Voilà qu’il panique Ca y est, il me pique

Chanson : Emma Stanton Tété Pudique, Emma Stanton cache ses dents D'un timide revers de manche Ses rares sourires n'en sont du coup Que plus touchants, Pudique, Emma détourne le regard Les yeux en disent bien trop Plus qu'il n'en faut Et puis les siens s'raient un roman, Pudique, Pas sotte pour autant Emma Stanton quand on l'ennuie Sait faire preuve d'un sens aigu De la répartie, Unique, Une perle dans son écrin Même les devins s'y sont Cassés les dents, on n'sait Jamais c'qu'Emma pense vraiment… Sublime, sublime... […]

Ah ! ne me dites pas… Madame de PRESSENSÉ Ah ! ne me dites pas que la vie est un rêve, Une ombre qui s'enfuit et flotte sous mes pas ; C'est le temps de la lutte, et si rien ne s'achève, L'éternel avenir a son germe ici-bas. La vie est un combat, la vie est une arène Où le devoir grandit du triomphe obtenu ; C'est le sentier qui monte, et pas à pas nous mène Aux sommets d'où la vue embrasse l'inconnu.

Le Chant des villes Andrée Chedid Je m’attache aux pulsations des villes A leur existence mouvementée Je respire dans leurs espaces verts Je me glisse dans leurs ruelles J’écoute leurs peuples de partout J’ai aimé les cités Le Caire ou bien Paris Elles retentissent dans mes veines Me collent à la peau Je ne pourrai me passer D’être foncièrement : Urbaine.

Berthe Mouchette Competition 2017 Year 10

Chanson : Je Vole Michel Sardou et Pierre Billon * Mes chers parents je pars Je vous aime mais je pars Vous n'aurez plus d'enfants Ce soir Je ne m'enfuis pas je vole Comprenez bien je vole Sans fumée sans alcool Je vole, je vole Elle m'observait hier Soucieuse, troublée, ma mère Comme si elle le sentait En fait elle se doutait Entendait J'ai dit que j'étais bien Tout à fait l'air serein Elle a fait comme de rien Et mon père démuni A souri Ne pas se retourner S'éloigner un peu plus Il y a à Gard une autre gare Et enfin l'Atlantique Mes chers parents je pars Je vous aime mais je pars Vous n'aurez plus d'enfants Ce soir Je ne m'enfuis pas je vole Comprenez bien je vole Sans fumée sans alcool Je vole, je vole […] *Version adapté pour le film La famille Bélier

Vent Brigitte Level Par un matin clair, Vif comme l’éclair, Dans un courant d’air A surgit le vent. Puisque le vent souffle Adieu mes pantoufles ! Donnez-moi des moufles Que je m’emmitoufle ! Et de mon auvent Où j’étais rêvant, Vite me levant J’ai suivi le vent Le vent si vivant, Le vent se mouvant, Qui vole en bravant Tous les paravents ! Et pour mieux voler Comme fait le vent, J’ai suivi le vent, Qui vole au-devant

La vie est un mirage Yousra Amrane C’est un beau voyage, qui mène jusqu’au large Où la mer qui tout en douceur me désaltère Tout comme l’aigle dans les airs je me sens fier C’est aussi la plage, avec ces coquillages. Cette splendide image de terre sauvage Qui me rappelle ce très long et grand rivage; Inconnu des visages qui sèment la rage, C’est ça qu’on appelle le pays des mirages.

Toi-Moi Andrée Chédid Par l’univers-planète univers à toute bride Par l’univers-bourdon dans chaque cellule du corps Par les mots qui s’engendrent Par cette parole étranglée Par l’avant-scène du présent Par vents d’éternité Par cette naissance qui nous décerne le monde Par cette mort qui l’escamote Par cette vie Plus bruissante que tout l’imaginé. TOI Qui que tu sois ! Je te suis plus proche qu’étranger.

Berthe Mouchette Competition 2017 Year 11 (page 1/2)

La forêt a peur Vénus Khoury-Ghata La forêt a peur Une forêt peureuse panique à la vue du soir Tout l'angoisse les cris des chouettes leur silence Le regard froid de la Lune et l'ombre de son sourcil sur le lac Le bouleau claque des dents en se cachant derrière le garde-champêtre Le frêne s'emmitoufle dans son écorce et retient sa respiration jusqu'au matin Le pin essuie sa sueur et appelle son père le pin parasol La tête entre les jambes le saule pleure à chaudes feuilles et fait déborder le ruisseau Le roseau qui ne le quitte pas des yeux L'entend supplier le ver luisant d'éclairer les ténèbres Seul le chêne garde sa dignité à genoux dans son tronc il prie le dieu de la forêt de hâter l'arrivée du jour ..

Aurore sur la Mer

Renée Vivien

Je te méprise enfin, souffrance passagère !

J’ai relevé le front. J’ai fini de pleurer.

Mon âme est affranchie, et ta forme légère

Dans les nuits sans repos ne vient plus l’effleurer.

Aujourd’hui je souris à l’Amour qui me blesse.

O vent des vastes mers, qui, sans parfum de fleurs,

D’une âcre odeur de sel ranimes ma faiblesse,

O vent du large ! emporte à jamais les douleurs !

Emporte les douleurs au loin, d’un grand coup d’aile,

Afin que le bonheur éclate, triomphal,

Dans nos cœurs où l’orgueil divin se renouvelle,

Tournés vers le soleil, les chants et l’idéal !

Berthe Mouchette Competition 2017 Year 11 (page 2/2)

Le soleil abaissé du soir Anna de Noailles Le soleil abaissé du soir, Jaune et luisante renoncule, Semble glisser, au crépuscule, De quelque pomme d’arrosoir. Il semble se mêler au sable, Aux stores de paille, au gazon, Au vitrage de la maison Dans une ardeur inextricable. L’air est fumant, sourd, fructueux ; L’affolement joyeux des mouches Enflamme les suaves bouches Des narcisses voluptueux. Le frelon noir, plein de lumière De cils, de soie et de velours, Tombe d’un balancement lourd Au cœur de la rose trémière. Et la guêpe semble vouloir Faire une couture dorée À la molle étoffe azurée Du chaud, du clair, du tendre soir…

Arbres Andrée Chedid Je sais des arbres Striés de leur corps à corps avec les vents Et certains dont les têtes résonnent Des contes de la brise D’autres solitaires et debout Défiant le sol renégat Et d’autres qui se ressemblent Autour d’une maison grise Je sais des arbres Qui s’humilient au pied des eaux Pour l’amour de leur image Et ceux qui secouent d’arrogantes chevelures À la face du soleil Je sais des arbres Témoins de très anciennes naissances Et qui redoublent de racines J’en sais d’autres qui expirent Pour un frôlement d’aile Je sais des arbres vains et qui ne sont Que feuilles Tous ils ont trop vécu Sur la terre des hommes.

Berthe Mouchette Competition 2017 Year 12 (page 1/2)

Jusqu’au ciel d'azur gris le pré léger s'élève Cécile Sauvage Jusqu'au ciel d'azur gris le pré léger s'élève Comme une route fraîche inconnue aux vivants ; La mouillure de l'herbe et de la jeune sève Répand dans l'air rêveur son haleine d'argent. Sur les bords de ce pré le bouleau se balance Avec le merisier profond dans ses rameaux Où des moineaux dorés sautillent en silence Comme aux pures saisons d'un univers nouveau. Je te pénètre, ô pré que longent des collines Où la fougère étend son feuillage en réseau. Et j'écoute parler la voix molle et divine De la calme nature au milieu des oiseaux.

Sérénade printanière Augusta HOLMÈS Hier comme aujourd'hui, ce soir comme demain, Je t'adore ! Quand je vois ton regard, quand je frôle ta main, C'est l'aurore ! Qui donc nous avait dit que le monde est méchant, Que l'on souffre, Que la vie est un pont qui tremble, se penchant Sur un gouffre ? Où donc sont les ennuis, les erreurs, les dangers, Les désastres ? Avril gazouille et rit dans les tendres vergers Fleuris d'astres ! Le sombre hiver a fui ; le radieux printemps Nous délivre. Viens mêler à mes pleurs tes baisers haletants ; Je veux vivre ! Nos cœurs sont confondus, nos âmes pour toujours Sont unies ; Nous avons épelé le livre des amours Infinies ! Et je ne vois plus rien que l'éclair de tes yeux Pleins de fièvres... Viens ! je veux soupirer les suprêmes aveux Sur tes lèvres !..

Berthe Mouchette Competition 2017 Year 12 (page 2/2)

Göttingen Barbara

Bien sûr, ce n'est pas la Seine, Ce n'est pas le bois de Vincennes, Mais c'est bien joli tout de même, A Göttingen, à Göttingen. Pas de quais et pas de rengaines Qui se lamentent et qui se traînent, Mais l'amour y fleurit quand même, A Göttingen, à Göttingen. Ils savent mieux que nous, je pense, L'histoire de nos rois de France, Herman, Peter, Helga et Hans, A Göttingen. Et que personne ne s'offense, Mais les contes de notre enfance, "Il était une fois" commence A Göttingen. Bien sûr nous, nous avons la Seine Et puis notre bois de Vincennes, Mais Dieu que les roses sont belles A Göttingen, à Göttingen. Nous, nous avons nos matins blêmes Et l'âme grise de Verlaine, Eux c'est la mélancolie même, A Göttingen, à Göttingen. Quand ils ne savent rien nous dire, Ils restent là à nous sourire Mais nous les comprenons quand même, Les enfants blonds de Göttingen. Et tant pis pour ceux qui s'étonnent Et que les autres me pardonnent, Mais les enfants ce sont les mêmes, A Paris ou à Göttingen. O faites que jamais ne revienne Le temps du sang et de la haine Car il y a des gens que j'aime, A Göttingen, à Göttingen. Et lorsque sonnerait l'alarme, S'il fallait reprendre les armes, Mon cœur verserait une larme Pour Göttingen, pour Göttingen. Mais c'est bien joli tout de même, A Göttingen, à Göttingen. Et lorsque sonnerait l'alarme, S'il fallait reprendre les armes, Mon cœur verserait une larme Pour Göttingen, pour Göttingen

De cet amour ardent je reste émerveillée Andrée Chedid Je reste émerveillée Du clapotis de l’eau Des oiseaux gazouilleurs Ces bonheurs de la terre Je reste émerveillée D’un amour Invincible Toujours présent Je reste émerveillée De cet amour Ardent Qui ne craint Ni le torrent du temps Ni l’hécatombe Des jours accumulés Dans mon miroir Défraîchi Je me souris encore Je reste émerveillée Rien n’y fait L’amour s’est implanté Une fois Pour toutes. De cet amour ardent je reste émerveillée.

BMC Competition 2017 Bibliographie

http://www.poetica.fr/categories

http://www.momes.net/comptines

http://www.unjourunpoeme.fr

http://www.lacoccinelle.net/paroles-officielles

http://poesie.webnet.fr

http://www.poetica.fr

http://www.learn-french-help.com/french-poems-for-children.html

http://www.toutelapoesie.com/poemes.html

https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Malheurs_de_Sophie http://www.andreechedid.com http://www.poemes.co https://www.gommeetgribouillages.fr/CE1/lecturepoesierentreeduo.pdf http://www.poesies123.com http://corinnealbaut.free.fr/