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BELMINE L E J O U R N A L D E S N° 23, avril 2007 Foncer un puits de mine : la sécurité avant tout Un nouveau système de pointe améliore la sécurité Foncer un puits de mine : la sécurité avant tout Un nouveau système de pointe améliore la sécurité

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BELMINEL E J O U R N A L D E S

N° 23, avril 2007

Foncer un puits de mine :la sécurité avant toutUn nouveau système de pointe améliore la sécurité

Foncer un puits de mine :la sécurité avant toutUn nouveau système de pointe améliore la sécurité

L a hausse du prix desmétaux, qui entraînela mise en chantier

de plusieurs grands projetsminiers, est un sujet qui faitbeaucoup jaser ces temps-ci.L’équipe du Journal desBelmine s’est intéressée à lasécurité pendant le fonçagedes puits de mine.

Aussi, dans votre Journal des Belmine, on vousprésente un système deguidage avec caméra àimagerie thermique. Qu’est-ce que c’est que ce système et à quoi il sert? Clément L. Payeur du Service de sauvetage minier de la CSST nous donne la réponse.

Parce que La qualité de l’air, c’est vital ! on vous a beaucoupparlé du programme d’intervention sur la ventilation dans lesmines souterraines. Cette fois-ci, vous pourrez tester vos con-naissances en vous amusant à répondre à des questions parvrai ou faux. Aussi, concernant la qualité de l’air dans lesmines souterraines, un article sur la silicose et le Règlementsur les examens de santé pulmonaire des travailleurs desmines.

Et quoi encore? La chronique Saviez-vous que… et la présentation de trois projets soumis au Prix innovation en santé et sécurité du travail en 2006 pour le secteur minier.

Bonne lecture!

CHRISTINE BUREAU

2Page couverture : Au puits Lapa, la benne preneuse utilisée pour le déblayage de la roche abattue.Photo : Dumas Contracting Ltd.

Bonjour à tous

SOLUTION DES JEUX DE LA PAGE 12

Le jeu des 7 erreurs1.Minederien,le guitariste,n’a plus

de casque.2.Gamine,la chanteuse,n’a plus de

ceinture.3.Timine,le batteur,n’a plus de

baguette dans la main gauche.4.Des notes sur la portée à côté de

Drôledemine ont disparu.5.Il manque un pli au rideau.6.Il manque deux boutons à l’amplifi-

cateur de droite.7.Il manque un micro (pick-up)à la

basse.

Les mots mélangés1.caméra2.innovation3.exploitation

!

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P arce que le travailminier présenteplusieurs risques, les

sauveteurs sont toujours à larecherche de moyens pouraugmenter l’efficacité deleurs interventions. L’arrivéesur le marché d’un systèmede guidage à infrarouge plusperformant est donc unebonne nouvelle. Cet équi-pement assure en effet la visibilité dans l’obscuritéet dans la fumée pendantplusieurs heures, et ce, à des températures variant de -10 oC à +40 oC. Ce systèmea été conçu par Meglab Élec-tronique, de Val-d’Or, selonles spécifications du Servicede sauvetage minier de laCSST.

« Le système de guidage aété conçu spécifiquementpour le sauvetage minier afinde se déplacer sur de grandesdistances, explique un membrede ce service, l’instructeurClément L. Payeur. Les essaisont été faits avec la collabo-ration de M. Jocelyn Deschênesà la mine Louvicourt, aujour-d’hui fermée, et il a été bienrodé sur le terrain. »

Le dispositif se composed’une caméra à imageriethermique, d’une boîte decontrôle, d’un socle sur pivot,d’un moniteur et d’un accu-mulateur de charge. Cespièces sont montées sur un

Un nouveau système deguidage de pointe améliore

la sécurité

Un nouveau système deguidage de pointe améliore

la sécurité

Clément L. Payeur, instructeur, et Paul Fortin, chef du Service de sauvetage minier de la CSST, photographiés avec le système de guidage.

véhicule qui ressemble à ungros tout-terrain. « Il permetaux sauveteurs de se déplacersur de plus grandes distancesqu’à pied, à une vitesse decinq kilomètres à l’heure, etde voir des personnes quipourraient être étendues surle sol pendant un incendie ou à la suite d’une explosion,par exemple », précise M. Payeur. S’ils doivent serendre à un endroit inacces-sible par véhicule, lessauveteurs peuvent endétacher la caméra, qui nepèse que deux kilos, et poursuivre leur route à pied.

À l’aide de ce nouvelappareil, il est possible delocaliser des foyers d’incendie,de repérer des obstacles et de retrouver des victimes.Cependant, puisqu’il est trèscoûteux, seulement quelquesmines en sont équipées. « LeService de sauvetage minieren possède trois et nous lesmettons à la disposition desmines qui en ont besoin »,dit M. Payeur.

Depuis, le Service a mandatéun autre organisme pourconcevoir un moyen detransport qui puisse fonc-tionner malgré un manqued’oxygène, une situationdans laquelle les moteursdiesels ont tendance à s’ar-rêter. « Nous voulons obtenir un véhicule de style ambulance

qui permettra de transporterune équipe de sauvetage, sonéquipement et des victimes.Équipé du système deguidage, un tel véhiculefacilitera de beaucoup ledéplacement des équipes desauvetage lors d’interventionsur de longues distances »,affirme M. Payeur.

Aucune vie n’a encore étésauvée grâce à ce nouveausystème. « On l’a acheté enespérant ne pas s’en servir »,blague M. Payeur. Car, si l’onpossède de tels équipementset que l’on forme les sauve-teurs à leur utilisation, c’estpour s’en servir en cas debesoin. Mais on souhaiten’en avoir jamais besoin.

CLAIRE THIVIERGE

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B on an, mal an, ondénombre depuis les10 dernières années

une moyenne de 10 cas desilicose dans le secteur desmines et carrières. C’estpourquoi le Règlement sur lesexamens de santé pulmonairedes travailleurs des mines,entré en vigueur en 1995,vise à repérer les travailleursatteints de cette grave maladiepulmonaire, lente à se mani-fester. « Dans les mines, ontrouve surtout la silicosechronique, qui met généra-lement une vingtaine d’annéesavant de montrer des effets,explique M. Jules Turcot,chargé du dossier à laDirection de la prévention-inspection de la CSST. Cettemaladie est le plus souventasymptomatique. Elle évoluelentement et ses symptômessont non spécifiques. Il n’y apas de signes précurseurs qui pourraient déclencherune interrogation chez le travailleur. Aussi, ce n’estsouvent que lorsqu’elle estbien installée que ce dernierpourra avoir de la difficulté àrespirer à l’effort. »

Le caractère insidieux de lasilicose justifie la surveillancede cette pneumoconiose aumoyen d’examens pulmo-naires. Les employeurs doiventfaire subir une radiographiedes poumons et des examenscardio-pulmonaires aux nou-veaux travailleurs avant deles embaucher. Par la suite,les travailleurs seront suivis

tous les trois ans par l’équipede santé au travail d’unCLSC. Malgré cela, M. Turcotfait une mise en garde : « Siun travailleur constate qu’iln’y a pas de changementmajeur dans son état desanté, mais qu’il y a plus de poussière dans son milieude travail ou, encore, s’il tousse et a de la difficulté à fonctionner à l’effort, ildevrait s’interroger et en parler avec son médecin. »

Qu’arrive-t-il au travailleuraprès l’examen de sespoumons? Si le résultat estnégatif, il reçoit un certificatde santé pulmonaire dumédecin qui l’a examiné. Si,au contraire, le médecin croitque les poumons du travailleurpeuvent être touchés, il luisuggère de faire une demanded’indemnisation à la CSST.Celui-ci sera alors examinépar trois pneumologuesmembres d’un comité desmaladies pulmonaires profes-sionnelles (CMPP), qui déter-mineront dans un premiertemps s’il y a présence ou

non d’une maladie profes-sionnelle pulmonaire. S’il y alieu, on évaluera la gravitéde son cas, sa capacité à continuer à occuper sonemploi et les conditions requises pour prévenir uneaggravation de son état. Sondossier sera ensuite évaluépar un comité spécial, forméde présidents de CMPP, quiconfirmera ou infirmera lediagnostic et les autres cons-tatations. La CSST est liée parle diagnostic et les autres cons-tatations du comité spécial.

M. Turcot estime qu’il y a eude l’amélioration dans lesmines. Toutefois, face à lasilicose, il n’est pas questionde relâcher la vigilance. Lecontrôle des poussières desilice dans l’air est primordial.M. Turcot signale d’ailleursque la phase V du programmed’intervention de la CSSTactuellement en cours dansles mines souterraines portejustement sur la ventilationet la qualité de l’air.

CLAIRE THIVIERGE

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La silicosesous haute surveillance

La silicosesous haute surveillance

Vrai ou faux?

1. Un aérage minier adéquatdoit permettre d’évacuer les fumées, les gaz et lespoussières, et il permet l’utilisation d’équipementfonctionnant au diesel. Ildoit assurer le débit d’airnécessaire à la respirationde chaque travailleur sousterre.

2. Effectuer un entretienrigoureux des conduits deventilation et les mainteniren bon état est essentiel àune bonne qualité de l’airsous terre.

3. Les sautages d’explosifsn’ont pas de conséquencesur la qualité de l’air.

4. Les gaz d’échappement del’équipement fonctionnantau diesel ne sont pas dan-gereux pour la santé destravailleurs.

5. L’entretien de l’équipementfonctionnant au diesel doitêtre effectué avec rigueur.

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Le programme d’intervention sur la ventilation suit son cours dans les mines souterraines. On vous en a parlé régulièrement dans les numéros précédents du Journal des Belmine. Cette fois-ci, on vous invite à tester vos connaissances en répondant à des questions par vrai ou faux. Amusez-vous!

Les réponses

1.Vrai

2.Vrai Pour assurer le débit d’air requisau front de travail,le bon étatdes conduits de ventilation estimpératif.De mauvais raccor-dements des conduits ou desdéchirures entraînent despertes d’air substantielles.

3.Faux Une mine souterraine est unlieu confiné où l’air ambiantest vicié,notamment à causedu sautage d’explosifs.

4.Faux Ces gaz d’échappementcontiennent du monoxyde decarbone (CO),des suies,des gaznitreux (NOx) et des particulescombustibles respirables (PCR)susceptibles d’affecter les voiesrespiratoires des travailleurs.

5.Vrai Il faut exercer un contrôle surles polluants rejetés par cetéquipement,à la source même.On doit donc s’assurer du bonfonctionnement du moteur et de l’échappement.Vrai Faux

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Foncer un puits de mine :la sécurité avant tout

L’ industrie minièreest actuellement en pleine efferves-

cence. La hausse du prix desmétaux entraîne la mise enchantier de plusieurs grandsprojets. De nouveaux puitsde mine ouvrent ou ouvrirontla voie à l’exploitation deressources minérales enAbitibi-Témiscamingue.Ainsi, trois puits de mine ysont planifiés ou en cours defonçage : Goldex, Lapa etLaRonde II. Le fonçage à lamine Casa Bérardi est terminédepuis quelques mois.

De tels travaux exigent l’appli-cation stricte de méthodes detravail sécuritaires, comptetenu des risques assez élevésqu’ils présentent pour lesmineurs de puits (shaftmen).En gros, foncer un puits consiste à forer des trousdans le roc avant d’effectuerle sautage. La roche abattueest ensuite chargée dans uncuffat à l’aide d’une bennepreneuse et remontée à lasurface. Une fois les lieux enpartie déblayés, le puits eststabilisé par un soutènement,souvent en recouvrant lesparois d’une couche de béton.Les mineurs de puits installentalors l’électricité et les conduitsde ventilation pour amenerl’air frais sous terre ainsi queles cadres d’acier, les guidages,les échelles et les tuyauxd’alimentation en eau ou enair comprimé. Une fois cestâches terminées, le fonçagedu puits se poursuit. Lesmineurs de puits sont aidés

par d’autres travailleurs, telsque des électriciens, desmécaniciens, des soudeurs etdes préposés à la recette dupuits, pour mener le fonçagedu puits à terme.

« Selon la dimension et la profondeur des puits, les travaux peuvent durerplusieurs mois, voirequelques années », indiqueMario St-Pierre, ingénieur-inspecteur à la CSST.

La sécuritéLe fonçage de puits de minea malheureusement déjàcausé des accidents graves,parfois mortels. Travailler defaçon sécuritaire constitue doncun principe fondamental àappliquer.

La première règle à respecterest le port de l’équipementapproprié, tels le casque, lesgants, les lunettes de protec-tion, les bottes à embout d’acieret le harnais de sécurité.

« Plusieurs opérationsprésentent un danger, signaleM. St-Pierre. Par exemple,lorsque l’on déplace dumatériel dans le puits, per-sonne ne doit se trouver endessous de la charge parcequ’un des grands risques quela manœuvre présente, c’estque quelque chose tombedans le puits. Il faut utiliserl’équipement qui convient ets’assurer qu’il est toujoursen bon état. Pensons, parexemple, aux dispositifsd’élingage. On accroche

souvent des équipements oudes matériaux sous le cuffatet il faut que ce soit fait dansles règles de l’art. Il fautaussi éviter les chutes de personnes parce que c’est unecause d’accidents graves qui surviennent dans les puits de mine. Il faut installer des garde-corps où il y a desrisques de chute et pour lestravaux en hauteur les tra-vailleurs doivent utiliser leharnais de sécurité. Qu’untravailleur soit heurté par unéquipement, par exemple parla benne preneuse, la foreuseou le cuffat, constitue unautre risque. »

Pour ne pas être heurtés pardes objets, les travailleursdoivent se trouver dans desendroits sûrs – notamment ledessous de la plate-forme detravail (galloways) – lorsquedu matériel est déplacé.

Le fonçage des puits est régipar le Règlement sur la santéet la sécurité du travail dansles mines (S-2.1, r.19.1) etpar des règles en matière desécurité. Un travailleur nedoit pas se trouver en dessousd’une charge élinguée. Il n’estpas non plus permis detransporter simultanémentdes travailleurs et des charges,tels des rails ou des tuyaux,dans ou sous un cuffat. Enfin,un travailleur transporté dansun cuffat doit obligatoirementresté à l’intérieur de celui-ci,en raison des nombreuseszones de coincement quiexistent dans les puits.

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Pour cette raison, le curseurde fonçage est pourvu deparois latérales et de portesqui doivent rester ferméespendant les déplacements.

Quelles sont les principalesqualités d’un mineur de puitssur le plan de la sécurité?Mario St-Pierre en énumèrequelques-unes. « Il doitrespecter rigoureusement lesrèglements et les politiquesde l’entreprise. Il doit êtreattentif à son environnementet travailler en équipe. Lestravailleurs sont solidairesles uns des autres en matièrede sécurité. Par exemple, letravailleur qui manipule unebenne preneuse ou uneforeuse doit être en contactavec son coéquipier au fonddu puits pour ne pas leheurter », dit-il.

Une bonne communication et un travail d’équipe sontessentiels dans le puits enfonçage, en particulier pendantle déplacement du personnel

ou de l’équipement. Les tra-vailleurs doivent bien saisirle message transmis aumoyen du système de signali-sation (cloches) ou par radioavant et pendant les manœu-vres. Des réunions de sécuritérégulières regroupantl’ensemble du personneldoivent avoir lieu afin dediscuter et de rappeler à tousles comportements à adopteret les règles à appliquer. Lesmesures de sécurité commel’écaillage du puits, le fonc-tionnement des équipementsou la manutention du matérielet des explosifs sont dessujets de première importance.

Selon l’inspecteur de la CSST,la situation s’est amélioréeces dernières années en cequi a trait à la sécuritédurant le fonçage des puits.Le métier comporte desrisques, dont les principauxsont de faire une chute oud’être heurté par des matériauxou de l’équipement. « Si l’onapplique les bonnes mesures

de sécurité et que l’onrespecte les règlements, lemétier de mineur de puitsn’est pas plus dangereuxqu’un autre. Les accidentsgraves ou mortels sont laplupart du temps attribuablesà de sérieux manquementsaux règles de sécurité. Il estpossible d’éviter les accidentsgraves si tout le monde, travailleurs et employeurs,collabore », croit M. St-Pierre.

De même, une inspectionrégulière des travaux est requise, tout comme le soucique les règles et les principesde sécurité soient mis enapplication.

Très exigeant, le métier demineur de puits est essentielà l’exploitation des minessouterraines. Les mineurs de puits ont grandement contribué au développementde l’Abitibi-Témiscamingue.

SYLVAIN PARADIS

Les travailleurs de DumasContracting Ltd.en action au puits Lapa.

Prix innovation en santé et sécurité du travail

Mine Agnico-Eagle ltée, division LarondeMines et carrières

Cadillac650 travailleurs

Canon à eau au concentrateur

Problème à résoudreLe concentré de minerai contenu dans la trémie d’alimentation du concentrateur bloque pour différentes raisons. En premier lieu, on utilise un tuyau d’aluminium que l’on introduit dans la trémie par un orifice;si l’opération ne réussit pas, on se sert d’un tuyau de plastique. Le travailleur insère les tuyaux en faisant des mouvements répétitifs dans différentes directions. Lorsque le blocage persiste, il demande l’aide d’undynamiteur. Le travailleur est alors exposé à la poussière et au gaz produits par l’explosion et aux troublesmusculo-squelettiques (TMS) que peuvent causer les mouvements répétitifs.

Mesures préventives et résultatsDe concert avec l’opérateur, l’employeur a mis au point un canon à eau que l’on introduit dans l’orifice de la trémie. Le canon est fabriqué avec un tuyau de 5 cm dont la sortie a une dimension de 1 cm. La pièce au bout du boyau qui permet d’y accoupler le canon est ainsi faite qu’on peut le faire pivoter. Il est donc possible de diriger le jet d’eau dans toutes les directions à l’intérieur de la trémie. Un point de repère sur lecanon permet de connaître la position du jet d’eau. L’opérateur n’est plus exposé aux poussières et au gaz.Les risques en ce qui a trait aux troubles musculo-squelettiques (TMS) n’existent plus puisque les mouve-ments répétitifs avec efforts ont été éliminés.

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Prix innovation en santé et sécurité du travailLe concours Prix innovation en santé et sécurité du travail, tenu dans les différentes régions du Québec, permet aux travailleurs et aux employeurs de faire connaître les initiatives qu’ils ont prises afin d’éliminer les dangers présents dans leur milieu de travail. Il peut s’agir de lacréation de moyens de prévention novateurs, de l’adaptation d’un équipement ou de l’adoptionde méthodes de travail sécuritaires.

En Abitibi-Témiscamingue, le Prix innovation en santé et sécurité du travail s’unit à un prixqui suscite l’intérêt des entreprises de la région depuis déjà 20 ans : le Prix Mention de mérite,organisé en partenariat avec les équipes de santé au travail de l’Agence de la santé et des services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue et la Direction régionale de l’Abitibi-Témiscaminguede la CSST.

Nous vous présentons trois projets soumis au Prix innovation en santé et sécurité du travail en2006 pour le secteur minier.

Candidature Grandes entreprises

Canon à eau au concentrateur.

Source : CSST. Prix innovation en santé et sécurité du travail,région de l’Abitibi-Témiscamingue, 2006.

Mine Agnico-Eagle ltée, division LarondeMines et carrières

Cadillac650 travailleurs

Supports de plaque d’ancrage

Problème à résoudreIl arrive qu’une chargeuse-navette soit en panne ou ensevelie sous des roches. Pour la dégager ou la réparer on utilise une ou plusieurs autres chargeuses-navette et, parfois, des camions. Lors des manœuvres de récupération, les travailleursresponsables de ces opérations courent des risques : être frappés par des roches, par des câbles qui cèdent,être blessés par un autre bris d’équipement, etc.

Mesures préventives et résultatsL’employeur et les travailleurs de différents services (construction, géologie, soutènement) ont convenu d’unplan d’intervention applicable lors des bris des chargeuses-navette. Le plan d’intervention recommande quatreméthodes d’ancrage aux murs et aux plafonds des galeries. Il inclut des plans et devis pour les ancrages,des photos illustrant les installations des ancrages, des poulies et des câbles, des croquis, la description dumatériel à utiliser et la façon de tresser les câbles. L’application de la procédure a permis de réduire lesrisques d’accidents du travail et les réclamations liées aux troubles musculo-squelettiques (TMS).

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Candidature Grandes entreprises

Guide pour feuilles de grillage.

Candidature Grandes entreprises

Supports de plaque d’ancrage.

Falconbridge ltée, Mine RaglanMines et carrières

Rouyn-Noranda457 travailleurs

Syndicat des métallurgistes unis d’Amérique, section locale 9449

Guide pour feuilles de grillage

Problème à résoudreLors des travaux de soutènement, les feuilles de grillage qu’on a chargées sur la boulonneuse sontdéchargées une à une sur le terrain. Il arrive souvent qu’en cours de chargement et de déchargement,les feuilles accrochent des pièces de la boulonneuse; à chaque fois que ces accrochages se produisent,les travailleurs risquent de se blesser au dos et aux membres supérieurs.

Mesures préventives et résultatsL’employeur et un travailleur ont repéré sur la boulonneuse tous les endroits susceptibles de provoquer les accrochages. Ils ont fixé des pièces métalliques sur la machine afin de les éliminer. Ainsi, la tâche se faitbeaucoup plus facilement. Tous les maux qui peuvent résulter de l’arrêt brusque d’un mouvement fait aveceffort sont éliminés.

Source : CSST. Prix innovation en santé et sécurité du travail,région de l’Abitibi-Témiscamingue, 2006.

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Le coup de grisou est à l’origine de nombreusescatastrophes minières liées à l’exploitation du charbon. Il ne se produit pas de coupde grisou au Québec, car onn’y exploite pas de mine decharbon. Par contre, onentend parfois parler auxnouvelles de coups de grisousurvenus dans d’autres paysqui ont entraîné la mort deplusieurs travailleurs. Lecoup de grisou est générale-ment aggravé par l’effon-drement des galeries.

Le grisou est un gaz naturelqui se dégage des couchesde charbon. Il est essen-tiellement composé deméthane (CH4) et il estinflammable dès qu’il estprésent à plus de 6 % dansl’air. Une simple étincellesuffit pour produire uneexplosion. C’est ce qu’onappelle un coup de grisou.

Les mines grisouteusesdoivent mettre en œuvre desmesures pour prévenir lescoups de grisou. La premièreconsiste à éviter les flammesnues et les étincelles.L’utilisation de l’électricitédans les mines grisouteusesnécessite donc des précautionsparticulières. Par contre, on

ne pourra jamais éviter tota-lement les étincelles produitespar le frottement des piochesou des marteaux-piqueurscontre le métal.

La deuxième mesure deprévention consiste à détecterle grisou, qui est incolore etpratiquement inodore. Pource faire, il existe maintenantdes détecteurs appelésgrisoumètres.

Au Québec, il arrive parfoisqu’on trouve de petites quantités de méthane dansles mines souterraines,surtout lorsqu’on effectue duforage au diamant. Lorsqu’ily a présence de ce gaz, leRèglement sur la santé et lasécurité du travail dans lesmines exige qu’on prennedes mesures bien précises.Par exemple, on doit mesurerla concentration de ce gaz aumoins toutes les deux heuresdans les lieux de travailtouchés et cette dernière doitêtre maintenue à moins de 1 % dans l’air environnant.Lorsque du méthane estdétecté, l’endroit doit êtreévacué, sauf par le travailleurchargé d’en mesurer la concentration.

C. B.

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Saviez-vous que…Saviez-vous que…

Compétition provinciale desauvetage minier2007

La 45e Compétition provincialede sauvetage minier se tiendraau Centre Air Creebec, à Val-d’Or,les 25 et 26 mai prochain.

Bonne chance aux équipes participantes!

À l’agendaQu’est-ce qu’un coup de grisou?

« La puissante explosion, vraisemblablement un coup degrisou, qui a dévasté samedi matin une mine de charbondu nord-est de la Colombie a fait 32 morts, selon le dernierbilan de la défense civile colombienne. »

Le Journal des Belmine estpublié par la Commission de lasanté et de la sécurité du travail.La reproduction des textes estautorisée, pourvu que la source soit mentionnée et qu’un exem-plaire du document soit envoyéà l’adresse suivante :

Direction des communicationsCommission de la santé et de la sécurité du travail1199, rue De BleuryC. P. 6056, succ. Centre-villeMontréal (Québec) H3C 4E1

Nous tenons à remercier de leur précieuse collaborationMme Lucette Lajeunesse et MM. Marcel Charest, GillesGagnon et Noël Savard, de laCSST.

Rédaction en chefChristine Bureau

Comité de rédactionGaétan Gagnon, Pierre Jobin,Daniel MacLeod, Martin Saint-Gelais, Mario St-Pierre,François Trudel et Joe Wigorski,inspecteurs de la CSST.

RédactionClaire ThiviergeSylvain Paradis

Correction des épreuvesFanny Provençal

IllustrationsDaniel Rainville

Conception graphiqueSerreDesign!

Édition électroniqueDanielle Gauthier

Prépresse et impressionIntégria inc.

DistributionLise Tremblay

Mise en gardeLes photos et les illustrationspubliées dans le Journal desBelmine sont le plus conformespossible aux lois et règlementssur la santé et la sécurité du travail. Cependant, nos lectriceset lecteurs comprendront qu’ilpeut être difficile, pour desraisons d’ordre technique, dereprésenter la situation idéale.

DC 600-410-23 (2007-04)

ISSN 1205-6227

© CSST 2007

Port de retour garanti par laCommission de la santé et de lasécurité du travail du Québec C. P. 1200, succursale TerminusQuébec (Québec) G1K 7E2

Poste-publication 40062772

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Les motsLe jeu des 7 erreurs

Replace les lettres dans le bon ordre afin de former un mot.

Psitt ! Les mots se retrouvent quelque part dans ton Journal des Belmine.

La solution est à la page 2.

1. a a c r m é

2. n n n i i t o o v a

3. t a p l o i e x o n t i

Le coin de la blague

Qu’est-ce qui a trois bosses?

Un chameau qui s’est cogné.

Il y a sept petites différences entre l’illustration du haut et celle du bas.

Encercle-les et va voir la solution à la page 2.